BTS 8.1 : B E.C.S ÉTUDE DES SYSTÈMES

Eau Chaude Sanitaire

BTS FED2 8.1 : BESOINS EN E.C.S ÉTUDE DES SYSTÈMES

E-41 page 1 Louis Vicat SOUILLAC

1. Besoins en E.C.S :

Ils découlent d’études statistiques et sont légèrement différents d’une étude à l’autre. Ils sont toutefois évalués sur la même base : assurer le confort du maximum de personnes.

La connaissance des besoins, fournis en litres à une température donnée (45°C, 55 ou 60°C), permet le dimensionnement de la puissance et le volume du ballon éventuel nécessaire afin de faire face à la demande prévisible la plus élevée (au cours de la journée la plus chargée de l’année).

Cette demande est largement différente suivant les installations que l’on a à traiter comme par exemple des distributions pour logements collectifs ou individuels, hôtels, camping,...

Aussi, une valeur globale des besoins ne sera pas suffisante pour traiter tous les projets.

Sur le même raisonnement, le profil des puisages suivant les installations sera forcément différent si on compare les habitudes d’utilisation de l’eau en logements et en gymnase par exemple.

1.1) Exemple de tableau d’évaluation des besoins :

Eau chaude à 55°C (Source Baeckeroot)

Autre tableau (source AICVF) Établissements tertiaires (voir : annexe 1)

BTS FED 2 8.1. BESOINS EN E.C.S


1.2) Profils des puisages :

Le rythme des puisages sera différent d’une installation à une autre. Certains auront des cycles répétitifs et d’autres très irréguliers. Afin d’évaluer les besoins globaux sur la journée la plus chargée, il sera essentiel d’étudier les habitudes de consommation des usagers. Il en découlera un graphe appelé : « planning de puisage ».

Exemples :

Consommation journalière d’un bâtiment habitations Consommation journalière d’un hôtel 2**

Consommation journalière d’une clinique Consommation journalière d’un hôtel 2**

Consommation journalière d’une maison de retraite Exemple d’un restaurant

Constations : Chaque planning présente des pics de consommation, aussi appelés : « pointe de consommation », au cours de la journée, différents en volume consommé et heure de la journée. Ces pics ont une importance primordiale puisqu’ils nous permettent d’évaluer :’heure à laquelle la demande sera la plus forte et donc de dimensionner le système de production d’E.C.S en fonction.

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1.3) Définitions :

Définitions :

✓ Point de puisage : Robinet alimenté en E.C.S (douche, évier, ...) ✓ Module : Ensemble de points de puisage (lavabos + douches + baignoires + bidets + éviers)

susceptibles d’être régulièrement utilisés par un groupe de personnes

Type d’installation E.C.S Un module E.C.S équivaut à :

Habitations

Hôtels

Bureaux

Hôpitaux – Maisons de retraites

1 appartement

1 chambre

1 groupe de 10 employés

1 lit

✓ N : Nombre de modules ✓ Qm : Consommation journalière d’un module E.C.S : ✓ S : Coefficient de simultanéité (tous les appareils ne fonctionnent pas en même temps) ✓ QJ : Besoins journaliers à la température fixée (ex 55°C)

1.4. Pic de consommation :

(2) Ces débits instantanés en litres/heure ou litre/seconde permettent de déterminer : le diamètre des tuyauteries du réseau Voir application numérique pour l’alimentation en E.C.S des 20 chambres d’un hôtel 2 étoiles, sans lingerie



2. Textes officiels :

2.1) Hygiène de l’eau :

Le texte de base de la réglementation relative à l’hygiène de l’eau est le Règlement Sanitaire Départemental Type ou RSDT - On y trouve des prestations concernant l’E.C.S et sa préparation.

Remarque : Dans chaque département, le RSDT est pris par arrêté préfectoral. Les départements ont ainsi la possibilité certaines dispositions, voire même de les aggraver (sous accord de ministre). On peut se procurer le RSDT auprès de chaque préfecture. Les principales prescriptions concernent les points suivants : (voir extrait RSDT)

- Matériaux de construction - Produits additionnels - Qualité technique sanitaire des installations (mis en place de système anti-pollution) - Traitement des eaux - Production d’ECS.

2.2) Les règles de l’art :

Les documents techniques ci-dessous précisent les règles à observer pour l’obtention d’une installation d’ECS de qualité.

DT 60.1 : Travaux de plomberie sanitaire pour bâtiment à usage d’habitation

DTU 60.5 : Canalisations en cuivre. Distribution d’E.C.S et d’E.F.S.

DTU 65.3 : Installations de sous station d’échange à eau chaude sous pression

DTU 65.9 : Installation de transport de chaleur ou de froid et d’E.C.S entre production et bâtiments.

DTU 65-10 : Règles générales de mise en œuvre : Canalisations d’E.C.S et d’E.F.S sous pression.

2.3) Autres textes : Liste non exhaustive

2.31 Arrêté du 30 novembre 2005 modifiant l’arrêté du 23 juin 1978 relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public, indique notamment :

- Si le volume entre le point mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est supérieur à 3 litres : la température de l’eau doit être supérieure à 50°C en tout point du système de distribution à l’exception des tubes finaux d’alimentation des points de puisage.

- Quand le Vstockage total > 400 litres, ce volume d’eau doit être en permanence à une température égale ou supérieure à 55°C à la sortie des équipements, ou être portée à une température suffisante au moins une fois par 24 heures hors période de puisage (pour éviter tout risque de brûlures) pendant des temps fixés par l’arrêté.

2.32 Circulaires DGS (Direction Générale de la Santé) de 2002 et 2005 relatives à la prévention du risque lié aux légionnelles dans les établissements de santé.

DGS/SD7A/DCS/DGUHC/DGE/DPPR n° 2007-126 du 3 avril 2007

(voir annexe 3)



ANNEXE 1

Besoins en ECS en litres pour une température de 55°C

D’après « Mode de calcul » de G.Backeroot



ANNEXE 2

Désinfection des réseaux ECS – Compatibilité des matériaux

Désinfectants utilisables dans les réseaux ECS



ANNEXE 3 : Circulaire de la DGS - 2007

1. Les prescriptions relatives à la prévention du risque de brûlure aux points d’usage

Les pièces destinées à la toilette doivent respecter une température maximale de l’eau de : 50° C aux points de puisage.

Les pièces non destinées à la toilette sont soumises à une température maximale de l’eau de 60 ° C aux points de puisage.

La limite de température de 60° C aux points de puisage des pièces destinées à d’autres usages que la toilette doit être respectée en permanence.

Toutefois, dans le cas des points d’usage desservis par des chauffe-eaux dits « appareils d’évier » (notamment les appareils titulaires du marquage CE au titre de la directive appareils à gaz 90/396/CEE), il est toléré que l’objectif de température soit atteint, après stabilisation, par un moyen de réglage mis à la disposition de l’utilisateur.

Les installateurs et les sociétés de maintenance doivent être en mesure de fournir aux usagers les informations leur permettant de s’assurer du respect, aux points d’usage, des dispositions de l’arrêté du 30 novembre 2005 portant modification de l’article 36 de l’arrêté du 23 juin 1978.

2. Les prescriptions relatives à la prévention du risque de développement des légionnelles dans les installations de production et de distribution d’eau chaude sanitaire

Lorsque le volume total des équipements de stockage de l’eau chaude sanitaire est supérieur ou égal à 400 L , la température de l’eau au point de mise en distribution doit être en permanence au minimum de 55° C ou être portée à un niveau suffisamment élevé au moins une fois par 24 h.

Le point de mise en distribution est situé à la sortie du ballon final de stockage lorsque plusieurs ballons sont installés en série.

Quel que soit le type de production de l’eau chaude sanitaire (avec ou sans stockage), lorsque le volume entre le point de mise en distribution et le point de puisage le plus éloigné est supérieur à 3 litres, la température de l’eau en circulation doit être au minimum de 50° C en tout point du système de distribution.

Cette prescription ne s’applique pas aux tubes finaux d’alimentation des points de puisage dont le volume doit être le plus faible possible et impérativement inférieur ou égal à 3 litres.



ANNEXE 4 : Choix des matériaux

Multicouche • Le tube multicouche combine 3 matériaux de haute qualité (le PE-RT, PE-HD et

l’aluminium). C’est une forme de P.E.R. amélioré, se caractérisant par une faible dilatation et par une étanchéité parfaite à l’oxygène, qui empêche la formation de boue dans l’installation.

• Il remplace avantageusement le cuivre et le P.E.R classique

Utilisation des matériaux dans les circuits E.C.S

Source Direction Générale de la Santé

Tableau valable aussi pour les Circuits dans les Établissements de Santé

Documents

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