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1 BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO-NIGER BULLETIN BIMESTRIEL D’INFORMATIONS DE LA FAO-NIGER N°003 DU 31 JUILLET 2017 Œuvrer ensemble pour un monde «Faim zéro» La FAO appuie le Niger avec 657 tonnes de semences améliorées FAO Niger-INFOS Trois bonnes pratiques de réponses rapides aux risques de catastrophes développées au Niger P. 2 Sommaire La FAO appuie la vulgarisation de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives P. 2 P. 3 La FAO appuie le CORESA à dispo- ser d’un outil d’évaluation des poli- tiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans quatre pays du Sahel La FAO soutient la production du riz au profit de 4 000 bénéficiaires nigériens P.3 Le Niger institutionnalise l’approche champs écoles paysans introduite dans le pays par la FAO P. 4 L’approche champs écoles agro- pastoraux de la FAO donne satis- faction au Niger P.4 Témoignages sur les champs écoles paysans P. 5 La FAO apporte un appui de 4 000 tonnes d’aliments bétail aux éleveurs nigériens affectés par le déficit fourrager 2016 P. 6 Etat des pâturages et des mouve- ments des animaux à la 2ème décade du mois de juillet 2017 P.6 La FAO appuie l’élaboration des documents d’orientation stratégique dans la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte au Niger P. 7 LE NIGER ET LA FAO Célèbrent 40 ans de partenariat pour le développement durable et la sécurité alimentaire et nutritionnelle La campagne agricole pluviale 2017 s’installe progressi- vement au Niger. Les autorités, à travers le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, ont programmé l’achat localement de 15 821 tonnes de semences améliorées adaptées aux conditions agro-éco-climatiques locales. Ce tonnage est composé de 10 796 tonnes de mil, de 640 tonnes de sorgho, de 50 tonnes de maïs, de 3 862 tonnes de niébé, de 231 tonnes d’arachide et de 242 tonnes de riz. A la date du 30 juin 2017, ce sont au total 9 675 tonnes qui sont acquises. Cette quantité peut couvrir au moins 25% de la superficie totale en cultures pluviales, soit environ 1 500 000 ha, au profit de 686 444 ménages répartis dans l’ensemble des zones agricoles du Niger couvrant ainsi 266 communes pour 3 837 villages. Afin d’assurer la réussite de la campagne agricole, le gouvernement nigérien a procédé, entre autres, à l’achat et à la mise en place de 50 000 tonnes d’engrais. À la fin du mois de juin 2017, seulement 20 606 tonnes sont obtenues. Dans le cadre de la lutte phytosanitaire, 200 000 litres sont prévus mais seulement 56 098 litres sont dispo- nibles dans les magasins de la Direction Générale des Produits Vivriers correspondant à une capacité d’interven- tion de 64 704 ha pour une prévision de 250 000 ha, soit une couverture de plus de 26%. Pour cette campagne pluviale 2017, la contribution de la FAO est de 657 tonnes de semences améliorées de mil et niébé en faveur des ménages ruraux les plus vulnérables. Les principaux partenaires financiers de la FAO dans la mobilisation de ce tonnage sont le Fonds des Nations Unies pour les opérations d’urgence (CERF) et la France. Il faut rappeler que la semence améliorée est un intrant important en agriculture à cause de sa contribution dans l’amélioration de la productivité et des rendements des cultures. Certains producteurs nigériens éprouvent encore d’énormes difficultés à se procurer ces semences. Distribution des semences pour la campagne agricole 2017 au Niger Semences améliorées de la FAO La FAO met en place le projet ACD pour appuyer la réalisation de la Grande Muraille Verte au Niger Quelques cas de réussite P. 7 P. 8 ©FAO ©FAO

Bulletin bimestriel d’informations de la FAO - Niger: N ... · coopération espagnole. Exécuté de 2014 à 2016 dans les régions de Zinder et de Tahoua au Niger, le projet a aménagé

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Page 1: Bulletin bimestriel d’informations de la FAO - Niger: N ... · coopération espagnole. Exécuté de 2014 à 2016 dans les régions de Zinder et de Tahoua au Niger, le projet a aménagé

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La FAO appuie le Niger avec 657 tonnes de semences améliorées

FAO Niger-INFOS

Trois bonnes pratiques de réponses

rapides aux risques de catastrophes

développées au Niger

P. 2

Sommaire

La FAO appuie la vulgarisation de

l’acte uniforme relatif au droit des

sociétés coopératives

P. 2

P. 3 La FAO appuie le CORESA à dispo-

ser d’un outil d’évaluation des poli-

tiques et stratégies de sécurité

alimentaire et nutritionnelle dans

quatre pays du Sahel

La FAO soutient la production du

riz au profit de 4 000 bénéficiaires

nigériens

P.3

Le Niger institutionnalise l’approche

champs écoles paysans introduite

dans le pays par la FAO

P. 4

L’approche champs écoles agro-

pastoraux de la FAO donne satis-

faction au Niger

P.4

Témoignages sur les champs

écoles paysans

P. 5

La FAO apporte un appui de 4 000

tonnes d’aliments bétail aux

éleveurs nigériens affectés par le

déficit fourrager 2016

P. 6

Etat des pâturages et des mouve-

ments des animaux à la 2ème

décade du mois de juillet 2017

P.6

La FAO appuie l’élaboration des

documents d’orientation stratégique

dans la mise en œuvre de la

Grande Muraille Verte au Niger

P. 7

LE NIGER ET LA FAO

Célèbrent 40 ans de partenariat

pour le développement durable

et la sécurité alimentaire

et nutritionnelle

La campagne agricole pluviale 2017 s’installe progressi-

vement au Niger.

Les autorités, à travers le Ministère de l’Agriculture et de

l’Elevage, ont programmé l’achat localement de 15 821

tonnes de semences améliorées adaptées aux conditions

agro-éco-climatiques locales.

Ce tonnage est composé de 10 796 tonnes de mil, de 640

tonnes de sorgho, de 50 tonnes de maïs, de 3 862 tonnes

de niébé, de 231 tonnes d’arachide et de 242 tonnes de

riz.

A la date du 30 juin 2017, ce sont au total 9 675 tonnes

qui sont acquises. Cette quantité peut couvrir au moins

25% de la superficie totale en cultures pluviales, soit

environ 1 500 000 ha, au profit de 686 444 ménages

répartis dans l’ensemble des zones agricoles du Niger

couvrant ainsi 266 communes pour 3 837 villages.

Afin d’assurer la réussite de la campagne agricole, le

gouvernement nigérien a procédé, entre autres, à l’achat

et à la mise en place de 50 000 tonnes d’engrais.

À la fin du mois de juin 2017, seulement 20 606 tonnes

sont obtenues.

Dans le cadre de la lutte phytosanitaire, 200 000 litres

sont prévus mais seulement 56 098 litres sont dispo-

nibles dans les magasins de la Direction Générale des

Produits Vivriers correspondant à une capacité d’interven-

tion de 64 704 ha pour une prévision de 250 000 ha, soit

une couverture de plus de 26%.

Pour cette campagne pluviale 2017, la contribution de la

FAO est de 657 tonnes de semences améliorées de mil et

niébé en faveur des ménages ruraux les plus vulnérables.

Les principaux partenaires financiers de la FAO dans la

mobilisation de ce tonnage sont le Fonds des Nations

Unies pour les opérations d’urgence (CERF) et la France.

Il faut rappeler que la semence améliorée est un intrant

important en agriculture à cause de sa contribution dans

l’amélioration de la productivité et des rendements des

cultures. Certains producteurs nigériens éprouvent encore

d’énormes difficultés à se procurer ces semences.

Distribution des semences pour la campagne agricole 2017 au Niger

Semences améliorées de la FAO

La FAO met en place le projet ACD

pour appuyer la réalisation de la

Grande Muraille Verte au Niger

Quelques cas de réussite

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aide

le Niger à vulgariser dans les régions de Dosso et de Tahoua le nouvel acte

uniforme sur le droit des sociétés coopératives entré en vigueur depuis le 15

mai 2013. Cet appui permet de renforcer les connaissances techniques des

structures coopératives et de favoriser leur autonomisation.

La vulgarisation s’est faite sous la forme de séances de formation des forma-

teurs qui ont regroupé 30 formateurs communautaires, encadreurs et anima-

teurs des structures partenaires et décentralisées.

Au sortir de ces sessions de formation, les bénéficiaires se sont engagés à

restituer les connaissances apprises au niveau communautaire. Quant aux

encadreurs et techniciens des ONG, des structures faitières et des services

décentralisés de la Direction de l’Action Coopérative et de la Promotion des

Organismes Ruraux (DAC/POR), ils se sont engagés à assister les formateurs

communautaires aux séances de restitution et les Organisations paysannes à

se conformer à la nouvelle législation.

L’Acte uniforme devrait introduire au Niger des modifications à quatre niveaux :

le niveau des dispositions générales sur la société coopérative (constitution,

fonctionnement, transformation, fusion, scission, dissolution, liquidation et

nullité de la coopérative), le niveau des dispositions particulières aux diffé-

rentes catégories de sociétés coopératives, avec la création de 2 types de

coopératives, à savoir la société coopérative simplifiée et la société coopéra-

tive avec conseil d’administration, le niveau des dispositions pénales et le

niveau des dispositions diverses, transitoires et finales.

Il est à noter que les différentes sessions de vulgarisation s’inscrivent dans le

cadre de la mise en œuvre du programme «Accélération de l’Autonomisation

Economique des Femmes Rurales» au Niger conjointement exécuté par la

FAO, le FIDA, l’ONU femmes et le PAM. Ce programme vise à améliorer les

conditions de vie et renforcer les droits des femmes rurales dans le contexte du

développement durable en contribuant notamment au renforcement du lea-

dership féminin, en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et en

soutenant l’accroissement des revenus des femmes rurales pour leur permettre

de subvenir à leurs besoins.

Actualité

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Une session de formation des formateurs communautaires, encadreurs et animateurs des struc-

tures décentralisées

Banque céréalière de Gobéri

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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Analyse et Promotion des

Dispositifs Locaux de Réduction de Risques des Catastrophes pour la

Résilience au Sahel», une étude menée avec l’appui de la FAO a ressorti

plusieurs bonnes pratiques. Au Niger, le projet s’est concentré sur l’étude

de trois expériences à savoir les dispositifs de stocks de proximité, les

banques d’aliment bétail et les systèmes d’alerte précoce. Après un long

processus de collecte, de concertation et de validation, ces expériences ont

été retenues au sein des mécanismes suivants:

les systèmes d’alerte précoce, deux expériences à savoir celles de Vété-

rinaires Sans Frontières (VSF-Belgique) et de l’ONG Karkara (une ONG

locale) ont été documentées. L’expérience de VSF-Belgique décrit, en

situation pastorale, l’utilisation des Nouvelle Technologie de l’Information

et de la Communication (NTIC) qui prend en compte le retour d'informa-

tions utilisables directement par les éleveurs bénéficiaires et surtout «en

temps réel». Quant à l’ONG Karkara, elle a développé l’expérience du

renforcement des Systèmes Communautaires d’Alerte Précoce et de

Réponse aux Urgence (SCAP-RU) qui consiste à la valorisation du cadre

national du Système d’Alerte Précoce (SAP), considéré comme très

innovant à l'échelle de la sous-région. les banques d’aliment du bétail sont expérimentées par l’ONG Karkara,

VSF Belgique et l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au

Niger (AREN). Le système est basé sur le stockage des aliments bétail

en amont d’un déficit fourrager, lorsque les prix sont bas, pour maîtriser

l’inflation en temps de crise. Ces aliments stockés sont ensuite revendus

pendant la période de soudure à un prix inférieur à celui du marché.

les stocks de proximité sont des expériences développées par Oxfam

dans le suivi, l’appui des banques céréalières et du warrantage à travers

les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

(NTIC) est une expérience englobante. Ce système est basé sur l’amé-

lioration de la collecte des informations (fonctionnalité, états des

stocks…) et en temps réel. Ce mécanisme vise une meilleure réponse et

coordination.

Ces bonnes pratiques développées au Niger sont en rapport avec les ob-

jectifs de Développement Durables (ODD) et l’Objectif Stratégique 5 de la

FAO qui vise à améliorer la résilience des moyens d’existence agricoles

face aux catastrophes liées au climat. Le projet a été financé par ECHO

(Humanitarian Aid and Civil Protection) pour une période de huit mois

(décembre 2016 à juillet 2017). L'Institut de Recherches et d'Applications

des Méthodes de développement (IRAM) a été le partenaire technique de

mise en œuvre.

Trois bonnes pratiques de réponses aux

risques de catastrophes développées au Niger La FAO appuie la vulgarisation de l’acte uni-forme relatif au droit des sociétés coopératives

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La FAO appuie le CILSS/CORESA à disposer

d’un outil d’évaluation des politiques et stratégies

de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans

quatre pays du Sahel

Le représentant du CILSS a réitéré les remerciements de son organisation à

tous les partenaires techniques et financiers qui continuent à les accompa-

gner «depuis plusieurs années dans l’animation du dispositif régional de

prévention et de gestion des crises alimentaires ainsi que le suivi des poli-

tiques et stratégies de sécurité alimentaire dans la région.»

Quant au Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad Lachaal, il a indiqué

que «nous sommes en plein dans le chantier du défi «Faim Zéro», et du

caractère crucial d’un suivi-évaluation de qualité dans le domaine multisecto-

riel et multi acteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour la prise de

décisions au plus haut niveau dans nos pays.» Il a, par ailleurs, réitéré la

disponibilité de la FAO au niveau national, régional et international, de cons-

truire avec ses partenaires techniques et financiers et aux cotés des gouver-

nements un front commun pour relever ce défi. Cet atelier a enregistré la

participation des experts du Tchad, du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du

CILSS et de la FAO.

La FAO soutient l’aménagement de 794 hec-

tares pour la production du riz au profit de 4 000

bénéficiaires nigériens

«Faire le bilan de deux ans de mise en œuvre et programmer les activités

2017» ont constitué l’essentiel des points à l’ordre du jour de la première

session du comité de pilotage du projet « initiative eau et sécurité alimentaire

pour l’Afrique» phase 2 mis en œuvre par la FAO sur financement de la

coopération espagnole. Exécuté de 2014 à 2016 dans les régions de Zinder

et de Tahoua au Niger, le projet a aménagé et exploité 794 hectares pour

environ 4 000 bénéficiaires dont 36% des femmes et 48% de jeunes. La

production du riz, toutes campagnes et variétés confondues s’élève à 9 381

tonnes de riz paddy. Durant les deux ans d’action, le projet a développé

plusieurs activités de vulgarisation de techniques de production dans les

domaines de l’irrigation, de la gestion de l’eau, de l’intensification agricole,

de post récolte, etc. Les innovations introduites par le projet sont relatives

aux nouvelles variétés de riz, aux techniques de pépinière et de repiquage, à

la technique de mise à boue et planage, à la technique d’irrigation d’appoint

et à l’approche de champ école producteur.

Le modèle d’aménagement sommaire utilisé par le projet comme moyen

d’exhaure est composé des petits forages maraichers de 10 à 12 mètres

linaires de profondeur, d’un réseau californien de 200ml/ha et une moto-

pompe de petite puissance. Ce modèle reconnu simple ne coûte pas cher et

est à la portée des producteurs. Au terme des travaux, les membres du

comité de pilotage ont adopté le nouveau plan d’actions du projet.

Actualité

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Photo de famille prise juste après la cérémonie d'ouverture de l'atelier.

Disposer d’un outil simple et flexible d’analyse des dispositifs de suivi et

d’évaluation des politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutrition-

nelle pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad est l’objet de l’ate-

lier régional de validation de l’étude sur le sujet organisé les 6 et 7 juillet

2017 à Niamey par le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse au

Sahel (CILSS) grâce à l’appui technique et financier de l’Organisation des

Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO. Avec cet outil, le

Conseil Régional de Sécurité Alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest

(CORESA), mis en place par le CILSS pourra, dans le cadre de son nou-

veau mandat, contribuer à la formulation, au suivi et à l’évaluation des

politiques et stratégies de sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux

national et régional.

Il disposera d’un moyen pour appuyer la mise en place, l’animation et la

coordination des conseils nationaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle

ou tout autre organe équivalent et leur dispositif de suivi et d’analyse de la

mise en œuvre des politiques et stratégies dans la région. Destiné à la

sphère politique aux fins de prise de décisions en matière de sécurité ali-

mentaire et nutritionnelle, l’outil est constitué d'un rapport périodique élabo-

ré par le CORESA intitulé «État de la situation alimentaire et nutritionnelle

au Sahel et en Afrique de l'Ouest - Les Champions». Il repose principale-

ment sur le comportement d’un certain nombre d’indicateurs structurels

comme conjoncturels de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et intègre

les quatre critères que sont : la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la

stabilité. A terme, cet outil aura comme impact dans l’espace considéré,

l’amélioration durable de la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau

collectif et individuel.

En procédant à l’ouverture de l’atelier, le Ministre délégué auprès du Mi-

nistre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Mohamed Boucha

a rappelé que «les populations des pays membres du CILSS sont confron-

tées à des crises de subsistance structurelles qui renforcent leur état de

pauvreté. A cette situation s’ajoute l’insécurité alimentaire conjoncturelle,

consécutive aux crises récurrentes. Dès lors, l’un des défis majeurs pour le

développement de ces pays, c’est d’assurer une sécurité alimentaire du-

rable.» Site rizicole dans la région de Zinder

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Le Niger institutionnalise l’approche champs

écoles paysans introduite dans le pays par la

FAO

L’approche champs écoles agropastoraux de la

FAO donne satisfaction au Niger

«Dresser le bilan des activités réalisées d’avril 2016 à juin 2017 et valider le

plan de travail de juillet 2017 à juin 2018» est l’objet de la troisième réunion

du comité de pilotage du projet «Intégration de la résilience climatique dans

la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones

rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles des produc-

teurs» mise en œuvre par la FAO sur financement du Fonds Mondial pour

l’Environnement (GEF).

Il ressort du bilan dressé au cours de cette réunion qui s’est déroulée le 18

juillet 2017 à Niamey que le projet prévu pour 48 mois a été exécuté à hau-

teur de 40,17%. A l’issue des échanges, les participants ont formulé des

recommandations pouvant se résumer comme suit:

Le projet doit adopter des procédures simples et efficaces, signer des con-

ventions avec les organisations paysannes, rendre formel le co-financement

et faire en sorte que le groupe de maitres formateurs soit un groupe de tra-

vail permanent.

En ouvrant les travaux de la troisième réunion du comité de pilotage, le Se-

crétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a affirmé

que le «projet est en train de réussir avec brio le pari de renforcer la capacité

des acteurs des secteurs agricole et pastorale du Niger à travers l’approche

champs écoles paysans. La stratégie de mobilisation sociale et les liens

méthodologiques que ce projet a su créer avec d’autres approches et initia-

tives en cours permettent de garder les communautés au cœur du processus

de mise en œuvre de toutes les activités.» Il a déclaré que «le Ministère de

l’Agriculture et de l’Elevage suit avec beaucoup d’intérêt toutes les activités

et apportera davantage le soutien nécessaire à la mise en œuvre et la pé-

rennisation des acquis de ce projet pour le bien-être de la population Nigé-

rienne.»

Quant au Représentant Adjoint de la FAO au Niger M. Luc Genot, il a réitéré

l’engagement de son organisation à «poursuivre l’appui technique au gou-

vernement nigérien». La FAO est «convaincue qu’une approche de produc-

tion intégrée peut accroitre la productivité, la résilience face au changement

climatique et sécuriser la capacité économique des ménages ruraux.» a t-il

rassuré.

Agriculture

Visite d’un Champ école paysan

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Cérémonie d'ouverture de la réunion du comité de pilotage

M. Zibo Issa, Directeur de la Vulgarisation et des Transferts des Technolo-

gies à la Direction Générale de l’Agriculture (DGA) informe les lecteurs du

bulletin de la FAO Niger que le Niger compte mettre en place des champs

écoles paysans dans 12 300 villages d’ici à cinq ans. Ainsi chaque village

aura son champ école paysan et son champ communautaire. Le champ

école est une approche participative et interactive qui vise non seulement à

rendre autonomes les producteurs dans leurs activités mais aussi à les con-

vertir en experts dans leurs champs. A travers l’approche des champs écoles

paysans, le Niger rompt avec la vulgarisation linéaire qui consiste d’abord à

imaginer des modèles à partir du bureau, ensuite procéder à leur transposi-

tion sur le terrain pour résoudre les problèmes des paysans. Contrairement à

cette démarche, l’approche champs écoles paysans se révèle être innovante

car elle part d’un diagnostic du milieu du paysan afin de prendre en compte

ses besoins.

Introduite au Niger par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et

l’agriculture en 2005 à travers son projet intrants, cette approche permet de

booster la production agro-sylvo-pastorale. C’est pourquoi, le Ministère de

l’Agriculture et de l’Elevage a institutionnalisé l’approche qui a le mérite de

cadrer parfaitement avec l’initiative 3 N «Les Nigériens Nourrissent les Nigé-

riens». Déjà, le Niger dispose d’un guide national de champs écoles pay-

sans pour harmoniser l’approche sur toute l’étendue du territoire. Avec l’ap-

pui technique du Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Clima-

tiques (PASEC) de la FAO à la Direction Générale de l’Agriculture, ce guide

va être réactualisé et amélioré.

Depuis l’introduction de l’approche, ce sont 3 000 champs écoles paysans

qui ont été mis en place. Avec le projet «Intégration de la résilience clima-

tique dans la protection agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire

dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles

des producteurs», la FAO vient en aide au Niger en formant des maitres

formateurs, des facilitateurs et des facilitateurs relais locaux et en apportant

un appui à l’installation des champs écoles paysans dans les zones d’inter-

vention. En plus de la FAO, deux autres partenaires appuient le Niger dans

l’installation des champs écoles paysans. Il s’agit notamment du Programme

du Développement de l’Agriculture Familiale (PRODAF) et le Programme de

Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au

Sahel (P2RS).

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« Au début, on a un peu tâtonné, par la suite on a commencé par avoir des

idées nettes. A cette deuxième formation des facilitateurs, ce sont les facili-

tateurs eux –mêmes qui ont fait des champs écoles., ils ont fait des parcelles

et à l’intérieur des parcelles, ils ont fait des Zaï, des demi-lunes agricoles. Et

déjà, les thématiques de l’environnement commencent à être intégrées dans

les champs écoles. Et on a vu aussi que les producteurs arrivent à appliquer

ces récupérations des terres dans les petits champs écoles. Cela dévient

une école à leur niveau, ils apprennent comment faire la récupération de

terre, comment maitre en valeur ces sites récupérés. Ce qui n’est pas le cas

avec les grands travaux de récupérations réalisés jusque-là. On récupère

100 à 200 hectares, mais pour la mise en valeur , il faut attendre des années

et des années. Par cette approche, les agriculteurs et les éleveurs nigériens

deviendront des experts dans leurs métiers.»

Agriculture

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ama

L’apprentissage de l’approche des champs écoles pay-

sans stimule les initiatives communautaires

Les apprenants de champs écoles paysans de la commune rurale Falwel ont

planifié, par leur propre initiative, de mettre en place deux champs collectifs

dont 1 champ de niébé pour les femmes et 1 champ de mil pour les jeunes

garçons.

La récolte a été bonne. D’ailleurs les semences qui ont été distribuées aux

familles vulnérables par le programme conjoint «Accélérer l’Autonomisation

Economique des Femmes Rurales» proviennent des champs collectifs de

l’année passée.

«Grâce aux Club Dimitra, nous sommes entrés en contact avec le techni-

cien facilitateur. Avant le début des séances de cours, nous avons acheté

un hectare de terre. Nous avons appris plusieurs techniques de culture

selon les spéculations. Nous avons appris les écartements et le déma-

riage à trois plants, le sarclage, le binage, les périodes propices pour les

faire. Enfin, nous avons appris le traitement phytosanitaires des plants

mais également les alternatives traditionnelles de lutte contre les ennemis

de culture et les ravageurs. Ces connaissances apprises et appliquées

aux champs nous ont permis de produire beaucoup et de faire face aux

périodes difficiles de soudures.»

Témoignage de Binta Tanda, facilitatrice des

champs écoles paysans, membre de la fédération

des Organisations Paysannes (MORIBEN) de Falwel

«Nous sommes très satisfaites par l’apprentissage et la manière

d’intégrer l’élevage dans nos champs écoles. La formation est pra-

tique et est basée sur nos réalités. Dans la zone pastorale de la

vallée de Tadis en avril 2017, nous nous sommes exercés sur l’inté-

gration des problématiques de l’élevage dans les champs écoles.

Nous sommes contentes que ce projet novateur nous ait permis

d’aller apprendre des nouvelles thématiques sur l’élevage dans

d’autres zones et d’intégrer tous les aspects de l’élevage dans nos

champs. C’est formidable, vraiment formidable. C’est beau!»

Témoignage du Lieutenant Colonel Lawan Ha-

rouna, Directeur départemental de l’environne-

ment de Ouallam dans la région de Tillabéri et

Maitre formateur champs écoles agropastoraux.

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/Ibrahim H

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Témoignage de Mairo Adamou habitant le vil-

lage de El koira dans la commune de Djiratawa

et présidente d’un champ école paysan

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La FAO apporte un appui de 4 000 tonnes d’ali-

ments bétail aux éleveurs nigériens affectés par

le déficit fourrager 2016

Agadez: il a été mis à la disposition des éleveurs de la région 200 tonnes de

son de blé. Des sites de distribution secondaires ont été mis en place dans

les communes d’Aderbissinat et de N’Gall;

Diffa: la région a reçu 2 100 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri-

bution secondaires ont concerné les communes de Bosso, Mainé, Goudou-

maria et N’guigmi;

Maradi: cette région a reçu 350 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de

distributions secondaires ont été installés dans les communes de Bermo et

Gadabedji;

Tahoua: la région a reçu 700 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distribution secondaires sont érigés dans les communes de Abalak, Tchinta-baradene, Tassara et Tillia; Tillabéry: la région a reçu 400 tonnes d’aliments pour bétail. Le tonnage a été placé dans les sites de distribution secondaires des communes de Ouallam, Abalak, Bankilaré et Téra;

Zinder: la région a reçu 250 tonnes d’aliments pour bétail. Les sites de distri-bution secondaires sont mis en place dans les communes de Tesker, Ta-nout et Belbedji.

Elevage

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/Moum

ouni Agali

Aliment bétail

L’état des pâturages et des mouvements des ani-maux à la 2ème décade du mois juillet 2017 Sur le plan des pâturages, on observe un développement harmonieux des herbacées. Ainsi le stade phénologique varie de la levée à la levée avancée voire le tallage chez les graminées et un début de ramification pour les légu-mineuses en plusieurs endroits. L’alimentation fourragère du cheptel est constituée de la production de 2017 dans les zones où le stade végétatif des herbacées permet une bonne ap-préhension par les herbivores, de la paille de brousse au niveau des zones nord, les compléments alimentaires, le pâturage aérien enfin les résidus agricoles en stock. Le mouvement des animaux vers le nord se poursuit avec plus d’amplitude et de fréquence. Les points d’eau de surface se remplissent facilitant l’abreu-vement des animaux. La situation sanitaire est calme. Cependant la hausse des prix des céréales maintenue jusque là entraine une détérioration des termes de l’échange.

Source: Bulletin pastorale de la 2ème décade de juillet 2017

Des bovins en route pour la transhumance transfrontalière

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

vient d’apporter au gouvernement nigérien un appui de 4 000 tonnes de son

de blé pour lui permettre de faire face au problème d’affourragement du

cheptel national.

Lors de la campagne pastorale 2016, le Niger a enregistré un déficit fourra-

ger de l’ordre de 12 millions de tonnes de matière sèche. Il est l’un de défi-

cits les plus importants depuis 2011. Ce déficit touche toutes les régions du

pays. Cependant les zones les plus affectées sont les régions de Diffa, Ta-

houa, Tillabéri, Zinder et Maradi.

Ce déficit s’est exacerbé à Diffa et dans la zone frontalière des régions de

Tahoua et Tillabéri, surtout à cause de la présence des insurgés (Boko Ha-

ram dans le bassin du Lac Tchad, MUJAO et Aqmi à la frontière du Mali). Ce

qui a contribué à perturber les mouvements de transhumance et empêcher

l’accès à une importante zone refuge d’animaux comme le bassin du lac

Tchad.

L’ampleur de ce déficit a amené le Ministère en charge de l’élevage à réser-

ver au secteur une attention particulière dans son plan d’urgence et de sou-

tien préliminaire adopté par le gouvernement en vue de soutenir les éleveurs

affectés.

Le tonnage acquis sur financement du Fonds Central de Réponse aux Ur-

gences (CERF) des Nations Unies a été mis à la disposition des éleveurs de

différentes régions du pays. La mise en place de cet important stock a com-

mencé en juin 2017 et s’est poursuivie jusqu’à la troisième décade du mois

de juillet, période pendant laquelle ces aliments étaient crucialement recher-

chés par les éleveurs.

Pour s’assurer de la qualité du son avant distribution, la FAO a procédé à

des analyses bromatologiques effectuées sur des échantillons prélevés par

tranche de 250 tonnes. Les résultats de tous les échantillons analysés con-

firment la bonne qualité du produit.

L’assistance de la FAO au gouvernement nigérien a ainsi permis de mettre

de nombreux éleveurs à l’abri des mortalités par inanition.

Répartition des aliments pour bétail par région

Les 4 000 tonnes ont été distribués dans sept régions du Niger à savoir

Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder. La distribution de ce

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/Baltic C

ontrol

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La FAO appuie l’élaboration des documents

d’orientation stratégique dans la mise en œuvre

de la Grande Muraille Verte au Niger

Après la signature de la convention portant création de l’Agence Panafri-

caine de la Grande Muraille, la Cellule Nationale de Coordination a, par la

suite, bénéficié d’un appui financier de la FAO pour le recrutement d’un

consultant international et d’un consultant national qui l’ont aidée dans l’éla-

boration du document de la stratégie et du plan d’action de la mise en œuvre

de la Grande Muraille Verte.

Les drafts des documents ainsi produits ont été partagés avec les cadres

régionaux et départementaux au cours de huit ateliers régionaux de valida-

tion. Le document ainsi consolidé a été soumis à un atelier national de vali-

dation financé par la FAO et le budget national.

Un plan opérationnel de mise en œuvre comprenant cinq programmes opé-

rationnels a été élaboré :

Le programme sur la promotion de la bonne gouvernance des res-

sources nationales et développement des capacités techniques visant à

mettre en place les préalables indispensables et les incitations requises

pour asseoir une bonne gouvernance des ressources nationales au ni-

veau local contribuera à sécuriser le foncier rural par la mise en place

effective des lois et règlements qui régissent la propriété et la gestion des

ressources, ainsi que les mécanismes qui permettront de gérer les con-

flits liés à leur exploitation.

Le programme portant sur la promotion du développement local et com-

munautaire dans la zone de la Grande Muraille Verte consiste à renforcer

les capacités techniques et opérationnelles au niveau des zones rurales,

par le développement des infrastructures de communication et de liaison.

A travers des actions ciblées d’appui au développement d’activités géné-

ratrices de revenus, ce programme contribuera à réduire, voire à juguler

l’extrême pauvreté qui sévit dans la zone, à améliorer la sécurité alimen-

taire et l’accès aux infrastructures d’assainissement et socio-

économiques de base.

Le programme axé sur la gestion durable des systèmes agro-sylvo-

pastoraux et amélioration de la sécurité alimentaire repose sur l’axe

stratégique principal de la Grande Muraille Verte relatif à la gestion Du-

rable des Terres et des Eaux.

Le programme sur le développement de la recherche d’accompagnement

et valorisation des connaissances envisage de renforcer à la fois la re-

cherche scientifique et celle plus opérationnelle, en vue de les faire con-

tribuer à une meilleure maitrise des connaissances traditionnelles et

nouvelles. Leur capitalisation et leur protection permettront d’apporter

des réponses scientifiques et techniques aux multiples questions que se

posent la gestion durable des ressources naturelles et l’accroissement de

la productivité des systèmes agro-sylvo-pastoraux dans la zone de la

GMV.

Le programme chargé de l’appui institutionnel et le soutien opérationnel à

la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte consiste à un appui institu-

tionnel à la mise en œuvre de la GMV au Niger. Il comporte des volets

destinés à renforcer les structures de gestion et de coordination aux

niveaux national et local y compris l’information et la communication,

ainsi que l’appui au développement d’outils permettant le suivi-évaluation

de l’initiative à tous les niveaux.

Environnement

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AO

/Wata Issifou

La FAO met en place le projet ACD pour appuyer la réa-

lisation de la Grande Muraille Verte au Niger

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et

l’agriculture (FAO) pour une durée de 41 mois (juin 2016-février 2019) sur

financement de l’Union Européenne et le Secrétariat Afrique-Caraïbes-

Pacifique et bénéficiant des cofinancements de nombreux partenaires, le

Projet Action Contre la Désertification (ACD) vient en appui à la mise en

œuvre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sa-

hel.

Au Niger, c’est l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte qui est

chargée de l’exécution. Le projet couvre une superficie de 262,311 km2

traversant dix (10) communes des régions de Dosso (Dogonkiria et Sou-

coucoutane), de Tahoua (Illela, Bagaroua, Tebaram, Bambeye) et de

Tillabéry (Kourfeye centre, Abala et Sanam) avec une population totale de

709 744 habitants.

Globalement, le projet va contribuer à la réduction de la pauvreté, au ren-

forcement de la sécurité alimentaire, de la résilience des populations et des

écosystèmes face aux changements climatiques.

Spécifiquement, il compte :

Créer un environnement favorable à la coordination et à la collaboration

entre les acteurs et renforcer leur capacités ;

Améliorer l’intégrité des fonctions des écosystèmes agro-sylvo-

pastoraux ;

Renforcer la résilience des populations rurales au changement clima-

tique ;

Améliorer et gérer les connaissances sur l’état et la santé des écosys-

tèmes dans la zone de mise en œuvre du projet, tout en assurant un

plaidoyer auprès des acteurs à tous les niveaux, depuis le niveau local

jusqu’au niveau international.

La vision du projet consiste à mettre en place une mosaïque de pratiques

durables d’utilisation des terres.

Opération d’ensemencement sur la bande de la grande muraille verte

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Quelques cas de réussite

Grace au projet «Renforcement de la résilience

des communautés face à l’insécurité alimentaire

et nutritionnelle» mis en œuvre conjointement

par la FAO, l’UNICEF et le PAM, M. Kadri Al-

mou, 53 ans, ayant en charge 15 personnes,

habitant le village de Dargué dans la région de

Maradi est devenu résiliant.

Il a pu augmenter son espace cultural de 10

hectares suite à l’achat d’un champ dont les

moyens ont été acquis à partir du cash for work.

Son stock de production annuelle est passé

d’un mois de consommation à sept voire douze

mois.

A partir des revenus générés par le projet, il a

acquit une charrette servant au transport, une

moto et cinq petits ruminants.

«je ne pars plus en exode grâce au projet car

j’ai pu beaucoup profiter du cash for work, des

semences pluviales notamment le mil et le

niébé, de la formation sur les champs écoles

paysans, etc. Cela m’a permis de produire plus

et de subvenir aux besoins de ma famille. Toute

chose que je ne pouvais pas faire avant les

interventions du projet.»

Grace aux interventions du projet

«Renforcement de la résilience des communau-

tés face à l’insécurité alimentaire et nutrition-

nelle», le village de Dargué et les autres villages

environnant sont dotés d’une aire de pâturage.

Elle est érigée sur un site récupéré et reverdi

sur 638 hectares surveillé en permanence par

10 gardiens. Elle est gérée par 3 comités de

gestion de 10 membres chacun. Cette aire de

pâturage a rendu accessible et disponible le

fourrage à petit prix.

Les villages bénéficiaires vendent la botte à 250

francs CFA sur le site contre 1500 francs CFA

sur le marché. Cette aire de pâturage génère

des ressources aux populations locales. Les

ressources générées sont reparties entre la

mairie (20%), les comités de gestion et gardien

(30%) et la communauté pour l’entretien de

l’aire de pâturage (50%).

Grace au projet «Renforcement de la résilience

des communautés face à l’insécurité alimentaire

et nutritionnelle», Tamallam Assane, 50 ans,

une habitante du chef-lieu de la commune ru-

rale de Gafati, a bénéficié d’un kit de 3 chèvres,

du cash for assets, des semences pluviales et

de formations.

Elle a su multiplier les petits ruminants et ses

chèvres sont passées de 3 à 12 chèvres plus 1

mouton. Avec la traite de ces petits ruminants le

lait est désormais disponible pour nourrir sa

famille et surtout les petits enfants orphelins à

sa charge. Récemment, elle a vendu 3 chèvres

pour subvenir aux besoins alimentaires et sou-

tenir ses 3 enfants écoliers. L’argent provenant

de cette vente lui a permis d’obtenir les moyens

pour exercer le petit commerce notamment de

beignets.

Aussi les variétés améliorées de semences

pluviales qu’elle a reçues et les semences de

cultures irriguées lui ont permis d’améliorer sa

production et de diversifier l’alimentation.

« Je prépare les aliments à base des légumi-

neuses pour la consommation de la journée et

la nuit, mes enfants et moi consommons les

céréales. A cela s’ajoute le lait provenant de la

traite des chèvres. Alhamdou lillahi, nous man-

geons bien. Pour tout dire, je ne peux pas ou-

blier ce projet car en plus de ce que je viens de

citer plus haut , j’ai acquis un savoir-faire en

matière de conservation et transformation des

produits maraichers, de l’élevage, de la vie

associative en tant que vice-présidente de

l’association des producteurs maraichers du

chef-lieu de Gafati. Si je dois rappeler le passé,

je vous dirais qu’auparavant, je n’avais pas de

moyens, j’étais forcée de transporter du bois et

parcourir à pied près de 10 km pour le vendre à

Zinder, juste pour avoir une commission. A

l’époque, c’étais vraiment dur, très dur pour

moi.»

A la découverte de la FAO

Directeur de publication

M. Lassad LACHAAL,

Représentant de la FAO au Niger

Conception et Mise en page

M. Moumouni Agali

Comité de Rédaction M. Luc Genot

Dr Saley Amadou

M. Bachir Maliki

M. Pazou Judicael

M. Moumouni Agali

Ont collaboré à ce numéro M. Djibo Banaou expert cultures pluviales

M. Salifou Abdou expert cop Equité

M. Maidagi Bagoudou expert Elevage

Retrouvez nous sur :

www.fao.org/niger/fr

1327, Avenue du fleuve Niger

BP: 11246 Niamey –Niger

Tél.: +22720722962

Email: [email protected]

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, 2017

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/1/10.17

Du déplacement temporaire économique

à la résilience

Rendre disponible et accessible le pâturage

Kit des petits ruminants renforce les

moyens d’existence

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