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MEMOIRE DE LA DEPORTATION A.F.M.D du Rhône Sommaire Éditorial poème.................................... ..P1 Congrès national ….................................P2 Voyage mémoire à Buchenwald..............P3 Bonne nouvelle …..................................P 4 Allée Denise Vernay ..............................P4 5 Quelques mots sur Denise.....................P6 et 7 Rue Arcelin …......................................P8 parcours deLouis Tossati.......................P9 J'ai lu ….................................................P10 courrier des lecteurs...............................P11 Cotisation...............................................P12 L’odeur de l’herbe sèche Venait jusqu’à nous Et nous nous sommes couchées Nous étions deux : la terre et moi Nous n’étions qu’un Mon corps moulé au sol Ne sentait que la terre qui tournait Un bataillon de graminées Sèches et légères. Au travers Le clocher pointu d’une église Et plus loin la ligne des champs Horizons infinis La terre tournait et je la sentais, La rosée et les ombelles Je me relève et nous sommes deux La terre et moi La terre tourne je le sais Je respire, je la sens Volonté, rien ne rien vouloir : Admirer et aimer Tout et rien Splendeur de vivre Quand on sait qu’on pourra mourir Nous sommes deux, nous ne sommes qu’un, je ne sais plus. Poème écrit par Denise Vernay au retour du camp de Ravensbruk. Il est daté du 18 septembre 1945. Elle a vingt et un ans. Que penser de cette année 2018 Sans doute, les gilets jaunes ont peut-être oublié que certains de leurs parents,eux,ont porté des pyjamas rayés, mais que de progrès avons-nous connus en 70 ans, et à qui ont ils profité? Avant tout à une ploutocratie qui pète dans la soie, va prendre un billet d’avion à 25€ pour passer un week-end au Maroc ou ailleurs, et taxe toujours plus les petits, à coup de petits pourcentages; une pléthore d’élus qui se gave, et s’attribuent des privilèges comme de ne payer qu'un minimum d'impôts comme le prélèvement à la source. Avez-vous essayé de comprendre le budget de l'état? Les termes en sont incompréhensibles même pour nos députés. Que dire des médias qui nous abreuvent de chiffres comme la croissance, sinon que nous ne nous sentons pas concernés car n'en profitons pas. Combien de sociétés ont disparu du fait des excès d'une minorité ? En corollaire nos concitoyens ne vont plus voter. Lassitude devant une multitude d’élections ? Et pourtant nos parents se sont battus pour rétablir une démocratie (sous Pétain on ne votait plus). Que reste-t- il de l'esprit du conseil national de la résistance ? Que penserait aujourd’hui Geneviève de Gaulle ou Stéphane Hessel ou Ch. de Gaulle ? Les gilets jaunes ont mis en évidence tous les anachronismes et les injustices de notre société. Quand disparaissent les derniers témoins il devient de plus en plus important d'enseigner l’histoire et que les plus jeunes n’oublient pas ce que firent leurs parents. Avec mes meilleurs vœux pour 2019. P GUIMET Bulletin n° 14 Janvier 2019 1

Bulletin n° 14 DEPORTATION Janvier 2019 A.F.M.D du Rhône

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Page 1: Bulletin n° 14 DEPORTATION Janvier 2019 A.F.M.D du Rhône

MEMOIRE DE LADEPORTATIONA.F.M.D du Rhône

SommaireÉditorial poème.................................... ..P1Congrès national ….................................P2Voyage mémoire à Buchenwald..............P3Bonne nouvelle …..................................P 4Allée Denise Vernay..............................P4 5

Quelques mots sur Denise.....................P6 et 7Rue Arcelin …......................................P8parcours deLouis Tossati.......................P9J'ai lu ….................................................P10courrier des lecteurs...............................P11Cotisation...............................................P12

L’odeur de l’herbe sècheVenait jusqu’à nousEt nous nous sommes couchéesNous étions deux : la terre et moiNous n’étions qu’unMon corps moulé au solNe sentait que la terre qui tournaitUn bataillon de graminéesSèches et légères.Au travers

Le clocher pointu d’une égliseEt plus loin la ligne des champsHorizons infinisLa terre tournait et je la sentais, La rosée et les ombellesJe me relève et nous sommes deuxLa terre et moiLa terre tourne je le sais

Je respire, je la sensVolonté, rien ne rien vouloir :Admirer et aimerTout et rienSplendeur de vivre

Quand on sait qu’on pourra mourirNous sommes deux, nous ne sommes qu’un, jene sais plus.

Poème écrit par Denise Vernay auretour du camp de Ravensbruk. Il estdaté du 18 septembre 1945. Elle a vingtet un ans.

Que penser de cette année 2018Sans doute, les gilets jaunes ont peut-être

oublié que certains de leurs parents,eux,ont portédes pyjamas rayés, mais que de progrès avons-nousconnus en 70 ans, et à qui ont ils profité? Avant toutà une ploutocratie qui pète dans la soie, va prendreun billet d’avion à 25€ pour passer un week-end auMaroc ou ailleurs, et taxe toujours plus les petits, àcoup de petits pourcentages; une pléthore d’élus quise gave, et s’attribuent des privilèges comme de nepayer qu'un minimum d'impôts comme leprélèvement à la source.

Avez-vous essayé de comprendre le budget del'état? Les termes en sont incompréhensibles mêmepour nos députés. Que dire des médias qui nousabreuvent de chiffres comme la croissance, sinon quenous ne nous sentons pas concernés car n'enprofitons pas.

Combien de sociétés ont disparu du fait des excès d'une minorité ?

En corollaire nos concitoyens ne vont plusvoter. Lassitude devant une multitude d’élections ?Et pourtant nos parents se sont battus pour rétablirune démocratie (sous Pétain on ne votait plus). Quereste-t- il de l'esprit du conseil national de larésistance ?

Que penserait aujourd’hui Geneviève deGaulle ou Stéphane Hessel ou Ch. de Gaulle ?

Les gilets jaunes ont mis en évidence tousles anachronismes et les injustices de notre société.

Quand disparaissent les derniers témoins ildevient de plus en plus important d'enseignerl’histoire et que les plus jeunes n’oublient pas ceque firent leurs parents.

Avec mes meilleurs vœux pour 2019. P GUIMET

Bulletin n° 14Janvier 2019

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CONGRES NATIONAL DE L AFMD A LYON EN 2019

Congrès à l’université Lyon III Jean Moulin

- Vendredi 17 mai après-midi: conférence organisé par la Fondation .

Il reste à trouver l'historien et le thème. Sans doute "la résurgence des mouvements populistes, illibéraux (comme on dit maintenant) et aux néo-nazis d'europe occidentale.

- Samedi 18 mai: travail des DT

Déjeuner vers 12h

16h dépôt de gerbe au monument aux morts devant le mur de Montluc

17h visite de Montluc

- Dimanche 19 mai congrès de l'AFMD national.

En présence des autorités

12h30 Apéritif.

A l’ordre du jour de la dernière réunion du bureau la répartition des taches pour l’organisation du congrès national qui se tiendra à LYON les 17, 18 et 19 mai 2019 dans les locaux de la faculté LYON 3. La liste n’est pas exhaustive mais trouvez ci-après les principaux sujets que les membres de la D.T. LYON doivent envisager :

- une personne pour rédiger les différents comptes rendus.

- prévoir 1 ou 2 photographes : Mme C. THOMASSIN et Mr P.Y. COSSERAT sont pressentis. Nous attendons leur accord.

-prévoir plusieurs personnes pour guider les congressistes, un fléchage sera mis en place par Lyon III.

-nous allons faire une demande à la métropole et à l’office du tourisme pour l’obtention d’unesacoche personnalisée avec des documents sur LYON (plans, transports en commun, spectacles, restaurants).

-après accueil des participants des tables seront disposées avec des ouvrages et des témoignages sur la déportation. Ces tables seront tenues par des membres de notre D.T, un fond de caisse sera à prévoir. Une ou deux personnes devront assurer la vente des tickets de loterie.

-la restauration du samedi se fera autour d’un buffet. -nous devrons envoyer des invitations aux maires de VILLEURBANNE, LYON et ses arrondissements sans oublier les personnalités locales qui sont sensibles à notre devoir de mémoire. -notre trésorier souhaite connaître le coût du congrès pour la D.T de LYON, des subventions seront demandées afin d’aider au financement de la manifestation.-le vendredi 17 il est prévu une conférence dans les locaux de la faculté et les étudiants qui le souhaitent pourront y assister. -à l’issue de la conférence une réunion du conseil d’administration de l’AFMD sera tenue. Prévoir salle et restauration pour une trentaine de personnes de 18h30 à 20h30 environ.

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Compte rendu du voyage de mémoire à Buchenwald

Du 19 au 24 mai 2018, une classe de Première Economique et Sociale de 33 élèves du lycée Saint-

Exupéry à Lyon Croix Rousse a eu l'extraordinaire opportunité de participer à un voyage mémoire au camp deBuchenwald.

Accompagnés de deux professeurs et de trois membres de l'AFMD du Rhône, les jeunes, guidés parPamela et Joachim, les conseillers pédagogiques absolument exceptionnels du mémorial, ont pu visiter l'ensemble du

camp, participer à des ateliers de recherches historiques aussi bien que philosophiques et artistiques (peintures,photographies...).

Ils ont visité la ville d'Erfurt et le mémorial Topf und Söhn, où étaient conçus et fabriqués les fourscrématoires pour le Reich, en particulier ceux d'Auschwitz. Ce moment a permis grâce aux guides de s'interroger sur

la responsabilité collective à l'origine d'une telle tragédie.Le voyage a également été l'occasion d'étudier les vestiges de l'époque nazie à Weimar pour tenter de

mieux l'appréhender.Le dernier jour a été consacré à la visite du mémorial et du tunnel de Dora, qui a profondément

marqué les élèves.Chaque jour, nous professeurs et accompagnants, les avons vus grandir et mûrir, se questionner,

réfléchir.Le dernier soir, après un temps de recueillement sur la plaque en hommage aux morts de

Buchenwald, l'un d'eux a dit "Vous voyez, j'ai appris beaucoup de choses, mais finalement je me rends compte que jen'ai toujours pas compris".

Et sans doute a-t-il raison, sans doute a-t-il finalement retenu l'essentiel...Il faut laisser aux morts la parole que seuls eux auraient pu transmettre... Simone Veil ne l'a-t-elle

pas écrit: "Au fond, les autres ne comprennent pas...". Ce voyage bien sûr a été préparé tout au long de l'annéescolaire.

M. Dominique Durand, président du Comité International de Buchenwald-Dora et kommandosest intervenu pour présenter au lycée la maquette du camp.

Nous tenons à remercier du fond du cœur l'AFMD du Rhône et son président, M. RolandBeaulaygue, pour son soutien moral, logistique et sa participation financière.

Sans la subvention du Souvenir Français et du Ministère des Armées, ce voyage n'aurait pas eu lieu,tous les jeunes n'auraient pas pu y participer ce qui aurait retiré le sens profond du projet. En novembre, une

exposition préparée par les jeunes et rendant compte de cette incroyable expérience humaine sera exposéesuccessivement à la Mairie du IVe arrondissement et à la Mairie du Ier arrondissement de Lyon.

Géraldine DupuyProfesseur d’histoire du lycée Saint-Exupéry de Lyon

Tout le groupeà Buchenwald

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Une bonne nouvelle pour Roland Beaulaygue

Chers amis

Par décret du Président de la République du 15 novembre 2018 j'ai été nommé Chevalier dans l'ordre national du Mérite.

Cette décoration me sera remise le 30 janvier 2019 par André Mien vice-président de la DT du Rhône au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation.

Cette décoration représente tout le travail de mémoire que nous avons fait, non seulement pour moi mais aussi pour la DT du Rhône. Il représente aussi l'hommage à ma famille résistante, dont mon grand-père et mon oncle sont morts en déportation.

A 15h nous présenterons des extraits du film "La force de Résister" qui résume toutes lesactions que nous avons faites, visite de Stéphane Hessel, voyage à Ravensbrück etc...

16h remise de décoration.17h port de l'amitié.Je serai ravi si l'un des membres du CA pouvait assister à cette remise de décoration.

Amitiés. Bonnes fêtes de fin d'année.

Félicitations Roland, j'ose dire que tu l'as bien mérité, pour ta constance à participer à toutes lescérémonies, ta franche camaraderie, ta ténacité, ta tolérance, ton empathie, ton entregent lepartage de toutes informations et j’en passe... Il sera inutile de voter, car maintenant, avec cettemédaille tu es président à vie de notre délégation

PG

Inauguration d’une allée Denise Vernay au jardin du Luxembourg

texte de Viviane, sa fille :Paris mercredi 10 octobre 2018

Madame Vieu-CharrierMonsieur Le Maire Mesdames, Messieurs, Famille et Amis

Nous sommes aujourd’hui réunis pour inaugurer cette allée du jardin du Luxembourg dunom de Denise Vernay, ma mère, née Jacob, plus connue sous son surnom de MIARKA, hérité desscouts qui deviendra son nom de résistance, il révèle l’engagement précoce de cette jeune fille.

En 1940, la France est envahie par L’armée allemande. A cette période, Denise vit à Niceau sein d’une famille laïque juive les Jacob, Denise est la seconde de quatre enfants. Elle fut trèsroche de sa sœur aînée Milou, de Jean son frère et de sa petite sœur Simone. Encore au lycée, elleécoutera la BBC et les appels du Général de Gaulle à la résistance. A 16 ans, elle distribue destracts au lycée.Son premier engagement, elle apportera son soutien à une association d’aide auxjuifs.En novembre 1942, suite au débarquement américain en Algérie, les Nazis envahissent lazone libre où les juifs commencent à être arrêtés, emprisonnés et déportés.

A l’été 1943, depuis son camp scout, elle cherche à entrer en contact avec la Résistance, en renonçant à ses projets d’être institutrice. Par une amie cheftaine, elle peut rencontrer un responsable du mouvement franc-tireur et partisans (f.J.P.) et s’y engage en tant qu’agent de liaison.

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Le 17 mars 1944, elle retrouve sa famille, à Nice, pour l’anniversaire de Milou. Elle ne sait pas qu’elle voit ses parents et son petit frère Jean, pour la dernière fois. Elle part pour Annecy où elle sera chargée par son groupe F.T.P. de transporter des émetteurs radios et des armes made in England à un autre maquis à Aix-les-Bains.

Arrêtée lors d’un contrôle elle est livrée à la gestapo à Lyon, torturée par Barbie qui ne luiarrachera pas un mot. Elle fût alors transférée à la prison à Romainville, puis déportée au camp deRavensbrück situé en Allemagne, à cent kilomètres au nord de Berlin.

L’amitié et la camaraderie qui l’uniront à Anise Postel-Vinay, Germaine Tillion, Genevièvede Gaulle, Mila Racine et tant d’autres déportées aujourd’hui disparues, l’aidèrent non seulement àsurvivre, mais également à conserver, autant que faire se pouvait, son humanité, humanité mise àrudes épreuves par le système concentrationnaire.

Le retour de déportation s’avère être une nouvelle épreuve pour Denise. Ses parents et sonfrère morts assassinés, tandis qu’elle ne retrouve que Milou et Simone, rescapées d’Auschwitz.Malgré cette insondable douleur, la vie reprend son cours. Les trois sœurs se marient, les enfantsnaissent, la famille s’agrandit Fidèle à elle-même, Denise devient assistante bénévole auprès d’unjuge chargée de suivre des jeunes en situation difficile.

En 1952, une nouvelle épreuve des plus douloureuses marque la vie de Denise, sa sœurMilou et Luc son petit garçon meurent dans un accident d’automobile. Lorsque ses 3 enfants, moi-même, mon frère jumeau et mon petit frère eurent passé tous l’âge de raison maman devientl’assistante de son amie Germaine Tillion et ce, jusqu’à la mort de celle-ci, en 2008 à 101 ans. Sousson égide, elle reprend des études universitaires jusqu’à présenter 2 thèses pour finalement rejoindrele CNRS. La première traite des échanges entre des femmes harkis et la Manufacture des Gobelinssur leur façon de tisser des tapis, la seconde traite des couleurs dans les Mille et une nuits.

En plus de ses activités universitaires, et tout en élevant ses 3 enfants, Denise soutientbeaucoup pour son mari Alain Vernay journaliste, notamment en faisant salon au domicile familial.Elle continuera d’aider des jeunes et moins jeunes en difficultés. Très active auprès de ses camaradesau sein de l’Association des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance, l’ADIR. Elle seratoujours présente pour ses amis et sa famille.

En 1967, Denise et ses camarades écriront un livre de témoignages ‘Des Françaises àRavensbrück’ qui sera édité chez Gallimard. Puis en 2003, Maman rédigera un livre àcompte d’auteur : ‘Une partie de moi-même’ sur sa résistance et un autre, pour sa famille, sur lafamille JACOB, livret finalisé avec brio par mon frère Laurent sans qui l’ouvrage ne seraitcertainement pas sorti.

Denise travailla également pendant une dizaine d’année assistée d’une vingtaine demilitaires et d’étudiants pour réaliser un DVD sur chaque camp de déportation et leurs spécificités enEurope.

Désignée par le Président Chirac qui en fait une des neufs sages du Palais-Royal à siéger au Conseil Constitutionnel, Maman assurera le contrôle en constitutionnalité des lois déférées au Conseil pendant ces neuf années de mandat Et j’en oublie. Et j’en passe.Comment dessiner un portrait juste et exhaustif de Denise, dite Miarka, de maman. En interrogeant ses amis et ses proches, voilà ce qu’il nous est donné à entendre

Viviane Vernay sa fille

Quelques mots sur Denise

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(A l’occasion de l’inauguration de l’Allée Denise Vernay, 10 octobre 2018)

Denise. Lorsque je pense à elle, j’ai toujours en tête cette photographie datée de 1941 ou 1942. Entenue d’éclaireuse, elle hisse le drapeau de la troupe. Elle doit avoir 17 ans, sur cette photo, et sur sonprofil très pur, une gravité se lit, qui tranche avec l’insouciance traditionnelle de la jeunesse. Il sedégage d’elle une impression de force intérieure, de grande droiture, qui va de pair avec une extrêmesolitude. C’était un peu avant qu’elle parte pour Lyon, loin de chez elle, loin de ses parents, de sessœurs et de son frère, pour rejoindre la résistance. Une mèche de ses cheveux est agitée par le vent.Et l’on pense à ces paroles d’Antigone, dans la tragédie de Sophocle : Laisse-moi donc, moi avec ma folie, courir ce terrible risque. Je ne souffrirai rien de si terrible quela mort dans le déshonneur... Quand j’ai rencontré Denise, j’avais 24 ans, j’effectuais mon service militaire à la fondation pour lamémoire de la déportation. Denise était la secrétaire de la Fondation, présidée alors par Marie-JoséChombart de Lauwe. Etudiant en histoire, j’arrivais pour travailler comme rédacteur sur le projet deCD ROM « Mémoires de la déportation ».Nous étions en 1996. Ancienne de Ravensbrück, Denise était une des pilotes du projet, avec troisautres anciens déportés, Pierre Saint Macary, André Rogerie et Henri Borlant. Objet numérique nonidentifié, notre CDROM se donnait pour vocation, pour la première fois, de réunir toutes lesmémoires, celle de la déportation des résistants et celle de la déportation juive. Par son expériencepersonnelle comme par son histoire familiale, Denise Vernay possédait une connaissance intime deces deux mémoires, si distinctes. Entre les témoins, les historiens et nous qui étions les petites mainsde cette aventure, elle jouait un rôle central, de coordination, d’explication, de traduction dessensibilités. A ses yeux, comme aux yeux de l’ensemble des anciens déportés, la transmission de lamémoire, à l’heure où le soir tombait sur sa génération, était un enjeu majeur. Denise était aussi deceux qui mesuraient le mieux l’extrême complexité de cette tâche.Très vite, j’ai compris à quel point j’avais été privilégié de pouvoir rencontrer ces personnesextraordinaires, et d’avoir été associé à l’un de leurs derniers combats. Mon service accompli, avecDenise, nous avons pris l’habitude de nous retrouver régulièrement pour échanger sur nos projetsrespectifs. J’appréciais beaucoup le couple qu’elle formait avec Alain Vernay, son mari. A la Libération, il avaitété ébloui, lui, le jeune résistant de Franc-Tireur engagé au Mont Mouchet, par sa rencontre dans uncentre de repos avec celle qui était considérée par le réseau comme l’héroïne par excellence. Brillantjournaliste, il venait d’une famille qui comptait de grands médecins, des artistes, il avait été trèsproche du peintre Edouard Vuillard ou de Léon Blum. A l’heure du whisky vespéral, dansl’appartement d’où l’on apercevait les jours de pluie un Paris lacéré de brume qui semblait surgi desromans de Balzac, chacun était assis dans sa bergère, -Jack Daniel’s pour lui, Denise, toujours un purmalt. Nous parlions des livres, des films ; on jetait un regard aux tableaux de famille qui nousentouraient comme des anges protecteurs, ils venaient tous de la famille d’Alain et Denise disait, nonsans humour : « Chez les Jacob, on n’a pas de tableaux, mais on a des photos… »De son passage chez les éclaireuses, Denise avait gardé un surnom, Miarka, tiré d’un poème de JeanRichepin, « Miarka la Bohémienne ». Parce que j’allais souvent pieds nus, et que je faisais des tachessur mes vêtements », m’avait-elle dit. De cette époque, elle avait retenu une leçon de vie à laquelleelle fut toujours fidèle : « aider les autres le plus possible ». Que ce soit dans sa famille, dans larésistance, au camp, puis après la guerre, auprès de son amie la grande ethnologue Germaine Tillionou à la Fondation pour la mémoire de la déportation, Denise se voyait d’abord au service des autres.Aussi modeste qu’elle était pudique, elle savait aussi admirer. A commencer par sa jeune sœurSimone, qui incarnait aux yeux de tous les Français, par la force de son caractère et la vigueur de sesintuitions, le destin singulier de la famille Jacob dans l’histoire de notre pays. En 2004, Denise a publié un livre très discret, à compte d’auteur, comme une confidence murmurée àelle-même et à ceux qu’elle aimait. Il s’intitule : Une Partie de moi-même. Ce titre mystérieux, je medemande s’il ne faut pas le relier à une phrase de Charlotte Delbo, qu’elle avait lu avec beaucoupd’attention, et qui écrit dans La Mémoire et les jours : « J’ai le sentiment que celle qui était au camp,ce n’est pas moi, ce n’est pas la personne qui est là, en face de vous. (…) Je vis dans un être double.Le double (du camp) ne me gêne pas, ne se mêle pas de ma vie. (…) Sans cette coupure, je n’auraispas pu revivre. »

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C’est en lisant Une partie de moi-même que l’on comprend quelle résistante Denise a été. Elle yraconte sa vie clandestine à Lyon, pendant l’hiver de 1943-1944. La dernière rencontre avec sesparents, ses sœurs et son frère, cachés à Nice, entre le 17 et le 22 mars. Les missions, seule, en taxi, àtravers la France occupée. Son arrestation, en juin, entre Bourgoin et La Tour du Pin, en servicecommandé, avec un poste émetteur qui aurait dû lui valoir d’être immédiatement fusillée. Lesinterrogatoires à Lyon, place Bellecour, mené par quatre agents de la Gestapo, « dont des Français ».La torture de la baignoire infligée à une jeune fille de 20 ans, qui pourtant ne parle pas. « Je me senssi près de mes parents et de mes camarades que j’ai peur qu’ils ne transparaissent à travers moi. A cemoment-là, je vous ai tous aperçus et vous m’avez soutenue pour la confiance absolue que vousm’avez toujours montrée. Pas une minute, il ne m’est venu l’idée de vous trahir... » La déportation àRavensbrück ensuite, où elle réussit à emporter une photo de ses parents pliée dans un étui à lunette,qui ne la quittera jamais. Au camp, elle est une des plus benjamines, au milieu de tout un groupe de femmes remarquables,dont les plus célèbres sont Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz ou Anise Postel-Vinay.Toujours, on lui donne ce nom de Miarka, hérité du scoutisme. Avec sept filles de son âge, elle formeun groupe d’inséparable. Outre Miarka, il y a Marianne et Hélène, Violette, Mag, Micheline, etFrédérique. « Réservées, muettes et obstinées pour le présent, écrit Denise, nous faisions des projetspour l’avenir. » Un bombardement, le 20 mars 1945, en décide autrement. Du groupe de sept, cinqsont tuées ce jour-là. Denise est l’une des deux survivantes. Elle écrit : « Nous étions amputées denotre libération, dans nos rêves, volées de ce qui faisait notre force dans ce monde infernal. »

Denise cherchait à transmettre le souvenir de ce qu’elle avait vécu, de ce que d’autresavaient vécu à ses côtés. Elle avait le sentiment d’une urgence. Et c’est vrai que la maladie l’arattrapée beaucoup plus vite que nous ne l’imaginions. A la fin de sa vie, elle s’est efforcée derassembler le plus d’archives possibles sur sa famille, dont certaines remontaient à la fin du XVIIIesiècle. Document après document, lettre après lettre, c’était à chaque fois une victoire sur la mort.C’était aussi un portrait de groupe qui se dessinait, une famille française à la lumière de la lampe,saisie au milieu de son parcours terrestre. Le témoignage d’une très haute civilisation, qui avait tenutête à la barbarie. Par-delà la disparition, elle entretenait un dialogue ininterrompu avec ses parents.Elle voulait parler d’eux avec justesse et précision. Dans sa propre mémoire, elle scrutait le moindresigne du passé, consciente de l’extrême fragilité du souvenir, de ses ruses et de ses paradoxes.

A de Meaux

Hommage à Denise Vernay, sœur de Simone Weil

« Une cellule du mémorial de la prison de Montluc(Lyon 3) a été symboliquement attribuée à cette résistantelyonnaise.Son portrait figure à coté de son amie MilaRacine. »

Ayant tu son identité juive, Mila est incarcérée à la prison Montluc, puis déportée viaCompiègne vers le camp de Ravensbrück, avant d'être transférée vers Mauthausen

Le 30 mars 1945, Mila Racine est tuée lors d'un bombardement allié avec cinq de sesconsœurs qui avaient été désignées . pour réparer les voies ferrées détruites par lesbombardements.alliés

Denise, Mila et sept autres déportées faisaient partie d un groupe inséparable amies quiavait monté une chorale .Leur soutien mutuel leur avait permis de survivre.

Elles sont enfin réunies

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Rue Arcelin Le 13 novembre, les descendants de la famille Arcelin reçurent une lettre de Mr Gérard

Collomb maire de LyonNous n’avions rien demandé, et remercions particulièrement Mrs Y. Secheresse et J. D.

Durand de cette heureuse initiative.

Copie du courrier de Mr G. Collomb

Monsieur,

J'ai le plaisir de vous transmettre l'enregistrement vidéo ainsi que le compte rendude la séance du conseil municipal du 24 septembre 2018 concernant la dénomination d'unerue «Famille Arcelin » dans le 2° arrondissement de Lyon.

Avec mon Conseil municipal, nous sommes très attachés à cette inscriptionmémorielle sur l'espace public qui permet à l'ensemble de nos concitoyens de mieuxconnaître des personnalités dont le parcours peut être cité en exemple.

Nous offrons ainsi un beau message d'avenir aux Lyonnaises et Lyonnais et à tousnos visiteurs.

Avec mes remerciements pour votre coopération, je vous prie d'agréer Monsieur,l'expression de mes salutations les meilleures.

Gérard COLLOMB

Texte du discours de Mr J. D. Durandadjoint à la mémoire et aux anciens combattants

Rue famille Arcelin : voie nouvelle reliant le cours Charlemagne au quai Perrache au sud de la rue Montrochet.

Famille Arcelin : Résistants

Les cinq sœurs et frère Arcelin, fratrie lyonnaise résidant dans le 2° arrondissements'engagent en résistance fin 1941, l'ensemble de leur famille, y compris leur mère, yparticipent activement

Leur appartement est alors le lieu de réunions clandestines avec les membres desréseaux Action et Alliance notamment. Il accueille également des parachutistes britanniquesen mission.

En 1944, les quatre sœurs Arcelin sont tour à tour arrêtées par la Gestapo. Ellesseront déportées à Ravensbrück¨, après avoir été internées à la prison de Montluc

Leur mère est également arrêtée à Lyon et emprisonnée à Montluc. Elle est libéréeaprès quelques jours d'internement.

En juin 1945, les sœurs Arcelin, qui n'ont jamais connu leur sort mutuel, seretrouvent lors de la libération des camps, l'une d'elles ayant été sauvée auparavant par lamission du comte suédois Foke Bernabotte, organisée par son oncle le prince Charles, frèredu Roi et Président de la Croix Rouge Suédoise

Joseph, quant à lui est fait prisonnier dans le Vercors. S'étant fait passer pour unsoldat Américain, il échappe à l’exécution.

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Page 9: Bulletin n° 14 DEPORTATION Janvier 2019 A.F.M.D du Rhône

Obsèques Louis Tosatti le 19 décembre 2018

Louis est né en 1920 en Italie, à Ravalle dans la Province deFerrare, quatrième d'une fratrie de six.

En 1925, pour fuir le fascisme et la misère sociale, la familles'installe à Roanne où le père travaille aux tanneries. En1927, elle vient résider à St Vincent de Reins pour ne plus enrepartir.

Louis y fréquente l'école communale jusqu'à l'âge de 12 ans.Ensuite il travaille dans le textile aux Ets Suchet à La Tuillèrejusqu'à 14 ans où il embauche à la carrière Aubonnet àMagny.

En janvier 1943, réfractaire au S. T. O, avec son père Josephet son frère Elio, Louis rejoint le maquis des F. F. I. de la vallée d'Azergues puis celui situé à StNicolas des Biefs entre Roanne et Vichy.

Le maquis est dénoncé à la Gestapo de Roanne par un infiltré : Joseph et Elio sont arrêtés à St Vincent de Reins le 5 avril 1944 au domicile familial. Louis sera arrêté environ un mois plus tard, distribuant des tracts à la gare de Roanne.

Tous trois sont transférés simultanément de la prison de Roanne à la caserne Grouchy de St-Etienne où ils subissent interrogatoires et tortures.

Ils partent après pour le camp d'internement de Compiègne-Royallieu.

Tandis que Joseph et Elio sont dirigés le 24 mai 1944 vers le camp de concentration deNeuengamme près de Hambourg, Louis part le 18 juin pour le camp de Dachau. Le voyage dure3 jours dans des wagons à bestiaux où les détenus sont entassés à 110 et munis seulement d'unemiche de pain noir et 1 litre d'eau. Dès son arrivée, il devient le matricule 74278. Ce sera sa seuleidentité.

Louis est transféré le 21 juillet 1944 dans un autre camp de concentration, Flossenbürg, et aukommando extérieur de Hersbruck. Il est maintenant le matricule 13379. Il travaille audéminage, à la construction de voies ferrées…

Très affaibli par ces travaux de force, les mauvais traitements (il est battu par les kapos) et lanourriture insuffisante, il tombe malade et est admis à l'infirmerie. Il attrape le typhus, transmispar les poux dans les baraques.

Grâce à l'intervention d'un médecin russe, francophone, il va y travailler en tant que coiffeurpour laver et raser les malades. Plus de soupe et de chaleur, ainsi que des conditions de travail unpeu moins dures vont certainement lui sauver la vie.

Il est libéré le 3 mai 1945 après évacuation à Dachau par l'armée américaine et rapatrié le 4 juin 1946 par Orsay. A la visite médicale des rapatriés, Louis pèse 37 kgs et a 4 vertèbres fracturées.

De retour à St vincent, il rencontre Georgette Grisot, dite "Yo" qui exerce comme institutrice à l'école publique. Ils se marient en 1946.

Ils vont ensuite habiter à Meaux La Montagne où Georgette est mutée. Louis, après une

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intervention chirurgicale sur la colonne vertébrale y reste un an, allongé sur une planche.

Ils n'auront pas d'enfants. Il portera un corset toute sa vie.

Il reçoit la médaille du combattant résistant en 1950.

Après avoir travaillé aux Ets Poyet à Amplepuis, Louis exerce comme coiffeur à SaintVincent où il prend la suite du salon au décès de son père en 1968, ainsi qu'aux Filatures, àMardore et à Cublize.

Louis résidera toute sa vie à Amplepuis. Fidèle à son passé, il participe à toutes lescérémonies commémoratives. Il sera fait chevalier de la Légion d'honneur en octobre 2011 àl'initiative de Thierry Tholin, adjoint à la mairie d'Amplepuis.

Parlant peu de son passé, Louis était un bon vivant, impliqué dans les associations. Il jouaitaux boules et pratiquait assidûment la pêche et la chasse.

Qu'il repose en paix

oncle de Françoise Mayenson membre de l'AFMD du Rhône.

> Au nom de la DT du Rhône je lui ai présenté toutes mes condoléances. R.B.

Renée Lacoude est disparue à l'âge de 102 ans.Pour ceux qui ont assistés le 4 décembre au Comoedia au film "Les résistants du train fantôme",Renée Lacoude témoignait.Elle avait été déportée dans ce train fantôme et déportée au camp deRavensbrück.

Guy Scarpetta a écrit un roman retracant ce drame et y évoque ses entretiens avec Renée Lacoude cf rubrique j ai lu

J'AI LU

Idiss de Robert Badinter :

« J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé.Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils. »

Magistrale chronique des années 39-45.

Retrouvé avec plaisir

L'armée des ombres de Joseph Kessel

ISBN : 2266115006 Éditeur : Pocket (09/05/2001)

C'est à Londres, en 1943, que Joseph Kessel, conteur inégalable et premier chroniqueur de notretemps, a écrit "L'armée des ombres", qui n'est pas seulement l'un de ses chefs-d’œuvre mais leroman-symbole de la Résistance que l'auteur présente ainsi : "La France n'a plus de pain, de vin,de feu. Mais surtout elle n'a plus de lois. La désobéissance civique, la rébellion individuelle ouorganisée sont devenues devoirs envers la patrie

Guy Scarpetta

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GUIDO

Editions Gallimard - 406 pages0 Avis

Object 1 Voir le lien https://books.google.fr/books?id=uSdZAgAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Ce roman raconte l’histoire de Guido, un antifasciste italien, né au XIXe siècle, exilé enFrance, participant très tôt à la Résistance, puis arrêté, déporté dans l’un des derniers convois : ceTrain Fantôme qui mit des semaines à atteindre Dachau, tandis que la France se libérait. Voyagedont il n’est jamais revenu.

C’est aussi l’enquête menée par le narrateur, son petit-fils, pour reconstituer cette vie,l’arracher à l’oubli, en éclairer les zones d’obscurité, et faire surgir tout un pan mal connu,héroïque et tragique, de l’histoire de la dernière guerre.

À quoi se noue une méditation sur la fragile transmission chez les descendants de ceuxqui étaient signalés, dans les camps, non par l’étoile jaune mais par le triangle rouge – les déportéspolitiques.

Un livre qui bouscule les frontières des genres admis : participant tout à la fois de lachronique familiale, du documentaire historique, de l’essai sur la mémoire, et de l’art du roman, làoù il s’agit d’imaginer tout un passé maudit, englouti.

Courrier des lecteurs

Bien reçu ton message dont je partage et l'histoire et la philosophie pratique. LeCNR est la référence et l'inspirateur irremplaçables.

J'ai une admiration sans limite pour la capacité de de Gaulle et Jean Moulin às'entendre pour la liberté et le bien commun en dépit de ce qu'ils venaient d'horizons trèsdifférents: où la patrie rejoint l'universel.

Livre récent sur Moulin: "Jean Moulin l'affranchi" par Bénédicte Vergez Chaignon,Flammarion éditeur.

As tu lu:Si c est une femme de Sarah Helm ISBN : 2702158269 Éditeur : Calmann-Lévy (06/04/2016) Note moyenne : 4.45/5 (sur 10 notes) Résumé : Fruit d'un travail d'enquête minutieux à travers le monde à la rencontre des dernièresrescapées et des familles des déportées, ce livre exceptionnel redonne la parole à cesfemmes, vibrantes héroïnes d'une histoire restée trop longtemps marginale.« superbement documenté et terriblement émouvant,le livre de Sarah Helm fondé pour unepart sur les témoignages des survivants est un modèle de sensibilité et de sérieux»Sunday Times Amicalement, André Mien

N.D.L.R : nous restons ouvert à la publication d 'articles ou meme de vos réflexions dans larubrique courrier des lecteurs

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- 18/25 ans / étudiant/ Demandeur d'emploi :............12 €Pour l'année 2019 je verse, par chèque*, à l'ordre de l'AFMD, la somme de …............................................ €*Nous vous remercions de ne pas agrafer votre chèque .cotisationAbonnement au bulletinMémoire et Vigilance 16 €Don national............................................€Don délégation........................................€TOTAL …...............................................€

Personne morale

Associations, entreprises,établissements scolairesà partir de 60 € …....................._ €Abonnement aubulletin trimestriel de l'AFMDMémoire et Vigilance 16 € ______________Total : …...................................... €

L’A.F.M.D a pour vocation de combattre les crimes contre l’humanité, les négationnistes et lesfalsificateurs de l’histoire, le racisme et l’antisémitisme et de lutter contre toute résurgence dunazisme et de toute idéologie prônant l’intolérance et la discrimination raciale ou religieuse.

A.F.M.D. Délégation Territoriale du Rhône : M.J.C. Vieux Lyon 5 place Saint Jean 69005 LYONA.F.M.D. Président Roland BEAULAYGUE

Publication MEMOIRE DE LA DEPORTATION A.F.M.D. du Rhône Directeur de la publication : Patrick Guimet

Comité de rédaction : André Mien, Roland Beaulaygue.,ISSN 2274 1712

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