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CAADP Annual Report 2008 French

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Qu'est-ce que le NEPAD?

Le Nouveau partenariat pour le développement del'Afrique (NEPAD), un cadre stratégique de l'Unionafricaine (UA) pour le développement socio-économique panafricain, est à la fois une vision et unplan d'action pour l'Afrique au vingt-et-unième siècle.Le NEPAD est une intervention radicalement nouvelle,lancée par les dirigeants africains pour faire face auxdéfis cruciaux auxquels est confronté le continent: lapauvreté, le développement et sa marginalisation àl'échelle internationale.

Le NEPAD offre aux pays africains des occasionsuniques de se rendre maîtres de leurs programmes dedéveloppement, de travailler ensemble en plus étroitecollaboration et de coopérer plus efficacement avec lespartenaires internationaux.

Qu'est-ce que le CAADP?

L'UA/NEPAD œuvre à augmenter la quantité et laqualité des aliments produits par l'Afrique afind'améliorer la sécurité alimentaire des familles et larentabilité des exportations. A cet effet, l'UA/NEPADmet en contact toutes les organisations intervenantdans l'agriculture de l'Afrique – et les aide à exprimerleurs besoins et à coordonner leurs travaux.

Le CAADP, le Programme global de développementagricole pour l'Afrique, un programme créé et dirigépar les nations africaines, encadre ces travaux. Il faitpartie intégrante du NEPAD et a été approuvé parl'Assemblée de l'Union africaine en juillet 2003.

Les quatre piliers du CAADP

Les travaux du CAADP se fondent sur quatre piliers quis'intéressent chacun à des enjeux cruciaux del'agriculture africaine.

Les liens entre le NEPAD et le CAADP

Le CAADP est la plus importante initiative du NEPAD.Le NEPAD, par le biais du CAADP, vise à encourager deprofonds changements dans la manière dont les"affaires" agricoles sont menées en Afrique. Celanécessite que les objectifs du CAADP soient réalisésdans les pays tout en faisant en sorte que l'agriculturereste une priorité dans le développement durable.

Le NEPAD aide les communautés économiquesrégionales et les pays à engager ces changements devaste portée. A cet effet, il encourage l'investissementdans des programmes de développement agricoleciblant directement des objectifs de productivité et lespriorités mises en évidence dans les piliers du CAADP.

Mme Rhoda Peace Tumusiime, qui joue un rôleessentiel de défense du CAADP, a été élue en mai2008 Commissaire à l'économie rurale et à l'agriculturede la Commission de l'Union africaine. Sondépartement s'occupe d'agriculture et de sécuritéalimentaire, d'économie rurale et d'environnement etde gestion des ressources naturelles. En collaborationavec le personnel du Secrétariat du NEPAD, ellecontribue à l'intégration du travail réalisé par laDivision de l'agriculture du NEPAD dans les structureset processus de son département. Elle aprécédemment exercé, au sein du gouvernement de laRépublique d'Ouganda, les fonctions de Commissairede la planification et du développement agricoles et,avant cela, celles de Commissaire pour les femmes etle développement.

Mme la Commissaire Tumusiime

Le NEPAD et le CAADP

1. Le NEPAD appuie les principes du CAADP dans les processus de mise en œuvre et les programmes d'investissement du CAADP.

2. Le NEPAD gère la communication et l'information à l'appui de la mise en œuvre du programme et des partenariats du CAADP.

3. Le NEPAD facilite et coordonne le suivi et l'évaluation en permettant l'évaluation de l'impact et en favorisant l'examen par les pairs et le partage des enseignements.

4. Le NEPAD élabore des partenariats et coalitions pour établir un lien entre les ressources et les programmes d'investissement dans l'agriculture.

5. Le NEPAD s'attache à mobiliser la réflexion et l'expérience déterminantes sur les questions émergentes liées à l'agriculture au niveau national, international and mondial, afin de définir les perspectives africaines et de contribuer à l'évolution du programme duCAADP.

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Table des matières

i

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ii

La réaction de l'Afrique à la crise du prix des denrées alimentaires . . . . . . . . . . . . . .1

Aligner les réactions avec le cadre du CAADP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

Mobiliser des ressources en réaction à la crise du prix des denrées alimentaires . . . . . . . .2

Mise en œuvre de la stratégie du CAADP en 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Faire avancer le CAADP sur le terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Faire de l'agriculture une priorité pour l'Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

Faciliter et coordonner le suivi et l'évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Faire le lien entre les ressources et les programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

Mobiliser la réflexion et l'expérience déterminantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

Les communautés économiques régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

Adapter le CAADP aux programmes régionaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

Les tables rondes nationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Mettre en train les tables rondes nationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

Les piliers du CAADP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

Pilier I: Etendre les superficies exploitées en gestion durable des terres . . . . . . . . . . . . . .24

Pilier II: Améliorer les infrastructures rurales et les capacités

commerciales d'accès aux marchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

Pilier III: Augmenter l'approvisionnement alimentaire et réduire la faim . . . . . . . . . . . . . .27

Pilier IV: Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies . . . . . . . . . . . . . . . .29

Gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

Personnel 2008-09 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

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Avant-propos

ii

Lorsqu'en 2003 les dirigeants africains ont approuvéle CAADP et accordé la priorité à l'agriculture dans leprogramme de développement du continent, ilsétaient en avance sur le consensus mondial actuelqui insiste sur la nécessité de privilégier l'agriculturepour éradiquer la pauvreté et la faim en Afrique.

Avant tout, cette voix africaine a favorisé uneintensification mondiale du soutien apporté àl'agriculture africaine dans le cadre du CAADP.

De 2004 à 2008, chaque sommet du G8 a cité leCAADP comme le cadre susceptible de stimulerl'agriculture et de faire disparaître la faim en Afrique.La Banque mondiale a maintenant aligné sa stratégiepour l'agriculture africaine sur le CAADP. Ledocument de la Communauté européenne sur laprogression de l'agriculture africaine émergente etl'évolution de la stratégie agricole se conforme aussirésolument au CAADP. De nombreux organismesbilatéraux d'importance, tels que le Department forInternational Development du Royaume-Uni (DFID),l'Agence américaine pour le développementinternational (USAID), l'Agence allemande decoopération technique (GTZ), l'Agence hollandaisepour le développement, le gouvernement norvégien,l'Agence canadienne de développement international(ACDI), l'Agence suédoise de coopération audéveloppement international (SIDA) et l'Agencejaponaise de coopération internationale (JICA)appuient le CAADP dans les régions et paysafricains.

Ce ralliement des soutiens internationaux autour duCAADP pour transformer l'agriculture africainereprésente une avancée notable. C'est la premièrefois dans l'histoire de l'agriculture africaine que lesdirigeants africains ont adopté un cadre collectif quiaborde de manière aussi globale la croissance, lapauvreté et la faim. C'est aussi la première fois quela communauté internationale œuvrant pour ledéveloppement a commencé à harmoniser sonsoutien autour d'un cadre et d'une vision pourl'avenir de l'agriculture africaine.

Dans ce second rapport annuel du CAADP, nousmontrons comment le CAADP a gagné en puissanceet atteint de nouveaux sommets en 2008.L'augmentation radicale du prix des denréesalimentaires a soudain attiré l'attention du mondeentier sur l'important rôle que joue l'agriculture dansles économies nationales et sur ce qui se passequand l'investissement dans le secteur agricole faitdéfaut.

La crise alimentaire a mis en évidence la nécessitéd'accélérer l'adoption et la mise en oeuvre duprogramme et du cadre du CAADP au niveaunational et régional. Au cours des cinq dernièresannées, les gouvernements africains et lescommunautés économiques régionales ont mobiliséles capacités intellectuelles et institutionnelles ducontinent et revitalisé le développement agricolegrâce au programme et au cadre du CAADP.Soutenus par leurs partenaires pour le

développement, les gouvernements africainsréorientent leur action sur l'agriculture pour sortir lecontinent de la pauvreté.

La mise en œuvre du CAADP a connu des succèsaussi importants qu'évidents en 2008. Le CAADP estpassé de la stratégie à l'action et se présentetoujours davantage comme une réalité sur le terrainau fur et à mesure que les pays sont plus nombreuxà participer aux tables rondes du CAADP. Denombreux partenaires du développement rejoignentcette dynamique et saisissent cette opportunitéstratégique unique de faire véritablement avancer leprogramme de l'agriculture sur les dix à vingtprochaines années.

A l'horizon de 2009, le bilan du CAADP sur cinq ansreprésentera une étape importante pour définir lesmeilleures pratiques, les nouvelles méthodes pouraller de l'avant et les nouvelles manières deconsidérer et de mettre en œuvre le CAADP. Nousprésenterons également le CAADP au Sommet del'Union africaine, en juin 2009, à l'occasion d'une"Journée du CAADP" qui proposera des expositionset une vitrine multimédia. Cette journée spéciale duCAADP donnera aux dirigeants africains, aux OSC,aux entreprises et aux divers partenaires dudéveloppement l'occasion de discuter del'agriculture en Afrique, de sa situation actuelle etdes possibilités d'aller de l'avant.

Le CAADP constitue un remarquable exemple deprogramme qui progresse parce qu'il inspire etdynamise les institutions africaines de rechercheagricole, les associations locales d'agriculteurs et lesgouvernements africains qui pensent quel'agriculture a un rôle crucial à jouer pour ledéveloppement. En outre, nombreux sont lespartenaires du développement qui cherchaient unmaître d'œuvre pour le développement agricole etqui se sont ralliés au CAADP.

Les Africains ne se contentent pas d'attendre que lechangement frappe à leur porte, mais se préparentavec vaillance à ouvrir leur porte au changement.

Richard MkandawireChef de la Division de l'agriculture du NEPAD/CAADP

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La réaction de l'Afrique à la crise du prix desdenrées alimentaires

1

Selon l'indice des prix des aliments de l'Organisationdes Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO), les prix mondiaux des aliments ont augmentéde 9% en 2006 et de 23% en 2007, pour monterprodigieusement en flèche de 54% dans les douzemois finissant en avril 2008. En Afrique, les prix desproduits alimentaires de base tels que le pain, le riz,la viande et le lait ont pratiquement doublé sur troisans en soulevant la crainte d'une augmentation de lamalnutrition et de la faim.

Il existait déjà au sein du CAADP un cadre mis aupoint par les pays africains pour rétablir lacroissance agricole et la sécurité alimentaire enAfrique. La bonne implantation du CAADP faisait quel'on disposait déjà d'un dispositif bien en place pouraligner les réactions avec les priorités africaines.Cela sous-entendait que les communautéséconomiques régionales, les pays et les partenairesdu développement pouvaient coordonner leursréactions à la crise. L'escalade des prix des alimentsétait le thème prioritaire de l'ordre du jour de laréunion de l'UA/NEPAD, des communautéséconomiques régionales (CER) et descoordonnateurs nationaux du CAADP, qui s'est tenueaux Seychelles au mois de mars.

Plan d'action contre la flambée des prixalimentairesEn mai, l'UA/NEPAD a réuni à Pretoria, Afrique duSud, avec l'appui de l'Organisation des NationsUnies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et dela Banque mondiale, des représentants des pays lesplus touchés par l'augmentation des prix desaliments et certains partenaires importants dudéveloppement. Les pays et les partenaires – laBanque mondiale (BM), le Programme alimentairemondial (PAM), le Fonds international dedéveloppement agricole (FIDA), la Banque africainede développement (BAD), la FAO et les partenairesbilatéraux dont l'Agence américaine pour le

Les prix des céréales telles que le riz ont plus que doublé en 2007/8.

développement international (USAID), le Departmentfor International Development du Royaume-Uni(DFID), l'Agence allemande de coopérationtechnique (GTZ), l'Agence norvégienne pour ledéveloppement international (NORAD) et l'Agencejaponaise de coopération internationale (JICA) – ontélaboré un Plan d'action contre la flambée des prixalimentaires proposant à la fois des réponsesimmédiates et des solutions à long terme.

Suivi par une équipe de travailUne équipe de travail dirigée par l'Union africaine etle Secrétariat du NEPAD, et appuyée parl'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation

Plan d'action contre la flambée des prixalimentaires

Le Plan d'action contre la flambée des prixalimentaires élaboré au mois de mai définit lesactions visant à soutenir 19 pays. Depuis, lenombre de pays concernés est passé à 34 card'autres pays ont demandé de l'aide pouranalyser leur situation, définir et planifier desmesures et mobiliser des ressources pourfinancer ces mesures.

Mesures à court terme pour amortir les effetsde l'augmentation des prix alimentaires

Fournir de l'aide humanitaire pour les plus vulnérablesSubventionner les intrants tels que les engrais et semencesOrganiser des dispositifs de protection des revenus en espèces ou en aliments, par exemple la rémunération du travail en espèces ou en aliments, et des compléments alimentairesAider les éleveurs à reconstituer leurs troupeaux et à se procurer des aliments pour leurs animaux

Mesures à moyen ou long terme pour stimulerla production des aliments de base dans lecadre du pilier III du CAADP

Stimuler la production agricole en investissant dans des pratiques de gestion des sols et des eaux Augmenter les superficies arables irriguéesAugmenter l'appui à la valorisation des marchés régionaux, par exemple pour les engraisTravailler avec les gouvernements nationaux à entreprendre des réformes stratégiques qui créeront un environnement favorable pour la croissance agricole, par exemple l'amélioration des infrastructures rurales

Aligner les réactions avec le cadre du CAADP

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et l'agriculture (FAO), le Fonds international dedéveloppement agricole (FIDA), le Programmealimentaire mondial (PAM), le Fonds des NationsUnies pour l'enfance (UNICEF), la Banque africainede développement (BAD), la Banque mondiale et lescommunautés économiques régionales a assuré lesuivi du Plan d'action grâce à des téléconférencesbimensuelles.

Missions nationales de soutienL'UA/NEPAD a organisé des missions de soutienmenées par l'équipe de travail en mettant à profit lesmissions et les téléconférences de l'équipe de travailpour favoriser et appuyer l'alignement et l'intégrationdes initiatives de lutte contre la crise alimentaire aucadre du CAADP et aux processus des tables rondesnationales.

Au Burkina Faso, au Cameroun, au Kenya, auLesotho, au Malawi, au Mali, en Mauritanie, auMozambique, au Niger, en Ouganda, au Rwanda, auSénégal, en Sierra Leone, au Swaziland et enZambie, les missions ont œuvré avec les partenairesdu développement pour mettre en place desinterventions urgentes à court terme, ainsi que lecarnet de route à moyen terme pour accélérer leprocessus de table ronde du CAADP.

Dans le cadre du mandat de l'initiativemultipartenariale visant à soutenir les pays souffrantdes effets de l'augmentation des prix des aliments etde l'énergie, l'UA/NEPAD s'est employée à mobiliserdes fonds pour aider les pays les plus éprouvés. Lesinstitutions financières internationales et lespartenaires bilatéraux et multilatéraux dudéveloppement ont résolu de soutenir lesinterventions à court terme et à long terme.

Institutions financières internationalesLa Banque africaine de développement (BAD) aréaffecté 127 millions de dollars EU dans 16 payspour l'achat d'intrants. La BAD a également approuvél'affectation accélérée de 11 subventions d'urgence àcourt terme de 5,5 millions de dollars EU.

La Banque mondiale a offert une aide financièreglobale de 1,2 milliard de dollars EU attribuésimmédiatement aux pays les plus touchés par lacrise de l'augmentation des prix alimentaires.L'Afrique a bénéficié d'une enveloppe de 200millions de dollars EU pour les pays hautementprioritaires.

Mobiliser des ressources en réaction à lacrise du prix des denrées alimentaires

Mise à disposition par la Banquemondiale de 200 millions de dollars EUpour les pays hautement prioritairesd'Afrique (dernier trimestre de 2008)

Bénin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 millions $Burundi . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 millions $République centrafricaine . . . . .7 millions $Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 millions $ Guinée-Bissau . . . . . . . . . . . . . .5 millions $Liberia . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 millions $Madagascar . . . . . . . . . . . . . .10 millions $Mauritanie . . . . . . . . . . . . . . . .9 millions $Mozambique . . . . . . . . . . . . . .10 millions $Niger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 millions $ Rwanda . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 millions $Sierra Leone . . . . . . . . . . . . . . .7 millions $Somalie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 millions $Sud-Soudan . . . . . . . . . . . . . . .5 millions $Togo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 millions $ Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . .200 millions $

A compter du milieu à la fin de 2008

Dans les régions comme l'Afrique de l'Est, le commerce des animauxd'élevage représente près de 60 millions de dollars EU par an. L'undes aspects essentiels du Plan d'action contre la flambée des prixalimentaires est l'aide apportée aux éleveurs pour reconstituer leurstroupeaux et alimenter leurs animaux.

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Partenaires multilatérauxLa FAO a accordé des services d'experts techniqueset une aide d'urgence de 17 millions de dollars EUaux pays les plus touchés. Le Programmealimentaire mondial (PAM) a révisé ses programmesà la hausse dans toute l'Afrique en mettant l'accentsur dix pays prioritaires.

Partenaires bilatérauxLes partenaires bilatéraux du développement – lesEtats-Unis, la France, le Japon, la Norvège et leRoyaume-Uni – ont également accordé une aideimmédiate et à long terme pour faire face à la crisedes prix alimentaires. Une aide humanitaireimmédiate de 200 millions de dollars EU a permis defaire face à une partie des besoins alimentairesimprévus de l'Ethiopie, de la Mauritanie, del'Ouganda, de la Somalie, du Soudan, et duZimbabwe.

Les partenaires se sont également préoccupés deremédier aux causes profondes de la crise avec des

Pays africains prioritaires pour leProgramme alimentaire mondial (derniertrimestre 2008)

Burkina Faso:6,9 millions $ Aide alimentaire de premièrenécessitéBurundi:11,5 millions $ Alimentation scolaire et gestiondes terrres et des eauxRépublique centrafricaine:12,3 millions $ Dispositifs de protectionalimentaireEthiopie:193 millions $ Programmes de soutien urgentet de protection des revenusKenya:85 millions $Liberia:25 millions $ Programmes d'alimentationscolaire et de protection des revenusMozambique:7 millions $ Programmes de protection socialeSénégal:15 millions $ Programmes d'alimentationscolaireSierra Leone:9 millions $ Alimentation scolaire et nutritiondes mères et des enfantsSomalie:163 millions $

Total............................................527,7 millions $

*A compter du milieu à la fin de 2008

mesures à plus long terme s'inscrivant dans le cadredu CAADP. La réaction à moyen terme dugouvernement norvégien à la crise des prixalimentaires a été d'accorder quatre millions dedollars EU (2008-09) en faveur de l'agriculture deconservation. Le programme commun NEPAD-FAOvise à augmenter la part de l'agriculture deconservation au Kenya, au Lesotho, au Mozambique,en Ouganda, au Swaziland, en Tanzanie, et auZimbabwe et devrait toucher plus de 23 000ménages.

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Mise en oeuvre de la stratégie du CAADP en 2008

Samira Hotobah-During (à gauche), Directrice de la sensibilisation et de la mobilisation des ressources au FARA (Forum africain pour larecherche agricole), et le professeur Mkandawire, Chef de la Division de l'agriculture au NEPAD, lors d'une réunion spéciale des représentantsafricains pendant l'assemblée générale annuelle du GCRAI de décembre 2008 qui s'est tenue à Maputo, au Mozambique.

La mise en œuvre du CAADP a considérablementprogressé au cours de l'année 2008. La Commissionde l'Union africaine (CUA), le Secrétariat du NEPADet les communautés économiques régionales ontimprimé un nouvel élan en convenant de diviser letravail dans le cadre général d'une responsabilitéconjointe. La CUA et le Secrétariat du NEPAD ontélaboré un programme de travail communcomplémentaire et intégré.

Au début de l'année, la Division de l'agriculture duNEPAD a tenu une séance de réflexion pour évaluerles progrès accomplis et finaliser un nouveau planstratégique à l'appui du CAADP. Cette nouvellestratégie intensifie les efforts déployés pour favoriserles tables rondes et mettre en train les 15 premièrestables rondes du CAADP. A cet effet, l'UA/NEPAD:

1. Fera progresser le CAADP – assurera une mise en œuvre "de qualité" du CAADP au niveau régional et national;

2. Etablira le lien entre les programmes et les ressources – créera des partenariats et des coalitions au niveau international, continental et régional;

3. Assurera la gestion de la communication et de l'information – fera de l'agriculture une priorité de développement pour l'Afrique;

4. Surveillera et évaluera les répercussions du CAADP; et

5. Mobilisera la réflexion et l'expérience déterminantes sur les questions liées à l'agriculture africaine.

La Division de l'agriculture a immédiatement pris desmesures pour mettre la stratégie à exécution.L'équipe s'est attaquée avec ardeur à la mobilisationdes ressources avec les partenaires dudéveloppement. En même temps, elle a travailléavec les communautés économiques régionales etles gouvernements nationaux pour donner suite auxpriorités du CAADP définies préalablement. LeSecrétariat s'est occupé de gérer le calendrier et lescommunications du CAADP et s'est entretenu avecles institutions piliers du CAADP pour élaborer unnouveau protocole d'entente définissant clairementles rôles et responsabilités.

L'une des plus importantes réalisations de 2008 a étéle lancement du Fonds d'affectation spéciale

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multidonateurs du CAADP avec l'appui desprincipaux partenaires du développement. Ce Fondsassurera des ressources pour permettre aux tablesrondes nationales et aux cadres d'action des piliersdu CAADP de mettre en place des programmesd'investissement agricole de qualité.

Un autre élan a été donné par la séanced'apprentissage interactif proposée en février sur lesprocessus des tables rondes et les cadres d'actiondes piliers du CAADP. Cette séance a permis de fairele point sur les nouveaux enseignements et aidé lesparticipants à mieux comprendre les processus destables rondes et les concepts des cadres d'actiondes piliers. Cette bonne compréhension estessentielle pour assurer le succès et la qualité desprocessus des tables rondes. Une réunion de suiviavec les partenaires a permis d'examiner les cadresd'action des piliers II et III, ainsi que leurs rapportsavec les processus des tables rondes nationales, etde convenir d'un ensemble de mesures à mettre enœuvre immédiatement.

Pour faire avancer le CAADP sur le terrain,l'UA/NEPAD défend une mise en œuvre "de qualité"de ce programme au niveau régional et national. En2008, le NEPAD a aidé les pays à adapter lesprincipes du CAADP, à activer les cadres d'action despiliers et à utiliser les processus des tables rondesdu CAADP. Pour ce faire, le NEPAD a mis en placel'expertise technique nécessaire, soutenu lescommissions économiques régionales et mis lespays en contact avec d'autres divisions du NEPADsusceptibles de les aider.

Faire avancer le CAADP sur le terrain

Progrès de la mise en oeuvre du CAADPau Liberia

L'équipe du NEPAD s'est entretenue avec lesministres libériens et les responsables desorganisations de développement – FAO etBanque mondiale – afin d'accélerer la mise enœuvre du CAADP au Liberia. Le gouvernementlibérien a montré sa volonté d'utiliserl'agriculture pour favoriser le développementnational en alignant ses initiatives sur leprogramme du CAADP.

Au cours des deux dernières années, legouvernement a augmenté son soutien àl'agriculture. L'enveloppe budgétaire nationalepour l'agriculture a plus que doublé entre 2006et 2008. Dans le budget de 2008/2009,l'allocation de 5 472 000 dollars EU au secteurde l'agriculture représentait une augmentationde 68% par rapport à l'année précédente, bienque cela ne constitue que 2% du budgetglobal. Le budget alloué à l'agriculture restedonc bien inférieur aux 10% ciblés par ladéclaration de Maputo sur laquelle lesgouvernements africains se sont entendus.

Le résultat des activités visant à faire avancer leCAADP a été résumé dans une déclarationprononcée lors de la réunion des ministres africainsde l'Agriculture et des partenaires dudéveloppement portant sur les partenariats pour lesprogrès de l'agriculture africaine, organisée par laCommission de l'Union africaine et l'USAID, et quis'est tenue le 11 octobre 2008 à Washington D.C.Cette déclaration précisait que dans le cadre de lamise en œuvre du CAADP, plus de vingt-quatre pays,sous l'égide de deux des principales communautéséconomiques régionales de l'Afrique, le COMESA etla CEDEAO, s'occupent activement de mettre aupoint des politiques sectorielles, de développer desprogrammes d'investissement et d'établir lespartenariats et alliances nécessaires pour réussir lamise en œuvre du programme du CAADP etatteindre son objectif de 6% pour le taux annuel decroissance de l'agriculture et de 10% pour la partbudgétaire consacrée à l'agriculture.

La Division de l'agriculture a également renforcé sonengagement avec le Département de l'économierurale et de l'agriculture de la Commission de l'Unionafricaine (CUA-DREA) grâce à une réunion communed'évaluation et de programmation qui s'est tenue àAddis Abeba.

Interagir avec les groupes d'intérêtsLa gestion de la communication et de l'informationest vitale pour faire de l'agriculture une priorité dedéveloppement pour l'Afrique. Cela suppose detravailler à bon escient avec les groupes d'intérêts.En 2008, le NEPAD a particulièrement concentré sonattention sur les parlementaires et les producteurs.

Interagir avec les parlementairesLe rôle des parlementaires est déterminant pour lesuccès du CAADP, que ce soit les parlementaires detous les pays africains, ceux du Parlementpanafricain, ceux de l'Union parlementaire africaineet ceux de l'Assemblée législative de l'Afrique del'Est.

L'UA/NEPAD collecte des données et informations etdistribue régulièrement des notes d'information auxchefs d'Etat et hauts responsables gouvernementauxde l'UA, au comité des chefs d'Etat et degouvernements chargé de la mise en œuvre duNEPAD, aux membres des parlements siégeant auxcomités parlementaires sur l'agriculture, auparlement panafricain et aux partenaires dudéveloppement. En outre, l'UA/NEPAD saisit chaqueoccasion de les informer directement sur le CAADP.

Faire de l'agriculture une priorité pour l'Afrique

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Interagir avec les parlementaires

Pour accélérer le CAADPLe NEPAD a appelé les parlementaires àsurveiller et aligner leurs politiques agricolesnationales afin de favoriser l'accélération et lamise en œuvre du CAADP.

Cet appel a été lancé à l'occasion d'uneconférence internationale sur le changementclimatique et l'éradication de la pauvreté quis'est tenue à Nairobi au mois d'août – le Forumparlementaire sur le développement durable etl'efficacité de l'aide, organisé par l'Associationdes parlementaires européens pour l'Afrique(AWEPA).

Sur le changement climatiqueLes parlementaires de la Communauté dedéveloppement de l'Afrique australe (SADC)doivent prendre des mesures urgentes enmatière de changement climatique. Undialogue parlementaire de la SADC sur lechangement climatique, l'eau et la sécuritéalimentaire qui s'est tenue au Cap, en Afriquedu Sud, en octobre, a porté essentiellement surla nécessité d'examiner et de remanier lalégislation pour mieux faire face aux problèmesposés par le changement climatique et comblerles lacunes actuelles.

Le Programme de travail pour l'eau, l'Aide pourl'eau et le Groupe d'analyse des systèmesclimatiques ont exhorté les parlementaires às'attaquer plus sérieusement à ce problèmemondial.

L'UA/NEPAD a vivement encouragé lesparlementaires à se mobiliser pour définir uneposition africaine pour la conférence sur leclimat des Nations Unies qui se tiendra auDanemark en 2009. L'AWEPA et ses partenairesont été invités à envoyer une délégation deparlementaires à la réunion préparatoire de laConférence ministérielle africaine surl'environnement (AMCEN) qui se tiendra enavril 2009.

Les agriculteurs sont des partenaires àpart entière dans le CAADP

La Fédération des agriculteurs d'Afrique de l'Est(EAFF) a hébergé une conférence internationaleintitulée Domestication of CAADP andengagement of producer organisations in theCAADP agenda, qui s'est tenue à Kigali, auRwanda, en novembre 2008. Cette conférencea mis en relation les agriculteurs et lespartenaires du développement, lesreprésentants des gouvernements, les réseauxrégionaux d'agriculteurs, les ONG européenneset les consultants engagés dans le processusdu CAADP.

La conférence a attiré des participants duBurundi, du Kenya, de l'Ouganda, de laRépublique démocratique du Congo, duRwanda et de la Tanzanie.

Interagir avec les agriculteursLes agriculteurs représentent un autre grouped'intérêts vital. L'UA/NEPAD établit le contact avecles producteurs par l'intermédiaire des groupesd'agriculteurs.

Le point de vue des agriculteurs est crucial pour la réussite éventuellede la mise en oeuvre du CAADP.

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Interagir avec les médiasLes médias jouent un rôle essentiel parce qu'ils sontle lien le plus important qui existe entre lesdécideurs et les citoyens, et, dans certains cas, leseul qui soit réaliste. L'UA/NEPAD s'emploie àencourager les médias à informer la populationafricaine sur l'agriculture et son importance pour lebien-être personnel des citoyens et plusgénéralement pour le développement de l'Afrique.

En novembre 2008, un atelier de communicationagricole a réuni des journalistes africains spécialisésdans les sciences et l'agriculture et des membres dupersonnel du CAADP pour présenter, étudier, etanalyser les progrès du CAADP, ainsi que lameilleure manière de populariser les messages duCAADP et plus généralement d'améliorer sacommunication.

En 2008, la couverture du CAADP dans les médiasafricains a considérablement augmenté, grâce à lapublication de communiqués de presse, àl'organisation de visites de terrain pour lesjournalistes, à la participation du CAADP à desexpositions et à l'organisation d'interviews de porte-parole de premier plan par les médias.

Plaidoyer pour des partenariats mondiauxL'UA/NEPAD saisit également toutes les occasionsde parler du programme du CAADP lors des

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Dynamiser la couverture médiatique del'agriculture en Afrique

Le Secrétariat du NEPAD a organisé un atelierde sensibilisation des médias au CAADP àMidrand, Afrique du Sud, les 6 et 7 novembre2008. Cet événement a rassemblé desjournalistes, éditeurs et communicateursspécialisés dans l'agriculture, la science etl'environnement originaires d'Afrique de l'Est,de l'Ouest, du Nord et d'Afrique australe. Descommunicateurs de l'Institut international derecherche sur les politiques alimentaires(IFPRI), de l'Alliance pour une révolution verteen Afrique (AGRA) et du Programme desNations Unies pour l'environnement (PNUE) ontpartagé leurs connaissances et expériences..

Le nouveau site web du CAADP, http://www.nepad-caadp.net, répondà l'augmentation rapide des questions et demandes d'information surles activités du CAADP.

Le CAADP fait l'objet d'articles dans le journal Mail & Guardian(Afrique du Sud)

événements importants qui se déroulent à l'échellemondiale, régionale et nationale. Ainsi la quatrièmeConférence internationale de Tokyo sur ledéveloppement de l'Afrique qui s'est tenue àYokohama, au Japon, en mai 2008, l'Assembléegénérale des Nations Unies d'août 2008 sur les OMDet la Consultation de haut niveau sur les politiquesde lutte contre la faim qui s'est tenue à Berlin endécembre 2008 ont constitué d'excellentesoccasions de plaider pour la valorisation del'agriculture en Afrique afin de garantir la sécuritéalimentaire et de soulager la pauvreté.

La situation de l'Afrique a été traitée de manièreprioritaire dans le programme de ces réunions et il ya été fortement demandé d'approfondir lespartenariats mondiaux à l'appui du CAADP.L'Assemblée générale des Nations Unies a préconiséque des mesures urgentes soient prises pouraccélérer l'arrivée des soutiens visant à faire face à lacrise des prix alimentaires en Afrique.

Le NEPAD, pour ce type de travail de sensibilisation,a aussi collaboré avec l'UA et d'autres partenairesimportants, tels que l'USAID et le DFID, sur descommunications et manifestations communes.

Réponse aux demandes d'information sur le CAADPEn 2008, le NEPAD a créé un site web consacré auCAADP, avec l'appui de la Plate-forme mondiale desbailleurs de fonds pour le développement rural.

Faciliter et coordonner le suivi etl'évaluation

Le NEPAD capte et partage les enseignementsessentiels en évaluant l'impact du programme duCAADP sur le NEPAD, ainsi que les objectifs dedéveloppement nationaux et continentaux. Dans lecadre de cette activité, le NEPAD prête son concoursà l'élaboration et à la mobilisation de soutiens pourles systèmes de suivi et d'évaluation du CAADP.

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Suivi des progrès en vue d'atteindre l'objectif de MaputoA Maputo, en 2003, les chefs d'Etat africains se sontfixé comme objectifs d'allouer 10% des budgetsnationaux à l'agriculture pour 2008 et d'atteindre destaux de croissance de 6% pour les agriculturesnationales. En plus d'allouer une part plusimportante de leurs budgets à l'agriculture, la plupartdes pays devront rehausser les taux de croissancedu secteur agricole pour atteindre l'OMD1.

En 2004, cinq pays seulement avaient atteint lepourcentage budgétaire ciblé à Maputo. Au cours dela dernière décennie, la part budgétaire moyenne del'agriculture, en pourcentage du budget total despays africains, s'est située autour de 4 et 5%, maisen fait les divers pays présentent un vaste éventailde valeurs. Parmi les pays qui à l'heure actuelleconsacrent plus de 10% de leur budget national àl'agriculture figurent Madagascar, le Mali and laNamibie, selon les chiffres du FMI, et l'Ethiopie, leNiger et le Tchad selon les données fournies parl'UA/NEPAD.

Le Kenya a fixé un objectif de 10% pourl'agriculture

Selon le Secrétaire permanent du ministèrekényan de l'Agriculture, le Dr. Romano Kiome,le Kenya s'emploie à atteindre l'allocationbudgétaire de 10% au secteur agricoleconforme au CAADP, bien que le pourcentageactuel reste encore faible, à 4,5% du produitintérieur brut (PIB).

Le ministre de l'Agriculture du Burundi, M. Ferdinand Nderagakura (deuxième à partir de la droite) s'est beaucoup entretenu tout au long del'année dernière avec le professeur Richard Mkandawire (à l'extrême droite) et l'ambassadeur Willoughby Olukorede, Directeur exécutif adjointdu NEPAD (au centre) sur la meilleure méthode pour aligner la stratégie nationale agricole du Burundi sur le CAADP.

Il importe au plus haut point, si l'on veut réduire lapauvreté et la faim sur une grande échelle, d'inverserles tendances antérieures à la baisse des dépensespour l'agriculture. Pour l'instant, ni lesgouvernements ni les bailleurs de fonds n'ont remplileurs engagements en matière d'augmentation desdépenses pour l'agriculture.

La croissance de la productivité est une sourcefondamentale de croissance de la productionagricole. Depuis 2002, le taux annuel de croissancepour le continent stagne autour de 6% à 7%, et lesestimations du FMI prévoient des taux similairespour 2008 et 2009. En 2007, le taux de croissance del'agriculture pour le continent a dépassé l'objectif de6% du CAADP en atteignant 6,5%.

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Progrès en vue d'atteindre l'objectif de Maputo

Part budgétaire du secteur agricoleLes chefs d'Etat africains se sont réunis en 2003 à Maputo, au Mozambique, et se sont engagés pour2008 à consacrer 10% de leurs budgets nationaux au développement de l'agriculture. Ils ontparallèlement pesé de tout leur poids politique pour appuyer le CAADP. Une étude Unionafricaine/NEPAD de 2007 a mis en évidence que huit pays seulement ont satisfait à l'objectif de ladéclaration de Maputo – voir la figure ci-dessous.

Source: AU/NEPAD 2009

En outre, neuf autres pays (Bénin, Mauritanie, Nigeria, Ouganda, São Tomé e Principe, Soudan,Swaziland, Tchad et Zambie) sont en bonne voie (5%-10%) d'atteindre l'objectif. Avec l'augmentationdes allocations budgétaires consacrées au développement agricole, nous devons veiller à ce que cesressources amplifiées soient attribuées aux domaines prioritaires du CAADP pour garantir que lesecteur agricole atteigne un taux de croissance annuel de 6%.

Parmi les raisons expliquant l'incapacité à satisfaire l'objectif de 10% figurent:l'instabilité; une diminution, dans certains pays, de l'importance accordée à l'agriculture au profit des industriesmanufacturières; l'incapacité des ministres de l'agriculture à démontrer de manière convaincante que le secteur agricole peut sensiblement contribuer au développement économique d'un pays;un faible niveau d'appropriation/internalisation/maîtrise relativement à la Déclaration de Maputo de 2003; l'absence de sanctions de l'UA pour les pays qui ne respectent pas cette déclaration; les conditions liées aux fonds offerts par les bailleurs qui sont parfois difficiles à remplir et rendent les versements moins importants que prévu; des défaillances de la capacité à dépenser les fonds attribués qui incite les ministres des finances àsupprimer des allocations sectorielles dans les budgets ultérieurs; des réactions imprévues aux urgences nationales, telles que le VIH/sida et les catastrophes naturelles (intempéries), qui détournent les ressources d'autres secteurs; une insuffisance de volonté politique, aux plus hauts niveaux, pour inciter le pays à privilégier l'agriculture dans le budget national; des stratégies politiques inadéquates pour le secteur agricole; la conviction erronée que l'agriculture reçoit l'appui des bailleurs de fonds et n'est pas exigeante eninvestissements; le détournement des ressources allouées aux secteurs prioritaires au profit de l'amortissement de dettes ou d'autres objectifs.

Taux de croissance annuelle pour le secteur agricoleDepuis 2003, le nombre de pays à avoir atteint l'objectif de croissance du CAADP de 6% a presquedoublé. Il reste toutefois à intensifier encore les efforts pour atteindre ce taux de croissance de 6%pour le secteur agricole.

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Dix pays ont dépassé l'objectif

Les taux de croissance de l'agriculture ont dépassé 6% en Angola, en Erythrée, en Ethiopie, au BurkinaFaso, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Nigeria, en République démocratique du Congo, au Sénégal eten Tanzanie.

Quatre pays ont atteint des taux de croissance de 5 à 6% dans le secteur entre 2003 et 2005 – leBénin, le Ghana, l'Ouganda et le Rwanda.

Source: Division de statistique de l'ONU, 2008; IDM, 2008 http://www.resakss.org/

http://www.resakss.org/content/AW_CAADP6_COUNTRY.gif

Multiplication par dix de la production agricole du MalawiLe CAADP a observé que le Malawi a pu multiplier par dix sa production agricole et ainsi remédier demanière décisive à l'insécurité alimentaire.

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Les objectifs du CAADP visent à dynamiser les infrastructures, l'accès aux marchés et l'engagement du secteur privé local dans l'agriculture, tousces facteurs étant cruciaux pour assurer les moyens de subsistance de nombreux agriculteurs et marchands à la sauvette sur le bord des routes.

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Validation de l'étude de 2007L'UA et le NEPAD ont analysé en 2008 les donnéesd'une étude de 2007 portant sur les progrèsaccomplis en vue d'atteindre l'objectif de Maputo. Endécembre, l'UA et le NEPAD ont organisé à Pretoria,en Afrique du Sud, un atelier pour valider lesrésultats de cette étude, auquel participaient desdirecteurs des politiques et de la planification desministères de l'Agriculture, des directeurs du budgetdes ministères des Finances et de la Planification, dupersonnel technique des communautéséconomiques régionales et des partenaires dudéveloppement. Les résultats seront présentés auprochain Sommet de l'UA en 2009.

Elaboration d'un cadre de suivi et d'évaluationLe NEPAD et et le système régional d'analysestratégique et de support à la connaissance(ReSAKSS) sont en train d'élaborer le cadre de suiviet d'évaluation (S&E) du CAADP. La premièreébauche du document-cadre de S&E est déjàdisponible et les prochaines étapes en serontfinalisées au cours du premier semestre de 2009.

Examen quinquennal du CAADPL'un des plus importants domaines de coopérationentre l'UA et le NEPAD a été l'organisation de la miseen oeuvre du CAADP et du forum d'évaluationpermettant d'examiner la mise en œuvre et d'enpartager les enseignements.

Validation de l'étude de suivi desdépenses pour l'agriculture de 2007

Le NEPAD a organisé un atelier réunissant deshauts fonctionnaires des états membres del'UA, des membres des communautéséconomiques régionales et des partenaires dudéveloppement à Pretoria, en Afrique du Sud,les 4 et 5 décembre 2008, afin d'avaliser lesrésultats de l'étude de suivi des dépenses pourl'agriculture de 2007.

La Banque mondiale et l'Organisation desNations Unies pour l'alimentation etl'agriculture (FAO) ont alloué des fonds auNEPAD pour mener une étude évaluant lesprogrès accomplis par les nations africaines envue de satisfaire à la décision de Maputo.

Les participants à l'atelier de validation dePretoria ont examiné, analysé et approuvé lerapport d'étude, ainsi qu'une note d'orientationsur la mise en oeuvre du système de suivi etles mesures susceptibles de permettre auxpays d'atteindre plus rapidement l'objectifd'allouer au moins 10% de leur budget nationalau développement agricole.

L'évaluation passe en revue la vision du programmeet offre des conseils et recommandations sur lameilleure manière d'optimiser les chances de succèsdu CAADP et d'en améliorer l'appropriation à diversniveaux. Elle informera et guidera la direction duCAADP pour les cinq à dix prochaines années.

Au début de 2009, le NEPAD accueillera une réunionde haut niveau pour l'examen quinquennal duCAADP. Cette rencontre réunira des acteurs depremier plan des secteurs public et privé pour qu'ilsexaminent les recommandations de l'examen etdéterminent ce que l'on pourrait faire de plus pourmettre sur pied un secteur agricole compétitif etproductif en Afrique. Elle représentera une occasionde faire progresser la mise en œuvre du CAADP etde considérer comment les gouvernementsnationaux peuvent aligner leurs priorités sur leprogramme du CAADP.

Le rapport intermédiaire sera étudié à la réunion desministres de l'Agriculture qui se tiendra en avril 2009et le rapport final sera examiné par les chefs d'Etatau cours du Sommet de l'UA sur l'agriculture, en juin2009.

La collaboration entre les principales organisationsde développement et le Secrétariat du NEPADpermet de progressivement aligner l'élaboration et lefinancement des programmes de développementsur le CAADP. Par exemple, la stratégie agricole de laBanque mondiale pour l'Afrique est maintenantalignée sur les piliers du CAADP. Le document destratégie de la Commission européenne Faireprogresser l'agriculture africaine intègre le CAADP.La Suède a donné une nouvelle priorité àl'agriculture et les Etats-Unis ont lancé une initiativepour mettre un terme à la faim en Afrique.

Renforcement des partenariatsDes partenariats forts sont vitaux pour le succès duCAADP. Au cours de l'année 2008, le NEPAD aintensifié son travail de mobilisation des ressourcespour le partenariat TerrAfrica et pour les pêches etl'aquaculture africaines. Suite au Sommet africain surles engrais de 2006 qui s'est tenu à Abuja, lestravaux du Secrériat du NEPAD, de l'UA et de laBanque africaine de développement ont permis demettre en place, en 2008, le Mécanisme africain definancement du développement des engrais. Lenouveau Fonds d'affectation spéciale multidonateursdu CAADP a été lancé en octobre 2008 sur la based'engagements d'environ 50 millions de dollars EU.

Venant s'ajouter aux partenaires bilatéraux etmultilatéraux, des organisations philanthropiquesont également commencé à manifester leur volontéde devenir des partenaires d'importance pourl'agriculture africaine.

Faire le lien entre les ressources et lesprogrammes

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Partenariat pour le Mécanisme africain definancement du développement des engraisSuite au Sommet africain sur les engrais de 2006 quis’est tenu à Abuja, les travaux du Secrétariat duNEPAD, de l’UA et de la Banque africaine dedéveloppement ont permis de mettre en place, en2008, le Mécanisme africain de financement dudéveloppement des engrais. Le gouvernement duNigeria, la Fondation Gates, le Fonds international dedéveloppement agricole (FIDA) et d’autrespartenaires se sont déjà engagés pour plus de 35,2millions de dollars EU.

Partenariat dans le cadre du Fonds d'affectationspéciale multidonateurs (MDTF)Le nouveau Fonds d'affectation spécialemultidonateurs du CAADP a été mis en place enoctobre 2008 sur la base d'engagements d'environ50 millions de dollars EU. Ce Fonds représente unmécanisme important pour le financement de lamise en oeuvre du CAADP et l'appui qu'il pourraapporter aux communautés économiquesrégionales, aux institutions piliers du CAADP, auSecrétariat du NEPAD, à la Commission de l'Unionafricaine et aux pays individuels.

Les groupes d'intérêts africains, l'UA, le NEPAD, lescommunautés économiques régionales et lescentres africains d'excellence du CAADP auront uneposition de premier plan dans l'administration duFonds mais c'est au NEPAD et à l'UA que reviendrontles fonctions de direction. Ce Fonds ira aussichercher des fonds supplémentaires au niveaucontinental.

Fonds mondial pour l'agricultureLe Secrétariat du NEPAD défendra la position duCAADP, dans les débats à représentation mondiale,sur la mise en place d'un fonds mondial pourl'agriculture. L'UA/NEPAD présenteront un exposé deposition sur le financement de l'agriculture africaineà l'occasion du Sommet de l'UA de juin 2009.

Partenaires philanthropiques investissantdans l'agriculture africaine

L'un des principaux partenairesphilanthropiques investissant dans l'agricultureafricaine est l'Alliance pour une révolution verteen Afrique (AGRA), une action concertée de laFondation Bill et Melinda Gates et de laFondation Rockefeller. L'AGRA aide les petitsagriculteurs de treize pays et devrait s'étendreà au moins sept autres pays. D'ici le début de2009, l'AGRA aura investi plus de 500 millionsde dollars EU dans des programmes agricolestels que les systèmes semenciers,l'amélioration des sols, l'irrigation,l'amélioration de l'accès aux marchés et lavulgarisation et les politiques.

Source: The 10 Percent that Could ChangeAfrica IFPRI Forum October 2008,http://www.ifpri.org/pubs/newsletters/ifpriforum/IF200810.asp

Partenariats pour développer desréseaux de distributeurs d'intrantsagricoles

L'Alliance pour une révolution verte en Afrique(AGRA) a lancé des projets de développementde réseaux de distributeurs d'intrants agricolesdans huit pays – le Ghana, le Kenya, le Malawi,le Mali, le Nigeria, l'Ouganda, la Tanzanie et laZambie – en collaboration avec le Centreinternational de développement des engrais(IFDC), le Réseau de citoyens pour les affairesétrangères (CNFA), l'Association CARE et ATOuganda. Le partenariat est en train d'investirenviron 27,5 millions de dollars EU dans leshuit pays.

Partenariats pour développer desfinancements abordables pour lesintrants agricoles

L'AGRA a également établi un partenariat avecEquity Bank Limited et le FIDA au Kenya pourmettre en place des facilités de prêt de 50millions de dollars EU. Ce partenariat permettraà 2,5 millions d'agriculteurs et à 15 000détaillants ruraux d'intrants, grossistes etimportateurs d'engrais et de semences,négociants en grains et entreprises detransformation des produits alimentairesd'accéder à des financements abordables.

L'application d'herbicides peut contribuer à dynamiser lesniveaux de production.

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Le partenariat TerrAfricaEn tant que coprésident du partenariat TerrAfrica, leSecrétariat du NEPAD a géré les préparatifs de lasixième réunion du comité exécutif de TerrAfrica quis'est tenue en novembre à Istanbul, en Turquie.Cette réunion s'est déroulée pendant la septièmesession du comité chargé de l'examen de la mise enœuvre de la convention (CRIC 7) et a officialisé letransfert du Secrétariat de TerrAfrica de la Banquemondiale au Secrétariat du NEPAD.

Partenariats de soutien aux pêches et àl'aquacultureLa déclaration d'Abuja sur la pêche et l'aquaculturedurables en Afrique, adoptée par la réunion deschefs d'Etat du Sommet "Des poissons pour tous" duNEPAD (Abuja, Nigeria, août 2005), a soulignél'engagement africain dans des politiques visant àoptimiser la contribution de la pêche audéveloppement agricole ainsi qu'à la croissanceéconomique. Le plan d'action du NEPAD pour ledéveloppement de la pêche et de l'aquacultureafricaines met l'accent sur la nécessité de créer desinstitutions et un cadre administratif qui favorise laconservation des pêches et la production derichesses dans le secteur de la pêche. En 2008, letravail du NEPAD visant à mettre en place despartenariats à cet effet a commencé à porter fruit.

Partenariat avec la FAO: la stratégie africaine pourles pêchesLa Division de l'agriculture du NEPAD et la FAO ontencadré l'élaboration de la stratégie de la FAO pourles pêches africaines, qui s'inspire du Plan d'actiondu NEPAD pour le développement des pêches et del'aquaculture africaines. L'ACDI s'est engagée àfournir 12 millions de dollars EU pour financer lastratégie par l'entremise de la FAO.

Mise à contribution des partenaires del'initiative Muraille verte à TerrAfrica

Le NEPAD a mis à contribution les partenairesde l'initiative Muraille verte pour le Sahara,avec à leur tête la CUA et la Communauté desétats sahélo-sahariens (CEN-SAD), dans lecadre de l'initiative NEPAD-TerrAfrica. Celle-ci afavorisé la participation et les commentaires despécialistes sur le document de conception del'initiative Muraille verte et sur la propositiond'examen entreprise avec le soutien de laCommission européenne. Au cours du derniertrimestre de 2008, le NEPAD-TerrAfrica et lespartenaires de l'initiative Muraille verte ontélaboré un plan opérationnel commun pour2009. Cela permettra d'intégrer lesprogrammes de gestion durable des terres duNEPAD-TerrAfrica en Afrique de l'Ouest dansles activités de l'initiative Muraille verte.

Le lancement de partenariats avec des groupes de femmes (comme celui-ci au Nigeria) a constitué l'un des volets essentiels de la mise en œuvredu CAADP en 2008.

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Réseau aquacole pour l'Afrique (ANAF)La Division de l'agriculture du NEPAD s'estégalement employée, avec plusieurs pays africains,la FAO et GTZ à mettre sur pied le Réseau aquacolepour l'Afrique (ANAF).

Le NEPAD s'est adressé au Département des pêcheset de l'aquaculture de la FAO pour qu'il fournisse unappui technique à l'ANAF par le biais d'unProgramme de coopération technique (PCT) surdeux ans de 500 000 dollars EU. Ce projet, intituléImproved Aquaculture Information Systems:Assistance to NEPAD in Implementing theAquaculture Action Plan, améliorera parl'intermédiaire de l'ANAF la circulation et l'échanged'informations sur l'élevage piscicole. Des expertsseront mis en poste auprès de l'Organisation despêches du Lac Victoria (Communauté de l'Afrique del'Est), ainsi que des ministères des Pêches de laGambie, du Ghana et du Mali.

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Partenariat pour les pêches africaines(PAF)

La stratégie permettra de renforcer:L'optimisation des bénéfices socio-économiques des ressources aquatiques;Une production aquatique responsable et durable;Des systèmes de gouvernance efficaces et efficients; etDes systèmes de connaissances et de vulgarisation efficaces et efficients.

Réseau aquacole pour l'Afrique (ANAF)

L'ANAF s'aligne sur le Plan d'action du NEPADpour le développement des pêches et del'aquaculture africaines et veillera à:

Elaborer un réseau régional de spécialistes des politiques aquacoles pour accélérer le développement des stratégies aquacoles etles intégrer aux stratégies économiques nationales;Encourager les partenariats privé–public pour soutenir la recherche, la formation et le développement des technologies;Soutenir des réseaux régionaux de fournisseurs de services aquacoles comprenant le secteur privé, les chercheurs, les universités et les vulgarisateurs afin d'augmenter l'échelle des réussites locales et nationales;Appuyer le développement de mécanismespratiques d'information sur le marché; etCréer une association de l'industrie aquacole.

Sous-comité de l'aquaculture du Comité des pêchesde la FAOA la demande de l'UA et du NEPAD, le Sous-comitéde l'aquaculture du Comité des pêches de la FAO aconsacré pour la toute première fois une séancespéciale au développement de l'aquacultureafricaine. Le NEPAD a appuyé les états membresafricains participant à la quatrième séance qui s'esttenue au Chili en octobre. Cela s'est soldé parl'alignement total des programmes de la FAO enmatière d'aquaculture sur le Plan d'action du NEPADpour le développement des pêches et del'aquaculture africaines.

Pour la vingt-huitième session du Comité des pêchesde la FAO (COFI), en mars 2009, le NEPAD veillera àce que les ministres africains des Pêches parlentd'une même voix (celle de l'Afrique) et incitent laFAO (et d'autres partenaires) à investir dans ledéveloppement de l'aquaculture africaine.

Programme spécial de la FAO pour ledéveloppement de l'aquaculture enAfrique (SPADA)

Les programmes aquacoles de la FAO en Afrique et le Programme spécial de la FAO pour le développement de l'aquaculture en Afrique (SPADA), s'aligneront complètement sur le Plan d'action du NEPAD pour le développement des pêches et de l'aquaculture africaines.La FAO approuve le SPADA en tant que cadre pour les travaux de développement de l'aquaculture en Afrique et a demandé aux partenaires du développement d'aligner leurs programmes pour l'Afrique en conséquence.

Le nouveau site web du NEPAD pour les pêches, Partnership forAfrican Fisheries, sur www.africanfisheries.org, contiendra desrapports de recherche et d'analyse, des synthèses et des notesd'orientation au moyen desquels le NEPAD entend appuyer lessolutions conçues dans les pays mêmes et fondées sur les savoirslocaux dans le débat sur le développement des pêches africaines.

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Partenariat avec la Banque de développementd'Afrique du Sud pour soutenir le secteur privé del'aquacultureLe NEPAD et la Banque de développement d'Afriquedu Sud (DBSA) oeuvreront ensemble pourdynamiser l'investissement du secteur privé dansl'élevage piscicole en Afrique. Plusieurs pays, dont leLesotho, le Malawi, et l'Ouganda ont déjà défini l'aidedont ils ont besoin.

Partenariat avec le DFID: partenariat internationalpour le Programme pour la gouvernance et lecommerce des pêches africaines (PAF)Le partenariat international financé par le DFID pourle Programme pour la gouvernance et le commercedes pêches africaines (PAF) aidera les pays africains,par l'intermédiaire du NEPAD et de la Commissionde l'Union africaine, à mettre en œuvre les élémentsdu Plan d'action du NEPAD pour le développementdes pêches et de l'aquaculture africaines. Leprogramme s'inspire de la mise en œuvre réussie,par le biais de la SADC, d'un autre programmefinancé par le DFID, Arrêter la pêche illégale (SIF),qui a abouti à la signature de l'engagement formelde la SADC à Windhoek, Namibie, en juillet 2008,par les ministres des Pêches de la SADC.L'engagement formel souligne la nécessité d'unecoopération régionale sur l'harmonisation de lalégislation et des politiques sur les pêches quis'attaquera, entre autres, à l'immense problème de lapêche illégale. Sept millions de livres au total ont étéengagés par le gouvernement du Royaume-Uni poursoutenir le PAF sur cinq ans.

Partenariats pour améliorer la sécurité alimentaireet la nutritionSuite au Sommet d'Abuja sur la sécurité alimentaire,en décembre 2006, et en raison de la crise des prixalimentaires, les efforts pour mobiliser le soutien despartenaires nationaux, régionaux et internationaux etutiliser au mieux les ressources qu'ils fournissent sesont intensifiés.

L'équipe de travail africaine pour l'alimentation et lanutrition, présidée par l'UA et à laquelle participent

Partenariat avec la Banque dedéveloppement d'Afrique du Sud (DBSA)pour soutenir le secteur privé del'élevage piscicole

La DBSA veillera à:Aider les parties intéressées, au sein du NEPAD, à faire des investissements qui, en plus de permettre des profits, auront une incidence sur le développement;Catalyser l'investissement et soutenir le développement du secteur privé de l'élevage piscicole;Soutenir et favoriser le développement desressources humaines et des institutions; etAider à mettre en place des stratégies visant à atténuer les risques et les contraintes de capacité dans les secteurs privé et public.

les CER, la BAD, la FAO, le PAM, l'UNICEF, l'Alliancemondiale pour l'amélioration de la nutrition (GAIN) etles agences bilatérales et multilatérales, travailleavec une ardeur renforcée. Elle mobilise desressources et défend une mise en œuvre efficacedes initiatives de nutrition et de sécurité alimentairedans tous les secteurs. Elle s'emploie aussi aurenforcement des capacités.

L'Initiative pour les micronutriments, Helen KellerInternational et la Banque de développementd'Afrique du Sud sont des partenaires importants dela lutte contre la malnutrition et l'insécuritéalimentaire.

En outre, des partenariats mis en place avec lecentre régional africain du Centre mondial derecherche sur les légumes et l'Initiative horticolemondiale, deux organismes basés à Arusha, enTanzanie, ont ouvert des perspectives pour faire faceau problème des carences en micronutriments – undomaine négligé – et améliorer la nutrition danstoute l'Afrique. L'Alliance mondiale pourl'amélioration de la nutrition (GAIN) a égalementproposé plus 30 millions de dollars EU desubventions pour remédier aux carences envitamines et minéraux dans neuf pays africains. Cessubventions seront utilisées pour renforcer lesaliments en vitamines et minéraux.

Pour formuler et diffuser les perspectives africainessur les principaux éléments qui influent sur ledéveloppement agricole en Afrique, le NEPAD arendu accessibles, à la fois localement etinternationalement, des informations tenues à joursur les tendances de l'agriculture africaine et dudéveloppement rural. Le NEPAD a aussicommuniqué à toutes les parties intéresséesl'information stratégique sur les faits nouveauxintéressant le CAADP.

Mobiliser la réflexion et l'expériencedéterminantes

Vers la fin 2008, la Division Agriculture du NEPAD et le CIMMYT sesont réunis pour étudier les moyens d'améliorer leurs travaux sur leblé en Afrique, la production durable de maïs en Afrique australe etl'agriculture de conservation en Afrique. De gauche à droite: le Dr.Thomas A. Lumpkin, Directeur général du CIMMYT; le Dr. MariaWanzala, Spécialiste principale supérieure, Marchés agricoles/pilier 2du CAADP au NEPAD; Mme Bibi Giyose, Conseillère principale,Sécurité alimentaire et nutritionnelle au Secrétariat du NEPAD; et leDr. Mulugetta Mekuria, Représentant du bureau régional du CIMMYTpour l'Afrique australe.

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Guide de mise en œuvre du CAADP

A l'occasion d'un atelier qui s'est tenu du 24 au26 septembre 2008 à Pretoria, en Afrique duSud, pour remanier la version existante duguide du CAADP, le professeur RichardMkandawire, chef du CAADP, a déclaré que leguide de mise en œuvre du CAADP était conçupour constituer un document essentiel dans lamise en œuvre du cadre du CAADP et qu'iloffrait une aide pratique à tous les acteurs descommunautés économiques régionales, desinstitutions piliers aux équipes nationales duCAADP, sur les méthodes de mise en œuvre duCAADP.

ValorisationAu fur et à mesure que le NEPAD s'emploiedavantage à aider les communautés économiquesrégionales et les gouvernements nationaux à mettreen œuvre le CAADP, le Secrétariat, qui a contribuépour beaucoup à la conceptualisation et àl'élaboration des documents-cadres sectoriels,commence à redéfinir son rôle de gestion dessavoirs et de cellule de réflexion afin de valoriserencore son action. Le NEPAD a déjà pris desmesures pour établir des relations avec des centresde diffusion du savoir tels que l'Institut africaind'Afrique du Sud, le Centre d'études chinoises, le e-Parlement et Chatham House au Royaume-Uni. Cesliens aideront le NEPAD à synthétiser lesconnaissances sous une forme appropriée, telle quedes notes décrivant les politiques, à l'intention dedestinataires spécifiques.

Les communautés économiques régionalesL'intégration économique, tant régionale qu'àl'échelle du continent, est cruciale pour la réussiteéconomique de l'Afrique. Dans la plupart des paysafricains, la population est peu importante et leproduit intérieur brut (PIB) est inférieur à 4 milliardsde dollars EU. Cela signifie que les marchésdomestiques sont trop petits et les économiesd'échelle insuffisantes pour rentabiliser de grandsinvestissements dans les infrastructures.

Trois communautés économiques régionalesafricaines (CER) ont convenu de fusionner pourformer la Communauté économique africaine. LeSommet tripartite de Kampala, Ouganda, qui s'esttenu en octobre, a approuvé la création d'une zonede libre échange (ZLE) englobant les états membresde la Communauté de développement de l'Afriqueaustrale (SADC), le Marché commun de l'Afriqueorientale et australe (COMESA), et la Communautéde l'Afrique de l'Est (CAE).

La ZLE s'étend à 26 pays qui s'étalent de l'Egypte àl'Afrique du Sud. Les 26 pays membres de cesgroupes comptent une population totale de 527millions de personnes et un PIB de 624 milliards dedollars EU. Le moment venu, la ZLE cédera la placeà une unique union douanière.

Adapter le CAADP aux programmes régionauxChaque communauté économique régionale (CER)détermine ses propres priorités en fonction despiliers définis à l'échelle du continent et des besoinsdes états membres.

En juin 2008, toutes les CER œuvraient, à diversniveaux, à adhérer aux processus des tables rondesdu CAADP. En décembre 2008, au moins unedouzaine de pays auront signé leurs accords avec leCAADP.

Adapter le CAADP aux programmesrégionaux

Selon Cris Muyunda, conseiller principal pourl'agriculture du COMESA, nous devonstravailler ensemble autour du programme duCAADP dans chaque pays et dans tous lespays.

Il importe d'adapter les investissements et demettre au point des technologies pour desrégions particulières, et de créer des marchésdans des industries propres à ces zones. LeKenya, le Malawi et la Zambie, par exemple,ont besoin d'investissements pour les culturescéréalières telles que le maïs, alors qu'auBurundi, en Ouganda, en Républiquedémocratique du Congo et au Rwanda, l'accentdevrait plutôt être mis sur la réussite desmarchés du manioc et de la banane.

Source: The 10 Percent that Could ChangeAfrica IFPRI Forum October 2008,http://www.ifpri.org/pubs/newsletters/ifpriforum/IF200810.asp

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Activités et progrès des communautés économiques régionales

Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) Une union douanière régionale doit être mise en place en décembre 2008/début 2009. Cela détaxeratous les tarifs externes sur les engrais.

Les postes frontières régionaux uniques permettront d'accélérer le dédouanement des marchandises.Les postes Zimbabwe/Zambie and Ouganda/Kenya ont commencé à fonctionner à la fin de 2008. LeCOMESA a mis en place un système de dédouanement rapide pour les engrais.

Planification de l'Association africaine des engrais qui préparera la voie à l'harmonisation des règles etnormes sur les engrais.

Collaboration avec la CAE, la SADC et la COI pour élaborer et présenter une offre de projets agricolesrégionaux à l'instrument Facilité alimentaire de la Commission européenne. Cette offre comprenait ledéveloppement de marchés pour les engrais. En réaction aux prix élevés des aliments, l'instrumentFacilité alimentaire de la Communauté européenne a affecté jusqu'à un milliard d'euros àl'augmentation de la production alimentaire au cours des dix-huit prochains mois. Il metparticulièrement l'accent sur l'amplification de l'utilisation d'engrais et de meilleures semences pouraugmenter la production alimentaire.

Un certain nombre de pays membres du COMESA ont lancé des projets individuels de subvention desengrais, dont le Kenya, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.

Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et COMESASigné un PE avec l'IFDC pour mettre en œuvre le renforcement au niveau régional du commerce desintrants agricoles en Afrique (STAR), pour favoriser le commerce d'intrants agricoles de qualité dans larégion.

Communauté économique des états de l'Afrique centrale (CEEAC)Reçu une assisance technique du NEPAD et de l'IFDC pour élaborer un document de fond en vue demettre en place dans la région un cadre légal et réglementaire pour les engrais. Ce document a étéfinalisé et attend l'approbation finale du Secrétaire exécutif de la CEEAC avant d'être présenté à l'AGRAen vue du financement de l'opération.

Communauté économique des états de l'Afrique occidentale (CEDEAO)Préparation d'un tarif externe commun pour les engrais comportant un projet de taux zéro pour les 15états membres de la CEDEAO.

Collaboration avec le projet Marché d'intrants régional (MIR) de l'IFDC pour préparer des projets de loiet des règlements pour quatre pays afin de mettre en place un cadre politique et régulatoire favorablepour l'approvisionnement et la distribution régionales.

Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC)Collaboration avec le NEPAD et l'IFDC pour évaluer la viabilité des usines existantes et le potentiel de larégion en matières premières pour les engrais.

Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD)Présentation à la BAD d'un document de fond pour une étude d'un an visant à élaborer une politiquerégionale pour les engrais. La BAD a indiqué qu'elle prendrait cette demande en considération,maintenant que le Mécanisme africain de financement du développement des engrais a été mis enplace. Dans l'intervalle, l'IGAD mène dans les états membres des études préliminaires sur les engraisavec l'assistance technique de la FAO.

En août 2008, l'IGAD, avec les autres CER de la région de l'Afrique orientale et australe, a préparé uneoffre portant sur le financement de projets agricoles régionaux à l'intention de l'instrument Facilitéalimentaire de la CE. Plusieurs propositions ont été faites sur le développement de marchés d'engrais.

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Stratégie régionale pour les pêchesL'initiative du NEPAD pour les pêches vise à garantirl'accès des programmes nationaux du CAADP àl'expertise technique et aux ressources.

Le NEPAD a aidé les états membres du COMESA àpréparer une Stratégie régionale pour les pêches quis'apparente au CAADP et au plan d'action du NEPAD.Le COMESA a finalisé la Stratégie à la fin novembreet organisé une réunion régionale d'étude endécembre.

Partenariats dans la pêche et l'aquacultureLe NEPAD a aidé le COMESA à donner suite àl'engagement du gouvernement égyptien de fournir500 000 dollars EU pour l'assistance technique àl'aquaculture. Cette assistance technique aidera lesétats membres à traiter en priorité l'élémentaquaculture de la Stratégie.

Changement climatiqueLe changement climatique est inextricablement lié àla gestion durable des terres et des eaux et à lasécurité alimentaire, et représente par conséquentun point essentiel de convergence des initiatives detous les piliers du CAADP.

Les ministres de l'Agriculture et de l'Environnementdu COMESA se sont réunis à Nairobi, au Kenya, ennovembre 2008, pour débattre des enjeux duchangement climatique dans le cadre du CAADP.

Le COMESA convient de mesures pourfaire face au changement climatiquedans le cadre du CAADP

Les ministres du COMESA se sont réunis àNairobi, en novembre, et ont convenu:

De mettre en oeuvre des programmes et activités pour atténuer les effets préjudiciables du changement climatique;De mettre en œuvre des activités pour augmenter la capacité de stockage du carbone et réduire les possibilités d'émissions supplémentaires par les écosystèmes agricoles et forestiers africains;De veiller à ce que les activités nouvelles telles que l'agriculture de conservation et leboisement soient mises en œuvre dans le cadre plus général du CAADP sur le changement climatique;D'encourager les états membres à accélérerle CAADP grâce à des processus nationauxefficaces de table ronde et à la signature d'accords nationaux.

Le changement climatique provoquera des inondations et dessécheresses qui diminueront les récoltes des agriculteurs.

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Stratégie régionale pour les engraisSuite à la Déclaration d'Abuja, le NEPAD aétroitement collaboré avec la Commission de l'Unionafricaine et la Banque africaine de développementpour mettre en place le Mécanisme africain definancement du développement des engrais. Plus de35 millions de dollars EU ont déjà été mobilisés etseront orientés vers les pays par le biais desprocessus nationaux de table ronde.

Progrès réalisés au niveau régional enapplication de la Déclaration d'Abuja

La Communauté de développement del'Afrique australe (SADC) et le Marchécommun de l'Afrique orientale et australe(COMESA) ont élaboré une stratégie régionalecommune pour les engrais pour le Sommetafricain sur les engrais qui a défini deuxprincipaux domaines d'action:l'approvisionnement régional et la productionrégionale d'engrais. Le COMESA prend ladirection de l'approvisionnement régionaltandis que la SADC se concentre sur laproduction régionale d'engrais.

La Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) aadopté une politique de développementagricole et rural qui accorde un soutienstratégique et institutionnel à la mise en œuvrede la Déclaration d'Abuja sur les engrais dansla région.

La Communauté économique des états del'Afrique centrale (CEEAC) œuvre audéveloppement d'un document de fond pour lamise en place pour la région d'un cadre légal etréglementaire pour les engrais. Le NEPAD,l'IFDC (un centre international pour la fertilitédu sol et le développement agricole) et laFondation pour le renforcement des capacitésen Afrique assurent un soutien technique àcette action.

La Communauté économique des états del'Afrique occidentale (CEDEAO) œuvre audéveloppement de projets de loi et derèglements sur les engrais et à la préparationd'un tarif externe commun pour les engrais etles matières premières qui comportent unprojet de taux zéro pour les 15 états membresde la CEDEAO.

Le Dr. Maria Wanzala (à gauche), ici avec Martin Bwalya (pilier 1 duCAADP), est en charge du suivi des progrès réalisés par les paysafricains relativement à la Déclaration d'Abuja sur les engrais.

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Les tables rondes nationales

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En 2008, le NEPAD a intensifié l'interaction avec lesprocessus des tables rondes nationales du CAADP.Le Secrétariat du NEPAD, en collaboration avec lescommunautés économiques régionales, a aidé lespays à intégrer le programme du CAADP dans leursprogrammes de développement agricole et rural afind'accélérer sa mise en œuvre. L'appui du NEPAD auxactivités des tables rondes nationales aessentiellement consisté à permettre aux paysd'accéder à des connaissances et ressourcesspécialisées en vue de la mise en œuvre du CAADP.

Bien que le champ d'action du CAADP soitessentiellement continental, en particulier au niveaudes communautés économiques régionales (CER), ilest vital de mettre en œuvre le CAADP dans chaquepays. C'est précisément à cela que sert le processusdes tables rondes nationales du CAADP. Lesprincipaux acteurs se réunissent autour de cestables rondes nationales pour évaluer les réalités deleurs propres situations et mettre au point un carnetde route pour aller de l'avant.

Influencer la sécurité alimentaire auSoudan

Michael Roberto Kenyi est le Directeur généralde la planification et de la programmation duministère de l'Agriculture et de la Forêt au seindu Gouvernement du Sud-Soudan. Il s'estinscrit pour un bref cours au Centre africainpour la sécurité alimentaire (ACFS) en 2008 et aété frappé par la nature transdisciplinaire etmultisectorielle de la sécurité alimentaire. Peuaprès, il a participé à une réunion d'étude despiliers du NEPAD/CAADP. Il est retourné auSud-Soudan fortement déterminé à peser surla politique de la sécurité alimentaire.

M. Kenyi a utilisé sa situation au gouvernementpour organiser la création d'un conseil de lasécurité alimentaire. Cette association deministères gouvernementaux, d'ONG,d'organismes de la société civile etd'organisations multilatérales vise àtransformer le système d'agriculture desubsistance qui caractérise le Sud-Soudan enun système utilisant les résultats scientifiqueset axé sur les marchés.

Le carnet de route du Gouvernement du Sud-Soudan a pour objectif d'atteindrel'autosuffisance alimentaire, de réduire lapauvreté de 30%, d'augmenter la part del'agriculture dans le PIB de 25% et d'augmenterles dépenses budgétaires du gouvernementpour l'agriculture d'ici 2011.

La plus grande difficulté a été d'obtenir que lesdifférentes parties intéressées, et en particulierles ministères, travaillent ensemble. LeGouvernement du Sud-Soudan, comme denombreux autres gouvernements africains,estimait que les questions de sécuritéalimentaire ne relevaient que de laresponsabilité du ministère de l'Agriculture.L'expérience a montré à M. Kenyi qu'il estabsolument indispensable que les partenairesgouvernementaux et les organismes inter- etintra-régionaux collaborent et coordonnentleurs actions.

Source: Dedicated student influences foodsecurity in Sudan par Peace Nganwa, unétudiant en maîtrise d'économie agricole àl'université de KwaZulu-Natal et stagiaire auCentre africain pour la sécurité alimentaire, laprincipale institution pilier pour le pilier III duCAADP sur la sécurité alimentaire et la faim.

De nombreux pays africains demandent à utiliser des machinesagricoles, en particulier dans le cadre du passage de la petiteagriculture à l'agriculture à grande échelle dirigée par le secteur privé.

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Soutien du NEPAD pour les tables rondesdu CAADP

Malawi: Soutien aux négociations interministérielles et à la mise en place de coalitions pour les domaines prioritaires d'action en matière de gestion durable des terres et des eaux définis dans le Programme de développement de l'agriculture.Sierra Leone: Sensibilisation et soutien technique pour le programme du CAADP etle processus des tables rondes nationales.Burkina Faso, Ethiopie, Kenya, Malawi, Niger et Ouganda: Organisation d'une session d'un jour d'apprentissage et de partage avec les pairs pour les équipes nationales de coordination, autour du pilier I du CAADP à Addis Abeba.Tanzanie: Mission d'examen et de soutien organisée conjointement avec la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) pour évaluer le programme de développement tanzanien du secteur agricole dans le cadre du CAADP.Nigeria: Mission de soutien pour faciliter les négociations sur l'alignement du processus national de gestion durable des terres/pilier I sur le processus de table ronde nationale du CAADP qui a été mis entrain.

Le NEPAD, avec le COMESA et la CEDEAO, aapporté un soutien direct aux processus des tablesrondes nationales dans plusieurs pays, en particulieren encourageant le dialogue entre les ministères etl'alignement des initiatives des divers partenaires. LeNEPAD a également veillé à ce que les ressourcesmobilisées par le biais des initiatives internationaleset continentales atteignent bien les pays où ellessont nécessaires et qu'elles appuient les processusnationaux.

Mettre en train les tables rondes nationalesLe processus de table ronde commence par obtenirque les gouvernements nationaux investissent dansle CAADP et qu'ils acceptent d'être responsables duprogramme. Ensuite des engagements sont prisavec les principaux acteurs par le biais de coalitions,autour d'une volonté commune de faire avancer leCAADP.

Le CAADP est alors formellement lancé avant quesoit abordée la définition des domaines prioritairesd'investissement qui se traduit par un accord signépar tous les principaux partenaires. Les accordsnationaux du CAADP décrivent en détail lesengagements à long terme dans la croissance et ledéveloppement agricoles.

En juillet 2008, plus d'une douzaine de pays étaienten voie de pouvoir conclure l'accord du CAADP. LeGhana, le Malawi, le Nigeria, l'Ouganda et la Zambiedevraient signer leur accord au début de 2009. LeGhana, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo ontcommencé le processus des tables rondes etl'Institut international de recherche sur les politiquesalimentaires (IFPRI) soutient les travaux de bilan etd'analyse.

Le Secrétariat du NEPAD a également engagé desactions avec le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Kenya, leLesotho, le Liberia, le Mozambique, le Niger et leSwaziland, ainsi qu'avec les CER, pour pour obtenirdes engagements politiques et dynamiser la mise enœuvre du CAADP.

Lancement du CAADP en Ethiopie

Le gouvernement éthiopien a lancé le CAADP àAddis Abeba en septembre 2008, à l'occasiond'une cérémonie à laquelle était présente unedélégation du Marché commun de l'Afriqueorientale et australe (COMESA).

L'Ethiope dépasse l'objectif des 10% alloués aubudget de l'agriculture puisque 16% sontattribués qu secteur agricole. On y observedonc une tendance prometteuse qui verrait uneaugmentation de plus de 10% de laproductivité agricole.

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Examen des progrès réalisés au Rwanda

En février, des responsables du ministère del'Agriculture et des partenaires dudéveloppement ont analysé les progrèsréalisés dans le pays par rapport aux quatrepiliers du CAADP et dans la mise en œuvre del'accord NEPAD-CAADP signé en mars 2007. Leministre, M. Murekezi, a déclaré que l'objectifétait de renforcer les efforts pour faciliter lemécanisme du CAADP qui vise à encouragerles partenariats public-privé pour lesinvestissements nécessaires dans le secteuragricole.

Le CAADP appuiera les projets nationaux telsque le programme pêche, biodiversité et une-vache-par-ménage du Lac Kivu etl'intensification des cultures grâce à l'irrigation.

La réunion a également vu le lancement de labranche rwandaise du programme ResearchInto Use (RIU), qui s'intéresse à la recherchepour un développement agricole durable et quiest financé par le Department for InternationalDevelopment (DFID) du Royaume-Uni.

Lancement du CAADP en Sierra Leone

Selon Alpha Kanu, ministre des Affairesprésidentielles et publiques de la Sierra Leone,qui s'est exprimé au début d'une séancenationale de réflexion sur le CAADP, àFreetown, du 13 au 15 octobre 2008,l'agriculture est un mode de vie pour leshabitants de la Sierra Leone et legouvernement met tout en oeuvre pour luidonner la priorité. Si le pays doit avoir d'ici2015 un excédent d'exportation pour le riz, parexemple, et atteindre l'OMD1, il faudra alignerle CAADP sur notre plan national agricole.

L'objectif de cette séance de réflexion – quimarquait aussi le lancement du CAADP enSierra Leone – était d'élaborer, dans le cadredes processus des tables rondes nationales duCAADP, un cadre et un plan d'action pour laformulation du Plan national de développementagricole durable (NSADP). Le Ministre s'estexprimé au nom du Dr. Ernest Bai Koroma,Président de la Sierra Leone, pour demanderaux participants de présenter un plan d'actionclairement défini pour l'intégration du CAADPdans le NSADP.

Selon le Dr. Joseph Sam Sesay, ministre del'Agriculture, de la Forêt et de la Sécuritéalimentaire, le NSADP comprend despolitiques, stratégies et programmes pour ledéveloppement agricole en Sierra Leone. Il aajouté que ce plan accordait une large place àun éventail d'objectifs allant du court au longterme et visant à stimuler l'agriculture et lasécurité alimentaire en Sierra Leone, et qu'ildevrait se fonder sur le CAADP, les documentsde stratégie pour la réduction de la pauvreté etles objectifs du millénaire pour ledéveloppement.

Le nouveau Directeur général du NEPAD, le Dr. Ibrahim AssaneMayaki, a demandé aux dirigeants politiques africains d'honorer leursengagements concernant les objectifs du CAADP et d'aligner leursstratégies nationales sur son programme.

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L'Ouganda convient de la nécessité dedépenser davantage pour atteindre lesobjectifs du CAADP

Bright Rwamirama, ministre d'Etat chargé del'Agriculture, a déclaré qu'il fallait davantagefinancer le secteur agricole si l'on voulait luttercontre la pauvreté.

En Ouganda, le CAADP est mis en œuvre par leministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de laPêche, en partenariat avec le ministère desFinances, de la Planification et duDéveloppement économique, le ministère del'Eau, des Terres et de l'Environnement, et leministère du Commerce, du Tourisme et del'Industrie. Le CAADP contribue à harmoniserles politiques et programmes agricoles tels quele plan pour la modernisation de l'agriculture etles services consultatifs nationaux pourl'agriculture.

Le NEPAD a également permis d'élaborer unestratégie nationale pour les engrais pouraméliorer l'utilisation des engrais dans le pays.A l'heure actuelle, seulement 6% desagriculteurs ougandais utilisent des engrais.

Parmi les autres activités et programmes duCAADP figurent:

Le bilan et l'analyse des politiques, stratégies, plans, programmes d'investissement et attributions de ressources en vigueur dans le secteur agricole et rural, ainsi que des résultats du secteur relativement aux objectifs nationaux, du CAADP et du millénaire pour le développement (OMD).L'évaluation des résultats actuels du secteur et l'analyse du rôle de l'agriculture dans la croissance et la réduction de la pauvreté en Ouganda, ainsi que l'alignement des efforts de développement agricole à long terme sur le cadre du CAADP et la mise en évidence des lacunes à combler pour atteindre les objectifs du CAADP et du millénaire pour le développement (OMD).La formulation d'options politiques et de choix stratégiques pour les investissementsen faveur d'une croissance agricole durable, de la réduction de la pauvreté et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en vue de remplir les objectifs du CAADP et du millénaire pour le développement.L'examen des dépenses publiques pour l'agriculture afin d'aider le ministère à préparer ses budgets.L'élaboration d'un programme national harmonisé sur la gestion durable des terres(GDT) par le biais de TerrAfrica et en accord avec le premier pilier du CAADP.

Etat d'avancement des tables rondesnationales en 2008

Etats membres du COMESABurundi . . . . . . .Stade précoceComores . . . . . .Bilan en coursDjibouti . . . . . . .Bilan en coursEgypte . . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurErythrée . . . . . . .Approbation gouvernementaleEthiopie . . . . . . .Options de croissance en coursKenya . . . . . . . .Options de croissance terminéesLibye . . . . . . . . .Approbation gouvernementaleMadagascar . . .Bilan en coursMalawi . . . . . . . .Préparation de la table rondeMaurice . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurOuganda . . . . . .Préparation de la table rondeRépublique démocratique du Congo . . . . .Désignation d'un coordonnateurRwanda . . . . . . .Accord signé avec le CAADPSeychelles . . . . .Bilan en coursSoudan . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurSwaziland . . . . .Bilan en coursZambie . . . . . . .Préparation de la table rondeZimbabwe . . . . .Désignation d'un coordonnateur

Etats membres de la CEDEAOBénin . . . . . . . . .Options de croissance terminéesBurkina Faso . . .Options de croissance terminéesCap-Vert . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurCôte d'Ivoire . . .Désignation d'un coordonnateurGambie . . . . . . .Approbation gouvernementaleGhana . . . . . . . .Préparation de la table rondeGuinée . . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurGuinée-Bissau . .Désignation d'un coordonnateurLiberia . . . . . . . .Approbation gouvernementaleMali . . . . . . . . . .Bilan en coursNiger . . . . . . . . .Options de croissance terminéesNigeria . . . . . . . .Options de croissance en coursSénégal . . . . . . .Options de croissance terminéesSierra Leone . . .Préparation de la table rondeTogo . . . . . . . . .Options de croissance terminées

Etats membres de la SADCMadagascar . . .Bilan en coursMalawi . . . . . . . .Préparation de la table rondeMaurice . . . . . . .Désignation d'un coordonnateurMozambique . . .Désignation d'un coordonnateurRépublique démocratique du Congo . . . . .Désignation d'un coordonnateurSwaziland . . . . .Bilan en coursZambie . . . . . . .Préparation de la table rondeZimbabwe . . . . .Désignation d'un coordonnateur

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Les piliers du CAADPLes cadres d'action des piliers du CAADP servent àharmoniser les politiques gouvernementales. Lespiliers offrent des conseils, un soutien et desressources sur lesquels les pays peuvent s'appuyerpour développer et mettre en œuvre le programmedu CAADP.

En 2008, le cadre d'action du pilier I sur la gestiondes terres et des eaux a fait d'importants progrès etreçu un soutien conséquent de la part de lacommunauté internationale. Le document-cadre dupilier I sera officiellement validé et achevé au débutde 2009.

Les ministres africains de l'Agriculture ont avalisé lesdocuments-cadres du pilier II, accès aux marchés etapprovisionnement alimentaire, et du pilier III,développement des infrastructures rurales, aprèsleur validation au cours du premier semestre.

Pilier I: Etendre les superficies exploitéesen gestion durable des terres

La communauté internationale pour ledéveloppement a investi lourdement dans le pilier Idu CAADP qui porte sur la gestion durable desterres et des eaux (GDT), par le biais d'unesubvention de 150 millions de dollars EU accordéeau Fonds pour l'environnement mondial (FEM) dansle cadre de l'initiative TerrAfrica. Cette initiative,lancée en 2005 pour lutter contre la désertification etla dégradation des terres, a permis de mobiliser 1milliard de dollars EU supplémentaires pouramplifier la gestion durable des terres et des eauxen Afrique. Cette somme soutiendra 48 projetsrépartis dans 30 pays, de 2008 à 2010.

Le partenariat TerrAfricaDans le cadre du partenariat TerrAfrica, plusieurspays progressent avec le pilier I du CAADP. LeBurkina Faso, le Ghana, le Malawi, le Mali, le Niger etle Nigeria ont reçu un appui direct par le biais demissions communes visant à développer les cadresnationaux d'investissement dans la GDT. L'Ethiopie aorganisé en août une conférence pour défendre le

Permettre aux communautés agricolesrurales d'amplifier leurs pratiquesd'agriculture de conservation pour faireface aux effets de l'augmentation desprix alimentaires dans le cadre duCAADP

L'agriculture de conservation – parce qu'elletouche à la sécurité alimentaire, à la gestiondes terres, à la nutrition – intervient dans lesquatre piliers du CAADP. Ce projet sur deux ansest un exemple de ce qui a déjà été mis entrain pour faire face à plus long terme auxrépercussions de l'augmentation des prixalimentaires. En réaction à moyen terme à lacrise des prix alimentaires, le gouvernementnorvégien a accordé 4 millions de dollars EUsur 2008 et 2009 pour l'agriculture deconservation.

Le projet commun NEPAD-FAO formera 28 000agriculteurs et 2 000 personnels de soutienagricole à l'agriculture de conservation etfournira les outils et les intrants. Cela aidera lesménages vulnérables à faire face aux prixélevés des aliments et des intrants agricoles.L'agriculture de conservation est un systèmede production viable qui améliore en mêmetemps la résilience de l'environnement et peutfaire passer les rendements de moins de 0,5t/ha à plus de 1 t/ha en trois à quatre saisons.

Le projet porte sur le Lesotho, le Mozambique,le Swaziland et le Zimbabwe et il est mis enœuvre dans le cadre national du CAADP. Parmiles partenaires présents sur le terrain figurentdes personnels gouvernementaux, des OSC etdes représentants du secteur privé.

Les pratiques de l'agriculture de conservation (ci-dessus en Zambie)peuvent augmenter les rendements tout en améliorant aussi lesmoyens d'existence des petits agriculteurs.

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L'Ouganda et le Mali – des exemples deréussite en matière de gestion durabledes terres

L'OugandaL'agriculture compte pour 36% du PIB del'Ouganda et 90% de ses exportations, mais lepays est gêné par un grave problème dedégradation des terres, particulièrement aigudans les terres arides de la zone corridord'élevage du bétail qui traversent tout le paysdu nord-est au sud-ouest, et dans les zonesd'altitude. Dans le nord de l'Ouganda, les terresmais aussi les autres ressources naturelles sonttrès dégradées, surtout autour des camps despersonnes déplacées à l'intérieur de leurpropre pays.

Avec l'appui du Programme des Nations Uniespour le développement (PNUD), de la Banquemondiale, du NEPAD et du Marché commun del'Afrique orientale et australe (COMESA),l'Ouganda s'est engagé dans un effort collectifpour intégrer la GDT dans ses pratiques dansle cadre du CAADP, en s'appuyant sur lesministères concernés – le ministère del'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, leministère de l'Eau et de l'Environnement, leministère des Terres, du Logement et duDéveloppement urbain et le ministère del'Energie et de l'Exploitation minière.

En juillet, l'Ouganda a organisé une tribunenationale sur la GDT qui s'intégrera auprocessus en cours de table ronde du CAADPet permettra la formulation d'un plan nationalde développement pour l'Ouganda. Un projetde cadre d'investissement stratégique (CIS)national a été adopté au cours d'une tribunenationale de haut niveau qui s'est tenue enoctobre.

L'Ouganda est aussi l'un des pays bénéficiantdes ressources du Programmed'investissement stratégique par l'intermédiairedu partenariat TerrAfrica. Le programmenational de GDT de l'Ouganda sera parconséquent soutenu par la Banque mondiale,le PNUD et le Fonds pour l'environnementmondial (FEM) par l'intermédiaire de TerrAfrica.

Le MaliAu Mali, de récentes initiatives CAADP/Banquemondiale prises dans le cadre des activités deTerrAfrica se sont traduites par la mise en placedes toutes premières tentatives dugouvernement malien pour s'attaquer à ladégradation des terres. Le Mali estextrêmement tributaire de l'agriculture, de la

cadre national d'investissement dans la GDT devantles partenaires en vue d'obtenir des soutiensbilatéraux.

pêche et des autres ressources naturelles, quitoutes reposent sur la ressource naturelleproductive que représente la terre. Le payssouffre malheureusement d'une gravedégradation des terres. Selon une étude de laBanque mondiale, un million d'arbres sontabattus et brûlés chaque année au Mali.

Le gouvernement du Mali a demandé auxpartenaires de TerrAfrica d'appuyer unprogramme de gestion durable des terres etdes eaux (GDTE) pour tenter de résoudre lesproblèmes tels que la dégradation des terresde manière coordonnée et efficace. Lespartenaires de TerrAfrica, sous la direction duNEPAD/CAADP et de la Banque mondiale,travaillent maintenant en étroite collaborationavec le gouvernement malien pour luttercontre la dégradation des terres.

Le gouvernement a mis en place un comiténational de GDTE doté d'un secrétariattechnique pour formuler et mettre en oeuvre lecadre d'investissement stratégique (CIS)national de GDTE, en accord avec les partiesintéressées. Les partenaires de TerrAfricafournissent le soutien technique permettant ledéveloppement du CIF national au Mali parl'intermédiaire de la Banque mondiale. Celaaidera le gouvernement qui cherche àaméliorer les politiques, le financement et lesinstitutions qui permettront la mise en œuvrede la GDTE. Des projets d'analyse derendement, ainsi que d'examen des dépensesinstitutionnelles et des dépenses publiques surla GDTE, sont déjà en cours. Ces étudess'intégreront au développement du CISnational.

L'on ne peut trop insister sur l'importance de cetravail qui contribuera directement aux actionsconcertées en cours menées par le ministèrede l'Environnement et de l'Assainissement parle biais du cadre institutionnel de GDTE pour lagestion des questions environnementales et ducomité de coordination de la GDTE et quijouera un rôle important pour la finalisation duCIS national.

Le Mali relance les initiatives pour faire face àla dégradation des terres. AU/NEPAD-TerraAfrica News Column, Rudo Makunike

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Pilier II: Améliorer les infrastructures rurales et les capacités commerciales d'accèsaux marchés

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Créer les bonnes conditions pourpermettre aux petits agriculteurs de tirerprofit du prix élevé des aliments

Les petits agriculteurs devraient pouvoirbénéficier du prix élevé des aliments, car unetelle augmentation se traduit par des profitsplus importants, qui devraient inciter lesagriculteurs à produire davantage.

Néanmoins, en Afrique, très peu de petitsagriculteurs peuvent tirer profit du prix élevédes aliments. Ils ne peuvent amplifier leurproduction parce qu'ils n'ont pas les moyensde se procurer les semences, les engrais et lesautres produits agrochimiques dont ils auraientbesoin. Ils ne peuvent pas non plus emprunterl'argent pour les acheter. En plus, les routessont en si mauvais état et les transports sichers que même s'ils parvenaient à produireplus ils ne pourraient commercialiser leurproduction. Le manque d'installations destockage et de transformation, ainsi que desystèmes de valorisation, fait aussi que degrandes quantités de produits agricoless'avarient.

Une réforme des structures et politiques estnécessaire pour qu'ils puissent réellement tirerparti de l'augmentation des prix. Desinvestissements appropriés dans des politiqueset programmes axés sur le développementpourraient permettre aux petits agriculteursd'augmenter leur production et de tirer profitdu prix élevé des aliments.

Source: High food prices: A missedopportunity for smallholder farmers, PeaceNganwa

Les engrais ont un rôle crucial à jouer dans chacundes piliers du CAADP. Toutefois, la plupart deséléments de la Déclaration d'Abuja sur les engraisportent sur l'amélioration des politiques et desmarchés, comme la rationalisation et l'harmonisationdes politiques et règlements, l'élimination des taxeset tarifs douaniers, la création de réseaux denégociants de produits agricoles, les subventionsciblées, l'amélioration de l'accès aux financements etl'approvisionnement et la distribution des engrais.

Par conséquent, l'action de facilitation et de suivi dela Déclaration d'Abuja sur les engrais menée par leSecrétariat du NEPAD s'inscrit essentiellement dansle cadre du pilier II: améliorer les marchés ruraux etles capacités commerciales d'accès aux marchés.

Mise en œuvre de la Déclaration d'Abuja sur lesengraisLe NEPAD a continué à collaborer avec la Banqueafricaine de développement (BAD), la Commissionéconomique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unieset la Commission de l'Union africaine (CUA) pourmettre en place le Mécanisme africain definancement du développement des engrais(MAFDE).

En 2008, la BAD a préparé pour le MAFDE un projetde stratégie opérationnelle, un programme et lemanuel des règles de procédure. En collaborationavec l'Alliance pour une révolution verte en Afrique(AGRA), la BAD a élaboré une proposition visant àmettre en place une installation régionaled'approvisionnement en engrais et organisé uneréunion consultative en octobre, en Tunisie, pourexaminer cette proposition. Une réunion d'évaluationsur les engrais, qui s'intéressera aux principauxenjeux et à la manière de faire avancer les choses,est prévue pour avril 2009.

L'amélioration des infrastructures rurales et des capacités commerciales pour l'accès aux marchés n'est pas seulement une condition essentiellepour l'investissement du secteur privé dans l'agriculture africaine, elle est aussi indispensable pour les commerçants du secteur agricole informelcomme ce vendeur de bord de route au Nigeria.

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Mécanisme africain de financement dudéveloppement des engrais (MAFDE)

Les documents-cadres et les documents légauxpermettant à la Banque africaine dedéveloppement de mettre en place leMécanisme africain de financement dudéveloppement des engrais (MAFDE) ont étéfinalisés, avalisés par le Conseild'administration le 4 décembre 2007 etapprouvés par le Conseil des gouverneurs dela Banque. La MAFDE a commencé àfonctionner au milieu de 2008. Elle a déjàmobilisé des engagements de plus de 35,2millions de dollars EU de la part, entre autres,du gouvernement du Nigeria, de la FondationGates, de l'Alliance pour une révolution verteen Afrique (AGRA) et du Fonds international dedéveloppement agricole (FIDA).

Bien que 31 pays et cinq CER aient élaboré desstratégies sur les engrais, on constate que leur miseen oeuvre progresse lentement. Il faut maintenant,pour faire de ces stratégies des propositionssusceptibles d'être financées et les mettre en œuvre,obtenir une assistance technique et des fonds. LeMécanisme africain de financement dudéveloppement des engrais (MAFDE) qui a été créécette année offrira aux parties intéressées, au niveaunational et régional, l'assistance et les ressourcesnécessaires pour mettre en oeuvre les stratégies surles engrais.

Application d'engrais dans une ferme au Ghana.

Pilier III: Augmenter l'approvisionnementalimentaire et réduire la faim

La flambée des prix alimentaires et le Groupe detravail thématique sur l'agriculture et la sécuritéalimentaire de l'initiative OMD pour l'Afrique,récemment créé sous les auspices des NationsUnies et de l'Union africaine, ont imprimé unedynamique au programme du pilier III en 2008.

Le Cadre pour la sécurité alimentaire en Afrique(CSAA) représentera, parmi d'autres instruments, unoutil fondamental pour l'action immédiate, à moyenou à long terme au niveau national. Le prix élevé desaliments ouvre des perspectives à l'agricultureafricaine et encourage la productivité etl'investissement agricoles. L'UA/NEPAD et lespartenaires du développement ont convenu de lamanière dont le pilier III du CAADP devrait être misen œuvre au niveau national. Il faudra engager desconsultations accessibles à tous pour préparer desdocuments de fond nationaux et planifier des projetset programmes dans le cadre du pilier III du CAADPet de l'initiative OMD pour l'Afrique.

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Un coup de fouet pour les petitsproducteurs de manioc au Mozambique

Les petits boulangers du Mozambique vontbientôt voir leurs revenus augmenter debeaucoup. Ils ont été formés à utiliser de lafarine de manioc à la place de la farine de blé.Chaque petit transformateur pourrait produireun revenu de plus de 2 400 dollars EU parmois. Ces petites boulangeries achètent lemanioc des agriculteurs qui peuvent ainsirécupérer un revenu supplémentaire de 1 230dollars EU par hectare.

Réduire la faim et améliorer la nutritiongrâce au pilier III du CAADP

Un atelier sous-régional de quatre jours visantà augmenter les capacités nationales deréduction de la faim et d'amélioration de lanutrition en Afrique australe et orientale a étéorganisé au Cap, en Afrique du Sud, ennovembre 2008.

L'atelier était destiné à responsabiliser lesdirigeants nationaux en charge de la sécuritéalimentaire et de la nutrition afin qu'ils prennentdes mesures concrètes pour réduire la faim etaméliorer la nutrition et qu'ils développent lescapacités nationales qui permettraientd'accélérer les progrès dans cet aspectimportant du CAADP. Le principal objectif étaitde préparer de manière concertée un projet deplan de développement des capacitésstratégiques pour la sécurité alimentaire et lanutrition en Afrique australe et orientale.

Vingt-cinq dirigeants originaires de l'Afrique duSud, de l'Angola, du Botswana, du Kenya, duLesotho, du Malawi, du Mozambique, de laNamibie, de l'Ouganda, du Rwanda, duSwaziland, de la Tanzanie, de la Zambie et duZimbabwe, plus les partenaires régionaux etsous-régionaux issus du NEPAD, du COMESA,de l'ECSA et de la SADC ont participé à cetatelier. Ils ont été rejoints par les partenaires dudéveloppement de la FAO, du PAM, de Gain,de l'Initiative pour les micronutriments, del'UNICEF et de l'USAID et par le personnel derecherche et de formation de l'université deKwaZulu-Natal, de l'université de WesternCape, du Programme de Leadership africain ennutrition et du Conseil sud-africain de larecherche médicale. Tous les participants sesont engagés à prendre des mesures concrètespour mettre en oeuvre les processus duCAADP dans leurs pays pour mettre encoreplus l'accent sur la sécurité alimentaire et lanutrition.

Ils ont demandé une expansion rapide descapacités du Secrétariat du NEPAD et descommunautés économiques régionales afinqu'ils maintiennent des actions de mobilisationde haut niveau et fournissent aux divers paysun soutien opportun dans leurs efforts pourintégrer la sécurité alimentaire et nutritionnelledans les processus de planification nationaux.

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Le Centre africain pour la sécurité alimentaire(ACFS), hébergé à l'université de KwaZulu-Natal del'Afrique du Sud, est l'institution responsable desactivités et politiques entrant dans le cadre du pilier III.

L'ACFS collabore en Afrique occidentale avec leComité permanent inter-états de lutte contre lasécheresse dans le Sahel en ce qui concerne lesactivités du pilier III et élargit les réseaux existantsd'institutions régionales susceptibles de soutenir lesprocessus des tables rondes nationales du CAADP.

Le programme de l'ACFS intègre déjà le cadred'action du pilier III du CAADP en ce qui concerneles questions prioritaires du Cadre pour la sécuritéalimentaire en Afrique et l'on s'efforce actuellementd'aligner encore davantage ces deux programmes.

Mme Boitshepo Bibi Giyose (à gauche), ici à la fin d'une réunion avecle Dr. David Nabarro de l'Equipe spéciale de haut niveau sur la crisemondiale de la sécurité alimentaire de l'ONU, dirige les travaux duNEPAD sur le pilier 3 du CAADP.

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Pilier IV: recherche agricole, diffusion etadoption des technologies

Le pilier IV, recherche agricole, transfert et adoptiondes technologies, sous-tendu par le Cadre pour laproductivité agricole en Afrique (FAAP), est lefondement des trois autres piliers. Ce pilier, géré parle Forum africain pour la recherche agricole (FARA),a également fait de grands progrès.

Plusieurs pays africains commencent à fonder leurspolitiques sur le FAAP, qui a été élaboré par le FARA.Les partenaires du développement, dont la Banquemondiale, la Communauté européenne et leDepartment for International Development duRoyaume-Uni, ont engagé des ressourcesconsidérables dans des organisations de recherchesous-régionales pour l'Afrique occidentale, centraleet orientale en vue de stimuler la productivitéagricole. Parmi ces organisations figurent laConférence des responsables de la rechercheagricole en Afrique de l'Ouest et du Centre (CORAF);le Conseil de l'Afrique occidentale et centrale pour larecherche et le développement agricoles (WECARD);et l'Association pour le renforcement de la rechercheagricole en Afrique orientale et centrale (ASARECA).

L'adoption de technologies appropriées, telles que celles ayant trait à l'irrigation, est favorisée dans le cadre du pilier 4 du CAADP.

Coalition pour le développement du riz en AfriqueLa Coalition pour le développement du riz enAfrique, qui vise à doubler la production de riz enAfrique sub-saharienne au cours de la prochainedécennie, est l'un des aboutissements de laquatrième Conférence internationale de Tokyo sur ledéveloppement de l'Afrique (TICAD) qui s'estdéroulée à Yokohama, au Japon, en mai 2008.

Un élan supplémentaire a été donné à la croissancerapide de la production rizicole après le Sommetmondial de l'alimentation de la FAO qui s'est tenu enjuin 2008. Le Centre du riz pour l'Afrique (WARDA) etquatre grands organismes de développementfavoriseront la fourniture de semences amélioréespour les semis de 2009. Les importations de rizprélèvent plus de 1,5 milliard de dollars EU desrecettes en devises étrangères de l'Afrique sub-saharienne. Le WARDA montre qu'une augmentationde 20% des plantations de NERICA (Nouveau rizpour l'Afrique) dans les pays d'Afrique sub-saharienne pourrait se traduire par une réduction de5% du coût global des importations de riz. LeWARDA étudie des modèles de partenariat pouraccélérer la diffusion du NERICA.

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Un exemple de réussite en matièred'agriculture et de sécurité alimentaire: leriz NERICA

Après des années de travaux de sélectionmenés par les chercheurs du WARDA (leCentre du riz pour l'Afrique), aidés par l'IRRI(l'Institut international de recherche sur le riz,basé aux Philippines), une percée décisive aété réalisée par le croisement d'une anciennevariété africaine de riz, très rustique, avec un rizasiatique plus fragile mais à fort rendement.

Les nouvelles variétés, appelées NERICA(Nouveau riz pour l'Afrique), combinent lesmeilleures propriétés de chacun des "parents":résistance à la sécherresse et aux ravageurs;rendements plus élevés, même avec peud'irrigation et d'engrais; et plus de protéinesque les autres types de riz. Environ dix variétésde riz NERICA sont utilisées par lesagriculteurs, essentiellement dans les zones deproduction pluviale ou dans les hautes terresd'Afrique occidentale. Même sans engrais, lesvariétés de NERICA peuvent produire 1,5 à 2,5tonnes de riz par hectare, en comparaisond'une tonne en moyenne, ou moins, pour lesvariétés traditionnelles. Avec des doses mêmemodestes d'engrais, les rendements passent à3,5 tonnes par hectare.

L'initiative panafricaine sur le riz NERICA duCAADP distribuera des variétés de NERICAdans de nombreux pays africains.

GuinéeEn 2007, la Guinée a bénéficié d'une récolterecord de 1,4 million de tonnes – 5% de plusque l'année précédente et la plus granderécolte de riz que le pays ait jamais connue –surtout grâce à l'appui massif dugouvernement à la diffusion du NERICA. Laproduction nationale de riz représentemaintenant environ 70% des besoins du pays.

NigeriaLe gouvernement du Nigeria a annoncé queses importations de riz avaient diminué dedeux millions de tonnes en 2003-2004 à moinsd'un million en 2005-2006.

OugandaLes responsables ougandais ont indiqué que lepays avait réduit ses importations de riz de 60 000 tonnes en 2005 à 35 000 en 2007, et économisé ainsi environ 30 millions dedollars EU.

Sources: WARDA et le Secrétariat du NEPAD

Un exemple de réussite en matièred'agriculture et de sécurité alimentaire:un coup de fouet à la production demanioc

Le manioc est un aliment de base pour 200millions d'Africains et vient en deuxièmeposition derrière le maïs. Le Nigeria arécemment remplacé le Brésil dans la positionde chef de file de la production de maniocdans le monde. Cette progression est due àune collaboration panafricaine entre lesprogrammes de recherche et de vulgarisationinternationaux, régionaux, et nationaux qui apermis la sélection d'une série de variétés TMS(Tropical Manioc Selection) résistantes auxmaladies et à fort rendement (augmentationmoyenne des rendements de 40%).

Aux améliorations apportées par les nouvellesvariétés s'est ajouté le développement, sous laconduite du secteur privé, de technologiessimples de transformation mécanique qui ontconsidérablement diminué le travail detransformation. Les gains de productivitéréalisés grâce aux nouvelles technologiesbiologiques et de transformation se sonttraduits pour les agriculteurs par une rentabilitédes terres vingt fois plus importante que cequ'ils peuvent obtenir avec les variétéstraditionnelles et la transformation manuelle.

Ces augmentations soutenues de la productionont également contribué de manièresignificative à la sécurité alimentaire enréduisant les prix à la consommation dumanioc transformé, en particulier au Nigeria etau Ghana. L'Institut international d'agriculturetropicale (IITA), au Nigeria, a aussi coordonnédes recherches fondamentales sur le manioc etle soutien à long terme du FIDA, tout au longde la dernière décennie, a été déterminant pourl'accélération de la diffusion et de l'adoptiondes nouvelles technologies dans toute l'Afriqueoccidentale.

La transformation du manioc, en profitant à lafois aux petits agriculteurs et auxconsommateurs urbains pauvres, s'est révéléeà ce jour le plus important moyen de luttecontre la pauvreté en Afrique. L'objectif del'Initiative panafricaine sur le manioc duNEPAD/CAADP est d'étendre cette réussite àd'autres pays africains.

Sources: IFPRI et Secrétariat du NEPAD

à des initiatives régionales sur le manioc en vue degarantir la sécurité alimentaire et la production derevenus. Cette initiative permettra par exemple decommercialiser le manioc en le transformant enfécule et d'autres produits industriels, en particulierau Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe.

Initiative panafricaine sur le manioc duNEPAD/CAADPL'Initiative panafricaine sur le manioc duNEPAD/CAADP (PACI) associe des systèmesnationaux de recherche et de vulgarisation agricoles

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GestionC'est la Division de l'agriculture du NEPAD, au seindu Secrétariat du NEPAD, qui gère le CAADP.L'équipe de gestion comprend le Conseillerprincipal/Chef de la Division de l'agriculture et lesresponsables des cinq équipes de travail, qui sont

Personnel 2008-09

Prof. Richard Mkandawire Chef de la Division de l'agriculture du NEPAD

Mme Pat Smith Administrice, Division de l'agriculture

Mme Boitshepo Bibi Giyose Conseillère, Sécurité alimentaire et nutritionnelle

M. Martin Bwalya Spécialiste principal, Gestion durable des terres

M. Amadou Allahoury Diallo Spécialiste principal supérieur, Agriculture et eau

Mme Rudo Makunike Responsable, Recherche et développement sur la GDT

Dr. Sloans Chimatiro Conseiller principal, Pêches

Dr. Maria Wanzala Conseillère de l'IFDC auprès du NEPAD

Dr. Andrew Kanyegirire Directeur de la communication du CAADP

M. Komla Bissi Conseiller, Affaires agricoles; détaché de la FAO

Dr. Faustin Mwape Conseiller, Agriculture; détaché de la FAO

Mme Angelline Rudakubana Détachée du PAM; en poste dans les bureaux du PAM pour appuyer les priorités du pilier III du CAADP

Mme Josephine Kiamba Détachée de l'université de Kwa-Zulu Natal; en poste dans les bureauxdu PAM pour appuyer l'action contre la flambée des prix alimentaires

Mme Edna Kalima Stagiaire détachée de UKZN

Mme Tendai Tofa AP, Division de l'agriculture

Mme Cordelia Kegoriloe AP, Division de l'agriculture

associées en fonction des spécialisationsindividuelles et des demandes d'activité. Lesmembres du personnel peuvent appartenir à deséquipes multiples.

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Le CAADP, l'initiative sous contrôle africain et dirigéepar l'Afrique oeuvrant à stimuler la productivité agricoleen Afrique

Le CAADP est animé par la conviction que les problèmes etenjeux du développement de l'Afrique ne peuvent trouver de solution durable que si l'Afrique s'en occupe elle-même. Plus que jamais, le NEPAD et le CAADP ont galvanisé les énergies africaines et l'envie collective de s'attaquer au programme de développement et aux problèmes chroniques de la faim et de la pauvreté. Aucune initiative n'a par le passé suscité autant de soutiens politiques à l'échelle du continent. Jamais non plus les pays africains n'ont engagé à tel point leurs propres ressources. Le CAADP est la première action globale visant à mobiliser les énergies africaines et les volontés de faire face aux enjeux de développement du continent et, plus précisément, à surmonter les obstacles et à saisir les opportunités de stimuler la productivité agricole.

Il est attendu du cadre d'action du CAADP qu'il stimule et oriente une "nouvelle manière de faire les choses", caractérisée par les principes d'intégration et de partenariat,la propriété collective, la responsabilité et une planification et une mise en œuvre axées sur les résultats.

Il est attendu du CAADP qu'il rende le développement et la mise en œuvre des programmes nationaux et régionaux plus efficients et efficaces et obtienne des résultats tangibles.

Le programme et le processus du CAADP stimuleront la cohérence et la continuité dans les efforts régionaux et nationaux de développement, guidés en cela par une croissance durable et des cibles d'investissement partagées.

Le CAADP constitue un point d'entrée direct et efficient pour permettre aux bailleurs de fonds de s'engager dans le programme agricole africain.

Publié par:Le Nouveau partenariat pour ledéveloppement de l'Afrique (NEPAD)P.O. Box 1234, Halfway House1685MidrandAfrique du Sud

Adresse physique:Block BGateway ParkCorner Challenger and Columbia AvenuesMidridge Office ParkMidrand

Tél.: +27 (0) 11 256 3600E-mail: [email protected] Site web: www.nepad.org

La Division de l'Agriculture au Secrétariat du NEPAD:Prof. Richard Mkandawire, Chef de laDivision de l'Agriculture du NEPADTél.: +27 (0) 11 256 3600E-mail: [email protected] web: www.nepad-caadp.net

Elaboré et rédigé par Scriptoria(www.scriptoria.co.uk) en collaboration avec Dr. Andrew Kanyegirire, NEPAD.

Références photographiques:Dr. Andrew Kanyegirire et Komla Bissi,NEPAD/CAADPToutes les autres photos: NEPAD.

Conception et mise en page:Scriptoria (www.scriptoria.co.uk)

©Nouveau partenariat pour le développementde l'Afrique (NEPAD), 2009

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