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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 300 FC Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire qui est la toute première qui s’ouvre après les concertations nationales, de- vra tenir compte non seulement des arriérés lé- gislatifs, mais aussi, de l’exigence d’arrêter un agenda législatif nécessaire à la consolidation de la démocratie au travers du processus élec- toral. De la poursuite du processus de décen- tralisation à la mise en œuvre des reformes ju- diciaires en passant par la matérialisation de cent recommandations formulées par les concertations nationales, telles sont les grandes articulations de cette session. Concernant le processus électoral, un accent par- ticulier sera mis sur la nécessité de se pencher sur les quelques hypothèses de calendrier électoral présentées par la Céni lors de la dernière session extraordinaire en levant des options claires à ce sujet. Les députés auront, par ailleurs, à examiner en deuxième lecture, la loi portant modalités d’ap- plication du droit de la femme et de la parité. Page 19 Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) se réunira à cette échéance pour discuter de la question du financement de 73 millions de dollars en faveur de la RDC pour l’érection de cet impor- tant ouvrage. Jusqu’au 20 mars, a tenu à préciser le directeur des Opé- rations de la BM pour les deux Congo, « la RDC peut encore espérer mobiliser ses partenaires au développement pour réaliser une ré- volution dans le secteur de l’électricité ». La BM a mis à contribution ses meilleurs experts dans l’élaboration des études de faisabilité, a indiqué Eustache Ouayoro tout en précisant que le projet en examen est budgétivore. Et d’ajouter que le don IDA de la BM de 73 millions de dollars servira principalement à mener les études de faisabilité approfondies nécessaires au regard des nombreuses cri- tiques sur le bienfondé d’Inga III. Page 18 La Coordination des Nations unies pour l’action humanitaire (Ocha) fait état de l’accroissement du nombre des réfugiés au Nord-Katanga sur fond d’une influence négative sur la scolarisa- tion des enfants. Les derniers déplacements sont consécutifs à plusieurs attaques des miliciens Maï-Maï sur l’axe Manono – Mit- waba – Pweto. Les offensives lancées par l’armée nationale contre les Maï-Maï, à en croire cette institution humanitaire, continuent à provoquer des mouvements de populations, les obligeant à dé- serter leur village par crainte des représailles et à se réfugier, pour certains, en brousse. D’après Ocha, la scolarisation des enfants pâ- tit du fait de ces déplacements et du manque de financement. Seuls quelque 8400 enfants de 6 à 11 ans fréquentent l’école à Pweto sur un total de 28.630 enfants déplacés, soit moins de 30%. Page 18 L’artiste congolais faisait partie des invités de marque de la Fon- dation dirigée par Dominique Ouattara, première dame de Côte d’ivoire. La soirée qui s’est déroulée le vendredi 14 mars avait pour but de récolter des fonds nécessaires à l’équipement de l’hô- pital mère-enfant de Bingerville. La soirée de Gala s’est déroulée en présence de l’épouse du roi Mohamed VI du Maroc, la Prin- cesse Lalla Salma, invitée d’honneur du dîner gala qualifié de « Grand cabaret du cœur ». De nombreuses stars internationales ont pris part à cette soirée parmi lesquelles Adriana Karembeu, l’acteur français Richard Berry, MC Solaar, la chanteuse Aïcha Koné, Alpha Blondy, etc. Lancés le 29 juin 2013, les travaux de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, ont été rendus possibles grâce à des donateurs qui avaient levé des fonds au cours d’un dî- ner gala organisé en février 2012. Page 20 La Fifa vient de rendre public son classement mensuel des na- tions. Ce classement actualisé le 13 mars 2014 à Zurich au siège de l’instance mondiale du football indique que la République dé- mocratique du Congo a gagné sept places en ce mois de mars. La RDC a quitté la 91ème position pour se retrouver à la 84ème place et se positionne à la 17ème place au niveau africain, avec un total de 392 points. La Fifa qui a pris l’option d’inclure dans les critères de cotation les résultats des sélections africaines composées des joueurs évoluant dans leurs pays respectifs, a sans nul doute tenu compte de la participation de la RDC à la troisième édition du Championnat d’Afrique des nations ré- servée aux joueurs locaux. La Côte d’Ivoire (24ème rang mondial) continue de mener la barque sur le plan africain suivi de l’Algérie et de l’Égypte tandis que l’Espagne continue de planer sur le football mondial. Page 21 Assemblée nationale C ABBDEC CCC BB BC L'Hemicycle du Palais du peuple, siège du Parlement Projet Inga III La position définitive de la BM ce 20 mars FONDATION CHILDREN OF AFRICA Fally Ipupa invité spécial du Gala de bienfaisance ACTION HUMANITAIRE Le nombre des personnes déplacées estimé à environ un demi-million CLASSEMENT FIFA La RDC gagne sept places sans avoir joué Le siège de la Banque mondiale à Washington

C A B BDECCC C BBBC - Les Dépêches de BrazzavilleL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire

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Page 1: C A B BDECCC C BBBC - Les Dépêches de BrazzavilleL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1964 LUNDI 17 MARS 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com300 FC

Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle sessionparlementaire qui est la toute première quis’ouvre après les concertations nationales, de-vra tenir compte non seulement des arriérés lé-gislatifs, mais aussi, de l’exigence d’arrêter unagenda législatif nécessaire à la consolidationde la démocratie au travers du processus élec-toral. De la poursuite du processus de décen-tralisation à la mise en œuvre des reformes ju-diciaires en passant par la matérialisation decent recommandations formulées par lesconcertations nationales, telles sont lesgrandes articulations de cette session.Concernant le processus électoral, un accent par-ticulier sera mis sur la nécessité de se pencher surles quelques hypothèses de calendrier électoralprésentées par la Céni lors de la dernière sessionextraordinaire en levant des options claires à cesujet. Les députés auront, par ailleurs, à examineren deuxième lecture, la loi portant modalités d’ap-plication du droit de la femme et de la parité.

Page 19

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) seréunira à cette échéance pour discuter de la question du financement de73 millions de dollars en faveur de la RDC pour l’érection de cet impor-tant ouvrage. Jusqu’au 20 mars, a tenu à préciser le directeur des Opé-rations de la BM pour les deux Congo, « la RDC peut encore espérermobiliser ses partenaires au développement pour réaliser une ré-volution dans le secteur de l’électricité ».La BM a mis à contribution ses meilleurs experts dans l’élaboration desétudes de faisabilité, a indiqué Eustache Ouayoro tout en précisant quele projet en examen est budgétivore. Et d’ajouter que le don IDA de laBM de 73 millions de dollars servira principalement à mener les étudesde faisabilité approfondies nécessaires au regard des nombreuses cri-tiques sur le bienfondé d’Inga III.

Page 18

La Coordination des Nations unies pour l’action humanitaire(Ocha) fait état de l’accroissement du nombre des réfugiés auNord-Katanga sur fond d’une influence négative sur la scolarisa-tion des enfants. Les derniers déplacements sont consécutifs àplusieurs attaques des miliciens Maï-Maï sur l’axe Manono – Mit-waba – Pweto. Les offensives lancées par l’armée nationale contreles Maï-Maï, à en croire cette institution humanitaire, continuentà provoquer des mouvements de populations, les obligeant à dé-serter leur village par crainte des représailles et à se réfugier, pourcertains, en brousse. D’après Ocha, la scolarisation des enfants pâ-tit du fait de ces déplacements et du manque de financement.Seuls quelque 8400 enfants de 6 à 11 ans fréquentent l’école àPweto sur un total de 28.630 enfants déplacés, soit moins de 30%.

Page 18

L’artiste congolais faisait partie des invités de marque de la Fon-dation dirigée par Dominique Ouattara, première dame de Côted’ivoire. La soirée qui s’est déroulée le vendredi 14 mars avaitpour but de récolter des fonds nécessaires à l’équipement de l’hô-pital mère-enfant de Bingerville. La soirée de Gala s’est dérouléeen présence de l’épouse du roi Mohamed VI du Maroc, la Prin-cesse Lalla Salma, invitée d’honneur du dîner gala qualifié de «Grand cabaret du cœur ». De nombreuses stars internationalesont pris part à cette soirée parmi lesquelles Adriana Karembeu,l’acteur français Richard Berry, MC Solaar, la chanteuse AïchaKoné, Alpha Blondy, etc. Lancés le 29 juin 2013, les travaux del’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, ont été rendus possiblesgrâce à des donateurs qui avaient levé des fonds au cours d’un dî-ner gala organisé en février 2012.

Page 20

La Fifa vient de rendre public son classement mensuel des na-tions. Ce classement actualisé le 13 mars 2014 à Zurich au siègede l’instance mondiale du football indique que la République dé-mocratique du Congo a gagné sept places en ce mois de mars. LaRDC a quitté la 91ème position pour se retrouver à la 84èmeplace et se positionne à la 17ème place au niveau africain, avecun total de 392 points. La Fifa qui a pris l’option d’inclure dansles critères de cotation les résultats des sélections africainescomposées des joueurs évoluant dans leurs pays respectifs, asans nul doute tenu compte de la participation de la RDC à latroisième édition du Championnat d’Afrique des nations ré-servée aux joueurs locaux.La Côte d’Ivoire (24ème rang mondial) continue de mener labarque sur le plan africain suivi de l’Algérie et de l’Égypte tandisque l’Espagne continue de planer sur le football mondial.

Page 21

Assemblée nationale

��C�AB�B�DEC�������C�CC���B�����B�������BC

L'He�micycle du Palais du peuple, siège du Parlement

Projet Inga III

La position définitivede la BM ce 20 mars

FONDATION CHILDREN OF AFRICA

Fally Ipupa invité spécial du Galade bienfaisance

ACTION HUMANITAIRE

Le nombre des personnes déplacéesestimé à environ un demi-million

CLASSEMENT FIFA

La RDC gagne sept places sans avoir joué

Le siè�ge de la Banque mondiale à Washington

Page 2: C A B BDECCC C BBBC - Les Dépêches de BrazzavilleL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire

2 | POLITIQUE Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale

(ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama,Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, AngePongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala,Philippe Garcie.

RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra IgnamoutSecrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, ClotildeIbara, Norbert Biembedi

Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba

(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire :Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta

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ÉDITORIAL

Edou

S i vous cherchiez une preuve que l’influence denotre pays grandit de jour en jour, elle vientde vous être donnée par la cérémonie fami-

liale qui s’est déroulée vendredi à Edou, le village deDenis Sassou-N’Guesso proche d’Oyo. Ce jour-là, eneffet, autour de l’épouse, des enfants, des parentsproches ou lointains, des amis de notre présidentétaient présents, quatre chefs d’État, et l’un des plusproches collaborateurs du pape François, le cardinalLaurent Monsengwo Pasinya.

Hautement symbolique est le geste que ces cinqhommes ont fait ce 14 mars 2014 dans un momentdifficile pour l’Afrique qui affronte des crises eth-niques et religieuses dont nul ne sait ce qu’il sortiradans le proche avenir. Même si la presse a très logi-quement été tenue à l’écart des entretiens informelsqui se déroulaient à Édou, l’on peut imaginer ce quis’est dit, par exemple, entre le président du Mali,Ibrahim Boubacar Keïta, et le président DenisSassou-N’Guesso, ou entre ce dernier et l’arche-vêque de Kinshasa, membre du «G8» constitué parle souverain pontife pour l’assister dans la réformede l’Église.

Chacun sait, en effet, que lors de sa visite à Rome,en décembre dernier, Denis Sassou-N’Guesso s’estentretenu avec le Pape de l’extrême danger que l’af-frontement entre les musulmans et les chrétiens faitcourir à cette partie de l’Afrique. Et chacun saitaussi qu’en s’impliquant personnellement dans la re-cherche d’une issue démocratique à la crise qui dé-chire la Centrafrique, notre président a joué un rôleimportant dans la mise en place du régime de tran-sition que dirige Catherine Samba-Panza. Impossi-ble, dans ces conditions, de penser que ces ques-tions essentielles n’ont pas été abordées de nouveausur les berges de la rivière Alima, où le chef de l’Étatvient se ressourcer de façon régulière.

Ajoutons, pour faire bonne mesure, qu’il se mur-mure ici et là que Denis Sassou-N’Guesso pourraitbien être l’un des porte-paroles de notre continentlors du sommet Afrique-Europe qui se tiendra àBruxelles dans les premiers jours d’avril. Étantdonné l’importance que revêtira cette rencontre, ilserait pour le moins surprenant que le sujet n’ait pasété traité d’une manière ou d’une autre à Edou.Edou qui pourrait bien devenir dans les annéesà venir l’un des lieux de rencontre où se débat leplus librement l’avenir du continent.

Les Dépêches de Brazzaville

La question vaut la peine d’être poséeau regard de la déconfiture queconnaissent les partis politiques del’opposition. Regroupées au sein deplates-formes en vue de mener de frontle combat politique, ces organisationsse fragilisent peu à peu pour devenirdes «coquilles vides». Décryptage…

À l’approche des élections locales et sé-natoriales prévues cette année, le Frontdes partis de l’oppositioncongolaise (FPOC), l’Al-liance pour la République etla démocratie (ARD) etd’autres plates-formes poli-tiques proches de cette obé-dience ne semblent pas mo-biliser les potentielsélecteurs. En revanche, despersonnalités, par ailleursleaders d’opinion, se distin-guent par des sorties média-tiques fracassantes.Dans cette période préélectorale, lessorties médiatiques de l’opposition de-vraient être la résultante d’échangesavec les potentiels électeurs pour lesconvaincre de rallier sa cause en tantque contrepoids positif du pouvoir. Or,les partis politiques se réclamant del’opposition n’affichent aucune ambi-tion de se lancer à l’assaut des militantsà travers le territoire national.En démocratie, un parti ou groupementpolitique peut mesurer ses chances dese voir élire à lamagistrature suprême àpartir des autres consultations poli-tiques électorales, à savoir les électionslocales, sénatoriales et législatives. Cesscrutins permettent de s’assurer del’adhésion des populations à la visionpolitique que porte un parti ou groupe-ment politique. Les observateurs

constatent que les organisations poli-tiques congolaises ne parviennent pasencore à intégrer cette dimension dansleur fonctionnement.

Le FPOC a touché le fond quand, aucours de sa dernière conférence depresse organisée à Brazzaville, son pré-sidentRigobertNgouolali s’est plaint dufait que le principe de la présidencetournante retenu par le collège des pré-sidents n’était plus respecté. «Je suispresque à ma deuxième année à la tête

du FPOC, ce qui est contraire aux textes

régissant notre plate-forme politique.

Lorsque je convoque le collège des prési-

dents pour la préparation d’une assem-

blée générale élective, personne ne

vient», a-t-il déclaré à la presse, avantd’ajouter qu’il leur manquait le couraged’annoncer officiellement la mort duFPOC.Même chose du côté de l’ARD. Son pré-sident, l’ancien ministre des Finances,Mathias Dzon, s’appuie, depuis près dedeux ans, sur le Collectif des partis si-gnataires de la déclaration du 17 août2012 contestant les résultats des élec-tions législatives de cette même année.Les tenants de cette coalition exigentdu gouvernement l’organisation d’étatsgénéraux de la nation en lieu et placedes concertations politiques. L’ARD n’aplus tenu de réunions depuis près deuxans. Certaines formations politiques del’alliance ont déjà, sans l’annoncer,

quitté le navire.Actuellement, l’opposition congolaiseapparaît disparate, regroupée au seinde plates-formes peu significatives: la

Convention de soutien aux conclusionsde la concertation politique d’Ewo ;l’Opposition républicaine; l’Union pourla Nation, l’Alliance des sociaux-démo-crates du Congo…L’expérience amon-tré que lorsque le combat politique estmené dans l’unité, les victoires sont ob-tenues avec plus de sûreté.Conscient du problème, DominiqueBasseyila, le président de l’Union pourla restauration du Congo — dernier né

des partis politiques de l’opposition—, invitait, à l’occasion de la sortie offi-cielle de son mouvement, tous les lea-ders politiques de l’opposition à s’unirpour espérer gagner les futurs com-bats politiques.Le même discours est souvent revenudans les interventions de BonaventureBoudzika, secrétaire général duCongrès pour la démocratie et la Répu-blique, autre formation de l’opposition,qui déclarait: «Plus unis, les partis poli-tiques de l’opposition joueront leur rôle

de contrepoids au pouvoir. Désunis, ils

ne seront que des faire-valoir.» Cetteidée est souvent émise par le premiersecrétaire de l’Union panafricaine pourla démocratie sociale, Pascal Tsaty Ma-biala, dans ces interventions publiques.En dépit de toutes ces déclarationsayant parfois valeur d’invite, les partispolitiques de l’opposition ne prennentpas la mesure du danger qui les guette :leur effritement total. D’ailleurs, l’oppo-sant en exil en France, Marcel Guitou-koulou, récemment de passage à Kins-hasa, a indiqué à la presse: «Il n’y aplusune opposition au Congo-Brazzaville. Il

ne reste plus que des leaders d’opinion.»

Alors, à quoi ressemblera une démocra-tie sans opposition efficace ?

Roger Ngombé

VIE DES PARTIS

Quel avenir pour l’opposition congolaise ?

« Plus unis, les partis politiques de l’opposition

joueront leur rôle de contrepoids au pouvoir. Dés-

unis, ils ne seront que des faire-valoir. »

Le college des presidents de l'opposition / Photo Roger

Page 3: C A B BDECCC C BBBC - Les Dépêches de BrazzavilleL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire

POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014 ....

La journée du 8-Mars, consa-crée aux droits de la femme aété célébrée cette année

avec succès : pour ne prendre quele cas de chez nous, au Congo-Braz-zaville, des manifestations gran-dioses ont marqué l’événement. Entémoignent, en partie, les comptes-rendus exhaustifs dans la presse na-tionale autour de lamobilisation vueà Sibiti, le chef-lieu du départementde la Lékoumou, où la premièredame, Antoinette Sassou-N’Guesso,a défilé main dans la main avec desministres, des dirigeantes de forma-tions politiques, de la société civile etd’entités diverses.

À Brazzaville, par affinités profes-sionnelles ou associatives, lesfemmes ont jusque tard dans la nuitessaimé dans les débits de boisson,«VIP» et autres lieux de convivialité

pour déclamer leur épanouisse-ment. Des regards masculins,voyeurs comme aux siècles passés,ont déchanté: «La fête du 8-Mars

prend de l’ampleur, et cela devient

inquiétant !» A-t-on, à l’heure qu’ilest, le droit de ne pas soutenir lecombat de la femme pour l’émanci-pation ? Ceux qui s’angoissent de-vant l’influence qui accompagne lajournée du 8-Mars ont-ils raison?

Le fait est que, contrairement auxhommes, les femmes savent s’orga-niser. En dépit de tout ce que l’ondit de leurs peines dans les foyersconjugaux, sur leurs lieux de travailou dans les conflits armés, et qui estavéré, les femmes savent porterleurs revendications jusqu’au bout.Pour ce 8-Mars, celles évoluantdans les administrations publiques,surtout, ont obtenu de ces der-

nières d’être dotées du pagne com-mémoratif qu’elles ont su mettre envaleur chez le couturier ou la coutu-rière du coin. D’autres sont parve-nues à se faire attribuer une primepour l’occasion. Autant dire quequand elles décident d’aller au-de-vant des choses, nos épouses, nosfilles, nosmamans, nos collègues del’autre sexe sont remarquables.

Nous parlons de femmes, maisavant tout de mères. Naguère relé-guée au second plan, la femme a prisconscience qu’elle est au commence-ment de la vie, que son rôle dansl’équilibre de la société est primordialet que, en fin de compte, même si ellene devrait pas se séparer de l’homme,ce dernier est pour tout dire son pro-duit. En même temps, et c’est parcequ’elle en est la procréatrice que ses«rejetons» en sont à se lamenter sur

ce qui adviendrait si maman déci-dait de ne plus s’occuper d’eux.

D’où certainement ces appréhen-sions. D’où aussi l’opportunité de for-mer ce vœu en direction de la femmeépanouie du monde : de grâce, enmême temps que tu franchis palierpar palier les étapes nécessaires pour tefaire accepter dans ton foyer, à ton tra-vail, dans la vie de tous les jours commeun être à part entière jouissant de tousses droits, en même temps, songe à nepas déserter ta demeure conjugale et fa-miliale, de laquelle, de jour comme denuit, tu demeures la nourricière et lagardienne. Même quand tu n’es pasprésente, fais en sorte que ton ombrene décline pas, que les chemins dubonheur qu’ouvre le 8-Mars ne soientpas ceux de la fin de la femme commemère de la société.

Gankama N’Siah

LE FAIT DU JOUR

8-Mars : adieu la femme ?

Le directeur de cabinet duministre de l’Économie forestièreet du Développement durable,Michel Elenga, a visité, le 13mars, la représentation de laCongolaise industrielle des bois(CIB) à Brazzaville. Il a appréciéle parc de stockage du bois enmême temps qu’il a marqué unintérêt pour la case en boisconstruite dans la cour.Michel Élenga a été invité par les

responsables de la société fores-tière à visiter cette case,construite en deux mois et demisur une superficie de 188m2. Sup-portée par des pilotis, cette casecomprend un salon, deux cham-bres et une cuisine. «Avant deconcevoirceplan,uncertainnom-

bre d’études ont été menées au

préalable. Cette maison a une du-

réedeplusdecentans.Elleest réa-

liséeàpartirduboisséchéet traité.

Comme toute maison, il suffit de

faire l’entretienpour luipermettre

de résister davantage», a expliquéle responsable de construction,Patrick Debot. Et ce dernier depréciser: «NousutilisonsleboisduCongo issu des forêts certifiées.»

Contrairement aux premiers mo-dèles dits écologiques, disponi-bles à Pokola, Pointe-Noire, Ewo,Kinkala et ailleurs dans le pays, la

formule de Brazzaville bénéficied’une touche spéciale à travers lapose des carreaux dans les sallesde bain. Ces maisons, en tant quenouvelle initiative dans la filièrebois, sont une réponse à l’instruc-tion du gouvernement d’aller versla transformation plus poussée.Une recommandation faite, il y aquatre ans, pour juguler la criseque le secteur du bois avaitconnue. Car, au-delà de la fabrica-

tion des meubles, les déchets dubois peuvent être utilisés à d’au-tres fins.En effet, cet ouvrage n’est pas lepremier du genre. Au lendemainde la grande foire du bois organi-sée àPointe-Noire en 2011, les so-ciétés forestières avaient été invi-tées à inonder le marché nationalde ces produits afin de soutenir lapolitique de logement. Les États-Unis et la Guyane sont citéscomme les meilleurs consomma-teurs des maisons en bois.Cette case en bois est donc lapreuve de l’adhésion des sociétésforestières à la nouvelle politiquedu Congo dans ce domaine, au re-gard des conclusions du forum in-ternational que Brazzaville avaitabrité en avril 2013.

Lopelle Mboussa Gassia

FILIÈRE BOIS

CIBOlamaprésenté sonmodèle demaison en bois

À la faveur de la célébration de lajournée internationale desfemmes, la nouvelle dynamiquedes femmes de l’Union patriotiquepour le renouveau national(UPRN) a organisé le 15 mars, àBrazzaville, une conférence-débat sur le thème : «Les femmesface aux défis majeurs del’heure».Développant ce thème principal,la coordonnatrice de la nouvelledynamique des femmes de cetteformation politique, LéocadieOyou a invité les participantes àvaincre toutes les formes de peurpour faire triompher les droits etdevoirs de la femme dans la so-ciété, en général et en politique,en particulier.Elle a exhorté les femmes à seconstituer candidates aux pro-chaines échéances électorales,notamment les élections locales,sénatoriales et législatives. Léoca-die Oyou a insisté sur toutes lesformes d’intimidation dont usentles hommes en politique et dansbien de domaines pour découra-ger les femmes à s’engager en po-

litique en vue de réduire leurnombre dans les sphères de prisede décisions.«Jesaisquel’intimidationet lemé-

pris poussent le citoyen à la désaf-

fection envers toute action pu-

blique et politique ; celle-ci produit

la résignation, la peur et surtout

l’absence de réactions face aux in-

justices.Maisretenonsque,comme

méthodedegouvernance,une telle

pratiquenerésistepasauchocque

lui imposent les idées justes», a-t-elle martelé.Par ailleurs, elle a fait comprendreaux participantes que la journéedu 8mars ne doit plus être consa-crée exclusivement aux loisirs et àl’assainissement des lieux publics.Mais, a-t-elle poursuivi, cette jour-née devrait être une occasionpour les femmes d’organiser desactivités qui favorisent la médita-tion et leur prise de conscience.Parlant du deuxième thème rela-tif à la «parité Hommes-Femmes

dans les structures et les institu-

tions politiques congolaises : com-

ment y arriver ?», Mme OdetteÉlion-Voua a insisté sur les obsta-cles à l’application du principe de

parité Hommes- Femmes dans lesdifférentes structures et institu-tions congolaises et les conditionspermissives d’une parité réelleHommes-Femmes au Congo.En ce qui concerne les obstacles,l’oratrice a indiquéqu’ils sontmul-tiples. Entre autres : le poids destraditions et des coutumes discri-minatoires à l’égard de la femme ;l’insuffisance de la formation poli-tique des femmes ; la responsabi-lité de la femme elle-même qui nes’implique pas suffisamment dansle champ politique ; la non- appli-cation de certaines Conventionset divers Protocoles internatio-naux relatifs aux droits de lafemmeet la non- adoptionde la loisur la parité Hommes-Femmes,malgré les dispositions énoncéesdans la loi électorale de 2007.Pour ce qui est des conditionspermissives d’une parité réelleHommes-Femmes au Congo,Odette Élion-Voua pense qu’il estnécessaire de promouvoir les me-sures ci-après : l’amélioration del’offre d’éducation et de formationqualifiante pour les filles et pourles femmes ; l’alphabétisation desjeunes filles et des femmes illet-trées ; la sensibilisation et lamobi-lisationdes femmesen vuede leuradhésion aux partis politiques etun plaidoyer auprès des déci-deurs et des partis politiques.ceci, afin de garantir aux femmes,à compétence égale , les mêmesdroits que les hommes et la pleineparticipation des femmes auxpostes de responsabilité politique,administrative et technique.

Roger Ngombé

JOURNÉE DU 8 MARS

Les femmesde l’UPRNappellent à l’éliminationdes injustices sociales

Une vue partielle du présidium

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4 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

1.Le présent avis d’appel d’offres suit l’Avis général de passation des marchés publié le 10 juin 2011.

2.La République du Congo cofinance avec l’Association internationale de développement (IDA) pour couvrir le coût du Projet Central African Back-bone, composante Congo (CAB-CG), et entend affecter une partie du produit de ce cofinancement aux paiements relatifs de l’appel d’offres interna-tional(AOI) :N° 001T/2014/MPT/UCP-CAB-CG TRAVAUX DE CONSTRUCTION D’UN RESEAU DE TELECOMMUNICATION INTER FRONTALIER EN FIBRE OP-TIQUE ENTRE LE CONGO ET LE GABON : LIAISON POINTE-NOIRE -DOLISIE -MONT BELO -MAKABANA –MOSENDJO- MBINDA DANS L’EM-PRISE DU CHEMIN DE FER CONGO OCEAN.

3.L’unité de coordination du Projet Central African Backbone, composante Congo (UCP-CAB-CG) invite les soumissionnaires éligibles et qualifiés à pré-senter leur soumission cachetée en vue de la réalisation des travaux définis dans le présent appel d’offre international, à savoir:

CONSTRUCTION D’UNRESEAU DE TELECOMMUNICATION INTER FRONTALIER EN FIBRE OPTIQUE ENTRE LE CONGO ET LE GABON : LIAI-SON POINTE-NOIRE -DOLISIE -MONT BELO - MAKABANA –MOSENDJO- MBINDA DANS L’EMPRISE DU CHEMIN DE FER CONGO OCEAN.

Le marché est composé de deux lots indivisibles à savoir :

Lot 1 : Réalisation du Génie civil : Installation infrastructures optiques, raccordement des câbles, construction des shelters et mise en service du câbleoptique de la liaison ;Lot 2 : Réseau actif : Fourniture, installation et mise en service des équipements, système de supervision.

4.L’Appel d’offres se déroulera conformément aux procédures d’Appel d’offres international spécifiées dans la publication de la Banque Mondiale «Directives: passation des marchés financés par les crédits de l’IDA, Edition de janvier 2011 », et est ouvert à tous les soumissionnaires des pays quirépondent aux critères d’éligibilité tels que définis dans le Dossier d’Appel d’offres.

5.Les soumissionnaires intéressés éligibles peuvent obtenir de plus amples renseignements auprès de l’unité de coordination du CAB-CG, Email:[email protected], Tél (242) 068350041 et examiner le Dossier d’Appel d’offres à l’adresse ci-dessous à partir du 12 mars 2014 (date de publi-cation du présent avis d'appel d’offres), de 9 heures à 16 heures (heure locale).

6.Le Dossier d’Appel d’offres complet en Français peut être acheté par les soumissionnaires intéressés par demande écrite à l’adresse ci-dessous contrepaiement d’un montant non remboursable de un million (1 000 000) FCFA. Le paiement sera effectué par chèque ou virement bancaire. Le Dossierd’Appel d’offres sera retiré à l’adresse ci-dessous à l’Unité de Coordination du projet CAB-CG contre remise d’un récépissé.

7.Les soumissions devront être déposées en cinq(05) exemplaires dont un (01) original et quatre (04) copies à l’adresse ci-dessous au plus tard le14 mai 2014à 13 heures très précises (heure locale). Les dépôts électroniques ne seront pas admis. Les soumissions présentées hors délai seront re-jetées. Les soumissions seront ouvertes physiquement en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister à l’adresse ci-dessous le 14 mai 2014 à 14 heures 00 minute dans la salle de réunion de l’unité de coordination du projet CAB.Elles devront scrupuleusement portées les mentions suivantes:

APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL OUVERTN° 001T/2014/MPT/UCP-CAB-CG : TRAVAUX DE CONSTRUCTIOND’UNRESEAU DE TELECOMMU-NICATION INTER FRONTALIER EN FIBRE OPTIQUE ENTRE LE CONGO ET LE GABON : LIAISON POINTE-NOIRE -DOLISIE -MONT BELO - MA-KABANA –MOSENDJO- MBINDA DANS L’EMPRISE DU CHEMIN DE FER CONGO OCEAN.

A N'OUVRIR QU'EN SEANCE DE DEPOUILLEMENT DU 14 MAI 2014.

8.Toutes les soumissions doivent être accompagnées d’une garantie de soumission pour un montant de Soixante-quinze millions (75.000.000) Francs CFA.

9.La réunion de clarification se tiendra le 04 avril 2014 à Pointe – Noire (le lieu et l’heure vous seront communiqués). Cette réunion sera précédéed’une visite de terrain dont les détails seront obtenus auprès de l’Unité de Coordination du Projet.

10.L’adresse mentionnée ci-dessous est:Unité de coordination du Projet Central African Backbone, composante Congo (CAB-CG)Rue LOCKO Isaac, derrière l’Ambassade des Etats-Unis;Brazzaville.République du CongoTel : 00242 06 835 00 41E-mail : [email protected] : 1420

Fait à Brazzaville, le 11 mars 2044

Le Coordonnateur national du projet CAB-CG

Luc MISSIDIMBAZI

AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL (AAOI)Crédit IDA 49740-CG

TRAVAUX DE CONSTRUCTION D’UN RESEAU DE TELECOMMUNICATION INTER FRONTALIER EN FIBRE OPTIQUE ENTRE LE CONGO ET LE GABON : LIAISON POINTE-NOIRE -DOLISIE -

MONT BELO -MAKABANA –MOSENDJO- MBINDA DANS L’EMPRISE DU CHEMIN DE FER CONGO OCEAN.

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ÉCONOMIE | 5Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Le gouvernement devrait régulerle nombre de traversées deshandicapés par semaine, auniveau du Beach de Brazzaville,et limiter le tonnage desmarchandises.

La direction des douanes l’a sug-géré au ministère de l’Économieet des Finances durant le sémi-naire de vulgarisation et d’appro-priation des dispositions de la loide finances 2014et de la circulaireprécisant les modalités d’exécu-tion, de contrôle et de clôture desopérations budgétaires et de tré-sorerie. Leministère devrait pren-dre une note y relative.Selon la direction générale desdouanes et des droits indirects,ces handicapés devraient payer.En effet, ce privilège n’a jamaisexisté, car il est né au sortir de la

guerre. Les gens sont rentrés dansdes pratiques illégales et le gou-vernement l’a toléré durant long-temps et aucun texte écrit ne fi-gure.Aujourd’hui, il est question demettre de l’ordre dans l’adminis-tration comme dans le pays. D’oùla décision de réglementer cettetraversée des handicapés, en ré-duisant le nombre de jours et nonde la supprimer totalement. «Cespersonnes vivant avec handicapsont un danger pour le pays, étantdonnéque la traverséen’estpasré-glementée et leur fouille n’est paspointue. Nous reconnaissons quenotre pays a des frontières po-reuses. En dépit de la traversée il-légale de la marchandise, il fautcraindre qu’ils traversent soit avecdes armes, soit avec de la drogue»,a indiqué le directeur du contrôle

des services, à la direction géné-rale des douanes, Jean BaptisteYomo.«N’oublions pas que de plus enplus, le Congo devient un pays detransit avec l’ouverture des routes,donc il faut réglementer la traver-sée aussi bien des handicapés quedesautrescitoyens.Onnepeutpascontinuer à gérer un pays où lesgens ne sont pas contrôlés», a-t-ilajouté.Ainsi, pour la mise en œuvre decette décision, la direction desdouanes envisage des campagnesde vulgarisation à l’endroit decette couche de la population. Illeur sera expliqué que ce privilègen’est un acquis dans aucun paysdu monde car les traversées sontréglementées. La Douane estconfiante qu’au fil du temps, unenouvelle habitude prendra corpsdans la tête de ces handicapés. Del’avis du directeur du contrôle desservices, trois jours paraissentdéjà beaucoup et il faudra aussiconstater la baisse des quantitésdemarchandises qu’ils emportentavec eux.«Audépart l’idéeétaitde leurauto-riser une quantité normale pourleur survie mais aujourd’hui leconstat est amer car ce derniermultiplie des allées et venues entreKinshasa et Brazzaville et ce sontdes containers entiers qui sont re-constitués. Cela est un manque àgagnerpourl’État», a déploré JeanBaptiste Yomo.

Des innovations en cours

Les douanes sont en train de fairedes efforts pour mettre en placedes innovations susceptibles defaciliter les opérations en douane,et même le trafic des marchan-dises, à travers les différents payslimitrophes. Aussi, au niveau du

port de Pointe-Noire avec le scan-ner, les douaniers ne perdent plusbeaucoup de temps à regarder lecontenu d’un container. Cet appa-reil fait le contrôle enmoins de 10minutes et contrôle donc pasmoins de 50 containers par jour.On note un autre dispositif, le gui-chet unique, déjà opérationnel.Dans cet espace se trouvent leTrésor, la Douane et la BanqueLCB (La Congolaise desbanques). En moins de 30 mi-nutes les procédures de dédoua-nement se réalisent. Chaque jourle guichet unique encaisse 1 mil-liard de FCFA.Au niveau du bureau principal duport, la douane a réussi à suppri-mer les sous-sections (il y avaittrois étapes : le chef de bureau, lechef de section et celui de sous-section qui alourdissait la procé-dure de dédouanement). Parconséquent, celui qui possède sadéclaration ou l’importateur,après avoir souscrit, se dirige di-rectement vers l’inspecteur, lechef de bureau, pour clôturer parle chef de section. Le circuit a étéallégé. «Voilà des innovations quiont été opérées. Nous avons égale-ment réduit les visas sur la décla-ration, ce qui fait qu’aujourd’hui,enmoinsde24h, onpeut terminerles procéduresdedédouanement»,a déclaré le directeur du contrôledes services.Dans quelques semaines, la direc-tion des douanes compte s’inves-tir afin que l’importateur effectueses opérations de dédouanementde jour comme de nuit. Le bureaude douane restera ouvert 24h/24.Dans la même lignée, des sociétéscrédibles pourront souscrire desdéclarations à leur proprecompte, au lieu de passer par lecommissionnaire en douane

agréé.

Des recommandations pour plus de

résultats

Afin de donner du ton à ces ac-tions, les douanes ont suggéré à satutelle de sécuriser les imprimésspéciaux de dédouanement etd’interconnecter les bureaux desdouanes et magasins et aires dedédouanement (MAD) sur tout leterritoire douanier. Elles ont pro-posé que soit accélérée et éten-due l’implantation des scannersdans les autres départements desdouanes, notamment àBrazzavilleet à Ouesso ; d’assurer le suivi dela gestion des régimes de transitpar une communication accrueentre les bureauxd’émission et dedestination.Les douanes ont souligné la né-cessité : d’implanter les MAD àBrazzaville, Ouesso et dans les au-tres départements du pays ; d’as-sainir la gestion des magasins di-plomatiques par l’affectation àdemeure des agents de douanes ;d’étendre le passage au scanner àtoutes les importations et expor-tations des sociétés pétrolières,minières et forestières, sans violerles dispositions du commerce in-ternational.L’administration des douanes asollicité de la part de sa tutelle, demettre à sa disposition desmoyens financiers etmatériels né-cessaires à une application effec-tive des contrats de performance.Elle lui a suggéré par ailleurs defaire diligence auprès du minis-tère des Affaires étrangères surles dossiers consacrés à la créa-tion de bureaux de contrôle juxta-posés aux ports de Matadi, Kins-hasa, Brazzaville et Pointe-Noire.

Nancy France Loutoumba

BEACH DE BRAZZAVILLE

Le trafic des handicapés est à régulariser

Pourquoi la douane ne communique-t-elle- pas ?

La douane est un service para militaire. En dehors d’elle, il n’y a pas un autre ser-vice qui porte la tenue et des armes. Et, demander à la douane de communiquerrégulièrement n’est pas une bonne stratégie, car nous avons un travail délicat.Nous sommes derrière les trafiquants, les fraudeurs et vice versa, donc on s’ex-pose.

La corruption est souvent liée aux mœurs des douaniers. Que fait la douane pour ef-

facer cette mauvaise image ?

Il faut reconnaître que les Congolais gèrent la rumeur et parlent des choses dontils n’ont pas la maîtrise. Nous avons des privilèges qui sont propres à la douane,qui peuvent que faire facilement, sans voler, on peut gagner de l’argent. Nousavons une caisse commune qui reçoit l’argent du travail extra-légal et chaque findu mois, on se le partage. Nous avons aussi une ristourne avec l’État, lorsque ledouanier rattrape de l’argent émis par un fraudeur, il y a une pénalité. L’Étatconcède au douanier 5% de cette pénalité. Et c’est légal. Malheureusement ne lesachant pas, la population nous traite de voleurs, de corrompus.Cependant, il faut le reconnaître, dans n’importe quelle structure, il y a des brebisgaleuses. Et on ne peut pas juger toute une structure par rapport à ce typed’agents. Par ailleurs je n’ai jamais entendu évoquer les difficultés de travail desdouaniers alors que dans les différentes frontières leurs conditions de travail nesont pas toujours bonnes.

N.F.L.

DEUX QUESTIONS À JEAN BAPTISTE YOMO

Isabelle Marthe Fila Lemina, JastelTanguyFoueminaetFrançoisLous-sakou, députés des circonscriptionsélectorales de Bacongo 2 et 1 et deMakélékélé sont descendus sur leterrain le14mars. Il ressortdecettevisite que les travaux de construc-tion de la route de la corniche ontdébuté par la préparation des po-teaux en acier, le coulage des pieuxet poteaux en béton armé devantsoutenir laplate-formedugrandvia-duc.Cettedescentedevaitpermettreàladélégation des parlementaires d'ob-tenir des informations justes sur

l’avancement des travaux et demieux informer les populations. Ils'agissait aussi d'évaluer les effortsdu gouvernement pour la moderni-

sationdupays.«Ilya tropdedésin-formation sur ce chantier et nousavons voulu bien nous rendre sur

place afin de nous enquérir de lasituation pour mieux informernosmandants. La construction decette route est bien la promesse

faite par le chef de l'État. Sur le sitedu chantier nous avons constatéundébut de réalisation», a indiqué

Fila Lemina.Outre lapréparationdespoteauxenacier qui seront coulés, le coulagedespieuxetpoteauxenbétonarmé,surlesiteduchantier, lechefdemis-sion de la société générale d’indus-trie (SGI) a invité les trois députés arevisiter le chantier dans six moiscar «à cette période, les parties vi-siblesdes structuresde larouteno-tamment poutre, pylônes, pontshaubans, chaussées remblayées àdeuxvoiesserontobservables»,a-t-il affirmé. La durée des travaux estestimée à trente mois et prendrontfin en avril 2015 suivant les prévi-

sions des techniciens.La mission parlementaire a égale-ment échangé avec les techniciensde l’entreprise SGI et ceux de la so-ciété chinoise CRBC sur la qualitédes matériaux utilisés, les diffé-rentesétapesd’exécution, lesautrestravauxsubséquentspourdésencla-vercertainsquartiersainsiquesurlenombre de familles à exproprier.Rappelonsque laconstructionde laroute de la corniche apportera unsoulagement aux Brazzavilloisconfrontés au phénomène d'em-bouteillage.

Fortuné Ibara

TRAVAUX PUBLICS

Trois députés visitent le chantier de la Corniche

«Il y a trop de désinformation sur ce chantier et nousavons voulu bien nous rendre sur place afin de nous

enquérir de la situation pour mieux informer nos man-dants. La construction de cette route est bien la pro-

messe faite par le chef de l'État. Sur le site du chantiernous avons constaté un début de réalisation»

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6 | ANNONCES . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Le Bureau Régional de l’Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé

(OMS-AFRO), a entrepris de se doter à la Cité du Djoué, d’une Clinique médicale dont

les travaux de construction sont actuellement en cours de réalisation.

Dans le cadre de la mise en place de l’infrastructure réseau au niveau de cette clinique

(travaux relatifs à l’installation des courants faible et ondulé), l’OMS AFRO désire sélec-

tionner une entreprise chargée de ces prestations définies en deux (2) lots suivants:

Lot N° 1 : Pré-câblage Voix-Données-Images (VDI) : Réalisation d’une infrastructure de

câblage de classe EA supportant les très hauts débits pour la téléphonie et les applica-

tions informatiques.

Lot 2 : Courant Ondulé : La réalisation d’un circuit électrique ondulé pour l’informatique

et le laboratoire de la Clinique Médicale du Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique.

Le cahier des charges y afférant (avec les détails et les plans des constructions) est dis-

ponible jusqu’au 25 Mars 2014 entre 9H et 13H, du lundi au vendredi, auprès du Bu-

reau

N° 21 à « L’Estate, OMS-AFRO».

Les sociétés intéressées sont invitées à soumissionner pour les deux lots.

L’offre devra comporter deux volets :

•Le volet administratif et technique qui comprendra les documents à fournir par chaque

société soumissionnaire, à savoir :

-Une copie de l’Extrait du Registre du commerce ;

-Une copie du document d’immatriculation aux impôts (NIU) ;

-Les Références professionnelles ;

-Une copie de la Patente de l’année en cours ;

-Une citation des travaux similaires réalisés et vérifiables (si possible avec des Agences

du Système des Nations Unies) ;

-La liste des agents clés avec leur CVs.

•L’offre financière devra comporter les prix hors taxes des prestations pour chaque lot.

La soumission présentée sous plis fermé en trois exemplaires dont un original et deux

copies devra comprendre l’offre administrative et technique d’une part, et l’offre finan-

cière d’autre part. L’enveloppe contenant ces deux offres devra porter la mention «Confi-

dentiel – APPEL D’OFFRES POUR LES CABLAGES VDI ET POUR LE COURANT

ONDULE POUR LA CLINIQUE MEDICALE DE L’OMS/AFRO-2014 », devra être dépo-

sée au plus tard le 31 Mars 2014 à 12h00 à l’adresse suivante :

Organisation mondiale de la santé

Bureau Régional pour l’Afrique

BP 6

Bureau de DAF N° 128 (1er étage)

Cité du Djoué

Brazzaville – Congo

Une visite collective des lieux sera organisée Mardi 18 Mars 2014 à 10 Heures avec

comme programme :

•10H00 à 10H30 : séance de briefing dans la salle N°18 à l’Estate ;

•10H30 à 11H00 : visite de reconnaissance des lieux ;

•et 11H00 à 11H30 : séance de questions/réponses.

Notes :

La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises

en retard ne seront pas acceptées.

Lors du retrait du cahier des charges, les potentiels soumissionnaires devront se munir

d’une clé USB afin d’obtenir la version électronique du dossier.

L’ouverture des offres en séance public aura lieu le 1er Avril 2014 à 13h00 dans la salle

N° 18 à l’Estate.

Le Bureau Régional de l’Afrique de l‘OMS.

AVIS D’APPEL D’OFFRESCONCERNANT LA SELECTION D’UNE SOCIETE POUR LA REALISATION DU CABLAGE POUR LES COURANTS FAIBLE ET ONDULE DANS LA CLINIQUE DE L’OMS-AFRO.

Equatorial Congo Airlines, en sigle ECAir, la com-

pagnie aérienne nationale congolaise recherche

des candidats appropriés pour la fonction sui-

vante:

Elève Pilote (H/F)

Conditions :

-Etre de nationalité congolaise;

- Etre âgé de 18 à 27 ans;

- Etre en bonne santé.

Qualifications :

• Niveau scolaire requis: BAC + 3 ou supérieur;

• Connaissances mathématiques de base: algè-

bre, géométrie, trigonométrie, calcul mental +

physique de base;

• Motivation pour le métier de pilote et connais-

sance du secteur aérien ( par lecture, internet,

jeux vidéos spécialisés);

• Psychomotricité;

• Capacités en anglais ( écrit et parlé).

Avantages en vue de la sélection:

- Expérience aéronautique préalable;

- Etre résistant au stress;

- Esprit analythique, synthétique et d’initiative;

- Etre detenteur d’un permis de conduire.

Nous nous réjouissons d’avance de recevoir votre can-

didature (cv et lettre demotivation) à l’adresse suivante

avec la mention « Elève Pilote »: [email protected]

Date limite de dépôt des candidatures:

7 mars 2014

ECAIR RECRUTE

Page 7: C A B BDECCC C BBBC - Les Dépêches de BrazzavilleL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N 300 FC N°1964 LUNDI 17 MARS 2014 Ouverte le samedi 15 mars, la nouvelle session parlementaire

SOCIÉTÉ | 7Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Idées-forces,sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du cœur etcoups de gueule meublent la vie de tous lesjours. Cette rubrique se propose de sélection-ner les idées les plus saillantes qui font la

force des débats de société

______________________

INSCRIPTIONTéléphone : +242 06 913 81 45 | +242 06 992 04 91

E-mail : [email protected] / Site web: www.iprc-training.org

BP: 537 Brazzaville - République du Congo

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INTITULE DE LA FORMATIONComment répondre à un appel à projet des bailleurs de fonds: outils, technique et pièges à éviter

Formation en passation des marchés publics (Travaux, Fournitures et Services)

Maîtriser les approvisionnements et la gestion des contrats en management de projets

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Assurer la fonction d’Assistant (e) de direction

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Essentiel de la passation desmarchés : rappel pour spécialistes, Chef de projets, Chefs de cellule de passation demarchés etc.

Maitriser le logiciel EPANET : dimensionnement des réseaux d’eau

Dessiner avec Autocad 2D&3D : initiation et perfectionnement

DUREE5 jours

15 jours

5 jours

4 jours

5 jours

5 jours

10 jours

5 jours

5 jours

3 jours

4 jours

5 jours

5 jours

10 jours

PERIODE03 au 07 mars 2014

03 au 21 mars 2014

17 au 21 mars 2014

24 au 27 mars 2014

24 au 28 mars 2014

24 au 28 mars 2014

01 au 11 avril 2014

07 au 11 avril 2014

14 au 18 avril 2014

15 au 17 avril 2014

15 au 18 avril 2014

21 au 25 avril 2014

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Nous Contacter

�«LeCongoestvictimedudéficit «idéologique»dans tous les

sens,c’est-à-direquel’absenced’idées-forcesconduitàunees-

pèce de cécitémorale, intellectuelle et donc politique»

Grégoire Léfouoba, homme politique, dans son ouvrageEnjeux et dynamiques des rivalités sociales au Congo,page 94, l’Harmattan et Présence africaine, 2013

� «L’Afrique doit réinventer son modèle de développement

urbain. On ne peut continuer à s’accroître à l’infini. On ne

peut pas nonplus continuer à s’étaler à l’infini.»

Alioune Badiane, directeur des programmes de l’ONU Ha-bitat, RFI, le 15 mars 2014

� «Les Africaines sont loin de l'image de femmes soumises

qu'on leur accole assez injustement. Elles font montre d'opi-

niâtreté et d'une réelle capacité à semobiliser pour défendre

leurs intérêts économiques.»

Catherine Coquery-Vidrovitch, historiennefrançaise, Jeuneafrique.com, le 10 mars 2014

� «Mais l’Afriquemeurt parfois de sonmanque d’education

et de culture. Elle doit se creer elle-même. On ne peut pas

constamment se tourner vers les autres pour obtenir ce dont

on a besoin.»

Élie Chouraqui, producteur, realisateur,auteur et scenariste, afriquemagazine.com,

le 18 novembre 2013

� «Onpeut soulignerque laplacedesavocatsdans la société

française reflète celle de la justice en général. Il n'a jamais

existé en France de pouvoir judiciaire, mais seulement une

autorité judiciaire,à ladifférencedespaysdeCommonlaw.»

Benoît Garnot, agrégé d'histoire, université de Bourgogne,Le Figaro, 11 mars 2014,

a publié Histoire des juges en France,de l'Ancien Régime à nos jours.

Delchy Ngambomi et ses sixcomplices ont été présentés à lapresse le 15mars, aprèsreconstitution des faits, devant ledirecteur général de la police, legénéral Jean-François Ndenguet.Ils sont soupçonnés d'avoir donnéla mort à la femme de ménage dePaul Bakouma et emporté près de6millions FCFA. L'acte a eu lieule 11mars au 62 de la rueOkoulou-Mbié à Mikalou, dans le6e arrondissement deBrazzaville, Talangaï, en pleinejournée et sous une pluiebattante.Ce groupe de délin-quants, appelé «Boum àl’étranger», est composéde Delchy Ngambomi,Cridel Ngoua «Evolo»,Chancel Moumenga«Tsatso», ChristOko, Ver-chel Moubié et GeoffroyÉlenga. Selon le commis-saire central de la policede la Tsiémé, ColonelBouzock Baron, un autremembre du groupe, déjàidentifié, serait encore encavale. Ces jeunes, quel'on soupçonne commeauteurs du crime crapu-leuxhabiteraient les quar-tiers 67-68 de Talangaï,dans la même ruelle quePaul Bakouma. Intérrogés par lapolice, ils auraient tous reconnules faits qui leur sont imputés endétaillant aisément la façon dontils ont opéré cette journée du 11mars.«En moins d’une semaine, un vol

qui s’est commis, nous sommes ar-

rivés nous avons vu seulement le

corps sans trace, mais nous avons

pu interpeller les auteurs de ce

crime crapuleux. Cela veut dire

que le travail se fait et la police est

debout.Auxiliairesdejustice,nous

allons présnter ces personnes au

procureur général de la Répu-

blique», a expliqué le commissairecentral de la Tsiémé.

Le colonel Bouzock Baron s’estégalement réjoui du fait que cegroupe a permis à la police d'iden-tifier tous lesmembres dugroupe,autrement appelés "les boumeursà l’étranger" qui opèrent dans lesarrondissements 6 Talangaï et 9Djiri.

Un autre groupe, un autre crime àNgamakossoLa nuit du 14 au 15 mars a été aagitée au quartier Ngamakosso, àtalangaï, où un autre groupe debandits, «Koulouna, kata-kata», adonné la mort à un jeune homme.

Habitant le quartier, Jean-Pierre atémoigné en ces termes: «C’estunemaman qui revenait dumar-

ché, ils l’ont interceptéedans larue

en lui demandant de chosir entre

remettre de l'argent ou mourir.

Sans attendre, ils ont attaqué la

pauvre femme qui s’est mise à

crier, appelant au secours les gens

des environs. Ces braqueurs

étaient armés de couteaux, haches

et autres. Pendant la bagarre, un

sergent chef a reçu deux coups de

couteau. Il serait actuellement hos-

pitalisé.Unautre estaussi blessé et

untroisièmeasuccombéàsesbles-

sures», a-t-il expliqué.Selon ce témoin, la population a

pu mettre la main sur trois de cesmalfrats. Un a réussi à s'échapperet les deux autres seraient remis àla police. Et de conclure : «Nousvivons vraiment dans un climat

d’insécurité totale. Nous interpel-

lons les autorités à prendre ce pro-

blème à cœur.»

Interrogé sur cette question, lecommissaire central de la Tsiéméa indiqué que la sécurité est unedynamique et la criminalité n’étaitpas un phénomène que l’on peuttotalement éradiquer en un lapsde temps. Évoquant l'étendue desa circonsription, le commissaire

a assuré prendre des mesurescontre cette situation. «La policenepeutpasêtrepartout, le relaidu

travailde lapolicedoit être faitpar

les chefs de quartiers, de blocs, de

zones et la population elle-même.

Sans la collaboration de tout ce

monde, nous ne pouvons rien

faire. Pour que nous arrivions à

interpeller facilement les malfai-

teursquiontcommis lecrimede la

rue Okoulou-Mbié, il a fallu la col-

laboration de la population. Nous

avons besoin que la population

nous soutienne dans ce travail de

sécurisation», a souligné le colo-nel Bouzock Baron.

Parfait Wilfried Douniama

SÉCURITÉ PUBLIQUE

Sept présumés malfrats arrêtéspar la police à Brazzaville

Cinq des sept malfrats interpellés par la police; crédit photo Manga

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8 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

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SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 9Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Le ministère des Affaires

sociales, de l’Action humanitaire

et de la Solidarité a offert, le 14

mars, à chacune des quarante-

cinq familles (243 personnes)

victimes des effondrements de

terre dans les arrondissements 7,

Mfilou, et 9, Djiri, la somme de

300 000 FCFA pour trouver une

maison de location pendant une

période de six mois.Quarante-cinq familles, proprié-taires et locataires, ayant perduleurs maisons suite à la pluie tor-rentielle qui s’est abattue dans lanuit du 4 au 5 mars à Brazzavilledans les quartiers Nkombo etMassengo, à Djiri, puis Ngabio etInzouli, à Mfilou, viennent de re-cevoir une aide de l’État. C’est ladirectrice générale de l’Action hu-manitaire, Alice Tsoumou Ga-vouka Mpili, qui a fait ce geste ausiège de l’arrondissement 9, enprésence des représentants desadministrateurs-maires de Djiri etMfilou.Faisant le point des actions me-nées au lendemain de cette catas-trophe, qui a officiellement occa-sionné la mort de deux personneset a emporté des biens matériels,la directrice générale a rappeléque la gestion d’une catastrophen’était pas limitée aux seuls actesd’urgence. Après la descente de

l’équipe humanitaire et de laCroix-Rouge sur le terrain pourune évaluation initiale de la situa-tion, le ministère, a-t-elle indiqué,a réalisé des opérations de certifi-cation àMfilou : 91 personnes ontété enregistrées, soit 13 familles,et 584 sinistrés à Nkombo et Mas-

sengo, soit 112 familles.«Leprincipeest lesuivant: lesinis-tré se place devant samaison et onfait une photo numérique. Le cri-tère de validation est d’avoir samaison complètement détruite etdenepluspouvoiryhabiter,critèrevalable pour le propriétaire ou lelocataire», a précisé Alice Tsou-mou Gavouka Mpili.

Ainsi, sur les 650 personnes enre-gistrées, soit 125 familles, 243 ontété certifiées, soit 45 familles bé-néficiaires de la caution locative ;407 personnes ont donc été écar-tées pour diverses raisons. Cepen-dant, les sinistrés n’ayant pastrouvé leurs noms sur les listes

peuvent toujours se faire enregis-trer en respectant le principe et lecritère retenus.Bénéficiaire de cette aide, NgomaKouanzi, qui a perdu sa maisondans le quartier de la Base à Mfi-lou, s’est réjouie de cette initiativedes pouvoirs publics : elle apporteun véritable réconfort moral à lafamille qui était totalement abat-

tue et se sentait abandonnée àelle-même. «Aujourd’hui avec lepeuqu’onnousdonne,onpeutten-terdereconstruireun tant soitpeunotre petite vie. Mais cela n’est passuffisant, j’ai travaillé pendanttrente ans dans la Fonction pu-blique. Tous les efforts consentis

sont anéantis, il faut reprendre lavieàzéro,cen’estpasunechose fa-cile. Que l’État continue d’aména-gerdesvoiespourque les eauxcir-culent afin que nous neconnaissions pas une nouvelle ca-tastrophe! Il faudraitaménager lesquartiers avant qu’ils soient occu-pés ; sinon,cette situationne finirajamais et l’État continuera à sortir

de l’argent», a-t-il plaidé.Même son de cloche du côté deVéronique Mampouo, mère de fa-mille, qui a perdu sa maison àMassengo. Se félicitant du gestede l’État, elle pense que cette cau-tion n’est pas suffisante pour re-construire les habitations effon-drées. «Nous ne pouvons pascontinuer à payer les loyers aveccette caution pendant des années.Que l’État pense à nous rétablircomme nous étions auparavant ?Jeviensderecevoiruneenvelopped’une valeur de 300 000 FCFA quime permet d’avoir le loyer, maiscela ne suffira pas pour toute mavie. J’ai beaucoup d’enfants. Je nesais pas combien le loyer va nouscoûter. Nous avons perdu desmaisons, des biens matériels,nous sommes vraiment épar-pillés, il faut que le gouverne-ment songe à reconstruire nosmaisons», a-t-elle insisté.La pluie diluvienne du 4mars der-nier a également causé des dégâtsénormes à Pointe-Noire où plu-sieurs habitations se sont retrou-vées dans l’eau. Selon la directricegénérale de l’Action humanitaire,des instructions ont été donnéesaux services déconcentrés pourprendre les mêmes dispositions.

Parfait Wilfried Douniama

Sous l’égide du chef d’état-major général

des Forces armées congolaises (FAC), le

général de division, Guy Blanchard Okoï,

l’année d’instruction 2014 a été ouverte le

15mars à Brazzaville.

Cinq temps forts ont marqué cetteséance : le message du chef d’état-majorgénéral des FAC sur l’ouverture de l’an-née d’instruction, la prise d’engagementpar le colonel Jonas Edzio, commandantdu 36e Bataillon d’infanterie, le défilé mi-litaire, la visite des stands et un exercicetactique et opérationnel. Cette dé-marche, qui s’inscrit dans le cadre de lamise en œuvre de la loi de programma-tion 2014, de poursuite de la modernisa-tion de l’outil de défense, de la sécurisa-

tion des élections locales et sénatoriales,des festivités du 54e anniversaire de l’in-dépendance nationale et de l’exercicemul-tinational Loango 2014, est une exigencecommune, axée sur les orientationsduchefsuprêmedes armées.Retraçant les grandes lignes de cet enga-gement, Guy Blanchard Okoï, a cité sixobjectifs : poursuivre la modernisationdes forces armées pour être plus aptes àfaire face aux nouvelles menaces, auxconflits futurs et affirmer le crédit de nosarmées par une participation active auxmissions tant sur la plannational qu’inter-national ; garantir aux forces armées desressources adaptées à leurs et à leur fonc-tionnement ; doter les forces armées des

équipements et infrastructures adaptéesauxmissions et aux théâtres d’opérationsd’une part tout en plaçant la fonction lo-gistique au cœur de l’action en dévelop-pant une politique de soutien de l’hommeet demaintien en condition desmatérielsgarantissant aux forces un niveau de dis-ponibilité opérationnelle d’autre part ; dé-velopper une politique de communica-tion visant à faire connaître, en internecomme en externe, les fac, leurs capaci-tés, leurs missions, en vue de renforceraussi bien le lien armée-nation que l’es-prit de défense ; et enfin, poursuivre l’ins-truction, l’entraînement et la préparationopérationnelle des forces.«De ce fait, et dans le but de réaliser lescontrats d’objectifs qui vous ont été pres-crits, j’ordonne, que l’organisation del’instruction et de l’entraînement, la for-mation continue des cadres, les condi-tions de vie et de travail des hommes, lecontrôlepermanentdesactivités, la sécu-risationdesévénementsmajeurs, l’ensei-gnement systématique du droit interna-tional humanitaire, de l’instructioncivique et du règlement de discipline gé-nérale, soient au centre de vos préoccu-pations essentielles et vous fixe rendez-vous aux résultats», a précisé le chefd’état-major général à l’ouverture de lacérémonie. Parmi les stands visités, ci-tons celui du 1er Régiment Blindé, duGPC, du 1er Régiment d’infanterie sol-air,duBataillonde transmission, du32e grou-pement naval, et enfin, de la directionCentrale du Commissariat.

Guillaume Ondzé

Les deux dirigeants ont mis l’accent sur le rôle de lacoopération économique. Donald Tusk a déclaréqu’une augmentation importante du commerce bilaté-ral et qu’une compréhension commune des questionsinternationales était seulement «au début du chemin»vers le développement des relations mutuelles.«Je suis heureux que le principal partenaire de laPologne en Afrique soit un pays si important pourl'ensemble du continent (africain)», a-t-il ajouté.La coopération avec l’Afrique du Sud est à la base duprogramme "Go Africa", initié par la Pologne en 2013, quivise à promouvoir les relations avec les pays africains.Les hommes d'affaires sud-africains qui ont accompa-gné M. Motlanthe lors de sa visite ont été particulière-ment intéressés par le secteur agroalimentaire et l'éco-nomie maritime, a révélé M. Tusk. Les possibilitésd'investissements de la Pologne dans les transportsd'Afrique du Sud et la coopération scientifique ont éga-lement été abordées. Kgalema Motlanthe s'est dit prêtà renforcer les relations avec la Pologne. "Nous nousengageons pleinement à renforcer les relations bila-térales qui sont complémentaires et mutuellementbénéfiques", a-t-il indiqué.Le 14 mars, Montlanthe a également rencontré le pré-sident polonais Bronislaw Komorowski, avec qui il adiscuté du renforcement des contacts politiques et dela coopération économiqueLes échanges commerciaux entre la Pologne etl'Afrique du Sud représente un quart du commerce dela Pologne avec l'Afrique et s'élève chaque année àprès de 800 millions de dollars.

Xinhua

ACTION HUMANITAIRE

Un soutien financier aux sinistrés de la pluie du 4 mars à Brazzaville

COOPÉRATION

La Pologne souhaite renforcerla coopération avec l'AfriqueLa Pologne a fait part de son ambition concernant lecontinent africain et souhaite renforcer la coopérationéconomique et politique, a annoncé le Premier ministrepolonais Donald Tusk après un entretien avec le vice-président d’Afrique du Sud KgalemaMotlanthe.

DÉFENSE

Les Forces armées congolaises actives pourune bonne préparation opérationnelle à tous les niveaux

Un exercice militaire

Les sinistrés percevant l’allocation

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10 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

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INTERNATIONAL| 11Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Les travaux de cette réunion ont été lancés par le directeur decabinet représentant le secrétaire général de la Cééac, Saleh Sid-Jime, en présence du chargé des programmes de la Banque afri-caine de développement (BAD), Mouldi, et du conseiller à la dé-légation de la Commission de l’Union européenne, LilJefelt Mats.Dans son intervention, Saleh Sidjime a émis le vœu de voir laBAD et l’Union européenne susciter l’implication d’autres bail-leurs de fonds dans le processus de mise en œuvre du PARGIRE.Le secrétariat général de la Cééac s’est dit déterminé à assurerla mise en œuvre de la politique régionale de l’eau, de concertavec l’ensemble des acteurs clés impliqués dans la gestion dusecteur de l’eau en Afrique centrale. Ce dernier vise un objectifprécis, celui de réussir le plaidoyer auprès des partenaires tech-niques et financiers afin de mobiliser les fonds nécessaires à lamise en œuvre des actions retenues dans le PARGIRE et d’obte-nir leurs engagements.Conformément à la feuille de route déroulée au cours des tra-vaux par l’expert en eau de la Cééac, Désiré Demazagoa, desstratégies opérationnelles d’organisation de la table ronde ontété mises sur pied, notamment : le renforcement des capacitésde l’Unité de démarrage du Centre régional de gestion des res-sources en eau (UD/CRGRE) pour échanger sur la meilleure pré-paration d’une table ronde EAU ; le plaidoyer, la mobilisation etla sensibilisation des partenaires techniques financiers multila-téraux et bilatéraux installés en Afrique, en Europe, aux États-Unis, à Djeddha et en Arabie Saoudite.Il s’agira aussi de confectionner des brochures sur des théma-tiques retenues dans les trois langues (anglais, espagnol et por-tugais). Les activités à réaliser sont regroupées autour de troisétapes, à savoir, la préparation, la tenue de la table ronde, et lesuivi des intentions des partenaires après la table ronde. Le se-crétariat général de la Cééac est responsable de la mise en œu-vre de la feuille de route à travers le comité d’organisation.

Yvette Reine Nzaba

La grande manifestation de l’ex-position universelle deMilan s’an-nonce comme l’occasion de pas-ser en revue tous les aspects de lavie sociale d’aujourd’hui et d’y ré-fléchir. Sur le thème ambitieux de«Nourrir la planète, énergie pourla vie», l’Expo-2015 va s’intéres-ser aux conditions du mieux-êtrede 8 milliards de terriens. Si elleentend se focaliser sur les défisde la sécurité alimentaire et desénergies, fossiles ou renouvela-bles, c’est dans une optique quine laisse rien de côté tant les di-

vers aspects du climat, de l’environ-nement,de l’agriculture sontencor-rélation pour nourrir la planète.On parlera d’économie à Milan.On y discutera de pratiques cul-turales, d’urbanisme, d’architec-ture, de cuisine, d’engrais, de pol-lution, de ressources pétrolièreset hydrauliques, d’émission degaz à effets de serre… Dans unemanifestation vue par l’Italie aussicomme un enjeu économiquefort, avec la possibilité de créerde nouveaux emplois, dans uncarrefour que le Vatican, Étatparticipant, soutient commeétant une opportunité pour lesjeunes de nouer de nombreux

contrats de coopération avecl’étranger, une seule dimensionfaisait défaut jusqu’ici : la religion.Les musulmans d’Italie l’ont com-pris, qui veulent combler la la-cune à leur manière. La commu-nauté islamique deMilan vient eneffet de lancer une campagnemé-diatique originale pour que l’Ex-2015 s’ouvre aussi avec une nou-velle mosquée géante dans lacapitale de Lombardie. Jouantavec le mot «prier», la Coordina-tion des associations islamiquesde Milan (CAI) a lancé la cam-

pagne «Une Mosquée à Milan ?

Oui, je vous prie», pour que l’ad-ministration communale se jetteenfin à l’eau. Car celle-ci hésitedepuis des années à braver les ré-ticences ouvertes ou tacites.La Lombardie, et même le nordde l’Italie en général, sont lesterres de prédilection du mouve-ment xénophobe de la Ligue duNord. Il n’y a pas longtemps en-core celle-ci s’illustrait par le jetde tête de porc sur de futurs lieuxde cultemusulmans. Le présidentde la région lombarde, RobertoMaroni, est un des fondateurs dela Ligue du Nord, dont il assumele secrétariat général. On devine

assez facilement que l’idée d’im-planter une grande mosquéedans la capitale économique del’Italie, pays majoritairement ca-tholique, ne soit pas accueillieavec chaleur pour le moins.La CAI croit bon de préciserqu’elle est disponible à assumerseule le projet, «à le financer to-talement. Nous n’attendons que

la décision de la communauté

urbaine». Il n’est pas dit qu’undétail de ce genre soit de nature àaccélérer les choses, au contraire! Il s’est trouvé des personnes qui,refusant que la collectivité mila-naise finance une telle infrastruc-ture, se voient pousser encoreplus d’urticaire à l’idée qu’unequelconque monarchie musul-mane vienne déverser des mil-lions ici et fasse de ce lieu deprière une vitrine d’une généro-sité suspecte, soutiennent les dé-tracteurs. Mais la CAI n’en dé-mord pas : c’est maintenant oujamais. L’Expo-2015 représentel’occasion rêvée pour une Italietolérante où les religions jouentleur partition propre pour le dé-veloppement du pays. DavidePiccardo est coordonnateur de laCAIM, il fait part de son impa-tience. «Nous avons longtempsattendu. Ceux qui ont espéré

sont aujourd’hui des pères et

même des grands-pères. Leurs

fils et petits-fils poursuivent le

même rêve d’un lieu de culte, de

culture et de socialisation pour

la communauté islamique et

toute la communauté urbaine

de Milan», soutient-il.Lucien Mpama

ITALIE

Pour Milan-2015, les musulmansveulent une mosquée !La communauté islamique d’Italie souhaite que l’exposition universelle soit aussiune occasion pour donner de la visibilité aux croyants.

Le directeur général de la zone Afrique Moyen-Orient, Geoff Skinsley,a affirmé l’ambition du groupe : «faire de L'Oréal le premier groupe debeauté enAfrique subsaharienne».

«L’Afrique est un continent à fort potentiel. Le marché africain

aujourd’hui est peut-être de 3% du marché mondial, mais il croît

deux fois plus vite, et à terme, ce marché va devenir très impor-

tant», a-t-il expliqué.L'Oréal s’appuie sur des implantations locales pour conquérir le mar-ché africain des cosmétiques. Le groupe a renforcé, ces dernières an-nées, sa présence en Afrique subsaharienne et compte désormais troisplateformes commerciales, au Kenya pour l’Afrique de l’Est, au Nigeriapour l’Afrique de l’Ouest, et en Afrique du Sud pour l’Afrique australe.Il compte aussi deux sites de production, au Kenya et en Afrique duSud, et étudie actuellement la possibilité d’une troisième implantationindustrielle, en Afrique de l’Ouest, qui pourrait être opérationnelle en2015, a indiqué Geoff Skinsley.L’Oréal a vendu en 2013, près de 120 millions de produits cosmétiquesen Afrique subsaharienne, soit une augmentation de 52% par rapportà 2012. Fin novembre 2013, son PDG, Jean-Paul Agon, indiquait que legroupe envisageait de créer un centre de recherche en Afrique dans lecadre de sa stratégie de création de produits grand public adaptés auxdifférents marchés.

Noël Ndong

Dans un exposé, le 11 mars,devant le Conseil de sécurité, lereprésentant spécial dusecrétaire général des Nationsunies pour la Somalie, NicholasKay, a plaidé pour le soutien à cepays, soulignant que l'année2014 serait cruciale pour lanation qui continue d'avoir besoinde la communauté internationale.

«Les temps sont durs et à court

terme pourraient être plus durs.

L'insécurité àMogadiscio pose des

problèmes pour les Somaliens,

l'ONU et la communauté interna-

tionale […]. Le meilleur espoir

pourlapaixet lastabilitéenSoma-

lie,danslaCornedel'Afriqueetau-

delà,résidedansuneSomaliefédé-

rale, unie et sûre. C'est réalisable»,

a dit Nicholas Kay en vidéo-confé-rence.L’envoyé de l’ONU a souligné quela situation sécuritaire s'était dé-

tériorée ces derniers mois dans lacapitale Mogadiscio, ajoutant queles Nations unies avaient pris desmesures pour améliorer sa propresécurité. «La Somalie et les Soma-liens ont absolument besoin d'une

meilleure sécurité. Je crois ferme-

ment que cela peut être réalisé

maisquecelarequiertuneffortcol-

lectif», a-t-il déclaré. «2014estuneannée cruciale. Elle est marquée

par des défis politiques et sécuri-

taires, qui seront surmontés si le

gouvernement fédéral de Somalie

et les partenaires internationaux

restent unis», a-t-il ajouté.Nicholas Kay a parlé de la néces-sité d’accélérer la réconciliationnationale et a souligné que l'éta-blissement d'États fédéraux étaitcrucial pour créer une structurefédérale efficace et cohérente enSomalie. «Il faut que la législationsoit promulguée pour mettre en

mouvement les processus

constitutionnels et électoraux»,a-t-il affirmé.Le représentant spécial de l’ONUaexhorté la communauté interna-tionale à continuer de fournir lesoutien nécessaire à la mise enplace des structures du gouverne-ment fédéral. «Les Somaliens ontbesoinde voir et de sentir les béné-

fices d'uneplus grandepaix et sta-

bilité», a-t-il souligné.Abordant la question de la situa-tion humanitaire, Nicholas Kay asouhaité que la Somalie reste unepriorité parce qu’on estime que 2,9millions de personnes sur place au-ront besoin d'une assistance aucours des six prochains mois. «Lesrécentes améliorations dans le do-

mainehumanitaire restent fragiles

et peuvent disparaître si se pour-

suit la tendanceactuelledefinance-

ments faibles et lents pour l'appel

humanitaire 2014», a-t-il conclu.Nestor N'Gampoula

SOMALIE

L'envoyé de l'ONUappelle le Conseil de sécuritéà ne pas oublier ce pays

COSMÉTIQUES

L’Oréal vise la première place enAfrique subsaharienneLe leader mondial des cosmétiques, L’Oréal, a annoncé son ambition de devenir «lepremier groupe de beauté en Afrique subsaharienne», une région où ses ventes viennentde connaître une croissance supérieure à 50%.

«Nous avons longtemps attendu. Ceux qui ont

espéré sont aujourd’hui des pères et même des

grands-pères. Leurs fils et petits-fils poursuivent

le même rêve d’un lieu de culte, de culture et de

socialisation pour la communauté islamique et

toute la communauté urbaine de Milan»

GESTION DES RESSOURCES EN EAU

L’implicationdes bailleurs defonds est attendueLe comité d’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds pourla mise en œuvre du Plan d’action régional de gestion des ressourcesen eau (PARGIRE) s’est réuni le 11 mars au siège de la Communautééconomique des États de l’Afrique centrale (Cééac).

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12 | ANNONCES . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

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DOSSIER I 13....Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Quatre chefs d'État assistent àÉdou, aux cotés de Denis SassouN'Guesso, à une messe d'actionde grâces en mémoire d'ÉdithLucie Bongo Ondimba.Levillagenatal duprésidentDenisSassou N'Guesso a été l'objetd'une affluence particulière, levendredi 14 mars, date anniver-saire du décès, en 2009, auMaroc,d'Édith Lucie Bongo Ondimba,ancienne première dame du Ga-bon et fille aînée du chef de l'Étatcongolais. La messe d'action degrâces, célébrée en sa mémoire,s'est déroulée en présence de lafamille présidentielle, des corpsconstitués nationaux et étrangersainsi que des présidents ErnestBaï Koroma ( Sierra-Leone), Tho-

mas Yayi Boni (Bénin), AlphaCondé (Guinée ) et Ibrahim Bou-bacar Keïta ( Mali).Durant l'office religieux où se sontsuccédé chants et louanges, la vieet l'oeuvre d'Édith Lucie BongoOndimba ont été évoquées. “Filledeprésidentet femmedeprésident,elle demeura simple et proche desgensdetouteslesconditions”a rap-pelé Mgr Victor Abagna Mossa,évêque d'Owando, dans la Cu-vette, qui co-célébrait l'eucharis-tie avec le cardinal Laurent Mos-sengwo Passigna, archevêque deKinshasa, en République démo-cratique du Congo, et Mgr UrbainGassongo, évêque de Gamboma,dans les Plateaux.Par-delà la tristesse de la famille

devant la disparition d'un êtrecher, le message essentiel délivrépar les hommes d'Église à été ce-lui du réconfort. "Personne parmiles parents d'Édith Lucie ne savaitqu'elle s'en irait le 14 mars 2009 àl'âge de 45 ans, celle qui naquit le10 mars 1964 et qui aurait eu 50anscetteannée" a indiqué le prélatAbagna Mossa. D'où son insis-tance à inviter à considérer cettedisparition comme la réalisationde la volonté divine:“Leseigneurn'apasvouluquema-dameÉdithLucieBongoOndimbavive son cinquantenaire de nais-sance à la manière des hommes,mais avec les Anges et les Saints.C'estainsiqu'il luiplutdelarappe-ler à l'âge de 45 ans” a poursuivi

l'évêque, pour qui ce 14 mars “estun jour de médiation, jour deprière mais surtout jour de foi enDieu Tout Puissant, créateur duciel et de la terre, père créateur demadame Édith Lucie Bongo On-dimbaetpèredesonrappeldanslacommunion éternelle".

L’image du jourUn autre moment marquant de lacélébration de la messe des cinqans de la disparition de l'ex-pre-mière dame du Gabon a été le lâ-cher de pigeons par les cinq chefsd'État, signe de la paix et de laconcorde appelées de tous leursvœuxpar les prédicateurs. À la finde l'eucharistie tous les cinq ontdéposé, chacun, une gerbe de

fleurs et se sont inclinés devant latombe d'Édith Lucie Bongo On-dimba que cerne une demeure degrilles dans le cimetière familial dela localité. Dans la vaste cour duvillage plusieurs groupes dedanses traditionnelles animaientla partie.Notons qu'au nombre des diri-geants africains qui ont fait le dé-placement d'Édou, le Sierra- léo-nais, tout comme le Malien,accompagné de son épouse,étaient à leur première visite offi-cielle au Congo en tant que chefsd'État. Le Béninois, lui égalementaccompagné de son épouse, estdéjà plusieurs fois venu au Congo,au même titre que le Guinéen.

Gankama N'Siah

Hommage à Édith Lucie Bongo-Ondimba

Denis Sassou N’Guesso entouré de gauche à droite par Alpha Condé, Thomas Boni Yayi, Ernest Baï Koroma et Ibrahim Boubacar Keïta

Les premières dames du Mali, du Congo et du Benin et Mme Dira

Le lâcher des colombes par les chefs d’État Le président Denis Sassou N’Guesso peu avant le dépôt de la gerbe de fleurs

L’assistance

Le cardinal Laurent Mossengwo et Mgr Urbain Gassongo

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14 | INTERNATIONAL

ENVENTEÀLALIBRAIRIE “LESDÉPÊCHESDEBRAZZAVILLE”

Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Jean-Claude de l'Estrac, actuel secrétaire géné-ral de la Commission de l'océan Indien, est lepremier candidat déclaré à la succession d'Ab-dou Diouf qui devrait être entérinée lors d'unsommet à Dakar en novembre. “Touteunestraté-gie sera mise en place par le bureau du Premierministre mauricien et le ministère des Affairesétrangères pour soutenir cette candidature" auposte de secrétaire général de l'OIF”, a indiqué àl'AFP le ministre mauricien des Affaires étran-gères, Arvin Boolell.LePremierministre,NavinChandraRamgoolam,a déjà informé Abdou Diouf et les chefs d'État etde gouvernement des pays membres de l'OIF decette candidature. “Le tempsde l'océan Indienestvenu”, a déclaré M. de l'Estrac en confirmant sacandidature par téléphone depuis Bruxelles où ilparticipe àune réunion aunomde laCommissionde l'océan Indien, organisation qui regroupeMaurice, Madagascar, les Seychelles, les Co-mores et la Réunion.Jean-Claude de l'Estrac a occupé plusieurspostes ministériels à Maurice dans les années80 et 90, dont celui des Affaires étrangères de1982 à 1983. Il a aussi longtemps dirigé legroupe de presse la Sentinelle qui publie lequotidien mauricien l'Express. L'ex-présidentsénégalais, Abdou Diouf, est à la tête de lafrancophonie depuis 2010.

AFP

Pour le premier anniversaire de sa montée surle trône de Pierre, le pape François adresse untweet au monde.C’est par un message sobre, sur Tweeter, ca-ractéristique de sa personnalité, que le papeFrançois a marqué la journée symbolique dujeudi 13 mars, jour-anniversaire de son pon-tificat : «Priez pour moi», a-t-il écrit. D’ail-leurs le Souverain pontife n’a pas envoyé sonpetit message du Vatican, mais de la localitéd’Arricia, à quelques kilomètres de Rome oùil a décidé de s’enfermer avec les cardinauxde la curie romaine pour les exercices dutemps de carême. Ils rentreront tous au Vati-can ce vendredi soir. En bus !C’est dans la soirée du 13 mars 2013, à la find’un conclave relativement bref, que lemonde entier découvrait le nom du succes-seur de Benoît XVI, le premier pape de l’his-toire à avoir renoncé à ses charges : le nouvelélu était le cardinal Giorgio Bergoglio, argen-tin, jésuite ayant accepté de monter sur letrônedePierre avec le nomdeFrançois. Toutenluiétaitnouveauet introduisaitdesnouveau-tés dans l’Église : premier pape non-européen,premier jésuite, premier François…De nombreux messages de félicitations sontarrivés sur son bureau à l’occasion de ce pre-mier anniversaire de pontificat. Ils émanentde personnalités politiques, civiles ou reli-gieuses qui saluent tous ce pontificat qui achoisi de privilégier une Église pauvre pourles pauvres. Ainsi la conférence épiscopaledesÉtats-Unis d’Amérique, souvent rebelle àl’autorité du Vatican, salue un pontife qui aconstamment invité les catholiques à reve-

nir vers les valeurs fondamentales de l’Évan-gile. Et l’a fait, disent les prélats américains,mêmepar le geste, en lavant les pieds des dé-tenus, en tenant dans ses bras les malades eten les embrassant.Même sympathie de la part des évêques dePologne, pays qui fut le premier à monter «àl’assaut» de la forteresse du Vatican où n’ontrégné jusqu’à l’arrivèedupapepolonais Jean-Paul II, que des Souverains pontifes italiens.Mgr Jozef Michalik, président des évêquespolonais, écrit que «ce pape a une visionjuste du monde parce qu’il indique uneconscience, la volonté de regarder vers l’ori-gine des problèmes. Si les bases devaients’écrouler, c’est toute la société qui s’effondre-

rait».Pour lui le pape François s’est mis résolu-ment à la tête d’une Église qui veut insufflerl’espérance.C’est lamême ferveur qu’onpeutlire aussi dans le message adressé par lesévêques de l’Inde. Cette ferveur, souligne lepère Antonio Spadaro, jésuite comme lepape François et rédacteur-en chef de la re-vue Civiltà Cattolica, montre que «le papeFrançois œuvre à une transformation mis-sionnairedel’Église.Cequiveutquel’Église,tel qu’il lavoit, est tournéevers lemonde, ou-verteà lui. Son langageestun langagenatu-rel,ordinaire : jediraisunlangagenormal».Pour ce premier anniversaire de pontificat,beaucoup d’autres marques d’estime ont étéexprimées au pape argentin, directement ouindirectement. Deux livres ont été publiés,commis par deux journalistes non-prêtres :un Italien et un Allemand. Mais il y a eu aussiplus insolite. Le petit village de Portacomarod’Asti, dans le Piémont italien, a décidé dedonner le nom de pape François à un vigno-ble. Pourquoi ? Parce que Portacomaro est labourgade d’origine des parents italiens duSouverain pontife.Et que ce lopin de terre a été labouré trèsexactement pendant deux jours. Les la-bours ont commencé le 13 février et leplantage des vignes le 14 février 2013.C’est-à-dire qu’entre le labour et le plan-tage, le sépage a enregistré un nouveaupape, provenant presque de ses flancs decotaux. C’est dans la nuit entre ces deuxjours que le pape François fut élu.

Lucien Mpama

FRANCOPHONIE

L'îleMaurice brigue lasuccession d'Abdou DioufL'île Maurice a annoncé jeudi qu'elleprésenterait la candidature de son ex-ministredes Affaires étrangères, Jean-Claude de l'Estrac,à la succession d'Abdou Diouf à la tête del'Organisation internationale de la Francophonie(OIF) fin 20014.

VATICAN

Un tweet à l’anniversaire, un !

Le pape François

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ANNONCES | 15Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

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16 | CULTURE Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Description du profil des candidats :

•De formation supérieure de haut niveau (école de com-merce, d’ingénieurs ou équivalent) ;•Vous êtes jeune diplômé. Un stage réussi dans unCabinet d’audit serait apprécié ;•Agé de 28 ans au plus pour les Seniors et 25 anspour les Juniors ;•Lamaîtrise de l’anglais à l’oral et à l’écrit est indispen-sable ;•Dynamique et créatif, ouvert et ambitieux, saisissezl’opportunité d’évoluer au sein d’un Cabinet en crois-sance ;•Disponible.

Description du poste

•Au sein de CACOGES, vous intégrerez des équipesd`audit.•Encadrés par des collaborateurs expérimentés et for-més à nos méthodes, vous participerez à la réalisationde missions d’audit chez nos clients, après avoir étéformé à notre méthodologie qui met l’accent sur unecouverture élargie et anticipée des risques de l’entre-prise.

•Vous serez "parrainé" par un Directeur de missiondont le rôle est de superviser l’attribution de vos mis-sions, de coordonner le suivi de vos évaluations et des’assurer du bon déroulement de votre carrière. Il vousaidera à réaliser vos ambitions personnelles et mettreen perspective les opportunités que CACOGES peutoffrir.•Votre profil de compétences sera établi avec votreparrain et mis à jour chaque année. Votre développe-ment professionnel sera géré afin de vous permettred’exprimer votre potentiel, de vous offrir une formationpersonnellement adaptée et d’optimiser la qualité desservices délivrés à vos clients.

Dossier de candidature :

•une demande (lettre demotivation précisant le poste)•un curriculum-vitae (en français et en anglais) avecphoto.

À transmettre à[email protected] / [email protected] plus tard le 25 mars 2014

Description du profil des candidats :

•Diplômé de 2e ou 3e cycle universitaire en droit des affaires, DJCE, Fiscalité (ou équivalent) ;•Pour les Seniors : Diplômé de 3e cycle universitaire et 2 années d’expérience minimum ;•Agé de 28 ans au plus pour les Seniors et 25 ans pour les Juniors ;•Rigoureux, dynamique et ouvert ;•Disponible ;•Parlant anglais couramment.

Dossier de candidature :

•une demande (lettre de motivation précisant le poste)•un curriculum-vitae (en français et en anglais) avec photo.

À transmettre à [email protected] / [email protected] au plus tard le 25 mars 2014

CACOGESCabinet d'Audit et Conseil en Gestion

RecruteAuditeurs

Seniors et Juniors

L’Ordre national des avocats du

Congo (ONAC) recherche, dans le

cadre du Partenariat avec l’Union

européenne (PAREDA) relatif au pro-

jet d’assistance des détenus indi-

gents des maisons d’arrêts de

Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie,

un ou une secrétaire ayant des

connaissances en comptabilité, pour

le temps d’exécution dudit projet.

Les personnes intéressées par cette

offre sont priées de faire parvenir

leur curriculum vitae et une lettre de

motivation au siège de l’ONAC sis

1er étage de l’immeuble SOPROGI,

en face de l’E.N.A.M, ou appeler aux

numéros suivants : 06 628 78 04/

06 668 72 69

ANNONCE

La 8ème édition du Marché desarts et du spectacle africain(MASA) a eu lieu à Abidjan, grandBassam et Bouaké, du 1e au 8mars, après sept ansd’interruption. Le Congo y étaitprésent avec plusieurs artistescomme Saintrick Mayitoukou etson groupe les Tchiellys, RochBanzouzi (Comédien), AbdonFortuné Koumbha, (Conteur etexpert du CITF), Armel Malonga etson groupe Biya Lounkoyi.

Révélation du MASA 1999, Sain-

trick Mayitoukou était déjà parmi

les artistes musiciens congolais à

avoir participé à deux éditions en

off au MASA, en 1995 et 1997.

Pour ce retour du plus grandMar-

ché des arts et du spectacle afri-

cain, l’organisation a tenu à inviter

l’artiste congolais à participer à la

clôture de l’évènement sur la

scène réservée à Alpha Blondy.

«Comme vous le savez, j’avais étédeux fois sélectionné au Masaavantd’être enfinofficiellement sé-lectionné en In en 1999. Le faitd’avoir été Révélation duMASA99est une belle récompense à tous lesefforts précédents. Et avoir été in-vité pour la clôture de ce MASA2014 est un hommage rendu àtoute cette partie de ma carrière.Surtout d’avoir été programmé

juste avant Alpha Blondy est trèsgratifiant», a expliqué Saintrick

Après avoir fait une prestation ju-

gée époustouflante par le public

et les professionnels, Saintrick

pense que le succès est à partager

avec les artistes congolais pré-

sents à cette édition. «J’aétais fierde voir mon cadet Armel Malongaet son groupe Biya Lounkoyi queLucMayitoukouavaitréussiàpla-

cer sur lapetite scène faireunpas-sage remarqué. En plus de cela,Koffi Olomidé ayant décliné l'invi-tation, la représentation officiellecongolaiseàcettecérémoniedeclô-tureserestreignaitdoncàmaseuleprestation».

L’absence desmusiciens ivoiriens,

comme Dj Araf, et sénégalais à

cette soirée de clôture au palais

omnisport de Treichville a permis

à Saintrick et son groupede rester

longtemps sur scène au grand

bonheur du public abidjanais. «Lecontexte dans lequel j'ai joué, lafierté et l’honneur qui m’étaientfaits m’avaient tout simplementaidé à donner le meilleur de moi-même. Mais il ne faut surtout pasoublier le travailaccompliparmesmusiciens, Les Tchielly. C’est le ré-sultatd’un travaild’équipe, y com-pris demon staff, RéginaMianguequi m’a managé pour ce MASA,pour le compte de Zhu culture, etbien entendu Luc Mayitoukou.»

D'autres Congolais remarqués

Abdon Fortuné Koumbha,

conteur et metteur en scène

congolais, par ailleurs promoteur

des rencontres itinérantes des

arts du langage et de la parole

(RIAPL) à Brazzaville, était égale-

ment à Abidjan. Il a participé aux

rencontres professionnelles axées

sur plusieurs communications.

Brasserie, une pièce de l’écrivain

ivoirien Koffi Kwahulé a été jouée

au MASA par la compagnie Les

Voix du Caméléon dont fait partie

le Congolais Roch Amedé Ban-

zounzi. Brasserie raconte l’his-

toire d’une guerre fratricide qui a

détruit tout un pays. Les vain-

queurs, deux clowns sangui-

naires, ont réussi à prendre la

brasserie qui a miraculeusement

résisté au massacre. Cette source

de revenus du nouveau pouvoir,

plus avide de profit que de démo-

cratie, dépend d’une Européenne

devenue meneuse de revue avec

laquelle il faut composer. Des tue-

ries des libérateurs de pacotille

aux rouages du néo-colonialisme,

en passant par le détournement

de l’argent public et les fausses

promesses politiques, la pièce en-

traîne avec beaucoup de dérision

et d’ironie dans les horreurs de la

guerre et les dérives de ses lende-

mains. «Lapièceaétébienreçueeton a des demandes de tournéepour la France, leMali et le Bénin.Au MASA nous avons fait uneseule représentation. On devraiten faire deux, mais les moyens lo-gistiques et techniques ne nous lepermettaient pas».RochBanzounzi n’est pas à sa pre-

mière participation au Masa. En

1993 il y avait joué Sekhélé, un

spectacle qui a tourné pendant

trois ans avec plus de 400 repré-

sentations dans le monde entier

sans interruption de 1991 à 1995.

«En 1999, on a présenté "Qu'est cequi tournepas rond», un spectacleco-écrit avec Élie Lemboussou,Jean-Pierre Makosso et moi-même.»

Hermione Désirée Ngoma

MASA

Le Congo fortement représenté à la 8e édition

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CULTURE / SPORTS | 17Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014

Par la locution art plastique, on entend plusieurs défini-tions parmi lesquelles l’ensemble des œuvres travail-lant les formes afin de leur donner une esthétique, ou

encore l’art relatif au modelage des formes et aux actions surla matière mettant à contribution les domaines artistiques telsla peinture, la sculpture, le dessin, l’architecture, la photogra-phie ainsi que les nouveaux modes de production des imageset les nouvelles attitudes artistiques.

L’Afrique en la matière est assez louée, mais va-t-elle jusqu’aubout de ses aptitudes ? À l’instar de l’initiative des artistes to-golais Sokey Edorh et Tété Azankpo qui lancent Cam-pagn’Art, une résidence de création et d’exposition à Adido-gomé au Togo, il faut tout de même s’interroger sur laperception de l’art plastique sur le continent.

Il est vrai que Lomé a lancé officiellement le 12 mars sa pre-mière expérience d’événement culturel tourné vers les artsplastiques au Centre culturel Fil bleu-Aréma d’Adidogomé,une banlieue nord-ouest de Lomé. Cet événement a été sou-tenu par plusieurs partenaires médiatiques, culturels, du ser-vice de coopération et d’action culturelle de l’ambassade deFrance au Togo ainsi que celle du ministère de la Communi-cation et de la Culture du Togo. Le lancement de cette mani-festation culturelle conduira début avril 2014 au vernissaged’une exposition animée par les deux artistes, bouquet finaldont l’optique sera de faire briller de nouveau le génie créatifdes arts plastiques au Togo.

Il faut rappeler que ces artistes ont une notoriété certaine etse sont déjà fait remarquer sur la scène internationale, àl’image de Sokey Edorh qui s’est illustré en exposant au châ-teau de Pujols (en Aquitaine, dans le sud-ouest de la France)le 16 novembre dernier et en déclinant sa fresque baptiséeLes Naufragés de l’espoir, une somme de neuf pièces (pein-tures sur toile et écritures). Déjà en septembre 2012, le mêmeartiste séduisait les amoureux de l’art sur le site de l’égliseSaint-Vincent à Pessac-sur-Dordogne, dans le cadre des Jour-nées européennes du patrimoine 2012, où il a exposé ses œu-vres sur le thème «Afriques, entre altérité et tiers-monde».

Cette notoriété de certains plasticiens ne doit pas cependantfaire oublier la réelle situation des arts visuels en Afrique fran-cophone. La production, très limitée, est calquée sur les pra-tiques occidentales ; les structures n’ont pas beaucoup évoluéet ne laissent pas entrevoir de nouvelles perspectives saufpeut-être au Mali où la création d’un conservatoire, lieu plu-ridisciplinaire, a permis des initiatives et suscité des espé-rances. De façon générale, les pratiques sont restées ponc-tuelles et la communication insuffisante, car les artistesdemeurent sous-informés et donc coupés des circuits de l’artqui sont l’apanage des Occidentaux. La sempiternelle ques-tion «peut-on vivre de cet art ?» reste donc pertinente.

Hormis l’Afrique du Sud, qui est un pays à part en matière decréation plastique, dans une large majorité nos plasticiens «bricolent », empêtrés dans de nombreuses contradictions. Àpart quelques biennales et résidences peu nombreuses, il n’ypas de projets collectifs et aucun Africain de la rue ne se re-trouve dans les expositions. D’où la nécessité d’avoir des opé-rateurs africains, ceux-ci manquent cruellement au continentet les quelques opérateurs extérieurs ne représentent qu’unapport insuffisant.

Des opérations telles l’achat des œuvres, l’organisation debiennales comme celles de Bamako et Dakar sont recomman-dées, mais en réalité, les structures sont quasiment inexis-tantes qui fassent le lien entre les deux seules et rares bien-nales. Les financements sont également rares dans ledomaine des arts visuels et souvent du fait des Occidentaux,et les cérémonies ne sont pas pensées par les autorités entermes de retombées au niveau local. Il n’y a donc pas d’évé-nement fédérateur, sauf la biennale de Dakar qui s’est donnécette dimension.

Il faudrait plus de moyens de rencontre pour les artistes, carles tentatives, limitées au niveau local sont trop circonscritespour être efficaces. Il y a assurément nécessité de fédérer.

Ferréol-Constant-Patrick Gassackys

CHRONIQUE

Pour une fédération des artsplastiques Le président de la Fédération

congolaise de football (Fécofoot) adéfini les obligations des clubsquant à la subvention de l’État. Il aéclairé l’opinion sur le règlementdes compétitions qu'organise sastructure.

Les Dépêches de Brazzaville : lechampionnat national a démarréavec une bonne nouvelle : la mise àdisposition des clubs participantsde la première tranche de la sub-vention de l’État. Quelle sont lesobligations des clubs vis-à-vis decette subvention?JeanMichel Mbono :Effectivement

les pouvoirs publics ont décidé àcompter de la saison 2013-2014d’accompagner la Fécofoot et lesclubs participant au championnatnational Ligue 1. À ce propos, uneenveloppe spéciale inscrite aubudget de l’État est disponible.C’est suivant chaque trimestre queles clubs bénéficiaires entrerontdans leurs droits. S’agissant del’utilisation, il faut rappeler que lesclubs qui sont des associations dedroit privé ont la latitude de gérerlibrement les fonds mis à leur dis-position. Toute fois, dans la gestionquotidienne, ils doivent tenircompte des impératifs inscritsdans le règlement du championnatnational Ligue 1, impératifs aux-quels ils ont régulièrement sous-crit. Ils portent, entre autres, sur laprise en charge du loyer qui consti-tue le siège de l’équipe, le person-nel d’encadrement technique, lesiège (secrétariat général), de lamédecine sportive.

L.D.B. En s’engageant dans un telprocessus qu’est ce que l’État at-tend de vous Fécofoot?JMM. L’opinion nationale devrait sesatisfaire de ce que dorénavant, lespouvoirs publics devraient accom-pagner la Fécofoot et ses équipesdans les compétitions nationales.Cette grande première qui épousel’air du temps, ne devrait pas man-quer de justification. Au commen-cement, il faut relever que consé-cutivement à l’organisation duchampionnat national 2012-2013où l’implication des clubs était sol-licitée et obtenue, la consciencecollective était interpellée. Nul necomprenait que pour une compéti-

tion organisée par la Fécofoot, lacontribution des clubs était récla-mée. Toute proposition gardée,cela s’assimilait à une manifesta-tion dont les participants étaienttenus d’apporter leur contributionpour la réussite, alors que l’organi-sateur lui-même ne disposait pasdes moyens adéquats. C’est doncpeut-être cette raison qui a amenél’État, le délégant de la missiond’organisation des compétitionsd’agir en lieu et place du déléguéqu’est la Fécofoot. À côté de la pre-mière raison, il y a la résurrectiondu football congolais qui non seu-lement procure plus de satisfac-

tion et de passionmais aussi permetde porter haut ledrapeau duCongo. Les ré-centes victoires duCongo à la Franco-phonie, de l’ACLéopards à lacoupe de la CAFen sont une illus-tration.

L.D.B : L’opinionnationale voudraitêtre édifiée sur lesrègles de jeu descompétitions quela Fécofoot orga-nise cette saisonJMM. Soucieuse

de conduire à bon port les compé-titions qu’elle organise, la Fécofoota pris le cadre juridique nécessairequi détermine l’issue de chaquecompétition. S’agissant du cham-pionnat national Ligue, le règle-ment de cette compétition déter-mine à l’avance le sort réservé : lesdeux premiers sont qualifiés à laLigue des champions. C’est à latroisième équipe qu'il confère ledroit de jouer la CAF. Au contraire,les 15e et 16e équipes sont expo-sées à la relégation alors que les13e et 14e sont condamnées à li-vrer, en aller et retour, les matchsde barrage avec les équipes clas-sées premières de chaque zone duchampionnat national Ligue 2.Pour ce qui est de la Ligue 2 les rè-gles sont les mêmes. Quant auchampionnat édition B, les deuxpremières équipes de chaque zoneaccèdent en Ligue 2. Enfin laCoupe du Congo, dont la finale alieu à l’occasion de la commémora-tion de la fête de l’indépendance,offre le deuxième ticket de partici-pation à la Coupe CAF.

L.D.B. La Fécofoot a-t-elle un pro-gramme pour redynamiser le foot-ball des jeunes et le football fémi-nin qui ne parle plus de lui depuisquelques temps?JMM. En principe, il ne devrait passe poser de problème pour le foot-ball des jeunes, entendu que lesligues départementales de cettecatégorie organisent régulière-ment les compétitions, tout autantque le Congo participe aux compé-titions continentales et mondialesde la catégorie U-17. Par contre, jereconnais avec vous que depuis

quelques temps, le football fémininest en recul. Non pas par fauted’athlètes mais sur le fait qu’uneorganisation capable d’assumer lesmissions qui sont les siennes. Jevais rappeler que dans le cadre del’organisation des compétitions na-tionales qu’assume la Fécofoot, untravail élémentaire se fait à la base: les ligues départementales qui or-ganisent les championnats dépar-tementaux. Autrement dit, il nesaurait avoir de championnat dé-partemental si en amont aucunecompétition n’est organisée au ni-veau départemental. Ce tristeconstat vécu à la Fécofoot a amenéle comité exécutif, à l’occasion dela dernière réunion, d’étudier lesvoies et moyens de sortir rapide-ment de cette situation. C’est doncdu rapport de la commission dufootball féminin en prenant encompte les pistes de solutionsqu’elle va proposer pour la résur-rection du football féminin.

L.D.B. Voici quatre ans que JeanMichel Mbono «le sorcier», ancienchampion d’Afrique est à la tête dela Fécofoot. Quel bilan faites-vousde l’exercice de votre mandat ?JMM : Ma qualité d’ancien interna-tional était altérée dans l’entre-temps en tenant compte du niveauet de la place qu’occupait le foot-ball congolais sur l’échiquier afri-cain. Vous comprendrez donc quema candidature au poste de prési-dent de la Fécofoot sonnait beau-coup plus comme une révolte àvouloir redorer le blason du foot-ball congolais. Quatre ans presqueaprès la prise des fonctions suis-jeparvenu à redresser la barre ? Loinde répondre par un satisfecit,j’avoue tour de même que ma can-didature a procuré des joiescomme en témoignent, le titre del’AC Léopards en coupe de la CAF,le bon classement de la Fécofootqui est désormais parmi les 12meilleures associations nationalesaux compétitions inter-clubs de laCAF. La remise en selle du cham-pionnat national direct Ligue 1dont le niveau appréciable aamené le public sportif à renoueravec le chemin du stade. L’alloca-tion d’une subvention spéciale auxclubs du championnat nationalLigue 1, le satisfecit proclamé duprésident de la République à la fa-mille du football congolais quiporte haut le drapeau nationaldans les compétitions internatio-nales. Toutes ces joies, à premièrevue incontestables, cohabitent ce-pendant avec les peines que nousavons fait endurer au peuplecongolais en général et au publicsportif en particulier. Membre de lagénération des gagneurs, je re-grette toutefois, l’élimination desDiables rouges à la Coupe dumonde 2014 tout comme celle, dèsle premier tour, du Chan enAfrique du sud au dernier instantcontre la Libye. Je prends le pariqu’avec le réveil du football congo-lais, le rêve est permis.

James Golden Eloué

SUBVENTION DE L’ÉTAT AUX CLUBS

Pour JeanMichelMbono, les clubs doivent tenircompte de certains impératifs

Jean Michel Mbono le président de la Fécofoot (Photo Adiac)

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18 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

Les FARDC sont sur le point dereprendre le contrôle dusanctuaire des ADF au villageSaasita-Sa dans la zoneopérationnelle de Beni aprèsd’intenses combats à l’armelourde. L’aventure militaire des Forcesdémocratiques alliées (ADF) enRDC est sur le point de se termi-ner au regard des derniers déve-loppements de la situation aufront, marquée par des défaitesaccumulées par ces rebelles ou-gandais sous la poussée desFARDC. Ces dernières, de plus enplus assurées de leur victoire, s’at-tèlent désormais à consoliderleurs positions sur les espacesconquis. Aux dernières nouvelles,la débandade aurait gagné ceweek-end les ADF après l’assautlancé le jeudi par les FARDC surleur sanctuaire de Saasita-Sa dansla zone opérationnelle de Beni.Des sources militaires signalentque les forces loyalistes ont lancél’assaut sur les positions rebellesougandaises à partir de la localitéde Nadwi vers 5 heures du matin.Déjà avec la perte, lundi dernier,

de la localité de Makoyova quipassait pour un de leurs derniersbastions stratégiques, les élé-ments ADF ont été contraints deprendre les larges devant la puis-sance de feu des FARDC ap-

puyées par la Monusco. Depuis ledébut du mois de mars, l’aviationmilitaire de la mission de la Mo-nusco njhe cesse de pilonner lespositions ADF dans la région envue de permettre une avancée de

FARDC. Et la stratégie paie.Obligés de décocher après les af-frontements à l’arme lourde et au-tomatique ayant duré tout l’avant-midi de jeudi au village deSaasita-Sa, les rebelles ougandais

ont dans leur fuite abandonnéplusieurs armes lourdes et muni-tions. Pour l’instant, à en croire leGénéral-major Lucien Bahuma, ilsse seraient éparpillés dans lesmassifs de Ruwenzori et dans leparc Virunga où ils tentent un ba-roud d’honneur. « Tant qu’ils se-ront sur le sol congolais, nous lespourchasseront », a-t-il indiqué.Entretemps, l’on apprend que lesforces régulières ougandaises se-raient présentement amassées lelong de la frontière commune enattente de ces rebelles pour les ar-rêter. Le bilan encore provisoiredes affrontements de ces derniersjours fait état d’une cinquantainedes rebelles tués. Avec ces récents succès, lesforces loyalistes pourront désor-mais entreprendre des opérationsde ratissage dans la zone et deprendre en étau tous les rebellesqui continuent à s’opposer à leurdésarmement. Pour rappel, l’opé-ration « Sokola » est menée parl’armée nationale contre les ADFdans le territoire de Beni depuis lemois de janvier 2014.

Alain Diasso

BENI

Les rebelles ougandais des ADF en débandade

Des éléments des FARDC en patrouille

Eustache Ouayoro, directeur desOpérations de la BM pour les deuxCongo, a annoncé cette importanteéchéance après une controversequi a entouré le report de la réuniondu conseil d’administration. Ré-cemment encore, le sénat améri-cain a décidé de ne plus approuverdes gros projets de construction debarrage hydroélectrique dans lemonde. Loin de ne se limiter qu’àl’actualité américaine, des voix sesont élevées pour mettre en gardecontre un blocage qui viendrait del’un des plus influents administra-teurs de la BM, en l’occurrence lesÉtats-Unis d’Amérique. Prudent,Eustache Ouayoro n’a pas tenu à enrajouter à cette polémique. En ef-fet, jusqu’au 20 mars prochain, rienn’est joué et la RDC peut encore es-pérer mobiliser ses partenaires audéveloppement pour réaliser unerévolution dans le secteur de l’élec-tricité. « Il nous est difficile de fairede l’anticipation. Il y a eu des posi-tions prises par le Sénat américain,nous n’avons pas à les commenter.Nous avons déjà commencé à avoirdes discussions avec nos adminis-trateurs avant le passage au conseild’administration. La teneur de cesdiscussions parait indiquée que leprojet sera soutenu ».

Les raisons d'espérer

Pour ce projet, la BM a mis à contri-bution ses meilleurs experts dansl’élaboration des études de faisabi-lité. « Il n’y a pas eu de critiques sur

la qualité du document élaboré. Onest prêt à avoir ces discussions. Onnous a reproché d’avoir oublié lesimpacts cumulés, nous ne l’avonspas oublié. Il y a dix termes de réfé-rence, certains vont régler ces ques-tions. Nous n’avons pas encore faitdes études d’impact environnemen-tal. On va les faire quand le projet vapasser au conseil d’administration.Nous avons consulté les popula-tions». Le directeur des Opérationsa fait observer que ces termes de ré-férence sont ouverts, mais leséquipes sont prêtes, et les dossiersont été préparés comme il se doit, a-t-il rassuré. Le projet en examen estparticulièrement budgétivore. Ledon IDA de la BM, 73 millions dedollar américains, servira principa-lement à mener les études de faisa-bilité approfondies nécessaires auregard des nombreuses critiquessur le bienfondé d’Inga III. En RDC,le développement du potentiel hy-droélectrique s’est situé à moins de3% en RDC et moins de 10% enAfrique, contre 80% pour les paysoccidentaux. L’Afrique doit arri-ver à produire 1000 MW tous lesmois mais elle n’y arrive qu’unefois l’année. L’argent de la BM etde la Banque africaine de dévelop-pement (Bad), soit une centainede millions de dollars américains,permettra de mettre en œuvrel’assistance technique nécessaireà la réalisation de ce projet. Il estprévu des études techniques ap-profondies, notamment géolo-

giques, environnementales etmême économiques pour arriver àmettre au point le programme.Sauf qu'il ne s’agit pas d’un finan-cement pour la construction dubarrage. Le grand défi est d’arri-ver à avoir un opérateur privé ca-pable de développer une partied’Inga III. « Il y aura à peu près1000 MW d’électricité pour Kins-hasa, 1300 MW pour la zone mi-nière du Katanga et 2500 MWpour l’Afrique du sud ». L’impor-tance de l’Afrique du sud n’estplus à discuter dans la possibilitéde monter un projet bancable. Eneffet, avec le concours de la So-ciété financière internationale(SFI), institution de la BM évo-luant avec les privés, il faut arriverà capter environ six milliards dedollars sur le marché des capi-taux. Pour le secteur public en ap-pui à la RDC, il est attendu 2,5 mil-liards de dollars. Une structurespécialisée chargée entre autresde négocier les contrats avecl’Afrique du sud et les miniers de-vra gérer le barrage basse chute(concerné par l’actuel finance-ment de la BM) d’une capacité de4800 MW. Il y a aussi Inga hautechute, et d’autres Inga pour arri-ver à la puissance de 40000 MW.Au regard des défis futurs, ladate de démarrage du projetInga III devrait être en 2016, aulieu de 2015 tel qu'arrêtée par legouvernement.

Laurent Essolomwa

PROJET INGA III

La position définitive de la Banque mondiale attendue ce 20 marsLe conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) se réunira le vendredi prochain à 17 h (heure de Kinshasa)pour discuter de la question du financement de 73 millions de dollars américains en faveur de la RDC pour l’érection de cet important ouvrage.

La scolarisation des enfantspâtit suffisamment desdéplacements à répétition et dumanque de financement. Un communiqué de la Coordina-tion des Nations unies pour l’ac-tion humanitaire (Ocha) a faitétat, le mercredi 13 mars, del’accroissement du nombre desréfugiés au Nord-Katanga. Laprotection des populations estégalement menacée après l’in-cendie de sept villages du terri-toire de Mitwaba par des élé-ments Mayi-mayi entre le 6 et 7mars. À Manono, de tels actessont en hausse depuis la fuited’une centaine de Mayi-Mayi ducentre de transit, des attaquesdes villages avec incendie, despillages et des actes de torture àl’endroit des civils.Les derniers déplacements sontconsécutifs à plusieurs attaquesdes miliciens Mayi-Mayi surl’axe Manono – Mitwaba –Pweto. Des sources humani-taires estiment à plus de 5700 lenombre de personnes quiavaient reçu des jetons pour bé-néficier des articles ménagersessentiels sur l’axe Mpiana –Shamwana mais obligées de sedéplacer à nouveau vers Ma-nono centre suite à l’insécuritéqui sévit dans la zone. Par ail-leurs, a indiqué Ocha, les offen-sives lancées par l’armée natio-nale contre les Mayi-Mayicontinuent à provoquer des

mouvements de populations, lesobligeant à déserter leur villagepar crainte des représailles et àse réfugier, pour certains, enbrousse. Selon Ocha, la province du Ka-tanga, compte à ce jour plus de402 000 personnes déplacéessuite à l’insécurité. La scolarisa-tion des enfants pâtit suffisam-ment des déplacements à répé-tition et du manque definancement. À en croire leschiffres transmis par les huma-nitaires, seuls quelque 8400 en-fants de 6 à 11 ans fréquententl’école, à Pweto, sur un total de28 630 enfants déplacés, soitmoins de 30%.Grâce au financement du Fondscommun humanitaire et auFonds des Nations unies pourl’enfance, un partenaire localprend en charge la scolarisationde quelques enfants déplacés àtravers la formation des ensei-gnants, la distribution de fourni-tures scolaires, la constructiondes salles de classe et la sensibi-lisation des élèves à la cohabita-tion pacifique et à la promotionde l’hygiène. Les partenaires del’éducation sont en train de me-ner des plaidoyers afin de mobi-liser d’autres ressources pou-vant permettre aux enfants nonscolarisés de retrouver le che-min de l’école.

Jeannot Kayuba

ACTION HUMANITAIRE

Le nombre des personnesdéplacées estimé à environun demi-million

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RDC / KINSHASA | 19B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

Des arriérés législatifs à la feuillede route de la Céni en rapportavec le calendrier électoral enpassant par de nouvellesinitiatives de loi, tout concourt àdire que les députés n’auront pasdu temps de répit. La session ordinaire de mars s’estouverte ce samedi 15 mars dansles deux chambres du Parlementen présence des députés et séna-teurs, mais aussi, d’autres officielsdu pays représentant diverses ins-titutions. Comme cela est de cou-tume, cette séance inauguraleavait été marquée par les discoursd’Aubin Minaku et de Léon Kengowa Dondo respectivement prési-dent de l’Assemblée nationale etdu Sénat. Dans leurs allocationsrespectives, les deux présidentsont tenu à donner le contenu de laprésente session en rapport avecles attentes de la population.Pour Aubin Minaku, la présentesession qui est la toute premièrequi s’ouvre après les concerta-tions nationales, devra tenircompte non seulement des arrié-rés législatifs, mais aussi, de l’exi-gence « d’arrêter un agenda légis-latif nécessaire à la consolidationde la démocratie au travers du pro-cessus électoral, à la poursuite duprocessus de décentralisation et durenforcement judiciaire, à la miseen œuvre de cent recommanda-tions formulées par les concerta-tions nationales ainsi qu’auxtextes découlant des engagementsinternationaux pris par la RDC

notamment ceux souscrits auterme de l’Accord d’Addis-Abeba du4 février 2013 ». Il s’agira principa-lement pour cette session, a-t-ildit, de poursuivre les reformes lé-gislatives engagées sous l’impul-sion du chef de l’État notammentdans le secteur de la justice. No-nobstant les quelques avancéesenregistrées dans ce secteur avecla promulgation de trois lois orga-niques dont celle relative à la pro-cédure devant la Cour de cassa-tion, Aubin Minaku soulignel’urgence d’adopter au cours decette session, la loi organique por-tant organisation, fonctionnementet compétence des juridictionsdes ordres administratifs de ma-nière à permettre au pays de para-chever le processus de la reformejudiciaire. Il sera question par lasuite de définir une feuille deroute en vue de l’installation del’ensemble des juridictions tel queprévue dans la Constitution.

Parachever le processus électoral

Concernant le processus électo-ral, Aubin Minaku a mis un accentparticulier sur la nécessité de sepencher en toute priorité sur lesquelques hypothèses de calen-drier électoral présentées par laCéni lors de la dernière sessionextraordinaire en levant des op-tions claires à ce sujet. Les dépu-tés seront amenés au cours desprésents travaux à examiner defond en comble la loi n° 06/006 du9 mars 2006 portant organisation

des élections générales en RDCen vue de dégager des options dé-finitives susceptibles de parache-ver le processus électoral. Entermes de protection des droitshumains, la RDC qui s’attèle à lamise en œuvre des règles de basedu droit international humani-taire, est en passe d’instituer uneCommission nationale des droitsde l’homme. Le texte de loi y affé-rent ayant déjà été promulgué, ilappartiendra aux élus du peuplede procéder à l’installation de cetautre organe d’appui à la démo-cratie au cours de cette session.Ils auront aussi à cœur d’examinerla proposition de loi portant pro-

tection des groupes vulnérables etde toutes les minorités. Sur lamême lancée, les députés aurontà examiner en deuxième lecture,la loi portant modalités d’applica-tion du droit de la femme et de laparité. C’est dire que le calendrierde la présente session à l’Assem-blée nationale est bien garni àl’image. En matière d’améliorationdu climat des affaires, trois projetsde loi déjà adoptés en des termesnon identiques dans les deuxchambres devraient faire l’objetd’harmonisation au cours de cettesession. Il s’agit notamment duprojet de loi fixant les règles rela-tives aux conditions et modalités

de sauvetage des industries lo-cales vitales en péril. Des proposi-tions de loi portant régime généraldes hydrocarbures à la mise enœuvre de la décentralisation enpassant par de nouvelles initia-tives de loi, tout concourt à direque les députés n’auront pas untemps de répit au cours de cettesession. À côté de ces différenteslois sous examen, les députés na-tionaux seront également conviésà l’exercice de leurs prérogativesconstitutionnelles en usant desmoyens dont ils disposent en ma-tière de contrôle parlementaire,gage de la bonne gouvernance.

Alain Diasso

ASSEMBLÉE NATIONALE

Les priorités de la session ordinaire de mars

L'hémicycle du palais du peuple

Une initiative lancée par la Banque

mondiale (BM) en mai 2013 va aboutir

prochainement au financement de

projets dans la sous-région après

20 ans d’instabilité. Selon le bilan arrêté le 14 mars der-nier, plus d’une année après la visitedu secrétaire général de l’ONU, BanKi Moon, et du président du Groupede la BM, Kim Jong, un consensus apu être trouvé avec les autorités desdifférents pays de la sous-région. Ils’agit d’un financement d’un milliardde dollar américain qui sera essentiel-

lement orienté vers les projets visantles infrastructures. Au-delà, il y a lesprogrammes qui touchent les femmeset les réfugiés, a-t-on appris. Ensem-ble, ils constituent les trois grandescomposantes de ces programmes.Concrètement, sur le plan des infra-structures, il y a le problème d’électri-cité dans la sous-région. L’on cite, parexemple, Ruzizi I érigé en RDC(Kivu) mais qui assure une desserteau-delà des frontières dans les paysvoisins. L’idée est aujourd’hui d’ac-compagner cette sous-régionalisation

par Ruzizi III. Il s’agitd’un programme quidoit être développé.L’agriculture est unautre secteur ciblépour ses effets sur-tout en milieux ru-raux. L’agriculture sepositionne au-jourd’hui comme unsecteur de prédilec-tion pour un retourdurable de la paixdans la sous-région.Les travaux seconcentreront dans laplaine de la Ruzizi. LaBM s’intéresse aussi àla question relativeaux voies de commu-nication : les trans-ports. L’on a ciblé le

corridor entre l’Ouganda et la RDCmais également la facilitation du com-merce transfrontalier, notamment en-tre Goma et Gisenyi, Bukavu et Cyan-gugu. L’objectif est d’essayer defaciliter le trafic commercial. Face àl’instabilité à l’Est et après la victoiremilitaire des FARDC sur le M23, la BMa projeté un programme pour l’ac-compagnement des femmes baptisé «Projet d’autonomisation des femmes» dans le cadre de la lutte contre lesviolences sexuelles. Ce projet estiméà 75 millions de dollars américainspassera au conseil d’administrationde la BM d’ici au 30 mai. Au moins 55millions de dollars américains iront àla RDC. Le programme régional vientcompléter le programme national dela RDC financé par la BM. En effet, unprogramme d’un montant de 79 mil-lions de dollars, approuvé récemmentpar la BM, vise particulièrement l’Estdu territoire national, plus précisé-ment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et laprovince Orientale. Il y a le projet «Pôle de croissance agricole » à Bu-kavu, Uvira et Kalemie. Tous ces pro-grammes permettent de mettre enœuvre des nouvelles conditionsde vie pour les populations. Avecla forte implication du gouverne-ment et des bailleurs de fond, l’en-semble de la sous-région va ren-trer dans une nouvelle ère.

Laurent Essolomwa

PAYS DES GRANDS LACS

L’économie reprend ses droitsCes députés sont accusés

d’accointance avec la Majorité au

pouvoir et d’activisme en vue

d’assurer leur participation au

gouvernement de cohésion nationale

faisant ainsi fi de l’option levée

par le groupe.

La session ordinaire de mars dans lesdeux chambres du Parlement s’ou-vre sur une note plutôt aigre dans legroupe parlementaire UDPS et alliésen proie à des querelles intestines.Depuis qu’il préside aux destinées dece groupe parlementaire, le députéSamy Badibanga a maille à partiravec un groupe des députés qui sem-blent marcher à contre-courant desidéaux défendus par ce regroupe-ment politique. Au moment oùs’amorcent des tractations en vue dela formation du gouvernement de co-hésion nationale, issues des concer-tations nationales, le groupe parle-mentaire UDPS et alliés tient à fairele ménage dans sa cour. Six membresde cette plate-forme qui avaient prispart aux concertations nationales aumépris de l’option levée par le groupede ne pas participer à ce forum, vien-nent d’être exclus. Parmi eux, le sul-fureux Serges Mayamba. Sont égale-ment frappés par cette décision, desdéputés membres de l’UDPS et alliésqui s’activent ces jours-ci à avoir unposte ministériel au sein dudit gou-vernement. C’est ce qu’a révélé ré-

cemment à la presse le vice-prési-dent Fabien Mutond qui laisse enten-dre que les incriminés ont choisi leurcamp, celui de la nouvelle Majoritéqui se dessine à la faveur du nouveaugouvernement. « Nos amis sont dé-bauchés par la majorité présiden-tielle. Ils ont brillé par un absen-téisme coupable aux activités dugroupe en prenant part auxconcertations nationales », ren-seigne-t-il. Et d’ajouter : « Puisqu’ilsviennent de faire leur choix, ilsdoivent laisser le groupe parle-mentaire UDPS et alliés continuerà évoluer en tant qu’une opposi-tion réelle et effective». Il estime, parailleurs, que ce départ ne va aucune-ment influer sur les activités dugroupe qui compte plus d’une qua-rantaine des membres actifs. En attendant que les concernéssoient saisis officiellement, il an-nonce la convocation pour ce lundi17 mars, d’une réunion de vérité aucours de laquelle les dossiers discipli-naires à leur charge seront examinéssans complaisance. Pour les exclus,cette décision est de nul effet d’au-tant plus que l’actuel bureau que pré-side Samy Badibanga, accusé demauvaise gestion, a été depuis lorsdésavoué pour incapacité à concilierles objectifs légaux et réglementairesassignés au groupe.

A.D.

GROUPE PARLEMENTAIRE UDPS ET ALLIÉS

Six députés membres à la porte de sortie

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20 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

Le gala qualifié de « Grand caba-ret du cœur » a réuni de nom-breuses stars internationalescomme Adriana Karembeu, l’ac-teur français Richard Berry, MCSolaar, Fally Ipupa, l’acteur améri-cain Gary Dourdan de la série «Les experts », les chanteusesPierrette Adams et Aïcha Koné,sans oublier Alpha Blondy et biend'autres. La soirée, qui s’est dé-roulée le vendredi 14 mars, avaitpour but de récolter des fonds né-cessaires pour équiper un hôpitalmère-enfant de Bingerville. Le

grand cabaret du cœur fait réfé-rence au concept artistique dugrand cabaret de l’animateur fran-çais Patrick Sébastien, qui a éga-lement conçu le spectacle de lasoirée avec ses meilleurs artistes.La soirée de Gala s’est déroulée enprésence de l’épouse du roi Moha-med VI du Maroc, la PrincesseLalla Salma, invitée d’honneur dudîner gala. « C’est pour une bonnecause. La dernière fois que j’étais àAbidjan, nous avons rendu visiteaux enfants. Aujourd’hui, c’est en-core pour une bonne cause, car

c’est pour récolter des fonds pourl’équipement de l’hôpital mère-en-fant de Bingerville. Pour moi, c’estla couche la plus fragile de la so-ciété. En tant qu’Africain, père etartiste, c’est un plaisir de poser cegenre d’action », a déclaré FallyIpupa, cité par abidjan.net.Lancés le 29 juin 2013, les travauxde l’Hôpital Mère-Enfant de Bin-gerville, ont été rendus possiblesgrâce à des donateurs qui avaientlevé des fonds au cours d’un dînergala organisé en février 2012.Pour rappel, en novembre der-nier, Fally Ipupa a offert des ca-deaux aux pensionnaires de laCase des enfants de la Fondation« Children of Africa. C’était dansle cadre des activités de sa struc-ture Fally Ipupa Fondation, lan-cée au mois de juin 2013 à Kins-hasa. Children of Africa est unefondation destinée à aider les en-fants d’Afrique, soit directementpar les actions sociales auprès despopulations, soit en subvention-nant des associations de bienfai-sance reconnues. À ce jour, la fon-dation est intervenue dansplusieurs pays d’Afrique notam-ment au Bénin, au Burkina Faso,au Cameroun et au Gabon.

Patrick Kianimi

La Place des artistes à Matonge ainsique deux autres sites à Masina et àl’UPN ont ont été retenus pourentretenir la population kinoise, lejeudi 13 mars, sur les maladiesrénales.

L’initiative de l’International Societyof Nephrology (ISN) et de l’Interna-tional Federation of Kidney Foun-dations (IFKF) a été respectée àKinshasa quant à « sensibiliser lepublic aux maladies rénales ». Ledeuxième jeudi du mois de marsconsacré Journée mondiale du reintombé le 13 mars cette année a étéle théâtre d’un événement qui en amarqué plusieurs. Le déploiementdes blouses blanches observé àcette date au travers d’une cara-vane motorisée partie des Cliniquesuniversitaires de Kinshasa (CUK)vers l’Hôtel de ville avant de poserses bagages. Ce, dans le but d’attirerles Kinois sur les trois sites d’af-fluence populaire choisis pour lasensibilisation.Sous la conduite du chef de service,en l’occurrence le Pr. Nseka, ainsique des Pr. Lepira et Sumaili, no-tamment, plusieurs néphrologuesdes CUK se sont déployés dans laville en compagnie de médecins sta-giaires. Du Dr Justine Bukabau, ren-contrée à la Place des artistes enpleine activité, Les Dépêches deBrazzaville tiennent que la sensibilisa-tion avait porté sur trois points essen-tiels. Dès lors, l’entretien avec la po-pulation, réalisé sur base de dépliantsen français et en lingala distribués àceux qui par curiosité marquaient unarrêt, portait donc sur « la gravité etles conséquences de la maladie desreins ainsi que leur prévention »quitte à encourager à un dépistagevolontaire une fois l’an.Très fréquente, la maladie des reins, asoutenu la spécialiste en médecine in-terne susnommée, «concerne tout lemonde, jeunes, adultes, vieillards »sans distinction de sexe. Si elle a citél’hypertension, le diabète sucrécomme agents causaux, elle a dureste ajouté qu’en Afrique surtout, lesmaladies infectieuses telles les hépa-tites virales B et C, la tuberculose etle VIH sont aussi remises en cause.Ce, autant que les médicaments né-phrotoxiques notamment les anti-in-flammatoires non stéroïdiens et lesantibiotiques à l’instar du « Diclofé-nac et de la Gentamicine ». La carac-tère insidieux de la maladie a du

reste été évoqué de façon claire : «Les maladies de reins évoluent gé-néralement de manière silencieusesans symptômes. C’est seulement àun stade avancé qu’apparaissentles signes, au moment où l’on parle

d’une insuffisance rénale chro-nique souvent à un stade termi-nal». À ce point, a indiqué la né-phrologue Justine Bukabau, « ellenécessite un traitement de sup-pléance par la dialyse ou alors unegreffe des reins ».Poids social, économique et affectif Pour sa part, la Dr Marie-Noëlle Wa-meso a exposé sur les poids social,économique et affectif de la maladierenforcé par les témoignages demalades. « La maladie des reins estchronique, c’est-à-dire que l’on enguérit pas. Elle exige des dépensesfinancières mensuelles qui coûtentcher. Une fois au stade terminal, ilfaut recourir à la dialyse dont lesfrais s'élèvent à 3 200$ à peu prèspour le premier mois. Et ensuite, lepatient est tenu de débourser envi-ron 2 500$ le mois pour se prendreen charge», a-t-elle expliqué. D’unpoint de vue économique, la mala-die appauvrit et, qui plus est, desfoyers ont été déstabilisés, voire bri-sés car du fait de la maladie certainsne pouvaient répondre à leurs de-voirs conjugaux. Vu le coût impor-tant des soins certains ont eu ungrand mal à subvenir aux besoinsdes leurs. En tant que médecin, DrMarie-Noëlle Wameso a évoqué unsentiment d’impuissance ressentiface à un patient qui n’est pas enmesure de se payer une dialyse, leseul traitement envisagé au stadeterminal de la maladie. « Il est trèsdur de voir se détériorer du jour aulendemain la santé d’une personnesans pouvoir lui apporter le remèdeà son mal. Même nous, en tant quemédecins, nous sommes conscientsde notre incapacité à pouvoir nousprendre en charge, ou à y faire faces’il nous arrivait d’en souffrir ».Aussi, de concert avec Dr JustineBukabau, a-t-elle insisté sur le faitqu’en face d’une population qui n’apas assez de ressources finan-cières, l’atout majeur, mieuxl’arme efficace reste la préventionqui passe par la détection pré-coce, d’où la sensibilisation,comme celle organisée au rond-point Victoire, s’avère utile.

Nioni Masela

La Fédération des entreprises duCongo (Fec) et la Fédération desartisans, petites et moyennesentreprises du Congo (Fenapec)occupent désormais la deuxième ettroisième vice-présidence de laCellule provinciale du climat desaffaires et des investissements. Il s’agit d’une innovation en plus.En effet, la Cellule a déjà la parti-cularité d’être élargie pratique-ment à tous les ministères et ser-vices impliqués dans le processusd’amélioration du climat des af-faires. Il y a entre autres les minis-tères provinciaux de l’Intérieur,des Affaires foncières, de l’Agri-culture et de la Justice. Avec laprésence du secteur privé au plushaut niveau, l’autorité provincialea affiché clairement une détermi-

nation à accorder une place dechoix au dialogue public-privé,s’est félicité le Comité de pilotagede l’amélioration du climat des af-faires et des investissements(CPCAI). Désormais, dans le Ka-saï Occidental, le secteur privé estcoresponsable du processus encours par le fait de son rôle désor-mais actif dans l’amélioration duclimat des affaires, dans la crois-sance économique, et dans lalutte contre la pauvreté dans laprovince. Dans la même lancée, le gouver-nement provincial a apporté d’au-tres innovations dans la gestion dela Cellule, notamment la créationdu collège des conseillers pourl’amélioration du climat des af-faires et des investissements. Au

sein du collège, l’on retrouve desinstitutions-clés, principalementles directeurs provinciaux de laDirection générale des douanes etaccises, la Direction générale desimpôts, la Direction générale desmigrations, l’Office congolais decontrôle, les contrôles des mar-chés publics, le Fonds de promo-tion industrielle et l’Office de pro-motion des petites et moyennesentreprises (Opec). Du côté duCPCAI, l’on soutient cette dé-marche, et l’on se prépare mêmeà l’organisation imminente d’unatelier de vulgarisation des ré-formes et de renforcement des ca-pacités de cette structure pourune meilleure appropriation duprocessus.

Laurent Essolomwa

KASAÏ OCCIDENTAL

Nouvelle initiative pour renforcer le dialogue public-privé

FONDATION CHILDREN OF AFRICA

Fally Ipupa invité spécial du Gala de bienfaisanceL’artiste congolais faisait partie des invités de marque de la Fondation dirigée par Dominique Ouattara,première dame de Côte d’ivoire.

Fally Ipupa accueilli à son arrivée

Fally Ipupa assis à côté d'Adriana Karembeu et Mc Solaar

JOURNÉE MONDIALE DU REIN

Les néphrologues des Cliniques universitaires de Kinshasa sensibilisent

Dr Marie-Noëlle Wameso en pleine sensibilisation

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RDC / KINSHASA | 21B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

Venue couvrir le 2e Forummondial des femmesfrancophones, tenu les 3 et 4mars à Kinshasa, la reporter deFrance 24 que l’on connaîtsurtout sous l’étiquette deprésentatrice du magazineActuElles nous a livré sesimpressions sur l’événementinternational qui avait réuni prèsde 3 000 participants. Interview exclusive.

L.D.B : Un mot sur le motif de votre

présence à Kinshasa ?

V.H. : En tant que média, nousétions là pour couvrir, compren-dre ce forum, savoir quelles sontles attentes des gens, ce que lesparticipants ont à dire, quellessont les recommandations quivont être données. Et, du coupnous en avons aussi un tout petitpeu profité pour circuler dansKinshasa même si cela était trèscourt, aller à la rencontre de la po-pulation pour avoir un écho desdroits des femmes, de la façondont la population perçoit cettethématique.L.D.B : Cela a donné quoi comme

résultat ?

V.H. : Nous sommes notammentallés à Lingwala dimanche oùnous avons fait un micro-trottoir.De prime abord, la plupart des

personnes approchées, hommeset femmes, affirmaient qu’auCongo hommes et femmes étaientégaux mais rapidement quand ongrattait un peu, ils reconnais-saient que les femmes passaientun peu pour inférieures. Et que,quand elles travaillent, elles sefont harceler sexuellement. Ils ontparlé des promotions "canapés" etque les hommes préféraientqu’elles restent à la maison pour

s’occuper du ménage mais qu’enmême temps, elles ont beaucoupde responsabilités à ce niveau.Mais il y avait des hommes, enparticulier des vieux, notammentun vieil instituteur qui m’a dit, ouimais j’ai appris à l’école que leshommes et les femmes étaientégaux et je le transmets aussi auxenfants. Il ya eu un plus jeune quinous disait que l’homme et lafemme sont égaux. Il s’est rétracté

lorsqu’on lui a demandé s’il pen-sait qu’ils devaient partager lepouvoir. Il a répondu tout de suitenon, non, ce n’est pas possible carplacés ensemble, c’est l’hommequi doit commander. C’était sonpoint de vue mais cela traduitaussi celui de plusieurs Congolaismais aussi de beaucoupd’hommes en général. Que ce soiten France, en Europe et un peupartout à travers le monde.LDB : Quelles sont vos impressions

sur le Forum ?

V. H. : J’ai l’impression que les par-ticipantes sont globalement assezcontentes des échanges. Le suc-cès du Forum c’était d’avoir misen relation des femmes qui onttoutes envie de faire des choses,de monter des projets et de créerdes réseaux. C’est le cas dans cegenre d’événement, dont l’un desobjectifs était de mettre les gensen relation, de voir que l’on n'estpas seul dans son combat,d’échanger les numéros de télé-phone. Je pense que sur ce pointcela a marché. En termes d’orga-nisation cela a été un peu flottant,mais finalement on s’en est biensorti. C’est aussi un événement decommunication pour le gouverne-ment congolais. Une façon demontrer que l’on entre dans le gi-

ron de la communauté internatio-nale on peut tenir des confé-rences internationales ici. Je ve-nais avec quelques a priori medisant qu’il va y avoir beaucoup defemmes aisées qui viendraientjuste faire de la représentationsans forcément avoir des projetsderrière elles. Et j’ai fait des ren-contres avec des femmes qui fai-saient des choses concrètes, quin’étaient pas des femmes entrete-nues. Du coup, venue avec desapriori, je pars plutôt agréable-ment surprise.LDB : Vous pensez revenir à

Kinshasa ?

V. H. :Oui, parce que je n’ai prati-quement rien vu. Il va falloir que jerevienne un jour mais je ne saispas trop quand. Jusqu’à mainte-nant on m’envoyait dans des paysen crise et comme maintenant jefais une émission qui ne meconduit pas forcément à des en-droits où il y a la crise, cela dépen-dra de l’actualité en fait. Je seraicertainement emmenée à revenir.J’espère que la prochaine fois jepourrais arriver à Brazzaville, mamère y a habité, petite. J’y ferai untour pour prendre des photospour elle.

Propos recueillis

par Nioni Masela

INTERVIEW

Virginie Herz : « Le succès du Forum c’était d’avoir mis en relation des femmes qui ont toutes envie de faire des choses »

Virginie Herz à la fin du 2e Forum mondial des femmes francophones

La Fifa vient de rendre public son classementmensuel des nations. Ce classement actualiséle 13 mars 2014 à Zurich au siège de l’ins-tance mondiale du football indique que la Ré-publique démocratique du Congo a gagnésept places en ce mois de mars. Elle quitte la91e position pour se retrouver à la 84e place,17e au niveau africain, avec un total de 392points. Et pourtant, les Léopards de la RDCn’ont pas livré de rencontre amicale de dateFifa le 5 mars dernier lorsque trente-quatrepays africains se sont livrés à cet exercice.Selon les critères, le classement d’un payss’obtient par rapport au résultat d’un match(gagné, nul ou perdu), à l’importance dumatch, à la force de l’équipe adverse et à laforce de la Confédération à laquelle appar-tient le pays, la Confédération africaine defootball (CAF) pour le cas d’espèce. C'est laconjugaison de ces critères qui donne le pointpour le match. Mais l’on se rend compte laRDC n’a plus livré de match de date Fifa.Notons toutefois que la Fifa a pris l’option

d’inclure dans les critères de cotation les ré-sultats des sélections africaines composéesdes joueurs évoluant dans leurs pays respec-tifs. Et la RDC, se souvient-on, a pris part à latroisième édition du Championnat d’Afriquedes nations, (CHAN), compétition réservéejustement à ces sélections des joueurs lo-caux.La Côte d’Ivoire (24e rang mondial) continuede mener la barque sur le plan africain, suivide l’Algérie (25e), Égypte (26e), Cap-Vert(33e), Ghana (35e), Tunisie (44e), Nigeria(47e), Cameroun (50e), Guinée Conakry(53e), Mali (56e), Burkina Faso (62e), Afriquedu Sud (64e), Sénégal (69e), Libye (71e),Sierra Leone (72e), Zambie (74e), Maroc(77e). Le Top 10 mondial est constitué del’Espagne, l’Allemagne, l’Argentine, le Portu-gal, la Colombie, l’Uruguay, la Suisse, l’Italie,le Brésil et la Belgique. L’Angleterre est 12e

mondial en ce mois de mars, alors que laFrance occupe la 17e place.

Martin Enyimo

CLASSEMENT FIFA

La RDC gagne 7 places sans avoir jouéLes Léopards n’ont pas livré de match le 5 mars à l’occasion de la répétition Fifa.Pourtant la RDC a quitté la 91e position pour se retrouver à la 84e place, glanant aupassage 7 cases. Tenez, le Mali par exemple a fait match nul avec le Sénégal, lepremier gagne trois places tandis que le deuxième en perd trois.

Léopards locaux de la RDC

L’auditoire constitué autour de l’avant-première du 14 mars a gardé en tête cette noted’espérance amplifiée par le gros plan sur lesécrits « Ici sera érigé l’Institut national desarts » sur le mur du terrain octroyé voici uneannée. Image finale du documentaire-plaidoyer d’Amal Kharrat laissant passer enfiligrane l’idée qu’un lendemain meilleur resteà construire. Loin d’afficher une image lamentable del’Institut national des arts (INA), le film pro-jeté à l’Espace Bilembo, vendredi, a donné lapreuve que des miracles qui s’y produisent.Un récit fort douloureux est attaché à l’his-toire de l’institution pourtant investie d’unemission d’envergure régionale, voire conti-nentale, s’il faut s’en tenir aux propos de sondirecteur général, André Yoka. Pourtant,cela n’empêche pas que les choses s’y fas-sent. C’est donc un bien bel hommagequ’Amal a rendu à toute l’énergie, la vita-lité et la créativité à laquelle ne veulent pasrenoncer la communauté de l’INA, profes-seurs et étudiants. C’est dans un cadre quine s’y prête guère, un environnement où lapromiscuité aurait pour effet de tout ren-dre impossible que s’accomplit pourtantun travail remarquable.L’Institut national des arts de Kinshasa, de-main..., selon André Yoka, se trouve investide trois objectifs, à savoir « présenter l’INA »,« engager un plaidoyer » et par-delà, « pré-senter une autre image de la RDC ». C’estbien à cela que se sont attelés tous les per-sonnages vus tout le long du film, en l’occur-rence les enseignants, les étudiants et le per-sonnel administratif. Substance de lavingtaine des témoignages entendus, à com-mencer par celui du Pr. Ndundu Kivuila, di-recteur général en exercice de l’INA àl’époque de sa délocalisation. Pris pour point

de départ de tous ses déboires, le change-ment d’adresse de l’actuelle place où trône leStade des Martyrs à l’immeuble de l’ex-HôtelAstoria, l’INA désormais à l’étroit s’accom-mode non sans mal de cet espace inadapté.Et la salle du Zoo ne remplit pas l’office de lasalle Cultrana qui faisait sa fierté dans les ou-bliettes depuis 25 ans. Un quart de siècled’attente, c’est bien long et pourtant l’INA nes’est pas campée dans l’attentisme car leschoses y bougent.Sortis de là, de ce lieu où la promiscuité estvécue tel un véritable frein à la création, lesanciens étudiants de l’INA affichent pourtantdes performances. Pour preuve, des extraitsdes créations nationales et / ou internatio-nales repris dans le film. Étonnant que mal-gré tout, l’INA n’aie pas tout perdu de sa su-perbe, mais il est vrai que ce qui s’y fait n’estrien, comparé à ce qui pourrait s’y faire. S’ilfaut croire les dires des professeurs insatis-faits, vu le manque criant de matériel conju-gué avec l’exiguïté des lieux, dans un milieuplus approprié il y aura merveille.Pour André Yoka, le rêve est permis. La signi-fication qu’il accorde dès lors aux trois pointsde suspension de l’intitulé du film L’Institutnational des arts de Kinshasa, demain…estexplicite. « Derrière ces trois points de sus-pension que de rêves, d’espérances, de pro-jets et de programmes ! Parce que demain,nous rêvons tous que cet institut soit au cœurbattant de l’Afrique afin que les ambitionsque nous avons d’être l’antenne sensible del’art en Afrique centrale et en Afrique toutcourt rayonne de ce que nous avons de plusbeau dans ce pays », a-t-il déclaré. Ces motsdits en annonce de la projection ont trouvétout leur sens pour le public venu nombreuxassister à l’avant-première à sa fin.

N.M.

INSTITUT NATIONAL DES ARTS

Un autre avenir est toujours possible

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22 | POINTE-NOIRE B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

cette formation se déroule àtravers des séries d’ateliersspécifiques de renforcement decapacités. Elle a débuté depuisquelques semaines et se poursuit. Ainsi plusieurs lois et règlementssur la fonction publique congo-laise sont vulgarisés par les orga-nisateurs auprès des participants.Parmi les textes, le décret n°95-85du 14 avril 1995 fixant les ho-raires de travail des administra-tions et établissements publicsadministratifs, le décret n° 82/007du 7 janvier 1982 fixant certainesdispositions à prendre pour amé-liorer la productivité et le rende-ment, le décret n° 86/067 du16/01/86 fixant le régime descongés des fonctionnaires ou en-core le décret n°2003-267 du 14novembre 2003 sur le fonctionne-ment des conseils de discipline etleurs règles de procédure. « Après les séminaires basés sur laréglementation commerciale, lalutte contre la vie chère, la sociolo-gie et le droit, il est important demettre à profit les textes qui régis-sent le fonctionnement de la fonc-tion publique aux agents de l’Étatévoluant à la direction départe-mentale de concurrence et de la ré-pression des fraudes commercialesde Pointe-Noire. Et en rapport avecdes orientations du ministère duCommerce et des approvisionne-ments qui indiquent que les rap-

ports entre les operateurs écono-miques et les agents du ministèredu commerce devraient être cor-diaux en vue de faciliter les diffé-rentes opérations de contrôles afinque les enquêtes ou les contrôlescommerciaux ne constituent pasun dérangement pour l’opérateuréconomique mais plutôt commeune valeur ajoutée par ce dernier», a expliqué Gaspard Massoukou,directeur départemental de laconcurrence et de la répressiondes fraudes commerciales dePointe-Noire.Pour leur part Item Itemessoun-dou et Poaty Hortencia, inspec-teur départemental des servicesadministratifs de Pointe-Noire etparticipante au séminaire, ont in-diqué que les enquêteurs etcontrôleurs de prix de la ville sonten majorité composés des

femmes. À ce titre, ce séminaireleur permet d’exercer leur profes-sion en observant les lois de laFonction publique et celles sur lalutte contre la vie chère notam-ment : le contrôle de qualité, l’af-fichage des prix des marchan-dises, etc. « De ces séries derenforcement des capacités, sortiraune catégorie de contrôleurs et en-quêteurs commerciaux de qualité», ont-il déclaré.Soulignons que ce séminaire axésur les résultats bénéficie de l’ap-pui des sachants venant d’autresadministrations publiques inter-venant dans le commerce. il s'agitde la police administrative, du ser-vice d’hygiène, l’environnement,la justice, la chambre de com-merce, des services vétérinaireset bien d'autres encore.

Faustin Akono

Les agents de la direction de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales sensibilisésà la réglementation de la Fonction publique

Vue des participants au séminaire-atelier

Rwanda : Pascal Simbikangwa condamné à 25 ans de prison pour génocideLa cour d’assises de Paris a reconnu l’ancien chef des services de renseigne-ment coupable de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité, auterme d’un procès qui a duré six semaines.Selon la cour, le fait que l’accuséconteste avoir vu le moindre cadavre en dépit de ses multiples déplacements,il participe manifestement de sa volonté de minimiser son rôle et de dissimu-ler la parfaite connaissance qu’il avait du génocide qui se déroulait sous sesyeux. Pour elle, Pascal Simbikangwa a bien distribué des armes aux miliciensInterahamwe qui tenaient les barrages dressés dans la capitale Kigali et« donné des instructions pour que les Tutsi soient systématiquementexécutés sur le champ ». Sa défense a annoncé envisager de faire appel eta dénoncé un procès politique, comme elle l'avait déjà fait dans sa plaidoirie.

Algérie : six candidats retenus pour l’élection présidentielleLe Conseil constitutionnel algérien a retenu six candidats au scrutin du 17avril prochain, dont le président sortant, Abdelaziz Bouteflika a annoncé leprésident de cette institution Mourad Medelci. En plus du chef de l’Etat quise présente pour un quatrième mandat, figurent aussi l’ancien chef du gou-vernement Ali Benflis, Moussa Touati du Front national algérien (FNA),Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (gauche), Ab-delaziz Belaid du Front El Moustakbal et Ali Fawzi Rebaine du parti Ahd 54.

Soudan :Amnesty International dénonce une recrudescence

des violences au DarfourLe rapport de l’organisation rendu public le 14 mars dénonce les violencescommises en 2013 entre les tribus arabes au Darfour, ayant causé le dépla-cement de 460 000 personnes en une année. En effet, des centaines de vil-lages ont été pillés, des civils délibérément pris pour cible et près d’un demi-million de personnes ont été déplacées, suite aux violences opposantnotamment les tribus Misseryiat et Salamat. Ces deux tribus arabes en com-pétition pour les terres et les maigres ressources. D’après le document, cesviolences sont la conséquence de la crise économique qui sévit au Soudan. «Khartoum ne finance plus ces tribus comme elle faisait autrefois ». Am-nesty International dénonce également le mutisme de Khartoum face au dé-sastre. Selon elle, le gouvernement n’a pas pu mettre fin à l’impunité quiexiste au Darfour en veillant à ce que les auteurs présupposés d’atteintes auxdroits humains soient traduits devant la justice. « Pire, le gouvernementsoudanais a souvent empêché la mission conjointe de l’ONU et de l’UA(Minuad) de se rendre dans les zones de conflit afin de protéger les po-pulations », indique le rapport.

Yvette Reine Nzaba

Les brèves du monde

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POINTE-NOIRE | 23B���A���E����F���D��D���������������B��F������D���������

« Fixons nos droits en matière detéléphonie » est le thème de la 29e

Journée mondiale des droits desconsommateurs. Un thème en lienavec celui de 2013 qui revendiquait« La justice, c’est maintenant ». À l’occasion de cette célébration, le15 mars, l’Observatoire congolaisdes droits des consommateurs(O2CD) a publié une déclarationdans laquelle il demande que lesservices fournis par les opérateursde téléphonie mobile répondentaux attentes des usagers. Au-jourd’hui, le téléphone a bouleverséles habitudes des consommateurs,devenant même un outil de travailincontournable dont ils ne peuventse priver. Mais l’utilisation des ser-vices de téléphonie demeure unesource de dépenses importantesdans les budgets des ménages.À mesure que le nombre des utilisa-teurs augmente, on peut s’interro-ger sur la qualité des services dontbénéficient les consommateurs,constate l’O2CD :« Dans l’utilisa-tion de cet outil, les opérateurs de té-léphonie mobile perçoivent des re-cettes alors que les consommateursdépensent. Pour cela, il est bonqu’un équilibre économique soitmaintenu pour que l’exploitationdes services de téléphonie par lesdifférents opérateurs ne se fasse pasau détriment des consommateurs.Or, dans les faits, ce n’est pas ce queles consommateurs constatent. En

effet, ces derniers se plaignent del’insuffisance d’informations sur lesdifférentes offres des services par lesopérateurs, notamment la récep-tion des messages indésirables,les retraits abusifs de crédits àdes services non souscrits préa-lablement, la défectuosité desliaisons téléphoniques. »Un constat confirmé par l’Agencede régulation des postes et commu-nications électroniques (ARPCE)qui, lors d’une réunion avec les opé-rateurs, a relevé que l’année 2013avait été marquée par plusieurs dé-faillances de la téléphonie mobile. «Il n’y a pas un endroit où les gens nese sont pas plaints de la mauvaisequalité des services. Les raisons évo-quées ont toujours été l’exécution detravaux en vue de l’introduction dela 3G. Cette fois, nous avons décidéde procéder à des sanctions », a si-gnifié l'ARPCE.L’O2CD note aussi, en raison dusuccès incontestable du secteur,que des efforts doivent être faitsconcernant le droit des consomma-teurs à l’information, la sécurité, latransparence des coûts des diffé-rents services, le respect de la vieprivée, la confiance mutuelle etl’équité.Comme la plupart des revendica-tions des utilisateurs ne trouventjamais satisfaction malgré le rap-pel à l’ordre de l’ARPCE, l’Obser-vatoire congolais des droits des

consommateurs suggère que cessociétés proposent des contratséquitables rédigés dans un lan-gage clair, complet et équitable,leur permettent d’en avoir pourleur argent en leur offrant des ser-vices de qualité, les facturent demanière juste et transparente,leur donnent du pouvoir sur leurspropres informations, écoutentleurs réclamations et y répondent.L’O2CD regrette l’absence de loisur la protection du consomma-teur, ce qui encourage certainscommerçants peu scrupuleux àdes pratiques commerciales res-trictives, répréhensibles, etc. Lapromulgation de la loi sur la pro-tection du consommateur limite-rait les abus de toutes sortes.L’Observatoire congolais desdroits des consommateurs va dé-marrer un programme de sensibi-lisation des consommateurs àleurs droits en matière de télépho-nie. À ce titre, un accent particu-lier sera mis sur les problèmes etles enjeux auxquels les consom-mateurs de téléphonie mobilesont confrontés en République duCongo afin de contribuer à l’amé-lioration du traitement de leursplaintes aussi bien par l’Agence derégulation du secteur que par lesopérateurs eux-mêmes.

Hervé Brice Mampouya

JOURNÉE MONDIALE DES DROITS DES CONSOMMATEURS

La nécessité d’une loi pour protéger le consommateur

I l est rare de trouver une entité administrative bien structuréedans une seule localité du pays. L’Administration est appeléeà être représentée sur toute l’étendue du territoire, où des

sous-structures sous tutelle doivent être animées par ceux quisont appelés à produire à la hiérarchie centrale des rapports quilui rendent régulièrement compte des situations et faitsconstatés. Mais une chose est vraie, lorsque les rapports s’écar-tent du fond objectif des faits pour ne traiter que de la forme,ils ne sont pas loin d’induire en erreur les différentes hiérar-chies lors de la prise de décisions.

En évitant de se perdre dans le labyrinthe des définitions d’écoles,le rapport écrit peut être défini comme un texte qui concerne unequestion précise. Il présente des faits pour qu’une décision éclai-rée puisse être prise objectivement en toute connaissance decause. Mais le grand problème, ce sont les circonstances dans les-quelles sont élaborés ces rapports. Humeurs et prénotions doi-vent être écartées, d’où une certaine distanciation systématique.Généralement un rapport est adressé à un décideur ; il a pour ob-jet de l’informer de certains faits ou de certaines situations requé-rant son attention et de donner les éléments requis pour porterun jugement ou prendre une décision dans ce contexte. Mais onconstate en lisant divers rapports que le plus souvent ceux qui lesécrivent veulent à tout prix se substituer à la hiérarchie.

Les chefs sont donc appelés en lisant ces rapports, surtout quandils sont teintés de subjectivité, à être prudents avant de prendreune quelconque décision surtout lorsqu’elle concerne une autrelocalité que la leur. Prenons l’exemple d’un rapport écrit par uncollaborateur se trouvant dans une localité éloignée, qui laissetranspirer des phrases comme : « laisser, pas punir », « laisser pas,punir ». Ces phrases, pourtant composées des mêmes mots, ontun sens différent à cause de la ponctuation, et c’est une sourced’erreur. C’est pourquoi certaines hiérarchies, au lieu de conti-nuer à ne voir la réalité qu’à travers les lignes des rapports qu’ilsreçoivent, vont sur le terrain confronter ces rapports à la réalité.

Dans tous les domaines d’activité, il existe bel et bien des rap-ports, et il n’est pas rare de constater des écarts entre ce qui estécrit dans ces rapports et la réalité sur le terrain, car les mots sou-vent ne traduisent pas les faits comme tels, ils ont tendance à lesgrossir et à les « fataliser » alors que le fond de la situation n’a pasété abordé. Un rapport, qu’on le veuille ou non, est à double tran-chant : il permet une prise de décision objective ou il crée d’au-tres situations laissant ahuri l’auteur du rapport. En outre, trop dedétails dans les rapports peuvent conduire à des digressions, etnombreux sont les administrateurs qui affirment que les princi-pales qualités d’un bon rapport sont l’objectivité et la concision.

Pourquoi ne rédigeons-nous pas des rapports informatifs qui se li-mitent à informer d’une situation au lieu de rédiger de longuesdissertations avec beaucoup d’angles d’attaque dont les contenuspeuvent se contredire ? Dans ce dernier cas, c’est la hiérarchie quiest soumise à une rude épreuve due à un manque de clarté et deconcision du rapport. Alors, comment prendre une bonne déci-sion si le rapport lui-même comporte quelques ambiguïtés ?

Dans un rapport, on s’adresse à des gens dont le temps est pré-cieux et qui doivent rendre une décision claire, objective et noncontestable sur un fait précis et non sur un fait jugé de moindreimportance alors que la réalité ou le fond du problème se trouveailleurs. Il va sans dire que le plus souvent les descentes sur leterrain des autorités politico-administratives invalident denombreux rapports de leurs collaborateurs. « Ce travail doitêtre repris», disait récemment une autorité ayant constaté untravail mal fait alors qu’un rapport faisait état d’un travail dequalité en phase finale.

En clair, il vaut mieux faire l’économie des rapports écrits, car ilsne présentent pas la réalité comme telle ; il faut plutôt susciter ladescente de la hiérarchie sur le terrain afin qu’elle touche la réa-lité du doigt. Car en partant d’un rapport biaisé on peut arriver àune décision biaisée ou ridicule.

Faustin Akono

HUMEUR

Quand de faux rapportsinduisent les hiérarchiesen erreur

« Cette passation de service marquela concrétisation d’un long projetdu ministère des Transports d’écla-ter en deux le département desTransports terrestres du Kouilou etde Pointe-Noire. Cela entraîneraune complémentarité et une colla-boration étroite entre les deux di-recteurs départementaux, ceci pourla bonne exécution des missionsgouvernementales dans les deuxdépartements », a indiqué Jean In-gamba. Guy-Roger Bouka, manifes-tant sa satisfaction, a expliqué qu’ensa qualité de cadre du ministère desTransports terrestres, il mettraitdans l’exercice de ses fonctions unaccent particulier sur la pratique. «Les directions départementales desTransports terrestres du Kouilou etde Pointe-Noire ont évolué ensem-

ble. J’ai travaillé pendant quatorzeans à la direction départementaledes Transports terrestres du Koui-lou, et mon travail se focalisera à70% sur la pratique », a-t-il déclaré.Les dossiers transmis entre les deuxdirecteurs départementaux, l’en-trant et le sortant, concernent lepersonnel, le matériel, le mobilier, ladocumentation et les finances.La cérémonie a aussi été marquéepar l’installation officielle des diffé-rents chefs de bureaux des direc-tions départementales par la direc-tion générale des Transportsterrestres. Une rencontre a ensuiteréuni les agents de la direction gé-nérale et l’ensemble des représen-tants des syndicats des transpor-teurs des deux départements ausujet des mesures gouvernemen-

tales concernant ce secteur. JeanIngamba s’occupera désormais uni-quement du département dePointe-Noire.Notons que Guy-Roger Bouka etJean Ingamba sont respective-ment nommés directeurs départe-mentaux du Kouilou et de Pointe-Noire conformément aux notes deservice n° 025/MTACMM-CAB etn° 024/MTACMM-CAB du 15 fé-vrier 2014.Innocent Debengue et PlacideMpan, respectivement inspecteurgénéral des Transports et directeurgénéral des Transports terrestres,étaient présents à la cérémonie, ac-compagnés des représentants despréfets de départements et de ca-dres du ministère.

Séverin Ibara

DIRECTION DÉPARTEMENTALE DESTRANSPORTS TERRESTRES

Guy Roger Bouka prend officiellement les commandes La cérémonie de passation de service entre Jean Ingamba, ancien directeur départemental des Transports terrestres au

Kouilou et à Pointe-Noire, et Guy-Roger Bouka, qui assurera ses fonctions pour le Kouilou uniquement, a eu lieu le 13 mars.

Les deux directeurs départementaux signant les documents (© Adiac).

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24 | DERNIÈRE HEURE Les Dépêches de Brazzaville n°1964 - Lundi 17 mars 2014....

Il fut longtemps un simple lieu de pas-sage pour les navires qui reliaient lesdeux hémisphères. Il devient, au fil

des années, l’un des enjeux majeurs dumonde très ouvert dans lequel nous vi-vons, et son importance ne cessera des’affirmer tout au long de ce siècle. Deuxfaits en sont la cause.

Le premier est que le Bassin duCongo vaconnaître un formidable essor grâce à lastabilisation progressive de ses terri-toires, à une meilleure exploitation deses ressources naturelles, à l’accroisse-ment continu du niveau de vie de ses ha-bitants et à l’intégration régionale qui gé-nèrera très vite un marché de quelquedeux cents millions de consommateurs.

Le deuxième est que le golfe de Guinée,comme tous les passages maritimes obli-gés du globe, verra simultanément se dé-velopper toutes sortes de trafics et s’ac-croître la piraterie qui en découlenaturellement, avec comme consé-

quence une insécurité que nous voyonss’esquisser aujourd’hui et qui finira parmettre en péril la navigation.

Il est acquis dès maintenant que le pro-cessus d’émergence de cette vaste zonemaritime qui borde une dizaine de payssera accéléré par la dégradation de la si-tuation au Moyen-Orient et dans le golfePersique, par où transite aujourd’huiprès du tiers des cargaisons pétrolièresde la planète. Le conflit latent entre Is-raël et les pays qui l’entourent, l’Iran no-tamment, mais aussi les tensions quicroissent entre les pays arabes – le Qataret l’Arabie saoudite pour ne citer qu’eux– ne peuvent en effet que s’aggraverdans le proche avenir.

La fermeture du détroit d’Ormuz étantune perspective que l’on ne peut ex-clure, toutes les grandes nations indus-trielles étudient, sans le dire ouverte-ment, l’hypothèse d’unapprovisionnement énergétique en pro-

venance du golfe de Guinée. Et cette hy-pothèse apparaît d’autant plus crédibleque les ressources pétrolières et gazièresde la région, off-shore comme on-shore,ne cessent d’augmenter grâce aux pro-grès accomplis dans le domaine de l’ex-ploration des hydrocarbures.

Dans un pareil contexte, les questions desécurité deviennent évidemment priori-taires pour quiconque pénètre dans legolfe de Guinée. Elles vont conduired’une part, les pays de la région à mettrerapidement en place les structures né-cessaires pour se protéger contre lesagressions qui se multiplieront à coupsûr dans leurs eaux territoriales et amè-neront, d’autre part, les grandes puis-sancesàsoutenirdefaçontrèsconcrètel’en-semble de la région dans sa quête d’uneprotection navale qui s’avèrera vitale.

Les nations du golfe de Guinée, qui agis-saient jusqu’à présent en ordre dispersé,vont devoir s’organiser pour relever le

défi qui leur est lancé. Au-delà du renfor-cement de leurs infrastructures por-tuaires qui permettra aux navires des’approvisionner et de se mettre à l’abrisi nécessaire, il leur faudra édifier unsystème de sécurité collective qui per-mette de combattre efficacement la pira-terie. Et dans ce nouveau contexte, leCongo sera appelé à jouer un rôle essen-tiel en raison du développement du porten eau profonde de Pointe-Noire, destravaux en cours qui en feront à brèveéchéance l’un des mieux équipés decette partie de l’océan Atlantique, maisaussi de l’aménagement de voies decommunication rapides vers le cœur del’Afrique centrale.

Comment tirer le meilleur parti du vastemouvement géostratégique qui s’amorceest certainement aujourd’hui l’un desaxes de réflexion les plus importants quis’imposent aux autorités congolaises.

Jean-Paul Pigasse

RÉFLEXION

Le golfe de Guinée, un enjeu stratégique majeur

Le club a glané le plus demédailles mises en jeu à la 3e

édition de la compétitiondisputée, du 8 au 13mars à Oyoet à Owando, en mémoire del’ancienne première dame duGabon. Un exploit semblable àcelui de la deuxième édition dudittournoi.Les portes de la 3ème édition dutournoi omnisport Édith LucieBongo se sont refermées sur ungrand succèsdesmilitaires de l’In-ter club. Dans plusieurs disci-plines, en effet, l’équipe n’a pasfait cadeau à ses adversaires duhaut de son expérience et de sontalent. Une réalité observable no-tamment lors de la finale de hand-ball dames ayant opposé Interclub à Asel le 13mars dernier. Underby brazzavillois délocalisé àOyo, dans le département de laCuvette, où s’est disputé le tour-noi rappelant la 5ème année de ladisparitionde l’anciennepremièredameduGabon, fille ainée dupré-sident de laRépublique duCongo,Denis Sassou N’Guesso. C’estd’ailleurs son épouse, AntoinetteSassou N’Guesso qui a donné lecoup d’envoi de cette finale clôtu-rant la compétition.Après quoi, les deux formationsont pris position pour en décou-dre. Dans les premières secondes,Inter club a ouvert lamarque. Unemanière d’afficher ses ambitionsde l’emporter sur Asel. Quelquesminutes plus tard, alors que lematch suivait son cours, le prési-dent de laRépublique a regagné legymnase sous les ovations du pu-blic d’Oyo et d’ailleurs, venu nom-

breux vivre cet événementmémo-rable. Un spectateur de marquedont la présence a fait monter lapression au niveau des deuxéquipes qui se sont senti pousserles ailes. Dès lors, Inter club a ap-puyé sur l’accélérateur. Mais Asela tenu tête en opposant à son ad-versaire une résistance techniqueet physique. Contrairement auxdires de certains spectateurs quiprédisaient un match à sensunique en faveur de l’Inter.Ainsi, à la pause le score était de15 à 13 endéfaveur d’Asel. L’écart,dans cette partie, n’a été que dedeux points. De retour des ves-tiaires, la réalité sur le terrain étaitla même. Finalement, Inter clubl’a emporté 27 à 25 devant uneéquipe d’Asel qui pas démérité telqu’en le score. Au handball dame,Inter est donc revenu sur la pre-mière marche du podium commelors de la deuxième édition de cetournoi omnisports. Un exploit ré-édité.

Les résultats des autres disciplines

Sur certaines des quatre autresdisciplines retenues, Inter club aégalement terminé sa course surla première marche du podium. Ils’agit du basketball, version mas-culine, où les militaires de cetteéquipe ont pris le dessus sur Dia-bles noirs 60 à 40. Pareil chez lesdames, Inter club a réédité l’ex-ploit devant la même équipe.Les dames de Diables noirs n’ontdonc pas pu venger leurs mes-sieurs. Lors de la deuxième édi-tion de la Felbo Inter club avaitremporté tous les titres dans cette

discipline. Au volleyball, dans lesversions masculine et féminine,Inter club s’est incliné devant laDGSP qui a régné en maître danscette discipline. Chez leshommes, l’équipe l’a emporté 3sets à 1. Tandis que chez les

dames, la DGSP s’est imposée 3sets à 2. Au nzango, c’est l’équipede la Présidence qui est revenu àla première place après son suc-cès de l’édition écoulée. La loca-lité d’Oyo ne pouvait pas sortirbredouille de cette compétition.Ainsi, au football l’équipe de la lo-calité a fait la loi devant celled’Owando, chef-lieu du départe-

ment de la cuvette et co-organisa-teur du tournoi. Dans ses propresinstallations, la formation d’Oyos’est alors imposée 2-1, détrônantainsi l’École militaire préparatoiregénéral Leclerc qui, jusque-là,était détentrice du titre.

Les individualités distinguées du

tournoi

En dehors des récompenses reve-nant aux équipes de manière col-lective, les talents individuels quise sont révélés ont égalementreçu des trophées. Il s’agit, entreautres, de Chanelle Zoubabela del’Inter club, qui a inscrit le plus de

buts au handball dames. Chez leshommes, c’est Eyenga avec 44réalisations. Le prix de fair-playest revenu à l’équipe d’Oyo. Aubasketball, Nguia deCara s’est im-posé comme meilleur marqueuravec 87 paniers. Au nzango, Kidi-bitala a été sacrée meilleure mar-queuse. Le prix du fair-play est re-venu à Mayonia de l’équiped’Étsouali…Dans son mot de clôture, le prési-dent du comité d’organisation dela Felbo, Edgard N’Guesso, a re-connu la qualité des prestationsdes athlètes engagés dans cettecompétition. «Les animateurs du

sport dans notre pays ont pu détec-

ter les talents qui, certainement fe-

ront la fierté de notre pays dans les

joursàvenir», a-t-il déclaré. LaDi-rectrice générale de la Felbo, Pa-tricia Kounkou, a quant à elle pro-mis que la structure fera toujoursde son mieux pour rassembler lajeunesse au tour des valeurs spor-tives. L’unité, la solidarité étant,selon elle, parmi les valeurs prô-nées par Édith Lucie Bongo On-dimba en mémoire de qui cesjeunes sportifs s’étaient rassem-blés du 8 au 13 mars à Oyo etOwando.Née le 10 mars 1964, Édith LucieBongo Ondimba est décédée le14 mars 2009. Dans le cadre decette célébration, les sportifsont donc pris rendez-vous pourla 4ème édition l’année pro-chaine dans une localité quireste à déterminer.

Reportage de Rominique

Nerplat Makaya

ELBO 2014

Inter club succède à lui-même au tournoi omnisportsÉdith Lucie Bongo Ondimba

Le président de la République remettant

le trophée au capitaine de l'Inter club crédit photo Adiac