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BUSINESS PLAN : Compagnons de la Terre scrlfs COMPAGNONS DE LA TERRE SCRLFS . Rue d’Angleur, 92 . 4130 Tilff . Belgique Site : www.cdlt.be . Mail : [email protected] . Tel : +32 (0)499736913 TVA: BE 0588959353 - IBAN : BE90 7320 3517 0332

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BUSINESS PLAN : Compagnons de la Terre

scrlfs

COMPAGNONS DE LA TERRE SCRLFS . Rue d’Angleur, 92 . 4130 Tilff . Belgique Site : www.cdlt.be . Mail : [email protected] . Tel : +32 (0)499736913

TVA: BE 0588959353 - IBAN : BE90 7320 3517 0332

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Le Business plan de la coopérative a été réalisé en collaboration avec AGES, agence conseil en économie sociale. Il a ensuite été relu et critiqué par SAW-B (également agence conseil en économie sociale) et ALPI (association spécialisée en accompagnement personnalisé pour futurs ou nouveaux indépendants). A partir du contexte agricole et des porteurs de projets qui ont menés à la naissance de la coopérative, nous vous présentons le projet : Quelles sont nos aspirations pour la société ? A quels enjeux le projet va-t-il répondre et quelles solutions entend-il apporter ? Quelles sont nos objectifs et nos activités ? Par la suite, grâce à des études menées par le CRIOC, Bioforum, ADG et par nous-mêmes, nous avons dégagé une image de toute la filière, « du champ à l’assiette ». Après avoir dressé les grandes lignes du secteur, nous vous présentons notre stratégie de développement. Comment concrètement nous allons nous y prendre ? Pour terminer, le plan financier des Compagnons de la Terre a pour objectif de traduire la réalisation du projet en termes d’investissement, de rentabilité et de trésorerie. Il ne s’agit pas de prouver que nous allons réussir mais de montrer quel chemin nous comptons emprunter pour réussir. L’exercice reste théorique mais doit montrer (et montre) non seulement que notre entreprise n’est pas vouée à l’échec, mais qu’elle peut s’avérer rentable. Conformément à l’article 4 de nos statuts, un plan de gestion, reprenant la vision stratégique de la coopérative pour une durée de 10 ans, devra être rédigé par le Conseil d’Administration et approuvé par l’Assemblée Générale au plus tard le 1er mars 2017. Les deux premières années étant des années pilotes permettant d’affiner le présent document.

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Table des matières

Table des matières ..................................................................................................... 3

Résumé ...................................................................................................................... 4

1. Contexte de la naissance d’une coopérative ........................................................ 5

1.1. Contexte et constats ...................................................................................... 5

1.2. Les débuts de la coopérative ......................................................................... 6

1.3. Porteurs de projet .......................................................................................... 7

2. Portrait de la coopérative ................................................................................... 10

2.1. Notre vision, notre finalité, nos valeurs ........................................................ 10

2.2. Nos missions ............................................................................................... 11

2.3. Nos objectifs ................................................................................................ 11

3. Analyse de l’environnement ............................................................................... 14

3.1. La consommation ........................................................................................ 14

3.2. La production ............................................................................................... 14

3.3. La transformation ......................................................................................... 15

3.4. Les circuits de commercialisation ................................................................ 15

3.5. Formation et emploi ..................................................................................... 15

4. Stratégie de développement .............................................................................. 17

4.1. Production/transformation ........................................................................... 17

4.2. Commercialisation ....................................................................................... 18

4.3. Emploi ......................................................................................................... 20

4.4. Gouvernance, participation et communication ............................................. 22

5. Plan financier ..................................................................................................... 25

5.1. Enjeux et perspectives économiques .......................................................... 25

5.2. Rentabilité et chiffre d’affaires ..................................................................... 26

5.3. Financement ................................................................................................ 27

6. FAQ pour devenir coopérateur ........................................................................... 31

6.1. Parts de coopérative .................................................................................... 31

6.2. Statut de coopérateur et les droits et devoirs qui y sont liés ........................ 31

6.3. Modalités de sortie et de cession de parts .................................................. 32

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Résumé

Constitués en Coopérative à Finalité Sociale, les CDLT travaillent à élaborer un modèle de production agricole innovant, créateur d'emplois et porteur de sens, dans le but de rendre progressivement aux habitants de la province de Liège, leur souveraineté alimentaire. L'idée de la coopérative est née dans la matrice de la Ceinture Alimentaire Liégeoise, elle-même issue du mouvement transitionnaire liégeois. Elle s'est précisée au fil des rencontres, des réflexions et des échanges entre plusieurs associations et acteurs locaux comptant déjà de nombreuses années d'expérience dans les domaines du développement rural et de l'économie sociale. Fin janvier 2015, elle avait acquis assez de force pour rassembler 42 membres fondateurs autour des « porteurs du projet ». Le 28, les Compagnons signaient les actes de fondation de leur entreprise.

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1. Contexte de la naissance d’une coopérative

1.1. Contexte et constats

Au commencement de l'aventure, le constat, maintenant largement admis, de l'impasse dans laquelle se trouve système agroalimentaire mondialisé ! Il était censé nourrir la planète entière, mais plus personne n'ignore qu'il aggrave les inégalités, qu'il détruit les sols, pollue les eaux, saccage les écosystèmes, met à mal la biodiversité et notre santé. Il est en plus très vulnérable puisqu'il utilise principalement des énergies fossiles en voie de raréfaction. Il ne perdure que de manière artificielle grâce à des subventions et ne permet plus aux agriculteurs de vivre décemment de leurs activités. On sait que la Wallonie a perdu un tiers de ses agriculteurs au cours des dix dernières années et que la tendance semble irréversible : les anciens sont proches de la retraite et la plupart ne trouvent pas de repreneur. Il devient donc urgent pour nous, citoyens, de nous réapproprier et de relocaliser la production alimentaire, ses outils, ses savoirs. Urgent de réorganiser cette production de manière équilibrée, respectueuse de la terre et des personnes et de décider de ce que nous voulons dans nos assiettes ! C'est à cela que les CDLT veulent participer : à développer une économie locale autour d'une production agricole, diversifiée et à taille humaine. Recréer du « lien social ». Recréer des solidarités. Recréer un lien avec la terre (et la Terre). Reprendre la main sur ce qui constitue le fondement même de notre vie quotidienne : notre nourriture. Car il y a une « demande ». Et cette demande ne cesse de grandir. Les Wallons recherchent de plus en plus des produits locaux de qualité. On remarque par exemple, que la consommation de produits bios augmente de 15 % par an. (Nous prenons cette progression comme un indicateur de l'intérêt des « mangeurs » pour une alimentation plus saine.) Cependant, sur le terrain, en Wallonie, nous manquons d'agriculteurs capables de fournir ces produits de qualité dans une filière courte ! (relier les deux §?) Alors qu'on voit éclore chez nous de nombreux projets de « retour à la terre », qu'on propose un peu partout stages et formations en ce sens, et qu'un grand nombre de personnes non issues du milieu agricole (NIMAculteurs) souhaitent développer des activités dans le domaine. Le bât blesse quelque part ! Lorsqu'on fait le tour de la question, on s'aperçoit en fin de compte que pour 'installer et vivre d'une production agricole locale, de qualité, en circuit court, il faut déjà avoir l'argent et les compétences (savoirs et savoir-faire) pour pouvoir travailler seul. Argent et compétences que n'ont pas encore les nouveaux candidats producteurs. On s'aperçoit donc que les aides disponibles - évidemment, il

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y en a - ne seront accessibles qu'à des candidats … qui n'en ont pas vraiment besoin. Les formations sont, pour la plupart, non qualifiantes, et de toute façon ne constituent qu'un point de départ : elles ne fournissent pas l'expérience dont on a bien besoin en agriculture pour ne pas s'épuiser rapidement voire se ruiner totalement. Les aides financières que peuvent apporter les couveuses, par exemple, sont dérisoires en comparaison des besoins d'un nouvel agriculteur indépendant. L'organisme de crédit alternatif, CREDAL, autre exemple, proposera un prêt « classique » de 25 000 euros pour permettre au candidat maraîcher de s'équiper … mais sur base d'un dossier « bétonné » et sous réserve d'offrir toutes les garanties de remboursement (de plus en plus strictes) demandées par les banques en général. Ajoutons au tableau qu'il faudra commencer à rembourser un emprunt dès le premier mois d'une activité dont le producteur ne pourra récolter les fruits (et les légumes ;-)) que plusieurs mois plus tard ! Pendant tout ce temps, le producteur en question ne gagne rien, mais il doit vivre ! Et on passe sur la pénibilité du travail. Et les difficultés à gérer seul une activité qui nécessite d'effectuer un grand nombre d'actes différents dans une période de temps souvent très courte. Résultat : très peu de demandeurs d'emploi formés aux métiers de l'agriculture au sein de services comme le CRABE, OISP, et les EFT (la Bourrache, Cynorhodon, Devenirs …) s'installent en tant que producteurs indépendants au terme de leur formation.

1.2. Les débuts de la coopérative Forts de ces réflexions, en 2013, à Comblain-au-Pont, des acteurs de terrain se mobilisent autour d'un projet : permettre à de petits producteurs bios de s'installer sur des parcelles en location. Très vite, il s'avère que l'on a sous-estimé les problèmes : les loyers sont élevés, les revenus sont loin d'être assurés ; il n'est pas facile pour les candidats d'imaginer investir dans des lieux qui ne leur appartiennent pas, etc. etc. Très vite aussi, les porteurs du projet comprennent qu'il faut le revoir dans son ensemble et lancent une « recherche-action » dans le but de déterminer comment organiser l'activité de petits producteurs, notamment NIMA – Non Issus du Monde Agricole, de façon à pallier la pénibilité du travail et sa faible rentabilité. L'étude aboutit à la conclusion que le meilleur cadre serait une COOPERATIVE au sein de laquelle un certain nombre d'acteurs, issus de différents milieux et munis de compétences et d'expériences diverses, pourraient se rassembler pour créer un modèle agricole innovant, encourager et stimuler les initiatives des nouveaux producteurs. VOILA POUR L'IDEE DE LA COOPERATIVE !

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Parallèlement, une autre idée émerge dans la région : celle de la CATL, la Ceinture Aliment Terre Liégeoise que nous avons évoquée dans les premières lignes de ce document. La CATL va rassembler les citoyens, associations, mouvements, organismes officiels ou non … intéressés par le développement de la souveraineté alimentaire du bassin liégeois (voire de la Province) et le redéploiement d'une activité économique créatrice d'emplois. Tous ceux qui sont conscients des difficultés de l'agriculture mondialisée et de l'état de l'agriculture en Wallonie. Tous ceux qui ont envie de voir et de faire bouger les choses et qui sont disponibles le soir du lancement de la CATL. Ca fait tout de même plus de 500 personnes réunies à la Caserne Fonck (6) et toute une organisation qui se met en place par la suite. Collecte d'idées, discussions et échanges, rencontres, ateliers divers et groupes de travail … C'est ici qu'on retrouve les chevilles ouvrières (et les experts) du GREOA, du GAL des CONDRUSES, de l’ADL-COMBLAIN-AU-PONT, de BARRICADE, de LA FERME DE BIERLEUX-HAUT, notamment, et parmi une foule d'autres. De ce bouillon de culture, deux ans et des poussières plus tard, le 28 janvier 2015 …

1.3. Porteurs de projet

Deux ans et des poussières que quatre entrepreneurs sociaux : Christian JONET, Benoît NOEL, Thomas LAUWERS et Laurence VAN MALDER, ont mis à profit pour élaborer un canevas de travail collaboratif clair à proposer à de futurs coopérateurs. Ces quatre personnes constituent le « noyau dur » de la coopérative (et certains y travaillent à temps plein, pour l'instant en tant que bénévoles) Qui sont-ils ?

- Christian JONET, le président des CDLT, est par ailleurs administrateur délégué de l'asbl Barricade. Il est également co-fondateur de « Liège en transition » et le porte-parole de la Ceinture Aliment-Terre liégeoise. Très impliqué dans le secteur associatif de la ville.

- Benoît NOEL est agronome et co-concepteur du modèle de production des

CDLT. Il est spécialisé en agriculture durable et en procédés de fertilisation organique (BRF). Il est également fondateur et ancien administrateur de l'AWAF et de la coopérative « Point ferme ». Il a géré un projet de maraîchage bio sur 20 ha, au Sénégal. Il s'est investi dans le développement rural en Condroz liégeois. Il est aussi co-fondateur de « Liège en transition » et de la CATL.

- Thomas LAUWERS est agronome lui aussi et administrateur des CDLT. Très

actif au sein de l'Ecole Paysanne Indépendante, il est devenu paysan lui-même et gère sa propre exploitation- antenne EPI. Il est membre de Réseau

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de Soutien de l'Agriculture Paysanne (Resap), ancien président du MAP (…), et est encore administrateur de « Terre-en-vue ».

- Laurence VAN MALDER, l’administratrice-déléguée de la coopérative est

également en charge de la recherche. Elle est co-conceptrice du modèle de production des CDLT. Elle est diplômée de l'UCL en géographie, spécialisée en climatologie et en sciences et gestion de l'environnement.

Ensemble, ils ont donc ébauché les grandes lignes d'un modèle agroécologique innovant à mettre à l'épreuve sur le terrain. Mais ils ont également longuement travaillé à l'élaboration des statuts de la future « entreprise » et à un mode de « gouvernance », innovant lui aussi. Les Compagnons de la Terre proposeront donc à leurs coopérateurs le canevas d' un modèle d'agriculture et d'un modèle de gouvernance qu'il s'agira de construire, de « vivre » et de faire évoluer ensemble. Dans un esprit démocratique, cette équipe a souhaité s'ouvrir à d'autres énergies. Tous les fondateurs déclarés ou potentiels ont été invités à co-construire le projet. De cette initiative est sorti le premier conseil d'administration de la coopérative. L'équipe des premiers fondateurs a alors été renforcée par de nouvelles compétences et pas des moindres :

- Vincent Dauby : Trésorier des CDLT. Diplômé d'un master en Ingénieur de Gestion et d'un master en management environnemental. Il accompagne la création d'entreprises dans le cadre de son travail chez ALPI.

- Paulette Berzi : Secrétaire du CA de la coopérative. Biologiste de formation.

Gestionnaire de recherche et mise en place de programmes pour l'ULG. Expériences en tant que chargé de communication. Nombreuses formations en gestion des groupes selon la sociocratie, la communication non-violente, la médiation.

L'équipe s'est considérablement étoffée à l'heure, nombre de coopérateurs et sympathisants ayant rejoint les autres pour co-construire et développer le projet.

- Anne, notre responsable de la communication ; - Véro, notre geek, qui anime les réseaux sociaux et le site internet ; - Ingrid et Caro, nos deux Madame Événement ; - Catherine, notre responsable quotidienne de la gestion des comptes; - Johannes, notre comptable; - Ariane, Valérie et Sam, nos nouveaux membres qui s’activent pour le groupe

des coopérateurs ; - Dom, notre Madame Transversale qui donne un coup de main dans toutes

nos activités ; - Maryse qui réalise et distribue vos paniers tous les mardis ; - Stéphanie, notre psychologue et futur ouvrière, responsable médiation et

commercialisation ; - Caroline, juriste, co-responsable de la commercialisation ;

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- Tania et Carole, nos deux boutes en train des chantiers de la production ; - Virginie et Boudewijn, nos deux coopérateurs partenaires sur le domaine des

Cortils ; - Fabian et Vincent, nos deux facilitateurs..

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2. Portrait de la coopérative

2.1. Notre vision, notre finalité, nos valeurs Notre vision Nous aspirons au développement d’un système agroalimentaire qui assoit la souveraineté alimentaire locale, qui garantit la sécurité alimentaire des mangeurs et une vie décente aux producteurs, qui respecte les éco-systèmes, et qui diminue notre dépendance collective aux "marchés auto-régulés".

Notre finalité sociale

Nous sommes une société à finalité

sociale qui a pour but de

rechercher, de concevoir, de créer,

d’expérimenter, d’adapter, de

mettre en place, de développer et

d’essaimer, sous une forme

participative, des moyens, des

modes et des systèmes de

production agroécologiques, de

transformation artisanale et de

distribution d’aliments locaux via

des circuits courts ; en favorisant

une consommation réduite de CO2

et limitant l'utilisation de produits

issus de l’industrie pétro-chimique ;

dans un but de développement

durable, de promotion de la qualité

de vie, de création d’emplois

locaux, d’insertion

socioprofessionnelle, de valorisation

des travailleurs et de cohésion

sociale.

Nos valeurs

- Agroécologique et paysanne :

Nous pratiquons une agriculture écologique

et paysanne, économe en ressources et

respectueuse des écosystèmes. Nous

défendons la souveraineté alimentaire, la

justice sociale et la préservation des savoirs

paysans.

- Locale et solidaire :

Notre but est de nourrir les habitants de la

région liégeoise avec une alimentation

bonne, saine et équitable produite

localement. Pour y parvenir, les liens entre

mangeurs et producteurs doivent être

retissés.

- Collective et participative :

Nous croyons en la force et la créativité de

l’action collective. Pour lui donner toutes ses

chances, nous voulons que chacun-e,

citoyen, mangeur, producteur, puisse y

trouver sa place de manière démocratique et

participative. Vous avez la possibilité de nous

rejoindre pour prendre part au projet selon

vos envies.

- Autonome et créatrice d’emplois :

En réunissant de multiples compétences au

service de la construction d’un modèle

agricole innovant et viable, nous visons la

création de nombreux emplois locaux et

durables, ne dépendant ni des primes de la

PAC, ni du bon vouloir d’aucune

multinationale.

- Novatrice et expérimentale :

Pour engager l’agriculture sur des trajectoires

de Transition, nous travaillons sur des

modèles novateurs associant savoirs de

terrain et savoirs scientifiques.

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2.2. Nos missions Ce document en atteste dans la suite : nous avons identifié divers freins à l’avènement de cette vision. De nombreuses alternatives émergent ci et là, mais elles ne semblent toujours pas "faire le poids" face aux acteurs dominants de l'agroalimentaire, dont la mainmise sur le secteur semble justifier le célèbre slogan TINA : There is no alternative. Nous postulons que si un véritable système alternatif ne se développe pas (suffisamment), c’est précisément parce qu’on manque de la démonstration que une alternative systémique est réalisable. Il manque, selon nous, d'acteurs capables de catalyser une série d’actions rendant l’expérimentation et sa diffusion possible. Notre projet s'inscrit précisément dans une telle perspective d'expérimentation et de démonstration. Pour dépasser les freins identifiés, nous nous donnons donc une double mission : une mission d’innovation socio-technique et une mission de catalyseur. Cette double mission détermine la nature des activités que nous entendons réaliser dans notre périmètre d’action..

En tant qu’innovateur, nous expérimentons et diffusons des innovations technologiques inspirées de l'agro-écologie, du monde paysan et du secteur industriel, mais aussi des innovations sociales telles que le circuit court, l'économie sociale, le financement citoyen, l'économie circulaire ou encore le compagnonnage. L’expérimentation est nécessaire pour développer des prototypes, évaluer leur pertinence, les améliorer et convaincre les utilisateurs potentiels de leurs atouts. La diffusion des innovations intervient dans une deuxième phase. Elle sera facilitée par la mobilisation et l’implication de différents relais dès la conception des prototypes.

En tant que catalyseur, en amont et en aval de notre rôle d’innovateur, nous souhaitons impulser et/ou mettre en réseau des démarches menées par d’autres acteurs.

2.3. Nos objectifs

Afin de remplir cette double mission, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

Développer la production agroécologique et locale en Province de Liège

Pour l'essentiel, le modèle économique de la coopérative se fondera sur la production, la transformation et la commercialisation de denrées alimentaires. Le travail de la coopérative consistera à produire et à transformer elle-même, dans ses propres ateliers, sur les terres qu'elle louera, au moyen de son propre personnel et de ses propres outils, des aliments qu'elle vendra essentiellement à ses coopérateurs et aux personnes en relations avec ses sites de production (circuit court).

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Le modèle de la coopérative doit répondre à la question : « Comment est-il possible de produire sur une petite surface, en intégrant les principes de l’agroécologie, tout en assurant une viabilité économique et une qualité de vie au producteur ? ».

Le projet agronomique de production reste encore à mettre au point dans le détail et à éprouver. Ce sera l’activité d’expérimentation la plus importante de la coopérative durant ses premières années d'existence. En revanche, les grandes lignes du projet agronomique ont été définies par une étude théorique qui a permis de concevoir système de production basé sur des micro-fermes de 3ha, qui travailleront en synergie avec des fermes traditionnelles dont elles transformeront la production laitière et céréalière.

D'ici 5 ans, nous ambitionnons de développer notre modèle de micro-ferme sur une superficie de 30 ha et de développer une capacité productive correspondant à la majorité des besoins alimentaires d'un millier de familles liégeoises.

Augmenter le nombre de producteurs en leur permettant de vivre de leur activité Ce modèle économique se base également sur une vision sociale : la coopérative souhaite aider les personnes non issues du monde agricole à se lancer en mutualisant tout ce qui peut l'être, en entretenant un rapport d'égalité de producteur à producteur. Pour cette raison, la coopérative facilite l’accès des producteurs associés à ses outils, ses infrastructures, ses savoirs, ses débouchés sans envisager de leur sous-traiter la production. Nous proposerons également des services tels que la formation, un service de conseils, des travaux agricoles, la commercialisation d’équipements de production et la revente de produits alimentaires.

Notre coopérative souhaite donc faciliter l'installation de nouveaux producteurs, mais elle veut également développer les liens et les synergies avec les agriculteurs conventionnels qui se placent sur une trajectoire de transition écologique. Nous espérons pouvoir leur offrir des perspectives de diversification, et de nouveaux débouchés de marchés en circuit court, à des prix stables et rémunérateurs.

Favoriser l'insertion socioprofessionnelle de publics précarisés (demandeurs d'emploi, personnes issues du CPAS, etc)

Notre volonté est de faire sortir les personnes concernées des "carrousels de l'insertion" et de leur donner de véritables perspectives professionnelles d'avenir. Ce point est une des caractéristiques centrales de notre projet. Une partie des emplois de la coopérative sera ouverte à des publics précarisés (CPAS, chômeurs, etc) au terme d'un parcours d'insertion et de formation conçu en partenariat avec plusieurs opérateurs du secteur.

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Développer un modèle original de gouvernance démocratique et participative par et pour les citoyens liégeois

Les Compagnons de la Terre sont constitués en société coopérative à finalité sociale, ce qui implique notamment un mode de fonctionnement démocratique, des modalités raisonnables de rémunération du capital, et des finalités sociétales prioritaires par rapport aux objectifs de profit.

Notre volonté est d’encadrer l’exercice du pouvoir plus fortement que dans les SCRLFS classique, en gardant à l’esprit la nécessité d’une gestion efficace de l’entreprise.

Une fois ces balises posées, nous privilégions un mode auto-gestionnaire pour le fonctionnement de l’équipe, le plus à même selon nous de concilier efficacité et épanouissement. Le modèle de notre coopérative se veut également participatif et son succès repose sur l'implication de membres et sympathisants en fonction de leurs temps, de leurs envies et de compétences. Chacun-e peut trouver sa place dans notre projet : mangeur, co-producteur, co-propriétaire.

Cette approche donne l'opportunité aux citoyens-mangeurs d'améliorer leur

perception des enjeux de la production agricole, et de se les approprier pleinement.

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3. Analyse de l’environnement

Une analyse du marché et de l’environnement de la production biologique et locale a été réalisée. Grâce à des études menées par le CRIOC, Bioforum, ADG et par nous-même, nous avons dégagé une image du secteur, « du champ à l'assiette ». Une analyse du parcours d’insertion a également été réalisée.

3.1. La consommation

Voilà au moins une quinzaine d’années que le marché wallon est demandeur de productions locales de qualité. Un indicateur de cette tendance est la croissance constante des dépenses pour l’agriculture bio. « En 2013, la dépense des Belges pour les produits bios a augmenté de 14% si on regarde uniquement la Wallonie. Les produits bios les plus achetés sont les fruits et légumes, suivis des produits laitiers, des œufs et de la viande (BioForum Wallonie, 2015) ». L'augmentation du nombre de Groupes d’Achats Communs (GAC) de la région, la création d'un inter-GAC (organe de mise en lien) ou encore le positionnement de certaines grandes surfaces qui ont développé des filières de produits locaux sont également le reflet des changements d’habitudes des clients.

3.2. La production

Malgré l’augmentation de la demande, on peine encore à trouver assez de producteurs pour alimenter les circuits de commercialisation qui se multiplient.

Nous pensons que ce résultat mitigé résulte de la faible rentabilité de l'activité. Selon Rudolf Koechli de la ferme Arc-en-ciel, le revenu de ce travail lorsqu’il est non-mécanisé n’est que de 6 euros / hectare. Ce résultat est la conséquence de différents facteurs qui se superposent : manque de savoirs et de savoir-faire, isolement, équipements insuffisants ou inadaptés dus au manque de capital, difficulté du métier - complexité de la production (facteurs exogènes), etc.

Tout d'abord, les producteurs qui se lancent sont relativement seuls face à la production. Comme ils sont isolés, ils ne partagent pas leurs savoirs ni les apprentissages liés à leurs essais-erreurs.

De plus, ils se tournent vers une agriculture où prédominent le maraîchage et les méthodes alternatives de production, telles que les pratiques agroécologiques et la permaculture. Ces méthodes demandent de réaliser des choix stratégiques et techniques difficiles, et elles nécessitent une main d’œuvre importante en raison notamment de la complexité des tâches consistant à gérer des plantes et animaux différents sur l’exploitation, à recycler les déchets produits, à maîtriser des bio-agresseurs sur des petites surfaces, etc.

Des facteurs exogènes tels que les aléas climatiques peuvent également pénaliser le démarrage des nouvelles activités de production.

Enfin, le poids des investissements au démarrage de l'activité et le besoin en

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trésorerie sont importants. La réalisation de ces investissements nécessite de lourdes démarches administratives et un encadrement parfois assez dissuasif pour le producteur. De plus, les coûts liés aux productions précèdent de plusieurs mois, voire de plusieurs années, les rentrées qu'elles occasionneront. Il faut ainsi nourrir et soigner un cochon pendant 7 mois minimum avant qu'il puisse être transformé en charcuterie commercialisable.

3.3. La transformation

« La transformation à la ferme d’une partie de sa production fruitière ou légumière est actuellement très peu développée. Pourtant, elle permet d’augmenter sa plus-value et de valoriser les surplus ou les produits de second choix. Les alternatives sont nombreuses : jus, confitures, coulis, conserve, 4ème gamme, quiche, soupe,… (BioForum Wallonie, 2015) ». « Les colis de viande, boucheries à la ferme, boucheries et charcuteries artisanales sont des créneaux trop peu développés chez nous. De nombreux consommateurs belges, et particulièrement les citadins, peinent à trouver de la viande et charcuterie bio. De plus, c’est à ce niveau que la plus-value est la plus importante (BioForum Wallonie, 2015)».

3.4. Les circuits de commercialisation

Ceux-ci sont nombreux et se multiplient. Depuis 15 ans, de nombreuses initiatives commerciales visent à surfer sur la vague du bio et à proposer ces produits (bio, locaux,…) aux consommateurs via des circuits relativement courts. Outre la création de nombreuses initiatives telles que Coprosain, Agricovert, Topino, Paniers Malins, Les Grosses Légumes, Point Ferme, la Coopérative Ardente, etc., cette tendance s’est récemment concrétisée par la charte Produits locaux près de chez vous qui vise à promouvoir ces produits en grande surface.

3.5. Formation et emploi

Tous les acteurs du secteur constatent une forte demande et de nombreux projets de retour à la terre via des stages, formations et tentatives d'installations par des personnes non-issues du monde agricole (NIMAculteurs). On peut citer l'installation de nouveaux petits producteurs de façon autonome ou en couveuse (créajob, step by steppes, Job'in), les formations de l'EPI (Ecole Paysanne Indépendante), la Caravane Agri d'Alpi, le projet citoyen maraîcher à ECOTOPIA, les filières de formation non-qualifiantes aux métiers de la terre : EPI, CRABE, OISP et EFT telles que La Bourrache, Devenirs, Cynorhodon.

Malgré ces démarches de réinvestissement du champ de l'agriculture, on peine encore à trouver des producteurs-transformateurs orientés vers les circuits-courts pour interfacer ce marché potentiel et cette capacité de production. Il est marquant de constater que les filières de formation actuellement accessibles aux demandeurs d’emploi aboutissent rarement à l’installation de ces derniers comme indépendants

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maraîchers. Pourquoi ? Parce que pour être rentable ou du moins viable, la production demande des capitaux et un savoir-faire qui s’acquièrent difficilement. Des dispositifs existent déjà pour répondre à cette demande d'un retour à la terre. Ils ne sont toutefois envisageables que pour ceux qui disposent personnellement des capitaux nécessaires à leur installation et des compétences pour envisager directement de travailler seul. Des personnes très peu qualifiées, sans emploi, désireuses d’entrer dans un processus d’insertion socio-professionnelle n'entrent pas souvent dans ces critères élitistes.

Au sortir des diverses formations non-qualifiantes, les candidats producteurs indépendants ont pour la plupart un statut d'allocataire social, et ils se tournent généralement vers le seul dispositif existant leur permettant d'effectuer dans des conditions correctes leur transition vers une activité de producteur indépendant : la couveuse.

Or, ce dispositif ne convient qu'à un petit nombre d'entre eux : celles et ceux qui disposent personnellement des capitaux nécessaires à leur installation et des compétences pour envisager directement de travailler seul-e. En effet, il leur est demandé de monter leur plan d'affaire en tant que producteur isolé, et la couveuse ne peut leur octroyer qu'une avance de maximum 5000€ pour financer leurs investissements et fournitures.

A titre indicatif, CREDAL propose un produit financier sous la forme d'un prêt de 25000€ pour financer le démarrage d'un producteur indépendant. Ici encore, il s'agit de monter un dossier solide et d'offrir toutes les garanties permettant d'obtenir un emprunt qui pèsera sur les charges du producteur en démarrage.

Bref, on ne prête qu'aux riches, et par ailleurs seuls les riches ont intérêt à accepter de se voire prêter.

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4. Stratégie de développement

4.1. Production/transformation

Nous développons une agriculture paysanne

Afin de nous prémunir des risques liés à la volatilité des marchés et aux incertitudes qui pèsent sur les financements publics de l'agriculture, notre modèle prévoit l’adoption de stratégies d'autonomisation issues du monde paysan.

Tout d’abord, nous misons sur la diversité des productions et des sites de production. La grêle ne tombera pas partout en même temps. Les prix de la carotte, du poulet, de la pomme, du fromage ne s’effondreront probablement pas tous la même année, …

Ensuite, nous allons nous adresser directement, pour l’essentiel de notre production, au marché des consommateurs finaux.

Enfin, comme les paysans, nous allons produire nous-même l’essentiel de nos intrants (fertilisants, plants, aliments pour animaux et peut-être même le

carburant de nos tracteurs), recycler et valoriser nos déchets, ce qui va considérablement améliorer notre rentabilité économie. Ainsi par exemple, produire du lait à partir de la consommation d’herbe des prairies pâturées (et non en utilisant des aliments venant d’outre-Atlantique) rapporte par exemple en moyenne 15 % de moins en revenu mais coûte 76 % de moins en énergie1.

De telles pratiques permettront d’augmenter d’autonomie et l’indépendance face au marché très fluctuant des matières premières agricoles. Au contraire, nous serons couplés au marché des denrées alimentaires vendues au client final, très stable et de tendance haussière.

1 http://www.lesoir.be/985099/article/debats/cartes-blanches/2015-09-09/soutenir-l-

agriculture-oui-mais%E2%80%A6-laquelle

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Nous misons sur la stratégie industrielle de l’agriculture capitaliste

Afin de gagner en productivité, nous allons capitaliser l’entreprise en vue d’une part de permettre l’acquisition des outils et infrastructures adaptés et d’autre part de financer une croissance qui nous amènera à une taille critique suffisante pour assurer la rentabilité et la viabilité de notre modèle. Celle-ci permettra d’amortir l’acquisition des outils et de mettre en place une organisation du travail qui permettra la bonne gestion de l'entreprise et de la diversité des productions.

La coopérative se donnera ainsi le temps et les moyens de développer et de capitaliser les savoirs-faire. Ainsi, une équipe de taille suffisante permettra de disposer en interne des compétences d’un apiculteur, de maraîchers, d’éleveurs, d’arboriculteurs, …

4.2. Commercialisation

Nous misons en premier lieu sur nos coopérateurs

Le besoin en capital sur 5 ans est de1.540.000 euros, ce qui correspond à 6160 parts de 250 euros. Si on prend comme hypothèse que les coopérateurs prennent en moyenne 3 parts par famille, nous tablons sur 2053 familles de coopérateurs d'ici à fin 2019. L'objectif quantitatif de la coopérative est d'exploiter 30 ha dans les 5 ans. Pour chaque micro-ferme de 3 hectares gérée par la coopérative, les productions obtenues après 10 ans permettront de fournir des produits alimentaires qui représentent approximativement 46 % du budget alimentaire des ménages wallons, et d’alimenter dans cette proportion 106 familles.

Sur cette base, notre coopérative pourra donc théoriquement écouler l'ensemble de sa production en fournissant l'alimentation de 1060 familles de coopérateurs (sur les 2053 familles qui composeront la coopérative).

Nous misons sur la diversité des productions

Le principal point fort de nos fermes résidera dans leur capacité à fidéliser les mangeurs en produisant une très grande variété d’aliments de qualité : légumes diversifiés, fruits, pain, produits transformés du lait, porc et volaille. Au total 50 à 100 aliments différents sortiront de la ferme.

Nous misons sur une qualité irréprochable

La stratégie marketing de la coopérative se base sur la construction d'une réputation liée à une qualité de produits et de service irréprochable. Pour conserver les clients en circuit -court, la qualité, dans toutes ses dimensions (gustative, organoleptique, image – producteur, écologique, sociale...) doit être supérieure au standard habituel.

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Pour faire connaître et reconnaître cette qualité, il faudra selon nous :

miser sur le goût, une composante évidemment essentielle de la qualité d'un aliment et de la satisfaction du consommateur. Nous chercherons à développer des approches combinant sélection variétale, pratiques agronomiques et recettes culinaires innovantes pour nous démarquer.

une logistique rodée : L'organisation des petits producteurs nécessite une logistique importante. Il faut encadrer et planifier la production, la transformation et la distribution, ce qui peut nécessiter un intermédiaire supplémentaire dans les circuits conventionnels. Dans notre modèle, c'est la coopérative qui assumera cette activité sans prendre de marge et en ne se rémunérant que sur sa production propre.

une campagne de communication adaptée : la communication sur ce thème ira de pair avec les actions qui seront menées pour chercher de nouveaux coopérateurs.

Nous vendons sur site

La proximité, à la fois géographique et relationnelle des producteurs et des consommateurs est un élément clé de notre stratégie. Aujourd'hui, les mangeurs sensibilisés à une consommation durable n'ont plus une confiance aveugle dans les produits issus de l'agriculture biologique dont les parts de marché ont été récupérées par l'agro-industrie et les grands labels. On assiste à une dérive de plus en plus marquée par rapport aux fondements initiaux de l'agriculture biologique.

Les consommateurs veulent aller plus loin : connaître et faire vivre le producteur du coin, voir comment il produit, produire avec lui, etc.

Dans cette optique, nous vendons sur site – bord champ aux habitants locaux et à leurs réseaux. Afin de toucher les personnes directement situés à proximité des sites de production, nous avons notamment initié une formule d'auto-cueillette. Cette formule est actuellement testée à Tilff et rencontre un succès très impressionnant. Tout un chacun peut récolter directement ses légumes et bénéficier d'un tarif réduit.

Vu son succès cette formule constitue actuellement notre principale filière de commercialisation. Elle touche un public extrêmement varié : personnes âgées, familles avec enfants en bas âge, personnes précarisées,…

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La formule touche notamment le public « habitat permanent », soit des personnes qui vivent de manière permanente dans des caravanes. Outre les prix réduits, ces personnes apprécient le cadre naturel du site, la convivialité, la solidarité et l'auto-gestion affichées.

Nous utilisons les circuits de commercialisation existants

Comme mentionné dans le panorama de la commercialisation, les initiatives de vente en circuit court ne manquent pas. Une fois nos niveaux de productions plus importants et stabilisés, nous envisageons de collaborer avec des coopératives de distribution telles que la Coopérative Ardente, Point Ferme, les épiceries bios, etc. Enfin, nous pourrions, à terme, nous intégrer dans un supermarché de co-producteurs dans le cadre de la CATL.

4.3. Emploi

Selon l'étude que nous avons publiée en 20142, nous estimons le potentiel d'emploi à créer en Wallonie dans le secteur des producteurs orientés circuit court à 46 000 ETP. La coopérative veut aider les personnes désirant effectuer un retour à la terre mais ne tient pas à leur imposer une manière de le faire. Nous développons trois formules permettant de développer l'emploi agricole tant au sein de la coopérative que dans le chef de ses producteurs associés : Le cadre coopératif permet d’intégrer les apports respectifs du commercial, du mécanicien, de l’informaticien, du citoyen, de l'agronome planificateur, du communicant, du formateur, du médiateur, de l'ouvrier agricole, du producteur indépendant, de l'aidant bénévole,... Il permet d’envisager de vivre du travail de la terre de manière moins solitaire, de ne plus être seul face aux problèmes de la ferme, de ne plus devoir financer seul son développement, d’organiser son travail de manière collective, en fonction des besoins et contraintes mais aussi désirs de chacun-e.

2 http://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/compagnons-terre-reinventer-

agriculture-wallonie

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Nous développons le travail salarié Dans ce cadre, la coopérative ouvre la voie au développement d’un travail agricole salarié (revenu régulier et décent, droits sociaux, congés payés) en engageant des travailleurs (notamment peu qualifiés, dans le cadre de sa finalité sociale) qui produiront comme employés de la coopérative. En matière d'insertion socio-professionnelle, des partenariats sont en cours de montage avec La Bourrache, Entreprise de Formation par le Travail (EFT) agréée par la Région Wallonne ou encore des CPAS de communes de la Province de Liège.

Stéphanie, notre première ouvrière qui sera salariée en 2016 de la coopérative.

Nous respectons les projets indépendants

Le projet consistant reconstruire toute une filière, dont divers services tout autour de l’activité, nous accompagnons également les producteurs indépendants en réalisant une mise en réseau constructive autour des différents axes. Nous proposons notamment d'ajouter un dispositif complémentaire par rapport aux dispositifs d'accompagnement existants, dans le but d'accroître significativement le taux d'installation des candidats producteurs indépendants. Ce dispositif peux être constitué d'une alliance entre une coopérative de production et une coopérative d'activité (ces dernières, sortes de couveuses, permettent à des candidats indépendants de lancer leur activité dans un cadre « protégé »). Thomas Lauwers, un de nos producteurs associé à la ferme de Bierleux-Haut.

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Par ailleurs, en plus de miser sur les nouveaux producteurs, nous développons les liens et les synergies avec l’agriculture traditionnelle, et renforçons cette dernière en lui offrant de nouveaux débouchés de marchés en circuit court à des prix stables et rémunérateurs.

Nous impliquons nos membres en tant que bénévoles La participation active de chaque citoyen aux actions est nécessaire pour atteindre les objectifs de la coopérative. Chacun-e peut s’impliquer en fonction de ses compétences, ses envies, son temps. En 2015, la coopérative a été géré exclusivement de manière bénévole.

4.4. Gouvernance, participation et communication

Ce modèle de consommation citoyenne, responsable et participatif nécessite, tout d’abord, un vrai travail de communication. A l’instar du travail réalisé selon un modèle similaire par la coopérative liégeoise « Vin de Liège », notre campagne de communication participative est basée sur :

- la présentation du projet; - la visibilité sur le terrain ; - l'appui par nos réseaux associatifs et institutionnels; - l'organisation d'événements et la participation aux événements par les

partenaires de notre réseau liégeois; - la mise au point d'outils de communication (site internet, flyers, réseaux

sociaux, etc.); - l’organisation de différentes formules d'achats des produits.

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Nous misons sur différentes manières de s’impliquer

- En tant que mangeur, le membre a accès à notre alimentation locale de qualité.

- En devenant co-propriétaire / coopérateur, le membre participe au financement de la coopérative (une part vaut 250 euros). Il participe également aux décisions importantes au sein de son Assemblée générale.

- En tant que co-Producteur, la personne participe à la production de son

alimentation. Le niveau d’implication va de l’action ponctuelle réalisée bénévolement, en passant par la participation plus active aux groupes de travail, jusqu’à l’implication en tant qu’employé de la coopérative. Les tâches sont également très variées. Etre co – producteur, ce n’est pas juste produire les légumes en mettant les mains dans la terre. C’est également pouvoir commercialiser ses produits, se faire connaître et communiquer sur ses produits. C’est également du temps administratif et de gestion des finances, du temps pour encadrer les volontaires, etc.

Nous misons également sur une organisation de la participation efficace

Au sein de la coopérative, il y a moyen de participer à différents groupes et thématiques à la fois, en fonction des envies, du temps et des compétences de chacun. C’est donc un système très inclusif qui, pour ne pas devenir un processus énergivore et inefficace, nécessite différentes caractéristiques :

- développer la participation le plus directement possible ; - favoriser la prise d’initiative, l’écoute, la créativité, le dialogue ; - permettre la co-construction des décisions et des projets ; - distribuer de manière équitable le pouvoir.

A cette fin, nous avons opté pour un mode d’auto-gestion et de « gouvernance par cercle ». Ce modèle, constitué d'un ensemble de plusieurs cercles qui rassemblent des acteurs en fonctions de thématiques précises, n'est pas pyramidal comme dans les organisations traditionnelles. Ces cercles sont souverains en leur sein. Chacun de ces cercles élit ses représentants au sein du cercle coeur ou cercle entreprise. Cette équipe opérationnelle est ensuite évidement lié aux organes légaux, le CA et l’AG, où se prennent les grandes orientations stratégiques de la coopérative. La mise en place de cette organisation est accompagnée de manière professionnelle par la coopérative Les Petits Mondes.

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5. Plan financier

5.1. Enjeux et perspectives économiques

Pouvons-nous raisonnablement estimer que nous allons réussir ? Quels sont les principaux obstacles à lever ?

Tout d’abord, considérons que nous ne faisons rien de très nouveau : nous allons produire une partie de l’alimentation que les wallons consomment déjà. Il ne s’agit pas de proposer un nouveau produit, ni « d’éduquer des marchés ». Au contraire, nous surfons sur la vague des produits bio, locaux, dont la consommation croît d’environ 15 % / an depuis plus de 15 ans.

En outre, nous ne visons qu’à prendre une petite part du marché alimentaire local. Les produits qui nourrissent les Wallons au quotidien sont produits quelque part dans le monde, parfois très loin et dans des conditions pas toujours irréprochables, mais dans des conditions de marchés. Notre ambition consiste à substituer une petite partie de ces produits chez des consommateurs de proximité en mettant l’accent sur une qualité irréprochable et sur un lien commercial empreint de confiance et de convivialité. Sur un marché alimentaire circulaire évalué à 4,7 milliards d’euros accessibles par an en Wallonie, nous ne voulons capter que la part de 2,043 millions d'euro.

De plus, l’engouement pour un retour à la terre est une tendance lourde. Les candidats sont nombreux. L'emprise au sol du modèle est également très faible relativement à la SAU Wallonne. La main d’œuvre et la terre disponible ne sont donc pas des facteurs limitants.

Notre viabilité dépendra essentiellement de notre capacité à atteindre une bonne productivité du travail ainsi qu’un relativement haut niveau de capitalisation.

La mise au point du modèle suppose un bon niveau d’intégration des différents niveaux de complexité de l'agroécosystème de production (plantes, animaux, transformation, cycles, gestion des pathogènes,...). Cette bonne intégration visera un bon compromis entre stabilité (résilience) et performance (agronomique et économique) permettant de rémunérer correctement les emplois et de perpétuer la structure. Cette mise au point est une question de pratique (intégration) et d'expertise, soit de temps et d'argent.

Quel est le niveau de risque ?

Nous devrons toutefois nous prémunir contre d’importantes fluctuations des prix de marché. Une conjoncture qui aboutirait à des prix élevés des productions alimentaires primaires sur les marchés serait de nature à diminuer l'intérêt des agriculteurs traditionnels pour une coopération et à rendre l'accès à la terre plus difficile.

Les stratégies normatives et d'intégration des acteurs dominants du marché agroalimentaires peuvent faire obstruction à l'émergence d'alternatives à taille

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humaine, fondées sur une agriculture vivrière, de proximité, orientée vers le circuit court.

Des aléas climatiques peuvent pénaliser le démarrage de nouvelles activités de production.

Quelles sont les opportunités ?

L'augmentation du coût de l'énergie peut favoriser les modèles les moins pétro-dépendants, tels que l'agro-écologie, l'agriculture paysanne et le circuit court.

La précarisation des conditions socio-économiques peut accroître sensiblement les vocations pour un retour à la terre (c'est en fait un constat) et diminuer le coût du travail agricole.

L'augmentation des prix de l'alimentation vendue au client final dope le modèle économique en circuit court. Cette augmentation peut résulter de facteurs tels que l'augmentation du coût de l'énergie, le changement climatique, ou encore l'augmentation mondiale de la demande alimentaire.

Les crises alimentaires peuvent augmenter sensiblement et de façon irréversible la proportion des consommateurs qui se tournent vers le bio de proximité. Par le passé, ce type de crise a systématiquement débouché sur un accroissement du nombre de conversions au bio et des parts de marché du bio.

5.2. Rentabilité et chiffre d’affaires

Comment avons-nous estimé le chiffre d’affaire ? Quelles sont nos hypothèses ?

Le chiffre d’affaires de la coopérative s’établit sur l’estimation de la valeur de la production par site. Cette valeur est établie en partant de la littérature et des rencontres faites avec différents producteurs déjà établis. Elle a été calculée par des experts agronomes et des personnes du terrain. Nos calculs prennent en compte des hypothèses prudentes et réalistes. Par exemple, nos calculs considèrent :

- un accroissement progressif de la productivité par unité de surface - une limite de l’accroissement de la productivité par travailleur. - les essais et erreurs liés à la période de test de notre première année ont été

pris en compte en réduisant la productivité espérée.

Comment le chiffre d’affaire va-t-il évoluer au cours des 10 premières années ?

On remarque tout d’abord une période de développement durant laquelle les coûts sont supérieurs au chiffre d’affaires dégagé par l’activité (de 2015 à début 2019).

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Cela s’explique essentiellement par la croissance qui va permettre de passer d'une surface de production équivalente à une micro-ferme (3 ha) à la surface correspondant à 10 micro-fermes après 5 ans. Dès que la croissance sera achevée, en 2019, le chiffre d’affaires couvrira largement l’ensemble des dépenses liées à l’exploitation. Durant la phase de démarrage, nous nous focaliserons sur les productions dont le cycle est plus court et nécessitent moins d’investissement ; et petit à petit, nous lancerons des productions nécessitant un cycle de production plus long et des investissements plus conséquents. Relevons qu’une fois atteinte la taille critique, la rentabilité prévue permettrait de provisionner en suffisance pour le maintien en état de l’outil de production tout en distribuant un dividende de l’ordre de 6 %3.

Evolution du compte des résultats

5.3. Financement

Le besoin en financement a été déterminé sur base d’une analyse de l'évolution de la trésorerie mensuelle de janvier 2015 à décembre 2025.

Combien faut-il ? À quoi servira cet argent ?

Lors de la réalisation de notre plan financier avec AGES, nous avons réalisé deux scénarios :

- Un scénario minimal qui montre le minimum de capital nécessaire à réunir pour éviter que la trésorerie passe en négatif. Les montants des fonds à réunir sont de 1.385.000 euros jusqu’en 2019.

3

Afin de fixer les idées prenons le résultat moyen prévu sur les 5 dernières années.

Ils'élève à 191 000 €/an. Ce résultat permettrait à la fois de rémunérer le capital par un dividende de 6% (82.620 euros/an sur base du capital prévu de 1.377.000 euros) de la valeur de la part et de provisionner suffisamment pour le maintien de l'outil productif (selon notre calcul 103.000 euros/an).

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- Un scénario sécuritaire pour réduire les risques face aux imprévus. C’est le

capital minimum majoré afin de prendre des sécurités et de pouvoir saisir les opportunités. Le montant à réunir est de 1.540.000 euros.

La coopérative se base sur le scénario sécuritaire. En prenant en compte un matelas de sécurité de 5000 euros par mois (trésorerie cumulée), le besoin en financement dans le temps a été évalué (voir tableau. 1).

Date Montant Source de financement

Utilisation de la ressource

Mars 2015

20.000 euros

Capital

Financement des premiers investissements (matériel agricole de base, site internet) et test du modèle agroécologique. (Montant de l’investissement en 2015 = 23.575 euros)

Septembre 2015

100.000 euros

Capital Financement des investissements nécessaires au lancement concret du modèle agroécologique en 2016, à savoir équipement tracteur, véhicule de livraison, marchandises et du matériel pour développer l’activité de maraîchage. Prévision de l'engagement des premiers salariés en 2016.

Mai 2016 Août 2016

100.000 euros 150.000 euros

Capital Capital

Financement des investissements pour le développement du maraîchage et de l'élevage (serre-tunnel, abris, irrigation, etc.) et plantations des premiers arbres. Prévision des investissements de 2017. Montant total de l’investissement en 2016 = 62.231,09 euros

Mars 2017 Juillet 2017

200.000 euros 150.000 euros

Capital Capital

Financement des premiers investissements dans des ateliers de transformation, chambre froide, l’achat des premiers plants de vignes. Investissements pour le développement des activités (accroissement des surfaces). Montant total de l’investissement en 2017 = 397.270,55 euros

Janv 2018 Juin 2018 Déc 2018

200.000 euros 100.000 euros 200.000 euros

Capital Capital Capital

Financement des investissements en continu dans la croissance de l’entreprise : serre-tunnels, installations des vignes, abris. Montant total de l’investissement en 2018 = 173.501,11 euros

Fév 2019 300.000 Capital ou Financement des investissements important

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euros emprunt dans un atelier de transformation supplémentaire (100.000 euros) et dans les vignes (124.000 euros) ; divers investissements pour le développement de l’activité maraîchère (serre-tunnel, abris, etc.) Montant total de l’investissement en 2019 = 392.126,94 euros

Tableau de financement

Remarquons que le besoin en capital est proche du coût des investissements à réaliser, le capital sera donc matérialisé « en dur » : 1 271 800 € d'investissements pour un capital à libérer de 1.520.000 euros €. Ces investissements seront nécessaires tout au long du développement de l’entreprise. Le tableau des investissements complet est présenté en annexe 1.

Lors des deux premières années d’activité de la coopérative, les investissements principaux auront pour objet les installations nécessaires pour lancer les activités de maraîchage (serres-tunnel, irrigation, abris, etc.) ;

Les investissements importants de 2017 et 2019 serviront à couvrir l’installation d’ateliers de transformation ;

à partir de 2020, les investissements diminueront car la coopérative aura effectué les achats nécessaires pour la mise en place de ses outils de production et d’exploitation.

Pourquoi l’entreprise ne peut-elle pas s’auto-financer, pourquoi faut-il capitaliser ?

Au cours de ces 5 années, le plan de trésorerie montre un important déficit d’autofinancement typique de la production agricole.

Trésorerie sans apport financier

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Le tableau des besoins en trésorerie est présenté en annexe 2. En effet, les coûts liés aux productions précèdent de plusieurs mois, voire de plusieurs années, les rentrées qu’elles occasionneront. Il faut ainsi nourrir et soigner un cochon pendant 7 mois minimum avant qu’il puisse être transformé en charcuterie commercialisable. De même les légumes doivent être fertilisés, plantés, soignés au moins pendant 3 mois avant de pouvoir être commercialisés. Cet effet joue uniquement au lancement des nouvelles productions. Une fois une surface ou un troupeau en production, les animaux, légumes, les flux se succèdent et s’auto-financent. Mais chaque étape de la croissance suppose un préfinancement du matériel, des intrants, du personnel pendant plusieurs mois de travail précédant la vente. Afin de démontrer que le besoin en capitalisation résulte de la croissance de l’entreprise, nous avons choisi d’arrêter la croissance à partir de l’année 5. Instantanément, le résultat devient alors positif et la perte cumulée commence à être remboursée. La réussite du projet dépend en bonne partie de l’obtention de gains de productivité sur le travail agricole, ce qui nécessite d’investir dans les outils et les personnes, et impose d’atteindre une certaine taille critique (30 ha) pour amortir les coûts. Or, il ne nous semble pas judicieux de tenter d’atteindre cette taille critique trop rapidement. Il faut prévoir une croissance ni trop lente, ni trop rapide, afin de permettre à l’entreprise de faire ses essais-erreurs et d’apprendre son métier. Nous avons prévu de réaliser cette croissance sur 5 ans.

Comment réunissons-nous cet argent ? Pour répondre à ce besoin de financement important, il a été convenu de procéder à plusieurs augmentations des ressources à long terme par le recrutement actif de nouveaux investisseurs durant les 5 premières années d’existence. Le capital sera donc constitué progressivement. Si à un moment donné les fonds sont insuffisants pour réaliser le plan prévu, certains investissements devront être reportés et le plan adapté. Le plan d'affaire envisage de financer tout le besoin en trésorerie par du capital, ce qui constitue l'hypothèse la plus pessimiste. En fonction des opportunités, les organes de la coopératives pourront toutefois adapter ce plan afin de financer ou limiter partiellement le besoin en trésorerie via :

1) Le recours à des subventions publiques. Certains investissements sont susceptibles d'être subventionnés ou cofinancés.

2) Le recours à l'emprunt bancaire (matériel roulant, crédit de caisse,...) dès lors que la coopérative dégage une capacité d’autofinancement (2019) ;

3) Le recours au crowdfunding selon le modèle de « don contre don » pourrait permettre de financer certains investissements bénéficiant d'une image particulièrement positive (équipement de traction animale, arbres fruitiers,…). l ne s’agirait pas ici de capital mais plutôt d'une forme de parrainage, de soutien.

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6. FAQ pour devenir coopérateur

6.1. Parts de coopérative

Comment devenir coopérateur ? Pour devenir coopérateur, suivez les indications en cliquant sur le lien suivant : http://www.cdlt.be/devenir-cooperateur-rice/

Quelles sont les catégories de parts émises ?

Voir article 8 de nos statuts. Les statuts sont consultable en suivant le lien : http://www.cdlt.be/wp-content/uploads/2015/07/t%C3%A9l%C3%A9chargez.pdf

Quelles est la valeur des parts émises ? 250 euros/part. (cfr article 8 des statuts).

Est-ce que ces parts doivent être entièrement libérées ? Oui. (cfr. Article 8 des status)

Quel est le seuil par investisseur ? Selon la loi « prospectus », le montant maximal pouvant être souscrit dans le cadre de l'offre, pour ce qui concerne les sociétés coopératives dont le but est de procurer aux associés un avantage économique ou social dans la satisfaction de leurs besoins privés, doit être limité de manière à ce qu'à l'issue de cette offre, aucun coopérateur ayant souscrit à l'offre ne possède de parts de la coopérative pour une valeur nominale supérieure à 5.000 euros.

Moyen de souscription ? Inscription sur internet et paiement par virement.

6.2. Statut de coopérateur et les droits et devoirs qui y sont liés

Quelles sont les conditions d’entrée comme coopérateur ? Voir article 13 des statuts.

Quels sont les droits et devoirs qu’engendre la qualité de membre de l’assemblée générale ? Voir Chapitre IV des statuts

Comment se prennent les décisions ? Voir article 29 et 34

Comment le reporting financier et opérationnel est organisé auprès des coopérateurs ? Voir Art.29 et 35 des statuts

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Y’a-t-il des services et ristournes offerts aux coopérateurs ? Voir article 37

Est-ce que le coopérateur reçoit des dividendes ? Voir article 37

Quelles sont les risques lié à la souscription de parts de coopérateur ? Les risques sont présentés ici : http://www.cdlt.be/devenir-cooperateur-rice/

6.3. Modalités de sortie et de cession de parts

Quelles sont les conditions de perte de qualité de coopérateur ? Voir article 14 et 16 des statuts.

Comment récupérer son capital ? Voir article 15 et 17 des statuts.

Quelles sont les conditions en cas de cession des parts ? Voir article 12 des statuts..

Que se passe-t-il en cas de décès ? Voir article 19 des statuts.

Tableau de trésorerie annuelle

Avant le lancement année 2015 année 2016 année 2017 année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025

Vente

TOTAL € - € 10.782,75 € 55.715,88 € 218.125,69 € 484.979,42 € 1.072.061,91 € 1.435.345,70 € 1.610.176,19 € 1.794.585,96 € 2.017.690,88 € 2.148.021,69 € 2.165.487,97

Marchandises

TOTAL € - € 6.355,00 € 23.335,67 € 90.039,90 € 111.405,44 € 217.328,98 € 209.522,72 € 231.369,71 € 210.352,70 € 219.479,69 € 223.902,68 € 220.309,67

Services et biens divers

Services liés à la production € - € 277,38 € 4.354,83 € 18.682,36 € 39.903,64 € 84.426,01 € 108.454,92 € 138.040,87 € 172.202,95 € 223.652,14 € 237.755,32 € 239.462,28

Locaux professionnels € - € 1.440,00 € 13.462,00 € 18.567,00 € 26.667,00 € 45.067,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00

Véhicules € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Frais de bureau € - € 3.630,00 € 8.373,20 € 9.825,20 € 9.825,20 € 9.825,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20

Assurances € - € 302,50 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00

Taxes et frais financiers € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TOTAL € - € 5.649,88 € 28.368,03 € 49.252,56 € 78.573,84 € 141.496,21 € 164.868,12 € 194.454,07 € 228.616,15 € 280.065,34 € 294.168,52 € 295.875,48

Salaire

Direction administrative € - € - € - € 28.590,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00

Direction technique € - € - € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 104.830,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 228.720,00 € 228.720,00

Ouvriers € - € - € 46.515,00 € 112.965,00 € 197.135,00 € 345.540,00 € 398.700,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00

Saisonniers € - € 3.356,89 € 5.400,00 € 19.800,00 € 56.261,90 € 129.081,76 € 208.520,68 € 259.060,76 € 309.600,84 € 360.140,92 € 410.681,00 € 410.681,00

TOTAL € - € 3.356,89 € 109.095,00 € 218.535,00 € 367.756,90 € 636.631,76 € 835.940,68 € 1.019.380,76 € 1.069.920,84 € 1.120.460,92 € 1.228.181,00 € 1.228.181,00

Investissement

Frais d'établissement € - € 1.542,63 € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations incorporelles € - € 3.146,00 € 2.613,04 € 10.478,04 € 11.276,09 € 16.708,15 € - € 18.150,00 € 33.210,33 € - € - € 3.639,62

Terrains et constructions € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Installations, machines et outillage € - € 11.737,00 € 32.556,57 € 446.053,33 € 179.134,25 € 434.182,44 € - € 1.060,00 € 67.480,66 € 1.060,00 € 1.060,00 € 56.410,55

Mobilier et matériel roulant € - € 12.100,00 € 38.720,00 € 12.100,00 € 6.050,00 € - € - € 62.920,00 € 24.200,00 € - € - € -

Immobilisations en cours et acomptes versés € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations financières € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TOTAL € - € 28.525,63 € 73.889,62 € 468.631,37 € 196.460,34 € 450.890,59 € - € 82.130,00 € 124.890,99 € 1.060,00 € 1.060,00 € 60.050,17

Financement

Capital libéré € 20.000,00 € 120.000,00 € 250.000,00 € 350.000,00 € 500.000,00 € 300.000,00 € - € - € - € - € - € -

Apport privé gérant € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Banques € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Investisseurs privés € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Subsides € - € - € 7.500,00 € 21.250,00 € 36.750,00 € 65.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00

Financement publics € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TOTAL € 20.000,00 € 120.000,00 € 257.500,00 € 371.250,00 € 536.750,00 € 365.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00

TVA à payer € 352,45 € 2.086,03 € 9.153,02 € 22.679,69 € 51.237,29 € 79.567,46 € 88.436,42 € 99.004,69 € 110.964,89 € 120.073,26 € 122.327,63

TVA à récupérer € 6.248,26 € 14.521,82 € 84.834,68 € 39.308,67 € 88.288,62 € 32.652,59 € 53.135,92 € 64.295,89 € 52.367,60 € 56.174,63 € 67.701,53

TOTAL € -5.895,81 € -12.435,80 € -75.681,65 € -16.628,98 € -37.051,34 € 46.914,87 € 35.300,50 € 34.708,79 € 58.597,29 € 63.898,63 € 54.626,09

Versement anticipés € - € - € - € - € - € - € - € - € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86

TOTAL € - € - € - € - € - € - € - € - € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86

Trésorerie mensuelle € 20.000,00 € 92.791,16 € 90.963,36 € -161.401,49 € 284.161,89 € 27.765,70 € 253.099,32 € 147.541,16 € 226.096,50 € 325.267,81 € 322.707,36 € 286.264,70

Trésorerie cumulée € 20.000,00 € 112.791,16 € 203.754,52 € 42.353,03 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46

Plan de TVA Année 2015 Année 2016 Année 2017 Année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025

TVA reçue € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79

Sur vente € - € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79

€ - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TVA payée € 6.536,37 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47

Marchandises € - € 855,00 € 2.341,48 € 9.673,99 € 7.359,33 € 13.623,21 € 12.001,29 € 14.256,78 € 12.048,27 € 13.583,76 € 12.815,25 € 13.630,74

SBD € - € 730,64 € 3.049,00 € 5.892,59 € 9.575,63 € 17.302,65 € 21.115,95 € 26.250,71 € 32.179,66 € 41.108,86 € 43.556,52 € 43.852,77

Investissement € - € 4.950,73 € 11.658,53 € 71.360,82 € 22.959,23 € 58.763,66 € - € 14.130,00 € 21.551,33 € 60,00 € 60,00 € 10.297,96

Solde € - € 6.536,37 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47

SOLDE € -5.926,02 € -13.895,28 € -74.580,66 € -12.442,53 € -29.006,77 € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32

TVA à payer € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32

TVA à recevoir € 5.926,02 € 13.895,28 € 74.580,66 € 12.442,53 € 29.006,77

Investissement

Investissements

Valeur d'achat (HTVA) 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Frais d'établissement

Frais de constitution € 1.274,90 € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations incorporelles

Amendement sols € 600,00 € 2.159,54 € 3.659,54 € 7.319,08 € 12.808,39 € - € - € 27.446,55 € - € - € 3.007,95

Site internet € 2.000,00 € - € 5.000,00 € 2.000,00 € 1.000,00 € - € 15.000,00 € - € - € - € -

Installations, machines, outillages

Serre-tunnels € 5.000,00 € 4.080,09 € 12.980,09 € 25.960,17 € 45.430,30 € - € - € - € - € - € -

Irrigation € 1.200,00 € 1.799,62 € 5.299,23 € 10.598,47 € 18.547,32 € - € - € 45.744,26 € - € - € 45.744,26

Pompage € 500,00 € 500,00 € 5.000,00 € 3.000,00 € 5.000,00 € - € - € - € - € - € -

Plants (petits fruits) € - € 1.600,00 € 1.600,00 € 3.200,00 € 5.600,00 € - € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00

Plants de vignes € - € - € 71.040,00 € 71.040,00 € 124.320,00 € - € - € - € - € - € -

Arbres fruitiers € - € 7.800,00 € 7.800,00 € 15.600,00 € 27.300,00 € - € - € - € - € - € -

Clôtures € 1.000,00 € 839,85 € 2.439,69 € 4.879,39 € 8.538,93 € - € - € 9.148,85 € - € - € -

Abris mobiles € 1.000,00 € 11.452,00 € 12.452,00 € 24.904,00 € 43.582,00 € - € - € - € - € - € -

Atelier transformation € - € - € 250.000,00 € - € 100.000,00 € - € - € - € - € - € -

Chambre froide € 1.000,00 € - € 10.000,00 € - € - € - € - € - € - € - € -

Mobilier et matériel roulant

Bureau € - € 1.000,00 € - € - € - € - € 1.000,00 € - € - € - € -

Informatique € - € 1.000,00 € - € - € - € - € 1.000,00 € - € - € - € -

Tracteur € 10.000,00 € 20.000,00 € 10.000,00 € 5.000,00 € - € - € 50.000,00 € - € - € - € -

Véhicule de livraison € - € 10.000,00 € - € - € - € - € - € 20.000,00 € - € - € -

TOTAL € 23.574,90 € 62.231,09 € 397.270,55 € 173.501,11 € 392.126,94 € - € 68.000,00 € 103.339,66 € 1.000,00 € 1.000,00 € 49.752,20

Amortissement 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Frais d'établissement

Frais de constitution - 0 ans € 1.274,90 € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations incorporelles

Amendement sols - 10 ans € 60,00 € 275,95 € 641,91 € 1.373,82 € 2.654,66 € 2.654,66 € 2.654,66 € 5.399,31 € 5.399,31 € 5.399,31 € 5.640,11

Site internet - 3 ans € 666,67 € 666,67 € 2.333,33 € 2.333,33 € 2.666,67 € 1.000,00 € 5.333,33 € 5.000,00 € 5.000,00 € - € -

Installations, machines, outillages

Serre-tunnels - 3 ans € 1.666,67 € 3.026,70 € 7.353,39 € 14.340,11 € 28.123,52 € 23.796,82 € 15.143,43 € - € - € - € -

Irrigation - 10 ans € 120,00 € 299,96 € 829,89 € 1.889,73 € 3.744,46 € 3.744,46 € 3.744,46 € 8.318,89 € 8.318,89 € 8.318,89 € 12.773,31

Pompage - 10 ans € 50,00 € 100,00 € 600,00 € 900,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.350,00

Plants (petits fruits) - 10 ans € - € 160,00 € 320,00 € 640,00 € 1.200,00 € 1.200,00 € 1.300,00 € 1.400,00 € 1.500,00 € 1.600,00 € 1.700,00

Plants de vignes - 10 ans € - € - € 7.104,00 € 14.208,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00

Arbres fruitiers - 10 ans € - € 780,00 € 1.560,00 € 3.120,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00

Clôtures - 3 ans € 333,33 € 613,28 € 1.426,51 € 2.719,64 € 5.286,00 € 4.472,77 € 2.846,31 € 3.049,62 € 3.049,62 € 3.049,62 € -

Abris mobiles - 3 ans € 333,33 € 4.150,67 € 8.301,33 € 16.269,33 € 26.979,33 € 22.828,67 € 14.527,33 € - € - € - € -

Atelier transformation - 10 ans € - € - € 25.000,00 € 25.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00

Chambre froide - 10 ans € 100,00 € 100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.000,00

Mobilier et matériel roulant

Bureau - 3 ans € - € 333,33 € 333,33 € 333,33 € - € - € 333,33 € 333,33 € 333,33 € - € -

Informatique - 3 ans € - € 333,33 € 333,33 € 333,33 € - € - € 333,33 € 333,33 € 333,33 € - € -

Tracteur - 10 ans € 1.000,00 € 3.000,00 € 4.000,00 € 4.500,00 € 4.500,00 € 4.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 8.500,00

Véhicule de livraison - 5 ans € - € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 € - € 4.000,00 € 4.000,00 € 4.000,00 € 4.000,00

TOTAL € 5.604,90 € 15.839,89 € 63.237,03 € 91.060,64 € 147.144,64 € 136.187,38 € 125.706,19 € 107.324,48 € 107.424,48 € 101.857,82 € 102.453,42

Valeur comptable 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Frais d'établissement

Frais de constitution 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Immobilisations incorporelles

Amendement sols 540,00 2.423,59 5.441,22 11.386,48 21.540,22 18.885,56 16.230,91 38.278,15 32.878,84 27.479,53 24.847,37

Site internet 1.333,33 666,67 3.333,33 3.000,00 1.333,33 333,33 10.000,00 5.000,00 0,00 0,00 0,00

Installations, machines, outillages

Serre-tunnels 3.333,33 4.386,72 10.013,42 21.633,48 38.940,26 15.143,43 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Irrigation 1.080,00 2.579,66 7.049,00 15.757,74 30.560,60 26.816,13 23.071,67 60.497,03 52.178,14 43.859,26 76.830,20

Pompage 450,00 850,00 5.250,00 7.350,00 10.950,00 9.550,00 8.150,00 6.750,00 5.350,00 3.950,00 2.600,00

Plants (petits fruits) 0,00 1.440,00 2.720,00 5.280,00 9.680,00 8.480,00 8.180,00 7.780,00 7.280,00 6.680,00 5.980,00

Plants de vignes 0,00 0,00 63.936,00 120.768,00 218.448,00 191.808,00 165.168,00 138.528,00 111.888,00 85.248,00 58.608,00

Arbres fruitiers 0,00 7.020,00 13.260,00 25.740,00 47.190,00 41.340,00 35.490,00 29.640,00 23.790,00 17.940,00 12.090,00

Clôtures 666,67 893,23 1.906,41 4.066,16 7.319,08 2.846,31 0,00 6.099,23 3.049,62 0,00 0,00

Abris mobiles 666,67 7.968,00 12.118,67 20.753,33 37.356,00 14.527,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Atelier transformation 0,00 0,00 225.000,00 200.000,00 265.000,00 230.000,00 195.000,00 160.000,00 125.000,00 90.000,00 55.000,00

Chambre froide 900,00 800,00 9.700,00 8.600,00 7.500,00 6.400,00 5.300,00 4.200,00 3.100,00 2.000,00 1.000,00

Mobilier et matériel roulant

Bureau 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00

Informatique 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00

Tracteur 9.000,00 26.000,00 32.000,00 32.500,00 28.000,00 23.500,00 64.000,00 54.500,00 45.000,00 35.500,00 27.000,00

Véhicule de livraison 0,00 8.000,00 6.000,00 4.000,00 2.000,00 0,00 0,00 16.000,00 12.000,00 8.000,00 4.000,00

TOTAL € 17.970,00 € 64.361,20 € 398.394,72 € 480.835,19 € 725.817,48 € 589.630,10 € 531.923,91 € 527.939,09 € 421.514,60 € 320.656,79 € 267.955,57

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Compte de résultats

Libellé 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Chiffre d'affaires € 10.172,40 € 52.562,15 € 205.778,95 € 457.527,76 € 1.011.379,16 € 1.354.099,72 € 1.519.034,15 € 1.693.005,63 € 1.903.481,96 € 2.026.435,56 € 2.042.913,18

Matières premières € 5.500,00 € 20.994,18 € 80.365,91 € 104.046,11 € 203.705,77 € 197.521,43 € 217.112,93 € 198.304,43 € 205.895,93 € 211.087,43 € 206.678,93

Marge brute € 4.672,40 € 31.567,97 € 125.413,04 € 353.481,65 € 807.673,39 € 1.156.578,29 € 1.301.921,22 € 1.494.701,20 € 1.697.586,03 € 1.815.348,13 € 1.836.234,25

Services et biens divers € 4.919,24 € 25.319,04 € 43.359,97 € 68.998,22 € 124.193,56 € 143.752,16 € 168.203,36 € 196.436,49 € 238.956,48 € 250.612,00 € 252.022,71

Rémunérations € 3.356,89 € 109.095,00 € 218.535,00 € 367.756,90 € 636.631,76 € 835.940,68 € 1.019.380,76 € 1.069.920,84 € 1.120.460,92 € 1.228.181,00 € 1.228.181,00

Subsides d'exploitation € - € 7.500,00 € 21.250,00 € 36.750,00 € 65.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00

Amortissements € 7.938,23 € 18.173,23 € 65.570,36 € 90.060,64 € 146.144,64 € 135.187,38 € 124.706,19 € 106.324,48 € 106.424,48 € 100.857,82 € 102.453,42

Bénéfice d'exploitation € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12

Produits financiers € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Charges financières € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Bénéfice courant avant impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12

Produits exceptionnels € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Charges exceptionnelles € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Bénéfice avant impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12

Impôts € - € - € - € - € - € - € - € - € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86

Bénéfice après impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 218.984,31 € 221.593,80 € 233.396,26

Résultat de l'exercice € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 218.984,31 € 221.593,80 € 233.396,26

Résultat cumulé € -125.061,26 € -305.863,55 € -442.447,65 € -476.744,22 € -360.046,16 € -270.415,26 € -48.395,87 € 170.588,44 € 392.182,24 € 625.578,50

Cash-Flow € -3.603,73 € -95.346,07 € -115.231,93 € -46.523,46 € 111.848,06 € 251.885,44 € 214.337,09 € 328.343,87 € 325.408,80 € 322.451,61 € 335.849,68

Bilan

ACTIF

Année Départ 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Actifs immobilisés € - € 15.636,67 € 59.694,53 € 391.394,72 € 474.835,19 € 720.817,48 € 585.630,10 € 528.923,91 € 525.939,09 € 420.514,60 € 320.656,79 € 267.955,57

Frais d'établissement € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations incorporelles € 1.873,33 € 3.090,25 € 8.774,55 € 14.386,48 € 22.873,55 € 19.218,90 € 26.230,91 € 43.278,15 € 32.878,84 € 27.479,53 € 24.847,37

Terrain et construction € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Installations, machines et outillage € - € 7.096,67 € 25.937,61 € 350.953,50 € 429.948,70 € 672.943,93 € 546.911,21 € 440.359,67 € 413.494,27 € 331.635,76 € 249.677,26 € 212.108,20

Mobilier et matériel roulant € 6.666,67 € 30.666,67 € 31.666,67 € 30.500,00 € 25.000,00 € 19.500,00 € 62.333,33 € 69.166,67 € 56.000,00 € 43.500,00 € 31.000,00

Immobilisations en cours et acomptes € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Immobilisations financières € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Actifs circulants € 20.000,00 € 112.821,37 € 205.244,21 € 42.741,73 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46

Stocks € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Créances commerciales € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Valeurs disponibles € 20.000,00 € 112.791,16 € 203.754,52 € 42.353,03 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46

Créance TVA € 30,21 € 1.489,70 € 388,70 € - € - € - € - € - € - € - € -

Comptes de régularisation € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TOTAL ACTIF € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 801.350,11 € 1.075.098,10 € 1.193.010,04 € 1.283.845,00 € 1.506.956,68 € 1.726.800,00 € 1.949.649,54 € 2.183.213,03

PASSIF

Année Départ 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025

Capitaux propres € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 797.552,35 € 1.063.255,78 € 1.179.953,84 € 1.269.584,74 € 1.491.604,13 € 1.710.588,44 € 1.932.182,24 € 2.165.578,50

Capital souscrit € 20.000,00 € 140.000,00 € 390.000,00 € 740.000,00 € 1.240.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00

Capital non appelé € -

Réserve légale € - € - € - € - € - € 5.834,90 € 10.316,45 € 21.417,42 € 32.366,63 € 43.446,32 € 55.116,14

Bénéfice/perte reporté € -11.541,96 € -125.061,26 € -305.863,55 € -442.447,65 € -476.744,22 € -365.881,06 € -280.731,70 € -69.813,29 € 138.221,81 € 348.735,92 € 570.462,36

Capitaux de tiers € - € - € - € - € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53

Dettes à long terme € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Financement extérieur

Apport privé

Dettes à court terme € - € - € - € - € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53

Dettes fournisseurs € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Dettes d'impôts

Dettes de TVA € - € - € - € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53

Perte de trésorerie € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

Comptes de régularisation

TOTAL PASSIF € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 801.350,11 € 1.075.098,10 € 1.193.010,04 € 1.283.845,00 € 1.506.956,68 € 1.726.800,00 € 1.949.649,54 € 2.183.213,03

Plan de TVA Année 2015 Année 2016 Année 2017 Année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025

TVA reçue € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79

Sur vente € - € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79

€ - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € -

TVA payée € 6.573,10 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47

Marchandises € - € 855,00 € 2.341,48 € 9.673,99 € 7.359,33 € 13.623,21 € 12.001,29 € 14.256,78 € 12.048,27 € 13.583,76 € 12.815,25 € 13.630,74

SBD € - € 730,64 € 3.049,00 € 5.892,59 € 9.575,63 € 17.302,65 € 21.115,95 € 26.250,71 € 32.179,66 € 41.108,86 € 43.556,52 € 43.852,77

Investissement € - € 4.987,46 € 11.658,53 € 71.360,82 € 22.959,23 € 58.763,66 € - € 14.130,00 € 21.551,33 € 60,00 € 60,00 € 10.297,96

Solde € - € 6.573,10 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47

SOLDE € -5.962,75 € -13.895,28 € -74.580,66 € -12.442,53 € -29.006,77 € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32

TVA à payer € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32

TVA à recevoir € 5.962,75 € 13.895,28 € 74.580,66 € 12.442,53 € 29.006,77