Bulletin Numéro 8 Automne 1970

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    FONDATION KRISHNAMURTI-------------------------------a ------------------------

    BULLETIN

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    Photographie Mark EDWARDS

    Krishnamurti Brockwood Park (Juin 1970)

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    COMMUNICATIONS

    par D. BohmBirkbeck College

    (Universit de Londres)

    Pendant les dernires dizaines dannes, la technologie moderne,grce la radio, la tlvision, le voyage par avion et les satellites, a

    tiss un rseau de communications qui met chaque partie du mondeen contact presque instantan avec toutes les autres. Et pourtant, mal-gr ce systme mondial de relations, il rgne, linstant o je parle, unsentiment gnral que la communication seffondre partout, et ceci dansune proportion jamais gale. Des gens qui vivent dans des pays dif-frents, qui ont adopt des systmes politiques et conomiques diff-rents, sont peine capables de converser sans se combattre. Et ausein de chaque nation, des classes sociales, diffrents groupes poli-tiques et conomiques paraissent tre pris dans cette mme inaptitude se comprendre. Bien plus, mme au sein de chaque groupe limit,on entend des gens qui parlent de I cart des gnrations > lequel esttel que les membres jeunes et gs de ces groupes sont incapables decommuniquer, sauf peut tre trs superficiellement. De plus, dans lescoles et les universits, des tudiants ont tendance penser que leursinstructeurs les accablent dun flot d'informations lequel, souponnent ils,est sans rapport avec la vie relle. Et ce que nous voyons et entendons la radio et la tlvision, dans les journaux et dans les revues est,pour le moins, un ramassis de fragments triviaux et htroclites etmme, dans certains cas, peut devenir une source empoisonne deconfusions et de contre vrits.

    A cause du mcontentement gnral entran par cet tat de choses,il y a un sentiment croissant qui nous pousse rsoudre le problmede la communication . Mais celui qui observe les efforts faits en vuede rsoudre ce problme peut remarquer que les diffrents groupes quise livrent de telles tentatives sont incapables de scouter les unsles autres. En consquence, ces tentatives mmes d'amliorer les commu-nications conduisent frquemment une confusion intensifie, et le sen-timent de frustration qui en rsulte pousse les gens de plus en plus verslagression et la violence plutt que vers une confiance et une compr-hension rciproques.

    Si lon veut examiner le fait que ce collapsus dans les communi-cations est que tous les efforts faits en vue de lempcher ne pour-raient faire que lacclrer, nous pourrions peut tre suspendre nosrflexions et nous demander si la difficult na pas une origine plussubtile qui nous a chapp quand nous voulons formuler ce qui ne va

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    pas. Ne serait il pas possible que ce soit notre manire insensitive etfrustre de penser et de parler de la communication qui soit llmentmajeur qui contribue notre impuissance de voir quelle serait lactionintelligente capable de mettre fin nos difficults actuelles ?

    Il serait sans doute utile d'aborder notre discussion en dmlant lesens exact du mot communication . Il est bas sur le mot latin commun signifiant comme en franais commun suivi du suffixe ic analogue la syllabe fie signifiant faire ou accomplir . Parconsquent, un des sens du mot * communiquer est faire quelquechose en commun , autrement dit, transmettre une information d'unepersonne une autre avec la plus grande prcision possible. Ce sensest applicable dans des cas trs nombreux. Par exemple, une personnepeut communiquer une autre une srie de directives indiquant commenteffectuer certaines oprations. Il est clair qu'une grande partie de notreindustrie et de notre technologie dpend de ce genre de communication.

    Nanmoins, le sens en question ne couvre pas tout ce que signifiele mot communication . Prenons par exemple un dialogue. Dans cecas, quand une personne nonce quelque chose, lautre, en gnral, neragit pas selon le sens exact tel qu'il a t vu par la premire per-sonne. On pourrait dire plutt que les significations sont seulementanalogues et non pas identiques. Ainsi, quand le deuxime interlocuteurrpond, le premier peroit une diffrence entre ce quil voulait dire etce que l'autre a compris. En approfondissant cette diffrence, il peutalors saisir quelque chose de nouveau qui est en rapport la fois avecsa conception et celle de lautre. Ainsi, le mme processus peut faire lanavette de l'un l'autre avec le surgissement constamment nouveau dunsens commun aux deux interlocuteurs. Ainsi, dans un dialogue, chacunedes personnes ne se force pas de rendre communes certaines ides oucertains lments d'information qu'elle connat dj. On pourrait direplutt que les deux interlocuteurs font quelque chose en commun, autre-ment dit quils crent ensemble quelque chose de neuf.

    Cependant, une telle communication ne peut conduire la crationdune chose neuve que si les deux interlocuteurs sont capables descouter rciproquement, en toute libert, sans prjug, sans chercher sinfluencer l'un lautre. Chacun doit tre en premier lieu proccupde vrit et de cohrence, de sorte quil soit prt abandonner sesintentions, ses ides anciennes et prt saventurer sur un terrain dif-frent quand ceci s'avre propice. Si, toutefois, nos deux interlocuteursnont qu'un dsir, celui de transmettre certaines ides, certains pointsde vue lautre, comme si ceux ci taient des lments d'informationalors, invitablement, ils ne pourront pas se rencontrer. Chacun entendralautre travers l'cran de ses propres penses quil tendra souteniret dfendre sans souci de savoir si elles sont vraies ou cohrentes.Il en rsultera, certainement, cette confusion qui conduit au problmedes communications insoluble, que nous avons indiqu et dcrit tout lheure.

    Il est vident que la communication dans le sens indiqu ci dessusest ncessaire dans tous les aspects de la vie. Ainsi, quand II sagit pourdes gens de cooprer (littralement de travailler ensemble ), ils

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    doivent pouvoir crer quelque chose qui prend la forme de leurs dis-cussions et actions mutuelles, plutt que quelque chose qui leur seraittransmis par un personnage agissant comme une autorit l'gard desautres qui ne seraient plus alors que les instruments passifs de cette

    autorit.Mme dans nos rapports avec des objets inanims et avec la nature

    en gnral, il rgne quelque chose qui ressemble beaucoup la commu-nication. Prenons par exemple le travail dun artiste. Peut on vritable-ment dire que lartiste sexprime, au sens littral quil pousse vers jextrieur . quelque chose qui est dj form en lui? Une telle des-cription nest en ralit ni exacte ni adquate. Ce qui arrive habituel-lement, cest plutt que la premire chose accomplie par lartiste nestquanalogue, par certains cts, ce quil a dans l'esprit. Tout commedans une conversation entre deux personnes, il proit la ressemblance

    et la diffrence et partir de cette perception quelque chose de neuf sefera jour dans sa prochaine action. Par consquent, il y a quelque chosede neuf qui est cr d'instar.t en instant et qui appartient la fois lartiste et aux matriaux'sur lesquels il travaille.

    Le savant poursuit un dialogue analogue avec la nature (aussibien qu'avec les tres humains). Ainsi, quand un savant a une ide,celle ci est soumise au test de observation. Quand il aperoit (ce quiarrive habituellement) que lobjet de son observation est seulement ana-logue son ide et non identique, alors en tenant compte des analogieset des diffrences, il lui vient une nouvelle ide, laquelle est son tour

    mise l'preuve. Cest ainsi que a continue, avec un surgissementconstant de quelque chose de neuf qui est la fois lapanage de lapense du savant et de ce que donne l'observation de la nature. Cecis'tend des activits pratiques conduisant la cration de nouvellesstructures qui sont communes lhomme et lentourage dans lequel ilvit.

    Il est vident que si nous nous proposons de vivre en harmonieavec nous mmes et avec la nature, il nous faut pouvoir communiquerlibrement dans un mouvement crateur o personne ne se tient d'unefaon permanente, ni ne prend daucune faon la dfense de sespropres ides. Pourquoi alors est il si difficile dinstaurer rellementune telle communication ?

    Cest l une question la fois trs complexe et subtile. On pourraitpeut tre dire que quand on en vient faire quelque chose (et quon nese contente pas den parler ou dy penser), on a tendance croire quoncoute dj son interlocuteur dune faon adquate. Il semble alors quele principal obstacle est que l'autre est celui qui ncoute pas et quinourrit des prjugs. Aprs tout, il est facile chacun de nous deconstater que d'autres gens sont bouchs sur certaines questionsde sorte que, sans sen rendre compte, ils vitent de se trouver devantdes contradictions contenues dans certaines ides qui leur sont peuttre trs chres.

    La nature mme dun tel bouchage est quil s'agit dune sorte

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    d'insensitivit ou d anesthsie l'gard de nos propres contra-dictions. 11 est, par consquent, vident que le point nvralgique, cestde prendre conscience de nos propres bouchages . Si lon est enveil et attentif, on peut constater par exemple que chaque fois que

    certaines questions surgissent, on prouve de fugitives sensations depeur qui nous cartent de lapprofondissement de ces questions, et ga-lement des sensations de plaisir, qui nous attirent et qui nous poussent nous tourner vers dautres questions. Chacun est, par consquent,capable de s 'carter de tout ce qu'il pense pouvoir le troubler. Il enrsulte qu'il est peut tre en train de dfendre ses propres ides d'unefaon subtile, alors qu'il se figure couter vraiment ce que disent lesautres.

    Quand nous nous runissons pour parier, ou agir en commun duneautre faon, chacun de nous peut il prendre conscience des sensationssubtiles de crainte ou de plaisir qui bouchent sa facult d'couterlibrement? Faute de cette prise de conscience, de cette lucidit, notredcision d'couter tout ce qui est dit perd son sens. Mais si chacunde nous fa it tourner sa pleine attention vers ce qui vritablement bouche la communication, tout en coutant comme il le faut lecontenu de la communication, nous pourrons peut tre alore crerquelque chose de neuf entre nous, quelque chose d'une trs grandeImportance permettant de mettre fin au problme actuellement insolublequi confronte l'individu et la socit.

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    LA REUNION DE SAANEN

    Une fois encore, Saanen, cet t, la tente qui peut contenir1 200 personnes assises sest trouv remplie avec, en plus, une centainede jeunes assis au pied de lestrade.

    A la premire runion, suivant son habitude de jeter un regard cir-culaire sur lassistance, regard silencieux qui semble un accueil indi-viduel pour chacun, Krishnamurti dit :

    Il me semble que cela vaudrait minemment la peine de coopreren discutant ensemble pendant ces runions, de voir sil nous seraitpossible de trouver par nous mmes une faon de vivre qui seraitdpourvue de toute violence. Au milieu des clameurs de laction, de labrutalit et de la haine destructrice, existe t il une faon de vivre quisoit tout fait religieuse et, par consquent, dpourvue de tout lmentde peur une vie intrieurement stable et que les vnements ext-rieurs ne peuvent contaminer ?... Nous allons dcouvrir par nous mmescomment vivre dans la paix au milieu de la confusion, de l'affolement.Cette paix ne peut prendre naissance que sil existe en nous unelumire qui ne peut tre dtruite ni par un autre, ni par lentourage,par aucun accident, par aucune exprience .

    Il rgnait alors ce silence tonnant qui se rpand dans lauditoirechaque fois que Krishnamurti prend la parole, et tandis que les cau-series avanaient, nous pmes ressentir lintensit avec laquelle oncoute quand chacun aborde cette enqute qui conduit la comprhen-sion des processus et des limites du mental, quand il sagit de larecherche de la vrit.

    La vrit dit Krishnamurti nest pas un objet dexprience ;ce nest pas une chose que lon peut rechercher et trouver. La penseest absolument incapable dexaminer, de rechercher et de saisir ce quiest au del du temps. Il nous faut donc comprendre profondment cettequestion de lexprience et le dsir davoir des expriences. Toute formed'efforts, de dsirs, de recherches, implique la dualit. Dans le cas dela demande dexprience, il y a lobservateur qui a soif de quelquechose et qui, dans ce but, fait des efforts ; en consquence, un telesprit nest pas clair, jaillissant, spontan. Quand un esprit rechercheune exprience, cette recherche mme implique dualit, le moi quicherche. Ce * moi , cest le pass fait desprances, de tourments, defrustrations cest tout cela quil cherche, et en tout cela il y a

    dformation. Comme dhabitude, un certain temps se passait en questions, et

    la fin de chaque runion, tandis que la foule se dispersait lentement pied ou en voiture, il demeurait autour de la tente des petits groupes

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    de jeunes gens plongs dans de profondes discussions, chacun parlantsa langue.

    Si nombreux furent ceux qui demandrent une interview Krishnamurti, quil lui fut impossible de contenter tout le monde, et le jour de

    la premire discussion, il sexcusa auprs de tous ceux auxquels iln'avait pu en accorder une. Pendant toute la semaine consacre auxdiscussions quotidiennes, Krishnamurti appuya beaucoup sur lurgencequil y a reconnatre la responsabilit personnelle en ce qui concerneun changement psychologique, la ncessit de se consacrer cettetche, d'en faire la vocation de sa vie.

    Ces causeries et ces discussions, ainsi que celles des runions deBrockwood, paratront par la suite chez Servire, Wassenaar, Hollande.Vous serez aviss par le bulletin de leur parution.

    UN LIVRE DISPONIBLE EN LANGUE RUSSE

    Il est probable que, seules, les personnes qui ont visit ltalagedes livres Saanen savent quil existe une traduction en russe des

    confrences que Krishnamurti a faites Saanen en 1965. Cest, de fait,le seul ouvrage publi dans cette langue. La traduction en a t faitepar N. Tatichtcheff et O. Emlianoff, et depuis sa publication en 1967, Paris, plusieurs exemplaires ont t vendus des gens venus Saanen,soit pour eux mmes soit pour des amis migrs lesquels lisent en russeavec plus de facilit.

    Il est intressant de signaler que des exemplaires de ce livre ontt envoys, peu aprs sa publication, des bibliothques et desuniversits sovitiques, mais, ont ils t accessibles aux tudiants ? Onne peut que le supposer.

    Ce livre est vendu 5 F dans les librairies, Paris, mais on peutlobtenir directement de Mme O. Emlianoff, 3, rue du fg Saint Jacques,75 Paris 14, qui en fera lexpdition par poste.

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    LA REUNION DE BROCKWOOD PARK

    Plus de 700 personnes ont assist aux premires causeries dusamedi et du dimanche la runion de Brockwood Park du mois deseptembre un week end de soleil clatant et, malgr un chan-gement typique du climat anglais qui nous gratifia le week end suivantdune pluie battante et sans arrt, les derniers arrivs eurent quelquepeine trouver une chaise libre dans la grande tente qui avait tdresse sur le terrain. Ce fut une runion internationale comprenantdes amis venus daussi loin que lInde et lAmrique du Sud.

    La disposition semi circulaire des siges sous la tente, ne permit Krishnamurti de sinstaller que sur une estrade plutt basse permet-tant tout le monde de le voir et parce que, en fait, aucun sigentait loign, tous avaient le sentiment, quand il parlait, dun travailaccompli en commun. Les nombreuses questions qui lui furent posespar la suite venaient des plus jeunes membres de lauditoire, avidesdclaircir un problme qui stait pos eux la lumire de la causerie.

    La jeune gnration de nos jours, dans sa rvolte contre la socit,

    et dans sa recherche dune vrit fondamentale, est dans un tat d'espritqui lui permet de recevoir de plein fouet l'enseignement de Krishnamurti.Pour un jeune homme qui avait cout Krishnamurti pour la premirefois aux runions de Londres ce printemps, la force des deux premirescauseries Brockwood fut telle quil prouva le besoin den absorberles pleines implications et que, comme il lexpliqua un ami, il prfrane pas revenir Brockwood le week end suivant.

    Les assistants eurent loccasion de voir les films de Krishnamurtien Amrique et beaucoup eurent le plaisir de parler avec lui quand il se joignait eux sous la tente l'heure du djeuner. Dans le courant dela semaine, il y eut deux discussions et un bon nombre de gens quieurent la possibilit de rester dans la rgion pendant ce temps purenty assister, certains d'entre eux campaient dans le parc, la permissionde le faire ayant t obtenue dans le courant de l'anne.

    Grce dintelligentes prvisions, un travail considrable et beau-coup de soins de la part du personnel de Brockwood Park, et des nom-breuses aides volontaires, il fut possible de satisfaire tous les besoinsmatriels dune grande foule de visiteurs. Il y avait apparemment unapprovisionnement inpuisable de boissons chaudes et froides, de potageet un buffet froid, tout cela un prix minimum. Chacun pouvait sentirqu'il tait un convive accueilli de grand cur, libre de visiter lcole etde se promener sa guise dans le parc et les jardins.

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    LETTRE DU BUREAU

    24, Southend Road, Beckenham, Kent. BR3 ISDGrande Bretagne

    Les dtails du programme des confrences que Krishnamurti don-nera jusqu' l't 1971 sont les suivants :

    1970 AUSTRALIE

    Krishnamurti donnera quatre confrences au Main Hall, Sydney TownHall, comme suit : Samedi aprs midi 21 novembre ; Dimanche matin 22 novembre ; Samedi aprs midi 28 novembre ; Dimanche matin 29 novembre.Une confrence sera donne au Lower Hall, Sydney Town Hall, le

    mercredi soir 25 novembre.Des informations complmentaires peuvent tre obtenues de :Mr. H.S. English et Mr. R. Bennett, Krishnamurti Books, c/o P.O.

    Box 308, Manly, N.S.W. 2095.

    INDEKrishnamurti sjournera en Inde de dcembre 1970 au dbut de

    fvrier 1971. Ci dessous, un aperu des visites qu'il y fera :Delhi

    Confrences les 9, 13, 16 dcembre.Pour de plus amples informations, sadresser :Mrs. Kitty Shiva Rao, 85 Lodi Estate, New Delhi 3.

    BaaresConfrences entre le 18 et le 30 dcembre.

    Pour de plus amples informations, sadresser :Mrs. M.K. Rao, secrtaire, Rajghat Executive Committee, RajghatFort, Varanasi 1.

    1971Madras

    Confrences les 6, 10 et 13 janvier.Pour plus de dtails, sadresser :Mrs. Jayalakshmi, Krishnamurti Centre, 3C, Greenways Road,

    Madras 28.Rishi Valley

    Confrences entre le 20 janvier et le 2 fvrier.Pour plus de dtails, sadresser :Dr. S. Balasundarum, Principal, Rishi Valley School, Rishi Valley

    P.O. Chittoor District, Andhra Pradesh.

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    BombayConfrences les 7, 10, 14 et 17 fvrier.Pour plus de dtails, sadresser :The Agency, 31, Dongersey Road, Bombay 6.

    U.S.A.Des confrences sont prvues en Californie pendant la premire

    quinzaine de mars 1971, et les 17, 18, 24 et 25 avril New York. Deplus amples informations peuvent tre obtenues de Mrs. E. Lilliefelt,Krishnamurti Foundation of America, P.O. Box 216, Ojai, California 93023.

    PAYS BASDes runions Amsterdam ont t prpares comme suit (des ren-

    seignements complmentaires seront donns dans les prochains bul-letins) :

    Samedi 22 mai, 11 heures; Dimanche 23 mai, 11 heures; Lundi 24 mai, dans la soire ; Mardi 25 mai, dans la soire ; Mercredi 26 mai, en fin daprs midi, runion de discussion avec

    les jeunes.Des informations supplmentaires peuvent tre obtenues de :Miss A. Kordorffer, Stichting Krishnamurti Nederland, Karel van

    Gelderlaan 16A, Oosterbeek 6120.

    REUNIONS DE SAANEN (Suisse)La onzime srie de runions annuelles avec Krishnamurti aura lieu

    en t Saanen, Oberland Bernois (Suisse), comme suit :Confrences : les 18, 20, 22, 25, 27, 29 juillet, et le 1" aot.Discussions : tous les jours du 4 au 10 aotinclus.Pour de plus amples informations, crire :M. Edgar Graf, 6986 Novaggio, Suisse ou Mrs. M. Cadogan, Krishnamurti Foundation, 24 Southend Road,

    Beckenham, Kent, BR3 ISD, Grande Bretagne.

    BUREAU ET BIBLIOTHEQUE

    Nous prions les personnes qui dsirent venir notre salle de lec-ture de bien vouloir, si possible, nous prvenir davance par tlphone.Notre numro est : 01 650 7023. Nous rappelons que nous pouvonsfournir, par poste, titre de prt pour un temps limit, quelques livrespuiss de Krishnamurti, de mme que des publications donnant desinformations biographiques, etc., sur Krishnamurti.

    Mary Cadogan.

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    AU CUR DE LA COOPERATION

    par J. Krishnamurti

    Ce matin l le chne tait intensment calme. Ctait un arbrenorme se dressant dans le bois ; son tronc tait gigantesque et sesbranches stendaient trs au dessus du sol dans toutes les directions,tranquille, stable et immuable. Il faisait partie de la terre comme lesautres arbres qui lentouraient. Les autres prenaient part au clameurdu vent, sen amusant, et chaque feuille appartenait au vent. Les pluspetites feuilles du chne partageaient ce jeu, mais en observant toutcela on tait conscient dune grande dignit, d'une profondeur de lavie. Beaucoup darbres taient envahis par du lierre qui montait jusquauxbranches les plus hautes, mais le chne n'en avait pas. Mme les coni-fres taient victimes de ce lierre envahissant qui, si cela lui tait permis,devait les dtruire. Et dans ce bois se dressaient sept huit conifresmassifs qui avaient d tre plants il y a des sicles. Ils taient entoursde rhododendrons et au printemps ce bosquet tait un sanctuaire nonseulement pour les oiseaux et les lapins, les faisans et les petits ani-maux, mais aussi pour les tres humains qui cdaient lenvie dy aller.

    On pouvait rester assis pendant des heures tranquillement au milieu des jonquilles et des azales, et contempler le ciel bleu travers les feuilles.C'tait un endroit enchanteur et si vous tiez en qute damis, tous cesarbres massifs taient vos amis.

    C'tait un endroit dune rare beaut, calme, retir, et qui navaitpas subi les atteintes des hommes. Cest trange de constater commentles tres humains profanent la nature par leur tuerie, leur bruit et leurvulgarit. Mais ici auprs du chne, des conifres et de toutes lesfleurs du printemps, ctait vraiment le sanctuaire dun esprit calme, dunesprit ferme et stable comme ces arbres ; non pas par l'effet dune

    croyance, dun dogme ou dun but quon sest propos : l'esprit libre nabesoin daucune de ces choses. Tandis quon regardait ces arbres siextraordinairement tranquilles cet aprs midi l, aucun bruit de machinene se faisait entendre, la route tait loigne et la maison toute prochecompltement tranquille, il rgnait un silence complet. Mme la brise avaitcess et pas une feuille ne bougeait. La jeune herbe printanire tait dunvert dlicat ; on osait peine la toucher. La terre, les arbres et le faisanqui vous observait taient choses indivisibles. Cela faisait partie de cetextraordinaire mouvement de la vie, de l'existence, dune profondeurque la pense ne pouvait atteindre. Le mental est capable de dviderdinnombrables thories son sujet et de ltayer pour des structuresphilosophiques, mais la description nest pas la chose dcrite. Assistranquillement, tout le pass bien loin, bien loin, peut tre pourriez voussentir ceci ; non pas comme un tre humain le ressent, mais plutt parceque lesprit tait si totalement silencieux quil planait un immense fr

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    Et sil vous prenait la fantaisie de parcourir une courte distance, vousvous trouviez dans une ferme peuple dnormes cochons, des mon-tagnes de chair rose grognant, prte pour le march. On disait que ctaitune bonne affaire, trs profitable. Souvent on avait loccasion de voirun camion passer par une route campagnarde raboteuse qui serpentaitvers la ferme et le lendemain les cochons taient moins nombreux. Mais disaient les gens il nous faut bien vivre , et la beaut de laterre tait oublie.

    Questionneur. Je crois que je suis individualiste. Je ne sais pastrs bien, en ralit, ce quimplique ce mot, mais je me sens complte-ment spar. J'existe pour moi mme, pour ma famille et quand je tra-vaille avec dautres cest pour moi que je travaille. Je peux dire videm-ment que mon travail est accompli pour le bien de lEtat, quil est utileaux autres, mais, en fait, du matin jusquau soir, et mme dans monsommeil, cest pour moi que je travaille au nom de Dieu, au nom dela paix, au nom de la culture. Cette activit autocentrique se dissimulantsous un voile d'art, de service social ou de la gloire de Dieu se poursuitsans arrt. Ce nest pas par cynisme que je dis ceci, mais jobserve ceprocessus en moi mme et chez les autres croissant, florissant par letravail, le standing, la famille, et cela tout aussi bien sur un champde bataille que sur un terrain de golf. Puis, l'autre jour, j ai eu le malheurde vous entendre parler de coopration. Je dis que j ai eu le malheur non pas dans un sens pjoratif mais parce que ce mot coopration

    m'a troubl, et que je naime pas tre troubl. A travers les annes j'aisoigneusement dress un mur de protection en moi mme et autour demoi mme, parce que lorsquon est troubl, drang, on peut tre bless il ne s'agit naturellement pas du physique mais je ne tiens pas tre bless. Cela mest arriv et je sais ce que cela signifie. Et mainte-nant, comme je lai dit, ce que vous avez exprim ma troubl et celame pousse chercher un moyen de dresser des dfenses contre toutesles incertitudes possibles. Voyez vous, cest une chose norme que dtrecertain de quelque chose, peu importe quoi. Cela donne un sentiment destabilit comme une maison solide, bien construite, et c'est ce que nousdsirons tous dsesprment. Si Lnine peut moffrir une telle certitudecertainement je la prendrai ; si Jsus ou ma propre activit autocentriquepeut la crer, je m'y tiendrai. Mais, malheureusement, il y a toujours enmoi une peur furtive qui me fait souponner quil ny a rien de stableet permanent. Et c'est l que se poursuit un courant sous jacent imper-ceptible et qui pourrit.

    Voyez vous, je ne suis pas venu pour mentretenir avec vous detout cela, mais pour parler de la coopration ; il semble toutefois que je me suis dvoil sans en avoir le dsir. C'est peut tre grce cettechambre calme o nous sommes installs, ou cause du jardin, oupeut tre cause de vous qui m'avez expos. Quoi qu'il en soit, cela nemest pas agrable. Jamais je nai eu recours un psychanalyste ou touteautre forme de confession. J'ai toujours trouv cela assez enfantin : et je me trouve tout tonn davoir expos toutes ces choses. Retournonsdonc au point do nous sommes partis : la coopration.

    missement de lucidit qui ne connaissait plus la division de lobservateur.

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    Krishnamurti. Travailler ensemble, faire ensemble diffrenteschoses, construire, crer ensemble ce nest pas tant ce que vouscrez, ceux avec qui vous travaillez, ni l'entourage quel quil soit ilsagit de la qualit de cur et desprit o rgne ce sentiment de coop-

    ration. Nous demandons toujours, nest il pas vrai, avec qui dois je coo-prer, quel sujet ? Quand lobjet dune activit est trs clair le but,lidal, le ce qui devrait tre alors ceux qui se sentent attirs fontcorps, forment une cellule avec laquelle ils cooprent. Donc, nous dsi-rons que le but soit clair et aussi les gens qui sont attirs vers ce mmebut avec qui nous devons travailler, construire, et permettre ce but deprendre corps. Ou bien encore nous cooprons avec dautres autourdun idal ou dun reprsentant de cet idal, autour d'une autorit oudune structure verbale. En gnral, cest ce qu'on entend par coopra-tion, travail en commun, construction en commun. Et, en tout ceci, il y aun courant profond d'intrt personnel dissimul par l'activit au nom dela coopration, de l'Etat, de Dieu et ainsi de suite. Une telle activit quidissimule un intrt personnel entrane la division. Verbalement noustravaillons ensemble mais davance il y a des groupes spars. Chacunde ceux ci a sa propre autorit qui nie toutes les autres ou celle dungroupe dominant.

    Or, peut il y avoir un travail en commun sil existe une forme quel-conque dautorit ; celle de votre groupe vous ou d'une personneparticulire, ou lautorit dun idal ou dune croyance particulire ?Lautorit est la ngation de la coopration, du travail fait en commun,

    du sentiment quon en a. Par consquent, ce qui est important nest pasle but, l'autorit, ni la personne ou le groupe avec lequel vous travaillez.Tout ceci conduit des prfrences et des aversions ; toutes les for-mations de groupes comportent une division et, par consquent, sontennemies de la coopration ; toute activit qui divise nationaliste,croyant et non croyant dtruit la coopration. Le sentiment de coop-ration est bien plus important que celui avec qui vous travaillez ou lebut que vous poursuivez. Ce sentiment, cette inclination de travaillerensemble, voil la chose essentielle.

    Je regardais une fois un groupe de singes assez nombreux

    dirig par le plus grand dentre eux. Tous coopraient avec lui, travail-laient avec lui. Il tait le chef, le protecteur ; tous les dangers, il lesconnaissait. Il restait assis sur le sommet dun arbre observant tout etsous sa protection les autres singes se sentaient en sret. Parfoisquelques uns se rvoltaient et partaient ensemble, mais bientt on pou-vait distinguer un nouveau chef parmi ceux qui avalent quitt le groupe.Ce phnomne, on peut lobserver non seulement parmi les animauxmais encore chez les hommes.

    Cest avec la fin de l 'intrt personnel quapparait laptitude lacoopration. Alors seulement, sans pour cela crer des groupes ou desdivisions, on peut travailler avec dautres, et on le fait. Seul, un tel hommesait quand il sagit de ne pas cooprer, e t ceci n implique pas qu'ilveuille former un autre groupe ou devenir une autorit. Quand oncomprend rellement la nature de la coopration, les frottements et lesdivisions prendront fin deux mmes.

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    Questionneur. Est ce que vous entendez que je ne peux pasm'entourer de mes amis et des gens que j'aime bien ?

    Krishnamurti. Evidemment ce nest pas cela. Vous aurez toujoursvos amis, vos familiers, mais eux, cause de votre prfrence, arrtent

    chez vous le dsir de cooprer. Si vous voyez le danger quil y a vousrenfermer dans une famille, ou un groupe ou une croyance religieuseou autre une qualit diffrente du mode de vie prend naissance.

    Aprs tout, toute notre existence dpend de ta coopration, maiscette existence devient hideuse quand l'intrt personnel vient la souil-ler. La maturit dans sa forme la plus haute est la fin de l'intrt person-nel. A partir de cette maturit jaillit un mode de vie naturel, facile, o letravail accompli* w w m n w n , la coopration, est une chose naturelle etnon pas anormale.

    Questionneur. Comme il arrive souvent, monsieur, ce que je pen-sate tait une affaire assez complique et verbalement vous en avezfait une chose des plus simples. Mais, comme je vous l*ai entendu dire,l'explication n'est pas la chose explique, et pour tre affranchi de toutintrt personnel il faut une lucidit, une intelligence profonde et vaste.Si vous pouviez m'en faire cadeau, je pourrais parcourir la Terreen toute libert.

    Copyright Krishnamurti Foundation,Londres 1970.

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    LIVRES DE KRISHNAMURTI

    Publis par Victor Gollancz Ltd. :prix

    THE FIRST AND LAST FREEDOM (1954)EDUCATION AND THE SIGNIFICANCE OF LIFE (1955)COMMENTARIES ON LIVING : 1st Series (1956)COMMENTARIES ON LIVING : 2nd Series (1959)

    COMMENTARIES ON LIVING : 3rd Series (1960)LIFE AHEAD (1963) . ,THIS MATTER OF CULTURE (1964)FREEDOM FROM THE KNOWN (1969)THE ONLY REVOLUTION (1970) . *

    Obtainable from bookshops or from Krishnamurti Foundation, 24 SouthendRoad, Beckenham, Kent, England (postage 1/6d extra).

    Authentic Reports of Talks and Discussions : new series published byServire, Wassenaar, Holland :

    Vol. 1 TALKS IN EUROPE (Paris, Amsterdam, Londres) 1967 17/6d* Vol. 2 TALKS AND DIALOGUES IN SAANEN, 1967 25/

    Vol. 3 TALKS IN EUROPE (Rome, Paris, Amsterdam) 1968 13/9dVol. 4 TALKS AND DIALOGUES IN SAANEN, 1968 15/ Vol. 5 (Ready soon)Vol. 6 THE BROCKWOOD TALKS AND DISCUSSIONS. 1969 9/

    Obtainable from Krishnamurti Foundation (postage 1/6d extra) or frombookshops (distributed in England by the Stanmore Press, Trade CounterLtd. 11 14 Stanhope Mews West, London S.W. 7).* Hard back cover.

    Plaquettes : post freeFIVE CONVERSATIONS, 1968 2/ 4dMEDITATIONS, 1969 1/1 OdEIGHT CONVERSATIONS, 1969 3/10dBIOGRAPHICAL LEAFLET, 1970 1/10d

    THE PENGUIN KRISHNAMURTI READER 7/

    Pour toute commande, sadresser M. L. de Vidas, 47 Tournond'Agenais.

    Pour les traductions des livres de Krishnamurti, adressez vous, s'ilvous plat, aux comits respectifs.

    21/15/18 /21 /

    f , . 2 4 /18 / 18/18/21/

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    OUVRAGES DE KRISHNAMURTI

    (+ 10% pour frais de port)Prix

    AU SEUIL DU SILENCE (Paris, Saanen 1968) 18,00 F LES ENSEIGNEMENTS DE KRISNAMURTI

    (Paris et Saanen 1967) 16,00 F CINQ ENTRETIENS AVEC KRISHNAMURTI 5,00 F A LECOUTE DE KRISHNAMURTI, en 1966

    (Londres, Paris, Saanen) 15,00 F FACE A FACE AVEC KRISHNAMURTI 12,00 F FACE A LA VIE (puis) LHOMME ET SON IMAGE (puis) ENTRETIENS DE SAANEN 1963 11,00 F ENTRETIENS DE SAANEN 1961 et 1962 16,00 F KRISHNAMURTI, Paris 1961 8,00 F

    PREMIERE ET DERNIERE LIBERTE 17,50 F DE LA CONNAISSANCE DE SOI 15,60 F COMMENTAIRES SUR LA VIE (1 vol. puis) DE LEDUCATION 14,40 F SE LIBERER DU CONNU 17,30 F

    Pour les recevoir, veuillez les commander en y joignant le mon-tant notre dpositaire :

    LE COURRIER DU LIVRE21, rue de Seine75 PARIS 6e

    C.C.P. PARIS 6762 86

    Pour la Suisse : Librairie PAYOT S.A. (Lausanne, Genve, Neuchtel,Vevey, Montreux, Berne, Ble et Zurich)

    Pour la Belgique : Editions ETRE LIBRE , 20, rue Pre De Deken,1040, Bruxelles.

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    LIVRES ET DISQUE ANGLAIS

    Ds prsent, nous tenons votre disposition, Paris, les livreset le disque suivants :

    Livres : Prix(4 port 1,40 F mini.)

    PENGUIN KRISHNAMURTI READER 6,00 F FREEDOM FROM THE KNOWN 18,00 F THE ONLY REVOLUTION 21,00 F TALKS AND DIALOGUES IN SAANEN 1967 18,00 F TALKS IN EUROPE (Rome, Paris, Amsterdam) 1968 10,00 F

    Disque : THOUGHT BREEDS FEAR 26,00 F

    Veuillez adresser vos commandes directement M SAMUEL, 4,square Rapp, 75 Paris (7*).

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    AU ST RALIA

    BELGIUM

    DENMARK

    FINLAND

    FRANCE

    GERMANY and AUSTRIA

    GREECE

    ICELAND

    INDONESIA

    ISRAEL

    I TA LY

    NETHERLANDS

    NEW ZELAND

    NORWAY

    SOUTH AFRICA

    SWEDEN

    SWITZERLAND

    FONDATION KRISHNAMURTIComits associs

    Mr. H. S. English and Mr. R. Bennett,Krishnamurti Books, c/o P.O. Box 308,Manly. N.S.W. 2095

    Comte and Comtesse Hugues van der Straten Ponthoz,Mr. R. Linssen,145 Avenue des Dames Blanches, Brussels 15

    Mrs. M. Wagn, Krogholmgaardsve] 31, 2950 Trorod pr Vedbaek,

    Miss Karpio and Miss Puolanne,Krishnamurti Kirjat, Pihlajatie 32 A 8, Helsinki 27.

    M. L. de Vidas, 47 Tournon dAgenais (Lot et Garonne).

    Mr. E. Schmidt,1 Berlin 37, Kilstet ter Str. 27 III

    Dr. I. Demetriades Bacha,40 Ekkli8ion Str. No. 26, Nea Smyrnl, Athens

    Mr. S. Halldorsson,Bakkastig 1, Reykjavik

    Mr. M. Dalidd,14 Djalan Singkep, Malang

    Mr. I. Woolfson, 19 Yardal Hasirah Road, Katamen, Jerusalem

    Ing L. Fresia, Viale della Stazione 24, Aosta

    Stichtlng Krishnamurti Nederland,

    Meetings, secretary, treasu rer: Karel van Gelderlaan 16AOos terbee k 6120Bookorders, Bulletin : Weikamperweg 93, Hoenderloo 6736

    Mr. Ray Falla,Box 22451, High St.P.O. Christchurch.

    Krishnamurti Biblioteket, Uranienborgvn 11c, Oslo

    The Misses Shepherd, 24 Kildare Road, Durban

    Mr. and Mrs. G. Huseid, Alvagen 5, 24500 Staffans Torp

    M. & Mme Edgar Graf(German and Ital ian speaking)6986, Novaggio.Mr. A. Schweizer (French speaking)Frstensteinerstrasse, 62 4053 Bie.

    Krishnamurti Foundation of AmericaP.O. Box 216, Ojai, California 93023

    INDIA Krishnamurti Foundation IndiaRishi Valley School, Rishi Valley P.O., Chlt toor Distr ict . Andhra Pradesh

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    SPANISH & PORTUGESE SPEAKING COMMITTEES

    BRAZIL

    PUERTO RICO

    ARGE NT INA

    BOLIVIA

    CHILE

    COLOMBIA

    COSTA RICA

    DOMINICANA

    GUATEMALA

    MEXICO

    NICARAGUA

    PERU

    URUGUAY

    VENEZUELA

    Mr. M. P. Da S ilva,Rua Carlos Steinen 404,Sao Paulo 8.

    Ediciones Krishnamurti Inc. Apa rtado 20342, Rio Piedras ,Puerto Rico 00928, U.S.A.

    Sr P. Stratiotis ,Machain 3089,Buenos Aires.

    Sr J. C. Asis,Lopez y Planes 382,La Cumbre, Cordoba.

    Dr F. Aliaga,C as illa 1S32,La Paz.

    Comit Krishnamurti (Chile),Sr F. Rovira,Clasificado r 846, Santiago.

    Sr A. Gallegos,Carrera 41 No. 54 101,Barranquilla.

    Mr. Tomas Ortuno, Ap ar tado 772, San Jos

    Sra M. S. de Ricar t,Calle Capitan Eugenio de Marchena No. 11,Santo Domingo.

    Sra M. C. de Hernandez,20 C alle 2 60,Zona 3.

    Sr J. I. Camargo,Calle Anahuac 7,

    Mexico 7.

    Sr B. Martinez, Apa rtado 355,Managua.

    Sr J. T. Ugarriza, Ap ar tado 2718,Lima.

    Sr J. Monestier,25 de Mayo 477,Montevideo.

    Sr G. C. Tr i llos, Ap artado 2780,Caracas.