Bulletin No 106Association française pour l’Intelligence Artificielle

AfIA

Octobre 2019 No 106 1

PRÉSENTATION DU BULLETINLe Bulletin de l’Association française pour l’Intelligence Artificielle vise à fournir un cadrede discussions et d’échanges au sein de la communauté universitaire et industrielle. Ainsi,toutes les contributions, pour peu qu’elles aient un intérêt général pour l’ensemble des lec-teurs, sont les bienvenues. En particulier, les annonces, les comptes rendus de conférences,les notes de lecture et les articles de débat sont très recherchés. Le Bulletin de l’Af IApublie également des dossiers plus substantiels sur différents thèmes liés à l’IA. Le comitéde rédaction se réserve le droit de ne pas publier des contributions qu’il jugerait contraireà l’esprit du bulletin ou à sa politique éditoriale. En outre, les articles signés, de mêmeque les contributions aux débats, reflètent le point de vue de leurs auteurs et n’engagentqu’eux-mêmes.

ÉditoCe Bulletin, est assez dense, comme tous ceux qui comportent le dossier spécial PFIA. En

cette année 2019 la Plate-Forme Intelligence Artificielle mise en place par l’AfIA s’est dérouléedans la ville rose, Toulouse. Et pas moins de neuf conférences avaient décidé de rejoindre laplateforme ! Au sommaire de ce dossier, supervisé par Engelbert MEPHU NGUIFO, figurententre autres les comptes rendus de ces conférences nationales :

- la conférence nationale sur les Applications Pratiques de l’Intelligence Artificielle (APIA),dont c’était la 5e édition, a proposé un tour d’horizon des applications concrètes de l’IA,témoins de succès de mise en œuvre de l’IA, ainsi que des travaux de recherche qui le serontbientôt ;

- la 21e Conférence sur l’Apprentissage automatique (CAp) a formé un moment d’échangesautour de la présentation de résultats de recherche récents, d’applications et d’expériencesnovatrices du domaine ;

- la Conférence Nationale en Intelligence Artificielle (CNIA) a témoigné des dernières avancéesen IA en présentant ses résultats les plus récents dans tous ses aspects ;

- la 30e édition de la conférence Ingénierie des Connaissance (IC) a permis d’échanger des in-formations et réflexions sur les théories, pratiques, méthodes et outils concernant la représen-tation, l’acquisition et l’intégration de la connaissance dans des environnements numériques ;

- les 14es Journées Francophones sur la Planification, la Décision et l’Apprentissage (JFPDA),ont facilité les discussions autour des travaux portant sur la prise de décision sous incertitude,la planification, l’apprentissage par renforcement, la programmation dynamique, . . . ;

- les 27es Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents (JFSMA), ont réuni des cher-cheurs qui étudient, utilisent et font évoluer le paradigme pour adresser des problématiquestelles que intelligence et vie artificielle, robotique collective, . . . ;

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- les Journées d’Intelligence Artificielle Fondamentale (JIAF), dont c’était la 13e édition, ontconstitué le rendez-vous pour la communauté française sur les méthodes et outils fondamen-taux de l’intelligence artificielle ;

- les 17es Rencontres des Jeunes Chercheurs en Intelligence Artificielle (RJCIA), destinées auxjeunes chercheurs en IA, au-delà des présentations (dont celles des lauréats du prix de thèseAfIA), ces journées ont facilité les rencontres et discussions entres les jeunes chercheurs, etles moins jeunes. . . ;

- La 26e édition de la conférence Traitement Automatique des Langues Naturelles (TALN), etla 21e édition des Rencontres des Etudiants Chercheurs en Informatique pour le TraitementAutomatique des Langues (RECITAL) ont regroupé les chercheurs autour des thèmes dudomaine

De plus, la PFIA 19 a également hébergé la journée France@IJCAI dont vous trouverezle compte-rendu ; ainsi que celui des premières sessions tutorielles qui ont eu lieu durant cetteplateforme. Enfin, PFIA est habituellement le lieu où, chaque année, un prix de thèse est décernépar l’AfIA. Cette année, comme l’année dernière, il y eut deux gagnants ex-æquo et un accessit,les résumés de ces travaux de thèses se trouvent dans ce dossier.

Suite à ce généreux dossier, ce bulletin rend compte de quelques journées, conférences etévénements tels que le 5e camp d’été « Recherche MIDI » (Mathématiques et Informatique enDIlettante) qui s’est déroulé à Toulouse la dernière semaine de Août sur le thème de l’intelligenceartificielle. Une semaine de découverte de l’IA pour de jeunes étudiants (de BAC-2 à BAC+2)qui a rencontré un certain succès.

Vous trouverez aussi dans ce bulletin un résumé de la 2e journée « Classification et Intel-ligence Artificielle » (CL&IA) qui a eu lieu lors 26es Rencontres de la Société Francophone deClassification (RFSC) a eu lieu, le 4 septembre 2019 à Nancy.

L’actualité fut décidément riche cet été 2019, puisque le 23 Septembre s’est tenu un sémi-naire national sur les « aspects sociétaux du développement des véhicules autonomes » dont vouspourrez lire les résumés des présentations et discussions. Ce séminaire visait l’ambition d’iden-tifier les besoins et les opportunités en terme de transport intelligent et véhicules autonomes,en faisant dialoguer acteurs de l’industrie du transport, des services publics, des collectivitéslocales, du monde académique et des sociétés savantes.

Enfin, pour clôturer ce Bulletin, vous trouvez la rubrique habituelle des thèses et HDRsoutenues pendant le 3e trimestre 2019 et dont nous avons eu connaissance.

Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à ce Bulletin, sans oublier Philippe MORIGNOTpour sa relecture efficate et attentive.

Bonne lecture à tous !

Emmanuel ADAM Rédacteur

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SOMMAIRE

DU BULLETIN DE L’AfIA

5 « PFIA 2019 »Edito de la 12e Plate-Forme de l’Intelligence Artificielle . . . . . . . . 6

I - Conférences hébergées par PFIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8APIA : Applications Pratiques de l’Intelligence Artificielle . . . . . . . 8CAp : Conférence sur l’Apprentissage automatique . . . . . . . . . . 12CNIA : Conférence Nationale d’Intelligence Artificielle. . . . . . . . . 13IC : Ingénierie des Connaissances. . . . . . . . . . . . . . . . . 15JFPDA : Journées Francophones sur la Planification, la Décisionet l’Apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16JFSMA : Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents . . . . 19JIAF : Journées d’Intelligence Artificielle Fondamentale . . . . . . . . 21RJCIA : Rencontres des Jeunes Chercheurs en Intelligence Artificielle. . . 22TALN-RECITAL et ses ateliers TIA, DEFT et HackaTAL . . . . . . . 26

II - Journées, compétition et tutoriaux de PFIA . . . . . . . . . . . . . 32France@International . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Compétition DriveToGaether lors de PFIA’2019 . . . . . . . . . . . 34Sessions Tutoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

III - Prix de thèse AfIA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401er prix ex-æquo : Interaction entre agents modélisée par un réseau socialen choix social computationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . 401er prix ex-æquo : Une vue unifiée de l’apprentissage local : théorie etalgorithmes pour l’amélioration de modèles linéaires . . . . . . . . . 43Accessit : Gestion d’identité dans des graphes de connaissances . . . . . 46

49 Comptes rendus de journées, événements et conférencesCamp d’été « Recherche MIDI » sur l’IA . . . . . . . . . . . . . . 50Journée « Classification et Intelligence Artificielle » . . . . . . . . . . 53Séminaire national « Aspects sociétaux du développement des véhiculesautonomes » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

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57 Thèses et HDR du trimestreThèses de Doctorat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Habilitations à Diriger les Recherches . . . . . . . . . . . . . . . 59

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« PFIA 2019 »

Dossier réalisé par

Engelbert MEPHU NGUIFOLIMOS - UMR 6158 CNRS/Axe SIC - Thème DSIUniversité Clermont Auvergneengelbert.mephu_nguifo@uca.fr

Edito de la 12e Plate-Forme de l’Intelligence Artificielle

La Plate-Forme Intelligence Artificielle(PFIA) a pour but de réunir chercheurs, in-dustriels et étudiants autour de conférences etd’évènements consacrés à l’Intelligence Artifi-cielle (IA).

La 12e PFIA a eu lieu à Toulouse, du 1er

au 5 juillet 2019, sur le campus de l’Arsenal del’Université Toulouse 1 Capitole, et a été orga-nisée par l’IRIT, laboratoire fondateur de l’Ins-titut 3IA toulousain ANITI (Sylvie DOUTRE,Dominique LONGIN et Frédéric MARIS) etl’AfIA (Yves DEMAZEAU, Sandra BRINGAYet Catherine FARON-ZUCKER). Elle fait suiteaux précédentes éditions ayant eu lieu respecti-vement à Nancy (2018), Caen (2017), Rennes(2015), Lille (2013), Chambéry (2011), Ham-mamet (2009), Grenoble (2007), Nice (2005),Laval (2003), Grenoble (2001) et Palaiseau(1999).

Depuis 2018, PFIA est dans un cycle an-nuel après un rythme bisannuel du fait de l’al-ternance PFIA (année impaire) et RFIA (annéepaire) de 1999 à 2017, et est ainsi le lieu de ren-contre annuelle de la communauté IA dans sonensemble. PFIA est la plate-forme qui permetune convergence entre les différentes disciplinesde l’IA et un lieu d’émulation et d’effervescencepour les problématiques d’IA au sein de la com-munauté francophone.

C’est bien ce qui ressort du riche pro-gramme de l’édition 2019 de PFIA qui ahébergé 9 conférences (APIA, CAp, CNIA,IC, JFPDA, JFSMA, JIAF, RJCIA, et TALN-RECITAL), avec des ateliers associés pourcertaines d’entre-elles, et plusieurs autresévénements thématiques parmi lesquels :France@International, Compétition robotiqueDriveToGaether (IA sur robots), et plusieurstutoriels. Ce regroupement a ainsi permis laprogrammation de sessions communes de pré-sentations orales, démonstrations et de posters

entre conférences.Ce programme est synthétisé à travers les

comptes-rendus de ces conférences (partie I)et événements (partie II) qui constituent l’es-sentiel de ce dossier PFIA-2019 dans les pagesqui suivent. Ces comptes-rendus ont été rédi-gés par les président(e)s des conférences hé-bergées et des événements associés, que nousremercions.

Cette année aussi, à travers ses huit confé-renciers invités dont six venant entre autresd’Allemagne, Australie, Belgique, Japon etRoyaume-Uni, PFIA poursuit sa volonté des’inscrire dans une dimension internationale,donnant ainsi l’occasion à ses participants dediscuter et échanger avec des chercheurs natio-naux mais aussi de renommée internationale.

PFIA 2019 a également vu la remise dedeux prix de thèse ex-æquo (voir partie III dece dossier), respectivement à Anaëlle WILC-ZYNSKI (titre : « Interaction entre agents mo-délisée par un réseau social social en choix so-cial computationnel ») et Valentina ZANTE-DESCHI (titre : « Une vue unifiée de l’ap-prentissage local : théorie et algorithmes pourl’amélioration de modèles linéaires »), et d’unaccessit à Joe RAAD (titre : « Gestion d’iden-tité dans des graphes de connaissances »). Cesthèses sont accessibles depuis le site de l’AfIA(onglet « Nos activités » puis « Les prix »).

PFIA 2019 a été organisée avec le concoursde nombreux soutiens sponsors (platine, or,argent et bronze) et institutionnels que noustenons à remercier : INRIA, Michelin, Air-bus, Inbenta, Institut Cognition, Probayes, So-ciété Générale, Onepoint, SPIE, Ardans, EngieLab., EuroDecision, Huawei, Interdigital, IRTSaint-Exupéry, MIAI@Grenoble Alpes, NexterSystems, Orange, Pacte Novation, Synapse,AfIA, IRIT, CNRS, INP Toulouse, Universitéde Toulouse 1 Capitole, Université Toulouse

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Jean Jaurès, Université Toulouse III Paul Saba-tier, ANITI, CIMI Toulouse, CLLE, INRA Tou-louse, INSA Toulouse, Mairie de Toulouse, LaRégion Occitanie, ONERA, Sciences du lan-gage.

Ces soutiens permettent à PFIA de pour-suivre sa politique de tarification faible desinscriptions, permettant à un grand nombrede pouvoir y participer, particulièrement lesdoctorants et postdoctorants. C’est ainsique PFIA 2019 a vu la participation de644 personnes (doctorants, postdoctorants,enseignants-chercheurs, chercheurs et indus-triels).

Pour cette édition 2019 de PFIA, on notebien évidemment une augmentation significa-tive du nombre de conférences (9) présentessur la plateforme par rapport à l’édition précé-

dente (5). Ce qui s’est traduit aussi par unehausse considérable du nombre de participants(644 contre 305 en 2018). Ceci est aussi enpartie lié à cette politique de tarification misen place par l’AfIA, et à la place importantequ’occupe la recherche toulousaine en Intelli-gence Artificielle.

Merci donc aux organisateurs de PFIA 2019pour le riche programme proposé, la promo-tion de PFIA, et l’accueil des participants, sansoublier les nombreux volontaires ayant contri-bué à la réalisation de cette édition de Tou-louse. Merci aussi à l’ensemble des participantsà PFIA dont la présence montre l’importancede PFIA pour la communauté. Rendez-vous àla prochaine édition PFIA 2020 du 29 juin au 3juillet 2020 à Angers.

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Partie I

Conférences hébergées par PFIA

APIA : Applications Pratiques de l’Intelligence Artificielle

Par

Juliette MATTIOLIThalesjuliette.mattioli@thalesgroup.com

Amal EL FALLAH-SEGHROUCHNILIP6/ Systèmes Multi-AgentsSorbonne UniversitéAmal.Elfallah@lip6.fr

La Plate-Forme Française d’Intelligence Ar-tificielle a accueilli la 5e édition de la confé-rence « APIA » (Applications Pratiques de l’In-telligence Artificielle) les 4 et 5 juillet 2019, àToulouse.

Présentation

Les recherches en IA menées ces dernièresannées ont abouti à des résultats très pro-metteurs et l’IA se trouve au cœur de nom-breuses applications, très performantes, qui ré-volutionnent notre vie quotidienne et d’autrestrès prometteuses sont en train de le devenir.

L’objectif de la conférence APIA estde faire un tour d’horizon des applicationsconcrètes qui couronnent de succès l’opéra-tionnalisation de l’IA et d’échanger autour desperspectives de l’IA en termes d’applications etde recherches.

Qu’elles soient industrielles, sociétales,économiques, environnementales, ou autres, laconférence APIA a été l’occasion de présenterdes applications concrètes et des travaux dontl’objet d’étude n’est pas uniquement des cas

de laboratoire. En effet, ces deux journées ontdévoilé des études de cas visant des produits,systèmes ou solutions opérationnels.

Dans cette 5e édition de l’APIA, les thèmesabordés par les auteurs ont couvert différentsaspects de l’IA. Ainsi, les approches couvrentles techniques d’IA connexioniste ou statis-tique comme l’IA symbolique. En effet, cesdeux jours ont démontré la pertinence des mé-thodes d’apprentissage comme les réseaux deneurones profonds, l’apprentissage par renfor-cement profond, les méthodes de clustering etde classification, du traitement automatiquedes langues, de l’ingénierie des connaissances,mais aussi de la décision dans le risque ou l’in-certain, de la décision multicritère ou multiob-jectif, des systèmes multi-agents. . .

Processus de sélection

Le comité de programme était composé de41 chercheurs dont la moitié était des indus-triels d’horizons divers (grands groupes, PME,indépendants, public, privé, etc..). Chaque pa-pier a été relu par 2 relecteurs avec à chaquefois une équité entre académiques et non-académiques. Cette équité avait pour but dedifférencier les apports théoriques et les apportsapplicatifs.

Parmi les 23 articles soumis, 13 articles ontété retenus (56,5% d’acceptation) pour uneprésentation longue de 30 minutes.

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Conférences invitées

La conférence APIA a donné lieu à uneconférence invitée en session plénière du Dr.Takayuki ITO, chercheur à l’Institut de Tech-nologie de Nagoya, et deux conférences spon-sor par la Société Générale et le l’institutCognition.

L’exposé du Dr. Takayuki ITO intitulé"Agent that facilitates crowd discussion" aporté sur de nombreux aspects de l’IA permet-tant le développement de plateformes de dis-cussion en ligne à grande échelle dans une phi-losophie de e-démocracie. De telles plateformesnécessitent des fonctions de support capablesde réaliser efficacement un consensus, d’inté-grer raisonnablement les idées et de découra-ger les malveillances. Pour cela, le recours àdes facilitateurs est nécessaire. Cet agent faci-litateur automatisé extrait la structure de dis-cussion des textes postés lors des discussions,les analyse et affiche des messages de facilita-tion. Une expérience sociale à grande échelle aété réalisée en 2018, avec le gouvernement lo-cal de la ville de Nagoya (Japon), dans laquellecet agent de facilitation automatisé a très bienfonctionné.

L’exposé de Christelle LAUNOIS pour laSociété Générale intitulé "Aujourd’hui en 2023,les assistants intelligents sont partout !" nous aplongé dans un exercice de prospective, au tra-vers d’un voyage dans le temps, quand les assis-tants virtuels sauront tout faire. Cette démons-tration a souligné que pour être déployés dansdes secteurs critiques comme la finance, les as-sistants virtuels d’aujourd’hui devront être desagents de confiance agissant avec une intel-ligence relationnelle. Il est donc important dedéfinir les relations humaines, en allant versune notion d’empathie artificielle en particu-lier pour comprendre l’intêret individuel (un bonvendeur chez lequel on revient toujours connaîtles goûts de ses clients) tout en optimisantle compromis entre rentabilité et satisfaction

client.Enfin, l’exposé de Célestin SEDOGBO a

présenté l’"Institut Cognition". Ce disposi-tif Tremplin Carnot est un Institut Natio-nal créé pour développer les partenariats re-cherche/entreprise dans le domaine de la cog-nition. Fondé sur les besoins des entreprises ets’appuyant sur l’expertise scientifique et tech-nique de ses laboratoires, cet institut chercheà toucher l’ensemble des secteurs de marchécomme le transport, les médias, les télécom-munications, la santé, le e-commerce, les loi-sirs, l’assurance, la sécurité, les smart cities. . .Rappelons que la cognition est l’étude du fonc-tionnement du cerveau et des capacités hu-maines à percevoir, agir, communiquer, com-prendre, apprendre et interagir. Coordonné parle CNRS, l’Institut Cognition regroupe 14 labo-ratoires / unités de recherche (SCALAB, Lille ;LIMSI, Orsay ; CHArt, IJN, LSP, Cognac G,ENSAD-Lab, Paris ; LEAD, Dijon ; Gipsa-Lab,LIG, Grenoble ; IMS, Bordeaux ; IRIT, Tou-louse ; LIA, Avignon ; LPC, Aix-Marseille), 950personnels de recherche dont 390 doctorants etpost-doctorants, formant un consortium natio-nal qui couvre l’ensemble du territoire français.

Journées APIA

Plus de 70 participants ont assisté aux ses-sions sur les deux journées de la conférence.La conférence a été un vif succès. Elle a favo-risé l’échange entre chercheurs académiques,industriels et autres pour qu’ils puissent par-tager leurs expériences, débattre des différentsverrous qu’ils rencontrent, des méthodes qu’ilsmettent en œuvre pour enrichir le potentiel ap-plicatif des modèles et des outils de l’IA et lesbesoins naissants, en mettant en valeur l’IA deces applications.

Les présentations ont montré des domainesapplicatifs variés et des axes divers prometteursou déjà bien avancés, et cela dans les domainesaussi divers que la santé, l’industrie manufac-

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turière, l’industrie financière, le e-commerce, letourisme, la défense et sécurité, l’optimisationdes processus métier, la gestion documentaire,etc.. Les orateurs et les auditeurs ont appré-cié la qualité des exposés et le dynamisme desorateurs. Les exposés ont donné lieu à de nom-breuses questions. Rendez-vous est pris pour la6ème édition d’APIA qui se déroulera dans lecadre de la Plateforme Française d’IntelligenceArtificielle 2020 à Angers.

L’IA connexioniste a aujourd’hui le vent enpoupe comme le souligne 4 des 13 publica-tions APIA 2019. Les papiers présentés ontmis en valeur des approches à base de ré-seaux de neurones, d’apprentissage profond,d’apprentissage par renforcement, d’apprentis-sage multimodal... Par exemple, en radiothé-rapie, l’usage de réseaux de neurones feed-forward appliqués au contrôle qualité de trai-tements a ainsi permis de reconstruire une dis-tribution de dose absorbée délivrées lors du pré-traitement, à partir d’un imageur portal [3].Des réseaux convolutifs ont été étendus auxréseaux de neurones multimodaux pour amélio-rer la classification automatique de documentsnumérisés (aussi bien textuels que d’images)dans le cadre de la dématérialisation de do-cuments historiques comme de procédures ad-ministratives [2]. L’apprentissage par renforce-ment appliqué aux séries temporelles a permisd’améliorer la prévision de la demande dans lecommerce électronique [6] ou de robustifier laconduite urbaine de véhicules autonomes [7].

Les systèmes multi agents (SMA) sontaussi à l’honneur car présents dans 3 papiers. Ilssont souvent couplés à l’apprentissage commepar exemple au travers d’une nouvelle approchemulti-agent et multi-niveaux répondant au pro-blème du passage à l’échelle et de la non-stationnarité dans des contextes d’apprentis-sages décentralisés [12] ou lors du regroupe-ment d’agents à partir de leurs préférences cou-plé à un apprentissage non supervisé, dans le

cadre de la création de groupes de vacancierspermettant aux personnes âgées d’être moinsisolées [8]. Enfin un algorithme de synchroni-sation temporel de SMA est appliqué dans lecadre d’une flotte de drones [9].

Cependant, l’IA dite symbolique a encore debeaux jours devant elle. Cette dernière consisteà doter un système d’IA de mécanismes deraisonnement capables de manipuler les don-nées symboliques constituant les connaissancesd’un domaine. Ainsi, la logique temporelle, lesgraphes de connaissance, la fouille de règleou la décision dans l’incertain et l’optimisa-tion multicritère sont des techniques qui ontconfirmé leur pertinence applicative. Dans cecadre, 4 articles présentés utilisent des ap-proches symboliques. En biochimie, pour desgraphes de carte d’interactions moléculairespermettent de simuler la manipulation de ré-seaux métaboliques à partir d’une modélisationen logique temporelle, capturant les propriétésbiochimiques d’une cellule, régulées par des in-teractions complexes d’activation et d’inhibi-tion [1]. Un nouvel algorithme TSRuleGrowth[13] a été présenté facilitant ainsi la recherchedes règles de prédiction semi-ordonnées surune série temporelle. Dans le cadre de la sur-veillance maritime, les graphes de connais-sances dynamiques sont utilisés pour fusionnerdes données maritimes issues de sources variéeset hétérogènes afin de construire une image dela situation observée et de son évolution, per-mettant ainsi la levée d’alerte [5]. La décisiondans l’incertain combinée à la décision multicri-tère va permettre de prendre les meilleures dé-cisions possibles dans le cadre la gestion d’ac-tifs tant dans le monde de de l’indsutrie finan-cière que manufacturière [11].

Enfin, le traitement du langage natureln’est pas en reste avec 2 articles. En effet, sonusage dans un contexte industriel pour l’amélio-ration de processus métier permet par exempled’optimiser la recherche d’information appli-

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quée à l’aide à la résolution d’incident informa-tique [4] ou d’aider à l’animation de réunionsproposant un agent conversationnel et un en-vironnement d’aide à la rédaction du compterendu [10].

Références

[1] JM Alliot, M Cialdea, R Demolombe,M Dieguez, L Farinas, G Favre, JC Faye,and O Sordet. P3m : une plate-forme lo-gicielle pour la modélisation et la mani-pulation des cartes d’interactions molécu-laires. In APIA, 2019.

[2] Nicolas Audebert, Catherine Herold, Kui-der Slimani, and Cédric Vidal. Multimodaldeep networks for text and image-baseddocument classification. In APIA, 2019.

[3] Frédéric Chartrie, Marie-VéroniqueLe Lann, and Xavier Franceries. Contrôlequalité en radiothérapie externe basé surune imagerie portale via des réseaux deneurones. In APIA, 2019.

[4] Adèle Désoyer and Simon Devaradja. Re-cherche d’information pour l’aide à la ré-solution d’incident : De l’expérimentationà l’industrialisation d’une solution pour lesmétiers. In APIA, 2019.

[5] Jacques Everwyn, Abdel-Illah Mouaddib,Bruno Zanuttini, Sylvain Gatepaille, andStéphan. Brunessaux. Link prediction ondynamic attributed knowledge graphs formaritime situational awareness. In APIA,2019.

[6] Rémy Garnier and Arnaud Belletoile. Uneapproche multi-séries pour la prévision

de la demande sur des données d’e-commerce. In APIA, 2019.

[7] Yesmina Jaafra, Jean Luc Laurent, AlineDeruyver, and Mohamed Saber Naceur.Robust reinforcement learning for autono-mous driving. In APIA, 2019.

[8] E Grislin Le Strugeon and E Adam. Clus-tering et interactions multi-agents pourla création de groupes de vacanciers. InAPIA, 2019.

[9] Mohamed Limame, Julien Henriet, Chris-tophe Lang, and Nicolas. Marilleau. Syn-chronisation d’horloge dans un systèmemulti-agents. In APIA, 2019.

[10] Jean-Pierre Lorré, Isabelle Ferrané, Fran-cisco Madrigal, Michalis Vazirgiannis, andChristophe Bourguignat. Linto : Assistantvocal open-source respectueux des don-nées personnelles pour les réunions d’en-treprise. In APIA, 2019.

[11] Juliette Mattioli, Sarah Lamoudi, andPierre-Olivier. Robic. La gestion d’actifsaugmentée par l’intelligence artificielle. InAPIA, 2019.

[12] Simon Pageaud, Véronique Deslandres,Vassilissa Lehoux, and Salima Hassas. Ap-plication du clustered deep q-network auxpolitiques tarifaires. In APIA, 2019.

[13] Benoit Vuillemin, Lionel Delphin-Poulat,Rozenn Nicol, Laëtitia Matignon, and Sa-lima Hassas. Tsrulegrowth : Extraction derègles de prédiction semi-ordonnées à par-tir d’une série temporelle d’éléments dis-crets, application dans un contexte d’in-telligence ambiante. In APIA, 2019.

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CAp : Conférence sur l’Apprentissage automatique

Par

Frédérick GARCIAMIATINRAfrederick.garcia@inra.fr

Présentation

La Conférence sur l’Apprentissage auto-matique (CAp) est le rendez-vous annuel dela communauté francophone dans le domainede l’apprentissage automatique. Cette année,pour sa 21e édition, CAp s’est déroulée du3 au 5 juillet 2019 pour la première fois àToulouse, dans les locaux de l’Université Tou-louse 1 Capitole, hébergée par la Plate-formed’Intelligence Artificielle PFIA aux cotés d’ungrand nombre d’autres conférences et ateliersconsacrés à l’IA. L’organisation de la confé-rence a également profité du soutien de l’unitéInra MIAT, de la Société Savante Francophoned’Apprentissage Machine (SSFAM), ainsi quedes sponsors Bechtle, Brainchip et ToulouseTech Transfer.

Comme pour les éditions précédentes, CAp2019 a été un lieu d’échanges et de convivia-lité pour tous les acteurs du domaine présentsà la conférence, autour de la présentation derésultats de recherche récents mais aussi au-tour de l’échange et la diffusion d’applicationset d’expériences novatrices. CAp est de plus re-nommée pour la qualité des revues reçues parles auteurs, permettant d’accélérer la concep-tion et la maturation des contributions, et cetteannée encore un travail important a été réaliséau niveau des soumissions par les membres etrelecteurs du comité de programme.

Ainsi, pour les 54 proposition soumises (46format long, 8 format court), 46 relecteurs etmembres du comité de programme ont rédigé138 revues qui ont permis de sélectionner 32présentations à l’oral et avec poster et 14 pré-

sentations uniquement avec poster.

ProgrammationLe programme de la conférence a été struc-

turé en 2 sessions posters et 6 sessions deprésentations scientifiques, dont la premièreétait commune avec le programme des Jour-nées Francophones sur la Planification, la Dé-cision et l’Apprentissage pour la conduite desystèmes (JFPDA), avec un focus sur le thèmede l’apprentissage par renforcement :

- Session 1 : CAp / JFPDA ;- Session 2 : image ;- Session 3 : modèles adverses génératifs ;- Session 4 : apprentissage statistique ;- Session 5 : apprentissage non supervisé,mots, graphes ;

- Session 6 : séries temporelles.

Le programme de CAp a également pro-posé, intégrées au programme général de laplateforme PFIA, les conférences plénières in-vitées suivantes :

- Walter DAELEMANS (Université d’Anvers,Belgique), “Profiling authors from text. Acritical look at the state of the art” ;

- Julien BOURGEOIS (Université de Franche-Comté, France), « La matière pro-grammable : robots modulaires auto-assembleurs » ;

- Valentina ZANTEDESCHI (Université JeanMonnet, France), « Une vue unifiée de l’ap-prentissage local : théorie et algorithmespour l’amélioration de modèles linéaires »,1er Prix de Thèse IA 2019 ;

- Jochen TRIESCH (University of Frankfurt,Allemagne), “What can AI (still) learn fromNeuroscience ?” .

Les participants à CAp ont enfin pu assis-ter à la conférence invitée de Michael I. JOR-DAN (UC Berkeley, USA), “Machine Learning :

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Dynamical, Statistical and Economic Perspec-tives”, organisée par le workshop SPARS 2019conjointement avec CAp et qui s’est dérouléedans les locaux de l’INP-ENSEEIHT.

Bilan

Les six sessions de la conférence ont réunichacune de 50 à plus 100 personnes, et lafréquentation des deux sessions posters a été

très importante. L’ensemble des présentationsorales ou sous forme de posters étaient de trèsbonne qualité et ont été appréciées par les par-ticipants, issus principalement des communau-tés mathématiques et informatique travaillantdans le domaine de l’apprentissage automa-tique, et réunis ici pour cette édition réussiede CAP organisée cette année dans le cadrede la plateforme PFIA. La prochaine édition deCAp sera organisée à Vannes en 2020.

CNIA : Conférence Nationale d’Intelligence Artificielle

Par

Jérôme LANGLAMSADECNRSlang@lamsade.dauphine.fr

Ce siècle a dix-neuf ans. Toulouse était tranquille,La chaleur s’abattait lourdement sur la ville,Ni canal ni Garonne n’avaient l’humeur à rireNi à pleurer d’ailleurs, ç’aurait pu être pire.

Et soudain, tout s’agite : on voit de toutes partsAccourir des chercheurs de France et de Navarre,Sous le bras un poster, dans leur sac des reliures,Avançant d’un bon pas vers la Manufacture.

Sont-ce des spécialistes de culture du pastel ?Non : ces gens sont venus pour une conférenceQui porte, m’a-t-on dit, sur les intelligencesQui sont, le croirez-vous, toutes artificielles.

Dans la Manufacture bruissent tous les salons,De problèmes bien durs de planification,De représentation et de raisonnement,D’apprentissage et de systèmes multi-agents.

Devant un auditoire curieux et assidu,Pas moins de quinze articles y seront débattus !Car ces grands scientifiques, ils sont ce que noussommes :Ils peuvent se tromper comme toutes femmes et

hommes.

Comme nous venons de le dire, la Confé-rence Nationale en Intelligence Artificielle(CNIA) s’adresse à l’ensemble de la rechercheen Intelligence Artificielle (IA). Elle est l’occa-sion de témoigner des dernières avancées en IAet de présenter ses résultats les plus récentsdans tous les aspects de l’IA. Un des rôles deCNIA est de renforcer les connexions entre lesdifférentes sous-disciplines. Elle souhaite êtreun point de rencontre pour la communauté IApermettant de rapprocher les différentes disci-plines qui la composent et d’établir des passe-relles entre elles.

En 2019, nous avons eu dix-sept soumis-sions, dont quinze ont été acceptées par le co-mité de programme, et quatorze présentées lorsde la conférence. Deux de ces soumissions ac-ceptés étaient de type blue sky : ces contri-butions sont destinées à présenter des idées etvisions qui incitent la communauté à poursuivrede nouvelles voies de recherche (nouveaux pro-blèmes, nouveaux domaines d’application, nou-velles méthodologies). Il y avait par ailleurs lapossibilité de soumettre des contributions detype survey, mais hélas, nous n’avons reçu au-cune soumission de ce type.

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Programme

L’exposé invité de CNIA-2019 a été donnépar Isabelle BLOCH, qui nous a parlé de Repré-sentation des connaissances et interprétationd’images guidée par des modèles.

Les présentations des articles acceptés ontété organisées en six sessions :

1er juillet (10h30–12h30). Session « Of miceand agents »

10h30. « LSTM Path-Maker : a new LSTM-based strategy for Multiagent Patrolling »,par Mehdi OTHMANI-GUIBOURG, AmalEL FALLAH-SEGHROUCHNI, Jean-LoupFARGES

11h00. « An Evolutionary Approach to FindOptimal Policies with an Agent-Based Si-mulation », par Nicolas DE BUFALA, Jean-Daniel KANT

11h30. «Modélisation des stratégies de géné-ration de choix variables chez la souris », parMarwen BELKAID, Jérémie NAUDÉ, Phi-lippe FAURE, Olivier SIGAUD

12h00. « Information Usefulness : A Cogni-tive Agent Based Approach », par LaurenceCHOLVY, Célia DA COSTA PEREIRA

1er juillet (15h00–16h00). Session « Où l’onjoue gros »

15h00. « LUDII - Le Système Ludémique deGeneral Game Playing », par Éric PIETTE,Dennis J.N.J. SOEMERS, Matthew STE-PHENSON, Chiara SIRONI, Mark WI-NANDS, Cameron BROWNE

15h30. « Apprendre à jouer aux jeux à deuxjoueurs à information parfaite sans connais-sance », par Quentin COHEN-SOLAL

1er juillet (16h30–18h00). Session « Onn’apprend bien qu’à force de se tromper »

16h30. « Modèles d’apprentissage automa-tique pour évaluer le risque de non-persistance aux médicaments », par Tho-mas JANSSOONE, Pierre RINDER, Clé-mence BIC, Dorra KANOUN, Pierre HOR-

NUS17h00. « Interprétabilité et explicabilité pour

l’apprentissage machine : entre modèlesdescriptifs, modèles prédictifs et modèlescausaux. Une nécessaire clarification épisté-mologique », par Christophe DENIS, FranckVARENNE

17h30. « Nouvelle distance de graphe pourla reconnaissance d’objets 3D déformablesbasée sur la décomposition en étoiles-triangles », par Kamel MADI, Éric PA-QUET, Hamamache KHEDDOUCI

2 juillet, exposé blue sky (10h30–10h55).« Peut-on rire en IA ? Révision de croyanceset modélisation de plaisanteries », parFlorence DUPIN DE SAINT CYR, HenriPRADE

2 juillet (15h00–16h00). Session « De lasalle de classe au musée »

15h00. « CELTIC/EDAIN : une approche demodélisation et de supervision d’expériencesinteractives », par Damien MONDOU, Ar-melle PRIGENT, Arnaud REVEL

15h30. « Analyse formelle de concepts in-certains pour l’analyse d’un question-naire d’évaluation des enseignements », parGuillaume PETIOT

2 juillet (16h30–18h00). Session « Desagents qui ne manquent pas de ressources »

16h30. « Le programme national de rechercheen IA », par Ana VALCAREL ORTI (INRIA)

16h40. « Resource-bounded ATL : the Questfor Tractable Fragments », par FrancescoBELARDINELLI, Stéphane DEMRI

17h20. « Sequenceability and Deal-Optimalityin Fair Division of Indivisible Goods », parSylvain BOUVERET, Aurélie BEYNIER,Michel LEMAITRE, Nicolas MAUDET, Si-mon REY, Parham SHAMS

Il y a eu, enfin, un atelier associé à CNIA :Trust me I am Autonomous. Il a été organisépar Caroline CHANEL, Jean-Loup FARGES,Jérémie GUIOCHET, Marc PANTEL.

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IC : Ingénierie des Connaissances

Par

Nathalie HERNANDEZIRIT/MELODIUniversité Toulouse 2 Jean-JaurèsNathalie.Hernandez@irit.fr

Présentation

L’ingénierie des connaissances peut êtrevue comme la partie de l’intelligence artifi-cielle se préoccupant des connaissances selonles points de vue de la représentation, l’acqui-sition et l’intégration dans des environnementsnumériques. Sa finalité est la production de mé-thodes et outils « intelligents », capables d’ai-der l’humain dans ses activités.

La 30e édition de la conférence Ingénieriedes Connaissances a été hébergée dans le cadrede la plate-forme PFIA 2019 qui a eu lieu du 1er

au 5 juillet 2019. Elle a proposé à la commu-nauté francophone de riches échanges et ré-flexions sur les théories, pratiques, méthodeset outils du domaine en mettant l’accent surl’essor des algorithmes d’apprentissage et leursretombées sur les pratiques individuelles et col-lectives.

Un autre des enjeux récents abordés a étéla préservation de la vie privée, dans les ap-proches d’IC, qui collectent et traitent des don-nées personnelles. La conférence invitée de Ru-ben VERBORGH intitulée “How Solid aims toimpact the Web (and AI with it)” a porté surce thème.

Pour cette édition de la conférence, 43 ar-ticles ont été soumis. 24 d’entre eux ont étéacceptés pour présentation longue et 10 pourprésentation à partir de posters. Parmi les ar-ticles acceptés, 6 portent sur des travaux aca-démiques originaux et 3 sur des travaux me-nés en collaboration avec des entreprises. Cetteédition a également été l’occasion de proposerune rétrospective des travaux passés et de pros-

pecter les directions que pourrait prendre l’ICà l’avenir. Dans cette perspective, 11 papierscorrespondent à des travaux marquants de l’ICdéjà publiés en version longue à l’international.Ces derniers sont présentés dans ces actes sousla forme de résumés. De plus, 4 papiers pré-sentent des positionnements en lien avec lesavancées de l’IC de ces dernières années.

ProgrammationLa conférence a été organisée suivant 7 ses-

sions.La session intitulée « Positionnements » et

présidée par Gilles KASSEL a permis de retra-cer les avancées de ces dix dernières annéesdans le domaine du web sémantique des objets,de l’intelligence artificielle et la santé, dans l’in-tégration de connaissances dans les processusd’aide à la décision dans les chaînes de pro-duction alimentaire et finalement dans les sys-tèmes de recommandation reposant sur des on-tologies.

La session présidée par Maxime LEFRAN-ÇOIS portait sur l’« IC et la musique ». Elle aété l’occasion de mettre en avant la possibilitéd’interpréter itérativement les épisodes dansl’analyse d’œuvres musicales ainsi que l’utilisa-tion de graphes de connaissances pour inter-connecter ce type d’œuvres.

La session présidée par Haïfa ZAR-GAYOUNA a été consacrée aux « graphes deconnaissances » et a montré que de nouvellesméthodes étaient proposées pour la reconnais-sance et la désambiguïsation d’entités nom-mées en utilisant des réseaux de neurones maisaussi pour évaluer la représentativité des basesde connaissances ainsi que pour exploiter effi-cacement de grandes bases de connaissances.

La session suivante, consacrée à « la détec-tion de connaissances sur l’utilisateur », a étéprésidée par Nathalie PERNELLE. Elle a été

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l’occasion de mettre en avant l’intérêt d’utili-ser des bases de connaissances pour détecterla vérité puis pour identifier les intentions desutilisateurs lors de la réponse à des emails oupour apprendre les préférences des utilisateurslors de prescriptions en antibiothérapie. Fina-lement, une approche permettant d’expliquerles résultats d’une classification automatiquede sentiments a été présentée.

La session « Web de données liées et Websémantique » présidée par Catherine FARON-ZUCKER a montré qu’une synergie existaitentre le web sémantique et la vision par or-dinateur mais aussi que des service de préemp-tion pouvaient être mis en place pour faciliterl’évaluation de requêtes SPARQL pour les ser-vices publics. Elle a également été l’occasionde présenter un langage destiné à faciliter laconception de plates-formes de données liées.La question de l’alignement d’ontologies a éga-lement été abordée par la présentation d’uneapproche facilitant l’alignement hollistique.

La session « IC et Entreprises » présidée parSandra BRINGAY a permis de mettre en avantle fait que, dans des contextes industriels, les

travaux de l’ingénierie des connaissances pou-vaient être utilisés pour aider à la prédiction dela présence d’amiante, analyser les transcrip-tions de réunions ou encore mettre en œuvreun navigateur pour le web de données liées.

La session « Ingénierie des ontologies » pré-sidée par Jean CHARLET a porté sur la repré-sentation de processus, que ce soit du point devue de la conception de cette représentation oude son utilisation dans un agent virtuel.

La session « IC et sciences du vivant »,présidée par Catherine ROUSSEY, a traitéde l’utilisation d’approches d’ingénierie desconnaissances pour explorer des données épi-démiologiques dans le cadre de la surveillancedes maladies animales, ainsi que pour carac-tériser des mécanismes moléculaires complexesinfluençant le phénome des plantes.

ConclusionsL’ensemble des interventions étaient de

qualité et ont été appréciées par les partici-pants. En 2020, la 31e édition aura lieu unenouvelle fois dans le cadre de la plateformePFIA et sera présidée par Sébastien FERRÉ.

JFPDA : Journées Francophones sur la Planification, la Décision etl’Apprentissage

Par

Emmanuel RACHELSONDISC/ SDISAE-SUPAEROemmanuel.rachelson@isae-supaero.fr

Caroline CHANELDCAS/HSIISAE-SUPAEROcaroline.chanel@isae-supaero.fr

Les Journées Francophones sur la Planifi-cation, la Décision et l’Apprentissage pour laconduite de systèmes (JFPDA) ont pour but derassembler la communauté de chercheurs fran-

cophones travaillant sur les problèmes d’intel-ligence artificielle, d’apprentissage par renfor-cement, de programmation dynamique et plusgénéralement dans les domaines liés à la prisede décision séquentielle sous incertitude et àla planification. Les travaux présentés traitentaussi bien d’aspects purement théoriques quede l’application de ces méthodes à la conduitede systèmes virtuels (jeux, simulateurs) et réels(robots, drones). Ces journées sont aussi l’oc-casion de présenter des travaux en cours dela part de doctorants, postdoctorants et cher-

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cheurs confirmés dans un cadre laissant unelarge place à la discussion constructive et bien-veillante.

Après Toulouse (2006), Grenoble (2007),Metz (2008), Paris (2009), Besançon (2010),Rouen (2011), Nancy (2012), Lille (2013),Liège (2014), Rennes (2015), Grenoble(2016), Caen (2017) et Nancy (2018), les 14es

journées ont eu lieu à Toulouse dans le cadrede la Plate-forme Intelligence Artificielle 2019.

Une liste (non exhaustive) des thèmes abor-dés aux JFPDA est la suivante :

- processus décisionnels de Markov, totale-ment ou partiellement observables, factori-sés ou hiérarchiques, centralisés ou décen-tralisés,

- programmation dynamique approchée(ADP), apprentissage par renforcement(RL) :

- RL Bayésien, RL inverse, RL batch, RLmulti-agents, RL multi-objectifs,

- apprentissage statistique, bornes PACen RL/ADP,

- méthodes de Monte Carlo et quasiMonte Carlo,

- recherche directe de politiques, archi-tectures acteur-critique,

- apprentissage de fonctions de valeurs,généralisation, représentations parci-monieuses, méthodes à base de noyauxen RL/ADP ;

- planification :

- planification classique, planificationtemporelle,

- planification dans l’incertain, planifica-tion épistémique, conforme ou contin-gente,

- planification multi-agent, planifica-tion à initiative-mixte, interaction àinitiative-mixte ;

- génération et exécution de plansflexibles ;

- replanification, planification en ligne ;

- contrôle de systèmes continus ou discrets,réels ou simulés, mono- ou multi-agents,

- jeux séquentiels ou simultanés, à informa-tion parfaite ou imparfaite ;

- approches d’inspiration biologique,- applications et confrontations au monderéel.

Les journées ne s’appuient pas sur unestructure particulière, mais elles entretiennentdes liens privilégiés avec le collège « Repré-sentation et Raisonnement » de l’AfIA. Lacommunauté concernée par les JFPDA, etplus généralement par les thématiques corres-pondantes, se retrouve sur la liste de diffu-sion jfpda@loria.fr. Les journées sont organi-sées chaque année par un comité. Cette annéeles JFPDA ont été organisées par EmmanuelRACHELSON avec l’aide du comité de pro-gramme listé en ligne.

Programme

Les JFPDA 2019 ont reçu 19 soumissions,dont 14 ont été sélectionnées pour une présen-tation orale. La totalité des auteurs a été invi-tée à participer à la session poster. Les expo-sés techniques se sont déroulés sur 5 sessions,dont une commune avec CAP. Une autre ses-sion commune avec JIAF a aussi eu lieu, par lebiais de l’atelier MAFTEC 6.5 (Multi-AgentsFlexibles, Temporels, Epistemiques et Contin-gents) accueilli au sein des JFPDA. La sessionposter, commune avec les autres conférencesde la plateforme, a aussi animé la discussionautour des travaux présentés lors des JFPDA.

Lundi 1er juillet.8h30–9h00. Ouverture de la plateforme09h00–10h00 (conférence invitée). « Un-

derstanding Equilibrium Porperties of Multi-Agents Systems », par Michael WOOL-DRIDGE

10h30–11h30 (session JFPDA–JIAF).Atelier MAFTEC6.5 : Multi-Agent Systems

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11h30–12h30 (conférence invitée JIAF).« Epistemic Planning : Formalism, decidabi-lity and complexity », par Thomas BOLAN-DER

14h00–15h00 (conférence invitée). « Re-présentation des connaissances et interpré-tation d’images guidée par modèles », parIsabelle BLOCH

15h00–16h00 (session JFDPA). Temporal,Epistemic and Contingent Planning

16h30–17h00 (session JFDPA). Multi-Agent Planning

18h30. Cocktail d’ouverture de PFIA19h30. Repas Gala JFPDA

Mardi 2 juillet.09h00–10h00 (conférence invitée). «Network-

Aware Coordination of Consumer-OwnedEnergy Systems », par Sylvie THIÉBAUX

10h30–12h30 (session JFDPA). Posters14h00–16h00 (session JFPDA). Markov

Decision Process16h30–18h30 (session JFPDA). Deep Lear-

ning, Generalized Policies and Plan repair19h30. Repas Gala PFIA

Mercredi 3 juillet.09h00–10h00 (conférence invitée). « Profi-

ling authors from text. A critical look at thestate of the art », par Walter DAELEMANS

10h30–12h30 (session JFPDA–CAP).Reinforcement Learning, Bandits

14h30–18h00. Atelier MAFTEC6.5Jeudi 4 juillet. Atelier MAFTEC6.5Vendredi 5 juillet. Atelier MAFTEC6.5

Résumé des interventionsLa qualité des présentations techniques a

été au rendez-vous. Des échanges intéressantsentre les orateurs et le public ont pu avoirlieu. Les thèmes JFPDA les plus représentés

cette année ont été : la planification épisté-mique temporelle et contingente, la planifica-tion multi-agents, les Processus Décisionnelsde Markov, l’apprentissage automatique, l’ap-prentissage par renforcement et les applicationsà la planification opérationnelle ou à l’inter-action à initiative mixte. De façon générale,les travaux qui se trouvent à l’intersection del’apprentissage automatique et la planificationclassique ont suscité un débat très riche.

Conclusion

Malgré la participation fluctuante auxJFPDA ces dernières années, la participationde cette année a connu une hausse et cetteédition est une réussite. Nous attribuons cetteréussite, d’une part, au cadre proposé par laPFIA qui a pu accompagner les JFPDA ainsique l’ensemble de conférences proposées parla plateforme et qui a été très apprécié parles différents participants. Par ailleurs, les ses-sions communes avec JIAF et avec CAP, ainsique l’atelier MAFTEC 6.5 ont réuni un nombreimportant de chercheurs, ce qui a contribuéà la réussite des JFPDA par la convergencedes intérêts scientifiques. Ce cadre a permisdes échanges riches entre chercheurs de diffé-rents domaines. Le format long des présenta-tions JFPDA (20 min + 10 min de questions)et la session poster commune, ont égalementfavorisé un échange plus riche entre auteurs etles personnes venues à la plateforme.

Pour faire évoluer le format des JFPDA,nous invitons l’ensemble des membres de lacommunauté JFPDA à suggérer des idées surjfpda@loria.fr. L’idée est de continuer à inciteret à dynamiser la participation à ces journées,qui sont toujours appréciées et source de col-laboration entre nos équipes.

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JFSMA : Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents

Par

Olivier SIMONINCITI/ CHROMAINSA Lyon, Inriaolivier.simonin@insa-lyon.fr

Les « JFSMA 2019 » ont été organiséesdans les locaux de l’Université Toulouse 1 Ca-pitole par le comité d’organisation présidé parStéphanie COMBETTES (IRIT). La confé-rence était organisée dans le cadre de la Plate-Forme de l’Intelligence Artificielle (PFIA 2019)et a reçu le soutien de la société Brennus Ana-lytics.

Les JFSMA constituent un moment privi-légié d’échanges scientifiques transversaux quiréunit chaque année des chercheurs qui étu-dient, utilisent et font évoluer le paradigmemulti-agent pour adresser des problématiquesissues de domaines liés à l’informatique (intel-ligence et vie artificielle, génie logiciel, robo-tique collective, etc.) et aux sciences humaineset naturelles (économie, sociologie, éthologie,etc.). Par tradition, chaque édition des JFSMAmet en exergue une thématique spécifique queles auteurs sont invités à prendre en comptedans leurs contributions. Pour cette édition, lethème des journées fut « systèmes distribués,embarqués et diffus ».

Résumé des thématiques

Cette année le comité de programme areçu 28 soumissions parmi lesquelles il a sé-lectionné 10 présentations longues, 6 présenta-tions courtes, et 3 démonstrations. Les verrousadressés dans plusieurs de ces articles sont ceuxde l’optimisation, de la résilience et de la tolé-rance aux pannes. Les modèles et méthodesqui sont proposés, plaçant au centre les no-tions de distribution et de décentralisation desdécisions des agents, abordent de manière re-nouvelée des techniques de résolution collective

de problèmes, d’auto-organisation, d’apprentis-sage et de simulation individu-centrée.

Cette année a été également marquée parla diversification des champs d’applications,mentionnons l’internet des objets, les flottesrobotiques, la consommation d’énergie, les sys-tèmes routiers, ou le domaine médical. La pré-sence de démonstrations lors de ces journéestémoignent également de la maturité techno-logique des contributions francophones.

Les présentations des articles et démos sesont déroulées du 3 au 5 juillet, auxquelles ilfaut ajouter celle du conférencier invité, Ju-lien BOURGEOIS, qui a fait une présenta-tion remarquable de ses travaux sur « La ma-tière programmable : robots modulaires auto-assembleurs ».

Détail du programmeSession. Résolution collective de problèmes et

optimisation. « Stratégie situationnelle pour l’équilibrage

de charge », par Q. Baert, A.C. Caron, M.Morge, J.C. Routier, K. Stathis

. « Approche multi-agent pour l’analyse dejournaux », par F. Mouysset, C. Bortolaso,M.P. Gleizes, F. Migeon, M. Derras

Session. Résilience et fiabilité dans les SMA. « Résilience et auto-réparation de processus

de décisions multi-agents », par P. Rust, G.Picard, F. Ramparany

. « La cohésion comme outil pour le main-tien de l’intégrité fonctionnelle d’un systèmemulti-agents », par M. Bettinelli, D. Gen-thial, M. Occello

Session. Confidentialité dans les SMA. « Confidentialité dans les systèmes de répu-

tation », par G. Bonnet, L. Vercouter, D.Lelerre

. « Explicabilité et offuscation d’objectifs : unmodèle pour la coopération et la confiden-

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tialité », par N. CointeSession. Apprentissage et coopération dans

les systèmes robotiques. « Une représentation hiérarchique de com-

portements agents pour l’apprentissage pro-gressif et continu », par F. Suro, J. Ferber,T. Stratulat, F. Michel

. « Exploration et couverture par stigmergied’un environnement inconnu avec une flottede robots autonomes réactifs », par N. Gau-ville, F. Charpillet

. « Combiner Optimisation Stochastique etFrontières pour l’Exploration 3D avec uneflotte de drones », par A. Renzaglia, J. Di-bangoye, V. Le Doze, O. Simonin

Session. Tolérance aux pannes par approchedécentralisée

. « Diagnostic décentralisé à l’aide d’auto-mates cellulaires », par N. Gauville, I. Mar-covici, N. Fatès

. « De l’IoT à l’IoT-a : une approche pourdes communications dynamiques », par A.Schmitt, V. Renault, F. Carlier, P. Leroux

Session. Simulation multi-agent. « Simulation multi-agent de l’autoconsom-

mation collective en relation avec l’activitédes foyers », par J. Albouys-Perrois, N. Sa-bouret, Y. Haradji, M. Schumann, C. Inard

. « Modélisation multi-agent des opérationssemi-autonomes dans un système cyber-physique de forage », par Y. Mualla, I.Tchappi Haman, A. Najjar, S. Galland, R.Vanet, O. Boissier

. « Modèle dynamique et multiniveau holo-nique basé sur la densité : application au tra-fic routier à grande échelle », par I. TchappiHaman, S. Galland, Y. Mualla, A. Najjar, V.C. Kamla and J.C. Kamgang

Session. Modélisation de comportements. « Un comportement déterministe pour une

dynamique des prix réaliste », par P. Ma-thieu, R. Morvan

. « Modèle multi-agent pour la prédiction desrisques en chirurgie », par B. Perez, C. Lang,J. Henriet, L. Philippe

Session. Démonstrations. « CogLogo : une implémentation de MetaCiv

pour NetLogo », par F. Suro, J. Ferber, T.Stratulat

. « Répartition des tâches pour la collecte decolis », par M. Morge

. « Gestion dYnamique Supervision et Optimi-sation de Microréseaux urbains pour l’Au-tonomie », par Y. Gangat, D. Grondin, T.Issoufaly, N. Coquillas, M. Benne, J.P. Cha-briat and D. Payet

Prix, conclusion et remerciementsLe comité de programme a décerné le Prix

du Meilleur Article des JFSMA 2019 à Nico-las GAUVILLE et François CHARPILLET pourleur article « Exploration et couverture par stig-mergie d’un environnement inconnu avec uneflotte de robots autonomes réactifs ».

L’ensemble des articles a été publié dans unouvrage édité par Cépaduès Éditions.

Les participants ont témoigné en fin deconférence de la richesse des débats et de laqualité des présentations offerte par les ora-teurs, montrant ainsi le dynamisme de la com-munauté SMA et le positionnement fort de sesrecherches sur des verrous d’actualités.

L’ensemble des acteurs de la conférence re-mercient chaleureusement le comité d’organi-sation local qui a fait de cette conférence uneréussite.

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JIAF : Journées d’Intelligence Artificielle Fondamentale

Par

Tiago DE LIMACRILUniversité d’Artois, Lensdelima@cril.fr

Sylvie DOUTREIRITUniversité Toulouse 1 Capitoledoutre@irit.fr

Les Journées d’Intelligence Artificielle Fon-damentale (JIAF) constituent un rendez-vousannuel pour la communauté française sur lesméthodes et outils fondamentaux de l’intelli-gence artificielle. L’édition 2019 a été héber-gée par la Plate-Forme Intelligence Artificielle(PFIA) 2019, à Toulouse, du 1er au 3 juillet2019.

Les thématiques de recherche abordées lorsdes JIAF portent généralement sur :

- La définition de modèles de représentationdes informations (croyances, connaissances,préférences, obligations et permissions, ac-tions, incertitude, confiance, réputation) :langages des logiques classiques ou nonclassiques, modèles possibilistes, ontologies,langages à base de contraintes, représenta-tions graphiques, etc ;

- La définition et l’automatisation de raison-nements sur ces informations : raisonne-ment spatio-temporel, dynamique des infor-mations, révision de croyances, fusion d’in-formations symboliques, raisonnement parargumentation, raisonnement causal, rai-sonnement abductif, raisonnement à partirde cas, etc ;

- La mise au point de méthodes de codagedes informations et d’algorithmes de trai-tement efficaces : compilation de connais-sances, SAT, contraintes, ASP, etc ;

- La modélisation formelle de l’interaction :entre utilisateurs et systèmes informa-

tiques, entre entités informatiques auto-nomes (agents), intégration de ces deux as-pects dans les divers agents conversation-nels, agents de recherche, assistants person-nels ;

- Le choix social, la théorie des jeux, les algo-rithmes pour les jeux ;

- Des objectifs de décision, planification,ordonnancement, diagnostic, apprentissageet dans différents contextes d’application,comme par exemple le Web sémantique.

Les JIAF entretiennent des liens privilégiésavec le collège « Représentation et Raisonne-ment » de l’AFIA, et avec le GDR IA, groupe derecherche sur les « Aspects Formels et Algorith-miques de l’Intelligence Artificielle » du CNRS.Le comité de programme des journées est com-posé d’une vingtaine de membres, et a étéanimé sur l’édition 2019 par Sylvie DOUTRE(IRIT, Toulouse) et Tiago DE LIMA (CRIL,Lens).

Programme

Ont été également hébergées sur PFIA2019 les Journées Francophones sur la Pla-nification, la Décision et l’Apprentissage pourla conduite de systèmes (JFPDA). Un ex-posé invité JIAF, celui de Thomas BOLAN-DER, portant sur la planification épistémique,et une session de présentation d’articles ont étéfaits en commun entre les deux évènements.Un autre des conférenciers invités JIAF, Mi-chael WOOLDRIDGE, a fait son exposé dansle cadre d’une session plénière PFIA, sur despropriétés d’équilibre dans les systèmes multi-agents. Marie-Laure MUGNIER a quant à ellefait un exposé invité qui a permis de lier don-nées et IA fondamentale.

Outre ces trois conférenciers invités, vingtexposés techniques ont eu lieu lors de cette édi-

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tion 2019 des JIAF, qui a rassemblé une qua-rantaine de participants.

Les exposés techniques JIAF ont porté enparticulier sur les thèmes suivants (liste non ex-haustive) : logique modale, raisonnement qua-litatif, planification, jeux, argumentation, choixsocial.

Ces thématiques sont représentatives desujets abordés de façon récurrente aux JIAF.Une grande partie des travaux s’intéresse àdes questions d’ordre sémantique (par exemple,pour la révision de croyance, pour l’argumenta-tion), logique (méthodes de preuve, inférence,

complexité), ou calculatoire (par exemple,complexité des jeux), sans oublier des aspectsplus applicatifs.

Les actes des journées IAF 2019 sont dis-ponibles sur le site des journées (https://www.irit.fr/pfia2019/).

Conclusion

La prochaine édition des JIAF aura lieu àNice, conjointement avec les Journées Fran-cophones de Programmation par Contraintes(JFPC), début juin 2020.

RJCIA : Rencontres des Jeunes Chercheurs en Intelligence Artifi-cielle

ParMaxime LEFRANÇOISMINES Saint-Étiennemaxime.lefrancois@emse.fr

IntroductionLes 17es Rencontres des Jeunes Chercheurs

en Intelligence Artificielle 2019 ont été organi-sées par Maxime LEFRANÇOIS (Mines Saint-Étienne) du 2 au 4 juillet 2019 à Toulouse surla Plate-Forme Intelligence Artificielle (PFIA2019).

Les Rencontres des Jeunes Chercheurs enIntelligence Artificielle (RJCIA) sont destinéesaux jeunes chercheurs en intelligence artifi-cielle : doctorants, titulaires d’un doctorat de-puis moins d’un an, ou étudiants de master su-pervisés pour un travail de recherche en vue dedébuter un doctorat. L’objectif de cette mani-festation est double :

- permettre aux jeunes chercheurs préparantune thèse en intelligence artificielle, oul’ayant soutenue depuis peu, de se rencon-trer et de présenter leurs travaux, et ainside former des contacts avec d’autres jeunes

chercheurs et d’élargir leurs perspectives enéchangeant avec des spécialistes d’autresdomaines de l’intelligence artificielle ;

- former les jeunes chercheurs à la préparationd’un article, à sa révision pour tenir comptedes observations du comité de programme,et à sa présentation devant un auditoire despécialistes, leur permettant ainsi d’obtenirdes retours de chercheurs de leur domaineou de domaines connexes.

Le comité de programme cette année à étérenouvelé avec un vingtaine de jeunes cher-cheurs couvrant les thématiques de la confé-rence. Les membres du comité de programmede CNIA et RJCIA des années précédentes ontété sollicités pour recommander des jeune cher-cheurs : (1) qui ont soutenu leur thèse entre2014 et 2017, et (2) qui étaient à ce momentlà en Post-Doctorat en France ou à l’étran-ger. 31 jeunes chercheurs ont été recomman-dés et donc sollicités à l’issue de cette phase.29 d’entre eux ont acceptés de faire partie ducomité de programme, et se sont chacun vusattribués un article long, et un article court.27 ont rédigé leurs deux évaluations. Je tiens à

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remercier personnellement Jonathan BONNETet Hugo GILBERT pour avoir fourni des éva-luations supplémentaires de dernière minute.

Un des objectifs de RJCIA est de former lesjeunes chercheurs à la préparation d’un article,et à sa révision pour tenir compte des observa-tions du comité de programme. Les évaluateursont donc soumis des évaluations justes et quiont permis au jeune chercheur de s’améliorerdans la préparation d’un article et d’orienter sesrecherches. La plupart des évaluations avaientdonc une partie contenant des conseils aux au-teurs. Les communications en anglais ont étéacceptées, et les évaluations ont été rédigéesdans la même langue que l’article.

7 articles longs et 5 articles courts ont étésoumis. Deux articles courts supplémentairesont été soumis à la session jointe des posterset démonstrations de PFIA. Il faut noter queces deux derniers articles n’ont pas reçu autantd’attention de la part du comité de programmede RJCIA. Nous encourageons donc les jeuneschercheurs à soumettre leur article court à RJ-CIA plutôt qu’à la session posters et démons-trations de PFIA. Les contraintes concernantle nombre limite de pages ont été suppriméespour la version finale de l’article, afin de per-mettre aux auteurs d’ajouter du contenu ou desréférences bibliographiques lorsque c’était sug-géré par les évaluateurs. Un article long et unarticle court n’ont pas été inclus dans les actesni le programme, car aucun de leurs auteurs n’apu s’inscrire à la plateforme. Le programme deRJCIA contient finalement 6 articles longs, et 6articles courts. Les articles courts ont été pré-sentés sur posters, et à l’oral lors d’une session3-minutes madness.

Un effort supplémentaire serait à fournir dela part des membres du comité de programmepour encourager les jeunes chercheurs de leurscommunautés respectives à soumettre à RJ-CIA.

Nous avons eu le plaisir d’accueillir Cassia

TROJAHN (IRIT, Toulouse), pour une présen-tation invitée contenant de nombreux conseilsà l’attention des jeunes chercheurs intitulée :How to write a good state of the art : shouldit be the first step of your thesis ?

Enfin, traditionnellement RJCIA hébergeles présentations invitées des premiers prix dethèse IA de l’AFIA. Cette années deux premiersprix ont été remis :

- à Anaëlle WILCZYNSKI pour sa thèse « In-teraction entre agents modélisée par un ré-seau social en choix social computation-nel », préparée au LAMSADE, UniversitéParis-Dauphine,

- à Valentina ZANTEDESCHI pour sa thèse« Une vue unifiée de l’apprentissage local :théorie et algorithmes pour l’amélioration demodèles linéaires », préparée au LaboratoireHubert Curien, Saint-Étienne.

Je remercie l’Association Française pourl’Intelligence Artificielle (AfIA) qui porte l’orga-nisation de PFIA et des conférences hébergées,ainsi que les organisateurs locaux au l’IRIT (la-boratoire fondateur de l’Institut 3IA toulousainANITI) pour la gestion du site web, l’édition dutemplate des actes, et tous les aspects logis-tiques. Je remercie Florent BREUIL pour sonaide à la création des actes sur HAL. Je re-mercie l’ensemble des membres du comité deprogramme, dont les noms figurent ci-après.Finalement, je remercie les jeunes auteurs sansqui cette conférence ne serait pas possible.

Programme du 3 juillet

10h30. Mot d’introduction11h00. « Intention et logique épistémique dy-

namique », par Alix GOUDYME (Uni-versité d’Artois), Nathalie CHETCUTI-SPERANDIO (Université d’Artois), SylvainLAGRUE (Université de Technologie deCompiègne), Tiago DE LIMA (Universitéd’Artois)

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11h30. « Renforcement en-ligne pour l’ap-prentissage conjoint de l’analyseur séman-tique et du gestionnaire de dialogue d’unsystème d’interaction vocale », par Mat-thieu RIOU (Université d’Avignon), BassamJABAIAN (Université d’Avignon), StéphaneHUET (Université d’Avignon), Fabrice LE-FÈVRE (Université d’Avignon)

12h00. « Apprentissage de relations floues àpartir de peu de données pour l’annotationsémantique expliquée », par Régis PIER-RARD (CEA LIST & Centrale Supélec),Jean-Philippe POLI (CEA LIST), et CélineHUDELOT (Centrale Supélec)

14h00 (Prix de thèse AFIA). « Interactionentre agents modélisée par un réseau so-cial en choix social computationnel », parAnaëlle WILCZYNSKI (LAMSADE, Univer-sité Paris-Dauphine)

15h00 (présentation invitée). « How towrite a good state of the art : should itbe the first step of your thesis ? », par Cas-sia TROJAHN (IRIT Toulouse)

16h30. « Viaduc : Un assistant de viabilitépour la négociation dans un éco-socio-système », par Laetitia ZALESKI (SorbonneUniversité, LIP6), Isabelle ALVAREZ (Irs-tea), Jean-Pierre BRIOT (Sorbonne Univer-sité, LIP6 & Universidade Federal do Estadodo Rio de Janeiro), Martha DE AZEVEDOIRVING (Universidade Federal do Rio de Ja-neiro)

17h00. « Insights about user-centric contex-tual online adaptation of coordinated multi-agent systems in smart homes », parIago Felipe TRENTIN (Orange Labs &Mines Saint-Étienne), Olivier BOISSIER(Mines Saint-Étienne), Fano RAMPARANY(Orange Labs)

17h00. Session de présentation rapide desposters (« 3-minute madness session »)

Programme du 4 juillet

10h30. Présentation des posters en sessioncommune

Poster 1. « Simultaneous Elicitation of Com-mittee and Voters’ Preferences », par Bea-trice NAPOLITANO (LAMSADE, Univer-sité Paris Dauphine), Olivier CAILLOUX(LAMSADE, Université Paris Dauphine), etPaolo VIAPPIANI (CNRS & LIP6, Sor-bonne Université)

Poster 2. « Diagnostic de l’atrophie multi-systématisée par l’utilisation de réseaux deneurones convolutifs multi-modaux à 3 di-mensions », par Edouard VILLAIN (LAAS-CNRS, Inserm, Université de Toulouse,CNRS, UPS, Toulouse)), Federico NEMMI(ToNIC, Toulouse NeuroImaging Center,Université de Toulouse, Inserm, UPS), AnnePAVY-LE TARON (Inserm, CHU de Tou-louse, Université de Toulouse), Olivier RAS-COL (Inserm, CHU de Toulouse, Univer-sité de Toulouse), Xavier FRANCERIES (In-serm), Patrice PÉRAN (ToNIC, ToulouseNeuroImaging Center, Université de Tou-louse, Inserm, UPS), et Marie-Véronique LELANN (LAAS-CNRS, Université de Tou-louse, CNRS, INSA, Toulouse),

Poster 3. «DeepExpert : vers une IntelligenceArtificielle autonome et explicable », parRomain ORHAND (Laboratoire Icube, Uni-versité de Strasbourg), Anne JEANNIN-GIRARDON (Laboratoire Icube, Universitéde Strasbourg), Pierre PARREND (Labora-toire Icube, ECAM Strasbourg-Europe), etPierre COLLET (Laboratoire Icube, Univer-sité de Strasbourg)

Poster 4. « Planification dans les jeux-vidéos :À quoi servent les coûts des actions ? »,par Guillaume PRÉVOST (CREC Saint-Cyr, Université Paris-Dauphine), StéphaneCARDON (CREC Saint-Cyr), Tristan CA-ZENAVE (Université Paris-Dauphine), etEric JACOPIN (CREC Saint-Cyr)

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Poster 5. « Interface d’Aide à la Décision pourPrédire l’Hospitalisation de Patients et pla-nifier les Traitements pour Prévenir cet Évé-nement », par Raphaël GAZZOTTI (Uni-versité Côte d’Azur, SynchroNext), ElisaNOUAL (SynchroNext), Catherine FARONZUCKER (Université Côte d’Azur), Fa-bien GANDON (Inria), Alain GIBOIN (In-ria), Virginie LACROIX-HUGUES (Univer-sité Côte d’Azur), et David DARMON (Uni-versité Côte d’Azur)

Poster 6. « Démonstration de l’assistant deviabilité Viaduc pour la gestion participativedans un éco-socio-système », par Laetitia

ZALESKI (Sorbonne Université, LIP6)14h00 (Prix de thèse AFIA). Une vue uni-

fiée de l’apprentissage local : théorie et al-gorithmes pour l’amélioration de modèles li-néairesValentina ZANTEDESCHI (Labora-toire Hubert Curien, Saint-Étienne)

15h00. « Présentation du partenaire industrielMichelin », par Nicolas BERILLON (Miche-lin).

Actes

Les actes de RJCIA 2019 sont disponiblessur HAL.

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TALN-RECITAL et ses ateliers TIA, DEFT et HackaTAL

Par

Emmanuel MORINLS2NUniversité de Nantesco-président de TALNemmanuel.morin@univ-nantes.fr

Sophie ROSSETLIMSICNRS, Université Paris-Saclayco-présidente de TALNsophie.rosset@limsi.fr

Pierre ZWEIGENBAUMLIMSICNRS, Université Paris-Saclayco-président de TALNpierre.zweigenbaum@limsi.fr

Anne-Laure LIGOZATLIMSIENSIEEco-présidente de RECITALanne-laure.ligozat@limsi.fr

Sahar GHANNAYLIMSIUniversité Paris-Sudco-présidente de RECITALsahar.ghannay@limsi.fr

Thierry HAMONLIMSIUniversité Paris 13co-président des ateliers TIA et DEFTthierry.hamon@limsi.fr

Natalia GRABARSTLCNRSco-présidente des ateliers TIA et DEFTnatalia.grabar@univ-lille.fr

Par

Cyril GROUINLIMSICNRSco-président de l’atelier DEFTcyril.grouin@limsi.fr

Vincent CLAVEAUIRISACNRSco-président de l’atelier DEFTvincent.claveau@irisa.fr

Damien NOUVELERTIMINALCOprésident de l’atelier HackaTALdamien.nouvel@inalco.fr

IntroductionLa 26e édition de la conférence TALN et la

21e édition de la session jeunes chercheuses etchercheurs RECITAL se sont déroulées cetteannée à Toulouse au sein de la Plate-formeFrançaise d’Intelligence Artificielle (PFIA).

TALN a une longue tradition de tenueconjointe avec des conférences de domainesproches. Cette pratique a été initiée avec lesJournées d’étude sur la parole (JEP) en 2002à Nancy puis depuis 2008 tous les quatre ans(2008 : Avignon, 2012 : Grenoble, 2016 : Pa-ris). Elle s’est diversifiée avec la Conférence derecherche d’information et applications (CO-RIA) en 2018 à Rennes. Elle innove cette an-née avec un hébergement à Toulouse au seinde PFIA. Ces événements sont l’occasion derencontres enrichissantes pour tous. Cette an-née, ce ne sont pas moins de huit conférences,sans compter les ateliers associés, aux sessionsdesquelles les participants à TALN-RECITALont pu se mêler : APIA (5e Conférence sur lesApplications Pratiques de l’Intelligence Artifi-cielle), CAp (21e Conférence sur l’Apprentis-

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sage Automatique), IC (30es Journées Franco-phones Ingénierie des Connaissances), JFPDA(14es Journées Planification, Décision et Ap-prentissage), JFSMA (27es Journées Franco-phones sur les Systèmes Multi-Agents), JIAF(13es Journées d’Intelligence Artificielle Fonda-mentale), RJCIA (17e Rencontre des JeunesChercheurs en Intelligence Artificielle), ainsique CNIA (22e Conférence Nationale en In-telligence Artificielle), qui regroupe les théma-tiques de l’intelligence artificielle non couvertespar les conférences précédentes.

Les conférences invitées plénières, les ses-sions de présentations affichées et de démons-trations, les déjeuners et pauses café, les dînersde la conférence étaient autant de momentsprogrammés pour que se retrouvent les partici-pants de toutes les conférences. De fait, la se-maine a été riche en découvertes scientifiqueset en rencontres de nouveaux collègues, dansune ambiance assurément chaude. Un sondageà main levée a indiqué que la moitié des parti-cipants à TALN-RECITAL est allé à une autreconférence de PFIA, dont une majorité à IC etun grand nombre également à CAp.

Nous rendons compte ci-dessous de la te-nue de la conférence TALN et de sa sessionétudiante RECITAL, des ateliers TIA, DEFTet HackaTAL.

TALN

Cette années, les présidents du comitéde programme étaient : Emmanuel MORIN,Sophie ROSSET et Pierre ZWEIGENBAUM.(Voir la page web de son édition 2019.)

Pour la deuxième année consécutive, lesmodalités de soumission à TALN se faisaientavec un appel unique et un seul format de sou-mission en article court pouvant être étendu enarticle long sur proposition du comité de pro-gramme (et demande préalable des auteurs).Nous avons ainsi reçu soixante cinq articlescourts et le comité de programme a proposé

à dix articles le passage en format long (15 %)et a retenu trente et un articles en formatcourt (48 %). Chaque article a été relu partrois membres du comité de lecture en s’ap-puyant le cas échant sur des relecteurs addi-tionnels. Le comité de programme s’est ap-puyé sur ces relectures pour sélectionner lorsd’une réunion plénière les articles composantle programme. C’est un fonctionnement auquelnous sommes profondément attachés pour as-surer une diversité dans les thématiques abor-dées. L’ensemble des évaluations ont été réali-sées en double aveugle. Nous remercions lesmembres des comités de programme et delecture (à parité femme – homme) pour leurcontribution indispensable à ce processus. Leprogramme de la conférence a été complétépar quatre démonstrations sélectionnées parle comité de programme, plus deux démons-trations sélectionnées lors de l’appel globalde PFIA. Les titres des sessions donnent uneidée des thématiques abordées par la confé-rence. Ils comprennent des thèmes habituels duTAL (Morphologie, Syntaxe, Résolution d’ana-phores, Multilinguisme), reflètent la place prisepar l’apprentissage (Apprentissage par trans-fert et modèles de langue, Plongements demots), l’importance fondamentale que conti-nuent à jouer les corpus et bases de don-nées lexicales (Ressources), et l’intérêt du TALpour des domaines particuliers (Langues spé-cialisées, Traitement de la langue biomédicale).La conférence a invité la présentation par leursdirectrices d’instruments récents du CNRS :d’une part le pré-GDR TAL (INS2I / infor-matique), qui adopte une vision inclusive dutraitement de la langue (écrite, orale, signée),et dont les communautés centrales [. . . ] sontcelles du traitement automatique des langues,du traitement automatique du langage parlé etde la recherche d’information ; d’autre part leGDR LIFT (INSHS / sciences du langage) surla linguistique informatique, formelle et de ter-

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rain.En complément, à l’appel de PFIA, un tu-

toriel a été donné sur le thème traitement au-tomatique des langues, de l’extraction d’infor-mation au dialogue et a reçu une trentaine departicipants.

RECITALCette années, les présidents du comité de

programme étaient : Anne-Laure LIGOZAT etSahar GHANNAY. (Voir la page web de sonédition 2019.)

Cette année, dix-sept articles ont été sou-mis à RECITAL. Après avoir été chacun évaluépar deux membres du comité de programme,quatre articles ont été retenus pour une pré-sentation orale (soit un taux de sélection pourprésentation orale de 24 %), et sept autresont été retenus pour une présentation sousforme de poster (taux de sélection global de65 %). Nous avons ainsi pu donner l’opportu-nité à douze jeunes chercheuses et chercheurs,en grande majorité en début de thèse, de pré-senter leurs travaux à la communauté. Nous re-mercions le comité de programme (égalementà parité femme – homme) pour leur minutieuxtravail de relecture.

Prix à TALN et RECITALTrois prix ont été annoncés lors de la confé-

rence TALN-RECITAL :

- Le prix de thèse 2019 a été décerné parl’ATALA à Rachel BAWDEN pour son mé-moire Au-delà de la phrase : traductionautomatique de dialogue en contexte. Ra-chel BAWDEN a présenté son travail lorsd’une session plénière d’une heure de TALN-RECITAL.

- Le prix du meilleur article TALN a été dé-cerné par le comité de programme de TALNet le comité de rédaction de la revue TAL àLoïc VIAL, Benjamin LECOUTEUX et Di-dier SCHWAB pour leur article Compression

de vocabulaire de sens grâce aux relationssémantiques pour la désambiguïsation lexi-cale.

- Le prix du meilleur article RECITAL aété décerné par le comité de programmede RECITAL à Manon SCHOLIVET pourson article Méthodes de représentation dela langue pour l’analyse syntaxique multi-lingue.

De plus, quatre articles, dont les deux ci-dessus, ont été sélectionnés pour représenterles thématiques de TALN-RECITAL dans l’ou-vrage AfIA 2019 :

- Syrielle MONTARIOL et Alexandre AL-LAUZEN. Apprentissage de plongements demots dynamiques avec régularisation de ladérive

- Manon SCHOLIVET. Méthodes de repré-sentation de la langue pour l’analyse syn-taxique multilingue

- Tim VAN DE CRUYS. La génération auto-matique de poésie en français

- Loïc VIAL, Benjamin LECOUTEUX et Di-dier SCHWAB. Compression de vocabulairede sens grâce aux relations sémantiquespour la désambiguïsation lexicale

Enfin, le public de PFIA a élu comme meilleuredémonstration de PFIA une démonstration deTALN :

- Marine SCHMITT, Élise MOREAU, Ma-thieu CONSTANT et Agata SAVARY.Démonstrateur en-ligne du projet ANRPARSEME-FR sur les expressions polylexi-cales

Atelier TIA (conjoint avec IC)

Cette années, les présidents du comité deprogramme étaient : Thierry HAMON et Nata-lia GRABAR. (Voir la page web de son édition2019.)

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Présentation de l’atelier. Le groupe TIA(Terminologie et intelligence artificielle) afondé la conférence TIA qui se tient de-puis 1995 : TIA’95 (Villetaneuse), TIA’97(Toulouse), TIA’99 (Nantes), TIA’01 (Nancy),TIA’03 (Strasbourg), TIA’05 (Rouen), TIA’07(Nice), TIA’09 (Toulouse), TIA’11 (Paris),TIA’13 (Villetaneuse), TIA’15 (Grenade).Fondé sous l’égide de l’AfIA en 1994, de-venu groupe AfIA/GdR-I3, TIA a rassemblédes chercheurs en linguistique, en traitementautomatique des langues et en ingénierie desconnaissances.

En 2019, le groupe TIA a fêté ses 25 ans.Nous avons profité de la plate-forme PFIA,

qui a permis de tenir sur le même lieu en 2019les deux conférences, TALN-RECITAL et IC,représentant les deux principales communautésscientifiques des membres du groupe TIA, pourorganiser un atelier commun.

Dans la continuité de l’esprit de la confé-rence TIA, cet atelier interdisciplinaire a eupour vocation d’inviter les chercheurs en ter-minologie, linguistique et IA (en particulier, entraitement automatique des langues, en ingé-nierie des connaissances et en web sémantique)afin de s’interroger sur les liens renouvelés entreces disciplines. Cela a semblé en effet impor-tant à un moment où les approches à base deréseaux de neurones et de modèles statistiquesdes langues connaissent un succès retentissant.

Thèmes de l’atelier. Cette édition 2019,soutenue par le collège SIC de l’AfIA, s’estfocalisée sur les connaissances nécessaires àl’étude des terminologies et des langues encomplément aux traitements automatiques età l’apprentissage profond.

TIA 2019 a sollicité des contributions signi-ficatives mais aussi des travaux en cours ou plusciblés notamment autour des thèmes suivants :

- Acquisition et enrichissement de terminolo-gies et d’ontologies

- dans un contexte monolingue ou mul-tilingue

- pour des langues peu-dotées

- Terminologie selon l’expertise des utilisa-teurs

- Terminologie et ontologie

- Fusion de terminologies et d’ontologies- Peuplement d’ontologies- Interopérabilité sémantique- Évolution de terminologies et d’onto-logies

- Utilisation de terminologies et d’ontologies

- pour l’annotation sémantique- pour le TAL- pour l’éducation- dans des applications industrielles

Les actes rassemblent six contributions pro-posées par des chercheurs français, italiens,portugais et japonais. Ces publications portentsur des données textuelles en anglais, françaiset italien, et couvrent un large éventail de tra-vaux allant de l’acquisition de terminologies àla construction d’ontologies. De même, les ap-proches proposées restent assez classiques ets’appuient sur des ressources existantes (Fra-meNet, réseaux lexico-sémantiques), des re-présentations sous forme de graphes, des me-sures statistiques et l’apprentissage automa-tique. L’atelier a offert de nombreuses possi-bilités de discussions intéressantes et qui ontconstitué un contexte fructueux pour l’émer-gence de nouvelles problématiques ou de nou-velles collaborations.

Les organisateurs remercient le comité deprogramme pour leur important travail de re-lecture.

Atelier DEFTCette années, les présidents du comité de

programme étaient : Natalia GRABAR, CyrilGROUIN, Thierry HAMON et Vincent CLA-VEAU. (Voir la page web de son édition 2019.)

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La reproductibilité des résultats et la robus-tesse des outils constituent des enjeux critiquesen traitement automatique des langues, en par-ticulier parce que le TAL commence à fournirdes méthodes et outils mûrs qui sont de plusen plus utilisés dans d’autres domaines, commele domaine médical. L’objectif des compétitionsen TAL est de fournir des corpus et les donnéesde référence qui permettent aux chercheurs dedévelopper des outils et de les tester ensuite.Un tel contexte permet également d’avoir unepremière comparaison entre les méthodes etapproches utilisées par les participants du défi,dans des conditions expérimentales parfaite-ment identiques.

L’édition 2019 du défi fouille de textes(DEFT 2019) a porté sur l’analyse de cas cli-niques rédigés en français. Trois tâches ont étéproposées autour de la recherche d’informationet de l’extraction d’information, en s’inspirantde tâches réelles et utiles pour le domaine médi-cal. La particularité de cette édition concerneainsi le domaine traité (médical) et les docu-ments utilisés (des cas cliniques). C’est la pre-mière fois qu’une compétition a lieu sur destextes cliniques en français. Les cas cliniquesdécrivent les situations cliniques de patients,réels ou fictifs. Ils sont publiés dans différentessources de données (scientifique, didactique,associatif, juridique, etc.), de manière anony-misée. L’utilité des cas consiste à présenter dessituations cliniques typiques ou rares, notam-ment à des fins pédagogiques. Le corpus decas cliniques utilisé lors de la campagne DEFT2019 se compose de cas librement accessiblesen ligne.

Lors du déroulement de la campagne, l’ac-cès aux données d’entraînement a été pos-sible dès le 18 février, tandis que la phase detest s’est déroulée du 9 au 15 mai, sur unepériode de trois jours définie par chacun desparticipants. Huit équipes se sont inscrites etont participé jusqu’au bout. Nous comptons

cinq équipes académiques (LGI2P/Mines Alès,Nîmes ; LIMICS/INRA, Paris ; LIPN/STIH, Pa-ris ; TALN-LS2N, Nantes ; Université AssaneSeck de Ziguinchor, Sénégal), deux équipes in-dustrielles (EDF Lab, Palaiseau ; Qwant, Paris)et une équipe mixte (Synapse/IRIT, Toulouse).

Les actes de l’atelier rassemblent la présen-tation des objectifs de la campagne (corpus,tâches, évaluation...), les résultats obtenus surles différentes tâches et la description des sys-tèmes participants.

Les organisateurs remercient le comité deprogramme d’avoir apporté leur soutien et leurexpertise à la campagne d’évaluation DEFT2019.

HackaTAL

Cette années, le président du comité deprogramme était Damien NOUVEL. (Voir lapage web de son édition 2019.)

Dans le cadre de la conférence TALN 2019au sein de la plateforme PFIA, nous avons or-ganisé la 4e édition du hackathon en traite-ment automatique des langues, le HackaTAL2019. L’objectif était de réunir les communau-tés scientifiques TAL, IA, et très largement audelà, autour de défis à relever pour questionner,interroger, modéliser, prototyper, coder, expé-rimenter, développer, tester, évaluer, échanger,etc. par équipes, dans une ambiance dynamiqueet sympathique :).

Les tâches proposées portaient cette an-née sur deux thématiques résumées ci-dessous.L’événement était très largement ouvert àtous : juniors et séniors, informaticiens, lin-guistes, politologues, juristes, sociologues, etc.et ne nécessitait aucune préparation particu-lière ni de compétences spécifiques. . . toutepersonne intéressée était la bienvenue pour ap-porter sa contribution aux travaux collaboratifs(par équipes) réalisés sur ces deux jours !

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1. Analyses des contributions au grand dé-bat national. Le « grand débat national » ins-tauré par le gouvernement début 2019 s’estmatérialisé par la mise en place de disposi-tifs contributifs (sites, réunions, cahiers de do-léances), par lesquels les citoyens peuvent don-ner leurs avis en réponse à des questions, et/ouselon des thématiques. L’ouverture des don-nées produites a donné lieu à la constitutiond’un corpus volumineux, sur lequel des analysespeuvent être conduites, en particulier par uti-lisation d’outils de traitement de la langue oud’analyse du discours. Les tâches étaient trèsouvertes, nous proposions en particulier uneorientation sur la génération et la nature ar-gumentative des contributions.

2. Conception de chatbots pour le domainejuridique. Depuis quelques années, la mise enplace d’agents conversationnels (chatbots) parde nombreuses entreprises est une tendance defond (et déjà sujet du HackaTAL en 2016).En parallèle, les outils numériques et techno-logiques sont toujours plus utilisés dans le do-maine juridique (LegalTech).

Ces deux évolutions technologiques per-mettent aujourd’hui d’envisager le développe-ment d’agents répondant à des questions surdes problématiques juridiques. Les tâches pro-posées visaient le prototypage, voire la mise enplace (démos) de telles infrastructures de dia-logue à partir de ressources, soit pour des pro-blématiques liées à la vie courante des citoyens

(recherche d’informations juridiques) soit dansun contexte de besoin de droit des innovateursnumériques, comme les participants d’un ha-ckathon.

Les tâches proposées dans ce second déficonsistaient à fournir des services à partir d’unjeu de données de questions / réponses dans ledomaine du droit du travail.

Prix. Deux prix ont été décernés, un pourchaque défi, offerts par YSEOP pour les ana-lyses du grand débat et par Droits Quotidienspour les chatbots juridiques. Il s’agissait de pa-niers de spécialités toulousaines solides, offertsaux meilleures équipes selon un vote des parti-cipants et des organisateurs.

Le HackaTAL a été un grand succès, avechuit équipes de six personnes inscrites et 75personnes présentes lors de la session de res-titution. Pour plus de détails sur les tâches etles données, voir ici.

Conclusion

Cette première édition de TALN-RECITALsur la plateforme PFIA a fait l’objet d’un grandintérêt.

Nous tenons à saluer la qualité de la pla-nification et du suivi du comité scientifique dela plateforme ainsi que le grand travail du co-mité d’organisation, le tout visant à assurer quel’ensemble des conférences se tienne dans lesmeilleures conditions et au meilleur coût.

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Partie II

Journées, compétition et tutoriaux de PFIA

France@International

Par

Sandra BRINGAYLIRMMUniversité Paul Valérybringay@lirmm.fr

Catherine FARONI3SUniversité Côte d’Azurfaron@i3s.unice.fr

Serena VILLATAI3SUniversité Côte d’Azurvillata@i3s.unice.fr

La Plate-Forme Française d’IntelligenceArtificielle a accueilli la première journéeFrance@International le 5 juillet 2019 à Tou-louse. Cette édition fait suite au succès de deuxjournées France@IJCAI qui ont été organiséesà Caen en 2017 et à Nancy et 2018. En élargis-sant son périmètre, l’objectif de cette nouvellejournée est de donner aux participants de laplateforme un avant-goût des recherches fran-çaises présentées à IJCAI, AAAI et PRICAI.

Suite à la publication du programme de ces3 conférences, les auteurs des articles écrits pardes chercheurs français ont été contactés. 36auteurs ont été invités parmi lesquels 13 ont ré-pondu favorablement. Chaque article a donnélieu à une présentation de 15 minutes suiviede 5 minutes de questions collectives avec lesautres auteurs de la session.

La journée a été organisée en 4 sessions.

Dans cette édition, les thèmes abordés par lesauteurs ont couvert des aspects très différentsde l’IA. Le programme est disponible sur le sitede la journée.

La première session présidée par CatherineFARON (I3S) et Sandra BRINGAY (LIRMM)regroupait quatre présentations :

- Zied BOURAOUI (CRIL) a présenté une ap-proche Bayesienne d’induction de conceptspour la complétion automatique de bases derègle ;

- Thomas BONALD (Telecom Paristech) aprésenté une nouvelle métrique de clusteringhiérarchique de graphes ;

- Mohamed-Bachir BELAID (LIRMM) a pré-senté une approche basée sur la program-mation par contraintes pour identifier desbornes lors de la fouille d’itemsets fré-quents ;

- pour finir, Vasilii FEOFANOV (LIG) a pré-senté un nouveau classifieur Multi-classe parvote majoritaire.

La seconde session présidée par Emma-nuel ADAM (LAMIH) regroupait trois présen-tations :

- Francesco BELARDINELLI (IBISC) a ex-plicité le raisonnement basé sur différentesstratégies ;

- Arthur QUEFFELEC (IRISA) a abordé leproblème de l’accessibilité et la planificationde la couverture pour des agents connectés ;

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- Khaled BELAHCENE (Paris-Saclay) a pré-senté une méthode de comparaison des op-tions par des schémas d’arguments.

La troisième session présidée par AndreaTETTAMANZI (I3S) regroupait trois articles :

- Hugo MARTIN (LIP6) a présenté le modèleBiOWA pour l’agrégation des préférenceset la prise de décision multicritères à partird’échelles de notation bipolaires, et l’appli-cation de ce modèle pour résoudre des pro-blèmes d’optimisation dans des domainescombinatoires ;

- Nadjet BOURDACHE (LIP6) a présentéune procédure de choix incrémental pourl’aide à la décision multicritères, qui com-bine l’analyse de l’ensemble des alternativeset l’élicitation de coefficients de pondérationdes critères, basée sur la régressions logis-tique linéaire ;

- Herilalaina RAKOTOARISON (LRI) a pré-senté l’approche MOSAIC pour la sélec-

tion automatique d’algorithme d’apprentis-sage automatique, basée sur l’algorithme derecherche arborescente Monte Carlo.

La dernière session présidée par CatherineFARON (I3S) regroupait trois articles :

- François SCHWARZENTRUBER (ENS) aprésenté une modélisation des jeux d’acces-sibilité basée sur la logique épistémique dy-namique ;

- Philippe BALBIANI (IRIT) a présenté unemodélisation du processus de révision descroyances des agents basé sur la logiquede l’évidence qui permet de quantifier lenombre de preuves nécessaires pour étayertelle ou telle croyance (Stratified EvidenceLogics) ;

- Andreas HERZIG (IRIT) a introduit une lo-gique dynamique avec composition parallèleet son application à la planification séquen-tielle et parallèle où les actions ont des effetsconditionnels.

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Compétition DriveToGaether lors de PFIA’2019

Par

Florence BANNAYIRIT/ADRIAUniversité de Toulouseflorence.bannay@irit.fr

Anne-Gwenn BOSSERLab-STICC/ IHSEVENIBbosser@enib.fr

Philippe MORIGNOTSafranAspertisepmorignot@yahoo.fr

Nicolas PÉPIN-HERMANBA HealthcareGroupe B2A TechnologyNicolas.Pepin-Hermann@basystemes.fr

Julien VIANEYIRIT/ADRIAUniversité Toulouse 3julien.vianey@irit.fr

La deuxième édition de la compétition « IAsur robots » organisée par l’AFIA a eu lieuà Toulouse, du 1er au 2 juillet 2019 lors dePFIA’2019.

Si une compétition traditionnelle de robo-tique (e.g., RoboCup, CAROTTE ) favorisel’intégration d’algorithmes liés aux capteurs etactuateurs au sein d’une plate-forme robotique(e.g., perception, SLAM, contrôle), la présentecompétition se focalisait sur l’intelligence desrobots, et particulièrement la complémentaritéentre l’intelligence artificielle et l’intelligencehumaine : il s’agissait donc d’intégrer au seind’une plate-forme des algorithmes de haut ni-veau mettant en évidence l’intelligence (embar-quée ou non) des robots à coopérer avec desrobots pilotés par des humains.

Aucune plate-forme n’était imposée, la

seule contrainte était que les robots ne dé-passent pas la taille des dalles de moquette(dalles de 50 × 50cm sur lesquels des lignespermettait de dessiner le terrain).

Une équipe participante devait contrôler 2robots, un robot piloté directement par un hu-main et un robot automatique. Le robot auto-matique devait intégrer préalablement la confi-guration du terrain de dimension 5m× 3m avecun sol plan quadrillé. Sur le terrain étaient pla-cées des victimes, des hôpitaux et des positionsde départ des deux robots (ces placements ainsique la configuration des dalles pouvait changerà chaque partie).

L’objectif des équipes étaient de sauvertoutes les victimes du terrain, c’est-à-dire : pas-ser sur les cases des victimes ; faire un bip (poursignaler le ramassage) ; passer sur une case hô-pital ; faire deux bips (pour signaler le dépôt).Chaque robot pouvait transporter 2 victimes àla fois.

Plusieurs défis ont été proposés :

- avoir le robot le plus maniable (un question-

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naire a été rempli par les participants et lejury pour décider de la maniabilité des ro-bots des concurrents) ;

- avoir l’équipe la plus rapide à sauver toutesles victimes sur le terrain de 3m50 × 2m (6victimes, deux hôpitaux, le sauvetage étantchronométré) ;

- avoir l’équipe la plus efficace en nombred’opérations sur ce même terrain (les opé-rations de chaque robots étaient comptabi-lisées et le maximum était sélectionné) ;

- avoir l’équipe la plus efficace en nombred’opérations dans une configuration à 2équipes sur un grand terrain.

Cette compétition était ouverte à toutepersonne intéressée par allier intelligence artifi-cielle et robotique : chercheurs, étudiants, aca-démiques, lycéens, ingénieurs, amateurs, indus-triels, et grand public.

Quinze jours avant la compétition, nousavions 6 inscriptions. Le premier jour (dédié auxtests des robots) seules 2 équipes se sont pré-sentées. Une troisième équipe, constituée departicipants à la conférence, s’est inscrite surplace.

DéroulementVoici la liste des 3 équipes participantes :

- Le petit pédestre : Gauvain ROBERT (M1informatique), Université de Toulouse, ins-crit avec son propre robot (construit entiè-rement) et un robot Lego NXT que nous luiavons prêté (finalement son robot a eu unproblème et il a utilisé deux robots prêtés) ;

- Maftec Team : Arthur QUEFELLEC, Sé-bastien GAMBLIN, Tristan CHARRIER(respectivement thésard à Rennes, thésardà Caen, ATER à Rennes), inscrit avec 2 ro-bots NXT prêtés ;

- ZZbot : Brice ARNAUT, Max CHEVA-LIER, Rainuù LY (respectivement Ensei-gnant, MCF Informatique, Étudiant en DUTInformatique), de Toulouse, inscrits avec 2

robots (conçus et construits entièrementpar eux-mêmes).

Le premier jour a été consacré à la miseau point des robots et des programmes par lesparticipants sur le terrain réel.

Le deuxième jour a majoritairement étéconsacré au développement et essais par leséquipes, il s’est clôturé par la compétition àproprement parler : les trois équipes ont tentéla récupération des 6 victimes sur le petit ter-rain à deux hôpitaux. Aucune équipe n’a parti-cipé au troisième défi impliquant deux équipesdans une suite de matches coopératifs.

Chaque équipe concourait donc seule surle terrain avec deux robots (l’un piloté parun programme autonome, l’autre piloté par unmembre de l’équipe), les arbitres comptabili-saient les victimes récupérées puis sauvées parchaque robot, la partie était chronométrée etfilmée pour comptabiliser les opérations (cer-taines équipes n’ayant pas eu le temps de dé-velopper un fichier log des opérations réaliséescomme demandé dans le règlement).

L’équipe ZZbot ne sauva pas l’ensembledes victimes car le robot automatique ne selança pas, et le robot piloté par un humain sortidu terrain. Ils obtinrent cependant le prix de lameilleure maniabilité décerné par le jury et lesautres équipes qui purent tester la manipulationdirecte du robot et son agilité sur le terrain.

L’équipe Maftec Team réussit à sauver

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toutes les victimes in extremis, car le robot au-tomatique s’arrêta avant la fin, ce fut le robotpiloté par l’humain qui dû terminer les deux der-niers sauvetages seul. Le défi fut donc remportéen 33 opérations par le robot humain et 14 parle robot IA, en 6 minutes.

L’équipe Le petit pédestre réussit égale-ment à sauver toutes les victimes. Ce sauve-tage se fit en plus d’opérations car GauvainROBERT décida de ne quasiment pas utiliserle robot piloté par un humain, il l’emporta ce-pendant en temps (4 min 42s). Le jury décidade lui accorder le prix de l’équipe la plus rapide.

Vainqueurs

- Prix de la maniabilité : équipe ZZbot(Max CHEVALIER, Brice ARNAULT, Rai-nuù LY) ;

- Prix de la rapidité du sauvetage : équipe Lepetit pédestre (Gauvain ROBERT) ;

- Prix de l’efficacité du sauvetage : équipeMaftec Team (Tristan CHARRIER, ArthurQUEFELLEC, Sébastien GAMBLIN).

L’IA mise en jeu par les équipes

L’équipe ZZbot a proposé de lancer plu-sieurs A? pour déterminer les plus courts che-mins du robot vers les différentes victimes(ou hôpitaux). Ils ont utilisé pour cela une« carte de chaleur » dans laquelle les dalles quisont proches d’autres robots sont considérées

chaudes (donc pondérées avec un poids positif)et sont répulsives (la chaleur est fonction de laproximité de robots), les zones froides (pondé-rées avec un poids négatif) sont souhaitables(la fraîcheur est fonction de la proximité deshôpitaux ou victimes). Un algorithme A? per-met de calculer le chemin en fonction des poidsajoutés. L’équipe a utilisé un budget de 150eet a travaillé environ 150h sur ce projet (50hsur le robot (y compris le codage arduino) +100h sur l’interface et l’IA). L’interface est co-dée en Java, l’arduino est un genre de C++,et l’IA embarquée sur Raspberry est codée enPython.

L’équipe Le petit pédestre a fait une inter-face sur laquelle on spécifie le terrain (graphedes sommets et positions des victimes, hôpi-taux, points de départ). À partir de l’interface,Gauvain ROBERT génère un problème PDDLen logique linéaire (composé d’un état initialet d’un but) qu’il résout avec CBT qui est unplanificateur optimal anytime (dont la qualitéaugmente au cours du temps). Par exemple enlaissant 2 minutes à l’algorithme il obtenait unesolution pour un seul robot en 32 opérations(pour le petit terrain avec 6 victimes et 2 hô-pitaux). Du plan obtenu, il exécute la premièreaction puis relance le planificateur sur le nouvelétat du terrain après mouvements des robotstant qu’il reste des victimes à sauver. Le déve-loppement a été fait en Java (interface + appelde CBT). Le budget a été de 50e (robot enkit + capteurs), le temps de développement apris 3 jours (mais avec une réflexion préalable).

L’équipe Maftec Team part du principe quel’humain va choisir la meilleure stratégie desauvetage. On compte également sur l’humainpour éviter les collisions immédiates. . . Ainsi,un algorithme estime la décision de l’humain laplus probable et la traduit en termes de proxi-mité des victimes/hôpitaux accessibles. L’algo-rithme calcule une stratégie complète possiblede l’humain. Il choisit ensuite parmi les stra-

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tégies humaines de probabilité équivalentes ledernier but à atteindre qui est le plus prochedu robot automatique. Le robot automatiqueva donc réaliser la stratégie complémentaire àcelle de l’humain en commençant par les der-nières actions de celle-ci. Après chaque actionil y a estimation de la déviation par rapport à lastratégie humaine estimée et re-calcul des stra-tégies possibles de l’humain si celle-ci a dévié.Pour le moment, l’algorithme se fait au tour partour, chacun, humain et robot automatique,fait son opération puis recommence. Les parti-cipants envisageaient un partage des informa-tions de position du robot piloté par l’humainpour enlever l’attente à chaque tour ; ils n’ontpas eu le temps d’implémenter le fonctionna-lité. Le développement a été fait en 100% py-thon. Le budget est de 0e, et le temps passéest de 3h pour un des équipiers seul +12h à 3ce qui donne 39 heures.

RemerciementsTout le comité d’organisation tient à re-

mercier chaleureusement nos sponsors : le Lab-STICC, l’AFIA, BA Healthcare, Aspertise, lafaculté des sciences de l’Université de Toulouse3 (pour le prêt des robots). Nous remercionségalement les participants pour leur investis-sement et leur collaboration (aide à filmer lesmatchs). Merci aussi à Mickaël LAFAGE et àElisabeth ALONZO pour leur aide (respective-ment pour la programmation de l’analyse deslogs et pour les films des matchs).

BilanAu total la compétition a accueilli une qua-

rantaine de visiteurs. Pour plus d’information

vous pouvez visiter la page web de l’AFIAconsacrée à cette compétition.

Vu l’ampleur du travail pour réaliser le cadrematériel et réglementaire de la compétition,vu l’intérêt du défi en lui-même manifesté parle public et les participants, nous le relance-rons. Nous essaierons de trouver des modali-tés de déroulement permettant de favoriser laparticipation : les désistements de dernière mi-nute concernent des équipes d’étudiants locauxqui n’étaient pas disponibles sur les dates duconcours bien qu’ayant réalisé les programmesnécessaires (stages).

Les très bons résultats obtenus par l’équipes’étant inscrite sur place nous permettent d’en-visager, par exemple, un format de type Gamejam ou Hackaton, qui pourrait se dérouler surdeux soirées. Lors de la prochaine édition dePFIA, le déroulement pourrait donc être le sui-vant :

- Soirée 1 : prise en main de l’API, rencontres,et constitution des équipes

- Soirée 2 : dévoilement des éléments précisdu défi et travail des équipes

Si la nature du défi s’y prête, un écran detélé-présence pourrait permettre à des partici-pants distants de participer également.

Parmi les thèmes possibles pour l’annéeprochaine nous envisageons :

- IA pour Jeux Vidéos- IA sur robots avec prêt de robots- IA pour de la génération créative

Ces thèmes seront discutés avec l’équiped’organisation de PFIA 2020 et le choix seraeffectué à l’automne 2019.

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Sessions Tutoriels

Par

Gauthier PICARDLaboratoire Hubert CurienMines Saint-EtienneInstitut Henri Fayolpicard@emse.fr

PFIA 2019 a accueilli pour la première foisdes sessions de tutoriels lors de la conférence,organisées par le groupe de travail « Enseigne-ment » de l’AfIA. Les tutoriels ont eu lieu du 1er

au 5 juillet 2019, en parallèle des conférenceshébergées et des ateliers. La participation à cessessions était offerte gratuitement pour toutepersonne inscrite à la conférence PFIA 2019.

Les tutoriels PFIA visent à servir un ou plu-sieurs des objectifs suivants :

- Initier les novices aux principaux thèmes del’IA

- Introduire des experts non spécialistes dansun sous-domaine de l’IA

- Motiver et expliquer un sujet d’importanceémergente pour l’IA

- Enquêter sur un domaine mature de re-cherche et/ou applicatif de l’IA

- Fournir des instructions sur les méthodolo-gies d’IA établies mais spécialisées

- Présenter une nouvelle synthèse sur un sous-domaine de l’IA

Les huit sessions tutorielles organiséescette année, sont issues en majorité des thé-matiques des conférences invitées (e.g. IC, JF-SMA, JIAF, ou TALN-RECITAL). Présentéespar des experts, elles ont ainsi couvert des do-maines des systèmes multi-agents, de la re-présentation des connaissances et du raison-nement, du traitement des langues naturelles,de l’ingénierie des connaissances ou du web sé-mantique. Le public aura pu apprécier à la foisdes sessions présentant des aspects théoriquesavancés et des sessions plus techniques de prise

en main d’outils, toutes issues de la rechercheen IA française.

Le programme complet ainsi que la biogra-phie des intervenants sont disponibles sur le sitede PFIA 2019.

Programme des tutoriels

01/07/19, 15h-18h. « Traitement automa-tique des langues : de l’extraction d’infor-mation au dialogue », par Sophie ROSSET(LIMSI) et Pierre Zweigenbaum (LIMSI)

01/07/19, 15h-18h. « Développement desystèmes complexes artificiels par systèmesmulti-agents adaptatifs », par Jean-PierreGEORGÉ (IRIT), Elsy KADDOUM (IRIT)et Frédéric MIGEON (IRIT)

02/07/19, 15h-18h. « Comportements, Ser-vices et Communications en Jade : applica-tion à la recherche de voyages », par Em-manuel ADAM (LAMIH)

02/07/19, 15h-18h. « L’unification dans leslogiques propositionnelles », par PhilippeBALBIANI (IRIT)

03/07/19, 15h-18h. « Game DescriptionLanguage : Décrire des jeux et raisonner »,par Laurent PERRUSSEL (IRIT)

04/07/19, 15h-18h. « SPARQL-Generate :Génération de RDF et de texte à partir deRDF et flux de documents dans des formatshétérogènes », par Maxime LEFRANÇOIS(Mines Saint-Etienne)

04/07/19, 15h-18h. « Réseaux de fonctionsde coût », par Simon DE GIVRY (INRA) etMartin COOPER (IRIT)

05/07/19, 15h-18h. « Optimisation souscontraintes distribuée pour l’internet-des-objets », par Gauthier PICARD (MinesSaint-Etienne) et Pierr RUST (OrangeLabs)

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La suite. . .Suite à leur succès, ces sessions tutorielles,

organisées par le groupe de travail « Enseigne-ment » de l’AfIA, seront renouvelées lors de

PFIA 2020, du 29 juin au 3 juillet 2020, à An-gers, et l’équipe d’organisation tentera d’élargirles domaines abordés (e.g. apprentissage auto-matique, planification).

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Partie III

Prix de thèse AfIA

1er prix ex-æquo : Interaction entre agents modélisée par un réseausocial en choix social computationnel

Par

Anaëlle WILCZYNSKILAMSADE/Pôle DécisionPSL, Université Paris-Dauphineanaelle.wilczynski@dauphine.frwww.lamsade.dauphine.fr/~awilczynski/

Cadre

Cet article vise à présenter les contributionsde ma thèse « Interaction entre agents modé-lisée par un réseau social en choix social com-putationnel », soutenue à l’Université Paris-Dauphine en décembre 2018. Cette thèse, ef-fectuée au sein du LAMSADE (Laboratoired’Analyse et de Modélisation de Systèmes pourl’Aide à la Décision) a été dirigée par LaurentGOURVÈS et Julien LESCA.

La thèse s’ancre dans le sous-domaine del’intelligence artificielle connu sous le nom dechoix social computationnel [3, 4], qui a vo-cation à étudier la prise de décision collec-tive d’un point de vue algorithmique. L’angled’étude choisi est l’interaction entre les agentsdans les procédures de décision collective. Afinde relâcher l’hypothèse classique que chaqueagent est capable d’interagir avec n’importequel autre, on suppose que la possibilité d’in-teraction entre les agents est déterminée grâceà un réseau social. L’analyse se concentre surl’impact algorithmique de l’introduction du ré-seau social, en utilisant notamment des outils

provenant de la théorie de la complexité et dela théorie des jeux algorithmique.

La thèse a donné lieu à des publicationsdans des conférences internationales d’intelli-gence artificielle : ECAI-16 [5], IJCAI-17 [6],AAMAS-18 [2], SAGT-18 [9] et AAAI-19 [11].

Motivation

Le choix social vise à analyser la prise de dé-cision collective, c’est-à-dire lorsqu’un grouped’individus doit s’entendre sur une solutioncommune en fonction des préférences de sesmembres sur les différentes alternatives pos-sibles. Ces situations de décision collective ar-rivent fréquemment dans la vie quotidienne, onpeut notamment citer le choix d’une date pourun rendez-vous, les élections de représentantspolitiques, le partage d’un héritage, ou encorela répartition d’étudiants en groupes de travail.

Dans de telles configurations, les agentspeuvent avoir recours à une procédure centra-lisée, dans laquelle une autorité centrale col-lecte les préférences des agents, les agrège se-lon certaines règles puis communique la dé-cision finale. Une autre possibilité consiste àutiliser une procédure distribuée où les agentsconstruisent par eux-mêmes la décision fi-nale sans l’intervention d’une autorité externe.Quelle que soit le type de procédure, les agentspeuvent interagir : l’interaction est nécessaire

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par essence dans une procédure distribuée,mais même dans une procédure centraliséeles agents peuvent interagir en communiquantau préalable, pour être mieux informés et parexemple établir des stratégies communes s’ilsenvisagent (dans une perspective stratégique)de ne pas forcément reporter de manière sin-cère leurs préférences à l’autorité centrale.

Il est traditionnellement supposé quechaque agent est capable d’interagir avec n’im-porte quel autre. Or, cette hypothèse apparaîtassez forte, dans la mesure où des contraintesde la vie réelle comme la distance géogra-phique, la non connaissance des individus oudes difficultés relationnelles peuvent entravercertaines interactions. On décide dans la thèsede relâcher cette hypothèse en considérant quela possibilité d’interaction entre agents est dé-terminée par un réseau social, modélisé commeun graphe dont les sommets sont les agents.

On se concentre dans la thèse sur deuxtypes d’interaction essentiels dans un processusde décision collective : la collaboration entreagents et la collecte d’information. De plus,l’analyse est focalisée sur deux problèmes clas-siques de choix social : le vote stratégique etl’allocation de ressources indivisibles. Dans detels problèmes de choix social, comment le ré-seau social, en limitant l’information disponiblepour les agents ou leurs possibilités de collabo-ration, impacte-t-il le résultat et le déroulementdes procédures de décision collective ?

Contributions

Dans un premier temps, on s’intéresse à lacollaboration entre agents. Dans ce cadre, laproblématique du vote stratégique est étudiée,sous la formulation d’un jeu stratégique appelévote itératif [8] : les agents peuvent changer demanière itérative le bulletin qu’ils soumettent àl’autorité centrale chargée de calculer le vain-queur de l’élection, dans une perspective stra-tégique. On considère que les agents peuvent

établir des stratégies communes seulement ausein de coalitions déterminées par le réseau so-cial. Les propriétés et la qualité d’états stables,au sein desquels aucune coalition d’agents don-née par le réseau social n’a intérêt à dévier,sont analysés, ainsi que la capacité des agentsà atteindre un tel état stable [5].

En ce qui concerne la collaboration entreagents, on se penche également sur un pro-blème particulier d’allocation de ressources in-divisibles appelé « allocation de maisons » [7,1], dans lequel chaque agent doit recevoir exac-tement une ressource. De plus, on supposela présence d’une allocation initiale, problèmeconnu sous le nom de « marché du logement »[10]. Dans ce cadre, afin d’obtenir un bienqu’ils préfèrent à leur objet initial, les agentseffectuent des échanges. Classiquement, toutéchange est supposé susceptible de se pro-duire. On relâche cette hypothèse en considé-rant que seuls des agents connectés dans le ré-seau social peuvent échanger leurs objets. Ontente alors de déterminer quelles sont les allo-cations finales résultant d’une telle dynamiqued’échanges et quelles sont les garanties pourles agents sur les objets qu’ils peuvent obtenir[6, 9].

Dans un second temps, on se concentresur la possibilité pour les agents d’acquérirdes informations sur la situation des autresagents. On se penche tout d’abord sur la ques-tion de l’envie dans des problèmes d’allocationde maisons. Un agent est envieux d’un autres’il préfère l’objet affecté à cet autre agentà l’objet qui lui est affecté. Pour des raisonsd’équité dans le partage, l’envie est un phé-nomène qu’il est préférable d’éviter, bien quece ne soit pas toujours possible. On relâche laforte contrainte d’absence d’envie en considé-rant que les agents ne peuvent être envieux quedes agents qui leur sont visibles, c’est-à-diredes agents qui leur sont connectés dans le ré-seau social, définissant ainsi une « envie locale »

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déterminée par le réseau social. On étudie alorsla possibilité de trouver une allocation sans en-vie locale en fonction de la structure du réseau,ainsi que la minimisation de l’envie locale [2].

Enfin, on étudie un problème de vote itéra-tif dans lequel la connaissance pour les agentsdes bulletins courants des autres agents estconditionnée par leurs connections dans le ré-seau social. Afin d’avoir une idée de l’inten-tion de vote des autres agents, les agents seservent d’une information globale donnée pardes sondages d’opinion et d’une information lo-cale donnée par leurs liens dans le réseau. Celapermet de définir un nouveau type d’état stableen vote itératif, en fonction du réseau social. Laconvergence vers un tel état stable et la qualitéde ces états sont analysées, ainsi que la possi-bilité pour un institut de sondage d’orienter lerésultat de l’élection selon ses souhaits grâceaux résultats communiqués [11].

Conclusion et perspectives

On a montré dans la thèse par nos diffé-rents travaux que le réseau social, de par sastructure, pouvait influencer de manière signi-ficative l’issue de procédures de décision col-lective, mais aussi la complexité de calcul detelles procédures. De manière générale, l’intro-duction du réseau social afin de modéliser lespossibles interactions entre agents permet decapturer des situations plus réalistes et donc deprévoir plus finement les issues possibles de pro-blèmes de choix social, même si la complexitédes procédures peut s’en trouver impactée.

Nos travaux ouvrent la voie à de nom-breuses pistes de recherche futures, que ce soitau niveau des sous-problèmes eux-mêmes (votestratégique et allocation de ressources), de l’in-troduction d’un réseau social dans d’autres pro-blèmes de choix social, ou plus généralement duchoix d’autres structures que le graphe pour re-présenter les interactions entre agents. Sur cedernier point, une idée naturelle serait de consi-

dérer une structure dynamique qui évolueraitau cours du temps en fonction des interactionsentre les agents.

Références

[1] Atila Abdulkadiroglu and Tayfun Sön-mez. Random serial dictatorship andthe core from random endowments inhouse allocation problems. Econometrica,66(3) :689–701, 1998.

[2] Aurélie Beynier, Yann Chevaleyre, LaurentGourvès, Julien Lesca, Nicolas Maudet,and Anaëlle Wilczynski. Local envy-freeness in house allocation problems.In Proceedings of the 17th Conferenceon Autonomous Agents and MultiAgentSystems (AAMAS-18), pages 292–300,2018.

[3] Felix Brandt, Vincent Conitzer, Ulle En-driss, Jérôme Lang, and Ariel D. Procac-cia, editors. Handbook of Computatio-nal Social Choice. Cambridge UniversityPress, 2016.

[4] Ulle Endriss, editor. Trends in Computa-tional Social Choice. AI Access, 2017.

[5] Laurent Gourvès, Julien Lesca, andAnaëlle Wilczynski. Strategic voting in asocial context : Considerate equilibria. InProceedings of the 22nd European Confe-rence on Artificial Intelligence (ECAI-16),pages 1423–1431, 2016.

[6] Laurent Gourvès, Julien Lesca, andAnaëlle Wilczynski. Object allocationvia swaps along a social network. InProceedings of the 26th InternationalJoint Conference on Artificial Intelligence(IJCAI-17), pages 213–219, 2017.

[7] Aanund Hylland and Richard Zeckhauser.The efficient allocation of individuals topositions. Journal of Political Economy,87(2) :293–314, 1979.

Octobre 2019 No 106 42

[8] Reshef Meir. Iterative voting. In Ulle En-driss, editor, Trends in Computational So-cial Choice, chapter 4, pages 69–86. AIAccess, 2017.

[9] Abdallah Saffidine and Anaëlle Wilczynski.Constrained swap dynamics over a so-cial network in distributed resource real-location. In Proceedings of the 11thInternational Symposium on Algorithmic

Game Theory (SAGT-18), pages 213–225, 2018.

[10] Lloyd Shapley and Herbert Scarf. Oncores and indivisibility. Journal of Mathe-matical Economics, 1(1) :23–37, 1974.

[11] Anaëlle Wilczynski. Poll-confident votersin iterative voting. In Proceedings of the33rd Conference on Artificial Intelligence(AAAI-19). To appear, 2019.

1er prix ex-æquo : Une vue unifiée de l’apprentissage local : théorieet algorithmes pour l’amélioration de modèles linéaires

Par

Valentina ZANTEDESCHILab. Hubert Curien/Data IntelligenceUniversité Jean Monnet, Saint-Étiennevzantedeschi@gmail.comhttp://vzantedeschi.com/

IntroductionCet article est un résumé des travaux de

thèse de Valentina ZANTEDESCHI, docteurede l’Université Jean Monnet de Saint-Étienneet de l’Université de Lyon, et lauréate du 1er

prix de Thèse IA 2019 de l’AFIA (ex-æquo avecAnaëlle WILCZYNSKI, Université Paris Dau-phine). La thèse a été réalisée dans l’équipeData Intelligence du Laboratoire Hubert CurienUMR CNRS 5516, sous la direction du Prof.Marc SEBBAN et co-encadrée par le MCF.Rémi EMONET, et elle a été financée par lesprojets ANR SOLSTICE 1 (ANR-13-BS02-01)et LIVES 2 (ANR-15-CE23-0026-03). Les tra-vaux de thèse s’inscrivent dans le domaine del’apprentissage statistique. Plus précisément,ils portent sur l’amélioration des approchesd’apprentissage local, une famille de techniquesqui infère des modèles en capturant les carac-

téristiques locales de l’espace dans lequel lesdonnées sont représentées. D’autres travauxont été aussi menés dans les domaines de l’ap-prentissage avec des données faiblement éti-quetées [17] et de la robustesse aux attaquesadversarielles [21]. Les contributions de la thèsesont d’une part algorithmiques, comprenantdes méthodes différentes et variées en fonctiondes applications, et d’autre part théoriques, sefocalisant sur le bien-fondé statistique des mé-thodes pour en dériver des garanties théoriquesde performance. Ces travaux ont donné lieu àplusieurs articles dans des conférences interna-tionales (NeurIPS, CVPR, ECML) et à la pu-blication de la librairie open-source AdversarialRobustness Toolbox 3.

Apprentissage Local

Dans le domaine de l’apprentissage ma-chine, les caractéristiques des données peuventvarier dans l’espace des entrées : la distri-bution globale pourrait être multimodale etcontenir des non-linéarités. Afin d’obtenir debonnes performances, l’algorithme d’apprentis-sage devrait alors être capable de capturer et

1. https://solstice.univ-st-etienne.fr/2. https://lives.lif.univ-mrs.fr/3. https://github.com/IBM/adversarial-robustness-toolbox

Octobre 2019 No 106 43

de s’adapter à ces changements. Même si lesmodèles linéaires ne parviennent pas à décriredes distributions complexes, ils sont réputéspour leur passage à l’échelle, en entraînementcomme en test, aux grands ensembles de don-nées en termes de nombre d’exemples et denombre d’attributs. Plusieurs méthodes [1, 4,6] ont été proposées pour tirer parti du passageà l’échelle et de la simplicité des hypothèseslinéaires afin de construire des modèles auxgrandes capacités discriminatoires. Dans cettecatégorie rentrent les approches d’apprentis-sage local. L’hypothèse fondatrice de ces tech-niques est que le modèle appris doit se com-porter de manière cohérente sur des exemplesqui sont proches, ce qui implique que ses ré-sultats doivent aussi changer de façon conti-nue dans l’espace des entrées. La localité peutêtre définie sur la base de critères spatiaux (parexemple, la proximité en fonction d’une mé-trique choisie) ou d’autres relations fournies,telles que l’association à la même catégoried’exemples ou un attribut commun. On peutdistinguer deux types d’approches d’apprentis-sage local : les approches qui partitionnent lesdonnées et apprennent un modèle par sous-ensemble de données [12, 3, 7, 9] ; les ap-proches qui comparent les données avec un en-semble de points de répère repartis dans l’es-pace d’entrée [8, 13, 14, 10, 22, 5, 11, 2]. Lesapproches d’apprentissage local arrivent, ainsi,à capturer des distributions complexes de don-nées, évitant de recourir à la sélection d’unmodèle spécifique pour la tâche. Cependant,les techniques de l’état de l’art souffrent detrois inconvénients majeurs : elles mémorisentfacilement l’ensemble d’entraînement, ce qui setraduit par des performances médiocres sur denouvelles données ; leurs prédictions manquentde continuité dans des endroits particuliers del’espace ; elles évoluent mal avec la taille desensembles de données.

Contributions

Les travaux de cette thèse examinent lesproblèmes susmentionnés dans deux directions.D’abord, nous proposons d’introduire des in-formations secondaires dans la formulation duproblème pour renforcer la continuité de la pré-diction et atténuer le phénomène de mémo-risation. Dans les travaux [18] et [16], nousconstruisons un graphe de similarités entresous-ensembles de données pour contraindreles modèles linéaires appris sur des sous-ensembles similaires à être proches. Une ex-tension de ces travaux est proposée pour l’ap-prentissage décentralisé [15], où l’optimisationde modèles locaux est effectuée sur des dis-positifs personnels (sans la participation d’unserveur central) qui collaborent entre eux sanséchange de données. Ensuite, nous fournissonsune nouvelle représentation de l’ensemble dedonnées qui tient compte de ses spécificités lo-cales. Dans les travaux [19] et [20], les donnéessont projetées dans un nouvel espace latent enles comparant à des points de repère, préala-blement sélectionnés, au moyen d’une fonctionde similarité ou un noyau. Cette méthode est,enfin, adaptée à l’apprentissage avec des don-nées multi-vues [20].

Références

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[16] Valentina Zantedeschi, Rémi Emonet, andMarc Sebban. Apprentissage de combinai-sons convexes de métriques locales avecgaranties de généralisation. In CAp2016,2016.

[17] Valentina Zantedeschi, Rémi Emonet, andMarc Sebban. Beta-risk : a new surrogaterisk for learning from weakly labeled data.In Advances in Neural Information Proces-sing Systems, pages 4365–4373, 2016.

[18] Valentina Zantedeschi, Rémi Emonet, andMarc Sebban. Metric learning as convexcombinations of local models with genera-lization guarantees. In Proceedings of theIEEE Conference on Computer Vision andPattern Recognition, pages 1478–1486,2016.

[19] Valentina Zantedeschi, Rémi Emonet, andMarc Sebban. L 3-svms : Landmark-basedlinear local support vector machines. InCAp, 2017.

[20] Valentina Zantedeschi, Rémi Emonet, andMarc Sebban. Fast and provably effective

Octobre 2019 No 106 45

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[21] Valentina Zantedeschi, Maria-Irina Nico-lae, and Ambrish Rawat. Efficient de-fenses against adversarial attacks. In Pro-ceedings of the 10th ACM Workshop onArtificial Intelligence and Security, pages

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Accessit : Gestion d’identité dans des graphes de connaissances

Par

Joe RAADLRI / MIA-ParisUniversité Paris Saclaywww.joe-raad.com

Introduction

Cet article est un résumé court des travauxde thèse de Joe RAAD, docteur de l’Univer-sité Paris-Saclay, réalisés sous l’encadrementde Nathalie PERNELLE et Fatiha SAÏS du La-boratoire de Recherche en Informatique (LRI,équipe LAHDAK), et Juliette DIBIE et Li-liana IBANESCU d’AgroParisTech (MIA-Paris,équipe LINK). Joe RAAD s’est vu décerner parl’AFIA l’accessit au Prix de Thèse IA 2019.Ses travaux de thèse portant sur le domainedu Web sémantique, se concentrent sur le pro-blème de la qualité et la gestion des liensd’identité dans le Web de données. Ces travauxont donné lieu à diverses publications interna-tionales et nationales, dans des conférences etrevues sur l’intelligence artificielle et le Web sé-mantique (e.g. RIA, ISI, ISWC, ESWC, KCAP,IC), et lui ont valu le « Best Resource PaperAward » à la conférence internationale ESWCen 2018 et le « Best Paper Award » à la confé-rence nationale IC en 2017.

Contexte

En l’absence d’une autorité de nommagecentrale sur le Web de données, il est fré-

quent que différents graphes de connaissancesutilisent des identifiants (IRI) différents pourréférer à la même entité du monde réel.Par exemple, pour référer à l’ancien présidentdes États-Unis Barack OBAMA, il existe plusque 440 identifiants dans le Web de donnéescréés et utilisés par différentes sources (e.g.’dbr:Barack_Obama’ par le graphe de connais-sances DBpedia et ’wdt:Q76’ par Wikidata).Chaque fois que plusieurs identifiants sont uti-lisés pour désigner la même entité, des faitsowl:sameAs sont nécessaires. De telles dé-clarations d’identité ont une sémantique lo-gique très stricte, indiquant que chaque pro-priété déclarée pour un identifiant sera égale-ment déduite pour l’autre. Bien que ces infé-rences puissent être extrêmement utiles pouraméliorer des systèmes fondés sur les connais-sances tels que les moteurs de recherche et lessystèmes de recommandation, l’utilisation in-correcte de l’identité peut avoir des effets né-gatifs importants dans un espace de connais-sance globale comme le Web de données. Or,plusieurs études ont montré que owl:sameAsest souvent incorrectement utilisé.

Contributions

Cette thèse étudie ce problème des liensd’identité erronés ou inappropriés qui sontexprimés par des liens owl:sameAs, et pro-pose des solutions différentes mais complémen-

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taires.

Premièrement, nous avons constitué uneressource comportant la plus grande collec-tion de liens d’identité collectés du Web desdonnées (558 millions de liens), avec un ser-vice Web à partir duquel les données et la clô-ture transitive du owl:sameAs peuvent être in-terrogés [1]. Une telle ressource a à la foisdes impacts pratiques (elle aide les utilisateursà trouver différents noms pour la même en-tité), ainsi qu’une valeur analytique (elle révèledes aspects importants de la connectivité duWeb de données). En s’appuyant sur cette col-lection de liens d’identité, nous avons ensuitemontré comment des algorithmes de détectionde structure de communauté appliqués au ré-seau formé des owl:sameAs peuvent être uti-lisés afin de détecter des liens d’identité er-ronés [3, 4]. Pour cela, nous avons défini undegré d’erreur pour chaque lien owl:sameAsqui est fonction de la densité de la ou descommunautés dans lesquelles ils sont déclaréset de leurs caractéristiques en terme de sy-métrie. L’un des avantages de cette approchepar rapport à l’état de l’art est qu’elle ne re-pose sur aucune connaissance autre que le ré-seau lui-même et peut passer à l’échelle duLinked Open Data. Afin de limiter l’utilisationexcessive et incorrecte du owl:sameAs, nousavons également défini une nouvelle relationpour représenter l’identité de deux instancesd’une classe dans un contexte spécifique (i.e.une sous-partie de l’ontologie) [5, 6]. Nousavons proposé une approche permettant de dé-tecter automatiquement ces liens contextuels,en donnant la possibilité aux experts de dé-clarer des contraintes qui permettent de filtrerdes contextes non pertinents. Enfin, nous noussommes intéressés à l’application de cette no-tion d’identité contextuelle à des données com-plexes du domaine des sciences du vivant [7].Ces données, issues de deux projets INRA (Ins-titut National de la Recherche Agronomique),

représentent des processus de transformationdans deux domaines d’applications : la stabi-lisation des micro-organismes et l’interactiondes macromolécules de l’aliment et de la salivedans des systèmes complexes. Afin de séman-tiquement lier les centaines d’expérimentationsréalisées, nous avons construit un graphe deconnaissances basé sur l’ontologie PO2 (Pro-cess and Observation Ontology) [2], sur lequelnous avons appliqué notre approche de détec-tion automatique des liens d’identité contex-tuelle. Ces liens d’identité ont été exploitéspour découvrir des règles, qui permettent decompléter des observations manquantes dansle graphe de connaissances.

Références[1] Wouter Beek, Joe Raad, Jan Wielemaker,

and Frank van Harmelen. sameas. cc :The closure of 500m owl : sameas state-ments. In Extended Semantic Web Confe-rence, pages 65–80. Springer, 2018.

[2] Liliana Ibanescu, Juliette Dibie, StéphaneDervaux, Elisabeth Guichard, and JoeRaad. Po2 - a process and observation on-tology in food science. application to dairygels. In Research Conference on Metadataand Semantics Research, pages 155–165.Springer, 2016.

[3] Joe Raad, Wouter Beek, Nathalie Pernelle,Fatiha Saïs, and Frank van Harmelen. Dé-tection de liens d’identité erronés en utili-sant la détection de communautés dans lesgraphes d’identité. 23(3-4) :95–118, 2018.

[4] Joe Raad, Wouter Beek, Frank van Harme-len, Nathalie Pernelle, and Fatiha Saïs. De-tecting erroneous identity links on the webusing network metrics. In International Se-mantic Web Conference, pages 391–407.Springer, 2018.

[5] Joe Raad, Nathalie Pernelle, and FatihaSaïs. Détection de liens d’identité contex-tuels dans une base de connaissances. In

Octobre 2019 No 106 47

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[6] Joe Raad, Nathalie Pernelle, and FatihaSaïs. Detection of contextual identity linksin a knowledge base. In Proceedings of theKnowledge Capture Conference, page 8.ACM, 2017.

[7] Joe Raad, Nathalie Pernelle, Fatiha Saïs,Juliette Dibie, Liliana Ibanescu, and Sté-phane Dervaux. Comment représenter etdécouvrir des liens d’identités contextuelsdans une base de connaissances : appli-cations à des données expérimentales enscience du vivant. 32(3) :345–372, 2018.

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Comptes rendus de journées,événements et conférences

Camp d’été « Recherche MIDI » sur l’IA

IRIT/ADRIAUniversité de Toulouse

https://www.irit.fr/~Florence.Bannay

IRIT/ACADIEUniversité de Toulouse

https://www.irit.fr/~Erik.Martin-Dorel

IMT/MIPUniversité de Toulouse

https://www.math.univ-toulouse.fr/~cheze

Florence BANNAYflorence.bannay@irit.fr

Erik MARTIN-DORELerik.martin-dorel@irit.fr

Guillaume CHEZEguillaume.cheze@math.univ-toulouse.fr

Le 5e camp d’été Recherche MIDI (Mathé-matiques et Informatique en DIlettante) a étéorganisé à Toulouse du lundi 26 août au ven-dredi 30 août 2019. Ce camp avait pour thèmel’Intelligence Artificielle, et a obtenu le parrai-nage de l’AfIA. Il était proposé gratuitementaux lycéens et étudiants de niveau supérieur àBAC-2 et inférieur à BAC+2.

Les organisateurs ont reçu 93 candidatures,soit plus du double que le nombre de placespossibles (42). Les 42 candidats sélectionnésétaient soit lycéens (15 Premières et 9 Termi-nales) soit inscrits dans l’enseignement supé-rieur (15 en BAC+1 et 5 en BAC+2). La sé-lection s’est faite sur la qualité des lettres demotivation et ce fut un crève-cœur de refuserdes jeunes gens capables de sacrifier leur va-cances pour le simple plaisir de se cultiver dans

le domaine de l’IA.Les éditions précédentes du camp d’été Re-

cherche MIDI ont eu pour thème La SécuritéInformatique en 2015 et 2016, l’Intelligence Ar-tificielle en 2017.

Présentation du camp d’été

L’intelligence artificielle (IA) est à la modeet l’image de l’IA véhiculée par les médiasva de l’analyse sobre jusqu’aux idées les plusfantaisistes : des ordinateurs qui battent desêtres humains aux jeux d’échecs et de Go, desvoitures automatiques, des centres de calculsqui fouillent de grandes masses de donnéespour découvrir nos secrets les plus personnels,des robots qui remplacent les hommes et lesfemmes non seulement sur leur lieu de travail,mais ont vocation à se substituer à l’espèce hu-maine toute entière . . .

Le but de ce camp d’été était de faire lapart de la science et de la science-fiction etde s’interroger sur les possibilités et limites del’IA, en faisant intervenir essentiellement troisdisciplines :

- l’informatique et les mathématiques, pourle développement d’algorithmes « intelli-gents » basés sur des approches diverses ;mais aussi sur nos connaissances et la ma-nière de les représenter.

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- la philosophie et les sciences sociales, pourrépondre aux questions éthiques posées parl’utilisation de l’IA.

Il s’agissait également de présenter l’IA entant que discipline scientifique, en allant au-delà du caractère réputé tantôt glamoureux(magique et charmant), tantôt effrayant (me-naçant l’humanité) de l’IA, en s’intéressant àun ensemble de techniques solides qui sont à labase des prouesses actuelles :

- Algorithmes de jeux, ou comment construireune stratégie gagnante dans un jeu.

- Algorithmes de recherche, ou comment êtresûr de trouver son chemin.

- Algorithmes d’apprentissage, ou commentapprendre aux ordinateurs à s’adapter.

- Algorithmes collectifs, ou comment coor-donner un troupeau de fourmis.

Le camp d’été comportait à la fois descours, des exposés invités et des séances d’ex-périmentation sur ordinateur et sur papier.

Programme

Les 5 journées se sont déroulées dans leslocaux de l’Université avec deux passages parles laboratoires d’informatique (l’IRIT) le lundimatin et de mathématiques (l’IMT) le ven-dredi après-midi, le reste du temps les étudiantsétaient dans une salle de TP. Les déjeuners ont

eu lieu à l’UPSIDUM (le restaurant du person-nel du campus).

Voici le programme détaillé : (chaque demi-journée a été coupée par une pause de 15 min).

Lundi26/08

Mardi27/08

Merc.28/08

9h30 Apprentissagepar renfor-cement

Éthique etintelligenceartificielle

AccueilIRIT

DamienBOULOC(Maths enVrac)

11h15 InstallationPython surmachinesdes par-ticipants+ prêt dePCs

Apprentissageautoma-tique

CatherineTESSIER(ONERA)

LaurentRISSER(IMT)

12h45 Déjeuner Déjeuner Déjeuner14h15 Introduction

à Python.Atelier jeuxalgorith-miques

Intelligencecollectiveet auto-organisation

Excursionà la Citéde l’Espace

ÉrikMARTIN-DOREL(IRIT)

GauthierPICARD(ENSM.SE)

Jeudi 29/08 Vendredi 30/089h30 Recherche dans

les espacesd’états

Atelier sur le jeude Go

Club Go Seigen11h15 Florence BAN-

NAY (IRIT)AlphaGo Zéro,ou commentmaîtriser le Goen 3 joursUmbertoGRANDI (IRIT)

12h45 Déjeuner Déjeuner14h15 IA et algorithmes

de partageBilan et discus-sion avec lesdoctorants etorganisateurs 1

Sylvain BOUVE-RET (LIG)

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L’équipe pédagogique a été complétée par- Cinq doctorants : Tom BOURGEADE(IRIT/UPS), Max HALFORD (IRIT/UPS),Elise PERROTIN (IRIT/UPS), MickaëlTREZZY (IRIT/UPS), Julien VIANEY(IRIT/UPS) qui ont aidé à l’encadrementdes 5 ateliers sur machine et ont accompa-gné les participants tout au long de leursséjours.

- Des animateurs du TUC Vacances (Tou-louse Université Club : centre de loisirs as-socié à l’Université), qui ont encadré lespauses et organisé les soirées des élèves hé-bergés à l’ENAC (École Nationale de l’Avia-tion Civile).

RemerciementsTout le comité d’organisation tient à re-

mercier chaleureusement :- les orateurs (pour leurs interventions béné-voles),

- Alexandra MORAN (IMT/UPS), NathalieROCCA (IMT/UPS) et Hélène SOLOMIAC

(IMT/UPS) pour l’énorme travail logistiquede suivi des commandes, des inscriptions,l’organisation de l’accueil des participantsetc..,

- le labex CIMI qui a pu prendre en chargel’hébergement et les frais de restaurationdes stagiaires ainsi que les frais de missiondes orateurs.

- l’IRIT et l’IMT pour leur accueil, le Départe-ment Informatique de la faculté des sciencesde l’Université de Toulouse 3 (pour son prêtde matériel et de salles),

- l’AfIA pour son parrainage.

Bilan

Au total le camp a accueilli 40 participants(13 femmes et 27 hommes) : ces auditeursbien particuliers ont fait preuve d’une atten-tion d’une très grande qualité, ont posé desquestions pertinentes, et ont constitué un pu-blic royal pour les intervenants.

Un questionnaire anonyme a été envoyéaux participants pour évaluer le camp d’été(29 élèves ont répondu) et à la question« Recommanderiez-vous Recherche-MIDI à uncamarade ? », 93% des répondants ont cochéla réponse « Je suis d’accord » ou « Je suis toutà fait d’accord ».

Vu le succès de cette édition et le nombrede demandes qui n’ont pu être acceptées, lesorganisateurs envisagent de reconduire cetteaventure scientifique l’année prochaine et doncde proposer un camp sur la même thématiquede l’intelligence artificielle en août 2020.

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Journée « Classification et Intelligence Artificielle »

Par

Miguel COUCEIROLORIAUniversité de Lorrainemiguel.couceiro@loria.fr

Amedeo NAPOLILORIACNRSamedeo.napoli@loria.fr

La deuxième journée « Classification et In-telligence Artificielle » a été organisée dansle cadre des 26es Rencontres de la SociétéFrancophone de Classification le 4 septembre2019 à Nancy, au Centre Inria Nancy GrandEst/LORIA. Ces rencontres étaient organiséespar Miguel COUCEIRO et Amedeo NAPOLI.

En fait cette journée correspondait au mer-credi après-midi dans le programme. Pour lapetite histoire, c’est la seconde fois que les ren-contres sont organisées à Nancy, et cela 20 ansaprès les rencontres de la SFC en 1999, à l’oréedu 21e siècle.

Rappelons en quelques mots sur le contexteavant de détailler le programme. La SociétéFrancophone de Classification SFC organisechaque année les Rencontres de la SociétéFrancophone de Classification. Le but des cesrencontres est d’illustrer les différentes facettesde la classification sous toutes ces formes.Lors de ces journées, de nombreuses disciplinessont concernées, les mathématiques, les sta-tistiques, et bien sûr l’informatique avec l’ap-prentissage, la fouille de données et la décou-verte de connaissances . . . Autant les varia-tions autour du thème de la classification sontvastes autant les intérêts des chercheurs dela SFC et sympathisants sont variés et éten-dus. Les rencontres permettent encore de fa-voriser les échanges scientifiques et de faireconnaître à l’extérieur les travaux sur la clas-sification. Cette année, nous avons voulu insis-

ter sur le côté polymorphe de la classificationen favorisant les croisements entre chercheursdont les intérêts sont liés à la classification,qui travaillent dans des domaines proches ouassez proches, comme les mathématiques, l’in-formatique et l’intelligence artificielle notam-ment. Ainsi, la liste des invités et des tutorielsde l’édition 2019 des rencontres de la sociététémoignent de l’aspect hybride de la classifica-tion.

L’après-midi central du mercredi (voir leprogramme ci-dessous) a été organisé conjoin-tement avec l’aide et le soutien de l’AFIA quenous tenons à remercier chaleureusement. Cetaprès-midi a été très dense et a permis de fairese côtoyer des chercheurs d’horizons assez dif-férents mais ayant la classification comme pré-occupation commune. Deux conférences invi-tées encadraient une série de quatre présenta-tions. Les conférences invitées ont été donnéesl’une par Karell BERTET sur la théorie destreillis et l’analyse formelle de concepts, tan-dis que la seconde était donnée par AntoineCORNUÉJOLS sur la classification collabora-tive. Trois présentations de papiers ont permisde parler de fouille de données et de classifica-tion par échantillonnage de motifs, de classifi-cation croisée et de modèles de mélanges, etenfin de «metamining » et de sélection d’algo-rithmes. Pour terminer, une mention spécialeau jeu « Class ? », un jeu de société très pre-nant qui s’appuie, bien sur, sur la classification.Comme on peut le voir, le programme était desplus variés et des plus attirants. Tous les pré-sents s’accordent à dire qu’ils ont suivi avecenthousiasme et intérêt les différents exposés.En résumé, un bel après-midi qui ne demandequ’à être renouvelé ...

Rappel du programme de l’après-midiconjoint AFIA + SFC (pour l’ensemble du pro-gramme voir ici).

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13h30–14h30 (présentation invitée).« Structure de treillis : panorama des as-pects structurels et algorithmiques », parKarell BERTET

14h30–15h00. « Construction de variablespour la classification par échantillonnage demotifs », par Lamine DIOP, Cheikh Tali-bouya DIOP, Arnaud GIACOMETTI, Domi-nique LI, Arnaud SOULET

15h00–15h30. «Classification croisée de don-nées tensorielles », par fika BOUTALBI,Lazhar LABIOD, Mohamed NADIF

15h30–16h00. « Towards a Constrained Clus-

tering Algorithm Selection », par GuilhermeALVES, Miguel COUCEIRO, Amedeo NA-POLI

16h00–16h15 (présentation spéciale).« Class ? : un jeu pour sensibiliser aux clas-sifications », par Line VAN DEN BERG,Jérôme EUZENAT

16h35–17h35 (présentation invitée). « Ap-prentissage et classification par méthodescollaboratives : comment choisir ses colla-borateurs et qu’échanger avec eux ? », parAntoine CORNUÉJOLS

Séminaire national « Aspects sociétaux du développement des véhi-cules autonomes »

Par

Olivier SIMONINCITI/ ChromaINSA Lyon, Inriaolivier.simonin@insa-lyon.fr

Le « séminaire national sur les aspects so-ciétaux du développement des véhicules auto-nomes » a été organisé dans les locaux du Mi-nistère de la Transition Écologique et Solidaire,à Paris, le 23 septembre 2019. Le séminaires’est déroulé sous la présidence de MadameAnne-Marie IDRAC, haute responsable pour lastratégie de développement du véhicule auto-nome. L’animation et l’introduction ont été as-surées par Claude KIRCHNER (Inria).

Dans le cadre de la stratégie nationale dedéveloppement des véhicules autonomes, ce sé-minaire fait suite aux réunions des 9 novembre2018 et 25 mars 2019. Il a pour ambitiond’identifier les besoins et les opportunités enterme de transport intelligent et véhicules au-tonomes, en faisant dialoguer l’ensemble desacteurs nationaux susceptibles de les dévelop-per et les utiliser. Ainsi le séminaire réunissaità la fois des acteurs de l’industrie du trans-

port (constructeurs de véhicules et équipemen-tiers), des service publics (eg. RATP), des col-lectivités locales, du monde académique et dessociétés savantes (eg.AfIA). L’enjeu étant dedégager des recommandations pour l’évolutionde la législation afin de permettre le déploie-ment des véhicules autonomes en France, maisaussi pour définir les notions d’acceptabilité etde validation des véhicules pilotés par une in-telligence artificielle.

Programme

9h00. « Introduction », par Anne-MarieIDRAC et Claude KIRCHNER (Inria)

9h30 Acceptabilité et perception, synthèsesdes études et actualité récente

10h00 Principes de sécurité et gouvernance10h45 Véhicule autonome et politiques locales

de mobilité11h30-12h00 Echanges et suites à donner

Résumé des interventions

Introduction : rappel du cadre de la straté-gie nationale sur les véhicules autonomes et lien

Octobre 2019 No 106 54

avec les réflexions sur l’éthique du numérique.Claude KIRCHNER a d’abord rappelé les

travaux existants sur la question de l’éthiquedes systèmes intelligents, en particulier ceuxde la CERNA. Il annonce ensuite la créationd’un comité pilote pour 18 mois (dès octobre2019), qui aura pour objectif d’étude l’éthiquedu Véhicule Automatisé (identique au groupeallemand existant), cela inclus la maîtrise d’ou-vrage et la sécurité numérique.

Une phase de questions/réponses s’est en-gagée dans laquelle A-M. IDRAC a soulignél’importance de traiter les questions d’éthique,car c’est un pré-requis à l’existence d’un mar-ché. Ensuite l’intérêt pour le véhicule particuliervs le transport public autonome a été discuté.Il y a un certain consensus pour dire que lesusages collectifs vont se développer en premier,justement en raison de la dimension éthique (icila notion de bien commun).

Un autre sujet a suscité un débat im-portant : éthique et homologation des algo-rithmes/IA. C. KIRSHNER a souligné le be-soin d’établir une hiérarchie des valeurs (tra-vaux en cours sur la certification des IA) et deformer les étudiants du numérique aux ques-tions d’éthique. Il a aussi mentionné le décalageentre le discours des publicitaires et la réalitéde l’IA.

Enfin, d’autres questions importantes ontété soulevées, comme la sécurité des donnéessensibles (piratage du véhicule), le besoin decommunications sûres, la cohabitation entrevéhicules autonomes et non autonomes, etl’accès par tous au véhicule autonome.

Acceptabilité et perception, synthèses desétudes et actualité récente

Cette partie du séminaire a d’abord faitl’objet de deux exposés présentant les résultatsd’études menées par des instituts de sondage.

Dans un premier temps, Harris interactivea présenté la synthèse de son étude « Les Fran-

çais et la voiture autonome ». On peut résumerles différents chiffres en disant que « les fran-çais ne sont pas enthousiastes mais montrentun intérêt, et attendent d’être rassurés. »

Le deuxième exposé est une étude menéepar KANTAR intitulée « Les Français et les vé-hicules autonomes – présentation des résultatsde l’étude qualitative ». Il ressort de cette étudeun besoin de clarification de la part des fran-çais sur l’importance et la compréhension del’utilité du véhicule autonome. En synthèse, lesattentes des français concernent les dimensionsécologiques, coût/sécurité, et le soutien de laforce publique.

Le séminaire s’est poursuivi par une pré-sentation du groupe KEOLIS, intitulée « REX- Étude clients sur les navettes autonomes ».Il ressort de cette étude qu’un nombre impor-tant d’expérimentations est mené en Franceavec des navettes (semi)autonomes. Le publicsemble séduit mais les attentes sont encorefortes en terme de sécurité, de sûreté et decapacité des navettes (eg. vitesse).

Principes de sécurité et gouvernanceLa présentation « État des lieux des ré-

flexions internationales et nationales » par laDGITM 2 a d’abord posé des éléments de ter-minologie pour clarifier des notions comme lavalidation, la certification, l’homologation et lavérification. Puis l’exposé à comparé les diffé-rentes approches développées sur les différentscontinents pour la certification visant à per-mettre la mise en circulation des véhicules au-tonomes. L’approche française a été présentéeen détail, elle repose sur le cycle conception-audit-validation de performance.

La présentation de Philippe CRIST (ITFInternational Transport Forum) sur « la gou-vernance des algorithmes » souligne que l’ap-prentissage machine empêche aujourd’hui d’ex-traire la transparence ou l’explicabilité du sys-tème de décision. Les gouvernements, comme

2. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer.

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au local, ne sont pas prêts pour une gouver-nance par les algorithmes. Plusieurs pistes deréflexion sont évoquées comme la comparaisondes performances des algorithmes avec cellesdes humains (il est remarqué que la loi laisseune part d’interprétation à l’humain). La ques-tion complexe de la responsabilité des décisionsprises par un algorithme mène à l’idée de gou-vernance des algorithmes (concept de « l’èrealgocratique » qui laisse perplexe les partici-pants). Un intervenant rappelle la différenceentre l’apprentissage machine (profond) vs l’IAsymbolique, où cette dernière ne souffre pas duproblème d’explicabilité.

Véhicule autonome et politiques locales demobilité

Le dernier support proposé s’intitule «Mo-bilité autonome : appropriation par les terri-toires, quelques éléments d’état des lieux ». Ilsouligne que les collectivités locales voient unintérêt dans l’extension de l’offre de transportet dans le développement du partage dans lamobilité. Le principe des droïdes livreurs, pourle dernier kilomètre, suscite aussi l’intérêt. Ce-

pendant il apparaît de nombreuses préoccupa-tions, comme les coûts induits, la complexitéde la réglementation à mettre en place, la res-ponsabilité pénale des élus, la consommationet la régulation de l’espace public, etc.

ConclusionCette réunion centrée sur la question de

l’éthique pour le développement des véhiculesautonomes a permis d’identifier un nombre im-portant de verrous qui se présentent à leurdéploiement effectif sur le territoire français.L’autonomie des transports en commun (oupour les marchandises) pourrait être dévelop-pée en priorité car elle apparaît plus accep-table et plus justifiée pour le grand public. Lesconstructeurs et équipementiers ont la volontéde poursuivre le développement de véhicules deplus en plus autonomes, mais restent prudentsquant à l’objectif d’un véhicule 100% auto-nome.

Mme Anne-Marie IDRAC annonce le besoinde poursuivre les échanges. Un comité de pilo-tage sur l’éthique du véhicule automatisé doitaussi être mis en place d’ici la fin de l’année.

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Thèses et HDR du trimestre

Si vous êtes au courant de la programmation desoutenances de thèses ou HDR en Intelligence Ar-tificielle cette année, vous pouvez nous les signaleren écrivant à redacteur@afia.asso.fr.

Thèses de Doctorat

Michel MOUKARI« Estimation de profondeur à partird’images monoculaires par apprentissageprofond »Supervision : Frederic JURIELe 01/07/2019, à l’Université de Norman-die

Roxana AGRIGOROAIE« Exploring the relationship betweenmorningness-eveningness, cognitive per-formance and the internal physiologicalstate in different human-robot interactionscenarios »Supervision : Adriana TAPUSLe 01/07/2019, à l’Université de ParisSaclay

Benoit PLAYE« Méthodes d’apprentissage statistique pourle criblage virtuel de médicament »Supervision : Veronique STOVENLe 02/07/2019, à l’Université de ParisSciences et Lettres

Martin BOMPAIRE« Machine learning based on Hawkes pro-cesses and stochastic optimization »Supervision : Emmanuel BACRY

Stephane GAIFFASLe 05/07/2019, à l’Université de Paris Sa-clay

Marc HEINRICH« Reconfiguration and combinatorialgames »Supervision : Eric DUCHENE

Nicolas BOUSQUETSylvain GRAVIER

Le 09/07/2019, à l’Université de Lyon

Kevin LOSER« Apprentissage non-supervise de la mor-phologie des langues a laide de modèlesbayésiens non-paramétriques »Supervision : Alexandre ALLAUZENLe 09/07/2019, à l’Université de Paris Sa-clay

Nolwenn Briquet KERESTEDJIAN« Impact detection and classification forsafe physical Human-Robot Interaction un-der uncertainties »Supervision : Pedro Rodriguez AYERBELe 10/07/2019, à l’Université de Paris Sa-clay

Bruno YUN« Argumentation techniques for existentialrules »Supervision : Madalina CROITORU

Rallou THOMOPOULOSLe 11/07/2019, à l’Université de Montpel-lier

Tristan GARREC« Sur les jeux dynamiques : jeux stochas-tiques, recherche-dissimulation et transmis-sion d’information »Supervision : Jérôme RENAULTLe 11/07/2019, à l’Université de Toulouse1

Amina JARRAYA« Raisonnement distribué dans un environ-nement ambiant »Supervision : Amel BOUZEGHOUB

Amel BORGILe 16/07/2019, à l’Université de Paris Sa-clay

Ozan CAGLAYAN« Multimodal Machine Translation »Supervision : Paul DELEGLISE

Loic BARRAULTLe 27/08/2019, à l’Université du Mans

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Julien LANGLOIS« Vision industrielle et réseaux de neu-rones profonds : application au devracagede pièces plastiques industrielles »Supervision : Christian Viard GAUDIN

Nicolas NORMANDLe 28/08/2019, à l’Université de Nantes

Mariem ZAYENE« Cooperative data exchange for wirelessnetworks : Delay-aware and energy-efficientapproaches »Supervision : Vahid Meghdadi NEYSHA-BOURI

Tahar EZZEDINEOussama HABACHI

Le 29/08/2019, à l’Université de Limoges

Tommaso BORZONE« Decentralized control of multi-agent sys-tems : a hybrid formalism »Supervision : Irinel Constantin MORA-RESCU

Marc JUNGERSLe 09/09/2019, à l’Université de Lorraine

Khadija MUSAYEVA« Generalization Performance of MarginMulti-category Classifiers »Supervision : Yann GUERMEUR

Fabien LAUERLe 23/09/2019, à l’Université de Lorraine

Ruiqing YIN« Steps towards end-to-end neural speakerdiarization »Supervision : Claude BARRASLe 26/09/2019, à l’Université de Paris Sa-clay

Habilitations à Diriger les Recherches

Nous n’avons malheureusement pas euconnaissance ce trimestre d’HDR dans ledomaine de l’IA. N’hésitez pas à nousenvoyer les informations concernant celles

dont vous avez entendu parler. (redacteurs-bulletins@afia.asso.fr

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À PROPOS DE

L’AfIA

L’objet de l’Af IA, Association Loi 1901 sans butlucratif, est de promouvoir et de favoriser le dévelop-pement de l’Intelligence Artificielle (IA) sous ses diffé-rentes formes, de regrouper et de faire croître la com-munauté française en IA, et, à la hauteur des forces deses membres, d’en assurer la visibilité.

L’Af IA anime la communauté par l’organisation an-nuelle de grands rendez-vous. Se tient ainsi chaque étéune semaine de l’IA, la « Plate-forme IA » (PFIA 2017Caen, PFIA 2018 Nancy, PFIA 2019 Toulouse) au seinde laquelle se tiennent la Conférence Nationale d’Intel-ligence Artificielle (CNIA), les Rencontres des JeunesChercheurs en IA (RJCIA) et la Conférence sur les Ap-plications Pratiques de l’IA (APIA) ainsi que des confé-rences thématiques invitées qui évoluent d’une année àl’autre, sans récurrence obligée.

Ainsi, PFIA 2019 a hébergé du 1er au 5 juillet 2019à Toulouse, outre la 22es CNIA, les 17es RJCIA et la 5e

APIA, la 21e CAp, les 30es IC, les 14es JFPDA, les 27es

JFSMA, les 13es JIAF et la 26e TALN-RECITAL.Forte du soutien de ses 470 adhérents à jour de leur

cotisation en 2018, l’Af IA assure :

- le maintien d’un site web dédié à l’IA reproduisantégalement les Brèves de l’IA ;

- une journée recherche sur les « Perspectives et Défisen IA » (PDIA 2018) ;

- une journée enseignement intitulée « Enseignementet Formation en IA » (EFIA 2019) ;

- une journée industrielle connue sous le nom « ForumIndustriel en IA » (FIIA 2019) ;

- la remise annuelle d’un prix de thèse de Doctorat enIA ;

- le soutien à plusieurs collèges, actuellement aunombre de 6, ayant leur propre activité :

- Collège Représentation et Raisonnement (de-puis avril 2017) ;

- Collège Science de l’Ingénierie des Connais-sances (depuis avril 2016) ;

- Collège Systèmes Multi-Agents et Agents Au-tonomes (depuis octobre 2016) ;

- Collège Technologies du Langage Humain(depuis juillet 2019) ;

- Collège Compétition (depuis octobre 2018) ;- Collège Industriel (depuis janvier 2016) ;

- la parution trimestrielle des Bulletins de l’Af IA, enaccès libre à tous depuis le site web ;

- un lien entre ses membres et sympathisants sur lesréseaux sociaux LinkedIn, Facebook et Twitter ;

- le parrainage scientifique, mais aussi éventuellementfinancier, d’événements en IA ;

- la diffusion mensuelle de Brèves sur les actualités del’IA en France (envoi à breves@afia.asso.fr) ;

- la réponse aux consultations officielles ou officieuses(Ministères, Missions, Organismes) ;

- la réponse aux questions de la presse, écrite ou orale,également sur internet ;

- la divulgation d’offres de collaborations, de forma-tions, d’emploi, de thèses et de stages.

L’Af IA organise aussi mensuellement des journéescommunes avec d’autres associations. Sont d’ores etdéjà prévues : Cla&IA avec la SFC, MACS&IA avec leGdR MACS, RI&IA avec l’ARIA, PS&IA avec la SPS,et RO&IA avec la ROADEF.

Enfin, l’Af IA encourage la participation de sesmembres aux grands événements de l’IA, dont PFIA.Ainsi, les membres de l’Af IA, pour leur inscription àPFIA, bénéficient d’une réduction équivalente à deuxfois le coût de leur adhésion, leur permettant d’assisterà PFIA sur 5 jours au tarif de 95e H.T. !

Rejoignez-nous vous aussi et adhérez à l’Af IA pourcontribuer au développement de l’IA en France. L’adhé-sion peut être individuelle ou, à partir de cinq adhérents,être réalisée au titre de personne morale (institution,laboratoire, entreprise). Pour adhérer, il suffit de vousrendre sur le site des adhésions de l’Af IA.

Merci également de susciter de telles adhésions endiffusant ce document autour de vous !

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CONSEIL D’ADMINISTRATION

Yves DEMAZEAU, présidentÉlise BONZON, vice-présidenteCatherine FARON-ZUCKER, trésorièreSandra BRINGAY, secrétaireDominique LONGIN, rédacteurEmmanuel ADAM, webmestre

Membres :Alain BERGER, Gaël DIAS, Pierre FEILLET,Marie LEFEVRE, Frédéric MARIS, ArnaudMARTIN, Davy MONTICOLO, Philippe MORI-GNOT, Gauthier PICARD, Laurent SIMON, Oli-vier SIMONIN, Serena VILLATA

LABORATOIRES ET SOCIÉTÉSADHÉRANT COMMEPERSONNES MORALES

Ardans, Berger Levrault, CRIL, CRIStAL, Dassault Aviation, GRETTIA, GREYC, Huawei, I3S,IBM, INRIA Sophia Antipolis Mediterranee, IRIT, ISAE-SUPAERO, Lab-STICC, LAMSADE, LE-RIA, LGI2P, LHC, LIG, LIMICS, LIMSI, LIP6, LIPADE, LIRIS, LIRMM, LITIS, MaIAGE, NaverLabs, MaiAGE, Renault, Thales, Veolia.

COMITÉ DE RÉDACTION

Emmanuel ADAMRédacteurEmmanuel.Adam@uphf.fr

Claire LEFÈVRERédacteurclaire.lefevre@univ-angers.fr

Dominique LONGINRédacteur en chefDominique.Longin@irit.fr

Philippe MORIGNOTRédacteurphilippe.morignot@vedecom.fr

Pour contacter l’AfIAPrésidentYves DEMAZEAUL.I.G./C.N.R.S., Maison Jean Kuntz-mann110, avenue de la Chimie, B.P. 5338041 Grenoble cedex 9Tél. : +33 (0)4 76 51 46 43president@afia.asso.fr

Serveur WEBhttp://www.afia.asso.fr

Adhésions, liens avec les adhérentsCatherine FARON-ZUCKERtresorier@afia.asso.fr

Calendrier de parution du Bulletin de l’AfIA

Hiver Printemps Été Automne

Réception des contributions 15/12 15/03 15/06 15/09

Sortie 31/01 30/04 31/07 31/10

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