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Laurent Chabert d’Hières Directeur général d’Eau Vive En France, il suffit de tourner le robinet et… ça coule ! Mais combien de citoyens savent ce qui se trame à l’autre bout du tuyau ? De la technologie, de la compétence humaine dans une multitude de domaines, de la concertation démocratique entre acteurs, des décisions politiques au niveau de la commune, du bassin hydrographique, de l’État, de l’Europe : l’eau potable « ne coule pas de source », elle est le fruit d’un travail, d’une organisation humaine, économique, sociale et politique. En Afrique, il n’y a aucune raison pour que les choses soient différentes. Construire un point d’eau : on connaît précisément l’impact de l’arrivée de l’eau et de l’assainisse- ment de base dans un village, sur la santé, la scolarisation, la promotion des femmes… Ce que l’on sait moins, c’est que l’eau est un levier formidable pour organiser, former, dynamiser les villageois. Pour aider les communes à mettre en place et gérer leurs services publics. Pour instaurer le dialogue indispensable entre les usagers, les maires, les entre- prises, les services de l’État. L’eau, c’est du lien social, un jeu d’acteurs économiques, une ressource pour le développement local, un atout pour la démocratie locale. Pour la démocratie tout court. Comme en témoigne le programme de Koulikoro au Mali, pour lequel nous faisons appel à votre générosité (p.8), chaque projet d’Eau Vive est mené dans l’esprit de servir des femmes et des hommes qui ont droit à l’eau, pour leur permettre de devenir des usagers avertis, des acteurs responsables, des citoyens organisés. Eau Vive Actualités, publication semestrielle à 5 000 ex. éditée par Eau Vive , 27 rue Léon-Loiseau 93100 Montreuil tél. : 33 (0)1 41 58 50 50 fax : 33 (0)1 41 58 50 58 Email : [email protected] Site : www.eau-vive.org. Directrice de la publication Danielle Touré-Roberget Rédactrice en chef Sophie Bouan Comité de rédaction Virginie Bineau, Laurent Chabert d’Hières, Sarah Mackenzie, Kristel Malègue, Henintsoa Rakotomalala, Bernard Simpère, Sophie Tolachides Secrétariat de rédaction, graphisme Atelier Chévara etc. Photographies Eau Vive, Hector Mediavilla, Arthur Delloye, Nolwenn Brod, GSTM. Impression Édips (papier recyclé / encres végétales). ISSN 1622-0846. Eau Vive bénéficie d’un partenariat privilégié avec le Groupe Développement et la SNCF. Actualités LA LETTRE D’INFORMATION Eau Vive MAI 2 0 1 0 | N ° 4 8 A G I R E N S E M B L E PAGE 2 Emmaüs Strasbourg-Eau Vive 2,5 milliards de personnes privées de toilettes Z O O M PAGE 3 Fédération Eau Vive En bonne voie ! D O S S I E R PAGE 4 Eau et décentralisation E N T RE T I E N S PAGE 5 Burkina Faso Barry Moctar Sidiki, Maire de Mansila É C H O S D U M O N D E PAGE 6 Vers un échec des Objectifs du Millénaire pour le Développement ? Mécanisme de participation des usagers : les acteurs se concertent S E N G A G E R PAGE 7 GSTM un voyage, des rencontres A P P E L A U X D O N S PAGE 8 Soutenons les habitants de la région de Koulikoro ÉDITORIAL

Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

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DESCRIPTION

Le message d'Eau Vive et ses actions sont relayés dans notre bulletin d'informations disponible sur demande auprès de l'association. Cette revue semestrielle traite les différents projets et activités de Eau Vive, tant au Sahel qu'en France. Il propose aussi un dossier plus approfondi de sujets divers. Il s'adresse tant à nos donateurs, autres partenaires qu'aux décideurs et à tous ceux qui s'intéressent aux actions d'Eau Vive.

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Page 1: Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

Laurent Chabert d’HièresDirecteur général d’Eau Vive

En France, il suffit de tourner le robinet et… ça coule ! Mais combien de citoyens saventce qui se trame à l’autre bout du tuyau ? De la technologie, de la compétencehumaine dans une multitude de domaines,de la concertation démocratique entreacteurs, des décisions politiques au niveau de la commune, du bassin hydrographique, de l’État, de l’Europe : l’eau potable « ne coulepas de source », elle est le fruit d’un travail,d’une organisationhumaine, économique,sociale et politique.En Afrique, il n’y a aucuneraison pour que leschoses soient différentes.

Construire un point d’eau :on connaît précisémentl’impact de l’arrivée de l’eau et de l’assainisse-ment de base dans un village, sur la santé, la scolarisation, la promotion des femmes…Ce que l’on sait moins,c’est que l’eau est unlevier formidablepour organiser, former,dynamiser les villageois.Pour aider les communes à mettre en place et gérerleurs services publics. Pour instaurer le dialogueindispensable entre

les usagers, lesmaires, les entre-prises, les services de l’État. L’eau, c’est du lien social, un jeu d’acteurs économiques, une ressource pour

le développement local, un atout pour

la démocratie locale. Pour la démocratie tout court.Comme en témoigne le programme de Koulikoro au Mali,pour lequel nous faisonsappel à votre générosité(p.8), chaque projet d’Eau Vive est mené dans l’esprit de servir des femmes et des hommes qui ont droit à l’eau, pour leur permettre de devenir des usagers avertis, des acteurs responsables, des citoyens organisés.

Eau Vive Actualités, publication

semestrielle à 5 000 ex. éditée par

Eau Vive , 27 rue Léon-Loiseau

93100 Montreuil

tél. : 33 (0)1 41 58 50 50

fax : 33 (0)1 41 58 50 58

Email : [email protected]

Site : www.eau-vive.org.

Directrice de la publication Danielle Touré-Roberget

Rédactrice en chef Sophie Bouan

Comité de rédaction Virginie Bineau, Laurent Chabert

d’Hières, Sarah Mackenzie, Kristel Malègue, Henintsoa

Rakotomalala, Bernard Simpère, Sophie Tolachides

Secrétariat de rédaction, graphisme Atelier Chévara etc.

Photographies Eau Vive, Hector Mediavilla, Arthur Delloye,

Nolwenn Brod, GSTM.

Impression Édips (papier recyclé / encres végétales).

ISSN 1622-0846. Eau Vive bénéficie d’un partenariat privilégié avec le Groupe

Développement et la SNCF.

ActualitésL A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O NEa u Vive

M A I 2 0 1 0 | N ° 4 8

A G I R E N S E M B L E P A G E 2

Emmaüs Strasbourg-Eau Vive2,5 milliards de personnesprivées de toilettes

Z O O M P A G E 3

Fédération Eau ViveEn bonne voie !

D O S S I E R P A G E 4

Eau et décentralisation

E N T R E T I E N S P A G E 5

Burkina FasoBarry Moctar Sidiki,Maire de Mansila

É C H O S D U M O N D E P A G E 6

Vers un échec des Objectifs du Millénaire pour le Développement ?

Mécanisme de participation des usagers : les acteurs se concertent

S ’ E N G A G E R P A G E 7

GSTMun voyage, des rencontres

A P P E L A U X D O N S P A G E 8

Soutenons les habitants de la région de Koulikoro

É D I T O R I A L

Page 2: Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

Cartes postales Regards, rires et scènes de la vie quotidienne en Afrique.5 € le lot de 4 cartes différentes

(10 x 15 cm)

CD «Les Enfantastiques Vive l’eau vive» 16 chansons sur l’eau écriteset chantées par des enfants. Écouter un extrait: www.eau-vive.org15 € l’album (frais d’envoi offerts)

Bande dessinée et DVD Bintou et Valentin(public : 8/12 ans).Les enfants prennentconscience, dans unedimension Nord-Sud, que l’eau est une ressource rare et qu’uncomportement citoyens’impose à tous !15 € la BD et le DVD

(+ 5 € frais d’envoi)

En 1991, Jean Fréoux, salariéd’Eau Vive, recherche des fondspour financer les projets enga-gés en Afrique. Il fait le tour descommunautés d’Emmaüs etc’est ainsi qu’il rencontre PierreWerner, responsable de la Com-munauté de Strasbourg.L’entente entre les deux hommesest immédiate, ils partagent lamême envie de solidarité. En1995, Emmaüs Strasbourg s’en-gage concrètement aux côtésd’Eau Vive et soutient un premierprojet de construction de 17forages pour les paysans burki-nabés. Le début d’un partenariat

solide qui va se renforcer au longdes années. Depuis ce premierprojet, Emmaüs Strasbourg aversé près de 215000€ à Eau Vivepour soutenir des réalisations deforages, de puits, d’école, de pro-jets hydro-agricoles au Sahel. Mais au-delà du financement,c’est surtout une belle aventurehumaine qui s’est dessinée enquinze ans. Échanges avec lavenue de plusieurs compagnonsd’Emmaüs au Sahel pour découvrirles réalités du terrain et rencon-trer les villageois. Échangesencore avec la venue d’équipiersafricains d’Eau Vive comme Ousséni Ouedraogo et bien d’autres.Échanges toujours avec la parti-cipation des membres françaisd’Eau Vive à l’occasion des ventesannuelles d’Emmaüs. Une bellehistoire entre l’Afrique et la France,entre Emmaüs Strasbourg et Eau Vive, entre compagnons de route qui fêtent aujourd’hui leur 15e année de solidarité.•

E N B R E F

Q U I N Z E A N S D E P A R T E N A R I A T

Emmaüs Strasbourg-Eau Vive

La journée mondiale de l’eau2010 a été l’occasion de dénon-cer, une fois de plus, cette réalité criante. Deuxième causede mortalité infantile, les maladies hydriques ont desimpacts économiques, éducatifset environ nementaux graves. Pour interpeller les décideurssur l’urgence d’inscrire l’accès à l’assainissement pour tous enhaut de leur agenda, End WaterPoverty a lancé, en Afrique, en

Asie, en Amérique et en Europe,une campagne “la file d'attentedevant les toilettes, la pluslongue du monde!”. En France, cette opération,relayée par La Coalition Eau(collectif d’ONG françaises dontEau Vive est chef de file) et ActionContre la Faim, a rassemblé des centaines de citoyens devantleur mairie ou autre endroitpublic, alors qu’en septembreprochain, les dirigeants dumonde se réuniront aux NationsUnies pour faire, à 5 ans del’échéance, un bilan des Objectifsdu Millénaire pour le Développe-ment. Et nous savons déjà queles objectifs relatifs à l’améliora-tion de l’accès à l’assainissementne seront pas atteints.•

J O U R N É E M O N D I A L E D E L ’ E A U

2,5 milliards de personnesprivées de toilettes

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A G I R E N S E M B L E

Une antenne est née !

À l’occasion de la JournéeMondiale de l’Eau, Eau Vive 35 a organisé sa soiréed’inauguration. Près de quarantepersonnes ont assisté à laprojection du film « l’Or Bleu »,suivie d’un débat et de laprésentation des activités d’EauVive. L’antenne de Rennes,constituée de 4 personnes,cherche des bénévoles et touteproposition est la bienvenue. Contact :Catherine [email protected] Tél. : 02 99 50 52 26

Un petit rienpour un grand bien25 ans déjà que notre associationde Monnières (44), soutient EauVive. Notre groupe de bénévoles,sensible au regard porté surl’Afrique, organise des rencontresdans les établissements scolaires de la région. Lors des journées de sensibilisation, nous proposonsaux élèves de donner livres oujouets qu’ils n’utilisent plus. Nonpas pour les envoyer en Afrique,mais pour les vendre et collecterdes fonds qui participeront aufinancement des projets initiéspar les villageois africains. Contact : Jacqueline Gervais [email protected]

www.eau-vive.org

Eau Vive a ouvert les portes de son nouveau site Internet.Retrouvez toute notre actualitéFrance et Afrique en quelques clicset profitez de cette visite pourvous inscrire à notre newsletter « La voix du manguier »http ://www.eau-vive.org

A C H A T S S O L I D A I R E S

Pour commander, tél. : 01 41 58 50 50 ou www.eau-vive.org

Forage au Burkina Faso.

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Vous défendez la cause del’eau avec nous depuis 2003,comment vivez-vous les évo-lutions de l’association ?Eau Vive est en évolution permanente, et, naturelle-ment, vous bougez avec elle.Aujourd’hui, c’est la mise enplace de sa fédération qui memobilise. Un projet pas toujours facile à faire parta-ger... Parfois, j’entends desdonateurs ou adhérents quisouhaiteraient continuer avec

une Eau Vive France qui gardeun œil sur l’utilisation desfonds par exemple… mais ça,ce serait tout sauf une évolu-tion! Alors je bats la cam-pagne française pour expliquer cette fédération.Qu’apportera la fédérationà Eau Vive?Avoir des associations Eau Vive africaines va nous donner une reconnaissancenationale et une force localeque nous ne pourrions jamaisavoir en restant une associa-tion française qui agit enAfrique. Nous devenons “légitimes” et la fédération va donner plus d’échos, au niveauinternational, à notre combat.Nous allons quintupler la puissance de nos actions.

Quelle est la mobilisation des adhérents africainspour la construction de cette fédération ?Cette mobilisation est forte.Cela fait déjà plusieurs annéesque nous travaillons ensemble.Nous nous rencontrons aucours de missions en Afriqueou aux assemblées généralesen France. Ces moments nousont permis de nous connaître,de partager nos expériences,de démarcher ensemble descollectivités territoriales françaises, des bailleurs defonds, des écoles. Nous nousappuyons mutuellement pour le développement enAfrique et le changement de comportements du Nordvers le Sud et vice-versa.

3 Q U E S T I O N S À …

Jean-Pierre André, Eau Vive Pau

Z O O M

3

Fédération Eau Vive

En bonne voie !Après plusieurs années de réflexion, de travail et de mobilisation

pour la création de la fédération Eau Vive, « la mangue est mûre ».

Venez la partager avec nous à Douville, lors de l’AG 2010.

Créer une fédération rassem-blant des ONG Eau Vive afri-caines et française, c’est d’aborddonner plus de poids auxacteurs africains : organisésdans des associations de droitnational, des militants associa-tifs africainsviennent rejoindrenos équipes actuelles pourmieux peser sur les enjeux dedéveloppement dans leur pays.C’est aussi orienter une Eau ViveFrance dans un combat plusrésolu contre les causes du mal-développement et pour uneplus forte mobilisation de nos

concitoyens vers la solidaritéinternationale. C’est donnerenfin plus de force aux actionset à la parole d’Eau Vive. C’estcombiner l’engagement de militants et le savoir-faire deprofessionnels pour devenir unmouvement citoyen avec quicompter. Puisant dans les valeurscommunes qui nous animent,adhérents, salariés, citoyens duNord et du Sud, et dans le capi-tal d’expériences de terrain etde compétences d’Eau Vive, desassociations Eau Vive burki-nabé, française, malienne, nigérienne et sénégalaise vontbientôt naître. Chaque “groupe associatif” a avancé sur les modalités decréation d’une associationnationale dans son pays.Ensemble, nous avons cons -truit, avec prudence et respon-

sabilité, des fondations solidespour que ces associations soientporteuses de changements.Nouveau fonctionnement asso-ciatif, opérationnel, financier,organisation de chaque struc-ture et liens entre elles, mutualisation de moyens et decompétences entre les diffé-rentes entités, dispositifs juridiques et de contrôle… tousces sujets sont étudiés en profondeur. Les membres fon-dateurs de ces futures associa-tions mettent tous les atoutsde leur côté pour réussir ce défipartagé. Plus rien ne s’opposeaujourd’hui à la création officielle de 5 ONG Eau Vive.C’est le constat qui sera proposéà notre prochaine AG. Une rencontre qui devrait marquerun grand tournant dans l’his-toire d’Eau Vive. •

Venez à l’AG ! Ce temps fort de notrevie associative est un moment de ras -semblement entre Africains et Français mobilisés autour d’unemême cause : l’eaupotable pour tous.

Cette année,Eau Vive tient sonassemblée généraledans un petit villagede France, au cœurdu Périgord. Uneoccasion de voirqu’en France aussinous avons des terroirs où les puitssont encore là,certes pour l’arrosagedes jardins ou lelavage des voitures,mais ils nousrappellent un passé,pas si lointain, où nous allions aussipuiser l’eau pourboire et cuisiner.

Samedi après-midi: assemblée statutaire.

Samedi soir : un moment festif où chacun est invitéà danser sur desrythmes du Nord et du Sud.

Dimanche : ateliers travailet échanges d’expérience

RDV 12 et 13 juin 2010

à Douville (24)

Contact: 01 41 58 50 50

Décembre 2008, première rencontre

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instauration des com-munes rurales dans les pays du Sahel estrelativement récente.

Les communautés rurales ont été instituées au Sénégal en 1972, le Mali a voté en 1996 les lois dedécentralisation et d’administra-tion des collectivités locales, le Niger a fait de même en 2002 etle Burkina Faso en 2004.

Les attributions des communesrurales vont de l’état civil à l’aménagement du territoire, enpassant par l’urbanisme, la gestion des ressources naturelles, le développement économique,l’accès à l’eau et à l’assainissement,l’électrification, la formation etl’alphabétisation, la culture, lessports et loisirs, la protection civile,les marchés et foires...

Pour relever le défi de l’accèsà l’eau pour tous, les difficultéssont nombreuses. Les com-munes doivent faire face à uneinsuffisance de moyens hu mains,techniques et budgétaires. Enleur apportant un « appui à lamaîtrise d’ouvrage », Eau Vivesoutient les communes dansleurs fonctions de planification,de régulation et d’investissement.

La planification passe toutd’abord par la formation des élusà leurs nouvelles compétences etaux attributions des communes.Cette phase conduit à accompa-gner la commune dans l’établis-sement d’un bilan hydraulique entenant compte des besoins et desressources locales et à se doterd’un plan pluriannuel pour l’accès à l’eau et l’assainissement.

Le deuxième appui apporté parEau Vive concerne l’organisationdes relations entre les différentsacteurs locaux pour parvenir àun fonctionnement durable. Cettephase de concertation porte surla tarification du service de l’eau,le rôle et l’organisation des usagers, la mise en place d’unfonds communal de l’eau et del’assainissement, le recrutementd’un agent communal, les dispo-sitifs d’entretien et de mainte-nance, la régulation entre les différents usages de l’eau. EauVive encourage également le rapprochement entre communesvoisines, la mutualisation des

Eau et décentralisation

D O S S I E RP A Y S

4

Sénégal

Tambacounda : l’eau potable, cela s’apprend ! Pour garantir la pérennité de l’accèsà l’eau et à l’assainissementdanscette région, Eau Vivea permis à 6330 élus et usagers de se former.Les contenus des formations ontporté sur le droit à l’eau,l’adaptation du service public aucontexte de la décentralisation, la gestion intégrée de cetteressource, les rôles etresponsabilités de chacun…Développé depuis mars 2009, ce programme a impulsé deschangements de comportementspositifs déjà visibles comme parexemple, un plus grand respect del’hygiène autour des points d’eau.

Burkina Faso

Partenaires pour une bonnegouvernance de l’eauEau Vivevient en appui à 9 communesurbaines, afin de mettre en placedes services communaux pour l’eaupotable et réaliser des adductionsd’eau. Pour que cet appui soit efficace et que les acteursmaîtrisent pleinement les nouveauxmétiers de l’eau, le volet formationde ce projet est mené avec l’appuidu Centre International d’Études pour le DéveloppementLocal (CIEDEL) en partenariat avec l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) du Burkina Faso.

La décentralisation transfère un certain nombre de compé-tences aux collectivités territoriales, afin que les servicespublics soient gérés au plus près des populations. Elle redistri-bue le pouvoir et rapproche le citoyen des lieux de décision.

Le pouvoir redistribué

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expériences et des moyens, l’instauration de relations suiviesavec les Services régionaux etcentraux de l’Etat.

Enfin, la phase d’investissementpermet de réaliser de nouveauxpoints d’eau pour répondre auxbesoins prioritaires identifiésdans le plan communal. Pour cela,Eau Vive apporte un appui à lacommune pour constituer les dossiers d’appels d’offres et sélectionner les entreprises etprestataires. Grâce à un finance-ment partagé entre la commune,les usagers et Eau Vive, les travaux sont alors engagés, suivis et réceptionnés conformé-ment aux normes nationales envigueur. •

E N T R E T I E N S

5

I N T E R V I E W

La gestion du service local de l’eau

Les collectivités locales veillent au bon fonctionnement du service public de l’eau avecl’appui des services déconcentrésde l’État.

Au Burkina Faso, la progressi-vité de la maîtrise d’ouvrage descommunes est reconnue.

Au Mali, une place importanteest confiée aux usagers et au secteur privé dans la gestion du service.

Au Niger, le rôle des comitésde point d’eau est prépondérant.

Au Sénégal, les associationsd’usagers tiennent une place cen-trale dans la gestion des forages.

Barry Moctar Sidiki Maire de Mansila, Burkina Faso

Monsieur le maire,pouvez-vous nousprésenter votrecommune ?Mansila est très étendue, noussommes près de47 000 habitantsrépartis dans 29 villages. La particula-rité de notre commune est sonenclavement. À la saison des pluies,nous sommes coupés du monde.Comment faites-vous pour gérer unecommune commecelle-ci et plus particulièrement au niveau de l’eau ? Pour la gestion del’eau, nous avons pumettre en place danstous nos villages desassociations d’utili-sateurs d’eau quigèrent nos forages et on a aussi recrutéun « maintenancier »qui répare les instal-lations. Le suivi estpermanent, parceque chaque foragedoit être vérifié 3 foispar an. On a aussifixé le prix de l’eau à un tarif convenablepour les familles

les moins aisées. Un seau est à 5 FCFAet un bidon de 20lest à 10 FCFA. C’est à la portée de tout le monde. Et pour la santé,comment faites-vous ?Ce n’est pas facile.Nous n’avons que 2 centres de santépour tous les habitants, ce n’estpas suffisant. Je fais moi-même des démarchesauprès des associa-tions pour avoir au moins un troisième centre de santé dans la commune. Vous travaillez audéveloppement de votre communeavec beaucoupd’ONG, mais l’Étatest là aussi ?Oui, nous comptonssur l’aide de l’État,mais notre seulespoir de nous en sortir, c’est de travailler avec les ONG surtout pour les dossierscomme la santé,l’éducation, l’eau et l’assainissement.

Depuis quand travaillez-vous avec Eau Vive ?Depuis 2008, Eau Vivenous a appuyé pourfaire notre plan com-munal de développe-ment sur l’eau et l’assainissement. Ledocument est dispo-nible et nous allonsavoir une extensionde notre châteaud’eau et un appui au niveau des grou-pements féminins.Qu’attendez-vous de l’association Eau Viveau quotidien ?Qu’elle change noshabitudes au niveaude l’eau. Vous avez vu où les femmespuisent et quandvous entrez dans la ville, vous voyezcombien c’est sale.Nous comptons sur Eau Vive pour avoir des bonnes pratiques d’hygiène.Pourquoi ne faites-vous pas directe-ment de la sensibili-sation à l’hygiènedans les écoles oudans les villages ?Ce n’est pas possible.On voudrait bien,mais nous ne sommesque 3 personnes à la mairie et ce n’estpas facile. Il y a moi,mon adjoint et moncomptable. Nousn’avons pas d’argent,pas de techniquepour nous appuyer,alors faire de la sensi-bilisation, ce n’est pasfacile pour nous. •

Page 6: Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

A U T O R I T É D U B A S S I N D U F L E U V E N I G E R

Mécanisme de participation des usagers :les acteurs se concertent

Du 2 au 6 mars 2010, une ving-taine de représentants des usa-gers des ressources naturellesdu bassin du fleuve Niger, venusdes 9 pays du bassin, se sontretrouvés à Ouagadougou pourvalider un document de projet derenforcement de leurs capacitésde participation au processus dedéveloppement durable du bas-sin. Ont également pris part à cette rencontre, des représen-tants des 9 États partageant le bassin (Bénin, Burkina Faso,

Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée,Mali, Niger, Nigeria et Tchad), des partenaires techniques etfinanciers ainsi que des représen-tants du Secrétariat Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger. Deux années après sa mise enplace, le mécanisme de partici-pation des usagers peine à affir-mer son autonomie et sa capacitéd’influencer les décisions et lesorientations sur l’avenir du bassinà la fois par un manque de visionet stratégie propre et par manqued’une assistance technique avisée.D’où la nécessité de mettre enœuvre des actions de consolida-tion et de renforcement des capacités d’organisation, demobilisation et de participationdes usagers. Et ce, au momentmême où les États et leurs

partenaires poursuivent le déve-loppement de projets d’ouvragesstructurants tels la constructionde nouveaux barrages prévue à Fomi en Guinée, à Taoussa au Mali, Kandaji au Niger et la réhabilitation d’anciens barragesau Nigeria, qui auront un impactsur les ressources naturelles et la vie de millions de personnesvivant sur le bassin.Plusieurs partenaires techniqueset financiers présents à cetterencontre de Ouagadougou ontindiqué leur volonté de soutenirce projet de renforcement descapacités de participation desusagers au cours des 5 prochainesannées. Il reste maintenant à relever le défi de la mobilisationeffective des ressources et de la coordination de l’action. •

É C H O S D U M O N D E

E N B R E F

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Vers un échec des Objectifs du Millénaire pour le Développement ?Et si les États et la communautéinternationale mettaient enapplication leurs engagements !Au siège des Nations-Unies, du 20au 22 septembre, les dirigeantsdu monde se réuniront pour fairele point sur les Objectifs du Millé-naire pour le Développement(OMD), 5 ans avant leur échéance.Il y a 10 ans, 191 États s’enga-geaient autour de 8 objectifs de lutte contre la pauvreté afin de réduire, d’ici 2015, les inégalités de notre monde. En mars 2010, le Secrétaire géné-ral des Nations- Unies, M. Ban Ki-Moon, a appelé les gouverne-ments à participer activement àce sommet : «…nous ne pouvonspas décevoir les milliards de personnes qui attendent de la communauté internationalequ’elle réalise ses engagements…Réunissons-nous en septembrepour tenir notre promesse. »Si des progrès ont été réalisés,

ils sont inégaux. Les avancéessont aujourd’hui bien trop lentespour entrevoir l’atteinte desobjectifs. Pour certains secteurset régions du monde, les défisrestent considérables et sontaccentués par les crises économiques, alimentaires, environnementales…Or, la sortie de ces crises ainsiqu’une lutte efficace contre lapauvreté et les inégalités, ne seferont pas sans le renforcementd’un partenariat mondial pour ledéveloppement afin d’accélérerefficacement les progrès. AuxÉtats de prendre et porter leursresponsabilités, de respecter lesengagements pris, notammenten matière d’aide internationale.La société civile se fera entendre!En 2010, Eau Vive sera aux côtésdes mobilisations de la sociétécivile afin de peser sur ce sommet de septembre. Pas sur les engagements déjà

pris par les États, mais sur leur réelle volonté de passer à l’action. Rattraper le retard desOMD d’ici 2015 et s’engager surla voie concrète de l’éliminationde la pauvreté, voilà ce que nousattendons. •

Plus d’info : www.un.org/fr/millennium-goals/index.shtml

Lire…

Les voyageurs de l’eauDe Lionel Goujon et Gwenaël PriéDeux jeunes ingénieurs, au gré de leurs rencontres en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique,racontent les combats menés pour améliorer l’accès à l’eau des populations et protéger cette ressource naturelle.20 euros, Éditeur : Dunod

Écouter…

Inna ModjaÉcoutez l’album «Everyday is a new World» de cette jeuneartiste malienne. Dès le premiertitre «Let's go to Bamako», vous êtes dans l'ambiance et vos soucis s’envolent. Pop jazzy,cuivré ou plus folk, des guitares,des rires d'enfants… un bonmoment assuré !

Voir…

En ouverture de l’exposition «L’art d’être un homme» découvrez, à travers le regard du photographecongolais Baudouin Mouanda et de l’espagnol Hector Mediavilla,l’univers de la SAPE (Société desAmbianceurs et des PersonnesElégantes). Une culture très urbaineet décalée. Musée Dapper jusqu’au 11 juillet 2010

35 bis, rue Paul Valéry, 75016 Paris

Objectifs du Millénaire pour le Développement

Réduire l'extrême pauvreté et la faim.

Assurer l'éducation primaire pour tous. Promouvoir l'égalité des sexes

et l'autonomisation des femmes.Réduire la mortalité infantile.Améliorer la santé maternelle.Combattre le VIH/sida,

le paludisme et autres maladies.Préserver l’environnement.Mettre en place un partenariat

mondial pour le développement.Source: www.un.org

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Page 7: Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

Depuis plusieurs années, le Groupe Solidarité Tiers Monde (GSTM)soutient les projets d’Eau Vive dans le canton de Kornaka au Niger.

S ’ E N G A G E R

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Depuis plusieurs années le Groupe Solidarité TiersMonde (GSTM) soutient les projets d’Eau Vive dans le canton de Kornaka au Niger.En 2007, une première missionsur le terrain nous a permis d’apprécier le travail réalisé et surtout de rencontrer les acteurs locaux.Cette année, 6 personnes sontparties au Niger, toujours à Kornaka, dont trois ex-lycéennesqui faisaient partie l’an dernierdu groupe de 200 élèves du lycéeHenri Meck de Molsheim quiavaient organisé, avec leursenseignants, deux soirées spectacle sur le thème de l’eau,soirées qui avaient rassembléchacune 800 personnes.Ce voyage nous a permis de mesurer le trajet parcouru par ces hommes et ces femmes qui veulent s’en sortir,ou vivre tout simplement un peu mieux grâce à un puits, une école, une banque de céréales, du petit élevage pour les femmes. Les causeries avec les forcesvives des villages sont de vraistemps d’échanges. Noussommes interrogés sur la vie

en France : « y a-t-il aussi des pauvres en France?». Une relation vraie s’est installéeentre nous et les villageois dans maints villages visités. Certains nous ont parlé de leursdifficultés de fonctionnementcomme par exemple les problèmes de gestion d’unebanque de céréales. Là où les villageois se sont organisés, avecl’appui d’Eau Vive, via des grou-pements de gestion de l’eau, des banques de céréales et surtout des groupements de femmes pour acquérir leurautonomie financière, là le développement est en marche.

Mais le chemin du développe-ment est encore long. Trop peude fillettes sont scolarisées, tropde villages manquent encored’une eau potable. Nous avonsvu aussi l’immense travail réalisépar les salariés d’Eau Vive surle terrain : Amani, Samaïla, Ibrahim…Et le retour fut aussiune aventure puisque nousdevions repartir le lendemain ducoup d’État du 18 février et c’estgrâce à la solidarité financièredes amis d’Eau Vive à Niameyque nous sommes rentrés sanstrop de jours de retard. •

Jean-Marie Schiffli Membre du GSTM

Pourquoi Eau Vive ?L’assistanat,ce n’est pas mon truc…Mais, en même temps,

les inégalités non plus...J’avais entendu parlerd’Eau Vive via le GroupeSolidarité Tiers Monde de Scharrachbergheim et l’association m’a semblée intéressante. Ensuite, j’ai eu l’occasionde participer à une missiond’échanges au Niger dansle canton de Kornaka.Là, sur le terrain, la poli-tique et la pédagogie d’EauVive m’ont convaincue. Eneffet, Eau Vive démarre sesactions en partant des pro-

jets des villages, en respec-tant le rythme et la culturedes habitants. C’est cettefaçon d’agir qui garantitégalement la pérennitédes projets. J’ai pu consta-ter la réalité de cettedémarche sur place, ainsique la nécessité d’une aideextérieure. L’engagement auprèsd’Eau Vive est pour moiune manière d’être encohérence avec ce que je pense… Que certainesréalités sont dures et

doivent changer, mais quele développement ne peutvenir « d’en haut »… Les« causeries » avec les villa-geois, mais aussi leséchanges lors des présen-tations des projets ici,m’ont renforcée dans cetteidée.

Un voyage, des rencontres…...Ce que j’ai vu,

cela n’a rien à voiravec la télé ou ce que l’on peutimaginer... Émilie

...J’ai été tou-chée par la vie de ces femmes qui venaient versnous, les filles, des femmes courageuses...Noémie

...On en prendplein la figure..J’admire nos deuxaccompagnateursdans cettebataille contre la pauvreté. Leur phraseguide : être diplo-mate mais dire la vérité quandmême...Michel

...La premièrenuit au village,seule dans macase, dans le noir, je n’étais pas fière…Julie

...La rencontreavec les gens dans les villagesc’est un choc culturel certes,mais surtout émotionnel.Toutes nos causeries alimentent maréflexion sur ledéveloppement...Thierry

P A R O L E S

D O N N E R

Claire Schiffli,donatrice France ∆

Noussoutenir

Page 8: Bulletin d'actualités d'Eau Vive N° 48

A P P E L A U X D O N S

Montant dufinancement recherché :232 000 ¤Accès et bonne gouvernance de l’eau et de l’assainissement pour 83 000 personnesCoût total du projet : 1 074 000 €Financement local : 33 000 €Union Européenne : 749 000 €Collectivités territoriales françaises (Loi Oudin) : 60 000 €Construction et fourniture 33 forages équipés de pompes manuelles2 mini-adductions d’eau potable 20 bornes fontaines94 latrines familiales188 postes d’eau potableStructuration et organisation47 comités de gestion de point d’eau 47 comités de salubrité4 groupements mutuels de réparationdes pompes10 commissions communales pour l’eau et l’assainissementFormation11 sessions de formation des élus locauxet agents communaux10 artisans réparateurs de pompe47 comités de salubrité47 comités de gestion de point d’eau

Le Mali est un des pays les pluspauvres au monde et, malgréde réels efforts engagés pouraméliorer sa situation, il resteà un très faible niveau de déve-loppement. En zone rurale, oùl’économie tourne autour descultures vivrières et de l’élevage,les villageois manquent  d’infra-structures de base pour l’eau, la santé, l’éducation... Dans lecadre de la décentralisation lescommunes maliennes sont désormais responsables de lagestion de l’eau et de l’assainis-sement. Malheureusement, les élus sontpeu formés pour gérer ce dossier vital et ils n’ont pas toutes

les capacités pour assumer leursnouvelles responsabilités. Par ailleurs, si l’État a transféré auxcommunes certaines compé-tences, les budgets n’ont pas suivipour réaliser les infrastructuresnécessaires.Pour une bonne gouvernance de l’eau  C’est en zone rurale que le dossier« Eau » pèse lourdement sur lesépaules des élus. En effet, trèssouvent, pour répondre auxbesoins de base de la population,tout est à mener de front. Il en vade la construction d’infrastruc-tures hydrauliques à la structu-ration d’un service communalpour l’eau et l’assainissement. En

effet, pour être dans la logiqued’un développement communalpérenne, l’ensemble de ces actions doit être mené de manièrecomplémentaire.Des moyens sont nécessaires Eau Vive s’est engagée aux côtésdes élus de 10 communes de larégion de Koulikoro et de 83 000habitants afin de leur permettred’avoir un accès à l’eau durable. Très impliqués dans leur rôle decitoyen et soucieux du devenirde leurs familles, les habitantsdes 47 villages concernés se sontcotisés et ont collecté 33 000 €pour que leurs projets se réalisent. En complément de ce premier apport financier, Eau Vivea obtenu le soutien de l’UnionEuropéenne et de différentes collectivités territoriales fran-çaises… mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin de vous ! Vous aussi, participez au finan-cement de ce projet ambitieux. Avec vous, les citoyens de ces villages maliens vont non seule-ment avoir accès à une eau potable et à des conditions d’hygiène normales, mais ilsauront également la garantie queleurs élus seront en mesure debien gérer ces projets pour quechacun puisse s’ouvrir à de réellesperspectives d’avenir. •

Mali: Soutenons les habitantsde la région de Koulikoro! ∆

À retourner à Eau Vive, 27 rue Léon Loiseau 93100 MontreuilOui, je soutiens l’action d’Eau Vive : l’accès à l’eau pour tous !

Eva 48

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