1
1S98 ADF 2007 – Posters (communications affichées) Ann Dermatol Venereol 2007;134:1S63-1S98 Gale sarcoptique : aspects épidémiologiques et cliniques KOBANGUÉ L, MBALLA MD, ABÉYÉ J Centre National Hospitalier Universitaire, Bangui, République Centrafricaine. Introduction : La gale sarcoptique infeste environ 300 millons de personnes dans le monde. Sa propagation est liée aux conditions de vie précaires surtout dans les pays économiquement pauvres. En République Centrafricaine, nous ne disposons pas de données sur cette maladie souvent causes de morbidité et de dépenses ; la mala- die étant souvent confondue et mal traitée. Le but des auteurs était d’étudier les caractéristiques épidémiologi- ques et cliniques de la scabiose à Bangui. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective par dépouille- ment de dossiers de cas de scabiose observés au service de dermato- logie et vénéréologie du CNHU de Bangui du 1 er janvier 1999 au 31 décembre 2002 avec une fenêtre de 18 mois, allant de juin 2001 à novembre 2002, liée aux évènements politico-militaires du pays qui ont perturbé le fonctionnement du service. Au total, 30 mois de consultation ont été pris en compte. Résultats : Nous avons recensé 376 cas de scabiose sur 3 660 mala- des consultés, soit un taux de prévalence de 10,27 %. Ce taux est ré- parti sur toute l’année avec le pic le plus élevé en mars (10,37 %) et le plus bas en décembre (6,13 %). Le sexe masculin représente 58,8 % ; les enfants de 0 à 9 ans (33 %), les élèves (25,5 %), les étu- diants (25,3 %), les fonctionnaires et salariés (19,20). La plupart des malades résident à Bangui (81,9 %). La notion de contage familiale est retrouvée dans 48,9 % et collecti- ve dans 10,10 % ; les nodules représentent 64,1 %, les papulovésicu- les (17,3 %), les sillons scabieux (14,7 %) et les vésicules ou bulles (3,8 %) ; les localisations sont classiques avec 23,9 % aux fesses, 15,9 % aux poignets et 11,9 % aux espaces interdigitaux ; les princi- pales complications sont : l’impétiginisation (17,2 %), l’eczématisa- tion (19,9 %) et la généralisation (9,8 %). Discussion : En dehors de quelques différences, nos résultats sont superposables à ceux des travaux menés en Afrique. Conclusion : La scabiose représente en RCA un problème de part sa prévalence élevée et la morbidité. Aspects épidémiologiques et cliniques de la dermatite atopique au Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui KOBANGUÉ L, PIAMALÉ G, BUREAU JJ, SÉPOU A Centre National Hospitalier Universitaire, Bangui, République Centrafricaine. Introduction : La dermatite atopique est un ensemble de manifesta- tions cutanées prurigineuses, à prédominance erythémato-vésicu- leuses, survenant chez des sujets génétiquement prédisposés aux autres manifestations de l’atopie [2]. Ces manifestations allergiques résultent d’une interaction entre le système de défense immunitaire et des substances étrangères normalement inoffensives chez des su- jets normaux. Les maladies allergiques sont en augmentation dans le monde entier. Ainsi, l’allergologue français Michel a noté que depuis 30 ans, la fré- quence de ces maladies augmente d’au moins 25 % tous les 10 ans. L’OMS place pour sa part ces maladies au quatrième rang mondial. La dermatite atopique n’est pas en reste ; c’est ainsi que dans le monde, de plus en plus de personnes en souffrent [7]. Les tableaux cliniques sont de plus en plus variés avec notamment la pandémie de l’infection au VIH ; Cependant cette maladie reste peu documen- tée dans nos milieux. Notre travail avait pour objectif de décrire les différents aspects épi- démiologiques et cliniques de la dermatite atopique observés au Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui en vue d’aider le clinicien dans sa démarche. Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, longitudinale, par dépouillement systématique des dossiers des malades ayant consul- té pour dermatite atopique au service de dermatologie et de vénéréo- logie du CNHU de Bangui du 1 er janvier 2003 au 31 décembre 2004 soit une période de 2 ans. Les différentes données ont été collectées sur des fiches individuelles et traitées sur logiciel EPI-Info version 6.0 et sur SPSS version 10.0. Résultats et commentaires : La dermatite atopique représente 17 % des consultations au service de dermatologie du CNHUB dont 51,8 % de sexe masculin et 48,2 % de sexe féminin. La tranche d’âge de 30-45 ans est la plus touchée (25,1 %) suivie de celles de 15-29 ans (23,2 %) et de 0-4 ans (20 %). Les facteurs alimentaires sont retrou- vés dans 52 % des cas avec, en tête, les poissons (88,2 %) ; les ali- ments sont suivis par la poussière (47 %) et l’humidité (29,4 %). La notion d’atopie a été retrouvée dans 68 % des cas. L’eczéma a été observé dans 68,3 % des cas suivi d’urticaire et de prurigo. L’eczéma se retrouve dans les 2 sexes alors que le (54,9 %) et le prurigo prédominent dans le sexe féminin. Les complications ont été observées dans 19,3 % des cas dont lichénifications (64,5 % et surinfections 30,6 %). Les localisations en fonction de l’âge sont superposables à celles de la littérature. Conclusion : Nos résultats confirment que la dermatite atopique est déjà un problème de santé publique en Centrafrique. CA70 à CA80 : textes non communiqués CA68 CA69

CA68 - Gale sarcoptique : aspects épidémiologiques et cliniques

  • Upload
    j

  • View
    214

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

1S98

ADF 2007 – Posters (communications affichées) Ann Dermatol Venereol2007;134:1S63-1S98

Gale sarcoptique : aspects épidémiologiques et cliniques

KOBANGUÉ L, MBALLA MD, ABÉYÉ J

Centre National Hospitalier Universitaire, Bangui, République Centrafricaine.

Introduction : La gale sarcoptique infeste environ 300 millons de

personnes dans le monde. Sa propagation est liée aux conditions de

vie précaires surtout dans les pays économiquement pauvres. EnRépublique Centrafricaine, nous ne disposons pas de données sur

cette maladie souvent causes de morbidité et de dépenses ; la mala-

die étant souvent confondue et mal traitée.Le but des auteurs était d’étudier les caractéristiques épidémiologi-

ques et cliniques de la scabiose à Bangui.

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective par dépouille-

ment de dossiers de cas de scabiose observés au service de dermato-

logie et vénéréologie du CNHU de Bangui du 1er janvier 1999 au31 décembre 2002 avec une fenêtre de 18 mois, allant de juin 2001

à novembre 2002, liée aux évènements politico-militaires du pays

qui ont perturbé le fonctionnement du service. Au total, 30 mois deconsultation ont été pris en compte.

Résultats : Nous avons recensé 376 cas de scabiose sur 3 660 mala-

des consultés, soit un taux de prévalence de 10,27 %. Ce taux est ré-

parti sur toute l’année avec le pic le plus élevé en mars (10,37 %) et

le plus bas en décembre (6,13 %). Le sexe masculin représente

58,8 % ; les enfants de 0 à 9 ans (33 %), les élèves (25,5 %), les étu-

diants (25,3 %), les fonctionnaires et salariés (19,20). La plupart des

malades résident à Bangui (81,9 %).

La notion de contage familiale est retrouvée dans 48,9 % et collecti-

ve dans 10,10 % ; les nodules représentent 64,1 %, les papulovésicu-

les (17,3 %), les sillons scabieux (14,7 %) et les vésicules ou bulles

(3,8 %) ; les localisations sont classiques avec 23,9 % aux fesses,

15,9 % aux poignets et 11,9 % aux espaces interdigitaux ; les princi-

pales complications sont : l’impétiginisation (17,2 %), l’eczématisa-

tion (19,9 %) et la généralisation (9,8 %).

Discussion : En dehors de quelques différences, nos résultats sont

superposables à ceux des travaux menés en Afrique.

Conclusion : La scabiose représente en RCA un problème de part sa

prévalence élevée et la morbidité.

Aspects épidémiologiques et cliniques de la dermatite atopique au Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui

KOBANGUÉ L, PIAMALÉ G, BUREAU JJ, SÉPOU A

Centre National Hospitalier Universitaire, Bangui, République Centrafricaine.

Introduction : La dermatite atopique est un ensemble de manifesta-tions cutanées prurigineuses, à prédominance erythémato-vésicu-

leuses, survenant chez des sujets génétiquement prédisposés aux

autres manifestations de l’atopie [2]. Ces manifestations allergiquesrésultent d’une interaction entre le système de défense immunitaire

et des substances étrangères normalement inoffensives chez des su-

jets normaux.Les maladies allergiques sont en augmentation dans le monde entier.

Ainsi, l’allergologue français Michel a noté que depuis 30 ans, la fré-

quence de ces maladies augmente d’au moins 25 % tous les 10 ans.L’OMS place pour sa part ces maladies au quatrième rang mondial.

La dermatite atopique n’est pas en reste ; c’est ainsi que dans le

monde, de plus en plus de personnes en souffrent [7]. Les tableauxcliniques sont de plus en plus variés avec notamment la pandémie

de l’infection au VIH ; Cependant cette maladie reste peu documen-

tée dans nos milieux.Notre travail avait pour objectif de décrire les différents aspects épi-

démiologiques et cliniques de la dermatite atopique observés au

Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui en vue d’aiderle clinicien dans sa démarche.

Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, longitudinale, pardépouillement systématique des dossiers des malades ayant consul-

té pour dermatite atopique au service de dermatologie et de vénéréo-logie du CNHU de Bangui du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2004

soit une période de 2 ans. Les différentes données ont été collectées

sur des fiches individuelles et traitées sur logiciel EPI-Info version6.0 et sur SPSS version 10.0.

Résultats et commentaires : La dermatite atopique représente 17 %

des consultations au service de dermatologie du CNHUB dont

51,8 % de sexe masculin et 48,2 % de sexe féminin. La tranche d’âgede 30-45 ans est la plus touchée (25,1 %) suivie de celles de 15-29 ans

(23,2 %) et de 0-4 ans (20 %). Les facteurs alimentaires sont retrou-

vés dans 52 % des cas avec, en tête, les poissons (88,2 %) ; les ali-ments sont suivis par la poussière (47 %) et l’humidité (29,4 %). La

notion d’atopie a été retrouvée dans 68 % des cas.

L’eczéma a été observé dans 68,3 % des cas suivi d’urticaire et de

prurigo. L’eczéma se retrouve dans les 2 sexes alors que le (54,9 %)

et le prurigo prédominent dans le sexe féminin. Les complications

ont été observées dans 19,3 % des cas dont lichénifications (64,5 %

et surinfections 30,6 %). Les localisations en fonction de l’âge sont

superposables à celles de la littérature.

Conclusion : Nos résultats confirment que la dermatite atopique est

déjà un problème de santé publique en Centrafrique.

CA70 à CA80 : textes non communiqués

CA68

CA69