Burkina Faso: Profil Urbain National

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  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    PROFIL URBAIN

    NATIONAL

    DU BURKINA FASO

    Division de la Coopration Technique et Rgionale

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    Programme Participatif de leboration des profils urbains dans les pays africains, caraibes et pacifiques (ACP)

    Basilisa Sanou, Gestionnaire de Programme pour lONU-HABITAT, Paul Perr Bayili, Expert en dveloppement local eten environnement et Martin Aweh, Gestionnaire urbain, ont t en charge de collecter les informations contenues dans cedocument et ce, au travers dentretiens auprs des acteurs cls du secteur urbain du Burkina Faso et galement sur la base desconsultations ralises dans les diffrentes villes du Burkina Faso.

    Le projet et le prsent rapport furent superviss par Mohamed El Sioufi, Alioune Badiane, Farrouk Tebbal, Clarissa Augustinus,Mohamed Halfani, Lucia Kiwala, Eduardo Moreno, Ole Lyse, Raf Tuts, Joseph Guiebo, Gwendoline Mennetrier et KerstinSommer

    Mise en page: Nicolas Marchal.

    DNI DE RESPONSABILIT: Les termes employs et le matriel utilis dans cette publication ne refltent pas ncessairementles points de vue du Secrtariat des Nations Unies ou des diverses organisations qui lui sont lies. Les appellations employeset les informations prsentes nimpliquent de la part de lONU HABITAT et de son conseil dadministration, aucune prisede position quant au statut juridique des pays concerns, la dlimitation de ses frontires, ou compromettant les autorits enplace, le systme conomique tabli ou encore le degr de dveloppement. Les analyses, conclusions et recommandations dece rapport ne refltent pas non plus ncessairement le point de vue du Programme des Nations Unies pour les tablissementsHumains (ONU-HABITAT), son conseil dadministration et de ses tats membres.

    La prsente publication peut tre reproduite, entirement ou en partie, sous nimporte quel format ou support, des finsducatives mais non lucratives, sans lautorisation pralable du dtenteur des droits dauteur, la condition quil soit faitmention de la source. ONU-HABITAT souhaiterait quun exemplaire de louvrage o se trouve reproduit lextrait lui soitcommuniqu. La prsente publication ne peut tre ni revendue ni utilise dautres fins commerciales sans lautorisationpralable du Programme des Nations Unies pour les tablissement Humains.

    Publi par le Programme des Nations Unies pour les tablissements Humains. Copyright 2007

    HS/928/07FISBN: 978-92-113-1906-4

    Printing: UNON, Publishing Services Section, Nairobi, ISO 14001:2004-certified

    Les publications du Programme des Nations Unies pour les tablissement Humains sont disponibles au Bureau Rgional

    de lAfrique et des Pays Arabes (BRAPA) et au bureau dinformation de lONU HABITAT ou directement de:P.O.Box 30030, GPO 00100Nairobi, KenyaFax: + (254 20) 762 4266/7E-mail: [email protected]://www.unhabitat.org

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    PROFIL URBAINNATIONALDU BURKINA FASO

    2004-2005

    T A B L E D E S M A T I R E S

    AVANTPROPOS DE LA DIRECTRICE EXCUTIVE..................................2

    AVANT PROPOS DU MINISTRE DE LHABITAT ET DE LURBANISMEAU BURKINA FASO ................................................ .......................................... 3

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO RSUM EXCUTIF ......... 4PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO INTRODUCTION .............. 5

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO CONTEXTE ......................... 6

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO GOUVERNANCE .............10

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO BIDONVILLES ..................12

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO GENRE ET VIH/SIDA......14

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO SERVICES URBAINS DEBASE.....................................................................................................................16

    PROFIL NATIONAL DU BURKINA FASO ENVIRONNEMENT ........18PROJETS PROPOSS

    GOUVERNANCE ......................................................................................22BIDONVILLES ...........................................................................................24GENRE ET VIH/SIDA ...............................................................................26ENVIRONNEMENT ..................................................................................28

    Programme des Nations Unies pour les tablissements HumainsDivision de la Coopration Technique et Rgionale

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    La croissance annuel-le de lapopulation urbaine en AfriqueSubsaharienne approche les 5%,soit deux fois suprieure celle despays dAmrique Latine et dAsie.Cest par ailleurs sur ce continentque lon enregistre la plus forteproportion de citadins rsidant

    dans un bidonville. Aujourdhui, ilsseraient 187 millions de personnes vivre dans ces conditions soit pasmoins de 72% de la populationhabitant dans une ville. Tous, rejoignent les mtropoles danslespoir dune vie meilleure et si la tendance se confirme,cette population pourrait doubler tous les quinze ans. Lesdfis auxquels sont confrontes les villes africaines sontdonc immenses: il nous faut fournir pour chacun un habitatdcent. Ceci implique que ce lieu de vie ait accs aux servicesurbains de base. En outre, dans la mesure du possible, il nousfaut garantir que la construction de ces zones dhabitationprservera lenvironnement en mme temps quellecontribuerait au dveloppement conomique de la rgion.

    ONU-HABITAT est lagence qui la premire, porte laresponsabilit daccomplir les Objectifs du Millnaire pourle Dveloppement, cible 10 (rduire de moiti le nombredes personnes qui nont pas accs leau potable) et cible11 (amliorer de manire signifiante, les conditions de viedes habitants des bidonvilles Au moins, pour 100 millionsdentre eux et ce, dici 2020). Lune des principales stratgiesde ONU-HABITAT pour mettre fin cette crise, est detravailler en partenariat avec la Commission europenne afinde promouvoir en Afrique, dans les Carabes et dans les pays

    du Pacifique, un dveloppement urbain durable. Considrantlurgence et la multitude des besoins, ONU-HABITAT jugeplus que ncessaire la cration dun outil permettant dedresser rapidement le bilan de la situation afin dtablir despriorits sur les actions entreprendre, sur le court, moyen etlong terme. En 2002, toujours dans le cadre de la cooprationavec la Commission europenne et afin de fixer les lignesdirectrices dans la ralisation dun dveloppement urbain quisoit durable, lONU-HABITAT est parvenu et ce, pour lapremire fois, raliser une tude sur le secteur urbain enSomalie. Cette tude consistait identifier les besoins afin,dans un second temps, de mettre en uvre trois ambitieux

    programmes soutenus et financs par un certain nombre debailleurs de fonds.

    En 2004, le Bureau Rgional pour lAfrique et les Pays Arabes(BRAPA) de ONU-HABITAT prit linitiative de dveloppercette approche afin de lappliquer vingt nouveauxpays. Ceci fut alors ralis en collaboration avec dautresdpartements au sein mme de lagence, la Branche encharge du dveloppement urbain, la Section environnementurbain, lObservatoire urbain global, le Programme pour lestablissements humain, le Bureau de gouvernance urbaine,le Bureau politique en genre, le Bureau denvironnement etla Division Formation Renforcement des capacits. Cettenouvelle approche, ralise en coopration avec diversbureaux de ONU-Habitat, est connue sous lacronymeRUSPS (Rapid Urban Sector Profiling for Sustainability) quipourrait tre traduit par: Analyse du milieu urbain dans laperspective dun dveloppement durable.

    Il est maintenant important de prciser, que jamais le RUSPSnaurait vu le jour sans le concours de lItalie, de la Belgiqueet des Pays-Bas. La principale vocation du RUSPS consiste mieux formuler puis orienter les politiques consistant rduire la pauvret urbaine, lchelle locale bien sr, maisaussi rgionale et nationale. Ceci implique quil faille valuerles besoins mais aussi prendre connaissance des opportunitset des dfis relever lavenir. Pour ce faire, il est essentiel

    dlargir le dialogue avec le plus grand nombre dacteurspossible et ce, en engageant la responsabilit de toutes lesparties prenantes. Notre action consiste donc identifier lesmeilleures mthodes appliquer mais surtout, de les mettre excution, en gardant lesprit notre but: atteindre lesObjectifs du Millnaire pour le Dveloppement.

    RUSPS au Burkina Faso aborde principalement cinq thmes:la gouvernance, les conditions de vie dans les bidonvilles,lquit entre les sexes, les services urbains de base etlenvironnement. Concrtement, son rle consiste travailler llaboration de quatre profils au total, lun lchellenationale, les trois autres sur des villes pralablement choisiespar le pays concern. Gnralement, le choix se porte dunepart sur la capitale ou dfaut, sur la plus importante ville dupays, dautre part, sur une ville moyenne et une autre enfin,de taille modeste. Sur la base dentretiens avec les partiesprenantes, les profils relatent la situation dans chacunedes villes, les informations alors obtenues permettent deproduire dans un deuxime temps le profil national, offrantainsi une vue densemble sur la ralit urbaine du pays. Lesconsultations ralises avec les diffrents acteurs permettentdtablir les priorits. Les informations collectes au niveaudes villes ont rendu possible la juste valuation de la situation lchelle du pays, quand bien mme des consultations dans

    les domaines des institutions, de la lgislation en cours et desfinances, au niveau national, constiturent un complmentdinformation. Cest ainsi que ces profils devraient permettredencourager la cration de stratgies lchelle des villesmais aussi des pays, mais galement la mise en place dunepolitique de dveloppement efficace. De plus, la ralisationde ces profils urbains aura rendu plus simple lanalyse etdonc la comprhension de la situation dans la sous-rgion,pralable indispensable pour tablir des stratgies et despolitiques communes travers lidentification des besoinsrels et des priorits dans ladite rgion. Enfin, cette dmarchepermet dclairer les agences internationales sur le rle

    potentiel quelles pourront jouer dans le dveloppement dela zone, notamment en ce qui concerne le renforcement descapacits.

    Au Burkina Faso, la ralisation des profils fut prise en chargepar les autorits locales et nationales. La ralisation des profilsurbains et du profil national fut, elle, ralise localement parles villes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Banfora. Leprofil national est la synthse des conclusions dun bureaudtudes, dentretiens avec les acteurs cls et dinformationscommuniques par les autorits. Les diffrents participantsaux consultations se sont entendus sur la ncessit de dlimiterleurs domaines de recherche sur les aspects marquants desproblmes rencontrs dans les villes, savoir la pauvreturbaine, les problmes dorganisation notamment en ce quiconcerne la gouvernance, laccs aux services de base, lesdiffrentes formes de discrimination, la pollution etc. Unconsensus fut ensuite obtenu sur les interventions prioritaires,

    A V A N T P R O P O S

    AVAN

    TPROPOSD

    E

    LADIRECTRICE

    GNRA

    LE

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    AVANTPROPOSDU

    MINISTREDE

    LHABITATE

    TDELURBAN

    ISME

    sur ce qui devait tre entrepris que ce soit sous la forme deprogramme daction ou des projets mettre en uvre.

    Je souhaiterais saluer le travail de monsieur Mohamed ElSioufi qui dans un premier temps, conut le concept duRUSPS, puis qui prit en charge toute la coordination duprojet jusqu sa ralisation finale. Je souhaiterais galementciter tous les membres du personnel qui ont contribu la

    ralisation de ce rapport. Je nommerai entre autres AliouneBadiane, Farrouk Tebbal, Clarissa Augustinus, MohamedHalfani, Lucia Kiwala, Eduardo Moreno, Ole Lyse, Raf Tuts,

    Joseph Guibo, Gwendoline Menntrier, Kerstin Sommer etNicolas Marchal.

    Jaimerais enfin remercier Gilbert Kibtonr, SecrtaireGnral du Ministre de lHabitat et de lUrbanisme,Simon Compaor, Boyo Celestin Koussoub et Coula

    Yacouba Sagnon, respectivement maires des Communes deOuagadougou, Bobo Diou-lasso et Banfora ainsi que tousceux qui ont particip et soutenu cette initiative et les fliciterpour avoir contribu son succs.Jattends dsormais avecimpatience de constater sur le terrain les progrs qui aurontt raliss au Burkina Faso.

    Anna Kajumulo TibaijukaSous-Secrtaire Gnral des Nations Unieset Directrice Excutive de ONU-HABITAT

    Le Burkina Faso, linstardes autres pays en voie dedveloppement, connait uneurbanisation galopante quiest souvent lorigine denombreuses difficults au regardde linsuffisance des ressourcesdisponibles pour assurer le

    dveloppement.

    En vue de soutenir et dorienterles politiques et les stratgies dedveloppement urbain, notre pays a bnfici dun appuide ONU-HABITAT pour mettre en uvre un programmedtude du profil de son secteur urbain. Quil me soit permis,au nom du Gouvernement du Burkina Faso, de lui renouvelermes vifs remerciements pour ce soutien inestimable.

    Les tudes du profile urbain du Burkina Faso ont t ralisespar un groupe de consultants nationaux, dans les trois villesde Ougadougou, Bobo-Dioulasso et Banfora. Ces tudes,menes travers un processus participatif, ont impliqu tousles acteurs au niveau de: la ralisation des profils des villes deOugadougou, Bobo-Dioulasso et Banfora; la validation de cesprofils urbains travers lorganisation des consultations pourchacune des villes; la ralisation du profile urbain national;lorganisation dun atelier de validation du profil national; etenfin la rdaction du rapport final.

    Le prsent rapport national, qui est la synthse des troisprofils urbains, est un tableau de bord actualis. Il constitueun document de rfrence o sont rpertories les projetsdinvestissement et de renforcement des capacits que les

    acteurs ont eux-mmes identifis.

    Notre pays sest engag examiner avec ses partenairestechniques et financiers, les projets prioritaires identifis lorsde cette premire phase, afin de permettre la ralisation destudes de faisabilit desdits projets.

    Aussi, je nourris lespoir de voir la ralisation de ces tudesde faisabilits et la matrialisation des projets prioritairesslectionns dans la deuxime phase du Programme desprofils urbains dont le Burkina Faso salue la publication dece document, qui sera sans doute un outil daide la dcision

    et un cadre dintervention pour les actions futures ayanttrait au logement et lhabitat, la gouvernance, au genre, lenvironnement et laccs la terre.

    Skou BAMinistre de lHabitat et de lUrbanisme

    Avril 2007

    A V A N T P R O P O S

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    PROF

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    BURKINA

    FASO

    RSU

    MEXCUTIF

    C O N T E X T E

    De 7.964.705 habitants selon le recensement gnral de lapopulation en 1985, la population du Burkina Faso a atteint10.312 609 habitants selon le recensement gnral de lapopulation men en 1996. Avec un taux daccroissementannuel estim 2,4%, la population aurait atteint 11. 300000 habitants en 2000, et dpassera les 18 millions dhabitants

    en 2015. Cette population est jeune (46% de la populationa moins de 15 ans) et est majoritairement compose defemmes (51,3%). La taille moyenne des mnages est de 6,7personnes.La croissance dmographique rapide du pays (la population aaugment de 41% entre 1975 et 1985), et surtout lextensiondmesure des villes, ont de lourdes rpercussions surlenvironnement

    G O U V E R N A N C E

    Le contexte politico-conomique du Burkina aura t marquces quinze dernires annes par les reformes conomiquespour amliorer les conditions de vie des populations et lalutte contre la pauvret dans un environnement marqu parle renforcement de la politique de dcentralisation. Cettepolitique de dcentralisation a connu un vritable essor partir de lanne 1993 avec la promulgation des 5 lois de ladcentralisation qui ont notamment permis en 1995 et en2000, la tenue de premires lections municipales, et de crer49 communes urbaines. En 1998, les textes dorientation de ladcentralisation (TOD) ont t publis et donc officialiss.Le processus de dcentralisation est toujours en cours avec, lactualit, le transfert des comptences aux communes etdernirement, la rvision des TOD consacrant dsormais la

    rgion et la commune comme collectivits dcentralises.

    B I D O N V I L L E S

    La prolifration de lhabitat spontan ainsi que sa persistanceet ce, malgr les actions entreprises par ltat depuis lesannes 1980, laissent conclure que le phnomne est laconjugaison de plusieurs facteurs parmi lesquels: La pauvretdes populations: le cot lev de la mise en valeur desparcelles acquisses dans les zones amnages et limpossibilitdaccder aux services urbains de base (lectricit, eau

    courante, assainissement) entranent les populations seretrouver dans les zones informelles; Linsuffisance de loffreen matire de logement: la capacit daccueil des villes est trsen de des besoins rels des populations. Do naturellementle dveloppement de logements privs peu coteux dans leszones informelles; La spculation foncire devient une activitprofessionnelle pour une bonne partie des rsidents des zonesinformelles; Les quartiers informels sont illgaux et donc nonreconnus par ltat. Cela explique que celui-ci, ainsi que lescollectivits locales, prennent trs peu dinitiatives en faveurde ces quartiers, notamment en ce qui concerne la mise disposition des services urbains. Cependant, certaines villesbnficient de quelques actions damlioration des conditionsde vie dans les quartiers dhabitat spontan. Ces actions sontpresque exclusivement conduites par des organisations non-gouvernemental (ONGs) et des projets de dveloppement, ledomaine de lapprovisionnement en eau restant leur priorit.

    G E N R E

    Convaincues que sans la mobilisation et la participation desfemmes (elles reprsentent 52 % de la population burkinab),il ne saurait y avoir de dveloppement humain durable, lesautorits burkinab ont fait de la promotion de la femmeune composante essentielle des politiques de dveloppement.Lobjectif principal poursuivi est de permettre aux femmes de

    jouer un plus grand rle dans le processus de dveloppementet davoir un plus grand accs aux services sociaux. Pouratteindre cet objectif majeur, il a t cr un ministre chargspcifiquement des questions lies la promotion de lafemme.

    E N V I R O N N E M E N T

    Au Burkina Faso, les annes 1990 peuvent tre considrescomme le point de dpart dune prise de conscience relledes pouvoirs publics, aux problmes de lenvironnement engnral, et de lenvironnement urbain en particulier. Cetteprise de conscience intervint alors que les pays du mondeentier se retrouvaient lors de la dcennie internationale deleau potable et de lassainissement (DIEPA) et lors de laconfrence des Nations Unies sur lenvironnement et ledveloppement, tenue en juin 1992 Rio de Janeiro. Cest eneffet, cette mme poque, que la question de la protectionde lenvironnement sous tous ses aspects (dsertification,eaux pluviales, eaux uses, dchets mnagers et industriels,pollution atmosphrique, etc.), sest impose comme le dfi relever dans les annes venir et ce, dans des dlais qui sedoivent dtre raisonnables.

    Le phnomne de lurbanisation acclre est lune des

    causes majeures de la dgradation de lenvironnement. Lephnomne le plus visible est sans aucun doute la dforestation,avec pour consquence directe sur les populations, le reculdes zones dapprovisionnement en bois de chauffe. Ainsi, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, il faut parcourirrespectivement plus de 100 km, et prs de 50 km, poursapprovisionner en bois de chauffe.

    Au Burkina Faso, le dfi de la protection de lenvironnement etde la prservation de lcosystme reste donc essentiellementurbain

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    DU

    BURKINAFASO

    INTRODUCTION

    I N T R O D U C T I O N

    Le but ultime du Profil du Secteur Urbain est de contribuerau dveloppement de la politique de rduction de la pauvreturbaine aux niveaux local, national et rgional en Afrique etdans les Pays Arabes. Il sagit ici dvaluer les besoins et lesmcanismes de rponse appropris et ce, en gardant toujours lesprit les Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement

    (OMD). Notre politique consiste soutenir des activits telleque le renforcement des capacits (formation des cadres dansladministration; attribution de matriel; conseil en organisa-tion etc.), des programmes de dveloppement visant facili-ter laccs un habitat dcents et aux services urbains de basepour les plus dmunies et de promouvoir une lgislation enfaveur de lquit entre les sexes et dun plus grand respect delenvironnement. Lapproche est base sur les TDR stand-ards dvelopps par la Commission europenne (CE) et djmis en uvre par ONU HABITAT en Somalie.

    Cette approche, lorsquelle fut applique en Somalie, a per-mis une intgration spatiale/territoriale multisectorielle etune collaboration intersectorielle dans lanalyse des questionsurbaines ainsi que dans la conception des interventions quisont ce jour mises en uvre.

    Ltude, si elle est ralise une chelle locale, doit cepend-ant reflter les tendances urbaines mergentes, les questionsurbaines communes en considrant toutefois les spcificitspropres chacune des villes - , les problmes rsoudre etles opportunits sur lesquelles sappuyer pour les interven-tions de dveloppement venir. Les rapports nationauxfourniront les donnes indispensables pour rdiger les Docu-ments Stratgiques de Rduction de la Pauvret (DSRP) et

    pour tablir les Plans Cadres pour lAssistance des NationsUnies au Dveloppement (UNDAF). Ils permettront enoutre dorienter la politique nationale des pays concernset ce, grce lidentification des ventuelles insuffisancesdans les domaines institutionnel, juridique et procdurale etpermettront par la mme de mieux former le personnel encharge desdits domaines. Cette dmarche vise clairement assurer une vritable prennit aux projets de dveloppementparce quelle permettra aux pays participant ce processus,datteindre le degr dautonomie ncessaire.

    M T H O D O L O G I E

    La phase un consiste dresser un tableau des conditions devie dans les villes, lchelle locale mais aussi nationale. Lesprofils porteront sur la capitale du pays ou dfaut, la villela plus importante, une ville moyenne et une autre enfin, detaille modeste. Les villes seront slectionnes de manire offrir une bonne reprsentativit de la situation urbaine dupays. Lanalyse dveloppe cinq thmes: la gouvernance, lesconditions de vie dans les bidonvilles, le genre, les servicesurbains de base et lenvironnement. Les informations sontobtenues au travers dentretiens et de discussions avec lesacteurs cls et les institutions. Une fois analyses, il sera pos-sible didentifier les forces, les faiblesses, les opportunits etmenaces (mthode SWOT) que rencontrent les villes et paysconcerns dans leur dveloppement. Ces conclusions serontensuite prsentes lors de consultations dans les villes et auniveau national, afin, ventuellement, dtre revues,

    modifies. Un consensus devra alors tre obtenu entre les dif-frents acteurs engags dans le processus, afin de dgager lesprioritspour les interventions futures.

    La phase deux, sur la base des priorits identifies dans laphase 1, et aprs tude de faisabilit, consiste mettre en

    place un programme de formation pour les cadres dansladministration et dterminer ce que seront les projetsdinvestissement prioritaires.

    La phase trois est la phase de ralisation des projets envis-ags lors des deux phases prcdentes. Mais il est essentiel dedonner les moyens qui permettront aux pays concerns detravailler seuls, au dveloppement dans leurs villes. Ce degrdautonomisation sera rendu possible, entre autres, par lamise place de cadres institutionnels solides.

    Le prsent rapport est la synthse du travail ralis par leBurkina Faso lors de la phase 1 du processus RUSPS.

    R U S P S A U B U R K I N A F A S O

    Ce rapport prsente ltude du Profil du secteur urbain duBurkina Faso. Ltude a t finance par ONU-HABITATqui a dlgu ses comptences lInstitut Africain de GestionUrbaine (IAGU) pour ce faire. Un groupe de consultantsburkinab ont eu la charge de raliser ltude. Initialementprvue pour deux mois soit de septembre inclus octobreinclus, ltude aura finalement dur 3 mois soit de dcembre2004 fvrier 2005 inclus pour des raisons diverses.

    Au cours de llaboration de la prsente tude, les consul-tants ont d faire face la raret de donnes fiables, officielleset actualises sur le secteur urbain tant au niveau local quenational. Le dernier recensement de la population remonte dcembre 1996 tandis que le dernier profil de pauvreturbaine et accs aux services sociaux de base date de 1998.Enfin les donnes rcentes provenant des diffrentes enqutesde lInstitut National de la Statistique et de la Dmographie(INSD) (Genre et Pauvret, Pauvret au Burkina en 2003,Enqute burkinab sur les conditions de vie des mnages)sont trs gnrales. Elles abordent le rural et lurbain dans

    leur globalit. On ny retrouve donc pas de donnes spci-fiques permettant une analyse fine des problmes urbains

    S T R U C T U R E D U R A P P O R T

    Le rapport prsente le processus de ltude du Profil du sec-teur urbain du Burkina Faso qui part de la ralisation desprofils de villes et du profil national jusqu latelier nationalde validation de ltude. Le corps du rapport est structuren sections: La prsente section rsume le processus, la sec-tion b introduit lensemble du rapport. La section C prsentela situation urbaine du Burkina (population; urbanisation;conomie urbaine, pauvret urbaine et services urbains). Ce-tte prsentation donne une apprciation de lvolution desindicateurs dans le temps et lespace, leur incidence dans lesecteur urbain du pays. Puis les chapitres sur les cinq thmesde RUSPS suivent.

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    TEXTE

    S I T U A T I O N U R B A I N E

    Le Burkina Faso, linstar des autres pays en voie dedveloppement vit de nos jours un phnomne durbanisationirrversible. La croissance urbaine ou lurbanisation estsouvent synonyme damlioration du cadre physique devie des populations mais le paradoxe des pays africains sousdvelopps et partant dun pays comme le Burkina Faso, est

    que le processus durbanisation est gnrateur dnormesdifficults et dune demande sociale pratiquement insolvablequant on sen tient aux ressources disponibles pour ledveloppement. Une analyse sommaire de ltat des lieux de lapolitique urbaine au Burkina renvoie au rappel des diffrentespriodes historiques lies aux tournants politiques importants: 1960 1983, 1983 1990, 1990 nos jours.

    Durant la premire priode (1960 1983), le traitement desquestions urbaines a t rduit des actions parses et noncoordonnes damnagement de zone, de production deparcelles usage dhabitation en labsence dun fil conducteurqui devrait permettre daborder la ville, le milieu urbaincomme moteur du dveloppement conomique.

    De 1983 1990, le milieu urbain a connu lmergence dunepolitique volontariste qui a affich comme ambition, la priseen charge de laccs au logement pour le plus grand nombre.Llan rvolutionnaire a provoqu de profondes mutations surles plans lgislatifs, institutionnels et dorganisation de lespace.

    A partir de 1990, on a assist un recentrage de lEtat dans ledomaine de lamnagement urbain et de la construction, unfoisonnement de grands projets et programmes ambitieux,une consolidation du processus de dcentralisation.

    Dans loptique gnrale de soutenir et orienter les politiques etstratgies en cours pour la matrise des problmes urbains, leBurkina Faso linstar dautres pays dAfrique, a bnfici dusoutien de ONU-Habitat et de lInstitut Africain de gestionUrbaine (IAGU) pour la ralisation du Profil de son secteururbain.

    D M O G R A P H I E

    De 7.964.705 habitants selon le recensement gnral de lapopulation en 1985, la population du Burkina Faso a atteint

    10.312 609 habitants selon le recensement gnral de la

    population men en 1996. Avec un taux daccroissementannuel estim 2,4%, la population aurait atteint 11. 300 000habi-tants en 2000, et dpassera les 18 millions dhabitantsen 2015. Cette population est jeune (46% de la populationa moins de 15 ans) et est majoritairement compose defemmes (51,3%). La taille moyenne des mnages est de 6,7personnes.

    A M N A G E M E N T U R B A I N

    Une analyse de la politique urbaine au Burkina Faso a rvlque depuis son indpendance, le pays connu trois diffrentespriodes historiques lies ses plus importants tournantspolitiques.

    Durant la premire priode (de 1960 1983), le traitementdes questions urbaines a t rduit des actions parses et noncoordonnes concernant essentiellement les amnagementsde zones. Les premires parcelles rserves lhabitat furentnotamment cres. Mais ces ralisations se firent sans relfil conducteur et donc, sans envisager la ville dans toute saglobalit et surtout, en omettant de considrer le milieu urbaincomme moteur au dveloppement conomique.

    Les sept annes suivantes (de 1983 1990) connaissentlmergence dune politique volontariste qui affiche commeambition laccs au logement pour le plus grand nombre.Llan rvolutionnaire a provoqu de profondes mutationssur les plans lgislatifs et institutionnels dune part, surlorganisation et la planification de lespace dautre part.

    A partir de 1990, on assiste un recentrage de ltat dans ledomaine de lamnagement urbain et de la construction, avec

    pour consquence directe, labondance de grands projets et deprogrammes ambitieux: Programme de dveloppement des10 villes moyennes; Projets de dveloppement urbain; ProjetOuaga 2000; Projet villages-centres banlieue de Ouagadougou;Programme COLOC etc.

    Sur le plan politique, le gouvernement a, dans le mme temps,raffirm sa politique de dcentralisation. On assiste doncaujourdhui lmergence de collectivits territoriales disposantdsormais de comptences en matire damnagement et degestion urbaine, renforant linfluence des acteurs de la socitcivile et prive dans la gestion urbaine.

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    P A R T S R E L AT I V E S D E S D I F F R E N T S S E C T E U R S D A N S L A V A L E U R A J O U T E D E19962003

    Annes 1996 2000 2003 Moyenne 1996-2003

    Secteur primaire 41% 37,9% 41,3% 37,7%

    Secteur secondaire 16,3% 17,3% 17,4% 17,2%

    Secteur tertiaire 42,7% 44,8% 41,3% 43,1%

    I N D I C A T E U R S D E B A S E S U R L A P A U V R E T U R B A I N E

    Indicateurs de base sur la pauvret urbaine Ouaga- Bobo Autres villes Ensemble urbain

    Seuil de pauvret 106.249 FCFA 70.214 FCFA

    Incidence de pauvret 24,6% 27,1 25,3

    PROFILNATIONALDU

    BURKIN

    AFASO

    CON

    TEXTE

    Source: MFB

    C O N T E X T E M A C R O C O N O M I Q U E

    Le Burkina Faso est un pays sahlien enclav. Cette situationdouble de lirrgularit de la pluviomtrie constitue degrands obstacles son dcollage conomique. Lindustrie estfaiblement dveloppe et pourvoie donc, trs peu demploi,les recettes du pays provenant quant elles, essentiellement

    de lagriculture.

    La faiblesse du capital humain et linsuffisance desinfrastructures de dveloppement conomique expliquentque lconomie du pays soit peu performante et donc peucomptitive, cela lgitime en partie aussi, les problmes degouvernance.

    Eu gard la modicit de son PIB, qui est infrieur 300

    dollars par tte dhabitant, le Burkina Faso est class parmiles Pays les Moins Avancs (PMA) au monde. Compte tenude sa faible capacit rpondre avec promptitude aux chocsextrieurs, lconomie nationale a stagn pendant deuxdcennies.

    R P A R T I T I O N D E S S E C T E U R S D EL C O N O M I E

    La comparaison sectorielle du PIB montre la prpondrancedes secteurs primaire et tertiaire. En effet, la contribution deces secteurs la formation du PIB est en moyenne de 39,7%et de 43,1% respectivement pour le primaire et le tertiaire,contre 17,2% pour le secteur secondaire sur la priode 1996-

    2003. Lanalyse par secteur dactivit conomique relveque lconomie urbaine est essentiellement alimente par letertiaire et le secondaire. Le secteur primaire (agriculture etlevage) restant principalement rural. Cependant, si le secteursecondaire, au mme titre que le tertiaire est essentiellementurbain, il convient de noter que celui-ci nest concentr quedans les deux principaux centres urbains du pays (Ouagadou-gou et Bobo). Quant au tertiaire (commerce, administrationpublique, services marchands), sa prsence est remarque travers toute ltendue du territoire.

    L E S E C T E U R P R I V E T

    I N F O R M E L

    Lconomie urbaine du Burkina, limage de celles des autrespays dAfrique subsaharienne, est fortement marque par ladualit entre le secteur moderne et le secteur informel. Le pre-mier, produit la grande part des richesses des grandes villes (travers lactivit industrielle notamment) et le second, mmesil contribue peu gnrer de largent, il est cependant leprincipal pourvoyeur demploi.

    Source: INSD 1998

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    L E S P A R T E N A I R E S D EC O O P R A T I O N

    Le Burkina entretient des relations de coopration avec despartenaires bilatraux et multilatraux en vue damliorer lesconditions de vie des populations urbaines.

    Les principaux partenaires bilatraux sont:

    LAllemagne qui appuie les communes urbaines travers le fonds dinvestissementcommunal et le programme dappui la dcentralisation de la GTZ.

    La France travers lAFD qui nance lesinfrastructures et lquipement des villes.

    La Suisse qui appuie le programme dedveloppement des villes moyennes.

    Le Canada travers le programme APREL (Appui la Relance de lEconomie Locale).

    Les Pays Bas. La Rpublique de Chine.

    Le Danemark. LAutriche.

    Au niveau des institutions et agences de dveloppement onpeut retenir: La Banque mondiale qui soutient plusieurs

    programmes dont le Programme damliorationdes conditions de vie urbaine.

    La Banque africaine de dveloppement avec le Pro-gramme de rduction de la pauvret dans les com-munes.

    Le systme des Nations unies. LUnion europenne.

    Les secteurs dintervention prioritaires des diffrents parte-naires de coopration en milieu urbain sont: Lappui la mise en uvre de la politique de dcen-

    tralisation. Lamlioration des conditions de vie des

    populations. La lutte contre la pauvret et lamlioration du

    niveau de vie.

    C I R C U L A T I O N U R B A I N E E TI N F R A S T R U C T U R E S R O U T I R E S

    Il nexiste pas de systme de transports urbains structur auBurkina. Seule la ville de Ouagadougou entretient un rseaude transport en commun exploit par une entreprise is-sue dun partenariat (commune-privs) appele Socit deTransport de la Commune de Ouagadougou (SOTRACO)

    qui dessert les principales artres de la ville pour un prix trsraisonnable. Dans les autres villes, le problme se pose avecune moindre acuit en raison de la faible tendue des villes.Les grands centres urbains tels que Bobo sont desservis parles taxis privs.

    Les routes goudronnes au Burkina se concentre essentielle-ment dans les villes de Ouagadougou (190 kilomtres) etde Bobo-Dioulasso (82 kilomtres). Dans les autres villes,elles se rsument aux linaires des routes nationales qui lestraversent. Les infrastructures routires burkinab se rsu-ment donc dans lensemble des voies en terre amnages etdes voies dites non-ouvertes. Ce secteur constitue toujoursune des principales priorits dans les communauts urbaines,laccent tant mis davantage sur le problme dcoulementdes eaux de pluies qui rend la plupart des voies impraticablespendant la saison des pluies.

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    ILNATIONAL

    DU

    BURKINAFASO

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    N E R G I E

    nergie pour clairage

    Le cot de lnergie lectrique au Burkina est lun des pluslevs de la sous-rgion, ceci sexplique par le fait que cettenergie est pour une bonne part, dorigine thermique. Lafourniture de llectricit est assure par la SONABEL.

    Selon ltude sur le profil de pauvret urbaine ralise en 1998par lINSD, 45,7% des mnages urbains utilisent llectricitpour lclairage. Les mnages les plus dmunis utilisentpresque exclusivement des lampes ptrole ( 96,3% desmnages pauvres). Depuis quelques annes, certaines villessont alimentes par llectricit de pays voisins (Cte dIvoireet Ghana) suite linterconnexion tablie entre ces pays et leBurkina.

    nergie pour cuisson

    Selon la mme tude, le bois et le charbon de bois sont lesplus utiliss pour la cuisine (79,3% des mnages). Environ 10% des mnages seulement utilisent le gaz. Les familles danslindigence ont quant elles presque exclusivement recoursau bois, lutilisation du gaz restant extrmement marginale.

    T L C O M M U N I C A T I O N S

    Selon ltude de cas sur les pratiques prouves dans lestlcommunications pour les zones rurales (contribution delONATEL ) le rseau de tlcommunications du BurkinaFaso a connu dans ces dernires annes un dveloppement

    marqu par un accroissement significatif du parc tlphoniquefixe, lintroduction de la tlphonie mobile et de linternet.De 9600 lignes en 1987, le parc tlphonique fixecompte aujourdhui prs de 75.000 lignes avec un tauxdautomatisation de prs de 100% et une numrisation quasitotale des quipements de commutation et de transmission.Introduit en 1996 avec environ 2500 abonns, la tlphoniemobile compte aujourdhui prs de 235 000 abonns avectrois oprateurs couvrant toutes les grandes villes du pays.Le rseau Internet comptait la fin de lanne 2003 prs de25.000 abonns.

    D U C A T I O NLa situation sest beaucoup amliore dans les centres urbainset ce, grce aux efforts du secteur priv. Selon lEBCVM rali-se en 2003, le taux dalphabtisation en milieu urbain estpass de 50,6% en 1994 56,3% 2003.

    Quant au taux brut de scolarisation en milieu urbain, il at-teint 102.3%, ce taux est trois fois infrieur en milieu rural(34,1%).

    On relve que 91,2% des enfants gs entre 7 et 12 ans sontinscrits lcole primaire et 72,8% des enfants gs entre 13et 19 ans suivent les cours de lcole secondaire. Le taux brutde scolarisation au secondaire est de 50,7% en milieu urbaincontre 6,1% en milieu rural. La diffrence entre les deuxplus grandes villes (Ouagadougou et Bobo) dune part et lesautres villes est assez faible (36,6% pour 32,8%). Le taux de

    scolarisation dans le suprieur en revanche, est drisoire, ilatteignait 2,1% pour lanne 2003. Il tait de 1,3% en 1998et de 0,9% en 1994. On note que la quasi-totalit de la sco-larisation dans le suprieur est urbaine, 8,2% contre 0,3% enen milieu rural.

    Dune manire gnrale, la dscolarisation reste un phnomneimportant dans au Burkina. Le phnomne touche 19,2%

    des lves en milieu urbain pour des raisons diverses (renvoide lcole, cot lev des frais, dsir ou ncessit de travailleretc.)

    S E R V I C E S D E S A N T

    Selon ltude sur le profil de pauvret urbaine raliseen 1998 par lINSD, 96,6% de la population ont accsaux services de sant dans les centres urbains du BurkinaFaso. Le taux de morbidit est estim 6,8% tandis quele taux de consultation est de 5,2%. Le personnel de santest trs en de des normes de lOMS puisque selon la

    Direction des tudes et de la planification du ministre dela sant, le Burkina comptait en 1996, un mdecin pour34.027 habitants (10.000 pour lOMS), une sage femmeou maeuticien pour 31.435 habitants (5.000 pour lOMS).En analysant la situation sanitaire, on peut considrer quemalgr son amlioration globale en milieu urbain, elle restetout de mme proccupante.

    Les principales causes de morbidit et de mortalit restent:

    Les maladies infectieuses et parasitaires (le palu- disme tant la plus courante).

    Les maladies diarrhiques et les infections respira-toires aigus.

    Les pidmies meurtrires comme la mningitecrbro-spinale et le cholra.

    Le VIH/SIDA (7.17% en 1997, 6,5% en 2001 et1,9% en 2004 selon lOMS/ONUSIDA).

    Le faible taux daccs et dutilisation des servicesde sant.

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    ILNATIONALDU

    BURKINAFASO

    CON

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    PROFILNATIONAL

    DU

    BURKINA

    FASOGOUVERNANCE

    Meilleures pratiquesEn terme de ralisations, on retient essentiellement:

    La ralisation des infrastructures sociales de bases etconomiques, notamment dans le secteur de lassainissement

    , de la voirie et des quipements collectifs et marchands.

    Le renforcement des capacits institutionnelles locales etcentrales notamment par la formation des acteurs locaux.

    Llaboration doutils de planification du dveloppement.

    Lencadrement des populations, par le soutien apport auxactivits gnratrices demploi et de revenus. (apprentissage,formation, micro-crdits etc.)

    P E R F O R F O R M A N C E E TR E S P O N S A B I L I S A T I O N

    La gouvernance urbaine signifie que tous les acteurs de laville se sentent impliquer dans son dveloppement. Aprsbientt dix annes de dcentralisation effective au Burkina,une analyse de la question montre que: La plupart des villes nont pas de stratgie globale

    en matire de communication pour motiver cetteparticipation des diffrents acteurs locaux. Onconstate, il est vrai, des actions sectorielles, mais ellessont gnralement menes parce quexiges par lepartenaire financier.

    La transparence dans la gestion des aaires nest pasencore un rflexe: les autorits ne rendent pas syst-matiquement des comptes aux populations, sur leursactivits.

    La socit civile sorganise peu peu, dfendantmieux ses droits auprs des autorits, ceci estdautant plus vrai pour les femmes.

    Certains conseils municipaux fonctionnent mal(immaturit politique, crise de leadership, etc.)

    C A D R E I N S T I T U T I O N N E L

    Les conseils municipaux

    Dans le contexte de la dcentralisation, les conseilsmunicipaux sont les gouvernements locaux des villes. Cesinstances sont diriges par des maires lus qui administrentla ville avec lappui dune administration locale et les services

    dconcentrs de ltat.

    Le nombre de conseillers municipaux varie selon le nombrede secteurs de la ville (3 conseillers par secteur administratif).

    A titre dexemple Ouagadougou compte 90 membres,Bobo en compte 69 et Banfora 33. Les missions assignes ces gouvernements locaux sont stipules dans les Textesdorientation de la dcentralisation (TOD): instaurer ladmocratie et atteindre les objectifs de dveloppement de lacommune.

    Ltat et les structures tatiques

    LEtat est garant du pouvoir local et du fonctionnementdes collectivits dcentralises. Il assure donc la tutelle descommunes urbaines dans plusieurs domaines (administratif,technique, financier, etc.)

    Le secteur urbain est essentiellement anim par les ministresde ladministration territoriale et de la dcentralisation(MATD), le ministre des finances et du budget et le ministrecharg de lhabitat et de lurbanisme. Les communes urbainessont administrativement sous la tutelle du MATD et duministre de lconomie et du dveloppement (MEDEV).

    Les organisations de la socit civile

    Le Burkina Faso bnficie dune forte prsence desorganisations de la socit civile locales, nationales ouinternationales oeuvrant dans le domaine de lamliorationdes conditions de vie des populations.

    Dans le contexte actuel de dmocratisation au Burkina,limplication, la pertinence et la qualit des interventions dela socit civile (les associations, les ONG et les organisations base communautaires) sont dune importance capitaledans le processus damlioration des conditions de vie des

    populations. Ces ONGs et ces associations disposent demultiples potentialits: Fortes capacits de mobilisation des populations; Engagement individuel et collectif; Dynamisme interne des communauts;

    Connaissance des ralits du terrain.

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    bidon-villes

    N1

    Projet propos

    Projet de vulgarisation des textes relatifs aux

    collectivits territoriales la dcentralisation

    bidon-villes

    N2

    Projet propos

    Projet de capitalisation de lexprience descollectivits territoriales depuis 1995

    bidon-villes

    N3

    Projet propos

    Projet dappui la formation des personnelsdesstructures partenaires des collectivits territoriales.

    bidon-

    villes

    N4

    Projet propos

    Renforcement des capacits de mobilisationfinancire des communes

    bidon-villes

    N5

    Projet propos

    Mise en place de systmes dinformation urbainsdans les communes urbaines du Burkina Faso

    R E N F O R C E M E N T D E SC A P A C I T S H U M A I N E S E TF I N A N C I R E S

    Les communes connaissent dans lensemble pratiquement lesmmes difficults en terme de mobilisation des ressources.Les causes majeures sont: Lincivisme scal : Les populations ne se prsentent

    pas comme un potentiel mais comme un obstacleau recouvrement. La non-matrise des potentiels scaux et conomi-

    ques: La plupart des bailleurs de fond potentiels,travaillent dans le secteur informel, et chappentaux prlvements fiscaux. Dautre part, les com-munes ne parviennent ni impulser un vritableessor conomique leur ville (cration dentrepriseou dindustrie) ni maintenir lactivit existante(cest le cas Bobo, Banfora et Koudougou oplusieurs units industrielles ont ferm.).

    PROFIL

    NATIONALD

    UBURKINAF

    ASOGOUVE

    RNANCE

    Priorits identifies

    Renforcer les capacits techniques et institutionnelles pourlenseignement des autorits locales et nationales.

    Dvelopper les stratgies de mobilisation et de gestion desressources.

    Amliorer les systmes urbains dinformation et de documen-tation.

    Soutenir le processus de la dcentralisation et donner un rleplus important aux villes.

    Amliorer le service public dans les villes.

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    PROF

    ILNATIONAL

    DU

    BURKINAFASO

    BIDONVILLES

    T Y P E D H A B I T A T E T R G I M E

    F O N C I E R

    La situation gnrale de lhabitat en milieu urbain au Burkinaest caractrise par: Sa prcarit des logements, plus de 50% des loge-

    ments en ville sont en banco; La prdominance des propritaires par rapport aux

    locataires des logements. Ces derniers reprsen-taient seulement 29,1% des mnages en 2003; Lutilisation des latrines comme moyen

    dassainissement (85,7%).

    La raret des donnes dans le secteur du logement (nombrede construction dans une anne) est lun des facteurs quientrave la politique de lhabitat au Burkina Faso. Dunemanire gnrale, depuis plusieurs annes, le Burkina souffrede labsence dune politique efficace dans le domaine delhabitat.

    A partir de lenqute dmographique de 1991, on a pudterminer la part des logements susceptibles de durer 20 ansou plus (si lon tient compte des conditions locales et que ceslogements sont normalement entretenus). A Ouagadougou,ils reprsenteraient 18,31% des logements et 37,83% Bobo-Dioulasso. Dans les deux villes, leur surface moyenne habi-table avoisinerait les 12m. Le rapport entre le prix du loyeret le revenu des mnages est de 72,2% Ouagadougou et de56,56% Bobo-Dioulasso. Mais en raison des consquencesde la crise ivoirienne sur le pays, les prix des matriaux decons-truction augmentent une vitesse vertigineuse. A ce

    jour, le cot de construction par mtre carr dun logementmoyen standing est estim 100.000 Francs CFA. Par

    ailleurs, il nexiste toujours pas de structure de financementde lhabitat social. Les institutions bancaires offrent desconditions de prts beaucoup trop restrictives pour que lesmnages revenus moyens puissent y souscrire.

    Au plan lgislatif, la loi N014/96/ADP du 23 mai 1996(J.O. 1996 N32) portant sur la Rorganisation Agraire etFoncire (RAF) et le dcret An 97-054/PRES/PM/MEF du06 fvrier 97 portant sur lapplication de la RAF, statuentsur les modalits damnagement et de gestion de la terre auBurkina Faso. La philosophie de base de la rorganisationagraire et foncire est la terre appartient ltat. Toutefois

    la proprit prive a t introduite sous certaines conditions.

    C A D R E I N S T I T U T I O N N E L

    Conformment la RAF, le caractre irrgulier des zonesinformelles fait quil nexiste pas de politique particulireen matire damlioration des conditions de vie dans ceszones. Ceci tant dit, lamnagement physique et la gestionfoncire dpendent de 3 ministres savoir ceux ayant sous-tutelle respectivement les dpartements de lurbanisme, des

    domaines et des services techniques de la mairie.

    C A D R E L G A L

    Au Burkina Faso en gnral et dans les centres urbainsen particulier, le concept de bidonville au sens tel quedfini dans le glossaire des TDR de la prsente tude:tablissement contigu o les habitats sont caractriss parun accs au logement et aux services de base inadquatscorrespond approximativement aux quartiers pri-urbainsinformels et aux quartiers traditionnels. Si lon retient cettedfinition, plus de la moiti des quartiers des villes burkinabpourraient tre assimile des bidonvilles. Cest pour vitercette confusion quau Burkina, on prfre la terminologiequartier dhabitat spontan, ce qui renvoie la lgalit deloccupation de lespace ou encore quartier non amnag ounon structur.

    Dans toutes les communes urbaines du Burkina Faso, les plansde lotissement ne tiennent pas compte des classes sociales.Il nexiste pas une rglementation particulire qui favoriselaccs aux plus dmunis une parcelle. Toute personnersidente, qui remplie les conditions dge et nest pas djpropritaire dune parcelle dans la localit peut dposer unedemande auprs de la mairie. La mairie tudie son dossier

    et lui attribue, sous condition que ladite personne remplisseces critres. Cependant, la seule contrainte majeure laquellefait face les populations dans le besoin est lacquittementde la taxe de jouissance qui doit tre verse obligatoirementdans un dlai de trois ans et la mise en valeur de la parcelle enmatriaux dfinitifs (maison de 18m au moins, une cltureet des latrines) au bout de 5 ans. La loi prvoit nanmoinsune dispense la taxe de jouissance pour les pauvres surprsentation dun certificat dindulgence dlivr par lautoritmunicipale en rapport avec le service de laction sociale. Ilnexiste pas de discrimination positive lendroit des femmespour laccs au foncier. Elles jouissent des mmes droits que

    les hommes et doivent ncessairement remplir les mmesconditions daccession.

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    En son article 7, la RAF dfinie lamnagement du territoirecomme une politique de planification spatiale qui vise assurer un dveloppement harmonieux de lespace nationalpar une meilleure rpartition des populations et des activits.Pour ce faire, la loi prvoit une SNAT (Stratgie Nationalepour lAmnagment du Territoire) qui rflchit la gestion desespaces lchelle nationale. Mais en labsence de documentdorientation nationale, les tudes de planification lchelle

    des villes ont t jusque l peu respectes. Lorsque quelquesefforts taient consentis par ltat, certaines difficultstoutefois persistaient: Labsence dune politique globale des villes visant

    asseoir un rseau hirarchis avec plusieursniveaux de villes, ayant des fonctions spcifiquesselon leurs potentialits et leurs atouts. Il nexistepas encore une armature urbaine de dveloppementcapable de promouvoir, par effet dentranement, ledveloppement sur lensemble du territoire.

    La situation de dsquilibre due lurbanisationconstitue un handicap pour lamnagement duterritoire: les deux principales villes que sont Oua-gadougou et Bobo-Dioulasso nassurent pas leurrle de stimulation et de dynamisation de larrirepays.

    Les schmas damnagement et durbanismelabors pour certaines villes ne sont pas appliqus,les normes de construction, peu ou pas respectes.

    Dans plusieurs villes, les lotissements abusifs sontraliss pour servir des intrts politiques ou de cer-tains groupes. Il sensuit des extensions anarchiquesqui ne rpondent pas aux besoins rels des habi-tants, rendant difficile la viabilisation des quartierslotis.

    PROF

    ILNATIONAL

    DU

    BURKINA

    FASO

    BIDO

    NVILLES

    bidon-villes

    N3

    Projet propos

    Cration de trames viabilises dans les villessecondaires

    bidon-villes

    N2

    Projet propos

    Construction de cits dans les capitales rgionales faibles revenus

    bidon-villes

    N1

    Projet propos

    Amlioration de lhabitat des populations faibles revenus

    Priorits identifies

    Amliorer la matrise du dveloppement des centres urbains.

    Se concentrer sur lamnagement et la gestion harmonieusede lespace urbain.

    Mettre en place un dispositif adquat pour la satisfaction desbesoins en logements sociaux pour les mnages les plus d-munis

    Soutenir la promotion et laccs aux matriaux locaux deconstruction.

    Crer une institution spcialise dans le domaine de lhabitat.

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    BURK

    INAFASO

    S

    OUCIDQUI

    TENTRELESSEXES

    C A D R E I N S T I T U T I O N N E L E T L A B O R A T I O N D E S P O L I T I Q U E S

    A niveau national, de nombreuses initiatives en matire destratgie, de politique et lgislation ont t prises au coursdes annes 90: La loi fondamentale du Burkina (la constitution

    du 11 juin 1991), larticle 12 reconnat tout ci

    toyen burkinab, sans distinction de sexe, de participer la gestion des affaires de ltat et de la socit.

    La lettre dintention de politique du dveloppement humain durable qui fait de la promotion dela femme un objectif de dveloppement prioritaire.

    Le Code des Personnes et de la Famille (CPF) valo-risant des dispositions relatives laccs la terre,aux droits conjugaux, la rglementation des rap-ports entre lhomme et la femme.

    La Rforme Agraire et Foncire (RAF) qui confre la femme le statut dexploitant et de propritaireau mme titre que lhomme.

    Le cadre stratgique de lutte contre la pauvret. Sensibilisation, autonomisation et responsabilisa-

    tion.

    Lune des plus importantes initiatives que le gouvernementait prise, dans le sens dune meilleure intgration de la femmeau sein de la socit, fut de crer un ministre charg spci-fiquement des questions lies la promotion de la femme. Ceministre cr par dcret n 97-270 du 10 juin 1997 se doitde mettre en oeuvre la politique du gouvernement en matirede promotion socio-conomique de la femme, en relationavec les autres dpartements ministriels et institutions, il a

    linitiative et la responsabilit de: Suivre et valuer les stratgies labores pour pro-

    mouvoir la femme dans la socit. Suivre les programmes dducation et de formation

    des femmes et des jeunes filles. Promouvoir lgalit des droits des femmes et no

    tamment pour leurs assurer un meilleur accs auxsoins.

    Informer et sensibiliser les femmes sur leurs droits. Coordonner les actions en faveur de la femme au

    prs des partenaires et des structures concerns. Suivre et valuer limpact des actions des ONG et

    des associations de femmes.

    M A N C I P A T I O N

    Lanalyse de la situation de la femme en milieu urbain abordela question de la pauvret, de laccs terre, de laccs aucrdit et enfin de laccs lemploi.

    La pauvret

    Selon lanalyse de lEBVCM, aussi bien en milieu rural quenmilieu urbain, lextrme pauvret touche plus les femmesque les hommes (23,09% des femmes contre 22,12% deshommes). En 1998, la femme burkinab avait deux foismoins de chance daccder un certain niveau de richesse(22,16%) que de vivre dans le besoin (44,05%) alors queces pourcentages atteignent respectivement 23,23% et43,39% pour les hommes. Dune faon gnrale, lanalysesocioconomique de la pauvret montre que les femmesexercent majoritairement des activits trs faibles revenus(agriculture, petit commerce, travaux domestique).

    Laccs la terreAu regard du droit foncier traditionnel, la femme, considrecomme trangre dans sa belle-famille ou parce quencoremineure dans sa propre famille, ne peut tre propritairedune terre dans certaines zones. En milieu urbain, laccs la proprit foncire est ouvert aux femmes. Cependant, lafaiblesse des moyens financiers constitue un handicap majeur lacquisition des parcelles loties.

    Accs au crdit

    Le crdit demeure un des besoins les plus exprims par les

    femmes. Il constitue en effet, la principale source de capitalleur permettant dentreprendre des activits gnratrices derevenues.

    En milieu rural comme en milieu urbain, on note lexistencede plusieurs programmes de micro-finances gnralementmenes en faveur de groupements fminins. Ces programmessont pour lessentiel initis par ltat (FAARF, FASI,FAPE, PNAR-TD). Dautres structures relevant dONGet de partenaires au dveloppement offrent galement despossibilits daccs au crdit. Parmi elles, on peut citer: La Cellule dAppui la Petite Entreprise de Ouaga-

    dougou (CAPEO/Canada); Le bureau des artisans (BA/GTZ); La Promotion au Dveloppement Industriel, Arti-

    sanal et Agricole (PRODIA/Belgique); La Promotion des Entreprises Rurales et de

    Construction Mtallique et des Mcaniciens(PECOMM/Autriche);

    Le Rseau des Caisses Populaires du Burkina(RCPB);

    LONG Christian Relief DevelopmentOrganization(CREDO);

    Les direntes banques.

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    BURKINA

    FASO

    SERVICESURBAINS

    L E S S E R V I C E S U R B A I N S

    Au regard des diffrents taux tablis, il est entendu que laccsaux services urbains de base demeure problmatique pour laplupart des populations urbaines du Burkina. Cependant,une vraie amlioration a pu tre constate ces derniresannes concernant certains services essentiels. Cest le casnotamment pour la distribution de leau potable dans les

    grands centres urbains tels que Ouagadougou et Bobo.

    Ltat continue de jouer un rle prpondrant dans la four-niture des services urbains de base malgr le contexte de ladcentralisation qui prvoit le transfert des comptencesaux collectivits locales. Ainsi les services tels leau potable,llectricit et le tlphone sont fournis par des entreprisespubliques. Dautres secteurs comme lassainissement, la voirie,lducation, la sant les transports connaissent limplicationprogressive des communes urbaines. On constate que danscette nouvelle donne, la qualit et ltendu des services varientdune ville lautre en fonction de leur importance politiqueet conomique et du dynamisme de leurs instances locales.

    A C C S A L E A U P O T A B L E

    Leau demeure un besoin prioritaire en ville comme dans lescampagnes. Au Burkina Faso, lOffice National de lEau et delAssainissement (ONEA) charg de la distribution de leaupotable narrive pas satisfaire toutes les populations urbainesmme dans une grande ville comme Ouagadougou.

    Selon le rapport technique dexploitation de lexercice 2003de lONEA, la population urbaine desservie par le rseau,slevait 2 562 786 habitants. Parmi lensemble de la popu-

    lation urbaine desservie, on comptabilisait 71 241 abonnsprivs, 1619 bornes fontaines et 9 postes deau autonomespour rpondre aux besoins des 72 869 abonns.

    Sur la base des hypothses de calcul de lONEA, le nombredabonns rapport aux populations desservies donne untaux de desserte de 78%. Ce taux varie selon les villes: 87%pour Ouagadougou, 84% pour Bobo-Dioulasso et autour de56% pour les autres villes du pays.

    A S S A I N I S S E M E N T

    Les eaux uses

    En zone urbaine, lexception des deux premires villes,Ouagadougou et Bobo-Dioulasso qui disposent chacunedun plan stratgique dassainissement oprationnel, la plusgrande partie des matires de vidange et des effluents indus-

    triels sont directement dverses dans la nature sans aucuneprcaution.

    Les systmes dvacuation des eaux uses existants sont quant eux, essentiellement constitus par des latrines tradition-nelles, utilises par 75% de la population (urbaine et rurale).Ces comportements, pratiques et modes dassainissementaggravent le pril fcal auquel est confronte lensemble dela population burkinab et mme la ville de Ouagadougou(o une consultation mdicale sur quatre est lie une mala-die dorigine hydrique).

    Aucun ouvrage dassainissement des eaux uses na t ralisdans les villes de lintrieur o seul lassainissement autonomeest pratiqu sans suivi ni organisation et suivant la prfrencedes habitants. Ces installations rudimentaires dgagent desodeurs nausabondes et sont trs souvent envahies par lesmouches. Ce recours lassainissement individuel dans desquartiers habitat rarement uniforme, o les densits de peu-plement ne dpassent pas 150 200 habitants /ha, et o laconsommation deau est infrieure 50 litres/jour/habitant,ne permet pas le fonctionnement dun rseau dgout sansrisques de dpt ou dobstruction des canalisations. Malgrles quelques actions de sensibilisation ralises par diffrentsintervenants publiques ou privs (ONG), la situation de-

    meure dplorable.

    Les eaux pluviales

    Les conditions pdoclimatiques du Burkina Faso (pluies cour-tes et intenses, sols impermables) et lextension dmesure desvilles posent de vritables problmes dvacuation des eaux deruissellement. Laccroissement des surfaces impermables etune topographie rarement favorable (faibles pentes, exutoiresnaturels de capacit rduite, etc.) accentuent ce phnomne.Ces prdispositions physiques ncessitent la constructiondouvrages coteux, qui concentrent leurs exutoires des flux

    importants, crant ainsi un impact prjudiciable aussi bien lquilibre des milieux aquatiques, quaux infrastructures etaux biens des personnes situs en aval. La protection des per-sonnes et des biens contre les risques lis aux inondations et lvacuation des eaux de ruissellement devient donc un im-pratif tant politique quconomique. Les niveaux de protec-tion retenus sont souvent lis la vulnrabilit des diffrentsquartiers et la valeur des biens protger (vies humaines,biens matriels, difices, routes etc.)

    La situation lie aux eaux pluviales est caractrise par la qua-si-inexistence dun rseau dvacuation des eaux par rapportaux besoins (forte intensit de prcipitations concentres surune seule saison pluvieuse de 3 4 mois), provoquant ainsides inondations et une mauvaise praticabilit de la plupartdes voies. Quand ils existent (Ouagadougou, Bobo-Dio-ulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada NGourma, Banfora,Kaya, Tenkodogo), ces ouvrages sont en majorit construits

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    PROFIL

    N ATIONALD

    UBURKINA

    F

    ASO

    SERVICES

    URBAINS

    ciel ouvert, rarement entretenus et donc trs souvent encom-brs de divers matriaux solides ou semi-liquides (orduresmnagres, gravats, eaux uses, rejets industriels, boues devidange) qui font obstacle lcoulement des eaux pluviales,offrant ainsi un milieu propice la prolifration des mous-tiques.

    Si les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso bnfi-

    cient chacune dun schma directeur de drainage des eauxpluviales, les autres villes ne disposent daucune infrastruc-ture dvacuation des eaux de ruissellement.

    D C H E T S S O L I D E S

    Seules les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso dispo-sent dun systme dvacuation et dlimination des dchetsmnagers, mais faute de moyens matriels et financiers, lacollecte de ces ordures nest pas satisfaisante. Dans les autresvilles, des interventions ponctuelles et certaines initiatives depr-collecte sont inities par les associations de quartiers aveclappui dONG et de partenaires au dveloppement.

    Dans le cadre de lexcution du 3me Projet de dveloppe-ment urbain, les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulassose sont dotes chacune dun Schma directeur de gestion desdchets (SDGD) et dun Centre denfouissement technique(CET) ou de dcharges contrles.

    D C H E T S I N D U S T R I E L S ,

    S P C I A U X E T P A R A M D I C A U X

    Seule la ville de Ouagadougou sera bientt dote dune poche

    de traitement des dchets toxiques dorigine industrielle ouprovenant des hpitaux. Son centre denfouissement tech-nique (CET) dont la construction est en cours dachvementpourrait recevoir ce mme type de dchets de Bobo-Dio-ulasso.

    Aucune des autres villes ne dispose de dcharge contrlepour le traitement des dchets toxiques ou dangereux, etaucune structure ne soccupe de la gestion cologique de cesrejets. Les units de prtraitement ou de traitement, quandelles existent, sont sous-dimensionnes ou hors dusage. Lesdiffrentes entreprises se dbarrassent de leurs dchets en les

    mlangeant aux ordures mnagres ou en les dpotant dansles marigots ou dans les vieilles carrires en dehors de la ville.Il sagit essentiellement des huiles usagers (22 000 tonnes /an), de dchets contamins, des produits phytosanitaires etde dchets de tannerie, de savonnerie etc.

    SERVICES

    URBAINS

    DE BASE

    N1

    Projet propos

    Mise en place dun systme de collecte, detraitement et dlimination des dchets solidesmnagers dans 5 villes moyennes

    SERVICES

    URBAINS

    DE BASE

    N2

    Projet propos

    Projet dvacuation des eaux pluviales dans 5villes moyennes Banfora, Ouahigouya, Kaya,Tenkodogo, Koudougou

    Priorits identifies

    Contribuer au dveloppement grande chelle des services ur-bains de base

    tablir comme priorit laccs pour les citadins une eau potable

    Mobiliser les ressources ncessaires mettre en place des latrinesdans les villes

    Dvelopper les plans daction adquats pour raliser les projets

    dinfrastructure

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    20/3218

    urbain (tudes, formations, animation, sensibilisation) est leCentre Rgional pour lEau Potable et lAssainissement(CREPA).

    Les ONG nationales travaillent essentiellement dans lesdomaines de la formation et de lenvironnement, parmi

    lesquelles les ONG fminines (elles sont les plus nombreuseset les plus actives) voluant souvent dans les quartierspriphriques, ces ONG fminines sont constitues decoopratives, dassociations dentraide, leur principal objectiftant orient vers les activits rmunratrices.

    Par ailleurs, on compte prs dune trentaine dassociationsde dveloppement de quartiers qui se sont investies etapportent leur modeste contribution lamlioration de leurenvironnement immdiat.

    Le secteur priv

    Ce sont des structures oprationnelles en charge des tchesdexcution et de prestation de services sur la base de marchssigns avec les acteurs institutionnels, les communes et lesONG. On compte une dizaine de PME cres par des tudiantsen fin de cycle ou par des groupements associatifs de femmes,se cherchant une activit professionnelle rmunratrice.

    Les communauts ou organisations communau-

    Recevant gnralement lappellation de bnficiaires, lescommunauts donnent leur ascendant toute stratgie, elles

    doivent en effet tre absolument prises en considration dansle processus de dcision. Il faut donc accorder une trs grandeimportance leur rle dans lidentification des actions et desactivits dans leur programmation et leur mise en uvre.

    C A D R E L G A L E T L A B O R A T I O ND E S P O L I T I Q U E S

    Au niveau national, la loi fondamentale du 02 juin 1991dans son article 29, stipule que le droit un environnementsain est reconnu ; la protection, la dfense et la promotion de

    lenvironnement sont un devoir pour tous .

    Outre le code de lenvironnement, plusieurs textes lgislatifs,rglementaires, ou administratifs relatifs la gestion delenvironnement sous tous ses diffrents aspects ont t misen vigueur. Au nombre des textes de rfrence et autresengagements pris par le gouvernement dans loptique duneamlioration de lenvironnement urbain, on peut citer: Ladoption en 1998 des Textes portant sur

    lOrientation de la Dcentralisation (TOD)au Burkina Faso.

    Lapprobation de quelques textes dapplicationde la loi n 014/96/ADP du 23 Mai 1996 portantsur la rorganisation agraire et foncire (RAF).

    Lapprobation de certains textes dapplication ducode de lenvironnement (Loi N 002/94/ADP du19 janvier 1994 et loi n 005/ADP du 30 janvier1997).P

    ROF

    ILNATIONAL

    DU

    BURKINA

    FASO

    ENVIRONNEMENT

    taires de quartiers

    C A D R E I N S T I T U T I O N N E L

    Le caractre multi-sectoriel de la stratgie denvironnementmet en jeu trois acteurs essentiels: le gouvernement ou ltat,la commune et les communauts.

    Les institutions tatiques

    Leur mission est de contribuer traduire la volontpolitique de ltat et conduire avec efficacit et efficiencela stratgie nationale denvironnement urbain. Le caractrefortement technique du domaine et la mise en marche dela dcentralisation recentrent laction de ces institutionstatiques dans des rles de: Promotion de la recherche avec entre autres, la dif-

    fusion des rsultats; Rglementation et contrle; Assistance technique et recherche de fond.

    Le ministre de lenvironnement et du cadre de vie assumeses responsabilits de dirigeant dans la mise en uvre de lastratgie nationale sur lenvironnement urbain. Les partenairesinstitutionnels privilgis sont les ministres en charge dela sant, de laction sociale, de la recherche scientifique, delducation, de linformation, de la culture, de lindustrie,de ladministration territoriale et de la dcentralisation, desinfrastructures, de lhabitat et de lurbanisme.

    Les institutions sous tutelle ministrielle

    Ce sont gnralement des tablissements para-publics chargsde missions spcifiques dans la mise en oeuvre des projets.Il sagit essentiellement de lOffice Nationale de lEau et de

    lAssainissement (ONEA), de lagence FASO BAARA et duConseil National pour lEnvironnement et le DveloppementDurable (CONEDD)

    Les communes

    Les diffrentes lois dcoulant de la dcentralisation confrentaux communes le rle de matre douvrage pour toutes les ra-lisations concernant lassainissement et de lenvironnementurbain.Pour faire face aux nouveaux dfis sur lenvironnementurbain, il est indispensable de rorganiser les services

    techniques municipaux. A cet gard, certains textes de lois envigueur, le stipulent clairement.

    Les ONG et associations de quartiers

    Ce sont les principaux intermdiaires entre les communautset les acteurs institutionnels. Elles interviennent sur la basede contrats dures dtermines apportant un appui auxinitiatives des populations.

    Au Burkina Faso, on dnombre environ 300 ONG (160nationales et 104 internationales), mais un faible nombre deces ONG volue en milieu urbain.

    Les ONG internationales sont pour la plupart, des ONG definancement et dassistance technique. La principale ONGinternationale intervenant dans le secteur de lenvironnement

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    PROFIL

    NATIONALD

    UBURKINAFASO

    ENVIR

    ONNEMENT

    Llaboration dun code de lurbanisme et de lacons-truction.

    Lapprobation du code de sant publique (Loin23-94 du 19 mai 1994.).

    La dnition du rgime de leau (Dcret n83-002/CSP/PMDR du 1er avril 1983 portant sur le codede leau).

    La loi n 6/97/ADP du 31 janvier 1997 portant

    sur le code forestier.

    Par ailleurs le Burkina Faso a ratifi une vingtaine de conventionsinternationales sur la protection de lenvironnement, et asouscrit aux objectifs du millnaire pour le dveloppement(OMD) et lAgenda 21 du sommet de la terre en 2002.

    P O L L U T I O N D E L A I R , D E S E A U XE T D E S S O L S

    Le manque dorganisation dans le domaine de lassainissementet linsuffisance des ouvrages de collecte et de traitementdes dchets ont accentu le phnomne de la pollutionen milieu urbain. Malgr un tissu industriel relativementpeu dvelopp, le Burkina Faso connat des problmes depollutions industrielles qui mritent une certaine attention: La gestion alatoire des dchets solides mnagers

    et industriels est lorigine dun volume lev derejets de gaz polluants. Ainsi on enregistre 8347tonnes dmissions de CH4, soit 87% des mis-sions gnres par ce secteur;

    La contribution des eaux uses aux missions deCH4 relve essentiellement du secteur industriel,et reprsente 13% des missions totales du secteur

    des dchets; Les pollutions lies aux activits industrielles res

    tent concentres dans les villes de Ouagadougou etde Bobo-Dioulasso, et sont enregistres dans unemoindre mesure dans des villes moyennes commeKoudougou et Banfora;

    Dautres formes de pollutions ou de nuisances semanifestent en milieu urbain travers les fumes,les poussires et les bruits;

    Le dveloppement des transports constitue unedes caractristiques de lvolution du mode devie au Burkina Faso. Malheureusement,

    ltat vtuste des vhicules automobiles,dont la majorit est constitue de vhiculesdoccasion imports sans normes de pollution etde contrle technique appropri, lutilisation massive des vhicules 2 roues et ltat des routes, fontdu secteur des transports la principale sourcede pollution atmosphrique par son important re-

    jet de CO2. Cette pollution est aggrave par untrafic routier trs important dans les grandes ag-glomrations, notamment Ouagadougou, etconstitue une srieuse menace pour la sant despopulations.

    ENVIRON-

    NEMENT

    N1

    Projet propos

    Projet de vulgarisation des latrines amlioresdans les villes moyennes du Burkina

    Priorits identifies

    Informer sur les mthodes pour prserver lenvironnement ur-bain;

    Prise de conscience sur limportance de crer des cadres jurid-iques dans le domainde de la sauvegarde environnementale.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

    22/3220

    PROJ

    ETSPROPOSSGOUVERNANCE

    GOUVER-

    NANCE

    N1

    Projet propos

    Projet de vulgarisation des textes relatifs auxcollectivits territoriales la dcentralisation

    Forces Fai bl esse Opportunits M enaces

    GOUVERNANCE URBAINE Bon fonctionnement du

    processus de la dcentral-isation;

    Tenue rgulire et respectdes chances lecto-rales;

    Fonctionnement rgulierde la majorit des Con-seils municipaux;

    Consolidation et matura-tion du processus.

    Mauvais fonctionnement decertains Conseils municipaux.

    Dynamisme de la socit civile;

    Disponibilit des partenaires audveloppement accompagner leprocessus de la dcentralisation.

    Corruption;

    Analphabtisme;

    Incivisme fiscal;

    Lenteur dans le processus detransfert des comptences

    et des ressources aux collec-tivits.

    OBJECTIFS: Faire le bilan de la communalisation; tirer lesleons et dgager les perspectives; amliorer la transparencedans la gestion de la chose publique.

    PRINCIPAUX RSULTATS: Les leons de lexpriencecommunale sont tires; les recommandations qui en sontissues sont tires; le processus de dcentralisation en est plusadapt au contexte.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: tude de

    la capitalisation de lexprience; Atelier de validation deltude; Diffusion du document de capitalisation.

    LOCALISATION:chelle nationale

    DUREE:12 mois.

    BNFICIAIRES: Communes urbaines.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Communesurbaines, bureaux dtudes, partenaires au dveloppement

    COT ESTIM: $US 500 000

    GOUVER-

    NANCE

    N2

    LOCALISATION:chelle nationale

    DUREE:36 mois.

    BNFICIAIRES: lus nationaux et locaux; socit civile;communauts de base, services dconcentrs.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE:Gouvernement central, collectivits territoriales; partenaires

    au dveloppement; ONU-Habitat.

    COT ESTIM: $US 1 000 000.OBJECTIFS: Meilleure implication des populations lagouvernance locale; Large diffusion des textes.

    PRINCIPAUX RSULTATS: Les textes sont disponibles etconnus; le processus de dcentralisation est appropri par lesdiffrents acteurs; la conscience citoyenne sest dveloppe.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: dition et

    traduction en langues nationales du code des collectivitsterritoriales; organisation dateliers dinformation et desensibilisation; organisation dmission radio; laboration detextes dapplication de dcentralisation.

    Projet propos

    Projet de capitalisation de lexprience descollectivits territoriales depuis 1995

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

    23/3221

    LOCALISATION: Les communes urbaines du Burkina.

    DURE: Permanent.

    BNFICIAIRES CIBLS :Communes urbaines.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: ONU-Habitat; MITH; MATD; MED; MFB; partenaires de d-veloppement; communes concernes.

    COT ESTIM: $US 500 000.

    SITUATION: Il nexiste pas de systme dinformation urbainfonctionnel pour toutes les communes urbaines. LINSD (Ins-titut National de la Statistique de la Dmographie) collecte etpropose gnralement des statistiques gnrales.

    OBJECTIFS: Mettre en place un systme dinformationurbaine permanent actualis pour les communes urbainesFaciliter laccs aux donnes urbaines chaque fois que debesoin.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Il existe pourchaque commune urbaine, des donnes fiables officielles etactualises.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: Crer unestructure charge de conduire le processus; collecter lesinformations; dvelopper un dispositif pour les rendre

    accessibles.

    GOUVER-

    NANCE

    N3

    PROJE

    T

    SP

    ROPO

    SS

    GO

    UVER

    NA

    NCE

    Projet propos

    Projet dappui la formation des personnelsdesstructures partenaires des collectivits territoriales.

    GOUVER-

    NANCE

    N4

    Projet propos

    Renforcement des capacits de mobilisationfinancire des communes

    Projet propos

    Mise en place de systmes dinformation urbainsdans les communes urbaines du Burkina Faso

    GOUVER-

    NANCE

    N4

    GOUVER-

    NANCE

    N5

    DURE: 36 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS:Agents; techniciens des collecti-vits territoriales et des structures dconcentres.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Centrede formation; partenaires au dveloppement, communesurbaines.

    COT ESTIM: $US 1 000 000.

    OBJECTIFS:Renforcer les capacits des techniciens et agentsdes collectivits locales et des services dconcentrs;amliorer la performance et lefficacit de la gestion urbaine.

    PRINCIPAUX RSULTATS: Les capacits des agents ettechniciens sont renforces; la performance et lefficacit dela gestion urbaine sont amliores.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: tude etdfinition des curricula; quipement complmentaire descentres de formation; voyages dtudes; formation.

    LOCALISATION: chelle nationale.

    DURE: 24 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS:Communes urbaines.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Communesurbaines, tat, partenaires au dveloppement.

    COT ESTIM: $US 1 500 000.

    OBJECTIFS: Amlioration du niveau de civisme fiscal;accroissement des ressources financires des collectivits

    locales; amlioration des services rendus.

    PRINCIPAUX RSULTATS: Le civisme fiscal est amlior;les ressources financires des collectivits sont accrues; lesservi-ces rendus sont amliors.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: Campagne desensibilisation sur le civisme fiscale; organisation dune tableronde des bailleurs de fonds de la dcentralisation; atelierde formation des agents chargs de la collecte des ressourceslocales.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    PROJETSPROPOSSBIDONVILLES

    bidon-villes

    N1

    Projet propos

    Amlioration de lhabitat des populations faibles revenus

    Forces Fa ibl esses Opportunits M enaces

    CONDITIONS DE VIE DANS LES BIDONVILLES

    MthodedAmnagementProgressive;

    Schma Directeur

    dAmnagementdu Grand Ouaga;

    Expriences de ci-ts Relais.

    Non matrise delexpansion de la ville;

    Eradication de lhabitatspontan;

    Persistance de la dualit en-tre droit coutumier et droitmoderne.

    Volont politique;

    Politique de dveloppe-ment urbain et de lhabitat;

    Code de lurbanisme et de

    la construction.

    Dcit de coordination et desynergie entre les acteurs;

    Niveau de formation lagestion urbaine limit au

    niveau des acteurs des col-lectivits locales, des servicescentraux et de la socit civi-le;

    Absence de rigueur danslapplication des textes.

    DURE: 72 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS: Populations faibles revenus.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Directionde lhabitat, partenaires de coopration, ONU-Habitat.

    COT ESTIM: $US 2 000 000.

    SITUATION: La prcarit de lhabitat est le propre despopulations faibles revenus malheureusement majoritaires.

    OBJECTIFS:Mettre en place un projet daide aux populations faible revenu pour lamlioration de leur habitat.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Les plusdmunis sont mieux logs.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: valuer laquestion sous tous ses aspects (social, conomique, etc.);proposer une approche concrte; mobiliser les moyensncessaires; mettre en place un projet.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    PROJET

    SPROPOSS

    BIDONVILLES

    bidon-villes

    N2

    Projet propos

    Construction de cits dans les capitales rgionales faibles revenus

    LOCALISATION: Les 13 capitales rgionales.

    DURE: 24 mois

    BNFICIAIRES CIBLS :Les populations des capitalesrgionales.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Rgions;direction de lhabitat.

    COT ESTIM: $US 13.000.000.

    SITUATION: Except la capitale Ouagadougou, les autrescapitales rgionales offrent trs peu de logements aux rsi-dents dont le nombre crot.

    OBJECTIFS:Amliorer loffre en matire de logement dansles capitales rgionales.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Les capitalesrgionales disposent de logement mme de satisfaire lesbesoins des rsidents.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: valuer lesbesoins; mobiliser les financements; construire les cits.

    bidon-villes

    N3

    Projet propos

    Cration de trames viabilises dans les villessecondaires

    LOCALISATION: Les 15 villes secondaires du pays

    DURE: 24 mois

    BNFICIAIRES CIBLS: Villes secondaires retenues etleurs populations

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE :SONATUR , les communes des villes concernes, popula-tions concernes et partenaires de dveloppement.

    COT ESTIM: $US 2.500.000

    SITUATION: Les villes secondaires nont pas de trames via-bilises lexception des lotissements non amnags.

    OBJECTIFS : Viabiliser les trames loties; Crer en plus des trames viabilises.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Les villes sontviabilises, les nouvelles trames aussi.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET:Cibler les villes;valuer les besoins; Mobiliser les financements; Raliser lestrames et la viabilisation; Redistribuer ces trames aux plusncessiteux.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    QUIT

    ENTRE

    LES SEXESN1

    Projet propos

    laboration, suivi et valuation de formation engenre et dveloppement, genre et sant, genreet droit, genre et scurit rsidentielle, genre etconomie urbaine

    PROJETSPROPOSSQUITE

    NTRELESSEXES

    Forces Fai bl esses Opportunits M enace

    SOUCI DQUIT ENTRE LES SEXES

    Persistance des pesanteurssociologiques;

    Vulnrabilit persistante

    de la femme (analphab-tisme, pauvret, VIH/SIDA);

    Faible implication desfemmes dans les sphresde dcision.

    Volont politique;

    Existence dun Plan daction pourla promotion de la femme 2003-

    2007; Socit civile dynamique et active;

    Intrt des partenaires au dve-

    loppement.

    Analphabtismepersistant

    LOCALISATION: chelle nationale.

    DURE: 4 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS : Secteur urbain national.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE: Gouverne-ments centraux et locaux; partenaires au dveloppement.

    COT ESTIM: $US 20.000.

    SITUATION:Il nexiste que des tudes partielles sur le genreen relation avec les domaines stratgiques de rduction de lapauvret qui ne sont pas capitalises.

    OBJECTIFS: Mener une tude transversale et complte surla question en tenant compte des acquis prcdents.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Il existe desrsultats et des orientations claires pouvant guider les dci-deurs et les partenaires dans les interventions sur le genre.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: tudes; suivi;formations.

    Cration dun ministre dela promotion de la femme;

    Lgislation engage en

    matire de promotion et deprotection de la femme;

    Existence de disposi-tif daccompagnementet doctroi de crdit auxfemmes.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

    27/3225

    PROJET

    SPROPOSS

    QUITENTRELESSEXE

    S

    LOCALISATION: chelle nationale.

    DURE: 4 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS: Secteur urbain national.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE:Gouvernements centraux et locaux; partenaires audveloppement.

    COT ESTIM: $US 20.000.

    SITUATION: Outre les actions ponctuelles et les initiativesindividuelles, les dcideurs et acteurs locaux ne sont forms surla dimension genre.

    OBJECTIFS:Atteindre une conscientisation et prise en comptede la dimension genre dans leurs programmes daction.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Les acteursstratgiques sont mieux forms et engags sur la dimensiongenre.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET: Formation etsuivi post-formation.

    QUIT

    ENTRE

    LES SEXESN2

    Projet propos

    laboration et mise en uvre dun programmede formation sur le genre en direction des dci-deurs, autorits locales, autorits coutumires etreligieuses, responsable de ladministration.

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

    28/3226

    PROJ

    ETSPROPOSSENVIRON

    NEMENT

    Forces Faiblesse Opportunits Menaces

    ENVIRONNEMENT Cration et fonctionnement

    du laboratoire danalyse deseaux uses des units indus-trielles;

    Mise en place du corps des in-specteurs elnvironnement;

    Renforcement du partenariatavec les ppiniristes;

    Gestion partage de envi-ronnement.

    Politique daccompagnementet doctroi de crdit auxfemmes.

    Non application des

    textes en matiredenvironnement.

    Volont politique;

    Projet de lutte contre la pollution

    atmosphrique avec lappui de labanque mondiale;

    Projet dlimination des polluants

    organiques persistants (plastiques)

    et le Partenariat pour le dveloppe-ment des lgislations et institutionsenvironnementales en Afrique.

    Manque dco-civisme;

    Insusance de moyens hu-main, matriel et financierpour faire face aux exi-gences de la protection delenvironnement.

    LOCALISATION: 6 villes moyennes: Kaya, Tenkodogo,Ddougou, Dori, P et Lo.

    DURE:4 ans.

    BNFICIAIRES CIBLS:Populations des 6 villes.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE:Gouvernement central; ONEA; communes.

    COT ESTIM:$US 1 million.

    SITUATION: Faible couverture des latrines amlioresdans les 6 villes.

    OBJECTIF:Rduire le pril fcal.

    PRINCIPAUX RSULTATS DU PROJET: Des latrinesamliores sont construites dans les familles; la proportiondes mnages nayant pas de latrines amliores est rduitede 50% dans les 6 villes.

    PRINCIPALES ACTIVITS DU PROJET:tude, cons-truction, formation, sensibilisation.

    ENVIRON-

    NEMENT

    N1

    Projet propos

    Projet de vulgarisation des latrines amliores dansles villes moyennes du Burkina

  • 8/12/2019 Burkina Faso: Profil Urbain National

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    PROJET

    SPROPOSS

    SERVICESU

    RBAINSDEB

    ASE

    SERVICES

    URBAINS

    DE BASE

    N3

    Projet propos

    Mise en place dun systme de collecte, detraitement et dlimination des dchets solidesmnagers dans 5 villes moyennes

    LOCALISATION: Koudougou, Banfora, Kaya, Ouay-igouya et Tenkodogo.

    DURE:4 mois.

    BNFICIAIRES CIBLS:Villes concernes.

    PARTENAIRES DANS LA MISE EN UVRE:Gouver-nement central et local.

    COT ESTIM:$US 5 millions.

    SITUATION:Prcarit es systmes de gestion existants.

    OBJECTIF GLOBAL:Assainissement du cadre de vie despopulations des 5 villes.

    OBJECTIFS SPCIFIQUES:Assurer lvacuation, le trait-ement et llimination des dchets solides mnagers.

    PRINCIPAUX