ÉTABLIR DES LIENS À L’ÉCHELLE MONDIALE : QUELLE APPROCHE DEVRIEZ-VOUS ADOPTER?

[Diapo 1]

Jeff : Bonjour à tous! Préparez-vous, nous commencerons le webinaire dans une minute.

Jeff : Comme promis, nous commencerons le webinaire d’aujourd’hui dans 30 secondes. Veuillez vous préparer.

[Diapo 2]

Jeff : Bienvenue au webinaire d’aujourd’hui, « Établir des liens à l’échelle mondiale : quelle approche devriez-vous adopter? » Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’un programme d’une heure. Je suis très enthousiaste à l’idée d’aborder les questions de ce programme avec vous. Mais d’abord, permettez-moi de passer en revue un ou deux points administratifs.

[Diapo 3]

Jeff : Premièrement, un avis de non-responsabilité très simple : les points de vue et opinions exprimés dans le programme d’aujourd’hui sont ceux de Phil Vassallo, l’auteur et commentateur expert du programme. Ils ne sont pas nécessairement ceux d’ADP ni de SmartPros.

[Diapo 4]

Jeff : De plus, je voudrais remercier ADP de parrainer cette série de webinaires, ainsi que les séances de dîner-causerie. Dans ce contexte, j’aimerais vous présenter Jamie Seegmiller, directrice du marketing chez ADP pour le réseau de comptables. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui, Jamie.

Jamie : Merci beaucoup, Jeff, et bonjour à tous les participants d’aujourd’hui. Merci beaucoup de vous joindre à nous. Comme Jeff vient de le mentionner, je fais partie de l’équipe de marketing d’ADP et je travaille très étroitement avec nos équipes de ventes pour superviser nos partenaires en comptabilité sur le plan du marketing. Je m’occupe, entre autres, des ressources de formation continue. Nous sommes très fiers de collaborer avec SmartPros aujourd’hui, afin de vous offrir ce webinaire qui porte sur la communication efficace, particulièrement au-delà des frontières et des cultures. Bien sûr, comme vous le savez, la réussite du webinaire vous donne la possibilité d’obtenir des crédits de formation professionnelle continue. Jeff vous donnera les détails sous peu. Avant de débuter, j’aimerais mentionner rapidement deux choses : tout d’abord, le réseau de comptables, un programme exceptionnel que nous avons lancé il y a moins d’un an et qui propose une ligne d’assistance spécialisée pour parler à un comptable, ainsi qu’un tarif préférentiel applicable à nos services pour vos clients. Pour en savoir plus, vous pouvez toujours communiquer avec votre conseiller d’ADP ou nous envoyer un courriel à Canada.accountants@ADP.com. La deuxième chose concerne le tout nouveau blogue que nous avons lancé récemment. Vous le trouverez dans la section « Perspectives et ressources » sur le

site ADP.ca. L’un de nos derniers articles, qui s’intitule « Surveiller l’écart de croissance », explique comment le perfectionnement professionnel offre un avantage à long terme et pourquoi il est plus important que jamais. J’ai trouvé cet article très pertinent, car vous participez tous à ce webinaire dans le but de savoir comment appliquer ces nouvelles connaissances pour aider votre entreprise et vos clients. Jetez-y un coup d’œil. Encore une fois, vous pouvez le consulter dans la section « Perspectives et ressources » sur le site ADP.ca.Je vais redonner la parole à Jeff pour qu’il vous présente notre commentateur expert, Phil Vassallo. Je vous remercie d’avance. Comme tout le monde, je me réjouis de prendre part à la présentation d’aujourd’hui.

Jeff : Merci, Jamie. Nous apprécions réellement tout le travail que vous faites ainsi que le parrainage d’ADP.

[Diapo 5]

Jeff : Comme Jamie l’a mentionné, notre commentateur expert d’aujourd’hui est encore une fois le Dr Philip Vassallo. Si vous avez assisté à sa dernière présentation dans le cadre de ce programme, vous vous souvenez sans doute que Phil est un auteur bien connu qui a écrit plusieurs livres et articles, ainsi que le blogueur expert de « Words On The Line ». Si Phil est réputé pour les formations et les présentations qu’il donne en Amérique du Nord, il a également été membre du corps professoral universitaire du programme BiMBA (Beijing International MBA). Ainsi, Phil n’enseigne pas seulement aux gens comment établir des liens à l’échelle mondiale : il en établit lui-même. Nous sommes très heureux de travailler avec vous à nouveau, Phil Vassallo.

Phil : Merci beaucoup de me recevoir. Je suis ravi d’être ici. Je remercie spécialement ADP de parrainer ce programme et de l’offrir à ses partenaires en comptabilité.

[Diapo 6]

Jeff : Un dernier point administratif : comment obtenir un crédit de formation professionnelle continue pour votre participation au webinaire d’aujourd’hui? Le présent programme donne droit à un crédit de formation professionnelle continue, et il existe deux moyens de confirmer votre présence aujourd’hui. J’interromprai la présentation de Phil Vassallo à quatre reprises pour vous donner un mot clé de validation de présence. Si vous êtes connecté au moyen de votre propre ordinateur, vous n’avez qu’à sélectionner le mot clé que vous verrez apparaître à l’écran. Le deuxième moyen s’adresse aux participants dans un groupe qui ne sont pas connectés au moyen de leur ordinateur personnel. Vous devrez prendre en note les quatre mots clés de confirmation et les entrer après l’événement. Je vous le rappellerai à la fin du programme, mais vous devrez entrer ces quatre mots clés de confirmation dans les 24 h qui suivent à l’adresse :adpcanada.smartpros.com. Vous pouvez utiliser le même lien – adpcanada.smartpros.com – pour télécharger une copie intégrale de la présentation d’aujourd’hui, ou pour poser des questions à notre expert commentateur. Et maintenant, je vous donne la parole, Phil.

[Diapo 7]

Jeff : Comme nous le faisons d’habitude, dites-nous quels sont nos objectifs d’apprentissage pour la prochaine heure.

Phil: Merci beaucoup, Jeff. Le programme sera divisé en deux parties.

La première partie comprendra quelques réflexions. Nous l’appellerons : « Pensez mondialement, agissez localement. » Dans cette partie, nous examinerons les deux premiers objectifs suivants :

- Faire évoluer sa pensée dans un contexte qui évite les stéréotypes;- Repérer les occasions qui favorisent la collaboration internationale. Nous serons ainsi en

mesure de réfléchir à ce que signifie le fait de penser et d’établir des liens à l’échelle mondiale.

Par la suite, les deux derniers points porteront sur la deuxième partie du webinaire, qui est plus pratique et concrète. Dans cette partie que j’appelle « Gardez les pieds sur terre, poursuivez votre envol », nous verrons certaines pratiques exemplaires. En nous appuyant sur ces réflexions, nous aborderons la question suivante : comment pouvons-nous faire bouger les choses? Les pratiques exemplaires viseront donc à répondre aux questions suivantes :

- Quelles stratégies pouvez-vous adopter pour surmonter les barrières culturelles et gagner la confiance des autres?

- Comment adapter votre style de communication pour demeurer sensible à l’étiquette mondiale?

[Diapo 8]

Phil : Commençons tout de suite! Lorsque je pense aux termes « mondial » et « local », je fais référence au monde, n’est-ce pas? Sur cette diapositive, nous pouvons voir quatre continents totalement différents. Mais regardez aussi ce qu’ils ont en commun. Dans la rangée du haut, nous pouvons voir Bratislava, en Slovaquie, un pays européen; et Buenos Aires, en Argentine, un pays d’Amérique du Sud. Dans la rangée du bas, nous pouvons voir Mumbai, en Inde, donc en Asie, puis Sydney – la seule ville anglophone sur cette diapositive – en Australie, un pays de l’Océanie.

Qu’est-ce que ces villes ont en commun? Oui, elles comptent toutes des gratte-ciel. Vous remarquerez aussi qu’elles sont toutes traversées par des cours d'eau. Dans le programme d’aujourd’hui, nous examinerons donc certains points communs ainsi que certaines différences.

[Diapo 9]

Phil : Cela m’amène à une considération importante : pourquoi voulons-nous établir des liens à l’échelle mondiale? Pensez-y. Toutes les entreprises disent qu’elles doivent se lancer sur les marchés mondiaux. Mais pour quelles raisons et qu’est-ce que cela signifie réellement?

La raison principale pour laquelle les entreprises veulent établir des liens à l’échelle mondiale est la possibilité de saisir de nouvelles occasions d’affaires. Du point de vue de notre marque, de notre produit ou de notre service, cette occasion pourrait devenir mondiale (avec le bon

positionnement), même si le produit ou le service actuel est local. Comme vous le verrez aujourd’hui, cette idée s’est particulièrement avérée dans le cas de mon entreprise individuelle. Oui, je suis un propriétaire unique. Jusqu’à ce jour, j’ai travaillé aux quatre coins du monde, avec un certain succès, grâce à cette perspective mondiale.

[Diapo 10]

Phil : Jetons maintenant un coup d’œil à la population mondiale : elle regroupait 7,3 milliards de personnes la dernière fois que je me suis renseigné, et elle ne cesse d’augmenter. Examinons maintenant la présence de cette population mondiale sur les réseaux sociaux. Selon les statistiques actuelles, environ une personne sur cinq utilise Facebook dans le monde : c’est environ un milliard et demi de personnes. C’est très impressionnant. Mais comme vous pouvez le constater, le taux d’utilisateurs en Amérique du Nord ne représente qu’une petite fraction de l’ensemble des utilisateurs de Facebook partout dans le monde (plus d’un milliard de personnes). En raison de mon propre emplacement, j’ai seulement mentionné les utilisateurs américains de Facebook : plus de 150 millions de personnes, ou environ un dixième de tous les utilisateurs de Facebook. Il faudrait également ajouter les utilisateurs canadiens de Facebook à ce chiffre. Mais si vous y pensez, l’Amérique du Nord ne représente qu’un faible pourcentage – environ 10 % – de l’ensemble des utilisateurs dans le monde.

[Diapo 11]

Phil : La diapositive suivante présente les mêmes informations, mais pour LinkedIn. Je n’ai pas mis à jour la population mondiale depuis la dernière diapositive, même si elle augmente chaque minute. J’ai aussi indiqué que le nombre d’utilisateurs de LinkedIn à l’échelle mondiale s’élève à 400 millions de personnes. En fait, selon les propres données de l’entreprise, il y a maintenant 600 millions d’utilisateurs. Dans ce cas, vous verrez que le pourcentage d’utilisateurs en Amérique du Nord par rapport à l’ensemble des utilisateurs de LinkedIn dans le monde est plus élevé que pour Facebook : environ 25 % au lieu de 10 %.

[Diapo 12]

Phil : Regardons un peu Twitter. Il est vrai que le pourcentage d’utilisateurs de Twitter en Amérique du Nord est élevé : près de 20 % des gens. Cela dit, des versions locales de plateformes sociales, notamment de Twitter, ont émergé dans d’autres pays. Par exemple, dans des pays aussi différents que la Russie et Israël, les gens préfèrent utiliser une plateforme connue sous le nom de VKontakte. Ainsi, l’utilisation mondiale de Twitter ne comprend pas tous ses concurrents.

Au bout du compte, les organisations de réseautage social qui nous rassemblent à l’échelle mondiale sont très nombreuses.

[Diapo 13]

Phil : Comme nous l’avons mentionné, il y a au moins trois excellentes raisons pouvant expliquer notre besoin d’établir des liens à l’échelle mondiale. La deuxième raison est la création

d’une plus grande valeur. Dans ce cas, je ne parle pas seulement des nouvelles occasions que nous pouvons saisir nous-mêmes pour assurer la croissance de notre entreprise, comme nous l’avons vu au premier point. J’aimerais plutôt que vous envisagiez la création d’une plus grande valeur en fonction de notre présence.

[Diapo 14]

Phil : Si vous deviez citer un symbole important de la mondialisation, ce serait les Nations Unies. Et que représente l’ONU? Pour la majorité des gens, en un mot, ce serait la « diplomatie ». Je le sais parce que l’ONU est l’un de mes clients. Les Nations Unies s’intéressent donc à la diplomatie – les poignées de main et le rassemblement des pays. Mais elles visent également à offrir des services de tous types aux différents pays.

Dans la partie inférieure gauche de la diapositive, vous pouvez voir un groupe qui s’est réuni dans le cadre d’un programme très important de l’ONU : l’IMPACT (International Multilateral Partnership Against Cyber Threats). Dans la partie droite de la diapositive, vous pouvez voir un livre qui explique que les entreprises du monde entier forment des partenariats et collaborent avec des organisations dans d’autres pays. Non seulement les entreprises établissent de nouvelles alliances locales et découvrent de nouveaux clients locaux, mais elles travaillent même avec leurs concurrents sur des initiatives visant l’ensemble de l’industrie. Ces ouvrages – que je vous recommande fortement – proposent un point de vue intéressant sur la façon dont les entreprises qui ciblent leurs propres marchés se préoccupent davantage de leur empreinte mondiale et de la création de valeur dans les régions où elles exercent leurs activités.

[Diapo 15]

Phil : Bien entendu, en saisissant de nouvelles occasions d’accroître la valeur, nous pourrons façonner un monde meilleur. C’est une autre raison pour laquelle nous devrions établir des liens à l’échelle mondiale. C’est le monde dans lequel nous faisons des affaires, mais c’est aussi le monde dans lequel grandiront nos enfants et, dans mon cas, mes petits-enfants.

[Diapo 16]

Phil : À titre d’exemple, j’aimerais que vous réfléchissiez à une recherche en ligne que vous pouvez faire vous-même : les personnes les plus populaires dans le monde. Autrement dit, ce sont les individus qui font le plus fréquemment l’objet de recherches sur Google partout dans le monde. Si vous regardez les dix premières personnes sur cette diapositive, vous verrez qu’elles ont trois valeurs ou facteurs en commun qui viennent immédiatement à l’esprit. Qu’ont-elles toutes en commun? Dans la plupart des cas, c’est la spiritualité. Pour d’autres, c’est l’esthétique : les arts, la peinture, la musique, la littérature, ou ce genre de choses. La troisième valeur serait probablement l’intellect ou l’éducation.

Après tout, ces dix personnes sont plus que des philosophes; la plupart d’entre elles sont ce que l’on appellerait des chefs spirituels. Je n’essaie pas ici de vous convaincre d’adhérer à une quelconque religion. J’essaie seulement de vous dire que ces personnes sont celles qui font l’objet du plus grand nombre de recherches. Les gens prennent leurs recherches au sérieux : ils

essaient de donner un sens à leur propre vie. C’est pourquoi il est très important pour nous de créer de la valeur et de contribuer au monde qui nous entoure.

Et je dois être franc avec vous : un autre individu fait l’objet des recherches les plus fréquentes sur Google. Mais puisqu’il n’entre dans aucune de ces trois catégories, j’ai décidé d’exclure « Adolf Hitler » en tant qu’intrus dans le reste du groupe.

[Diapo 17]

Phil : Ces dernières années, vous avez sans doute beaucoup entendu parler des quatre pays du BRIC. En fait, certains experts y ajoutent maintenant un C à la fin – BRICC – pour y inclure la Corée. Je vais rester conservateur et limiter mes commentaires aux quatre pays à l’origine du BRIC : le B désigne le Brésil; le R, la Russie; le I, l’Inde; et le C, la Chine. Ayant visité trois de ces quatre pays – en plus d’être allé très souvent dans le quatrième grâce à une connexion virtuelle et indirectement par le biais de mes enfants –, je voulais simplement vous faire part de certaines réflexions sur ces pays et leur culture.

[Diapo 18]

Phil : Commençons par le Brésil. La plupart d’entre nous ont ressenti un lien particulier avec ce pays, l’été dernier, lorsque nous avons regardé les Jeux olympiques. Je suppose que ce que nous avons en commun est le fait d’avoir un ou deux athlètes préférés. Dans mon cas, il s’agit du champion américain de décathlon, Ashton Eaton, qui est marié à l’athlète canadienne spécialiste des épreuves combinées, Brianne Theisen. Les deux ont livré une très bonne performance à Rio.

Ce dont je me souviens, et ce que nous avons vu à la télévision pendant ces deux semaines, ce sont les images incroyables de la plage de Copacabana, de la statue du Christ rédempteur et de tous les festivals. Eh oui, c’est le stéréotype que l’on retient. Cependant, nous ne devons pas oublier que le Brésil comprend 63 millions d’utilisateurs de Facebook, 10 millions d’utilisateurs de LinkedIn et 8 millions d’utilisateurs de Twitter. Et malgré le stéréotype, chacun de ces deux mondes existe simultanément.

[Diapo 19]

Jeff : J’ai dit plus tôt que j’allais vous interrompre quatre fois aujourd’hui, Phil. Voici ma première interruption, pour vous présenter le premier mot clé de validation de présence. Si vous souhaitez obtenir le crédit de formation professionnelle continue pour le programme d’aujourd’hui, veuillez noter que notre premier mot clé est « Brésil ». Si vous êtes connecté au moyen de votre propre ordinateur, vous devriez voir apparaître un message à votre écran. Vous n’avez qu’à sélectionner « Brésil » en cliquant dessus. Mais si vous participez en groupe et ne vous êtes pas connecté au moyen de votre propre ordinateur, je vous demanderais de prendre en note les quatre mots clés de confirmation et de les entrer en ligne après l’événement. Puisque vous aurez quelques choix à faire, facilitez-vous la tâche et commencez à faire une liste dès maintenant, en débutant par : « Numéro 1 : Brésil ». Après le webinaire, je vous redonnerai le lien pour entrer les quatre mots clés et obtenir votre crédit de formation professionnelle continue.

Avant mon interruption, Phil Vassallo parlait des pays du BRIC, et le Brésil – notre mot clé de validation de présence – était le premier des quatre pays.

[Diapo 20]

Phil : Comme vous le savez, le R désigne la Russie dans le BRIC. Je me rappelle clairement du moment où ma fille adulte y est allée. Je lui ai dit d’aller visiter la place Rouge. Quelles ont été mes autres suggestions? La cathédrale Saint-Basile et les ballets du théâtre Bolchoï, à Moscou. Après tout, ce sont les symboles culturels de ce pays. Mais nous devrions aussi noter qu’il y existe un réseau social qui s’appelle VKontakte. Comme je l’ai mentionné, cette organisation de réseautage est aussi la deuxième plateforme la plus utilisée en Israël, ce qui vous donne une idée des interconnexions entre ces deux pays. La Russie compte donc 55 millions d’utilisateurs de VKontakte, mais aussi 24 millions d’utilisateurs de Facebook et 8 millions d’utilisateurs de Twitter. Et lorsque nous regardons ces villes – nous pouvons voir une photo de Moscou à droite sur la diapositive –, je serais incapable de vous dire spontanément s’il s’agit de Chicago, de Toronto ou de Moscou, à moins que vous me donniez un indice. Encore une fois, nous devons réfléchir à ces similitudes, et à tous les éléments qui nous relient aux personnes et aux lieux.

[Diapo 21]

Phil : Examinons maintenant le pays suivant : l’Inde. À gauche de la diapositive, vous pouvez voir le temple Akshardham. Nous pouvons également penser à la Porte de l’Inde et au Taj Mahal. Si vous êtes comme moi, nous pensons à l’excellente cuisine indienne. Bien sûr, tout cela est vrai. Mais il faut également souligner que ce pays compte 12 milliards d’habitants et que 250 millions de ces personnes utilisent Internet. La moitié de ces utilisateurs sont également présents sur les médias sociaux.

Il est donc très important de se rappeler ceci : en tant qu’Occidentaux, quand nous pensons aux pays en voie de développement, nous avons tendance à y inclure des pays comme l’Inde. Mais en réalité, au-delà de l’utilisation d’Internet et des médias sociaux, l’Inde a étendu – de plusieurs façons – sa présence industrielle et économique dans le monde actuel. Permettez-moi de vous donner deux exemples évidents : actuellement, l’espérance de vie et le taux de mortalité infantile sont les mêmes en Inde et en Amérique du Nord.

[Diapo 22]

Phil : Le pays suivant est la Chine. Lorsque j’ai commencé à y enseigner, l’établissement qui m’accueillait – l’Université de Pékin – m’a donné un laissez-passer. Les responsables m’ont dit qu’ils voulaient me faire découvrir le pays et m’ont demandé où je voulais aller : la place Tiananmen, le palais d’été, la Grande Muraille, ou encore la Cité interdite. Et ma réponse, si jamais vous souhaitez voir mes diapositives personnelles, a été : « toutes ces réponses ». Une fois de plus, ce sont les symboles culturels de la Chine. Mais nous devons également nous rappeler que près de la moitié de sa population de 1,4 milliard d’habitants utilise Internet. Sa version de Facebook, connue sous le nom de Renren, est largement utilisée. Dans la même veine, les Chinois ont leur propre version de Twitter, qui, avec LinkedIn, est également très utilisée.

[Diapo 23]

Phil : Certains d’entre vous ont peut-être entendu parler de WeChat, un programme de clavardage utilisé par deux tiers des habitants chinois : cela représente un peu plus d’un milliard d’utilisateurs. Ce qui est fascinant, c’est qu’en plus de ce milliard d’utilisateurs, 70 millions d’utilisateurs s’ajoutent à l’extérieur de la Chine. Cela signifie que nous gagnerions à revoir notre réflexe défensif envers la Chine, que nous imaginons comme une société très fermée. Elle ne l’est plus, désormais. Bien sûr, la plupart de ces 70 millions de comptes WeChat « étrangers » sont des ressortissants chinois qui ont quitté le pays, tout en conservant leur compte WeChat. Mais il y a de plus en plus de citoyens canadiens et américains qui aiment se servir de WeChat. Nous devons donc réfléchir à ce virage technologique et aux moyens avec lesquels nous établissons des liens virtuels entre nos pays et avec d’autres personnes, sans être physiquement présents.

[Diapo 24]

Phil : En fin de compte, tout le monde se ressemble. Mais en même temps, nous devons réfléchir à ce qui rend les gens différents. Bien entendu, si nous pensons à ces différences, nous devons également nous demander ce qu’ils ont (et ce que nous avons) en commun. Nos besoins de consommation sont similaires. Mais nous n’y répondons peut-être pas exactement de la même façon.

De la même façon que nous exportons nos produits et nos services vers le reste du monde, nous exportons également notre culture. Par exemple, il n’est pas rare de voir des familles en Amérique du Nord avec deux adultes produisant chacun un revenu. Ce modèle a été exporté partout dans le monde. Par conséquent, la Chine connaît actuellement certains des problèmes auxquels l’Amérique du Nord est habituée. L’augmentation de l’obésité infantile est un bon exemple. Elle progresse en Chine. Pourquoi? Parce que les familles à deux revenus laissent leurs enfants devant le téléviseur et les nourrissent d’aliments transformés. Bien sûr, nous sommes différents, mais nous sommes à peu près tous les mêmes. Les affaires sont les affaires, pour ainsi dire. Mais nous ne devons pas oublier nos distinctions culturelles.

[Diapo 25]

Phil : Abordons maintenant la deuxième partie de notre programme. Comme je vous l’ai dit plus tôt, nous l’appellerons « Gardez les pieds sur terre, poursuivez votre envol ». C’est un titre que je devrais sans doute revoir si je m’adressais à un public entièrement composé de Chinois de Chine. En effet, il s’agit d’une expression bien connue en Amérique du Nord : « Gardez les pieds sur terre ». En revanche, elle contredit complètement la deuxième partie du titre, « poursuivez votre envol ». De nombreuses personnes aimeraient sans doute savoir comment faire les deux à la fois. Vous connaissez tous la réponse : ces expressions sont des métaphores. Et pour utiliser une autre métaphore, nous voulons démarrer sur les chapeaux de roue.

Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai enseigné en Chine. Maintenant, j’enseigne tout le temps à des Chinois en Amérique du Nord. La plupart d’entre eux, même si leur connaissance de

l’anglais est limitée, saisissent immédiatement mon humour. Ils me comprennent. Je le vois en observant leurs réactions à ce que je dis, quel que soit leur niveau de connaissance de l’anglais. Lors de mon premier séjour en Chine, après avoir parlé pendant une heure, des étudiants sont venus me voir – et ils parlaient mieux anglais que beaucoup d’étudiants chinois en Amérique du Nord – pour me demander d’aller moins vite. Étonné, je leur ai dit que je croyais qu’ils me comprenaient, car ils auraient pu m’interrompre plus tôt. Ils m’ont tout de suite répondu qu’ils n’avaient pas compris un mot de ma présentation. Cela m’a appris que lorsque vous êtes habitués à une culture, comme le sont les Chinois en Amérique du Nord, vous apprenez également les mœurs culturelles ainsi que les modes de communication très rapidement. Mais si vous n’y êtes pas habitués, les gens ne vous comprendront pas. Lorsque je suis allé en Chine, j’ai donc appris que je devais aller moins vite et parler plus lentement. De plus, je ne peux pas utiliser de métaphores tirées de films, car mes auditeurs n’ont pas vu ces films.

Dans cet esprit, permettez-moi de vous présenter 14 pratiques exemplaires. Selon moi, les réflexions qu’elles susciteront vous aideront à mieux communiquer avec les gens, que vous veniez de Slovaquie, de Buenos Aires, de Mumbai ou de Sydney.

[Diapo 26]

Phil : Comme vous pouvez le voir sur cette diapositive, la première pratique exemplaire que j’aimerais aborder est « Débarrassez-vous de vos idées reçues ». Pour illustrer cette idée, je vais vous citer deux expressions très répandues en Amérique du Nord et qui, selon moi, sont propres à notre région du monde. Je pense que ces deux courtes expressions en disent long sur nous, mais nous devons nous demander si elles s’appliquent à l’échelle mondiale.

La première est : « C’est de l’histoire ancienne. » Cela signifie que quelque chose n’est pas pertinent ou pas très important. Si je vous ai dit quelque chose qui vous a dérangé la semaine dernière, et que je veux vous présenter mes excuses cette semaine, vous pourriez me répondre de ne pas m’inquiéter, que c’est de l’histoire ancienne. En fait, vous voulez dire que ce n’est plus important et qu’il vaut mieux passer à autre chose.

J’hésite à utiliser cette expression à l’étranger, car elle me rappelle – à moi et à mes auditeurs – que nous sommes des nouveau-nés dans l’histoire. Par rapport aux autres pays à travers le monde, le Canada et les États-Unis sont des pays plutôt jeunes. En Chine, en Angleterre et en France, des gens m’ont déjà répondu que l’histoire est tout ce qui importe, que je ne savais pas ce que je disais et que je ne pouvais pas utiliser cette expression, car l’histoire était très importante.

L’autre expression, que vous pouvez voir en bas de la diapositive, est « L’argent est roi ». Je me déferais également de cette idée reçue, car je crois que ce qui nous lie vraiment aux autres est plutôt le principe suivant : « Il faut faire ses preuves ». Et c’est vrai. Vous devez effectivement faire vos preuves. Mais cette expression a également un mauvais côté. Si quelqu’un vous dit qu’il est hautement diplômé, vous lui répondrez peut-être qu’il doit tout de même faire ses preuves, peu importe ses diplômes. Il est vrai que l’argent est roi. Mais je ne le dirai pas ailleurs. Je respecterai la raison qui vous a amené ici devant moi. Ainsi, ce n’est pas seulement l’argent qui est roi, mais ce sont aussi vos besoins.

[Diapo 27]

Phil : Un autre bon exemple est le lendemain de ma visite de la Grande Muraille – cette photo montre la Grande Muraille à Mutianyu. Je me rappelle être revenu voir mon assistant, un Chinois, et je lui ai dit que j’avais adoré ma visite. Il m’a alors demandé ce que la Grande Muraille m’avait appris. Je ne savais pas ce qu’il voulait dire, donc il m’a demandé ce que la Grande Muraille m’avait dit. Je lui ai répondu que la muraille m’avait montré que les Chinois sont assidus et qu’ils travaillent très dur jusqu’à ce que la tâche soit accomplie. Il m’a dit poliment que j’étais sans doute passé à côté d’un aspect essentiel. « Ce que dit cette muraille, a-t-il expliqué, c’est que la majorité des pays qui se sentent menacés par une puissance ennemie ou un agresseur ont tendance à attaquer. Mais pas les Chinois. Nous tenons les ennemis à l’écart en construisant une muraille. »

J’ai trouvé cette idée amusante. Mais lorsque j’ai demandé à d’autres Chinois s’ils pensaient que c’était vrai, ils ont acquiescé en ajoutant qu’ils utilisent aussi cette expression ou cet exemple, car, dans une large mesure, elle est vraie. Elle représente leur vision du monde. Il s’agit d’une mentalité complètement différente. C’est peut-être la raison pour laquelle les Chinois ont conçu leur propre programme, WeChat, plutôt que d’encourager les gens à utiliser les médias sociaux d’autres pays. C’est à la fois une forme de protectionnisme et une source de fierté locale.

De nos jours, de nombreuses personnes plaisantent sur la « Grande Muraille pare-feu de Chine ». Il est vrai que la Chine veut retenir tout le monde – et toutes les idées – à l’intérieur du pays. À l’heure actuelle, la volonté d’emmurer les activités des entreprises a créé un phénomène intéressant. Tout le monde tente de se procurer un serveur mandataire. Le jeu du chat et de la souris semble ainsi se perpétuer. Lorsque le gouvernement dit à ses citoyens de ne pas quitter le pays, la population entière acquiesce. Mais personne ne s’y plie vraiment. Tout le monde essaie de se procurer un serveur mandataire pour pouvoir communiquer avec le reste du monde. Ce va-et-vient s’opère continuellement : les Chinois reconnaissent la situation, mais ils essaient également d’y échapper.

[Diapo 28]

Phil : Le point suivant est « Développez votre troisième œil ». Vous avez peut-être entendu l’expression : « Les deux yeux tournés vers l’avenir ». La statue que vous voyez possède un œil derrière la tête. Elle regarde vers le passé. Je pense qu’il est très important de réfléchir à ce point, lorsque vous voulez communiquer avec quelqu’un d’une autre culture. Vous ne devez pas perdre de vue votre objectif, qui se situe dans l’avenir. Mais vous devez également penser à la personne avec laquelle vous communiquez.

[Diapo 29]

Phil : À titre d’exemple, j’ai été à une conférence en Chine, où je portais un casque d’écoute pour entendre la traduction. Un économiste de 70 ans expliquait que la prochaine étape pour la Chine serait de faire la promotion de ses produits et de ses services de façon très vigoureuse à l’étranger en optant pour un positionnement très capitaliste – sans oublier ce qui rend la Chine chinoise, ou « d'avoir l'œil sur le passé ». Cela ne m’a pas surpris. Mais ce qui m’a étonné est le

commentaire de l’homme assis à côté de moi, qui connaissait l’économiste et avait vécu en Chine toute sa vie. « Si cet homme avait dit cela il y a 10 ans, m’a-t-il dit, il se serait fait arrêter. » Le monde est donc en train de changer. Nos visions du monde changent, car le monde change.

Certaines personnes prennent la métaphore du « troisième œil derrière la tête » au sens littéral. Je me suis souvent fait réprimander par un enseignant quand il écrivait au tableau. « Phil, sais-tu que je peux voir ce que tu fais avec mon troisième œil derrière la tête », me disait-il. C’est un autre type de troisième œil : voir ce qu’il y a tout autour de vous, plutôt que seulement devant vous. En cette période d’évolution constante des idées, nous aurions sans doute besoin d’un œil à 360 degrés pour pouvoir voir les changements qui se produisent tout autour de nous.

[Diapo 30]

Phil : Le troisième point consiste à apprendre quelque chose. Si vous voulez faire affaire avec une autre entreprise, je ne me contenterais pas d’une simple recherche sur la culture du pays en question sur Wikipédia. J’essaierais plutôt d’apprendre une particularité propre à cette culture. Je creuserais autant que possible, ce qui pourrait m’amener à apprendre un peu la langue du pays de cette entreprise.

Comme Federico Fellini, le cinéaste italien, l’a dit : « Une langue différente est une vision de la vie différente. » Dans le même ordre d’idées, le psycholinguiste canadien, Frank Smith – dont j’ai étudié les travaux en profondeur lors de mes études supérieures – a dit : « Une langue vous force à rester dans le même couloir toute votre vie. Deux langues vous ouvrent toutes les portes sur le chemin. » Il est donc très important de réfléchir autant que possible à l’apprentissage du point de vue de votre interlocuteur et c’est pourquoi nous proposons ce programme dans les deux langues canadiennes. Après tout, les limites de notre langue sont les limites de notre monde.

[Diapo 31]

Jeff : Puisque vous venez de mentionner Federico Fellini, Phil, permettez-moi de vous interrompre une deuxième fois, aujourd’hui, pour vous donner notre deuxième mot clé de validation de présence. Si vous souhaitez obtenir le crédit de formation professionnelle continue pour le programme d’aujourd’hui, veuillez noter que notre deuxième mot clé est « Fellini ». Si vous êtes connecté au moyen de votre propre ordinateur, vous devriez voir apparaître un message à votre écran. Vous n’avez qu’à sélectionner « Fellini » en cliquant dessus. Mais si vous participez en groupe et ne vous êtes pas connecté au moyen de votre propre ordinateur, je vous demanderais de prendre en note les quatre mots clés de confirmation et de les entrer en ligne après l’événement. Puisque vous aurez quelques choix à faire, facilitez-vous la tâche et faites une liste. Et ajoutez-y : « Numéro 2 : Fellini ». Après le webinaire, je vous redonnerai le lien pour entrer les quatre mots clés et obtenir votre crédit de formation professionnelle continue.

[Diapo 32]

Phil : La quatrième pratique exemplaire – sur les 14 – est : « Tirez parti de vos propres ressources ». Voici un exemple rapide de mon séjour en Chine. J’ai raconté une histoire à mes étudiants pour qu’ils se détendent un peu. Je leur ai dit qu’aux États-Unis, selon le documentaire « Waiting for Superman », les élèves du secondaire se classaient au tout dernier rang parmi l’ensemble des pays industrialisés sur le plan des compétences quantitatives et qualitatives en mathématiques et en langue. Mais le domaine dans lequel les élèves américains se classent en tête est la confiance en soi. J’ai donc dit à mes étudiants que les Américains peuvent paraître stupides, mais ils se croient eux-mêmes intelligents. Après avoir ri poliment, les Chinois ont dit : « C’est ce que nous aimons chez vous, les Américains. Dès l’école primaire, on nous apprend à croiser nos mains sur la table et à nous asseoir poliment aux premiers rangs de la classe. Les Américains paraissent si confiants, c’est pourquoi nous avons demandé à avoir un enseignant américain. Car nous voulons connaître les techniques pour nous aider à paraître plus confiants devant notre public. »

Utilisez vos propres ressources. Sachez ce qui vous rend unique. Si quelqu’un vous invite, c’est qu’il cherche lui aussi à penser globalement. Il aime votre style. Et il aime aussi votre langue.

[Diapo 33]

Phil : La diapositive suivante vise à vous rappeler de toujours observer les symboles et les lieux. Assurez-vous de connaître ces symboles et leur signification. Si vous ne les comprenez pas, n’ayez pas peur de poser des questions.

Un jour, je marchais dans un bel espace boisé sur le campus de l’Université de Pékin. Puis j’ai vu la statue que vous voyez sur la diapositive, et je ne savais pas qui elle représentait. Mais j’ai remarqué que, chaque jour, on y déposait un nouveau bouquet. Parfois, des étudiants se tenaient solennellement devant la statue, la tête penchée, presque comme dans une prière. Le troisième ou le quatrième jour, je suis allé voir un étudiant qui venait de terminer sa brève méditation. Je lui ai demandé qui était le personnage de la statue. Il m’a répondu : « C’est le fondateur de l’Université de Pékin. Il a fait beaucoup pour la liberté d’expression et l’éducation dans notre pays. Il a essayé de suivre le modèle occidental. Grâce à lui, nous sentons que nous avons fait du chemin. »

Je lui ai tout de suite demandé ce qu’il faisait devant la statue, puisque l’homme était mort depuis longtemps. Il m’a répondu qu’il lui demandait de l’aider à réussir un examen très important cette journée-là. Cela m’a bien fait rire. Je ne riais évidemment pas de l’étudiant. J’ai ri, car il existe une tradition à l’Université Cornell, à Ithaca, dans l’État de New York, où ma fille a étudié avec de nombreux étudiants canadiens : cette tradition consiste à se tenir à moitié nu à côté de la statue du fondateur de l’université, surtout les journées particulièrement enneigées, pour montrer son audace. Il est donc très important pour nous d’être conscients des différentes perceptions qu’ont les pays et les cultures de leurs symboles.

[Diapo 34]

Phil : En plus des symboles, nous devons également observer le comportement. Voici une photo de l’île que j’aime tant : Malte. Oui, je suis d’origine maltaise. Pendant que vous regardez cette photo de Malte, sachez que la plus grande communauté maltaise se trouve en Amérique du Nord, à Toronto. Je vous parle de Malte pour vous montrer que le type de comportement que vous devez observer est la façon dont votre hôte vous traite.

À titre d’exemple, ma tante maltaise – une femme très humble – est partie en vacances en Australie. Il faisait extrêmement chaud à Sydney. Elle est allée dans la maison de son hôte, qui lui a proposé un verre d’eau fraîche. Ma tante a refusé. L’hôte lui a dit qu’elle allait tout de même se servir un verre d’eau. Ma tante est restée assise, mourant de soif. Lorsqu’elle m’a raconté cette histoire, je lui ai demandé pourquoi elle n’avait pas simplement accepté le verre d’eau. Elle m’a dit que cela ne se faisait pas. Et lorsque j’ai raconté cette histoire à nouveau en Inde et en Chine, les gens m’ont répondu qu’ils faisaient la même chose, qu’ils disaient non en espérant que l’hôte insiste et leur offre ce qu’ils n’osaient pas demander.

Je leur ai dit que je vivais dans le New Jersey, et qu’aux États-Unis, lorsque des gens viennent chez moi, je leur dis de se servir dans le réfrigérateur et de faire comme chez eux. Mais en même temps, je dois reconnaître que, la plupart du temps, les gens n’osent pas se servir dans le réfrigérateur. Je dois donc tenir compte de leur comportement, le comprendre et l’envisager de ce point de vue.

[Diapo 35]

Phil : La septième pratique exemplaire consiste à faire ses preuves. Oui, vous possédez des diplômes que vous devriez faire reconnaître; vous pouvez voir mes diplômes sur cette diapositive. Cependant, dans une large mesure, l’argent demeure roi partout dans le monde. Vous devez créer de la valeur. Vous devez montrer comment vous créez de la valeur. Cela devrait toujours être votre priorité. Cela devrait donc passer avant vos diplômes afin de montrer que vous comprenez les besoins de vos clients. C’est un principe mondial. Peu importe où vous êtes, vous devez être capable de répondre à cette question : que pouvez-vous apporter à vos clients?

[Diapo 36]

Phil : La pratique exemplaire suivante vise à prendre des risques. Qu’est-ce que cela veut dire? Eh bien, partout dans le monde, les gens respectent l’entrepreneuriat. Je le sais très bien, car lorsque je demande à différentes personnes dans le monde quelles sont les personnes qu’elles aiment en Amérique du Nord, elles citeront inévitablement des noms comme « Bill Gates », « Steve Jobs », ou encore « Thomas Edison ». Elles citeront des personnalités qui ont vraiment créé une certaine valeur mondiale. Elles respectent cela.

Je ne vous dis pas d’être effronté, mais plutôt de prendre des risques, de vous présenter en premier. Ces premières impressions sont effectivement importantes. Mais évitez l’insolence et soyez ouvert et prompt à rencontrer votre hôte et les personnes avec qui vous faites affaire.

[Diapo 37]

Phil : La pratique exemplaire suivante consiste à aller droit au but. Je vais rapidement vous raconter une histoire. J’ai donné un cours pour une entreprise de services d’investissement à New York, et les élèves n’étaient pas tous américains. La plupart d’entre eux étaient vietnamiens, indiens, chinois ou bengalis.

J’avais une étudiante vietnamienne qui concluait chacune de ses présentations par une période de questions. Elle était plutôt convaincante dans ses présentations, mais lorsque quelqu’un lui posait une question, elle répondait : « Merci beaucoup pour votre question. Elle est très intéressante et je peux voir que vous y avez vraiment réfléchi, car elle touche l’enjeu le plus important. » J’ai alors expliqué à l’étudiante qu’elle devait aller droit au but. En plein milieu de sa présentation, je l’ai interrompue pour lui dire qu’elle devait faire mieux et répondre directement à la question. Elle était très embarrassée. Elle ne savait pas vraiment comme s’y prendre, et a fini par me demander ce que je voulais dire. Je lui ai dit de fournir une réponse claire. On lui avait posé une question dont la réponse était oui ou non, elle devait donc simplement y répondre.

Tout le monde dans la salle était gêné pour elle. Après tout, c’était tous des étudiants comme elle. Lors de sa présentation suivante, quelqu’un lui a posé une question difficile, à laquelle on aurait pu donner deux ou trois réponses différentes – oui, non ou peut-être. Sa réponse m’a beaucoup impressionné et réjoui. Les premiers mots qu’elle a prononcés étaient : « Non, et voici pourquoi. » Des rires nerveux ont alors parcouru la salle. Je me suis dit que les gens riaient en partie parce que l’étudiante sortait de sa zone de confort. Ils riaient peut-être, car elle avait intérêt à avoir les arguments pour justifier sa réponse (« non »). C’était le genre de question qu’aurait pu poser un associé principal de l’entreprise. Mais je connais plusieurs associés principaux de l’entreprise, et ils veulent qu’on leur réponde « oui » ou « non » et « voici pourquoi ». Et ils veulent le savoir d’entrée de jeu. Je pense que ce point est important, peu importe où vous vous trouvez.

[Diapo 38]

Phil : Ensuite, assurez-vous de rester formel. Nous allons examiner cinq questions fréquentes en matière de formalité dans le cadre de nos communications avec les gens, surtout lorsque nous les connaissons peu.

[Diapo 39]

Phil : La première question fréquente est « comment devrais-je m’adresser à quelqu’un que je ne connais pas dans un courriel? » Bien entendu, si je ne vous connais pas, je vais commencer par « Monsieur » ou « Madame », même dans un courriel, et signer « Cordialement ».

Mais si vous voulez parler à quelqu’un que vous ne connaissez pas, comment allez-vous vous y prendre? Eh bien, vous devrez à nouveau rester formel. J’appliquerais également ce principe aux courriels. Faites ce qui vous semble le plus approprié. Si vous sentez qu’il est préférable d’approcher quelqu’un en commençant par « Dr Vassallo », faites-le également dans un courriel.

[Diapo 40]

Phil : Voici la deuxième question fréquente : « devrais-je inclure une formule de politesse, telle que “Comment allez-vous?” ou “J’espère que vous passez une bonne journée”? » Je vous dirais spontanément de le faire seulement si vous voulez vraiment savoir comment se porte votre interlocuteur et s’il passe une bonne journée.

Il est facile, pour moi, de vous dire cela. Mais c’est une autre chose que de le mettre en pratique. En ce moment, je fais affaire avec une très grande organisation française présente à l’échelle mondiale. Lorsque je communique avec ses employés, ils m’écrivent toujours « Cher Phil, j’espère que vous passez une bonne journée. » Puis ils entrent dans le vif du sujet. La bonne nouvelle, c’est que lorsque je leur propose une approche pour aborder une certaine situation, ils n’ont aucun problème à me répondre : « Cher Phil, j’espère que vous allez bien. Non, n’utilisez pas cette approche. » Ils ne perdent pas de temps après cette formalité. Ainsi, vous devez tenir compte de la pression sociale.

J’ai récemment vu une conférence en ligne donnée par une très jeune femme qui affirmait que toutes ces mondanités étaient bonnes à jeter. Lorsque j’ai parlé de son commentaire à différentes personnes durant mes déplacements, on me répondait qu’il était préférable de demander « Comment allez-vous? » dans leur entreprise, et de faire preuve d’un minimum de formalité. Vous devez donc penser à l’usage.

[Diapo 41]

Phil : La troisième question est : « devrais-je écrire “s’il vous plaît”, lorsque je demande quelque chose à quelqu’un? » Vous devriez évidemment le faire, mais pas plus d’une fois. Autrement dit, s’il vous arrive d’écrire : « J’ai besoin de cela. Pourriez-vous me l’envoyer, s’il vous plaît? J’ai aussi besoin de ça. Pourriez-vous me l’envoyer, s’il vous plaît? », c’est sans doute la preuve que vous manquez d’organisation.

Vous devriez regrouper tous vos « s’il vous plaît » en faisant une énumération. Pour l’exemple que nous venons de voir, nous pourrions ainsi écrire : « pourriez-vous m’envoyer les documents suivants, s’il vous plaît? (tiret) votre passeport; (tiret) votre carte verte; (tiret) votre permis de conduire. » C’est tout. Vous avez dit une fois « s’il vous plaît », c’est suffisant.

[Diapo 42]

Jeff : Puisque vous venez de dire le mot « passeport », permettez-moi de vous interrompre pour vous donner notre troisième mot clé de validation de présence. Si vous souhaitez obtenir le crédit de formation professionnelle continue pour le programme d’aujourd’hui, veuillez noter que notre troisième mot clé est « passeport ». Si vous êtes connecté au moyen de votre propre ordinateur, vous devriez voir apparaître un message à votre écran. Vous n’avez qu’à sélectionner « passeport » en cliquant dessus. Mais si vous participez en groupe et ne vous êtes pas connecté au moyen de votre propre ordinateur, je vous demanderais de prendre en note les quatre mots clés de confirmation et de les entrer en ligne après l’événement. Puisque vous aurez quelques choix à faire, facilitez-vous la tâche et faites une liste. Et ajoutez-y : « Numéro 3 : passeport ».

Après le webinaire, je vous redonnerai le lien pour entrer les quatre mots clés et obtenir votre crédit de formation professionnelle continue.

[Diapo 43]

Phil : Permettez-moi d’aborder deux questions fréquentes sur la communication, surtout par courriel. La première est : « devrais-je toujours écrire “merci”? » Je pense que vous devriez rester sincère. Dites « merci » seulement lorsque vous voulez exprimer votre reconnaissance. Il n’y a aucune raison de remercier quelqu’un qui ne vous a pas rendu service.

[Diapo 44]

Phil : Dernière question : « comment devrais-je conclure mon courriel? » Eh bien, cela dépend en grande partie de la façon dont vous avez commencé votre courriel; l’introduction et la conclusion doivent être uniformes. Si vous commencez par « Monsieur » ou « Madame », vous devriez sans doute terminer par « Cordialement ». Si vous commencez par « Bonjour », vous pourriez par exemple écrire « Salutations ». Vous devriez faire ce qui vous semble le plus approprié. Je pense que votre choix sera respecté, peu importe où vous êtes. En revanche, assurez-vous de ne pas laisser d’espace vide à la fin de votre courriel. Vous avez intérêt à conclure d’une façon ou d’une autre.

[Diapo 45]

Phil : Revenons aux dernières pratiques exemplaires. La onzième vise à « regarder l’arbre différemment ». J’aimerais vous faire part d’une histoire que m’a racontée un ami asiatique. Il a commencé par une devinette : « En quoi les Occidentaux perçoivent-ils le monde différemment des Orientaux? » Il a poursuivi : « Voici comment je vois les choses. Lorsqu’un Occidental voit un arbre, il pense à l’abattre pour en faire du bois de chauffage, à tailler son tronc pour construire un bateau ou une maison, ou encore à produire du papier avec l’écorce. Les Occidentaux sont très travailleurs. Comment un Asiatique voit-il un arbre? S’il porte des fruits, il en mangera sans doute un. Il pourrait s’abriter à l’ombre de l’arbre. Il pourrait aussi grimper à cet arbre pour le plaisir. Autrement dit, nous voyons un arbre comme un arbre. En revanche, vous le voyez très différemment. »

J’aime repenser à ce que le premier ministre de la Chine a dit récemment, et qui représente une autre façon importante de voir l’arbre : « Lorsque tout le monde met du bois dans le feu, la flamme gagne en hauteur. Un seul fil ne suffit pas à produire une corde. Un seul arbre ne peut créer une forêt. »

Autrement dit, le monde entier, notamment l’Asie, cherche à établir des partenariats internationaux.

[Diapo 46]

Phil : La pratique exemplaire suivante est « surveillez vos affaires ». Le monde des affaires penserait plus précisément : « Surveillez le prix et la qualité. » Dans d’autres entreprises, les gens pourraient privilégier l’efficacité et la sécurité. L’essentiel est de connaître vos priorités.

Je vous parle de cela, car j’ai travaillé pour une compagnie ferroviaire – localement et à l’extérieur de l’Amérique du Nord. Pour elle, les priorités ne sont pas le prix et la qualité. C’est d’abord la sécurité, puis l’efficacité. Le prix n’entre même pas en ligne de compte. Vous devez donc connaître vos propres priorités, mais aussi celles de votre public.

Si vous parliez avec mes parents, ils vous diraient sans doute de surveiller votre langage ou vos manières, en vous rappelant de dire « s’il vous plaît » et « merci ». Cela nous montre que nous devons nous assurer que notre public comprend les mêmes métaphores et les mêmes références que nous.

Comment nos aphorismes fonctionnent-ils à l’échelle mondiale et entre les différentes générations? Hier soir, j’ai regardé un film dans lequel il y avait une réplique qui ne pourrait pas être utilisée de nos jours. C’était un vieux film et le personnage a dit : « J’ai essayé de t’appeler, mais la ligne était occupée. » Combien de personnes présentes aujourd’hui comprendraient seulement cette référence à une ligne occupée?

[Diapo 47]

Phil : Une autre pratique exemplaire consiste à « regarder les enfants jouer ».

J’aimerais vous faire part d’un commentaire que j’entends souvent lors de mes déplacements, et il ne vient pas toujours de personnes âgées comme moi. Des gens disent que les jeunes, comme les milléniaux, sont en train de détruire notre langue, avec leurs messages sur Twitter et toutes leurs nouvelles technologies. Vous savez quoi? Il y a 2 000 ans, Cicéron a dit la même chose : « Les jeunes détruisent notre langue. » C’est tout simplement faux. Les jeunes font évoluer la langue.

C’est pourquoi je veux regarder ce que les jeunes sont en train de faire. Veuillez m’excuser d’utiliser ici le mot « enfants »; c’est une métaphore. Vous pouvez voir des images de Penpal World et d’InterPal. Je veux savoir ce qui intéresse ces gens, car lorsque j’étais jeune, j’ai beaucoup appris en imitant les personnes plus âgées. J’en ai tiré un grand nombre de leçons. Elles m’ont beaucoup appris.

Si j’ai pu assurer la croissance de ma propre entreprise, c’est en grande partie parce j’ai observé et écouté des personnes bien plus jeunes que moi. Voilà pourquoi il est très important de rester attentifs aux jeunes.

[Diapo 48]

Phil : La dernière pratique exemplaire vise à savourer le changement, qu’il faut envisager comme un voyage. Ce devrait être amusant. C’est plus qu’une occasion d’affaires : c’est une occasion d’apprentissage. Savourez donc le changement!

Sur la photo, vous pouvez me voir la première fois que j’ai enseigné en Chine. Vous remarquerez que les étudiants ne sont pas tous chinois. Beaucoup de gens viennent de partout dans le monde pour apprendre dans des pays différents, des cultures différentes. Savourez ce changement, car vous apprendrez effectivement quelque chose.

[Diapo 49]

Phil : Il est temps pour moi de conclure et de vous donner une leçon à retenir. Si vous savourez le changement, vous allez chercher le lien commun. C’est la leçon à retenir. Vous devriez toujours essayer de trouver le lien commun – que vous soyez un vendeur ou un acheteur, un client ou un fournisseur, un chef d’équipe ou un coéquipier, un enseignant ou un étudiant, un prospecteur ou celui qui établira la relation entre le prospecteur et la bonne personne. Nous avons tous des besoins communs. Si vous l’envisagez de ce point de vue, ce principe devrait surpasser tout ce que je vous ai dit aujourd’hui.

[Diapo 50]

Jeff : C’est un excellent conseil, Phil. Permettez-moi de vous interrompre une dernière fois, pour vous présenter notre quatrième mot clé de validation de présence. Si vous souhaitez obtenir le crédit de formation professionnelle continue pour le programme d’aujourd’hui, veuillez noter que notre quatrième mot clé est « monde ». Si vous êtes connecté au moyen de votre propre ordinateur, vous devriez voir apparaître un message à votre écran. Vous n’avez qu’à sélectionner « monde » en cliquant dessus. Mais si vous participez en groupe et ne vous êtes pas connecté au moyen de votre propre ordinateur, je vous ai demandé de prendre en note les quatre mots clés de confirmation pour les entrer en ligne après l’événement. Veuillez ajouter à la liste : « Numéro 4 : monde ». Et pendant que vous regardez cette diapositive, vous pouvez également voir le lien où vous devez aller, dans la partie inférieure de l’écran : adpcanada.smartpros.com. C’est là que vous devrez entrer vos quatre mots clés de confirmation de présence dans les 24 prochaines heures. Et c’est également là que vous pourrez télécharger un exemplaire complet de la présentation d’aujourd’hui, et que vous pourrez poser des questions au Dr Phil Vassallo, nous faire part de vos commentaires ou vous inscrire à l’un de nos prochains programmes.

J’aimerais remercier Phil Vassallo de nous avoir offert son temps et son expertise aujourd’hui. J’aimerais également exprimer ma reconnaissance à Jamie Seegmiller et à toutes les personnes d’ADP qui ont parrainé ce programme et l’ont rendu possible. Au nom de SmartPros et d’ADP, merci de vous être joints à nous aujourd’hui.