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C AHIER N°10-2 Novembre 2008 Aspirations résidentielles des ménages à l’échelle de l’agglomération franco-valdo-genevoise : synthèse des études et travaux

Cahier 10 2 Logement Aspirations Residentielles Des Menages Agglo Fvg Nov2008

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C A H I E R N10- 2Novembre 2008Aspirations rsidentielles des mnages lchelle de lagglomration franco-valdo-genevoise :synthse des tudes et travaux Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 2/48 Crdit photographique : Peter Unterweger, La Faucille et le Jura LRS Architectes Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 3/48 Cahier annexe n10-2 Aspirations rsidentielles des mnages lchelle de lagglomration franco-valdo-genevoise : synthse des tudes et travaux Auteurs : Dpartement de gographie, Universit de Genve Bernard Debarbieux Vronique Stein Avec l'appui de : LEquipe du Projet dagglomration, le Comit de Projet et les partenaires Le Comit rgional franco-genevois, groupe de travail Logement Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 4/48 Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 5/48 Table des matires Rsum .......................................................................................................................................................... 7 Avant-propos.................................................................................................................................................. 9 1. Introduction.............................................................................................................................................. 10 1.1. Prsentation de ltude................................................................................................................ 10 1.2. Contexte gnral......................................................................................................................... 10 1.3. Population et logement : quelques spcificits territoriales............................................................ 12 1.3.1.Dmographie........................................................................................................................... 12 1.3.2.Emploi..................................................................................................................................... 13 1.3.3.Logement................................................................................................................................ 14 1.3.4.Prix de limmobilier .................................................................................................................. 15 1.3.5.Types de logements et statut doccupation............................................................................... 16 1.4. Vers la mise en uvre de solutions lchelle de lagglomration ................................................ 17 2. Les tudes disponibles : une reprsentation pointilliste......................................................................... 21 2.1. Prsentation des tudes.............................................................................................................. 21 2.2. Dmarche adopte...................................................................................................................... 26 2.3. Principaux rsultats..................................................................................................................... 27 2.3.1.Diagnostic de la situation actuelle : sources de satisfaction et dinsatisfaction............................ 27 2.3.2.Rester : quels motifs ?............................................................................................................. 29 2.3.3.Dmnager : quels motifs ? ..................................................................................................... 29 2.3.4.Nouvel habitat : critres de choix.............................................................................................. 30 2.3.5.Types de logement : habitat individuel ou collectif ?.................................................................. 32 2.3.6.Statut dhabitant : locataire ou propritaire ?............................................................................. 34 2.3.7.Lieu de rsidence : centre, priphrie, lieu dorigine ?............................................................... 35 2.4. Limites des tudes ...................................................................................................................... 38 Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 6/48 3.1. Pourquoi mieux connatre les aspirations rsidentielles lchelle de lagglomration ? Les objectifs...... 41 3.2. Comment mieux connatre les aspirations rsidentielles lchelle de lagglomration ? Les outils......... 43 Sources et rfrences bibliographiques...................................................................................................... 46 Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 7/48 Rsum DanslecadredunmandatduComitrgionalfranco-genevois(CRFG,Groupedetravail Logement ) et du Projet dagglomration, il a t demand au Dpartement de Gographie de lUniversit de Genve de procder un recensement et une analyse des tudes rcentes existant sur les aspirations rsidentielles des habitants de la rgion genevoise. Cerecensementapermisdidentifierunequinzainedtudesdecetype.Ellessavrenttrs htrognesautantdupointdevuedesobjectifsquedesmthodes.Plusgnantencore,les primtres danalyse sont trs diffrents : si des enqutes existent pour le canton de Genve, les informations disponibles pour la partie franaise de lagglomration ne peuvent qutre extrapoles denqutesnationales,sansaucunegarantiesurlafiabilitdecetteextrapolation.Dslorsles rsultats des tudes identifies sont trs peu comparables. On peut toutefois retenir les points suivants : -Danslensembledesenqutes,lespersonnesinterrogesseplaignentducotdes logements et de leur raret. -Danslapartiecentraledelagglomration,lapprciationdesconditionsdevieporte davantagesurlesqualitsdelenvironnement immdiatdulogementetduquartierdans lequel il se trouve que celles du logement lui-mme. Les enqutes ralises lchelle de la France entire tendent montrer le contraire. -Les aspirations rsidentielles sont trs diffrencies. Si le modle de la maison individuelle etdelapropritrestetrsfortenFrance,lesGenevoissontraresyadhrer.Pour expliquercediffrentiel,lestudesnepermettentpasdefairelapartdesvaleurs attaches au logement, celles deshabitudessocialeset celle du ralisme dhabitants qui connaissent bien les conditions du march. -Plus gnralement, les modles rsidentiels auxquels adhrent les habitants semblent se diversifier. Mais il est impossible au vu des tudes existantes de prciser les typologies de ces modles. -Lefranchissementdelafrontirepourdesraisonsrsidentiellessembleenvisageable pourbeaucoup.Maisilrestelimitenraisondunfortattachementdebeaucoupleur rgion dorigine et des consquences matrielles et financires. Lanalyse des tudes existantes montre quil serait trs hasardeux, voire prilleux den dduire un tat des aspirations rsidentielles au sein du primtre de lagglomration franco-valdo-genevoise aujourdhui. Elle montre aussi que plusieurs dimensions fondamentales du Projet dagglomration ne sont pasabordes dans cestudes ; cest notamment le cas du critre daccessibilit dans le choix dun logement, presque absent des tudes disponibles. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 8/48 Auvudececonstat,lesauteurstudientplusieurspistespouroptimiserlaproductionde logements dans lagglomration et atteindre les objectifs du Projet dagglomration. Ils prsentent plusieurs outils visant cerner lun ou lautre des facteurs dcisifs en la matire : la demande de logement, la construction de choix rsidentiels, les trajectoires migratoires, lattachement au lieu de rsidence,etc.Ilssuggrentaussiquelesdmarchesvisantimpliquerlapopulationdansle Projet (communication, participation, etc.) se saisissent de la question du logement comme levier. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 9/48 Avant-propos LeDpartementdegographiedelUniversitdeGenveatmandatparleComitrgional franco-genevois(CRFG,Groupedetravail Logement )etleProjetdagglomrationafinde raliser une tude sur les aspirations rsidentielles des mnages de lagglomration franco-valdo-genevoise.Cettetudeapourbutdefournirunemeilleureconnaissancedesmotivationsqui guident les choix en matire de logement et de cadre de vie ; elle propose unpremier tat de la questionensoulignantlesapportsetmanquesdesdiversestudes(sondages,enqutes,etc.) ralises sur la thmatique.Le cadre spatial dfini correspond aux trois territoires de lagglomration franco-valdo-genevoise, savoirlecantondeGenve,ledistrictdeNyon(sudducantondeVaud)etlesdpartements franaisdelAinetdelaHaute-Savoie(Rhne-Alpes).Cetespacemalgrlesfrontires cantonalesetnationalesquiledivisent-constitueuneentitcohrente,unterritoirevcuet continuetdoit,dece fait,treconsidretanalysdanssonensemble.Deplus,lextensionde lagglomration genevoise sur les territoires franais, notamment au dtriment des terres agricoles, ncessite dapprhender ensemble les enjeux foncier, environnementaux et immobiliers. Le cadre temporel dfini correspond aux quatre dernires annes ; il se justifie par le fait que les volutions en matire de choix rsidentiels sont rapides et quil est essentiel de saisir les tendances rcentes. La prsente tude se divise en trois parties :-La premire partie est une introduction la thmatique en question ; elle dresse un rapide tableau des principaux enjeux lis la question du logement dans lagglomration. -La seconde partie concerne les aspirations rsidentielles des mnages de lagglomration ; une fois les sondages et les enqutes prsents, les principaux rsultats sont exposs en mettant en exergue les similitudes/divergences entre les trois territoires. Un second temps est consacr une analyse des limites des tudes existantes.-La troisime partie est une partie conclusive et propose quelques pistes de rflexion. Cettetudeatralisedeseptembrenovembre2008parVroniqueStein,collaboratrice scientifique,souslaresponsabilitdeBernardDebarbieux,professeuraudpartementde gographie. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 10/48 1. Introduction1.1. Prsentation de ltude Lobjectif principal de la prsente tude est de montrer quil existe une diversit de prfrences en matiredhabitat,cessouhaitsvariantselonunensembledefacteurscomplexeslisaux caractristiquesindividuelles(dmographiques,sociales,psychologiques,etc.)dunepart,au cadre de vie rsidentiel (logement, environnement immdiat, quartier), dautre part. Cette analyse constitue un enjeu essentiel du Projet dagglomration franco-valdo-genevois car il permetdedpasseruneconceptionaxesurlarpartitiondeshabitantsenplesde dveloppementetdeprendreencomptelesens(social,culturel,conomique,symbolique,etc.) quiguideleschoixdesfamillesentermesdersidence.Cestsurcettebaseseulementqui permettra de croiser les possibilits de logements offertes et les besoins/dsirs des habitants - que des pistes futures pourront tre identifies.SilaquestiondeloffredelogementsestlargementinvestiguedanslesdocumentsduProjet dagglomration,celleayanttraitlademandenest,quantellequesquisse,essentiellement souslangledes besoins .Quelssontlesprocessusparlesquelslesmnagesoprentdes choix rsidentiels ? Comment les lieux de rsidence et les types dhabitat voluent-ils au cours des cyclesdevie ?Oetselonquellesvariableslesdiversgroupesdelapopulationfranco-valdo-genevoiseselogeront-ilsdanslefutur?Endautrestermes,dansquellemesurelesaspirations rsidentielles sont (et seront-elles) dictes par les dimensions multiples de lexistence, savoir se loger,travailler,seformer,avoirunefamille,etc. ?Y-a-t-ildesdiffrences,selonlesterritoires concerns,danslesconceptionsquesefontlesmnagesdeleurhabitat?Commentles particularits culturelles, sociales, conomiques entrent-elles en ligne de compte ?DanslecadreduProjetdagglomration,cettetudeestraliseparalllementdeuxautres dmarches dont les objectifs sont les suivants : -Prciserlalocalisationdesplesdhabitatetdemploistraverslesprimtres damnagement coordonns dagglomration (PACA), ceci selon les principes dfinis dans le Plan directeur de lhabitat transfrontalier (PDHT) inscrit dans le Projet dagglomration.-Identifier les leviers permettant de faciliter la production de logements.Le troisime volet, qui concerne les aspirations rsidentielles, cest--dire les souhaits et les choix entermesdhabitatdesmnagesdelagglomration,estessentielpouraiderladmarche programmatique du Projet dagglomration ; il participe dun souci de contribuer lamlioration de la typologie et de la qualit des logements construits et du bien-tre des habitants.1.2. Contexte gnral LattraitducantondeGenveentranedepuisplusieursannesdesfluxmigratoiresquise conjuguentavecunecroissancedmographiquenaturelle soutenue;ainsi,lapopulationde lagglomrationestestime770'000habitants(2005)avecdesprojectionsallantjusquun million dhabitants en 2030. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 11/48 Cettesituationimpliqueunbesoinaccruenlogements ;cependant,dufaitdudynamisme dmographiqueetde ladiminutionde latailledes mnages,lestockannueldelogementsreste insuffisant pour rpondre la demande, notamment dans le canton de Genve. Il en rsulte une augmentationdesloyersetunrenchrissementduprixdestransactionsimmobilires(villaset PPE). Les phnomnes de pnurie de logements, de raret des terrains, de prix levs conjugus avec la prservation de la fameuse ceinture verte agricole genevoise1 - ont la consquence suivante : la demandeenlogementssereportesurlesrgionslimitrophes(AinetHaute-Savoie ;Nyon)qui voientleurspriximmobiliersaugmenterdansdesproportionsimportantes.Enfin,lapnuriede logements sociaux se fait sentir de faon aigu dans lensemble de lagglomration.Le canton de Genve, semble donc stre appuy ces dernires annes sur ses voisins franais et vaudoispourassurerdeslogementsauxnouveauxhabitantsettravailleursdelagglomration (phnomne qui sest encore accru avec la mise en uvre des accords bilatraux I, en particulier de laccord sur la libre circulation des personnes (ALCP)). Ainsi, durant ces dernires dcennies, le canton de Genve a nettement perdu en poids dmographique.Les scnarios prvoient que ce cycle immobilier haussier et ses effets induits sur les territoires vaudoisetdeFrancevoisine(talementurbainhorscanton,sgrgationsociale,mitagedu paysage, nuisances environnementales, etc.) ne diminuent gure dans le futur (Acanthe, 2007).Commedansdenombreusesagglomrations,lagglomrationfranco-valdo-genevoiseest marqueparundsquilibreimportanthabitants-emplois ;ainsi,silecentresespcialisepour lemploi,lapriphrieelle,estmarqueparunaccroissementdelhabitat.Cettetendanceest renforceparlesdiffrencesdeconditions-cadrespourlconomieetlelogement(fiscalit, lgislationsurletravail,cotdelavie,etc.)departetdautredelafrontire(CRFG/Projet dagglomration, 2007).Ainsi, malgr le poids dmographique du canton de Genve la baisse, ce dernier a pu maintenir sonimportanceentermesdemplois.Laconsquencedirectedecedsquilibrehabitat-emplois estlaugmentationdelamobilitpendulaire-essentiellementsousformedetraficindividuel motoris couple celle des missions de polluants et de gaz effet de serre.Lagglomrationestdoncmarqueparuntalementurbainconsquentetdesprocessus sgrgatifs qui tendent sparer toujours plus un centre qui concentre lessentiel de lemploi, une premire couronne suburbaine aise (maisons individuelles), quelques ensembles dhabitat social regroupesdanscertainssecteurs,etdescouronnespriurbainesmodestesetloignesdu centre.Paralllement,lesserviceslapopulationsontrpartisdefaoningale(CRFG/Projet dagglomration, 2007).

1 Envertudelaloifdralesurlamnagementduterritoire(art.16),lescantonssonttenusdeprserverunesuperficie agricole non constructible ; pour le canton de Genve, celle-ci slve 10'500 hectares (par rapport une superficie totale de 25'000 hectares). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 12/48 1.3. Populationetlogement :quelquesspcificits territoriales Lesquatreterritoirescomprisdanslagglomrationfranco-valdo-genevoiseetquiconstituentle cadre spatial de la prsente tude (canton de Genve, district de Nyon, dpartements de lAin et delaHaute-Savoie)prsententcertainessimilitudes,maissurtoutdesdivergences marquesen termesdestructureduparcdelogements,demarchdelimmobilieretderpartitionsocio-rsidentielle. Evoquons-les rapidement.1.3.1.Dmographie Lagglomrationfranco-valdo-genevoisefaitpreuvedundynamismedmographique particulirement soutenu ; le taux de croissance annuel moyen de la population de lagglomration estde+1,6%(entre1999et2005),suprieuraurestedelespacetransfrontalier(+1,2%) (cantons de Genve et Vaud, Ain et Haute-Savoie dans leur ensemble) et celui des deux pays (OCSTAT/CRFG, 2008). Source : OCSTAT/CRFG, Synthse 20082. Tous les territoires ont t marqus par cette croissance ; cependant, la priphrie est beaucoup plus dynamique dmographiquement (+ 1,8%) que le centre (+ 1,4 %), lhabitat tant plus attractif en France voisine et dans le district de Nyon qu Genve ; ce sont essentiellement des familles qui sinstallent en priphrie vraisemblablement la recherche despace des prix moindres.

2 Relevonsqueleslimitesdelagglomrationfranco-valdo-genevoiseselonlOCSTATneconcidentpasexactementavec cellesduProjetdagglomration ;cependant,lcartentermesdepopulationentrelesdeuxprimtresestinfrieur2% (2005). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 13/48 Source : OCSTAT/CRFG, Synthse 2008. Les donnes rcentes montrent toutefois que si le district de Nyon reste une destination largement prise, lmigration vers la France voisine (dont deux tiers en Haute-Savoie) montre des signes de ralentissementquelOCSTAT(2008)expliqueparunemodificationdelastructuresocio-professionnelle des partants, du taux de change et des conditions de dplacement. Latailledesmnagestend,quantelle,serduiretoujoursdavantage,cecisousleffetdun ensembledeprocessus(vieillissementde lapopulation,tauxdedivorcelev,tauxde fcondit faible,dcohabitation) ;ainsi,2/3desmnagesdelagglomrationsecomposentdunedeux personnes.Desdiffrencesentrelesterritoiressefontsentir :lespetitsmnages(uneoudeux personnes)seconcentrentessentiellementdansleszoneslesplusurbanises,alorsqueles autres parties de lagglomration accueillent proportionnellement plus de mnages familiaux avec enfants.1.3.2.Emploi OnconstatequelecantondeGenvepolarisefortementlemploi(75%desemploisde lagglomrationpour58%delapopulation,2005),cecidessalairesgnralementpluslevs queceuxoffertsenFrance voisine ;ainsi, lesfluxde travailleursfrontaliersenprovenancedela Haute-SavoieetdelAindestinationducantondeGenveetdeVaudsontenconstante augmentationdepuisunequinzainedannes,faisantdeGenveledeuximepledemploi transfrontalier agglomr pour les rsidents franais (aprs Luxembourg) (MOT, 2006, p. 9-11).En 2008, on compte prs de 52'000 frontaliers actifs Genve et 16'000 dans le canton de Vaud, cequicorresponduntiersdesfrontaliersemploysenSuisse.AGenve,lesfrontalierssont surtout actifs dans le secteursecondaire (horlogerie, chimie, industries et construction), ainsi que Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 14/48 dans linformatique ; viennent ensuite, dans une moindre mesure, lhtellerie, la restauration et le commerce (OCSTAT/CRFG, 2007). Laplupartdesfrontaliersrsidentauxabordsdeleurlieudetravailetproximitdela frontire (73%en2006) ;cependant,le marchdelemploigenevoisrecrutetoujoursplusloin(Annecyet valledelArvenotamment)(OCSTAT/CRFG,2008).Enfin,cesdplacementslisautravail, sajoutent un ensemble de flux multi-directionnels de nature commerciale, culturelle et de loisirs. Source : OCSTAT/CRFG, Synthse 2008. 1.3.3.LogementLagglomrationtransfrontalirecompteactuellementenviron370'000logements(incluantles rsidences secondaires), ce qui correspond une croissance de + 21,6% de 1990 2005, soit un rythmeannuelde1,3%(Projetdagglomration/CRFG,2007).Laproductiondelogementsest presque deux fois plus intense en priphrie que dans le canton de Genve et ce, depuis plusieurs annes. Ainsi, en 2007, lobjectif de 5'000 logements construits par anne a t dpass grce aux chantiers qui se sont ouverts dans la priphrie de lagglomration, en particulier ct Ain. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 15/48 Source : OCSTAT/CRFG, Synthse 2008. Cependant,dufaitdeladynamiquedmographiqueconjugueladiminutiondelatailledes mnages,loffredelogementsestlargementinsuffisantepourrpondrelademande,en particulierdanslecantondeGenve.Letauxdevacancedeslogementsestparconsquent extrmementbasdanslecantondeGenve(0,2%)etdanslecantondeVaud(0,5%) (OCSTAT/CRFG,2008).Ainsi,depuisledbutdesannes80,lecantondeGenvea progressivementperdusonpoidsentermesdelogementsauprofitdesapriphrie (OCSTAT/CRFG, 2006).Quantauparcdelogementslocatifssociaux,ilcontinuesaprogressionenFrancevoisine ; cependant,danscecontextedepnurie,letauxdevacancedemeureau-dessousde0,5%, indiquant un march satur qui peine rpondre la demande. Enfin, dans le canton de Genve, lapartdeslogementssubventionnsestnettementinfrieurecelleenregistrelorsdesquatre dernires annes (OCSTAT/CRFG, 2008).1.3.4.Prix de limmobilier LafortedemandeetlafaibleoffredelogementsdanslecantondeGenve,conjugusdes phnomnessociologiques(vieillissementdelapopulation,dcohabitation,etc.)ontcontribu, depuis plusieurs annes dj, la hausse gnralise des prix de limmobilier. Pour ces diffrentes raisons,leloyermensuelgenevoisetleprixdestransactionssontlespluslevsdeSuisse romande(Acanthe,2005).QuantauprixdumtrecarrpourunePPE,ilestenmoyennede 7'750.- (31% plus cher que sur la Cte et la Riviera vaudoises) ; le prix du terrain en zone btir pour villas slevant quant lui 1'050.- le m2 (75% de plus que sur la Cte et Riviera vaudoise) (Acanthe, 2005). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 16/48 Du ct franais, lenvol des prix a atteint des sommets jamais gals ; le dpartement de la Haute-Savoie figure ainsi parmi les plus chers de France, les prix ayant augment en moyenne de 50% (neuf)76%(ancien)durantles4derniresannes.Comptetenududiffrentielderevenus moyens entre mnages de travailleurs frontaliers et mnages revenus franais, lacquisition dun logement tend devenir de plus en plus difficile pour les seconds (CILSE, 2006).Les diffrences de prix (terrains, cots de construction, loyers et prix de vente) tendent toutefois se rduire entre la France et la Suisse, du fait dune plus forte progression des prix franais. Source : OCSTAT/CRFG, Synthse 2008. 1.3.5.Types de logements et statut doccupationDe faon gnrale, la part des logements individuels dans le total des logements sest accrue dans lensemble de lagglomration durant les dcennies80 et 90, passant de 19% 26% ; un clivage sefaittoutefoissentirentrelesterritoiresfortementurbaniss-danslesquelsleslogements collectifsdominent(Genveetagglomrationannemassienne)-etlesterritoirespriurbains marqusparlelogementindividuelenproprit(ex.CommunautdecommunesdesVoirons). Ainsi,danslecantondeGenve,lapartdeslogementsindividuelsesttrsfaible,reprsentant environ10%delensembledeslogements ;cetteproportionslveuntiersdansledistrictde Nyon et prs de la moiti en France voisine (OCSTAT/CRFG, 2006). Ainsi, lhabitat individuel et les infrastructures se sont progressivement disperss dans des zones de plus en plus loignes du noyau principal. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 17/48 La part des logements occups par leurs propritaires a, elle aussi, augment dans lensemble de lagglomration ; cependant,lapossibilitdaccessionlapropritdesonlogementrestanttrs limitedanslecantondeGenve,lapartdeslogementsoccupsparleurspropritairesyest clairementlaplusfaible.Inversement,leslogementsoccupsparleurspropritairessont majoritaires dans les territoires franais, qui souffrent, par ailleurs, de pnurie de logements locatifs de tous types.Enfin,onremarquequelvolutiondelastructuredelapopulationnesestpastraduitejusqu prsentparunediminutiondelatailledeslogementsquiatendanceaucontraire augmenter (Projet dagglomration/CRFG, 2007) ; la taille des logements varie selon les territoires, Genve prsentant le ratio du nombre de pices par logement le plus faible (CRFG, 2006).1.4. Verslamiseenuvredesolutions lchellede lagglomration Les projections montrent une augmentation de 200'000 habitants et de 100'000 emplois lhorizon 2030(lagglomrationcompteraalorsprsde1milliondhabitantset500'000emplois)(Projet dagglomration/CRFG,2007).PourleCantondeGenve,celasignifieaccueillirlamoitidu dveloppement prvu pour lhabitat en planifiant des ples de dveloppement, lautre moiti tant rpartiedanslescouronnespriphriquessuisseetfranaise.Cerquilibragedevraitpermettre dediminuerlapressiondelurbanisationenpriphrie.Quantlemploi,30%desnouveaux emplois devraient se localiser dans la partie franaise de lagglomration.Seloncetteperspective,deseffortssontentreprisdepuisplusieursannesafindamliorerloffre delogements,lafoisdemanirequantitativeetqualitativedanslesdiffrentsterritoiresde lagglomration. Afin de cerner les enjeux de la problmatique du logement et dinitier la discussion etlarencontreentrelesdiffrentsacteursconcerns,uncertainnombredetravauxontt ncessaires.Cestainsi,quen2002,ungroupedetravail Logement ,composdetechnicienssuisseset franais,atformsouslgideduComitrgionalFrancoGenevois(CRFG) ;cegroupe,qui dpend de la Commission permanente Environnement et amnagement du territoire du CRFG, a dfini les objectifs suivants : identification des acteurs ; comprhension et analyse de la situation ; mise en uvre des actions.Peu de temps aprs sa constitution, ce groupe de travail a labor trois documents dans lesquels il propose un diagnostic et une vision de la question du logement dans la rgion : - Clspourlelogementtransfrontalier (juillet2004)runitlesdonnessurlelogement pourlesdiffrentsterritoiresdelagglomration.Iltablitunlexiquefranco-suissedes termesetinstrumentsdelapolitiquedulogement,identifielesprincipauxacteursdu logement social, effectue une comparaison synthtique des aides au logement et procde un inventaire des tudes relatives la thmatique en question. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 18/48 - Synthsetransfrontaliredestudeslogement (juin2004)sefocalisesurles similitudesetlesdiffrencesentrelaSuisseetlaFranceauniveaudesinstrumentsde lamnagement du territoire, des politiques du logement, de la structure du parc immobilier, du march des prix et de lvaluation de loffre et de la demande de logements.- Principesdunepolitiquetransfrontaliredelhabitat (novembre2004)estune prparation la Charte de lagglomration transfrontalire , pour le volet logement. Dans ce document, la volont commune daborder les problmes du logement est nonce traversneufsprincipesqualitatifs ;ledocumentprvoitquecesorientationssoient reprises, pour validation, dans le projet dagglomration. Ces derniers mettent laccent sur une volont partage de densification de certaines zones, de formes varies dhabitat et du quartier,demixitsocialeetfonctionnelle,derpartitiondelogementquilibre,etenfin dunepriseencomptedegroupesdepopulationdiversifis.Enfin,lamliorationdela qualit (architecturale, nergtique, etc.) de lhabitat constitue un enjeu essentiel (adoption du standard Minergie pour les nouvelles constructions et les rnovations par exemple). Ces divers travaux ont t bnfiques non seulement pour les connaissances quils ont apportes sur la question du logement (identification des problmes, des besoins, des actions possibles pour lesdiversterritoires),maisaussiparleurcapacitmettreenuvreunecooprationentreles partenairesconcerns.CestsurcettebasequelePlanDirecteurdelHabitatTransfrontalier (PDHT, dcembre 2007) a pu tre dvelopp, soulignant une volont partage de rduction de la pnurie et de rquilibrage de loffre de logements.En proposant diverses solutions, le PDHT sinscrit dans le Projet dagglomration qui fournit, quant lui, le cadre gnral et dfinit les grands principes dorganisation spatiale, savoir la compacit et lamultipolarit,lamixitfonctionnelleetspatiale,undveloppementurbainorganisautourdes infrastructuresdetransportspublics(existantsouvenir),laprsencedetramesvertes,etc. (Cahierannexe3, LeSchmadagglomrationetsesmesures ,2007).Cesprincipes sinscriventdansuneconceptionplusgnralededveloppementurbaindurablequiintgre urbanisation, mobilit et environnement et qui se justifie par des raisons cologiques, conomiques et sociales. Cette conception - vers laquelle tendent de nombreuses villes europennes permet de contenir des phnomnes tels que celui de ltalement urbain et de la dispersion de lhabitat sur des territoires toujours plus vastes et loigns des villes-centres. De ces grands principes dcoule lalocalisationdesprincipauxaxesdedveloppementetdesplesdhabitationfixsdansle Schma dagglomration. Les solutions quantitatives proposes par le PDHT incluent la construction de 5000 logements par anneenmoyenne,rpartisdefaonquilibresurleterritoiredelagglomrationetselonun engagement chiffr de la part de chaque entit concerne3. Par ailleurs, lobjectif est de renforcer

3 Ces objectifs sont prciss, pour la France, dans les Programmes locaux de lHabitat qui servent doutil de prvision et de programmationtablispourunedurede6ansminimum ;pourlecantondeGenve,cesobjectifssontinscritsdansle Protocoledaccordsurlelogement(2006)etpourlecantondeVaud,danslePlandirecteurcantonal-Fichergionale (2006). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 19/48 loffredelogementslocatifsaidsdanstouslesterritoiresetselondesquotasspcifiques ;pour Genve,celasignifiedebnficierdunsoclede15%delogementslocatifsaidsprennes lhorizon 2017. Pour le district de Nyon, il sagit de subventionner au moins 10% des logements construire ; enfin, pour les entits franaises, lobjectif est de raliser au moins 20% de logements locatifs aids dans loffre de nouveaux logements. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 20/48 Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 21/48 2.Lestudesdisponibles :unereprsentation pointilliste 2.1. Prsentation des tudesAvant dexposer les rsultats des tudes dont ce document propose une synthse, prsentons au pralable les divers documents disposition, afin de prciser la diversit des dmarches adoptes, lesmotivationsdescommanditaireset,lecaschant,lespopulationsinterroges(chantillon retenu). Ces divers aspects mritent dtre bien identifis car leur impact sur les rsultats obtenus nest pas ngligeable.Pour lagglomration dans son ensemble, les tudes disposition sont rares : -Ltude Identitsetterritorialitsdanslagglomrationtransfrontalirefranco-valdo-genevoise (Dpartementdegographie,Unige,2007)estuneenquteexploratoire meneparlestudiantsdeMasterengographie,UniversitdeGenve.Cettetude concernelespratiquesetreprsentationsspatialesdeshabitantsetusagersde lagglomrationfranco-valdo-genevoise(346interviewsselondesgroupes-cibles);elle porte notamment sur les questions de territorialit, didentits et dattachement aux lieux et designificationsattacheslafrontire.Enfin,ellemontredansquellemesureles pratiquesrsidentiellesparticipentdelaconstructionidentitairedesindividusetdes groupes concerns.-Ltude Migrantsauquotidien :lesfrontaliers.Pratiques,reprsentationsetidentits collectives (BolzmanC.,VialM.,2007), financeparleFondsnationaldelarecherche scientifiqueetlecantondeGenve(Dpartementdelconomiepublique),portesurles pratiquesprofessionnelles,deconsommationetdeloisirs,ainsiquesurlesrseauxde sociabilitetleslienssymboliquesetidentitairesdesfrontaliers,delargionfranco-genevoise notamment. Concernant les pratiques et aspirations rsidentielles, elle ne nous renseigne quindirectement travers des indications sur le degr dattachement aux lieux. Cettetudecomportedeuxenqutes :linvestigationquantitativeaportsur491 travailleurs frontaliers slectionns de faon alatoire et a t effectue par tlphone ; la partiequalitativeaconsistendixentretienssemi-directifsauprsdepersonnesde lchantillon initial, slectionnes en fonction de critres typologiques (situations, emplois et rfrentsidentitairesvaris).Cettesecondeenquteaportplusprcismentsurles logiques qui sous-tendent les pratiques et reprsentations des rpondants.Pour la Romandie dans son ensemble, on ne dispose que dune seule tude : -Lesondagebaptis Tropchers,lesloyers ? (2007) estralisauprsdeslocataires romands tous les deux ans depuis 1999. Cette tude, mene par lInstitut M.I.S. Trend la demandedelaChambrevaudoiseimmobilire(CVI)etdelUnionsuissedes Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 22/48 professionnels de limmobilier Vaud, a pour but de donner des indications sur le niveau de satisfactiondeslocatairesromandsetsurlaperceptionquontcesderniersdesbailleurs (granceetpropritaires)etdesassociations(delocatairesetdepropritaires).Cette enqutepermetdescomparaisonssurladureetentredeuxdesterritoiresde lagglomrationfranco-valdo-genevoise ;ainsi,lesrsultatsobtenuspourVauddans lensemble seront, pour les besoins de la prsente tude, utiliss pour le district de Nyon. Lchantillon retenu porte sur 1000 locataires (1/3 Genevois, 1/3 Vaudois, 1/3 le reste de Romandie).Pour le territoire genevois, trois enqutes ont t menes ces dernires annes.-Lasocitdesrgisseursgenevois(SRG),encollaborationavec Toutlimmobilier ,a plac sur son site Internet un questionnaire auquel sont invits rpondre les demandeurs (locataires)delogements.Cequestionnairefaitdoubleemploi :ilestdiffusauxrgies genevoises et vaudoises qui contactent les demandeurs de logements et les donnes sont transmises au laboratoire universitaire dconomie applique (LEA, Unige) qui en fait une analyse ; cependant, seuls ceux qui sont dsireux de sinstaller dans le canton de Genve sontprisencomptepourcetteanalyse,cequicorrespondenviron1'200personnes (2006). Lenqute a t rgulirement reconduite depuis 2003 ; lobjectif de cette tude est de cerner le profil des demandeurs de logements et de dcrire leurs souhaits en termes de nouveaux logements.-Lenqute HabiterGenve !O,quandetcomment ? ,conduiteen2005parla BanqueCantonaledeGenve,sestattacheauxbesoinsenlogementsdesGenevois (BCG, 2005). Cette tude porte sur 812 habitants du Canton (83% de locataires et 17% de propritaires),slectionnsselonunchantillonreprsentatif(enqutesenface--face). Les personnessouhaitant venir stablir Genve et celles domicilies hors canton (mais danslagglomration)nesontpasprisesenconsidration.Cettetudeapourprincipal objectifdvaluerlapartdesacheteursdebiensimmobilierspotentiels ;lesrsultats permettentde justifier,dansunecertaine mesure,le dveloppementncessairedeloffre de logements et son financement.-Le sondage Habitat sant (2004), ralis par le centre universitaire dcologie humaine (CUEH, Unige), constitue lun des volets dune vaste enqute mise sur pied par lOMS sur le thme des relations entre habitat et sant ; Genve y a particip aux cts de 7 autres villeseuropennes.LenquteaportsurlescommunesdeGenve(environnement urbain dense et diffrenci, sujet des nuisances diverses), Versoix (zone priphrique du canton,nuisancesariennesetferroviaires),Onex (citsatelliteavecuneproportion importante de logements sociaux) ; 333 mnages (correspondant 710 individus) ont t interrogs sur leur tat de sant et sur la perception quils se font de leur logement et lieu dersidence.Cesondageatcompltparuneinspectiondeltatdulogementde chaque mnage enqut.Pourlapartiefranaisedelagglomration(Ain,Haute-Savoie),notreconnaissanceaucun sondage na t effectu. Bien que des tudes relatives la demande de logements existent (voir Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 23/48 parexempleEtudedesbesoinsenlogement,Haute-Savoie2005-2010 DDE,2006),ellesne donnent pas dindications sur les raisons qui motivent les choix rsidentiels. Nous nous baserons donc sur quelques lments fournis dans lenqute du dpartement de gographie (Unige, 2007) et danslenquteBolzman,Vial(2007)dunepart,surdesenqutesnationales,dautrepart.Ces derniresdevronttreutilisesaveclaplusgrandeprudence,riennindiquantquelasituation rgionale soit comparable celle de la France toute entire. A vrai dire, on sait que si les structures de loffre de logements sont assez proches, les prix pratiqus sont trs nettement suprieurs dans cettepartiedelargionRhne-Alpes.Parailleurs,desnuances(centreversuspriphrie, catgories socio-professionnelles, etc.) seront apportes aussi souvent que possible.-Lesondage LesFranaisetleurhabitat.Perceptiondeladensitetdesformes dhabitat (2007) a t ralis par lObservatoire de la Ville et lInstitut TNS Sofres auprs dun chantillon national de 1000 personnes reprsentatives de la population franaise, en face--faceetselonunestratificationgographique.Cettetudemetenvidencele paradoxeentreundsirdintimit(maisonindividuelle)etdeconvivialit(vivre ensemble) dunebonnepartiedelapopulation;ellemontrequelpointlanotionde densit est complexe. -Nexity,importantoprateurimmobilierfranais,ralisergulirementparlebiaisde linstitut de sondage TNS Sofres des enqutes sur la situation du logement en France et surlesaspirationsdesmnages,plusprcismententermesdechoixdersidenceet dvaluation de laction publique. Des lments ont t tirs des sondages suivants : Les Franais et la situation en matire de logement (1'000 personnes interroges en face--face reprsentatives de la population franaise, 2005 ; 2006), Les Franais, les maires et lasituationenmatiredelogement (1'000personnesinterrogesenface--face reprsentativesdelapopulationfranaiseet400mairespartlphone,2007), Les Franaisetlacrisedulogement (1'000personnesinterrogesenface--face reprsentatives de la population franaise,2008).-Le rseau des agences immobilires Century 21 a ralis (2007), pour la seconde fois, une enqute Le logement idal des Franais afin de cerner les facteurs dterminant le choix dunlogement,sesattributsessentielsainsiquesalocalisationprfrentielle(entermes daccessibilitauxtransportsetauxcommercesetservices).Cettetudeaportsurun chantillon reprsentatif de 4'542 personnes.-Lesondage Quelquesopinionsetaspirationsenmatiredelogement (2008), rcemment ralis par le Centre de recherche pour ltude et lObservation des conditions devie(Credoc)lademandeduMinistredulogementetdelaVille,apourobjectif dinvestiguer des thmatiques comme celle de laccession la proprit, lhabitat social et lestravauxdanslelogement ;enfin,unepartimportantedeltudeestconsacreaux reprsentationsdulogement,donnantlieulaconstructiondunetypologiedela population.Lesinterviewsonttralisesenface--faceenjuin2008auprsdun chantillon reprsentatif de 2000 personnes. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 24/48 -Lesondage Lamaisonindividuelle :visiondeslusetdesFranais (2004)at ralisparleCentrederecherchepourltudeetlObservationdesconditionsdevie (Credoc)lademandedelUniondesmaisonsfranaises(UNCMI).Lenquteest construiteendeuxparties :lapremiretentedecernerlaplacequoccupelelogement dans la politique durbanisation des lus de 22 communes de tailles et de rgions varies (entretiens qualitatifs) ; la seconde qui nous intresse dans le cadre de cette tude - vise analyserlesreprsentationsquelesFranaissedonnentdulogementidal (questionnaire tlphonique ; 1000 personnes selon la mthode des quotas).-Lassociation HabitatetHumanisme.Le mondeest notre maison quioeuvrecontre le mal-logement, a men, loccasion de son 20e anniversaire, un sondage Les Franais, le logementetlamixitsociale (2005).Cettetudequiportesurlesperceptionsdes Franais face la crise du logement, ainsi que sur leur degr dacceptation des nouveaux logementssociaux,atraliseenface--faceparTNSSofresauprsde1'000 personnes reprsentatives de lensemble de la population. -Lenqutenationale Logement delInstitutnationaldelastatistiqueetdestudes conomiques(INSEE)(2006)dcritlescaractristiquessocio-dmographiqueset conomiquesdesmnagesetlesmodalitsdoccupationdeleurrsidenceprincipale ; bien quessentiellement quantitative, cette enqute donne quelques indications sur lopinion desmnagesfranaislgarddeleurlogement.Elleportesur43000logements rpondantsetfaitsuiteunesriedenqutesralisestouslesquatreansetdontla premireremonte1955.Ellefournituncomplmentqualitatifaurecensementdela population qui, en France, porte aussi sur les logements. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 25/48 Tableau rcapitulatif des tudes disponibles : Territoires danalyseThmes traitsEchantillonPriodicit Agglomration Dpt Gographie (Unige) (2007) Identit, attachement aux lieux, significations de la frontire 346 personnes selon des groupes-cibles Ponctuel Bolzman, Vial (2007)Modes de vie et appartenances identitaires10 entretiens auprs de lchantillon initial (491 travailleurs frontaliers slectionns alatoirement) Ponctuel Romandie Chambre vaudoise immobilire et Union suisse des professionnels de limmobilier (2007) Niveau de satisfaction des locataires ; perception des relations avec les bailleurs et les associations 1'000 locataires romands (1/3 Genevois, 1/3 Vaudois, 1/3 reste de Romandie) Tous les deux ans depuis 1999 Canton de Genve Socit des rgisseurs et Laboratoire dconomie applique (Unige) (2006) Description du profil des demandeurs de logements et de leurs souhaits 1'200 personnes la recherche de logements Genve ; rponses sur Internet Reconduit semestriellement puis annuellement depuis 2003. Banque cantonale de Genve (2005) Besoins et souhaits rsidentiels des propritaires et locataires812 habitants du Canton selon un chantillon reprsentatif Ponctuel Centre universitaire dcologie humaine (CUEH) (2004) Relations habitat et sant ; perception de ltat de sant, du logement et de lenvironnement immdiat 333 mnages des communes de Genve, Versoix et OnexPonctuel, sinscrit dans un programme de lOMS Ain et Haute-Savoie Observatoire de la Ville (2007) Dsir de maison individuelle et de convivialit ; notion de densit 1'000 personnes selon un chantillon reprsentatif Ponctuel Nexity (2005, 2006, 2007, 2008) Situation du logement, souhaits et valuation de laction publique Environ 1'000 personnes selon un chantillon reprsentatif pour chacune des enqutes Reconduit annuellement avec des variantes de questionsCentury 21 (2007)Facteurs de choix du logement 4'542 personnes selon un chantillon reprsentatif Reconduit pour la seconde fois Credoc, Ministre du logement et de la Ville(2008) Accession la proprit, habitat social et travaux dans le logement ; reprsentations du logement.2'000 personnes selon un chantillon reprsentatif Ponctuel Credoc, Union des maisons franaises (2004) Reprsentations du logement idal1'000 personnes selon un chantillon reprsentatif Ponctuel Habitat et Humanisme (2005) Perceptions face la crise du logement et acceptation des logements sociaux 1'000 personnes selon un chantillon reprsentatif Ponctuel Insee (2006)Caractristiques socio-dmographiques et conomiques des mnages ; modalits doccupation des logements et indications sur le degr de satisfaction 43'000 mnages selon un chantillon reprsentatif Reconduit tous les quatre ans ; premire enqute en 1955 Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 26/48 2.2. Dmarche adopte Lhtrognit des tudes recenses et des motivations qui ont conduit leur ralisation rend leur comparaison difficile. En particulier, les typologies demotivations rsidentielles et de qualits des lieuxdhabitatsadoptesdanslanalysediffrentnormment.Cettatdefaitrendprilleux,et surtouttrspeufiabledunpointdevuestatistique,toutexercicevisantrapprocherleurs rsultats.Toutefois,dansunsoucidetraitementharmonisdecestudesetdidentificationde leursapportsrespectifs,lanalyseprsentesestefforcedereprerdanscestudesles informationsrelativesdeuxfamillesdecaractristiquesdanslesaspirationsrsidentiellesdes mnages.Pourchaquetude,ilsestagidestimerlavaleurexplicativequelesauteurs reconnaissent chacune de ces familles. Ces deux familles de caractristiques sont :-Lesfacteurslislindividu :cesontlesspcificitssocio-dmographiques,lgeetla position dans le cycle de vie (couple, famille, retraite), le cycle professionnel (changement derevenuetdestatutsocial),lacompositiondela familleetlestatutsocial.Ongardera notammentlespritquedeuxtendancesfortesinfluentconsidrablementleschoixen matire de mobilit rsidentielle : levieillissement de la population et la dcohabitation des individusquicomposentlesmnagessontdesfacteursdcisifsentermedemobilit rsidentielle. -Les facteurs lis lhabitat : ce sont le logement qui constitue lunit de base, lespace de la sphre familiale et intime ; lenvironnement proche renvoie limmeuble, aux liens entre espaces collectifs intrieur et extrieur, au rseau du voisinage et aux relations sociales ; le quartier est le lieu intgrant les quipements communs et infrastructures telles les coles, les transports communs, les espaces verts et autres espaces publics. Les attentes vis--vis du logement sont indissociables de celles relatives lenvironnement proche et au quartier, certains mnages privilgiant mme ces deux dernires dimensions sur le logement. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 27/48 2.3. Principaux rsultats Prambule :lecaractrelacunairedestudesdispositionpermetuniquementdedonner quelquesindicationsquantauxaspirationsrsidentiellesdesmnagesdelagglomration franco-valdo-genevoise ;leslimitesdecessondagesetdelexerciceconsistantles juxtaposer sont exposes dans la partie 2.4. 2.3.1.Diagnostic de la situation actuelle : sources de satisfaction et dinsatisfaction Lessondages dans leur ensemble font apparatre une certaine contradiction entre une valuation globalement favorable des conditions de logement et une insatisfaction qui sexprime aisment ds que les questions deviennent plus prcises.Lestauxdesatisfactionrelativeauxconditionsgnralesdelogement,telsquilssont enregistrs par les tudes qui ont cherch les circonscrire, sont levs. Mais on aura loccasion dedireplusloinquelesspcialistessaccordentpourreconnatreune fiabilit trsrduitece type de questionnement. SelonlenquteBCG(2005),lespropritairesgenevoissestiment trssatisfaits ou satisfaits deleursconditionsactuellesdelogement(90%),leslocataireslgrementmoins (74%)pourlesmmescatgoriesdesondage.DanslenquteCVI/USPI(2007)portantsurles locataires romands,85% des sonds genevois se disent trs satisfaits ou assez satisfaits deleursconditionsdelogement,cespourcentagestantstablesetlgrementsuprieurs(91%) pour les locataires vaudois.Selonlesenqutesnationales Logement delINSEE,lapprciationdesmnagessurleurs conditionsdelogementsestamlioreaucoursdesderniresannes :prsdetroisquartdes sonds les qualifient actuellement de satisfaisantes ou trs satisfaisantes ; les propritaires ou accdants la proprit se disent dans lensemble plus satisfaits que les locataires.Danslemmetemps,lessourcesdinsatisfactionexprimesontnombreusesettrs diffrencies entre les diffrents territoires qui composent lagglomration :Du ct suisse, les principaux problmes voqus sont :-Pnuriedelogements :uneimportantemajorit(94%)delocatairesgenevoisrelvela difficult trouver un logement ( beaucoup plus difficile et un peu plus difficile quil y a cinqans).Cepourcentageestplusfaibledanslapartievaudoisedelagglomration (75%), tout en restant leve (CVI/USPI, 2007).-Cots:53%dessondsgenevoisconsidrentquilsnedisposentpasdecapacits financiressuffisantespourdmnagerdansunmeilleurlogementsilsledsiraientet 24% disent avoir de la peine payer leur loyer (CUEH, 2004). Lenqute CVI/USPI (2007) confirme ce rsultat en montrant que prs de six personnes sur dix estiment ne pas pouvoir Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 28/48 payer un loyer plus lev quaujourdhui. Par ailleurs, 32 % des locataires genevois et 24% deslocatairesvaudoisestimentqueleurslogementssontactuellement beaucoup ou plutt chers ; les jeunes et les foyers avec enfants qui se voudraient les plus mobiles sontlespluscritiquesparrapportauprixdesloyers(CVI/USPI,2007).Cesrsultats soulignent le manque de choix dune importante partie de la population face un march du logement prsentant de faibles taux de vacance et une offre restreinte. -Nuisances sonores de lenvironnement proche : ce facteur est voqu par la moiti environ dessondscommetantuneproccupationessentiellequiadesimpactsngatifssurle sommeil et ltat de sant en gnral. Les causes de bruit cites sont la promiscuit avec les voisins et le trafic routier (CUEH, 2007). -Taille du logement : dans ltude du LEA (2006), le fait davoir un logement trop exigu est citcommeleprincipalinconvnientdesGenevois(46%),ceciavantmmedautres facteurs comme le bruit ou le cot du logement. Cette source dinsatisfaction apparait aussi danslesondagedelaBCG(2005),puisquecederniermontrequeleslocataires,aussi bienquelespropritaires,citentlatailledulogementcommesouciprincipallorsdun ventuel dmnagement.Du ct franais, une large majorit de sonds lchelle nationale (83%)soulignent la crise de limmobilier actuelle et parmi ceux-ci, 82% estiment que cette crise aura des consquences fortes sur lensemble de lconomie. Par ailleurs, plus dun tiers pensent que les choses en matire de logement vont rester sans changement (38%) ou plutt se dtriorer dans les annes venir (37%) (Nexity, 2008). En comparaison avec 2007 (campagne prsidentielle), prs de la moiti des sonds (42%) pensaient que la situation en matire de logement allait samliorer.Les difficults suivantes sont releves par les personnes interviewes : -Pnuriedelogements :environ9Franaissur10relventladifficulttrouverun logement,cesentimenttantlargementpartagparlensembledescatgoriesdela population,avecunedominantechezlesprofessionsintermdiaires(92%),les sympathisantsdegauche(90%)etleshabitantsdesagglomrationsdeplusde100'000 habitants (Nexity, 2006). La diminution du nombre delogements construits (Nexity, 2008) et le manque de logements sociaux sont par ailleurs relevs (32%) (Habitat et Humanisme, 2005) -Cots : la chert des logements (85%) (Nexity, 2005), le cot lev des logements (83%) (HabitatetHumanisme,2005)etladifficultfinancerlachatdunlogement(taux dintrtslevset/ouobtentionduncrdit)(81%)sontlargementcits(Nexity,2008). Ainsi,laccessionlapropritsemble,pourunemajorit,plusdifficileatteindre quauparavant ;ilestparailleursrelev,quelesjeunesmnages(25-34ans)ontune perceptiontrsaigudeladifficulttrouverunlogementettoutparticulirementen accession(83%)(Nexity,2007).Lanalysedesreprsentationsliesaulogementrvle que ce dernier est peru par une part importante de la population comme une source de charges et de dpenses (58%) et de tracas quotidiens (34%) (Credoc, 2008). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 29/48 Silchantillondenqutecorrespondaitexclusivementnotreprimtredtude(Genevois franais),ilestfortprobablequecesdeuxpremiersmotifsseraientvoqusdefaonplus marque encore.-Nuisanceslieslenvironnementproche :lapprciationpositive/ngativedeson logementesttroitementliecellesonenvironnementimmdiat ;ainsi,29%des mnagesquisous-estimentlaqualitdeleurlogementontdemauvaisesrelationsavec leurvoisinage,29%sontgnsparlebruit,24%sontconfrontsdesproblmes dinscurit et 19% estiment mauvaise la qualit de lair de leur quartier (Insee, 2006).2.3.2.Rester : quels motifs ? Interrogssur les raisons de nepas dmnager, les locataires genevois (BCG, 2005) citent les troisraisonsprincipales:unesatisfactiongnralerelativeleurlogement,unenvironnement proche favorable (verdure, rseau TPG) et un certain attachement au quartier. Les facteurs lis au cadre de vie jouent donc ici un rle essentiel.Cependant,leslocatairesmotiventaussi,ensecondlieu,leurdsirderestersurplaceparles conditions trs dfavorables du march actuel : les prix des loyers sont dits trop levs ailleurs et,pourcequilesconcerne, favorablesdanslasituationactuelle ;cedernierlment surprenantdeprimeabord-peutcorrespondredesmnagesinstallsdelonguedatequi compareraient leur loyer actuel celui quils pourraient payer sils devaient signer un nouveau bail. Par ailleurs, la pnurie de logements louer , les revenus trop faibles et le march tendu sontcits,lmentsmettantclairementenvidencelemanquedechoixetlescontraintesqui touchent les locataires genevois.2.3.3.Dmnager : quels motifs ? Quels sont les vnements et les motivations qui poussent les individus changer de domicile ?Ltude du LEA (2007) met en vidence les liens troits entre cycle de vie et dmnagement des Genevois ; ainsi, les raisons suivantes sont nonces : modification du statut familial (mariage, vie commune, divorce) ; changement du nombre de personnes par mnage (jeunes qui partent/arrive des enfants) ; changement socio-professionnel (emploi/revenu). A cela sajoute le dsir de devenir propritaire qui peut apparatre comme un facteur dcisifde dmnagement (BCG, 2005). Ce sont logiquementlesjeunesrpondants,etencorrlationlesfoyersavecenfants,quisontleplus souvent en situation de recherche de logement (64% des 18 34 ans contre 22% des plus de 50 ans) (CVI, USPI, 2007).AlchelledelaFranceentire,ontrouvelemmetypedindications ;lesouhaitde dmnagementestavanttoutlilge(pourunelargepartlesmoinsdetrenteansetles personnesde3039ans)(Insee,2006).Cesontdonclesjeunesmnagesetles nouvelles familles,quisemontrentlesplusmobiles.Parailleurs,cequimotive,pourunelargepart,les dmnagements,cestledsirdechangerdetypedelogement(delappartementlamaison individuelle) et de statut doccupation (de locataire propritaire). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 30/48 2.3.4.Nouvel habitat : critres de choix Quellesprfrenceslesmnagesexpriment-ilsquandlesenquteslesquestionnentsurles attributs du logement et au cadre de vie (environnement proche et quartier) ? Les locataires genevois interrogs recherchent (BCG, 2005), en cas de dmnagement, un objet possdantunbalcon/uneterrasse,mieuxsitu,plusgrand,etmoinsexposauxnuisances sonores. Viennent ensuite les critres lis la rputation du quartier, la scurit et au voisinage. Source : Banque cantonale de Genve (2005) Ces rsultats sont confirms par ltude CVI/USPI (2007), qui souligne limportance de la taille du logement dune part, de lenvironnement proche ( calme et plaisant ), dautre part ; enfin, ltude duLEA(2006)vadanslemmesensenmontrantquelaprsencedunbalcon(50%)etdun ascenseur(34%)estcertesimportante,toutcommelesontlecalme(42%)etlaproximitaux espaces verts (35%).Le facteur financier ( objet moins cher ) et la possession dun jardin nesont cits quen dernier lieu(BCG,2005).Cesderniersrsultatsquipeuventsurprendredeprimeabordsexpliquent vraisemblablementparleralisme,teintdefatalisme,dontfontpreuvelesGenevois, gnralementbonconnaisseurdeltatdumarchdelimmobilier :laprobabilitdobtenirun logementmeilleurmarchetpossdantunjardinestsifaiblequebeaucoupdemnagesne lenvisagent mme plus.Pour les Franais sonds, les critres de choix dun nouvel habitat sont le cot du logement (52%), suiviparlenvironnementsocialetlevoisinage(39%)etenfinlaproximitdescommercesetdu lieu de travail (Habitat et Humanisme, 2005). Si vous pouviez ou si vous deviez changer de logement, parmi les critres de choix suivants,quel est celui qui serait le plus important pour vous ? (1) Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 31/48 % - Le cot du logement 52 - L'environnement social, le voisinage 39 - La proximit des commerces 28 - La proximit de votre lieu de travail 22 - La prsence d'espaces verts 19 - La proximit des transports 14 - La qualit des coles du quartier 12 - La possibilit de stationner facilement 5 Sans opinion1 (1) Le total des % est suprieur 100, les personnes interroges ayant pu donner deux rponses. Source : Habitat et Humanisme, 2005. CescatgoriesseretrouventdanslenquteCentury21(2007)pourlaquelleleprix,lecalme, la proximitdescommercesettransportsetlequartierviennentenpremirespositions,avant lesthtiqueetlafonctionnalitdulogementlui-mme.Ainsi,66%despersonnesinterroges souhaitent que les commerces et services soient moins de 15 minutes de leur logement et 33% souhaitent que les transports soient moins de 500 mtres de leur domicile.Lenqute de lObservatoire de la Ville (2007) souligne que cest avant tout la prsence dun jardin, unlogementplusgrand,unevueagrableetunebonneaccessibilit(commercesetloisirs)qui apparaissent comme essentiels, les deux premiers critres tant majoritairement slectionns par les jeunes familles.LenquteCredoc(2004)vadanslemmesensenmontrantquelestroislmentslesplus importants pour le choix du logement, sontla prsence dun jardin (58%), la localisation (45%) et lenvironnement immdiat (42%). Les aspects relatifs au logement proprement dit (taille, disposition des pices, aspect, etc.) ne viennent quaprs. Cesrsultatssoulignent,dansleurensemble,limportanceduncadredevieperucomme agrable (calme, verdure), mais aussi pratique en termes daccessibilit (transports, commerces et services). Enfin, lenqute Credoc (2008) sintresse aux valeurs lies lhabitat ; elle met en vidence le fait que le logement est avant tout peru comme un lieu o on se sent labri (92%), ceci de faon dominantechezlespropritairesetlesretraits.Parailleurs,ilreprsente unescuritface lavenir (70%), unbienpatrimonialpourlafamille (54%),maisaussi deschargesetdes dpenses (58%), une source de tracas quotidiens (34%) et un lieu quon souhaite avant tout quitter (24%).Diriez-vous que pour vous et votre famille, votre logement cest. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 32/48 Source : Credoc, 2008. Departetdautredelafrontire,laproccupationenvironnementalesemblestre progressivement diffuse : en effet, 78% des sonds franais disent envisager de payer davantage uneconstructionrespectantlesprincipesdudveloppementdurable ;uneattentiontoute particuliredevanttreaccordelaqualitdesmatriauxutilissetcelleduchauffageetde lisolationthermique(Credoc,2004).Cettequestion,reformuleparleCredocdanssonenqute rcente(2008),metenvidencelefaitque63%desenqutssontprts,dansunsoucide protection de lenvironnement, faire des travaux ou des amnagements dans leur logement, dans le but dconomiser leur consommation dnergie. Les propritaires sont plus motivs (68%) (sauf ceux qui ont plus de 70 ans), ainsi que ceux rsidant en habitat individuel (67%), qui sont diplms (81%) et qui ont des revenus considrables (81%). Cependant, ce pourcentage reste relativement lev (58%) pour ceux qui ne sont pas propritaires.Lenqute Nexity (2007) va dans le mme sensensoulignant que la moiti des sondsse disent prtsacheterunlogementcologiquepluscoteux,cetteproportionslevant70%(et86% pour les jeunes mnages) si une aide de lEtat est verse.Paralllement,six locatairesromandssurdixseraientdisposs accepterunelgrehausse de loyer pour financer des investissements permettant des conomies dnergie et entranant une baisse des charges . Relevons que les avis sont proches pour les jeunes et les personnes ges, les mnagesde niveau social les plus modestes et ceux pour qui le loyer reprsenteune charge financire assez importante, tant les plus rticents cette ide (CVI/USPI, 2007).2.3.5.Types de logement : habitat individuel ou collectif ? Leslocatairesgenevoisrecherchent,encasdedmnagement,avant toutdeslocations(70%) de type appartements , les 3 et 5 pices tant privilgis ; il en est de mme des propritaires potentielsquisouhaitent,pourunebonnepart(45%),desappartements,alorsque36%dela Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 33/48 population sonde se montre indcise et seulement 18% optant pour des maisons individuelles ou mitoyennes (BCG, 2005).Les sondages conduits lchelle de la France entire montrent que prs de neuf franais sur dix sontsduitsparlhabitatindividuel ;parmilescatgoriesdhabitatindividuel,cestlamaison individuelle isolequiremporte le maximumdesuffrages(56%),suivieparla maisonindividuelle dansunensemblepavillonnaire(20%)etlepetithabitatindividuelenville(11%) ;lescatgories lies lhabitat collectif ne viennentquen second lieu.Ceschoixsontpondrsdelamaniresuivante : la maisonindividuelle isoleestprivilgiepar les jeunes familles (71%) ; linverse, les seniors retraits sont moins de quatre sur dix faire ce choix,lacontraintedelamobilitetlancessitdunaccsrapideauxservicestant prdominantes. La position dans le cycle de vie joue donc ici un rle essentiel (Observatoire de la Ville, 2007). Source : Observatoire de la Ville (2007) Lesvaleursauxquelleslhabitatindividuelestassocisontessentiellementpositives :calme, intimit,anonymat(maisonindividuelleisole)etconvivialit(maisonindividuelledansun ensemblepavillonnaireoulepetithabitatindividuelenville).Alinverse,lhabitatcollectifest associ linscurit, lanonymat et la densit (Observatoire de la Ville, 2007). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 34/48 Source : Observatoire de la Ville (2007) LenquteduCredoc(2004)confirmecesides :lamaisonindividuellereprsentelelogement idalpour82%desFranais ;elleestapprciecarcestunlogement surmesure ,qui permetdeconstituerunpatrimoine ,reprsenteun idalpourlesfamillesavecenfants et enfin contribue une bonne qualit de vie. Enfin, 72% des personnes interroges estiment que la vie en maison individuelle ne les loigne pas de tout , la perception de la distance aux services et infrastructures tant donc subordonne au dsir dhabitat individuel. De faon gnrale, la maison signifie une certaine matrise du cadre de vie ; ainsi, la perception du bruit est troitement lie au type dhabitation : si 85% des sonds disent que le bruit constitue une gneenappartement,ilssontseulement3%leressentirenmaisonindividuelle.Cesontles nuisancessonoresliesauxactivitsdomestiquesquisontavanttoutperuescomme drangeantesenappartement,bienquelessourcesdebruitsoientaussiprsentesenmaison individuelle(circulationautomobile,tondeuses,barbecues,etc.).Enfin,lamaisonindividuelleest largement associe une absence de conflits de voisinage, ces derniers tant attribus lhabitat collectif (70% des sonds, pour une majorit de personnes seules avec enfants et de moins de 40 ans) (Credoc, 2004).Ainsi,si lesrsultatsconfirmentbeletbien lesouhaitmajoritairedhabitat individuel, ils montrent aussiquilestessentieldecernerlesvaleursquiluisontassocies.Proximitaveclanature, jardin,environnement,cesontelles,aussibienquelamaisonentantquetelle,quiguidentles choix rsidentiels.2.3.6.Statut dhabitant : locataire ou propritaire ? Une grande majorit de Genevois (76 %) ne dsirent pas acheterson logement ou y a renonc, les raisons voques tant avant tout le cot (constructions et terrains onreux ; entretien coteux ; fondspropres etrevenusinsuffisants ;loyeractuelfavorable),lemanquedelogementsetde Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 35/48 terrains disponibles et le fait que le march locatif fonctionne trs bien (50%) (BCG, 2005). Ce rsultatnestguretonnant,lespossibilitsdaccessionlapropritGenvetant extrmement limites et la qualit du dispositif de protection des locataires permettant de relativiser lattrait de la proprit.Ltude CVI/USPI (2007) donne des pourcentages lgrement diffrents : cinq locataires romands sur dix aimeraient beaucoup ou assez devenir propritaires dun logement ; cependant, cet engouementinitialestrelativisparlefaitque18%despersonnesdsiranttrepropritaires pensent ne jamais y parvenir et que 27% nont aucune ide du temps quil leur faudra .Pourceuxquienvisagentcettepossibilit,devenirpropritairesignifieavanttoutpourles Genevois, changer de statut, acqurir un logement plus grand et mieux situ, ceci dans un quartier plus sr et calme (BCG, 2005).Ductfranais,ledsirdedevenirpropritaireestimportantdanslensembledupays ;ainsi, prs de la moiti des locataires actuels (47%) souhaiteraient accder la proprit dans un avenir proche. Lanalyse sociodmographique des rponses met en vidence des clivages lis lge et au statut socioculturel : cest en effet principalement entre 25 et 40 ans que ce souhait sexprime le plus,cest--direpourlesmnagesquicommencentavoirdesenfantset/ouquisontlesplus diplms et aiss. Parmi les aspirants la proprit, 83% dsirent acqurir une maison individuelle contre seulement 17% qui optent pour lappartement en immeuble (Credoc, 2008).Ces pourcentages sont proches pour lhabitat social ; en effet, 41% des rsidents en habitat social souhaiteraientaccderprochainement laproprit. Parmi cesrpondants,85%prfreraient la maison individuelle et seulement 15% un appartement. Enfin, 30% des locataires de lhabitat social seraientintressslachatdeleurlogementactuelsicelaleurtaitpropos(essentiellement ceux qui habitent un logement social individuel et qui ont des enfants) (Credoc, 2008).Laquasi-totalitdespropritairesdemaisonsindividuelles(91%)estimentquecettesituationest idale ; les propritaires dappartement se montrent moins convaincus (46%) (Credoc, 2004).Cependant,lacriseimmobiliredecesderniresannessembleavoirquelquepeubranlles souhaitsdeconstruction ;lesproblmeslilapropritsontrelevs:endettement(72%des sonds),complexitdelopration(72%),possibilitdedbouchersurunproduitdfectueux (61%), entretien (61%) (Credoc, 2004).2.3.7.Lieu de rsidence : centre, priphrie, lieu dorigine ? Parmi leshabitantsdelagglomration, la majoritdesinterviewsprivilgie,dansseschoixde rsidence,lelieudorigine(correspondantlanationalit,aucantonetaudpartement).Cette prfrenceestplusmarquepourlesmnagesducantondeGenveetceuxdeHaute-Savoie (Dpartement de gographie, Unige, 2007). LtudeBCG(2005)soulignedesonctunattachementdesGenevoisleurcanton:encas dacquisitiondunlogement,89%despersonnesinterrogesdisentprfrersinstallerdansle Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 36/48 canton voiredansla villedeGenve.Cedernierrsultatestsurprenantsilonconsidrelaforte proportiondesacqureursdersidencesindividuelles(principalesetsecondaires)endehorsdes frontirescantonaleetnationale.Parcontre,leslocatairessont,quanteux,plusmobiles, montrant une prfrence pour le canton de Vaud (42 %), bien avant la Ville et le canton de Genve (32%) et la France voisine (18%). Plusgnralement,lenqute Identitsetterritorialitsdanslagglomrationtransfrontalire franco-valdo-genevoise (Dpartement de gographie, Unige, 2007) indique que les habitants de lagglomrationexprimentdesopinionstrscontrastessurlebien-fonddemigrations rsidentiellestransfrontalires.Lespersonnesenqutesestimentdansunelargemajoritque cestundroit ou cestnormal defranchirlafrontirepoursinstallerdanslarsidencede son choix et quil ne doit pas y avoir de prfrence nationale en la matire. De ce point de vue, la frontireconstitueunedmarcationpeineplusmarquequeleslimitescantonaleset dpartementales. Mais si les travailleurs frontaliers sont les plus enclins se prononcer de la sorte, on trouve une minorit significative de personnes qui pensent le contraire.Pensez-vous que franchir la frontire pour votre rsidence, cest (% des rponses oui et plutt oui ) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%un droitnormalune chancencessaireprendre le logement d'un rsident sur placetous (364 enquts) Frontaliers (65) Source : Dpt de gographie, Unige (2007). LessentimentsidentitairesdestravailleursfrontalierssontanalyssdansltudeBolzman,Vial (2007) ; cette dernire montre que les frontaliers se sentent dans leur immense majorit Franais ; la hirarchie des rponses indique que la condition de frontalier vient ensuite, puis lappartenance lEuropeetenfinlargionfranco-genevoise(danssonensembleoudesdpartementsen particulier).Deuxcatgoriesprincipalesdepopulationssedistinguent:lespremiers,nomms frontaliers , se caractrisent par un attachement existentiel la France, la frontire tant perue commeunelignededmarcationnette.Cegroupedontlestatutsocio-professionnelest relativement modeste a un nombre rduit dactivits pratiques et relationnelles transfrontalires et unerelativeignorancedelaviepolitiquesuisseetgenevoise.Aloppos,legroupedes rgionalistesfranco-genevois ,bienqueconscientdelafragmentationdelagglomration,la Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 37/48 peroitcommeunensemblefonctionnel;cegroupemontre,parailleurs,unsentimentcommun dappartenance la rgion franco-genevoise, quil considre comme un terroir et un espace gographiquesoudparunehistoirecommune .Enfin,les rgionalistesfranco-genevois se distinguentdes frontaliers parleurstatutsocio-professionnelrelativementlev,unnombre plus important dactivits et de relations au sol suisse et une meilleure connaissance de la sphre politique.Encohrenceavecledsirdhabitatindividuelsoulignprcdemment,lestudesconduites lchelledelaFranceentirefontapparatreunfacteuressentiel :lerejetdelaconcentration urbaine ou de la densit, ce qui revient une apprciation ngative des centres-villes. A linverse, cest le souhait de nature ou de campagne qui dicte, pour une large part, les choix de localisation (33%) (Observatoire de la Ville, 2007). Source : Observatoire de la Ville (2007) LenquteCredoc(2004)vadanslemmesenspuisquellemontrequelelogementidalse situerait,pour61%despersonnesinterroges,dansunevillemoyenneoupetiteetpour23% seulement, dans une grande commune. Lge, le revenu et la structure familiale font apparatre les clivagessuivants :lecentreattireavanttoutlesretraits,lespersonnesseulesetceuxqui prfrentlavieenappartement,tandisquelapriphrieestlelieuprivilgidescadresetdes familles.Enfin,parmilescadres,lescadressuprieursprfrentlapriphriedunegrande ville, alors que les cadres moyens privilgient la priphrie des communes moyennes et petites.Ainsi, le mythe de la maison individuelle la campagne - comme unit familiale - est dominant pour denombreuxchoixrsidentiels,lenvironnementpriurbaintantconucommecadredevie privilgi (moins dense, relativement vert, etc.).Ceschoixrendentclairementcomptedeladifficultquelesurbanistesrencontrentdansla conception des tissus urbains denses et attractifs ; cependant, si ces phnomnes sont visibles, les raisonsprofondesdeschoixrsidentielsrestentencoreexplorer :refusdelavilleentantque Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 38/48 telle ? Ou des types dhabitat (collectif) urbains ? Des modes de sociabilit associs et des modes de vie quelle implique ? (Observatoire de la Ville, 2007).LenquteHabitatetHumanisme(2005)permetdenuancercestendances :silssontinterrogs sur les lments dterminants le choix de la rgion dhabitation, cest la proximit de la nature qui vient en premire position (53% des sonds) ; cependant, le march du travail (33%) et la qualit de desserte de la rgion (22%) ont leur importance.Cedernierrsultatmetenvidenceleparadoxe,entrelemythedelamaisonindividuellela campagne-synonymedebien-tre-etlarecherchedunecertainemobilitprofessionnelle, associe la modernit et la flexibilit. Par consquent, mme si cela napparat que peu dans les sondages, certains urbanistes estiment quelonestentraindepasserdunedemandetrshomogneenmatiredelogementune demandebeaucoupplusdiversifie.Ainsi,auxctsdudsirtoujoursprsentdemaisons individuelles loignes du centre, merge le souhait de logements locatifs collectifs plus prsdes centres ou en proche couronne. Bien quon ne puisse conclure un renversement de tendances, il est essentiel de tenir compte de cette diversification croissante des choix rsidentiels.2.4. Limites des tudes Lestudesregroupesicietmisesenperspectivepermettentpeut-trededgagercertaines tendancesetcertainscontrastesdanslagglomrationtransfrontalire.Maisleurutilitpratique reste trs limite pour plusieurs raisons : Comparabilit des chantillons et des enqutes : -Cestudesontleplussouventtconuesindpendammentlesunesdesautressans queleurcomparabilittermesoitenvisage.Dslorsleschantillons(lesgroupesde populationretenus,maisaussiceuxquisontcarts),lesprocduresdenqute (questionnaire administr en direct ou par Internet, entretien semi-directif ou libre, etc.) et les observations sont trop peu comparables pour quil soit raisonnable den additionner les conclusions.-Cestudessonttoutesassezrcentes(moinsde5ans) ;toutefoislesconditionsdu marchimmobilierontttellementvariablesquilnefautpasexclurequedesrsultats obtenusilyatroisans,sifiablesquilsfurentdunpointdevuestatistique(Habitatet Humanisme, 2005), soient dsormais obsoltes. -De ce point de vue, ce sont assurment les enqutes qui reproduisent rgulirement leur protocolelidentiquequisontlesplusintressantes(LEA ;CVI/USPI).Ellessontles seules permettre de vritables comparaisons et la saisie dune volution dans le temps. Mais ces tudes sont trs peu nombreuses. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 39/48 Porte thmatique des tudes : -Certainestudeslimitentleurportequelqueslmentsdanslaconstructionduchoix rsidentiel : le logement, ou lenvironnement, ou laccessibilit par exemple, rarement deux outroisdeceslmentslafois.Ainsi,larelationentrelhabitatetsonterritoireestun thme peu travaill par les commanditaires des tudes, ce qui empche de prendre en en compte les dynamiques urbaines densemble. Or on sait bien que les choix individuels en la matire sont multi-factoriels et rpondent des arbitrages qui pondrent limportance de chacun. -Lescritresdaccessibilit(tempsdecirculationquotidien,desserteentransporten commun, etc.) dans le choix dun logement sont trs peu pris en compte par ces tudes. Or onsaitcombiencecritreestdevenuimportantaveclaugmentationdesdplacements pendulaires.LaprioritdonneauxquestionsdemobilitdansleProjetdagglomration trouve donc trs peu de matire rflexion dans les tudes disponibles. Adquation des tudes au primtre du Projet : -Beaucoupdtudes,notammentductfranais,onttconduitesunechelleetsur desprimtrestrsdiffrentsdeceuxdelagglomrationtransfrontalire.Pourles enqutesconduiteslchelledelaFrance,ilnapastpossiblepourdesraisonsde temps,daccsauxdonnesoudefiabilitdanalysesurdepetitschantillonsdextraire des informations relatives au primtre du projet. Dautres enqutes ayant t conduites lchellecommunale,ilnestpaspossibledenextrapolerlesrsultatsunechelleplus rgionale. Fiabilit des rponses des enquts : -Ilestbienconnudesspcialistesquelesenqutesetlessondagesquiportentsurles intentions des personnes interroges sont peu fiables. La faon de conduire lentretien peut savrerdterminante :leprotocoledenqutepeutinviterlapersonneinterroge rpondredefaonraliste,ouaucontrairedefaontrslibre,sanspriseencomptede contraintesdjconnuesdelle.Cesttoutparticulirementvraienmatiredaspirations rsidentielles :dansunmarchbloqu,olaccessionlapropritesttrsdifficile commeGenve,lespersonnesenqutesrpondenttrsdiffremmentselonquelles sont invites ou non prendre en compte le contexte rgional. -En outre, les enquts sont souvent tiraills entre des aspirations contradictoires : disposer dunlogementplusgrand,maislimiterlecot ;sinstallerdansunemaisonindividuelle, maispromouvoir lesconomiesdnergie ;sinstaller dansunenvironnementcalme mais bnficierdenombreuxservicesetdunquartieranim ;etc.Danscesconditions,des enqutes qui se contentent de recueillir des prfrences ne prennent pas la dimension des arbitrages et des faons quont les mnages de prendre leurs dcisions en la matire. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 40/48 -Les enqutes qui portent pour partie sur la situation prsente du logement encouragent lexpression delasatisfaction.Toutefoislesspcialistesontapprissemfierdelafiabilitdesindicateursde satisfaction des habitants lgard de son logement ; dire que lon nest pas satisfait de son habitat reviendraitrenierunepartiedesapropreimage(Felzines,2005,p.53).Parailleurs,ilat constatquelinsatisfactiontellequidentifiedanslesenqutestaitsouventrapporteparles enquts au seul critre de lquipement et du degr de confort (eau, WC, installation sanitaire, etc.) (Insee, 2006), ce qui limite la porte des interprtations que lon peut en faire. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 41/48 3. Conclusions et perspectives Lanalyse des tudes existantes a montr quil serait trs hasardeux, voire prilleux den dduire un tat des aspirations rsidentielles au sein du primtre de lagglomration franco-valdo-genevoise aujourdhui.Indpendammentdeleurutilitetdeleursqualitsintrinsques,parfoisindniables, cestudesnevisaientpasdesobjectifssuffisammentprochesdesbesoinsduProjet dagglomrationpouryrpondrecorrectement.Ellessontencoremoinsenmesuredenorienter une partie de la conception ou de la ralisation. Au vu de ce constat, il peut tre utile de montrer pourquoi une tude nouvelle conue cette fois en fonctionduProjetdagglomrationpourraitcontribuer sonoptimisation.Dansunsecondtemps, onsuggreraquellessontlesmthodessusceptiblesdesatisfairelesbesoinsdinformationsou daccompagnement du Projet. 3.1.Pourquoimieuxconnatrelesaspirationsrsidentielles lchelle de lagglomration ? Les objectifs Laconnaissancedesaspirationsrsidentiellesdeshabitantsde largiongenevoisenestpasun objectifensoi.EllenadesensquesiellerponddesbesoinsspcifiquesduProjet dagglomrationetsiellepeutcontribuerenoptimiserlesrsultats.Danscetteperspective,on peutdistinguertroisobjectifsdiffrentsselonlaportequelonvoudraitdonnerunetude approfondie de ces aspirations : Objectif1.Identifierlestendancesactuellesdelamobilitrsidentielleetdesaspirations exprimes lchelle de lagglomration et optimiser la production de logementsA une certaine priode de lhistoire de lurbanisme et de la construction de villes (annes 1960 et 1970),onapupenserquelaconceptionet laproductionde logementsetdequartiersnouveaux pouvaientsefairelaideduneconnaissancegnraledesprocessusdurbanisation.Cestde moins en moins le cas aujourdhui. La diversification des trajectoires rsidentielles et des modles dhabitatsetunrelsoucidepriseencomptedespcificitssocialesetrgionalesdansla conceptiondesformesurbainesontrenduncessairelidentificationdespratiquesetdes motivations rsidentielles des populations des grandes villes soucieuses dagir en connaissance de cause. Onpourraitobjecterquedansuncontextedepnuriedelogementcommedanslagglomration franco-valdo-genevoise,touteoffrenouvelleserabonneprendre.Maisuntelraisonnementest risqu pour plusieurs raisons : -Lemarchpeutseretournerdans10ou20ansetcertainslogementsetquartiersse trouverdlaisssoudclasss ;cesttoutelastructuredelagglomrationencoursde gestation qui en serait affecte. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 42/48 -La qualit de vie telle quelle est procure par le logement et lenvironnement rsidentiel est un facteur majeur de bien-tre individuel, de sociabilit et de scurit. Prendre le risque de logerde faon insatisfaisante les futurshabitantsde lagglomration,cest mettreenpril les conditions de vie de certains secteurs de lagglomration que lon voudrait exemplaires. -LeProjetdagglomrationnestpasunesimpleoprationdeconstruction.Sesambitions en matire de dveloppement durable, de mixit sociale et de coopration transfrontalire font de tous les habitants des acteurs conditionnant la russite de ces objectifs. Il convient ds lors que le Projet sappuie sur une connaissance adquate des aspirations et pratiques rsidentielles des habitants. Objectif2:FamiliariserleshabitantsavecladmarcheduProjetdagglomrationetles sensibiliser et les responsabiliser vis--vis des enjeux collectifs de la rgion Rares aujourdhui sont les projets damnagement denvergure en Europe qui ne cherchent pas, unstadeplusoumoinsavancetselondesmodalitsplusoumoinsambitieuses(dela communicationlaparticipationenpassantparlaconcertation),associerlapopulation concerne.Acejour,leProjetdagglomrationnapasencorearrtdestratgiedecommunication-concertation-participation. Une fois lorientation gnrale adopte, il serait utile davoir lesprit que lespersonnesvisesparunedmarche,quellequellesoit,sontlafoisdeshabitants,des usagers et des citoyens. Une rflexion approfondie sur les aspirations rsidentielles lchelle du Projetdagglomration,contenantunefortepartdinteractionsaveclespersonnessollicites, pourrait alors viser : -impliquerleshabitantsdanslaproductiondeleurenvironnementrsidentieletoptimiser leur satisfaction et leur attachement au quartier ;-sensibiliser les usagers de lagglomration aux ambitions du Projet ;-responsabiliser les citoyens au moment de leurs propres choix rsidentiels et de mobilit, etcontribuercequelesobjectifsgnrauxduProjetsoientcollectivementassums. Cestdanscetteperspectivequelonpeutimaginerdeprogressivementconstruireun sentiment gnral dappartenance la rgion transfrontalire. Nombreuses sont les grandes villes dEurope qui ont fait le choix de vouloir impliquer la population dansleschoixstratgiquesoudansleurmiseenuvreenmatiredamnagementurbainet rgional.Lanalysedecesexpriencesmontrequecesinitiativessontsouventextrmement fructueuses. Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 43/48 3.2.Commentmieuxconnatrelesaspirationsrsidentielles lchelle de lagglomration ? Les outils Selon les objectifs viss, les outils et les procdures mettre en uvre diffrent. On en proposera une gamme restreinte, juste pour illustrer la varit des techniques disponibles, en indiquant quel type dobjectifs chacun peut rpondre. -Enquteparquestionnairelchelledelagglomrationtransfrontalire :malgr certainesrservesexprimesdanslapartieprcdente,ilpeuttreutilededisposerde quelquesinformationsderfrencesurlespratiquesetattentesrsidentiellesdes habitantsactuelsdelagglomration.Uneenquteparquestionnaireadministrendirect (prsencephysiquedunenquteur)rduiteunpetitnombredequestionspourraittre conduite avec un souci de reprsentativit des composantes gographiques et sociales de lagglomration.Lequestionnairedevrait,danslidal,veillersappuyersurla mthodologiedesquelquestudesprobantesdecesderniresannes,maisdontle primtre ou lchantillonnage tait inadapt aux besoins du Projet dagglomration. Mais enaucuncas,unetelleenqutenepourraitsuffire ;lapartie2.4decerapportlabien montr. -Etudergionalesurlesmobilitsetlesaspirationsrsidentielles :uneenqutepar questionnairerelativesauxaspirationsrsidentiellesnevautvraimentquesielleest coupleunebonneconnaissancedestrajectoiresindividuellesetdelamobilit rsidentiellercente deshabitants.Dslors,uneenqutequantitativemritedtre associedesentretiensqualitatifs(sousformeindividuelleoudefocusgroup)seuls mmedecomprendrenotammentcommentsefontlesarbitragesentredesmotivations rsidentielles ou des critres de choix concurrents ou contradictoires, et une analyse de donnes objectives sur les flux et la situation de loffre en logement. Une telle dmarche a t adopte Lausanne (Cunha, Bochet, 2007) -Observatoiredeloffre,destrajectoiresetdesaspirationsrsidentielles:detelles enqutesettudesontparfoistconduitesdanslecadredobservatoiresvisant collecteretproduireencontinulesinformationsncessaireslaprisededcisionen matiredurbanismeetdeconstruction.Beaucoupdevilleseuropennessesontdotes ces dernires annes et dcennies de ce type de structure lgre. Ces observatoires sont soitinclusdanslesservicesdeladministrationpublique,soitexternalisssousforme dassociations(commelesagencesdurbanismeenFrance)oudepartenariats universitaires.LavilledeZurichsestainsidotedunequipeextrmementperformante danslidentificationdesaspirationsrsidentiellesetdansuntravailfindarticulationde Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 44/48 loffreetdelademande,travaildontlesoprateursdelaconstructionimmobilirese montrent extrmement satisfaits4.-Atelierscollaboratifsetforumsparticipatifs:cetypededispositifsviseassocierla populationoudesorganisationslaconceptiondunprojetouduneopration damnagement. Ils sont trs frquemment adopts pour des oprations durbanisme, voire pourdesexercicesdeprospectiveparticipativeurbaineourgionale,danslespayset rgionsdeculturenordiqueetgermanique(notammentenSuissealmaniquecomme Ble, Zurich et Winterthour ds le dbut des annes 1990), et depuis les annes 1990 en Espagne (notamment Bilbao et au Pays basque) et en France. Le Projet dagglomration, bienquedunechelleetdunecomplexitnotoires,aprislinitiativedorganiserdetels forumslchelledespremiersPACAencours,enleurconfiantunemissionquireste toutefois modeste si on la compare dautres expriences europennes. On connait certes leslimitesdelexercicequandilconcernedesprojetsimportants,lerisquedeconstituer desarnesaucontenuessentiellementpolitiqueavecunefaiblereprsentationdes habitants ordinaires tant important.Parcontre,ilestpossibleetsouventfructueuxdorganiserdetelsforumsdeschellesplus restreintesetavecleshabitantseux-mmes,cecienaxantlessentieldesdbatssurdes proccupations de la vie quotidienne (logement, mobilit, quipements de proximit, etc.). De telles expriencesonttconduitesavecsuccsWinterthour5etpourZrichWestparexemple.Une expriencesimilaire,quoiquedcoupledetoutprojeturbanistiqueentantquetel,atteste avec succs dans le quartier Saint Jean Genve au dbut des annes 20006. Ce type dinitiative partdelidequeleshabitantssontlesmeilleursexpertsdelaqualitdeleurenvironnement rsidentiel. Il est utile aux architectes et aux urbanistes de connatre leurs aspirations certes ; mais il est aussi fructueux de les associer la conception de cet environnement. Plusieurs expriences danscesensontmontrquelescraintesquesuscitentdesmodalitsnouvellesetouvertesde conceptionurbanistiquessontlargementinjustifies,leseffortstantaucontrairelargement rcompenss7.DetellesprocdurespourraienttreenvisageslchelledesPACA,oudesecteursdeces PACA,unefoislespremirespropositionsdurbanistesrecueillies,aumomentdeprciserle contenudesoprationsdurbanismeesquissesdansdetellespropositions.Ellesprsenteraient lavantagedeplacerleshabitantsparticipantsdansunesituationtrsconcrtedamnagement

4Lesdeuxserviceszurichoischargsdecestudesetdesdmarchescollaborativesenmatiredurbanismesontle StdtebauAmt(servicedesconstructions)etleStadtentwicklungAmt(servicedudveloppement).Ontrouverades informations sur leurs mthodes et leurs rsultats dans Eisinger A. et al. (2008) et Wehrli-Schindler B. (2006). 5 Pouruncompte-rendu,voirSuterB., LedveloppementurbaindeWinterthour :uneaffairepublique ,in :Sderstrm et al. (2000). 6NembriniA.,JoerinF. Unprocessusparticipatifdediagnosticdequartier :lequartierSt-JeanGenve ,in : Debarbieux B. et Lardon S. (dir.) (2003). 7 Healey P. a propos une intressante synthse sur la question dans Healey P (2006, 2e d.). Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 45/48 pour construire et exposer leurs aspirations rsidentielles, tout en donnant une place importante la reprsentation des environnements souhaits au ct des caractristiques relatives au logement. -Communicationpubliqueaxesurlesquestionsdelogementetdenvironnement rsidentiel : Indpendamment de tous les outils de connaissance et daction lists plus haut visantoptimiserladquationentreloffreetlademandersidentielledanslargion genevoise,ilestsouhaitablequelespolitiquesdecommunicationvenirdestines familiariser les habitants avec la dmarche du Projet dagglomration mettent laccent sur les reconfigurations en terme de logement, denvironnement et de mobilit. Cest en tant au plus prt des proccupations des habitants que lon peut le mieux esprer faire passer lemessage.Toutefois,lesuccsduProjetdanssonensembleestsubordonnson acceptationdensemblecertes,maisaussisacapacitinflchirdenombreuxchoix individuelsetdenombreusespratiquesetreprsentationsdelespacergional.Pour atteindre de tels rsultats, une simple communication publique apparat trs insuffisante. Tableau rcapitulatif des objectifs poursuivis et des outils adquats : Outils Objectif 1Objectif 2 Enqute par questionnaireCondition minimale Etude rgionale sur les mobilits et des aspirations rsidentiellesCondition minimaleSouhaitable Observatoire de loffre, des trajectoires et des aspirations rsidentiellesSouhaitable Ateliers collaboratifs SouhaitableSouhaitable Communication publique axe sur les questions de logement et denvironnement rsidentiel Condition minimale Cahier annexe n10-2 version du 14 novembre 2008 46/48 Sources et rfrences bibliographiques Agglomration transfrontalire Bornicchia F. 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