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Cahier de textes numérique – Philosophie – TES-TL 2010/11 1 Cahier de texte numérique – PHILOSOPHIE – TES/L – Année 2010-11 Professeur : P. Serange – [email protected] Note : pour suivre les liens (bleu), cliquer dessus (en maintenant la touche CTRL enfoncée pour certaines versions de Word) – garanti sans virus connu). Les fichiers au format PDF doivent être lus avec Adobe Reader (à télécharger à cette adresse : http://www.adobe.com/fr/products/reader/ ). Le code couleur est : bleu pour les documents distribués, vert pour le travail « régulier » à faire, rouge pour les préparations susceptibles d’être relevées, surlignage rouge pour les devoirs type bac maison ou sur table, et surlignage fushia pour les événements imprévus (absence, cours annulé, etc.). Le 06/09/10 (ES+L, 1h) : Présentation générale de la philosophie et de la lettre contrat contenant l’optique de l’année, le programme et les objectifs distribuée (il faut qu’elle soit lue et signée par les élèves et leurs parents et/ou responsables légaux). Fiches de présentation à rendre par mail avec photo pour un suivi personnalisé, pas à pas, de l’élève (chaque élève pourra voir sa progression). Cours interrompu par la photo de classe. Distribution des Feuilles des séances d’introduction (5 textes) avec le plan des séances d’introduction (deux objectifs : méthodologique, par l’apprentissage de la méthode pour expliquer un texte philosophique ; pédagogique, par la délimitation progressive de ce qu’est penser ). Lettre-contrat à lire pour le 13/09/10 . (L, 1h30) : Lecture collective et précise du programme et des sujets de juin 2010 (programme spécifique TL, contrat spécifique ). Des conseils généraux pour organiser son travail (faire des fiches par notion, identifier des problèmes précis, les positions majeures face à eux, …). Début d’une leçon autour du texte 1 d’Alain Penser, c’est dire non »). Le 07/09/10 (ES+L, 2h) : Suite de la présentation, conseils pour s’organiser dans l’année, discussion autour des plannings des devoirs et de leur fréquence (autour de 9 dans l’année) . Lecture des exigences attendues au baccalauréat et de la signification des notes utilisées . Début de la lecture du texte 4 de Jean Lacroix sur la différence entre la méthode philosophique , visant par réflexion l’universel, et la méthode scientifique , visant le particulier. Définition contextualisée du repère Universel / Général / Particulier / Singulier dans ce cadre , et explication de la différence entre notions et repères. T.ES : Trois parties exigées dans le cahier/classeur : une partie cours, une partie devoirs- méthodes, une partie œuvre suivie. Lire le texte 1 d’Alain pour le 09/09/10. Le devoir à rendre pour : le 30/09/10 pour les L et le 05/10/10 pour les ES est donné (explication de texte de Michel FOUCAULT ). (L, 1h) : Sur le texte 1 d’Alain : apprendre à situer et à formuler son problème, et à éviter la paraphrase, par une leçon donnant

Cahier de texte numérique – PHILOSOPHIE – TES/L ... · Web viewSans le monde, pas de sujet pensant ; sans perception (sommeil, mort), pas de « survie » du sujet, comme le montre

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Cahier de texte numrique PHILOSOPHIE TES/L Anne 2010-11

Cahier de textes numrique Philosophie TES-TL 2010/11 21

Cahier de texte numrique PHILOSOPHIE TES/L Anne 2010-11

Professeur: P. Serange [email protected]

Note: pour suivre les liens (bleu), cliquer dessus (en maintenant la touche CTRL enfonce pour certaines versions de Word) garanti sans virus connu). Les fichiers au format PDF doivent tre lus avec Adobe Reader ( tlcharger cette adresse: http://www.adobe.com/fr/products/reader/ ).

Le code couleur est: bleu pour les documents distribus, vert pour le travail rgulier faire, rouge pour les prparations susceptibles dtre releves, surlignage rouge pour les devoirs type bac maison ou sur table, et surlignage fushia pour les vnements imprvus (absence, cours annul, etc.).

Le 06/09/10 (ES+L, 1h) : Prsentation gnrale de la philosophie et de la lettre contrat contenant loptique de lanne, le programme et les objectifs distribue (il faut quelle soit lue et signe par les lves et leurs parents et/ou responsables lgaux). Fiches de prsentation rendre par mail avec photo pour un suivi personnalis, pas pas, de llve (chaque lve pourra voir sa progression). Cours interrompu par la photo de classe. Distribution des Feuilles des sances dintroduction (5 textes) avec le plan des sances dintroduction (deux objectifs: mthodologique, par lapprentissage de la mthode pour expliquer un texte philosophique; pdagogique, par la dlimitation progressive de ce quest penser). Lettre-contrat lire pour le 13/09/10.

(L, 1h30): Lecture collective et prcise du programme et des sujets de juin 2010 (programme spcifique TL, contrat spcifique). Des conseils gnraux pour organiser son travail (faire des fiches par notion, identifier des problmes prcis, les positions majeures face eux, ). Dbut dune leon autour du texte 1 dAlain (Penser, cest dire non).

Le 07/09/10 (ES+L, 2h): Suite de la prsentation, conseils pour sorganiser dans lanne, discussion autour des plannings des devoirs et de leur frquence (autour de 9 dans lanne). Lecture des exigences attendues au baccalaurat et de la signification des notes utilises. Dbut de la lecture du texte 4 de Jean Lacroix sur la diffrence entre la mthode philosophique, visant par rflexion luniversel, et la mthode scientifique, visant le particulier. Dfinition contextualise du repre Universel / Gnral / Particulier / Singulier dans ce cadre, et explication de la diffrence entre notions et repres. T.ES: Trois parties exiges dans le cahier/classeur: une partie cours, une partie devoirs-mthodes, une partie uvre suivie. Lire le texte 1 dAlain pour le 09/09/10. Le devoir rendre pour: le 30/09/10 pour les L et le 05/10/10 pour les ES est donn (explication de texte de Michel FOUCAULT).

(L, 1h): Sur le texte 1 dAlain: apprendre situer et formuler son problme, et viter la paraphrase, par une leon donnant diffrents exemples. Quatre parties exiges dans le cahier/classeur: une partie cours, une partie devoirs-mthodes, une partie TD, une partie uvres suivies.

Le 08/09/10 (L, 1h30): Suite et fin de la leon concernant le texte 1 dAlain.

Le 09/09/10 (ES+L, 1h): Mise en place, partir du texte 1 dAlain (les TL sont amens le prsenter aux T.ES), de la diffrence entre Penser et avoir des opinions. Dbut du cours (I) La philosophie comme exercice du jugement - A) La diffrence entre la pense et lopinion) par ce biais. Pour le 13/09/10, reprer les mots-cls du texte, ce qui surprend ou apparat paradoxal, les connexions logiques, et dfinir thme, thse, problme, et moments du texte.

(L, 1h): Comment rdiger une introduction? A partir de lexemple du texte 1 dAlain, tudi dans son ensemble, dbut collectif de rdaction en classe de cette introduction, finir et rendre pour le 13/09/10.

Le 13/09/10 (ES+L, 1h): Corrig collectif du travail demand sur le texte 1 dAlain. Trois prparations sont releves. A partir de lexamen de ce texte, explication de la pense comme remise en question de ses propres certitudes. Mise en avant du rle de la rflexion, comme retour en soi-mme pour faire le tri entre ses ides, en lien avec ce qui a t vu dans le texte de Jean Lacroix.

(L, 1h30): Travail dirig sur le texte 2 de Kant extrait de Quest-ce que les Lumires? pour appliquer, plus indpendamment (mais encore sous la direction du professeur) le travail exig par lexplication du texte, et laccent est mis sur la progression de largumentation. Sont aussi voqus limportance de lautonomie ([auto-nomos], loi quon se prescrit soi-mme]) dans la pense, et les risques pris en cas de non-exercice de ce potentiel. Le repre En puissance / En acte est ainsi vu de faon contexualise, et un exemple dintroduction rdige sur ce texte est distribu et comment.

Le 14/09/10 (ES+L, 2h): Reprise de la dfinition de la rflexion comme entreprise philosophique. Il sagit de dire non limmdiat (repre mdiat/immdiat dfini dans ce contexte), et savoir quelles sont les ides que nous possdons qui sont fondes. Dans ce cadre, le repre Origine / Fondement est vu, lorigine tant un point de dpart temporel; le fondement un point de dpart lgitime. Est donne une premire approche du concept de lgitimit, dans ce cadre (au sens de justifi). Distribution de conseils de mthode ( Introduction; Dveloppement ) comments pendant le cours pour lexplication de texte. Travaux relevs corrigs et rendus.

(L, 1h) : Dbut du travail autonome sur le texte 4 de Jean Lacroix pour rdiger son introduction daprs les conseils donns. Prparation rendre pour le 16/09/10.

Le 15/09/10: Absence due la journe institutionnelle de lEnseignement Catholique.

Le 16/09/10(ES+L, 1h) : Texte de Descartes sur le bon sens distribu pour introduire lide que, si tout le monde peut penser, tout le monde ne le fait pas (explication par questions/rponses avec les lves au fur et mesure du texte). Repre en acte/ en puissance dfini cette occasion. Texte 2 de Kant extrait de Quest-ce que les Lumires? lire et examiner sous cet aspect problmatique pour le 20/09. Distribution dune chronologie purement indicative des philosophes au programme. Un exemple dintroduction rdige sur ce texte est distribu et comment.

(L, 1h) : Travaux de prparation relevs sur le texte 4 de Jean Lacroix. Une copie au hasard est lue, et llve comme ses camarades doivent reprer, en fonction des conseils donns, ce qui a t bien ou moins bien ralis. Des remarques dordre mthodologique sont ainsi rajoutes, et le mme travail est demand pour le 20/09/10 sur le texte 5 de Russell.

Le 20/09/10(ES+L, 1h) : Les T.L. sont invits animer lexplication collective des ES sur le texte 2 de Kant (pour lequel ils ont eu une leon). Un travail interactif mais dirig permet de mettre en avant la spcificit du passage et de passer, au niveau du cours, au B) Sarracher ses propres certitudes (Comment chapper ce que nous-mmes, par nos habitudes et les personnes que nous avons respectons, pouvons-nous arriver penser par nous-mmes?).

(L, 1h30): Travaux de prparation rendus sur le texte 4 tandis quest report au 21/09/10 le travail faire sur le texte 5 de Russell (pour permettre chacun dappliquer les conseils personnaliss donns sur la copie). Corrig du travail de prparation rendu. Lide dune philosophie toujours interrogative est lie avec la valeur de la philosophie dont Russell parle dans son texte,qui consiste dans son incertitude mme. Cette phrase est analyse ensemble pour montrer comment expliquer sans paraphraser, et comment enrichir une explication de textes (sans hors-sujet) par dautres analyses dauteur.

Le 21/09/10 (ES+L, 2h): Nouveau plan de classe. Les T.L. passent au tableau pour exposer collectivement leurs camarades de T.ES. le travail effectu la veille: comment ne pas paraphraser un texte en lanalysant, et comment faire le lien entre plusieurs texte en restant dans le commentaire dun texte. Cest loccasion de faire une leon, interactive entre les T.L. et le professeur, sur ce texte de Russell, pour mettre en avant laspect librateur du doute philosophique qui, par effort de rflexion, permet de se librer des prjugs (exemples de prjugs relatifs une poque).

(L, 1h): Prparations sur le texte de Russell rendues, explication globale du texte en vue dune prsentation aux ES dans lheure qui suit (dcrite ci-dessus).

Le 22/09/10 (L, 1h30): Distribution du TD n2: Lallgorie de la caverne (Platon, Rpublique VII, 514 a 518 b). Objectif: relier les notions dapparence, de perception sensible, de ralit, de vrit, aux questions de la condition humaine (libert, bonheur, justice, ). Travail dirig partir de questions, reprsentation au tableau de la caverne, tapes de la libration du prisonnier.

T.L.: Devoir sur table de 2H du 23/09/10 (texte de Descartes (texte commenant par Un honnte homme, sur le rapport ducation/pense propre, introduction faire + un passage prcis analyser comme au sein dun commentaire).

Le 23/09/10 (ES+L, 1h): TD n1 distribu(2p.: un texte de Lewis-Carroll, extrait de De lautre ct du miroir, trois textes de Descartes [A], [B] et [C] sur le sujet: Peut-on douter de sa propre existence comme tre conscient?. Lecture du texte de Lewis-Caroll, rponses aux diffrentes questions du TD, la sphre de la subjectivit est aborde, ainsi que la conscience, et la difficult que lon a trancher entre tat de veille et tat de sommeil. Jusquo peut-on douter du monde comme de nous-mmes?

(L, 1h): Suite du TD n2: analyse de la porte allgorique du texte, et notamment juste avant le retour dans la caverne du prisonnier. Diffrents symboles sont ainsi expliqus et rapports notre condition humaine.

Le 27/09/10(ES+L) : Heures passes accompagner les lves au cinma voir Des hommes et des dieux, dans le cadre de la Pastorale du Lyce.

Le 28/09/10(ES+L, 2h) : A partir des enseignements du TD n1 (1re partie sur Alice), reprise du cours et du I)B): examen du texte de Descartes distribu (dbut de la Premire Mditation Mtaphysique) sur la radicalit du doute cartsien. Pour autant, son doute mthodique est distingu du doute sceptique (douter de tout sans avoir pour but de fonder un savoir). Scepticisme et dogmatisme des personnes nayant jamais pntr dans la rgion du doute librateur dont parle Russell sont renvoys dos dos comme deux extrmes. Le dogmatisme est dfini comme lattitude consistant croire que lon possde la vrit sans stre interrog sur cette vrit. Insistance sur le fait que pour Descartes, il sagit non de remettre en cause une une toutes nos ides, mais bien avant tout leurs principes (Repre Principe / Consquence dfini dans ce contexte), comme le fait de postuler lexistence du monde. Comparaison de Descartes de sa mthode de doute avec le tri des pommes dun panier, dont certaines seraient abmes (dans les Rponses aux Septimes Objections aux Mditations Mtaphysiques). La raison dont parle Descartes semble donc linstrument par lequel on peut douter. Elle est dfinie comme facult de juger, thorique dans ce contexte (du vrai et du faux) comme pratique (du bien et du mal). Ces repres sont donc esquisss. Pour le 30/09/10, lire les textes {A], [B] et [C] du TD 1 partie 2 de Descartes. La question pose est: Pour philosopher, faut-il douter de tout?

(L, 1h): Devoirs sur table de 2H du 23/09/10 (texte de Descartes, introduction faire + un passage prcis analyser comme au sein dun commentaire rendu. Moyenne: 9.8/20). Suite du TD n2 (Lallgorie de la caverne de Platon): insistance sur le parallle par rapport notre propre condition, et sur lattachement des hommes leur apparence (cf violence), quand le prisonnier retourne dans la caverne et que les autres, dans lignorance, se moquent de lui qui seul a vu. Lire la fin pour le 29/09.

Le 29/09/10 (L, 1h30): Fin du TD n2sur lallgorie de la caverne de Platon: mise en perspective progressive de ses enjeux et des thmes pour lesquels son utilisation pourrait tre pertinente au sein dun devoir. La question centrale est: pourquoi les prisonniers sont-ils dits semblables nous par Platon? Distinctions, ici, entre Diffrence / Identit / Analogie / Ressemblance. Explication de laccs lintelligible par lme, dont le corps entrave la contemplation des Ides (dfinies). Le Bien est expliqu comme cause ultime. Mais comment une Ide peut-elle causer une ralit sensible? Exemple du livre X de la Rpublique et des trois lits: importance de la mimsis (imitation; limpact de cette thorie sur la pense de lart est voqu). Une me qui a vu le Bien le connat. Ds lors, peut-elle faire le mal? Non, puisque pour Platon on ne fait le mal que dans lignorance du bien (explication de la thse du Gorgias Nul nest mchant volontairement + mention dun article de Ltitia Mouze ce sujet). Thmes de la morale, du devoir et de la justice ici, ce dernier tant explicitement mentionn la fin par les tribunaux comme ombres de justice, imitations imparfaites de lIde de Justice, imparfaites car dirigs par des hommes nayant pas contempl la Justice. Le philosophe, lui, a vu la Justice; do son caractre apparemment ridicule au tribunal (rappel de lApologie de Socrate) alors que cest le seul qui est juste. Parallle avec le retour du prisonnier, moqu par ses anciens camarades parce quil ne distingue pas les apparences.

Le 30/09/10 (ES+L, 1h): Distribution dune grille dvaluation vide correspondant celles des livrets scolaires de fin danne, pour comprendre ce qui doit tre valu. A chaque trimestre, llve rendra une grille avec les items cochs et une apprciation (dans un but dauto-valuation indicative). Explication du rle du livret scolaire, et des diffrentes comptences values. Retour au cours C) De quoi ne peut-on pas douter? . Examen du texte [A] de Descartes: dfinition de connaissance sensible = empirique, qui nous trompe parfois (des exemples divers sont pris dillusions des sens). Suite de lexplication du texte de Descartes, sur la veille et le sommeil (rapprochs du texte de Lewis-Carroll): cela pousse douter de la ralit de ce que lon vit. Texte [B] lire pour le 04/10/10.

(L, 1h): Devoirs maison sur le texte de Foucault relevs. TD n3: dcouverte de la notion de perception. Les lves sont invits fermer tous les yeux, pendant que le professeur crit la phrase suivante au tableau: LE BAVRADAGE EST STIRCTEMENT INTERDIT EN PHILSOPHIE. Ils ouvrent les yeux une seconde et doivent dire, aprs avoir ferm nouveau les yeux, ce quils ont lus. Aucun na vu linversion des lettres. Do lide que lon peroit avant tout du sens, ce que lon attend: le rapport sujet/objet est ainsi abord. Un texte de Bergson est distribu sur cette exprience, parlant de la perception du rel comme hallucination demandant et donnant du sens au rel. Des exemples (illusions doptique) sont donns pour mettre en vidence laspect dattente que lon a face un objet, et la dimension interprtative de toute perception.

Le 04/10/10 (ES+L, 1h): Le texte [B] de Descartes est lu et expliqu. Lhypothse du malin gnie est explique, montrant la radicalit du doute mis en uvre par Descartes. Le texte [C], de Descartes aussi, permet nanmoins de montrer que, ce dont on ne peut pas douter, cest quon est en train de douter et donc de penser. Quoi que nous sommes, nous sommes une chose pensante. Le cogito est ainsi expos dans la manire dont il est tabli par Descartes, constituant ce qui, en premier lieu, rsiste au doute: lide que lhomme est un tre conscient, et qui peut prendre conscience de sa propre existence comme tre pensant (pense au sens de conscience). Premire mise en place du concept de conscience.

(L, 1h30): Copies rendues (mais reprises pour limiter les tentations de copies par les TS et ES) sur le devoir maison sur le texte de Foucault. Moyenne: 7,5. Le corrig sera effectu avec les T.ES. Suite de la prsentation de la notion de perception, comme rapport interactif entre le sujet et lobjet (insistance, partir du texte de Bergson, sur limportance de la mmoire et du contexte). Diffrentes expriences et illusions doptique sont distribues pour insister sur ces points, et sur le fait que percevoir, cest aussi diffrencier (cest--dire identifier un objet comme ntant pas un autre objet). Distribution du plan examin avec les lves, ainsi que de sujets du baccalaurat. Introduction cette notion rdige, posant trois problmes que ce plan a pour but de rsoudre.

Le 05/10/10 (ES+L, 2h): Devoirs maison sur le texte de Foucault relevs. Reprise collective du raisonnement du cogito. Ds lors, sil suffit de raisonner comme Descartes pour trouver les mmes vrits, quoi sert la lecture des autres philosophes? Cela pose la question du statut de la vrit en philosophie et du rapport aux autres penses. Do: II) Le rapport aux autres formes de pense; A) Le rapport aux philosophies antrieures: tude du texte 3 de Vico): Descartes est un gnie, tout le monde nest pas forcment capable dutiliser sa raison (=bon sens, lumire naturelle) comme lui. De plus, il a lu les autres philosophes, mme sil ne le montre pas. Du coup, pour ne pas retomber dans le dogmatisme, il est ncessaire de lire les philosophes antrieurs pour penser avec eux ou contre eux, partir deux. Ils sont un moyen de sortir de nos prjugs. Ne doit-on lire que des philosophes pour penser? Quapporte la science, et en quoi diffre-t-elle de la philosophie? B) La diffrence entre sciences exprimentales et philosophie: tude du texte 4 de Jean Lacroix sur la diffrence et la complmentarit entre la dmarche philosophique et la dmarche scientifique (sous forme, essentiellement, dun tableau). La science a pour but de donner des rponses exactes mais particulires (sur une partie du rel: exemple, la mcanique en physique: des rponses exactes sur le mouvement; la biologie sur les tres vivants) de par des expriences encadres par des protocoles exprimentaux (exemple simple donn en cours). La philosophie a pour but dinterroger lhomme de faon universelle, par une mthode que nous pouvons tous reproduire la suite des philosophes: la rflexion. Elle pose des questions plus que ne donne des rponses. Est mentionne limportance de ces premires considrations pour les notions La raison et le rel, Thorie et exprience, La vrit. Vrification, par ce texte, des acquis de contenu et de mthode par le questionnement mis en place en cours. Texte 6 (de Platon, extrait du Criton) distribu en cours, lire pour le 07/10/10.

(L, 1h): Suite du cours sur la perception: des exemples (interactifs, partir du site http://ophtasurf.free.fr/illusions.htm) sont donns pour faire peu peu la distinction entre perception (active) et sensation (passive). Exemple de la main donn par J. Lagneau qui explique en quoi la perception suppose lidentification, par le sujet, dun objet. La perception, cest au fond rajouter du sens aux sens. Est ainsi commenc le cours I) La perception est-elle une activit du sujet percevant? a) La diffrence entre perception et sensation .

(L, 1h30): Distribution dun travail facultatif (explication dun texte dAlain sur la perception). Suite de la distinction entre la sensation et la perception, avec explication du rle de la conscience, dont une esquisse de dfinition, comme identit du sujet travers le temps permise par la mmoire, est donne. Elle fait passer du divers sensible lunit de lacte de percevoir. Insistance, avec Alain et Kant, sur le fait que les erreurs viennent non des sens, mais de notre valuation comme dit Alain, ou de notre interprtation. Insistance avec Lagneau sur le fait que percevoir, cest aussi situer un objet au sein dun espace. Questions: est-ce le sujet qui faonne lobjet (jusqu priver lobjet de toute existence en dehors du sujet) ou lobjet qui affecte le sujet (jusqu ce que le sujet nait plus aucune prise sur ses perceptions?). Do b) Le rapport entre objet peru et sujet percevant . Distribution du TD n4 (4 textes).

Le 07/10/10(ES+L, 1h): Suite du cours: transition: la philosophie ne consiste-t-elle qu penser? Ny a-t-il pas un lien entre la pense et laction? La philosophie na-t-elle pas une influence sur la vie du philosophe? Do: C) La philosophie nest pas que thorique: lexemple de Socrate. Est examin pas pas, aprs une brve introduction sur le lien Socrate-Platon, ce passage du Criton (texte 6) la lumire de la conception de la justice expose dans le Gorgias (Mieux vaut subir linjustice que de la commettre, en 469c) sur la proposition dvasion de Criton et la premire rponse de Socrate.

Le 11/10/10(ES+L, 1h): Suite et fin de lexamen de ce texte, et notamment de la prosopope des lois (Socrate faisant parler les lois: il ne peut, en tant fidle ses principes, manquer de respects aux lois qui lui ont permis dtre en vie jusque l). Conclusion sur lengagement de Socrate, et allusion est faite la survie de lme au corps prsente dans le Phdon. Conclusion gnrale sur cette introduction la philosophie et ses diffrents domaines par les quatre questions rsumant la philosophie pour Kant, dans la Logique. Distribution aux TES de lallgorie de la caverne lire pour le 12/10/10 (les L prsenteront ce texte aux ES).

(L,1h30): Suite du b) grce la lecture du texte de Husserl du TD n4. Mise en avant de la perspective phnomnologique de la perception: notion dintentionnalit de la conscience, comme vise et constitution dobjet par le sujet. Le terme de nose (acte de vise) comme celui de nome (objet vis) sont dfinis, pour montrer en quoi nous pouvons nous rapporter un objet autrement que par perception (imagination, conception, souvenir, ). Tout cela est prsent pour mettre en avant le fait que le sujet constitue son objet en lidentifiant comme tel, et, par perceptions successives, nous en avons une meilleure esquisse (exemple pris par Husserl de la table). Pour autant, est explique le rle ncessaire dune mmoire immdiate pour permettre le flux de lexprience de perception: percevoir prsuppose de se vivre comme sujet unifi. Chaque perception, chaque instant, est nouvelle, est pousse dans le souvenir la prcdente: ainsi, la conscience comme passage est aborde. Pour le 12/10/10: lire les conseils de mthode de la dissertation; prparer la prsentation de lallgorie de la caverne aux T.ES. ce mme jour.

Le 13/10/10 (L, 1h30): Le Phdre de Platon est choisi par les lves comme uvre suivie (avec le retour des deux absents). Cours dapprentissage de la mthode de la dissertation (sujets 1 et 2 au bac) partir de deux documents: des conseils de mthode, co-rdigs par le professeur et Jean Jacques Marimbert, PRAG luniversit Toulouse II le Mirail et auteur de livres de conseils de mthodes; et une dissertation rdige commente pas pas, en note de bas de page, pour mettre en relation conseils thoriques et application pratique pour le sujet Faut-il douter pour savoir?. Le deuxime devoir est fix pour le 08/11/10, sur le sujet: Faut-il croire les philosophes?.

Le 14/10/10 (ES, 1h): Notes donnes sur lexplication de texte de Michel Foucault (avant lexercice dharmonisation prvu avec les autres laurats concours le 15/10/10 Toulouse). Moyenne trs basse: 06,73. Demande dexplications aux lves, qui reconnaissent en majorit sy tre pris au dernier moment. Diffrentes stratgies de remdiation sont proposes (inter-correction, travail en groupe, travailler beaucoup plus tt le devoir donn un mois lavance pour poser des questions au professeur, etc.). Aprs avoir fix la sance de correction collective du devoir au 18/10/10, nous passons la problmatique du sujet, en partant des diffrents sens communs de ce mot. Est dgage lide selon laquelle lide de sujet est relier lide de support, et que, concernant une personne, elle est comprendre comme une identit ET une diffrence. La relation sujet/objet est aborde concernant toutes les notions de cette partie du programme (la conscience, linconscient, autrui, le dsir) pour en montrer la pertinence.

(L, 1h): Suite des conseils de mthode pour la dissertation: les diffrentes formes (sujet de dfinition, rapport entre plusieurs concepts, etc..) sont voques avec des exemples concrets de plans montrant que jamais un devoir ne doit se rduire thse/antithse/vague synthse. Explication du fait que cest par la mise au jour dune limite concernant une thse dfendue dans une premire partie quil est ncessaire de passer une autre tape du raisonnement (qui peut tre une prcision, un autre aspect non pris en compte au dbut, bref, pas une simple antithse). Insistance sur le fait que chaque argument, exemple, chaque partie doivent faire avancer le raisonnement qui doit tre cohrent, ce qui exclut les plans thse/antithse/synthse.

Le 18/10/10 (ES, 1h): Copies du travail sur Foucault rendues aux ES et dfinitivement aux L, avec confirmation des notes aprs exercice dharmonisation Toulouse (moyenne 6,73 pour les T.ES, avec un lve qui a fraud et dont la copie a 0,5 et obligation de produire un travail et une retenue et un lve qui na rendu quune introduction comportant un contresens, dont la copie a 1; 7,5 pour les T.L). Corrig du devoir, que lon devra finir la rentre (puisque la majorit de la classe part en Irlande).

(L, 1h30): Conseils de mthode pour prparer la premire dissertation, et la manire damener un problme et de construire un plan. Mise en avant du rle des transitions critiques entre les parties, pour proposer un raisonnement cohrent (et non une partie qui dit linverse dune autre, sans aucune ncessit, de faon purement formelle). Plusieurs sujets mettant en lien libert et bonheur Suffit-il dtre libre pour tre heureux?, La libert vaut-elle plus que le bonheur?, Dcide-t-on dtre heureux? sont examins prcisment pour montrer le danger des plans ne faisant quopposer deux thses, sans problmatisation.

Le 19/10/10 (ES+L, 2h): Absence de la majorit des lves (voyage en Irlande). Visionnage collectif pour les prsents du film Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry (2004), pour aider les prsents poser la question du sujet et de son unit et du lien avec la mmoire dans la sance du 21/10/10.

(L, 1h): Aucun lve

Le 21/10/10 (ES+L, 1h): La majorit des lves est en voyage en Irlande. Avec les prsents, partir du film de Michel Gondry, nous examinons le lien de la conscience et de la mmoire partir de plusieurs scnes du film. Plusieurs sortes de mmoires sont voques: la mmoire immdiate, la mmoire souvenir. La notion didentit personnelle, et la diffrence entre vcu intrieur, subjectif, et lapparence physique, extrieure, sont voques, partir du film et de deux textes, lus en classe, de Locke, extraits du chapitre XXVII du livre II de lEssai concernant lentendement humain (le 20 sur la perte de mmoire partielle; le 15 sur lexprience de pense de lme dun prince qui se transposerait dans le corps dun savetier: diffrence entre le mme homme / la mme personne). On formule ensemble une autre exprience de pense: quelquun qui perdrait la mmoire toutes les dix secondes serait-il la mme personne? Non car il lui manquerait le liant de son vcu, de son flux de conscience. Le pass (mme immdiat) semble donc nous constituer comme sujets, la fois identiques (nous nous pensons comme le mme sujet qui a vcu diffrents vnements diffrents moments et dans diffrents lieux; un passage du 9 du chapitre de Locke est lu ce sujet) et changeants en permanence (modification par nos vcus successifs de notre conscience). Distribution des conseils de mthode pour la dissertation lire pour la rentre.

(L, 1h): Aucun lve

VACANCES

Le 04/11/10 (L+ES): Devoir sur table de 2H (explication de texte de Kant): Il faut rdiger lintroduction et le dbut de lexplication (premire partie du texte).

(L+ES, 1h): Fin du corrig du texte de Foucault. Mise en place, pour tout le monde, de la notion de sujet, en repartant des sens courant, et en montrant que le sujet au sens philosophique est le support suppos, depuis Descartes, de lactivit psychique (comme le sujet dune phrase est son support, le sujet dune conversation aussi, le sujet dun roi ce sur quoi sappuie lautorit du roi, etc.).

(L, 1h): Derniers conseils pour prparer la premire dissertation Faut-il croire les philosophes?, notamment partir dune lve qui demande si rajouter tous les philosophes est une erreur. Aprs rponse sur ce point, qui soulevait une ambigut du sujet sur laquelle problmatiser, examen dautres sujets de dissertation o un mot change tout: Quest-ce que comprendre autrui? nest pas la mme question que Quest-ce quautrui?.

Le 08/11/10 (L+ES, 1h): Quelques rvisions sont faites en vue du bac blanc, avant daborder les conseils gnraux pour aborder un sujet de dissertation. A ce titre, le sujet Faut-il douter pour savoir? est examin ensemble, puis partir dune base crite o les tapes importantes (introduction, dbut du dveloppement, transition critique, conclusion) sont totalement rdiges et annotes (pour montrer ce qui est fait chaque tape, et quel conseil gnral cela renvoie dans les feuilles de mthode distribues prcdemment); le reste est sous forme de plan dtaill. Insistance sur le fait que, pour un sujet deux termes comme celui-l, il faut partir de lun pour arriver lautre, trouver un moyen terme pour montrer une tension qui justifie que lon pose la question, en dbut dintroduction.

(L, 1h30): Devoirs maisons sur Faut-il croire les philosophes? relevs. Suite du cours sur La perception. Aprs un rappel des termes, la notion dintentionnalit de la consciencen selon Husserl, est dfinie: non seulement Toute conscience est conscience de quelque chose, cf TD n4, mais toute conscience vise quelque chose quelle constitue comme objet de perception (mais aussi dimagination, de souvenir, de raisonnement, ). Ainsi, par lacte de vise intentionnelle, nous tendons vers un objet, nous sommes en attente aperceptive, pour Husserl, face lui, et nous pouvons, si lacte de vis nest pas rempli (russi), prouver une dception aperceptive (exemple: je vois le dbut de ce que je crois tre un cheval, qui se rvle tre un autre animal). Mise en avant du fait que la conscience est dynamique, et que cest sa structure qui lui permet dtre remplie par lexprience. Do la position de la question: sans lexprience du monde, que serait le sujet? Pourrait-il se vivre comme sujet? Ainsi on passe au c) La perception comme rapport au monde.

Le 09/11/10 (L+ES, 2h): Suite des conseils de mthode pour la dissertation partir de ce sujet et de la base distribue, notamment sur la question de lintroduction (4 tapes) et des transitions critiques (3 tapes: bilan, limite, annonce). Ce cours est focalis sur les diffrents moyens de poser un problme: par exemple: Comment comprendre que X soit impossible alors quil semble en mme temps ncessaire?; ou encore que X soit la fois cause et effet de Y (par le sujet Le dsir est-il la cause de notre malheur?). Explication des diverses techniques dannonce de plan, et insistance sur le fait que le plan ne doit pas tre une juxtaposition de parties interchangeables, mais que la deuxime partie doit dcouler ncessairement des limites de la premire. Il sagit dtre cohrent et de progresser au fur et mesure dans le traitement du sujet.

(L, 1h): Suite du cours sur la perception. Premire rponse la question pose au cours prcdent: par sa structure, pour Husserl, le sujet se saisirait lui-mme (redoublement de la consciencequi se vise elle-mme, autre dfinition de la rflexion). Mais de quoi ferait-on lexprience sans le monde? Expos de deux sources de Husserl pour rpondre cela. Le schma cartsien des ides innes par Dieu, actives par lexprience, pour ainsi dire, est voqu. Lexprience (sensible, du monde) a donc un rle secondaire: le sujet peut donc se saisir lui-mme, indpendamment du monde. Lui est oppos, partir du texte de HUME (TD n5), le schma empiriste. Nos ides ne prexistent pas notre exprience: toute ide est une perception (soit externe: des sens; soit interne: des oprations de lesprit; cela expliqu partir de la dfinition de Locke et de lEssai concernant lentendement humain, livre II, ch.I, 2): lexprience remplit peu peu notre esprit qui est, notre naissance, comme une feuille vierge. Tout vient donc de lexprience, et lexprience que jai de moi-mme comme sujet unifie est seconde par rapport lexprience que jai du monde. Sans le monde, pas de sujet pensant; sans perception (sommeil, mort), pas de survie du sujet, comme le montre Hume dans ce texte composant le TD n5. Husserl semble donc tre un intermdiaire entre Descartes et les empiristes. Pour lui, en effet, il y a, de faon inne, une structure de la conscience qui se rapporte au monde (intentionnalit). Mais il ny a pas plus: tout le contenu de conscience est un remplissement de la conscience par les objets quelle vise au sein de lexprience.

Le 10/11/10 (1h30): Devoirs maisons sur Faut-il croire les philosophes? rendus. Meilleure note: 12/20, moins bonne: 6, moyenne: 8.75. Corrig insistant sur les erreurs ou maladresses de mthode: ne jamais faire de longs dveloppements sans rapporter explicitement au sujet sous peine de hors-sujet -; faire une transition/bilan qui introduise les limites dune rponse, ce qui implique que chaque partie doit donner une rponse au sujet; rle des citations qui ne servent rien si elles ne sont pas expliques et insres dans le dveloppement; importance des exemples; ne pas baucher une ide nouvelle en conclusion (lintgrer au dveloppement), etc.

PONT DU 11 NOVEMBRE

Le 15/11/10 (ES+L, 1h): Devoirs sur table (texte de Kant, introduction et dbut dexplication de texte) rendus, moyenne: 8,45 en ES, 9,75 en L. Corrig de ces devoirs. Distribution dune feuille regroupant mes abrviations.

(L, 1h30): Reprise de deux lments du texte de Kant: la notion de mathmatique comme science formelle, qui dmontre (et non une science exprimentale). Prsentation rapide de la logique comme autre science formelle, avec la diffrence entre sophismes et syllogismes, la suite du corrig. De mme, la notion de systme philosophique est diffrencie de celle dagrgat (accumulation daffirmations sans lien, sans cohrence). Reprise et fin du c) La perception comme rapport au monde. Insistance sur lactivit du sujet qui constitue son monde comme objet de perception (et ensemble dobjets cohrents), laide des analyses de Merleau-Ponty dans La phnomnologie de la perception: la diffrence est faite entre tre au monde (ce qui suppose une conscience) et tre dans le monde (simple prsence dans le monde). La question qui est pose par un lve, savoir: les animaux nont-il pas eux-aussi un rapport au monde? nous amne, aprs lavoir collectivement note, au TD 6 distribu, sur Le vivant et son rapport au monde ( partir dun texte de Canguilhem de La connaissance de la vie, extrait de la confrence Le vivant et son milieu).

Sances de bac blanc du 16/11 au 20/11: pas de cours.

Le 18/11/10 (L + ES, 4h) BAC BLANC n1 de philosophie: sujets T.L. , T.ES. .

Le 22/11/10 (L+ES, 1h): Remise des copies du bac blanc. Moyenne ES: 7.08 (meilleure: 11, moins bonne: 4); moyenne T.L.: 7 (meilleure; 8, moins bonne 6, notation confirme par un autre professeur). Devant ces rsultats trs dcevants, au vu des autres classes, un bilan est fait, puisque de nombreuses erreurs et de comprhension et de mthode ont t faites, surtout en explication de texte o on ne note aucune note au-dessus de la moyenne. Des mesures sont dcides. Dune part, le professeur sengage rencontrer individuellement chaque lve pour faire un accompagnement individuel. Dautre part, la demande des lves, des bonnes copies, dautres classes, vont tre examines, en vue dune synthse ultrieure. Enfin, le corrig des diffrents sujets sera effectu, et le choix du prochain problme tudi est confi aux lves, en vue du projet pdagogique de fin danne du caf philo anim par les terminales. Le bilan des principales erreurs de mthode (introduction dfaillantes, transitions inexistantes, affirmations non-justifies, ) et de comprhension (diffrents contresens sur le texte, notamment) est fait.

(L, 1h30): Aprs ce bilan gnral, un bilan entirement personnalis dbute la sance rserve aux T.L. Diffrents moyens sont ainsi dgags, par une analyse de pratique des personnes ayant choisi lexplication de texte, pour viter la paraphrase et les contresens. Un des moyens envisag est de faire, en une phrase au brouillon et sur un recto, un rsum de chaque phrase du texte. Cela permet de clarifier ses ides, de ne pas reproduire sur la copie ce que lon vient de faire au brouillon (une paraphrase des ides principales) et lexigence de le faire sur un mme recto permet de bien voir si son explication est cohrente. Est aussi distribu un corrig, que nous commenons examiner ensemble, sur le texte dAristote du bac blanc.

Le 23/11/10 (ES+L, 2h): Aprs avoir fait tat des conclusions de lanalyse de pratique mene en T.L., et des conseils qui en rsultent, une copie est distribue qui a eu 15/20 sur un texte de Malebranche toute la classe. Nous tudions ses points forts et ses points faibles, en vue de dgager une charte des erreurs basiques ne plus commettre lavenir sur des sujets type bac. Des erreurs de mthodes sont ainsi dgages, mais aussi un manque dappropriation du cours (notamment sur doute sceptique et doute mthodique). Le texte des T.L. dAristote est distribu au T.ES., pour quils en fassent lanalyse.

(L, 1h): Suite et fin de lanalyse collective du corrig distribu au texte dAristote. Plusieurs prcisions sont donnes, de plus, sur le rapport science / philosophie pour Aristote, ainsi que sur ce que lon appelle le dsintressement li la philosophie (notamment en rapport avec lun des sujets de T.L. du bac 2010 La recherche de la vrit peut-elle tre dsintresse?). La distinction repre cause/fin est aborde ce sujet, en relation avec la distinction moyens/fins.

Le 24/11/10 (L, 1h30): Corrig interactif, pendant lensemble de la sance, du sujet 1 du bac blancdes T.L. : Percevoir, est-ce seulement recevoir?. Les lves expriment la crainte quils ont majoritairement eue face ce sujet qui apparaissait ou trop prcis par rapport au cours, ou au contraire trop riche pour le faire en 4h (sujet pourtant tomb au bac). Chaque lve est invit analyser ce quil aurait pu faire pour amliorer son rapport au sujet, avant quune introduction type ne soit distribue, et le sujet proprement trait.

Le 25/11/10 (L+ES, 1h): SALON INFOSUP TOULOUSE: TOUS LES ELEVES ABSENTS POUR LA JOURNE

Le 29/11/10 (L+ES, 1h): Aprs analyse de quelques aspects du corrig sur le texte dAristote, corrig mis disposition des lves de ES, pour voir les points communs, sur un autre sujet, de mthode par rapport la copie ayant eu 15/20, des points sont mis en avant comme ne devant plus tre oublisen explication de texte : 1. En introduction, toujours amener au texte; 2. Ne pas confondre lexpos dune thse avec celui du thme ou du problme; 3. Ne pas produire un long rsum du texte ds lintroduction; 4. Analyser et dfinir les concepts importants, notamment les notions et repres vus en cours; 5. tre cohrent dans sa copie et chercher lunit du texte: si on dit que lauteur se contredit totalement, cest quon a mal compris le texte; 6. Poser rgulirement des questions au textepour viter de le rpter et faire surgir des micro-problmes au sein du problme gnral du texte: ne pas hsiter stonner de tel ou tel aspect du texte; 7. Faire des transitions entre les moments du texte (bilan de ce qui a t vu + annonce du micro-problme qui va tre examin); 8. Faire une conclusion qui rpond la question-enjeu pose en introduction et rcapitule le raisonnement de lauteur (pas besoin d ouverture).

(L, 1h30): Dbut du TD n6 sur le texte de Canguilhem. Lensemble de ce TD, ainsi que ses successeurs (TDn7 et 8) ont pour but de traiter le chapitre sur Le vivant, et dtre une introduction lpistmologie, dfinie au cours de cette sance, et certaines de ces problmatiques (la diffrence expliquer / comprendre, la notion dobjectivit, le thme matire et esprit, le thme thorie et exprience; ils seront repris en cours avec les T.ES. plus tard dans lanne de manire plus complte). La constitution du milieu par le vivant est aborde par la diffrence entre Umwelt (milieu de comportement propre, biologique, relatif au vivant: subjectivit animale?) et Umgebung (milieu gographique prsentant des excitations physico-chimiques nombreuses, commun tous vivant: objectif et mesurable).

Le 30/11/10 (L+ES, 2h): Par arrt prfectoral, les lves, cause des intempries (neige, verglas, ), doivent sortir 14h45. Le quart dheure qui nous est donc attribu est consacr au choix dfinitif du thme qui va tre tudi, et faire lobjet du caf philo du 16 dcembre 2010: Peut-on accder au bonheur?, sous rserve dacceptation par les autres classes.

(L, 1h): Suite de ltude du texte de Canguilhem avec la comparaison de lUmwelt animale et de lUmwelt humaine. Lexemple de la tique qui conclut le texte est lire pour jeudi 2 dcembre puisquil a t dcid, dans un souci dinterdisciplinarit avec le cours de littrature sur LOdysse dHomre, dtudier dans le dtail le mythe dEr de La Rpublique de Platon le lendemain. Cela servira de plus au rapport me / corps que nous verrons, pos diffremment, dans le TD n7 dAristote, et dans ltude de luvre suivie spcifique aux T.L., le Phdre de Platon.

Le 01/12/10 (L, 1h30): tude complte du mythe dEr de La Rpublique de Platon (livre X), distribu pour loccasion.

Le 02/12/10 (L+ES, 1h): Bilan sur le texte du bac blanc aprs les diffrents conseils donnes. Les lves sont renvoys, pour voir comment organiser, au brouillon, une tude de texte, un travail en ligne dun professeur sur ce texte. Corrig du sujet n1 des T.ES. Le doute est-il un obstacle la pense? : insistance sur le fait que les parties doivent tre cohrentes, et ne pas se contenter dune opposition de thses. Une introduction type est distribue, ainsi que, au sein du plan, sont voques les diffrentes rfrences qui pouvaient tre utilises en provenance du cours.

(L, 1h): Suite et fin du TD n6: lexemple de la tique est analyse, comme rapport singulier au temps et lespace du vivant. Sont distribus les TD n7 et 8, ayant pour but dtudier, du point de vue philosophique (TD n7) comme scientifique (TD n8), deux questions: I) Le vivant existe-t-il? et II) Peut-on expliquer le vivant?. Le dbut du TD n8 est lire pour lundi.

Le 06/12/10 (L+ES, 1h): Le bilan du trimestre, en vue du conseil de classe, est fait: demande de plus dinvestissement et de concentration en cours de la part de certains lves, pour permettre chacun de mieux apprhender le cours. Pour remdier aux problmes entrevus surtout en explication de texte (difficults formuler en une ou deux phrases la thse dun texte; ou le raisonnement gnral dun auteur), un TD (n3 pour les T.ES, n9 pour les T.L.) est distribu. Il comporte 7 textes et 6 questions relatives au bonheur. Le prochain devoir, fix au 13 janvier 2010, devra imprativement utiliser trois de ces textes (pour remdier la tendance observe en dissertation de ne pas assez relier cours et argumentation) pour rpondre au sujet de dissertation: tre lucide, est-ce sinterdire le bonheur? Travail sur le texte 1 de Mill, puis corrig collectif sur ce texte en vue de traiter la question 1: Doit-on prfrer lintelligence au bonheur naf? Pour mardi, faire le mme travail sur le texte 2 de Kant, et la question 2: La raison nous loigne-t-elle du bonheur?.

(L, 1h30): Dbut de lexamen de la question I), par lexpos, laide des textes 1 et 2 du TD n7, de la conception aristotlicienne du vivant: la fois sur sa position vitaliste (la vie est plus que la matire, ou le corps, puisque lme informe le corps afin de le rendre capable de la vie) et sur limpossibilit de fonder une science de lindividuel (Mtaphysique, Z, 15). Les diffrents types dme nous permettent de comprendre en quoi lme est cause et principe du corps vivant, selon trois sens sur quatre du mot cause, expliqus laide du texte 2. Lme est ce qui explique la fois la communaut des tres vivants, et leur diversit. Elle est, pour Aristote, critre dindividuation et de diffrence entre ce qui est vivant et ce qui ne lest pas. Le repre cause/fin est repris ici, pour expliquer la notion de cause finale et celle de finalit externe: rien, dans la nature, pour Aristote, ne se produit en vain.

Le 07/12/10 (L+ES, 2h): Corrig du travail demand sur le texte 2 de Kant et la question 2. Mise au jour dune tension problmatique entre les deux textes: lexercice de la raison doit-il tre prfr au bonheur simple? Dbat organis entre les lves, qui met au jour la prgnance de la notion de dsir ds lors quil sagit de bonheur: en effet, sil faut tre intelligent, nest-ce pas avant tout pour trier nos dsirs,afin dtre vraiment heureux ? Aussi, le passage au texte 3 A de Platon (dbat entre Callicls et Socrate) se fait naturellement, autour de la question 3: Le bonheur est-il la ralisation de tous nos dsirs? Le texte est ensuite expliqu, tape par tape, en finissant par la thse de Callicls. La rponse de Socrate est lire pour jeudi.

(L, 1h): Par une transition montrant que lADN est la rponse de la biologie contemporaine la question aristotlicienne concernant le critre dindividuation de tout vivant et de diffrenciation entre vivant et non-vivant, tude de la manire dont lADN, par lintermdiaire dun ARN messager, permet, selon un code gntique universel comme systme de correspondance entre codons et protines (valable pour tout vivant), constitue un programme gntique propre tout individu vivant. Est ainsi examin le repre Genre / Espce / Individu. Dbut de lexamen de la question(TD n8): que peut expliquer la biologie concernant lvolution dun individu? .

Le 08/12/10 (L, 1h30): Suite du questionnement sur le vivant, cette fois-ci sur lespce, dfinie selon le critre de la fcondit des descendants. Dfinition de ce qua t une crise biologique, et de ce quest une niche cologique. La classification du vivant est aborde, mme si cest lespce qui est actuellement mise en avant par la biologie. La question du temps apparat ainsi trois niveaux: au niveau de lvolution gntique dun individu, par le problme des mutations gntiques; au niveau de lvolution comportementale de ltre vivant, au sein de son milieu propre; au sein de lespce, qui volue selon la viabilit des variations observes.

Le 09/12/10 (L+ES, 1h): Suite du texte 3 A et de la thse soutenue par Socrate (le fait de trier ses dsirs par sa raison). Le lien avec le sujet propos en dissertation est effectu. Le rsum analytique de ce texte est demand pour lundi.

(L, 1h): Le cours commence par une question: dans ce rapport au temps du vivant, quelle est la spcificit de lhomme? La rponse qui vient, finalement, concerne la spcificit de lhomme qui est le seul tre vivant avoir conscience quil va mourir (rfrence est faite au processus dhominisation, et aux premiers rites funraires). Suite de lexamen de lvolution de lespce par lexamen des thses de Lamarck et Darwin, finir pour lundi.

Le 13/12/10 (L+ES, 1h): Suite du TD sur le bonheur, avec corrig du rsum analytique du texte de Platon extrait du Gorgias (3A). Est mise en avant la diffrence entre la position de Callicls et celle de Socrate. Interrogation extra-textuelle: le tyran est-il le plus heureux? Pour Callicls, oui, pour Socrate, non, au contraire. Lide dune slection des dsirs par la raison est retenue avant de passer au texte 3B extrait de la Lettre Mnce dEpicure. Le dbut de la sance examine la thse du rapport de lhomme la mort (crainte), et de ce quil devrait tre (quand nous sommes, la mort nest pas; quand la mort est, nous ne sommes plus). Insistance sur le matrialisme dEpicure, et suite du texte lire et analyser pour mardi 14/12/10.

(L, 1h30): Poursuite de lexamen des diffrentes thories de lvolution. Lide de finalit externe est aborde avec la thse de Lamarck (pousse du vivant vers une plus grande complexification), l o la contingence est prsente chez Darwin (au sens de hasard). Une variation au sein de lespce nest ni bonne, ni mauvaise: tout dpend de ladaptation au milieu (on montre donc linfluence du milieu sur le vivant). Le repre Ncessaire [ce qui ne peut pas ne pas tre]/ Contingent [ce qui aurait pu ne pas tre] / Possible [ce qui peut tre ou ne pas tre] est ainsi vu. Lien avec la gntiquepour la slection des variations (expression de mutations, l-aussi dues au hasard), que ne pouvait pas connatre Darwin. Do la question II) Peut-on expliquer le vivant?. Le vivant semble pouvoir se dcrire par des lois mcaniques; ainsi peut-on lexpliquer [rationnellement, objectivement] ou ne peut-on que le comprendre [tymologiquement, prendre avec, subjectif]? Ce repre est ainsi vu.

Rencontre avec les parents: 17h15-21h15.

Le 14/12/10 (L+ES, 2h): Reprise du texte 3B pour diffrencier recherche du bonheur et recherche du plaisir. Ceci dit, insistance sur le fait que pour Epicure la dimension temporelle rentre en compte: on peut choisir une douleur prsente pour un plaisir plus grand lavenir. Le rapport plaisir/peine est donc au centre du texte: il sagit dexaminer ce quil faut dsirer pour tre combl, et jamais en situation de manque. Voil en quoi lpicurisme nest pas un hdonisme naf (recherche de tout plaisir): il y a un tri entre les plaisirs et une rflexion sur ce qui nous permet datteindre le plaisir, corrlativement labsence de trouble ou de douleur (ataraxie comme tranquillit de lme). Ainsi un festin ne doit pas tre dsir, parce quon nest pas sr de toujours lavoir; quand doit tre dsir du pain et de leau. Lautosuffisance mne se demander si lon peut tre heureux tout seul. De mme, peut-on vraiment soutenir le fait que la mort nest rien pour nous? La pense de la mort et notre lucidit face elle ne nous empche-t-elle pas dtre heureux? Passage au texte 4 de Pascal qui montre la situation misrable de lhomme, conscient quil va mourir. Le divertissement parat une solution bien insuffisante pour oublier notre nature mortelle. Analyse du pari pascalien, mis en rapport avec le choix dans le temps prsent par Epicure: diffrence, bien que lide dun gain futur (vie ternelle) peut valoir le sacrifice de notre vie humaine. Texte 4 de Pascal finir danalyser pour jeudi 16/12/10.

(L, 1h): Suite du traitement de la question pose, en fonction des textes dj voqus, comme celui de Canguilhem. Introduction au vitalisme et au mcanisme, et insistance sur lide que toute pense du vivant peut avoir des rpercussions sur la manire dont on pense lhomme (exemple dun darwinisme mal compris, par le darwinisme social, menant leugnisme; au traitement systmatique par la mdication chimique, si lon considre lorganisme comme un mcanisme, mme si dautres thrapies sont possibles, etc.). Les lves, dans un souci dinterdisciplinarit, demandent ce que soit examin la thse existentialiste de Sartre vis--vis de celle de Camus (puisquen littrature ltude de Beckett commence). Le TD prvu cet effet aprs les vacances est donc avanc au lendemain.

(L, 1h30): Explication de la thse existentialiste de Sartre selon laquelle lexistence prcde lessence. Mise en rapport avec la mtaphysique classique linitiative du texte de Sartre du TD n10 (distribu avec de nombreux textes (14) sur Lexistence et la mort: le problme du sens texte 3, extrait de Lexistentialisme est un humanisme), et notamment par rapport Platon (pour qui lessence [Ide] prcde toute existence rappel du mythe des trois lits, du livre X de La Rpublique). Porte de ce quimplique labsence de Dieu: lhomme na ni origine, ni fin. On comprend donc pourquoi il na pas de nature ( la naissance) mais une condition: lhomme est projet, il nest que ce quil se fait. Sil y a un sens, cest dans ce que lui caractrise comme ayant du sens.

Le 16/12/10 (L+ES, 1h): Fin du texte de Pascal. Lide de laction comme nous permettant de ne pas penser est mise en avant. Ne pas penser, ne pas tre lucide, est-ce cela tre heureux? Passage au texte dAlain (6), Hommes daction, extrait des Propos sur le bonheur. Lide que laction rend heureux est mise en avant, dans un premier temps. Mais on voit aussi que laction peut empcher la conscience morale, dans un oubli de soi quand on agit. Autrement dit, agir, cela peut reprsenter un oubli des raisons de notre action, un endormissement dangereux de notre esprit critique. La barbarie, prsente dans le texte, nous permet dvoquer Le cas Eichmann dHannah Arendt, et la banalisation du mal dans laction (quelle nexcuse pas). Elle sattendait voir le mal absolu, elle ne voit son procs quun homme banal, bon pre de famille Do lide que nous sommes peut-tre tous des Eichmann en puissance, et le fait que lesprit critique doit tre dvelopp. Distribution dune feuille de travail (TES et TL), avec du travail obligatoire et facultatif (dont un travail sur un texte de Spinoza), et une bibliographie-filmographie.

(L, 1h): Suite et fin du texte 3 du TD 10, avec lexplicitation de lexemple du coupe-papier: mise en relation de ceci avec la thorie platonicienne de la production. Rfrence chez Platon du producteur une Ide comme essence; chez Sartre, lhomme nest pas produit par un Dieu, et donc na pas dessence.

Caf philo n1: Peut-on accder au bonheur (16h30-17h30, poursuite avec les lves volontaires jusqu 19h, ce dernier ntant pas rserv aux lves de Terminale). Ces feuilles sont distribues tous.

VACANCES DE NOL

Le 03/01/2011 (L+ES, 1h): Approfondissement du lien entre totalitarisme (dfini comme Arendt le fait) et loubli de la conscience critique, qui a conduit, selon elle, aux agissements de Eichmann entres autres. La question qui se pose est donc: si laction nous rend heureux, mais quelle nous prive desprit critique, que doit-on prfrer: tre lucide et moral, ou bien tre heureux? Ainsi, nous passons au texte 5 du TD n3 (9) de Kant sur le rapport entre bonheur et moralit. Photocopies de deux trs bonnes dissertations dlves de 2009-10 transmises (copie 1; copie 2).

(L, 1h30): Cours dpistmologie partir des considrations sur la perception, dans un II) Percevoir suffit-il connatre? Les lves sont amens sinterroger dans un premier temps sur tout ce qui peut reprsenter, dans notre perception, un obstacle direct la connaissance. Les illusions doptique, les textes du TD n1 consacr au doute de Descartes, lallgorie de la caverne sont voqus comme autant dobstacles pour connatre. On raffirme donc les dangers, pour fonder la science, de la simple perception subjective, qui ne permet pas une connaissance vritable. Cela est abord par ltude prcise du texte de Jules Lagneaux (Clbres leons, p.234-6) concernant les rapports entre perception et conception. Un lien est fait avec le texte de Bachelard pour qui on doit sortir du fait color et divers que nous donne la perception pour connatre, et, quen ce sens, on connait contre la Nature (La formation de lesprit scientifique). Lide de mesure est voque pour sortir dun subjectivisme qui rendrait impossible une science fonde objectivement, valant pour tous (do lexpression accord des esprits dans le texte de Lagneau). Comment peut-on mesurer un phnomne? Une fois mesur, quelle est la nature et la porte dune loi scientifique?

Le 04/01/11 (L+ES, 2h): Explication prcise du texte de Kant pour qui il est stupide de commander aux personnes de chercher le bonheur, puisque cest ce quelles font naturellement. A la recherche dun principe moral universel, Kant voit que moralit et recherche du bonheur (singulier, subjectif) peuvent sopposer: nos inclinations nous sont relatives, l o un commandement pour les hommes doit tre absolu. Exemple expliqu du jeu chez Kant o lon gagne aprs avoir trich, cest--dire enfreint la loi morale. Le bonheur comme satisfaction des inclinations ne semble donc pas prfrable la moralit, qui doit lui tre suprieure comme exigence. Passage au cours sur La morale, le devoir grce ce texte. Une plan de cours et LA FEUILLE MORALE 1 sont distribus.

(L, 1h): Rponse aux questions prcdentes: la mesure est permise par un protocole exprimental mis en uvre. Il sagit de diffrencier, avec Claude Bernard (Introduction la mdecine exprimentale) le simple observateur, passif, non-scientifique, du scientifique, exprimentateur, qui a une hypothse et trouve parce quil cherche la vrifier. Ainsi les tapes de la mthode exprimentale sont examines: 1) Le fait suggre lide; 2) Lide dirige lexprience; 3) Le fait vrifie lide. Insistance sur la notion de thorie comme manire dexpliquer le rel: la vrit (discours sur les choses) est ainsi distingue de la ralit (tat de choses). Limportance de lerreur (la vrit tant pour Bachelard une erreur rectifie) en science est aborde, ainsi que, corrlativement, le caractre imparfait de la science qui est dmontr par le fait quelle progresse (elle ntait donc pas parfaite ds le dpart). Le repre ABSOLU / RELATIF est examin dans ce contexte. Une diffrence est enfin faite entre lerreur et lillusion, grce une rfrence lEthique (livre II, Proposition 35, Scolie), et lexemple du soleil et de notre perception. Pour le 05/01, lire le texte de Locke sur le problme de Molyneux et celui de Berkeley et limmatrialisme (TD n4).

Le 05/01/11 (L, 1h30): Suite des rponses, sur la notion dune loi scientifique (comme confirmation de lhypothse): explication de la dfinition dAuguste Compte selon laquelle la loi est la relation constante entre des phnomnes observs, dans le Discours sur lesprit positif, 12. Insistance, par la prise dun exemple (loi de gravitation universelle = deuxime loi de de Newton, P=ma), du fait que la loi utilise des symboles pour reprsenter des concepts dcrivant la ralit, et que cest cette mise en relation constante que symbolise lquation sous laquelle se prsente la loi. Autre prise dexemple par les couleurs, traduites par le spectre lumineux en Hertz. Insistance sur le fait que nous ne percevons pas tout (et pas tout ce dont nous pouvons dduire la prsence, comme certaines ondes). La perception semble donc un point de dpart la connaissance, mais qui nest pas tout le temps ncessaire, et en aucun cas suffisant. Passage au b) et au problme de Molyneux, examin partir du texte de Locke, et explication de la thorie de la Gestlalt en Allemagne (psychologie de la forme) et la thorie de lobjet empreinte.

Le 06/01/11 (L+ES, 1h): Introduction et problmatisation gnrale la thmatique de la morale et du devoir, sur deux questions principales: est-elle naturelle, peut-elle tre universelle? Les lves sont invits chercher des exemples dinterdictions qui pourraient tre universelles, et sont amens justifier leur rponse. Insistance sur le fait que ltre humain agit toujours selon des valeurs, mme si celles-ci peuvent sopposer celles de la socit. Cela revient dire que la morale nest pas que le respect des lois politiques, ce que lexemple de Robin des Bois permet de voir.

(L, 1h): Aprs une brve reprise de la thorie empiriste, expos de la radicalisation quopre Berkeley en dclarant qutre, cest tre peru, do limmatrialisme: dire quune chose existe, cest dire quon la peroit, quon pourrait la percevoir ou que quelquun la peroit. La perception est ici ramene du ct de la subjectivit, jusqu poser la question de lexistence des choses en dehors de lesprit dun sujet. Un texte de Kant est ainsi distribu (Introduction de la Critique de la Raison Pure), pour montrer en quoi nous ne pouvons pas faire lexprience de ce que sont les choses en dehors de la manire dont un sujet les peroit. Introduction, par l-mme, lide dun sujet transcendantal, pour montrer en quoi cela nimplique pas une mise en pril de la connaissance pour Kant, mais bien son point de dpart. Distinction phnomne / chose en soi (noumne).

Le 10/01/11: COURS BANALIS PENDANT LA CRMONIE DOBSQUES DUN LVE.

Le 11/01/11(ES + L, 2h): Les questions qui sont poses sont: do vient notre conscience morale? Est-elle inne, ou bien acquise culturellement? Peut-on dterminer rationnellement une morale universelle? Do I) La morale est-elle naturelle?; 1) La compassion envers les autres est-elle inscrite en lhomme?. Une premire distinction est faite (a) entre lobligation et la contrainte: le devoir moral prsuppose toujours un choix possible, une libert. Il exclut donc la contrainte. Puis on voque lexprience conduite par lquipe dEmmanuel Dupoux, directeur du laboratoire CNRS de Science Cognitive et de psycholinguistique (LSCP) lEcole Normale Suprieure, en 2003 et 2004, sur des bbs ne parlant pas encore, est explique partir dun article de Science et vie (Juin 2007, Dossier: Do vient notre sens moral?). Exprience du bb observant un semblable que lon fait tomber alors quon relve une chaise; puis dun bb quon relve alors quon fait tomber la chaise. La raction (par lobservation attentive du bb observateur) montre une empathie qui, si elle ne peut, sans doute, tre qualifie de morale, montre une premire facult considrer lautre comme son semblable et une facult se projeter sa place. Cela prpare au b) et la thorie de la sympathie comme projection la place de lautre par limagination selon Adam Smith, dans La thorie des sentiments moraux (feuille Morale, texte 5). Ce mcanisme de projection est expliqu comme tant avant tout projection de soi dans la mme situation. On ne souhaite pas voir souffrir autrui parce quon se met sa place; ainsi la plupart du temps nous ne faisons pas du mal autrui. Plusieurs limites cette thorie sont nonces (tendance lgosme, mais surtout le fait que lon ne choisit pas envers qui cette sympathie sexerce, ce qui fait de cette sympathie un sentiment dont on peut contester le lien avec lide de devoir, prsupposant la libert).

(L, 1h): Approfondissement de la notion de sujet transcendantal pour Kant, condition de tout sujet empirique (rel) possible. Sont ainsi prsentes peu peu les diffrentes facults du sujet pour Kant: la sensibilit, facult de rception passive de lobjet selon lespace et le temps; lentendement, comme facult dorganisation des donnes sensibles selon des catgories; limagination, faisant le lien entre sensibilit et entendement; et enfin la raison, comme facult de penser (et non de connatre) qui est toujours insatisfaite face lexprience (Prolgomnes, 57) et motive lentendement connatre toujours plus. Les catgories (dont la table est distribue) sont prsentes comme fonctions organisatrices de lexprience, ainsi que limpossibilit que nous avons apprhender un objet en dehors de lespace et du temps. Un schma est fait pour rendre plus facilement accessibles ces notions.

Le 12/01/11 (L, 1h30): Reprise du texte de Kant, partir de lensemble des remarques faites prcdemment, et du schma effectu la veille. La thorie kantienne du lien entre connaissance et exprience est ainsi aborde: que nous ne connaissions pas les choses en elles-mmes ne fait pas tomber dans la relativit de la connaissance, puisque tout sujet humain possible apprhende les objets de la mme manire. Ainsi une connaissance subjective (mais au sens de la subjectivit transcendantale) et universelle est possible, ce qui rend possible la science, en mme temps que cela pose lexistence, contre Berkeley, de choses existant en dehors de notre esprit, qui laffectent, bien que nous ne pouvons les saisir directement par notre exprience, qui est limite. Prsentation dune des caractristiques de notre pouvoir de connatre, lentendement: il ne peut aller au-del de lexprience. Voil pourquoi, pour Kant, mme si lentendement ajoute quelque chose lexprience, la connaissance est impossible si elle ne prend pas pour point de dpart lexprience. LAntinomie du commencement du monde est distribue aux lves (avec la dmonstration, face face, de la thse et de lantithse) pour montrer la diffrence entre la validit logique dun raisonnement, et sa vrit comme adquation au rel. On ne peut faire lexprience relle du commencement du monde: ainsi, on peut le penser, mais en aucun cas le connatre, pour Kant. Les Ides kantiennes sont ds lors prsentes comme des problmes sans aucune solution: ce sont des concepts par rapport auxquels on ne peut trancher, produits par la raison qui dpasse les limites de lexprience, mais ne produit quune pense, et non une connaissance. Ds lors, une perception sensible est bien le point de dpart de la connaissance, parce quelle est le point de dpart de lexprience, pour Kant; mais elle ne suffit pas connatre, ce qui nest possible que par un travail pouss de lentendement.

Le 13/01/11 (L:1h; L+ES:1h): COURS ANNULS EN RAISON DUN FORUM DES MTIERS DANS LTABLISSEMENT.

Le 17/01/11 (L+ES, 1h): Prcision apporte concernant la thorie dAdam Smith sur le spectateur impartial. Autre hypothse concernant la naturalit de la morale: le dveloppement de la culture, au sein de lhistoire, serait-il la perte dune bont morale originelle? Examen, dans le c), de ltat (hypothtique) de nature selon Rousseau (analyse de la piti, de lamour de soi), comme un tat sans culture o les hommes vivent de manire pacifique, sans sentiments forts envers autrui (amour, haine) ni envers soi-mme (amour propre ou orgueil). Mais un funeste hasard, provenant de la dclaration de la proprit prive, a dvelopp la comptition chez les hommes, la course aux honneurs, et donc lingalit entre les hommes, les conflits, etc. (Discours sur lorigine et les fondements de lingalit parmi les hommes, texte distribu).

(L, 1h30): La sance est divise en deux. Premirement, on finit de lexpos de la thorie kantienne de lexprience, notamment avec le concept de facults a priori quimplique lide de sujet transcendantal. Est a priori chez Kant ce qui est indpendant de toute exprience, et condition de toute exprience. Cest lide dune structure universelle de lesprit humain. Insistance sur le fait que, en tant que condition de toute exprience, le temps (pour prparer le chapitre venir) ne peut tre dit comme tant quelque chose de rel: il est la condition du rel pour nous, forme de notre exprience. La deuxime partie de la sance est consacre ltude du mcanisme classique (Descartes, cf TD n7, textes 3 et 4) et des animaux machines. Une diffrence est faite entre mcanisme et matrialisme (Descartes parlant dun Dieu crateur des animaux et dune conscience ne se rduisant pas la matire), pour aborder les positions plus contemporaines comme celles de Jean-Pierre Changeux dans Lhomme neuronal ou de Jean-Didier Vincent dans Biologie des passions, matrialistes, au sens o ils pensent que lensemble de ce quprouve lhomme peut sexpliquer par les sciences de la matire que sont la physique et la chimie.

Le 18/01/11 (L+ES, 2h): Suite de lexpos de lapparition de la culture pour les hommes pour Rousseau, hommes qui luttent pour les honneurs et la gloire. Ce qui permet un dveloppement des techniques, des sciences et des arts, est un dsastre moral. Le stade de la culture est un stade o rgne lapparence de la moralit. Un parallle est fait avec les analyses sur lhistoire de Kant, notamment dans la proposition IV de lIde dune histoire universelle au point de vue cosmopolitique, avec le concept dinsociable sociabilit de lhomme (d). Les hommes ont tendance suivre leurs penchants gostes, et les autres au sein de la socit peuvent reprsenter un frein la ralisation de ses dsirs, do le caractre dinsociabilit. Mais autrui peut tre aussi une manire de parvenir mieux raliser ses dsirs, do le fait que lhomme reste en socit. Le moteur de lhistoire semble donc lantagonisme entre les hommes, et leur immoralit ce stade de la culture. La mtaphore prise par Kant de larbre (proposition V) est analyse. Un exemple dapparence de moralit est pris dans Le Prince de Machiavel (un prince ayant fait excuter un ministre quil avait lui-mme charg de rcolter violemment des impts, pour calmer la rvolte populaire et renforcer son image dautorit auprs du Peuple). Texte 2 de Bergson de la Feuille Morale lire pour jeudi 20/01.

(L, 1h): Lide de finalit interne ltre vivant est expose: ltre vivant est un organisme, cest--dire quil est un tout organis compos dorganes. La question est donc: do vient cette organisation? Est-elle dans le vivant, ou hors du vivant? Lide dune harmonie prtablie selon Leibniz est voque partir du texte 5 du TD n7, ce qui donne lieu un dbat sur la prsence, aux Etats-Unis notamment, des courants no-crationnistes et la thorie de lintelligent design. Texte 6 de Kant du TD n7 lire pour demain 19/01.

Le 19/01/11 (L, 1h30): Distribution dun article de Science et vie sur le no-crationnisme et lintelligent design. Fin de ltude de lharmonie pr-tablie chez Leibniz, avec lide de compossibilit: plusieurs ralits sont possibles, mais Dieu a choisi la meilleure des combinaisons possible pour chaque lment du rel. Il faut que chaque possible soit compatible avec le possible dun autre lment (si un lment a pour essence de tuer un autre lment, il faut que ce deuxime lment ait pour essence dtre tu par le premier). Bilan sur la finalit externe, mise en relation avec la finalit interne et ltude prcise du texte de Kant. Le vivant (exemple de larbre), contrairement une montre (objet technique) a une force formatrice, et non seulement motrice. Le vivant est cause et effet de lui-mme au niveau de lespce (un arbre est le produit dun autre arbre, qui pourra produire un autre arbre, etc.), au niveau de lindividu (ide dorganisation et dinterdpendance des parties les unes avec les autres) et au niveau du rapport entre le tout et la partie. Chaque partie est pour lautre (complmentarit, comme dans lobjet technique) mais est aussi par lautre (une partie peut en engendrer une autre), et pour la survie du tout. Do lide que le vivant est un tre organis et sorganisant lui-mme, et lauto-production, lauto-rparation, lauto-reproduction et lauto-transformation comme caractristiques du vivant chez Kant.

Le 20/01/11 (L+ES, 1h): Fin de lexpos de lexemple du Prince de Machiavel comme exemple de cette apparence de moralit qui caractrise, pour Kant comme pour Rousseau, le stade de la culture. Notion de perfectibilit (lhomme peut devenir meilleur, mais aussi pire: la perfectibilit est le caractre volutif de lhomme quant sa moralit, qui le distingue des animaux: perfectibilit ne signifie pas perfection) de lhomme chez Rousseau partir dun texte distribu. Lecture du texte 2/ de la feuille MORALE (Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion) sur le sentiment dobligation, que lon commence analyser par la mtaphore, utilise par Bergson, des plantes aquatiques, solidaires en surfaces, bien quindividualises en profondeur.

(L, 1h): Reprise et fin du cours sur le vivant (conclusion). Ide que ce que lon dit du vivant peut valoir au sein dun corps politique (rapport partie/tout au sein de lorganisme politique quest lEtat, soulign par Kant). Transition vers le chapitre Lexistence et le temps: ltre humain est le seul vivant qui a conscience de son existence, cest--dire du fait quil va mourir. Mais lensemble du rel (tout ce qui existe au sens large) existe-t-il en soi ou seulement pour nous? Reprise de la perspective kantienne sur la distinction phnomne / chose en soi, et du fait quon ne peut penser, pour Aristote, dantriorit au temps, puisque le concept dantriorit prsuppose dj quil y ait un temps.

Le 24/01/11 (L+ES, 1h): Les copies sur tre lucide, est-ce sinterdire le bonheur? sont rendues. Moyenne: 8.5/20 en T.ES, 9.75/20 en T.L. Un corrig est distribu, lu et comment avec les lves, aprs un examen des erreurs rcurrentes dans les copies.

(L,1 h30): Distribution du plan concernant le chapitre Lexistence et le temps + sujets type bac. Feuilles des textes de Saint-Augustin (sur la difficult dfinir le temps) et de W. JAMES et BERGSON sur le lien entre conscience et temps. Ce lien est tout dabord explor par le biais de lexemple de la madeleine de Proust: nous avons la capacit, face une sensation, de nous projeter dans le pass, ce qui prouve que nous ne sommes, contrairement aux animaux, pas colls laction prsente et pressante, et que nous avons un pass qui subsiste sans que lon en ait forcment conscience. Dbut de lintroduction du chapitre, avec lexemple dune thorie pouvant exister, si elle est vraie, indfiniment, mais pas ternellement. La diffrence entre ternit (comme les Ides platoniciennes, le concept de Dieu ternel, ou encore la Nature chez Spinoza) et limmortalit (comme lme chez Platon, une thorie, etc.) est faite.

Le 25/01/11(ES+L, 2h) : Suite et fin du corrig, avec une insistance particulire sur le liant qui doit tre explicitement fait entre chaque ide au sein dune argumentation. Conseil de mettre les liens logiques entre les ides sur le plan, et de mettre en avant les ides, et non les auteurs ou les exemples. Importance de la transition comme mise au jour dune limite qui rend ncessaire une autre partie. Reprise du cours sur la morale le devoir, avec le rappel de la mtaphore des plantes aquatiques pour Bergson dans Les deux sources de la morale et de la religion: si nous sommes solidaires dun tout social, cest parce que nous nous sentons plus solides ainsi. En effet, lintelligence conseillera toujours lgosme pour Bergson, et la morale est une pression de la socit sur lindividu pour quil ne rompe pas, de par son gosme, la socit. Ainsi, la morale dont nous parlons est bien relative une socit, et nous lacqurons par lhabitude, qui devient une seconde nature, comme le disait Aristote, ce que reprend Bergson (aprs la premire qui pousse lgosme). Le repre absolu [parfait, total, achev] / relatif [en relation, imparfait, inachev] est ainsi vu. Absolu est distingu duniversel. Le sentiment dobligation est donc profondment ancr en nous, entre autres par notre ducation. Les normes sociales sont si bien intriorises que mme Robinson Cruso continue, seul, de les appliquer (calendrier, etc.): la socit est l qui le regarde, pour Bergson. Lhabitude joue le mme rle en nous que joue la ncessit dans les tres vivants: elle nous relie au tout. La dfinition de la ncessit (ce qui est inluctable) est donne, ainsi que son rapport, en sciences, la loi, dfinie comme relation constante entre des phnomnes observs selon Auguste Comte dans le Discours sur lesprit positif, 12. Ainsi la socit est comme un organisme vivant dont les parties seraient chaque homme, un systme o les habitudes nous poussent obir, ou un homme qui a un pouvoir sur nous par dlgation sociale, ou un ordre intrioris venant du tout de la socit, que nous suivons par habitude.

(L, 1h): La question de ce qui peut exister en dehors du temps est pose, avec un rappel de la manire dont Kant pense le tempset le sujet transcendantal, diffrenci du sujet empirique. Lintroduction amne une diffrence entre actuel et prsent: tout ce qui est prsent est actuel; mais tout ce qui est actuel (en acte, dans notre ralit, comme des souvenirs par exemple) nest pas prsent. Lecture commente du dbut du texte de Saint-Augustin (le temps difficile dfinir, qui est vcu comme passage: le prsent ncessite un pass et un avenir). Texte de Saint-Augustin finir pour le 26/01/11.

Le 26/01/11 (L, 1h30): Suite et fin du commentaire prcis du texte de Saint-Augustin, avec lide de limpossibilit de dfinir le temps, ainsi que nos trois temps, ou plutt nos trois rapports au temps: le prsent relatif au pass, le prsent relatif au prsent, le prsent relatif lavenir. Cela permet dexpliquer en quoi une mmoire minimale est ncessaire pour que notre exprience du monde soit lie au sein de notre conscience, ce qui amne la conception bergsonienne du temps (dans la feuille Conscience, temps et mmoire distribue). La figure dun pass qui demeure prsent et peut resurgir en fonction de la situation prsente, par ltude de la pyramide, et qui est aussi attente de lavenir (tension vers lui) permet dexpliquer en quoi, pour Bergson, conscience signifie dabord mmoire mais aussi anticipation.

Le 27/01/11(L+ES, 1h): Rvisions en vue du bac blanc, et suite de lexplication de obligation sociale chez Bergson.

(L, 1h): Sance de rvision en vue du bac blanc.

Du 31/01/11 au 04/02/11 (L+ES): PAS DE COURS (EXAMEN BLANC n2) sujets TL / sujets TES

Le 07/02/11 (L+ES, 1h): Transition vers le 2)b): la morale peut tre aussi aspiration: elle peut souvrir au contact de grands hommes, entraneurs de lhumanit, gnies mystiques, saints pour Bergson. Cest tout linverse de la morale close qui est prsente dans cette morale ouverte: ce nest plus la socit qui crase un individu, mais un individu qui tire lensemble de lhumanit vers le haut, brisant les cadres sociaux tablis. Son rle est dtre un exemple, mais aprs, la socit tendance se solidifier nouveau sur des conventions closes.

(L, 1h30): Suite du rapport conscience / temps par la dnonciation de la spatialisation du temps selon Bergson, dont nous sommes dupes. Lexemple est pris de la mlodie (texte 4). La conscience est un continuum temporel: elle est individuelle et indivisible, unie et unique. La dure est ainsi dfinie comme temps vcu, succession sans distinction des tats de conscience qui fusionnent, comme des gouttes de pluie dans leau dun tang.

Le 08/02/11 (L+ES, 2h): Un schma est fait pour caractriser ces deux morales, dont lune est absolue (morale ouverte, concernant lensemble de lhumanit), lautre est relative (morale close, relative une socit donne). Prcisment, une transition est faite pour savoir dans quelle mesure on peut dterminer des rgles morales universelles. Passage au II) Y a-t-il des rgles morales universelles?. On commence diffrencier deux mthodes: une mthode inductive partant de ltude des socits par des anthropologues (tudiant lhomme, anthropos en grec) lintrieur des groupes sociaux dans lesquels il se trouve. Claude Lvi-Strauss est pris en exemple sur ce point. Distinction induction / dduction ce propos. Etude dtaille de linterdiction universelle de linceste pour Lvi-Strauss, et du passage quil manifeste entre la nature et la culture partir du texte distribu. Etude dautres pratiques culturelles, pour se garder de tout ethnocentrisme (juger dautres cultures par ses propres codes culturels), comme le cannibalisme dans certaines tribus, qui considrent la prison est barbare. Do lide que le barbare, cest dabord celui qui croit la barbarie.

(L, 1h): Copies du bac blanc rendues. Meilleure note: 9, moins bonne: 5, moyenne 6,5. Bilan trs proccupant. Des stratgies de remdiation sont mise en uvre: un travail en analyse de pratique sera commenc le mercredi sur un texte inconnu, une heure par semaine sera consacre au traitement de diffrents sujets portant sur ce qui a t dj vu pour faire des fiches de rvision efficaces. Pistes de corrig concernant le sujet 2, notamment sur le concept de fin morale, qui na pas t bien saisi.

Le 09/02/11 (L, 1h30): Explication dun texte de Machiavel: analyse de pratique. A finir pour lundi.

Le 10/02/11 (L+ES, 1h): Point synthtique sur La culture: distribution dune FEUILLE DOCUMENTS SUR LA CULTURE avec une gravure et des textes de Lvi-Strauss (sur la barbarie, lethnocentrisme, le cannibalisme et la prison) et de Malinowski, permettant de dgager les principales caractristiques (langage, art technique, valeurs communes, rites communs un groupe social) de toute culture, passant par des interdits (ce qui ne veut pas dire quen fait, ils ne sont pas transgresss: cest par la raction la transgression que lon peut voir que cest un interdit). Mise en confrontation de deux extrmes: lethnocentrisme, et le relativisme culturel, sur lexemple de lexcision.

Caf philo n2: Le destin (15h30-17h30), ce dernier ntant pas rserv aux lves de Terminale). Ces feuilles sont distribues tous (dans un souci dinterdisciplinarit avec le cours de littrature, sance obligatoire pour les T.L.).

Le 14/02/11 (L+ES, 1h): Copies du bac blanc des T.ES rendues. Une amlioration de moyenne dun point par rapport au premier (8,2/20, meilleure note: 13/20, moins bonne: 05/20). Cela est d lamlioration de certains lves qui ont compris et appliqu les conseils mthodologiques et les enjeux des sujets proposs. En revanche, quelques lves peinent progresser. Dans ce but, une grille dauto-valuation est distribue pour tre remplie par les lves. Corrig du texte dAlain (sujet 3). Distribution de la FEUILLE MORALE 2, prsentant la morale kantienne avec des textes de Kant lire pour le 21/02/11.

(L, 1h30): Les copies concernant le texte de Machiavel sont releves. Examen du sujet 1, Le vivant peut-il tre considr comme un objet technique?, avec distribution dun corrig dannales. Complments sur la notion de technique, dont le terme grec, techn, signifiait aussi art. Ainsi, le mme mot tait utilis pour dsigner la technique du cuisinier que la pratique artistique telle quon lentend aujourdhui. Diffrenciation entre science (visant le vrai, par une recherche de savoir qui semble dsintresse, avec pour critre le vrai) et technique (visant lutile), elle-mme diffrencie de lart (visant le beau). Un tableau synthtique est ainsi distribu. Le corrig est par la suite analys de faon critique, notamment dans la manire damener le problme. Pour jeudi, analyser la suite du corrig et prparer une fiche synthtique de rvision pour le bac sur Le vivant qui sera examine.

Le 15/02/11 (L+ES, 2h): Les fiches dauto-valuation sont releves. Reprise, partir de lexamen du sujet 2 du bac blanc n2, de la rflexion concernant la morale. Le concept de lgitimit (ce qui est justifi, par exemple moralement) est distingu de ce qui est lgal (qui est dict par la loi) [termes repres]. Ainsi la sphre morale est diffrencie de la sphre politique par lide dune conscience morale. Examen du problme: La violence peut-elle tre lgitime?. Plusieurs types de violences (physique, psychologique, symbolique, ) sont voqus et hirarchiss, ainsi que la loi du talion (il pour il, dent pour dent), dont il est fait une tude critique, tout comme pour la loi du plus fort. Examen sur les diffrentes formes de violence luvre dans notre quotidien. Insistance sur le fait quau tribunal, par exemple, on juge les actes et non les personnes. On prsuppose ainsi quelles auraient pu faire autrement, quelles sont, en cela, libre et responsables (cf Sartre: Lhomme nat libre, responsable et sans excuse).

Le 16/02/11 (L, 1h30): Copies rendues sur le texte de Machiavel (meilleure note: 12, moins bonne: 9, moyenne: 10,3). Corrig concernant ce texte.

Le 17/02/11 (L+ES, 1h): Suite de la rflexion sur la violence, en rapport avec les analyses dj voques sur le totalitarisme, en cho lactualit: mme dans un tat totalitaire, la rvolte violente est-elle justifie? Dautres modalits de rsistance sont voques (rassemblements pacifiques, contre-information, ), au sens o la violence peut lgitimer le pouvoir en place plus quelle ne risque de laffaiblir. Lanalyse de Max Weber (lEtat moderne se dfinissant par le fait davoir le monopole de la violence lgitime) est voque (dans Le savant et le politique), et le cours se finit sur la notion, employe en droit, de lgitime dfense.

(L, 1h): Sance consacre la synthse des diffrentes remarques sur le sujet (formelles et sur le fond) et correction individualise, par le groupe et par le professeur, des diffrentes fiches ralises, dans le but de construire une mthode dappropriation des connaissances plus facilement utilisables en devoir. Bilan sur la notion de vivant.

Le 21/02/11 (L+ES, 1h): Bilan du trimestre effectu avec la classe par rapport au conseil de classe. Ensuite, le b) Limpratif catgorique de Kant, est prsent, en commenant par limpossibilit de voir les intentions pour lesquelles les autres effectuent telle ou telle action. Cela relve de la conscience morale de chacun (le texte B] de la FEUILLE MORALE 2 de KANT est lu cette occasion). Ainsi, par une analyse prcise du texte, se dgage la diffrence entre agir par devoir (cest--dire agir pour la morale, sans autre but: la morale kantienne est dsintresse) et agir conformment au devoir (cest--dire agir en apparence selon les lois morales, mais en ayant en tte un autre intrt).

(L, 1h30): Bilan vis--vis de la matire en vue du conseil de classe, en particulier sur le rapport entre ce qui est fait en commun avec les ES et ce qui est fait spcifiquement en Terminale L. Sont distribus deux documents (1 , 2) lire pendant les vacances, de mme que le dbut du Phdre de Platon (jusqu la fin du discours de Lysias, en 234 d , p.212).

Le 22/02/11 (ES+L, 2h): Suite de la lecture du texte B]: non seulement nous ne pouvons savoir avec certitude pourquoi les autres agissent, mais, nous-mmes, nous avons tendance nous mentir nous-mmes sur les maximes (ce qui nous pousse agir) de nos actions. Les maximes sont diffrencies des principes. La morale de Kant juge la moralit dune action en fonction de lintention qui la amene, et non des consquences quelle entrane. Vouloir le mal, mme si les consquences sont involontairement bonnes, est condamnable sur le plan moral, ce qui fait de la morale kantienne une morale de la volont et des intentions, une morale dontologique. La dmarche dductive de Kant est mise en avant: de la nature mme de lhomme, en tant que sujet transcendantal (cest--dire tout sujet humain possible) possdant une raison (facult universelle, prsente en chaque homme), dtermine sur le plan pratique (=moral) un impratif catgorique. Limpratif catgorique correspond une morale pure, ne considrant pas le sujet empirique (=rel) ni les circonstances, sappliquant pour tout et tous. Un tel impratif est unique, et doit tre diffrenci des impratifs hypothtiques (Si je suis dans telle situation, alors je dois ..). La premire formulation de limpratif catgorique est donne, en rapport avec le texte A] de cette mme feuille et du 4/ de la feuille MORALE 1: Agis de telle sorte que la maxime de ton action (les raisons subjectives pour lesquelles tu agis) puisse tre rige en loi universelle (puisse tre un motif daction pour tous, objectivement).

(L, 1h): Reprise du cours sur le rapport existence / conscience, avec une dfinition prcise de la dure bergsonienne, comme liant entre eux des moments de conscience. Le texte 4 de Bergson de la feuille Conscience, temps, mmoire est lu avec prcision: ce nest que par abus de langage que nous parlons dun tat antrieur ou postrieur: chaque tat se lie avec celui qui la prcd et prpare celui qui va venir. Ainsi, la conscience apparat temporelle en ce quelle est continue, indivisible et changeante. La dure peut donc premirement se dfinir comme temps vcu par le sujet.

Le 23/02/11 (L, 1h30): Suite du cours, et prsentation des consquences de la dure bergsonienne. Dune part, nous expliquons en quoi la dure diffre de lespace, o aucune fusion nest possible: les objets existent ltat spars, juxtaposs. Le temps bergsonien est tout autre, non pas simultanit juxtapose, mais succession sans distinction. Dautre part, une consquence est tire de cette dfinition et du lien conscience/temps/mmoire: nous interprtons notre pass en fonction de notre prsent, par une illusion rtrospective (ou illusion de rtroactivit pour Janklvitch) qui nous fait lire notre pass la lumire du prsent. Le lien est fait, dans une perspective plus historique, avec le texte de Machiavel, qui montre bien en quoi le jugement concernant notre poque est difficile, puisque nous ne sommes jamais satisfaits de ce que nous avons (le prsent): nous regrettons le pass (ce que nous navons plus) et nous dsirons le futur (ce que nous navons pas encore). Do la difficult dune objectivit en Histoire.

Le 24/02/11 (L+ES, 1h): Suite du cours sur la morale kantienne. La premire formulation de limpratif catgorique est rexamine, par deux exemples (mensonge, texte A] feuille morale 2 de Kant; exemple de la dnonciation de quelquun sous la menace). De l on montre limportance pour Kant de la personne morale, et on examine la seconde formulation de limpratif catgorique: ne pas utiliser lautre comme moyen. Diverses situations sont examines o lautre ne semble pas considr comme fin (personne morale, alter ego) mais est instrumentalis. Mme le travail semble tomber sous le coup de cette exigence. Lautonomie, comme dtermination personnelle de sa volont, est examine comme condition mme de lexercice du devoir, ce que lon voit en lisant le texte C] de la feuille morale 2 de Kant. Devoir rendre pour le 21/03/2011: les personnes ayant choisi lexplication de texte doivent faire la dissertation, et vice-versa.

(L, 1h): Sance de rvision hebdomadaire partir des questions des lves: on revoit, leur demande, lallgorie de la caverne de Platon, dont ils voient de nouvelles significations par rapport aux thmes tudis entre temps. Nous revoyons aussi la diffrence induction / dduction, et le la dure du flux de conscience chez Bergson. Ce texte, distribu, analysant la confrence Le rve de Bergson, peut y aider. Il reste une question sur le sujet transcendantal chez Kant que nous examinerons la rentre.

VACANCES DE FVRIER / MARS

Le 14/03/11 (L+ES, 1h): Passage au 2) Les limites luniversalisation de la morale, et en premier lieu au a) Les morales consquentialistes (utilitaristes): Mill, Benatham. Ce qui compte pour de telles morales, cest le rsultat, et en aucun cas les intentions. Une mauvaise intention aboutissant sur