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Cahier spécial Chauffage SOLUTIONS TECHNIQUES PERFORMANCES ET MAINTENANCE COÛTS ET RENTABILITÉ AIDES FINANCIÈRES NOUVEAUX PRODUITS ADRESSES ÉNERGIES Choisir un équipement adapté à ses besoins ÉCONOMIES Des solutions pour réduire sa facture TRAVAUX Comment optimiser son installation

Cahier spécial Chauff age - Systeme DConsommation pour le chauffage et la production d’eau chaude, associée à un système de régulation programmable. Exemple de coût achat +

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  • Cahier spécial

    Chauff ageSOLUTIONS TECHNIQUES PERFORMANCES ET

    MAINTENANCE COÛTS ET RENTABILITÉ AIDESFINANCIÈRES NOUVEAUX PRODUITS ADRESSES

    ÉNERGIESChoisir un équipement adapté à ses besoins

    ÉCONOMIESDes solutions pour réduire sa facture

    TRAVAUXComment optimiser son installation

  • Atouts gagnants avec le gaz naturel

    chaudière hybride, la pile à combustible ou encore la possibilité de produire de l’électricité avec votre chaudière. - À l’horizon 2020, les perspectives d’in-jection de biométhane (gaz vert 100 % renouvelable) dans les réseaux de gaz naturel sont de 20 TWh, de quoi chauf-fer 3 millions de logements neufs ou faire rouler 100 000 bus et camions.

    Une énergie sûre La France importe la quasi-totalité du gaz naturel qu’elle consomme à partir de sources diversifi ées afi n de sécuri-ser les approvisionnements. Actuelle-ment plus de la moitié des entrées de gaz naturel proviennent d’Europe, prin-cipalement de Norvège (38,4 %) et des Pays-Bas (14,5 %). ***

    Publi-rédactionnel

    Le gaz naturel offre tous les avantages du chauffage central. Il permet de bénéfi cier sans contrainte d’une chaleur douce et d’une eau chaude disponible à tout moment. Mais pas seulement… C’est aussi :

    Une énergie compétitive Dans un contexte de hausse constante du prix des énergies, le gaz naturel s’avère toujours aussi compétitif : - Il ressort de 15 à 50 % moins cher que les autres énergies conventionnelles de chauffage*, se positionnant comme un choix avantageux dans la durée. - Une chaudière Très Basse Consom-mation dite « à condensation » vous permet d’économiser jusqu’à 30 % de votre consommation de chauffage et d’eau chaude**.

    Une énergie alliée de votre bien-être

    Quels que soient votre type de loge-ment et votre mode de vie, le chauffage au gaz naturel vous procure une éner-gie douce, homogène et réglable au degré près. Vous profi tez aussi d’une eau chaude à la bonne température en toutes circonstances.

    Une énergie d’avenir - Le gaz naturel s’associe très facile-ment avec les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. - Il favorise les solutions évolutives : votre installation de chauffage et d’eau chaude peut être améliorée avec des appareils toujours plus performants, sans modifi er votre équipement de ra-diateurs ou de plancher chauffant. - Il offre des perspectives d’innovation extrêmement prometteuses, comme la

    * source Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie. ** source ADEME. *** en 2012.

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    Pour optimiser les performances

    • La régulation d’un chauffage central permet de choisir la température pour chaque pièce et d’optimiser au mieux les économies d’énergie. Design et esthétiques, les nouveaux robinets intègrent un affi cheur digital indiquant la température de consigne.

    • Les centrales de pilotage permettent de programmer facilement des scénarios de chauffage (température de jour et de nuit, température de semaine ou de week-end…), procurant ainsi à la fois confort et économies. Elles peuvent même communiquer avec votre smartphone pour un pilotage à distance de votre installation, voire gérer des volets roulants ou une alarme…

  • Compléments de chauffage économiques, les poêles et inserts au gaz constituent un chauffage d’appoint idéal pour maîtriser votre consommation, tout en vous permettant de conserver votre installation de chauffage actuel. Leurs atouts sont nombreux :

    • ils sont silencieux, offrent un allumage instantané et un contrôle de la température au degré près grâce à une simple télécommande...

    • ils sont d’un entretien aisé, ne générant ni suie, ni cendres, ni poussière,

    • ils vous dispensent du besoin de vous approvisionner en combustible, de le stocker ou d’alimenter manuellement votre cheminée,

    • ils peuvent s’installer dans une cheminée existante, • leur évacuation s’adapte à votre logement (conduit de cheminée vertical ou ventouse débouchant en façade),

    • leur esthétique est variée, du plus rustique au plus design.

    Avec DÉCOUVERTE vous améliorez votre confort actuel grâce à un poêle ou une cheminée au gaz naturel. Exemple de coût achat + pose : 3 820 €.

    Avec ÉVOLUTION vous profi tez d’un chauffage central de qualité à prix compétitif, grâce à une chaudière Basse Consommation*, pour le chauffage et la production d’eau chaude, associée à un système de régulation. Exemple de coût achat + pose : 4 060 €, pour un gain sur la facture estimé entre 40 et 45 %.

    Avec HARMONIE vous bénéfi ciez d’un chauffage central de référence pour les économies d’énergie, avec une chaudière Très Basse Consommation pour le chauffage et la production d’eau chaude, associée à un système de régulation programmable. Exemple de coût achat + pose : 5 510 €, pour un gain sur la facture estimé de 45 à 50 %.

    Avec RÉNOVATION vous combinez les avantages du chauffage au gaz naturel et de l’isolation de votre maison, avec une chaudière Très Basse Consommation pour le chauffage et la production d’eau chaude, un système de régulation programmable et l’isolation des combles (100 m2). Exemple de coût achat + pose : 8 590 €, pour un gain sur la facture estimé à plus de 50 %.

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    « Pour en savoir plus : www.biencheznous.fr ou 09 69 36 35 34 pour

    contacter un conseiller GrDF du lundi au vendredi de 08 h 00 à 17 h 00

    (numéro non surtaxé). »

    Pour vous guider dans vos choix de rénovation et passer du fi oul au gaz naturel, GrDF a développé six solutions performantes adaptées à vos envies, vos besoins et votre budget :

    Évaluez vos économies d’énergie et le montant d’aides pour votre projet de rénovation• €stimOgaz indique le prix des principales énergies de chauffage en France de 2007 à nos jours. C’est également un outil de simulation simplifi ée, qui évalue les économies que vous pouvez réaliser en remplaçant vos anciens équipements de chauffage et de production d’eau chaude par une chaudière Très Basse Consommation.

    • Grâce à €stimoAides, vous pouvez connaître en quelques clics la liste personnalisée et le montant indicatif des aides fi nancières auxquelles vous pouvez prétendre pour votre projet au gaz naturel (disponible en octobre sur www.biencheznous.fr et sur votre Smartphone avec l’application gratuite de GrDF).

    À noter : ces prix moyens sont indicatifs et n’ont pas de valeur d’engagement contractuel de la part de GrDF. Ils sont cités TTC, incluant l’achat et la pose du matériel de la solution complète hors aides ou crédit d’impôt, et hors coût du raccordement gaz naturel.

    Avec ÉLÉGANCE vous bénéfi ciez d’un chauffage central à la pointe de la technologie, grâce à une chaudière Très Basse Consommation pour le chauffage et la production d’eau chaude, 7 radiateurs design et un système de régulation programmable pièce par pièce. Exemple de coût achat + pose : 12 580 €, pour un gain sur la facture estimé entre 45 et 50 %.

    Avec SOLAIRE vous combinez les avantages de l’énergie solaire thermique et du gaz naturel grâce à une chaudière Très Basse Consommation pour le chauffage et la production d’eau chaude, un chauffe-eau solaire avec capteurs solaires thermiques et un système de régulation programmable. Exemple de coût achat + pose : 11 190 € pour un gain sur la facture estimé entre 45 et 50 %.

    Cheminées et poêles au gaz naturelUne solution innovante à prix malin

    [ À SAVOIR ]

    Une nouvelle gamme de solutions

    * Chaudière haut rendement Basse Température.

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr84

    Cahier spécial Chau age

    86 Travaux d’amélioration thermique : les Français ont du mal à suivre

    90 Radiateurs électriques : une accumulation d’avantages réels

    94 Gaz et fioul : priorité aux chaudières à condensation !

    98 Poêles à bûches : une autonomie qui a progressé

    102 Poêles à granulés : pour en terminer avec la corvée de bois !

    105 Programmation, régulation : confort et économies à la clé !

    106 Plus de performance avec l’équilibrage et le désembouage

    108 Entretenir son installation et booster les capacités de sa chaudière

    110 Aides financières : travaux à moindre coût

    112 Fournisseurs d’énergie : comment choisir ?114 Économies d’énergie :

    les astuces à connaître116 Internet : des outils malins

    pour vous aider

    p. 94

    p. 98

    Chaudières à condensation : plus silencieuses et perfor-mantes, elles constituent un investissement rentable.

    Une installation entretenue procure un gain de confort et engendre une réduction de la facture énergétique.

    Faciles à installer, les poêles à granulés offrent un fonction-nement automatique et une grande capacité de stockage.

    Performants, économiques et écologiques, les poêles à bûches nouvelle génération ont des atouts brûlants.

    p. 108 p. 102Sommaire

    Coordination et rédaction Michèle Fourret Maquette François Monville Secrétariat de rédaction Corinne Soubigou Photos de couverture De Dietrich, Weishaupt, Wilo, Isover-Saint-Gobain

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  • Cahier spécial Chau age

    n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr86

    Travaux d’amélioration thermique : les Français ont du mal à suivre

    Tous les sondages le montrent : les Français jugent leur facture énergétique trop élevée, mais ils renoncent aux travaux pour des raisons économiques. Il existe pourtant des investissements très rentables !

    A lors que les mesures du plan de rénovation énergétique de l’habitat* doivent permettre aux ménages d’engager des travaux de rénovation énergétique, de nombreuses enquêtes ont récemment pris le pouls des Français pour connaître leur position dans ce domaine. Si les chiffres ne concordent pas tout à fait d’un sondage à l’autre, les tendances sont néanmoins bien marquées.Ainsi une enquête, réalisée par TNS Sofres pour le compte de l’Ademe (Agence de l’en-vironnement et de la maîtrise de l’énergie), a démontré que les Français ont du mal à engager des travaux de rénovation qui leur permettraient pourtant de faire des économies, alors même qu’ils sont 80 % à vouloir réduire leur facture énergétique.

    Des ménages conscientsmais prudents Même si le coût de l’énergie a augmenté, passant en moyenne de 1 239 €/foyer en 2007 à 1 403 €/foyer en 2012, le taux de réa-lisation des travaux de maîtrise de l’éner-gie est tombé à 12 % en 2012, contre 15 % en 2009. La raison ? 20 % des ménages expliquent cette faible dynamique par un manque d’aides financières claires et incitatives. Pourtant, selon le ministère de l’Écologie, entre une maison mal isolée et une maison très performante, la facture énergétique peut passer de 2 500 à 250 €/an ! Même son de cloche du côté du Commissariat général au développement durable (CGDD), dont la dernière enquête** révèle que, même si les Français sont conscients des enjeux, les conséquences de la crise économique sur leur portefeuille prennent le pas. Ainsi, bien qu’un tiers des personnes interrogées estiment leur loge-ment mal isolé, 38 % d’entre elles seule-ment jugent nécessaire d’entreprendre des travaux afin de réduire leur consommation ISO

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    Si la toiture ou les combles sont mal isolés, la perte de chaleur est très importante (l’Ademe estime les déperditions à 30 %). L’air chaud ayant tendance à s’accumuler vers le haut, le gaspillage d’énergie est conséquent en hiver.

  • 87

    d’énergie (contre 43 % en 2008), concen-trant en outre leurs efforts sur les équipe-ments les plus énergivores.Selon une troisième étude, réalisée par l’IFOP pour le compte de Fioulmarket.fr (site d’achat en ligne de fioul domestique pour les particuliers), le budget moyen des ménages pour se chauffer est de 1 087 €/an, et 60 % des Français adoptent une conduite raisonnable en limitant le chauffage à 19 °C ou en faisant appel à la régulation. L’enquête distingue toutefois deux profils : les « économes » (près de 20 % chauffent très peu leur logement) et les « adeptes du confort » qui ne regardent pas à la dépense, mais qui ne sont que 10 %.

    Des freins importantsCette enquête indique enfin qu’avec 1 087 €/an, les dépenses en chauffage représentent presque l’équivalent d’un mois de salaire au Smic ! Les habitants de communes rurales, les personnes âgées ou celles vivant dans des maisons anciennes sont les plus touchés, puisqu’ils déboursent entre 1 207 € et 1 362 € chaque année.De son côté, GDF-Suez DolceVita a plus particulièrement interrogé les Français sur les travaux d’économies d’énergie***. La grande majorité des personnes ques-tionnées mesurent l’intérêt de ces travaux. Interrogés sur le budget qu’ils seraient prêts à y consacrer, 71 % des sondés indiquent un montant qui varie en fonction de leur âge, de leur zone d’habitat (rurale/urbaine) ou encore de leur catégorie socio-profes-sionnelle : 14 % d’entre eux prévoient un budget de moins de 2 000 €, 31 % de 2 000 à 10 000 €, et 26 % de plus de 10 000 €. Mais les Français rechignent à réaliser ces tra-vaux pour diverses raisons : âge, statut de locataire, budget, manque d’informations sur les dispositifs financiers existants… Ces constats avaient déjà été effectués en

    2012 lors d’une précédente enquête : 97 % d’entre eux déclaraient chercher à maîtri-ser et/ou à réduire leur consommation de gaz ou d’électricité. La majorité des per-sonnes interrogées se disaient déjà freinées par le montant des travaux à effectuer et le manque d’informations sur les bénéfices qu’elles pouvaient en tirer.Pourtant, dans une étude intitulée « La rénovation énergétique des maisons indivi-duelles : performance et potentiel des sys-tèmes à eau chaude » réalisée par Énergies

    et Avenir, l’association qui regroupe l’en-semble des professionnels du chauffage à eau chaude, donne des exemples chiffrés de travaux et de rentabilité. Les meilleurs retours sur investissement – à savoir les bouquets les plus performants et les plus rentables – incluent presque systémati-quement l’amélioration du système de chauffage et l’isolation de la toiture. Le temps de retour sur investissement est alors d’environ 5 ans. Les bouquets de tra-vaux portant sur l’isolation thermique

    Six millions de ménages util isent un appareil de chauffage au bois, la plupart du temps en complément d’une autre source d’énergie. SU

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    Le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) a analysé les travaux d’amélioration énergétique et leur effi cacité sur deux maisons représentatives, et conseille d’engager ces travaux. Bon à savoir : l’amélioration de l’installation de chauffage doit inclure systématiquement l’isolation du réseau de distribution, la mise en place de la régulation de la température en fonction de la température extérieure, d’une horloge pour la programmation et de robinets thermostatiques sur les radiateurs.

    Toutes les solutions qui permettent

    de réduire sa facture énergétique

    HABITATION INDIVIDUELLEANTÉRIEURE À 1949 Pour la chaleur : une chaudière gaz à condensation OU une pompe à chaleur air/eau pour le chauffage avec un ballon électrique pour l’eau chaude sanitaire. Pour l’enveloppe : une rénovation partielle avec le remplacement des fenêtres et l’isolation de la toiture OU une rénovation quasi-complète en procédant également à l’isolation des façades et des pignons par l’extérieur. Attention : dans ce dernier cas, le coût d’investissement est environ 4 fois plus élevé que celui correspondant à la rénovation des équipements avec une chaudière à condensation pour le chauffage et l’ECS.

    HABITATION INDIVIDUELLE CONSTRUITE ENTRE 1949 ET 1974Pour la chaleur : une chaudière gaz à condensation OU de la géothermie pour le chauffage et un ballon électrique pour la production d’ECS. Pour l’enveloppe : une rénovation partielle avec le remplacement des fenêtres et l’isolation de la toiture OU une rénovation quasi-complète en ajoutant l’isolation des façades par l’extérieur et l’isolation du plancher bas. Attention : dans ce cas, le coût d’investissement est plus élevé que celui correspondant à la rénovation des équipements avec installation d’une pompe à chaleur géothermique à basse température qui présentera les meilleurs gains énergétiques.

    DEUX TYPES DE MAISONS PASSÉS À LA LOUPE

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr88

    Chau age Travaux d’amélioration

    des murs et le vitrage ont des temps de retour supérieurs à 15 ans. Enfin, les bouquets incluant le remplacement des systèmes de chauffage, l’intégration des énergies renouvelables et l’isolation de la toiture se rentabilisent au bout de 6 à 8 ans.

    De réels gains énergétiquesTous les bouquets comportant une amélio-ration du système de chauffage permettent d’accroître la performance énergétique d’au moins 40 % et entrent dans le plafond de l’éco-PTZ. Pour les logements chauffés à l’électricité, ce type de bouquet permet de réduire les consommations jusqu’à 75 %, et jusqu’à 60 % pour les maisons chauffées au gaz ou au fioul. Au final, les gains énergé-tiques oscillent entre 20 % (murs et vitrage) et 70 % (toiture + vitrage + chauffage) : dès que les bouquets incluent le chauffage, le gain est supérieur à 60 % ! Par ailleurs, les solutions portant seulement sur le bâti sont moins performantes que les travaux qui intègrent le changement des systèmes de chauffage. À noter que les bouquets comprenant les éléments chauffage et des énergies renouvelables, ainsi que toi-ture et chauffage ont les meilleurs temps de retour… Sauf si le chauffage d’origine est électrique : les travaux peuvent alors engendrer des surcoûts importants du fait de l’absence d’une boucle à eau chaude et

    donc de la nécessité d’une mise en œuvre complète de ce système de distribution de chaleur. Pour une maison équipée d’un chauffage central, les solutions de rénova-tion comprenant la toiture et le chauffage et permettant d’obtenir un gain de 60 % sur la performance énergétique requièrent un investissement de l’ordre de 10 000 €. Selon la zone climatique, l’investissement s’amortit entre 4 et 6 ans et peut donc être facilement autofinançable par l’éco-PTZ. À l’exception des zones plutôt tempérées (situées à l’Ouest et qui bénéficient du rôle régulateur de l’océan Atlantique) et chaude (en bordure de la Méditerranée et la Corse), pour lesquelles le temps de retour de la totalité des bouquets de travaux est d’un peu moins de 15 ans, du fait des consom-mations plus faibles dans ces zones.

    * Le plan de l’État mis en place en juillet 2013 pour rénover 500 000 logements par an à l’horizon 2017, dont 120 000 logements sociaux et 380 000 habitations privées. Tous les détails sur www.renovation-info-service.gouv.fr** « Opinions et pratiques environnementales des Français en 2013 ».*** L’enquête « les Français et les travaux d’économie d’énergie» a été réalisée par Viavoice en juin 2013 sur un échantillon de 1 010 personnes représentatif de la population française.

    Atteindre le niveau BBC (consom-mation énergétique inférieure à 80 kWhep/m²/an) implique un investissement important. Selon le bureau d’études thermiques Technosud Énergie, une réno-vation permettant d’atteindre le label BBC sur un pavillon des années 70 coûte 32 000 € (hors crédit d’impôts et sans aides spécifiques), soit un retour sur investissement de 9 ans.

    La question se pose toujours : doit-on commencer par rénover l’enveloppe de la maison ou par remplacer les équipements de chauffage ? Une étude du CSTB nous éclaire sur ce point. Extraits.

    La démarche qui consiste à entamer la rénovation énergétique d’une maison par des travaux portant sur l’enveloppe du bâtiment est la plus efficace. D’un point de vue énergétique, cela a pour effet de diminuer d’emblée les besoins de chauffage, ce qui permet ensuite de mettre en place des systèmes énergétiques efficaces et mieux adaptés aux nouveaux besoins du bâtiment. Il faudra toutefois veiller à isoler la maison

    en anticipant la rénovation des équipements (par exemple, l’éventuelle future mise en place de panneaux solaires posera des questions d’isolation et d’étanchéité de la toiture).

    Si, au contraire, on commence ses travaux par la rénovation des équipements énergétiques, le dimensionnement du système de production de chaleur et des émetteurs de chauffage peut se révéler délicat. Dans la mesure où la puissance du système de production de chaleur est déterminée de façon à pouvoir couvrir les besoins de chauffage du bâtiment, selon des règles qui prennent notamment en compte

    les déperditions par l’enveloppe (ponts thermiques, transmissions à travers les parois) ainsi que la perte de chaleur par renouvellement d’air (via le système de ventilation et les défauts d’étanchéité).

    Lorsque l’enveloppe du bâtiment est rénovée dans une seconde phase de travaux, le système de production de chaleur risque d’être largement surdimensionné, et ainsi de ne pas fonctionner dans des conditions optimales. C’est pourquoi il convient de porter au préalable une attention toute particulière aux possibilités d’adaptation de la puissance des équipements.

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  • Cahier spécial Chau age

    n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr90

    Radiateurs électriques : une accumulation d’avantages réels

    En France, près de 15 millions de convecteurs électriques datant des années 1970-1980 équipent encore nos logements. Outre leur consommation excessive, ils ne procurent qu’un confort thermique médiocre. Ces appareils parti-culièrement énergivores sont petit à petit remplacés par des modèles de dernière génération bénéficiant de gros progrès techniques. Ainsi, les radiateurs et pan-neaux rayonnants dits « à chaleur douce » apportent un vrai confort en transmettant la chaleur aux murs, aux corps et aux objets environnants, qui réchauffent ensuite l’air ambiant. Ils présentent une température de surface homogène et stable grâce à leur grande façade d’émission.

    L’accumulation pour la tarifi cation « Heures Creuses »De leur côté, les radiateurs à accumulation possèdent une très grande inertie. Ils emma-gasinent la chaleur produite par le courant électrique dans des matériaux réfractaires : le stockage se fait lorsque l’électricité est à un tarif préférentiel (par exemple, en heures creuses). La chaleur ainsi accumulée est restituée par rayonnement dans la jour-née. Contrepartie de cette efficacité : ces appareils peuvent peser de 200 à 300 kg, sont encombrants et ne sont pas pourvus d’une technologie avancée, à l’inverse des radiateurs à inertie, plus récents. Ces derniers fonctionnent sur le même prin-cipe, puisqu’ils stockent la chaleur pour la restituer ensuite. Mais ils sont bien plus légers et moins encombrants. Fonctionnant avec toutes les tarifications électriques, ils

    sont en outre très performants et peuvent être classés en deux grandes familles : les radiateurs à inertie sèche et les émetteurs à inertie fluide. Les premiers intègrent un cœur de chauffe en matériaux réfractaires (céramique, granit, stéatite, pierre de lave) ou métalliques (en fonte, voire aluminium). Le cœur de chauffe des seconds emmaga-sine la chaleur grâce à un fluide calopor-teur, de type glycol, huile végétale, etc.

    De plus en plus perfectionnés, les appareils électriques sont désormais très efficaces, tout en se différenciant par leur mode de fonctionnement. Ce qui augmente d’autant leur intérêt !

    Les appareils dits « intel-ligents » peuvent établir eux-mêmes leur program-mation : ils mémorisent les rythmes de vie des utilisateurs (présence/absence) et sont égale-ment capables de s’adap-ter aux imprévus, de façon à garantir en permanence un chauffage sur mesure et économe.

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    Vos radiateurs doivent respecter des normes NF qui classent tous les radiateurs électriques en fonction de leur technologie, de leurs performances et des nouvelles contraintes réglementaires, plus exigeantes que les précédentes. L’ancienne catégorie A n’existe plus dans les nouvelles normes NF, et l’ex-catégorie B est devenue la norme NF 1 étoile, tandis que la catégorie C est désormais la norme NF 2 étoiles. Une autre classe a été créée pour les nouveaux radiateurs plus performants : la norme NF 3 étoiles. Enfi n, il existe une catégorie de radiateurs classés NF 3 étoiles « œil » (avec le dessin d’un œil), pour les plus performants équipés d’un dispositif de détection d’absence et de présence, d’une régulation électronique au

    1/10e de degré près, de températures préréglées, d’un système de programmation voire d’auto-programmation, de détection

    d’ouverture de fenêtre, etc.

    Un thermostat program-mable infrarouge permet de mesurer et de régler la tem-pérature d’ambiance de 5 °C à 30 °C. Il permet aussi d’assurer une programma-tion journalière et hebdoma-daire personnalisée.

    Certains fabricants réalisent des devis sur mesure à l’is-sue d’une étude complète, qui prend en compte les caractéristiques précises de l’habitation, les habitudes de vie de ses occupants, l’environnement extérieur, la région.

    Ce radiateur en fonte est piloté par une gestion électronique qui maintient en permanence la même température dans la pièce. Les atouts de la fonte sont nombreux : une bonne mon-tée en température et une inertie maîtrisée sans nuire à la qualité de l’air ambiant.

    Installé dans le tableau électrique, le délesteur empêche la mise en marche simultanée de plusieurs appareils très énergivores qui risquerait de causer des disjonctions. Pour éviter ces dernières, le délesteur met temporairement hors circuit les appareils non-prioritaires, puis rétablit leur fonctionnement lorsque votre consommation électrique globale est revenue à un seuil raisonnable. La pose d’un délesteur est une solution peu coûteuse et vite amortie, car il permet de mieux gérer votre consommation d’électricité en comparant, en temps réel, la puissance souscrite lors de votre abonnement EDF et la puissance réellement consommée. Au fi nal, vous n’avez donc plus besoin de souscrire un abonnement EDF de puissance plus élevée.

    LES ATOUTS DU DÉLESTEUR

    Si votre chauffage est électrique, et en fonction la surface de votre habitation, un abonnement de 12, 15 ou 18 kVA est nécessaire. Cependant, certains fabricants proposent des délesteurs qui gèrent la puissance disponible, ce qui permet de ne pas changer d’abonnement.

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    DE NOUVELLES NORMES NF

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr92

    Chau age Électrique Nouveaux produits

    DÉTECTION DE PRÉSENCE Disponible en version verticale ou horizontale, de 750 à 2 000 W, ce radiateur à inertie possède un corps de chauffe en fonte et une façade rayonnante avec détecteur de présence. Il se pilote par commande digitale à programmation journalière, avec indicateur de consommation, compatible avec un fil pilote 6 ordres. « Equateur 2 » de Thermor. Prix* : à partir de 880 €.

    VERRE TREMPÉLa chaleur de ce radiateur

    est stockée à l’arrière de l’appareil pour être ensuite

    restituée dans la pièce. Il est équipé d’un thermostat

    embarqué et d’un fi l pilote 6 ordres. « Collection Verre

    Trempé » de Cosy Art. Prix* : à partir de 660 €.

    LE POINT FORT : ultra-plat (entre 6,5 et 7,5 cm d’épaisseur), il ne prend

    pas de place et refl ète la lumière.

    ACIER ET FONTE Décliné de 750 à 2 000 W,

    cet émetteur horizontal à inertie associe un corps

    de chauffe en fonte et une façade blanche en acier. Il

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    digital à cinq modes et trois programmes préenregistrés.

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    À INERTIE FLUIDECe radiateur dispense une chaleur rayonnante grâce à la technologie d’inertie fluide (une huile minérale haute performance sans entretien). Il est pourvu d’un boîtier de régulation électronique et numérique. 50 coloris au choix. « Farë » de Zehnder. Prix* : à partir de 570 €.

    CHALEUR OPTIMALE POUR VOLUME RÉDUIT Pourvu d’un carénage blanc plat dissimulant les collecteurs verticaux, ce radiateur, proposé en 2 largeurs (50 et 60 cm), 4 hauteurs (100 à 180 cm) et de 744 à 1 607 W, s’intègre partout. Autres coloris en option. « Cocos Plus » de Vasco. Prix*: à partir de 590 €.LE POINT FORT : grâce à sa puissance importante pour sa taille, il amène rapidement la pièce à bonne température.

    LE POINT FORT : le système d’auto-programmation qui analyse et mémorise la consommation.

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    Positionnez et fixez la bande de rive, puis

    encollez-la en plein.

    1.

    Positionnez la plaque de bardeau et clouez-

    la aux extrémités ainsi que 2 cm au-dessus de chaque échancrure.

    2.

    Déposez une noix de colle sur chaque

    tête de clou de la rangée précédente, puis posez la rangée suivante en la clouant, et ce jusqu’au faîtage.

    3.

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    Cahier spécial Chau age

    Gaz et fioul :priorité aux chaudières à condensation !

    L es raisons de changer votre vieille chaudière ne manquent pas : les nouveaux modèles sont plus com-pacts, moins bruyants, mieux isolés, s’ins-tallent facilement dans une cuisine, même exiguë, et sont pourvus d’une régulation leur permettant d’adapter en permanence la température à l’usage. La veilleuse, élé-ment consommateur d’énergie, est rem-placée par un allumage automatique, et le brûleur est plus performant et bien moins polluant. Quant aux économies d’énergie, elles sont de toute façon acquises grâce à la condensation, qui permet de récupérer la chaleur des fumées.

    Plus performantes et beaucoup plus silencieuses, les chaudières nouvelle génération permettent de réaliser entre 20 et 35 % d’économies, bien que fonctionnant aux combustibles traditionnels.

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    Pour réduire vos consommations énergétiques, le fioul peut parfaitement s’associer aux éner-gies renouvelables et s’adapter à toutes les technologies (solaires, bois, pompes à chaleur de faible puissance, ballon thermodynamique).

    Le système de modulation adapte la puissance aux besoins réels en chaleur. Le brûleur peut fonc-tionner à faible puissance. Le gain supplémentaire d’économies peut atteindre 10 %.

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    Le coût d’achat d’un appareil de chauffage constitue le plus souvent le premier cri-tère de choix. Or la différence de prix entre deux chaudières à condensation peut aller bien au-delà de 1 000 euros !

    Comment faire la di érence entre les modèles ?D’autres critères permettent néanmoins de faire la différence et de fixer son choix sur un modèle ou un autre : - l’accès à l’énergie. Le fait de ne pas être rac-cordé au réseau de gaz ne vous empêche pas de vous équiper d’une chaudière à conden-sation. Certains modèles fonctionnent au gaz pétrole liquéfié (GPL) ou au fioul. - les émetteurs. La condensation démarrant avec des retours d’eau inférieurs à 55 °C, ce type de chaudière est idéalement associé à un plancher chauffant basse température et/ou des radiateurs chaleur douce. Elle reste toutefois compatible avec des émet-teurs existants et initialement dimension-nés pour fonctionner à haute température, grâce à l’installation d’une régulation avec sonde extérieure, qui permet d’ajuster la température au gré des saisons.- les matériaux de la chaudière, notamment l’échangeur de chaleur. La fonte d’alumi-nium-silicium résiste parfaitement aux condensats acides issus des fumées, de même que l’acier inoxydable austénitique, qui permet en outre d’optimiser les sur-faces d’échange de chaleur.- le volume à chauffer. Choisir une chau-dière murale, d’un encombrement plus réduit, peut être judicieux si l’on dispose de peu d’espace. Toutefois, lorsque le volume

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    L’a chage des consommations

    pour mieux les régulerVisant à responsabiliser le consommateur, l’article 23 de l’arrêté du 26 octobre 2010 impose que les logements soient équipés d’un système permettant de mesurer ou d’estimer la consommation d’énergie. Cette information doit être délivrée dans le volume habitable, par type d’énergie, pour le chauffage, la production d’ECS, les réseaux prises électriques, etc. Comme le permet, par exemple, le système de régulation et de programmation Expert Control mis au point par Chaffoteaux : l’utilisateur consulte aisément ses consommations d’énergie en kWh, par poste (chauffage et eau chaude sanitaire) et par énergie (gaz et électricité) de façon quotidienne, mensuelle ou annuelle.

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    La chaudière dite à ventouse possède deux tubes qui débouchent vers l’extérieur : le premier introduit l’air nécessaire à la combustion, le second évacue les gaz de combustion. Ces conduits traversent soit un mur (ventouse horizontale), soit une toiture (ventouse verticale). Ce dispositif a pour objectif d’éviter la rénovation ou la mise en place d’un conduit de cheminée pour l’évacuation des gaz, ce qui permet une installation aisée, même dans un petit espace non ventilé, comme un placard. Par ailleurs, une chaudière à ventouse permet de réduire ses consommations de 4 à 5 % par rapport aux autres chaudières.

    QU’EST-CE QU’UNE CHAUDIÈRE « À VENTOUSE » ?

    de l’habitat à chauffer est important, il est préférable d’opter pour des modèles au sol, de plus grandes dimensions, à installer dans la cave ou le garage en raison de leur encombrement. Leur prix est en général plus élevé dans la mesure où leur puis-sance l’est également.

    Avec ou sans eau chaude sanitaire ?L’eau chaude sanitaire (ECS) peut être pro-duite de plusieurs façons : - l’équipement à production instantanée. La chaudière fournit l’eau chaude au moment où vous l’utilisez. Mais dans le cas de plu-sieurs demandes simultanées ou lorsque vous fermez et rouvrez le robinet d’eau chaude, il y a un temps de latence avant la coupure ou la remise en route de l’appareil. - l’équipement à micro-accumulation. Il évite ces inconvénients : la chaudière per-met le stockage de quelques litres d’eau chaude dans le ballon, afin d’éviter le fonc-tionnement intempestif du brûleur pour de faibles quantités. Une chaudière peut rassembler sous une seule carrosserie le générateur de chauffage et un échangeur délivrant de l’ECS en continu. Pour plus de confort, notamment aux moments où les besoins en eau chaude sont importants, certaines chaudières mixtes disposent d’un ballon d’accumulation, une régulation intégrée gérant la priorité. Enfin, une chaudière « simple service », couplée à un ballon d’eau chaude séparé, peut constituer le moyen d’obtenir une capacité de stockage renforcée et par là même un confort maximal.

    Air frais Fumées

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    Chau age Gaz et fi oul Nouveaux produits

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    Elle fonctionne au gaz, est pourvue d’un brûleur

    rayonnant modulant, d’un manager de condensation

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    variable de la pompe pour les économies d’énergie.

    MODULATION PERMANENTECette chaudière murale gaz pour le chauffage seul offre jusqu’à 109 % de rendement et se raccorde sur cheminée. En options : kit de raccordement sur ventouse, ballon ECS de 100 à 300 litres, chauffe-eau solaire et sonde d’ambiance. « THRI 0,9-9 » de Bosch. Prix* : 2 658,60 €.LE POINT FORT : son brûleur à pré-mélange autorise une modulation permanente de la puissance, de 0,9 à 9 kW, pour plus d’économies.

    BASSE TEMPÉRATURED’une puissance de 24 kW (chauffage seul) et 30 kW

    (ECS), cette chaudière murale gaz mixte à condensation et

    accumulation est équipée d’un brûleur modulant et de deux

    ballons à accumulation de 21 litres intégrés. Débit d’ECS :

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    Prix*: à partir de 3 230 € TTC.LE POINT FORT : la régulation

    de pointe et la large plage de modulation.

    PLUS PRÈS DES BESOINSMurale et à gaz, elle existe pour chauffage seul ou avec ballon et permet de chauffer deux à trois zones à des températures différentes. Rendement : jusqu’à 109 %. Puissance : 25 kW. « Hydromotrix Condensation Visio » de Frisquet. Prix* : à partir de 3 730 €.LE POINT FORT : son système de pilotage haut de gamme.

    RÉGULATION DES CONSOMMATIONSProposée en douze plages de puissance, de 10,9 à 30 kW, elle fonctionne au fioul. Pour le chauffage seul ou mixte avec production d’ECS, elle est équipée d’un brûleur modulant de 51 à 100 %. Rendement : jusqu’à 105 %. « Modulens O » de De Dietrich Thermique. Prix* : 6 360 €.

    LE POINT FORT : permet le comptage des consommations énergétiques pour le chauffage et l’eau chaude.

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  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr98

    Cahier spécial Chau age

    Poêles à bûches : une autonomiequi a progressé

    Le poêle à bûches répond mieux à des besoins ponctuels de chauffage, car il res-titue rapidement la chaleur émise lors de la combustion des bûches. Les rendements indiqués sur l’appareil valent pour un fonc-tionnement à pleine puissance.

    Devenus performants, les poêles à bûches ont pris un vrai coup de jeune, affichant un rendement de 80 %, voire 90 %. Sans oublier une autonomie qui peut aller jusqu’à 20 heures…

    En dépit d’un rendement inférieur à celui du poêle à granulés et de la nécessité de le recharger plus fré-quemment en fonction des besoins, le poêle à bûches présente, selon les technologies, des performances intéressantes. Du fait de leur rendement médiocre (40 à 50 %) et de leur faible autonomie (3 à 6 h), les poêles ancienne génération ne sont pas évoqués ici, malgré leurs coûts abordables (300 à 800 €). Comment faire son choix ?Il est préférable d’opter pour un appareil éligible au label Flamme verte, qui impose un rendement minimal de 70 %. Autre cri-tère de choix : la puissance de l’appareil, ou sa capacité à chauffer l’espace souhaité. Il faut aussi prendre en compte l’autonomie entre deux chargements de bois. Le choix s’effectue ensuite entre différentes tech-niques. Avec le poêle à postcombustion, les arrivées d’air secondaires, naturelles ou forcées, obligent les gaz à effectuer plu-sieurs cycles de combustion avant de quit-ter le foyer, ce qui augmente le rendement, tout en réduisant la quantité de cendres et de suies dans le conduit. Appartenant à la même famille, le poêle « turbo » ne dispose pas de chambre de postcombustion, mais il est équipé d’une turbine (gare au bruit !). Moins onéreux, il monte plus vite que le précédent en chaleur, mais son rendement et son autonomie sont moindres. Autonomie et rendement Si vous souhaitez faire d’un poêle à bûches votre source principale de chauffage, un seul équipement convient : le poêle à inertie, ST

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    appelé aussi poêle à accumulation ou poêle de masse. Son unique inconvénient réside dans son poids, qui peut largement dépasser la tonne… Côté performances, le rendement du poêle à inertie peut atteindre 90 % et son autonomie est incomparable (jusqu’à 20 heures). À noter que les autres types de poêles à bûches possèdent une autonomie limitée à quelques heures,demandent à être souvent rechargés manuellement et sont incapables de garantir une température à peu près identique dans les pièces voisines. Dans tous les cas, si vous voulez un rendement correct, votre poêle à bûches doit absolument fonctionner à plein régime : ne fermez jamais les arrivées d’air pour qu’il chauffe moins, car un fonctionnement au ralenti engendre systématiquement une dégradation des performances, donc une chute du rendement, une consommation de bois

    supérieure à la normale, ainsi qu’un encrassement de l’appareil et du conduit d’évacuation des fumées prématuré. Quel bois privilégier ?Évitez les résineux qui encrassent le conduit, le châtaignier qui éclate en brû-lant, ainsi que le peuplier et le saule qui brûlent vite et sont à réserver au démar-rage du feu. Le bois doit être bien sec, fen-dillé, sans champignons ni moisissures. Il est conseillé de rentrer les bûches un à deux jours avant de les faire brûler et de les ranger à proximité de la source de cha-leur. Le bois fraîchement abattu doit sécher au moins deux ans, dans une grange, un garage bien aéré ou tout autre endroit pro-tégé de la pluie. L’idéal est qu’il ne touche pas le sol (placez-le, par exemple, sur des palettes) de manière à créer une ventila-tion naturelle par le bas.

    Un poêle à accumulation peut être très lourd (ici, plus de 2 tonnes), mais il offre un rendement élevé (84 %) et peut chauffer une journée entière avec seulement une flambée quotidienne. Attention, l’installation de ce type d’appareil est à pré-voir dès la construction de la maison ou lors de gros travaux de rénovation : pour une bonne diffusion de la chaleur, il se place au centre du logement et à proximité de la cage d’escalier si l’on souhaite chauffer l’étage.

    Le poêle à bûches exige un conduit de fumées (pas de ventouse possible), ce qui exclut de l’utiliser dans les maisons conçues en tout-électrique sans conduit d’évacuation – sauf à pré-voir des travaux importants.

    Hormis sa forte capacité d’accumulation de chaleur, la pierre ollaire permet de la restituer lentement. Ce poêle à bûches offre jusqu’à 15 heures de chaleur rayon-nante, pour un poids variant de 500 à 1 000 kg.

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    Un peu plus encombrants que les modèles classiques, ces poêles acceptent les granulés et les bûches et présentent une grande souplesse d’utilisation. Le mode automatique de chargement des granulés assure un confort de chauffage comparable à celui d’une chaudière normale. Ce type de poêles s’adapte à tout mode de vie (granulés la journée pour chauffer la maison en l’absence des occupants, fl ambée de bûches le soir ou le week-end…). Autres avantages : une autonomie pouvant aller jusqu’à 60 h (avec réservoir intégré) et la possibilité d’assurer la production d’eau chaude sanitaire. En revanche, les modèles sont souvent massifs et ceux munis d’une ventilation peuvent être bruyants.

    LES POÊLES MIXTES

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr100

    Chau age Poêles à bûches Nouveaux produits

    À BÛCHES ET À GRANULÉS D’une puissance de 6 kW, ce poêle mixte en fonte dispose d’un système de post-combustion et affiche un rendement de 77 %. À feu continu, il offre jusqu’à 12 heures d’autonomie pour une surface de 32 à 96 m2. Raccordement direct au vide sanitaire ou en prise d’air extérieur. « MIX », Invicta. Prix* : 4 080 €.

    LE POINT FORT : mixte, il peut passer aisément d’une fonction à l’autre.

    À ACCUMULATIONIl bénéficie d’un

    fonctionnement simple grâce aux systèmes de commande d’air

    de combustion et d’accumulation de

    chaleur. Puissance : 8 kW, rendement : 80 %. Divers coloris et motifs. « PG33-

    8 » de France Flamme. Prix* : à partir de 3 000 €.

    LE POINT FORT : s’intègre à tous les intérieurs et offre

    une large vision du feu.

    RACCORDABLE AU CHAUFFAGE CENTRALEn céramique, il dispose d’un emplacement pour stocker les bûches et d’une contenance en eau de 19,8 litres. Rendement : 89 %. Décliné en noir, gris et bleu. « Stove 41 » de Bosch. Prix* : 5 110 €.LE POINT FORT : il peut être hydrauliquement raccordé à un ballon pour alimenter un circuit de chauffage en relève du système principal.

    CHALEUR DIRECTE OU DIFFUSÉECe poêle-cheminée possède un bloc d’accumulation

    au-dessus de la chambre de combustion, qui emmagasine la chaleur du foyer pour la diffuser au fil

    des heures. Poids : 140 kg. Puissance : 3 à 7 kW. « Ottawa » de Hase. Prix* : 5 420 €.

    LE POINT FORT : le choix de chaleur, directe ou à accumulation.

    SÉCURITÉ MAXIMALECette gamme de po êles habillés de pierre ollaire offre deux modèles équipés d’une ou trois vitres. La chaleur par convection se fait par circulation de l’air entre la chambre de combustion et les parois extérieures. Puissance maxi : 9 kW. Rendement : 83 %. « Gamme F 260 » de Jotul. Prix* : à partir de 3 370 €.

    LE POINT FORT : la convection réduit la température extérieure du poêle et donc les distances de sécurité en terme d’installation.

    Carnet d’adresses page 140* Voir page 116

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    Cahier spécial Chau age

    Poêles à granulés : pour en termineravec la corvée de bois !

    Leur rendement peut friser les 95 %, ils disposent d’une capacité de stockage importante, permettent un fonctionnement automatique et offrent une grande autonomie… Les poêles à granulés bois possèdent vraiment des atouts brûlants !

    Ce type de poêles (labellisé Flamme verte) doit être installé par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Grenelle Environnement) afin de béné-ficier du Crédit d’impôt développement durable (CIDD) : depuis le 1er janvier 2014, 15 % pour une installation seule, 25 % en bouquet travaux.

    Son fonctionnement est en grande partie auto-matisé. Un réservoir pouvant contenir 15 à 60 kg de granulés est relié au foyer par une vis sans fin, qui alimente régulièrement le feu en combustible. Pour allumer le poêle, une simple pression sur un bouton suffit pour voir surgir les flammes.

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    A pparus en France il y a moins de vingt ans, les poêles à granulés sont les derniers-nés du chauffage au bois. Ils offrent deux avantages majeurs par rapport aux poêles à bûches : un allu-mage automatique et programmable, ainsi que la possibilité d’être facilement pilotés en fonction de la température ambiante, ce qui garantit un chauffage confortable, sans excès de chaleur. Avec leur très faible taux d’humidité, les granulés – que l’on appelle aussi des pellets – constituent un combus-tible écologique qui se présente sous la forme de petits cylindres de chutes ou de sciures de bois agglomérées, sans additif ni colorant. Ces granulés, dont le très haut pouvoir calorifique (environ 5 kWh/kg) est constant, garantissent un très bon rende-ment (80 % minimum) et une combustion optimale à très faible taux de cendres.

    Une gestion optimisée par l’électroniqueQuasiment tous ces poêles fonctionnent selon le même principe : au fond de la réserve de granulés, une vis sans fin per-met le chargement du foyer, tandis que le démarrage, automatisé, est assuré par une résistance électrique qui enflamme le com-bustible. Alors qu’un extracteur de fumées crée une dépression dans l’appareil, de l’air frais est amené jusqu’au foyer, activant la combustion des granulés. Les modèles les plus simples chauffent par rayonnement. D’autres sont adaptés aux grands volumes et possèdent une double enveloppe qui

    permet de récupérer la chaleur dégagée, et un ventilateur qui propulse l’air chaud dans la pièce. Enfin, certains sont équipés d’un échangeur à eau leur permettant d’être reliés à des radiateurs ou à un ballon solaire. L’électronique gère le tout pour un rendement maximal. Fini, donc, la corvée de bois : il suffit de verser un sac de gra-nulés dans le poêle (tous les deux jours en moyenne) et de vider le cendrier toutes les deux à trois semaines. Seuls inconvénients : un coût élevé à l’achat (de 3 000 à 20 000 €). Les granulés coûtent aussi deux fois plus cher que les bûches et peuvent atteindre 300 € la tonne, en vrac. Enfin, sachant qu’il faut environ une tonne de granulés pour produire l’équivalent de 500 litres de fioul, une cuve de 2 500 litres équivaut à un silo de 5 tonnes : il faut donc disposer de l’espace nécessaire au stockage.

    LES POINTS À RESPECTER POUR NE PAS SE TROMPER

    La plupart des modèles de poêles à granulés sont équipés de ventilateurs. Le premier a deux fonctions : apporter

    l’air comburant dans le foyer et expulser les fumées par l’arrière de l’appareil.

    Un second ventilateur fait circuler l’air dans la chambre de combustion où il est

    chauffé, avant de ressortir à l’avant du poêle. Ces ventilateurs peuvent émettre

    des bruits gênants. Au même titre que la vis sans fi n d’approvisionnement ou

    les granulés qui tombent. Avant d’acheter un modèle, pensez à vérifi er ces points.

    Air frais Fumées

    Sortie de toit

    Raccord à l’appareil air/fumées

    Pour un bon fonctionnement du poêle, il faut s’assurer du renouvellement correct de l’air comburant, qui est récupéré à l’extérieur ou dans la pièce où il est situé, et de la qualité du tirage. Ici, le même conduit incluant deux tubes l’un dans l’autre permet l’arrivée d’air comburant et l’évacuation des fumées.

    Opter pour un appareil labellisé Flamme verte : ce label assure un rendement d’au moins 80 % lors de la combustion des granulés de bois. En fonction du modèle, le rendement peut même atteindre 95 %.

    Faire effectuer un calcul thermique (ou suivre les préconisations du fabricant) pour déterminer la puissance nécessaire. En effet, si le poêle est surpuissant, il fonctionnera trop longtemps en allure réduite, provoquant des problèmes d’encrassement de l’appareil et du conduit de fumées. Un modèle capable de réguler sa puissance, en s’arrêtant et en démarrant automatiquement en fonction de la température de consigne, permettra d’éviter la surchauffe.

    La taille du réservoir sera choisie en fonction de l’autonomie recherchée par rapport à la puissance requise.

    Avant d’acheter, renseignez-vous sur la consommation électrique de l’appareil et sur la durée de vie moyenne des pièces. Plus il y a d’électronique embarqué, plus il est important d’avoir de bonnes garanties.

    L’appareil peut être relié (par un installateur) soit à un conduit classique, soit à un conduit direct à double paroi ; ou encore à un simple évent sortant sur une façade peu exposée au vent, afin d’éviter que la fumée soit renvoyée vers l’intérieur. Évitez aussi de placer l’évent à proximité d’une ouverture, les fumées risqueraient de s’y engouffrer.

    Le conduit d’extraction de fumées doit répondre à plusieurs critères : tirage, températures supportées, diamètre minimum, etc. Des réglages seront à effectuer à l’installation pour atteindre les performances attendues : mal réglé, l’appareil surconsommera.

    L’appareil doit être vérifié régulièrement. Plus technique qu’un poêle à bûches, il est donc plus difficile à entretenir, et nécessite la visite d’un professionnel tous les deux ans.

    ATTENTION AU BRUIT !

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    Chau age Poêles à granulés Nouveaux produits

    CRÉATIF Design signé Agatha Ruiz de la Prada, lignes arrondies… Ce poêle possède un revêtement en hot stone, un matériau ductile, proposé dans des teintes vives. Jusqu’à 6 programmes personnalisables. Rendement : 90,7 %. Autonomie : 38 h. « Poêle Ecofire La Graciosa » de Palazzetti. Prix* : 3 350 €.

    AVEC RÉSERVOIR À GRANULÉSEn acier laqué avec un corps de chauffe en fonte, il est proposé en 6 ou 8 kW et affiche un rendement de 91,5 %. Son système de régulation électronique permet un fonctionnement à puissance constante en fonction de la température de chauffe choisie.

    Possibilité de programmation horaire. « Baikal » de Brisach. Prix* : à partir de 2 642 €.

    LE POINT FORT : le stockage de 23 kg de pellets intégré assure une bonne autonomie.

    MURAL Il offre une façade en acier et un habillage en céramique émaillée. Raccordable à l’air extérieur, il est équipé d’une télécommande pour le pilotage et la gestion des fonctions. Réservoir à granulés supplémentaire en option. Puissance : de 3,5 à 10,4 kW. Rendement : 89,1 %. « Piazzetta P 938 » de Cheminées Seguin. Prix* : 4 850 €.LE POINT FORT : les quatre vitesses de ventilation.

    À CONVECTION ET RAYONNEMENT

    En acier avec un foyer revêtu de briques réfractaires, il

    dispose d’un réservoir de 17 ou 33 kg. La chaleur est diffusée

    par convection naturelle (70 %) et par rayonnement

    (30 %). Fonctionne en continu jusqu’à 36 h. Puissance : 2 à

    8 kW. Rendement : 91 %. « Quadralis » de De Dietrich.

    Prix* : à partir de 3 415 €. LE POINT FORT : quatre sondes

    régulent la température, pilotent la combustion et

    contrôlent les fumées.

    SILENCE, ON CHAUFFE !Compact et silencieux, il peut être utilisé seul ou combiné à d’autres systèmes thermiques, en chauffage principal ou d’appoint. Il se régule automatiquement selon la température ambiante avec un mode de programmation horaire. Rendement : 94 %. « Nuance » d’Atlantic Chauffage. Prix*: à partir de 3 520 €.LE POINT FORT : son réservoir peut contenir 20 kg de pellets, pour une autonomie de 42 h.

    LE POINT FORT : le confort d’un poêle entièrement automatique et programmable.

    Carnet d’adresses page 140* Voir page 116

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    Cahier spécial Chau age

    Programmation, régulation : confort et économies à la clé !

    En appliquant la consigne de température reçue, le système de régulation complète et optimise l’installation d’un chauffage à eau chaude. Associé à une programmation, il offre gain de confort et réduction de la facture énergétique.

    L e durcissement progressif des régle-mentations thermiques et l’aug-mentation constante des coûts de l’énergie expliquent la part croissante de la régulation et de la programmation. Un sys-tème de régulation peut prendre en compte la totalité des besoins de l’habitation en énergie grâce à un thermostat d’ambiance et/ou une sonde extérieure. Pour ce faire, il agit sur la production et/ou la distribution de chaleur (brûleur, vannes, radiateurs). Il peut aussi prendre en compte les besoins d’une pièce en particulier, grâce à des robi-nets thermostatiques installés sur les radia-teurs. Il agit dans ce cas sur l’émission de chaleur. Enfin, la programmation complète la régulation. Quand les besoins et l’occu-pation du logement changent, elle permet de faire varier la température de consigne en fonction du moment de la journée ou du jour de la semaine, selon vos besoins. Pour obtenir une chaleur confortable tout en réalisant des économies, différentes actions de régulation sont possibles.Le thermostat d’ambiance mesure la température dans une pièce de référence et l’adapte à l’ensemble du logement en agissant sur la chaudière ou la tempéra-ture de l’eau du circuit de distribution. Les plus intéressants sont les thermostats programmables, qui offrent des planifica-tions préétablies, agissant sur l’ensemble de l’installation, mais aussi sur une zone lui étant affectée, en commande « tout ou rien » sur brûleur ou sur vanne mélan-geuse. Le thermostat peut être raccordé à la chaudière par fil ou par liaison radio, cette dernière solution étant idéale pour

    équiper une installation existante quand le raccordement est impossible. La sonde extérieure mesure la tempéra-ture de l’air extérieur, permettant à l’ins-tallation d’anticiper les variations météo-rologiques en transmettant l’information relative à la température aux appareils de régulation. La chaudière réagit avant que le logement n’ait eu le temps de se refroidir ou de se réchauffer. Idéal dans une maison à étage ou avec une grande surface au sol. L’action décentralisée s’effectue par robinets thermostatiques, en agissant de manière autonome sur le débit du corps de chauffe émetteur. Bons compléments du système de régulation, ces robinets permettent de choisir la température ambiante de chaque pièce.

    L’usage d’une régulation/programmation permet au chauffage de s’enclencher une heure avant le retour d’un occupant, sans toutefois l’arrêter : le redémarrage d’une chaudière est en effet très énergivore.

    Avec les robinets thermostatiques, le chauffage est modulé pièce par pièce et les apports de chaleur naturels valorisés. Évitez d’en installer là où se situe le thermostat d’ambiance, et plutôt à l’abri d’une source de chaleur, des courants d’air et du soleil direct.

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    ET POUR LE CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE ?Si votre équipement est électrique, il existe deux systèmes : d’une part, le thermostat électronique intégré à l’émetteur, la régulation se faisant pièce par pièce, d’autre part le thermostat d’ambiance conçu pour les radiateurs à accumulation, les plafonds et planchers rayonnants. Par ailleurs, la domotique permet d’automatiser l’ensemble des tâches liées à la régulation d’un logement, in situ, mais aussi à distance grâce à une télécommande.

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    Chau age

    Plus de performance avec l’équilibrage et le désembouage

    I l y a déséquilibre thermique dans une installation de chauffage si l’on constate des différences de tempé-rature importantes entre les pièces d’une même maison, faute d’une répartition cor-recte des débits entre tous les émetteurs. Tenter de résoudre ce problème en aug-mentant la température de départ n’est pas la bonne solution : le confort risque de ne pas être satisfaisant, tout en faisant grimper la facture énergétique. Le bon fonctionnement des radiateurs nécessite en effet des débits d’eau suffisants pour qu’ils restituent correctement la chaleur dans chacune des pièces de façon homo-gène et cela ne peut s’obtenir qu’en assu-rant un équilibrage global de l’installation.Par ailleurs, au fil du temps et sous l’effet de la température, des boues se forment dans le réseau par un processus de cor-rosion lié aux phénomènes d’entartrage. Tous les éléments du circuit de chauf-fage étant concernés par ces perturba-tions, ce phénomène a de nombreuses conséquences néfastes sur l’ensemble de votre installation : ralentissement de la circulation du fluide, augmentation de la consommation d’énergie à mesure du colmatage des canalisations, répar-tition inégale de la chaleur dans la mai-son, bruits inhabituels ou encore pannes. Ces manifestations gênantes signalent qu’il est temps de procéder à son net-toyage, ou désembouage, pour rétablir un fonctionnement normal.

    Les robinets thermostatiques servent à régler la chaleur délivrée par les radiateurs dans chaque pièce. S’il s’agit plutôt d’éléments de régulation, il en existe toutefois qui intègrent un élément de réglage du débit, jouant ainsi un vrai rôle dans l’équilibrage de l’installation sur l’émetteur. Ces robinets sont dits « à double réglage ».

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    PEssentielles au bon fonctionnement du chauffage central, certaines opérations garantissent un confort homogène, une température d’eau constante et une nette amélioration des performances.

    Cahier spécial

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    Certains produits éliminent aisément les dépôts de boues et de tartre, contri-buant à restaurer la fluidité de la circulation et le ren-dement global de l’instal-lation. Ils peuvent en outre contenir des agents qui garantissent la protection des métaux durant la phase de nettoyage. SE

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    ÉQUILIBRAGE : 15 À 20 % DE GAIN D’ÉNERGIELes organes d’équilibrage d’une installation de chauffage permettent de régler le débit, mais aussi de gérer les variations de pression. On agit d’une part au niveau des émetteurs en installant un té de réglage au niveau de chacun d’eux, selon leur puissance,

    afin d’obtenir une répartition équilibrée des débits (il existe également des corps de robinets thermostatiques avec té de réglage incorporé, plus efficaces et certains fabricants proposent des packs hydrauliques qui facilitent la tâche). D’autre part, il est

    possible d’agir au niveau de la vanne d’équilibrage, qui permet de mesurer et de régler le débit global de l’installation et d’ajuster le bon débit pour l’ensemble des radiateurs. Ce réglage du débit général permet également de diminuer la consommation

    électrique de la pompe et de supprimer les bruits de circulation. Il ne reste plus ensuite qu’à prérégler la soupape différentielle, dont le rôle est d’assurer un débit suffisant au circulateur dans le cas où tous les robinets thermostatiques se fermeraient en même temps.

    DÉSEMBOUAGE : POUR REDONNER VIE À VOTRE INSTALLATIONIl existe deux façons bien distinctes d’intervenir pournettoyer l’installation : avec des produitschimiques ou avec desprocédés mécaniques.Le nettoyage chimique consiste en un rinçage de l’installation et un reconditionnement de l’eau du circuit. Ce procédé utilise

    généralement des produits non acides sur les installations individuelles dont l’accès est aisé et qui peuvent être vidangées. Le nettoyage mécanique consiste d’un autre côté à effectuer un rinçage à grand débit

    d’eau, c’est-à-dire un nettoyage hydropneumatique, qui permet de désembouer un réseau en seulement quelques heures. Cette solution a l’avantage d’être utilisable quels que soient les matériaux constitutifs de l’installation

    et fonctionne sans adjonction systématique de produits chimiques, ce qui l’autorise dans les réseaux d’eau destinés à la consommation humaine. Dans tous les cas, l’arrêt prolongé de l’installation est indispensable.

    Non : un équilibrage hydraulique doit dans tous les cas être effectué. Celui-ci se réalise à débit maxi de l’installation, tous robinets thermostatiques ouverts. Une fois l’opération effectuée, les autres régimes de débits seront moindres. Un déséquilibrage pouvant toutefois réapparaître pour les émetteurs les plus éloignés, il est nécessaire d’installer des régulateurs de pression de manière à ce qu’ils puissent maintenir automatiquement une pression constante.

    À l’issue d’un désembouage, il faut effectuer un traite-ment préventif contre la cor-rosion et l’entartrage, ainsi qu’une remise à niveau et un rééquilibrage de l’installation pour éliminer les facteurs responsables des désordres constatés. Faute de quoi, l’ef-ficacité de l’opération ne sera qu’éphémère, même si un traitement préventif contre la corrosion est mis en œuvre. Certains dispositifs per-mettent de capter les boues en point bas de l’installation (pot à boues, filtres ou clarifi-cateur). Les bouteilles de dé-couplage permettent aussi la décantation des boues, même si ce système est moins effi-cace que ceux avec captation magnétique (dispositif de dé-gazage en sortie de chaudière et en point haut ou vannes de vidanges et d’isolement).

    LA VARIATION DE VITESSE ÉVITE-T-ELLE L’ÉQUILIBRAGE ?

    TRAITEMENT PRÉVENTIF

    La vanne d’équilibrage auto-rise une lecture du débit, de la pression et de la tempé-rature de l’eau permettant d’effectuer un diagnostic hydraulique en cas de pro-blème de fonctionnement (embouage, air, bruit…) TA

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    Le circuit de l’installation est emboué, pratiquement bouché

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr108

    Cahier spécial Chau age

    POUR DE MEILLEURES PERFORMANCES

    Entretenir l’installation et booster les capacités de sa chaudière

    R endu obligatoire par le décret (n° 2009-649) du 9 juin 2009, l’entre-tien annuel des chaudières permet d’en optimiser les capacités tout en véri-fiant le fonctionnement de l’installation de chauffage et sa sécurité. Différentes opéra-tions doivent être effectuées par l’installa-teur, sur le corps de chauffe et le brûleur.Premier point à ne pas négliger : tous les types de chaudières nécessitent un net-toyage du corps de chauffe, de l’échangeur à ailettes et du collecteur de fumées, ainsi qu’une vérification des joints des raccords mécaniques. Pour celles à condensation, il faut ajouter le nettoyage du siphon d’éva-cuation des condensats et de l’échangeur, ainsi que la vérification du bon fonctionne-ment de la pompe de relevage et de l’équi-pement de neutralisation par mesure du pH.Second point d’attention : le brûleur… Dans tous les cas, le technicien doit le démonter et le nettoyer complètement. S’il s’agit d’un brûleur fioul à pulvérisation, il doit aussi nettoyer le préfiltre et le filtre de la pompe (en remplaçant le gicleur si nécessaire) et vérifier le réchauffeur de la ligne fioul, le placement des électrodes et leur état, le jeu des roulements du moteur et de l’état de l’accouplement. Enfin, le chauffagiste contrôle le préréglage de la tête de combus-tion et des cames du servomoteur sur un brûleur à plusieurs allures. S’il s’agit d’un brûleur gaz atmosphérique ou à air soufflé, il doit vérifier le bon place-ment des électrodes, les nettoyer et contrô-ler le débit de gaz (avec réglage éventuel). Il doit également nettoyer la veilleuse et le thermocouple après test, sans oublier de

    contrôler le préréglage de la tête de combus-tion, ainsi que les cames du servomoteur dans le cas d’un brûleur à plusieurs allures ou directement l’ouverture du registre d’air s’il s’agit d’un brûleur à air soufflé.D’autres opérations sont également à effec-tuer, telles que le réglage de la combustion, qui s’effectue avant et après l’allumage, sui-vant des modalités qui peuvent être com-munes ou spécifiques au gaz comme au fioul, ainsi que la vérification fonctionnelle des différents composants de sécurité.À noter, enfin, que si la plupart des sécurités sont communes aux chaudières (aquastat limiteur, contrôleur de débit, contrôleur de pression et soupape de sécurité), il peut aussi en exister des spécifiques selon la technologie de la chaudière.

    Un bon entretien permet d’augmenter la longévité de la chaudière, de maintenir des performances optimales et de prévenir les pannes. Certaines solutions peuvent assurer un meilleur rendement de l’installation.

    L’intervention de maintenance sur une chaudière consiste à mesu-rer le taux de monoxyde de car-bone ambiant, les différents pol-luants rejetés dans l’atmosphère, le tirage dans le conduit de rac-cordement, la pression et le débit de combustible. Toutes ces vérifi-cations doivent être attestées par un certificat d’intervention.

    Des systèmes existent, qui neutralisent les rejets acides des chaudières à condensation. Car, à terme, les condensats dégradent les évacuations en béton et provoquent le percement des canalisations d’évacuation en métal. Parmi ces systèmes, le Condensafe+, installé sur le tuyau d’évacuation des condensats de la chaudière, permet de réduire l’impact sur l’environnement, de participer à la protection des infrastructures, fosses septiques, etc. Il contient une recharge de neutralisation composée de granulés minéraux qu’il est nécessaire de changer lors de la maintenance annuelle de la chaudière. Il n’est pas, en revanche, indispensable de changer l’intégralité du neutralisateur.

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    CIRCULATEUR : CET INCONNU QUI COMPTE !Elle est rarement évoquée. Pourtant, cette pompe, si elle est bien dimensionnée, accroît les capacités de l’installation, sa longévité, ainsi que les économies d’énergie.

    Le circulateur est une pompe qui permet d’acheminer l’eau dans le circuit de chauffage, de la chaudière vers les radiateurs. Il consomme de l’électricité en continu, notamment pour la production d’eau chaude sanitaire. Peu de ménages sont conscients de son existance et de l’énergie qu’il consomme pour faire fonctionner un chauffage central : 5 à 10 % de la facture d’électricité pour les plus anciens ! La puissance d’un circulateur moyen est de 80 à 100 W, soit une consommation plus élevée que celle de certains équipements ménagers. Les circulateurs représentent ainsi à l’heure actuelle

    le 3e poste de consommation d’énergie dans un foyer après le sèche-linge et le congélateur. Par ailleurs, ils sont souvent surdimensionnés par les installateurs qui entendent ainsi diminuer d’éventuelles plaintes de clients pour un manque de confort.

    De nouvelles technologiesAfi n de réduire ces consommations inutiles, des pompes à trois vitesses sont aujourd’hui disponibles, d’une puissance de 25 à 75 W, à haut rendement et à commutation électronique. Du fait de leur meilleur rendement, ces pompes de label A consomment jusqu’à 60 % moins

    d’énergie que les plus anciennes de label D. Mieux, d’autres offrent une variation électronique de vitesse (VEV), qui permet d’ajuster leur rotation en fonction des besoins hydrauliques de l’installation (en mi-saison, par exemple, lorsqu’on ferme certains robinets de radiateurs). Soit des économies d’énergie substantielles supplémentaires de 40 % à 80 % : quand la demande de chauffage diminue, la pompe réduit sa vitesse afi n d’éviter les consommations inutiles d’électricité et d’énergie (et de bruit !).

    Quelleséconomies ?Une association allemande de consommateurs (Stiftung Warentest)

    a fait un test comparatif sur des circulateurs à haut rendement. En moyenne, un modèle de classe A placé sur une installation consommera entre 52 (4 000 h) et 78 kWh/an (6 000 h/an). Celui de classe B nécessitera, dans les mêmes conditions, entre 109 et 163 kWh/an et entre 160 et 240 kWh pour la classe C. Les périodes d’amortissement de circulateurs autonomes de classe A ou B (7 à 17 ans) sont plutôt longues, mais rallongent par ailleurs la vie de l’appareil.

    VÉRIFIEZ LE BON FONCTIONNEMENT

    Dans le cas d’une chaudière individuelle de chauffage central commandée par un thermostat d’ambiance, il est impératif que le circulateur soit à l’arrêt lorsque le brûleur de la chaudière l’est aussi. C’est malheureusement peu souvent le cas, alors que les chaudières disposent généralement d’un bornier de câblage permettant cet asservissement. Le bureau d’études Enertech* conseille de déterminer, au bruit, si le circulateur tourne en permanence et de profi ter de l’entretien annuel pour demander au technicien d’asservir le circulateur au thermostat d’ambiance. Cela ne coûte rien, l’opération durant moins de 5 minutes, et permet une économie d’énergie, de 200 à 300 kWh/an, voire plus.

    * Voir le schéma électrique des borniers de 63 chaudières avec les indications précises de ce qu’il faut faire, sur son site : www.enertech.fr/FichPrat.html

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    L’entretien du circulateur chauffage est bien sûr nécessaire afin d’assurer le bon fonctionnement de votre installation. Il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel pour effectuer une visite annuelle de contrôle.

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    Cahier spécial Chau age

    Aides financières : travaux à moindre coût

    Désireux de voir les Français réaliser des travaux de rénovation énergétique, les pouvoirs publics ont maintenu ou renforcé certaines mesures financières susceptibles d’inciter les ménages à franchir le pas.

    L’éco-Prêt à Taux Zéro s’adresse aux propriétaires ou bailleurs d’un logement construit avant le 1er janvier 1990. Sans condition de ressources, il finance la fourniture et la pose des équipe-ments par un professionnel, ainsi que les frais de maîtrise d’œuvre ou d’étude thermique. Montant du prêt : 20 000 € maximum pour un bouquet de 2 travaux (rembourse-ment sur 10 ans) et 30 000 € maxi-mum pour un bouquet de 3 travaux ou pour ceux d’amélioration de la performance énergétique globale (remboursement sur 15 ans).

    LE PROGRAMME « HABITER MIEUX » DE L’ANAHSi vous êtes propriétaire de votre logement et que vous envisagez des travaux de rénovation thermique, l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) vous propose, avec le programme Habiter Mieux, une aide fi nancière de 35 à 50 % du montant total des travaux et une prime de 3 000 €. Une aide complémentaire peut éventuellement vous être accordée par votre conseil régional, conseil général, communauté de communes ou mairie. Dans ce cas, l’aide de ce dispositif est augmentée dans la limite de 500 €, soit 3 500 € au total. Pour en savoir plus : www.anah.fr ou 0 820 15 15 15 (0,12 €/min).

    CEE Le dispositif des CEE ou C2E (certificats d’économies d’éner-gie) impose aux professionnels du secteur de l’énergie, appelés les « obligés », de collecter un quota d’économies d’énergie réalisées, matérialisées par des certificats (CEE). Pour ce faire, les « obligés » doivent inciter leurs clients à entre-prendre des travaux de rénovation énergétique. Les particuliers qui réalisent des travaux éligibles à ce dispositif peuvent monétiser leurs certificats et recevoir une prime énergie, sous la forme de chèques en euros ou de bons d’achat. www.primesenergie.fr

    Dorénavant accessible à tous et pour tout type de logement jusqu’au 31 décembre 2015, le CIDD (crédit d’impôt développement durable) permet de déduire de l’im-pôt sur le revenu (sur présentation de factures) une partie des dépenses pour travaux d’amélioration éner-gétique ou achat d’équipements performants en matière d’écono-mies d’énergie. Il comporte 2 taux : 15 % pour les travaux concernant une action seule et 25 % pour un bouquet comprenant au moins deux chantiers éligibles réalisés sur 1 ou 2 ans. Les dépenses éligibles doivent appartenir à 2 catégories de travaux différentes. Si un ménage souhaite n’en réaliser qu’un seul, le crédit d’impôt sera soumis à condi-tions de ressources.

    Prêts bonifi és

    Espaces info Énergie

    Il existe des prêts à taux boni-fiés pour financer la modernisation complète ou par-tielle de votre installation de chauffage. Ainsi, le prêt « Nouveau Confort + » de la banque Solféa, en par-tenariat avec l’association Alliance Solutions Fioul, peut atteindre un montant de 50 000 € (www.banque-solfea.fr). D’autres prêts existent chez GDF-Suez, tels que DolceVita isolation ou DolceVita fenêtres, dans le cadre d’un bouquet de travaux, ou chez EDF qui a mis en place les Prêts « Travaux Bleu Ciel ».

    Eco-PTZ

    CIDD

    Si le taux de TVA applicable aux travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien est passé de 7 % à 10 % au 1er jan-vier 2014, les travaux de rénovation énergétique, eux, bénéficient toujours d’un taux réduit de 5,5 %. Sont concernés : l’isolation, l’installation et l’entretien d’une chaudière à bois, l’achat d’un appareil de régu-lation de chauffage, etc. Mais aussi l’ensemble des opérations annexes jugées indispensables : dépose de revêtement de sol, déplacement d’un radiateur, etc. À condition que le logement ait plus de deux ans. www.impots.gouv.fr

    Des aides spécifiques sont desti-nées à soutenir l’énergie solaire/bois. Renseignez-vous auprès de l’espace Info Énergie de votre région. Le réseau Habitat et Développement présente l’en-semble des aides disponibles per-sonnalisées par département. Pour en savoir plus : renovation-info-service.gouv.fr, ecocitoyens.ademe.fr ou encore 0810 140 240 (n° Azur). Enfin, une prime exceptionnelle d’aide à la rénovation thermique de 1 350 € peut être attribuée aux ménages jusqu’en décembre 2015 sous cer ta ines condi t ions (www.Ademe.fr).

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    n à base d’électricité verte

  • n° 825 • octobre 2014 www.systemed.fr112

    Cahier spécial Chau age

    Fournisseurs d’énergie : comment choisir ?

    D epuis l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité et du gaz naturel, le 1er juillet 2007, les consommateurs peuvent choisir leur four-nisseur d’énergie, qu’il s’agisse de tarifs réglementés (déterminés par les pouvoirs publics) ou fixés librement par les fournis-seurs. Pour comparer les offres, demandez à examiner la « fiche standardisée ». Ce docu-ment résume les critères de choix les plus importants : le prix de l’offre, ses caracté-ristiques, les options incluses, la durée du contrat, la facturation et les modes de paie-ment, les frais en cas de retard de paiement, les conditions de révision des prix et de rési-liation à l’initiative du client et du fournis-seur. Ce dernier doit aussi vous apporter les informations précontractuelles prévues par le Code de la consommation (article L. 121-87) et le conseil nécessaire pour vous aider à sélectionner l’offre (le contrat) la mieux adaptée à votre profil de consommation.

    Des di érences entre le gaz et l’électricitéPour l’électricité, la puissance à choisir (3, 6, 9, 12 ou 15 kVA) dépend du nombre d’appareils électriques que vous possé-dez. Elle détermine le tarif d’abonnement. Interrogez-vous aussi sur le type d’abon-nement : de base ou avec l’option heures pleines-heures creuses (profitable si au moins un tiers de votre consommation s’effectue pendant les heures creuses). Pour le gaz, le montant de l’abonnement dépend de la tranche de consommation annuelle. Parmi les critères de choix : la possibilité de transmission des index auto-relevés (pour éviter les estimations) ou encore les fraisannexes, tels que l’existence d’un dépôt de garantie, le montant des frais en cas d’impayés et des services annexes (dia-gnostic énergétique, dépannage, suivi de la consommation…).

    En raison d’un manque de clarté, l’Institut national de la consommation s’est penché sur la question des fournisseurs d’énergie et des contrats qui nous lient à eux. Voici les réponses apportées aux questions que nous nous posons tous.

    Vous pouvez bénéficier d’un délai de rétractation si vous avez été démarché à domicile ou si vous avez souscrit votre contrat par télé-phone ou Internet. Examinez votre contrat : certains prévoient un délai de rétractation même dans des cas non prévus par la loi. À savoir : lorsque le délai de sept jours expire un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant.

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    Pour aider les consommateurs dans leur choixLe médiateur national de l’énergie (voir encadré) et la Commission de régula-tion de l’énergie (CRE) ont instauré un comparateur d’offres afin d’aider les consommateurs dans leurs choix. Indépendant des fournisseurs d’électricité et de gaz naturel, il per-met de comparer les offres proposées et renseignées par les fournisseurs, dans le respect d’une charte de fonctionnement.http://comparateur-offres.energie-info.fr/compara-teur-offres-electricite-gaz-naturel/criteria.action? profil=particulier

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    LES POINTS À RETENIR AVANT DE SOUSCRIRE Le choix est-il irréversible ?Le choix entre tarifs réglementés ou prix libres est réversible. Les consommateurs qui ont choisi une offre de marché, c’est-à-dire à prix libres, peuvent retourner sans condition ni frais aux tarifs réglementés, que ce soit en électricité ou en gaz naturel. Si l’on quitte une offre de fourniture d’électricité ou de gaz au tarif réglementé, on peut revenir à ce même tarif par la suite, à l’exception des options qui ne sont plus proposées, comme l’abonnement EJP (effacement des jours de pointe) d’EDF, sous réserve de disposer d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA en électricité ou de consommer moins de 30 000 kWh de gaz naturel par an. Il est en effet possible de changer à nouveau de fournisseur, quand vous le voulez, y compris de revenir chez celui précédemment quitté. Le nombre de changements de fournisseur n’est pas limité et il n’y a pas

    de période minimum d’engagement. Enfi n, pour les particuliers, le changement de fournisseur est gratuit (aucun frais ne peut être réclamé au seul motif d’un changement).

    Attention au contrat unique pour deux énergiesD’autres cri