Cahiers de Narratologie 28-2015 - Le Récit Comme Acte Cognitif

7/23/2019 Cahiers de Narratologie 28-2015 - Le Récit Comme Acte Cognitif

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Analyse et théorie narratives

28 | 2015Le récit comme actecognitif

Sous la direction de Serge Milan et Gabriel Sevilla

Gabriel Sevilla

Introduction [Texte intégral]

Un pont narratif entre les deux cultures ?

Marie-Laure Ryan

Narratologie et sciences cognitives : unerelation problématique* [Texte intégral]

Baptiste Campion

Évaluer le récit comme acte cognitif. Quelcadre pour les approches epérimentales ! [Texte

| 2015 Le récit comme acte cognitif http://narratologie.revues.org/7169

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intégral]

Christian Hauer

"ne approche cognitive de la narrativité

musicale [Texte intégral]

Arnaud Schmitt

#ognition et $ybridité. %e lecteur dans la &onegrise [Texte intégral]

Marie Vanoost

'e la narratologie cognitive (

l)epérimentation en information etcommunication : comment cerner les effetscognitifs du ournalisme narratif ! [Texte intégral]

Eyal Seal

%)école de +el Aviv, une approche rhétorique etfonctionnaliste du récit [Texte intégral]

!er Aae Brandt

-orces et espaces : aupassant, /orges,$e0ing0ay [Texte intégral]

Éléments de narratologie sémio-cognitive*

"orel#s Houessou

%es fonctions argumentatives des récits de vie :

un eemple de construction ethotique che&%aurent 1bagbo [Texte intégral]

Guillemette Bolens

%es comédiens de stand-up et la preuve par lerire : le récit comme acte cognitif dans Star

Wars Canteen 1 & 2 d)2ddie 3&&ard* [Texte intégral]

M$rcia Aur%lio Baldissera

"n regard esthétique sur la segmentation des


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films* [Texte intégral]

&ol'an &ilden

'ynamique narrative du tete, du film et de la

musique [Texte intégral]

Varia

Michael Le(

4ers un cinéma interactif [Texte intégral]

Les mutations du documentaire à l'ère informatique

Compte-rendu

Laure Gulielmi

#ompte rendu de Souvenirs de 5aris de2dmondo de Amicis [Texte intégral]


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#ahiers de Narratologie Analyse et théorie narratives

2n bref :

8evue dédiée ( l;étude des genres narratifs et ( laproduction de récits et d;obets culturels

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28 | 2015 :Le récit comme acte cognitif

IntroductionUn pont narratif entre les deux cultures ?

G ABRIL !"ILLA

Texte intégral

#e vol$me est né avec $n %o$&le o&'ectif ($i reco$)e*%ans $ne large mes$re* la %o$&le ($estion traversantl+ét$%e cognitive %$ récit %e)$is ses %é&$ts, -n se

%eman%e ici si la )ensée narrative* en tant ($+acte %e)ensée et non se$lement %e comm$nication* )e$t faire

1

roduction http://narratologie.revues.org/7290

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l+o&'et %+$ne ét$%e a$ssi large et inter%isci)linaire($+elle sem&le l+e.iger* intégrant en $n se$l )ara%igme%+$ne )art les %isci)lines ($i l+ont tra%itionnellementa&or%ée /théorie littéraire* théorie filmi($e et* )l$srécemment* m$sicologie et %+a$tre )art l+he.agoneinter%isci)linaire ($+on a a))elé* %e)$is les années10* 3 sciences cognitives 4 : )hiloso)hie* )sychologie*ling$isti($e* anthro)ologie* ne$roscience et intelligenceartificielle /IA /iller 2006 : 176, n %+a$tres mots* onse )ose la ($estion %e savoir si le récit )e$t ten%re $n)ont entre 3 les %e$. c$lt$res 4 %ont )arlait #harles ,!no9 /11 ;15< : $n )ont asse= large et soli%e )o$r

s$))orter les ($in=e %irections croisées ($e )ermet les$s%it he.agone inter%isci)linaire /iller1 2006 : 176,

!i no$s ré)on%ons )ar l+affirmative* %éfen%ant la)ossi&ilité* voire la nécessité %e constr$ire ce )ontinter%isci)linaire* no$s %evrons ré)on%re a$ssi > la($estion %e savoir comment artic$ler $n o&'et %+ét$%ea$ssi s)écifi($e ($e le n?tre /la )ensée narrative avec$ne a))roche a$ssi large et m$lti)le ($e celle %essciences cognitives et le$rs ramificationscontem)oraines, !i notre ré)onse est* a$ contraire*négative* il no$s fa$%ra '$stifier %+$ne mani@re o$ %+$nea$tre le ref$s %+$n échange inter%isci)linaire a$ssi largeet am&itie$. ($e cel$i ($i no$s est offert )ar l+ét$%ecognitivee.)érimentale %$ récit, #+est '$stement )o$rré)on%re > ces ($estions ($e no$s avons vo$l$ )ré)arer

ce vol$me : )o$r no$s interroger encore $ne fois avec!no9 s$r les )ossi&ilités %e &tir $n %ialog$e entre les%e$. c$lt$res* cette foisci )ar le &iais s)écifi($e %$ récitcomme acte %e )ensée,

2

Cans les lignes ($i s$ivent* no$s é&a$cherons $n &ref )arco$rs histori($e %e ce %ialog$e* %e mani@re > %éfinirla )lace %e notre vol$me %ans les trava$. ($i le

)réc@%ent et ($i l+ont ins)iré, ns$ite* no$s)résenterons les te.tes ($i le com)osent* les insérant%ans l+histoire %ont ils font )artie et synthétisant le$rs

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Br@ve histoire %e la narratologie cognitive

Années 160

a))orts > l+état act$el %e la ($estion,

Les a))roches cognitives %$ récit /ver&al* iconi($e*

m$sical font l+o&'et %+$ne histoire tr@s s)écifi($e %ansson o&'et mais tr@s hétérog@ne )ar les )ers)ectives ($il+a&or%ent, Ce )l$s* l+i%ée %+$ne narratologie cognitiveellemDme s+érige s$r $ne contra%iction initiale :l+éti($ette )rés$))ose $ne inscri)tion %ans le ca%re )l$sgénéral %es sciences cognitives* ($i constit$e $n%omaine )ar %éfinition inter%isci)linaire et so$vente.)érimental* alors ($e nom&re %es a))orts les )l$srelevants > l+ét$%e cognitive %$ récit ne rem)lissent )asforcément ces con%itions, La ($estion se )ose mDme %esavoir si la narratologie doit rem)lir ces con%itions*c+est>%ire si elle ferait %es vrais )rogr@s a%o)tant $ne)ers)ective inter%isci)linaire* e.)érimentale et cognitive/!tern&erg 2006 E Facson 2005 E Ryan 2010 %ans ce

vol$me, Intégrant cette contra%iction %ans notre

)arco$rs* no$s tien%rons com)te %es ét$%es/inter%isci)linaires o$ non* e.)érimentales o$s)éc$latives ($i ont contri&$é > l+ét$%e %$ récit commeacte %e )ensée, La )ério%isation ($e no$s offronsci%esso$s ne vise )as > Dtre e.ha$stive* mais se$lement> offrir $ne )ers)ective générale s$r les )rinci)a$.)oints %e re)@re %e cette ét$%e > la fois tr@s s)écifi($e ettr@s large %e l+acte %e raconter,

4

!o$vent ré%$ite > $n )rolog$e lointain %es années%+essor cognitiviste* la %écennie %e 160 voit naHtre($el($es$nes %es i%ées clés %ans l+histoire %e lanarratologie cognitive, Cans le %omaine littéraire* l+$ne%es )remi@res références > '$ste titre citées %ans les3 &r@ves histoires 4 %es a))roches cognitives %$ récit/erman 2016 est celle %e la 3 )hénoménologie

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littéraire 4 %e Roman Ingar%en %ans L'œuvre d'art littéraire /161* oJ le te.te littéraire est %éfini comme3 o&'et intentionnel 4 %ivisé en ($atre nivea$. o$strates : 1 $nités )honéti($es E 2 $nités %esignification E 6 as)ects schématisés /vis$els*a$%itoires* etc,* a))réhen%és %e mani@re ($asisensi&le E 7 o&'ets re)résentés /o&'ets* événements*)ersonnages* intrig$e* etc2,, #+est s$rto$t le troisi@menivea$ ($i am@nera les ét$%es narratologi($es > )lacerIngar%en %ans l+or&ite %e la théorie %es schémas/ frames, C+a)r@s Ingar%en l$imDme* le &$t %e ce)remier travail s$r l+K$vre %+art littéraire était %e

ré)on%re > $ne ($estion tr@s )récise : 3 #omment l+o&'et%e cognition l+K$vre %+art littéraire estilstr$ct$ré6 M 4, #+est %ans $n %e$.i@me o$vrage* Lacognition de l'œuvre d'art littéraire /16* initialement)$&lié en )olonais et tra%$it en alleman% se$lement%ans les années 10 /en anglais %ans les années 10*($+Ingar%en a&or%era la ($estion ($i no$s intéresse)l$s %irectement ici : 3 N$elle est la )rocé%$re ($i no$sm@ne > la connaissance %e l+K$vre littéraire c+est>%ire : comment se )ro%$it la cognition %e l+K$vre %+artet > ($oi no$s m@netelle o$ )e$telle no$s mener7 M 4,

#+est le récit en images* )o$rtant* ($i fait l+o&'et %es)remi@res ét$%es cognitives e.)érimentales %ans le%omaine %e la )sychologie sociale, Oo$s %evons >Pre%eric #, Bartlett %e$. o$vrages fon%amenta$. en ce

sens : Remembering /162* )ro&a&lement son o$vragele )l$s cél@&re* mais a$ssi Thinking : An Experimental and ocial tud! /158* oJ Bartlett $tilise %es récitscomme stim$li )o$r ét$%ier la mémoire %e ses )atients*)ro$vant l+infl$ence %es conventions sociales et %el+e.)érience )réala&le %$ s$'et %ans sa ca)acité >inter)réter et > retenir ses so$venirs, Dme si les récits

n+étaient )o$r Bartlett ($+$n o$til %e travail )armi%+a$tres /il $tilisait a$ssi %es images fig$ratives* %esfig$res géométri($es* etc,* ses ét$%es antici)ent

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Années 170

Années 150

clairement le frame language ($e l+intelligenceartificielle /IA allait %évelo))er %ans les années 10/insy 15* ($e la narratologie allait em)r$nter %ansces mDmes années > l+IA* et ($i serait > la &ase %e laform$lation officielle %e la narratologie cognitive )arFahn5 /1,

Les )sycholog$es Prit= ei%er et arianne !immel)$&lient en 177 $ne ét$%e clé s$r la cognition narrative/3 An .)erimental !t$%y of A))arent Behavio$r 4*réalisant a$ssi la vi%éo %+$ne min$te et %emie s$rla($elle ils &asent le$rs hy)oth@ses* oJ trois fig$resgéométri($es /%e$. triangles et $n cercle &o$genta$to$r %+$n rectangle* %évelo))ant ce ($i sem&lerait /o$%evrai sem&ler $n récit, #+est )récisément l> la($estion : sans m$si($e ni )aroles* sans in%ications)réala&les* le s)ectate$r %e cette &r@ve vi%éo )e$tli&rement inter)réter la sc@ne* mais l+inter)rétation est

censée Dtre narrative, #ette sim)le ét$%e* ($i contin$e >Dtre $tilisée a$'o$r%+h$i %ans la recherche en)sychologie %$ %évelo))ement /Qlin 2000* et ($i serait> la &ase %e l+K$vre ma'e$r %e ei%er /158 %ontl+infl$ence s+éten% a$. ét$%es %$ récit en IA %ans lesannées 10 * e.)li($e la lect$re narrative %es fig$resgéométri($es en termes %+attri&$tion %e r?les socia$.*%e motivations* etc, Le récit est encore $ne fois envisagénon )as comme o&'et %+ét$%e en soi* mais comme o$tile.)érimental, o$rtant* l+e.)érience %e ei%er et!immel a lég$é > la narratologie cognitive $n e.em)lerare %e 3 narration fig$rative a&straite 4* ($i e.)li($aitet testait %é'> %ans les années 170 la lect$re narrativecomme constr$ction %e lect$re &asée s$r l+attri&$tion %eschémas* motivations* etc,

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n cette %écennie émergent ($el($es$ns %es a.esfon%amenta$. %es sciences cognitives ($i seronta))li($és* %e mani@re )l$s o$ moins immé%iate* >l+ét$%e %$ récit, L+intelligence artificielle* officiellementnée en ces années* %onnera lie$ %e$. %écennies )l$star% > l+analyse informati($e %e récits* o$ 3 story $n%erstan%ing systems 4 /ilensy 18* ainsi ($+a$%évelo))ement %e la notion informati($e %e ca%re/ frame $tilisée* )armi %+a$tres* )ar Fahn /1*s$ivant insy /15, La ling$isti($e chomsyenne/#homsy 15* )o$r sa )art* vrai noya$ %e larévol$tion cognitive en ling$isti($e en ces années*

intro%$ira $ne notion %e réc$rsivité ($i a$ra $ne forteinfl$ence s$r les grammaires %e récits /stor!grammars %e$. %écennies )l$s tar%* )o$ssant sesa$te$rs > form$ler $n nom&re fini %e r@gles censéese.)li($er to$s /o$ )res($e to$s les récits, La)sychologie cognitive /Br$ner 15* iller 15 et %e la)erce)tion /Gi&son 150* ($ant > elles* a$ront $neinfl$ence in%irecte mais effective s$r les ét$%escognitives %$ cinéma narratif /Bor%9ell 185* #arroll185 )ar l+intermé%iaire %e le$r a))lication a$. ét$%esen arts )lasti($es /Gom&rich 10 /Bor%9ell 2008,nfin* les )remi@res )ers)ectives cognitives enm$sicologie /eyer 15 verront également le 'o$r ences années* s$ggérant )o$r la )remi@re fois $ne )ossi&leét$%e %e la m$si($e comme acte %e )ensée narrative,

8

ar%el> les infl$ences $ltérie$res %e ces ($atrea))roches* c+est la m$sicologie ($i atteint a$. années150 $ne )l$s gran%e mat$rité %ans son a))rochecognitive %e notions narratologi($es* comme celles %es$s)ense et tension, Cans Emotion and "eaning in

"usic* Leonar% B, eyer en a))elle > la notion %e)erce)tion %e schémas / pattern perception* notion

analog$e > celle em)loyée %ans les %écennies)récé%entes )ar Bartlett et %+a$tres* associante.)licitement > cette )erce)tion les notions %+attente

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Le s$s)ense naHt avant to$t %e ce ($e no$signorons ce ($i va se )asser, #e sentiment

%+ignorance )e$t naHtre soit )arce ($e le co$rsact$el %es événements* &ien ($ecom)réhensi&le* )résente )l$sie$rs s$ites)ossi&les %+$ne )ro&a&ilité égale* soit )arce ($ele %éro$lement %es événements est en soi siinha&it$el et %érangeant ($e* ne )o$vant Dtrecom)ris* il inter%it to$te )ré%iction %e ce ($i vas$ivre ;S< l$s l+acc$m$lation %e s$s)ense* %etension* est im)ortante* )l$s intense sera la

li&ération émotionnelle lors %e la résol$tion,#ette o&servation so$ligne le fait ($e %ansl+e.)érience esthéti($e* le schéma émotionnelne %oit )as Dtre consi%éré $ni($ement entermes %e tension* mais également en termes%e )rogression %e la tension > la li&ération,

Années 10

/expectation* a))rentissage /learning* s$s)ense ettension /eyer 2011 ;15< : 5 :

Le %é&at s$r la notion %e récit m$sical reste encorea$'o$r%+h$i tr@s vivant /voir* > ce s$'et* le n$méro 21 %es

#ahiers de $arratologie* mais on )e$t %ifficilementnier ($+il tro$ve che= eyer* )ar les notions %e s$s)enseet tension associées a$. schémas %e )erce)tionm$sicale* l+$n %e ses )rinci)a$. )oints %e %é)art %ans$ne form$lation e.)licitement cognitive,

10

Le str$ct$ralisme %ominera en ces annéesl+inter)rétation %$ récit* %onnant son nom act$el > la%isci)line /To%orov 1 et relég$ant > $n %e$.i@me)lan les a))roches cognitives, #ette naissance officielle%es ét$%es %$ récit %ans le ca%re 3 o&'ectiviste 4 et3 $niversaliste 4 %$ str$ct$ralisme mar($eraconsi%éra&lement la %isci)line %ans les %écennies

s$ivantes, algré la %ésertion )récoce %e ($el($es$ns%e ses mem&res les )l$s significatifs /Barthes 18*10* le str$ct$ralisme gar%era son em)reinte s$r les

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Années 10

ét$%es %$ récit > travers* )armi %+a$tres* les trava$. %eGérar% Genette s$r le tem)s et les mo%alités %$ savoirnarratif /12* 186* le mo%@le actantiel %+A, F, Greimas/1* ($i éten%ra son infl$ence '$s($+a$. ét$%es ennarratologie m$sicale %es %écennies s$ivantes /Tarasti18* 1* etc, Les années 10 seront en ce sens%éterminantes )o$r la narratologie comme %isci)line*mais )e$ favora&les a$ %évelo))ement %e ses a))rochescognitives,

Il fa$t mentionner* )o$rtant* ($el($es o$vrages clés%ans l+ét$%e cognitive %$ récit en cette 3 %écenniestr$ct$raliste 4, -n )$&liera ainsi en ces années la

tra%$ction alleman%e %e #ognition de l'œuvre d'art littéraire /18 %+Ingar%en* ($i re)résente la )o$rs$ite%e ses trava$. %es années 160* essayant maintenant %eré)on%re* comme no$s l+évo($ions* > la ($estion %esavoir 3 comment se )ro%$it la cognition %e l+K$vre%+art et > ($oi ;S< )e$telle no$s mener M 4, Cans sa)ers)ective s$r cette vaste ($estion* Ingar%en accor%eraa$ récit l+im)ortance ($i ren% son ét$%e %+intérDt )o$rto$te histoire %es a))roches cognitives %$ récit, Uneannée a$)aravant* ans Ro&ert Fa$ss avait )rononcé lecél@&re te.te fon%ate$r %e l+Vcole %e #onstance8 /1*($i %onnerait lie$ a$ co$rs %e la %écennie s$ivante a$.conce)ts clés %e l+esthéti($e %e la réce)tion /3 lecte$rim)licite 4* 3 &lanc 4* 3 négation 4* largement ill$strés)ar %es e.em)les narratifs, Cans le %omaine %es arts

)lasti($es* L'art et l'illusion /10* %e Gom&rich*montrera la )ossi&ilité %+a))li($er la notion %e schéma%e la )sychologie %e la )erce)tion a$. arts )lasti($es*a))roche ($i infl$encera les )remiers trava$. cognitifs%$ récit filmi($e vingt ans )l$s tar%10,

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n nette o))osition avec la %écennie )récé%ente* lesannées 10 témoignent %+$ne vraie e.)losion %es

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ét$%es a.ées s$r la cognition narrative* s$rto$t %ans les%omaines ver&al et m$sical, Le récit ver&al sera a&or%é)ar ($atre a))roches %ifférentes* avec $ne forte)résence %e l+IA* alors ($e la narratologie m$sicale%évelo))era ses )remi@res ét$%es systémati($es )ar le

&iais %e %e$. voies in%é)en%antes* américaine ete$ro)éenne* to$tes %e$. &asées s$r l+i%ée %e l+a$%itioncomme 3 activité schématisée 4 / patterned activit!,Oo$s a$rons alors $n ensem&le %e cin( a))rochescognitives %$ récit :

1 La narratologie rhétori($e et fonctionnaliste %el+Vcole %e Tel Aviv* née fin %es années 10 /erry et

!tern&erg 18 so$s l+infl$ence %es trava$. %e ayneBooth /11 et %e l+esthéti($e %e la réce)tion /voira$ssi* > ce s$'et* le te.te %+yal !egal* tra%$it )ar R,Baroni %ans ce vol$me, !tern&erg /18 )ro)oseral+inter)rétation %$ récit > travers ses trois effets clés s$rle lecte$r : s$s)ense* c$riosité et s$r)rise* inter)rétation($+il )o$rs$ivra les années s$ivantes )ar la form$lation%e conce)ts %$ fonctionnalisme narratologi($ea$'o$r%+h$i classi($es comme le 3 rinci)e %e rotée 4/ %roteus %rinciple /!tern&erg 182, #+est s$r ce%ernier* ainsi ($e s$r la théorie %ynami($e %eenahem erry* ($e Fahn /1 &asera largement sonconce)t %e narratologie cognitive /1,

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2 La théorie %es scénarios* )lans et o&'ectifs /scripts& plans& goals* avancée )ar Roger !chan et Ro&ert

A&elson /1* )o$rs$it )ar la voie %e l+IA la ligneinitiée a$. années 160W70 %+$ne )ensée &asée s$rl+a))lication %e schémas, !chan* s$rto$t* est $ne %esfig$res mar($antes %ans l+histoire %$ récit comme )ontentre 3 les %e$. c$lt$res 4* ses trava$. se )enchant s$rle lien mDme entre l+IA et la )sychologie cognitive, !athéorie %es scénarios* )lans et o&'ectifs artic$le en effet

%es i%ées %e ei%er /158* comme celle %e3 )sychologie naXve 4 /naive ps!cholog! o$ folk ps!cholog!* avec %es notions /naive ph!sics et %es

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théories /conceptual dependenc! theor! )rovenant %el+IA, L+i%ée &asi($e %e cette narratologie cognitive avantla lettre n+est a$tre ($e celle %$ cél@&re 3 imitationgame 4 %+Alan T$ring /150 : ($e la formalisation %e la)ensée h$maine )ar $ne intelligence artificielle sert nonse$lement comme ré)li($e* mais comme analyse %ecette )ensée,

6 m)r$ntant a$ssi la voie %e l+IA* les grammaires%+histoires /stor! grammars tchent alors %eformaliser les str$ct$res narratives > travers %esconce)ts comme cel$i %$ eneral %roblem olver/Oe9ell et !imon 12* ($i )ermettrait %e formaliser

comme 3 )ro&l@merécit 4 le )arco$rs %$ héros %evants$rmonter $ne série %+o&stacles )o$r attein%re $n3 %éno$ementsol$tion 4 /R$melhart 180 : 617, Dmesi les grammaires %+histoires se &asent so$vent s$r l+i%éechomsyenne %e réc$rsivité /R$melhart 15* 1 Ean%ler et Fohnson 1 E an%ler 18* artic$lantainsi les notions %e com)$tation ling$isti($e et %ecom)$tation )ro)rement informati($e* elles ne)réten%ent )as* comme la grammaire générative*form$ler $n nom&re fini %e r@gles s$))osémentca)a&les %e générer to$s les énoncés /narratifs)ossi&les, C+a)r@s R$melhart* les grammaires %+histoires

visent se$lement > in%i($er 3 ($els éléments 3 vontensem&le 4 )o$r former %es éléments s$)érie$rs* etcomment $n gro$)e %+éléments est ra))orté > $n

a$tre 4 /R$melhart11 180 : 617,

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7 Cans le %omaine %e la sémioti($e* Um&erto co)$&lie ce ($i sera )ro&a&lement son te.te fon%amentals$r le récit comme acte %e lect$re* Lector in fabula ou lacoopération interprétative dans les textes narratifs/1* oJ il )o$rs$it ses trava$. %es années)récé%entes /co 12* 18 s$r la coo)ération %$

lecte$r %ans la constr$ction %e la signification te.t$elle,Bien ($e les trava$. %+co se )o$rs$ivront s$r %+a$treschemins %ans les %écennies s$ivantes* sans %évelo))er

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Années 180

$n co$rant narratologi($e )ro)re* Lector in fabula restea$'o$r%+h$i l+$ne %es contri&$tions sémioti($esma'e$res > l+ét$%e %$ récit comme acte %e )ensée,

5 Cans le %omaine m$sicologi($e* %e$. écoles%évelo))ent %ans les années 10W80 $ne sémanti($em$sicale &asée a$. VtatsUnis s$r la notion %e to)i($e/Rosen 11* Ratner 180* et en $ro)e centrale et %el+st s$r le conce)t %+intonation /Asafiev* FirYne*Qar&$sicy* U'fal$ssy* arZthy* !=a&olcsi /Gra&Zc=200 : 16, ar%el> %es %ifférences métho%ologi($esentre les %e$. écoles* les conce)ts %e to)i($e et%+intonation intro%$isent $ne notion analog$e > celle %e

ca%re / frame o$ %e schéma %e)$is Bartlett*conce)t$alisant l+éco$te m$sicale %ans les termesconstr$ctivistes %+$ne activité schématisée / patterned activit!12,

18

La %écennie %e 180 est im)ortante )o$r la

narratologie cognitive %ans la mes$re oJ elle voit naHtrela contri&$tion herméne$ti($e fon%amentale >l+inter)rétation %$ récit* les )remi@res ét$%es en)sychologie %$ %évelo))ement s$r la notion %ecom)étence narrative et également les )remi@res ét$%es%e cognition narrative filmi($e,

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Cans le %omaine herméne$ti($e* a$l RicK$r )$&lieen trois années > )eine les trois vol$mes %e Temps et récit : 3 L+intrig$e et le récit histori($e 4 /186* 3 Laconfig$ration %ans le récit %e fiction 4 /187 et 3 Letem)s raconté 4 /185, Bien ($e les )remiers gran%strava$. herméne$ti($es %e RicK$r avaient commencé

vingt ans )l$s t?t /15* 1* c+est )en%ant les années180 ($e RicK$r )ro)ose sa contri&$tion ma'e$re >l+ét$%e %$ récit comme acte %e )ensée, !a notion

%+intelligence narrative* artic$lée s$r la %o$&le%imension sé($entielle et config$rationnelle %$ récit

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/RicK$r 186* %évelo))e $ne )oéti($e %e la cognitionnarrative ($i entamera son %ialog$e avec lesne$rosciences > la fin %e la %écennie s$ivante /#hange$.et RicK$r 18* et ($i éten%ra son infl$ence '$s($+a$.ét$%es en narratologie m$sicale /Gra&Zc= 200,

La )sychologie %$ %évelo))ement s+intéresse* ellea$ssi* a$ récit en ces années* é&a$chant les )remi@resnotions %+ac($isition %+$ne com)étence narrative,L+intérDt et im)ortance %e ces ét$%es est ca)itale )o$r lanarratologie cognitive* )$is($+elles a&or%ent $ne)ro&lémati($e '$s($+alors négligée )ar la %isci)line :l+a))rentissage %$ récit )ar l+enfant comme $n mo%e

s)écifi($e %e )ensée schématisée et son r?le central%ans le fa[onnement %e son i%entité, armi les trava$.)ionniers %ans ce %omaine on )e$t citer ce$. %+UtaN$asthoff /182* 185* %+Annette Qarmiloff!mith/180* 181* 185* %e ichael Bam&erg /18 et %eichel Payol /187* 18* 188, Dme si les analyses%évelo))ementales %$ récit se sont )o$rs$ivies %ans les%écennies s$ivantes /Bam&erg e%, 1* Cai$te etLightfoot e%s, 2007* ermans 2002* Trahar 200* lanarratologie cognitive s+est en général %évelo))éerelativement > l+écart %es )ro&lémati($es%évelo))ementales,

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Cans les ét$%es filmi($es* c+est Cavi% Bor%9ell ($iintro%$it l+a))roche cognitive %ans l+analyse %$ récitfilmi($e* notamment %ans le cha)itre 6 %e $arration in

the (iction (ilm /185* oJ il a%o)te et %évelo))el+a))roche constr$ctiviste %e !tern&erg /18* les i%ées%e la $e) Look %s!cholog! /Ferome Br$ner* R, L,Gregory* Ulrich Oeisser et les trava$. %e Gom&richcités )l$s ha$t16, Le )remier travail en )rofon%e$r %eBor%9ell s$r la ($estion sera "aking "eaning /188*s$ivi %$ vol$me #inema and #ognitive %s!cholog!

/18* oJ Bor%9ell écrit son 3 #ase for #ognitivism 4en g$ise %+intro%$ction* )o$rs$ivant cette ligne %ans les%écennies s$ivantes /Bor%9ell 10* 12* 2008, Cans

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Années 10

le milie$ aca%émi($e nor%américain* l+a$tre )@re %esét$%es cognitives en cinéma est le )hiloso)he Oo\l#arroll* ($i )$&lie ces années l> 3 The o9er of ovies 4 /185* et ($i )o$rs$ivra ses trava$. %anscette mDme ligne %ans la %écennie s$ivante /1*)arfois en colla&oration avec Bor%9ell /1, Dme siBor%9ell et #arroll )arlent %e 3 cinéma 4 to$t co$rt*le$rs ét$%es se )enchent s$r le cinéma narratif* et )l$ss)écifi($ement s$r le cinéma narratif %e fiction,

Cans le milie$ aca%émi($e e$ro)éen* c+est lasémioti($e ($i intro%$it la )ers)ective %$ s)ectate$r%ans les ét$%es filmi($es > travers les trava$. %e Roger

-%in /180* 186 et %e Prancesco #asetti /186* ($i se%istancient e.)licitement %e la sémioti($e str$ct$raliste%e #hristian et= %ans ce %omaine, -n tro$veégalement ($el($es a))lications relevant %e conce)tsgénérativistes > l+analyse filmi($e %ans les trava$. %eComini($e #hatea$ /18 et ichel #olin /18* 12/B$clan% 2000 : 2, o$rtant* ni la voie générativiste nila voie sémiocognitive n+a$ront $n gran%%évelo))ement %ans l+ét$%e %$ récit filmi($e %ans les%écennies s$ivantes* laissant ainsi $ne )lace)rééminente a$. ét$%es cognitives nor%américaines%ans ce %omaine,

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La narratologie cognitive ac($erra officiellement sonnom en ces années /Fahn 1* %ans ce ($e certainsa$te$rs iront '$s($+> a))eler $ne 3 révol$tioncognitive 4 /Richar%son et !teen 2002 E révol$tion* ento$t cas* hériti@re %e celles %es années 150 et 10* oJ$ne série %e )$&lications fon%amentales )o$r l+ét$%ecognitive %$ récit se verront accom)agnées %+$neim)ortante innovation technologi($e : %e)$is 12* l+on

commence > a))li($er %es résonances magnéti($esfonctionnelles /fRI a$. Dtres h$mains /$ettel et al,

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200* ce ($i )ermet %e retracer l+activité %es %ifférentesrégions céré&rales lors %e la )ro%$ction et la réce)tion%e récits, L+IA* ($i avait %ominé %e)$is les années 150les )ers)ectives e.)érimentales %$ récit et ($i est > la

&ase %$ te.te %e Fahn* se verra )e$ > )e$ %é)lacée )arles mo%@les inter)rétatifs &asés s$r l+imagerie céré&rale,C$ )oint %e v$e %e l+échange inter%isci)linaire* l+essor%e la sémanti($e cognitive* )enchée s$rto$t s$r la)ensée méta)hori($e comme forme %e cognition3 incor)orée 4 o$ 3 incarnée 4 /embodied cognition/Laoff ] Fohnson 180* Laoff ] T$rner 18* éten%alors son infl$ence s$r la sémioti($e* ($i > son to$r

effect$e son )ro)re to$rnant cognitif /-$ellet 17*Ca%%esio 15* ainsi ($e s$r %e no$velles )oéti($escognitives %$ récit /T$rner 11* 1, -n )e$t ainsi)artager la narratologie cognitive %es années 10 entreles a))roches ($i contin$ent* %+$ne mani@re o$ %+$nea$tre* la ligne com)$tationnelle classi($e a.ée s$r lesnotions %e l+IA* et les a))roches ($i a'o$tent > la vieillei%ée %+$ne cognition schématisée celle %+$ne cognition3 incor)orée 4 o$ 3 incarnée 4,

armi les a))roches ($i contin$ent la voiecom)$tationnelle se tro$ve le te.te %e Fahn /1l$imDme* ($i com&ine la théorie %e ca%res /theor! of

frames %e insy /15 avec les r@gles %e )référence/ preference rules %e Facen%off /186* 18* la théorie%e la %ynami($e littéraire %e erry /1 et le

3 rinci)e %e rotée 4 %e !tern&erg /182, La cognitionnarrative* telle ($e con[$e )ar Fahn* se montre ainsi)l$s )roche %es révol$tions cognitives %es années 150et 10 ($e %es conce)tions 3 incarnées 4 %$ récit ($il$i sont contem)oraines, Ce$. ans avant le te.te %eFahn on )$&lie l+am&itie$. *eixis in $arrative /C$chanet al, 15* rés$ltat %+$n vaste )ro'et collectif )ro)osant

$n mo%@le com)$tationnel %e com)réhension narrativere)osant s$r la notion %e 3 centre %éicti($e 4 /deicticcenter, L+année )récé%ente se$lement* %ans le vol$me

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%e Pranchi ] G^=el%ere /17* +ridging the ap :,here #ognitive cience "eets Literar! #riticism*er&ert !imon* l+$n %es )@res %e l+IA a$. années 150*fait %e son 3 Intro%$ction 4 $n vérita&le )lai%oyer )o$rla constr$ction %+$n )ont entre 3 les %e$. c$lt$res 4 %e!no9, La %écennie avait commencé* )o$rtant* )ar la)$&lication %+$ne %es ét$%es fon%amentales %e lacognition narrative e.)li($ée > travers la théorie %esmon%es )ossi&les et l+IA /Ryan 11,

armi les a))roches cognitives 3 incor)orées 4 o$3 incarnées 4 %$ récit* le )rinci)al re)résentant %$

versant narratologi($e en ces années est )ro&a&lement

ar T$rner /11* 1* ($i avance l+i%ée non )as %$récit comme mo%e %e )ensée* mais %e la )enséeh$maine comme intrins@($ement narrative, #ettehy)oth@se ma.imaliste o$ 3 inflationniste 4 %$ récit/voir Ryan* %ans ce vol$me* ($i sera s$ivie et%évelo))ée %ans les années s$ivantes )ar $n nom&recroissant %+a$te$rs* sera > la &ase %es ét$%es ennarratologie évol$tive : la )ensée h$maine a$rait éténarrative* en )remier lie$* )arce ($e le récit est le mo%e%e )ensée et %e comm$nication ($i a$rait )ermis latransmission %e connaissances essentielles )o$r las$rvie h$maine, n )arall@le > T$rner* oniaPl$%erni /1 %évelo))e l+i%ée %+$ne 3 narrativenat$relle 4 &asée s$r la notion %+3 e.)ériencialité 4* ($i3 incarne 4 a$ssi la cognition narrative %ans la

cor)oréité ($i la )ro%$it,

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o$r ce ($i est %es ét$%es filmi($es* les années 10%onneront $ne série %e trava$. ($i* contin$ant la voieo$verte )ar Bor%9ell et #arroll* s+éloignent %e la $e)

Look %s!cholog! et s$ivent les no$vea$. co$rantscognitifs %$ moment : Fose)h An%erson avec The

Realit! of -llusion /18* &asé s$r les théories %e F, F,

Gi&son %e la )erce)tion écologi($e E Tor&en Gro%al avec "oving %ictures /1* focalisé s$r les fonctionscéré&rales im)li($ées %ans la réce)tion filmi($e E etc,

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Années 2000

Le __Ie si@cle confirmera le to$rnant cognitif ennarratologie* ainsi ($e le %é)lacement )rogressif %e l+IA )ar les ne$rosciences s$r le )lan e.)érimental, Une

avalanche %e )$&lications s+em)arant %e l+éti($ette %eFahn contri&$eront > la %iff$sion officielle %e la no$velle

&ranche %es ét$%es %$ récit* alors ($e %+a$tress+intéresseront a$ssi a$. %é&ats narratologi($escognitifs sans em)loyer forcément cette éti($ette, Untroisi@me gro$)e* enfin* montrera son sce)ticismeenvers les )ossi&ilités inter%isci)linaires effectives %+$ne

vag$e cognitive > le$r sens hétérog@ne et )arfois)réci)itamment a))li($ée > l+ét$%e %$ récit :

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1 armi les )$&lications ($i a%o)tent et %évelo))entl+éti($ette %e Fahn* ($i a))artiennent s$rto$t a$%omaine littéraire* on )e$t citer le )remier n$méro/2000 %$ 'o$rnal -mage . $arrative* intit$lé

'$stement 3 #ognitive Oarratology 4* oJ Cavi% erman)$&lie son 3 Oarratology as a #ognitive !cience 4

comme 3 $n )lai%oyer )o$r $n ra))rochementraisonné 4 %e la narratologie et la recherche cognitive17 Ele vol$me é%ité %ans le 'o$rnal ubtance )ar , orter

A&&ott 3 -n the -rigins of Pictions : Inter%isci)linary ers)ectives 4 /2001* focalisé 3 s$r les )ossi&ilités%+e.aminer %+$ne )ers)ective évol$tive a$tant laca)acité ($e la ten%ance %es Dtres h$mains > imaginer

%es choses* %es )ersonnes* %es histoires* %es mon%es ($in+ont )as $ne e.istence réelle 4 /A&&ott15 2001 : 6*mettant ainsi en vale$r la )ers)ective évol$tive cognitives$r la fiction narrative E le vol$me é%ité )ar AlanRichar%son et Prancis P, !teen /2002 %ans %oeticsToda! s$r 3 Literat$re an% the #ognitive Revol$tion 4*($i enten% cette révol$tion non )as comme l+ét$%e %es)oints comm$ns entre les ét$%es littéraires et les

sciences cognitives* mais comme $ne mani@re %e3 re)enser l+histoire %e la littérat$re et %e la c$lt$re %+$n

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)oint %e v$e cognitif 1 4 E le vol$me é%ité )ar erman/2006 s$r $arrative Theor! and the #ognitive

ciences* ($i contin$e en ($el($e sorte le 3 )lai%oyer 4%e 2000 et ré$nit ($el($es$ns %es )rinci)a$.re)résentants %e la narratologie cognitivecontem)oraine /Fahn* T$rner* Pl$%erni* Ryan*mmott* erman l$imDme E The ,ork of (iction :#ognition& #ulture& and #omplexit! /2007* oJRichar%son et !)olsy /e%s, contin$ent s$r la lignée3 révol$tionnaire 4 %e Richar%son et !teen /2002*maintenant so$s l+éti($ette %e ce ($+ils a))ellent3 historicisme cognitif 4 /cognitive historicism,

2 C+a$tres a$te$rs se )enchent a$ssi s$r les)ro&lémati($es cognitives %$ récit* comme no$s le%isions* sans forcément )lacer le$r recherche so$sl+éti($ette créée )ar Fahn, Cans ce gro$)e* il fa$%rait%isting$er les a))roches )rovenant %es h$manités %esa))roches ($i* interagissant avec ces %erni@res*montrent $n )rofil )l$s fortement e.)érimental :

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Cans les h$manités* sont %+$n intérDt )artic$lier lesét$%es %e !$=anne Qeen s$r l+em)athie narrative /200*200* fortement infl$encées )ar les %erni@res avancéesen imagerie céré&rale* ($i sem&lent o$vrir la )ossi&ilité%+e.)li($er les )hénom@nes %+i%entification %$ lecte$r >travers l+activité %es ne$rones miroir, rolongeant laligne %e la narratologie rhétori($e et fonctionnaliste %e!tern&erg* Ra)ha\l Baroni /200 conf@re et %évelo))e

$ne %imension tymi($e a$. notions %e s$s)ense*c$riosité et s$r)rise* ($+il regro$)e so$s la notion %etension narrative/ La sémioti($e cognitive* ($ant > elle*offre alors $ne )l$s large %iff$sion %e ses ét$%es s$r lerécit* so$vent %évelo))ées %ans le co$rant %es années10* mais ($i tro$vent > )artir %e 2000 %es)résentations )l$s systémati($es /Bran%t 2007* ainsi

($+$ne instit$tionnalisation %éterminante avec lacréation /200 %$ 'o$rnal #ognitive emiotics1, nfin*l+ancienne socioling$isti($e %$ récit /La&ov ] alet=y

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1 re'oint elle a$ssi les a))roches cognitives*%évelo))ant %es notions comme celle %e3 )réconstr$ction narrative 4 /La&ov 1* 200*référée > la )lanification mentale %$ récit )ar lenarrate$r* en ce ($e le conce)t chomsyen %e réc$rsivitéréa))araHt %e mani@re significative, Les ét$%es filmi($escontin$ent le$r recherche %es années 18010/Oannicelli et Ta&erham 2017* et la recherchenarratologi($e cognitive s+éten% a$ssi a$ %omaine %es

'e$. vi%éo et %es no$vea$. environnements virt$els/voir* > ce s$'et* le n$méro 2 %es #ahiers de

$arratologie,

Cans le %omaine e.)érimental* on constate $n intérDtcroissant %es ét$%es en imagerie céré&rale )o$r lalect$re narrative* )ro&a&lement stim$lée )ar l+im)act%es ét$%es ne$rocognitives s$r la mémoire et le 3 'ea$to&iogra)hi($e 4* )arfois a))elé a$ssi 3 'e narratif 4/Camasio 2010, #e sont les ét$%es filmi($es* )o$rtant*($i )o$r %es raisons )rati($es )rennent le %evant %ansce %omaine : la lect$re littéraire est en effet moins)ro)ice a$. con%itions e.)érimentales %es fRI /Qeen2016, Ainsi* %ans le %omaine filmi($e* on )e$t citer lestrava$. %e )sycholog$es comme Uri asson* Can Levin*Can !imons* F$lian och&erg o$ Feffrey àcs /voir* >ce s$'et* le te.te %e Yrcia A$rélio Bal%issera %ans ce

vol$me, Le %omaine littéraire* &ien ($e moins)rolifi($e %ans ce %omaine* )ermet a$ssi %es recherches

tr@s significatives s$r la com)réhension narrative*comme celle %e Gregory !, Berns et son é($i)e /Berns etal, 2016* &asée s$r la lect$re %$ roman %ompeii /2006%e Ro&ert arris18, La )sychologiene$ro%évelo))ementale* )o$r sa )art* en a))elleraa$tant a$ récit filmi($e /#olle et al, 2008* Qlin 2000($+a$ récit littéraire /Losh ] #a))s 200* Losh ]

Gor%on 2017 )o$r ét$%ier %es %ésor%res cognitifs liésa$ langage* )ar e.em)le l+a$tisme,

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armi les sce)ti($es %es no$velles a))roches33


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#e vol$me

cognitivese.)érimentales %$ récit on )e$t citer s$rto$t!tern&erg /2006* Tony Facson /2005* et arieLa$reRyan /2010* voir son article %ans ce vol$me, La)osition %e !tern&erg* )ro&a&lement la )l$s hostile*enten% ($e les a))roches cognitives en narratologie ontgénéralement a))orté )e$ > l+analyse %e récits : 3 Lasoi%isant Révol$tion #ognitive a ;S< écho$é a$tant >rivaliser avec la narratologie ($+> réorienter sa )rati($e;S<* mDme en $n tem)s oJ le )rinci)al )ara%igmestr$ct$raliste commen[ait enfin > s+écro$ler1 4,Facson* )o$r sa )art* regrette le man($e %e liene.)licite entre les conce)ts em)r$ntés a$. sciences

cognitives et les )ro&lémati($es c$lt$relles ethistori($es )ro)res > l+inter)rétation littéraire, Dme sises criti($es to$chent > la narratologie cognitive* elles

visent )l$s largement les ét$%es en )oéti($e cognitive20,Ryan* enfin* a.e également sa criti($e s$r la %imensione.)érimentale %es ét$%es cognitives* remettant en($estion le$r ca)acité > )résenter %es a))ortssignificatifs > la narratologie : 3 La %éco$verte /o$l+hy)oth@se %+$n syst@me %e ne$rones miroirs a faitsensation %ans les sciences h$maines E mais ($e faitelle%+a$tre ($e %e )ro%$ire $ne e.)lication )hysiologi($e)o$r %es )hénom@nes accessi&les > l+int$ition M 4 /Ryan*infra, Il fa$t so$ligner* )o$rtant* ($e le sce)ticisme %eces a$te$rs ne se réf@re )as forcément /c+est le cas %eRyan* )ar e.em)le > l+ét$%e cognitive %$ récit en soi*

mais a$. )ossi&ilités %+$ne inter%isci)linarité réelleentre les h$manités et les sciences cognitives*notamment %ans le %omaine e.)érimental,

#e &ref )arco$rs histori($e no$s )ermet %e mie$.sit$er le )résent vol$me et ses a))orts relatifs >

l+histoire et a$. %é&ats %e la narratologie cognitive, Leste.tes ($i le com)osent ont fon%amentalement a&or%é

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Cé&ats métho%ologi($es

la ($estion %$ récit comme acte cognitif %ans %e$.gran%es )ers)ectives : %+$ne )art* %es contri&$tions ($ise )enchent s$r les %ifférents 3 $sages 4 o$3 a))lications 4 /littéraires* filmi($es* m$sicales %e la)ensée narrative en %ifférents conte.tes E %+a$tre )art*%es te.tes ($i tentent %e %éfinir* > travers ces $sages* lanat$re %$ récit comme acte cognitif, #ela reco$)elargement les )remier et troisi@me a.es %+$n a))el >contri&$tion ($i visait > intégrer les %é&atsmétho%ologi($es* $ne historiogra)hie criti($e et %esanalyses te.t$elles %$ récit comme acte cognitif, Le%e$.i@me a.e* concernant l+histoire mDme %e la

%isci)line* a to$t '$ste été é&a$ché ci%ess$s %ans $n)anorami($e ($i re)orte > %e f$t$rs )ro'ets $n %é&at)l$s )rofon% s$r les origines* l+évol$tion et lesramifications %es ét$%es cognitives %$ récit, Revenanta$. a.es origina$. %$ %é&at* no$s )o$rrions %oncstr$ct$rer les contri&$tions > ce vol$me en %e$.gro$)es : %é&ats métho%ologi($es et analyses te.t$elles,

1, arieLa$re Ryan* 3 Oarratologie et sciencescognitives : $ne relation )ro&lémati($e 4,armi les )ositions sce)ti($es envers les ét$%escognitives %$ récit* enten%ant )ar l> les ét$%es%+orientation e.)érimentale )rovenant a$'o$r%+h$i %esne$rosciences et %e l+imagerie céré&rale )rinci)alement*le te.te %e Ryan fait $n état %e la ($estion asse= criti($emais n$ancé, Ryan cite > ce s$'et les ét$%es %e àcs%ans le %omaine filmi($e* ($i feront l+o&'et %$ te.te %eBal%issera et ($i seront citées a$ssi )ar Bran%t*fo$rnissant ainsi $n intéressant fil ro$ge a$ %é&atmétho%ologi($e %$ vol$me, Cans cette tra%$ctionrévisée %e son te.te %e 2010* Ryan )ro)ose $ne

narratologie cognitive non )as e.)érimentale* mais &asée s$r l+int$ition %$ cherche$r* ainsi ($e s$r $ne

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métho%e %+analyse 3 %e &as en ha$t 4* ($i consisterait3 > citer la recherche scientifi($e > l+a))$i %e th@ses%évelo))ées )l$s o$ moins in%é)en%amment 4* )aro))osition a$. métho%es 3 %e ha$t en &as 4* ($ichercheraient )l$t?t 3 > vérifier > to$t )ri. %ans leste.tes les conce)ts mis > la mo%e )ar les %isci)linescognitives 4, C+a)r@s Ryan* 3 la narratologierechercherait ainsi la &éné%iction %e la science* maissans se laisser ré%$ire en esclavage 4, La méfiance %eRyan envers la %erni@re vag$e cognitive en narratologieoffre* en ce sens* $ne lect$re alternative %e ces mDmes)ro&lémati($es cognitives* a.ant son sce)ticisme s$r les

a))orts e.)érimenta$. > l+e.)lication %e la )enséenarrative,

2, Ba)tiste #am)ion* 3 Vval$er le récit comme actecognitif : ($el ca%re )o$r les a))rochese.)érimentales M 4,#ontrairement > Ryan* #am)ion met en vale$r les%émarches e.)érimentales en narratologie cognitivemais )arvient* %e mani@re tr@s intéressante* > $neconcl$sion sem&la&le > celle %e la métho%e 3 %e &as enha$t 4 ($e no$s venons %+évo($er, o$r #am)ion*3 l+en'e$ )rinci)al %e %évelo))ement %e la %isci)line*s$r le )lan métho%ologi($e* se sit$e %ans la vali%ation%es métho%es )ermettant %++o&server+ les conce)tsforgés )ar les analystes %$ récit a$)r@s %es lecte$rsem)iri($es 4, Ayant mené sa )ro)re recherche 3 ($asi

e.)érimentale 4 %ans le %omaine %e la v$lgarisationscientifi($e /son te.te se sit$e* en ce sens* entre le %é&atmétho%ologi($e et l+analyse te.t$elle* #am)ion %éfen%le %évelo))ement em)iri($e %e la narratologiecognitive, !on accor% im)licite avec Ryan s$r $neso$mission %e la %imension em)iri($e > celle %esint$itions théori($es %$ cherche$r* sans )o$r a$tant se

méfier %e la )remi@re* no$s montre la com)le.itémétho%ologi($e et les m$lti)les n$ances %$ %é&at,

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6, #hristian a$er* 3 Une a))roche cognitive %e la37


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narrativité m$sicale 4,Le %é&at s$r la narratologie cognitive en m$si($e*)ro&a&lement l+$n %es )l$s com)le.es et %esrelativement moins traités* est a&or%é )ar a$er >travers $ne hy)oth@se narratologi($e forte : les %e$.termes clés %e l+é($ation* cognition m$sicale et récit*seraient in%issol$&lement reliés %ans la mes$re oJ lacognition m$sicale serait )ar %éfinition narrative, llere)résenterait* s$ivant Pl$%erni /1*l+3 e.)ériantialité 4 %+$ne conscience et %onc $nee.)érience narrative a$tant )o$r l+e.éc$tant /narrate$r($e )o$r l+a$%ite$r /réce)te$r, a$er %éfen% ainsi* non

)as la sim)le )ossi&ilité %+$n récit m$sical* mais lanat$re intrins@($ement narrative %e l+e.)ériencem$sicale comme e.)érience cognitive, Tenant com)teles controverses m$sicologi($es s$r la )ossi&ilité mDme%e )arler %e récit m$sical /voir* > ce s$'et* le n$méro 21%es #ahiers de $arratologie* la )osition %e a$ersem&lerait %o$&lement )olémi($e, o$rtant* on)o$rrait inter)réter a$ssi son hy)oth@se comme $ne

voie )l$s n$ancée )o$r com)ren%re le récit m$sicalcomme récit 3 %+intrig$e a&straite 4* comme le ra))ellea$er l$imDme citant Tarasti, La narratologie cognitive)o$rrait contri&$er* en effet* > )réciser $ne notion %erécit m$sical ($i man($ait '$s($e l> %+$ne %imensiontem)oralisante %ans sa %éfinition greimasienne /RicK$r180 : 68* %imension ($+elle retro$verait %ans les

a))roches )l$s constr$ctivistes /Gra&Zc= 2011* voireo$vertement cognitives* comme celle %e a$er,

7, Arna$% !chmitt* 3 #ognition et hy&ri%ité, Lelecte$r %ans la =one grise 4,#ontrairement > Ryan* #am)ion et a$er* !chmittn+a&or%e )as le %é&at en narratologie cognitive comme$n %é&at e.)licitement métho%ologi($e en narratologie,

o$rtant* son analyse %e l+am&ig$Xté généri($e %el+a$tofiction* et notamment sa réf$tation %es th@ses %$)anfictionalisme* ($i )ost$le $ne a&sence %e ca%re

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généri($e /$ne =one grise )o$r le lecte$r %+a$tofiction*le m@ne > traiter $ne ($estion classi($e %es ét$%escognitives %$ récit : la constr$ction %e la signification)ar l+a))lication %e schémas narratifs et %e ty)escognitifs )ar le lecte$r, Ce mani@re tr@s intéressante* le%é&at contem)orain s$r l+a$tofiction no$s renvoie > lanotion %e schéma* )résente %e)$is Bartlett /162 a$.ét$%es %$ récit* %ont l+a))roche )sychologi($e sem&lereto$rner ainsi a$ cK$r %es %é&ats en narratologiecognitive,

5, arie "anoost* 3 Ce la narratologie cognitive >l+e.)érimentation en information et comm$nication :

comment cerner les effets cognitifs %$ 'o$rnalismenarratif M 4,Cans $ne ligne similaire > celle %e #am)ion* mais a.ées$r les )ro&lémati($es s)écifi($es a$ 'o$rnalismenarratif* "anoost entre elle a$ssi %ans le %é&at s$r lesa))roches em)iri($es en narratologie cognitive*%éfen%ant le$r )ertinence )ar%el> %e le$rs limites %ansl+état act$el %e la recherche, L+intérDt %e son te.te estnon se$lement %+a))li($er %es a))rochesnarratologi($es %+orientation cognitive /Baroni 200 >l+analyse %$ 'o$rnalisme narratif* mais %e )ro)oser ce%ernier comme %omaine %e vali%ation em)iri($e %e cesa))roches* tenant com)te %e la )l$s gran%e )ro.imité/et %e la moin%re résistance métho%ologi($e %essciences sociales > ce ty)e %e vali%ation ($antitative,

"anoost )ro)ose ainsi $ne voie inter%isci)linaire ete.)érimentale )o$r l+ét$%e %es effets cognitifs %$ récit*c+est>%ire $ne voie narratologi($e cognitive %ans lesens strict %$ terme, !a %éfense %es %émarchesem)iri($es* comme celle %e #am)ion* ne sem&le )asloin %e la form$le 3 %e &as en ha$t 4 )ro)osée )ar Ryan*%ans la mes$re oJ elle enten% $n %ialog$e entre la

recherche narratologi($e et la recherche en informationet en comm$nication,

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, yal !egal /tra%$it )ar Ra)ha\l Baroni* 3 L++Vcole40


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Analyses te.t$elles

%e Tel Aviv+, Une a))roche rhétori($e et fonctionnaliste%$ récit 4,o$r clore la section %es %é&ats métho%ologi($es* no$savons vo$l$ re)$&lier cette tra%$ction %e R, Baroni %$te.te %+yal !egal s$r l+Vcole %e Tel Aviv* constit$ée%+a$te$rs a$ssi %éterminants )o$r les ($estions ($ino$s intéressent ici ($e eir !tern&erg* enahemerry* Tamar aco&i et* )l$s récemment* !egall$imDme, L+intérDt %e ce te.te )o$r notre %é&at est nonse$lement %+offrir $n )anorami($e s$r l+a))rocherhétori($e et fonctionnaliste %e la constr$ction %e lasignification )ar le lecte$r* mais %e no$s ra))eler ($e

cette a))roche* so$vent incl$se %ans les co$rantsnarratologi($es %+orientation cognitive* est en faitfrontalement o))osée > ce ($+on a))elle a$'o$r%+h$i lanarratologie cognitive, #e sont sans %o$te les te.tesa&or%ant %e mani@re s)écifi($e cette ($estion/!tern&erg 2006 ($i )e$vent le mie$. ill$strer ce%ésaccor%, o$rtant* la )résentation synthéti($e %e!egal fo$rnit %é'> %es éléments essentiels a$ %é&at : lestrois $niversels %$ récit /s$s)ense* c$riosité* s$r)rise)ro)osés )ar !tern&erg )récisément comme $niversels/héritage terminologi($e a$. inévita&les échosstr$ct$ralistes E l+i%ée %+$n a$te$r im)licite* tirée %eBooth /11* ($i limiterait le cham) %+action %$lecte$r E l+a&sence* enfin* %e la %imension tymi($e ($eBaroni l$imDme intro%$irait )l$s tar% %ans les

$niversels %e !tern&erg )ar le conce)t %e tensionnarrative /Baroni 200/

, er Aage Bran%t* 3 Porces et es)aces :a$)assant* Borges* eming9ay, Vléments %enarratologie sémiocognitive 4,

Le te.te %e Bran%t )ro)ose non se$lement $ne lect$recriti($e %e si. récits littéraires /trois %e a$)assant*

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%e$. %e Borges* $n %e eming9ay* mais il avance a$ssi$ne )osition métho%ologi($e cohérente %ans le %é&atcontem)orain en narratologie cognitive* ($+il ill$stre )arl+analyse %es si. récits s$smentionnés, o$r Bran%t* le

&$t %e la narratologie cognitive consisterait > mo%éliserles %ifférents ty)es %e récits* mais a$ssi > intégrer %ansl+ét$%e %e l+es)rit et %e la cognition h$maine 3 l+a))ort%e la criti($e littéraire e.istante 4 E $n &$tinter%isci)linaire > %e$. %irections ($i no$s ra))elle la)osition %e er&ert !imon %ans 3 Literary #riticismS 4*

&ien ($e %+$ne )ers)ective métho%ologi($e lointaine%es )rémisses %e l+IA, !$ivant )l$t?t la voie %es

ne$rosciences* et citant > l+a))$i les ét$%es filmi($es %eàcs et agliano /200* Bran%t assimile 3 la logi($eévénementielle narrative ;S< a$. )rocess$s str$ct$rantle caract@re é)iso%i($e %e la mémoire h$maine 4, !$rces )rémisses* Bran%t )ro)ose $ne mo%élisation sémiocognitive %$ récit a$to$r %es notions %+es)ace /%econ%ition* %e catastro)he* %e consé($ence* %econcl$sion et %e force /ca$sales &anales o$ fatales et intentionnelles agentives o$ magi($es, Lesinterconne.ions entre les %ifférents ty)es %+es)aces et %eforces no$s )ermettraient ainsi %e mo%éliser notrecognition %e cha($e récit > l+intérie$r %$ genre a$($el ila))artient, Cans le %é&at ($i no$s occ$)e ici* la )osition%e Bran%t synthétise /et ill$stre te.t$ellement leto$rnant cognitif )artic$lier %e la sémioti($e %ans

l+analyse %$ récit, 8, Corgel@s o$esso$* 3 Les fonctions

arg$mentatives %es récits %e vie : $n e.em)le %econstr$ction ethoti($e che= La$rent G&ag&o 4,ar l+analyse %+$n %isco$rs )rononcé )ar La$rentG&ag&o en 200* o$esso$ s+interroge s$r les fronti@resentre narration et arg$mentation %$ )oint %e v$e %es

effets cognitifs /%e mani)$lation* )rinci)alement s$rl+a$%itoire %+$n tel %isco$rs* ($i se )résente so$s leformat narratif %$ récit %e vie o$ récit a$to&iogra)hi($e,

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L+intérDt %$ te.te %e o$esso$ consiste > faire converger%e$. )ro&lémati($es classi($es en narratologie* celle %$stat$t éthi($e et é)istémi($e %es récits %e vie et celle %ela %imension rhétori($e %es récits arg$mentés* > travers$ne analyse te.t$elle tr@s %étaillée, Le %isco$rs en($estion montre comment $ne anec%ote concernant3 $n )ersonnage secon%aire 4 %ans l+histoire )rinci)al/le )éri)le vital %+$n colla&orate$r %e G&ag&o cherche$n effet cognitif )récis %ans son a$%itoire : l+effetéthoti($e %+amélioration* )ar le récit %e l+a$tre* %el+image %e soi /celle %e G&ag&o l$imDme, #ette analysete.t$elle* ($i n+a&or%e )as les %é&ats métho%ologi($es

%e la narratologie cognitive contem)oraine* ill$stre)o$rtant %e mani@re tr@s élo($ente la ca)acité %esa))roches cognitives %$ récit %+éclaircir les )ro&l@mesclassi($es %e l+analyse littéraire,

, G$illemette Bolens* 3 Les comé%iens %e stan%$)et la )re$ve )ar le rire : le récit comme acte cognitif %ans

tar ,ars #anteen 0 . 1 %+%%ie I==ar% 4,L+analyse %e Bolens met l+accent s$r %e$. éléments clés> la narratologie cognitive : %+$ne )art* l+interactivitéintrins@($e > ces a))roches* ($i %evient s)écialemente.)licite et com)le.e %ans les récits comi($es %esstan%$)* étant %onné le$r 'e$ constant a$to$r %$ rirecomme forme e.)licite %e com)réhension narrative E%+a$tre )art* la transmé%ialité %$ récit conversationnel*so$vent ré%$it > la )arole mais intégrant a$ssi la

narrativité %$ geste* %+$ne im)ortance ca)itale )o$r lacom)réhension comi($e %$ récit %+%%ie I==ar%, arcette analyse interactive et transmé%iale %$ récit %esstan%$)* Bolens contin$e et élargit sa recherche)réala&le s$r la %imension inési($e %$ récit littéraire/Bolens 2008* %imension so$vent négligée %ans lesét$%es cognitives %$ récit, Cans le %é&at

métho%ologi($e ($i no$s occ$)ait )l$s ha$t* les trava$.%e Bolens ont l+intérDt %e re)résenter l+$ne %esill$strations e.em)laires %e )ositions comme celle

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;S< selon la )l$)art %es e.)érimentations et

%éfen%$e )ar Ryan, o$r le %ire %ans les mots %e RyanicimDme : 3 )o$r le lecte$r %e G$illemette Bolens s$r la)oéti($e %es gestes en littérat$re* le &énéfice est %o$&le*)$is($e le lecte$r a))ren% > lire les te.tes* to$t ensbinformant s$r le %isco$rs scientifi($e relatif a$.gestes 4,

10, Yrcia A$rélio Bal%issera* 3 Un regar%esthéti($e s$r la segmentation %es films 4,Le te.te %e Bal%issera intro%$it sans %o$te l+a))roche la)l$s e.)érimentale %$ vol$me* ainsi ($+$ne %es($estions essentielles )o$r le %ialog$e inter%isci)linaireentre la narratologie et les sciences cognitives :

comment inter)réter les %onnées e.)érimentales %$)oint %e v$e %e la réce)tion esthéti($e M Bal%isseraanalyse et com)are les recherches en imagerie céré&ralemenées s$r la segmentation %e films )ar l+é($i)e %e!iina amilo s$r le film At Land /177* %e aya Ceren E)ar l+é($i)e %+Uri asson s$r The Adventurer /11 et#it! Lights /161* %e #harles #ha)lin E et )ar l+é($i)e%e Feffrey àcs s$r les films "oonraker /1* %eLe9is Gil&ert* et Le +allon rouge /15* %+Al&ertLamorisse, Les trava$. %e àcs* comme no$s le %isions)l$s ha$t* ont l+intérDt )o$r notre %é&at %+avoir étémentionnés également )ar Bran%t et )ar Ryan*res)ectivement comme e.em)le et comme contree.em)le %e ce ($e les sciences cognitives )e$venta))orter > la narratologie, C+a)r@s Ryan* 3 les

e.)ériences %e àchs et !)eer confirment ;S< ce ($eno$s savons %é'> ;S< Pa$til la technologie %+imagerie%$ cervea$ )o$r no$s a))ren%re ($+il y a ($el($e chose%e comm$n entre accom)lir et o&server $ne action* o$entre a))réhen%er l+image %+$n o&'et ;S< eta))réhen%er son référent M 4, l$s )roche %e la lect$reo)timiste %e Bran%t* la )osition %e Bal%issera envers ces

ét$%es n+est )o$rtant )as com)laisante :

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%es théories s$r les($elles ces e.)érimentationss+a))$ient* il e.iste $n $ni($e mo%e %e faire et%e com)ren%re le cinéma, l$s im)ortant* iln+e.iste g$@re %e recherches com)aratives ($iessaient %e tenir com)te %e la %iversité %e la

)ro%$ction et %e la réce)tion %e films %ans lemon%e, #+est )o$r($oi* %ans $ne )ers)ectiveesthéti($e* no$s chercherons ici %es %ifférences%ans le traitement cognitif %es films )ar less)ectate$rs ;S<

ncore $ne fois* les %ifférentes )ositions %$ %é&at serév@lent Dtre tr@s n$ancées %ans le$rs accor%s et%ésaccor%s relatifs, #omme )l$s ha$t )o$r les

%émarches em)iri($es* oJ les )ositions favora&les/#am)ion* "anoost )artageaient %es as)ectsmétho%ologi($es essentiels /recherche 3 %e &as enha$t 4 avec les )ositions sce)ti($es /Ryan* ici la%émarche esthéti($e %e Bal%issera n+est )as loin* a$fon%* %+$ne certaine 3 méfiance constr$ctive 4 enversl+e.)érimentation : les %onnées ne s$ffisent )as )ar

ellemDmes* so$vent elles confirment l+évi%ent* mais on)e$t a$ssi les so$mettre a$. ($estions %$ vie$. %é&atinter)rétatif a$to$r %$ récit comme acte cognitif, !i l+onlit le te.te %e Bal%issera en %ialog$e im)licite avec leste.tes %e Bran%t et Ryan > travers les trava$. %e àcs*et avec en arri@re)lan les )ositions %e "anoost et %e#am)ion s$r la recherche em)iri($e* on )e$t se faire$ne i%ée asse= )récise %$ ca%re général %$ %é&at ($i

no$s occ$)e ici,

45

11, olfgang il%gen* 3 Cynami($e narrative %$te.te* %$ film et %e la m$si($e 4,L+analyse narratologi($e %e il%gen* to$chant a$ récit

ver&al /récit oral s)ontané* conte )o)$laire* iconi($e/ta&lea$* film et m$sical /Bl$es* est sans %o$te la )l$sam&itie$se %$ vol$me %$ )oint %e v$e inter

ling$isti($e, #om&inant la théorie %es syst@mes%ynami($es avec l+analyse vectorielle* l+analysenarratologi($e %e il%gen se )ro)ose %e 3 li&érer 4 le

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Bibliographie

conce)t %e narrativité %e son orientation 3 ling$isti($eet logi($e 4, Ce mani@re tr@s intéressante* sa )ro.imitémétho%ologi($e avec Bran%t* )ar l+$tilisation %+$nea))roche %ynami($e* se com&ine avec $ne méfiancee.)licite envers les a))roches e.)érimentales %$ récit*en inévita&le résonance avec le te.te %e Ryan* &ien ($e)o$r %es raisons %ifférentes, o$r il%gen* 3 il ne va$t)as la )eine %e chercher la c$lt$re h$maine %ans lecervea$ > l+ai%e %es techni($es mo%ernes %e

vis$alisation* car la +mémoire collective+ laisse %es tracestr@s %ifférentes %ans les cervea$. in%ivi%$els* sans)o$rtant annihiler le )hénom@ne social et c$lt$rel 4

/il%gen* infra, !on a))roche* %$ reste* a l+intérDt %e3 %ynamiser 4 le mo%@le narratologi($e %e La&ov et

alet=y /1 )ar la lect$re mor)hogénéti($e %eRené Thom E %e '$stifier $ne lect$renon)ro)ositionnelle %$ récit )ict$ral )ar l+analyse

vectorielle /%es gestes et %$ regar% E et %+a&or%er le%é&at s$r la narrativité m$sicale )ar l+e.em)le non )as%e la m$si($e classi($e* mais %es m$si($es )e$analysées %ans ce %é&at* comme le Bl$es,

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2 Roman Ingar%en* in tandford Enc!clopedia of %hilosoph! :

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7 3 hat is the )roce%$re 9hich 9ill lea% to no9le%ge of theliterary 9or E that is* ho9 %oes the cognition of the 9or of artcome a&o$t an% to 9hat %oes or can it lea% M 4* I&i%, Ootretra%$ction,

5 Il fa$t noter* )o$rtant* ($e la )rinci)ale conce)t$alisation %ela notion %e sch@me comme fon%ement cognitif /sym&oli($e*%e com)ortement* etc, est %$e en ces années > la )sychologie

ag$e* o$ton,

Trahar* !heila /200* $arrative Research on Learning*-.for%* !ym)osi$m Boos,

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T$rner* ar /1* The Literar! "ind : The rigins of Thought and Language* -.for%* -.for% U,

ilensy* Ro&ert /180 ;18<* 3nderstanding oal7+ased tories, CissertationsG,

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%$ %évelo))ement* et notamment > Fean iaget %ans Lanaissance de l'intelligence che8 l'enfant /16 E so$s %ifférentsnoms et > travers %ifférentes métho%ologies* la notion %esch@me )arco$rra la narratologie cognitive '$s($+a$ te.te %eFahn /1,

Cans les mots %e iller : 3 I %ate the moment of conce)tionof cognitive science as 1 !e)tem&er* 15* the secon% %ay of asym)osi$m organi=e% &y the !)ecial Interest Gro$) inInformation Theory at the assach$setts Instit$te of Technology 4 /iller 2006 : 172, Cans cette conférence*célé&rée > Carmo$th* se ré$niront ($el($es$ns %es )@res %el+IA : arvin insy* er&ert !imon* Allen Oe9ell* Fohnc#arthy et Arth$r !am$el /I&i%,,

"oir le )ost 3 in%ing ovies 4 s$r le &log %e Cavi%Bor%9ell : htt):WW999,%avi%&or%9ell,netW&logW2008W06W05Wmin%ingmoviesW

8 3 L+histoire %e la littérat$re comme )rovocation )o$r lascience %e la littérat$re 4* tra%$ite en fran[ais %ans %our uneesthéti2ue de la réception /10 ;18<,

"oir L'acte de lecture : théorie de l'effet esthéti2ue /12* oJIser analyse* )armi %+a$tres* La figure dans le tapis /18* %eenry Fames,

10 Bor%9ell /18 : 22 : 3 Gom&rich reali=e% very early that a

conventionalism re($ires a constr$ctivism* an% his ongoingassimilation of )erce)t$al an% cognitive research al9aysgrante% a role to a )riori factors 4,

11 3 ;,,,< 9hat elementstogether to form higher elements an%ho9 one gro$) of elements is relate% to another 4, Ootretra%$ction,

12 Pre% , a$s* 3 Oarratology* Oarrativity 4* in $e) rovenline *ictionar! of "usic and "usicians,

16 Cavi% Bor%9ell* 3 in%ing ovies 4 :htt):WW999,%avi%&or%9ell,netW&logW2008W06W05Wmin%ingmoviesW

17 Cavi% erman /2000* 3 #ognitive Oarratology 4* in -mage. $arrative* "ol, 1* Iss$e 1 :htt):WW999,imagean%narrative,&eWinarchiveWnarratology Wnarratology,htm

15 a tra%$ction: 3 on the )ossi&ilities of e.amining from anevol$tionary )ers)ective &oth the ca)a&ility an% the

inclination of h$man &eings to imagine things* )eo)le* stories*an% 9orl%s that have no real e.istence 4:htt):WW999,'stor,orgWsta&le


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W685501Mse(d1)agescanta&contents

1 a tra%$ction : 3 rethining the history of literat$re an%c$lt$re from a cognitive stan%)oint 4* In %oetics Toda! 26 : 1*), 2,

1 o$r $ne 3 &r@ve histoire 4 %e la sémioti($e cognitive* ainsi

($e %e la création %e ses )rinci)ales resso$rcesinstit$tionnelles* voir `latev 2012,

18 3 !hort an% LongTerm ffects of a Oovel on #onnectivity in the Brain 4 /htt):WWonline,lie&ert)$&,comW%oiWa&sW10,108W&rain,2016,01,

1 a tra%$ction: 3 The selfstyle% #ognitive Revol$tion has;S< faile% either to rival or to reorient the )ractice of narratology ;S< not even at a time 9hen the ma'or!tr$ct$ralist )ara%igm event$ally &egan to cr$m&le there 4* In

eir !tern&erg /2006* 3 Universals of Oarratives an% their#ognitivist Port$nes 4* In %oetics Toda!* "ol, 27* Oo, 2* ),28, Le te.te %e !tern&erg a la vert$ %e faire $n %es états %e la($estion les )l$s e.ha$stifs s$r les ét$%es cognitives %$ récit '$s($+> sa %ate %e )$&lication /2006, o$r $ne &i&liogra)hieannotée asse= com)l@te a$ssi et act$alisée '$s($+> 2005* voir lesite 9e& )ersonnel %+Alan Richar%son : htt)s:WW9992,&c,e%$Wjrichara%Wlc&W&i&Wannot,html

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Pour citer cet article

Référence électroni2ue

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Auteur

Gabriel SevillaGrammar & Cognition Lab, Universitat de Barcelona

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La triple tension narrative : chrono-topique, pathétique,télique [Texte intégral]

Paru dans Cahiers de Narratologie , 26 | 2014

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Narratologie etsciences cognitives :une relation

problématique*M ARIEL A!RE R "A#

Résumés

Les a$$roches cognitives ont été généralement sal%ées comme

rratologie et sciences cognitives : une relation... http://narratologie.revues.org/7171

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la vag%e &e l'avenir $o%r la narratologie( Mais en &é$it &)%n vif intér*t $o%r ce +%e le récit rév,le &e la vie &e l'es$rit-l)im$ortance &es contri.%tions concr,tes &es sciences &itescognitives / la narratologie est loin &'entraner l'%nanimité(ans cet article- e $ro$ose %n e3amen criti+%e &es &ifférentesa$$roches cognitives &e la narration( 4es a$$roches vont &es

ét%&es .asées s%r l)imagerie céré.rale- a%3 e3$ériences$sychologi+%es +%i testent la réaction &e s%ets / &es te3tessim$les com$osées s$écialement $o%r l)occasion- /l)im$ortation &e conce$ts &évelo$$és $ar &es &isci$liness$éc%latives- comme la $sychologie sociale o% la $hiloso$hie&e l)es$rit( e &isting%e trois &omaines &)investigation $o%r lanarratologie cognitive : 617 l)es$rit &es $ersonnages 627l)activité mentale &% lecte%r 6s$ectate%r- o%e%r- etc(7 697 lerécit comme manifestation &'%ne mani,re &e $enser( laten&ance &e concevoir la narratologie cognitive commel'a$$lication &e ha%t en .as &e conce$ts em$r%ntés a%3sciences cognitives- 'o$$ose %ne métho&e $rocé&ant &e .as enha%t- faisant confiance / la ca$acité int%itive &e notre es$rit &ecom$ren&re comment il crée- &éco&e et %tilise &es histoires(

4ognitive a$$roaches have .een ;i&ely haile& as <the ne3t .igthing= in the .eleag%ere& fiel& of literary st%&ies( >%t &es$ite a ;i&es$rea& interest for ;hat narrative means for the life of themin&- the significance of the concrete contri.%tions of the

socalle& cognitive sciences to narratology is far from enoying .roa& ac?no;le&gment( In this $a$er I $ro$ose a criticale3amination of the vario%s a$$roaches to narrative that can .ecalle& <cognitive=- from har& scientific st%&ies .ase& on .rainscanning- to $sychological e3$eriments that test the reaction of s%.ects to sim$le te3ts com$ose& s$ecially for the occasion- tothe im$ort of conce$ts from the more s$ec%lative &isci$lines of the cognitive sciences- s%ch as social $sychology or $hiloso$hy of min&( I &isting%ish three areas of investigation for cognitivenarratology: 617 the min&s of characters 627 the mental

activity of the rea&er 6s$ectator- $layer- etc7 697 narrative as a ;ay of thin?ing( Against the ten&ency to conceive cognitivenarratology as a matter of .orro;ing rea&yma&e conce$tsfrom the cognitive sciences an& a$$lying them to$&o;n tote3ts- I arg%e in favor of tr%sting the a.ility of o%r o;n min&sto fig%re o%t ho; the min& creates- &eco&es an& %ses stories(

Entrées d’index

Mots-clés : narratologie cognitive- imagerie céré.rale-a$$roches e3$érimentales &% récit- em$r%nts &e conce$ts a%3


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sciences cognitives- es$rit &es $ersonnages- récit commemani,re &e $enser- activité mentale &es lecte%rsKeywords : cognitive narratology - .rain scanning-e3$erimental a$$roaches on narratives- .orro;ing conce$tsfrom cognitive sciences- min&s of characters- narrative as ;ay

of thin?ing- mental activity of rea&ers

Notes de l’auteur

@4et article est %ne tra&%ction fortement révisée &'%n article$ar% &ans Style - #o( 6Binter 20107- $$( CDD5(

Texte intégral

$remi,re v%e- mon titre $e%t $aratre sacril,ge- o%&% moins totalement ignorant &es ten&ances récentes ennarratologie( Le fonctionnement &e l'es$rit h%main1

o.et &es sciences &ites cognitives n'estil $as l)%n&es s%ets les $l%s .rFlants &e la recherche scientifi+%e-et l'%n &e ce%3 +%i connaissent le &évelo$$ement le $l%sra$i&e G La narration 6et son $ro&%it le récit7 n'estelle

$as reconn%e comme %ne activité +%i &onne %n sens /notre *tre&anslemon&e- / nos relationsinter$ersonnelles- / la tem$oralité &e notre e3istence- et+%i $ar consé+%ent met en e% &es mécanismes cognitifs&e la $l%s ha%te im$ortance G Les a$$roches ins$irées$ar les sciences cognitives ne re$résententelles $as la

vag%e &e l'avenir $o%r les ét%&es littéraires 6H the hot

ne; thing 7 et le%r meille%re chance &e s%rvie &ans %nec%lt%re &ominée $ar la science et la technologie- commele $roclame %n article $ar% &ans le New York Times

64ohen 20107 G

1

Mais en &é$it &e l'intér*t croissant $o%r le rJle &e lanarration &ans la formation &e l'intelligence et la vie &el'es$rit- l'im$ortance &es contri.%tions concr,tes &essciences cognitives / la narratologie sont loin &'entraner

l'%nanimité &es cherche%rs( Ko%r &émontrer la nat%re$ro.lémati+%e &es relations entre ces &e%3 &omaines- e

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!ne no%velle ét%&e &)imagerie céré.ralecontri.%e / e3$li+%er ce +%e no%s vo%lons &ire$ar H se $er&re &ans %n .on livre ( 4ette ét%&es%gg,re +%e les lecte%rs créent &e vivantessim%lations mentales &es sons- &es gestes- &esgoFts et &es mo%vements &écrits &ans %n récitécrit- et +%'a% co%rs &e ces sim%lations lesm*mes régions &% cervea% sont activées +%elors &'e3$ériences similaires &ans la vie

+%oti&ienne(

H Les $sycholog%es et ne%rologistes en viennent &e $l%s en $l%s / la concl%sion +%e+%an& no%s lisons %ne histoire et lacom$renons vérita.lement- no%s créons %nesim%lation mentale &es événements &écrits $arle te3te - &éclare l'%n &es coa%te%rs &e l)ét%&e-effrey M( ac?s- Kh((- $rofesse%r associé &e

$sychologie en Arts et ciences et &e Ra&iologie/ l)école &e mé&ecine- ainsi +%e &irecte%r &%La.oratoire &e cognition &ynami+%e &ans le&é$artement &e $sychologie(

#icole $eer- Kh((- a%te%r $rinci$ale &el)ét%&e- &éclare +%e les rés%ltats &émontrent+%e la lect%re n'est en a%c%n cas %n e3ercice$assif( >ien a% contraire- les lecte%rs$ro&%isent &es sim%lations mentales &echac%ne &es no%velles sit%ations rencontrées&ans %n récit( Le lecte%r ca$te / $artir &% te3te

vo%&rais $ren&re / témoin %n article &atant &e 200Dintit%lé H La scanogra$hie &% cervea% s%gg,re +%e leslecte%rs constr%isent &e vivantes sim%lations mentales&es sit%ations narratives 6H Rea&ers .%il& vivi& mentalsim%lations of narrative sit%ations- .rain scanss%ggest 7( Ncrit $ar %n o%rnaliste- Oerry Ever&ing- et$%.lié $ar le service &es relations $%.li+%es &e

Bashington !niversity / aint Lo%is- cet article a $o%r .%t &e faire connatre la recherche &e la fac%lté &e la&ite%niversité( Poici +%el+%es%ns &es $oints $rinci$a%3 &el)article :


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&es &étails s%r les actions et les sensations &es$ersonnages et les int,gre / %ne connaissance$ersonnelle .Qtie s%r ses e3$ériences $assées(4es &onnées sont ens%ite livrées / %nmécanisme &e sim%lation mentale .asé s%r &es

régions &% cervea% +%i corres$on&entétroitement a%3 régions stim%lées +%an& lesgens e3éc%tent- imaginent o% o.servent &esactivités similaires &ans le mon&e réel(

Poici ce +%'on a &éco%vert( Les changements&ans les o.ets +%'%n $ersonnage mani$%le 6$are3em$le- H tirer %n cor&on électri+%e 7 sontassociés / &es a%gmentations &'activité &ans%ne région &es lo.es fronta%3 conn%e $o%rcontrJler les mo%vements &e $réhension(

Les changements &ans la sit%ation s$atiale &es$ersonnages 6$ar e3em$le- H traverser la $orte&)entrée et entrer &ans la c%isine 7 sontassociés / &es a%gmentations &'activité &ans lesrégions &es lo.es tem$ora%3 +%i sontsélectivement stim%lées +%an& on voit &esimages &e sc,nes s$atiales( 6Ever&ing- enligne(7

Ma $remi,re réaction +%an& 'ai l% cet article a été lesentiment &e satisfaction 6.ien conn% &es m,res7 +%'one3$rime $ar la $hrase H e vo%s l)avais .ien &it ( 'aitraité &% $hénom,ne &e l)immersion &ans mon o%vrage

Narrative as Virtual Reality 620017- et $o%r &écrire ete3$li+%er ce $hénom,ne 'ai em$r%nté / la $sychologiecognitive la notion &e sim%lation mentale 6atley 1DDD7(4ette notion $e%t *tre associée / %n a%tre conce$t$ro$osé $ar le $sycholog%e Rolf ;aan- cel%i &e mo&,le&e sit%ation 6H sit%ation mo&el 7- terme +%i &ésignel'image &% mon&e narratif +%e les lecte%rs 6o%s$ectate%rs72 constr%isent a% fil &% &éro%lement &el'histoire- et +%'ils mettent constamment / o%r $o%r

intégrer les changements &'état &écrits $ar le te3te- maissans $er&re &e v%e les états $récé&ents( elon cette

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théorie- s%ivre %ne histoire revient / constr%ire l'histoire&% mon&e &ans le+%el elle se &éro%le( $remi,re v%e-l)e3$érience &écrite &ans l)article a$$orte %ne

vérification scientifi+%e a% $hénom,ne &e lamo&élisation &% récit( Les images IRM9 &e ac?s et$eer $ro%vent +%e la sim%lation mentale e3isteréellement S To%rra S

la réfle3ion- ce$en&ant- mon entho%siasme s'estconsi&éra.lement attén%é( 4omment ac?s et $eer 6o%$l%tJt le o%rnaliste +%i le%r sert &e $orte$arole7saventils +%e les lecte%rs constr%isent &e vivantessim%lations mentales- et non $as &es images vag%es G

4omment $e%ton mes%rer la +%antité &)informationcontem$lée $ar l)Uil intérie%r &e l)imagination G elonles témoignages rec%eillis $ar le $sycholog%e Pictor #ell-le &egré &e $récision &es re$résentations mentales varieconsi&éra.lement selon le tem$érament et l)intér*t &%lecte%r : certaines $ersonnes constr%isent %ne image&étaillée &% visage &'Emma >ovary 6en s'ins$irant$e%t*tre &'%n film o% &'ill%strations7- alors +%e &)a%tresne se re$résentent +%'%n cor$s fantomati+%e se&é$laVant / travers %n $aysage( Et s%r +%oi se .asel'a%te%r &e l'article +%an& il affirme +%e les lecte%rssim%lent le goFt ainsi +%e la v%e- le son et lemo%vement G 4omme l)o.serve O( Oa.rielle tarr- il est

.ea%co%$ $l%s &ifficile &'imaginer &es sensationsolfactives et g%statives +%e &es sons- &es s$ectacles et

&es mo%vements : il se $o%rrait tr,s .ien +%'a% lie% &eles sim%ler 6c'est/&ire &e les $ercevoir enimagination7- no%s traitions les références a% goFt et /l)o&orat H sémanti+%ement - ce +%i ve%t &ire s%r la .ase&e la signification &es mots et &e le%rs connotations62010 : 2857(

4

L)article scientifi+%e +%i constit%e la so%rce &e l'article

&e $%.licité 6$eer et al(- 200D7 $ro$ose %neinter$rétation .ea%co%$ $l%s mes%rée( A% lie% &e $arler&e H vive sim%lation mentale $eer et son coll,g%e

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&écrivent &e%3 rés%ltats &ans %n langage so.rementscientifi+%e :

1( La lect%re &)%n événement stim%le les m*mesrégions &% cervea% +%e l)e3$érience &irecte &e cetévénement( Les sciences ne%rologi+%es sont ca$a.les &ecréer %ne carte r%&imentaire &% cervea% $ar e3em$le-no%s savons +%e l)e3$érience s$atiale est localisée &ans%ne certaine région- et l)e3$érience &e la mani$%lation&)%n o.et &ans %ne a%tre( Les e3$ériences menées $arac?s et $eer no%s &isent +%e les m*mes régions sontstim%lées +%an& no%s lisons +%e le héros &)%ne histoirese &é$lace / l'intérie%r &)%ne maison o% saisit %n o.et-

et lors+%e no%s effect%ons les m*mes activités( Lese3$ériences menées $ar &)a%tres cherche%rs avec &ess%ets +%i lisent &es mots isolés- o% avec &es chim$anWés+%i o.servent et imitent %n com$ortement- avaient &é/$ro&%it &e tels rés%ltats- +%'on e3$li+%e généralement$ar la $ost%lation &'%n syst,me &e ne%rones miroirscheW l'homme a%ssi .ien +%e cheW les singes( $eer etses coll,g%es ont to%tefois été les $remiers / so%mettre /le%rs s%ets %n récit contin%( Ils ont %tilisé %ne histoire$o%r enfants tr,s sim$le et l)ont $résentée / le%rs s%ets%n mot / la fois- afin &)enregistrer les états &% cervea% /&es moments $récis( 4e reco%rs / %n te3te narratif $l%tJt +%'/ &es mots isolés m,ne / la &e%3i,meconcl%sion :

6

2( Lors+%e les s%ets lisent &es mots isolés le%r

cervea% $ro&%it &es signa%3 &ifférents +%e +%an& ils leslisent comme faisant $artie &'%ne histoire( En o%tre-certaines régions &% cervea% ne sont activées +%e +%an&l)état &e l)%nivers narratif s%.it &e m%lti$leschangements &'%ne $hrase / l'a%tre( 4ela s%gg,re +%e lasim%lation mentale nécessite %n effort $l%s intense(

7

Mais ces i&ées ne vontelles $as &e soi G Avonsno%s

.esoin &)%ne IRM $o%r no%s &ire +%e la lect%re &e motsisolés ne nécessite $as la m*me activité mentale +%e lalect%re &'%ne histoire cohérente G Xa%til la technologie

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&'imagerie &% cervea% $o%r no%s a$$ren&re +%)il y a+%el+%e chose &e comm%n entre accom$lir et o.server%ne action- o% entre a$$réhen&er l'image &'%n o.et-cette image soitelle ver.ale o% vis%elle- et a$$réhen&erson référent G 4om$areW- $ar e3em$le- l)e3$érience&)*tre atta+%é $ar %n méchant chien $ar ra$$ort / lalect%re &)%ne histoire relatant %ne telle atta+%e( 'il n)y avait $as %ne activité céré.rale comm%ne a%3 &e%3e3$ériences 6et $ar consé+%ent %ne certaineconfig%ration &e ne%rones actifs &ans les &e%3 cas7-comment le lecte%r $o%rraitil éta.lir %ne relation entreelles G 4omment $o%rraitil %tiliser son e3$érience et ses

so%venirs $ersonnels $o%r com.ler les .lancs &ansl)histoire G ans %ne no%velle intit%lée H X%n,s o% lamémoire - orge L%is >orges &écrit ce +%i se $asseraitsi l)i&ée &e chien n)activait $as %ne i&ée comm%ne $o%rl)ensem.le &e ses manifestations : no%s a%rions &esimages mentales com$l,tement sé$arées non se%lement$o%r les chih%ah%as et les rott;eilers- mais a%ssi $o%rles chiens a%nes et les chiens féroces- $o%r les chiens / he%res &e l)a$r,smi&i et les chiens en terre c%ite(#otre cervea% serait $ar consé+%ent inca$a.le &e lesrelier les %nes a%3 a%tres( La &éco%verte 6o%l'hy$oth,se7 &'%n syst,me &e ne%rones miroirs a faitsensation &ans les sciences h%maines mais +%e faitelle&'a%tre +%e &e $ro&%ire %ne e3$lication $hysiologi+%e$o%r &es $hénom,nes accessi.les / l'int%ition G A% lie%

&)o%vrir &e no%velles $ers$ectives s%r l'activité cognitive$ro$re a% récit- les e3$ériences &e ac?s et $eerconfirment ainsi ce +%e no%s savons &é/( L)im$ortance&es e3$ériences scientifi+%es est tra&itionnellementconsi&érée comme inversement $ro$ortionnelle / la$révisi.ilité &es rés%ltats( Mais les techni+%es act%elles&)imagerie céré.rale n'ont $as encore atteint la $récision

nécessaire $o%r $ro&%ire &es $ers$ectives vraimentno%velles et intéressantes s%r les fon&ements cognitifs&e la narration( )%n $oint &e v%e narratologi+%e- les


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e3$ériences &'imagerie &% cervea% sont &ans %nesit%ation &ifficile : si elles contre&isent la théorie&ominante- elles sont héréti+%es mais si elles laconfirment $leinement- elles sont s%$erfl%es(

Il y a a% moins &e%3 raisons $o%r les+%elles lessciences cognitives H &%res 6$ar l/ e ve%3 &ire celles+%i re$osent s%r %ne technologie avancée7 ne $e%vent$as vraiment montrer ce +%i se $asse &ans notre t*te+%an& no%s créons o% &éco&ons &es récits( La $remi,re&e ces raisons est la com$le3ité &% résea% &e ne%rones etsyna$ses &% cervea%( 4e résea% com$ren& 100 milliar&s&e ne%rones- chac%n relié / &'a%tres ne%rones $ar $l%s

&e 10 000 syna$ses( L'imagerie IRM est act%ellementinca$a.le &e &onner %ne image e3acte &% cervea%ne%rone $ar ne%rone to%t ce +%)elle $e%t faire estin&i+%er +%elles régions &% cervea% $ro&%isent %neactivité électri+%e so%s &ivers stim%li( L'IRM $e%t *treca$a.le &e &étecter +%e lire le mot H chien et regar&er%n chien activent %ne région &% cervea% s$écialisée &ansla vis%alisation- mais il n'est $as 6encore7 ca$a.le&)i&entifier %ne config%ration &e ne%rones actifs +%isignifient H chien $o%r %n certain s%et( i lestechni+%es &)imagerie &eviennent %n o%r en mes%re &ele faire 6elles s'en ra$$rochent &e $l%s en $l%s7- ellesseront ca$a.les &e lire les $ensées- %ne $ossi.ilité a%3consé+%ences effrayantes5(

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La secon&e- et / mon avis la $l%s grave limitation &e la

&émarche scientifi+%e &%re &érive &e ce +%e les$hiloso$hes a$$ellent le $ro.l,me &e la relation &el'es$rit et &% cor$s 6H min&.o&y $ro.lem 7( 4e$ro.l,me consiste / e3$li+%er comment la conscience-%n $hénom,ne s$irit%el- $e%t émerger &% cervea%- %norgane fait &e mati,re $%rement $hysi+%e( La $osition&ominante &ans les sciences cognitives et la $hiloso$hie

&e l'es$rit est le reet &e to%te e3$lication +%i $ost%le %n&%alisme 6&it cartésien7 &e l)es$rit et &% cor$s- etl)a&o$tion &)%ne $osition matérialiste +%i consi&,re

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l)es$rit comme le rés%ltat &e l)activité électri+%e &%cervea%( 4ette activité $ro&%it &ivers états &% cervea%- ce+%i ve%t &ire &ifférentes config%rations &e ne%rones /charge $ositive et négative( Mais la $osition matérialisteest a%ssi inca$a.le +%e la $osition &%aliste &e réso%&rele $ro.l,me &es relations &% cor$s et &e l'es$rit( Alors+%e la $osition &%aliste ne $e%t $as e3$li+%er comment%n $hénom,ne mental comme l)intention $e%t ca%ser&es événements $hysi+%es- comme $resser la gQchette&'%n $istolet- la $osition matérialiste ne $e%t $ase3$li+%er comment la conscience émerge &e certainsétats &% cervea%- et comment ces états $e%vent $ro&%ire

&es i&ées( 4omme o%glas Tofsta&ter le remar+%e- il y ato%o%rs %n écart .éant entre le nivea% &es ne%rones etle nivea% &es sym.oles( La &istinction entre le nivea%&es ne%rones et le nivea% &es sym.oles e3$li+%e$o%r+%oi l'IRM est &)%ne %tilité limitée $o%r l)ét%&e &el)activité cognitive associée / la narration : en tant +%emo&e &e signification- le récit im$li+%e %n nivea%cognitif &ont les éléments &e .ase sont &es sym.oles etnon &es ne%rones(

e n'ai certainement $as l'intention &e nier l'intér*tscientifi+%e &'e3$ériences comme celles &e ac?s et$eer- ni &e &éco%rager ce ty$e &e recherches elles

o%ent %n rJle im$ortant &ans la cartogra$hie &%cervea%- %n $roet &)%ne im$ortance ca$itale $o%r lacom$réhension &% fonctionnement &e l)es$rit( Mon .%t

est $l%tJt &e mettre en +%estion l'im$ortance &e cestrava%3 $o%r la narratologie- a% moins &ans l)état act%el&% &évelo$$ement &e l)imagerie céré.rale( En &)a%trestermes- e vo%&rais $oser la +%estion &e ce +%e 'ai /a$$ren&reen tant +%e narratolog%e- &e ce genre &erecherche( Paise $o%rs%ivre avec $l%s &)entho%siasmel)ét%&e &% $hénom,ne &)immersion narrative-

maintenant +%e l'imagerie céré.rale me &it +%e lasim%lation mentale e3iste réellement G % vaiseconsi&érer ce $ro.l,me comme résol%- maintenant +%e

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la science a sanctionné %ne ré$onse $artic%li,re G 4e&ilemme so%ligne le vaste $ro.l,me &es relations entreles &isci$lines s$éc%latives- comme la $hiloso$hie et lanarratologie- et les &isci$lines e3$érimentales- telles +%ela ne%roscience et la $sychologie cognitive( Y%e fa%tilfaire $o%r +%e les &isci$lines s$éc%latives ete3$érimentales s'enrichissent m%t%ellement G ans+%elles con&itions la coo$ération inter&isci$linaireestelle $ossi.le en narratologie to%t a%ssi .ien +%e&ans &)a%tres &omaines G

La science cognitive ne se limite $as / &es e3$ériencesavec l)IRM( Le terme généri+%e &e H science cognitive

reco%vre %ne variété &)a$$roches $rovenant &e &iverses&isci$lines : la ne%rologie- l)intelligence artificielle- laling%isti+%e- &ifférents ty$es &e $sychologie6évol%tionniste- sociale et cognitive7- et la $hiloso$hie &el)es$rit( 4es ét%&es &e l'activité mentale &iff,rent les%nes &es a%tres $ar l)im$ortance relative &el)e3$érimentation et &e la s$éc%lation : la recherchene%rologi+%e re$résente le $Jle e3$érimental- et la$hiloso$hie &e l)es$rit le $Jle s$éc%latif C(

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Les narratolog%es +%i $rati+%ent l'a$$roche cognitive-tels +%e Richar& Oerrig et avi& Terman- &é$lorent lefait +%e &ans le%r &omaine- to%te infl%ence va &ans %nsens %ni+%e : &es sciences cognitives / la narratologie etnon l)inverse 6Terman 2019 : 2097( 4ette sit%ationestelle inévita.le o% .ien fa%til l'attri.%er / l'état

encore $rimitif &e la narratologie cognitive G 4ette+%estion refl,te la nat%re $ro.lémati+%e &e lanarratologie cognitive- %n $roet $ris en san&;ich entreles &isci$lines s$éc%latives et inter$rétatives &essciences h%maines et les &isci$lines e3$érimentales &essciences nat%relles(

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i no%s traVons %n a3e +%i m,ne &e l)inter$rétation /

la vérification e3$érimentale- l)e3tr*me ga%che6'em$loie ga%che et &roite sans im$lications $oliti+%es7sera occ%$ée $ar la criti+%e littéraire- %ne &isci$line

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tra&itionnellement concernée $ar le sens et la +%alitéesthéti+%e &e te3tes in&ivi&%els( !n $%r criti+%elittéraire est %n s%$erlecte%r- %n virt%ose &el)inter$rétation +%i conVoit les te3tes comme &esmessages encry$tés- et +%i les &éco&e $ar %n&é$loiement &e style- &)ér%&ition et &e $ers$icacité- to%tcomme %n violoniste transforme en m%si+%e %ne$artition &e $ar sa techni+%e et sa sensi.ilité( Le crit,re&e ré%ssite $o%r le criti+%e littéraire est &e révéler &essignifications a%3+%elles $ersonne n)a $enséa%$aravant( Le .%t &e la criti+%e littéraire &e l'é$o+%e$ostmo&erne n'est &onc $as &e $ro&%ire %n savoir

o.ectif s%r les te3tes- mais $l%tJt &e o%er avec e%3 &emani,re créative(

&roite &e la criti+%e littéraire se sit%e la narratologieclassi+%e 6e consi&,re la narratologie cognitive commeétant $ostclassi+%e7( 4ette narratologie ne met $asl)accent s%r l)inter$rétation- mais s%r la &escri$tion- lacom$araison et la classification( Elle ne s'intéresse $asa%3 caractéristi+%es in&ivi&%elles &es te3tes- mais a%3traits +%i $o%rraient a$$aratre &ans %ne variété &ete3tes( Kar e3em$le- la narratologie regar&e le récit / la&e%3i,me $ersonne 6comme on la tro%ve &ans La

Modification &e Michel >%tor7 moins comme %nee3$ression $artic%li,re &e s%.ectivité +%e comme %ne$ossi.ilité narrative +%i com$l,te le $ara&igmeling%isti+%e &e la con%gaison ver.ale( En faitil

n'im$orte $as vraiment +%'%n certain &is$ositif narratif soit %tilisé $ar %n a%te%r : $o%r *tre &igne &'attention- ils%ffit +%'il soit $ossi.le( Alors +%e la $hase classi+%e &ela narratologie était s%rto%t $réocc%$ée $ar la fictionlittéraire- et ne &ifférait &e la criti+%e littéraire +%e $arson intér*t $o%r le général a% lie% &% $artic%lier- &ans sa$hase $ostclassi+%e elle conVoit l)histoire comme %n

ty$e &e signification +%i $e%t se manifester / travers %ne$l%ralité &e mé&ias et &e genres &e &isco%rs(

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Laissant $rovisoirement %ne $lace vi&e $o%r la16


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narratologie cognitive- $assons vers la &roite avec la$sychologie e3$érimentale- fon&ée $ar &es cherche%rscomme Balter Zintsch- avi& R%mmelhar&- eanMan&ler et #ancy ohnson- #ancy tein an& [om[ra.asso- et $rati+%ées &e nos o%rs $ar Richar& Oerrig-4atherine Emmott- an& Marisa >ortol%ssi an& Keteri3on- $o%r ne nommer +%e +%el+%es%ns( [o%t commela criti+%e littéraire- la $sychologie e3$érimentale vise /l'inter$rétation( Mais l)analogie s'arr*te l/ : alors +%e lacriti+%e littéraire cherche / &évelo$$er &es lect%resha%tement s%.tiles et in&ivi&%alistes- la $sychologiee3$érimentale s'intéresse a%3 o$érations mentales les

$l%s a%tomati+%es- celles +%e cha+%e lecte%r effect%einconsciemment( 4es o$érations sont so%ventim$ossi.les / &isting%er &e la com$réhension &%langage 6Oerrig et Egi&i 20097( Kar e3em$le- la$sychologie e3$érimentale se &eman&era : comment leslecte%rs $arviennent / i&entifier les référents &es$ronoms +%el est l'élément &e la str%ct%re &% récit &ontles lecte%rs se so%viennent le $l%s facilement &ans+%elle mes%re les lecte%rs gar&ent / l)es$rit les .%ts &es$ersonnages +%an& le te3te raconte les événements +%iinterrom$ent la $o%rs%ite &e ces .%ts- et comment leslecte%rs relient l'information récemment ac+%ise /l'information stoc?ée &ans la mémoire / long terme(

A%ssi .ien la criti+%e littéraire +%e la narratologieclassi+%e consi&,rent ces o$érations comme tro$

.anales et tro$ a%tomati+%es $o%r *tre &ignes&)attention( !ne a%tre &ifférence im$ortante entre les&isci$lines &e ga%che et &e &roite rési&e &ans le%r centre&)intér*t( Les a$$roches $sychologi+%es &% récit nes'intéressent ni a%3 te3tes in&ivi&%els- ni / la classe &eto%s les récits- mais / la nat%re &e la com$réhension( En&)a%tres termes- le%r $réocc%$ation est l)es$rit( 4'est

$o%r+%oi les $sycholog%es n'ont a%c%n scr%$%le /%tiliser &es te3tes artificiels s$écialement conV%s $o%rtester le%rs hy$oth,ses- $l%tJt +%e &es te3tes &ignes


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L’activité mentale des

&'*tre l%s $o%r e%3m*mes(i les a$$roches &e ga%che se concentrent s%r les

te3tes et les a$$roches &e &roite s%r l'es$rit l%im*me-on $e%t se &eman&er s'il reste +%el+%e chose entre ces&e%3 $Jles +%i $%isse faire l'o.et &e la narratologiecognitive( 4ette école est act%ellement %n .ricolageinter&isci$linaire +%i em$r%nte &es i&ées / &roite et /ga%che- com.inant li.rement l)a$$roche &e .as en ha%t6H .ottom%$ 7 ty$i+%e &e la narratologie classi+%e et$ostclassi+%e- %ne a$$roche +%i forge ses $ro$reso%tils- avec %ne a$$lication &e ha%t en .as6H to$&o;n 7 &e conce$ts em$r%ntés a%3 sciences

cognitives &%res( Mais cet em$r%nt &e conce$tsscientifi+%es ne va $as %s+%'/ l)a&o$tion &es rig%e%rs &el)e3$érimentation( Les trava%3 +%i $assent commee3em$les &e narratologie cognitive restent strictements$éc%latifs- et certains narratolog%es fascinés $arl'activité mentale nécessaire / la com$réhension &esrécits se &éclarent totalement &ésintéressés $ar lesa$$roches e3$érimentales( En o%tre- contrairement a%3

versions e3$érimentales &es sciences &e l'es$rit- lanarratologie cognitive ne ve%t $as com$l,tementsacrifier l'intér*t $o%r le te3te- m*me si elle traiteso%vent les U%vres comme %n $réte3te o% g%i&e 6cf(l'e3$ression &e H t%tor te3t fré+%ente cheW Terman7$o%r la &émonstration &)i&ées em$r%ntées / la &roite(

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L'activité cognitive relative / la narration $e%t *tre

ét%&iée &ans trois &omaines :1( L'activité mentale &es $ersonnages(2( L)activité mentale &% lecte%r(9( La narration comme mo&e &e $ensée 6o% :l'intelligence narrative- l'im$ortance &e la narration&ans la vie &e l'es$rit7(

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personnages

L'activité mentale &es $ersonnages n)a $as atten&% le&évelo$$ement &e la narratologie cognitive $o%r s%sciter

l'intér*t &es cherche%rs( La criti+%e littérairetra&itionnelle- so%s l)infl%ence &e la $sychanalyse-regar&e l'es$rit comme le site &'%ne activité secr,te etso%vent inconsciente- faite &e r*ves- &e &ésirs-&'o.sessions et &'ill%sions( La narratologie classi+%eao%te / ces th,mes %n catalog%e &es techni+%esnarratives / travers les+%elles l'activité mentale $e%t*tre re$résentée &ans son intériorité : monolog%eintérie%r- $sychonarration- &isco%rs &irect et in&irect- etle%r hy.ri&e- le &isco%rs in&irect li.re 64ohn- >anfiel&7(4ette a$$roche est tr,s $ro&%ctive &ans la &escri$tion &ela &imension $rivée &e l)es$rit- mais comme AlanKalmer 62007 l'a o.servé- elle ignore ses manifestations$%.li+%es- ainsi +%e ses &imensions inter$ersonnelles(Ins$iré $ar les théories &ites enactivistes- Terman

620117 va %s+%'/ &éclarer +%e l'es$rit est to%t entier&irigé vers le mon&e e3térie%r- ce +%i le ren& lisi.le $o%ra%tr%i il s'ens%ivrait +%'il n'y a $as &e &ifférencefon&amentale entre les es$rits fictifs 6H fictionalmin&s 7 et réels- contrairement / la $osition &enarratolog%es tels +%e 4ohn +%i consi&,re latrans$arence &es $ensées comme l'%n &es traits&istinctifs &e la fiction( Ma $osition $ersonnelle est +%ela +%estion &e la trans$arence est fallacie%se( Les$ensées $rivées &es $ersonnages &e fiction ne sontaccessi.les +%e $o%r le narrate%r im$ersonnele3tra&iégéti+%e 6&it $o%r cette raison omniscient7- +%in'a $as les $ro$riétés &'%n *tre h%main( ans le%rsrelations inter$ersonnelles- $ar contre- les $ersonnages&e fiction sont ni $l%s ni moins trans$arents les %ns a%3

a%tres +%e les *tres réels- / moins +%'il ne s'agisse &e$ersonnages s%rnat%rels( Il s'ens%it +%e la trans$arence

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Il était %ne fois %n o%rs a$$elé ohn +%i vivait&ans %ne grotte( ohn l'o%rs savait +%e ohnétait &ans sa grotte( !n o%r- ohn a e% tr,sfaim( ohn vo%lait o.tenir &% miel( ohn vo%laitsavoir o\ il y avait &% miel( ohn aimait Arth%rl'oisea%( ohn vo%lait +%'Arth%r &ise / ohn o\il y avait &% miel( ohn était honn*te avec Arth%r( ohn avait %ne .onne relation avec Arth%r( ohn $ensait +%'Arth%r l)aimait( ohn

$ensait +%'Arth%r était honn*te avec l%i( ohn vo%lait &eman&er / Arth%r &e l%i &ire o\ il y avait &% miel( 6Meehan 1D80 : 2007

n'est $as %ne $ro$riété intrins,+%e &es $ersonnages &efiction- et +%'il n'y a $as &'a%tre &ifférence ontologi+%eentre les $ersonnages &'%n roman réaliste et les *tresréels +%e celle &'ha.iter &es mon&es &ifférents 6o% &e ne$as e3ister7( La &ifférence entre fiction et nonfiction ence +%i concerne l'activité mentale se sit%e a% nivea% &%mo&e &e re$résentation- et non a% nivea% &es fac%ltés&es $ersonnages](

Il n'en reste $as moins +%e le récit est %ne forme &ere$résentation a3ée s%r l)action h%maine- et +%e c'est$ar le%rs actions- .ien $l%s +%e $ar la &escri$tion &ele%rs $ensées intérie%res o% &e le%rs émotions- +%e les

$ersonnages rév,lent le%r état &)es$rit( Ko%rcom$ren&re l)action h%maine- et $ar consé+%ent $o%rcom$ren&re %ne intrig%e- il est nécessaire &e constr%ireles &ésirs- les .%ts- les croyances et les $lans +%imotivent les agents(

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La $l%$art &es .ons récits gar&ent les motivations etles croyances +%i e3$li+%ent le com$ortement &es$ersonnages largement im$licites( Mais &ans le te3teci&esso%s- créé $ar %n logiciel &'intelligence artificiellenommé [ales$in et &évelo$$é &ans les annéessoi3ante&i3 $ar ames Meehan- les croyances etintentions &es $ersonnages sont re$résentés &ans to%sle%rs &étails( i le $rogramme omettait %ne se%leinférence- il $ro&%irait &es histoires a.s%r&es :

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!n criti+%e littéraire &irait $ro.a.lement +%e ce te3te$ren& le lecte%r $o%r %n i&iot( Mais ce n'est $as la$ro&%ction stan&ar& &e [ales$in( Ko%r cha+%e histoire+%e [ales$in gén,rele $rogramme $ro&%it %n te3tenormal et %n te3te H $roli3e ( La citation ci&ess%s estla version $roli3e( Elle ren& e3$licite la co%che &e H ce+%i va sans &ire +%i so%sten& le com$ortement &es$ersonnages( 4ette co%che &oit *tre reconstr%ite nonse%lement $ar le lecte%r- mais a%ssi $ar les $ersonnages+%i interagissent avec ohn l'o%rs(

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!n as$ect im$ortant &e ce raisonnement tient &ansles croyances concernant les croyances &es a%tres

$ersonnages : ici ohn l'o%rs s%$$ose +%'Arth%r l'oisea%est .ien &is$osé envers l%i( La formation &e cescroyances s%r les croyances &es a%tres est in&is$ensa.le/ la ré%ssite &e la coo$ération : si ohn l'o%rs se trom$e-a%trement &it si Arth%r l'oisea% n'est $as .ien &is$osé /son égar&- l)ensem.le &e son $lan $o%r o.tenir &% mielécho%era( ans les récits &e coo$ération- les$ersonnages inter$r,tent correctement les $ensées &esa%tres &ans les récits &e trom$erie o%&)incom$réhension- ils forment &es re$résentationserronées( 4e $rocess%s &)e3$li+%er les actions &'a%tr%ien constr%isant le%rs états menta%3 n'est $as limité / lacom$réhension &es récits- il re$résente a% contraire %nmo&e fon&amental &% fonctionnement &e l)es$rith%main- et son &omaine &'a$$lication com$ren& les

*tres réels a%tant +%e les $ersonnages fictifs( Il estconn% &ans les sciences cognitives comme $sychologie$o$%laire 6H fol? $syschology 7 o% H théorie &el)es$rit 6H theory of min&8 7(

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[o%te $ersonne intéressée $ar la logi+%e &e l'intrig%e-to%t $artic%li,rement $ar les manifestations &e cettelogi+%e &ans les fa.les- les contes &e fées- o% la comé&ie

&'erre%rs- est consciente &e ces effets &e miroir(L)infl%ence &e la science cognitive s%r la narratologie acon&%it / %n intér*t accr% $o%r ce genre &e

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$hénom,nes( Lisa %nshine voit en e%3 la ré$onse a%titre &e son livre Pourquoi nous lisons la fiction 6Why

We Read iction7( elon %nshine- le $laisir +%e no%s$renons / lire &es romans est notre c%riosité voye%riste$o%r le conten% &es $ensées &es a%tres( ans la mes%reo\ la logi+%e &e l'intrig%e re$ose s%r la constr%ction &escroyances- &ésirs- .%ts et $lans &es $ersonnages- ellesatisfait ce .esoin +%e no%s avons &'e3ercer notrethéorie &e l'es$rit( Il reste to%tefois / voir si le

voye%risme mental e3$li+%e l)attrait &e to%t ty$e &efiction- o% s'il fonctionne mie%3 $o%r les romans$sychologi+%es comme ce%3 &e ane A%sten o% &e

Pirginia Boolf- +%e $o%r la sciencefiction- les récits&)avent%res- o% le fantasti+%e- genres +%i ne mettent $asen sc,ne &es raisonnements tr,s com$li+%és et nere$résentent $as les $ensées &e mani,re tr,s &étaillée(Mais il est in&énia.le +%e sans la ca$acité &e constr%ire&es re$résentations &e l)es$rit &es $ersonnages- +%el +%esoit le genre- no%s serions inca$a.les &e com$ren&re leshistoires- et encore moins &e les a$$récier(

L)ét%&e &es effets &e miroir &ans la $ensée &es$ersonnages converge avec mon $rochain s%et- l'ét%&e&e l'activité mentale &% lecte%r- $arce +%e ce sont lesm*mes mécanismes +%i no%s $ermettent &e constr%irele conten% &e l'es$rit &)a%tres $ersonnes &ans le mon&eact%el et &e com$ren&re le raisonnement &es$ersonnages &e fiction( %nshine 6200C7 et Terman

620097 $ensent +%e le récit &e fiction no%s entrane /constr%ire &es effets &e miroir $l%s com$le3es +%e &ansla vie +%oti&ienne( elon cette $osition- la lect%re &e lafiction re$résenterait %ne gymnasti+%e mentale +%iaccrot le $o%voir &e notre cervea%( ans nier la vale%r&i&acti+%e &es récits- e vo%&rais contester cette th,se(

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En tant +%)*tres h%mains- no%s sommes tr,s / l)aise

avec le calc%l &e trois nivea%3 &'effets &e miroir : H Il sait+%e e sais +%)il sait ( ans certaines rares sit%ations-no%s avons m*me .esoin &e calc%ler +%atre nivea%3-

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mais cette o$ération &eman&e %n effort consi&éra.le( Lerécit &e fiction $e%til vraiment re$o%sser cette limite G%nshine 6200C : 92997 affirme +%)%n certain $assage&% roman &e Pirginia Boolf Mrs !alloway re$résentesi3 nivea%3- mais son inter$rétation a été série%sementcontestée $ar >rian >oy&( 'ai essayé moim*me &e&iagrammer ce $assage- et e n'ai $as $% tro%ver $l%s+%e trois o% +%atre nivea%3 a$r,s +%oi les nivea%3 sonttellement enchev*trés +%)il est +%asiment im$ossi.le &e&éterminer +%i $ense +%oi( e gar&e &e ce $assage %nsentiment &e chaos +%i n'améliore certainement $as mathéorie &e l)es$rit( Il &oit y avoir %ne .onne raison $o%r

la+%elle la .iologie no%s a &oté &)es$rits +%i calc%lentfacilement trois nivea%3 : c'est le nom.re &e nivea%3nécessaire $o%r &éceler la trom$erie( Kar e3em$le- &ansla fa.le H Le 4or.ea% et le renar& - le renar& ve%t6nivea% 17 +%e le cor.ea% croie 6nivea% 27 +%e le renar&&ésire 6nivea% 97 l)enten&re chanter( #otre ca$acité &ecalc%ler trois nivea%3 no%s ai&e non se%lement /$lanifier- mais a%ssi / &étecter la trom$erie( #otrethéorie &e l'es$rit $e%t s'éten&re / +%atre nivea%3 &ansles cas &e &o%.le trom$erie : +%el+%)%n ve%t trom$er+%el+%)%n &)a%tre- mais la f%t%re victime i&entifiecorrectement cette intention- et fait sem.lant &e tom.er&ans le $i,ge- afin &e trom$er le trom$e%r( !n e3em$leest l)histoire &% co+ et &% renar& analysée $ar >r%ce61D80 voir a%ssi Ryan- 1DD17 : le renar& invite le co+

$o%r le &ée%ner avec l)intention &e le manger( Le co+fait sem.lant &e croire +%e le renar& est .ien &is$oséenvers l%i- et l%i &eman&e s'il $e%t amener %n ami( Lerenar&- es$érant avoir &e%3 co+s $o%r le &ée%ner-acce$te- mais +%an& le co+ arrive cheW le renar&- il estaccom$agné &'%n chien +%i mor& le renar& et le met enf%ite( Le raisonnement &% co+ $e%t *tre re$résenté &e la

mani,re s%ivante : le co+ ve%t 617 +%e le renar& croie 627+%e le co+ $ense 697 +%e le renar& &ésire 67 $ren&re le&ée%ner avec l%i 6$l%tJt +%e &e faire &% co+ %n


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L'activité mentale dulecteur

&ée%ner7( 4omme le montre cet e3em$le- le récit $e%t$résenter &es cas &e +%atre nivea%3 &'intentionnalité-mais e &o%te série%sement +%e les histoires $e%ventno%s a$$ren&re / calc%ler &es nivea%3 s%$$lémentaires-car aller a%&el/ &e +%atre n)a $as &)%tilité $rati+%e( Les$ersonnages &e fiction n'a%raient &onc a%c%ne raison &es'engager &ans ce genre &e raisonnement( Il est .ien sFrto%o%rs $ossi.le &)incl%re &ans %n récit &es $hrasesréc%rsives sans fin- comme H Kierre ve%3 &eman&er /Marie &e &ire / Ka%l &'ai&er ean &e convaincre Alice&'é$o%ser Arth%r - mais &e telles $hrases seronttraitées comme %ne chane a.s%r&e &e mots- et non $as

comme %ne sit%ation im$ortante $o%r l'intrig%e +%i&eman&e / *tre mentalement mo&élisée $ar le lecte%r(

La +%estion $l%s générale &e l)activité inter$rétative&% lecte%r o% s$ectate%r a été e3$lorée a%ssi .ien $ar la

.ranche littéraire &e la narratologie cognitive +%e $ar la .ranche scientifi+%e( L)a$$roche littéraire est le H rea&erres$onse criticism - %ne école fon&ée $ar Bolfgang Iser+%i s'ins$ire &es trava%3 &% $hiloso$he Roman Ingar&ens%r la $hénoménologie &e la lect%re( Le H rea&er

res$onse criticism se &onne $o%r .%t &'e3$lorer lesréactions &)%n H lecte%r mo&,le o% H lecte%rstan&ar& / &es te3tes littéraires com$le3es- mais lesre$résentants &e cette école ont ten&ance / se s%.stit%era% lecte%r mo&,le- ré&%isant ainsi le%rs trava%3 / le%rinter$rétation $ersonnelle &es te3tes( Ra$i&ementtom.é &ans la tra&ition &e la $erformance &e lect%re &%criti+%e virt%ose- le H rea&er res$onse s'intéresse $l%s/ constr%ire %ne théorie esthéti+%e &e la significationlittéraire +%'/ &écrire les o$érations concr,tes +%i

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so%sten&ent la constr%ction &% sens( ans les années+%atrevingt&i3- la &omination &es ét%&es littéraires$ar la théorie c%lt%relle- et l)intér*t naissant $o%r leconte3te histori+%e et social &e la littérat%re a fragmentéle H lecte%r mo&,le en $l%sie%rs so%ses$,ces .aséess%r le genre- la race et la classe- mettant l)accent s%r ce+%i sé$are les lecte%rs- a% &étriment &e ce +%i les %nit(L'i&ée &'%ne $hénoménologie générale &e la lect%re estainsi tom.ée en &és%ét%&e cheW les littéraires- mais elle&eme%re vivante &ans les &isci$lines scientifi+%es(

Les a$$roches scientifi+%es s'a$$%ient s%r lesréactions &e s%ets a%tres +%e l)en+%*te%r( Il e3iste

essentiellement trois mani,res &e mes%rer l)activitémentale associée / la narration( La $remi,reet la $l%so.ective- est celle +%e )ai &écrite a% &é.%t &e cetarticle : elle consiste / %tiliser la technologie &)imagerie-comme l)IRM- $o%r enregistrer a%tomati+%ement lessigna%3 électri+%es émis $ar le cervea% $en&ant lalect%re &e te3tes narratifs( Mais $o%r $o%voir associerles images IRM / &es $assages $récis- il est nécessaire &econtrJler l'éco%lement tem$orel &e la lect%re en$résentant le te3te mot / mot s%r %n écran( 4ette$rocé&%re crée %n mo&e &e lect%re si artificiel +%)ellelimite consi&éra.lement la $ossi.ilité &e saisir ce +%i se$asse &ans l'es$rit &% lecte%r(

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La &e%3i,me métho&e consiste / créer &es e3$ériences+%i testent la com$réhension et la mémorisation &e

te3tes en &eman&ant a%3 s%ets &)accom$lir certainestQches- comme a$$%yer s%r %n .o%ton +%an& ils&étectent %ne certaine i&ée( 4omme no%s l'avons v%- la$l%$art &e ces e3$ériences %tilisent &es histoirescom$osées s$écialement $o%r l'occasion +%e $ersonnene lirait $o%r le%r intér*t narratif intrins,+%eD( Kare3em$le- &ans %ne e3$érience visant / com$arer le

tem$s &e réaction nécessaire $o%r &échiffrer &es te3tescohérents et incohérents- les s%ets ont l% ce te3te en$l%sie%rs variantes :

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A%o%r&)h%i- Marie avait ren&eWvo%s avec %nami $o%r le &ée%ner( Elle est arrivée tJt a%resta%rant et a &éci&é &e réserver %ne ta.le(K%is elle s'est assise et a ét%&ié le men%(

6A7 4'était le resta%rant $référé &e Marie $arce+%)il avait &e la mal.o%ffe fantasti+%e( Mariea&orait to%t ce +%i était ra$i&e et facile /$ré$arer( Elle mangeait a% moins trois fois $arsemaine cheW Mconal&( Marie ne s%rveillait$as son régime et ne voyait a%c%ne raison &emanger &es aliments n%tritifs(

6>7 4'était le resta%rant $référé &e Marie $arce+%)il avait &es aliments tr,s sains( Marie-o.sé&ée $ar la santé- était végétarienne &e$%is&i3 ans( on aliment $référé était le cho%fle%r(Marie était si stricte s%r son régime +%)elle aref%sé &e manger to%t ce +%i a était frit o% c%it&ans la graisse(

647 (((

Marie comman&a %n cheese.%rger et &es frites(

6[e3te %tilisé $ar )>rien et al" 1DD8- cité Oerriget Egi&i 2009 : 507

La troisi,me métho&e est la moins rigo%re%se- mais$ro.a.lement celle &ont la narratologie cognitive a le$l%s / a$$ren&re( Elle consiste / &eman&er a%3 lecte%rs&e &écrire &ans le%rs $ro$res termes le%r e3$érience

&)%ne histoire( Pictor #ell l'a %tilisée &e mani,re tr,s$ro&%ctive &ans Lost in a #ook- son ét%&e magistrale &el)e3$érience &)immersion( es trois métho&es &écritesici- celleci est la $l%s ca$a.le &e ca$ter ce +%e Rolan&>arthes a$$elle le $laisir &% te3te- car elle $ermet&)ét%&ier les réactions $ersonnelles &e lecte%rs réels /&es te3tes littéraires a%thenti+%es le ty$e &e te3te+%'on choisit / lire $o%r sa vale%r esthéti+%e et

narrative(

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La narratologie cognitive ve%t *tre $l%s rigo%re%se31


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La narration comme unmode de pensée

+%e le H rea&er res$onse criticism - mais elle $artage laréticence &e la criti+%e littéraire $o%r %ne a$$rochee3$érimentale( es re$résentants ten&ent / s'a$$%yers%r le%r $ro$re lect%re &% te3te- $l%tJt +%e s%r &es&onnées fo%rnies $ar &)a%tres lecte%rs- $arce +%'entravaillant &e cette mani,re- ils $e%vent %tiliser leste3tes $o%r &émontrer &es i&ées générales s%r lacognition( 4ontrairement a%3 $raticiens &es a$$rochese3$érimentales- ils s'intéressent moins a%3 o$érationsfon&amentales &% $rocess%s &e com$réhension +%'/ %nnivea% $l%s élevé &e sens +%i com$ren& l)a$$réciationesthéti+%e- l)im$act émotionnel- la &imension

sym.oli+%e et l)im$ortance e3istentielle( Il ne s'agit $asl/ &e +%estions a%3+%elles on $e%t ré$on&re $arl)e3$érimentation : le%rs ré$onses- to%o%rs $artielles ettem$oraires- ne $e%vent $rovenir +%e &)%ne rencontre$ersonnelle avec les te3tes narratifs( n revient ainsi /%ne lect%re .asée s%r l'int%ition &% cherche%r la$rinci$ale &ifférence entre le H rea&er res$onse &'hieret la narratologie cognitive &'a%o%r&'h%i est +%e cette&erni,re est .ea%co%$ mie%3 informée &e la sciencecognitive(

La narration comme mo&e &e $ensée &é$lace le centre&)attention &e l)es$rit +%i &éco&e l)histoire / l)es$rit +%ila conVoit( 4et es$rit $e%t *tre cel%i &e l)a%te%r- +%an& il

y a %n te3te et %n acte &e comm%nication- mais $o%r &enom.re%3 cherche%rs %ne histoire $e%t *tre %nere$résentation mentale +%i ne s'e3tériorise $as( 4etteconce$tion est $artic%li,rement ré$an&%e cheW les$sycholog%es et criti+%es +%i conVoivent le soi ^self_comme %ne constr%ction narrativecomme erome

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>r%ner et Ka%l ohn Ea?in- car avoir %n soi n'est $as le$rivil,ge e3cl%sif &es a%te%rs &'a%to.iogra$hie(

La conce$tion &% récit comme mo&e &e $enséereco%vre non se%lement l)activité &e raconter &eshistoires- elle &irige également l)attention s%rl)im$ortance &e la comm%nication narrative $o%r le&évelo$$ement &e l)intelligence h%maine et la création&e relations sociales( #o%s to%chons ici / la +%estion$l%s large &e la contri.%tion &e la fac%lté narrative / las%rvie &e l)es$,ce- +%estion favorite &es a&hérents /l'a$$roche évol%tionniste &e l'art- tels +%e >rian >oy&-ennis %tton et ose$h 4arroll(

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4ontrairement a%3 ét%&es &e l)activité mentale &%lecte%r- les a$$roches &% récit comme mo&e &e $enséesont $res+%e enti,rement s$éc%latives( ans lesa$$roches évol%tives- la s$éc%lation est inévita.le(4omme no%s n'avons $as / notre &is$osition&'e3em$laire &'homme &e #éan&ertal o% &e4roMagnon- il est im$ossi.le &e com$arer lacom$étence narrative &e l)h%manité a% co%rs &es&ifférentes éta$es &e son évol%tion c%lt%relle o%

.iologi+%e- et no%s ne $o%vons +%'émettre &eshy$oth,ses s%r le rJle &e la narration &ans le&évelo$$ement &e l)intelligence et l'organisation &essociétés h%maines(

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Les métho&es e3$érimentales conV%es $o%r mes%rerla com$réhension &es te3tes narratifs ne fonctionnent

$as &ans le cas &e la $ro&%ction &% récit( n ne $o%rrait$as &eman&er / %n conte%r &e ré$on&re / &es +%estionsa% milie% &)%ne $erformance- ni $ren&re %ne IRM &)%nromancier en train &'écrire sans série%sement $ert%r.erle%r activité mentale( La lect%re attentive &es te3tesnarratifs est %s+%)/ $résent la se%le faVon &'ét%&ier lemo&e &e $ensée +%e no%s a$$elons récit(

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La nat%re tr,s s$éc%lative &e l)ét%&e &e la narrationcomme mo&e &e $ensée a &onné li.re co%rs /l)imagination &es cherche%rs- ins$irant %n certain

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nom.re &e théories +%i enflent l)im$ortance cognitive&% récit :

` Roger chan? 61DD57 émet l'hy$oth,se +%e to%s lesso%venirs $rennent %ne forme narrative(` Mar? [%rner 61DDC7 s%gg,re +%e l)h%manité a inventéle langage $o%r satisfaire / son .esoin &e raconter &eshistoires- a% lie% &'avoir commencé / raconter &eshistoires grQce / l'e3tension &es fac%ltés &ecomm%nication $ermises $ar le langage(` erome >r%ner $ro$ose trois th,ses : 617 Le récitconstr%it la réalité 61DD17( 627 L)i&entité est %neconstr%ction narrative 62002710( 697 La narration no%s

$ermet &'ac+%érir %ne théorie &e l'es$rit- et le&évelo$$ement &'%ne telle théorie est in&is$ensa.le / la

vie comm%na%taire( Il s'ens%it +%e la fac%lté narrativeest le fon&ement &e l)organisation &es sociétés h%maines620027 64ette i&ée +%e c'est $ar le récit +%e no%s faisonsl'ac+%isition &'%ne théorie &e l'es$rit a été $l%ssystémati+%ement &évelo$$ée $ar aniel T%tto so%s letitre &'H hy$oth,se narrative 7(` Ko%r avi& Terman- l'e3$érience h%maine n'est $asse%lement l)o.et &e la narration- elle est ren&%e$ossi.le $ar l)acte m*me &e la narration : H ;e cannothave a notion of a felt e3$erience ;itho%t narrative 6no%s ne $o%vons $as no%s re$résenter ce +%'est %nee3$erience véc%e sans le récit7 6200D :157 et H narrativeaffor&s a .asis or conte3t for having an e3$erience in the

first $lace 6c'est le récit +%i offre en $remier lie% %ne .ase o% %n conte3te $o%r avoir %ne e3$érience76200D :1597(

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La $l%$art &e ces &éclarations $e%vent *treinter$rétées &e &e%3 mani,res : l'%ne méta$hori+%e etfai.le- l)a%tre littérale et forte( 4'est &ans le sens littéral+%)elles sont inflationnistes : $ar e3em$le- l)i&ée +%e le

récit constr%it la réalité est to%t / fait acce$ta.le si onl)inter$r,te comme signifiant +%e le récit &onne forme /ce +%)il re$résente mais elle &evient contesta.le si on

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l)inter$r,te comme signifiant +%e to%tes les $erce$tionso% les e3$ériences &e la réalité ont %ne forme narrative-o% +%e la réalité n'e3iste $as en &ehors &e la narration(

L'%ne &es caractéristi+%es &es théories inflationnistesest +%)elles traitent le récit comme %n to%t sans&isting%er &es constit%ants s$écifi+%es( elon cesthéories- ce serait la $ossession innée &)%ne fac%lténarrative- fac%lté com$ara.le / l'i&ée +%e 4homs?y sefait &e la com$étence ling%isti+%e et &e la grammaire%niverselle- +%i no%s $ermettrait &)avoir %n sens &enotre i&entité- &'ac+%érir %ne théorie &e l'es$rit- &eformer &es so%venirs- o% &e saisir le véc% &e l)e3$érience

$ersonnelle( Il est ty$i+%e &% &isco%rs &e l)inflationnarrative &'inverser les relations ca%sales- telles +%e seles re$résente %ne vision tra&itionnelle( ans cette

vision tra&itionnelle- no%s &onnons le nom &e H récit /%ne re$résentation +%i rem$lit la con&ition &e concerner&es $ersonnages +%i conVoivent &es .%ts- s%.issent &esconflits- ont &es émotions- accom$lissent &es actions- etcréent &e la sorte &es changements &ans le mon&e( ansla $ers$ective inflationniste- les choses sont inversées :le récit n'est $as le $ro&%it &e certaines o$érationsmentales- mais la so%rce &e notre ca$acité &'effect%erces o$érations( i no%s n'avions $as la ca$acité innée &eraconter- no%s ne $o%rrions $as analyser l'e3$érience

vitale en termes &'agents- &'actions- &e .%ts- &e $lans- &es%cc,s- &'échecs- et &e changements &)état( avi&

Terman 6200D7 ca$t%re ce $oint &e v%e +%an& il a$$ellele récit %n H o%til $o%r $enser 6H tool for thin?ing 7 etle &écrit non $as comme +%el+%e chose +%e les gens$ro&%isent- mais comme +%el+%e chose +%e les gensH %tilisent $o%r comm%ni+%er certains ty$es&)e3$érience(

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Ko%r form%ler $l%s $récisément la +%estion &% stat%t

cognitif &e la notion &e récit- a$$elons les fac%ltésnécessaires / la constr%ction o% / la com$réhension &eshistoires 6a7- 6.7 et 6c7( 4es varia.les re$résentent &es

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o$érations telles +%e : é$ro%ver &es émotions- avoir %nsens &e la sé+%ence chronologi+%e- *tre en mes%re&'inférer &es relations ca%sales entre événements et *treca$a.le &'e3$li+%er les actions en attri.%ant / le%rsagents &es .%ts et &es $lans( Le &ilemme est le s%ivant :

Estce la $ossession &)%n schéma inné T- %n schémainscrit &ans certaines régions &% cervea%- +%i no%s$ermet &)effect%er 6a7- 6.7 o% 6c7 G ans ce cas- il &evrait*tre $ossi.le &e localiser T avec %ne IRM tr,s avancée(La $ost%lation &'%n tel schéma re$résente %ne a$$roche&e ha%t en .as(

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% .ien estce nos fac%ltés innées 6a7- 6.7- et 6c7- +%e

no%s avons &évelo$$ées $o%r réso%&re les $ro.l,mes &ela vie +%oti&ienne- +%i no%s $ermettent &ecomm%ni+%er $ar &es histoires G

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ans cette secon&e inter$rétation- le schéma narratif T n'est $as %n o%til cognitif a%tonome +%i no%s est&onné $ar notre héritage .iologi+%e- mais le nom +%eles narratolog%es &onnent / la convergence &es fac%ltés6a7- 6.7 et 6c7( 4ette inter$rétation- +%i $roc,&e &e .as enha%t- nie +%e le récit e3ige &es fac%ltés mentales$écialisées- e ve%3 &ire $ar l/ &es fac%ltés +%e no%sn'e3erVons +%e +%an& no%s no%s $ro&%isons o%inter$rétons &es récits( Imaginons +%e 6a7 est leraisonnement ca%sal- 6.7 l'enchanement tem$orel- et6c7 la théorie &e l'es$rit : no%s %tilisons 6a7 +%an& no%sfaisons .o%illir &e l)ea% $o%r c%ire %n U%f- 6.7 lors+%e

no%s $lanifions notre em$loi &% tem$s- et 6c7 lors+%eno%s $artici$ons / %ne conversation( 4es activités nesont $as en ellesm*mes &es actes narratifs- m*me sielles re$osent s%r &es o$érations +%i sont essentielles /la com$étence narrative( 4e n'est +%e +%an& 6a7- 6.7 et6c7 convergent $o%r $ro&%ire %ne re$résentationmentale +%)on $e%t $arler &e récit( Y%an& les gens

$er&ent la ca$acité &e raconter &es histoires- c)est/&ire- +%an& ils so%ffrent &e ce +%e "o%ng et avera$$ellent &es tro%.les narratifs 6H narrative

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&isor&ers 7- cette $erte n'est $as celle &)%n mo&,leglo.al #- elle est &%e a% contraire / %ne inca$acité&'effect%er l)%ne &es o$érations nécessaires / lanarration( En &)a%tres termes- les tro%.les narratifs nesont $as %ne con&ition s$écialisée +%i n'affecte +%e lanarration- laissant intactes to%tes les a%tres fac%ltés ilssont ca%sés $ar &es lésions &% cervea% +%i se tra&%isent$ar %ne $erte &e fac%ltés in&ivi&%elles- telles +%e lamémoire- la ca$acité &e &isting%er les faits &el'invention- o% la ca$acité &'organiser l)information ensé+%ences tem$orelles( Les $ersonnes +%i so%ffrent &etro%.les narratifs ne sont $as &ysfonctionnelles $arce

+%)elles ont $er&% le%r com$étence narrative elles$er&ent le%r com$étence narrative $arce +%)elles sontinca$a.les &)effect%er l)%ne o% l'a%tre &es o$érationscognitives +%i $ermettent / la fois &e vivre la vie et &e laraconter(

!n com$romis entre les &e%3 inter$rétations consiste/ les consi&érer comme reliées l'%ne / l'a%tre $ar %ne

.o%cle rétroactive( Il sem.le raisonna.le &)affirmer +%eles histoires e3ercent et $ar consé+%ent renforcent notreca$acité &'effect%er 6a7- 6.7 et 6c7( Les récits racontent larésol%tion &e $ro.l,mes- le s%cc,s et l)échec-l)interaction &ans la vie entre le hasar& et l)action$lanifiée- le conten% &e la $ensée &es a%tres et ils$o%rraient tr,s .ien no%s ai&er / inter$réter la vie selonces catégories( Mais il me sem.le +%e +%el+%e chose &oit

venir en $remier entre l)U%f et la $o%le( e ne $e%3 $asimaginer comment %n enfant inca$a.le &e com$ren&reles notions &e ca%salité o% &e tem$oralité- et n'étant $asconscient +%e les a%tres $ersonnes sont ca$a.les &e$enser- $o%rrait ac+%érir ce genre &e connaissances enéco%tant &es histoires( %r le $lan &e l)es$,ce- e ne vois$as comment les h%mains a%raient $% commencer /

raconter &es histoires s'ils n'avaient $as %ne ca$acité &eraisonnement ca%sale &é/ .ien &évelo$$ée( i lanarration re$ose s%r &es o$érations mentales a%ssi

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Qu’est-ce que lanarratologie cognitive ?

essentielles / la s%rvie &e l)es$,ce +%e la com$réhension&e la ca%salité et l'attri.%tion &e $ensées a%3 a%tres- il y a &)innom.ra.les a%tres sit%ations &ans la vie +%inécessitent &e telles ca$acités( ans %n mo&,le &e

.o%cle rétroactive- le récit renforce ce +%e la vie no%senseigne- $arce +%e le récit- +%'il soit fact%el o% fictif- est%ne re$résentation &e la vie( 6Poir fig%re 17

En concl%sion- e vo%&rais revenir / la +%estion : +%efaiton +%an& on fait &e la narratologie cognitive G La$rocé&%re la $l%s évi&ente consiste / em$r%nter &esconce$ts a%3 &isci$lines cognitives- et / les a$$li+%er &eha%t en .as a% récit( 4es conce$ts ont ten&ance /$rovenir &es &omaines les $l%s s$éc%latifs &es&isci$lines cognitives- tels +%e la $sychologie sociale etla $hiloso$hie &e l)es$rit- $l%tJt +%e &es a$$rochese3$érimentales( Le $l%s $o$%laire &e ces im$orts est lanotion &é/ &isc%tée &e théorie &e l)es$rit( Terman6200]- 20107 $ro$ose cin+ can&i&ats s%$$lémentaires$o%r l)a$$lication &e ha%t en .as : la théorie &%$ositionnement 6H $ositioning theory - comment lesnarrate%rs se $résentent / le%r a%&ience et comment les

$ersonnages- y com$ris le narrate%r- im$osent &es rJlesa%3 a%tres $ersonnages7 l'incor$oration6H em.o&iment - l)i&ée +%e l)es$rit est insé$ara.le &%cor$s- et +%e la $ensée est $rofon&ément affectée $arcette relation7 la nat%re H &istri.%ée &e l)es$rit6H &istri.%te& cognition - l'i&ée +%e les o.ets e3ternes+%i stim%lent la $ensée font $artie intégrale &e l)es$rit7 le &isco%rs &e l)émotion et l'H émotionologie 6théoriesscientifi+%es &e la nat%re &es émotions7 et qualia 6leterme $hiloso$hi+%e $o%r la +%alité s$écifi+%e et

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intimement $ersonnelle &e l)e3$érience7( !n a%tree3em$le &e métho&e &e ha%t en .as est l)a$$roche&)Alan Kalmer- +%i em$r%nte / la $sychologie socialel)i&ée &)%n es$rit collectif o% inter$ersonnel $o%ren+%*ter s%r les manifestations &e l)o$inion $%.li+%e&ans les romans- $ar e3em$le l)es$rit &e la ville &e

Middlemarch &ans le roman é$onyme &e Oeorge Eliot(ans le meille%r &es cas- les i&ées im$ortées &essciences cognitives attirent l)attention s%r &es$hénom,nes %s+%'/ $résent négligés et fo%rnissentainsi &e no%velles $ers$ectives s%r le récit 6c'est le cas$o%r Kalmer o% $o%r l'a$$lication $ar Terman &e la

H $ositioning theory 7 &ans le $ire &es cas il e3iste $e%&e liens entre le conce$t a&o$té et les as$ects &% te3tenarratif +%)il est censé révéler( 4omme elles ne$rescrivent $as &e métho&e analyti+%e $récise- lesnotions em$r%ntées a%3 &isci$lines cognitives laissent%ne gran&e li.erté &)inter$rétation- et les cherche%rstro%vent $res+%e inévita.lement ce +%)ils recherchent(Mais la métho&e &e ha%t en .as ne fo%rnit $as &esol%tions a%3 &ilemmes &es &isci$lines cognitives : $are3em$le- ce n'est $as en analysant &es récits +%)on $e%tchoisir entre les trois e3$lications &e la théorie &el)es$rit $ro$osées %s+%)/ $résent : la H théoriethéorie la sim%lation mentale- o% l)hy$oth,senarrative &e T%tto11( 4e n'est &e m*me $as en ét%&iantle récit +%'on $e%t choisir entre les sol%tions $hysicaliste

et &%aliste &% $ro.l,me cor$ses$rit : m*me si la$osition $hysicaliste &omine act%ellement l'o$inion &escherche%rsles récits refl,tent généralement le $oint &e

v%e &e le%r é$o+%e- et &e nom.re%ses histoires- to%t$artic%li,rement les histoires &'ins$iration religie%se-a&o$tent %ne $osition e3$licitement &%aliste12( Ilfa%&rait %ne lect%re &éconstr%ctionniste $o%r faire &ire

/ ces récits ce +%)ils nient o%vertement( Mais il estincontesta.le +%e certaines théories sont $l%s$ro&%ctives +%e &'a%tres en narratologie cognitive +%elle


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+%e soit le%r vale%r scientifi+%e e $ense /l'enactivisme 64aracciolo 20197 $ar ra$$ort a%cognitivisme19 $arce +%'elles ins$irent &e no%vellesmani,res &'a.or&er la narration- et $arce +%'elles

o%issent &% $restige &e re$résenter l'avantgar&e enmati,re cognitive(

!ne mani,re $l%s so%$le $o%r la narratologie &es'ins$irer &es &isci$lines cognitives serait &e $rati+%er%ne métho&e &e convergence( A% lie% &e chercher /

vérifier / to%t $ri3 &ans les te3tes les conce$ts mis / lamo&e $ar les &isci$lines cognitives- cette métho&econsisterait / citer la recherche scientifi+%e / l)a$$%i &e

th,ses &évelo$$ées $l%s o% moins in&é$en&amment( Lanarratologie rechercherait ainsi la .éné&iction &e lascience- mais sans se laisser ré&%ire en esclavage(

Ane?a Z%Wmibov %tilise $ar e3em$le l)article &e ac?set $eer &isc%té ci&ess%s 6avec %n gran& nom.re&)a%tres trava%37 $o%r &éfen&re l)i&ée +%e lare$résentation &)%n cor$s en mo%vement crée %nee3$érience &'immersion s$atiale .ea%co%$ $l%s intense+%)%ne re$résentation limitée / la &escri$tion &'o.etsstati+%es( Elle &émontre &e faVon convaincante +%e lescorrélations &étectées $ar ac?s et $eer entre la lect%re&'%ne &escri$tion ver.ale &e gestes et la $erformanceact%elle &e ces gestes signifient +%e la sim%lationmentale $ar le lecte%r &'%n cor$s en mo%vement con%re%n sens intensifié &e la $résence &e l)environnement

s$atial &écrit &ans le te3te( La métho&e &e convergence$e%t également *tre %tilisée $o%r sit%er les $ro.l,mesnarratologi+%es &ans %n conte3te $l%s large( e $ense ici/ l)e3amen &es a$$roches cognitives &e l'émotion +%'ontro%ve &ans le livre &e %Wanne Zeen s%r l)em$athienarrative et &ans cel%i &e [or.en Oro&al s%r le $o%voirémotionnel &% cinéma( Le .%t &e ces a$erV%s n'est $as

&'en tirer %ne métho&e &)analyse- mais &e sit%er larecherche &e l'a%te%r &ans %n vaste $anoramainter&isci$linaire( e m*me- $o%r le lecte%r &e

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O%illemette >olens s%r la $oéti+%e &es gestes enlittérat%rele .énéfice est &o%.le- $%is+%e le lecte%ra$$ren& / lire les te3tes- to%t en s'informant s%r le&isco%rs scientifi+%e relatif a%3 gestes(

ans to%tes les a$$roches es+%issées ci&ess%s- lanarratologie se sert &e la science cognitive mais$e%telle ren&re la $areille en faisant %ne contri.%tions%.stantielle / la science cognitive- comme le vo%&raitavi& Terman 62019 : i37 G i l'on s'en tient / %n nivea%tr,s élémentaire elle en est certes ca$a.le( La sciencee3$érimentale a .esoin &'hy$oth,ses / vérifier +%an&elle s'intéresse / l'activité mentale s%scitée $ar la

narration- o\ tro%veratelle ces hy$oth,ses- si ce n'est&ans l'ét%&e &% récit- ce +%i ve%t &ire- en narratologie GY%an& les $sycholog%es conVoivent &es e3$ériences$o%r e3aminer &es $ro.l,mes tels +%e comment leshistoires créent le s%s$ense- comment les lecte%rstraitent les mon&es logi+%emnt inconsistants- o% ce +%esignifie *tre immergé &ans %n mon&e narratif- ils$e%vent soit avoir $ris conscience &e ces $ro.l,mesgrQce / la narratologie- soit les avoir i&entifiéss$ontanément- mais &ans ce secon& cas- on $e%t &ire+%'ils $ensent comme &es narratolog%es( eanMariechaeffer 62010 : 22D907 &o%te ce$en&ant +%)%necolla.oration $l%s étroite $%isse avoir lie% entre lesa$$roches e3$érimentales et narratologi+%e- $arce +%ela science cognitive et la narratologie $o%rs%ivent &es

o.ectifs &ifférents : la $remi,re vise / la vali&ité&escri$tive- alors +%e la secon&e vise / la vale%re3$licative( Ko%r %n cherche%r en ne%rologie- éta.lir %necartogra$hie &e l'intelligence narrative- ce +%i ve%t &irelocaliser les régions &% cervea% res$onsa.les &e lacom$réhension et &e la $ro&%ction &% récit- comme l'afait Raymon& Mar- constit%e %ne fin en soi $o%r la

narratologie cognitive- a% contraire- cette cartogra$hiene $résente &'intér*t +%e &ans la mes%re o\ elle $ermet&e mie%3 com$ren&re le fonctionnement &e

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l)intelligence narrative( 4hac%ne &es &e%3 a$$rochesam.itionne &e faire &es $ré&ictions $récises- maisl)a$$roche narratologi+%e est théori+%ement $l%sam.itie%se- $l%s o%verte / la s$éc%lation et a%3généralisations- et fait %ne $l%s gran&e $art / lacréativité &% cherche%r(

Il y a%ra %n feed$%ack entre les sciences cognitives&%res et la narratologie +%an& &es e3$ériencesscientifi+%es telles +%e l'imagerie &% cervea%&evien&ront ca$a.les &)inecter &e no%velles i&ées ennarratologie- $l%tJt +%e &e vérifier &es i&ées +%i vont &esoi( Mais il fa%&rait &'a.or& +%e la narratologie

&évelo$$e %ne i&ée $l%s $récise &e ce +%i constit%erait$o%r elle &es rés%ltats scientifi+%es intéressants( !ne3em$le &e ce +%i est / mon avis %n rés%ltat intéressantest %ne e3$érience $ar IMR con&%ite $ar Anna A.rahamet ses coll,g%es &e l)Instit%t Ma3 Klanc? / Lei$Wig6A.raham et al (- 20087( ans cette e3$érience- les s%etsont été invités / imaginer &es scénarios com$renant &es$ersonnages réels et imaginaires 6$ar e3em$le-rencontrer Oeorge >%sh vs( rencontrer 4en&rillon7- et%ne IRM &e le%r cervea% a été $rise &ans cha+%e cas( Ils'est avéré +%e &ifférentes régions &% cervea% ont étéactivées $o%r les $ersonnages réels et fictifs : $o%r4en&rillon- %ne région +%i corres$on& / &es faitséta.lis $o%r Oeorge >%sh- %ne région $l%s $ro$ice / larévision( 4ette &ifférence $e%t a$$aratre / $remi,re v%e

s%r$renante- mais elle confirme ce +%e les théoriciens &ela fiction no%s &isent 6oleel 1DD8 Ryan- 1DD17( ansla mes%re o\ les $ersonnages fictifs sont créés $ar &este3tes- ils sont le $ro&%it &)%n cor$%s limité&)information( Avec &es $ersonnages &e la vie réelle- $arcontre- le cor$%s est o%vert- car il est to%o%rs $ossi.le&'o.tenir &e no%velles informations- +%i con&%iront / la

révision &e notre re$résentation( En o%tre- no%s savons$arfaitement +%e no%s ne $o%rrons amais rencontrer4en&rillon- $%is+%'elle n'e3iste $as- mais no%s $o%vons

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imaginer &es circonstances +%i m,neront / %nerencontre avec Oeorge >%sh( '%n $oint &e v%enarratologi+%e- la &émonstration ne%rologi+%e +%e lecervea% est ca$a.le &e &isting%er Oeorge >%sh-$ersonnage réel- &e 4en&rillon- $ersonnage fictionnel-ne fait +%e vérifier ce +%e le .on sens no%s &it( Karcontre- les rés%ltats &)A.raham s%gg,rent +%el+%e chose+%i ne va $as &e soi : / savoir +%e les vérités concernantle mon&e réel sont $l%s $ro.lémati+%es +%e les H véritésfictives ( En &)a%tres termes- no%s $o%vons faire to%teconfiance a%3 faits allég%és $ar %n roman a% s%et &'%nmon&e fictif- alors +%e les faits allég%és $ar les

historiens relatifs a% mon&e réel $e%vent to%o%rs *tremis en &o%te(

ans l'attente &'%ne vérita.le .o%cle rétroactive entreles &isci$lines cognitives et la narratologie- commentfa%til $enser le lien entre le récit et l)es$rit- soit$ro&%cte%r- soit réce$te%r G Ma ré$onse est tr,s sim$le :en $osant &es +%estions telles +%e :

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` Y%'estce +%i ren& %ne histoire raconta.le6H tella.le 7- et +%elles sont les caractéristi+%es +%i$e%vent constit%er la raison &'*tre &)%ne histoire G` Y%els sont les &is$ositifs &e $résentation +%i attirentl)attention &e l)a%&itoire G` Y%elle est la nat%re &es émotions $ro&%ites $ar lesrécits- et comment se faitil +%e no%s é$ro%vions &%$laisir m*me +%an& les récits racontent &es événements

tragi+%es G` Y%e signifie *tre immergé &ans %ne histoire- et +%ellessont les caractéristi+%es +%i favorisent o% inhi.entl)immersion G` 4omment &éfinir la fiction- et $o%r+%oi sommesno%s$assionnés $ar le sort &e $ersonnages +%i n)ont amaise3isté G

` Kl%s généralement- +%el est le rJle &e l'invention et &%raisonnement contrefact%el &ans la vie &e l'es$rit o%&ans l'évol%tion &e l'intelligence h%maine G

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` Kar +%els mécanismes les lecte%rs sontils ca$a.les &econstr%ire %ne image cohérente &es mon&es narratifss%r la .ase &'%ne information tr,s $artielle G` 4omment les lecte%rs traitentils &es mon&es narratifs+%i contiennent &es contra&ictions G` Y%elle est la nat%re &)%ne e3$érience esthéti+%e &%récit G` Y%els sont les th,mes et techni+%es narratives +%'onretro%ve &ans to%tes les c%lt%res et $ério&es histori+%es6cf( Togan 20107 G Ke%ton éla.orer %n mo&,le%niversel &e l'intrig%e G

i la narratologie cognitive e3iste vérita.lement- elle

consiste .ien moins / em$r%nter &es conce$ts to%t faitsa%3 sciences cognitives et / les a$$li+%er a%3 te3tes &eha%t en .as- +%'/ faire confiance / la ca$acité &e notreintelligence &e com$ren&re comment elle crée- &éco&e et%tilise &es histoires( En &'a%tres termes- la narratologiecognitive &oit faire confiance / la ca$acité &el'intelligence &e se com$ren&re ellem*me( Y%an& avi&Terman i&entifie son o.et comme H les relations &e lanarration et &e l)es$rit 6H the ne3%s of narrative an&min& 7- il &éfinit ces relations comme H les as$ects &ela $rati+%e &e raconter &es histoires +%i mettent en e%l)intelligence 6H the min&relevant as$ects of storytelling $ractices 7 6200D : 107( 4ette form%le $e%t*tre inter$rétée &e &e%3 mani,res : 617 A% nivea% &%conten% &es histoires- comme la mani,re &ont la

narration re$résente to%t ce +%i to%che / l'es$rit 6les$ensées &es $ersonnages- le%rs relations a% mon&ee3térie%r- le%r e3$érience intime- le%r $sychologie- voirel'e3$ression &e le%r état mental $ar les mo%vements &ele%r cor$s7( Il e3iste ainsi &es as$ects &% récit +%i sera$$ortent / l'es$rit et &'a%tres +%i ne le font $as( Ko%r+%'il y ait %ne .o%cle rétroactive entre la narratologie et

la science cognitive les &onnées fo%rnies $ar les récits etles analyses &e ces &onnées $ar les narratolog%es&evraient *tre %tiles / la science cognitive( 4ette

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Bibliographie

+%estion est loin &'*tre résol%e1( 627 A% nivea% &e lacréationdréce$tion- la form%le &'Terman $e%t *treinter$rétée comme la mani,re &ont l'es$rit met enintrig%e l'e3$érience &% mon&e et constr%it &es mon&es/ $artir &es récits15( ans cette inter$rétation- il estim$ossi.le &e &isting%er les as$ects &e la narration +%imettent en e% l'es$rit &es as$ects +%i ne le font $as :to%t &ans la narration $arle &e l'intelligence +%i la créeet &e l'intelligence +%i l'inter$r,te( n $e%t &,s lors faire&e la narratologie cognitive sans le savoir- to%t commeMonsie%r o%r&ain faisait &e la $rose- $arce +%'ét%&ierle récit- c'est ét%&ier le fonctionnement &e l)es$rit

h%main &ans l'%ne &e ses manifestations les $l%sfon&amentales- les $l%s %niverselles- et les $l%scom$le3es(

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Document annexe

Xig%re 1 (image/png – 185k)

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1 'em$loie H es$rit comme l'é+%ivalent franVais &% motanglais H min& $o%r signifier l'ensem.le &e nos fac%ltésmentales- o% le fonctionnement &% cervea%- .ien +%e e soisconsciente +%'H es$rit $résente &es connotations &ifférentes&e H min& &e $ar son association avec H s$irit%el ( Ko%rcette raison 'em$loierai a%ssi &'a%tres termes- comme

intelligence narrative- $o%r $arler &es fac%ltés mentales +%i$ermettent a%3 h%mains &e raconter et &e com$ren&re &eshistoires(

2 ans cet article 'em$loie so%vent H lecte%r $o%r &esignerla réce$tion &% récit +%el +%e soit son mé&i%m( Lecte%r $e%tainsi tenir lie% &e s$ectate%r o% m*me &e o%e%r &ans le cas&es e%3 vi&éo(

9 En fait $eer et ses coll,g%es ont %tilisé l)IRMf- imagerie $arrésonance magnéti+%e fonctionnelle( [o%t a% long &e cetarticle- e vais %tiliser l)IRM $o%r &ésigner to%t ty$e &etechni+%e &)imagerie &% cervea%- car les +%estionstechnologi+%es ne sont $as ma $réocc%$ation(

L'e3istence &'%n ty$e s$écial &e ne%rones $e%t *tre vérifiéee3$érimentalement cheW les chim$anWés mais $as cheW lesh%mains car &e telles e3$ériences seraient tro$ envahissantes(4e n'est +%'in&irectement +%'on $e%t ét%&ier lefonctionnement &es ne%rones miroirs cheW les h%mains- et cesét%&es sont loin &'entraner l'%nanimité s%r l'e3istence &'%n tel

syst,me( Poir l'article H Mirror ne%rons s%r Bi?i$e&ia(htt$:dden(;i?i$e&ia(orgd;i?idMirrorne%ronjInh%mans

5 elon %n article $ar% &ans Scientific ,merican Mind 6>or20107- l)IRM $e%t &étecter si le s%et $ense / l'%n o% l'a%tre &e&e%3 s%ets $résélectionnés : le tennis o% la maison( n a&eman&é a%3 s%ets &e $enser tennis +%an& ils vo%laientré$on&re H o%i / %ne +%estion- et &e $enser maison $o%rré$on&re H non ( 4'est l/ %n $remier $as &ans la lect%re &es$ensées(

C 4ela ne ve%t $as &ire +%e la s$éc%lation soit a.sente &es&isci$lines e3$érimentales l)inter$rétation &es rés%ltats estto%o%rs s$éc%lative(

] Kar contre e ne s%is $as Terman %s+%'a% .o%t +%an& il&éclare +%e $ost%ler %ne H intériorité contenant &es $enséessecr,tes rel,ve &'%n &%alisme cartésien entre l'es$rit et lecor$s- &%alisme généralement contesté $ar la science cognitiveet la $hiloso$hie contem$oraine( Terman va %s+%'/ reeterl'i&ée &'%n H e3ce$tionalisme +%i accor&erait / la fiction %ne

ca$acité %ni+%e &e re$résenter la vie &e l'es$rit( i l'intérioritéest %n mythe- si l'es$rit se manifeste &ans son mo%vement versle mon&e- il n'y a $as &e $ensées secr,tes a%3+%elles se%ls les


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narrate%rs omniscients $e%vent accé&er( L'arg%ment&'Terman ren& l'activité mentale &'a%tr%i a%ssi accessi.le etre$résenta.le &ans les récits fact%els +%e fictionnels-concl%sion / mon avis inacce$ta.le(

8 Ko%r certains cherche%rscomme $ar e3em$le aniel T%tto-

ces &e%3 éti+%ettes &iff,rent &ans le%rs im$licationsthéori+%es- mais &ans le ca&re &e cet article elles $e%vent *treconsi&érées comme synonymes(

D elon 4ohen 62010: 97- %n $roet est en co%rs / "ale so%s la&irection &e Michael Tol+%ist +%i %tilise l)IRM $o%r tester lesréactions &es lecte%rs &e te3tes littéraires a%thenti+%es(

10 4ette affirmation a été atta+%ée &ans %n cél,.re article &eOalen tra;son(

11 Les narratolog%es comme Terman 6200D7 et Kalmer 620117

ont ten&ance / favoriser l)e3$lication &e T%tto- $ro.a.lement$arce +%)elle renforce l)im$ortance &e la narration(

12 !ne mani,re &e montrer +%e le récit $ro%ve la cor$oréité &el'es$rit- +%elle +%e soit la faVon &ont il conVoit le $ro.l,mecor$ses$rit- est &)invo+%er la $résence &ans %n te3te &eméta$hores conventionnelles +%i %tilisent le cor$s commenorme im$licite &e référence: $ar e3em$le- les méta$hores +%is'a$$%ient s%r %n contraste entre le ha%t et le .as-$rés%$$osant- selon La?off et ohnson- la $osition verticale &%

cor$s( Mais ces méta$hores sont %ne caractéristi+%e générale&% langage et non $as %ne caractéristi+%e s$écifi+%e &e lanarration( Elles sont $ro.a.lement a%ssi fré+%entes &ans le&isco%rs nonnarratif +%e &ans les récits(

19 L'enactivisme- théorie ins$irée $ar la $hénoménologie &e la$erce$tion- tente &e saisir l'es$rit &ans sa relation avec lemon&e le cognitivisme $erVoit l'es$rit s%r le mo&,le &'%nor&inate%r- comme %n syst,me &e &écisions logi+%es(

1 ans %n e3$osé tr,s controversé- Oregory 4%rrie met en

&o%te la ca$acité &e la littérat%re &e no%s a$$ren&re +%el+%echose s%r l'es$rit 6H n #ot Learning A.o%t the Min& fromLiterat%re 7( Le $sycholog%e Zeith atley maintient $arcontre l'i&ée +%e les a%te%rs &e fiction ont %ne vision$rivilégiée &e la nat%re &e l'es$rit- vision +%'on $e%t attri.%ersoit a% génie soit a% &on &'o.servation(

15 Terman 62019- *assim7 e3$rime ces &e%3 formes &'activitémentale $ar %n élégant e% &e mots malhe%re%sementintra&%isi.le en franVais : H torying the ;orl& et H Borl&ing

the story (


de 45 03/11/2015 13:43




R-f-rence -lectronique

Marie-Laure Ryan, « Narratologie et sciences cognitives : unerelation problématique* », Cahiers de Narratologie [En ligne],

28 | 2015, mis en ligne le 29 octobre 2015, consulté le 03novembre 2015. URL : http://narratologie.revues.org/7171

Auteur

Marie-Laure Ryan

,rticles du m9me auteur

L’expérience de l’espace dans les jeux vidéo et lesrécits numériques [Texte intégral]

Paru dans Cahiers de Narratologie , 27 | 2014

Droits d’auteur

Article L.111-1 du Code de la propriété intellectuelle.

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de 45 03/11/2015 13:43





Évaluer le récitcomme acte cognitif.Quel cadre pour les

approchesexpérimentales ?B APTIT! " A#PI$%

aluer le récit comme acte cognitif. Quel cadre... http://narratologie.revues.org/7212

de 29 03/11/2015 13:44



Résumés

La focalisation s&r les 'imensions cognitives '& récit o(lige )s*interroger s&r les o+érations '*intellection effectivementmises en ,&vre +ar les réce+te&rs et s&r la mani-re 'e lesét&'ier. /ans ce ca're les métho'es e+érimentales 'eréce+tion ont le&r +lace 'ans la narratologie en tant &*ellescherchent ) o(3ectiver les re+résentations constr&ites +ar lesréce+te&rs a& 'é+art 'es récits la mani-re 'ont celles4ci sontéla(orées ainsi &e la mani-re 'ont celles4ci sont ens&iteconvo&ées. "ette contri(&tion envisage les a++orts et leslimites 'es ét&'es e+érimentales 'e réce+tion a++li&ées ) lanarratologie a& 'é+art '*e+ériences menées 'ans le ca're'*&ne recherche s&r les connaissances véhic&lées +ar 'es récits

'e v&lgarisation scientifi&e.The foc&s on cognitive 'imensions of the narratives raises&estions a(o&t the ay receivers effectively inter+ret storiesan' the ays to st&'y these +rocess. In this contete+erimental rece+tion st&'ies have their +lace in narratology as they see6 to o(3ectify the re+resentations constr&cte' (y thereceivers ho they are 'evelo+e' an' ho they are &se'. This+a+er consi'ers the contri(&tions an' limitations of thee+erimental rece+tion st&'ies a++lie' to narratology. The

arg&mentation is (ase' on some e+eriments con'&cte' for aresearch on 6nole'ge comm&nication thro&gh science+o+&lari7ation stories.

Entrées d’index

Mots-clés : réce+tion mo'-le mental storyorl'e+érimentation &asi4e+érimentation métho'e ét&'es 'eréce+tionKeywords : mental mo'el storyorl' rece+tione+erimentation &asi4e+erimentation metho' rece+tionst&'ies

Texte intégral


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Introduction"es trente 'erni-res années no&s avons assisté ) la

mise en +lace '*artic&lations inter'isci+linaires 'e +l&s

en +l&s im+ortantes entre la ling&isti&e la +sychologieet les ne&rosciences 'ans &n ensem(le a&ssi riche &e'is+arate regro&+é so&s le terme 'e sciencescognitives 9. !n sciences h&maines ce +ro3et cognitif setra'&it +ar 'es ét&'es centrées s&r l*artic&lation entreles syst-mes signifiants c&lt&rels et socia& et lesstr&ct&res mentales &i fon'ent les ca+acitésinter+rétatives 'es in'ivi'&s &i les &tilisent et les fontévol&er. A& 'é+art '*&n co&rant relativement 'élimité'e la +sychologie le com+&tationnalisme classi&e &ienvisage la +ensée comme 'es activités 'e traitement 'esym(oles s&ivant 'es r-gles; le +ara'igme cognitivistes*est 'évelo++é en mettant en ca&se la tra'itionnelle'istinction cor+s4es+rit on ne +ense +as &e 'ans sat<te; la focalisation s&r l*in'ivi'& en tant &*&nité

'*analyse fon'amentale on +ense avec les a&tres; o& enremettant le contete social et c&lt&rel 'ans le&els*ancrent nécessairement les o+érations cognitives=astre7 200>;. "es 'évelo++ements ont essaimé 'ans'e nom(re&ses 'isci+lines et 'onc 'ans celless*intéressant a& récits.

1

im&ltanément le récit a fait '*o(3et '*ét&'es 'ans'iverses 'isci+lines ) commencer +ar la +sychologie o?ses caractéristi&es ont +ermis 'e tester em+iri&ement'ifférents mo'-les cognitifs comme cel&i envisageantl*organisation 'es informations stoc6ées en mémoireso&s la forme 'e schémas menta&. @ la révol&tioncognitive corres+on' a&ssi &n to&rnant narratif 9 ensciences h&maines reisirth 2005; &*il estnécessaire 'e consi'érer +o&r com+ren're l*essor 'e la

narratologie cognitive.

2

/evenant 9 cognitive et tissant 'es liens avec la3


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+sychologie la narratologie +ose nécessairement la&estion 'e ses métho'es et '& ra++ort &*elleentretient avec l*em+irie. !n s*interrogeant s&r lamani-re 'ont les récits sont traités mentalement et+e&vent so&tenir 'es activités inter+rétatives +l&slarges la narratologie cognitive lorgne vers les effets '&récit les ét&'es 'e réce+tion o& encore le&r &sage in

situ. /ans le m<me tem+s la +sychologie cognitive &ia(or'e a&ssi l*o(3et re+ose en gran'e +artie s&r la

vali'ation +ar l*e+érimentation ) l*o++osé 'el*herméne&ti&e s&r la&elle s*est constr&ite lanarratologie. La narratologie cognitive est4elle '-s lors

con'amnée 9 ) évol&er vers 'es métho'es em+iri&esins+irées 'e la +sychologie e+érimentale Avec &els+rés&++osés et &elles consé&ences é+istémologi&es'isci+linaires et +rati&es Par la nat&re 'e son +ro3etla narratologie cognitive transforme et a 'é3)+artiellement transformé; les métho'es 'e lanarratologie classi&e.

"ette contri(&tion enten' se focaliser s&r les a++ortset +ro(l-mes 'e l*e+érimentation 'ans la 'isci+line enno&s (asant '*&ne +art s&r &ne mise en +ers+ectivecriti&e 'e la littérat&re et '*a&tre +art s&r lesenseignements iss&s 'e nos +ro+res trava&e+érimenta&. Po&r ce faire l*article tracera '*a(or' leca're général 'ans le&el no&s envisageons l*émergence'e la narratologie cognitive notamment en v&e '*en

i'entifier les limites. "eci +osé no&s a(or'erons lesen3e& +osés +ar le 'évelo++ement 'e l*e+érimentationen narratologie &e no&s ill&strerons en revisitantcertains rés&ltats '*&ne im+ortante ét&'e &asi4e+érimentale "am+ion 2012;. Le reto&r criti&e s&rcette e+érience a +o&r (&t 'e 'éfinir &n ca're+rogrammati&e 'ans le&el +enser le 'évelo++ement

'*&ne narratologie to&rnée vers l*em+irie.

4


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De l’approcheherméneutique aux

approches cognitivesLa narratologie en tant &e science 'es récits s*esthistori&ement 'évelo++ée 'ans le +ro3et sémioti&estr&ct&raliste se centrant s&r l*herméne&ti&e 'es récitsconsi'érant la narrativité comme le +rocess&s 'esignification e.g. Barthes 1CDD E Freimas 1CDD;. !nréférence ) la ling&isti&e str&ct&rale cette +ers+ective

consi'-re &e le récit com+orte &ne significationimmanente et s*attache ) i'entifier les str&ct&resso&s4ten'ant celle4ci ) travers +ar eem+le &n co'e fait'*o++ositions fon'amentales. "ette vision '& récitcomme str&ct&re signifiante immanente a to&tefoisra+i'ement été o&verte en +renant +ar eem+le encom+te la +ossi(ilité 'e lect&res m&lti+les Barthes1CG0; la mani-re 'ont le récit g-re 'es tem+oralitésm&lti+les Fenette 1CG2; o& +l&s fon'amentalement enenvisageant la nécessité '*&ne instance inter+rétante."ette o&vert&re a& réce+te&r se caractérise '*a(or' +arce &e l*on va nommer les théories 'e la réce+tioninterne 9 c*est4)4'ire focalisées s&r la mise encorres+on'ance 'es str&ct&res signifiantes so&s43acenteset 'es o+érations re&ises en v&e 'e l*émergence '& sens

+ar &n réce+te&r v& comme &ne instance théori&enécessaire ) ces o+érations Prince 1CG> E Ha&ss 1CG8;comme c*est +ar eem+le le cas 'ans la théorie 'e lacoo+ération inter+rétative nécessaire a& fonctionnement'es tetes 'e fiction !co 1C85;. "ette évol&tionim+li&e &ne conce+tion +l&s +ragmati&e '& récit : lanarrativité a++arat alors comme &n ensem(le 'e+ro+riétés '& tete +ermettant a& réce+te&r 'e lereconnatre comme récit +. e. Jyan 1CC1 E Prince1CCK 2008;.

5


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Parall-lement ) ces trava& s+éc&latifs en littérat&re'es +sycholog&es essentiellement cognitivistes; se

(asant notamment s&r les trava& +ionniers 'e Bartlett1CC5 E réé'. 1C>2; mettent en évi'ence 'ans le ca're 'ela théorie 'es schémas le rle 'e la str&ct&re narrativecomme s&++ort ) la mémorisation et ) la remémorationJ&melhart 1CG5 E e.a. #an'ler 1C8K;. #algré la'iversité 'e ces a++roches story schema, théorie 'esscri+ts story grammars, etc1.; ces 'ifférents trava&fo&rnissent 'es in'ices em+iri&es +ermettant 'econsi'érer &e les str&ct&res envisagées +ar lanarratologie classi&e ont &ne eistence +sychologi&e

et s*inscrivent 'ans les mécanismes cognitifs +o&rre+ren're &ne e+ression 'e Javo& Jallo 1CCD EMerman 2000;. "es rés&ltats iss&s 'e la +sychologie ontfavorisé l*émergence '*&n co&rant 'e la narratologiea(or'ant les récits s+écifi&ement so&s l*angle cognitif c*est4)4'ire centré s&r les o+érations cognitivesnécessaires ) la com+réhension '& récit comme o(3et'*inter+rétation; voire comme s&++orts ) 'eso+érations cognitives +l&s com+lees comme larésol&tion 'e +ro(l-mes la +ossi(ilité '*e+érimenter'es sit&ations o& 'es com+ortements etc.; &tilisant lesrécits comme resso&rces cognitives Merman 200>;."ette narratologie cognitive 9 &i a(or'e 'e'ifférentes mani-res l*artic&lation '& récit en tant &esyst-me sémioti&e signifiant avec l*organisation et les

o+érations mentales. /ans &n +remier tem+s il s*agits&rto&t 'e fon'er les o+érations nécessaires ) lacom+réhension '& tete narratif et 'e montrer commentcelles4ci +e&vent <tre menées a& 'é+art 'es in'icesfo&rnis +ar le récit comment &n récit est4il com+ris etinter+rété ; E 'ans &n secon' tem+s il s*agitévent&ellement 'e s*interroger s&r la +ortée +l&s

générale 'e celles4ci &e +e&t faire le lecte&r avec cerécit ;.

6

"ertains a&te&rs consi'-rent la narratologie cognitive7


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Une limite actuelle de lanarratologie cognitive : la

confrontation à l’empirie

comme &ne +rolongation 'e la narratologie str&ct&raleclassi&e a&gmentée 'es a++orts 'es sciences cognitives+ermettant '*ancrer les mo'-les narratologi&es 'ans laréalité +sychologi&e e.a. Hahn 200K E =l&'erni62010;. /*a&tres reto&rnent le +oint 'e v&e et voient enla narratologie &ne science cognitive en +ermettant 'emettre a& 3o&r 'es o+érations s+écifi&es'*inter+rétation et '*intellection consi'érant lanarrativité comme &n mo'e fon'amental '&fonctionnement cognitif +rinci+alement Merman200> 201>;. Les 'ifférents co&rants 'e la narratologiecognitive s*accor'ent ce+en'ant s&r le fait &e la

com+réhension '& récit et les o+érations cognitives &i y sont associées s*artic&lent a&to&r 'e la constr&ction '*&nmo'-le mental 'e sit&ation 'e l*&nivers 'iégéti&estoryworld ; 'ont l*éla(oration et l*e+loration +ar leréce+te&r +ermettraient '*e+li&er &n certain nom(re'e +ro+riétés cognitives associées a& récit.

"ette conce+tion s*a++&ie s&r les mo'-les 'ecom+réhension 'e tete Nan /i36 O intsch 1C8>; ets&r la théorie 'es mo'-les menta& Hohnson4Lair'1C8>; 'ont le storyworld serait &n cas +artic&lier a&+ro+riétés s+écifi&es. "es mo'-les narrato4cognitifssont to&tefois avant to&t 'es théories s+éc&latives E +e&'e trava& s+écifi&es ont été menés en v&e 'e mettreem+iri&ement en évi'ence la mani-re 'ont est traité le'isco&rs narratif et a fortiori la mani-re 'ont le

storyworld +e&t <tre &tilisé ) 'es fins '*intellection '&mon'e.

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La narratologie cognitive se centre 'onc s&r lesstratégies 'e traitement inférences; o& s&r les choiinter+rétatifs +osés +ar les émette&rs eto& réce+te&rs'e récits. !lle serait ) ce titre &ne com(inaisonhe&re&se 'e la narratologie 'e la théorie 'e la réce+tionet 'e la science cognitive 9 %Qnning 2010 +. 2542D;.!lle s*ancre 'onc 'ans la sémioti&e cognitive en tant&*elle se centre s&r l*interaction entre l*activitécognitive interne; et l*activité sémioti&e eterne;comme +rocess&s 'ynami&e 'e constr&ction '& sens.!lle s*ancre également 'ans la +sychologie cognitive soit+ar l*&tilisation 'e ses rés&ltats +o&r étayer ses

hy+oth-ses inter+rétatives +. e. Hahn 1CCG 200K; soiten +réten'ant contri(&er a& sciences 'e l*es+rit avec&ne narratologie v&e comme (ranche 'es sciencescognitives ref&sant 'es a++orts ) sens &ni&e 'e la+sychologie ) l*analyse narratologi&e mais envisageantégalement le mo&vement inverse Merman 2000201>;.

9

on +rinci+al a++ort rési'e 'ans la +ro'&ction 'emo'-les 'e traitement cognitif '& tete o& 'e l*&niversnarratif. a +rinci+ale limite rési'e 'ans la 'iffic&lté 'esa confrontation ) l*em+irie : &els efforts et &elle +lace

y accor'er a& rés&ltats e+érimenta& et ét&'es 'eréce+tion Po&r ill&strer cette 'iffic&lté no&s+ren'rons +o&r eem+le le mo'-le 'e traitement '&récit éla(oré +ar Merman +rinci+alement 'évelo++é

'ans Merman 2002; &i +ost&le &e le lecte&r 'e récitéla(ore &n storyworld 'éfini comme &nere+résentation mentale 'e lR&nivers 'iégéti&e; servant'e resso&rce ) 'ifférentes o+érations cognitives&ltérie&res résol&tion 'e +ro(l-me im+&tation 'erelations ca&sales ty+ification etc.;. Le mo'-le est tr-sétayé s&r le +lan théori&e mais le ra++ort 'e l*a&te&r )

l*em+irie est +l&s am(ig&. To&t en a++elant a&'évelo++ement 'e trava& em+iri&es en narratologies*il cherche ) confronter le mo'-le a& traitement +ar 'es

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lecte&rs réels c*est avant to&t 'ans le ca're '*&ne'émarche ill&strative (asée s&r 'es eem+les choisisartic&lant inter+rétation '& tete et intros+ection. Lemo'-le met '-s lors en avant 'es caractéristi&es '&récit 'ont Merman +e&t 'ire &*elles éveillent (ien &nraisonnement +artic&lier chez lui . #ais to&s les lecte&rsfonctionneront4ils 'e la m<me mani-re a& 'é+art 'e lam<me c&lt&re encyclo+é'i&e

chaeffer so&ligne &e lors&Ron com+are lestrava& 'e Merman o& 'e Hahn avec ce& 'e la+sychologie cognitive on constate &Ralors &e les+sycholog&es 'e la cognition mettent lRaccent s&r

lRa'é&ation 'escri+tive les narratolog&es sRintéressents&rto&t ) la +&issance e+licative 'es théories 9chaeffer 2010 +. 2>1;. #algré le &alificatif cognitif 9 et la volonté affirmée 'Rancrer ses trava&'ans l*o(servation concr-te la narratologie cognitive secaractérise +ar &n ra++ort ) l*em+irie '*&ne nat&re'ifférente &e cel&i entreten& +ar '*a&tres co&rantscognitifs comme la +sychologie. chaeffer rel-ve &ne'ifférence fon'amentale entre les sciences cognitives etles a++roches cognitives en narratologie : si les 'e&co&rants 'évelo++ent 'es hy+oth-ses +roches ils'iff-rent ra'icalement +ar le&rs métho'es 'e vali'ation) savoir lRe+érimentation 'ans le +remier caslRint&ition 'e lRanalyse2 se focalisant s&r les o+érations'e 'éco'age +o&r les secon's chaeffer 2010 +. 22C;.

#<me sRil sRagit 'R&ne int&ition &i cherche ) <tresystématisée 'ans &ne métho'ologie en fait &neformalisation comme che7 Hahn; elle n*est vali'ée s&r'es eem+les choisis +ar lRanalyste &i est en m<metem+s son +ro+re s&3et 'Ro(servation.

11

$n ne +e&t to&tefois se contenter '*o++oser lesmétho'es a& ris&e 'e consi'érer &e la narratologie

cognitive ) mi4chemin entre les a++roches littéraires et+sychologi&es ne serait &*&ne forme ina(o&tie etmoins étayée 'e la +sychologie>. Les 'e& 'isci+lines

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Enjeux et contraintesd’une narratologie

« empirique »

'iff-rent avant to&t +ar le&rs o(3ectifs : comme leso&ligne Jyan si les 'e& s*intéressent ) la+ro(lémati&e 'e l*inter+rétation le +arallélismes*arr<te (ien so&vent l) 'ans la mes&re o? les a++rocheslittéraires se focalisent s&r 'es lect&res in'ivi'&ellesso+histi&ées tan'is &e la +sychologie cherche avantto&t ) com+ren're les +rocess&s a&tomati&esinconscients; comm&ns 'e traitement '& récit. Leso(3ectifs sont 'ifférents et +ar consé&ent lesmétho'ologies a&ssi : a4t4on réellement (esoin '*avoirreco&rs ) l*imagerie mé'icale +o&r 'éco&vrir &e lire&ne s&ite 'e mots sans ra++ort les &ns a& a&tres n*a +as

le m<me effet mental &e s*ils sont organisés 'ans &nrécit cohérent Jyan 2010;

/ifférents a&te&rs ont cherché ) +ro'&ire 'es 'onnées'*o(servation soit centrées s&r l*i'entification 'esformes narratives soit s&r les effets 'es tetes narratifs+arfois 'e mani-re e+érimentale +. e. Ferrig 1CC> E=l&'erni6 1CCD E Bortol&ssi O /ion 200> E !mmott

200> E "am+ion 2012;. "es trava& s*inscrivent 'ans &ncham+ '*ét&'e non encore sta(ilisé se tra'&isant +ar'es in'icate&rs et o(serva(les 'éfinis a& cas +ar cas misen ,&vre 'ans 'es +rotocoles tr-s s+écifi&es +arfois'ans 'es ca'res théori&es 'ivergents. Po&r ces raisonsla com+araison 'es rés&ltats 'e 'e& ét&'es menées +ar'es a&te&rs se reven'i&ant 'e la narratologie cognitiveest +res&*a&ssi 'ifficile &e référer 'es analyses

narratologi&es ) 'es rés&ltats en +sychologiee+érimentale malgré les a++els réc&rrents a&

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'évelo++ement 'e ce ty+e '*a++roches +. e. Prince200D;. %o&s y revien'rons en concl&sion.

$n +e&t avancer +l&sie&rs raisons internes o&eternes +o&r les&elles les ét&'es 'e réce+tion ettrava& e+érimenta& sont act&ellement +e&'évelo++és en narratologieK : im+lantationinstit&tionnelle 'ans 'es fac&ltés 'e sciences h&maineso? l*e+érimentation n*est +as 'évelo++ée; réticencec&lt&relle 'es cherche&rs +e& formés a& métho'esem+iri&es crainte '& ré'&ctionnisme; et s&rto&t'iffic&ltés conce+t&elles et o+érationnelles 'éfinition'*in'icate&rs +ertinents mes&ra(ilité 9 et fia(ilité 'e

ce&4ci 'iffic&ltés 'e l*inter+rétation;. i le ca'renarrato4cognitif +ermet 'e +oser 'es &estionsno&velles en termes 'e cognition et 'e réce+tion il nefo&rnit 'irectement &e tr-s +e& 'Réléments +ermettant'Ri'entifier métho'ologie et o(serva(les consens&els.

14

L*en3e& fon'amental '*&ne narratologie cognitiveto&rnée vers l*em+irie n*est +as tant cel&i 'e +arvenir )se faire reconnatre comme science +ar 'es 'isci+linesancrées 'e +l&s long&e 'ate 'ans l*e+érimentationmais (ien 'e savoir &el serait l*a++ort réel ) lacom+réhension 'es mécanismes inter+rétatifs liés a&récit '& 'évelo++ement '*&n +ara'igme em+iri&es+écifi&e. A&4'el) 'es +ro(l-mes +rati&es 'éco&lant'e la mise en ,&vre 'e to&te métho'ologiee+érimentale la &estion fon'amentale +ar ra++ort )

la&elle les cherche&rs se reven'i&ant 'e ces a++rochesem+iri&es 'oivent se sit&er est 'o&(le :

15

Les o+érations et stratégies i'entifiées 'ans cesmo'-les corres+on'ent4elles ) celles effectivement

mises en ,&vre +ar les réce+te&rs 'e récits et avec&elles consé&ences en termes '*inter+rétation

16

"elles4ci sont4elles généralisa(les &e ce soit )

l*ensem(le '*&n gro&+e socio4c&lt&rel 'onné o& ) &nensem(le 'e récits s+écifi&es

17

Il s*agit '*acce+ter S o& non S 'e +asser 'e la18


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recherche et 'e la vali'ation '*inter+rétations+artic&li-res 'es récits ) l*i'ée &*il eiste 'esinter+rétations en &el&e sorte; moyennes

généralisa(les e+lica(les +ar 'es varia(les i'entifiéeset ) &elles con'itions. /ans cette +ers+ective ce &i'isting&e la narratologie cognitive e+érimentale'*a&tres 'isci+lines comme la +sychologie o& lasociologie; est en gran'e +artie la nat&re 'e ces varia(lesin'é+en'antes : les caractéristi&es formelles 'es récitstelles &*i'entifiées +ar 'es générations 'enarratolog&es.

!+érimenter 9 cRest constr&ire 'es sit&ations

contrlées 'ans les&elles on cherche ) mettre enl&mi-re les effets 'R&n +aram-tre mani+&lé +ar lecherche&r s&r &ne a&tre varia(le 'ont les variations+ense4t4on 'é+en'ent 'e la +remi-re.L*e+érimentation5 +rés&++ose 'onc la ca+acité'*antici+er les relations entre varia(les hy+oth-ses )tester; et 'e +o&voir o(3ectiver les varia(les im+li&éess&ffisamment +o&r i; en 'isting&er 'es mo'alitésnon4am(ig&s ii; +o&voir les mani+&ler 'e sorte )créer 'es con'itions e+érimentales 'ifférentes )com+arer et iii; en mes&rer les variations 'e mani-res&ffisamment fine &e cette mes&re 9 soit &alitativeo& &antitative; 'e sorte ) +o&voir mettre a& 3o&r 'es

variations.

19

"ette 'éfinition montre &*en narratologie

l*e+érimentation n*est vraiment &tile &e +o&rré+on're ) 'e& ty+es 'e &estions +récises a&&elleslRanalyse '& tete narratif se&l ne +e&t ré+on're. /*&ne+art o(3ectiver les re+résentations effectivement

véhic&léess&scitées +ar &n tete narratif : &elles sontles inter+rétations s&scitées +ar &n tete narratif etsont4elles celles atten'&es; /*a&tre +art tester &n

mo'-le 'e traitement et inter+rétation : les mécanismesréels '*éla(oration 'es inter+rétations corres+on'ent4ils) ce& +ost&lés +ar les a&te&rs classi&es o& en &oi en

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Le cas d’étude :construction dustoryworld

'iff-rent4elles; "es 'e& &estions reco&+ent largement celles +osées

+récé'emment : y ré+on're n*a '*intér<t &e 'ans &ne+ers+ective o? l*on consi'-re &e les ré+onsesmoyennes a& tete narratif ont &n intér<t +ro+recom+lémentaire ) l*i'entification 'e +arco&rsinter+rétatifs in'ivi'&els. %o&s allons montrer 'ans&elle mes&re et 'ans &elles limites re+renant +o&r cefaire 'e mani-re criti&e &ne +artie 'es rés&ltats '*&nesérie '*e+érimentations &e no&s avons menées entre200C et 2011 e+osées en 'étail 'ans "am+ion 2012;.

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Le récit o& la narrativisation sont 'es +rocé'és

fré&emment &tilisés ) 'es fins +é'agogi&es o&'i'acti&es notamment 'ans le secte&r 'e l*é'&cationnon formelle o? il convient 'e maintenir l*attention '*&n+&(lic &i n*est +as ca+tif 9. /ans &elle mes&re cereco&rs a& récit contri(&e4t4il ) &ne meille&rea++ro+riation et ) &ne meille&re com+réhension 'esconten&s é'&catifs +ortés +ar ces 'is+ositifs "omment

faire com+ren're &n 'omaine 'e connaissance com+leeavec &n récit A& 'é+art 'e ces &estions généralesno&s no&s sommes centrés s&r l*a++ort 'e la narration'ans les 'is+ositifs narratifs 'e v&lgarisationscientifi&e et en +artic&lier 'ans les 'is+ositifs interactifs 9 non4linéaires &i ont essaimé a& 'é(&t'es années 2000 c*est4)4'ire s&r s&++orts "/4Jom+&is act&ellement en ligneD;.

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i les effets '*&ne str&ct&re narrative s&r lamémorisation sont conn&s 'e long&e 'ate son effet s&r

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la com+réhension '*&n 'omaine 'e connaissance est (ea&co&+ moins ét&'ié. &r le +lan théori&e le mo'-le'e com+réhension 'e tete 'e Nan /i36 et intsch1C8>; 'é3) cité 'écrit la com+réhension comme &n+rocess&s ) 'e& 'imensions la constr&ction +ar lelecte&r 'e 'e& re+résentations : la re+résentation '&tete et la re+résentation '& référent;. Il envisage le récitcomme &ne forme +artic&li-re 'e macrostr&ct&re c*est4)4'ire &ne constr&ction mentale 'e ha&t nivea&intégrant les 'ifférents segments '& tete et 'onnant '&sens ) l*ensem(le '& tete. Je+renant cette i'ée etl*a++li&ant s+écifi&ement a& tetes narratifs

Merman 2002; 'évelo++e &n mo'-le 'ecom+réhension '& récit re+osant s&r la constr&ction+ar le réce+te&r; '*&n mo'-le mental 'e sit&ationrelatif ) l*&nivers 'iégéti&e et ce &i s*y +asse : lestoryworld . "*est +ar le reco&rs ) cel&i4ci &e le récitconstit&erait &ne resso&rce cognitive im+ortante et+o&rrait so&tenir 'iverses o+érations cognitives telles'es résol&tions 'e +ro(l-me notamment Merman200>;.

/ans le contete '*&ne recherche aée s&r lacomm&nication 'e connaissances +ar le récit il est 'oncessentiel 'e +o&voir o(3ectiver les caractéristi&es '&storyworld ainsi &e la mani-re 'ont les variations 'ecel&i4ci consi'éré comme varia(le 'é+en'ante;entranées +ar les caractéristi&es s+écifi&es '& récit

&i en est ) l*origine varia(les in'é+en'antes; infl&ents&r la re+résentation finale '& réce+te&r. "ette+ro(lémati&e a été a(or'ée ) travers 'e& &estionsG.La +remi-re visait ) éval&er 'ans &elle mes&re lare+résentation '& 'omaine 'e connaissance 'ifféraits&ivant &e cel&i4ci était comm&ni&é +ar &n tetee+licatif classi&e tete 'i'acti&e non narratif; o&

+ar le (iais '*&n récit et 'onc via l*éla(oration '*&nstoryworld a& +ro+riétés s+écifi&ement narratives;.L*hy+oth-se était &e le storyworld généré +ar le récit

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Déroulement des

expériences

fo&rnit &n ca're 'e nat&re ) améliorer la com+réhension'& 'omaine 'e connaissance. La secon'e envisageaitl*a++ort '& storyworld comme resso&rce cognitives&ivant &e le 'omaine 'e connaissance se tro&vaitencapsulé 'ans &n récit4+rétete cas 'e fig&re &e no&savons a++elé &sage '& récit ) &n nivea& 'e s&rface; o&confon'& avec l*&nivers 'iégéti&e 'ans &n récitméta+hori&e o? les éléments '& récit re+résententa&ssi les éléments '& 'omaine 'e connaissance cas 'efig&re &e no&s avons a++elé &sage '& récit ) &n nivea&+rofon';. L*hy+oth-se était &e le récit em+loyé a&nivea& +rofon' constit&e &ne resso&rce +l&s &tile +o&r

la com+réhension &e lors&*em+loyé a& nivea& 'es&rface '& fait 'e la 'ifférence 'e nat&re '& storyworld

im+li&é +ar cha&e ty+e 'e récit.

Po&r ré+on're ) ces &estions no&s avons mené &ne&asi; e+érience avec DK enfants en fin 'e scolarité+rimaire 11412 ans; &i 'evaient a++ren're lemécanisme 'e formation '*&ne carie 'entaire 'omaine'e connaissance;. Les s&3ets ont été ré+artis 'ans troisgro&+es corres+on'ant chac&n ) &ne con'ition

e+érimentale s+écifi&e : le +remier 'evait lirein'ivi'&ellement &n tete 'i'acti&e classi&e nonnarratif; e+li&ant le +hénom-ne E le secon' 'evait lire&n récit 'ans le&el était enca+s&lée l*e+lication '&'omaine 'e connaissance histoire '*&n garUon 'evantse ren're ) &n match mais retar'é +ar &n ren'e74vo&sche7 le 'entiste o? ce 'ernier l&i e+li&e comment seforme &ne carie : il y a 'is3onction entre l*&nivers'iégéti&e et le 'omaine 'e connaissance; E le 'ernier'evait lire &n récit 'e v&lgarisation em+loyé a& nivea&

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+rofon' histoire '*&ne (actérie vo&lant +rovo&er &necarie ) la 'ent s&r la&elle elle vit : con3onction entrel*&nivers 'iégéti&e et le 'omaine 'e connaissance8;.

A+r-s la lect&re cha&e enfant 'evait ré+on'rein'ivi'&ellement ) &n &estionnaire écrit visant )o(3ectiver le storyworld éla(oré '& moins 'ans lescon'itions narratives; et ) éval&er sa com+réhension '&'omaine 'e connaissance.

L*o(3ectivation '& storyworld a été faite a& 'é+art 'e'e& catégories '*in'icate&rs. /*&ne +arto+érationnalisant le what’s going on 9 &i caractérisel*éla(oration '& storyworld a& nivea& '& micro'esign

selon Merman 2002; les s&3ets ont 'V +ro'&ire &nrés&mé 'e ce &*ils avaient l&. Les rés&més ont étécatégorisés selon les éléments mentionnés et le ty+e 'efocalisation. /*a&tre +art no&s ins+irant '*&ne métho'e&tilisée +ar Jyan 200>; 'ans &ne e+ériencee+loratoire centrée s&r les cartes cognitives et lastr&ct&ration 'e l*es+ace narratif il a été 'eman'é a&enfants 'e 'essiner le mécanisme 'e formation '*&necarie. Les 'essins ont été 'é+o&illés selon trois crit-res :les éléments re+résentés le mo'e 'e re+résentationa'o+té schéma sc-ne contet&alisée etc.; et ce &eno&s avons a++elé les éléments 'e narrativisation enréalité le reco&rs ) 'es +ersonnages ) &n 'éco&+agetem+orel etc.;.

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L*éval&ation 'e la com+réhension '& 'omaine 'e

connaissance s*est +l&s classi&ement o+érée via la'éfinition 'es termes liés a& 'omaine 'e connaissance;et &ne é+re&ve 'e résol&tion 'e +ro(l-me. Les nivea&'e +récision et 'e correction 'es ré+onses +ermettent'*éval&er les nivea& 'e com+réhension '& 'omaine 'econnaissance.

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Les hy+oth-ses ont été vérifiées +ar la com+araison

'es ré+onses a++ortées +ar les enfants 'ans les'ifférentes con'itions. "ette com+araison s*est faite 'emani-re &ali4&antitative c*est4)4'ire &e les ré+onses

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Résultats et discussion

ont été catégorisées &alitativement s&ivant les'imensions évo&ées ci4'ess&s; et l*im+ortance relative'e cha&e ty+e 'e ré+onse a& sein 'e cha&e con'ition aété éval&ée &antitativement 'es tests statisti&es+ermettant '*en éval&er la significativité.

Les rés&ltats montrent &e les enfants &i ont l&l*e+lication véhic&lée +ar &n récit se forgent &necom+réhension '& 'omaine 'e connaissance

significativement 'ifférente 'e ce& &i ont l& &nee+lication 'i'acti&e non narrative. Les 'essins et les'éfinitions a++araissent +l&s riches variété 'es termeset items re+résentés variété 'es liens entre éléments;'ans les gro&+es ayant l& &n récit &e 'ans cel&i ayante& l*e+lication classi&e. "ette 'ifférence +e&t <treinter+rétée comme le signe &e le récit 'onne a& s&3ets

&n ca're +ermettant 'Rintégrer et artic&ler les élémentsconstit&ant le 'omaine 'e connaissance et les relationsentre e& 'avantage &e ne le ferait &ne e+lication'i'acti&e 'ont la com+réhension +asse

vraisem(la(lement +ar &ne sélection +l&s im+ortante et&ne artic&lation &nivo&e 'es éléments '& mo'-le. Ils*agirait (ien '*&ne manifestation '& rle '& storyworld

en tant &e resso&rce cognitive. Par contre si les

re+résentations sont +l&s riches 'ans les con'itionsnarratives &e 'ans la con'ition non narrative ellessem(lent a&ssi moins +récises. /ans les con'itionsnarratives la 'éfinition 'e certains termes &tilise &n

voca(&laire significativement moins +récis tan'is&*a&c&ne 'ifférence significative n*est o(servée +o&r'*a&tres.

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i elles se 'émar&ent 'e la con'ition non narrativeles con'itions narratives ne sont +o&r a&tant +asmonolithi&es : 'es 'ifférences +as nécessairement

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significatives eistent entre elles laissant +enser &e lety+e 'e récit a to&te son im+ortance. "*est l*o(3et 'e lasecon'e hy+oth-se &i +ost&le &e les s&3ets ayant e& &ne+osé '& 'omaine 'e conten& +ar le (iais 'R&n récit&tilisé ) &n nivea& +rofon' 'evraient +résenter 'R&ne+art &ne meille&re +erformance 'e résol&tion 'e+ro(l-me et 'Ra&tre +art se forger &n mo'-le mental'ont les éléments sont artic&lés 'e mani-re +l&scom+lee &e les s&3ets en ayant e& comm&nication +ar&n récit &tilisé ) &n nivea& 'e s&rface. i lRon sRintéressestrictement a& +erformances 'e résol&tion 'e+ro(l-me cette hy+oth-se ne sem(le +as vérifiée

a&c&ne 'ifférence significative nRa++araissant entre lescon'itions &tilisant le récit a& nivea& 'e s&rface o&+rofon' : la 'istri(&tion 'es ré+onses est &asimenti'enti&e 'ans les 'e& gro&+es. Par contre les s&3etsayant l& le récit ) &n nivea& +rofon' 'onnent 'es'éfinitions significativement meille&res et mie&artic&lées &e ce& &i ont l& l*e+lication enca+s&lée'ans &n récit. $n +o&rrait lRe+li&er notamment +ar la'o&(le attention &e nécessite le traitement 'R&n récita& nivea& 'e s&rface : traitement '& récit l&i4m<me ettraitement '& 'omaine 'e connaissance 'éconnecté '&récit. /ans le cas '& récit em+loyé a& nivea& +rofon' lestoryworld +e&t 'irectement servir 'e resso&rce ) lacom+réhension '& 'omaine 'e connaissance.

!n regar' 'es o(3ectifs 'e la recherche ancrée 'ans

l*é'&cation non formelle ces rés&ltats +ermettent 'eso&tenir &n no&vea& mo'-le 'e traitement '& récité'&catif ici : 'e v&lgarisation; 'érivé '& mo'-le 'eMerman 2002;. Wn élément 'éclenche&r S o(3ectifsconsignes o& ici &estionnaire S sem(le nécessaire +o&r+ermettre a& réce+te&rs 'e mener &n travail 'econce+t&alisation '& 'omaine 'e connaissance a&4'el)

'& travail nécessaire ) la com+réhension '& récitl&i4m<me. !ns&ite le réce+te&r 'oit éval&er lesresso&rces 'ont il 'is+ose +o&r attein're cet o(3ectif 'e

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conce+t&alisation +. e. ré+on're ) la &estion;. Lestoryworld est &ne resso&rce +ossi(le mais +as lase&le : le réce+te&r 'oit éval&er la +ertinence 'e cel&i4ci+o&r réso&'re le +ro(l-me et concl&re &e cettecon'ition n*est vérita(lement rem+lie &e 'ans le cas'R&n récit &tilisé a& nivea& +rofon' étant 'onné &Ril y a&ne con3onction entre lR&nivers 'iégéti&e et lR&niversscientifi&e. /ans le ca're '& récit &tilisé a& nivea&+rofon' &ne homologie str&ct&rale entre lR&nivers'iégéti&e et le référent scientifi&e 'omaine 'econten&; g&i'e o& enca're le travail 'Retraction 'es'onnées nécessaires alors &e 'ans les a&tres

config&rations le s&3et 'oit faire a++el ) '*a&tresresso&rces comme la mémoire o& les connaissancesantérie&res e+li&ant la moins (onne +erformance 'ess&3ets 'ans ces con'itions '-s lors &e ces resso&rcessont limitées.

"es rés&ltats sont également 'irectement &tiles a&narratolog&e cognitif et ré+on'ent +artiellement a&'e& en3e& &e no&s avons i'entifiés +l&s tt 'ans cetarticle. /*&ne +art ces o(servations 'onnent 'es in'ices'e la réalité '& traitement envisagé s&r le +lanthéori&e : elles +ermettent '*étayer concr-tement l*i'ée&e le storyworld a &ne certaine réalité +sychologi&e etconstit&e &ne resso&rce cognitive. /*a&tre +art on +e&taffirmer &e ces mécanismes ne sont +as +ro+res ) &ncas +artic&lier mais sont relativement ré+an'&s 'ans le

+&(lic ét&'ié : la 'imension &antitative 'e la métho'eem+loyée +ermet 'e consi'érer &n constat significatif '-s lors &*il est o(servé che7 &ne +ro+ortionim+ortante 'e +artici+ants.

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To&tefois on ne sa&rait (ien sVr +réten're &*&nee+érience comme celle4l) r-gle la &estion (ien a&contraire X !lle +résente en réalité 'e nom(re&ses

limites largement 'isc&tées 'ans "am+ion 2012 +.>C>4K0K; &i tiennent tant ) l*o+érationnalisation 'es varia(les ét&'iées +ar eem+le les in'icate&rs reten&s

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Quel avenir pour lesapprochesexpérimentales en

narratologie ?

'ans 'es +ro'&ctions s&scitées sont4ils 'es in'icess&ffisants et fia(les '& mo'-le mental éla(oré +ar les+artici+ants ; ) la mani-re 'e les collecter les+ro'&ctions écrites '*enfants 'e 11 ans sont +arfois tr-sa++roimatives et 'ifficilement e+loita(les sansinter+rétation '& cherche&r amenant ) se 'eman'er siles in'icate&rs reten&s sont les +l&s +ertinents +o&r ce+&(lic s+écifi&e; et (ien sVr ) l*im+ossi(ilité '*engénéraliser les rés&ltats &i ne sont collectés &e s&r &nnom(re limité 'e s&3ets +ar aille&rs to&s sélectionnés+o&r le&rs caractéristi&es comm&nes en termes '*Yge et'e nivea& scolaire;.

/-s lors &*&ne telle ét&'e ne +ermet +as 'econfirmer 'e mani-re 'éfinitive ce &i est +ar aille&rsa'mis 'e mani-re s+éc&lative; +ar les narratolog&es'e+&is 15 ans a& moins et '-s lors &*il n*est +as+ossi(le '*éten're ) l*infini les e+ériences 'e ce ty+e+o&r 'es raisons 'e tem+s 'e moyens etc.; on +e&tlégitimement se 'eman'er &els sont les a++orts réels'e la 'émarche e+érimentale ) la narratologie ainsi&e les con'itions 'ans les&elles &tiliser ce ty+e 'erés&ltats. %o&s terminerons cette contri(&tion ena++ortant &el&es éléments 'e ré+onse.

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#algré ces limites &ne telle e+érience S comme'*a&tres S 'é;montre +ar lReem+le &Ril est +ossi(le 'e

com(iner &n &estionnement narrato4cognitif s&r lescaractéristi&es '& storyworld &i sera constr&it +ar le

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lecte&r; et &ne a++roche em+iri&e 'e ce 'erniertentative 'Ro(3ectivation 'es caractéristi&es 'e cemo'-le mental; le to&t +o&vant 'é(o&cher s&r 'esconcl&sions &tiles a& 'omaine 'e l*é'&cation nonformelle comme ) la narratologie;. Par aille&rs ces&asi4e+ériences montrent &Ril est +ossi(le 'Réla(orer'es in'icate&rs o(serva(les et m<me &antifia(les;&*il est +ossi(le 'e mettre en corres+on'ance )l*analyse narrative (ien &e ce&4ci +&issent <tre'isc&tés. "*est im+ortant ) noter 'ans &n contete o? cen*est +as nécessairement a'mis +ar to&s : l*analyse 'e'isco&rs narratif; et l*a++roche em+iri&e &asi;

e+érimentale se com+l-tent 'onc +l&s &*elles nes*o++osent.

To&tefois la 'émonstration 'e la faisa(ilité +rati&e'R&ne telle en&<te ne +ermet +as +o&r a&tant 'econsi'érer &Reiste act&ellement &ne vérita(lenarratologie em+iri&e o& &asi; e+érimentale."ertains cherche&rs ten'ent vers lRe+érimentationmais on ne +e&t certainement +as consi'érer larecherche en narratologie cognitive comme &ne sciencee+érimentale en raison 'e nom(re&ses limitesa&&elles la recherche +résentée ci4'ess&s nRécha++e+as.

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/R&ne +art lRartic&lation entre lRanalysenarratologi&e et la 'émarche &asi; e+érimentalereste encore asse7 limitée. Ainsi 'ans les e+ériences

&e no&s avons menées la métho'e &asi;e+érimentale rel-ve en +artie 'e ce &e no&s +o&rrions&alifier 'e (ricolage 9 a& nivea& 'e la mise encorres+on'ance 'R&n ca're 'e référence théori&e et'Ro(servations em+iri&es visant ) le confirmer et le'é+asser. Les a++roches 'e terrain 9 en narratologiecognitive sont généralement éla(orées

+ragmati&ement +arfois +ar essais et erre&rs enfonction 'es hy+oth-ses narratologi&es mais a&ssi'Rint&itions +ro+res a& cherche&r. i le noya&

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conce+t&el ten' ) se sta(iliser et ) <tre +artagé 'emani-re relativement large les ét&'es s+écifi&ementem+iri&es to&rnées vers la réce+tion ne 'is+osent +asencore ; 'e métho'es 'Ro(servation faisant consens&s'ans la littérat&re cha&e a&te&r éla(orant ses +ro+resin'icate&rs a& cas +ar cas.

/Ra&tre +art il man&e ) la +l&+art 'e ces trava& &ne vérita(le vali'ation 'es in'icate&rs &tilisés c*est4)4'ire&n travail +ermettant 'e s*ass&rer &e ce&4ci sont (ienin'icate&rs 'e ce &*ils +réten'ent mes&rer et &i+ermettrait 'onc 'e ra++orter les &ns a& a&tres lesrés&ltats '*ét&'es 'ifférentes. L*évol&tion nécessaire

+o&r asseoir les rés&ltats 'e telles recherches est 'e sesit&er 'ans &ne +ers+ective systémati&e 'econfrontation et confirmation 'es rés&ltats o(ten&s.

Act&ellement les rés&ltats +ro'&its +ar les 'émarchese+érimentales +e&vent 'ifficilement <tre référés les &nsa& a&tres '& fait 'e le&r gran'e s+écificité tant 'ansl*o+érationnalisation 'es conce+ts &e 'ans lesmétho'es 'e collecte. Les rés&ltats +ro'&its sontétroitement 'é+en'ants '& récit consi'éré et '& regar's+écifi&e &e +orte le cherche&r s&r ce&4ci : a&c&nemétho'e comm&ne ne +ermet 'e com+arer ces rés&ltats'e recherche. A&c&n +rogramme systémati&e'*éval&ation em+iri&e 'es effets '& récit n*a 3&s&*iciété 'évelo++é. Ainsi l*a++réciation 'es &el&esrés&ltats +résentés ci4'ess&s est 'ifficile non +as tant )

ca&se '*&n échantillon ré'&it &e 'e l*ineistence 'erés&ltats in'é+en'ants a&&els les référer ne+ermettant &e +e& 'e rec&l criti&e s&r la +ertinence etlRa++ort eact '*&ne telle 'émarche.

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LRen3e& +rinci+al 'e 'évelo++ement 'e la 'isci+lines&r le +lan métho'ologi&e se sit&e 'ans la vali'ation'es métho'es +ermettant 'R o(server 9 les conce+ts

forgés +ar les analystes '& récit a&+r-s 'es lecte&rsem+iri&es. "ette vali'ation est &ne éta+e in'is+ensa(le) la +o&rs&ite 'es trava& : il convien'ra 'ans 'e

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Bibliographie

+rochaines ét&'es 'e cali(rer les instr&ments 9 et 'echercher ) sRass&rer a&tant &e +ossi(le &Rils o(servent

(ien ce &Rils +réten'ent o(server.Il est 'onc évi'ent &e (ea&co&+ 'e travail reste )

faire +o&r +réten're 'évelo++er &ne rechercheem+iri&e en narratologie cognitive. Les 'ifférentsa&te&rs &i s*y sont 3&s&*ici ris&és ) 'es 'egrés 'iversBortol&ssi et /ion !mmott Jyan +o&r ne +arler &e'es +l&s conn&s; ont commencé ) 'éfricher et (aliser leterrain mais cel&i4ci gagnerait maintenant ) <tre&a'rillé 'e mani-re +l&s systémati&e et sans 'o&tea&ssi en +o&rs&ivant et a++rofon'issant les 'émarches

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Notes

1 Po&r &ne synth-se en franUais 'e ces a++roches voir =ayol1C85; o& "am+ion 2012 +. 804C2;.

2 "ette +osition +e&t to&tefois <tre n&ancée ) la s&ite 'e Jyanen notant &e les sciences cognitives 9 sont elles4m<mesasse7 hétéroclites a& sein 'es&elles l*e+érimentation voire lereco&rs a& techni&es '*imagerie mé'icale ne constit&ent&*&ne a++roche +armi '*a&tres o? l*on retro&ve également la

s+éc&lation o& l*intros+ection voir Jyan 2010;.> Il est ) +arier &*a&c&n narratolog&e S o& +sycholog&e S nese reconnatrait 'ans &ne telle 'escri+tion X

K Po&r +l&s 'e 'étails voir le 'évelo++ement 'ans "am+ion2012 +. 10K410C;. Noir également Nan Peer et al. 200G; en+artic&lier les ++. 254>1.

5 !t sa variante la )uasi*e#périmentation, c*est4)4'ire &nee+érimentation sans reco&rs ) la ran'omisation im+li&ant

'onc &n contrle e# ante 'es s&3ets +artici+ants "oo6 O"am+(ell 1CGC;. /ans les e+ériences &i sont 'écrites 'ans las&ite 'e cet article cette 'imension se mar&e +arl*homogénéisation '& +&(lic avec le&el ont été menés les tests'e sorte ) ne&traliser a&tant &e +ossi(le l*infl&ence 'e varia(les &i ne no&s intéressaient +as 'irectement nivea&scolaire Yge milie& social etc.;. Les avantages 'e cettemani-re 'e +rocé'er sont la +l&s gran'e facilité ) 'évelo++er'es en&<tes 'e terrain 'ans &n +&(lic 'onné et &ne +l&sgran'e cohérence interne 'es 'onnées. L*inconvénient

+rinci+al est la 'iffic&lté '*etra+oler les rés&ltats ) 'es +&(lics'ifférents.

D /imension &e no&s n*a(or'erons +as ici.

G /*a&tres hy+oth-ses ont été testées notamment 'eshy+oth-ses s+écifi&es ) l*&sage 'e la non4linéarité 'ans cesrécits 'e v&lgarisation. /ans le ca're 'e cette contri(&tion )+ortée s+écifi&ement narratologi&e no&s no&s limitons+o&r le (esoin '& +ro+os a& hy+oth-ses centrées s&r lestoryworld .

8 Les trois 'oc&ments étaient cons&ltés +ar les enfants so&sforme 'e +etits hy+ertetes +&rement tet&els mis ) le&r'is+osition 'ans la salle informati&e 'e le&r école.

Nan Peer ]. Ma6em&l'er H. O ^yngier . 200G;. <usesand <easures " 'mpirical esearch <ethods for the umanities. %ecastle : "am(ri'ge cholars P&(lishing.


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éférence électroni)ue

Baptiste Campion, « Évaluer le récit comme acte cognitif. Quelcadre pour les approches expérimentales ? », Cahiers de

Narratologie [En ligne], 28 | 2015, mis en ligne le 29 octobre2015, consulté le 03 novembre 2015. URL :http://narratologie.revues.org/7212

Auteur

Baptiste Campion

Université catholique de Louvain (UCL), Groupe de rechercheen médiation des savoirs (GReMS) et Brussels SchoolJournalism & Communication [email protected] Campion est chargé de cours à la Brussels SchoolJournalism & Communication – IHECS, et chercheur àl’Université catholique de Louvain (UCL), Groupe deRecherche en Médiation des Savoirs (GReMS).

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Une approchecognitive de lanarrativité musicale

CHRI!IA" H A#$R

Résumés

Cet article %ose l&hy%oth'se (&)ne a%%roche cognitive (e lanarrativité m)sicale* en ce sens +)e traitée so)s l&anglecognitif * la m)si+)e est nécessairement narrative, -ans cette%ers%ective* l&article traite (e trois %oints %rinci%a)., /1

e approche cognitive de la narrativité musicale http://narratologie.revues.org/7194

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L&expériencialité* a) sens (&)ne « expérience de vie réelle » àtravers une conscience* est* selon l)(erni* nécessairementnarrative* et ce conce%t est ici a%%li+)é 3 la m)si+)e, /2 Il y aen m)si+)e )n narrateur +)i raconte l’œuvre* %ar la performance* et il a%%ara4t ainsi comme le lie) () sens*%résence concr'te et in(is%ensale %o)r +)&il y ait m)si+)e* o)

expériencialité, /6 L&embodied simulation /o) empathiea%%ara4t comme )n %hénom'ne cognitif fon(ate)r (el&e.%érience m)sicale et narrative (e l&a)(ite)r* %)is+)&il%ermet 3 cel)i7ci (e simuler en l’incorporant l&expériencialité%ro%osée %ar le narrate)r7e.éc)tant, o)r traiter (e ces(ifférents %oints* l&article aor(era également (es +)estionsa)ssi essentielles +)e celles () mécanisme miroir* et (onc (esrelations réci%ro+)es entre perception et action /cf, les9 inverse et 9 forward models * et (e la fictionnalité enm)si+)e,

!his %a%er hy%othesi;es a cognitive a%%roach of m)sicalnarrativity : from the cognitive angle* m)sic is necessarily narrative, In this %ers%ective* the %a%er (isc)sses three main%oints, /1 Experienciality, in the meaning of « real lifeexperience » through a consciousness* is* accor(ing tol)(erni* necessarily narrative, !his conce%t is here a%%lie(to m)sic, /2 In m)sic* there is a narrator <ho tells the <or* y a performance, He a%%ears as the %lace of meaning, He is

the concrete an( essential %resence so that there is m)sic* orexperienciality, /6 !he embodied simulation /or empathya%%ears lie a cognitive %henomenon fo)n(ing the m)sicalan( narrative e.%erience of the listener* since it allo<s him tomimic physically the experienciality %ro%ose( y thenarrator7%erformer, !o a((ress these %oints* this %a%er alsoa%%roaches +)estions as essential as the mirror mechanisman( th)s reci%rocal relationshi%s et<een perception an(action /see 9 inverse an( 9 forward models * an( the fictionality in m)sic,

Entrées d’index

Mots-clés : narrate)r* narrativité* cognition* fictionnalité*%erformance* e.%ériencialité* emo(ie( sim)lation* em%athie*mécanisme miroir

Texte intégral


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L&a%%roche %ro%osée %ar le titre (e cet article est problématiue a). (e). sens () terme : la m)si+)ecomme narrativité* )n %oint %arfois encore consi(érécomme problématiue* et la m)si+)e comme cognition*soit la problématiue m=me (e l&article, !o)tefois* entraitant celle7ci* il sera ré%on() 3 cel)i7l3 : traitée so)sl&angle cognitif * la m)si+)e est nécessairementnarrative, o)r %l)sie)rs raisons* (ont l&)ne estrarement évo+)ée* alors +)&elle constit)e l&)ne (ess%écificités (e la m)si+)e : celle7ci est exécutée %ar )nnarrateur* +)e no)s a%%ellerons ainsi car il raconte

l’histoire de l’œuvre, $t* %oint (écisif* en sit)ation (e

concert mais a)ssi (&enregistrement (ans )n st)(io* lenarrate)r raconte cette histoire 3 uelu’un : )na)(ite)r +)i est l3 %o)r éco)ter l’histoire de l’œuvre +)i

va l)i =tre racontée* et +)i ne %e)t l)i =tre racontée+)&en étant !ouée, Cette histoire n&est %as se)lementcelle () discours musical l)i7m=me* (ans son as%ectartisanal * elle est en m=me tem%s ien %l)s +)e cela :9

expériencialité d’une conscience > a) sens (e

l)(erni /1??@, ) « expérience de vie réelle » à

travers une conscience : )ne e.%érience* selonl)(erni* (&essence nécessairement narrative,Comment l&a)(ite)r %ren(7il connaissance > a) sens (ecognitif > (e cette expérience narrative (e l&e.éc)tant Bar +)els mécanismes menta). et cor%orels B o)r le(ire comme l)(erni : en fonction de ses propres

expériences, Afin (e relier l&expériencialité (e l&a)(ite)r3 celle () narrate)r7e.éc)tant* no)s intro()irons leconce%t (&embodied simulation* o) (&empathie, "o)straiterons ainsi s)ccessivement (e l&expériencialité

comme facte)r %remier (e la narrativité /notammentm)sicale () narrate)r en m)si+)e comme lie) () sens*%résence concr'te* vivante* inconto)rnale enfin* (e

l&embodied simulation comme %hénom'ne cognitif fon(ate)r (e l&e.%érience m)sicale > narrative > (el&a)(ite)r,

1


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La narrativité comme« expériencialité »

Le conce%t (&9 e.%ériencialité (e l)(erni /1??@*Caracciolo 2016 est l&)n (es conce%ts fon(ate)rs (e lanarratologie cognitive, Car il traite (es mo(alités (el&actualisation (&)n te.te %ar )n lecte)r et* %l)sgénéralement* (e 9 la relation cognitive entrel&e.%érience h)maine et les représentations h)maines(e l&e.%érience /Caracciolo 2016 : D 1, $n effet* %o)rl)(erni* la narrativité corres%on( 3 l&expériencialité

(éfinie comme 9 l&évocation +)asi7miméti+)e (el&e.%érience (e la vie réelle /1??@ : 12, C&est )nenarrativité (e 9 nat)re anthro%omor%hi+)e : )n te.teest narratif non %as %arce +)&il relate )ne intrigue* )necon(ition non nécessaire* mais %arce +)&il se réf're 39 l&e.%érience (e la vie réelle * +)i s&inscrit (ans )nes%ace et )n tem%s (onnés /2@, oint (écisif* c&est

9 l&im%lication émotionnelle avec )ne telle e.%érience etson éval)ation E+)iF fo)rnissent (es %oints (&ancragecognitifs %o)r la constit)tion (e la narrativité /16,!o)te e.%érience* remémorée o) %résente* est liée 3 )neémotion /2?,

2

!o)tefois* (e). orientations sont %ossiles :l&expériencialité comme %ro%riété intrins'+)e 3 lanarrativité* (onc 9 i(entifiale (ans les te.tes * o)

comme %rocess)s cognitif %ro%re 3 9 l&interaction entrele te.te et le lecte)r /Caracciolo 2016 : D 2, "o)sa(o%terons l&)ne et l&a)tre, -&aor(* () %oint (e v)e (el’œuvre, G)i* +)elle +)&elle soit* est im%régnée(&expériencialité, $n amont m=me (e to)te lecture* (eto)te interprétation, $n tant +)&inscription

anthro%ologi+)e > (&)ne é%o+)e* mais a)ssi comme

œuvre (&)n in(ivi()* comme manifestation (&)neintention créatrice > +)i %e)t =tre so)mise 3 (ivers+)estionnements* sémioti+)es* herméne)ti+)es o)

3


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Le narrateur en musique

a)tres, $ns)ite* () %oint (e v)e cognitif (el&act)alisation (e cette 9 e.%érience (e la vie réelle :

expériencialité comme e.%érience (&)ne conscience +)iest com%rise %ar le lecte)r en fonction (e ses %ro%rese.%ériences* (onc (&)n ca(re (&inter%rétation%rée.istant +)i est cel)i (e la vie réelle /l)(erni 1??@ :12, n reconna4t ce +)e vit l&a)tre > %ersonnage (efiction o) non > en fonction (e ce +)e l&on vit et ressentsoi7m=me,

o)lignons ('s maintenant la fonction no(ale (el&e.éc)tant consi(éré comme narrateur : il %ro%ose(&une )vre une e.%érience* )ne %armi ea)co)%

(&a)tres %ossiles* certes* mais +)i est > concr"tement et à ce moment précis > cette )vre7l3 %o)r l&a)(ite)r +)il)i7m=me l&actualise en fonction (e sa %ro%re e.%ériencea) sens (&expériencialité, $ t c e + ) e représente lenarrate)r en m)si+)e ne %e)t faire sens %o)r l&a)(ite)r+)&en %roetant l&expérience +)i l)i est %ro%osée ainsi(ans )n monde fictionnel , L&expérience a) sens oJl&enten( l)(erni n&est %as )ne

imitation* a) sens (e

mimésis* mais )ne %roection artificielle (&)ne str)ct)resémioti+)e +)e le lecte)r > o) l&a)(ite)r > act)alise a)sein (&)ne réalité fictionnelle /l)(erni 1??@ : 65 Caracciolo 2016 : D 11, Il ne %e)t le faire +)e %arl&imagination, )rto)t en m)si+)e* selon Kalton* enraison () lien intime +)i se no)e entre écouter (e lam)si+)e et imaginer faire l&e.%érience (&émotions* %ar

e.em%le* %l)tt +)e (e %ercevoir +)el+)&)n lese.%rimer : 9 les e.%ériences m)sicales ne sont %assim%lement (es e.%ériences ca)sées %ar la m)si+)e elles sont (es e.%ériences de m)si+)e /1??M : 55,

4


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Narrateur vs. œuvre

Le narrate)r > l&e.éc)tant > raconte l&histoire +)&estl&)vre* l)i (onnant forme et e.%ression* %renant en

charge son act)alisation, La partition a%%ara4t ainsicomme )n ensemle (&instr)ctions +)e l&e.éc)tant (oit

déchiffrer* littéralement mettre en œuvre* a) m=me titre+)&)n acte)r (e théNtre %o)r le %ersonnage +)&il incarne,) : l’exécutant est à l’histoire u’est l’œuvre ce ue, par

exemple, le récit de fiction est à ce u’il raconte, )encore : c’est le narrateur ui effectue l’opération

essentielle de la configuration, ui fait passer le

pré#texte au texte, la substance à la forme, C&est )nes%écificité (e la m)si+)e : elle ne peut exister

concr"tement u’exécutée /cf, Orétéché 2012 : 5M75?*%ar ce +)i constit)e )n narrate)r +)i %ro()it un

(isco)rs de l’intérieur (e l&)vre, -&oJ le caract'reincarné (e la m)si+)e : (es %ersonnes en chair et en os> le o) les exécutants > racontent +)el+)e chose 3

(&a)tres %ersonnes en chair et en os > les auditeurs, arconsé+)ent* toute musiue est indissociable de la figure

de l’exécutant ,

5

L&e.éc)tant en m)si+)e rem%lit to)tes les fonctionshait)ellement attri)ées a) narrate)r, elon le

$andboo% of &arratology* le narrate)r* 9 c&est+)el+)&)n +)i raconte 3 +)el+)&)n (&a)tre +)e +)el+)echose est arrivé /Pargolin 201M, Comme l&e.éc)tant

en m)si+)e* ce 9 +)el+)e chose +)i 9 est arrivé étantl&)vre, Il est (it a)ssi +)e le narrate)r 9 %e)t =treenvisagé comme )n agent fictionnel +)i fait %artie ()mon(e (e l&histoire et (ont la tNche est (e ren(re com%te(e l&intérie)r (&événements +)i (ans ce mon(e sont réelso) effectifs %o)r l)i /D ?, L&e.éc)tant7narrate)r enm)si+)e fait 9 %artie () mon(e (e l&histoire %o)r (e).

raisons a) moins : c&est %ar l)i +)e cette histoire +)&estl&)vre %ren( forme* une forme* en fonction de son

point de vue particulier à lui /ce +)i est (&aille)rs )n

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Narrateur vs. performance

a)tre attri)t () narrate)r* et c&est 3 ce moment %récis+)e l&exécutant (evient interpr"te cette histoire a étéécrite %o)r l)i* %o)r +)&il la o)e* pour u’il la fasse

sienne, $nfin* il ren( ien com%te 9 (e l&intérie)r(&événements +)i (ans ce mon(e sont réels o) effectifs%o)r l)i , J l&on retro)ve l&expériencialité* car il s&agit

ien (e cela : (&événements 9 réels o) effectifs %o)r l)i > pour lui le narrateur en musiue,

Le narrate)r en m)si+)e raconte l&)vre en l)i(onnant la forme (e sa %ro%re expériencialité* en accor(%la)sile avec celle +)i fon(e l&)vre, Il (onne e.istence3 cette )vre* en la (onnant 3 écouter, Certes* ce

narrate)r est (&aor( )n récepteur +)i met en sons sa%ro%osition (e l&)vre > )ne %ro%osition +)i %e)t fairel&oet (&)ne a%%roche herméne)ti+)e* en l&occ)rrence(e la réce%tion* en tant +)e réponse 3 (es +)estions liées3 ) n se#comprendre %artic)lier devant l&)vre /cf,Ha)er 200Q* 200?, !o)tefois* %ar sa réce%tion m=me*l&e.éc)tant est (&aor( )n narrateur* car c&est l)i +)i(onne forme 3 l&)vre* en %ro()isant

un (isco)rs

del’intérieur (e l&)vre : il en est la con(ition nécessaire*car en m)si+)e* sans e.éc)tant o) narrate)r* il n&y a %as(&)vre écoutable,

7

L&e.éc)tant en m)si+)e est (onc )n narrate)r +)i(onne forme 3 l&)vre %ar )ne performance* %assée o)%résente* enregistrée o) en (irect, #ne %artition n&a %as(&e.istence en soi* sinon écrite, Certes* elle %e)t =treenten()e intérieurement en la lisant, Pais 3 la se)lecon(ition (&avoir (é3 enten() (e la m)si+)e,G)icon+)e n&a amais entendu )n instr)ment (em)si+)e )tilisé %o)r la %remi're fois est inca%ale (el&enten(re intérie)rement s)r la se)le ase (e la%artition, i le théNtre +)i* () %oint (e v)e

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narratologi+)e* %artage )n gran( nomre (e traitscomm)ns avec la m)si+)e* %e)t =tre lu o) entendu a)moyen () m=me langage /le théNtre est (&aille)rs ien%l)s so)vent l) +)&enten()* c&est737(ire o)é* il en vato)t a)trement avec la m)si+)e* +)i ne %e)t =tre lue

+)&avec (es com%étences s%écifi+)es +)i n&ont rien 3 voir avec le fait (&écouter la m)si+)e, P=me %o)r Oo)le;+)i* to)t en so)lignant l&im%ortance (e 9 l&éco)teintérie)re %o)r com%oser* 9 afin (e %o)voir imaginerle rés)ltat sonore sans a)c)n intermé(iaireinstr)mental * 9 ElFa m)si+)e (oit =tre enten()e /Oo)le; et al' 201M : 1Q6* 1@?, (ire la musiue ne

permet pas de tout entendre* en raison (e la nat)reindocile (es timres instr)menta)., #n com%osite)r*encore : 9 #ne %artition %e)t se lire /(evrait %o)voir selire en musiue, o)r Oo)co)rechliev* ce n&est vrai+)&avant le %remier aro+)e* avant +)e les instr)mentsn&interviennent (e faon (écisive (ans le ren() (el&)vre* avant +)e le timre ne soit (even) ce +)e

&a%%elle )n Svecte)r (e com%ositionT /Co)rtot 201M,La performance est ainsi )ne con(ition nécessaire

%o)r +)&il y ait musiue : l&e.éc)tant7narrate)r )tilise lesinstr)ctions fo)rnies %ar la %artition /lors+)&elle e.iste*

voire %ar (&a)tres so)rces /comme les traités théori+)es%o)r les m)si+)es anciennes* %o)r =tre a) %l)s %r's (esintentions (e l&)vre, Ce caract're nécessairement%erformé (e la m)si+)e est central* car il e.%li+)e a)ssi*

no)s y revien(rons* %o)r+)oi l&e.éc)tant7narrate)r enm)si+)e est le lieu du sens %o)r to)te m)si+)e entendue

/cf, Ha)er 201M, Ce +)i est mé(iatisé ainsi %ar cenarrate)r 3 travers la %erformance* (onc %ar sa %résenceconcr'te* vis)elle et a)(itive o) se)lement a)(itive* c’est

une expérience de l’œuvre ui est expression d’une

conscience, $n m=me tem%s* la performance (&)ne

)vre écrite est la %erformance %ar )n narrate)r (&)nehistoire > celle (e l&)vre > +)i est passée* 3 la fois a)sens (e trace (&)ne e.%érience %assée > celle ()

9


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Performance et « concept

transmédial de la fictionnalité »

com%osite)r > et (e clos* terminé* inchangeable, Cetemps au passé est le tem%s narratif %ar e.cellence* +)iagit comme )n signal (e la narrativité /cf, Kolf 201M :16M, $n effet* 9 les histoires* y com%ris le)r fin* sontarrivées EUF avant (&=tre racontées* %erformées o)re%résentées et elles 9 s)scitent le Ssens (e la%réséance (es événementsT o) () caract're %assé (el&histoire en +)estion /12?,

$n rés)mé : la performance est* en m)si+)e* ce +)iinstit)e l&e.éc)tant comme narrateur, -&)ne %art* %arra%%ort 3 l&)vre* %)is+)e c&est %ar sa %erformance +)ele narrate)r (onne une forme +)i corres%on( 3 son

expérience (e cette )vre : le narrate)r raconte en fonction de son présent à lui )ne )vre +)i se présente

au passé, -&a)tre %art* %ar ra%%ort 3 l&auditeur : la performance est la mé(iation +)i ren( %ossile )nerelation cognitive entre l&a)(ite)r et l&expérience (el&)vre %ro%osée %ar le narrate)r, "otamment %ar le%hénom'ne (e l&embodied simulation, Pais avant(&aor(er cette +)estion* il fa)t ré%on(re 3 celle7ci :

uelles sont les conditions ui rendent une telle relation

cognitive possible ) ) : uel est le cadre général dans

leuel une telle relation peut prendre forme )

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Consi(érée so)s l&angle 3 la fois narratif et cognitif * la performance en m)si+)e rel've (e ce +)e Vi%fel /201Ma%%elle le 9 conce%t transmé(ial (e la fictionnalité ,G)i (écrit moins ce +)&est la fictionnalité +)e ce +)i laren( %ossile +)el +)e soit le ty%e (e mé(ia consi(éré,Vi%fel en (isting)e trois co)ches s)%er%osées,

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-&aor(* le 9 monde fictionnel ' #n mon(e ne %e)t=tre (it fictionnel +)e s&il %résente (es (ifférences > o))n 9 certain (egré (e (éviation > avec le mon(e réel

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/1057@, C&est le %rinci%e m=me () %hénom'ne (el&expériencialité tel +)e no)s l&avons (éfini en m)si+)e :comme expérience %roetée (ans )ne str)ct)resémioti+)e > l&)vre o) l&im%rovisation telle +)e

performée %ar le narrate)r > +)i ne %e)t =tre act)alisée+)e %ar l&imagination a) sein (&)ne réalité fictionnelle,

$ns)ite* comme con(ition (&a(hésion 3 ce mon(efictionnel : le 9 !eu du faire#semblant ' Vi%fel ena%%elle 3 Kalton* %o)r +)i le faire#semblant estl&attit)(e +)&)n %)lic a(o%te 3 l&égar( (es )vresfictionnelles : 3 l&instar () !eu* notamment les e).(&enfants* il y a engagement complet et conscience +)e

ce mon(e > () e) o) (e l&)vre (&art > n’est pas lemonde réel /10@7Q, La relation entre e.éc)tant eta)(ite)r est (e cet or(re : () faire semblant +)e ce +)ise %asse est vrai , Ainsi* les émotions ressenties sont

vraies* sans =tre réelles* étant artificielles* sans lien(irect avec la vie +)oti(ienne,

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$nfin* %armi les r'gles conn)es et acce%tées (e ce e)()

faire#semblant: l a 9

pratiue institutionnelle ,

L&attit)(e fictionnelle et (e faire#semblant a(o%tée %arle %)lic est (éclenchée %ar le fait +)&il reconna4t che; le9 %ro()cte)r l&intention (e l)i faire a(o%ter )ne telleattit)(e : cette 9 entente m)t)elle * fon(ée s)r (esr'gles et conventions conn)es et acce%tées* est lacon(ition nécessaire %o)r to)te relation (e ty%e cognitif /108, Les 9 énéfices (&)ne telle relation constit)ent

le )t recherché %ar le %)lic : %o)r+)oi acce%terait7ilsinon (e consacrer )ne %artie (e son tem%s* (e sonénergie et (e ses émotions 3 se 9 tracasser avec (e la

fiction* %l)tt +)e (e les réserver 3 (es a%%lications %l)s%rati+)es /10? B La fiction m)sicale s&inscrit (ans ces(e). cas (e fig)re : sans cette 9 entente m)t)elle *m=me a minima* la %erformance m)sicale ne %e)t

ao)tir 3 )ne +)elcon+)e relation cognitive et (onc 3a)c)ne expériencialité, !elle +)e celle (e l&embodied

simulation* +)i %ose la +)estion () co)%lage entre

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L’embodied simulation

comme condition d’unecognition narrative

Un détour par les arts visuels

perception et action,

Ce co)%lage entre perception et action che;l&oservate)r a fait l&oet (e nomre)ses ét)(es enne)rosciences, ree(erg /historien (e l&art et Wallese/ne)roscientifi+)e ont %osé l&hy%oth'se (&)ne relation*che; l&oservate)r* entre les 9 embodied empathetic

feelings et les traces laissées %ar les gestes (e l&artiste :ils s&a%%)ient s)r l&e.em%le (e (e). talea). (&artastrait /(e olloc et (e ontana* oJ les gestes (e

l&artiste* +)i sont se)lement implicites 3 travers lestraces laissées s)r les toiles* sont ressentis %ar les%ectate)r dans son propre corps /200Q, Cettehy%oth'se* fon(ée s)r le %rinci%e (es ne)rones miroirs*sera %ar la s)ite e.%érimentée (e mani're %l)s %récise,#milt3 et son é+)i%e /2012 s&a%%)ient s)r lacom%araison entre (es )vres (e ontana et )ne

version sim%lifiée (e ces )vres : le corte. mote)r estactivé* mais )ni+)ement 3 la v)e (es )vres (ans le)r

version %remi're, -&oJ cette concl)sion : il s&agit l3(&)ne forme (&embodied simulation* %)is+)e la v)e (eslacérations s)r les toiles active les re%résentationsmotrices liées a) m=me geste (ans le cervea) (el&oservate)r, Avec (es )vres (e Xline* riscia7ioretti et son é+)i%e /2016 %arviennent 3 )neconcl)sion analog)e : la v)e (es co)%s (e %incea)s)scite che; l&oservate)r l&activation (es ;ones sensori7

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Le mécanisme miroir

motrices +)i contrlent les actes mote)rs menant 3 la%ro()ction (e ces co)%s (e %incea), A)trement (it* leur

perception n’est possible ue si l’on sait comment faire

pour atteindre ce résultat , Les a)te)rs so)lignent ainsila fonction (e l&embodied simulation (es gestes (el&artiste (ans la %erce%tion (es )vres (&art,

Ces ét)(es s&intéressent 3 (es talea). non fig)ratifs*ce +)i* () %oint (e v)e (e la narrativité en m)si+)e*n&est %as ano(in, -ans les (e). cas* il man+)e )nehistoire* )ne référence* )n lien concret avec le réel* c&est%o)r+)oi on +)alifie so)vent (&art abstrait a)ssi ien lestalea). non fig)ratifs +)e la m)si+)e instr)mentale,

!o)tefois* l&embodied simulation n&a rien (&astrait : elleest )ne con(ition %réalale 3 to)te expérience* (onc 3to)te narrativité* (é%assant ainsi le se)l ca(re (e lachose racontée en tant +)e telle* m=me (ans )n te.te (efiction, Car c&est %ar l&embodied simulation +)&elle %e)t%ren(re forme > +)&elle acc'(e 3 l&expériencialité, $t*%armi les facte)rs contri)ant 3 l&embodied simulation*si ce n&est le %rinci%al* il y a le 9 mécanisme miroir ,

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Le syst'me (es 9 ne)rones miroirs a été (éco)vert(ans les années 1??0* %ar Ri;;olatti et son é+)i%e /cf,Ri;;olatti et inigaglia E200@F 2011* Ri;;olatti et -estro

2008* P)amel et al' 2010* ;to% et al' 2012, $n voicile %rinci%e : lors+)e no)s regar(ons +)el+)&)n e.éc)ter)n acte* les ne)rones miroirs* +)i se tro)vent (ans lecorte. mote)r %réfrontal* déchargent comme si no)se.éc)tions l&acte no)s7m=mes, A)trement (it* notresyst'me mote)r > l&action > et nos fonctions sensorielles> la perception > s&instr)isent m)t)ellement, $n 2010*Ri;;olatti a (éclaré 9 +)&il serait %l)s e.act (e %arler (esne)rones miroirs en termes (e mécanisme de base ()syst'me nerve). %résent (ans (ifférentes %arties ()

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cervea) +)i* to)t en maintenant )ne conne.ion (irecteentre information sensorielle et activation motrice*change (e fonction s%écifi+)e selon l&aire (ans la+)elleelle se tro)ve (&oJ le titre (e sa conférence : 9 Lemécanisme miroir : )n mécanisme ne)ronal %o)rcom%ren(re les a)tres /ofia 2011 : 2687?,

Il s&agit (onc (&)n syst"me o) (&)n mécanisme +)i%ermet (e 9 com%ren(re les a)tres , -) moins le)rs

intentions /cf, Iacooni et al' 2005* ogassi et al' 2005*Y)an et al' 2016* Xohler et al' 2002, C&est )neim%lication im%ortante () mécanisme miroir :%ermettre 9 (e corréler les mo)vements oservés 3 nos

%ro%res mo)vements et (&en reconna4tre lasignification * notre cervea) étant ainsi ca%ale (ecom%ren(re immé(iatement les actions accom%lies %arles a)tres 9 sans avoir reco)rs 3 a)c)n ty%e (eraisonnement* en se fon(ant )ni+)ement s)r ses%ro%res com%étences motrices /Ri;;olatti et inigagliaE200@F 2011 : 10, C&est en fonction (e notre %ro%reré%ertoire (&actes mote)rs +)e no)s com%renons ce +)eno)s voyons et enten(ons* +)e no)s com%renons lesactions et les intentions (&a)tr)i,

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-e nomre)ses ét)(es e.%érimentales s&a%%)ient s)rcette hy%oth'se %o)r so)ligner l&interaction entre

perception et action* o ) compréhension du monde

extérieur et de ce ui s’y passe par nos capacités de

mimétisme * de simulation incarnée, motrice, La v)e (e

co)%s (e rosse %eints éveille les re%résentations (el&action corres%on(ante che; l&oservate)r /cf, !aylor et

al' 2012* Le(er et al' 2012* !icini et al' 201M, ) celle(e %hotogra%hies montrant (es %ersonnages en action/cf, roverio et al' 200?, La littérat)re n&est %as enreste /cf, Kocieho<si et Wallese 2011* Wallese 2010*Xeen 200@ et 2016* Herman 2011* %eer et al' 200?* ni

le cinéma /cf, Wallese et W)erra 2012 o) encore lam)si+)e* (e%)is l&ét)(e fon(atrice (e Polnar7;aacs etvery /200@, Citons l&ét)(e (e ecel et al' /201M* +)i

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Transition

montre +)&)ne m)si+)e %er)e en fon( sonore %ar )na)(ite)r 9 résonne avec le syst'me mote)r (e cel)i7ciet infl)ence* en fonction (es ca%acités motrices (esmemres )tilisés /marcher* ta%er avec les (oigts* etc,*les mo)vements +)&on l)i (eman(e %o)rtant (&effect)er

sans tenir compte (e la m)si+)e +)&il enten(, "o)sévo+)erons avec Hyman /2012 trois ét)(esmar+)antes : lors+)e (es (anse)rs oservent (esmo)vements relevant (e la (anse (ont ils sonts%écialistes* les aires cérérales associées 3 la%ré%aration et 3 l&e.éc)tion (e ces mo)vements sontnettement %l)s actives +)e (ans to)t a)tre cas 3

l&éco)te (&)ne %i'ce +)&ils savent o)er* les %ianistesactivent les aires cérérales associées 3 la %erce%tiona)(itive et > ce +)i n&est %as le cas %o)r )ne %i'cefamili're mais +)&ils ne savent %as o)er > les airescérérales associées 3 la %ré%aration (e l&action regar(er )ne %artition active che; les m)siciens> contrairement a). non7m)siciens > les aires ()cervea) associées 3 la %lanification motrice,

!raiter () syst'me (es ne)rones miroirs > o) ()mécanisme miroir > am'ne ainsi 3 traiter (e l&embodied

simulation, !o)tefois* l&inverse n&est %as nécessairement

vrai : no)s ne (irons %as +)e le %hénom'ne (el&embodied simulation s&e.%li+)e %ar le se)l mécanismemiroir, "o)s so)lignerons s)rto)t le lien tr's fort > (ontle mécanisme miroir est )n acte)r im%ortant > entre

perception et action* (ans la mes)re oJ to)te perception

est action, l)s %récisément : o+ toute perception

impliue u’elle déclenche dans le mme temps des

processus moteurs,

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Il s&agit (e la %remi're %hase (e l&embodied

simulation /+)i corres%on( a). 9 inverse models , $t

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L’embodied simulation :définition

si l&embodied simulation %ermet (e faire accé(er ce +)iest %er) a) rang (&e.%érience* elle %ermet a)ssi (e%ré%arer ce +)i s)it* de se pro!eter vers /ce +)icorres%on( a). 9 forward models , C&est ce +)e no)sa%%ellerons le 9 n)( narratif (e l&embodied

simulation* aor(é ici () %oint (e v)e (e la m)si+)e,Pais revenons (&aor( s)r le %rinci%e (e l&embodied

simulation* afin (&en %ro%oser )ne (éfinition %l)s%récise* s)r (e). %lans a) moins : l&im%lication (el&émotion (ans l&embodied simulation* sans la+)elle ce+)i se %asse ne serait %as expérience a) sens oJ no)sl&enten(ons ici > comme expérience de la vie réelle le

moment () déclenchement m=me (e l&embodied simulation > moment (e tension, (&)ne 9 tension%athéti+)e /evilla 201M,

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9 im)lation incor%orée : voil3 la tra()ctionlittérale, G)i ren( ien com%te (e ce %hénom'ne :uelue chose u’on incorpore à soi en le simulant, au

sens d’imiter, Ce +)i corres%on( a)ssi* che; (enomre). a)te)rs* 3 ce +)i est a%%elé empathie*contagion émotionnelle o) mimétisme, Ces termesrenvoient a) m=me ty%e (e %hénom'ne* m=me si le

terme (&embodied simulation est %l)s %récis s)r )n%oint essentiel : l&incorporation (e ce +)i est %er),-ans to)s les cas* la m)si+)e est 9 ancrée (ans lecor%s /Imerty 2016 et la +)estion +)i se %ose est (e(éterminer* selon le titre (&)ne ét)(e (e Wallese etinigaglia : 9 Ho< the Oo(y in Action ha%es the elf /2011,

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ro%osons la (éfinition s)ivante (e l&embodied simulation : 9 )n mécanisme fonctionnel +)i fait +)e lesactions* les émotions o) les sensations +)e no)s

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oservons activent nos %ro%res re%résentations internes(es états () cor%s +)i sont associés 3 ces stim)li socia).*comme si no)s étions engagés (ans )ne action similaireo) comme si no)s e.%érimentions )ne émotion o) )nesensation semlale /ree(erg et Wallese 200Q : 1?8,

A)trement (it* nous comprenons ce ue nous voyons ou

ce ue nous entendons en le simulant à partir de ce ue

nous avons dé!à expérimenté, Ce +)i int'gre égalementl&émotion* y com%ris en m)si+)e, "o)s renverrons 3l&article (e Polnar7;aacs et very /200@* a) titreévocate)r* +)e l&on tra()ira ainsi : 9 P)si+)e etne)rones miroirs : () mo)vement 3 l&émotion /cf,

a)ssi Oecer 2010* o) 3 (es ét)(es %ortant s)r lera%%ort entre l&émotion %rovo+)ée %ar la m)si+)e etl&activation (es ne)rones miroirs /cf, Xoelsch 2005*Xoelsch et al' 200@* 2010, L&émotion est )n facte)rim%ortant* sinon essentiel* () faire#semblant +)icorres%on( 3 l&engagement complet +)&)n a)(ite)r* %are.em%le* manifeste 3 l&égar( (&)ne œuvre fictionnelle

telle +)e %ro%osée %ar )n narrate)r7e.éc)tant (ans )nerelation cognitive (&9 entente m)t)elle , o)r le (irecomme Kalton* l&empathie consiste 3 imaginer ressentirce +)&a)tr)i > %ersonnage réel o) (e fiction > semleressentir* ce +)e no)s a%%li+)ons en m)si+)e 3 la fig)re> m=me %hysi+)ement asente > (e l&inter%r'te*contrairement 3 Kalton* %o)r +)i la m)si+)e %o)sse 3imaginer faire l&e.%érience (e certaines émotions* mais

le %l)s so)vent 3 %artir (&elle7m=me /1??M : 587?, elonY)slin* la 9 contagion émotionnelle est l&)n (es h)itmécanismes %sychologi+)es 3 la ase (e l&émotion enm)si+)e* +)i consiste %o)r )n a)(ite)r 3 %ercevoirl&émotion e.%rimée %ar la m)si+)e et 3 la mimer

intérie)rement /cf, Y)slin 2016* Y)slin et al' 2016*2010,

o)r (ésigner )n %hénom'ne analog)e /+)&iln&a%%li+)e %as 3 la m)si+)e* evilla %arle (e 9 tension%athéti+)e * (éfinie 9 comme l&immersion cognitive (e

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Musique et embodied simulation : de la perception

l&émette)r etZo) le réce%te)r (ans le %athos /émotions etsensations (&)n a)tre* symoli+)e o) réel* en a(o%tantsa %ers%ective /201M : D 1M, l)s loin* l&a)te)r centreson %ro%os s)r 9 l&immersion cognitive (e l&em%athie :mo(alité %l)s intense* mais %as e.cl)sive* (e la tension%athéti+)e /ibid', $t (&ao)ter +)&)ne 9 certaine i(ée(e tension %artici%e (e cette em%athie* (ans la mes)reoJ celle7ci s)%%ose )ne 9 réaction oligée a) stim)l)s (e(é%art /D 15, elon Oaron7Cohen* 9 il y a a) moins(e). éta%es (ans l&em%athie : reconnaissance etré%onse /ibid', C&est )n %oint im%ortant* carl&empathie* o) embodied simulation* ne se (éclenche

%as a)tomati+)ement : la ré%onse et son intensité(é%en(ent (es attentes et (es ca%acités cognitives ()réce%te)r /(e m=me +)e (e ses 9 a%tit)(es éthi+)es *cf, D 2276, o)r re%ren(re* en le tra()isant* le titre(&)ne remar+)ale ét)(e : l&em%athie et la contagionémotionnelle constit)ent )n lien entre les émotionsreconnues et les émotions ressenties 3 l&éco)te (e lam)si+)e /$germann et PcA(ams 2016, L&em%athieconstit)e )n in(icate)r (e préférence : elle sera (&a)tant%l)s intense +)e l&a)(ite)r apprécie la m)si+)e +)&ilenten(* étant amené 9 3 =tre %l)s attentif a). émotionse.%rimées et 3 ressentir () co)% )ne em%athie accr)e /151, -&a)tres facte)rs interviennent également* commele genre* l&attention %ortée 3 ce +)i est éco)té et le (egré(&e.%ertise m)sicale,

"o)s sommes (ésormais en mes)re (&e.aminer les(e). %hases croisées (e l&embodied simulation : (e la%erce%tion /réelle 3 l&action /sim)lée > 9 inverse

model > et (e l&action /réelle 3 la %erce%tion /sim)lée> 9 forward model ,

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(réelle) à l’action (simulée)

"o)s no)s a%%)ierons s)r )ne ét)(e (e Co. /2011*+)i %résente )ne hy%oth'se s)r la mani're (ont la

m)si+)e est intériorisée (ans les cor%s et les es%rits (esa)(ite)rs, C&est 9 l&hy%oth'se miméti+)e * +)i 9 aor(ela +)estion (e l&embodiment en montrant commentl&imagerie m)sicale > so)venir* antici%ation o) encore%enser 3 (e la m)si+)e > rel've en %artie (&)ne imagerie

motrice +)i est 9 liée a). efforts et a). mo)vements%ro()its %ar notre syst'me s+)eletto7mote)r * ce +)i9 im%li+)e a)ssi les efforts s)scités %ar la %erformance

m)sicale /D 2, "o)s com%renons en %artie la m)si+)een fonction (&)n mimétisme* 9 (&)ne em%athie %hysi+)e+)i consiste 3 imaginer +)e no)s %ro()isons les sons+)e no)s enten(ons /D 6,

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#ne a%%roche analog)e est (évelo%%ée %ar ignocchi/2012 : 9 l&e.%érience (e to)te )vre (&art %ren(nécessairement forme a)to)r (&)ne reconstr)ction

mentale (e la (émarche (e l&artiste * essentiellement9 3 notre ins) /18, Ainsi* 9 no)s %ercevons certaines%ro%riétés (e l&)vre comme si no)s les avionsno)s7m=mes %ro()ites /ibid', -&oJ l&hy%oth'se (&)ne9 Ssim)lation conscienteT (e la (émarche (e l&artiste *+)i concerne 9 les %ro%riétés (e l&)vre +)el&oservate)r %eroit* grNce 3 son %ro%re savoir7faire*(irectement comme le rés)ltat (&intentions +)&il a)rait

%) l)i7m=me former /1Q5, avoir se servir (&)n crayon3 %a%ier 9 s)ffit 3 (oter l&oservate)r (&associations

vis)o7motrices l)i %ermettant (e %ercevoirimmé(iatement les traits (&)n (essin comme le rés)ltat(&actions /1Q0,

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Comme ignocchi* Co. %ro%ose (e nomre).e.em%les* s)r la ase (e (i.7h)it 9 %rinci%es associés 3

cette hy%oth'se :

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Préliminaire : les sons et leurs sources

1, Les sons sont %ro()its %ar (es événements %hysi+)es :

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les sons in(i+)ent /signifient le)r so)rce %hysi+)e,2, Oea)co)% o) la %l)%art (es sons m)sica). sont la%re)ve (es actions motrices h)maines +)i les%ro()isent,Le comportement mimétique et l'imagerie en

général

6, Les =tres h)mains com%rennent ([a)tres entités/animées o) non* h)maines o) non et les événementsa) sein (&)n environnement en %artie %ar imitatione.%licite et im%licite,M, L&imitation e.%licite et im%licite constit)e (esre%résentations cor%orelles (es actions oservées,

5, Les =tres h)mains com%rennent le com%ortement(&a)tr)i en %artie %ar le com%ortement miméti+)e et laPPI -« mimetic motor imagery ».,@, Les actions imaginées sont informées %ar les actionseffect)ées,Q, L&imitation %e)t =tre intentionnelle* consciente etso)vent non consciente,8, L[imitation est %l)s fortement activée (ansl[oservation (es actions (irigées vers )n )t,Les principes plus spécifiques à la musique

?, L[action miméti+)e et la PPI se %ro()isent en tem%sréel et en 9 ra%%el /et %e)t7=tre (ans la9 %lanification ,10, L[imagerie motrice miméti+)e et l[action se%ro()isent selon trois mo(alités : intra7mo(ale*

intermo(ale* et amo(ale,11, !o)tes les caractéristi+)es aco)sti+)es %e)vent =treo) seront re%résentées %ar mimétisme,12, -ifférents ty%es (e m)si+)e 9 invitent 3 (ifférentsty%es ([engagement miméti+)e,16, Certaines m)si+)es attén)ent l[invitation miméti+)e,1M, La m)si+)e ([ensemle offre %l)sie)rs

9 invitations ,15, Les ré%onses miméti+)es sont so)vent %l)s fortes(ans (es conte.tes live +)e (ans (es conte.tes


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enregistrés,1@, La PPI varie en force et en %récision selon lesin(ivi()s,1Q, La PPI motive et limite la conce%t)alisation/méta%hori+)e o) a)tre,18, Le com%ortement miméti+)e et la PPI im%li+)entla %artici%ation miméti+)e* la comm)nication* etl[affect ,

C&est sans (o)te en m)si+)e +)e ce %hénom'nemimétiue* o ) embodied simulation* est le %l)sfra%%ant, arce +)e la m)si+)e est nécessairement !ouée

et +)&il y a (onc to)o)rs uelu’un ui fait > )n

exécutant , La m)si+)e ne %e)t e.ister concr'tement+)&exécutée* m=me si la notion (&e.éc)tion ten( 3s&attén)er (ans le cas* %ar e.em%le* (es m)si+)esgénérées en résea) s)r internet, Pais* (ans to)s les cas*la m)si+)e* c&est () son* c&est737(ire )n artefact %ro()it

intentionnellement %ar +)el+)&)n et )n ensemle (evibrations ressenties (e mani're empathiue et liées 3)ne so)rce sonore %l)s o) moins i(entifiale, La fig)re(e l&e.éc)tant > a) sens le %l)s large > est ainsi %résente

physiuement (ans to)te m)si+)e entendue* y com%risenregistrée,

31

C&est %o)r cette raison +)e la m)si+)e est diegesis

> racontée > et mimesis > montrée : racontée* car il y a)n narrate)r +)i raconte non ce +)e (it l&)vre* maisl&)vre elle7m=me montrée* car incarnée* mimée %ar le

narrate)r7e.éc)tant, La m)si+)e s)scite (onc en%ermanence l&e.%érience (e l&embodied simulation,$ntre les m)siciens et les a)(ite)rs, $t entre lesm)siciens* car +)el %l)s el e.em%le (&embodied

simulation > o) (&em%athie > en acte +)e (es m)siciens+)i o)ent* et %l)s encore im%rovisent ensemble B

32

!o)tefois* cette a%%roche (oit =tre com%létée %ar )ne

a)tre : comment la mani're (ont no)s incorporons lessons no)s %ermet (e %ré%arer et (e ren(re %l)s efficacenotre e.%érience (e la m)si+)e, i l&embodied

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Musique et embodied

simulation : de l’action (réelle) àla perception (simulée)

simulation %ermet (e vivre la m)si+)e +)e no)senten(ons /et faisons* elle %ermet a)ssi (e se pro!eter

vers ce +)i s)it, $lle a%%ara4t ainsi comme )n nœud

narratif artic)lant le maintenant et l&apr"s* (onnantsens 3 l&)n %o)r le %roeter vers l&a)tre,

"o)s no)s a%%)ierons s)r )ne ét)(e (e Paes et soné+)i%e /201M* +)i (isting)e (e). a%%roches (el&embodied simulation en m)si+)e, -&)ne %art* les9 inverse models * +)i corres%on(ent a) fl).(&information menant de la perception à l’action*%ermettant (&associer a). informations entrantes lesstim)lations motrices corres%on(antes /1, -&a)tre %art*les 9 forward models * +)i corres%on(ent a) fl).

(&information menant de l’action à la perception*(onnant ainsi la %ossiilité (e %révoir l&iss)e sensorielle%roale (&)ne action %lanifiée o) e.éc)tée /2, Ils

préparent les %rocess)s %erce%t)els et %ermettent (onc(e (onner forme 3 l&e.%érience m)sicale /M,Consi(érant +)e la cominaison (e ces (e). mo('les%ermet (e com%ren(re comment no)s interagissons

avec le mon(e e.térie)r* les a)te)rs %ro%osent (e lesassocier afin (e com%ren(re comment le syst'memote)r h)main et ses actions infl)encent la %erce%tionm)sicale /2,

34

Cette ét)(e (isting)e trois im%lications (es 9 forward

models : l&9 attén)ation > l&e.éc)tion ([)ne action%o)r la+)elle on %e)t %ré(ire les consé+)encessensorielles attén)e la %erce%tion (e ce +)i est

effectivement enten() /57@ la 9 facilitation > lemouvement lié 3 la m)si+)e* comme la (anse* facilite la

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%erce%tion () tem%s /@, $t la 9 (ésamig\isation /Q78 : la %lanification et l&e.éc)tion (e mo)vementscor%orels %ermettent (e %révoir les consé+)encessensorielles (es actions et ainsi (&affiner la %erce%tion etla com%réhension (e la m)si+)e* ce +)i concerne a)ssiles émotions +)e celle7ci e.%rime /cf, a)ssi ?710* en%récisant +)e l&oservation (e mo)vements cor%orels/voir (es m)siciens o)er infl)ence to)t a)tant la%erce%tion (e la m)si+)e %ro()ite +)e le fait (e%ro()ire ces mo)vements o) (e les %lanifier,

] %artir (e l3* )n %oint reste 3 so)ligner : le conce%t(e 9 mo('les internes /9 internal models , Il (éco)le

(e 9 l&hy%oth'se associative * selon la+)elle lemécanisme miroir n&est %as se)lement le rés)ltat (el&évol)tion h)maine* mais a)ssi cel)i (e9 l&a%%rentissage sensori7mote)r associatif : 9 grNce 3(es e.%ériences ré%étées (e mani're systémati+)e* (esévénements sensoriels sont associés 3 (es actes mote)rs%artic)liers et 9 (es liens Se.citate)rsT sont créés entreles (e).* entra4nant le (évelo%%ement (e mo('lesinternes /6, Cette co7activation o%'rea)tomati+)ement (ans les (e). cas énoncés %l)s ha)t :(ans les sens perception#action et action#perception

/ibid'* cf, a)ssi ?,

36

-e). %récisions : ces mo('les internes ne %e)vent seconstr)ire +)e grNce 3 la ca%acité () cervea) 3 évol)er* y com%ris %hysiologi+)ement* %o)r automatiser (es

tNches ré%étitives* comme %o)r la %rati+)e m)sicale /cf,*notamment* s)r la plasticité cérébrale* eret; et Vatorre2005* a+)ette et Pigna)lt7Wo)let 201M* ch^n 2016 ils %e)vent =tre assimilés 3 (es scripts sensori7mote)rs*(onc 3 (es scripts (ynami+)es > (es embodied scripts,Ils sont so)rce (e narrativité* car 3 ces scripts sontassociés (es sensations* (es ressentis* (es émotions* (es

images* (es gestes* (es re%résentations* etc, > (esmo)vements in(issocialement corporels et mentaux *ancrés (ans l’expérience de la vie réelle, J no)s

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Conclusion

retro)vons l&expériencialité,

La m)si+)e est (onc récit 3 %l)sie)rs titres, -&aor(*%arce +)&il y a en m)si+)e )n narrateur a) sensnarratologi+)e () terme : l&e.éc)tant* in(is%ensale%o)r +)&il y ait m)si+)e > sans performance, pas de

narrateur, ni musiue possible, Cet e.éc)tant est le lieu

du sens en musiue : il l)i (onne forme* e.istence* laren( %résente 3 l)i7m=me et a). a)tres, Il raconte non

%as ce +)e (it l&)vre* mais l&)vre elle7m=me,

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$t ce* %o)r l)i %ermettre (e raconter, Car la m)si+)eest récit > elle %e)t raconter, "on %as (es histoires*certes* a) sens (&)n récit (e fiction, "o)s renverrons 3(e). gran(s %ionniers (e la narrativité m)sicale,-&aor(* !arasti : 9 c&est (ans les termes (&)ne intrig)eastraite +)e l&on (evrait consi(érer la signification

+)&)ne )vre tente (e no)s transmettre : il ne s&agit%as (e 9 (émontrer +)e la m)si+)e est ca%ale(&énoncer (es récits s%écifi+)es* mais e.%ose %l)tt en+)oi (es str)ct)res (e la m)si+)e %e)vent =tre associées

3 (es récits /200Q : 20?* cf, a)ssi 200@ E2002F,$ns)ite* Wra_c; : 9 no)s a%%ellerons narrativitém)sicale le mode d’organisation des signifiés à

l’intérieur d’une forme musicale /200Q : 2M1* cf, a)ssi

1?8@* 200?* 2011, $nfin* il fa)t mentionner* o)tre lestrava). (e Hatten /1??M* 200M* l&o)vrage mae)r %)lié%ar Almén /2008,

39

i la m)si+)e est récit * elle l&est a)ssi (&)n %oint (e v)e cognitif , Ce +)i n&est %ossile +)e %ar la performance, $lle est se)le ca%ale (e créer lescon(itions (e la fictionnalité* fon(ée s)r l&adhésion > le

faire#semblant > (&)n a)(ite)r 3 l&i(ée +)e l&)vrem)sicale instit)e )n monde fictionnel : con(itionnécessaire (e to)te relation cognitive, G)i com%ren( a)

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moins (e). %lans,-&aor(* l&actualisation (e l&)vre %ar l&a)(ite)r > sa

compréhension, Il %e)t =tre ren() com%te (e ce%rocess)s (&act)alisation cognitive %ar le conce%t (e9 tension narrative /Oaroni 200Q* 2010* +)is&a%%li+)e 3 la m)si+)e /cf, Oaroni 2011* Wra_c; 2011,C&est la tension narrative +)i rythme l&intrig)e* encontrastant tem%s forts et tem%s failes* tensions et

résolutions, $lle fait en sorte +)e le lecte)r /o)l&a)(ite)r est accroché* surpris* en )n mot noué %arl&intrig)e, C&est ce +)e evilla* +)i %rolonge et %récise lestrava). (e Oaroni s)r la tension narrative* a%%elle la

9 tension téli+)e * +)&il a%%li+)e 3 la m)si+)e et +)&il(éfinit comme 9 l&immersion cognitive (e l&émette)retZo) () réce%te)r (ans l&inconn)e relative a).intentions (&)n s)et* agent o) %atient* vis737vis (&)n fait+)i n&a %as encore été accom%li /201M : D 25,

41

$ns)ite* c&est cette interaction forte entre l&a)(ite)r etla %erformance +)i o)vre la voie 3 l&embodied

simulation et 3 ses (ifférents as%ects* (es

nœudsnarratifs constit)és %ar le croisement entre les9 inverse et les 9 forward models > %erce%tion etaction réelles vs' action et %erce%tion sim)lées >

)s+)&a). embodied scripts, C&est l3 +)e l&e.%ériencem)sicale %e)t (evenir expériencialité* c&est737(ire une

« expérience de vie réelle » à travers une conscience

> )ne e.%érience (&essence narrative /cf, l)(erni

1??@,

42

C&est ainsi +)e la m)si+)e a%%ara4t* 3 (e m)lti%lestitres* comme )n récit et comme )n récit cognitif, Récitsans histoire* certes, Pais* 3 la s)ite (&Almén* no)sconsi(érerons comme )ne force* y com%ris s)r le %lan(e la narrativité* ce ue la musiue ne peut pas faire :elle laisse 3 l&a)(ite)r )ne %l)s gran(e lierté %o)r

s)ivre les ra%%orts narratifs entre les événementsm)sica). /cf, 2008 : 16, $t s)rto)t celle (e s&attacher 3l&essentiel : à ce ui fait œuvre* expérience*

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@éférence électroniue

Christian Hauer, « Une approche cognitive de la narrativité

musicale », Cahiers de Narratologie [En ligne], 28 | 2015, misen ligne le 29 octobre 2015, consulté le 03 novembre 2015.URL : http://narratologie.revues.org/7194

Auteur

Christian Hauer

Université de LilleCentre d’Étude des Arts Contemporains (EA 3587)Professeur en musicologie à l’Université Lille 3, dont il a été lepremier vice-président de 2006 à 2012, et où il dirige le Centre

%riming canvases <ith actions that match the artist&s %aintingstyle * ?rontiers in $uman &euroscience* Y)in* dol)me 8* Article 6?1, #RL : htt%:ZZ<<<,nci,nlm,nih,govZ%mcZarticlesZPCM0M616MZ, -oi : 10,668?Zfnh)m,201M,006?1,

#milt3* Alessan(ra b Oerchio* Cristina b estito*

Pariateresa b ree(erg* -avi( b Wallese* dittorio /2012*9 Astract art an( cortical motor activation : an $$W st)(y * ?rontiers in $uman &euroscience* "ovemre* dol)me @* Article 611* ? %ages, -oi : 10,668?Zfnh)m,2012,00611,

Kalton* Xen(all /1??M* 9 Listening <ith Imagination : IsP)sic Re%resentational B * 0he :ournal of /esthetics and /rt 2riticism* dol, 52* n 1* %, MQ7@1, #RL : <<<,stor,orgZstaleZM6158M /cons)lté le 8 novemre 201M,

Kocieho<si* Hannah b Wallese* dittorio /2011* 9 Ho<

tories Pae #s eel : !o<ar( an( $mo(ie( "arratology *2alifornia 8talian 1tudies* 2 /1,

Kolf* Kerner /201M* 9 ramings of "arrative in Literat)rean( the ictorial Arts * in 1toryworlds accross 5edia'0oward a 5edia#2onscious &arratology* Ryan* Parie7La)reb !hon* Yan7"o`l /(ir,* Lincoln an( Lon(on* #niversity of "erasa ress* %, 12@71MQ,

Vi%fel* ran /201M* 9 iction across Pe(ia : !o<ar( a!ransme(ial Conce%t of ictionality * in 1toryworlds accross

5edia' 0oward a 5edia#2onscious &arratology* Ryan*Parie7La)re b !hon* Yan7"o`l /(ir,* Lincoln an( Lon(on*#niversity of "erasa ress* %, 1067125,


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Cognition etHybridité. Le lecteurdans la zone grise

A RNAUD !"#$%%

Résumés

$l s&agit 'ans cet article 'e (oser la )*estion 'e l&am+ig*,tégénéri)*e inhérente - l&a*tofiction '&*n (oint 'e v*e cognitif./n effet 'ans le sillage '* long 'é+at consacré - la nat*remme 'e l&a*tofiction il sem+le maintenant nécessaire

gnition et Hybridité. Le lecteur dans la zone grise http://narratologie.revues.org/7201

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'&envisager ces tetes to*t sim(lement '* (oint 'e v*e 'e le*rréce(tion. 3ar eem(le )*elle est la réalité cognitive '*(anfictionalisme a((roche 'ominante en ce )*i concernel&hy+ri'ité généri)*e 4 No*s tenterons 'e 'émontrer 'ans cetarticle )*e l&a+sence 'e ca're (ro(osée (ar le (anfictionalismen&est (as 'e l&or're '* (ossi+le (*is)*e le ca're schémas

narratifs ty(es cognitifs ha+it*'es (erce(t*elles67 est lastr*ct*re minimale )*i no*s (ermet '&a((réhen'er le réelmme tet*el7. 3o*r )*e la 9one grise 'evienne *neréalité le lecte*r 'oit a'o(ter *ne (osition in'éfinie entrecré'*lité et incré'*lité (ar ra((ort - ce )*&il lit mais cette(osition est so*vent tr;s éloignée 'e la réalité 'e la lect*re. De(l*s la notion '&hy+ri'ité s*restime notre flei+ilitéherméne*ti)*e < to*t (orte - croire )*&asse9 t=t 'ans la lect*re'&*n tete no*s choisissons *ne o(tion généri)*e et la (l*(art'* tem(s no*s no*s y tenons.

%he aim of this article is to reassess the generic am+ig*ity inherent in a*tofiction from a cognitive (oint of vie>. $n'ee'in the >a?e of the recent 'e+ate on a*tofiction >e >o*l' li?eto eamine not the nat*re +*t the rece(tion of theseam+ig*o*s tets. @or instance >hat is the cognitive +asis of (anfictionalism the 'ominant a((roach >hen it comes tohy+ri'ity 4 $t is o*r contention that (anfictionalism&s 'ismissalof generic frames remains *nrealistic since the notion of frame

narrative schemas cognitive ty(es (erce(t*al ha+its67 is thenecessary str*ct*re to get to gri(s >ith reality even tet*alreality7. @or the grey 9oneB to +ecome tangi+le the rea'erm*st s*s(en' +oth +elief an' 'is+elief +*t this in'efinite(osition seems far remove' from the reality of rea'ing. Chat&smore the e(onents of hy+ri'ity overestimate o*r cognitiveflei+ility : there is every reason to +elieve that )*ite early inthe (rocess of rea'ing a tet >e o(t for a genre or at least as(ecific hori9on of e(ectation an' more often than not stic? to it.

Entrées d’index

Mots-clés : hy+ri'ité a*tofiction (oéti)*e cognitive hori9on'&attente flei+ilité herméne*ti)*eKeywords : a*tofiction cognitive (oetics hy+ri'ity hori9onof e(ectation hermene*tical flei+ility


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Texte intégral

$l ne s&agit (as ici 'e ro*vrir le 'é+at s*r l&i'entitégénéri)*e 'e l&a*tofiction ni '&en ra((eler son (otentiel

et ses im(asses intrins;)*es1. No*s allons (oser la)*estion 'e la réce(tion 'e ces tetes Ee (arle (l*slargement ici 'e ces a*to+iogra(hies é)*ivo)*es o*encore 'es écrits histori)*es *n (e* tro( omniscients o*romancés et 'e l&e(érience 'e lect*re )*&ilss*scitent < en '&a*tres termes )*e signifie réellement(o*r le lecte*r osciller et vaciller2 face - ces tetesen (artant '* (ost*lat )*&il est to*t - fait (ossi+le '&*n(oint 'e v*e cognitif )*e cela (*isse ne rien signifier.

1

3o*r 'écrire ra(i'ement et (récisément l&avancée '*'é+at s*r l&hy+ri'ité généri)*e il est raisonna+le'&affirmer )*e le (anfictionalisme sem+le avoir (o*rl&instant rem(orté la (artie. !el*iFci no*s invite 'onc -no*s accommo'er '* fait contreFint*itif (o*r certains'ont a*tant le 'ire ';s - (résent (o*r clarifier les

choses Ee fais (artie7 )*e lors)*&il s&agit 'e récit laségrégation généri)*e entre écrit*re fact*elle et écrit*refictionnelle n&a (l*s 'e raison '&tre. No*s sommes -l&o((osé 'e l&*ne 'es (ierres 'e to*che 'e l&a((rocherationaliste a((elée a*ssi ségrégationniste - savoirle (acte a*to+iogra(hi)*e conce(t*alisé (ar 3hili((eLeEe*ne (as *ni)*ement 'ans sa version originelle

1GH57 mais a*ssi 'ans celle (l*s récente 'e 2005

I

)*is&artic*le to*Eo*rs a*to*r '* (acte 'e véritéB )*i'onne le*r force - ces signes 'e vies G7 : Je s*isto*Eo*rs l&a*te*r '* Pacte autobiographique )*i croitavec Ro*ssea* - l&engagement 'e vérité. #ais a*ssil&a*te*r 'es Brouillons de soi )*i sait la mo+ilité 'e la

vie G7. %rente ans a(r;s la (*+lication 'e son teteséminal LeEe*ne (ersiste et signe en affirmant )*e le

(acte a*to+iogra(hi)*e est l&engagement )*e (ren'*n a*te*r 'e raconter 'irectement sa vie o* *ne (artie

2


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o* *n as(ect 'e sa vie7 'ans *n es(rit 'e vérité I17. La mo+ilité 'e la vie n&est 'onc (as incom(ati+le selonl*i avec *ne forme '&engagement visF-Fvis '* lecte*r.

#ais - l&a*tre +o*t '* s(ectre criti)*e les notions 'e vérité 'e sincérité voire '&engagement n&ont )*e (e*'e sens. Le (anfictionalisme se (résente so*s 'iversesformes. 3o*r n&en nommer )*e )*el)*esF*nes :

3

F to*t '&a+or' ce )*e no*s (o*rrions a((eler l&écolefranKaise 'e l&a*tofiction )*i reven'i)*el&in'étermination '* tete le 'roit 'e ce 'ernier et 'eson a*te*r - ne (as ré(on're a* )*estions in'iscr;teso* to*t sim(lement in*tiles '* ty(e 'e )*el genre

s&agitFil 4 o* encore estFce vraiment ainsi )*e celas&est (assé 4 Do*+rov?sy !olonna ilain67.F ens*ite la littérat*re (ostmo'erne )*i - l&instar '&*n3hili( Roth o* '&*n John @o>les s&est a'onnée - lamétale(se 'e l&a*te*r (ar eem(le o* to*t sim(lementa* +ro*illage 'es i'entités et 'es cartes généri)*esLin'a "*tcheon faisant tr;s E*stement remar)*er 'ansson o*vrage 'e référence s*r la )*estion (ostmo'erne)*e la fronti;re la (l*s so*vent mise - mal (ar lesromanciers (ostmo'ernes f*t celle sé(arant l&art et la

vieM.F enfin en 'ernier lie* to*t sim(lement les théoriciens'e la littérat*re )*i se sont intéressés - ces tetes )*ioffrent (réten'*ment *n 'o*+le (acte 'e lect*re tel3hili((e as(arini )*i a écrit - travers son 'i(ty)*e5 la

version franKaise 'e l&ét*'e 'e cette 9one grise - la)*elleles américains se réf;rent (ar le +iais 'e ce )*i 'evraitnormalement 'eme*rer *n oymore : romansa*to+iogra(hi)*es. #ais as(arini n&est (as le se*l -(romo*voir le conce(t '&hy+ri'ité comme sol*tion a*(ro+l;me (osé (ar l&a*tofictionO les s(écialistesétas*niens 'e la )*estion en font 'e mme. 3o*r 3a*l

John /a?in 'ont les écrits s*r la )*estion font référence la fiction et le (rocess*s 'e création fictionnelle sont*n élément central 'e n&im(orte )*elle vie telle )*&elle

4


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est véc*e et 'e n&im(orte )*elle P*vre artisti)*econsacrée - la (résentation 'e cette vieH . 3o*r %imothy Do> A'ams les arg*ments )*i o((osent fiction et écritsréférentiels ne sont (l*s vraiment receva+les 'e(*isl&av;nement '* no*vea* Eo*rnalisme ce )*e noscoll;g*es o*treFAtlanti)*e a((ellent a*ssi faction7 et 'eses 'iverses variations (ostmo'ernes8. /nfin la versionla (l*s récente mais a*ssi la (l*s a+sol*e '*(anfictionalisme car il fa*t +ien a'mettre )*e cettea((roche est a*ssi *ne affaire 'e 'egrés che9 les(ense*rs )*e Ee viens 'e nommer est incarnée (arDavi' hiel's et (l*s (récisément (ar la ra'icalité

théori)*e 'évelo((ée 'ans son 'i(ty)*e (*+liérécemmentG. elon l*i la )*estion mme 'e l&hy+ri'itéest o+sol;te < et )*ant - se (oser la )*estion 'e la

véracité '&*n tete cela 'é(asse l&enten'ement. oici *nfloril;ge 'es raisons avancées : *ne (artincroya+lement gran'e 'e la fiction est immensémenta*to+iogra(hi)*e et +ea*co*( '&écrits référentiels sontha*tement imaginés10 < la ligne )*i sé(are fait etfiction est (l*s vag*e )*e ce )*e la (l*(art 'e gens

ve*lent +ien avo*er11 < *ne (artie ce )*i se fait 'emie* 'ans la fiction est maintenant écrite en tant )*enonFfiction12 . !e(en'ant certains cherche*rstravaillant s*r 'es cham(s similaires et arrivant (arfois- 'es concl*sions analog*es restent néanmoinsconscients 'es consé)*ences '&*ne telle éra'ication 'es

fronti;res notamment s*r le (lan éthi)*e. !&est le cas 'eLeigh ilmore )*i se méfie 'e l&éternel arg*ment selonle)*el la fiction (ermet '&avoir acc;s - 'es véritésinter'ites a* faits : Une fois )*e la vérité 'e la fictionest (référée - celle 'es faits l&a*torité - la fois '*tra*matisme et 'e l&a*to+iogra(hie )*i 'érive 'e lacré'i+ilité '* témoin est remise en ca*se et ris)*e 'e

(er're sa légitimité

1I

.Je n&ai (as l&intention '&a+or'er (l*s long*ement icicette crise 'e légitimité mme si les a'e(tes '*

5


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(anfictionalisme l&ont - mon avis *n (e* tro(ra(i'ement +alayée '&*n revers 'e la main. 3ar contrea*F'el- 'e son as(ect éthi)*e le (anfictionalisme (ose'e série* (ro+l;mes (hénoménologi)*esherméne*ti)*es et to*t sim(lement cognitifs )*i il mesem+le restent encore - e(lorer malgré la révol*tion(ara'igmati)*e (ro(osée (ar cette a((roche ra'icale./n effet ce* )*i a'h;rent - la th;se 'e ce )*e no*s(o*rrions 'onc a((eler *ne hybridité indéterminée serangent so*vent 'erri;re la +anni;re '*(anfictionalisme (l*s (ar renoncement )*e (arconviction < renoncement - 'émler le fame* échevea*

a*tofictionnel o* (ostmo'erne. Renoncer ne réso*tto*tefois (as le (ro+l;me. De (l*s cette hy+ri'itéaFtFelle réellement été 'éfinie 4 D&*n (oint 'e v*ene*tre essentialiste o*i (ro+a+lement. #ais '* (oint'e v*e 'e la réce(tion '&*ne e(érience 'e lect*re(e*tFon 'ire ce )*e l&hy+ri'ité signifie comment elle est

véc*e 4 !&est 'onc ce )*e Ee me (ro(ose 'e faire ici (arle tr*chement 'e la (oéti)*e cognitive.

De* remar)*es (réala+les méritent '&tre faites :6

17 !omme 3hili((e as(arini l&a 'émontré 'ans sono*vrage consacré - l&a*tofiction l&hy+ri'ité im(li)*e *n'o*+le (acte )*i se manifeste (ar 'es oscillations o* 'es

vacillements 'ans la réce(tion (o*r re(ren're lestermes 'e *san . Lanser. De (l*s as(arinicontrairement - '&a*tres a +ien insisté s*r le r=le

(ré(on'érant '* (aratete 'ans cette in'écision. Lerés*ltat est 'onc *n Je 'o*+le *n Je )*i est 'éicti)*ement 'o*+le . Je revien'rai s*r cette notionmais il me sem+le im(ortant 'e se concentrer '&ores et'éE- s*r ce 'o*+le Je )*i 'ans la vie réelle n&eiste(as et rel;ve 'e la narratologie non nat*relle comme la(l*(art 'es mon'es (ossi+les inhérents - la scienceF

fiction (ar eem(le7. D&*n (oint 'e v*e 'éicti)*e Je est cel*i )*i est là )*i (arle - (artir '&*ne réalité'éicti)*e et E&associe ici la notion 'e (résence - celle

7


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'&i'entité 'e présence identitaire7. /t mme cel*i )*iment 'eme*re 'éicti)*ement *nivo)*e la base

énonciative notion essentielle s*r la)*elle Ee concl*raicet article reste claire. De (l*s l&hy+ri'ité im(li)*erait*ne etrme flei+ilité herméne*ti)*e )*i 'ans les actes'e lect*re )*oti'iens reste rare. Lethcoe (arle 'e la r;gle 'e contin*ité selon la)*elle no*s et E&em(loiele no*s - contrecP*r (o*r 'es raisons )*i vont vites&avérer évi'entes choisissons maEoritairement lechemin 'e la moin're résistance1M )*i no*s (ermet 'egar'er notre cadre frame7 'e référence (remiera*to+iogra(hie o* fiction (ar eem(le (osition 'e

généri)*e (réFlect*re so*vent +asée s*rl&a((réhension '* (aratete (ar eem(le7. !ette r;gleest asse9 (roche 'e celle énoncée (ar #oni?a @l*'erni?

+a(tisée r;gle 'e (référence : *ne fois )*e lelecte*r a éta+li *ne (ers(ective )*i (réva*t il tente 'e laconserver a*ssi longtem(s )*e (ossi+le15 . D&*n (oint'e v*e cognitif cela signifie )*e no*s ne changeons 'eca're )*&en 'ernier reco*rs confrontés - *ne forme 'e'ésorientation o* 'e (erte sémanti)*e. Un lecte*r a'onc généralement ten'ance - éviter les s*rchargescognitives < o* (o*r le 'ire 'e mani;re (l*s cr*ecertains lecte*rs sont fainéants . $l s&agit +ien sQr'&*ne sim(lification mais cognitivement no*s sommesto*s (l*s o* moins fainéants et c&est *ne +onnechose. No*s (assons notre vie - sim(lifier notre

(erce(tion '* réel. Dans son remar)*a+le o*vrage How Literature Plays with the Brain : the Neuroscience of

eading and !rt 3a*l . Armstrong évo)*e E*stementcette (ro(ension '* cervea* - ren're ro*tini;rescertaines o(érations1O. %o*t ce )*i est no*vea* est (areem(le *ni)*ement a((réhen'é (ar le +iais 'e ce )*iest 'éE- éta+li catégori)*ement (ar les ca'res '*

(assé

1H

. No*s (ensons (ar %! ty(es cognitifs7 etschémas narratifs également nommés sé)*enKage 'esévénements . $l s&agit a*ssi 'e s&économiser car comme


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le faisait remar)*er Um+erto /co to*t tete est *nemachine paresseuse )*i réclame *ne active coo(érationinter(rétative 'e la (art 'e son 'estinataire 28I7 *nemachine - tro*s )*e le lecte*r 'oit com+ler - mon'es(ossi+les )*e le lecte*r 'oit imaginer sachant a*ssi )*e (l*s la 'éfinition sera +asse et l&o+Eet inconn* Set cela

va*t (o*r la mim"sis a*tant )*e (o*r le genre '* teteT(l*s le (rocess*s inférentiel re)*is sera im(ortant I887. !ette logi)*e 'e ca're et 'e résistance évo)*e*ne 'ialecti)*e famili;re a* sciences cognitives l&effet'e (rima*té et l&effet 'e récence primacy effect

recency effect 7 (résentée ainsi (ar #anfre' Jahn : La

(rima*té et la récence sont 'es mécanismes cognitifs )*i(e*vent tre e(li)*és 'e mani;re *tile 'ans le contete'es notions 'e ca'res et 'e (référence. Normalementon (e*t imaginer )*&*n ca're a 'e* instincts )*asiForgani)*es : il essaie 'e se (rotéger et '&élargir a*maim*m sa (ortée18 . Notre vie cognitive est ainsi'échirée entre 'e* ten'ances maEe*res : a7 la r;gle 'e(référence 'e (rima*té

primacy preference rule7 )*i

no*s (o*sse - gar'er le mme ca're a*ssi longtem(s)*e (ossi+le < +7 la r;gle 'e (référence 'e récencerecency preference rule7 )*i (ermet 'e rem(lacer *nca're lors)*e cela est nécessaire. /n mati;re'&inter(rétation littéraire certains tetes enco*ragent(l*t=t les lecte*rs - conserver le*rs ca'res '&a*tres - lesreno*veler. !e(en'ant la mise en (lace 'es str*ct*res

ne*ronales est long*e et il est (e* (ro+a+le )*&*ne se*lelect*re '&*n tete en (artic*lier les transforme1G .!omme cela a été so*ligné (ar @l*'erni? et Lethcoeno*s tentons 'ans la mes*re '* (ossi+le 'e sta+ilisernos ca'res et (arfois mme lors)*e 'es informationsno*s inciteraient - (rocé'er a*trement. Armstrongmontre )*e '&*n (oint 'e v*e ne*ro+iologi)*e le mo'e

o(ératoire est similaire : !onfronté - la no*vea*té o* -*ne anomalie cel*i o* celle )*i inter(r;te n&efface (asses schémas 'e réce(tion ha+it*els (o*r recommencer -


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9éro mais a* lie* 'e cela révise et éten' le familier afin'e s&a'a(ter - l&inconn*20 . $l aEo*te )*e le cervea* a

+ea* tre flei+le et a'a(ta+le cette (lasticité estconfrontée - 'es limites this (lasticity isconstraine' I27. ien )*e 'ifférente '&*n lecte*r - *na*tre cette (ro(ension cognitive conservatrice a *nra((ort 'irect avec la notion '&hy+ri'ité. /n effet lesthéoriciens 'e la fame*se 9one grise - la fois fact*elle etfictionnelle7 ont tro( so*vent fait l&économie '&*ne'éfinition (récise 'e l&hy+ri'ité - la)*elle ils seréféraient. Je vois trois ty(es (ossi+les '&hy+ri'ité : 17'e* ca'res )*i se s*(er(osent < 27 'e* ca'res 'istincts

)*i alternent < I7 *n ca're *ni)*e et 'onc no*vea*formé - (artir 'es 'e* anciens ca'res. Dans le 'erniercas no*s ne sommes (l*s 'ans *n contete hy+ri'emais 'ans cel*i '&*n no*vea* genre )*i a s* émerger -(artir '&*n (rocess*s 'e transversalité généri)*e )*is&est inscrit 'ans *ne certaine '*rée histori)*e. Rien 'e

vraiment hy+ri'e ici il s&agit sim(lement '&*nem*tation généri)*e. Vn (o*rrait ainsi avancer )*el&a*tofiction est le (ro'*it 'e la rencontre entre le récita*to+iogra(hi)*e et la métale(se 'e l&a*te*r 'ans sa

version (ostmo'erne < *n ca're *ni)*e est s*ffisant'ans ce cas (récis. La 'e*i;me évent*alité n&im(li)*e(as non (l*s *ne a*thenti)*e hy+ri'ité (*is)*e 'e*ca'res se s*+stit*ent l&*n - l&a*tre s*ccessivement <(o*r tra'*ire cela 'e mani;re em(iri)*e cela

revien'rait - changer constamment '&avis )*ant - lanat*re '* tete (en'ant l&acte 'e lect*re. La se*lehy+ri'ité )*i me sem+le receva+le est celle 'écrite 'ansle (remier cas 'e fig*re mais estFelle réaliste (o*ra*tant 4 3e*tFon réellement s*(er(oser 'e* ca'res(o*r (ercevoir *n se*l o+Eet 4 V* (ercevoirsim*ltanément 'e* o+Eets 'ifférents 4 $l n&y a (e*tFtre

(as encore 'e ré(onse 'éfinitive - cette )*estion )*i'eme*re selon moi la )*estion centrale (osée (ar cette9one grise mais la ne*ro+iologie commence - no*s


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'onner 'es in'ices 'e ré(onse. Les e(ériences menéess*r ce )*&on a((elle multi#stable images c&estF-F'ire'es images re(résentant (ar eem(le - la fois *ne tte'e la(in et 'e canar' (o*r re(ren're le cél;+re eem(le'e om+rich ten'ent - 'émontrer )*e no*s (o*vonsalterner entre ces fig*res mais sans (o*voir les fairecoha+iter : /n termes ne*rologi)*es chac*ne 'e cestrois config*rations canar' la(in o* canar'Fla(in7entraWnerait *ne synth;se corticale )*el)*e (e*'ifférente créant *ne association 'ifférente 'ene*rones chac*ne maintenant tem(orairement lesa*tres - 'istance21 S6T . Dans to*s les cas la ré(onse

a((ortée (ar le (anfictionalisme a((araWt tro('ésinvolte. #ais *ne chose est certaine )*elle )*e soitl&a((roche (rivilégiée : *ne a+sence totale 'e ca're n&est(as 'e l&or're '* (ossi+le.

27 La secon'e remar)*e (réala+le )*e Ee so*haiteraisfaire vient )*el)*e (e* relativiser la (remi;re. J&ai(récisé )*e le (ronom (ersonnel no*s était(artic*li;rement trom(e*r lors)*&on tentait 'e 'ésigner*ne e(érience 'e lect*re. Ainsi cette recherche 'e lamoin're résistance n&est (as comm*ne - to*s leslecte*rs. La théorie 'e l&hy+ri'ité a (o*rtant E*stement(ost*lé le contraire : les lecte*rs sont (rts - mo'ifierle*rs ca'res sans réticence (artic*li;re ce )*i (e*tsem+ler (e* réaliste. Le (ro+l;me rési'e 'ans le fait)*e +ien so*vent le théoricien généralement

*niversitaire a - l&instar '* romancier *n lecte*r i'éalen tte et )*e 'ans la (l*(art 'es cas ce lecte*r i'éalocc*(e le +*rea* a'Eacent a* sien. Vr la lect*re (rofessionnelle )*i est la n=tre est *n mo'e 'elect*re altéré en (l*sie*rs tem(s )*i ne corres(on' (asforcément - *ne lect*re *ni)*e e(érience (l*scomm*ne. D&aille*rs Ee s*is (ers*a'é )*&*ne maEorité

'&entre no*s lors)*e no*s lisons *n tete s*r le)*elno*s ne serons (as amenés - travailler 'irectemento+éit - *ne logi)*e '&immersion et 'e représentation

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(as forcément 'ifférente 'e celle '&*n lecte*r ty(emme si '* fait 'e la m*ltit*'e 'es affects et 'es(erce(ts générée (ar *ne P*vre 'e fiction *n tel lecte*rn&eiste (as7. Néanmoins la ca(acité négative negative capability 7 a((elée 'e ses vP* (ar Xeatscette ca(acité - contem(ler le mon'e sans le 'ésir 'etenter 'e réconcilier ses as(ects contra'ictoires o* 'e lefaire rentrer 'ans 'es syst;mes rationnels et clos estfinalement ce )*i se ra((roche le (l*s 'e la (remi;re

version 'e l&hy+ri'ité mentionnée (l*s ha*t. Je ne sais(as si certaines ét*'es cognitives mes*rent le 'egré 'eso(histication '&*n lecte*r mais no*s (o*vons no*s

référer - l&o*vrage récent 'e Daniel Xahneman e(ertinternational en (sychologie cognitive et (ri No+el'&économie $hin%ing& 'ast and (low22. Dans ceto*vrage Xahneman e(lore E*stement le th;me 'e la(aresse cognitive o* '* moins 'e l&économie 'e moyenscognitifs et so*ligne les efforts 'ont no*s sommeshe*re*sement occasionnellement ca(a+les lors)*e lasit*ation l&eige. $l 'ivise notre travail cognitif en 'e*syst;mes syst;me 1 et syst;me 2 en (récisant )*e no*sno*s en remettons a*tant )*e (ossi+le a* (remiersyst;me car il o(;re a*tomati)*ement et ra(i'ementavec (as o* (e* '&effort et a*c*ne im(ression 'econtr=le émanant 'e notre volonté 207 alors )*e lesyst;me 2 ré(artit l&attention nécessaire vers lesactivités mentales )*i réclament *n effort (l*s

(artic*li;rement (o*r les o(érations )*e l&on associea* e(ériences s*+Eectives relatives a* li+re choi et -la concentration 217. $l est 'onc vrai )*enormalement no*s évitons la s*rcharge cognitive en'ivisant nos tYches en 'e m*lti(les éta(es sim(les eto+éissons - la loi '* moin're effort I87. Vn revient- cette réticence a* changement et (l*s

(artic*li;rement a* changement 'e ca're théorisée (ar@l*'erni? o* Lethcoe < réticence )*i ne laisse )*e (e* 'e(lace - l&a((réhension '&*ne com+inaison a*ssi


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so(histi)*ée )*e l&hy+ri'ité généri)*e. Xahneman o*vrenéanmoins la (orte - *n syst;me 2 )*i serait alorsca(a+le '&a((réhen'er la capacité négative nécessaire -l&eistence 'e la 9one grise )*i no*s intéresse ici. /neffet +ien )*e minoritaire le syst;me 2 (e*t gérer le'o*te to*t sim(lement (arce )*&il (e*t envisagersim*ltanément 'es (ossi+ilités incom(ati+les 11M7.#ais Xahneman n&omet (as 'e (réciser )*e nossyst;mes 2 sont inéga* et (e*vent accom(lir 'es tYches(l*s o* moins éla+orées. /n (artant '* (réala+le )*el&hy+ri'ité est *ne alternance in'écise voirein'émla+le certains syst;mes 2 (o*rraient 'onc

so*tenir cette in'étermination. No*s 'evons 'onccomme Daniel Xahneman no*s ehorte - le faire acce(ter les com(leités '&*ne (ers(ective hy+ri'e M027. Je tenais - faire ce 'éto*r (ar l&o*vrage '*cherche*r américanoFisraélien (o*r tenter 'e rentrer *n(e* (l*s 'ans la s(écificité 'e la réce(tion 'e la 9onegrise et reconnaWtre )*e les attentes 'e cha)*e lecte*r etles efforts a*)*els il o* elle consent varienténormément. /n '&a*tres termes la faKon 'ont lecervea* (e*t effect*er 'es no*velles e(ériences 'é(en''* ré(ertoire )*i est 'éE- - sa 'is(osition2I et no*savons to*s 'es ré(ertoires 'ifférents.

!es o+servations (réala+les faites no*s allonsmaintenant no*s to*rner vers les 'e* (ro+l;mes setro*vant a* cP*r 'e notre (ro+lémati)*e - savoir la

double nature 'e l&hy+ri'ité et le centre déictique '&oZ(art l&énonciation.

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#algré la tentative ha*tement res(ecta+le 'e Dorrit!ohn 'ans La )istinction de la 'iction2M '&accor'er -l&écrit*re fictionnelle *ne irréf*ta+le s(écificité Ee reste(ers*a'é s*ivant le cél;+re a'age 'e earle )*e la'istinction entre la fiction l&a*to+iogra(hie et

l&a*tofiction o(érée - (artir '&*ne +ase essentialiste est vo*ée - l&échec car la fiction est (olymor(he et tro*verato*Eo*rs *n moyen 'e singer ce 'ont elle so*haite

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s&ins(irer. JeanF#arie chaeffer a '&aille*rs en )*el)*esorte clos le 'é+at en 'émontrant 'ans Pourquoi la

fiction * )*e l&i'ée selon la)*elle il y a*rait *nemo'alité 'e re(résentation )*i serait s(écifi)*ementfictionnelle et )*i se 'isting*erait '&*ne mo'alitéfact*elle ne me sem+le (as correcte < en effet ilconcl*t ce 'é+at o*vert il y a +ien longtem(s (ar *ne(hrase )*i me sem+le faire a*torité 'e (ar son +on sensmais a*ssi grYce a* arg*ments avancés 'ans sono*vrage : $l n&eiste )*&*ne se*le mo'alitére(résentationnelle 10G7. De (l*s et +ien )*e cettenotion soit essentielle (o*r 'éterminer notre hori9on

'&attente )*i n&est rien '&a*tre )*&*n ca're cognitif legenre tet*el est *ne valeur immatérielle : il n&eiste)*&en tant )*e (osition 'e réce(tion 'ans l&es(rit '*lecte*r. A*c*ne em(reinte généri)*e inhérente - *no*vrage (aratete hy(ertete67 n&est fia+le (*is)*&elle(e*t tre 'éto*rnée incom(rise mal com(rise o*encore feinte. !ette in'étermination a *n corollaireha*tement (ro+lémati)*e : il n&y a formellement a*c*ne'ifférence entre *n réel imaginé et *n réel 'é(eint. #ais)*&en estFil '&*n référent réel a((araissant 'ans *n tetefictionnel 4 3o*r ré(on're - cette )*estion il fa*trevenir - l&origine mme 'e l&énigme (osée (arl&hy+ri'ité : la 'ifférence entre *n référent fictionnel etfact*el.

Dans Literature and the Brain25 Norman "ollan'

no*s e(li)*e )*e notre (erce(tion '* réel )*iconsiste finalement (l*s en *ne reconstr*ction - l&ai'e'e resso*rces céré+rales m*lti(les - la s*ite '&*ne(erce(tion )*i no*s ram;ne a* binding problem

théorisé entre a*tres (ar Antonio Damasio s&organisegrossi;rement a*to*r 'e 'e* syst;mes le syst;me oZ et le syst;me )*oi the +where, system and

the +what, system7 le secon' syst;me étant le (l*séla+oré mme si ces 'e* syst;mes ont (o*r finalité 'e(ro'*ire *ne (erce(tion *nifiée. !e(en'ant lors)*e

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no*s lisons 'e la fiction cette '*alité (erce(tive'is(araWt et no*s avons affaire - *ne forme s(éciale 'ereconnaissance '&o+Eet 'ans la)*elle les o+Eets sont 'eslettres 'es gra(h;mes 'es marges 'es mots S6Ti'entifiés comme se tro*vant 'ans *ne certaine région'e l&es(ace2O . /n '&a*tres termes le réel tel )*&il est'écrit 'ans *ne P*vre 'e fiction est 'é(o*rv*'&incarnation s(atiale 'e oZ . Un roman (e*t(ro'*ire *ne mo'élisation miméti)*e2H 'e la réalité*n )*oi en )*el)*e sorte mais to*t ce )*&ilre(résente se (ro'*it 'ans *n oZ )*i n&a Eamaiseisté . ien sQr et cela com(li)*e s*+stantiellement le

(ro+l;me certains lie* évo)*és n&ont +ea* tre )*e 'esmots ils font ce(en'ant référence - 'es lie* )*i ont +elet +ien *ne (résence (hysi)*e 'ans le mon'e réel. !&est'&aille*rs ce )*i sé(are l&a*to+iogra(hie '* roman (areem(le : le oZ 'e (a(ier a *n é)*ivalent (hysi)*e'ans *n cas (as 'ans l&a*tre. Lire *ne a*to+iogra(hieconsiste - recréer *n lie* et 'es événements (o*rre(ren're la '*alité mise - Eo*r (ar "ollan' )*i onteisté. De son c=té le lecte*r 'e la fiction est li+re'&imaginer son *nivers s(atial 'e la faKon 'ont il leso*haite. #arieFLa*re Ryan éta+lit *ne 'istinctionfon'amentale entre AC actual world mon'e réel7 et%AC te-tual actual world mon'e réel tet*el287 laréférence '* secon' est +ien le (remier mais son tre'e (a(ier ren' cette référence (ro+lémati)*e comme

on le sait. 3o*rtant Ryan (ost*le cette é)*ivalence 'ansle cas (ar eem(le 'e récits histori)*es : %AC [ AC 287. La transformation '* signe égal en*ne réalité cognitive n&est to*tefois (as a*ssi sim(le )*ecela n&y (araWt. De (l*s (o*r revenir a* (ro+l;meévo)*é (l*s ha*t et )*i constit*e selon moi le cP*r 'e laconf*sion générée (ar l&hy+ri'ité )*e se (asseFtFil

lors)*e 'ans *n mon'e fictionnel *n lie* réel estévo)*é 4 !ette évent*alité entre 'ans ce )*e Ryana((elle les relations '&accessi+ilité accessibility


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relations 7 et (l*s (artic*li;rement les relationstrans*nivers transuniverse relations . I2FII7. /lleen 'onne l&eem(le s*ivant : la (hrase tirée 'e /uerre

et Pai- Le 2G mai S1812T Na(oléon )*itta Dres'eB est vérifiée 'ans AC mais son mon'e 'e référence est lemon'e 'e /uerre et Pai- 2G < événement similairemon'es 'e référence 'ifférents 'onc. #ais la )*estionséminale - la s*ite 'e celles (osées (l*s ha*t mesem+le tre la s*ivante : s&agitFil réellement '* mmeévénement 4 &agitFil 'e la mme e(érience 'e lect*reet Ee me (lace ici '* (oint 'e v*e cognitif7 selon )*eNa(oléon a((araisse 'ans *n roman o* 'ans *n livre

'&histoire 4!es )*estions sont com(lees et nécessiteraient sans

a*c*n 'o*te *n 'is(ositif scientifi)*e afin '&accé'er le(l*s 'irectement (ossi+le - 'es e(ériences 'e lect*remais no*s (o*vons - notre mani;re commencer - y ré(on're et (ro(oser 'es (istes 'e recherche. 3o*r Do>

A'ams il est (référa+le 'e (enser l&a*to+iogra(hiecomme *ne chose fa+ri)*ée - (artir '&*ne chosefaiteI0 . Une chose faite c&estF-F'ire *n fait)*el)*e chose )*i est etrait '* réel ne (e*t eistertet*ellement )*e si elle est rematérialisée (ar lafa+ri)*e 'e notre mémoire 9one 'angere*sement(roche 'e celle occ*(ée (ar notre imaginaire. Cilfri'ellars a 'émontré 'ans 0mpiricism and the Philosophy

of 1ind )*e le réel en tant )*e (erce(tion reK*e n&a rien

'&inné < c&est ce )*&il a a((elé le mythe '* 'onnéI1 .Notre architect*re céré+rale est res(onsa+le 'e cetéclatement (erce(tif et ce )*e no*s voyons est'éterminé a*tant (ar l&organisation et les lois )*irégissent notre cervea* )*e (ar la réalité (hysi)*e '*mon'e eterneI2 . Armstrong no*s ra((elle )*e)*el)*e chose '&a*ssi (réten'*ment immé'iat )*e la

vision est fon'amentalement herméne*ti)*e fundamentally hermeneutic O27 car avant '&tre(erce(tion elle est sélection et com+inaison. Notre tre

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a* mon'e est intrins;)*ement différé : i l y a * ne r*(t*re tem(orelle temporal split 7 - la +ase 'el&eistence h*maine car il n&y a (as 'e sim*ltanéité entrenotre (erce(tion '* réel et l&image )*e no*s en renvoienotre cervea* Armstrong 1017. elon Antonio Damasio notre conscience est (ro+a+lement en retar' '&environcin) cents millisecon'esII . \*ant - notre économiecognitive elle se charge 'e ré'*ire a* minim*m les'onnées )*e no*s assimilons et cela a *n im(act 'irects*r 'es notions a*ssi fon'amentalement littéraires )*ela mimésis o* la mo'élisation miméti)*e : Lesécrivains ré'*isent lors)*&ils écrivent et les lecte*rs

ré'*isent lors)*&ils lisent. Le cervea* l*iFmme estconstr*it (o*r ré'*ire S6T. Le réalisme en littérat*re estnon se*lement *ne fa*sse i'ole mais a*ssi *n +*tinatteigna+leIM . La notion '&*n réel a*)*el onaccé'erait 'irectement o* 'e mani;re innée s&éloigne'onc encore *n (e* (l*s lors)*e cel*iFci 'oit treretranscrit 'ans *n tete. !ette con'ition originelleoymori)*e - la fois fait et chose fa+ri)*ée no*srenvoie - la nat*re (rofon'ément im(arfaite 'e to*teentre(rise a*to+iogra(hi)*e et +iogra(hi)*e. Denom+re* o*vrages s&a((*yant s*r 'es trava*scientifi)*es ont notamment mis en l*mi;re le r=le - lafois essentiel et (o*rtant (rofon'ément (ert*r+ate*r

Eo*é (ar la mémoire 'ans ces entre(rises. ] la fois (e*fia+le et (o*rtant inconto*rna+le la mémoire collective

o* (ersonnelle7 est (o*rtant la resso*rce (rinci(alelors)*&il s&agit 'e faire eister le réel - no*vea*. No*sno*s (laKons ici '* (oint 'e v*e 'e l&a*te*r mais la'iffic*lté n&est (as moin're lors)*&il s&agit '* lecte*r.!el*iFci 'oit 'onc se représenter '* véc* - (artir 'esignes tet*els 'e conventions rhétori)*es )*i ne'iff;rent (as 'e celles )*e l&on (e*t tro*ver 'ans

certains romans. De fait la sensation to*te relativecertes créée en 1GHG (ar l&article 'e 3a*l 'e #an A*to+iogra(hy as DeFfacementI5 sem+le 'ifficile -


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com(ren're a*Eo*r'&h*i. elon 'e #an le fait )*&*na+Wme sé(are 2e narrant et 2e narré ce 'ernier n&étant(l*s (résent écart )*i a notamment été ét*'ié (ar Jeantaro+ins?i 'ans La elation critiqueIO7 'evrait no*smener - (ercevoir l&a*to+iogra(hie comme *neim(ossi+ilité *n mo'e '&écrit*re re(osantessentiellement s*r la fig*re 'e la (roso(o(ée.Néanmoins cet a+Wme entre notre moi (résent et nos

moi (assés et la 'istance fon'amentale s*ggérée (ar la(roso(o(ée ne me sem+lent en rien con'amnerl&a*to+iogra(hie - *ne forme '&o+solescence +ien a*contraire. !e (rocess*s refl;te 'e mani;re tr;s réaliste la

sit*ation )*i est la n=tre lors)*e no*s re(ensons - *névénement (assé lors)*e no*s le racontons - *nnarrataire : no*s ne sommes (l*s le mme etl&événement est révol* et notre mémoire en est lemo'érate*r a*)*el no*s accor'ons tro( facilement *neconfiance ave*gle. !e n&est (as l&im(ossi+ilité '&*neécrit*re a*toFréférentielle )*e 'e #an (ensait 'écrire ils&agissait to*t sim(lement 'e ces )*oi et 'e ces oZ )*i 'is(araissent cha)*e Eo*r. Le 'élai et ladistance sont 'e to*te faKon ce )*i caractérise notrerelation a* réel 'élai (ers(ectif comme no*s l&avons

v* 'ans *n (remier tem(s 'istance narrative 'ans *nsecon'7. /t 'e (l*s Antonio Damasio no*s a ehortés -ne (as so*sFestimer non (l*s la gran'e ca(acité 'e notremémoire notre mémoire a*to+iogra(hi)*e

autobiographical memoryIH 7 - gérer notrei'entité (assé (résente et f*t*re7 - travers le tem(s.

!e(en'ant cette 'istance n&est (as l&*ni)*e o+staclelors)*&il fa*t a+or'er la re(résentation tet*elle '* réel.Dans sa magistrale ét*'e 'es (rocess*s 'e mimétisme)*i sont - la +ase 'e la fiction JeanF#arie chaefferno*s fait remar)*er )*e to*t enfant 'oit en effet

a((ren're - faire la 'istinction entre ce )*i est (o*r 'e vrai et ce )*i est (o*r 'e fa* 557. !ette'istinction )*i no*s sem+le essentielle et sans la)*elle

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les gran's ty(es littéraires et notamment la sé(arationfiction véc*7 n&eistent (as n&est elle non (l*s (as 'onnée mais acquise. /n em(r*ntant '&a*treschemins le cogniticien Richar' J. errigI8 revient s*rl&*n 'es (l*s vie* a'ages 'e la théorie littéraire the

>illing s*s(ension of 'is+elief 'e !oleri'ge las*s(ension consentie 'e l&incré'*lité7. errig montre eneffet )*e no*s avons *ne (ro(ension nat*relle - trecré'*le lors)*e no*s lisons 'e la fiction. 3o*r étayer sa(osition errig se réf;re - (ino9a selon le)*el (o*r(ercevoir no*s 'evons '&a+or' croire )*e ce )*e no*s(ercevons est +ien réel. elon errig no*s

a((réhen'ons la fiction 'e 'e* mani;res. %o*t '&a+or''e mani;re non systématique unsystematic7 no*s(ercevons et ce )*e no*s (ercevons est (erK* comme vrai . /t ens*ite l&a*tre syst;me minoritairesystématique systematic3 eamine réellement lanat*re 'e ce )*e no*s (ercevons 2H7. $l en vient 'onc -contester l&a'age 'e !oleri'ge et - affirmer le contraire :no*s croyons nat*rellement en la véracité '&*ne histoirel&effort - fo*rnir ne consiste 'onc (as - s*s(en're notreincré'*lité mais +ien - la constr*ire constr*ction of 'is+elief 2M07. !ette constr*ction 'e l&incré'*lité a 'onc (l*sie*rs corollaires essentiels )*an' no*s lisons*n tete am+ig* généri)*ement :

la lect*re 'e la fiction n&eige (as 'e la (art '* lecte*r*n effort s*((lémentaire +ien a* contraire.

la nat*re '* tete est encore *ne fois 'éterminée (ar les(ré'is(ositions '* lecte*r visF-Fvis 'e ce 'ernier.(o*r )*e la 9one grise 'evienne *ne réalité le lecte*r'oit a'o(ter *ne (osition in'éfinie entre cré'*lité etincré'*lité (ar ra((ort - ce )*&il lit.

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Le 'ernier corollaire est *ne )*estion )*e no*s avons'éE- (osée et - la)*elle no*s allons tenter 'e ré(on're

maintenant. Dans le cas oZ le lecte*r ne s*s(en' (as sonincré'*lité et consomme le tete intégralement comme*ne P*vre 'e fiction )*&elle le soit effectivement o*

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(as cela revient a* mme7 comment sont (erK*es les relations trans*nivers et 'ans ce cas (récis les(ersonnes réelles et les lie* tels )*e Na(oléon o*Dres'e 4 Dans Postmodernist 'iction rian #c"aleré(on' en (artie - cette )*estion : selon l*i 'ans le cas'&*ne métale(se 'e l&a*te*r (ar eem(le fig*re censéeéta+lir *n nivea* a+sol* 'e réalité et fo*rnir *neassise ontologi)*e soli'e le rés*ltat o+ten* estl&inverse 'e l&effet recherché. La s*((osée réalité a+sol*eest '* co*( relativisée )*ant - l&assise ontologi)*e elleest 'ésta+iliséeIG. La réalité )*e l&acte métafictionnel estcensé intro'*ire 'ans la fiction est en fait 'isso*te (ar

cel*iFci. /n 'ernier lie* la s*((osée réalité a+sol*e 'el&a*te*r 'evient E*ste *n a*tre nivea* 'e fiction et lemon'e réel s&éloigne encore *n (e* (l*s 1GH7.

A*trement 'it la fiction annule la réalité du réel

lors)*e *n élément référentiel (én;tre 'ans *ne 9onefictionnelle. !ela no*s m;ne - ce )*e E&a((elleraisl&illusion de la ose pourpre du 4aire et - la )*estion 'esavoir si 'ans *n cas '&hy+ri'ité les 'e* mo'es(e*vent coha+iter. Coo'y Allen n&y ré(on' (as 'emani;re tranchée et Ee s*is +ien conscient )*e ce n&est(as ce )*e l&on atten' 'e l*i7 < en effet lors)*e l&acte*rémerge 'e l&écran et ainsi '* mon'e fictionnel (o*rreEoin're la réalité et ses co*le*rs il mo'ifie le co*rs '*réel et interrom(t cel*i 'e la fiction. Les 'e* mon'ess*+issent cette métaF(ert*r+ation. La (osition '*

cinéaste américain est ce(en'ant *ne (ositionméta(hori)*e '&*n a*te*r )*i so*haite ill*strer 'emani;re 'ivertissante le cas séc*laire 'e cettemem+rane semiF(erméa+le )*i fait )*e 'e tem(s -a*tre lors)*e no*s +aissons notre gar'e '* fait '&*ncontete cognitif - fai+le intensité comme cela est le caslors)*e no*s no*s relaons (o*r consommer 'e la

fiction (o(*laire7 no*s laissons le mon'e fictionnelenvahir notre réalité en (renant (o*r argent com(tantce )*i n&est )*e 'e la fiction. 3o*r #c"ale le cas 'e


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fig*re (résenté 'ans La ose pourpre du 4aire n&est (asenvisagea+le : lors)*&*n élément traverse l&écran soneem(le 'e la métale(se 'e l&a*te*r ill*stre le casinverse le s(ectate*r o* (l*t=t le réalisate*r traversel&écran (o*r reEoin're la fiction7 il est contaminé (arl&*nivers 'ans le)*el il évol*e 'ésormais : (as 'ecohabitation mais 'e la contamination5 De la mmemani;re selon chaeffer et (o*r en revenir - l&eem(le'e Na(oléon le (ersonnage histori)*e (er' sonhistoricité *ne fois immergé 'ans la fiction : Les(ersonnes histori)*es )*i interagissent avec les(ersonnages fictifs accom(lissent 'es actions )*&elles

n&ont (as (* accom(lir 'ans la vie réelleB (*is)*&ellesles mettent en relation avec 'es (ersonnages inventés.De ce fait elles se tro*vent fictionnalisées . !e(en'antil aEo*te )*e comme ces (ersonnes conservent le*rsnoms (ro(res elles constit*ent le (oint 'e s*t*reentre *nivers histori)*e et *nivers fictif 1M07. @ictionnaliser é)*iva*t 'onc - contaminer : l&*nivers'ominant so*met l&élément eog;ne - ses (ro(res r;glesmme si l&effet 'e s*t*re so*ligné (ar JeanF#ariechaeffer reste visi+le. %elle est '&aille*rs sa fonction la(l*(art '* tem(s : o+éir - *ne logi)*e 'isr*(tive a*consé)*ences tr;s limitées < tre visi+le ni (l*s nimoins.

Vr l&a*tofiction o* (l*s (récisément sa théorie aselon moi s*restimé la flei+ilité 'e notre travail

herméne*ti)*e et so*sFestimé le (hénom;ne 'econtamination e(osé ciF'ess*s ainsi )*e l&im(ortanceaccor'ée - l&origine 'e l&énoncé )*i (ermet '&en'éterminer la nat*re et 'e Ea*ger l&a*thenticité 'e lamémoire é(iso'i)*eM0 )*i so*sFten' le récit. Relier *nénoncé )*elle )*e soit sa nat*re - *ne so*rceénonciatrice re(résente l&*n 'es actes cognitifs )*e no*s

accom(lissons )*oti'iennement et ce (l*sie*rs fois ils&agit 'e l6identification des sources source tagging7 )*ifait (artie '&*ne activité (l*s large )*i est le monitoring

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Les li+rairies s&accrochent - la sé(aration entre fiction et 'isons livre '&histoire 'ansle*rs (oliti)*es 'e rayonnage. e (e*tFil)*&a*ssi im(arfaite soitFelle cette sé(arationé(argne a* clients *n effort cognitif consi'éra+le consistant - 'éci'er inconsciemment +ien sQr7 lors)*&ils

commencent la lect*re '&*n livre le 'egré'&i'entification métare(résentationnelle 'ontcha)*e élément 'e l&histoire a*ra +esoinMI 4

des sources source monitoring7. Dans 7hy 7e ead

'iction $heory of 1ind and the Novel M1 Lisa^*nshine montre )*e cette ca(acité est a*ssi (leinement*tilisée lors)*e no*s lisons et (l*s (artic*li;rementlors)*e le tete sem+le (ro+lémati)*e ce )*i va -l&encontre 'e ce )*e Xeats so*haitait avec sa ca(aciténégative7. De (l*s elle est a*ssi mo+ilisée lors)*e no*scherchons - 'éterminer le genre '&*n tete. ^*nshineno*s ra((elle (ar eem(le )*e les gens ont to*Eo*rsa((orté +ea*co*( '&im(ortance - la 'ifférence entre leshistoires vraies et fa*sses et certains f*rentmme (rts - mo*rir (o*r le 'roit '&a((eler *n mythe

*n mytheM2 . /lle aEo*te :

Les li+rairies effect*ent 'onc le travail (réliminaire(o*r no*s H17. /n soi le source tagging re(résente laraison mme '&eister 'e la narratologie. /t 'ans to*sles cas ce +esoin '&i'entifier la so*rce 'es 'onnées )*i

no*s ento*rent im(li)*e )*e no*s avons +esoin 'esit*er l&a*tre '&*n (oint 'e v*e ontologi)*e mais a*ssi(arfois 'éicti)*e : or l&a*tofiction sti(*le )*e cet a*treest - 'e* en'roits 'ifférents o* (l*t=t )*&il est l- etn&est (as l- o* (o*r certains )*&il est l- sans tre l-7.Dans 4ognitive PoeticsMM et (l*s (artic*li;rement 'ansle cha(itre )*&il consacre - la théorie 'es 'é(lacements'éicti)*es )eictic (hift $heory o* )($ 7 3etertoc?>ell 'écrit *n roman comme *n cham( com(osé'e (l*sie*rs 9ones 'éicti)*es 'eictic 9ones M5FMO7 :

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la 9one (erce(t*elle perceptual 7 celle )*i no*sintéresse ici et co*vre les (erce(tions 'es actants 'e la'iég;se ainsi )*e la 9one tem(orelle temporal 7 relationnelle relational 7 tet*elle te-tual 7 et enfin com(ositionnelle compositional 7. 3asser '&*ne 9one - *ne a*tre est(ar eem(le 'écrit comme *ne (o*ssée a push 7o* *n sa*t a pop 7 'es termes )*i im(li)*ent'es réorientations so*'aines. 3asser '&*n narrate*r réel- *n narrate*r fictionnel est *ne forme etrme 'eréorientation 'éicti)*e (*is)*e cela im(li)*e *neréorientation généri)*e. L&a*tofiction so*haite se sit*er

'ans ce lie* '&insta+ilité 'éicti)*e (ermanente maiscomme no*s l&avons v* ce genre 'e s*rcharge cognitiveest rarement so*ten* '*rant la (ério'e 'e concentration(rolongée nécessaire - la lect*re '&*n o*vrage. !e n&est(as vraiment )*e la ca(acité négative soit im(ossi+leelle n&est sim(lement (as envisagea+le a*ssi longtem(s)*e ce )*e le so*haiterait les tenants '&*ne hy+ri'ité'*re in'écision généri)*e totale7. \*ant - l&o(tion(ro(osée (ar Davi' hiel's 'e ne (l*s se (oser la)*estion en estFce réellement *ne 4 Lisa ^*nshine no*smontre )*e notre instinct métare(résentationnel estfort et (rofon'ément ancré 'ans le mo'e o(ératoirecognitif 'e l&tre h*main < i'entifier la so*rce '&*nénoncé - (l*s forte raison lors)*e cel*iFci se (résenteso*s la forme '&*n récit a*to'iégéti)*e est *n réflee

cognitif rarement s*s(en'*. !ertains arg*eront '* fait)*e l&a*tofiction ne remet (as en ca*se l&i'entité +ienréelle '* narrate*r mais *ni)*ement la véracité '&*ne(artie 'es faits narrés. Néanmoins *n tete (erK*comme fictif signale *ne intention esthéti)*e s(écifi)*e)*i - son to*r sti(*le *ne (osition a*ctoriale(artic*li;re )*i va 'éterminer ens*ite la (erce(tion '*

lecte*r 'e la fonctionFa*te*r a'é)*ate < et celleFci est*ne (art im(ortante 'e l&i'entité 'e l&a*te*r )*e lelecte*r se constr*it. /nfin se (oser la )*estion '* vrai et


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'* fa* '&*n énoncé est *ne com(étence '*rementac)*ise a* co*rs 'e la (etite enfance no*s ne la mettons(as en s*s(ens nat*rellement. !e* )*i (ensent (o*voirle faire aisément ne se ren'ent (as com(te )*&ilsa'o(tent +ien so*vent *ne (osition (ar 'éfa*t default

position7 )*i consiste - lire *n tete en tant )*e fictionlors)*e les gages 'e véracité sem+lent ins*ffisantscomme si le lecte*r se (rotégeait instinctivement 'esmanP*vres a*ctoriales. /n effet et cela va - l&encontre'&*n certain nom+re '&i'ées reK*es (o*r le lecte*rreconstit*er le réel '&*n a*tre comme cela est (ro(osé(ar l&a*to+iogra(hie tenter 'e saisir ce l- )*i n&est

E*stement (l*s l- ce (assé révol* voil- oZ se sit*e la'iffic*lté < et c&est l&*ne 'es raisons (rinci(ales )*ie(li)*e )*&en gran'e (artie l&a*tofiction lors)*&ellen&est (as (olémi)*e la (olémi)*e recentre la lect*re s*rle réel7 est so*vent consommée comme 'e la fiction./nfin *n narrate*r réel )*i e(ose 'es faitsmaEoritairement fictionnels ne (ro'*it (as 'el&a*tofiction : il s&agit soit 'e mo'élisation miméti)*e sicela est (résenté comme tel7 et cela rel;ve 'onc '*roman soit 'e feintise non l*'i)*e (*is)*e nonannoncée7 et no*s sommes alors 'ans l&es(ace familier'es a*to+iogra(hies mensong;res. Lors)*&*n tete(ro(ose *n mélange mo'élisation miméti)*e et récita*to+iogra(hi)*e véri'i)*e 7 l&effet 'econtamination e(osé (l*s ha*t se charge 'e no*s

faciliter la tYche. !omme le faisait remar)*erJeanF#arie chaeffer le fait )*e no*s soyons 'ansl&inca(acité 'e 'isting*er entre réalité et sem+lant nechange rien a* fait )*e '&*n c=té il y a la réalité et 'el&a*tre *n sem+lant GO7. Ne (as 'isting*er revient tr;sso*vent - choisir *ne o(tion et - s&y tenir. No*s sommesen )*el)*e sorte les victimes consentantes 'e la

tyrannie 'e la maEorité . !elleFci 'étermine la (l*(art'* tem(s le genre 'e la glo+alité '* tete. érar'enette a e(licité avec +ea*co*( '&-F(ro(os et 'e


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La fiction n&est g*;re )*e '* réel fictionnaliséet la 'éfinition 'e son 'isco*rs en termes

illoc*toires ne (e*t tre )*e fl*ct*ante o*glo+ale et synthéti)*e : ses assertions ne sontclairement (as to*tes feintes et a*c*ne '&elles(e*tFtre ne l&est rigo*re*sement etintégralement S6T. $l en est sans 'o*te 'emme 'e la fiction comme 'isco*rs )*e 'e lafiction comme entité o* comme image : le to*t y est (l*s fictif )*e chac*ne 'e ses (artiesM5.

clairvoyance la nat*re 'e cette r;gle lors)*&on l&a((li)*e- la fiction :

$l en est 'e mme (o*r l&a*to+iogra(hie : celleFci a*ra +ea* tre occasionnellement mensong;re elle nechangera (as (o*r a*tant '&i'entité généri)*e.

18

/n concl*sion le (anfictionalisme so*s to*tes sesformes théori)*es a so*sFestimé *n certain nom+re 'eréalités cognitives 'ont il fa*t ra((eler +ri;vement ici lanat*re :

19

F La flei+ilité herméne*ti)*e '* lecte*r moyen ne

le 'estine (as - maintenir *ne ca(acité négative (en'antto*te la lect*re '&*n tete.F Notre ten'ance nat*relle est - la cré'*lité la lect*re'&*ne a*to+iogra(hie comme reconstit*tion '&*n )*oi et '&*n oZ +ien réels eige 'e notre (art *neffort )*e la fiction ne nécessite (as forcément lors)*esa mimésis est aisément accessi+le.

F Dans *n contete référentiel alternatif le to*t o*(l*s eactement ce )*e le lecte*r (erKoit comme lamaEorité généri)*e '&*n tete 'éterminera l&i'entité 'ecel*iFci et mme 'e ses (arties hétérog;nes.

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Disting*er le vrai '* fa* est *ne a(tit*'e )*e no*savons ac)*ise lors 'e notre (etite enfance et )*i -travers le réflee cognitif '&i'entification 'es so*rcesno*s (o*sse - i'entifier notre interloc*te*r et - en'éterminer les intentions. L&eistence '&*n moia*tofictionnel )*i est - la fois réel et fictionnel rel;ve

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'&*ne réalité )*i est forcément a*tre . /t si comme'ans *ne maEorité 'e cas l&i'entité 'e l&a*tofictionnisteest +ien réelle mais les faits ra((ortés ne le sont )*e 'emani;re alternative et minoritaire il est (ro+a+le )*&ilsera avant to*t (erK* comme *n romancier - ten'ancea*to+iogra(hi)*e7.

!eci no*s m;ne - notre 'ernier (oint : le to*t est'éterminé (ar la base énonciative c&estF-F'ire l&i'entité'* narrate*r telle qu6elle est per8ue (ar le lecte*r. Lafonction a*te*r 'eme*re 'éterminante 'ansl&a((lication 'e la r;gle 'e la maEorité et 'onc 'ansl&i'entité généri)*e '* tete. JeanF#arie chaeffer

tro*ve che9 Aristote *ne analyse to*te similaire :

22

#me lors)*&il travaille s*r 'es (ersonnes réelles o*'* moins avérées (ar la tra'ition il ne reste (as moins(o;te miméti)*e et ne ris)*e (as 'e (asser (o*r *nhistorien : en effet il 'eme*re to*Eo*rs le poiét"s '&*nestr*ct*ration miméti)*e )*i est *ne mo'élisationgénéralisante et ne sa*rait 'onc tre confon'*e avec *ncom(teFren'* fact*el. Aristote va mme (l*s loin(*is)*&il affirme )*e mme lors)*&il com(ose *n(o;me s*r 'es événements réellement arrivés il n&en est(as moins (o;te S6T . 587

23

JeanF#arie chaeffer (o*rs*it Aristote a *neconfiance a+sol*e 'ans l&imm*nisation réci(ro)*e '*mon'e 'e la fiction et '* mon'e 'e la réalitéhistori)*e 587. !ette imm*nisation n&est +ien

enten'* Eamais infailli+le mais le (hiloso(he grec avait(e*tFtre (ressenti certaines 'is(ositions cognitivesche9 le lecte*r amenant ce 'ernier - (ren're la (l*sgran'e (artie (o*r le to*t '* fait '&*ne (lasticitécéré+rale to*t 'e mme limitée. /n effet selon

Armstrong la ré(onse 'e notre cervea* - l&hy+ri'itéin'éterminée serait 'e la 'éco*(er en sé)*ences

alternatives et 'onc '&en nier l&eistence : seraccrocher - *ne se*le lect*re - la fois to*t enmaintenant la ca(acité 'e changer 'e ca'res

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Notes

1 Je me (ermets 'e renvoyer notamment - mon o*vrage : Arna*' chmitt 9e 'ictif 9e éel : !u#delà d6une 4onfusion Postmoderne %o*lo*se 3resses Universitaires '* #irail2010.

2 S6T in the en' am+ig*o*s $Fnarratives re)*ires *s to rea'referentially or fictionally an' not +oth at once. $ >ill ta?e acontrary stance : that rea'ers routinely vacillateB an'oscillateB an' even 'o*+le the s(ea?ing voice against the logic

of +oth str*ct*re an' strict*re *san . Lanser %he $B of the ehol'er : /)*ivocal Attachments an' the Limits of tr*ct*ralist Narratology in ! 4ompanion to Narrative$heory J. 3helan _ 3.J. Ra+ino>it9 e's.7 Lon'on : lac?>ell3*+lishing 2005 20H7.

I 3hili((e LeEe*ne (ignes de vie5 Le Pacte autobiographique; 3aris `'itions '* e*il 2005.

M Lin'a "*tcheon ! Poetics of Postmodernism Lon'onRo*tle'ge 1G88 10 : %he most ra'ical +o*n'aries crosse'

S...T have +een those +et>een fiction an' nonFfiction an' +y etension +et>een art an' life .

5 3hili((e as(arini 0st#il 9e * oman autobiographique et !utofiction 3aris `'itions '* e*il 200M _ !utofiction : <ne !venture du Langage 3aris `'itions '* e*il 2008.

O Je tiens a+sol*ment - 'isting*er l&hy+ri'ité comme conce(tthéori)*e a((li)*é - 'es tetes (ro+lémati)*es et l&hy+ri'itécomme hy(othéti)*e nat*re '&*n tete in'é(en'ante 'e to*telect*re.

H 3a*l John /a?in 'ictions in !utobiography : (tudies in the !rt of (elf#=nvention 3rinceton 3rinceton University 3ress

'is(oni+le . ref to*Eo*rs selon Armstrong lecervea* ne (e*t (as maintenir son attention s*r 'e*config*rations )*i s&ecl*ent m*t*ellement et 'oit faire volteFfaceMO constamment. /t si la ca(acité '*cervea* '&alterner entre 'es lect*res contra'ictoires est*n reflet 'e son mo'e 'e fonctionnement normalMH lacontamination (e*t alors tre (erK*e comme *nrel>chement notre ré(onse - la fatig*e cognitive )*e(e*t entraWner *ne alternance irrésol*e.


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1G85 5 : @ictions an' the fictionFma?ing (rocess are acentral constit*ent of the tr*th of any life as it is live' an' of any art 'evote' to the (resentation of that life .

8 %imothy Do> A'ams $elling Lies in 1odern !merican !utobiography !ha(el hill %he University of North !arolina

3ress 1GG0 10F11 : %he arg*ments >hich stac?e' fictionagainst nonfiction +ecame even more ten'entio*s once thenonfictional novel the Ne> Jo*rnalism an' the (ostmo'ernera +ro*ght s*ch terms as factoi' (se*'ofact*al an''oc*'rama .

G Davi' hiel's eality Hunger : ! 1anifesto& Lon'on"amish "amilton 2010 _ Davi' hiel's How Literature (aved my Life. Lon'on Notting "ill /'itions 201I.

10 An a>f*l lot of fiction is immensely a*to+iogra(hical an'

a lot of nonfiction is highly imagine' eality Hunger OI7.11 %he line +et>een fact an' fiction is f*99ier than most(eo(le fin' it convenient to a'mit eality Hunger& O57.

12 ome of the +est fiction is no> +eing >ritten asnonfiction eality Hunger& 2O7.

1I Leigh ilmore $he Limits of !utobiography : $rauma and $estimony $thaca an' Lon'on !ornell University 3ress 2001MH : Vnce fiction&s tr*th is (referre' to fact&s the a*thority of +oth tra*ma an' a*to+iogra(hy that 'erives from theeye>itness&s cre'i+ility is thro>n into a crisis of legitimacy .

1M Ronal' James Lethcoe in #anfre' Jahn @rames(references an' the rea'ing of thir'F(erson narratives :to>ar's a cognitive narratology Poetics $oday vol. 18 nMM5G : Chen rea'ing a (assage of contin*o*s 'isco*rse therea'er ten's to a'o(t the (ath of least resistance rea'ing in as*ch a >ay to (reserve the contin*ity of the re(ort .

15 #oni?a @l*'erni? Narrative an' its 'evelo(ment in

<lysses 9ournal of Narrative $echnique n1O 1G8O 20 : Vnce the rea'er has esta+lishe' a (revalent (ers(ective heten's to (ersevere >ith it as long as (ossi+le .

1O 3a*l . Armstrong How Literature Plays with the Brain :the Neuroscience of eading and !rt altimore John"o(?ins University 3ress 201I HI : S6T to ro*tini9ere(eate' o(erations S6T .

1H Um+erto /co ?ant et l6@rnithorynque 3aris rasset 1GGG1MG : La (sychologie cognitive (arle so*vent 'e notre (o*voir

'e (enser comme )*el)*e chose 'e fon'é s*r la (ossi+ilité'b*ne organisation catégorielle. Lbi'ée est )*e le mon'e 'ontno*s avons lbe(érience est com(osé 'b*ne telle )*antité


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'bo+Eets et 'bévénements )*e si no*s 'evions les i'entifier etles nommer to*s no*s serions 'é(assés (ar la com(leité '*milie* < ainsi la se*le faKon 'e ne (as 'evenir esclave '*(artic*lier tient 'ans notre ca(acité 'e catégoriser .

18 3rimacy an' recency are cognitive mechanisms that can

+e (rofita+ly e(laine' against the +ac?gro*n' of frames an'(references. Normally a frame can +e imagine' to have t>o)*asiForganic instincts : $t tries to (rotect itself an' it tries tomaimi9e its sco(e Jahn M5H7.

1G $t *s*ally ta?es a long time for ne*ral str*ct*res to getesta+lishe' an' a single rea'ing of one (artic*lar +oo? is*nli?ely to transform them Armstrong 1IG7.

20 !onfronte' >ith novelty or anomaly an inter(reter 'oesnot erase his or her +rain&s ha+it*al (atterns of res(onse an'

start over again from scratch +*t rather revises an' eten'sthe familiar to accommo'ate the *nfamiliar Armstrong HI7.

21 $n ne*rological terms each of these three config*rations'*c? ra++it or '*c?Fra++it7 >o*l' entail a some>hat'ifferent cortical synthesis creating a 'ifferent assem+ly of ne*rons each tem(orarily hol'ing the others at +ay S6T Armstrong O87.

22 Daniel Xahneman $hin%ing& 'ast and (low Lon'on3eng*in oo?s 2011. 3o*r la tra'*ction franKaise : (yst"me A

(yst"me ; : Les deu- vitesses de la pensée 3aris@lammarion 2012.

2I "o> the +rain can e(eriment 'e(en's on the re(ertoireit alrea'y has at its 'is(osal S6T Armstrong H27.

2M Dorrit !ohn $ransparent 1inds 3rinceton 3rincetonUniversity 3ress 1GH8. 3o*r la tra'*ction franKaise : Dorrit!ohn La $ransparence intérieure 3aris `'itions '* e*il1G81.

25 Norman N. "ollan' Literature and the Brain& ainesville@L7 %he 3syArt @o*n'ation 200G.

2O S6T a s(ecial form of o+Eect recognition in >hich theo+Eects are letters gra(hemes margins >or's S6T i'entifie'as o*t there& in a certain region of s(ace I27.

2H JeanF#arie chaeffer Pourquoi la fiction * 3aris `'itions'* e*il 1GGG 122.

28 #arieFLa*re Ryan Possible 7orlds : !rtificial =ntelligence& Narrative $heory& loomington $N7 %he $n'iana University 3ress 1GG1 2M.

2G the sentence of 7ar and Peace Vn the t>entyFninth #ay


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S1812T Na(oleon left Dres'enB is verifie' in AC +*t itsreference >orl' is the >orl' of 7ar and Peace 2G7.

I0 A*to+iogra(hy might +e +est tho*ght of as a thing ma'eo*t of a thing 'one Do> A'ams 107.

I1 Cilfri' ellars 0mpiricism and the Philosophy of 1ind

!am+ri'ge #A7 "arvar' University 3ress 1G5O7 1GGH.I2 emir ê?i =nner ision : !n 0-ploration of !rt and the Brain Vfor' Vfor' University 3ress 1GGG I : Chat >esee is 'etermine' as m*ch +y the organisation an' la>s of the +rain as +y the (hysical reality of the eternal >orl' .

II Antonio Damasio $he 'eeling of 7hat Happens : Bodyand 0motion in the 1a%ing of 4onsciousness Ne> dor?"arco*rt race 1GGG 12H : Ce are (ro+a+ly late forconscio*sness +y a+o*t five h*n're' millisecon's .

IM 3eter #en'els*n' 7hat 7e (ee 7hen 7e ead Ne> dor? intage oo?s 201M M15 : Criters re'*ce >hen they >rite an' rea'ers re'*ce >hen they rea'. %he +rain itself is +*ilt to re'*ce S6T. erisimilit*'e is not only a false i'ol +*talso an *nattaina+le goal .

I5 3a*l 'e #an A*to+iogra(hy as DeFfacementB 1odern Language Notes GM.5 1GHG7 G1GFI0.

IO Jean taro+ins?i La elation 4ritique 3aris allimar'

1GH0 G2.IH Damasio $he 'eeling of 7hat Happens 1HI.

I8 Richar' J. errig 0-periencing Narrative 7orlds : @n the Psychological !ctivities of eading& Ne> "aven daleUniversity 3ress 1GG8.

IG rian #c"ale Postmodernist 'iction Lon'on an' Ne> dor? Ro*tle'ge 1G8H 1GH : $nten'e' to esta+lish ana+sol*te level of reality it (ara'oically relativi9es reality <

inten'e' to (rovi'e an ontologically sta+le foothol' it only 'esta+ili9es ontology f*rther. @or the metafictional gest*re of sacrificing an ill*sory reality to a higher realerB reality thatof the a*thor sets a (rece'ent : >hy sho*l' this gest*re not +ere(eata+le 4 Chat (revents the a*thor&s reality from +eingtreate' in its t*rn as an ill*sion to +e shattere' 4 Nothing >hatsoever an' so the s*((ose'ly a+sol*te reality of thea*thor +ecomes E*st another level of fiction an' the real >orl'retreats to a f*rther remove .

M0 Notre mémoire - long terme long term memory o* L%#7se scin'e elleFmme en 'e* ty(es mémoire consciente etinconsciente o* declarative et non#declarative7 cette'erni;re (résentant - son to*r 'e* variantes : la mémoire


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sémanti)*e semantic memory7 )*i g;re les informationsgénérales le genre 'e chose )*e no*s avons a((rises -l&école "ollan' 1I17 et la mémoire é(iso'i)*e )*i s&a((*ies*r notre e(érience s*r ce )*e no*s avons véc*.

M1 Lisa ^*nshine 7hy 7e ead 'iction $heory of 1ind and

the Novel& !ol*m+*s %he Vhio tate University 3ress 200O.M2 3eo(le have always care' 'ee(ly a+o*t the 'ifference +et>een tr*eB an' feign&'B stories an' >ere even >illing to'ie for their right to call a myth a myth ^*nshine OG7.

MI oo?stores cling to the se(aration +et>een fictionB an'say historyB in their shelving (ractices. !an it +e thatim(erfect as it is this se(aration saves the c*stomers asignificant cognitive effort of 'eci'ingB s*+conscio*sly of co*rse7 >hen they +egin to rea' a +oo? ho> m*ch of

metare(resentational tagging each little element of the story >ill nee' 4 ^*nshine H17.

MM 3eter toc?>ell 4ognitive Poetics& !n =ntroductionLon'on Ro*tle'ge 2002.

M5 érar' enette 'iction et diction 3aris `'itions '* e*il1GG1 O0.

MO *t the fact that the +rain cannot foc*s attention on t>om*t*ally ecl*sive config*rations sim*ltaneo*sly +*t m*stfli(Fflo( +et>een them sho>s that cognition cannot ta?e (lace +y sim(ly o(ening oneself *( to the fl* of (henomena Armstrong HM7.

MH %he +rain&s ca(acity to alternate +et>een conflictingrea'ings is a reflection of its normal f*nctioning S6T Armstrong HH7.


éférence électronique

Arnaud Schmitt, « Cognition et Hybridité. Le lecteur dans lazone grise », Cahiers de Narratologie [En ligne], 28 | 2015,mis en ligne le 29 octobre 2015, consulté le 03 novembre2015. URL : http://narratologie.revues.org/7201

Auteur Arnaud SchmittUniversité de Bordeaux


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De la narratologiecognitive àl’expérimentation en

information etcommunication :comment cerner leseffets cognitifs dujournalisme narratif ?

la narratologie cognitive à l’expérimentation e... http://narratologie.revues.org/7239

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M ARIE A!""#$

Abstracts

A %artir &e l'e(em%le &) *o)rnalisme narratif+ cet articlea%%elle , %rolonger )n &ialog)e étroit entre narratologiecognitive et recherche en information et comm)nication- Lanarratologie %ost.classi/)e a en effet %ermis &e %ro%oser )nemo&élisation &) ty%e %artic)lier &e *o)rnalisme /)e constit)ele *o)rnalisme narratif- En reto)r+ )ne ét)&e em%iri/)e visant

, cerner &e manire e(%érimentale les effets &) *o)rnalismenarratif s)r la com%réhension &) lecte)r %o)rrait , son to)r venir no)rrir les réfle(ions narratologi/)es+ et%artic)lirement celles &')ne narratologie cognitive en %lein&évelo%%ement-

oc)ssing on the case of narrative *o)rnalism+ this articlea&vocates for a tight &ialog)e et3een cognitive narratology an& research in the fiel& of comm)nication- 4ostclassicalnarratology in&ee& %rovi&es conce%t)al tools to mo&elie the

%artic)lar ty%e of *o)rnalism that is calle& narrative *o)rnalism- An e(%erimental st)&y of the effects of narrative *o)rnalism on rea&ers' com%rehension co)l&+ in t)rn+contri)te to narratological reflections 6 %artic)larly in the&evelo%ing fiel& of cognitive narratology-

Index terms

Mots-clés : intrig)e+ config)ration+ récit+ cognition+ *o)rnalisme+ com%réhensionGéographique : Etats.7nis+ E)ro%e franco%honeChronologique : Ie sicle

Full text

En tant /)'acte cognitif+ le récit %e)t 9tre envisagéselon &e)( gran&es %ers%ectives : soit en tant /)'o*et ,

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com%ren&re en l)i.m9me+ a) travers &e &ifférents%rocess)s cognitifs 6 a target of inter%retation ;+ &irait<avi& =erman >201? : 1@ 6+ soit en tant /)'o)til &ecom%réhension+ /)i engen&re &es effets s)r laconnaissance a) sens large6 a reso)rce for sensemaing ;+ to)*o)rs selon les termes &e =erman >201? :1@- Lors/)e+ s)ivant l'a%%el &e Bérar& Benette >1CC1 :DD@ , éten&re le cham% &e la narratologie a)( récitsfact)els+ l'on s'intéresse a) récit *o)rnalisti/)e+ cette&e)(ime %ers%ective semle %artic)lirementim%ortante 6 le *o)rnalisme ayant %récisément %o)r )t&e comm)ni/)er &e l'information a) %)lic+ %o)r l)i

%ermettre &e &onner sens a) mon&e /)i l'ento)re et &e%o)voir ainsi mie)( s'y sit)er et y évol)er- Lanarratologie a &é*, largement no)rri la réfle(ion &ans lecham% &e l'information et &e la comm)nication6 notamment a) travers &e la notion &e récitmé&iati/)e+ /)i a o)vert la voie a) &évelo%%ement &e ce/)e l'on a m9me a%%elé la narratologie mé&iati/)e >voir%ar e(em%le Ar/)emo)rg et Lamert+ 2005 Lits+1CCF+ 2008 et 2012@- Les métho&ologies em%iri/)es&'ét)&e &e la réce%tion )tilisées en information etcomm)nication %o)rraient en reto)r venir enrichir )nenarratologie cognitive en %lein &évelo%%ement-

<ans le ca&re &) to)rnant cognitif ; /)e connaGt&e%)is /)el/)es années la narratologie+ cet articlea%%elle , %rolonger le &ialog)e avec le cham% &e

l'information et &e la comm)nication et+%artic)lirement+ avec les ét)&es e(%érimentales&évelo%%ées &ans ce cham% 6 en atten&ant )n évent)el to)rnant em%iri/)e ; a) sein &e la narratologie- 4o)rétayer ce %ositionnement+ l'article s'a%%)ie s)r l'e(em%le%artic)lier &) *o)rnalisme narratif 6 /)e les trava)( &enarratologie %ostclassi/)e &e Ra%haHl aroni >200F+

200C@ ont %ermis &e mo&éliser >anoost+ 201?@ et /)i+en o)tre+ constit)e )n terrain &'investigation &es effetscognitifs &) récit &'a)tant %l)s intéressant /)e les

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Premier détournarratologique : intrigueet fonctions du récit

%raticiens &e ce ty%e &e *o)rnalisme form)lent &esassom%tions fortes /)ant , ces effets-

Le *o)rnalisme narratif est généralement &éfini 6 en%remire instance+ &) moins 6 comme )n ty%e

%artic)lier &e *o)rnalisme+ &ans le/)el sont mises enJ)vre &es techni/)es &'écrit)re narrativeshait)ellement consi&érées comme relevant &)ré%ertoire fictionnel %o)r raconter &es histoires vraies-

A) &é%art &')ne large com%ilation &e &éfinitionse(istantes+ %)is en effect)ant )n &éto)r %ar lanarratologie+ Marie anoost >201?@ a montré commentce mo&le *o)rnalisti/)e %artic)lier %e)t 9tre consi&éré

comme )ne tentative &e réconcilier les &e)( fonctions&) récit formalisées %ar Ra%haHl aroni >2008+ 200C@6 la fonction intrigante et la fonction config)rante-

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#elon le narratolog)e s)isse+ ces &e)( fonctions%e)vent %arfois se retro)ver &ans )n m9me récit+ enalternance o) en tension+ mais elles re%osent s)r &esintentions et &es %rocé&és te(t)els to)t , fait &istincts-

La fonction intrigante &) récit renvoie , la conce%tion &el'intrig)e1 /)e &éfen& aroni >200F@+ &ans la lignéenotamment &es trava)( &e Kean.Michel A&am et &eranoise Reva >1CCD@- L'intrig)e y est &éfinie %ar la%résence a) sein &) récit &')ne &ynami/)e entre )nnJ)&+ )ne com%lication+ et son &éno)ement 6 o)+ a)moins+ la %romesse &')n &éno)ement 6+ re%o)ssé , lafin &) récit+ &e manire , faire naGtre &e la tension

narrative- La fonction narrative config)rante se réfre/)ant , elle , la conce%tion ricJ)rienne &e l'intrig)e et ,

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l'o%ération &e config)ration+ a) co)rs &e la/)elle les&ifférents éléments &e l'histoire sont %ris ensemle ;%o)r créer )ne synthse &e l'hétérogne ; >RicJ)r+1C8? : 12F@- Alors /)e la fonction intrigante *o)e s)r )ne%rogression volontairement incertaine etso)s.&éterminée vers )n &éno)ement+ la fonctionconfig)rante vise %ar contre , constr)ire &'emlée )necom%réhension rétros%ective &es événements racontés-

Le *o)rnalisme fact)el classi/)e2 s)it largement lemo&le &e la %yrami&e inversée 6 o) &e l'entonnoirrenversé+ comme il est %arfois &ésigné 6+ /)i consiste ,hiérarchiser les informations selon le)r &egré

&'im%ortance+ en commenant %ar les événementsessentiels &s la titraille+ %)is &ans les %remires lignes+et en conservant les &étails %o)r la fin &e l'article 6 ce/)i ren& la lect)re &e cette fin accessoire- Le mo&le

*o)rnalisti/)e narratif+ %ar contre+ %résente lesévénements selon )n &éro)lement tem%orel 6 ce /)i nesignifie %as forcément chronologi/)e 6+ %artant &')n&é)t %o)r arriver , )ne fin asol)ment nécessaire %o)rcom%ren&re le sens &e l'histoire- En o)tre+ %arce /)el')ne &es %réocc)%ations ma*e)res &es *o)rnalistesnarratifs est &e gar&er l'attention &e le)r lecte)r *)s/)',la &ernire %hrase &) récit+ ce)(.ci sont%artic)lirement attentifs , créer et maintenir &ans lete(te )ne forme &e tension+ allant so)vent *)s/)',%rner l'a&o%tion &')ne str)ct)re s'organisant a)to)r

&')ne com%lication et &e sa résol)tion- La fonctionintrigante a%%araGt &onc comme centrale &ans le

*o)rnalisme narratif >anoost+ 201?@-

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Ne%en&ant+ il s'agit to)*o)rs &e *o)rnalisme : lamission %remire &es articles narratifs est &'informer le%)lic et m9me+ selon les e(%erts &ont les &éfinitionssont com%ilées+ &'offrir , ce %)lic )ne com%réhension

%l)s large o) %l)s %rofon&e /)e celle /)i est %ossile&ans le mo&le &e la %yrami&e inversée- La fonctionconfig)rante &) récit est ainsi+ elle a)ssi+ essentielle

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Un type decompréhensionparticulier ?

&ans le mo&le *o)rnalisti/)e narratif- Le *o)rnalismenarratif %e)t &s lors 9tre consi&éré comme )netentative &e réconcilier+ a) sein &')n m9me récit+ lesfonctions narratives intrigante et config)rante >anoost+201?@- Le &éto)r %ar la narratologie %ermet ainsi &esortir &e l'o%%osition %remire entre récit &) réel etécrit)re &e fiction 6 /)i reste to)*o)rs %l)s o) moinsflo)e 6 %o)r mettre en évi&ence ce /)i fait l'essencem9me &) mo&le narratif : l'information y reno)e avec)ne str)ct)re tem%orelle+ voire )ne mise en intrig)e ,%ro%rement %arler+ &ans le )t &'offrir a) lecte)r )nemeille)re com%réhension &) mon&e /)i l'ento)re-

Nette mo&élisation+ asée s)r )ne rev)e &e lalittérat)re e(istante+ a ens)ite été am%lement confirmée%ar l'analyse &')n large cor%)s &'articles narratifs>anoost+ 201O@ 6 m9me si certaines n)ances sonta%%ar)es selon les aires géogra%hi/)es et c)lt)rellesét)&iées : les %ro&)ctions américaines mettent ainsi enJ)vre )ne claire mise en intrig)e+ alors /)e+ &ans les%ro&)ctions franaises+ la str)ct)re tem%orelle &el'histoire &eme)re+ mais les *e)( s)r la tension narratives'avrent généralement %l)s limités- Ne%en&ant+ sil'analyse &e te(tes %ermet &e mettre a) *o)r la str)ct)re6 %l)s o) moins 6 intrigante &es articles narratifs+ ellene renseigne %as %l)s %récisément le ty%e &ecom%réhension 6 &onc+ &'effets cognitifs 6 %ro%re a)mo&le *o)rnalisti/)e narratif-

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<e nomre)( %raticiens &) *o)rnalisme narratif ontnéanmoins )ne i&ée asse claire &e ce /)'ils cherchent ,

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faire %asser %ar le ty%e &e récit %artic)lier /)'ils&évelo%%ent 6 comme cela a%%araGt a) travers &')nesérie &'entretiens menés avec &es re%orters o) é&ite)rs%rati/)ant le *o)rnalisme narratif- Nette i&ée re*oint+to)t en la %récisant+ la notion &e com%réhension %l)s%rofon&e o) large évo/)ée , %artir &es &éfinitions &ese(%erts- Ainsi+ certains *o)rnalistes narratifs so)lignentl'o%%ort)nité /)'offre le &éro)lement &')ne histoire&'aor&er &ifférents thmes /)i viennent conte(t)alisercette histoire et a%%orter )n s)%%lément &'informationa) lecte)r 6 c'est le cas notamment &'A&rien osc+&irecte)r &e %)lication &es rev)es Feuilleton et

Desports+ et a)te)r &e %l)sie)rs articles &ans Feuilleton : Le )t %remier &e ce /)'on a%%elle le *o)rnalisme narratif+ c'est /)an& m9me &e s'attacher ,)ne histoire 6+ so)vent c'est l'histoire /)i %rime+ )nehistoire /)i %ermet &e s'éten&re , )ne sit)ationéconomi/)e+ %oliti/)e+ et &onc finalement+ a) travers&')n récit /)i ca%te l'attention+ &e %asser )neinformation &e la %remire im%ortance- ; #elon $omrench+ e(.*o)rnaliste a) Tampa Bay Times+ )n onrécit &evrait également renvoyer , &es /)estionsfon&amentales+ comme la *)stice+ la foi o) la nat)reh)maine-

Ne%en&ant+ a).&el, &e cette o%%ort)nité &'aor&erlargement &ifférents as%ects &')ne sit)ation+ la %l)%art&es %raticiens rencontrés en entretien insistent %l)s

%artic)lirement s)r l'artic)lation entre l'e(%érience &elect)re %artic)lire /)e crée le récit et la com%réhension&e l'information %ar le lecte)r- A %ro%os &')n récitconcernant les challenges a)(/)els se tro)ve confronté)n *e)ne a)tiste /)i essaie &e tro)ver sa %lace &ans lasociété+ la re%orter &) New York Times Amy =armone(%li/)e : K'ai *)ste essayé &Pintéresser les lecte)rs a)(

en*e)( /)i sont %résents &ans l'histoire+ en les %o)ssant, se so)cier &es %ersonnages et , vo)loir lire la fin &el'histoire %o)r &éco)vrir ce /)i arrive , ce *e)ne homme-

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Second détour

QS Ke %ense /)e+ /)an& cela est ien fait+ le message&evient alors %l)s %)issant+ les gens le constr)isent %are)(.m9mes+ ils sont to)chés %ar le %ersonnage sing)liermis en scne et %ar la sit)ation+ ils s'im%li/)ent s)r )n%lan émotionnel et %as )ni/)ement intellect)el- o)s ne

vo)s contente %as &e sim%lement les informer+ vo)sfaites a%%el , le)rs émotions et *e %ense /)e l'onassimile les choses &e manire %l)s viscérale lors/)e nosémotions sont convo/)ées %l)tt /)an& ces choses no)ssont *)ste e(%osées?- ;

Ne serait &onc la forme &) récit intrigant+ mettant enscne les %éri%éties véc)es %ar )n o) %l)sie)rs

%ersonnages+ /)i %ermettrait a) lecte)r &e mie)( seso)venir &e l'article et &e mie)( com%ren&re la réalité&écrite- Ne%en&ant+ certains *o)rnalistes ne s'arr9tent%as l,- A).&el, &')ne com%réhension %l)s large 6 %arce/)e l'histoire %artic)lire est re%lacée &ans )n o)%l)sie)rs conte(tes mie)( &éfinis 6 et %l)s %rofon&e6 grTce , l'engagement émotionnel &) lecte)r /)i le%o)sse , s'intéresser &e manire %l)s engagée , la%rolémati/)e 6+ ils visent )ne %rise &e conscience6 voire )ne %rise &'action 6 citoyenne- Kac/)ianasynsi+ /)i a été *o)rnaliste %)is é&itrice a) sein&e &ifférents /)oti&iens américains+ &éclare ainsi /)e+sans récit+ l'information &evient )ne astraction /)e l'on%e)t facilement écarter+ %ar ra%%ort , la/)elle il n'est%as esoin &e %ren&re %osition et &e se &eman&er si la

société agit &')ne faon /)i no)s convient- Les effetscognitifs &) récit semlent alors &ifficilement&issociales &e ses effets %ers)asifs 6 m9me si les

*o)rnalistes narratifs so)tiennent massivement ne %as vo)loir im%oser a) lecte)r )ne inter%rétation finale ien&éfinie &es événements-

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narratologique : fonctionsdu récit et cognition

Il ne s'agit néanmoins l, /)e &) &isco)rs &es *o)rnalistes narratifs s)r le)rs %ro%res %rati/)es- Ne&isco)rs est im%ortant+ ien sUr+ %)is/)'il &étermine engran&e %artie la forme /)e %ren& le mo&le

*o)rnalisti/)e narratif act)ellement et sert+ en o)tre+ , le%romo)voir- Il est &onc a) cJ)r &'en*e)( , la fois%rofessionnels+ &émocrati/)es 6 %)is/)e lesassom%tions /)i g)i&ent la %rati/)e &es *o)rnalistes

narratifs &éfinissent la manire &ont )ne %art &el'information est transmise a) %)lic 6 et économi/)es6 le *o)rnalisme narratif étant consi&éré %ar nomre &eses e(%erts et %raticiens comme l')ne &es sol)tions%ossiles , la crise /)e vit act)ellement le *o)rnalisme-Il semle &onc im%ortant &e se &eman&er &ans /)ellemes)re le &isco)rs &es *o)rnalistes narratifs est fon&é+

comment le)rs te(tes sont effectivement l)s+ et avec/)els effets-

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La narratologie ayant %ermis &e %ro%oser )nemo&élisation &) *o)rnalisme narratif+ il semle logi/)e&'y reto)rner %o)r tenter &e ré%on&re , ces no)velles/)estions- aroni ne s'intéresse en effet %as se)lement ,la %oéti/)e &es récits+ mais a)ssi , le)r lect)re et , ce/)'il a%%elle le)r fonction anthro%ologi/)e ; >aroni

200F+ 2008@- Il &étaille ainsi &'aor& les &e)( gran&s%rocess)s cognitifs , l'J)vre lors &e la lect)re &e récitsintrigants- Nes récits+ %arce /)'ils %résentent )ne réticence te(t)elle ; >aroni+ 200F : CC@+ )n &élai entrele no)ement &e l'intrig)e et son &éno)ement+ %o)ssentle lecte)r , se &eman&er ce /)e la s)ite &) te(te l)iréserve et , form)ler &es hy%othses %o)r com%léter les

lancs &) récit- Lors/)e ce travail &'inférence %orte s)rle &évelo%%ement f)t)r &e l'histoire+ il s'agit &e%ronostics 6 et l'intrig)e s'a%%)ie s)r le mécanisme &)

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Il me semle /)e+ &ans le sillage &e la %oéti/)eformaliste o) str)ct)raliste+ on a s)réval)é la&imension config)rante &e l'intrig)e- #'il fallaitétalir )ne hiérarchie entre concor&ance et&iscor&ance+ certainement serait.on %l)s%roche &e la vérité en affirmant /)e l'intrig)elittéraire mar/)e l'incl)sion &e la concor&ance

>l'action intentionnelle+ la ca)salité o) le&éno)ement@ &ans la &iscor&ance &) pathos etnon l'inverse- >aroni+ 2012 : 1F0 voir a)ssiaroni+ 2010@

s)s%ense : /)e va.t.il se %asser ens)ite V Lors/)e leshy%othses form)lées %ar le lecte)r visent , lever )neincertit)&e s)r la sit)ation narrative %résente o) s)r &esévénements %assés+ il s'agit &e &iagnostics 6 l'intrig)e

*o)ant s)r la c)riosité &) lecte)r+ a) travers &')ne%résentation &éliérément %artielle o) mystérie)se &esévénementsO-

#elon aroni+ avant &e 6 %e)t.9tre 6 %ro%oser )neconfig)ration finale /)i éclaire la concor&ance &es&ifférents éléments /)i com%osent l'histoire+ l'intrig)econfronte &onc le lecte)r , )ne forme &e &iscor&ance /)ira%%elle le caractre so)s.&éterminé &e notre ra%%ort a)

mon&e :

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La fonction anthro%ologi/)e &es récits intrigants est&s lors &e &éfig)reQrS %rovisoirement le sens &esévénements %o)r re*o)er la comé&ie &e la %assion+ %o)r

l'é%)rer et %o)r &é%lacer le sens or&inaire &) mon&e &emanire créative ; >aroni+ 2008@-

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aroni ne s'attar&e %as s)r les %rocess)s cognitifs ,l'J)vre lors &e la lect)re &es récits config)rants+ maisce)(.ci trans%araissent &')ne certaine manire &ans sa&éfinition m9me &ans la fonction+ /)i vise , constr)irerétros%ectivement )ne ca)salité et Q,S attri)er )n sensa)( événements ; >aroni+ 200C : 1D@- #i to)te activité

&e lect)re im%li/)e forcément &es o%érationsinférentielles+ les récits config)rants semlent &onc

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chercher , limiter celles.ci- La fonction anthro%ologi/)e&e ces récits config)rants consiste alors , s)rmonter la

rche o)verte %ar l'événement+ , relogifier le caractreinsensé &e l'e(%érience ; >aroni+ 2008@-

Ne /)e aroni a%%elle fonction anthro%ologi/)e &)récit semle ce%en&ant relever &e consi&érations %l)s%hiloso%hi/)es /)e %)rement cognitives+ et ces%ro%ositions restent+ en l'asence &e vali&ationem%iri/)e+ )n mo&le s%éc)latif 6 m9me s'il est no)rri&es réfle(ions &e nomre)( a)te)rs- #i les trava)( &)narratolog)e %ermettent &e mo&éliser le *o)rnalismenarratif+ ils ne %e)vent &onc renseigner s)r les effets &e

ce mo&le %artic)lier en termes &e cognition- Ilssemlent m9me venir com%le(ifier le %rolme %)is/)e+alors /)e les *o)rnalistes /)i o%tent %o)r )ne str)ct)reintrigante %ensent %o)voir a%%orter ainsi a) lecte)r )necom%réhension %l)s large et %rofon&e &) mon&e+ aroniinsiste %l)tt s)r la &éfig)ration 6 a) moins %rovisoire 6&) sens /)e %ro&)it l'intrig)e-

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Entre les assom%tions &es %raticiens et les réfle(ions&) théoricien+ comment choisir )ne o%tion V Est.ilmoyen &e trancher V #i la lect)re &'intrig)es fact)elles6 et non %l)s fictionnelles 6 im%li/)e ien &es activités&e %ronostic et &e &iagnostic &e la %art &) lecte)r+ le%o)sse , %ro%oser l)i.m9me &es liens &e ca)se , effetentre les éléments &e l'histoire avant /)e le récit ne

vienne les confirmer o) les infirmer+ on %e)t imaginer

/)e ce ty%e &e lect)re %l)s active ; %)isse stim)ler a)moins )ne meille)re mémorisation+ voire )ne meille)recom%réhension+ &e l'histoire- Ne%en&ant+ si la lect)re&'articles narratifs re/)iert &es activités &e %ronostic et&e &iagnostic im%ortantes+ elle &evrait a)ssi créer &eseffets &e s)s%ense et &e c)riosité- "r on %e)t imaginer/)e ces effets %)issent a) contraire &éto)rner+ &e

manire %l)s o) moins forte+ le lecte)r &')ne recherche&) sens &e l'article- #e)l le %assage %ar &es ét)&esem%iri/)es semle offrir la %ossiilité &e confirmer

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l')ne o) l'a)tre &e ces %ossiilités 6 o) m9me &'en&éco)vrir &'a)tres-

Ne%en&ant+ le reco)rs , )ne &émarche em%iri/)e estact)ellement %e) fré/)ent a) sein &e la narratologie>%o)r /)el/)es e(em%les+ voir ce%en&ant Emmott+ 200?o) Ryan+ 200?@ 6 malgré l'a%%el &e Beral& 4rince>200D@ , &évelo%%er ce ty%e &e métho&es- Lesnarratolog)es %ro%osent généralement &es théoriese(%licatives+ fon&ées en large %artie s)r le)rs int)itionso) le)r %ro%re e(%érience &e lect)re+ %l)tt /)e &esa%%roches &escri%tives asées s)r &es mécanismes et&es effets cognitifs oservés et mes)rés >#chaeffer+

2010@- "n %e)t to)tefois relever l'initiative &e Marisaortol)ssi et 4eter <i(on >200?@ visant , fon&er ce /)'ilsnomment )ne %sychonarratologie ;+ soit l'ét)&eem%iri/)e &es %rocess)s &e lect)re &) récit et &esré%onses &) lecte)r a) te(te littéraire- Le)rs trava)(montrent /)'il est %ossile &e tester+ a) travers &e&esigns e(%érimenta)(+ les effets &e &ifférentestechni/)es narratives s)r les %erce%tions &) lecte)r6 comme+ %ar e(em%le+ les choi( &e mise en scne &)narrate)r o) les choi( &e %ers%ective-

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#'intéressant a)( mécanismes %sychologi/)es ,l'J)vre &ans la lect)re en tant /)e faon&' e(%érimenter ; )n mon&e créé %ar le récit+ Berrig>1CC?@ a l)i a)ssi e) reco)rs , l'e(%érimentation6 a).&el, &e la mise en relation /)'il effect)e entre

&ifférents mo&les et &onnées iss)s &e &isci%lines telles/)e la théorie littéraire+ la %sychologie cognitive o)encore la ling)isti/)e %ragmati/)e- 4ar ra%%ort , la/)estion /)i g)i&e cet article+ il a ainsi %) montrer /)e+lors/)e l'on lit )n récit , s)s%ense+ il no)s &evient %l)s&ifficile &e rattacher les événements racontés , la réalité6 %ar e(em%le+ /)an& )n lecte)r lit l'histoire &e Nharles

Lin&ergh+ le %remier %ilote &'avion , avoir traversél'Atlanti/)e en solo+ so)s la forme &')n récit intrigant+ iln'a %l)s conscience &e ce fait histori/)e- L'e(%érience &e

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L’expérimentation dans lechamp de l’information etde la communication

Berrig ten& &onc , montrer /)e+ lors/)e l'on se tro)vetrans%orté &ans )n )nivers narratif+ on %er&momentanément accs a)( faits /)e l'on connaGt ,%ro%os &) mon&e réel- W)'en est.il alors &e la%ossiilité+ , %artir &')n récit *o)rnalisti/)e intrig)ant+&e constr)ire )ne com%réhension %l)s large et %rofon&e&) mon&e /)i no)s ento)re V Les trava)( em%iri/)es &eBerrig étant encore largement e(%loratoires et la&émarche e(%érimentale s'avérant %e) ré%an&)e &ans sa&isci%line+ la narratologie ne %ermet %as+ act)ellement+&e ré%on&re , cette /)estion-

ien /)e la &émarche em%iri/)e reste %e) )tilisée

&ans le cham% &e la narratologie+ il e(iste néanmoins )ncertain nomre &e recherches /)i se sont %enchées s)rles effets cognitifs &es récits &ans &ifférents conte(tes- #ila %sychologie cognitive s'est &e long)e &ate intéressée ,la com%réhension &) récit 6 étalissant notamment /)ela rétention &'information est facilitée lors/)e lesinformations sont %résentées so)s forme narrative+ %ar

ra%%ort , &'a)tres ty%es &e te(tes >voir %ar e(em%leayol+ 1C85@ 6+ les e(%érimentations /)i y sont menées%ortent le %l)s so)vent s)r &es récits minima)( etartificiels+ créés s%écifi/)ement %o)r la recherche+ sansréelle interrogation s)r le ra%%ort /)e ces récitsentretiennent avec ce)( /)i circ)lent réellement &ansnos sociétés et nos vies- <ans le cham% &e l'informationet &e la comm)nication+ %ar contre+ les te(tes et récits

testés se ra%%rochent %l)s nettement &e te(tes réels6 m9me s'ils sont %arfois e)( a)ssi mis a) %oint

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s%écifi/)ement %o)r l'e(%érimentation , réaliser-4o)rtant+ les liens entre trava)( narratologi/)es etrecherches em%iri/)es %ortant s)r les as%ects cognitifs&) récit en information et comm)nication sont ienmoins &oc)mentés /)e les liens entre la narratologie et&es &isci%lines comme la %sychologie cognitive+ lasémioti/)e cognitive o) encore la %sycholing)isti/)e-

Noncernant le %rolme /)i no)s occ)%e &ans cetarticle+ )ne ét)&e com%arant la lect)re &e récits%résentés soit comme fictionnels soit comme réels a %are(em%le montré /)e s)s%ense et c)riosité %e)vent 9treressentis %ar le lecte)r &ans les &e)( cas >Xnoloch et

al-+ 200O@- Ainsi+ )n récit linéaire avec com%lication a)&é)t et résol)tion , la fin est la str)ct)re 6 %armi lestrois testées &ans la recherche 6 /)i s)scite le %l)sclairement )n sentiment &e s)s%ense che le lecte)r+ /)ele récit soit %résenté comme réel o) inventé- Lastr)ct)re %résentant &'aor& l'iss)e &e l'histoire %o)rremonter %rogressivement , ce /)i a ca)sé cettesit)ation est /)ant , elle celle /)i+ &ans les &e)( cas+e(cite le %l)s le sentiment &e c)riosité &) lecte)r- Latroisime str)ct)re &e récit testée+ le mo&le &e la%yrami&e inversée+ ne %ermet %ar contre %as &e créer &)s)s%ense o) &e la c)riosité &ans le chef &) lecte)r- Lemo&le cognitif &e la lect)re &es récits intrigants%résenté %ar aroni semle &onc %o)voir s'a%%li/)era)ssi ien , la fiction /)'a)( récits *o)rnalisti/)es-

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4ar aille)rs+ cette recherche a également montré /)eles &e)( variantes &e la str)ct)re &) récit , intrig)e sont

*)gées %l)s agréales , lire %ar les lecte)rs /)e lastr)ct)re &e la %yrami&e inversée 6 et ce+ , no)vea)+ /)ele récit soit %résenté comme fictionnel o) fact)el- Nelasemle &onc venir conforter l'i&ée+ so)ten)e %ar lese(%erts et %raticiens &) *o)rnalisme narratif+ selon

la/)elle la mise en intrig)e incite le lecte)r , lire )n récit *o)rnalisti/)e *)s/)'a) o)t- Ne%en&ant+ cela ne no)sa%%ren& to)*o)rs rien s)r les effets cognitifs /)e s)scite

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cette lect)re-<'a)tres ét)&es se sont %enchées s)r les effets &e

l'e(em%lification &ans les articles &e %resse- #i cette%rolémati/)e n'est %as &irectement liée , la /)estion/)i no)s intéresse+ son e(%loration a néanmoins %ermis&'étalir l'im%ortance &e l'histoire in&ivi&)elle /)i estracontée+ %ar ra%%ort , l'information transmise a)to)r&e cette histoire- Ainsi+ Yillmann et ses collg)es >1CCD@ont testé &ifférentes versions &')n article &e magaine%o)r com%arer les effets &e cha/)e version en termes &e%erce%tion %ar le %)lic &) %hénomne social &écrit- Les

versions variaient en fonction &) &egré &e %récision &e

l'information fo)rnie 6 %récise vers)s im%récise 6 et &)ty%e &'e(em%les )tilisés %o)r ill)strer le %hénomne 6soit &es e(em%les ill)strant )ni/)ement )ne facette &)%rolme+ soit )ne /)antité égale &'e(em%les et &econtre.e(em%les+ soit enfin )ne %ro%ortion &'e(em%leset &e contre.e(em%les re%résentative &e la sit)ationgloale &) %hénomne &écrit &ans l'article-

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Les a)te)rs &e l'ét)&e sont arrivés , la concl)sion /)e+ce /)i infl)ence &'aor& les %erce%tions &es lecte)rs+c'est la ré%artition &es e(em%les )tilisés 6 &onc+ leshistoires in&ivi&)elles agrégées- L'infl)ence s)r les%erce%tions &es lecte)rs &e l'information fo)rnie+ /)ecelle.ci soit %récise o) non+ est %ar contre a%%ar)enégligeale- Nela confirme+ a) sein &e te(tes %l)scom%le(es+ la centralité &e l'histoire &ans les %rocess)s

&e mémorisation+ &é*, mise a) *o)r %ar la %sychologiecognitive &ans le cas &e récits minima)(- $o)tefois+ cela%ose a)ssi fon&amentalement /)estion /)ant , laca%acité &es lecte)rs , consi&érer l'histoire %artic)lire/)'on le)r raconte &ans )n conte(te %l)s large+ et &onc/)ant , la %ossiilité &')ne com%réhension %l)s large o)%l)s %rofon&e grTce a) récit *o)rnalisti/)e-

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<ans le cham% &) *o)rnalisme encore+ &es ét)&esrécentes se sont intéressées a)( effets res%ectifs &)format narratif et &) format en %yrami&e inversée s)r

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les attit)&es &es lecte)rs5- La %remire >"liver et al-+2012@ a mis en évi&ence /)e le format narratif crée chele lecte)r )ne attit)&e %l)s favorale vis.,.vis &egro)%es socialement stigmatisés- La secon&e >#hen etal-+ 201O@ est %l)s n)ancée+ %ointant )n effet clair &)format narratif s)r le changement &'attit)&e &es lecte)rs&ans le cas &')n article s)r )ne %rolémati/)eenvironnementale+ mais ne tro)vant %as &'effet similaire%o)r )n article concernant )ne /)estion économi/)e-Les effets &) récit+ en to)t cas s)r l'attit)&e &es lecte)rs+seraient &onc variales en fonction &es thémati/)esaor&ées- $o)tefois+ le fait /)e le format narratif

%ro&)ise %l)s largement )n changement &'attit)&e cheles lecte)rs ne signifie %as /)e ce changement soit &U ,)ne meille)re com%réhension offerte a) lecte)r %ar lerécit 6 en com%araison avec le mo&le &e la %yrami&einversée- Nes ét)&es %ointent %l)tt vers le %o)voir &e%ers)asion &) récit+ sans envisager les liens %ossilesentre ce %o)voir et les effets &) récit en termes &econnaissances 6 &e)( éléments fortement liés seloncertains %raticiens &) *o)rnalisme narratif+ comme onl'a v) %récé&emment-

Enfin+ si a)c)ne ét)&e ne s'est encore %enchée s)r leseffets cognitifs &) récit en *o)rnalisme+ la recherche eninformation et comm)nication s'est &é*, intéressée , cety%e &'effets+ notamment &ans le ca&re &es récits ,

vocation %l)s é&)cative- 7ne recherche en

comm)nication &ans le &omaine &e la santé a+ %are(em%le+ montré /)')ne version fictionnelle et narrative&')n film s)r le cancer &) col &e l')tér)s %ermet a)%)lic &'ac/)érir %l)s &e connaissances concernant cettemala&ie /)')ne version %l)s tra&itionnelle ; &) m9mefilm+ non.fictionnelle et non.narrative >M)r%hy et al-+201?@- L'ét)&e %ointe en o)tre le &egré a)/)el le

réce%te)r se sent trans%orté &ans le récit commel'élément &e l'e(%érience &e réce%tion le %l)s s)sce%tile&e %ro&)ire )n gain &e connaissances 6 )n rle central

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&é*, so)ligné &ans )ne ét)&e s)r les effets &')nesé/)ence s)r le lym%home &ans )ne série téléviséegran& %)lic >M)r%hy et al-+ 2011@- "r l')n &es éléments)tilisés %o)r mes)rer le sentiment &'9tre trans%orté&ans )n récit rési&e &ans l'envie ressentie %ar le lecte)r&e connaGtre la s)ite &e l'histoire >Breen Z roc+ 2002@-"n voit &onc ici réa%%araGtre le lien %ossile entre récitintrigant et création &')ne config)ration large etcom%le(e &ans l'es%rit &) lecte)r-

<ans le &omaine &e la comm)nication &e v)lgarisation+ a%tiste Nam%ion >2012@ s'est /)ant , l)iintéressé a) rle &) récit 6 %ar ra%%ort , )n te(te non

narratif 6 s)r la com%réhension %ar les enfants &')n&omaine &e connaissance scientifi/)e 6 en l'occ)rrence+la formation &')ne carie &entaire- Il oserve /)e lesenfants /)i ont l) le te(te narratif a%%ortent &esré%onses %l)s riches a)( /)estions &e re%résentation et&e &éfinition- Il en concl)t /)e le récit &éfinit ien )nty%e &e com%réhension %artic)lier+ m9me s'il ne %e)taffirmer /)e cette com%réhension est véritalement %l)scom%lte o) mie)( ancrée-

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En o)tre+ Nam%ion so)ligne l'e(istence &e &e)(hy%othses a)(/)elles il ne s'est %as intéressé+ mais /)iméritent )n e(amen %l)s %o)ssé- <')ne %art+ il est%ossile /)e les &ifférences /)'il oserve en termes &ecom%réhension &) &omaine &e connaissance ne soientelles.m9mes /)')n effet &')ne &ifférence &e motivation

entre les enfants confrontés , )n récit et les enfantsconfrontés , )n te(te non narratif- Nela renvoie , l'i&ée&éfen&)e %ar les %raticiens &) *o)rnalisme narratif+selon la/)elle la fonction intrigante %ermet &e ca%terl'attention &) lecte)r *)s/)', la fin &) récit- <'a)tre %art+il est %ossile /)e le récit ait )n effet &istracte)r ; %arra%%ort a)( connaissances /)e l'on cherche ,

comm)ni/)er+ soit %arce /)'il fonctionne selon )n%rinci%e &e sé/)entialité /)i s'o%%oserait , )necom%réhension gloale+ soit %arce /)'il fo)rnirait tro%

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Prolonger le dialogue

&e &étails %éri%héri/)es &éto)rnant l'attention &eséléments &e connaissance- <ans cette hy%othse+ lafonction intrigante entre en tension avec la volontéconfig)rante &) récit- Ne%en&ant+ on l'a &it+ ces &e)(hy%othses n'ont %as été ét)&iées en elles.m9mes &ansla recherche et on man/)e &onc , no)vea) &e &onnéesem%iri/)es %o)r les confirmer o) les invali&er-

En concl)sion+ %o)r a%%orter %l)s /)e &es &é)ts &e

ré%onse 6 %arfois m9mes contra&ictoires 6 , la /)estion/)i no)s occ)%e+ concernant les effets cognitifs &esrécits intrigants , visée config)rante comme ce)( /)e%ro%osent le *o)rnalisme narratif+ il semle &onc /)'ilfa)&rait mettre a) %oint )ne ét)&e em%iri/)es%écifi/)ement orientée %ar cette /)estion- Lanarratologie cognitive+ en son état act)el+ %ro%ose en

effet essentiellement &es théories &escri%tives /)i ne%e)vent &onc fo)rnir /)e &es hy%othses /)ant a)(effets cognitifs réels &')n ty%e %artic)lier &e récit 6 les%remires ét)&es narratologi/)es em%iri/)es ne%ermettant %as encore &e confirmer les mo&lesthéori/)es- Les recherches e(%érimentales e(istantess)r les ra%%orts entre récit et cognition &ans le cham% &el'information et &e la comm)nication sont /)ant , elles

tro% cilées s)r &es %rolémati/)es %artic)lires 6 %l)so) moins éloignées &e la ntre 6 %o)r ré%on&re &emanire satisfaisante , notre /)estion-

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!otre ref %assage en rev)e &e ces recherches6 forcément %artiel a) v) &e l'éten&)e &es &omaines et&es %rolémati/)es aor&és 6 a to)tefois %o)r mérite &emontrer ce /)e la &émarche e(%érimentale %e)t

a%%orter a)( théories &) récit- ien sUr+ cette &émarchea ses limites intrins/)es : cherchant , vérifier &esrelations entre certaines variales %ré&éfinies+ elle crée

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&es sit)ations 6 ici+ &e lect)re 6+ voire &es stim)li 6 ici+&es récits 6+ %l)s o) moins artificiels et éloignés &es%rati/)es réelles+ ce /)i %ose fon&amentalement la/)estion &e significativité &es rés)ltats- Il y a &onc )né/)ilire &élicat , tro)ver entre critres &e vali&itée(terne et interne &e la métho&e >Nam%ion+ 2010@- Ilfa)t acce%ter /)')ne recherche e(%érimentale nes'atta/)e généralement /)', l')n o) l'a)tre as%ect &')n%rolme com%le(e et /)e les ré%onses /)e l'on cherchese constr)isent %e) , %e)+ a) fil &'e(%érimentationss)ccessives-

4arce /)'il est constit)é &')ne myria&e &e

%rolémati/)es %arfois trs cilées+ &e conte(tes&')tilisation &) récit mie)( &éfinis et %l)s restreints+ lecham% &e l'information et &e la comm)nication se %r9teasse ien , l'ét)&e em%iri/)e &) récit a) travers &el'e(%érimentation 6 mie)(+ sans &o)te+ /)e lanarratologie+ &ans sa /)9te &e %rocess)s et &'effetscognitifs généra)( %ro%res , la forme narrative- Larecherche em%iri/)e a %e)t.9tre %l)s &'

impetusen

information et comm)nication /)'en narratologie ,ca)se &es en*e)( concrets &ans les/)els s'inscrivent leso*ets informationnels et comm)nicationnels 6 %o)r enrevenir a) *o)rnalisme narratif+ on a so)ligné /)'il estainsi a) cJ)r &'en*e)( , la fois &émocrati/)es+%rofessionnels et économi/)es- Enfin+ les résistances c)lt)relles ; >Nam%ion+ 2010@ sont %e)t.9tre moins

mar/)ées en information et comm)nication+ cham%so)vent engloé &ans les sciences sociales+ /)'ennarratologie+ so)vent %l)s %roche &es ét)&es littéraires-W)oi/)'il en soit+ la narratologie no)s %araGt %o)voir seno)rrir non se)lement &es rés)ltats+ mais a)ssi &es&émarches &évelo%%ées &ans les recherches em%iri/)esen information et comm)nication-

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Ne%en&ant+ le cham% &e l'information et &e lacomm)nication gagnerait l)i a)ssi+ no)s semle.t.il+ ,%rolonger le &ialog)e avec la narratologie- En effet+ la

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Bibliography

contre.%artie &e la m)lti%licité &es %rolémati/)es et&es conte(tes+ ce sont &es rés)ltats morcelés+fragmentaires+ et so)vent &ifficiles , com%arer- Nha/)erecherche %artant &e sa %ro%re &éfinition &) récit+%e)t.on vraiment consi&érer /)e to)s les rés)ltats sera%%ortent a) m9me o*et V #i ces recherches faisaientto)tes )n &éto)r 6 %as forcément le m9me &'aille)rs6 %ar la narratologie+ il &evien&rait %ossile &ecommencer , en com%arer certaines entre elles- Enreto)r+ le)rs rés)ltats seraient &'a)tant %l)s riches %o)rla narratologie /)'ils s'artic)leraient %l)s &irectement ,ses conce%ts /)i+ , le)r to)r encore+ &evien&raient %l)s

intéressants , intégrer &ans le cham% &e l'information etla comm)nication 6 %)is/)e %l)s largement vali&és-

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#chaeffer+ Kean.Marie- Le traitement cognitif &e lanarration ;- In Narratolo'ies contemporaines $ .pprochesnou)elles pour la théorie et l’analyse du récit + é&ité %ar Kohn4ier et rancis erthelot+ 215.2?1- 4aris : E&itions &es archivescontem%oraines+ 2010-

#che)fele+ <ietram- raming as a $heory of Me&ia Effects ;- +ournal o &ommunication OC+ n[O >1CCC@ : 10?.122-

#hen+ )y)an+ Lee Ahern+ et Michelle aer- #tories $hatNo)nt : Infl)ence of !e3s !arratives on Iss)e Attit)&es ;-

+ournalism < 8ass &ommunication :uarterly C1+ n[1 >201O@ :C8.11F-

#ternerg+ Meir- 0xpositional modes and temporal orderin'in iction- altimore : Kohns =o%ins 74+ 1CF8-

$o&orov+ $vetan- (oéti%ue de la prose- 4aris : #e)il+ 1CF1-

anoost+ Marie- <efining narrative *o)rnalism thro)gh thenotion of %lot ;- Die'esis 2+ n[2 >201?@ : FF.CF-

anoost+ Marie- Le 3ournalisme narrati aux 0tats26nis et en

0urope rancophone $ 8odélisation et en3eux éthi%ues+ thse&e &octorat en Information et Nomm)nication+ 7niversitécatholi/)e &e Lo)vain+ Lo)vain.la.!e)ve+ 201O-


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Notes

1 La notion &'intrig)e %e)t reco)vrir &es sens trs &ifférents-"n n'évo/)era ici /)e les conce%tions /)'en &évelo%%entRa%haHl aroni >200F+ 200C@ et 4a)l RicJ)r >1C8?@-

2 "n ne s'intéresse %as ici a)( genres /)i relvent &e l'o%iniono) &e l'analyse+ /)i %e)vent s'organiser selon &'a)tresmo&les-

? I *)st trie& to+ thro)gh getting %eo%le to care ao)t thecharacters an& to 3ant to rea& to the en& of the story+ to fin&o)t 3hat ha%%ene& to this %artic)lar yo)ng man+ I trie& to&ra3 %eo%le into the iss)es into the story- QS I thin if yo) &oit 3ell the message is more %o3erf)l 3hen it is &one that 3ay+%eo%le come to it on their o3n+ they are move& y the%artic)lar character an& the sit)ation+ an& they engage theiremotions rather than *)st their intelligence- ô)'re a%%ealingthat their emotions rather than *)st sim%ly informing them

an& I thin that yo) asor something more viscerally 3hen yo)r emotions are involve& than 3hen yo)'re *)st tol&- ;>notre tra&)ction@-

O R- aroni retravaille ainsi )ne &istinction intro&)ite %ar$o&orov >1CF2@ et re%rise %ar #ternerg >1CF8@-

5 La relation entre mé&ias &'information et o%inion %)li/)e a+&e%)is ien longtem%s+ attiré l'attention &es cherche)rs6 &onnant lie) notamment a)( théories &e l'a'enda settin'>voir notamment McNoms et #ha3+ 1CF2 McNoms et

Reynol&s+ 2002@ et &) ramin' >voir %ar e(em%le #che)fele+1CCC@ 6+ contrairement , la relation entre mé&ias&'information et cognition+ /)i a%%araGt trs %e) ét)&iée-

References

0lectronic reerence

Marie Vanoost, « De la narratologie cognitive à

l’expérimentation en information et communication : commentcerner les effets cognitifs du journalisme narratif ? », Cahiers de Narratologie [Online], 28 | 2015, Online since 29 October

Yillmann+ <olf+ Rhon&a Bison+ #hyam #)n&ar+ et Kose%h4erins- Effects of E(em%lification in !e3s Re%orts on the4erce%tion of #ocial Iss)es ;- +ournalism < 8ass&ommunication :uarterly F?+ n[2 >1CCD@ : O2F.OOO-


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L’école de Tel Aviv,une approcherhétorique et

fonctionnaliste durécit

E YAL SEGALTranslated by Raphaël Baroni*

école de Tel Aviv, une approche rhétorique et ... http://narratologie.revues.org/7289

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Abstract

et article est la tra!"ction fran#aise !$"ne conférence !onnéele 1% &"in 200' !ans le ca!re !" collo("e ) "rrent *ren!s in+arratology , - l$.niversité !e /rio"rg Allemagne3 4l s$agit!$"ne résentation synthéti("e !es théories s"r le récit ("i serattachent - l$6cole !e *el Aviv3 L$a"te"r so"ligne notammentla vale"r !es trava"7 !e *amar Yacoi ("i ortent s"r lesnarrations non9fiales et !e eir Sternerg !ont l$originalitéconsiste - fon!er sa !éfinition !e la narrativité s"r l$intér;tnarratif ("i e"t ren!re les formes !" s"sense !e lac"riosité o" !e la s"rrise3 e co"rant narratologi("e ien ("eso"vent réc"rse"r et tr<s infl"ent !ans le mon!e anglo9sa7onnotamment gr=ce - la cél<re rev"e Poetics Today est encore

mal conn" en /rance !" fait !e l$asence !e tra!"ction !e seste7tes ma&e"rs3 L$article a été "lié "ne remi<re fois en 200's"r le site Vox Poetica3 La résente tra!"ction a été réviséeavec l$ai!e !e l$a"te"r3

Editor's notes

>*ra!"it !e l$anglais

Full text

?ans cet essai &e vo"!rais !onner "n ref aer#"!$"ne orientation imortante !e la narratologie incarnéear les trava"7 !e l"sie"rs théoriciens !" récitisraéliens ("i sont to"s associés a" ?éartement !eoéti("e et !e littérat"re comarée ?@L -

l$.niversité !e *el Aviv3 e !éartement a été fon!é aren&amin Br"shovsCi a" milie" !es années soi7ante eta commencé - avoir "n imact international - artir !"milie" !es années soi7ante9!i7 avec la fon!ation en 1D'5!e l$4nstit"t @orter o"r la oéti("e et la sémioti("e et lelancement !e !e"7 rev"es anglohones l$éhém<re PTL

@oetics an! *heory of Literat"re et son s"ccesse"r Poetics Today o"r l"s !e !étails histori("es voircBale Segal 2015 : 1D%92003 eci étant osé &ecommencerai ar form"ler ("el("es9"ns !es rincies

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!e ase g"i!ant l$aroche !" récit F et en fait !e lalittérat"re en général F rore - ce ("e &e !ésigneraicomme l$6cole !e *el Aviv3

La clé !e vote !e cette aroche est la concetion("e le récit est avant to"t et essentiellement "n actecomm"nicatif3 ?ans les remiers sta!es !e son!éveloement c$est9-9!ire !ans les années soi7ante eta" !é"t !es années soi7ante9!i7 cette arochereco"ait !e fa#on évi!ente - la fois l$o"vrage infl"ent!e Hayne ooth Rhetoric of Fiction 1D%1 et ce ("$on aaelé les ) théories !e la récetion ,3 ette !erni<reorientation s$est !éveloée sim"ltanément en l"sie"rs

en!roits F &e mentionnerai !es !éveloements a"ssi variés ("e les écrits !e Stanley /ish 1D80 l$article ) Lamort !e l$a"te"r , censé con!"ire - la ) naissance !"lecte"r , et l$o"vrage S/Z !e Iolan! arthes 1D%8 J1D'0 les trava"7 !e l$6cole !e onstance notamment4ser 1D'K et a"ss 1D'' et m;me l$infl"ente résentation!" str"ct"ralisme ar onathan "ller !ans

Structuralist Poetics1D'5 ("e &e !écrirais comme "ne

réinterrétation !" str"ct"ralisme - travers laersective !e la récetion oint !e v"e ("i ren!forme !ans le concet !e ) cométence littéraire ,3 M"oi("$il en soit mon "t n$est as !$étalir les !ates et les!étails e7acts !e cette émergence mais !e oser lesfon!ements o"r "ne comaraison s"r "ne large échelle3

2

omme to"tes ces aroches les trava"7 ro!"its ar

les memres !e l$6cole !e *el Aviv se centrent s"rl$activité !" lecte"r et l"s récisément s"r la!ynami("e !" rocess"s !e la lect"re3 e vo"!raisnéanmoins réciser ("e comarativement - cesmo!<les l$) aroche !e *el Aviv , se résente comme"ne concet"alisation l"s é("ilirée !e l$actecomm"nicatif car elle tient comte !e ses !e"7 versants

o" articiants F le lecte"r o"r ("i le te7te estconstr"it et l$a"te"r imlicite ("i a mo!elé le te7te!ans le "t !$attein!re ses o&ectifs comm"nicationnels3

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.n e7emle clair !e cette ten!ance e"t ;tre tro"vé !ansl$article fon!ate"r ) Le roi - travers "n regar! ironi("e ,) *he Ning thro"gh 4ronic Eyes , "lié "ne remi<refois en hére"7 en 1D%8 écrit con&ointement ar eirSternerg et enaChem @erry ("i roose "ne lect"reserrée !e l$histoire ili("e !e ?avi! .rie etath9Shéa !ans le livre !e Sam"el3 L$article incl"t "ne!isc"ssion e7tensive s"r l$activité !e comlement !eslac"nes te7t"elles Ogap-fillingP ar le lecte"r F "neactivité ("e cette histoire ili("e !ramatiseartic"li<rement - ca"se !e son style tr<s laconi("e ("ilaisse ea"co" !$esace o"r "ne reconstr"ction ar le

lecte"r !e ses significations imlicites3 een!antcon&ointement - l$accent mis ar Sternerg et @erry s"rl$activité !" lecte"r !ans ce conte7te ils ne cessent !eso"ligner également les !ifférentes mani<res !ont lete7te contrQle et oriente F a" moins &"s("$- "n certainoint F cette activité13

?e ce oint !e v"e le travail réalisé ar la narratologie!e *el Aviv F et en artic"lier ar eir Sternerg F e"t;tre ("alifié !ans les gran!es lignes comme lerolongement !$"ne orientation rhétori("e telle ("e laconcevait Hayne ooth3 een!ant l$osession !eooth o"r la ("estion !" &"gement éthi("e le con!"it -se focaliser s"r la constr"ction !" ) oint !e v"e , -l$e7cl"sion !e rati("ement to"s les a"tres asects !e lanarrativité3 R l$inverse la ) rhétori("e , telle ("$elle est

rati("ée ar l$6cole !e *el Aviv est ea"co" l"so"verte et incl"t en rincie to"t ce ("i estcomm"ni("é ar le te7te et ce ("i infl"ence o" ester#" ar le lecte"r3

4

ette orientation rhétori("e est soli!aire !$"nearoche fonctionnaliste3 A" lien !e simlement !écrireet classifier !es formes la narratologie !e *el Aviv

e7lore le"rs "ts et motivations g"i!ée en cela ar le) @rincie !e @rotée , O« Proteus Principle »P tel ("$il aété form"lé ar eir Sternerg3 Selon ce rincie il n$y

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a as !e ) forfaits , O pacage dealsP !ans le récit o"!ans la comm"nication en général et o"r cette raisonles raorts entre les traits o" les formes aarentes etle"rs effets o" fonctions sont variales3 ?ans !ifférentsconte7tes les m;mes formes o"rraient remlir !esfonctions !ifférentes et "ne m;me fonction e"t ;treremlie o" "n m;me effet e"t ;tre créé ar!ifférentes formes3

?ans ce ("i va s"ivre &e vo"!rais résenter "néchantillon !" travail réalisé ar la narratologie !e *el

Aviv !e mani<re - fo"rnir en relation avec !ifférentsth<mes ("el("es mises en oe"vres concr<tes !e ce ("e

&$ai évo("é &"s("$ici3 e commencerai avec l$ét"!e ar*amar Yacoi !e ce ("i est hait"ellement consi!érécomme "ne ("estion relative a" ) oint !e v"e , : lanarration non9fiale3 Ens"ite &e asserai a"7 trava"7 !eeir Sternerg ("i s$attachent - "ne ("estion ("e l$onassocie généralement l$intrig"e : la !éfinition !" récit et!e la narrativité3 Enfin &e vo"!rais ri<vementrésenter les ases !e ma rore ét"!e !e la clQt"renarrative ("i e"t ;tre consi!érée comme "nealication et "ne e7tension !" concet !e narrativité!éveloé ar Sternerg et !onc F c$est !" moins monesoir F comme "n e7emle !e la ro!"ctivité !e sonaroche3

6

La concetion ("e se fait *amar Yacoi 1D81 1D8'2001 2005 !e la narration non9fiale !iff<re

fon!amentalement !es a"tres aroches !e cehénom<ne en commen#ant ar celle !e Hayne oothcar elle ne la consi!<re as comme "n trait !e caract<refi7e ("i serait attaché a" ortrait !$"n narrate"r maisl"tQt comme "ne hyoth<se form"lée ar le lecte"r !emani<re - réso"!re "ne série !e rol<mes te7t"els3 Entant ("e telle la ost"lation !e la non9fiailité est

to"&o"rs "n acte interrétatif et hyothéti("e3 @ar "n telacte no"s lecte"rs mettons en ranle "n mécanismeintégratif ("i am<ne !es éléments !iscor!ants - former

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"ne str"ct"re cohérente ("e no"s attri"ons - lasing"larité !" !isco"re"r o" !e l$oservate"r - travers lamé!iations !"("el le mon!e est rerésenté3 Les!éficiences !" mé!iate"r F c$est9-9!ire sonincométence son man("e !e sincérité son ignoranceson man("e !e !iscernement F ("e l$on arvient -e7li("er ar ce iais sont alors "tilisées o"raccomlir !ifférentes visées : rhétori("e notamment laro!"ction !$ironie sychologi("e thémati("e etc3 Etar "ne hyoth<se !e congr"ité inverse no"s o"vons!é!"ire et e7li("er ce ("e serait "ne narration fiale3

e mécanisme !$intégration ersectivale

O perspecti!al integrationP n$est en fait ("$"neossiilité armi !$a"tres tyes !e mécanismes o" !elogi("es ossiles !e résol"tion ("i se tro"vent encométition et ("i e"vent ;tre activés ar le lecte"r3Les ("atre a"tres mécanismes sont les s"ivants :

8

9 Le mécanisme généti("e ("i attri"e les étrangetéset les incohérences !e la fiction - la ro!"ction !" te7teet - ses circonstances3 @o"r !ire les choses r"talementcela ) met la fa"te s"r l$a"te"r ,3 e mécanisme est enfait !ans certains cas asse roche !" mécanisme) ersectival , en ce ("e l"i a"ssi fait orter laresonsailité !es étrangetés te7t"elles s"r ("el("$"n("i est associé - l$histoire racontée3 4l y a ceen!ant "ne!ifférence !ans l$i!entité !e la ersonne resonsale3.ne e7lication généti("e im"te so"vent - l$a"te"r "ne

certaine erte !e contrQle s"r le te7te alors ("el$hyoth<se !$"n narrate"r faillile con!"it - attri"er -l$a"te"r en tant ("e comm"nicate"r ("i se cache!erri<re la sc<ne "ne maTtrise ironi("e39 Le mécanisme généri("e ("i fait ael - "n certainmo!<le !e réalité o" - "ne simlification !e cette!erni<re ("i est enco!é en fonction !e conventions

généri("es J il s$agit ar e7emle !e la lierté ca"salerore - la comé!ie ("i s$oose - "ne logi("e l"sstricte ("i serait tyi("e !e l$intrig"e tragi("e3

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9 Le mécanisme fonctionnel ("i imose "n or!re s"r la!éviance en ost"lant ("e certains "ts la re("i<rent o"la &"stifient39 Le mécanisme e7istentiel ("i rattache les incongr"ités- la !imension ) o&ective , !" mon!e fictif et - salogi("e interne F notamment les canons !e laroailité ("i s$écartent sensilement !e ce"7 rores- la réalité3

e vo"!rais insister s"r ("el("es9"ns !es énéfices("e l$on e"t tirer !e l$aroche !e Yacoi3@remi<rement !ans l$i!ée F artic"lée l"s ha"t selon le) @rincie !e @rotée , F !e riser les liens a"tomati("es

entre forme et fonction cette aroche évite certainesassimilations f=che"ses ("i révalent encore !ans lacaractérisation !" narrate"r3 @armi elles celle ("i est lal"s co"rante concerne la ost"lation !$"n raorta"tomati("e entre !$"ne art la non fiailité et lanarration homo!iégéti("e o" - la remi<re ersonne et!$a"tre art entre la fiailité et la narrationhétéro!iégéti("e o" - la troisi<me ersonne ce oint est!éveloé !ans Yacoi 20013

10

?e l"s l$aroche !e Yacoi lace la ("estion !e lanon fiailité !ans "n conte7te l"s large ("e !$hait"!ece ("i l"i ermet entre a"tres choses !e !écrire et !emettre en relation !es ost"res interrétatives!ivergentes concernant "n m;me te7te en les aor!antso"s l$angle !$"ne théorie !e l$interrétation - large

sectre ("i reste malgré to"t sécifi("ement orientée vers la narration elle9m;me3 Un e"t tro"ver "ne7emle !e ce tye s"r "ne gran!e échelle !ans "neét"!e !e cas ortant s"r la récetion !e La Sonate "

#reut$er !e *olstoV Yacoi 2005 ce te7te ayant généré"ne riche olémi("e en ce ("i concerne la ("estion !e lafiailité !" narrate"r3 @o"r rester ref &e vo"!rais

!émontrer l$intér;t !e cette aroche en me fon!ant s"r"ne a"tre controverse interrétative fame"seconcernant le livre !e Benry ames Le Tour d%&crou3 La

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controverse se concentre s"r la ("estion !e savoir si lesfantQmes ("i aaraissent !ans l$histoire !e lago"vernante sont réels o" s$ils sont le ro!"it !el$imagination névroti("e !e la narratrice3 ?ans lestermes !" mo!<le !e Yacoi il s$agit !$"n cas évi!ent !econflit entre le mécanisme !$intégration ersectivale("i e7li("e o" o"r les ro9aaritionnistes ("i feint!$e7li("er ("e les fantQmes sont le ro!"it !$"nenarration non fiale et le mécanisme e7istentiel ("iattri"e a"7 fantQmes "ne e7istence o&ective !ans lemon!e rerésenté ar le te7te3 e !ernier mécanisme estétayé !ans ce cas récis ar le mécanisme généri("e !e

l$) histoire !e fantQme , et ar le canon sécifi("e !eroailité ("i l"i est associé3

M"oi ("$il en soit la controverse ento"rant le récit !eBenry ames ne s$arr;te as l- étant !onné ("$- "ncertain sta!e !e son !éveloement "ne a"trehyoth<se a ac("is "n stat"t !ominant stat"t !ont &eense ("$elle &o"it encore a"&o"r!$h"i3 ette hyoth<semaintient ("e le te7te est systémati("ement amig" et("e le !éat entre les interrétations oosées ("e &$aimentionnées ci9!ess"s n$est en fait ("e le reflet !e cetteamig"Vté str"ct"rale ("i est a" rincie !e sonorganisation3 Ainsi cette ) méta9hyoth<se , o"r le!ire ainsi motive le stat"t rolémati("e !es fantQmesar "n a"tre mécanisme !$intégration - savoir lemécanisme fonctionnel ("i lace l$amig"Vté comme la

finalité !e l$W"vre23

12

e vo"!rais maintenant me to"rner vers les trava"7 !eeir Sternerg ("i ortent s"r la !éfinition et lacomréhension !" récit et en artic"lier !e la) narrativité , F !e ce ("i constit"e l$essence !$"n récitX3

13

ontrairement - la l"art !es arochesnarratologi("es celle !e Sternerg !éfinit l$essence !"

récit non as en termes miméti("es !ans l$actionrerésentée o" narrée mais l"tQt en termesrhétori("es et comm"nicationnels relatifs - l$intér;t !"

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récit3 et intér;t est s"scité che le lecte"r ar lacréation !e lac"nes informationnelles concernantn$imorte ("el asect !" mon!e rerésenté F ("e ce soit"n événement "n motif !$agir "n trait !e caract<re "nerelation "n oint !e v"e "ne image !e la société o"m;me "n mo!<le comlet !e réalité3/on!amentalement ces lac"nes rés"ltent !el$interaction entre !e"7 temoralités : celle !e lasé("ence !es événements rerésentés semlale - la

vie et celle !e le"r !évoilement artisti("e - travers lasé("ence !" raconterlire J o" en arégé le miméti("eet le te7t"el3 Sternerg !éfinit trois tyes !$intér;ts

narratifs fon!amenta"7 en fonction !es cominaisonsossiles entre ces !e"7 nivea"7 sé("entiels voirtalea" infra3 Un e"t !éfinir les !ifférentes entrées !ece talea" en fonction !e !e"7 tyes !e ("estions : 13Est9ce ("e l$information cachée a" lecte"r aartient a"f"t"r o" a" assé les !e"7 ersectives temorellesétant reliées avec ce ("i est er#" - "n oint !onné !e lasé("ence te7t"elle comme le ) résent , !" récit Z 23Le lecte"r est9il conscient ("$"ne information l"i est!issim"lée Z en !$a"tres termes sait9il o" elle ("$il o"elle ne sait as ("el("e chose Z

La conscience !e ne as savoir ("el("e chose crée "neattente ortant s"r l$information man("ante ("i setransforme soit en s"sense F si la lac"ne est sit"ée!ans le f"t"r !" récit F soit en c"riosité F si la lac"ne

orte s"r le assé3

15

+éanmoins si le lecte"r n$est as a" co"rant ("$"nelac"ne e7iste cette !erni<re !evien!ra effective o"ercetile se"lement a" moment o" elle sera révélée !emani<re imromt"e créant ainsi !e la s"rrise3 +o"s

voyons ("e se"lement trois !es ("atre cases ci9!esso"ssont remlies ce ("i rév<le "ne asymétrie !e ase entre

le assé et le f"t"r : il est évi!ent ("e l$on ne e"t as;tre s"rris ar ("el("e chose ("i n$est as encorearrivé3

16


de 21 03/11/2015 17:56



Les trois types principaux de l’intérêt du récit17

Futur Passé

Suspense(Prospection)

Curiosité(Rétrospection)

Attente

(Connaissance d'une

lacune)

XSurprise

(Recognition)

Absence d'attente

(Ignorance de la

lacune)

?ans ce conte7te il e"t ;tre "tile !e tracer "ne

!istinction s"lémentaire entre !e"7 tyes !e s"rrise3M"an! l$e7istence !$"ne lac"ne !ans ce ("i étaitrécé!emment consi!éré comme "n assé leinementrévélé est !éco"verte la lac"ne elle9m;me e"t ;trecomlée immé!iatement mais elle e"t a"ssi restero"verte o" o"r le moins elle e"t ne as ;tre comléesans amig"Vté ce ("i créée ar consé("ent !e lac"riosité3 @ar e7emle la !éco"verte so"!aine !el$e7istence !$"n secret osc"r !ans le assé !$"nersonnage e"t s"rvenir en!ant la révélation !"secret l"i9m;me o" laisser la nat"re !e ce secretinconn"3 ?ans les !e"7 cas il y a"ra !e la s"rrise maisce n$est ("e !ans le secon! ("$elle laissera o" générera"ne ) trace , !e c"riosité3

18

En somme ces trois tyes rincia"7 !$intér;t

narratif mettent en l"mi<re !es fonctionnements ("i!isting"ent la narrativité !e to"te a"tre forme !e!isco"rs et "n te7te !ans le("el !e tels traits !ominentisolément o" en cominaison e"t ;tre !écrits comme"n récit3

19

e vo"!rais montrer ri<vement la !ifférence ("ie7iste entre "ne aroche !" récit !e ce genre - la foisrhétori("e et fonctionnelle ("i met l$accent s"r lesmécanismes !e l$intér;t narratif et "ne a"tre arochenarratologi("e tr<s infl"ente celle !e Gérar! Genette

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de 21 03/11/2015 17:56



("i se fon!e s"r "ne ta7inomie !e formes3 e meconcentrerai en artic"lier s"r le hénom<ne ("eGenette aelle la ) rolese ,3 A" !é"t !e sonchaitre s"r l$) Ur!re , !ans 'iscours du r&cit 1D'2Genette !éfinit la rolese comme "ne ) manW"vrenarrative consistant - narrer o" évo("er !$avance "névénement "ltérie"r , 3 823 M"an! il en vient -analyser cette fig"re !ans le !étail il met en évi!ence!es cas o[ !es événements aartenant a" f"t"r !" récitsont racontés !e mani<re anticiée ar raort - le"rsit"ation ) nat"relle , !ans l$or!re chronologi("e ("ece soit !e mani<re !étaillée o" a" contraire ri<vement

comme !es ) annonces , o" ) amorces , J il s"!ivise etclassifie les cas !e fig"re selon !iverses so"s9catégories :s"ivant ("e la rolese est ) e7terne , o" ) interne , -l$histoire s"ivant sa ortée son e7tension etc3

4l s$agit !$"ne rocé!"re !$analyse tr<s nat"relle et ("in$est as rolémati("e en elle9m;me3 +éanmoins("an! on aor!e la ) rolese , non en tant ("e formete7t"elle o" en tant ("$oération sécifi("e l$oération!e faire "ne ) annonce , anticiée mais l"tQt so"sl$angle !$"ne aroche fonctionnaliste F ("i consiste -analyser la fonction roleti("e consistant - révéler !eséléments f"t"rs !e l$histoire a" lecte"r F l$image changera!icalement3 4l !evient alors clair ("e le hénom<ne) roleti("e , !ont s$occ"e Genette constit"ese"lement "ne artie F et as nécessairement la l"s

imortante F !$"n sectre ea"co" l"s large !emoyens ("i ont to"s en comm"n "ne m;me visée :canaliser les anticiations !" lecte"r - travers le f"t"r !"récit en comm"ni("ant certaines informations - ces"&et3 @armi ces moyens on e"t mentionner are7emle la mani<re !ont o<re la familiarité !" lecte"ravec !es conventions généri("es moyen so"vent tr<s

efficace o"r orienter le f"t"r ("e l$on songe a"7syst<mes co!ifiés tr<s élaorés !" genre olicierclassi("e sans ("$il soit nécessaire !$inscrire

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e7licitement la rolese !ans le te7te3 @o"r !onner "na"tre e7emle lié - "ne oéti("e l"s sécifi("e one"t a"ssi mentionner ce ("e Sternerg aelle) l$éith<te roleti("e , ("i o<re !ans le récit

ili("e3 ?ans la oéti("e ili("e ainsi ("e le montreSternerg 1D85 il n$y a &amais !$éith<te formellerenvoyant - l$attri"t !$"n ersonnage a" !é"t !$"nenarration ("i soit re!on!ante o" m;me ("i !eme"restati("e ("an! on la met en relation avec le!éveloement "ltérie"r !e l$histoire3 A" contraire cetattri"t s$ins<re !ans l$action et &o"e "n rQle essentiel!ans l$intrig"e ac("érant ainsi "ne fonction roleti("e

imlicite3@ar aille"rs on e"t noter ("$"ne ) annonce ,

e7licite est "n trait te7t"el ("i e"t remlir !ifférentesfonctions ("an! on la met en raort avec lamani"lation !e l$intér;t !" lecte"r : !e mani<reévi!ente l$annonce e"t ;tre "tilisée soit o"rne"traliser l$intér;t !" lecte"r en !iv"lg"ant !e mani<reanticiée et coml<te "n !éveloement "ltérie"r o" -l$inverse elle e"t renforcer l$intér;t !$"n tel!éveloement en comm"ni("ant "ne informationlimitée et s"ggestive ce ("i cre"sera l$aétit narratif !"lecte"r a" lie" !e le comler3

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e genre !e recherche ("i vise - étalir !escorrélations fonctionnelles se sit"e en fait a"9!el- !"cham !$investigation !e l$aroche !e Genette J a"ssi

("an! - la fin !e 'iscours du r&cit il !éclare ("$il n$avaitas l$intention !e ro!"ire ) "ne \synth<se] finale o[ sere&oin!raient et se &"stifieraient les "ns les a"tres to"sles traits caractéristi("es !" récit ro"stien , 1D'2 :2'1 c$est ("$en fait il ne e"t to"t simlement as y arriver en to"t cas as - l$intérie"r !es fronti<res !e sanarratologie ("i est atomiste ar nat"re3

23

@o"r terminer &e vo"!rais résenter les ases !e marore ét"!e !e la clQt"re narrative Segal 200' 2010("i tente !e réaliser "ne synth<se entre le mo!<le

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narratologi("e !e Sternerg et la concetion générale !ela clQt"re telle ("$elle est résentée ar araraBerrnstein Smith !ans son ét"!e classi("e Poetic

(losure 1D%83e commencerai ar clarifier ce ("e &$aelle "ne

) clQt"re , en !ifférenciant cette notion !e la ) fin ,3M"an! no"s !isons ("$"n te7te narratif est ) fini , one"t simlement vo"loir !ire ("e la narration a atteintson oint final ce ("i signifie ("e no"s no"s référons -"n hénom<ne inconto"rnale et m;me évi!ent étant!onné ("e to"t récit !oit se terminer ("el("e art3 S"r"n a"tre lan on e"t se référer a" sens !$"ne fin F c$est

le hénom<ne a"("el se réf<re récisément le titre !"fame"7 livre !e /ranC Nermo!e The Sense of an )nding

1D%' F ce ("i signifie ("e l$on ne !ésigne as le ointfinal !" te7te en l"i9m;me mais l"tQt "n certain effeto" "ne ("alité ercetile créée ar le te7te ("i e"t;tre "ne résol"tion stale "ne finalité o" "ne concl"sionF ) clinch , o"r "tiliser la form"lation !e araraBerrnstein Smith3 ?ans "n tel cas le terme ) clQt"re ,serait l"s arorié3 e n$est certainement as "nhénom<ne inévitale mais l"tQt l$"n !e ce"7 !ont lacréation nécessite l$"sage !e stratégies te7t"elles assecomle7es et sohisti("ées ("e certains te7tes e"ventne as arriver - ro!"ire o" encore ("$ils e"ventintentionnellement éviter !e créer3 ?ans !e tels cas ono"rra arler !$) o"vert"re , "n concet ("i se rattache

encore - la m;me métahore o" a" m;me chamsémanti("e3

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.n !es avantages rincia"7 !" mo!<le !e Sternergtient - l$orientation rhétori("e et comm"nicationnelle!e sa !éfinition !e la narrativité et ce sont !ans cestermes ("e &e !éfinis le concet !e clQt"re to"t ens"ivant l$aroche !e Smith3 @ar consé("ent le lien

entre les !e"7 théories e"t ;tre étali assenat"rellement3 ?e mani<re - le !émontrer &ecommenterai "n assage clé !e l$ét"!e !e Smith !ans

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4l sera "tile !e consi!érer la str"ct"re !$"no<me comme reosant s"r les rincies -

travers les("els il a été généré o" en fonction!es("els tel élément s"it "n a"tre3 La!escrition !e la str"ct"re !$"n o<me !evientalors la réonse - la ("estion ) M"$est9ce ("ifait ("$il se o"rs"it Z , ^ ela ermet !e oser"ne ("estion corollaire telle ("e ) M"$est9ce ("il$em;che !e se o"rs"ivre Z , e ("i s"gg<reimmé!iatement ("$il e7iste "ne relation étroiteentre la str"ct"re oéti("e et la clQt"reK3

le("el elle !éfinit la clQt"re en relation avec la str"ct"re!ynami("e !" te7te er#" comme "n to"t :

Ur si la ("estion essentielle - la("elle il s$agit !eréon!re ("an! on ve"t !écrire la str"ct"re !$"n te7teest ) M"$est9ce ("i fait ("$il se o"rs"it Z , alors laconcetion !e la narrativité artic"lée ar eir Sternergo"rrait ;tre en mes"re !e fo"rnir "ne réonsefon!amentale o"r les te7tes narratifs - savoir : l$intér;tnarratif !ans ses trois mo!alités !e ase est ce ("i fait

("e le récit se o"rs"it3 La ("estion comlémentairementionnée ens"ite ar Smith ("i no"s oriente vers lacomréhension !e la mani<re !ont la clQt"re est crééeo" non est ) M"$est9ce ("i em;che le te7te !e seo"rs"ivre Z , et !ans les termes !e Sternerg laréonse nat"relle serait : la cessation o" l$ach<vement!e l$intér;t narratif3 @o"r !onner "n e7emle simle : le

tye !ominant !e l$intér;t narratif !ans le romanolicier classi("e est la c"riosité ("i !érive elle9m;me!" myst<re !" crime ("i est commis avant le !é"t !el$en(";te et !onc ("i aartient a" assé !" récit3 etintér;t se comine néanmoins avec "n s"sense ortants"r l$iss"e !e l$en(";te ("i aartient a" f"t"r !" récit3L_ao"tissement !e l$en(";te en aortant la sol"tion!" crime mystérie"7 réso"t o" ) aolit ,

sim"ltanément s"r "ne large échelle - la fois lac"riosité et le s"sense3

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R l$inverse l$) o"vert"re , narrative est le rés"ltat !elac"nes significatives relative a" mon!e rerésentélac"nes ("i !eme"rent en état !$o"vert"re et ("i neseront as !éfinitivement comlées m;me - la fin J en!$a"tres termes elle est engen!rée ar !es lac"nes!"rales3 4l e"t s$agir a"ssi ien !e lac"nes engen!rant!" s"sense ("an! elles se raortent a" f"t"r !" récit("e !e lac"nes engen!rant !e la c"riosité ("an! elles seréf<rent a" assé3 @armi les trois tyes !e ase!éfinissant l$intér;t narratif l$o"vert"re ne e"t ;tre!écrite ("$en termes !e s"sense o" !e c"riosité étant!onné ("e cette étae nécessite ("e le lecte"r ait

conscience ("$"ne information imortante l"i man("e3L$o"vert"re narrative ne e"t as se manifester - traversla s"rrise ien ("$elle "isse certainement ;tre ca"séear elle o" ("$elle "isse l"i s"ccé!er F ar e7emle("an! no"s sommes confrontés - "ne s"rrise ("irév<le l$e7istence !$"ne lac"ne sans la comler ce ("ilaisse o" gén<re "ne ) trace , so"s forme !$attente !el"s amles informations3

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4l me fa"t réciser ("e ce ("e &$ai !éfini n$est as -strictement arler la nonclQt"re !" récit mais l"tQtcelle !e la narrativité3 ela signifie ("e &e ne réten!sas ("$"ne e7lication !ans les termes !el_ao"tissement o" !" non ao"tissement !e l$intér;tnarratif se réf<re - la clQt"re o" - l$o"vert"re !e to"t ce("i constit"e "n récit3 @ar e7emle le te7te e"t faire

"sage !e to"tes sortes !e !isositifs ling"isti("es etstylisti("es ("i en e"79m;mes n$ont a"c"n raort!irect avec la narrativité3 e so"tiens néanmoins ("eo"r a"tant ("e la narrativité soit !ominante !ans "nte7te l$e7lication !e la clQt"re !ans les termes !$"nemani"lation !e l$intér;t narratif sera to"&o"rs !$"neimortance cr"ciale3 Et cela no"s ermet a"ssi !e mie"7

comren!re comment les éléments narratifs essentielsinteragissent avec !$a"tres forces !isc"rsivesimortantes ("i travaillent - o" contre l$ach<vement

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!e la !ynami("e !" récit3e crois ("e cette !éfinition !es con!itions

!éterminant la clQt"re o" l$o"vert"re narrative met enévi!ence le fait ("e la !istinction entre fin ) o"verte ,o" fin ) fermée , est en fait tr<s grossi<re !ans sa forme!e ase et ("$elle ne !evrait as ;tre regar!ée commeo" ré!"ite - "ne simle !ichotomie3 A" contraire la!istinction !evrait ;tre affinée et lacée s"r "ne échelleossé!ant "ne gra!ation fine et m"lti!imensionnelletenant comte !e !ivers asects !e la narrativité tels("e les !ifférentes lignes !$intér;t !" récit ("i sont!éveloées ar le te7te le"rs interrelations et le"rs

hiérarchisations relatives il fa"!rait encore se!eman!er &"s("$- ("el oint chac"ne !e ces lignes!éo"che s"r "ne clQt"re et en !éfinitif consi!érerl$effet cominé !e to"s ces facte"rs3

30

?ans le ca!re !e cet article il m$est imossile !$allera"9!el- !e ces ("el("es généralités mais &e vo"!raismalgré to"t mentionner le fait ("e mes trava"7e7aminent !ans le !étail les str"ct"res !e l$intér;tnarratif rores - trois cor"s !ifférents !ont &econsi!<re ("e la forme !e la clQt"re résentent "nasect sing"lier3 En remier lie" &$analyse !es récits ("ise rattachent a" genre !" roman olicier cas ("e &$ai!é&- mentionné et ("i rerésentent le ara!igme !$"neclQt"re forte J ens"ite &e me s"is intéressé a" romanicares("e et a"7 W"vres !e NafCa3 es !e"7 !erniers

cas sont analysés comme !es e7emles o[ la str"ct"re!e ase ("i !éfini le"r intér;t narratif ca"se !esrol<mes fon!amenta"7 a" nivea" !e la création !$"neclQt"re3

31

@o"r terminer s"r "ne note ersonnelle a" !é"t !ecet article &$ai mentionné "n article ) Le roi - travers "nregar! ironi("e , ("i est l$ét"!e la l"s ancienne !e

l$Ecole !e *el Aviv fig"rant !ans ma iliograhie3 Avoirl" cet article a" lycée a &o"é "n rQle imortant !ans ma!écision !$ét"!ier la littérat"re J a"ssi le fait ("e &e sois

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Bibliography

a"&o"r!$h"i en mes"re !e citer "ne référence - mesrores trava"7 - cQté !e cet article a ea"co"!$imortance - mes ye"73 $es<re ne as ;tre trorésomt"e"7 en affirmant ("e cela so"ligne la vitalité!e l$aroche !" récit et !e la littérat"re en général("e &e me s"is !onné o"r t=che !e résenter ici3

Une bibliographie indicative de la narratologie del’École de Tel-Aviv :

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Genette Gérar! 1D'2 Figure 777 @aris Se"il3

4ser Holfgang 1D'% O1D'KP L:0cte de lecture; Th&orie de l:effet

esth&ti<ue3 tra!"it ar Evelyne Snycer r"7elles @ierrear!aga3

a"ss Bans I3 1D'8 O1D''P Pour une esth&ti<ue de lar&ception tra!"it ar la"!e aillar! @aris Gallimar!3

Nermo!e /ranC 1D%' The Sense of an )nding Studies in theTheory of Fiction Lon!on : U7for! .niversity @ress3

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and (ircles in the Tentieth-(entury .u+anities LiteraryTheory3 .istory3 Philosophy é!ité ar arina GrishaCova etSilvie Sal"ere 1D%9215 +e` YorC : Io"tle!ge3


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Notes

1 ?ans ce conte7te voir a"ssi le so"s9titre évocate"r !e @erry 1D'D: ) omment l$or!re !" te7te crée son sens ,3

2 @o"r "n comte9ren!" !étaillé !e l$histoire criti("e ("e &$ai ri<vement rés"mée voir ei!ler 200K3

X ette aroche est élaorée en artic"lier !ans Sternerg1D'8 1DD0 1DD2 2001 20103

K f3 Smith 1D%8 : K3

References

)lectronic reference

Eyal Segal, « L’école de Tel Aviv, une approche rhétorique etfonctionnaliste du récit », Cahiers de Narratologie [Online],28 | 2015, Online since 29 October 2015, connection on 03November 2015. URL : http://narratologie.revues.org/7289

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Eyal SegalUniversité de Tel Aviv

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UenE!ition ooCsUenE!ition ooCsooCs in the h"manities an! social sciences

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Smith arara B3 1D%8 Poetic (losure 0 Study of .o Poe+s )nd hicago : hicago .niversity @ress3


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Cahiers deNarratologie



Forces et espaces :

Maupassant, Borges,HewingwayÉléments de narratologie sémio-cognitive*

P! A A" #!AN$%

Abstracts

Le &'t de la narratologie cognitive( tel )'e *e le vois( est de dévelo++erl,ét'de littéraire et en général sémioti)'e des récits - +artir d,'nemodélisation cognitive. /l est également de dévelo++er les ét'descognitives de l,es+rit et d' sens en intégrant l,a++ort de la criti)'elittéraire eistante. ,eamine to't d,a&ord( dans cet article( le conce+tde disco'rs narratif vers's les disco'rs descri+tif et arg'mentatif3 4ens'ite( *e disc'te les +rinci+es +ermettant de disting'er les

rces et espaces : Maupassant, Borges, Hewingway http://narratologie.revues.org/7291

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so'sgenres narratifs histoires réalistes( fantasti)'es( merveille'ses(grotes)'es( a&s'rdes3 4 enfin( *e +ro+ose 'n mod6le d,architect'reconstit'tive d' sens narratif( tel )',il se manifeste dans les 7 &onneshistoires ( histoires )'i ont 'n sens( +arce )',elles e+riment 'ne

vision de la condition h'maine. Afin de dévelo++er et de tester le mod6le( *,analyse 'ne sélection detetes littéraires considérés comme des chefsd,9'vre : trois no'vellesde "'y de a'+assant Deux amis( La ficelle et La parure3( de' deorge L'is #orges Emma Zunz et La otra muerte ; L,a'tre mort3 et(+o'r finir 'ne d,rnest <eming=ay A very short story ; Une trèscourte histoire3. > travers ces analyses( incl'ant certainesinter+rétations littéraires de ces tetes( 'ne no'velle vision desdynami)'es narratives se dessine. $es agents o+6rent dans deses+aces +résentant des +ro+riétés dynami)'es +artic'li6res( dans lames're o? ces derni6res dé+loient des forces caractéristi)'es(déterminant des actes et des faits. e +ost'le )',il eiste 'n ensem&lecanoni)'e d,es+aces narratifs( chac'n d,e' im+li)'ant 'ne +artim+ortante d' sens de l,histoire et y contri&'ant. Ce mod6le disting'e)'atre es+aces( )'i sont également mis en sc6ne comme a'tant delie' distincts : 'n es+ace initial de condition( 'n es+ace decatastrophe( 'n es+ace de conséquence et 'n es+ace de conclusion.Les forces sont décrites comme ca'sales o' intentionnelles. Les forcesca'sales sont soit &anales ha&it'elles( ordinaires( soit +hysi)'es soitsociales3 o' 7 fatales +artic'li6res( contingentes( ece+tionnelles3.Les forces intentionnelles sont agentives volitives et incarnées dansdes agents3 o' magi)'es s'rnat'relles et nonagentives( maisto'*o'rs volitives3. Les es+aces dynami)'ement investis( )'iencadrent les sit'ations( sont liés +ar 'n ordre diégéti)'e canoni)'e(

+ermettant a' forces d,avoir des effets +ros+ectifs et rétroactifs. Celae+li)'e le déro'lement des histoires( le'r fin et le sens )'e no's le'rassignons. /nter+rétation et inter+réta&ilité dé+endent de la7 logi)'e dynami)'e de cette diég6se s+atiale( +l's )'e del,identification d' lecte'r avec les +ersonnages d,'ne histoire o' del,idéologie attri&'ée a' narrate'r.

%he aim of a cognitive narratology( as / see it( is to develo+ the literary and generally semiotic st'dy of narratives thro'gh cognitive modeling(and to develo+ cognitive st'dies of mind and meaning &y integratinginsights from literary scholarshi+. /n this article( / first eamine the

conce+t of narrative disco'rse vers's descri+tive and arg'mentativedisco'rse3 4 second( / disc'ss the +rinci+les for disting'ishingnarrative s'&genres realistic( fantastic( marvelo's( grotes)'e( a&s'rdstories3 4 and third( / +ro+ose a model of the constit'tive architect'reof narrative meaning as manifested &y 7 good stories ( stories thatma@e sense &y conveying a vie= of the h'man condition./n order to develo+ and test the model( / analye a selection of ac@no=ledged literary master+ieces : three short stories &y "'y dea'+assant Deux amis( La ficelle( La parure3( t=o &y orge L'is#orges Emma Zunz ( La otra muerte ; %he other death3( one &y rnest <eming=ay A very short story3. %hro'gh these analyses(

incl'ding s'ccinct literary inter+retations of the tets( a ne= vie= of narrative dynamics is o'tlined. Agents o+erate in s+aces that haves+ecific dynamic +ro+erties( in that they dis+lay characteristic forcesdetermining acts and events. %here is( / +ost'late( a canonical set of


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narrative s+aces( each encom+assing and contri&'ting a significant+art of the meaning of a story. %he model disting'ishes fo'r s'chs+aces( =hich are ty+ically also staged as distinct locations 4 an initialconditioning s+ace( a catastro+hic s+ace( a conse)'ence s+ace( and aconcl'sion s+ace.Borces are descri&ed as ca'sal or intentional. %he ca'sal forces areeither trivial ha&it'al( reg'lar( defa'lt( =hether +hysical or social3 or7 fatal s+ecial( contingent( sing'lar3. %he intentional forces areagentive volitive and located in agents3 or magical s'+ernat'ral andnonagentive &'t still volitive3. %he scenarioframing( dynamically invested s+aces are lin@ed in a defa'lt diegetic order allo=ing forces tofire for=ards and &ac@=ards( =hich e+lains ho= stories +rogress andend( and in +artic'lar( event'ally( ho= they can mean =hat =e re+ortthem to mean. /nter+retation and inter+reta&ility de+end on thedynamic 7 logic of this s+atial diegesis( more than on readeridentifications in a story( or on ideologies ascri&ed to the narrator.

Index terms

Mots-clés : narration( cognition( ca'salité( dynami)'es de forces(es+aces( a'+assant( #orges( <eming=ay Keywords : narrative( cognition( ca'sation( force dynamics( s+aces(a'+assant( #orges( <eming=ay

Author's notes

Le terme de 7 narratologie a été forgé +ar %odorov 1DED : 103.L,e+ression 7 narratologie cognitive est &ea'co'+ +l's récente et aété 'tilisée +o'r la +remi6re fois( me sem&letil( dans le sens ado+té+ar cet article( +ar $avid <erman 20003. Le terme de 7 semiocognitif renvoie - 'ne a++roche récente( dans la recherche( )'is,a++'ie en +artic'lier s'r la sémioti)'e str'ct'rale et +hiloso+hi)'e3et s'r la sémanti)'e cognitive. Foir Conitive !emiotics"

#ultidisciplinary $ournal on #eanin and #ind 200G3 et #randt200H&3.

Full text

Discours narratif

Ii +ar 7 disco'rs no's entendons l,ensem&le des +ro+riétéssémanti)'es )'e les +hrases doivent +artager afin d,avoir 'n

sens en tant )'e +arties d' fl' de comm'nication langagi6re(no's +o'vons to'tefois disting'er différents ty+es o' genres

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dans ce fl' disc'rsif( +résentant des +ro+riétés sémanti)'esdistinctes.

/l est ainsi +ossi&le de disting'er les disco'rs narratif%

descriptif et arumentatif 1( dans la mes're o? ces genres+résentent des différences de &ase sémanti)'es. Le disco'rs

narratif déro'le 'ne contin'ité tem+orelle et s+atiale o'( d'moins( 'ne certaine contin'ité en ce )'i concerne les états( lesfaits et les événements( les o&*ets et les +ersonnages( alors )'ele disco'rs descriptif +résente des inventaires d,entitéssynchroni)'es )'i se contentent de +artager 'n es+aces+écifi)'e2. J'ant a' disco'rs arumentatif ( il faitessentiellement dériver des re+résentations d,a'tresre+résentations( tant narratives )'e descri+tives( en com&inantles +ro+riétés conce+t'elles de le'rs conten's. /l est en o'treévident )'e les récits +e'vent contenir des descri+tions et des+assages arg'mentatifs( )',on +e't arg'menter a' s'*et derécits et de descri+tions c,est ce )'e la recherche histori)'e

fait3 et )'e to't +e't Ktre décrit to'tefois( décrire 'ne histoire(ce n,est +as la raconter( et décrire 'n arg'ment( ce n,est +asarg'menter3.

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e vo'drais so'ligner 'n a'tre trait str'ct'rel )'i caractérisele disco'rs narratif : c,est le se'l ty+e de disco'rs )'i +résente

'ne d'alité sémanti)'e constit'tive dans les re+résentations del,es+ace( - savoir 'ne co'+'re entre la re+résentation

perceptuelle et conceptuelle d' mKme es+ace d,événements( etla +ro*ection de l,'ne s'r l,a'tre. n d,a'tres termes( 'neco'+'re entre le tem+ses+ace +roche( 7 concret et+hénoménologi)'e d' +ersonnage im+li)'é et le mKme tem+ses+ace d' narrate'r( dans sa version distante et a&straite(fondée s'r 'n savoir o' 'n nonsavoir. Par o++osition( le

disco'rs +'rement arg'mentatif n,est en +rinci+e )'econce+t'el et distant o' a&strait( alors )'e le disco'rs+'rement descri+tif n,est )'e +erce+t'el et +roche o' concret.Cette dou&le représentation de l,es+acetem+s narratif semanifeste dans des genres narratifs +ragmati)'es tels )'e lescom+tesrend's de navigation les ra++orts de voyage( +areem+le3 et de g'erre incl'ant les +lans stratégi)'es3( dansles)'els les cartes sont 'n moyen central de référence. tre7 s'rM 'ne carte( c,est intégrer 'ne deiis +erce+t'elle et 'ne

géogra+hie conce+t'elle. La do'&le re+résentation est+artic'li6rement mar)'ée dans la littérat're narrative et

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constit'tive de la fiction en général( +'is)'e la +erce+tionfictive doit +rendre +lace dans 'n contete créé +ar lamani+'lation conce+t'elle e+licite et l'di)'e d,'n savoircomm'n.

%o'tes les manifestations d' disco'rs narratif( des entités

sémioti)'es )'e no's a++elons histoiresH( )',elles soientfictives o' 7 factives c,est-dire doc'mentaires3 +résentent'n ensem&le de 7 +ersonnes formant 'n noya' : desinstances s'&*ectives( incl'ant 'ne +remi6re série de

personnaes impliqués +rotagonistes o' o&servate'r3 4ens'ite( 'ne série s'++lémentaire d,aents 4 enfin( la voi d'narrateur conce+t'el3 dominant en +rinci+e la chaOne desévénements de l,histoire( mais so'vent incarné dans 'neinstance s'&*ective +rimaire o' s'++lémentaire3( +ermettantainsi 'n 7 +oint de v'e5 s+écifi)'e. Ces instances )'i incl'entla voi narrative de &ase ellemKme( se dé+loient 'ni)'ementdans la mes're o? elles +artici+ent et assistent - la mKme

chaOne d,événements( c,est-dire - l'histoire en tant que telle./l doit y avoir 'ne <istoire en soi ( +o'r ainsi direE. Ce +rinci+ed,'ne distinction entre la narration fondée s'r la voi3 etl,histoire fondée s'r les événements3 est( *e crois( 'ne+rés'++osition cognitive a++lica&le - to's les disco'rs

narratifs( 'ne condition +ro+re a' fait d,avoir 'n sens( 'necondition de sa +ossi&ilité cognitive et sémioti)'e( et ilre+résente( +ar consé)'ent( le +oint de dé+art nat'rel d,'nenarratologie sémiocognitiveG.

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Les événements sont liés dans 'ne chaOne de faits )'iconstit'e 'ne histoire( dans la mes're o? ils se +rod'isent dans'n contin''m tem+orel formant 'ne tra*ectoire dans 'ncontin''m s+atial et o? certains de ces événements sont

criti)'es. n événement criti)'e est 'n chanement d'état 7 significatif ( )'i s'rvient - 'n endroit o' - 'n a'tre dans cecontin''m s+atiotem+orel8. e vais tenter de montrer )',il estle rés'ltat de forces créant des états dans des es+aces. nchangement criti)'e est le rés'ltat d,'ne variation de l,am+le'rrelative de certaines forces sta&ilisantes( )'i s,affrontent ets,o++osent localement( ce )'i entraOne d,a'tres variations deforces locales. L,intérKt de cette vision dynami)'e est )'e leses+aces re+résentés( en tant )'e cham+s o+ératifs limités de

forces sta&ilisant et changeant des états( doivent Ktre 7 loca' et artic'lés( cha)'e 7 localité contenant 'ne dis+osition )'i

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encadre 'n dé+loiement caractéristi)'e de forcesD./l sem&lerait +ar consé)'ent +ertinent s'r le +lan

+hénoménologi)'e d,ét'dier et d,éla&orer 'ne ty+ologiere+résentative de forces10 se +rod'isant dans des e+ériencesconn'es( +artagées +ar des Ktres h'mains( dans ce )'e les

+hiloso+hes a++ellent notre 7 monde véc' ( Le&ens(elt . Cesforces constit'eraient l,inventaire cognitif nat'rel des forces)'i ont +l's de chances de s'rgir dans des es+aces narratifs()',elles soient littéraires( religie'ses o' &ien c'lt'relles +areem+le( mythologi)'es3. No's allons maintenant no's ris)'er- +ro+oser ici 'ne co'rte liste de ty+es immédiatement+erce+ti&les( s'++osés actifs dans la dynami)'e de la vie)'otidienne11. /l y a les forces intentionnelles( +otentiellementconscientes( )'i( +ar 7 ca'salité mentale ( motivent les actesde s'*ets incarnés. Ces derniers les 7 contiennent comme

forces aentives( - moins )'e les s'*ets ne les rencontrent et neles mani+'lent en tant )'e forces maiques de la nat're. Les

forces agentives et magi)'es sont to'tes de' intentionnelles(a' sens o? la volition est im+li)'ée( de sorte )'e la magie estfacilement réincarnée dans les fées( les trolls( les fantQmes etles divinités de to't genre mais il n,est +as nécessaire )',ellesoit incarnée3. /l y a en o'tre( les forces causales 7 ave'gles (

s'r les)'elles ces s'*ets com+tent et )',ils rencontrent dans lesdomaines +hysi)'es et socia'. Certaines d,entre elles sont&anales( c,est-dire ha&it'elles( attend'es( inhérentes - l,étatdes choses et )'asi nécessaires dans 'n es+ace circonstancieldonné( alors )'e d,a'tres( - l,o++osé( ne sont +as +révisi&les :contingentes( +ossi&les mais rares( so'daines( +onct'elles(sing'li6res et localement fatales( - savoir( en dé+it de le'rsing'larité et de le'r caract6re +onct'el( décisives +o'r le co'rs

narratif des événements. lles sont significatives et criti)'es12

.

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e vo'drais montrer )',il est +ossi&le de com+rendre demani6re significative la loique événementielle des histoires ences termes d,interaction de forces( 'ni)'ement o'essentiellement( et +ar l- de cerner les str'ct'res centrales dela fa&rication d' sens des récits de &ase )'e to'te narration+rés'++ose( )'Relle soit artisti)'e o' non. La forme artisti)'e(littéraire( +rovient so'vent d,'ne str'ct're narrativeé+isodi)'e )'otidienne. lle a++orte des e+lications

s'++lémentaires descri+tives et arg'mentatives - dese+ériences s'++osées s'&*ectives( elle décrit o' disc'te sa

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Genres narratifs

+ro+re mani6re de narrer. n général( la logi)'eévénementielle reste la mKme.

Afin de com+rendre et d,éval'er 'ne histoire( no's décidonsso'vent im+licitement - )'el genre elle a++artient. $ans lasémioti)'e des histoires( les genres sont l,é)'ivalent deses+6ces en &iologie ; no's les a++li)'ons +o'r o&tenir 'necatégorisation ra+ide et 'tile. %o'tefois( no's avons ici affaire -l,imaginaire h'main( et ses re+résentations sémanti)'ess'ivent le format sémiocognitif des o&*ets imaginés( )'el )'e

soit le'r degré de 7 nat'ralisme o' de 7 créativité . Lesgenres narratifs se disting'ent s+ontanément grSce - le'rs+ro+riétés dynami)'es. Ainsi( 'ne 7 &onne légendehagiogra+hi)'e et 'n 7 &on témoignage donné +ar 'n témoin- 'n +roc6s( s'ivant to's de' 'n format narratif +arfait( sontrarement 7 &ons o' &ien com+osés selon les mKmes crit6res.Le +remier +résente so'vent des forces +l's fatales et +l'smagi)'es )'e le second1. Ii no's +ercevons )',il eiste+l'sie'rs genres narratifs( dont rel6vent les histoires

fantasti)'es vers's les histoires socioréalistes( les histoiresgrotes)'es o' a&s'rdes vers's les contes de fées et ce( en raisonde le'rs styles dynami)'es( cRest-dire de le'r admission o'nonadmission de tel o' tel ty+e d,événements s+écifi)'esso'mis - des forces3( no's +o'rrons dévelo++er ce +oint de

v'e en concevant 'ne sé)'ence totalement narrative d,es+acesliés tem+orellement et connectés dynami)'ement( en tant )'econfig'ration d,'n monde o' en tant )'e manifestation d,un

type de monde narratif s+écifi)'e dynami)'ement. $anscertains mondes narratifs( les forces intentionnelles dominentet la magie est la &ienven'e( alors )'e le reste rel6ve d,'neca'salité &anale. $ans d,a'tres mondes( c,est la ca'saliténon&anale( histori)'e et fatale )'i domine. t ainsi de s'iteTLes +ro+riétés dynami)'es des genres narratifs distinctsdiff6rent a++aremment en raison de la nat're des mondesconce+t'els dont le'rs es+aces dynami)'es rel6vent. Lasonorité et la tem+érat're froide o' cha'de3 +rod'ites +ar la

voi d' narrate'r 7 olym+ien non incarné +e'vent alors Ktre+erU'es comme le mode d,e+ression d,'n monde narratif

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conce+t'el donné.Ce )'i s'it est l,é&a'che élémentaire d,'ne telle +résentation

des genres narratifs( en termes de 7 mondes .

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No's +o'vons +rés'++oser 'ne &ase d,ancrage ne'tre etnat'raliste( 'n monde ! to't sim+lement réaliste(

corres+ondant a' domaine de la vie )'otidienne et de lacognition comm'nément h'maines( macro+hysi)'es(mentales( sociales et +ragmati)'es. Ce monde de &ase réaliste+e't Ktre narrativement déformé de de' mani6res( +arl,addition o' +ar la so'straction de forces1H. No's a*o'tons desforces narratives( si no's +ermettons - des faits magi)'es de se+rod'ire en mKme tem+s )'e des ca'ses réalistes dans 'nmonde donné. Cela a'gmente son intensité dynami)'e et lerés'ltat en est soit le genre fantastique dans le)'el la magieest locale3( soit le genre enchanté( merveilleux dans le)'el lamagie est glo&ale153. n revanche( si no's retirons des forces(no's +ermettons )'e se +rod'isent des événements et des faits

)'i n,ont a'c'ne raison &anale( ca'sale o' intentionnelle. Celadimin'e l,intensité dynami)'e de l,histoire et no's o&tenons'n monde +l's 7 fo' . Ce fonctionnement entraOne les genresrotesque o' a&surde. Les forces &anales et fatales sont l-a&andonnées - ellesmKmes s'r la sc6ne( alors )'e les forces

intentionnelles dimin'ent. Cette con*onct're +rovo)'e so'ventde l,h'mo'r o' 'ne im+ression de 7 folie o' encore dessit'ations et des com+ortements incom+réhensi&les on +e't+enser a' )hinocéros d,'g6ne /onesco( +ar eem+le3. Leréalisme narratif +e't Ktre ainsi déformé dans de' directionso++osées( soit vers le fantasti)'e et le merveille'( -l,intensité dynami)'e a'gmentée( soit vers le grotes)'e etl,a&s'rde - l,intensité dynami)'e dimin'ée3. Le magi)'e est

int'itivement 'ne forme marquée a' sens défini +ar !omana@o&son3 de force intentionnelle alors )'e l,intentionnalitéagentive n,est +as marquée( elle eiste +ar défa't3. J'ant - laforce fatale( ca'sale( elle est +ar consé)'ent marquée alors)'e la ca'salité &anale est &ien entend' non mar)'ée3. C,est laraison +o'r la)'elle le réalisme est le genre le moins mar)'é.Le merveille' et l,a&s'rde sont en revanche les +l's mar)'és.

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La )'estion d' stat't des genres en littérat're est &ienévidemment &ea'co'+ +l's com+lee )'e no's le disc'tons ici.

Les genres narratifs ne sont )'e des so'sgenres du enre

narratif en tant )'e tel et +o'rraient Ktre +ris +o'r des

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Fig. 1

s'&divisions ar&itraires de ce dernier. ais il y a de &onnesraisons +o'r +enser )'e les s+écifications dynami)'es sont

vraiment efficaces dans l,organisation cognitive h'maine d'sens( de telle sorte )',elles 7 gén6rent d' sens différemment.lles sont( en fait( organi)'ement distinctes. La s+écification

+sychologi)'e des +ersonnages( +ar eem+le( est de moins enmoins +ossi&le - mes're )'e la magie a'gmente o' )'e lafatalité a'gmente. La long'e'r mKme des histoires a égalementtendance - dimin'er +o'r des raisons identi)'es : les contes defées et les histoires a&s'rdes sont ha&it'ellement co'rts.Ie'lement des références cognitives +e'vent e+li)'er de tellescorrélations( me sem&letil. L,émerveillement magi)'e etl,h'mo'r a&s'rde sont des +rocess's de co'rte d'rée dansl,es+rit h'main.

Le schéma s'ivant est 'ne tentative lég6rement sim+lifiée derés'mer cette vision des genres narratifs les mondes sontentre +arenth6ses3 :

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$ans cette vision des choses( 'n scénario narratif( 'né+isode( 'ne sé)'ence d,événements et d,actes( to'te 'nitédiégéti)'e est 'ne +artie d' 7 monde caractérisé +ar 'n7 mélange s+écifi)'e de +ro+riétés dynami)'es( réalistes o'déformées dans 'ne direction o' 'ne a'tre. Certaines histoires

+e'vent mKme changer de 7 monde a' co'rs des longsdévelo++ements com+ortant de nom&re' es+aces de scénariosdifférents. Pensons( +ar eem+le( - Cent ans de solitude de

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"a&riel "arcVa Wr)'e o' - Alice au pays des merveilles et - De l'autre c*té du miroir de Le=is Carroll( )'i oscillentradicalement s'r l,ae des 7 mondes ( entre le merveille' etl,a&s'rde1E. Les a'te'rs ont des +références en mati6re de7 mondes ( )'i sont so'vent le'r signat're ; Xaf@a : le

grotes)'e 4 Xharms( /onesco : l,a&s'rde 4 CortWar( #orges(Poe : le fantasti)'e 4 #reton( Aymé : le merveille'. Cela rel6ve+ro&a&lement d' +rofil cognitif général des écrivains. Cela dit('n a'te'r n,est évidemment +as enfermé dans 'n se'l genre.

Les so'sgenres narratifs sont im+ortants +o'rl,inter+rétation des histoires( +arce )',ils déterminent lamani6re dont les récits ont 'n sens +o'r no's : 'ne histoiregrotes)'e o' fantasti)'e ne no's fait +as croire )'e la vie estgrotes)'e o' fantasti)'e. lle +e't no's faire rire o' trem&ler(+endant )'e no's retirons de son monde 'n sens +ertinent+o'r notre vie( monde )'e no's disting'ons d' nQtre. Noses+rits cognitifs +rennent essentiellement +laisir - visiter des

mondes nonréalistes( mar)'és. Paradoalement( de telsmondes sont ressentis comme +orte'rs de davantage de sens)'e le monde &anal( non mar)'é. /l est clair )'e nos es+ritsémotionnels +réf6rent les +remiers.

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C,était le +remier +oint im+ortant de cet article. Le second

est l,hy+oth6se s'ivante : dans cha)'e histoire( 'n mondenarratif est artic'lé en termes de sé)'ences d'espaces

événementiels( c,est-dire de lie' +l's o' moins clairementdéfinis( mis en +lace +ar des indications locatives o' +ar desdescri+tions( dans les)'elles les +ersonnages sont reliésactivement o' +assivement a' *e' des forces de différentsty+es( )'i sont en conflit( et ils sont affectés +ar ces forces -travers le tem+s narré. L'interconnexion d'espaces et de forces(

no's +ermettant de détecter 'ne série diégéti)'e canoni)'e de+ositions s+atiotem+orelles dynami)'es - travers les)'elles'ne histoire +rend son sens( est l,idée centrale de cettehy+oth6se. /l fa't noter )'e les es+aces événementiels ne sont+as des espaces mentaux . n es+ace mental est la +artie d,'nrésea' ancré dans 'ne semiosis immédiate voir #randt 200H3(alors )','n es+ace événementiel est 'n cadre s+atial deconten' narratif sit'é dans la diéèse d,'ne histoire. nesemiosis +e't contenir 'ne diég6se( dans la mes're o? 'ne

narration contient 'n récit. Pe'tKtre cela demandera 'neno'velle initiative( celle de constr'ire 'ne théorie tet'elle

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Les dynamiques de forcesspécifiques de la structurenarrative

1.

sémioti)'e et cognitive cohérente( +o'r a++rofondir cetterelation et cette artic'lation. La sémanti)'e des disco'rs dansla +rétend'e %et Yorld %heory( %héorie des mondes tet'els("avins 200G3( +o'rrait offrir 'ne contri&'tion d,im+ortance -'n tel +ro*et( &ien )',elle ne s,intéresse +as a' str'ct'res

dynami)'es immanentes de la ca'salité narrative( )'i sontnotre +réocc'+ation +rinci+ale dans ce tete. stil +ossi&led,identifier 'n ensem&le canoni)'e d,es+aces événementielsnarratifs Z Ce )'i s'it tente de ré+ondre - cette )'estion -travers l,analyse de tetes littéraires.

No's ill'strerons notre a++roche en +résentant 'ne &r6vesé)'ence de mod6les s+atia' dynami)'es( destinés - etrairele sens narratif de &ase de no'velles de "'y de a'+assant La

parure( Deux amis( La ficelle3( de orge L'is #orges Emma

Zunz ( L'autre mort 3 et d,rnest <eming=ay Une très courte

histoire3. e vo'drais so'ligner )'e dans 'ne tentatived,analyse et de schématisation telle )'e celleci( les erre'rs sont

+ro&a&les. %o'tefois( l,avantage des schémas et des mod6lese+licites est )'e les erre'rs sont +l's faciles de relever et dedisc'ter.

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La parure1G de "'y de a'+assant est 'ne histoire tristed,h'miliation et de cr'a'té a&s'rde d' destin( dans la)'elle 'nmalentend' détr'it 'ne vie. me Loisel( )'i vient d,'ne famillemodeste mais rKve d' l'e( est mariée - 'n +a'vre em+loyé d'minist6re de l,/nstr'ction P'&li)'e. Lors)'e son mari reUoit'ne invitation - 'n &al d' minist6re( elle +arvient - o&tenir del'i 'ne no'velle ro&e( mais elle estime avoir également &esoind,'n &i*o'. lle se rend( &ien )',- contrec9'r( che 'ne amie

riche( me Borestier( 'ne ancienne camarade d,école( et l'idemande de l'i +rKter 'n &i*o'. Parée d,'ne rivi6re dediamants( elle se rend a' &al avec son mari et a &ea'co'+ de

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s'cc6s. Le co'+le )'itte la soirée - 'ne he're tardive( en to'tehSte( afin )'e le'rs mantea' sans élégance n,attirent +asl,attention. C,est en arrivant - le'r modeste deme're )',ilsdéco'vrent )'e le collier a dis+ar'. La semaine s'ivante( dansl,affolement( ils +arviennent - tro'ver 'n collier identi)'e

)',ils n,ont +as les moyens de +ayer. /ls se servent d,'nhéritage( em+r'ntent 'ne fort'ne et ach6tent la +ar're. Leco'+le +asse les di années s'ivantes - rem&o'rser le'r dette(

vivant miséra&lement et travaillant *o'r et n'it( ass'rant+l'sie'rs em+lois. La *e'nesse et la &ea'té de me Loisel sefanent. t 'n *o'r( elle rencontre son ancienne amie( meBorestier( s'r les Cham+s[lysées( to'*o'rs &elle( se +romenantavec 'n enfant. lle l'i raconte son histoire afin de l'ie+li)'er +o'r )'elle raison elle a changé - tel +oint )'e sonamie ne l,a +as reconn'e. C,est alors )'e me Borestier l'ia++rend )'e le collier n,était en fait )','ne imitation( de la

verroterie sans vale'r.

L,histoire met en +lace 'n espace initial ( A( +résentant les+rotagonistes che e' et rés'mant les conditions +récédant lesévénements )'i vont se +rod'ire : la sit'ation modeste d'co'+le( les am&itions de la *e'ne femme( +'is l,occasion )'is,offre - elle et les +ré+aratifs +o'r le &al18. Le second espace(

#( - savoir le scénario d' &al ministériel( contient lamétamor+hose matérialisant le désir d' +rotagoniste fémininet la catastro+he fatale )'i met fin - cette &r6ve transformation.Le troisième espace( C( est 'n es+acetem+s de di ans(évo)'ant les consé)'ences des états( des événements et desactes +récédents. nfin( le quatrième espace( $( cel'i d'

&o'levard +arisien( contient la rencontre fort'ite et larévélation d' +e' de +ri de l,o&*et dont la +erte a +o'rtant

détr'it la vie d' co'+le.

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J'atre es+aces o' éta+es s,artic'lent dans cette no'velle1D.Considérons maintenant l,inventaire dynami)'e et lesconneions de forces.

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A : L,es+acetem+s de la modeste vie +etite&o'rgeoise. A1. La force intentionnelle aentive de athilde( son désir del'e et de charme.

A2. La force causale &anale de la condition sociale dont elle estiss'e et dans la)'elle son mariage l,a mainten'e.

A. La force causale fatale de l,invitation a' &al mondain. AH. La force intentionnelle aentive des +ré+aratifs +o'r le &al(

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incl'ant l,em+r'nt d' collier - me Borestier. A2→A→ AH3.# : Le &al ministériel.

#1. La force causale &anale de la *oie immédiate et d' charmed' &al( faisant écho - A1.#2. La force causale fatale de la +erte d' collier( so'lignée +ar

la contin'ation de A2.

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C : L,es+acetem+s social( co'vrant de nom&re'ses années dediffic'ltés.C1. La consé)'ence causale &anale de #2( - savoir de lo'rdesdettes.C2. La consé)'ence ca'sale &anale de C1( c,est-dire diannées irréversi&les de d'r la&e'r et de mis6re.

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$. L,es+ace de la rencontre( les Cham+s [lysées.$1. La consé)'ence causale &anale de C2( l,état d,é+'isementde athilde.$2. La rencontre causale fatale de athilde et de celle )'i l'iavait +rKté le collier AH3.

$. La consé)'ence causale &anale de $1( - savoir )'e meBorestier ne reconnaOt +as athilde et )'e cette derni6re doitl'i raconter son histoire.$H. La force causale fatale de la déco'verte de athilde( c,est-dire )'e #2→C1 était fondé s'r 'n malentend' en raison de

A2 \ A1 athilde avait honte de sa sit'ation et ref'sait de voirme Borestier3. Le conten' de $H( le malentend'( ann'le#2→C1( mais malhe're'sement a+r6s )'e C1→C2. C,est l- 'ncas classi)'e d,ananorisis aristotélicienne20.

23

No's a++ellerons ici A 'n espace de condition( # 'n espace

de catastrophe( C 'n espace de conséquence et $ 'n espace de

conclusion. Ces es+aces narratifs sont dé+loyés comme deslie' d,e+érience distincts. C,est nettement le cas ici +o'r # et

$( alors )'e A et C sont décrits de mani6re +l's vag'e. Cesderniers sont to'tefois clairement distincts de le'rs es+aces voisins. Le résea' s+atioca'sal dans sa totalité +e't Ktresynthétisé et vis'alisé fig. 2213.

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2.

La fl6che ana+hori)'e )'i va de $H a' fl6ches faisant le lienentre # et C sem&lerait ann'ler de mani6re contrefact'elle to'tle conten' de C. A( #2 et $2 sont les événements fatals.Ie'lement l,es+ace de consé)'ence n,en a a'c'n. Le renvoi

vers le +assé de $H attire en reto'r notre attention s'r A2 et( de

l-( s'r la triste fragilité d' moment o? le rKve de athilde s,estréalisé A1]#13( déclenchant l,h'miliation sociale )'i s,ens'itA2 et C( $3.

25

$ans la no'velle intit'lée Deux amis22( no's a++renons )'elest le sort de de' citoyens +arisiens( . orissot et .

Ia'vage( 'n horloger et 'n mercier( )'i avaient l,ha&it'ded,aller - la +Kche et de +rofiter de la do'ce'r d' +aysageensem&le s'r les &ords de la Ieine. Ce+endant( le si6ge de Paris+ar les Pr'ssiens( +endant la g'erre franco+r'ssienne de18G018G1( les em+Kche de se rendre s'r le'r lie' de +Kchefavori. /ls se rencontrent +ar hasard dans la r'e 'n matind,hiver et( a+r6s de' verres d,a&sinthe +ris dans des cafés( ilsdécident de franchir les lignes militaires et d,aller +Kcher. /ls

o&tiennent 'n laisse+asser d' colonel franUais et se fa'filent -travers le territoire occ'+é *'s)',- la Ieine( avec le'rs cannes -+Kche. /ls +e'vent &ientQt se laisser aller - la *oie d,attra+er 'nea&ondance de go'*ons argentés( 7 cette *oie )'i vo's saisit)'and on retro've 'n +laisir aimé dont on est +rivé de+'islongtem+s . ais ils sont &ientQt re+érés +ar 'n gro'+e desoldats +r'ssiens et cond'its s'r 'ne +etite Ole de la Ieine( l,Olearante. n officier les informe )',ils vont Ktre eéc'tés entant )'Res+ions franUais. /l le'r demande )'el est le mot de+asse et le'r +romet de les laisser re+artir s,ils le l'i donnent./ls sont dans l,inca+acité de ré+ondre et se taisent. L,officier

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+ose cérémonie'sement la )'estion - chac'n d,entre e'( maisil o&tient le mKme silence en ré+onse. Les de' amis se disentadie'( sont f'sillés et *etés dans la rivi6re. L,officier donnel,ordre( +o'r finir( )',on l'i +ré+are la frit're de +oissons.

L,histoire offre A3 'n es+ace initial( Paris assiégé( +'is 'n

second es+ace( les &ords de la Ieine( o? les +rotagonistes selaissent aller - la *oie de voir le'r rKve réalisé #3. Le troisi6mees+ace C3 est cel'i de l,Ole( o? les +ersonnages ass'ment lesconsé)'ences de le'rs actes( - savoir le fait d,Ktre formellementdéclarés es+ions( mKme si l,identification n,est )'e formelle.L,officier acc'sate'r n,a +as - croire en la vérité intrins6)'e decette déclaration( il se contente d,affirmer cela( étant donné lelie' o? ils ont été déco'verts et cel'i d,o? ils viennent. Le stat't)',il le'r attri&'e est le rés'ltat d,'n sim+le calc'lstratégi)'e2. /ls doivent donc mo'rir( )',ils donnent le mot de+asse o' non. /l ne sem&le d,aille'rs +as )',ils en connaissent'n )',ils +o'rraient avoir décidé de ne +as révéler2H. Le

)'atri6me es+ace $3 est cel'i o' incl't cel'i3 d' fle've - las'rface d')'el flotte le'r sang.

27

ssayons maintenant de +arvenir - 'ne v'e d,ensem&ledynami)'e.

28

A. Paris assiégé.

A1. La force intentionnelle aentive d' désir d,aller - la +Kchedes de' +Kche'rs.

A2. La force causale &anale des conditions engendrées +ar lag'erre : la famine( la mis6re. A. La force causale fatale de larencontre fort'ite des de' amis.

AH. La force intentionnelle aentive de le'r +rise de contactavec l,officier franUais et de l,o&tention d' laisse+asser25. t

A→ AH.

29

#. La +Kche s'r les &ords de la Ieine.#1. La force causale &anale de le'r &onhe'r de +Kcher deno'vea'( )'i fait écho - A1.#2 : La force causale fatale de le'r déco'verte +ar les soldats+r'ssiens.

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C. L,Ole arante.C1. La force causale &anale de le'r identification en tant)',es+ions +ar l,officier +r'ssien. C2. La force causale &anale

d' verdict : l,eéc'tion. Les r6gles de la g'erre sont s'ivies.

C1→C2.

31

$. Les &ords d' fle've s'r l,Ole( lie' de la sc6ne de mort.32


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3.

$1. La force intentionnelle aentive de la réaction des de'amis - C2.$2. La force intentionnelle aentive de l,interrogation rit'elledes de' 7 es+ions +ar l,officier. $. La force intentionnelle

aentive de l,adie' )'e les de' amis échangent. $1→$.

$H. La force causale &anale de l,eéc'tion mKme( dont lesas+ects fig'ratifs renvoient a' com+lee A2#2( )'i cond'it -C1( c,est-dire a' r6gles d,'n tem+s de g'erre. L,ann'lationdes r6gles h'maines de res+ect et de solidarité les soldats nesont +as a'torisés - agir selon 'ne éthi)'e ordinaire3.

Le résea' dynami)'e des Deux amis est +res)'ecom+ara&le2E( s'r le +lan formel( - cel'i de La parure( dans lames're o? les forces sont liées eactement de la mKmemani6re( - l,ece+tion d' lien AH→#2 dans La parure( a&sentdans Deux amis. Les forces ne sont +as de la mKme nat're(mais elles cond'isent a' mKme renvoi dans le +assé( $H versC1( ce )'i( dans les de' cas( donne - l,histoire son sens

in)'iétant2G( - savoir cel'i de la fragilité de la conditionh'maine engendrée +ar la division des classes sociales o' +ar lag'erre. La +rose de a'+assant offre 'ne richesse de détailsallant dans le sens de cette lect're.

33

$ans La ficelle28% l,action se sit'e en Normandie et les+aysans( riches o' +a'vres( se rendent a' marché dans 'ne+etite ville2D. Le +ersonnage +rinci+al( maOtre <a'checorne( enarrivant en ville( remar)'e 'n +etit &o't de ficelle +ar terre et leramasse. C,est 'ne ha&it'de che l'i( car( en &on +aysan( il a le

sens des économies. C,est alors )',il se rend com+te )','ne+ersonne avec )'i il est fSché( maOtre alandin( le regardede+'is le se'il de sa maison. Pris de honte d,Ktre v' en train deramasser 'n &o't de ficelle sans vale'r( il le cache et faitsem&lant de chercher a'tre chose dans la +o'ssi6re( +'is s,en

va( tKte &asse. #r's)'ement( - midi( alors )'e to't le monde estatta&lé - l,a'&erge( le tam&o'r retentit et le crie'r +'&licannonce la +erte d,'n +ortefe'ille contenant cin) cents francset des +a+iers d,affaires. n +e' +l's tard( le &rigadier de

gendarmerie a++araOt et demande - +arler - maOtre<a'checorne. /l accom+agne le &rigadier a' &'rea' d' maire.Le maire l'i déclare )',il a été v' en train de ramasser le

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+ortefe'ille en )'estion. C,est maOtre alandin )'i l,a v'.<a'checorne montre alors le &o't de ficelle )',il a tro'vé +arterre et *'re s'r 7 son Sme et son sal't )',il dit la vérité. Lemaire ne le croit +as et a*o'te )',on l,a mKme v' chercher dansla &o'e si des +i6ces de monnaie ne s,étaient +as écha++ées d'

+ortefe'ille. ^n fo'ille <a'checorne( sans rés'ltat( et onconfronte alandin et <a'checorne : a'c'ne concl'sion ne+e't Ktre tirée de cette rencontre. ais l,histoire se ré+and.Personne ne croit - la version de <a'checorne et on se mo)'ede l'i. /l insiste( raconte son histoire - to's ce' )',ilrencontre( mais +ersonne ne le croit. Le lendemain( onra++orte le +ortefe'ille - son +ro+riétaire : il avait été tro'vé+ar 'n valet de ferme illettré )'i l,avait donné - son maOtre(le)'el l,avait finalement rend' - son +ro+riétaire. <a'checornetriom+he et raconte 'ne fois encore son histoire. /l insiste( laré+6te s'r les ro'tes( a' ca&aret( devant l,église( devant desétrangers. Les gens éco'tent en +laisantant( mais ne sem&lent

+as convainc's. /l est mKme traité de 7 gros malin en ville +ar'n a'tre +aysan. /l finit +ar com+rendre( lors d,'neconversation - l,a'&erge( )',on l,acc'se d,avoir volé le+ortefe'ille et de l,avoir fait ra++orter +ar 'n com+lice. /lrentre che l'i( honte' et désem+aré( conscient d' fait )',il

a'rait +' faire( en &on Normand ro'&lard( ce dont on l,acc'seet )',il a'rait +'( ens'ite( s,en vanter. /l s,é+'ise - ré+éter sonrécit et ses *'stifications( )'i deviennent de +l's en +l's longset il dé+érit. /l s,alite 'n *o'r d,hiver et me'rt +e' a+r6s. $ansle délire de son agonie( il contin'e - clamer son innocence etré+6te : 7 ne Rtite ficelleT 'ne Rtite ficelleT tRne( la voil-(mRsie' le aire .

La sé)'ence des es+aces est artic'lée de mani6re claire( &ien

)'e A3 incl'e géogra+hi)'ement #3 et )'e $3 incl'e A3 etC3. L,histoire commence s'r la ro'te cond'isant a' marché :c,est l,es+ace c'lt'rel de condition( largement décrit A3. P'is(le lie' catastro+hi)'e de la ficelle et de la sim'lation fatale #3est +résenté. C,est dans le &'rea' d' maire )'e <a'checornerév6le la vérité( mais est également re*eté C3. Le reste d' récitse sert d' +aysage dans son entier +o'r dévelo++er lesconsé)'ences de cette histoire contre+rod'ctive $3. $'rant lasc6ne finale d,agonie( le fermier revient mentalement - C.

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A. La ro'te vers le marché normand. A1. La force intentionnelle aentive d' désir )'i +o'sse le

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+rotagoniste - tirer +rofit des +l's +etits avantages o' des +l's+etites tro'vailles.

A2. La force causale &anale de la c'lt're +aysanne locale(mes)'ine et malveillante.

A. Les circonstances causales &anales d' *o'r de marché( -

savoir la lect're +'&li)'e de l,annonce.#. La sc6ne de la ficelle.

#1. La force causale fatale )'i fait )'e <a'checorne tro've etramasse 'n &o't de ficelle. A1→#1.#2. La force causale fatale )'i fait )'e alandain( +ersonnemalveillante( o&serve la sc6ne et entraOne <a'checorne -sim'ler. #1→#2.

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C. Le &'rea' d' maire.C1. La force causale fatale de l,annonce +'&li)'e concernant la+erte d' +ortefe'ille.C2. La force causale &anale de la dénonciation )'e alandainfait a' maire. #2→C2.

C. La force causale &anale de l,acc'sation de <a'checorne+ar le maire. C2→C.

38

$. L,es+ace de la comm'na'té r'rale dans son entier.$1. La force intentionnelle aentive de la ré+onse narrativefaite +ar <a'checorne. C→$1.

$2. La force causale &anale de la réaction des +aysans devantsa défense. A2→$2.$. La force causale fatale d' sentiment ; contrefact'el ; dec'l+a&ilité )',é+ro've <a'checorne( sentiment )'i contri&'e+ro&a&lement - ses ec6s narratifs( le cond'it ens'ite - revivrel,échec de sa défense devant le maire et( +o'r finir( le t'e.

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No's voyons( 'ne fois encore( 'n reto'r sémioti)'e allant del,es+ace de concl'sion a' conten' mKme de l,es+ace de

consé)'ence. Cette foisci( ce reto'r atteint le +ersonnage( d'moins de mani6re conf'se( alors )'e le lecte'r com+rendaisément )'e l,ec6s de *'stification est contre+rod'ctif. Les'*et est de no'vea' co'+a&le( dans 'n certain sens( d,Ktre l+

o, il est c,est-dire - 'n endroit o? attirer l,attention s'r soio' commettre 'ne &Ktise +e't t'er3( et non ce qu,il est - savoirinnocent3. La tragédie est en fait +rovo)'ée +ar l,o++ositioneistant entre ce )','n honnKte +artage d,e+érience narrativedevrait créer comme effet +armi des Ktres h'mains et ce )'i se

+rod'it en réalité( lors)'e l,énonciation hy+er&oli)'e de cerécit est +erU'e comme +re've de sa fa'sseté. /l s,agit( 'ne fois

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Fig. 3. Le réseau spatio-dynamique de La ficelle

encore( d,'ne o++osition entre le glo&al et le local( entre 'ne+aisi&le h'manité glo&ale et 'ne hostilité et 'ne cr'a'télocales.

Cette analyse se trad'it +ar 'n résea' dynami)'e lég6rementdifférent d' +récédent.

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Ce résea'( comme no's le voyons( est etrKmement dense( ce)'i est +e'tKtre la raison +o'r la)'elle no's sentons com&ienson sens est attristant( sens dont le lecte'r fait l,e+érience -travers le reto'r en arri6re $→C3 et la &o'cle C$ )'is,ens'it et )'i m6ne - la mort d' +ersonnage.

42

H.

Changeons maintenant de si6cle et eaminons 'ne a'trehistoire remar)'a&le( celle écrite +ar orge L'is #orges( mma_'n0. mma est 'ne *e'ne o'vri6re de dine'f ans( )'itravaille dans l,'sine de tiss's dirigée +ar Aaron Loe=enthal( -#'enos Aires. n *o'r d,hiver( elle reUoit 'ne lettre d' #résil(l,informant )'e son +6re s,est s'icidé. /l avait travaillé +o'rl,'sine en tant )'e caissier( mais avait été renvoyé +o'r fra'de(si ans +l's tQt. Avant de s,eiler( il avait confié - sa fille )'e le

vrai co'+a&le était en fait Loe=enthal l'imKme( alors gérant

de l,'sine( deven' +ar la s'ite 'n de ses +ro+riétaires. mma(+rofondément affectée( décide a' co'rs de la n'it de se vengerd' fra'de'r( res+onsa&le de la mort de son +6re. lle attend

*'s)',- samedi a+r6smidi( a+r6s le travail. lle se rend a' +ortet tro've 'n marin étranger( dont le &atea' doit a++areiller lan'it mKme. lle s,offre - l'i( comme si elle était 'ne +rostit'ée(alors )'e l,histoire so'ligne la +rofonde horre'r )',elle é+ro've+o'r la se'alité. lle +arvient - son &'t( mais déchire le &illet

)'e son 7 client laisse +r6s d' lit( de mKme )',elle avaitdéchiré la lettre arrivée d' #résil. lle regrette to'tefois cet acteim+ie1. ns'ite( comme 'ne gr6ve menace l,'sine( elle

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télé+hone - Loe=enthal et l'i demande de le voir en +ersonne(so's +rétete de l'i donner des informations s'r ses coll6g'es.lle se rend - l,'sine( mais rien ne se +asse comme +rév'. lle+én6tre dans le &'rea' de son +atron( +'is commence - l'i+arler( de mani6re hésitante( de ses coll6g'es. Po'r l'i faire

)'itter le &'rea'( elle l'i demande 'n verre d,ea' et +endant)',elle est se'le( elle +rend le revolver )'e to't le monde sait setro'ver dans le tiroir d' &'rea'. %o'tefois( lors)'e Loe=enthalrevient( elle l'i tire immédiatement dess's +ar de' fois(+ressée de +'nir l,o'trage a')'el elle s,est e+osée( +l'tQt )'ede venger son +6re( sans +rendre le tem+s de l'i dé&iter lesmots d,acc'sation )',elle avait +ré+arés( évo)'ant le triom+hede la *'stice de $ie' s'r la *'stice h'maine. $'rant son agonie(Loe=enthal *'re violemment( le chien de garde a&oie et(finalement( mma entame son disco'rs : 7 ,ai vengé mon +6reet on ne +o'rra +as me condamnerT ( devant 'n homme dé*-mort( )'i n,a sans do'te rien com+ris - ce )'i l'i arrivait. Avant

d,a++eler la +olice( elle met 7 le divan sans dess'sdesso's (crée d' désordre dans la ten'e d' mort et l'i enl6ve seslorgnons tachés de sang. lle donne +ar télé+hone sa versiondes faits - la +olice : elle évo)'e l,a++el )'e Loe=enthal l'ia'rait +assé( so's le +rétete )',il vo'lait l'i +arler de la gr6ve(

+'is le viol et enfin la légitime défense. ^n croit son histoire(+arce )'e( comme le narrate'r le dit dans son commentaire(son histoire est vraie +o'r l,essentiel et elle est racontée avecconviction( en ce )'i concerne le ton( la honte( la haine etl,o'trage 4 elle est to'tefois fa'sse +o'r ce )'i est descirconstances( de l,he're et de 7 'n o' de' noms +ro+res .

mma reUoit la lettre déclenchant le +rocess's de vengeance(che elle. C,est l- )',elle se ra++elle le secret )'e l'i a confié

son +6re et )',elle donne forme - son +ro*et : to't d,a&ord 'nes+ace de condition A3. P'is( elle se tro've dans 'n &ar d' +ortet dans la cham&re - l,étage : c,est l,es+ace de son e+ériencecatastrophique #3. La conséquence( ainsi +ré+arée( est celle dela visite a' &'rea' de Loe=enthal et - son domicile( dans lames're o? il vit 7 se'l - l,étage le +l's élevé de l,'sine ( le lie'd' me'rtre C33. Le dernier es+ace $3 incl't to's les lie' o?mma va ré+éter l,histoire +ro&a&le )'e to't le monde croira.

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A. L,a++artement d,mma.

A1. La force intentionnelle aentive de l,acte fra'd'le'commis +ar Loe=nthal.

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Fig. 4. Le réseau spatio-dynamique d’Emma Zunz

A2. La force causale fatale de la lettre annonUant le s'icide+aternel. A1→ A2.

A. La force intentionnelle aentive d' +lan de vengeanced,mma. A2→ A.

#. Le +ort.

#1. La force intentionnelle aentive d' sacrifice se'el fait +armma.#2. La force causale fatale d' ma'vais traitement rit'el infligé- l,argent.

46

C. Le &'rea' de Loe=enthal.C1. La force intentionnelle aentive d' me'rtre de Loe=enthal+ar mma. A→C1.C2. La force causale fatale de l,a&sence de disco'rs de

*'stification avant le me'rtre. L,acte de vengeance eige+o'rtant )'e soit donnée l,information )'i +ermettra - la+ersonne visée de décoder le sens sym&oli)'e de ce gestemortel2.

47

$. Lie' im+licitement im+li)'és : le &'rea' de +olice( letri&'nal( l,'sine. L,ensem&le des o'vriers.$1. La force causale &anale de l,e+lication cohérente donnée+ar mma( acce+tée +ar to't le monde.$2. La force causale &anale de sa fr'stration éternelle(

engendrée +ar son acte sym&oli)'ement raté( )',elle a +o'rtant+ayé de sa +rofonde h'miliation.

48

Le résea' dynami)'e de ce récit est le s'ivant fig. H3 :49

Le +ro*et d,mma est co'ronné de s'cc6s s'r le +lan+hysi)'e et +o'rtant( c,est 'n échec s'r le +lan +sychologi)'e.La fr'stration émotionnelle d,mma $23 est d'e - l,horre'r de#1( &ea'co'+ +l's grave +o'r elle )'e son chagrin en A2. lleest alimentée en o'tre +ar l,acte sym&oli)'ement inachevé

commis en C2. n des th6mes narratifs les +l's 7 significatifs en littérat're et dans la vie( - savoir la vengeance( la )'Kte

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5.

d,'ne *'stice d' 7 9il +o'r 9il ( a&o'tit - 'ne sit'ationdo'lo're'se( totalement dén'ée de sens( et mar)'ée +ar la

&analité et la fr'stration.

La seconde histoire de #orges( L'autre mort % est clairementfantasti)'eH. Le narrate'r - la +remi6re +ersonne reUoit 'nelettre de son ami "annon( l,informant )'i est s'r le +oint de l'ienvoyer la trad'ction es+agnole d' +o6me de !. Y. merson(-he .ast ( et a*o'tant )','ne +ersonne )',ils connaissaient to'sde' venait de mo'rir d,'ne congestion +'lmonaire : ils,agissait d' +éon Pedro $amiWn( originaire de "'aleg'ay( a'nord de l,Argentine( - la fronti6re 'r'g'ayenne( )'i avaitcom&att'( )'arante ans +l's tQt( a' cQtés d' re&elleconservate'r &lanco3 'r'g'ayen( A+aricio Iaravia( lors de la

&ataille décisive de asoller( entre l,armée 'r'g'ayenne(dirigée +ar le +résident li&éral colorado3 et les re&elles. Leca'dillo &lanco avait été &att' et était mort de ses &less'res. A'co'rs d' délire fiévre' de son agonie( $amiWn avait revéc' le

carnage de asoller. /l était rentré dans sa +rovince a+r6s la &ataille et avait +assé le reste de sa vie dans sa +etite fermeisolée. Le narrate'r l,avait rencontré en 1DH2 et avait tenté de+arler avec l'i( mais c,était 'n homme tacit'rne. "annon avaitenvoyé a' narrate'r( a'trefois( 'ne +hoto de $amiWn( maiscette +hoto a dis+ar' et le narrate'r craindrait de la retro'verla raison de cette crainte n,est +as +récisée3. P'is( )'el)'esmois +l's tard( - ontevideo( le narrate'r rend visite a'

colonel %a&ares( )'i a +artici+é - cette mKme &ataille( ce )'iintéresse le narrate'r( car il +ré+are 'ne histoire fantasti)'es'r le s'*et. %a&ares l'i livre volontiers de nom&re' détails s'rles horre'rs des &atailles de cette g'erre civile. /l se tro've )',ilse ra++elle $amiWn( 'n métis indien dont le so'venir le faitéclater de rire. Le +a'vre $amiWn s,était vanté de son so'tiena' re&elle &lanco( dans les &ars( a' dé&'t des com&ats( maiss,était com+orté lSchement dans la derni6re &ataille. Lenarrate'r avait v' 'n héros +ossi&le en Pedro( mais il

com+rend désormais sa solit'de( son silence et ses réserves.C,était 'n Argentin et il devait Ktre 'n &rave ga'cho )'i avaitété +ris dans 'n com&at )'i le dé+assait. %o'tefois( %a&ares

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mé+rise son man)'e de co'rage. Le narrate'r rencontre deno'vea' %a&ares( car l,histoire )',il ve't écrire l'i résiste. /l letro've en com+agnie d,'n a'tre homme Sgé( le docte'r Amaro()'i avait +artici+é l'i a'ssi - la révol'tion de Iaravia( et laconversation tom&e( - 'n moment donné( s'r asoller. A+r6s

)'el)'es anecdotes( Amaro mentionne le *e'ne tonde'rnommé Pedro $amiWn( )'i avait +artici+é en +remi6re ligne -la charge de cavalerie contre l,ennemi et était morthéro`)'ement( en criant 7 Fiva r)'ia5 b ( victime d,'ne

&alle en +leine +oitrine. Cette &ravo're( che 'n *e'ne homme)'i n,avait +as vingt ans( avait été étonnante. Le colonel%a&ares( en entendant cette histoire( sem&le +er+lee et déclaren,avoir *amais entend' +arler de $amiWn. n +e' +l's tard( lenarrate'r rencontre son ami "annon dans 'ne li&rairieanglaise de #'enos Aires et ce dernier nie l'i avoir écrit a's'*et d,'ne trad'ction d,merson )',il a'rait entre+rise et+rétend ne rien connaOtre d,'n tel $amiWn. P'is( le narrate'r

reUoit 'ne lettre d' colonel )'i( &r's)'ement( avait reco'vré lamémoire et se so'venait d' *e'ne héros $amiWn( - la &ataille deasoller. Pendant l,été( le narrate'r +asse +ar "'aleg'ay etes+6re +o'voir interroger l,homme )'i a v' mo'rir $amiWn(mais il est mort - l,a'tomne. La ferme de l,ancien +éon a

dis+ar'. Le narrate'r tente de se ra++eler les traits de $amiWn(mais il se rend com+te )'e sa mémoire l'i faisait évo)'er 'ncél6&re chante'r d,o+éra. Po'r finir( il essaie de tro'ver 'nee+lication - ces faits étranges. /l a'rait +' eister de'$amiWn o' le narrate'r a'rait +' rKver le +remier. ne amie l'is'gg6re )'e $amiWn +o'rrait effectivement Ktre mort -asoller( en +riant $ie' de le laisser revenir dans sa ch6re+rovince. $ie'( )'i ne +e't changer le +assé( +e't intervenir

s'r le f't'r( et il laissa le fantQme de $amiWn revenir -"'aleg'aych( o? son om&re véc't dans la solit'de. n+rolongeant cette derni6re hy+oth6se( le narrate'r tro've lasol'tion a+r6s avoir l' le traité De omnipotentia de Pier$amiani b3( consacré a' +o'voir de $ie'( )'e disc'te $antedans le .aradisE. $amiani so'tient( contrairement - d,a'tresthéologiens( )'e $ie' +e't en fait changer le +assé. La sol'tion)'e le narrate'r +résente alors est )'e $amiWn s,est réellementcom+orté en lSche - asoller( )',il a s'rvéc' et )',il a consacré

le reste de sa vie - se racheter de sa cond'ite honte'se( dans sa+rovince( +ar son d'r la&e'r. Pendant )'arante ans( il a es+éré


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et +rié )'e l'i soit accordée 'ne seconde chance de +ro'ver sonco'rage( et il l,a finalement o&ten' dans le délire de son agonieen 1DHE. $ie' l,a enfin entend'. /l revit la &ataille et il secom+orte maintenant en &rave. /l me'rt a' co'rs de la charge(fra++é +ar 'ne &alle en +leine +oitrine( a' dé&'t de 1D0H.

$,'ne certaine mani6re( il me'rt 'ne +remi6re fois en 1DHE et'ne seconde fois en 1D0H. /l a donc fall' )'e $ie' corrige le+assé. /l a d changer( +ar eem+le( les so'venirs de to's ce')'i se ra++ellent $amiWn et il a d faire dis+araOtre l,homme)'i l,a v' mo'rir en 1DHE. $ans la mes're o? le narrate'r l,a l'ia'ssi rencontré( il sem&lerait )',il soit en danger b ais ilécha++era &ientQt - la menace( d' moins l,es+6retil( vers1D51( car il sera alors convainc' )'e to'te l,histoire n,était)','ne invention engendrée +ar le +o6me d,merson( +arl,analogie entre les noms et +ar les arg'ments +résentés +ar$amiani( a' co'rs d' +rocess's d,écrit're d,'ne histoirefantasti)'e. Le +a'vre $amiWn a désormais o&ten' ce - )'oi

son c9'r as+irait( &ien )','n +e' tard( mais +e'tKtre n,y atil+as de &onhe'r +l's grand( concl't le narrate'r. t no'sdevons l'i donner raison( il a &ien écrit 'ne histoirefantasti)'e.

Ce récit sem&le insister s'r les +ro&l6mes de recherche

é+istémi)'es d,'n narrate'r )'i est également 'n écrivainG. /lest to'tefois facile de constater )'e l,histoire reconstr'ite offreles mKmes caractéristi)'es cognitives )'e les a'tres récitsanalysés dans cet article. Pedro est 'n *e'ne +aysan argentin

vivant - ntre !ios es+ace de condition( A3. /l se *oint a're&elles 'r'g'ayens et com&at - asoller es+ace decatastro+he( #3. P'is il rentre dans sa +rovince et ressasse(+endant le reste de sa vie( l,iss'e de la &ataille( - la l'mi6re de

son com+ortement moral es+ace de consé)'ence( C3. $ie'entend to'tefois son désir de rachat a' moment de son agonieet l'i +ermet dans l,es+ace de concl'sion( $3 de revenir -asoller et de re*o'er la sc6ne décisive de la &ataille : il a( cettefoisci( la mort glorie'se )',il a si ardemment désirée.

52

A. "'aleg'ay( 1D0H. A1. La force intentionnelle aentive d' désir e+rimé +ar le *e'ne vantard )',est $amiWn( de +ro'ver son co'rage. A2. La force causale &anale de l,engagement de $amiWn dans

l,armée re&elle de Iaravia8.

53

#. asoller( 1D0H.54


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Fig. 5. Le réseau spatio-dynamique de L’autre mort

#1. La force causale &anale de la violente &ataille. A2→#1.#2. La force causale fatale de la fai&lesse +sychologi)'e de$amiWn( le moment de vérité arrivé.

C. "'aleg'ay( 1D0H1DHE.C1. La force causale &anale de la honte rem+lissant désormais

to'te la vie de $amiWn.C2. La force intentionnelle aentive de son délire( d'rant sonagonie( a' co'rs de la)'elle il revit la &ataille finale.C. La force intentionnelle maique de la décision divineomni+otente( )'i l,a'torise - avoir la mort +o'r la)'elle il s,est+ré+aré +endant de long'es années et )',il désire ardemment.

55

$. asoller( 1D0H rev' et corrigé.$1. La force intentionnelle aentive d' com+ortement &rave etde la mort héro`)'e de $amiWn( +endant la féroce &ataille. $1révise #2.$2. La force causale &anale des consé)'ences ontologi)'esengendrées +ar le fait )'e $ie' change le +assé : des traces et

mKme des vies h'maines sont effacées( celle d' narrate'r - la+remi6re +ersonne incl's.

56

No's +o'vons( 'ne fois encore( rés'mer ce résea'dynami)'e dans 'n déro'lement s+atiotem+orel fig. 53.

57

La magie ne marche évidemment +as to'*o'rs - re&o'rs.No's savons to'tefois )'e le désir de changer le +assé +e't Ktretr6s fort( mKme dans des es+rits contem+orains( et c,est( mesem&letil( 'ne telle dis+osition intentionnelle )'e le th6me decette histoire( dévelo++é de mani6re tr6s ér'dite( e+loite.Comme cela a été mentionné +récédemment( la cognitionh'maine est génére'se en termes de dynami)'e. lle +ermet

'n large éventail de déviations narratives - +artir d' monderéel &anal( comme le savent les +hiloso+hes o' les conte'rsd,histoires( o' comme ils le déco'vrent. #orges( )'ant - l'i( a

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6.

tro'vé l,ins+iration de son e+érience imaginaire dans lathéologie médiévale.

Une très courte histoireD d,rnest <eming=ay se sit'e+endant la Premi6re "'erre mondiale. n soldat américain

&lessé( hos+italisé - Pado'e( est soigné +ar 'ne /talienne( L'(et to's de' entament 'ne relation amo're'se a++aremmentsérie'se. /l est o+éré et tente de se montrer digne de la femme)',il aimeH0. Avant )'e le +ersonnage masc'lin( )'i n,a +as denom( ne reto'rne a' front( les amo're' +én6trent dans lacathédrale de Pado'e( le $Qme( +o'r +rier. /ls a'raient aimé semarier( mais ils n,en ont +as le tem+s et ils n,ont +as non +l'sd,acte de naissance. La cérémonie n,a +as lie'. La +ériode desé+aration est com&lée +ar les lettres ferventes )',envoie L'(mais )',il ne reUoit et ne lit )',a+r6s l,armistice. /l doit alorsrentrer a' [tatsnis( mais elle ref'se de le s'ivre tant )',iln,a +as tro'vé de travail. lle l'i demande de ne +as voir sesamis b3 et de ne +as &oire. Ce sont les conditions )',elle +ose+o'r le re*oindre +l's tard( s,il +e't aller la chercher - Ne=

or@. /ls se dis+'tent - ce s'*et dans le train )'i les cond'it dePado'e - ilan( o? ils se sé+arent. /l )'itte l,/talie en +assant+ar "Knes. L' rentre dans le Nordest +o'r travailler -l,hQ+ital de Pordenone et se sent tr6s se'le. lle rencontrera+idement le ma*or d,'n &ataillon d,7 arditi ( les tro'+esd,intervention s+éciale 7 a'dacie'ses et glorie'ses( et il l'ifait l,amo'r. lle est tr6s im+ressionnée +ar cette relation avec'n /talien. lle écrit alors - Chicago et raconte - son amo're'

américain )'e to't est fini( )'e le'r relation n,avait été )','neavent're de *e'nesse et )',elle allait &ientQt se marierH1. nréalité( le ma*or ne l,é+o'sera +as. lle ne recevra a'c'neré+onse de Chicago et le se'l 7 contrat )'e le +ersonnagemasc'lin( )'ant - l'i( o&tient( est la gonorrhée )'e l'i transmet'ne vende'se avec )'i il traverse Lincoln Par@ en tai. Bin del,histoire.

59

$ans cette triste histoire de de' +ages( l,es+ace de conditionest l,hQ+ital de Pado'e A3. e +ro+ose )'e l,es+ace de

catastro+he #3 soit le $Qme( o? les amants ne +e'vent +asofficiellement se marier. C,est l- )'e la sym&olisation )'i a'raitété décisive ne se +rod'it +asH2. %roisi6mement( l,es+ace de

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Fig. 6. Le réseau spatio-dynamique d’Une très courte histoire

consé)'ence est incarné +ar la crise )'i a lie' dans le train deilan C3. nfin( ils cessent de comm'ni)'er( se tro'vantchac'n dans son +ays $3 et se laissant a&sor&er +ar le'rmis6re +ersonnelle( laconi)'ement évo)'ée +ar le narrate'r.n termes de logi)'e s+atiotem+orelle( no's avons ainsi les

instances s'ivantes : A. Pado'e. L,hQ+ital.

A1. La force causale fatale de l,amo'r. A2. La force causale &anale de la tentative d,amélioration+ersonnelle )'e fait le +ersonnage masc'lin +o'r +rotéger le'ramo'r.

61

#. Le $Qme.#1. La force intentionnelle aentive de la recherche deconfirmation sym&oli)'e.#2. La force causale fatale des circonstances em+Kchant lemariage.

62

C. Le train allant de Pado'e - ilan.

C1. La force intentionnelle aentive des réserves catégori)'esde L'.C2. La force causale fatale de le'r dis+'te inachevée : le trains,arrKte - ilan( le s'*et de la dis+'te n,est +as résol'.C. La force causale &anale de le'r sé+aration.

63

$. Chicago et Pordenone.$1. La force causale fatale de l,infidélité de L'.$2. La force causale &anale des +rati)'es se'elles négligentesde l,ancien soldat.

64

$ans cette lect're incl'ant #2→C13( )'e *e ne +rétends +asKtre la se'le +ossi&le( le résea' dynami)'e serait le s'ivant fig.E3 :

65

Le renvoi de $2 - A2 est 'ne mani6re rétros+ective cr'elle defaire écho - A2 et no's +ermet de relire l,histoire dans 'ne+ers+ective émotionnelle. I'r le +lan cognitif( le th6me de

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Un schéma de dynamiquenarrative globale

Fig. 7. Le schéma dynamique de l’expérience marquante.

Contourner la barrire pour atteindre son but et payer leprix !

l,amélioration de soi 7 tirer vers le ha't 3 o' de l,a&andon deto't effort 7 tirer vers le &as 3 est( me sem&letil( 'neattit'de morale 'niverselle liée - l,amo'r.

Ii no's com+arons les str'ct'res événementielles +résentéescidess's( no's +o'vons saisir 'n schéma dynami)'e transs+atial. n s'*et désire )'el)'e chose( il l,o&tient et réalise sondésir( mais il doit +ayer 'n prix tristement élevé +o'r sono&tention o' sa réalisation. Le chemin )'i cond'it a' charme La parure3( a' he'res de &onhe'r +artagé Les deux amis3( -d,he're'ses tro'vailles La ficelle3( - la vengeance Emma

Zunz 3( - l,honne'r L'autre mort 3 o' sim+lement - l,amo'rUne très courte histoire3( +asse +ar la mis6re( l,h'miliation( laso'ffrance intermina&le( la mort o' a'tres sacrifices. Les s'*ets

o&tiennent d,'ne certaine mani6re ce )',ils désirent( mais lacontre+artie )',ils ont - +ayer a'rait +ro&a&lement modifié o'+e'tKtre ann'lé le'r désir initial( s,ils avaient e' conscience de

ce +ri avant de le +ayer.

67

n termes de sémanti)'e ling'isti)'e( 'ne version s+écialede la dynami)'e de forces( le schéma de forces et de &arri6res('tilisé essentiellement +o'r les analyses de ca'sation( demodalité( et a'tres +hénom6nes semiosyntai)'es engrammaire cf. la note D( cidess's3( +o'rrait servir dere+résentation diagrammati)'e de ce motif fig.G3.

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Conclusion

Le s'*et doit conto'rner la &arri6re )'i rend im+ossi&le lechemin idéal vers l,o&*et d' désir( et doit ainsi franchir 'nelimite )'alitative a'del- de la)'elle la vie l6ve 'n tri&'t./roni)'ement( le s'*et a'ra &ien atteint sa destination( son

o&*et( son &'t( mais il sera +rofondément affecté( mar)'é +ar le+ri tr6s lo'rd - +ayer( so's forme de d'rée de vie( de dignité(

etc

H

.

69

/l eiste +ro&a&lement de nom&re'ses métahistoiresso'stendant les +rod'its s+atiodynami)'es diégéti)'es del,imagination h'maine( mais ce motif sacrificiel est l,'n des+l's mar)'ants.

70

Le lecte'r a'ra +arco'r' les résea' dynami)'es constr'itsdans ce tete et a'ra e' la +ossi&ilité d,éval'er les relations+artic'li6res )'i ont été +résentées et +ost'lées. Les résea'relationnels sont a' c9'r de ce )'i est significatif dans ceshistoires( de le'r +rod'ction de sens( si l,on +réf6re( dans lames're o? ces résea' s,im+riment dans les es+rits des lecte'rset les interrogent +ar ra++ort - le'rs +ro+res e+ériences desenchaOnements événementiels +ossi&les( et +ar ra++ort a'

sentiments )',ils +e'vent avoir face - ce )'i le'r arrive.

71

$ans les no'velles comme celles )'e no's avons ét'diées(no's +o'vons saisir 'n déro'lement narratif élémentaire( 'ne

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Bibliography

sorte de moléc'le narrative( dont les atomes sont les es+acesdynami)'es im+li)'és. Les forces sont donc les +artic'les deces atomes( +o'r filer la méta+hore. $ans les créationsnarratives +l's long'es( no's +o'vons s'++oser)',a++araissent les résea' glo&a' de ces résea'

élémentaires( artic'lés de mani6re +arall6le o' sérielle. Cettegénéralisation eige &ien entend' 'n eamen em+iri)'e.

L,analyse dynami)'e de &ase est to'tefois +ossi&le dans lames're o? les forces narratives activesHH +e'vent Ktreidentifiées et localisées de mani6re s+atiotem+orelle( dans 'nformat +ermettant la descri+tion et la com+araison. Ii lalogi)'e dynami)'e d' sens narratif )'e no's avons é&a'chéeest sta&le( lors)'e l,on généralise et )',on évo)'e des variationsc'lt'relles em+iri)'es( elle +ermettrait alors d,atteindrefinalement 'n nivea' d,analyse contri&'ant tant - la+hénoménologie narrative de l,imaination humaine nat'relle; et +as se'lement de la +erce+tion &ien )'e la +erce+tion soit

im+régnée de narrationH53 ; )',- la com+réhension desc'lt'res h'maines comme mani6res +l's o' moins élégantes(com+lees( dramati)'es( s+irit'elles o' h'moristi)'esd,e+rimer le tiss' éla&oré des choses )'e no's faisons et decelles )'i sem&lent to't sim+lement no's arriver( - no's( - nos

die'( saints( martyrs( héros( coll6g'es( amis et Ktres aimés( -savoir - to's ce' - )'i no's tenons.

73

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Notes

1 A' sens d' disco'rs )'i( res+ectivement( raconte( montre etdémontre. #enveniste 1DEE3 a ét'dié les différences str'ct'relles d'récit et d' discours% en disting'ant( essentiellement( le mode narratif des a'tres modes.

2 L,es+ace référentiel d,'ne descri+tion +e't Ktre strictementconce+t'el o' notionnel et( dans ce cas( la +résentation de ladistri&'tion notionnelle +e't( &ien entend'( Ktre tem+orelle. ^n +e't

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+enser a' recettes de c'isine( +ar eem+le. Ce n,est +as +arce )'e lesactions +rescrites ne doivent +as Ktre réalisées sim'ltanément )'e cestetes seraient narratifs.

La fictivité de la fiction n,est +as notre +ro&l6me dans l,analyse de lalogi)'e narrative événementielle 4 cette caractéristi)'e des histoires

&ien com+osées vient +ro&a&lement de le'r str'ct're fermée( de

l,im+ression d,ach6vement )',elles donnent. lles no's font +enser :se non è vero% è &en trovato > J'oi )',il en soit( la fictivité est 'n+hénom6ne )'i constit'e 'n défi sémioti)'e et cognitif. e +ense )'e!oman a@o&son 1DE03 était s'r la &onne voie( lors)',il a +ro+oséson conce+t de fonction +oéti)'e fondée s'r l,a'toréférence d'7 message : si 'ne histoire offre 'ne str'ct're - ce +oint mar)'anteet ca+tivante )'e sa vérité im+orte +e'( elle sera alors artisti)'ementracontée hors d' contete des choses vraies et transmise +ar eem+leen vers o' en +rose( afin d,Ktre a++réciée +ar des +'&lics )'i neconnaissent +as les circonstances référentielles de son origine. ^n+o'rrait dire )'e son 7 artisterie en fait 'n 7 mKme !ichard

$a=@ins( Le ène éo?ste( 1DGE3. ne a'tre théorie voit la fictivitécomme l,introd'ction( dans le disco'rs( d,'n narrate'r 7 fictif (artificiel( c,est-dire d,'n rQle énonciatif et théStral )'i détermineto't ce )'i est dans son cham+ comme irréel( +'is)',il est l'imKmeirréel. Les de' théories +e'vent converger.

H %'rner 1DDE3 em+loie le terme d, 7 histoire dans le sens +l's larged,'n état( d,'n événement o' dR'ne sit'ation )'elcon)'e im+li)'ant'n s'*et 4 son em+loi élimine le sens dramati)'e d' terme.

5 J'and le narrate'r est incarné dans 'ne instance +rimaires'&*ective( no's avons so'vent l,im+ression )'e le narrate'r

7 olym+ien +ro+re - la narration + la troisième personne tel 'ne voi etérie're incarnée3 dis+araOt : no's avons alors affaire - 'nenarration + la première personne. ais l,on +e't également entendre(- &on droit( cette derni6re comme 'n récit discr6tement+oly+honi)'e : 7 /l faisait 'n &ea' *o'r d,été - Paris. ,étais assis s'r'n &anc dans le +arc( +rofitant d' soleil et lisant mon *o'rnal( lors)'e(

&r's)'ementT . La +remi6re +hrase rel6ve d' style 7 olym+ien (alors )'e la seconde a 'n narrate'r incarné. La voi incarnée nes'++rime +as nécessairement la voi désincarnée( ce )'i donne la+ossi&ilité d,'n d'o o'( en général( d,'ne +l'ralité de voi( +armiles)'elles l,'ne reste désincarnée.

E Cette idée n,est( en a'c'ne mani6re( &anale o' évidente. "reimas1DEE3 a +ro+osé de sit'er sa dynami)'e narrative actantielle - 'nnivea' intermédiaire entre le nivea' sémioti)'e +rofond de +'re7 logi)'e o++ositionnelle et le nivea' s'+erficiel d' disco'rs chargéd,énonciation et de rhétori)'e( dans 'ne théorie sémanti)'e7 générative d' sens. Colm <ogan 2003 commence 'n cha+itre enaffirmant )'e : 7 ne distinction centrale en narratologie est - éta&lirentre l,histoire et le disco'rs( ce )'i arrive et la +résentation de ce )'iarrive . Ce )'i arrive est ce )'e *,a++elle l,histoire en soi .

G e ne +rétends +as( &ien évidemment( )'e la narratologie devrait se

&orner - l,ét'de de la str'ct're de l,histoire( mais 'ni)'ement )'e ladifférence entre les de' +rinci+a' as+ects des récits devrait Ktrereconn'e. Alors )'e l,ét'de de la narration( des styles d' narrate'r(des +oints de v'e( des stratégies narratives( etc.( c,est-dire lRét'de de


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la rhétori)'e des récits( est a' centre de la recherche littéraire de+'is'n si6cle( l,as+ect +ro+re - l,7 histoire a été négligé - tel +oint )',ilest maintenant co'rant de croire )',il n,eiste +as de str'ct're del,histoire dans les tetes narratifs( se'lement 'n +rocess's 7 narrant et 'n +rocess's corres+ondant de réce+tion en co'rs. Cette vision deschoses convient a' style de +ensée em+iri)'e de certains cherche'rs+hiloso+hi)'ement +artia' ; $avid #ord=ell 20083 +o'rrait en Ktre'n eem+le récent. C,est la raison +o'r la)'elle 'n des &'ts +remiersde cet article est de montrer )',il existe vraiment une structure del'histoire% indé+endante des styles d' narrate'r( comme enling'isti)'e( o? il est en fait +ossi&le de disting'er 'n énoncé de sonénonciation #enveniste 1DEE( Cervoni 1D8G3. Po'r Ktre +récis : le fait7 )',il y ait 'ne histoire ne signifie +as )',elle eiste s'r 'n écran('ne fe'ille de +a+ier( &ref( matériellement( de mKme )'e lasémanti)'e d,'ne +hrase ne vit +as dans la manifestation des sons del,e+ression orale. ais o? vitelle alors Z $ans le conten' cognitif deses+rits )'i +artagent sémioti)'ement le sens d,'ne +hrase dans lacomm'nication. Les es+rits +e'ventils vraiment +artager 'n sens Z^'i. Comment Z n s'ivant les instr'ctions sémioti)'es d' signeéchangé. J',estce )','n signe Z C,est 'ne long'e histoire... ^n medemande ce )'i se +asse si l,histoire d,'n narrate'r réaliste est re+rise+ar 'n narrate'r fantasti)'e. ne histoire +e't( &ien entend'( s'&irdes transformations telles )',elle devient fantasti)'e( +ar eem+le(alors )',elle a été réaliste o' l,inverse3( mais cela ne signifie +as)',elle change de narrate'r( mais d,a'te'r. A'te'r et narrate'rdoivent a&sol'ment Ktre sé+arés. ne &iogra+hie réaliste +e't ainsidevenir 'ne hagiogra+hie fantasti)'e3.

8 J'and 'n changement estil criti)'e Z Le caract6re criti)'e des

choses( dans ce contete( +e't Ktre défini comme le fait d,avoir deseffets entraOnant le s'rgissement d,a'tres effets( +as nécessairementimmédiats( mais se +rod'isant dans le contin''m s+atiotem+orel del,histoire concernée. n changement dynami)'e est 7 criti)'e s,il+rovo)'e 'n a'tre changement dynami)'e quelque part . Certainesidées analyti)'es de &ase concernant le caract6re criti)'e des faits etles rQles de ca'salité dans la narration en termes de f'sion &lending3d,es+aces menta' sont +résentés dans #randt 200Ha( cha+. H.

D ^n connaOt les schémas de dynami)'e de forces dans la grammairecognitive I=eetser 1DD0( #randt 1DD0( %almy 2000( "eeraerts et

C'yc@ens 200G3( mais la sémanti)'e de la ca'salité et de la modalité(fondée s'r la dynami)'e de forces( dont on sait désormais )',elles,e+rime leicalement et syntai)'ement dans les +hrases( n,a +asencore été ét'diée systémati)'ement dans le cadre de récits entiers.La dynami)'e de forces est to'tefois 'ne com+osante de to's lesschémas de tra*ectoires so'rcechemin&'t3 et de to'tes les relationsmédiatisées entre le s'*et et l,o&*et. Le rQle des formes et des forcesdans la +erce+tion h'maine e+li)'e la coo+ération de la cognitions+atiale et de la cognition tem+orelle dans l,e+érience immédiate. Lacognition narrative s,a++'ie s'r cette coo+ération dans la +erce+tionet la réactive dans l,imagination h'maine( en +artic'lier dans

l,antici+ation et la +ré+aration des actes et des réactions. %o'tes lese+ériences d' tem+s sont dynami)'es. Foir vans 200E.

10 Rentends +ar l- to't sim+lement )'e( lors)'e )'el)'e chose no's


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arrive( no's +ensons 7 c,était s'rto't - ca'se de kT . C,est-dire )'ek re+résente en )'el)'e sorte 'ne force +rovo)'ant ce )'i est arrivé.

11 Notre mémoire é+isodi)'e %'lving 1D83 est formée d,e+ériencesde ce genre. Cela ne signifie +as )'e les Ktres h'mains +erUoivent le'r

vie comme 'n récit continu Itafford( 200G( +roteste contre 'n tel+annarrativisme eistentiel3( mais cela signifie )'e la logi)'e

événementielle narrative est directement liée a' +rocess'sstr'ct'rant le caract6re é+isodi)'e de la mémoire h'maine( et )'ec,est ainsi 'n +hénom6ne )'i rel6ve de notre réaliténe'ro+sychologi)'e. _achs et agliano 200D3 rés'ment de mani6retr6s 'tile 'n large éventail d,ét'des +ortant s'r la cognition narrativea' cinéma et offrent 'ne +ers+ective ne'roscientifi)'e act'alisée.

12 Ces forces fatales cf. #a'drillard( 1D8( 'n des essais les +l'sins+irants et stim'lants )'e *,ai l's s'r les actes h'mains et le'rsmotivations ; sont véc'es comme 7 +l's contingentes )'e lacontingence . lles sont si fort'ites )',elles sem&lent e+rimer 'nedétermination( destination o' destinée so's*acentes o' glo&ales. Pareem+le( 'ne +ersonne gravement malade s,adresse a' $estin( a' 3atum : 7 Po'r)'oi moi Z . Le fatal devient 'ne fascination dans lamanie d' *e'. $evrionsno's re*eter ce genre de +hénom6nes dans lanarratologie Z /ls sont irrationnels( dans la mes're o? la cognitionh'maine est en +artie3 irrationnelle( )'oi)'e sémioti)'ementrationnelle( c,est-dire )',elle a 'n sens.

1 Comme *e l,ai mentionné cidess's( ma tentative de classificationdes forces ne contient *'s)',- maintenant )'e les catégoriess'ivantes : intentionnelle aentive vers's maique3 vers's causale&anale vers's fatale3. Cela +e't s,avérer tro+ sim+le. %o'tefois( cette

classification sem&le s'ffire dans les analyses )'e *e +ro+osecidesso's.

1H L,idée d,'ne densité dynami)'e varia&le +ar 7 addition o' +ar7 so'straction de forces est d'e - Line #randt 20013. L,idée d,'n+oint de dé+art réaliste des variations et des dérivations vadirectement - l,encontre de la s'ggestion de !oland #arthes dans soncél6&re article 7 L,effet de réel #arthes( 1DE83. Po'r l'i( il s,agit decom+rendre le genre réaliste comme le rés'ltat d,'n assem&laged,7 effets descri+tifs( o&ten's en a*o'tant des détails ar&itraires( etde voir ainsi le réalisme comme 'ne constr'ction +artic'li6rementartificielle.

15 Le terme franUais 7 merveille' renvoie - l,'nivers des contes defées cf. %odorov( 1DG03.

1E Foir 7 C'rioser and c'rioser ( #randt 1DDH et 1DD53.

1G a'+assant 1DG8 : 11D83. Le =aulois 188H.

18 Cette str'ct're ra++elle évidemment celle d' conte de féesCendrillon Aarne%hom+son( ty+e 510A3.

1D ,entends +ar 7 es+aces soit des lie' géogra+hi)'es concrets( soitdes lie' d,ha&itation sociogéogra+hi)'es moins concrets. Les termes

+ro+osés cidess's les désignant sont généri)'es. Le terme de7 catastro+he renvoie - la dite 7 théorie des catastro+hes de !ené%hom %hom( 1D80 4 #randt( 1DD23 : 'ne catastro+he est 'nchangement significatif( dynami)'ement +rovo)'é +ar 'ne


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dynami)'e de forces( dans 'ne sit'ation de référence.

20 $H est fatal a' +ersonnage +rinci+al s'r le plan mental ( +'is)'Rill'i dit )'e to'tes ses so'ffrances ont été in'tiles. Ce )'e vo's ne save+as et ce )'e vo's a++rene +ar hasard o' +ar co`ncidence( a' lie' dene +as le savoir et d,Ktre +l's he're' dans votre mis6re( est fatal(mais ne change rien - la logi)'e événementielle( si ce n,est dans la

réfleion finale d' +ersonnage et d' lecte'r faisant +re've d,em+athie.Cela cond'it certainement - 'n événement é+istémi)'e( - savoir lacom+réhension )','ne grande +artie de notre vie est le rés'ltat desconsé)'ences engendrés +ar de +etits malentend's( et dont le +ri -+ayer est élevé.

21 La série d,es+aces conce+t'els ; directement trad'ite en termes delie' +hysi)'es d,etension varia&le ; est canoni)'e( dirais*e( et elle+e't ainsi Ktre com+arée a' mod6les rhétori)'es classi)'ese+osition( +éri+étie( clima( déno'ement( cf. l,analyse des tragédiesgrec)'es )'e +ro+ose "'stav Breytag( 18E et( dans la +oéti)'emoderne( Itern&erg( 1DD3( mais cette série est indé+endante de larhétori)'e. lle est intrins6)'ement le +rod'it d,'ne dynami)'eévénementielle. lle ne décrit +as comme le 7 clima 3 lessentiments attend's de l,a'dite'rlecte'r( mais le déro'lement dansl,es+ace et dans le tem+s de la logi)'e événementielle im+li)'ée dans'ne histoire.

22 a'+assant 1DGH : G23. =il 1las( 188.

2 Ii les de' amis étaient a'torisés - rentrer - Paris( ils +o'rraientraconter - l,armée franUaise o? se cachent ses ennemis. /ls seraient+otentiellement et rétros+ectivement des éclaire'rs et +ar consé)'entdes es+ions. PKche'rs et es+ions( to't dé+end d' +oint de v'e. /ls se

voient( )'ant - e'( histori)'ement( comme des +Kche'rs( no's lesavons. ais +o'r l,officier +r'ssien( )'i ne com+rend )'e le *e' de lag'erre( ils *o'ent 'n a'tre rQle( de mani6re a'ssi véridi)'e )'e le+remier rQle )'i était le le'r.

2H "reimas 1DGE3( dans son livre rés'mé dans #randt( 1D8( cha+itreE( o? Deux amis et La ficelle sont réanalysés3 enti6rement consacré -l,analyse de cette no'velle( s'++ose )',ils ont 'n mot de +asse et +asse'lement 'n laisse+asser oral o' écrit. C,est +o'r)'oi( selon"reimas( ils accom+lissent 'n acte héro`)'e( en se taisant +endantl,interrogatoire et en s,o++osant - l,officier 7 stalinien ( a' lie' de

sa'ver le'r vie( ce )'i a'rait été +ossi&le et a'rait +' se +rod'ire s,ilsavaient révélé le mot de +asse. eanCla'de Co)'et 1DDG : 252E3+ense )'e cette analyse de la sit'ation n,est +as correcte et *e +artagesa concl'sion : ils n,a'raient +as +' sa'ver le'r vie. /ls n,ont +as demot de +asse et mKme s,ils en avaient e' 'n( il ne le'r a'rait servi -rien( car l,officier +r'ssien ne +e't +as les laisser +artir. Ce ne sont +asd,héro`)'es résistants( mais de sim+les Ktres h'mains +ris dans 'nelogi)'e de lie' et de +o'voir et )'i se sont tro'vés - 'n endroit o? ilsn,a'raient +as d Ktre. C,est la g'erre : ils sont désormais des es+ions+otentiels3( étant donné l,endroit o? ils se tro'vent.

25 7 /ls se remirent en marche( m'nis d,'n laisse+asser . /l s,agittr6s certainement d,'n +a+ier +ortant le'r nom( )'i le'r +ermet defranchir les lignes franUaises( et non d,'n mot d,ordre a++ris +ar c9'r.

2E $ans cette histoire( l,événement de clQt're $H est &anal( alors )',il


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était fatal dans l,histoire +récédente. L,eéc'tion des +Kche'rs est &anale dans la mes're o? elle s'it les r6gles élémentaires d' *e' de lag'erre( et c,est +récisément ce )'i donne - ce tete 'n sens tragi)'e. Ii

vo's vo's tro've a' ma'vais endroit( a'c'ne a'tointer+rétationintentionnelle ne +e't vo's sa'ver d,'ne allointer+rétationcorres+ondant - ce lie'.

2G $ans la mes're o? le mod6le s+atiodynami)'e s,av6re +résenter'n résea' str'ct'ral )'asi identi)'e dans ces de' no'velles( notrefig're 2 servira +o'r to'tes les de'.

28 a'+assant 1DGH : 10803. Le =aulois( 188. L,édite'r offre cecommentaire +. 10E53 : 7 n des +l's cél6&res contes de a'+assantn,évo)'e +as se'lement la terre normande( avec ses co't'mes et seshommes( il montre a'ssi comment 'n homme devient a'ssi +risonnierde sa +ro+re mésavent're . /l y a l- )'el)'e chose de @af@aèn et dela&yrinthi)'e( a' +oint )'e le conte ne +e't se refermer )'e s'rl'imKme +o'r recommencer - no'vea' : 7 Les +laisants maintenantl'i faisaient conter la ficelle. Le conte ramené - son stat't de +'ro&*et fonctionne comme 'n +i6ge de la conscience .

2D 7 %o't cela sentait lRéta&le( le lait et le f'mier( le foin et la s'e'r(dégageait cette save'r aigre( affre'se( h'maine et &estiale( +artic'li6rea' gens des cham+s . C,est le nat'ralisme rés'mé en 'ne +hrase : lesKtres h'mains sont to'*o'rs des anima'.

0 El aleph( 1DHD. n édite'r et criti)'e de #orges( arcos !icardo#arnatWn 1D81 : 1HD3 écrit )'e ce tete( 'n des rares( che #orges( -contenir 'ne évocation se'elle( est en fait 'ne histoire do'&le( 'nehistoire de vengeance et 'ne histoire de ré+étition de la so'ffrance del,Ktre aimé vengé.

1 Le tete dit : 7 $étr'ire l,argent est im+ie( de mKme )'e *eter le+ain 4 son geste - +eine achevé( mma se re+entit. n acte d,org'eil eten ce *o'rT %rad'ction de l,es+agnol +ar !ené L.B. $'ran( L'Aleph% "allimard( L,imaginaire( 1DEG( +. 823. a lect're doitacce+ter le commentaire d' narrate'r s'r le fait de déchirer des &illetsde &an)'e : c,est 'n acte sym&oli)'e( )'i +o'rrait avoir desconsé)'ences( en +artic'lier 'n *o'r +areilT Ii cet acte a desconsé)'ences magi)'es( il s,agit alors d,'ne histoire fantasti)'e(sinon( elle reste dans 'n registre de réalisme +sychologi)'e.

2 Le sentiment magi)'e intentionnel +erd're( - savoir )'e #2 +e'tavoir +rovo)'é C2( +récisément( si c,est le cas( +ar maie. $ans ce casvoir note 223( 'ne fatalité en engendre 'ne a'tre( +'is)'e la +remi6reest en o'tre - considérer comme négativement intentionnelle parmaie ; elle to'che - 'n ta&o'( - 'ne instance intentionnelles'rnat'relle3( +rotégeant des o&*ets sym&oli)'es l,argent( le +ainT3de la destr'ction. n raison de #2→C2( cette histoire +o'rrait doncKtre )'alifiée de fantasti)'e.

El aleph( 1DHD.

H lle est a'ssi tr6s com+li)'ée et le fait de la disc'ter dans cecontete est 'n défi. Ia +art arg'mentative est écrasante( com+arée -sa référence narrative. /l s,agit d,'ne histoire )'i +arle d,'ne histoire etc,est cette derni6re )'i est a' centre de mon analyse.

5 Ce cri est anachroni)'e( +'is)'e r)'ia était le général argentin


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)'i avait l'tté contre le dictate'r !osas - la &ataille de Caseros( en1852( et avait entraOné sa ch'te.

E Pier o' Pietro $amiani( 100G ; 10G2( théologien et saint( est +lacédans le se+ti6me ciel d' .aradis +ar $ante( kk/( 112 ; 12E.

G L,effet des myst6res é+istémi)'es de la narration s'r le lecte'r estcertes essentiel a' +o'voir esthéti)'e de ce tete. Lire est 'n

+rocess's( et c,est dans la réaction émotionnelle attend'e d'rant ce+rocess's )'e se tro've +rinci+alement l,artifice d,'n récit de ce genreet( en général( des histoires fantasti)'es( )'i misent &ien entend' s'rl,am&ig'`té. L,histoire doit to'tefois +rod'ire 'n résea' intelligi&le derelations dynami)'es ca'sales - reconstr'ire( d'rant le +rocess's delect're( afin d,avoir 'n sens( mKme si cela est a' dé+art3 'n myst6re(et 'n +aradoe final3. Ii le lecte'r ne se demande +as 7 ce )'i s,estréellement +assé ( il ne sera +as sensi&le a' myst6re.

8 Le tete so'ligne s'ffisamment )'e le motif de sa +artici+ation - la &ataille n,est +as vraiment la +oliti)'e 'r'g'ayenne de l,é+o)'e

r)'ia b3.D 0n 8ur -ime( 1D25( 1D0.

H0 7 J'and on l,endormit( il se concentra +o'r ne rien dire a'moment ridic'le o? on raconte des histoires . Le lecte'r se demande)'oi +enser de cela.

H1 7 lle l,aimait to'*o'rs( mais elle s,était rend' com+te )'e Uan,avait été )','ne amo'rette. lle es+érait )',il ferait 'ne &rillantecarri6re et l'i faisait enti6re confiance. lle savait )'e c,était tr6s &ienainsi . L,ironie mordante d' narrate'r est évidente dans de telles+hrases.

H2 7 /ls se considéraient e'mKmes comme mariés( mais ils vo'laient)'e to't le monde le sache( et Ktre +l's srs de ne +as se +erdre . Lesentiment en tant )'e tel est ins'ffisant( il doit Ktre accom+agné d'rit'el sym&oli)'e.

H Le changement se +rod'isant )'and le chemin réel non le cheminidéal3 franchit 'ne limite )'alitative affecte la sit'ation d' s'*et dem'lti+les mani6res et détermine so'vent d,a'tres récits im+li)'ant les'*et( comme no's le voyons dans La parure. Le motif fa'stien( le faitde vendre son Sme a' dia&le( en est 'n a'tre eem+le fra++ant. LeschaOnons narratifs ca'sa'( tels )'e ce' )'e no's avons ét'diés(corres+ondront so'vent - to'te 'ne variété de scénarios dedynami)'es de forces reliés entre e'. Comment se faitil )'e no'ssaisissons int'itivement et avec a'tant de facilité ces conneionscom+lees dans le déro'lement d,'ne histoire )'e no's lisons Z e+ense )'e la ré+onse est la mKme )'e celle )'e no's +o'vons a++ortera' +ro&l6me de notre com+réhension a'tomati)'e ra+ide de lagrammaire et d' sens des +hrases : no's 'tilisons des formatscognitifs +ar défa't.

HH Le terme de forces( *e le ré+6te( désigne to'tes sortes d,instancesca'sales a')'elles les récits renvoient. No's devrions Ktre ca+a&les

de tro'ver( en derni6re instance( 'n large ensem&le de ty+es de forcesen littérat're 4 et ens'ite( no's devrions( +o'r l,intérKt de la+sychologie cognitive( les incl're dans l,inventaire des ca'sesa')'elles l,es+rit h'main +e't reco'rir dans sa +ensée e+licative. /l


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est dé*- évident )'e cet ensem&le n,est +as réd'it - la ca'salité+hysi)'e &anale( mais )',il incl't a' moins trois a'tres ty+esd,em&lée( c,est-dire sans transfert méta+hori)'e ; - savoir( les ty+es)'e *,ai évo)'és ici. L,es+rit n,est +as +hysicaliste. /l serait +l's +récisde le voir comme s+ontanément 7 s'rréaliste ( a' sens large d'terme. C,est +o'r)'oi 'ne 7 nat'ralisation des récits Bl'derni@(2005 : 13( constr'isant 7 la narrativité s'r la &ase des +aram6trescognitifs d' monde réel traité avec so'+lesse3 devra Ktres'ffisamment so'+le +o'r com+rendre )'e l,e+érience h'maineincarnée a'thenti)'e est intrins6)'ement rem+lie de merveillesmagi)'es( d,h'mo'r o' de tristesse3 a&s'rde o' d' moins grotes)'e.

H5 La conscience animale est radicalement narrative( dans le sens o?elle offre a' s'*et 'n es+acetem+s é+isodi)'e +lein d,adversaires(d,o&stacles( d,alliés +otentiels( d,o&*ets de vale'r( et de circonstances+récaires #randt( 200G3.

List of illustrations

Title Fig. 1

URL http://narratologie.revues.org/docannexe/image /7291/img-1.jpg

File image/jpeg, 48k

Title Fig. 2. Réseau spatio-dynamique de La parure



URL http://narratologie.revues.org/docannexe/image

/7291/img-3.png

File image/png, 27k

Title Fig. 3. Le réseau spatio-dynamique de La ficelle




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Title Fig. 4. Le réseau spatio-dynamique d’Emma Zunz



Title Fig. 5. Le réseau spatio-dynamique deL’autre mort



Title Fig. 6. Le réseau spatio-dynamique d’Une très courte histoire



Title Fig. 7. Le schéma dynamique de

l’expérience marquante. Contourner labarrire pour atteindre son but et

payer le prix !



References

Electronic reference

Per Aage Brandt, « Forces et espaces : Maupassant, Borges,Hewingway », Cahiers de Narratologie [Online], 28 | 2015, Onlinesince 29 October 2015, connection on 03 November 2015. URL :http://narratologie.revues.org/7291

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Per Aage Brandt


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Les fonctionsargumentatives des

récits de vie : unexemple deconstructionethotique chezLaurent Gbagbo

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Abstracts

%ette contri&'tion vise ( systématiser les récits )e vie commeétant )es constr'ctions *orte'ses )+arg'ments ethoti,'es-c.est/(/)ire contri&'ant ( *résenter 'ne image )' loc'te'r ,'isoit méliorative et *artici*e ( l+a)hésion )e son a')itoire a'thses ,'+il *résente 3ontrer les mo)alités )'fonctionnement arg'mentatif )' genre a'to&iogra*hi,'erevient- )ans 'n tel contete )e valorisation )e soi- ( interrogerle genre narratif et son *otentiel )i)acti,'e- voiremani*'late'r- )e m4me ,'e la str'ct're narrative )es récits )e

s fonctions argumentatives des récits de vie : u... http://narratologie.revues.org/7227

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vie Les mar,'e'rs )oi,'es *artici*ant )e la constr'ction )'consens's ( travers les récits )e vie- )onc )es vale'rscomm'nes ( l+a')itoire- con)'isent ( *oser la )issymétrie )'miroir é*i)icti,'e comme révélate'r )e schmes ethoti,'es ol+a'tre est narré en m4me tem*s ,'e soi- mais a)'lé )ansl+es*oir )e l+4tre encore )avantage *ar le *6le co/énonciatif

%el'i/cien effet- est l+o&7et )e l+entre*rise )e l+arg'mentationet )e la *ers'asion constr'ite *ar 'n )é*loiement narratif config'rant ( la fois )es i)entités i)éologi,'es telles ,'e leloc'te'r/narrate'r les reven)i,'e et les catégorisationsaiologi,'es mises en 'vre )ans la matérialité narrativo/)isc'rsive Le s'**ort choisi est 'n )isco'rs )e La'rentG&ag&o- 9rési)ent )e la %6te ).voire )e 2000 ( 2011-*rononcé lors )e la cérémonie )+investit're )e la m't'elle; Goti<a = le 12 se*tem&re 200> n tant ,'e )isco'rs)+investit'reles cla'ses )+e*ression )' *o'voir et )e satransmission y sont cons'&stantielles ( l+effet )e légitimationso'haité *ar le s'7et loc'tif

?his contri&'tion inten)s to systematise life narratives asconstr'ctions &earing ethotic arg'ments- ie as constr'ctions*resenting a meliorative image of the s*ea@er <hich reinforcesthe s'**ort of his a')ience to his theses n s'ch a contet- tosho< the mo)es of the arg'mentative *rocess in thea'to&iogra*hic genre amo'nts to in,'iring into the narrative

genre an) into its )i)actic *otentialities as <ell as into thenarrative str'ct're of life narratives "ocial mar@ers- ie the setof val'es share) &y the a')ience- <hich contri&'te to &'il) '*a consens's thro'gh life narratives- *oint to the )issymmetry of an e*i)ictic mirror <hich )iscloses the ethotic *atterns <here&y self an) other are narrate) at the same time#o<ever- the a)'lation of the other &y the s*ea@er is )one <ith the e*ectation that the s*ea@er <ill &e even morea)'late) &y this other- his interloc'tive *ole ?he latter isin)ee) the o&7ect of an arg'mentative an) a *ers'asive

en)eavo'r )evelo*e) thro'gh a narrative *rocess <hichconfig'res &oth i)eological i)entities- as claime) &y thes*ea@er/narrator- an) aiological categories materialie) innarrative/)isc'rsive terms O'r case st')y is former 9resi)entof %6te ).voire La'rent G&ag&o.s ina'g'ral a))ress of theBGoti<aB association on "e*tem&er 12th 200> n thisina'g'ral a))ress- the cla'ses e*ressing *o<er an) thehan)over of *o<er are intrinsic to the legitimation effectaime) &y the s*ea@er

Index terms


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Mots-clés : arg'mentation- récits )e vie- ethos- é*i)icti,'e-mani*'lation narrativeKeywords : life narratives- ethos- arg'mentation- e*i)ictic-narrative mani*'lationGéographique : %6te )+voire

Chronologique : CCe sicle

Full text

Introduction

Notes préliminaires sur ledidactisme du genrenarratif

L+arrire *lan métho)ologi,'e général )e ce travail estl+analyse )' )isco'rs o's tenterons )ans cettecontri&'tion )e montrer ( *artir )+'ne ét')e )e cascomment la narration *e't s+inscrire )ans les schmescognitifs )e la mani*'lation lors,'+elle est enchEssée)ans 'n a**areil )isc'rsif macro/str'ct'rel $ne telleconfig'ration offre en termes )+efficacité 'n avantagecertain a' loc'te'r/narrate'r )ont le )isco'rs F le récit y com*ris F a )es chances )+a&o'tir *erloc'toiremento's no's intéresserons 'ni,'ement a' *assagesnarrés en v'e )e )éceler non se'lement le'r str'ct're-mais a'ssi et s'rto't les mo)alités- )e m4me ,'e lesen7e' )e le'r im*act cognitif

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Le ty*e narratif est ,'asi ontologi,'ement associé a'

so'venir )e faits *assés et ( son éloc'tion %ettefonction )e témoignage en est )éfinitoire )ans la *l'*art

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%he les *ré/homini)és- la fonction narrativea'rait *ris le relais lors,'e les contraintes &iologi,'es se sont estom*ées $n ancien

ra**ortait a' sein )' gro'*e le so'venir ).'névénement tra'matisant ( l.origine ).'ne crisesociale mémora&le afin )e *ermettre ( la

)es occ'rrences y com*ris )ans le cas )' *résent )enarration- o le )estinataire est contraint )e saisir lasim'ltanéité )es faits et )e la narration comme in)ice )eréact'alisation )+évnements anciens Le cas s*écifi,'e)e l+em*loi *ro*héti,'e )' récit ne )éroge *as ( la rgle

Ainsi- m4me en constr'isant 'ne s'ccession)+évnements censés 4tre encore non act'alisés- le récit*ro*héti,'e n+en est *as moins associé a' *assé- car lenarrate'r )' genre concerné relate 'n )é7( v' l est )ece fait 'n témoin hors )' tem*s car iss' )+'n mon)e*résent o le f't'r est )é7( *assé *'is,'+il en a faitl+e*érience %+est )onc l+'sage )' *assé ,'i )ans ce cas

tient lie' )e certit')e ,'ant ( la conformité )es faits)é7( véc's *ar le narrate'r avec ce' ( venir De ce lienin)éfecti&le avec le *assé sem&le )éco'ler 'n nécessairetri- 'ne ten)ance *sychi,'e )ominée *ar le choi )e neretenir *o'r soi et a'tr'i ,'e les é*iso)es )e l+eistence

7'gés )ignes )+intér4t- c.est/(/)ire les circonstanceshe're'ses o' malhe're'ses )ont la narration est 'tilea'ssi &ien )ans les *ers*ectives *sychologi,'es etmorales ,'e sociologi,'es et *oliti,'es $ne telleo&session )' &ien s'rvit m4me )ans les récits tragi,'eso le malhe'r et les )rames *résentés ont vocation (s'sciter l+attit')e a**ro*riée che le )estinataire sicel'i/ci était confronté a' m4mes é*re'ves l enrés'lte 'n )i)actisme *ar l+eem*le incarné *ar le héroset 'n a'tre *ar le contre/eem*le incarné *ar son )o'&le

antinomi,'e- l+antihéros %+est to't l+en7e' )' mythe ,'e)+avoir- to't a' long )es sicles- favorisé l+a**rentissage)' mon)e ( travers la re*résentation narrée )es faitsfon)ate'rs )+'n ha&it's Dan&lon 200HI :


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comm'na'té )e les éviter Les *remiressociétés orales a'raient tro'vé- )ans )e tellesha&it')es )isc'rsives- 'ne manire )e 7'ris*r')ence ,'i *'isait sa to*i,'e *ro*re)ans la mémoire orale )es anciens Les gran)es

histoires mythi,'es ont *e't/4tre émergé (*artir )e ces *remires ha&it')es narratives

si l+on consi)re la notion )+acte illoc'tionnaire-il fa't a'ssi consi)érer les consé,'ences- leseffets ,'e )e tels actes ont s'r les actions- les*ensées o' les croyances- etc- )es a')ite'rs9ar eem*le- si 7e so'tiens 'n arg'ment 7e *e' persuader- o' convaincre mon interloc'te'r :si 7e l+avertis )e ,'el,'e chose- 7e *e' l’amener

à faire ce ,'e 7e l'i )eman)e J si 7e l'i fo'rnis'ne information 7e *e' le convaincre-l’éclairer- l’édifier- l’inspirer- l'i faire prendre

conscience Les e*ressions notées en itali,'esci/)ess's )ésignent )es actes *erloc'tionnaires

L+on com*ren)ra mie' la *ortée sociologi,'e )escontes F formes *rofanes et éclatées )es mythes F ( lal'mire )e cette fonction )i)acti,'e )' ty*e narratif-)ont les mécanismes )e ca*tation et )e *ers'asion sontconstit'tifs )es fon)amenta' m4mes )' ty*e concerné

Les eem*les )e la *ara&ole en milie' religie' o'encore )e la fa&le littéraire sont asse ill'stratifs )e cette)ynami,'e )e la narration en tant ,'e forme *rivilégiée)e l+enseignement non se'lement )i)acti,'e- mais a'ssimoral De ce fait to'te narration est 'ne énonciationsatisfaisant a' critre )e l+efficacité- a' sens a'stinien )'terme- )ans la mes're o le récit *e't 4tre 'ne formeé)'lcorée )e l+arg'mentation et ,'e cette )ernire n+est

7amais ne'tre- comme le constate "earle 1>K> : K2I :

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%es actes *erloc'tionnaires sont )avantage lestés )+'narrire *lan aiologi,'e )ans le cas )' récit

)isc'rsivement enca)ré Le )isco'rs *oliti,'e est ainsil+'n )es *l's riches )e ce reco'rs a' récit en v'e )e*arvenir ( ses fins )e mani*'lation Le cor*'s analysé

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De la manipulation

n 'n sens trs large- mani*'lation signifie 'neaction )+'n in)ivi)' action soit )e nat're

ici est 'n )isco'rs )e La'rent G&ag&o- 9rési)ent )e la%6te ).voire )e 2000 ( 2011- *rononcé lors )e lacérémonie )+investit're )e la m't'elle ; Goti<a = (Dri&o'o- le 12 se*tem&re 200>

Le conce*t )e mani*'lation remonte certainementa' origines )es *remires investigations ling'isti,'es9laton y fait all'sion lors,'+il *ro*ose )e )iscriminer le

&ea'- )ont l+o&7et est *'rement rhétori,'e- )' vrai-

rés'ltant *o'r sa *art )+'ne ,'4te ecl'sivementé*istémologi,'e 9o'r l'i la &ea'té )' style n+est ,'+'nartefact )estiné ( trom*er l+a')itoire ,'ant ( la tene'r)' )isco'rs- m4me lors,'e celle/ci est viciée1 Aristote aégalement o&servé cette tension entre le &ea' et le vrai)ans son a**roche )' langage en ses )éclinaisons*oéti,'e et 'tilitaire L+évincement )e la vérité a'

&énéfice )e la s'&limation )' vraisem&la&le )ont lesso*histes ont fait le'r *rinci*e témoigne sans am&ages)e la ténacité )e la ,'estion ( travers les Eges l en estrés'lté 'ne am&ivalence aiologi,'e )e la *rati,'e )e larhétori,'e car si- comme 9laton le *ense- elle *e'tsem&ler hostile ( la vérité )ont la science se'le *e't*ercer les mystres- la rhétori,'e ne )is*ose *as moins)+'n )o'&le angéli,'e ,'i la fait *ros*érer en

instr'ment )e choi *o'r )émas,'er les fa'ssetés-*aralogismes et arg'ties ,'i *artici*ent )+'ne intention)e mani*'lation2 La notion )+éthi,'e est )onc a' c'r)e to'te a**roche )e la mani*'lation n cela elle est

7'gée *ernicie'se ( &ien )es égar)s

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9remirement- la mani*'lation se )éfinit en tant,'+action s'r a'tr'i "alavastr' 2002I :

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mécani,'e o' man'ellesoit )e nat're)isc'rsiveI *ar l+intermé)iaire )e la,'elle il*e't mo)ifier )es choses- )es états )e choses-)es actions- )es sentiments- )es croyances)+a'tres in)ivi)'s sans l+accor) )e ces )erniers

et- *arfois- sans ,'+ils le sachent

La mani*'lation est réalisée lors,'e l.a')ite'rne *e't *as voir les intentions cachées )el.orate'r )errire ce ,'i est réellement )it%omme l.'n )es *rinci*a' *aramtres )el.énonciation mani*'latrice est l.intentionnalités*écifi,'e- afin )e )isting'er la mani*'lation- il

fa't analyser )es *aramtres tels ,'e le &'t )ela comm'nication ver&ale- l.intentioncomm'nicative- la raison- et le motif )e celle/ciLa mani*'lation est 'n as*ect *ragmati,'e ,'iatteint ses o&7ectifs sans la )étection évi)ente)e l+intention comm'nicative : l+orate'r choisitconsciemment la forme ).énonciation ,'i)issim'le le mie' son état intentionnel na'gmentant le nivea' )e *erce*tion erronée

,'e les a')ite'rs ont )' )omaine )el.information- la mani*'lation s+élargit ( laréalité s'&7ective ill'soireH.

De'imement- cette action se caractérise *arl+intentionnalité négative et occ'lte )' loc'te'r- car iln+y a g're )e mani*'lation lors,'e le réce*te'r estconscient )e l.intention )' loc'te'r "i tel était le cas iln+y a'rait *as mani*'lation- mais conviction %+est )ansla mes're o l+a')itoire est ignorant )e l.intention

mani*'latrice ,'e celle/ci a&o'tit *erloc'toirementA@o*ova 201HI :

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?roisimement- la mani*'lation im*li,'e 'nefai&lesse )+es*rit )e la *art )es mani*'lés %e'/ciman,'ent )+es*rit criti,'e et ne )is*osent *as )es; connaissances s*écifi,'es ,'i *o'rraient 4tre 'tilisées

*o'r résister ( la mani*'lation = Man Di7@ 200KI %e,'i *récisément im*li,'e non *l's 'n ra**ort énonciatif *arallle entre les acte'rs- mais *l't6t 'n lien )e

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La mani*'lation im*li,'e non se'lement le*o'voir- mais s*écifi,'ement l+a&'s )'*o'voir- c.est/(/)ire la )omination 9l's*récisément- la mani*'lation im*li,'el.eercice ).'ne forme ).infl'ence illégitime a'moyen )' )isco'rs : les mani*'late'rs font

croire a' a'tres o' le'r font faire )es choses,'i sont )ans l.intér4t )' mani*'late'r- etcontre cel'i )es *ersonnes mani*'léesN ManDi7@ 200KI

la mani*'lation est illégitime )ans 'ne société)émocrati,'e- car elle reI*ro)'it- o' *e'tre*ro)'ire l.inégalité : elle est accom*lie a'se'les fins )e rechercher les intér4ts s'*érie'rs)es gro'*es )+infl'ence et )es orate'rs*'issants- et n'it a' intér4ts )es gro'*es et

orate'rs les moins *'issants PQ Les critresessentiels )e la )émarche mani*'latrice sont,'e les réce*te'rs sont ms a' mé*ris )e le'r

verticalité ass'ré *ar la *osition )+ascen)ance*sychologi,'e )ont &énéficie le mani*'late'r S'oi,'ecette ascen)ance *'isse tirer son origine )+'ne*l's/val'e )+or)re *hysiologi,'e critre )+EgeI- socialcritre instit'tionnel et )e classe socialeI- cognitif critre )+instr'ctionI- s*irit'el critre )e croyanceIetc- elle est )+a'tant *l's a&o'tie lors,'+elle com&ine*l'sie'rs )e ces )omaines )+infl'ence- comme cela estso'vent le cas en *oliti,'e

S'atrimement- la mani*'lation re*ro)'it lesschmes )e l+inégalité sociale n tant ,'+instr'ment)+a&'s )e *o'voir o' )+ascen)ance- elle est antinomi,'e

( l+i)éal )émocrati,'e a','el as*irent les sociétésmo)ernes :

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%e ,'atrime *rinci*e )éfinitoire )e la mani*'lationa&o'tit a' cin,'ime ,'i est cel'i )e la )angerosité )ecette *rati,'e *o'r les a')ite'rs et *o'r la sta&ilité

sociale- ceci )ans la mes're o elle ne sert ,'e lesintér4ts égostes )es mani*'late'rs

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conscience- )e le'r volonté- )e le'rs intér4ts- et,'e la mani*'lation est réalisée *o'r le se'l &énéfice et les avantages ecl'sifs )'mani*'late'r5 Man Di7@ 200KI

%es mages- ,'e ).a'tres a**ellent 9eint'res-o' Tictions- sont a'ssi ).'n gran) artifice *o'r)onner )' *oi)s- )e la magnificence- et )e laforce a' )isco'rs %e mot ).mage se *ren) engénéral *o'r to'te *ensée *ro*re ( *ro)'ire'ne e*ression- et ,'i fait 'ne *eint're (l.es*rit )e ,'el,'e manire ,'e ce soit 3ais ilse *ren) encore )ans 'n sens *l's *artic'lier et*l's resserré- *o'r ces )isco'rs ,'e l.on fait-lors,'e *ar 'n entho'siasme et 'n mo'vementetraor)inaire )e l.Eme- il sem&le ,'e no's voyons les choses )ont no's *arlons- et ,'an)no's les mettons )evant les ye' )e ce' ,'iéco'tent

L+on retien)ra )onc avec A@o*ova 201HI ,'e : ; Lamani*'lation est 'n *hénomne *sychologi,'e et social)ont l+eercice a )es effets )estr'cte'rs a'ssi &ien s'rl+in)ivi)' ,'e s'r la société )ans son ensem&leK =

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Le ca)re *artic'lier )' )isco'rs *oliti,'e constit'el+'n )es lie' les *l's comm'ns ( la mani*'lation- v','+'n loc'te'r am&itionne )e mo)ifier les croyances etles re*résentations mentales )e ses a')ite'rs en v'e )e

les faire agir conformément ( sa volonté sans ,'ece'/ci ne s+en a*erUoivent concrtement l s+agit )es'sciter )e la sym*athie o' )e la consoli)eret )e*o'sser l+a')itoire )+'ne *art ( manifester ce sentiment*ar l+a)hésion sans restriction a' thses )' s'7et)isc'rsif- et )+a'tre *art ( convertir ce ca*ital )esym*athie en s'ffrage *rati,'e Le cor*'s ici analysé

recle )e stratégies )isc'rsives *o'rs'ivant 'n tel &'to's no's intéressons *artic'lirement ( celles ,'i)éco'lent )' reco'rs constant ( la narration )ont le*hiloso*he et rhéte'r )' me sicle Longin 1>>5Inotait )é7( en ces termes la vale'r )e mani*'lation :

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Structure narrative desrécits de vie

Le cas )es récits *résents )ans le cor*'s ét')ié estto't )e m4me s*écifi,'e car il s+agit )+histoiresa'to&iogra*hi,'es- )ont "a)o<s@y et Roche ont *')ire : ; De *ar sa nat're m4me enfin- la narration*ersonnelle *e't 4tre )ite VrévisionnisteW Les histoiresa'to&iogra*hi,'es étant )es reconstr'ctions *l's ,'e)es récits com*lets et eacts )+évnements = Xohn"a)o<s@y Y Loc@ Roche 2010 : 1NHI De ce fait lanarration n+est *res,'e 7amais 'ne retranscri*tionfi)le- car a'tant le tra)'cte'r est traZtre- a'tant lenarrate'r réinvente- *ar la réa**ro*riation aiologi,'e,'+il en fait- les récits ,'+il e*ose ( 'n *'&lic )onné

Ainsi- lors )e la narration ; les eigences )e l+eactit')eet )e la vérité sont asso'*lies a' *rofit )es arg'mentsLes histoires sont )es récits chargés )+émotions et )esym&oles- elles ne *résentent *as )es faits mais ellesenrichissent- em&ellissent et )onnent 'n sens- a*osteriori- ( )es faits = Xohn "a)o<s@y Y Loc@ Roche2010 : 1NH/1NNI 9l's incisif- %hristian "almon estime,'e la narration en sit'ation )isc'rsive est 'ninstr'ment systémati,'e )e mani*'lation- voire )e*ro*agan)e ,'an) il s+agit )+en7e' *oliti,'es l cite)+aille'rs Lori "ilverman- )ont il *artage le ra)icalisme-,'i so'tient ,'e ; les histoires sont comme )es vir's-elles sont contagie'ses = "almon 200[ : 2[I \er'tconsi)re )ans 'ne o*ti,'e sem&la&le ,'e le récit est 'n*'issant instr'ment )e mani*'lation- voire )e

*ro*agan)e \er't 2010I

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Les récits )e vie relevés )ans notre cor*'s ses'&)ivisent en )e' formes *rinci*ales- ,'i sont le récit)e soi et le récit )e l+a'tre %hac'ne )e ces formes

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Le récit de soi

%+était le 1N 7'illet 1>>0- ( \ono'a %+était*en)ant la *ério)e enflammée- )'re o's venions )e ]orhogo o no's avions ess'yé )esco'*s et )es ,'oli&ets o's sommes allés (\ono'a- o- ( *eine s'is/7e monté s'r le*o)i'm *o'r )élivrer mon message- ,'e le

"o's/9réfet en *oste ( l+é*o,'e )ans cettelocalité a )onné l+or)re )e lancer s'r moi )es &om&es lacrymognes PQ Donc- ,'an) on a

a)o*te 'ne str'ct're énonciative )ifférente o's no'sintéresserons ici ( la fois ( l+énonciation et ( la ,'estion)' *oint )e v'e 9DMI ; ( *artir )e sa nat'rera)icalement *oly*honi,'e- *ermettant a' loc'te'r).e*rimer son 9DM- o' )e se *ositionner face a' 9DM )e ses interloc'te'rs o' )es tiers )éloc'tés- tels ,'.il lesreconstr'it )ans son *ro*re )isco'rs = Ra&atel 200HI

A'ssi- envisager comme no's no's le *ro*osons 'nim*licite arg'mentatif a' récit )e vie- revient/il (reconsi)érer les im*lications )' *oint )e v'e )ansl+arg'mentation- car ; PQ *ar la )imension gnomi,'eco'*lée ( l.a**arition )es *oints )e v'e- l.arg'mentation

se *rofile )errire la narration : sim'ltanément *etitehistoire eem*laire ( caractre *rover&ial et to*i,'e (caractre *ré/inférentiel = Dan&lon 200HI

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l se constr'it ( *artir )e l+énonciation éloc'tive%elle/ci- selon %hara')ea' : ; s+e*rime ( l+ai)e )es*ronoms *ersonnels )e la *remire *ersonneaccom*agnée )e ver&es )e mo)alité- )+a)ver&es et )e,'alificatifs ,'i révlent l+im*lication )e l+orate'r et)écrivent son *oint )e v'e *ersonnel = %hara')ea'2005 : 1H5I l s+agit )onc )+'ne énonciation a'tocentréeo le s'7et loc'tif évo,'e )es é*iso)es )e sa vie et )e son

e*érience antérie're a' moment )e l+énonciation %+estle cas lors,'e le loc'te'r/narrate'r )éclare :

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envoyé en ma )irection )es &om&eslacrymognes et ,'+on en a &alancé s'r la fo'le ven'e m+éco'ter- celle/ci s+est )is*ersée%+étaient )es cris et )es h'rlements J les gensf'yaient )ans to's les sens %+est )ans ce

contete ,'+'ne voit're )e mar,'e V3erce)esW-)+'n ami s+est a**rochée )e moi %+est ainsi ,'eles trois *ersonnes ,'e 7+ai citées *l's ha't-G'é)é- ]o&ri et A@ré- m+ont fait monter )anscette voit're *o'r ass'rer ma *rotection PQ A*rs avoir *ris soin )e séc'riser la ro'te- ilsm+ont ramené s'r A&i)7an Le len)emain- c+est/(/)ire le 15 7'illet 1>>0- ils étaient encore ( mesc6tés- ( Ag&oville 9en)ant to't le tra7et

)+A&i)7an ( Ag&oville- 'n hélico*tre )el+Armée ivoirienne s'rvolait ma voit're^vi)emment- )ans cette ville- l+on avait cassénos &Eches ,'e les militants avaient )resséeso's avons été o&ligés )e faire notre meetinga' &alcon )+'n *rofesse'r- s'rnommé VXohnXayW- ,'e 7+ai )+aille'rs retro'vé- récemmentD+Ag&oville- no's no's sommes ren)'s (Gran)/3orié )lr : village )e fe' rnest \o@a-

*remier 9rési)ent )e la %o'r "'*r4me )e %6te)+voireQ Dans cette localité- no's avons tro'vé)es gen)armes *ré/*ositionnés )ans to's lescoins )' cimetire De fait- l+on avait )it a'9rési)ent #o'*ho'et/\oigny )lr : le *remier9rési)ent )e la Ré*'&li,'e )e %6te )+voireQ,'e 7e me ren)ais ( Gran)/3orié *o'rm+incliner s'r la tom&e )e fe' rnest \o@a Jceci- )ans le &'t )+acc'ser le 9rési)ent

#o'*ho'et/\oigny )e la mort )e ce )ernier-n)lrI 3ais- 7e ne connaissais *as fe' rnest\o@a Xe n+ai enten)' *arler )e l'i ,'e )ans leslivres X+allais )onc faire 'n meeting (Gran)/3orié *arce ,'+on m+y avait invité \ref-c+est )ans ces con)itions ,'e 7+ai fait laconnaissance )' %a*itaine G'é)é Donc-cha,'e fois ,'+il s+agit )+aller ( 'n évnemento' 'ne invitation- che G'é)é- ]o&ri Rémi o'

che A@ré L'cien- 7e s'is l( S'an) 7e s'isem*4ché- 7e le'r )eman)e )e re*orter la )ate)e l+évnement o' )e l+invitation- *o'r me


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*ermettre )+4tre )is*oni&le 9arce ,'e )ans la vie- ,'an) t' es ingrat- c+est Die' l'i/m4me ,'ite fra**e 3ais la gratit')e- ce n+est *asse'lement 'ne affaire )+argent PQ ?o'tso'rire- 'n verre )+ea'- mérite la gratit')e

La'rent G&ag&o- same)i 12 se*tem&re 200>I

%e *remier récit )e soi est enca)ré selon lescontraintes )' genre )ate- lie'- *ersonnages-*éri*étiesPI %es *récisions en font 'n témoignage- 'nehistoire vraie ,'i- ,'oi,'+elle sem&le cocasse- est)estinée *o'r le loc'te'r ( révéler com&ien *érille'a'ra été son *arco'rs )+'ni,'e o**osant a' *remier

*rési)ent )e la Ré*'&li,'e ivoirienne Des mar,'e'rsaiologi,'es sit'ent le contete l s+agit )onc )+'ne :; *ério)e enflammée- )'re = a' *oint o il s'&issait; )es co'*s et )es ,'oli&ets = l évo,'e ainsi troiséta*es- trois villes ,'e sont \ono'a- Ag&oville etGran)/3orié o il avait été invité *o'r )es meetings La)iversité )es localités citées contraste avec l+'nicité )'scénario- car ( chac'n )e ces en)roits il est confronté (

l+a**areil ré*ressif )e l+^tat ,'i 'se )+intimi)ation et )e violence *o'r l+em*4cher )e s+e*rimer n effet- leloc'te'r/narrate'r évo,'e ( la fois la *olice- l+armée etla gen)armerie *o'r ra**eler la violence ( la fois*sychologi,'e et *hysi,'e ,'+il a en)'rée )ans sa ,'4te*o'r la )émocratie %+est to't )e m4me avec *')e'r,'+il acc'se ces )erniers ( travers l+'sage )e l+in)éfini

*o'r )écrire le'rs actes ; on a envoyé en ma )irection)es &om&es lacrymognes et PQ on en a &alancé s'r lafo'le ven'e m+éco'ter PQ l+on avait cassé nos &Eches =$ne telle *réca'tion énonciative laisse s'**oser ,'e la

visée *erloc'toire )e son récit n+est *as tant )e *orter 'nregar) acc'sate'r s'r l+ancien chef )+̂ tat ,'e )emontrer sa )étermination et son co'rage *oliti,'e neffet- l+énonciation étant *roche )e la cam*agne

électorale )e 2010- La'rent G&ag&o est *réca'tionne's'r la nécessité )e ne *as salir la mémoire )' père de la

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nation )ont ses a)versaires se )isent héritiersL+; ho'*ho'etisme = est alors 'n conce*t érigé a' rang)e vale'r nationale D+o l+'sage )e l+in)éfini visant (

&lanchir ce )ernier- ,'i a'rait été notamment mani*'lé*ar cet o&sc'r ennemi en v'e )e s'sciter le co'rro' )'*rési)ent ( l+en)roit )' loc'te'r/narrate'r : ; l+on avait)it a' 9rési)ent #o'*ho'et/\oigny ,'e 7e me ren)ais (Gran)/3orié *o'r m+incliner s'r la tom&e )e fe' rnest\o@a J ceci- )ans le &'t )+acc'ser le 9rési)ent#o'*ho'et/\oigny =. %e *rocé)é enrichit encore l+ethos)' loc'te'r/narrate'r- ,'i )onne ainsi )e l'i l+image)+'n homme asse &on *o'r *ar)onner les *erséc'tions

,'+il a systémati,'ement en)'rées en tant ,'+o**osant%e récit *o'rs'it )onc 'n )o'&le o&7ectif *erloc'toireL+'n- im*licite- vise ( *ers'a)er l+a')itoire )el+attachement )e La'rent G&ag&o a' vale'rs morales etnationales *ar la constr'ction )+'n ethos )e vert'- )eco'rage- )+h'manité et )e soli)arité ,'an) il com*atita' afflictions )' *'&lic ven' ( ses meetingsI L+a'tre-e*licite- révélant comme morale )e l+histoire contée lanécessité )e la gratit')e %e*en)ant- en vert' )'*rinci*e ,'i ve't ,'e l+on ne *arle &ien )+'ne vert' ,'e)ans la mes're o l+on est ( m4me )e l+eem*lifier-La'rent G&ag&o se )éfinit comme 'n homme vert'e'*arce ,'e reconnaissant ( l.égar) )es *ersonnages cités,'i avaient ass'ré sa séc'rité- comme 'n homme fi)le( )e long'es amitiés- &ref 'n homme )e *arole et

)+honne'rL+on *erUoit ainsi *ar ,'elles mo)alités la narration

)e soi *e't s'ggérer )es relents *erloc'toirescom*lees Le récit )e soi *ermet )e reven)i,'ercertains é*iso)es )e la vie )' s'7et comme étantfon)amenta' ( la constr'ction )' *ersonnage )isc'rsif *ro7eté en termes )+i)éalité sociale )éalité reven)i,'ée

*ar le s'&til reco'rs ( l+ethos ?o'tefois- le loc'te'r/narrate'r évol'ant )ans 'ne intrig'e est en relation avec)+a'tres *ersonnages ,'i infl'ent s'r le co'rs )es

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Le récit de l’autre

Gossio et moi avons maintenant- )es ra**ortsm'lti*les S'an) no's no's sommes conn's-

no's étions camara)es %+étaient )es ra**orts)e militantisme t *'is- *rogressivement- no'ssommes )even's amis et frres %ette relation a'ne histoire- *arce ,'e no's avons to'sso'ffert- et no's so'ffrons to's 3ais 7e tiens (sal'er le co'rage )e cet homme\an,'ier )e formation- 3arcel Gossio était 'nca)re )e la &an,'e %ré)it )e %6te )+voireWS'an) cette &an,'e a été VcasséeW- comme to's

les a'tres ca)res- il s+est mis ( chercher 'nno'vel em*loi )ans )+a'tres str'ct'res &ancaires t- *'is- malhe're'sement *o'r l'i-1>>0 est arrivé )lr : année )e laréinsta'ration )' m'lti*artisme en %6te)+voireI %ar il s+est )éclaré- *'&li,'ement-militant )' Tront 9o*'laire voirien 3ais- )e1>>0 ( 2000- il n+a *l's travaillé ( ca'se )e sesco'le'rs *oliti,'es l a so'ffert en silence l

faisait son travail- en créant )es coor)inations-)es sections- et m4me 'ne association )e*arents )+élves %+est *o'r,'oi- 7e ne s'is *as

évnements ,'+il ra**orte et interagissent )e facto avecl'i en mo)elant son *arco'rs- )+o le systémati,'e récit)e l+a'tre

l est le fait )+'ne énonciation ( )ominanceréférentielle o le loc'te'r/narrate'r em*loie les*ronoms )e la troisime *ersonne *o'r )ésigner leréférent- 'n tiers *ersonnage *artici*ant ( l+intrig'e )emanire essentielle l s+agit *rinci*alement )+a)7'vants

ayant *ermis 'n )éno'ement a' récit ,'e le loc'te'r/narrate'r 7'ge o**ort'n )e *réciser Dans le cor*'sanalysé- le loc'te'r/narrate'r reco'rt ( ce *rocé)é (*l'sie'rs re*rises o's no's limiterons ici ( )e'occ'rrences

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étonné )e le retro'ver ici *o'r la *ose )e la*remire *ierre )+'n collge 3ais- no's allonsen *arler l a so'ffert en silence "on é*o'seavait 'ne *etite im*rimerie ,'i le'r *ermettait)e se no'rrir L'i/m4me faisait )e *etites

affaires %ela- 7's,'+( ce ,'e le T9 ait )es3inistres )ans le Go'vernement )e G'éRo&ert )lr : chef )e la 7'nte militaire iss' )'co'* )+^tat )e 1>>>I t c+est 'n )es ministres-le 3inistre )e l+nseignement "'*érie'r- "éri\ailly- ,'i l+a nommé Directe'r )' %entreational )es _'vres $niversitairesS'el,'es mois a*rs- ,'an) 7+ai été él'9rési)ent )e la Ré*'&li,'e- il est )even'

Directe'r Général )' 9ort A'tonome )+A&i)7an9AAI %+est ( ca'se )e ce *arco'rs/l(- ,'e 7e vo's )is ,'e 3arcel Gossio était a' )é*art- 'ncamara)e- ens'ite 'n ami- *'is- 'n frre 9arce,'+on ne *e't *as a**eler Vami o' frreW-,'el,'+'n ,'+on n+a)mire *as `La'rent G&ag&o- same)i 12 se*tem&re 200>I

%e récit est enca)ré *ar 'ne gra)ation ascen)ante

montrant l+évol'tion )e l+intimité entre le loc'te'r/narrate'r et son alter ego- 3arcel Gossio- )ont il choisit)e raconter l+histoire %elle/ci *récise notamment ,'es+il consi)érait Gossio comme 'n ; camara)e =- ce stat'ta *rogressivement évol'é en cel'i )+ ; ami = et )e; frre =- com*te ten' )' ; co'rage = et )e l+en)'rance)ont il a fait *re've Alors ,'+il était 'n ha't ca)re- il*er) son em*loi ( ca'se )e la *oliti,'e )+a'stérité

économi,'e )' moment ns'ite c+est son attachementa' T9 ,'i l'i va't )e ne *as tro'ver )+em*loi car-comme )e nom&re' o**osants- il est *erséc'té etmenacé 7's,'+( ce ,'+'n go'vernement )+'nion a'torisele T9 a' go'vernement %e *arco'rs- selon le loc'te'r/narrate'r- force l+a)miration envers 'n homme ,'in+a'ra *oint ven)' sa )ignité *o'r 'n em*loi- ni &ra)é

son honne'r en reniant ses convictions *oliti,'es %eté*i)icti,'e )e co'rage et )e vert' est mis en eerg'e en

v'e )e s'sciter l+a)hésion a' com&at )' T9 *o'r la

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%eci )it- 7e vo')rais vo's raconter 'neanec)ote n effet- ,'an) la cam*agneélectorale *o'r la 9rési)entielle )e 1>>0 estarrivée- 7e m+étais )é7( ha&it'é ( ces *ersonnes-*arce ,'+elles ass'raient en ,'el,'e sorte maséc'rité 3ais G'é)é et ]o&ri étant *oliciers- ilsne *o'vaient *as- sans l+a'torisation )'Directe'r Général )e la 9olice ationale- allerass'rer la séc'rité )+'n can)i)at ( l+élection*rési)entielle Alors- ,'+est/ce ,'+ils ont fait ls ont fait 'ne )eman)e normale )e congés%ela le'r a été accor)é t- c+est ainsi ,'+ils ont*' me s'ivre )ans la cam*agne3alhe're'sement *o'r e'- la télévisionnationale m+accom*agnait )ans ma to'rnée%+est ainsi ,'e le caméraman- ,'i ne lesconnaissait *as comme étant )es *oliciers- les afilmés- ( \o'a@é et ( Gohitafla %omme ( cesmeetings- il y avait &ea'co'* )e &o'sc'la)es-ils ont ) so'vent intervenir- *o'r me )égagerLa télévision les a )onc filmés Lors,'e lesres*onsa&les )e la 9olice ationale ont v' lefilm- ils ont été convo,'és- *o'r )ire ce ,'+ilsfaisaient *en)ant le'rs congésOn le'r a montré le film en ,'estion 3ais-

]o&ri et G'é)é ont )it ,'e ce n+était *as e']o&ri Rémi- *ar eem*le- a )it ,'+il s+agissaitcertainement )e son frre- mais *as )e l'i)lr : rires )ans la fo'leQ\ref- c+était *o'r vo's montrer ( ,'el *oint ilsm+ont ai)é l y en a e' &ea'co'* )+a'tres3ais- comme a'7o'r)+h'i- 7e s'is )ans le village)e G'é)é- c+est *o'r,'oi- 7+évo,'e son cas Xes'is so'vent ven' ici o's sommes to'7o'rs

ensem&le- a'ssi &ien )ans les moments )e 7oie,'e )e *eineLa'rent G&ag&o- same)i 12 se*tem&re 200>I

)émocratie et la li&erté en )é*it )e l+a)versité ,'e*o'rrait rencontrer to's ce' ,'i vo')raient y sacrifier-car F et c+est *e't/4tre l( la morale )e cette histoire F a'

&o't )e l+effort- *ointe le s'ccs Moici 'n secon) eem*le )e ce ty*e )e récit :21


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L+anec)ote relatée est caractéristi,'e )e la narration)isc'rsive lle a non se'lement l+avantage )e )écris*erl+atmos*hre en s'scitant l+hilarité générale comme 'nco)e *hati,'e- mais elle est a'ssi révélatrice )+'nemorale e*licite La gratit')e )' loc'te'r/narrate'r (l+en)roit )e ses amis ,'i- envers et contre to't- ont *ris)es ris,'es *o'r le *rotéger )'rant les he'res )e*erséc'tion ,'+a en)'ré son *arti *oliti,'e Lesmar,'e'rs référentiels sont nom&re' et )énotent 'neénonciation )éloc'tive s'sce*ti&le )e mettre le loc'te'r/narrate'r en retrait %e récit est 'n morcea' é*i)icti,'elo'ant la *ersévérance- le co'rage et la générosité )es

hommes ,'i ont e' la volonté )e com&attre a' c6tés )'loc'te'r/narrate'r contre l+in7'stice )' *arti 'ni,'e)+alors- le 9D% on se'lement l+^tat ne *ermettait *asa' T9 )e &énéficier )e la *rotection )es forces )eséc'rité ,'an) il organisait ses meetings- mais en *l's-)es agents )e *olice en congés étaient inter)its )+ass'rerla séc'rité )' loc'te'r/narrate'r lors,'e sa vie étaitmenacée *ar )es &o'sc'la)es rés'ltant )+atta,'es )eto'tes sortes *arfois *er*étrées *ar la *olice elle/m4me-comme no's avons *' le voir *l's ha't Le caractreh'moristi,'e )e cette anec)ote ne tient to'tefois ,'+a'stat't )e l+énonciate'r %e récit est *arole *rési)entielle-*arole )+'n homme ,'i a'ra s' venir ( &o't )est'r*it')es )écrites *o'r mériter les honne'rs et la gloireattachés a' *restige *rési)entiel A'trement- le récit

a'rait été tragi,'e o' )+'n *athéti,'e consternant- tantles violations )es )roits h'mains *e'vent sem&ler y relever )e la &analité D+o la constr'ction )+'n ethos )e*restige- )e gran)e'r )+Eme sans la,'elle il seraitim*ossi&le a' loc'te'r/narrate'r )e *arler sans haine )ece' ,'i l'i ont ca'sé maints revers et ,'i ont tant

&rimé ses *roches thos e*licite )+h'manité et )e

soli)arité encore ,'an) le loc'te'r/narrate'r achve sonrécit )+'ne morale claire et sans am&ages : il est vert'e' )e so'tenir )ans la *eine comme )ans la 7oie

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Construction duconsensus et récitsethotiques

ce' ,'i vo's ont seco'r' ,'an) vo's en avie le *l's &esoin

L+ethos constr'it *ar le moyen )e l+énonciation 'ne*ersonnalité )isc'rsive %elle/ci *e't 4tre antérie're (

son )isco'rs- on *arle alors )+ethos *réala&le o'*ré)isc'sif ,'i relve avant to't )e l+4tre a' mon)e )'s'7et énonciatif- )e ses )isco'rs antérie'rs et )e l+image,'e l+o*inion comm'ne )onne )e l'i notamment (travers les mé)ias lle *e't a'ssi 4tre )isc'rsive etrelever- )ans le cas ,'i no's occ'*e- )e ce ,'e leloc'te'r/narrate'r )it )e manire e*licite )e l'i )ansson récit o' im*licitement )e sa *ro*re *ersonne (

travers ce ,'+il *ose comme vale'rs e*licites)éfinissant ses com*agnons )+infort'ne Dans 'n telcontete no's )éfinirons l+ethos e*licite o' montrécomme conséc'tif a' récit )e soi et l+ethos im*licite o'insin'é comme étant la rés'ltante )' récit )e l+a'tre

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Le récit a'torise ainsi 'ne célé&ration )es vale'rsmorales *ro*res a' gro'*e o l+énonciation se )é*loie

%es vale'rs associées ( 'n *ersonnage constr'isent; 'ne image )e soi ,'e le loc'te'r *ro7ette )ans son)isco'rs afin ).em*orter l.a)hésion )e l.a')itoire =3eio 200H : 2NHI o' 'n ethos- comme no's venons)e le voir %et ethos in)ivi)'el entre ce*en)ant enrelation avec l+ethos collectif n effet- en s+efforUant )econstr'ire et )+incarner ; l+ethos général )e la société =-le loc'te'r/narrate'r enten) ; e*rimer nos vale'rs

*artagées- *enser en termes )e *rémisses comm'nes-eercer ( &on escient son 7'gement et *arler *o'r no's =

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\rinton 1>85 : 55I J )+o la nécessaire liaison entre laconstr'ction ethoti,'e et l+e*ression )e la légitimitéLes etraits cités témoignent )' fait ,'e le loc'te'r/narrate'r se légitime ( travers son *arco'rs- sonhistoire l légitime son stat't alors m4me ,'el+o**osition le )éclare hostile ( la )émocratie et le)é*eint comme ; assoiffé )e *o'voir = le man)atconstit'tionnel )' 9rési)ent avait )é7( e*iré )e*'is2005I "i ses a)versaires entachent ainsi son image-c+est a' fins )e le ren)re illégitime a' ye' )es*o*'lations La stratégie )' loc'te'r/narrate'r- ,'i est)e s+émanci*er e*licitement )' )ialogisme

F constit'ant comme 'n im*ératif *o'r les hommes*oliti,'es- le'r *ermettant )e *orter co'* *o'r co'* (le'rs a)versaires et )e ré*on)re ( le'rs atta,'es F-sem&le ré'ssie *'is,'+il ne ré*on) ,'+im*licitement (ses )étracte'rs l le'r ré*on) ( travers *l'sie'rs récitset anec)otes révélant )e l'i l+image )+'n homme ,'i aen)'ré tant )e &rima)es et )e molestations avec ses*roches *o'r la )émocratie et le m'lti*artisme- *o'r lali&erté )+e*ression et l+alternance )émocrati,'e- ,'+ilne sa'rait se montrer favora&le ( l+a'tocratie comme sesa)versaires ve'lent le faire croire

Le loc'te'r/narrate'r *arvient )onc- ( *artir )el+évocation )es faits *assés- ( relever les in)ices )'consens's national- )ont la )émocratie et les vale'rs ,'i

y sont attachées ?o'tefois- s+il sem&le aller )e soi ,'e la

)émocratie est 'n gain *o'r les ivoiriens- il se*ositionne comme étant ( l+origine )e ce gain o&ten' a'*ri )e nom&re'ses mortifications conséc'tives ( 'ner')e a)versité Le &'t *erloc'toire ici encore est)+é)ifier son a')itoire- )e se *résenter en saint

)émocrate en ar&orant- non *as *ar *'re vantar)isemais comme *ar nécessité- ses stigmates- la'riers

arrachés a' totalitarisme )' *arti 'ni,'e

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Dissymétrie du miroirépidictique

Dans le cas évo,'é )' récit )e l+a'tre- cel'i/ci est*résenté so's 'n 7o'r enno&lissant et révélant sa face*ositive l s+agit )onc )+'n é*i)icti,'e célé&rant )es

vale'rs h'maines et nationales Le loc'te'r/narrate'ren vient ainsi im*licitement ( incarner ces vale'rs*récisément a'*rs )e son a')itoire )' fait ,'e saco*résence narrative ne relve 7amais )+'ne conci)encen effet- il se *ose to'7o'rs comme étant le s'7et )ont

l+engagement *oliti,'e a *ermis a' *ersonnage raconté)e mettre en eerg'e ces ,'alités o' vale'rs a)'lées Dece fait- a' *rinci*e )e symétrie é*i)icti,'e ,'i s'**ose,'+on ne reconnaZt 'ne ,'alité morale ( 'n tiers ,'e )'moment ,'e l+on l+incarne a' *réala&le- le loc'te'r/narrate'r s'&stit'e cel'i )e )issymétrie é*i)icti,'e-s'**osant ,'+il est moralement s'*érie'r a' tiers a)'lé

%et im*licite re*ose s'r 'n ethos *ré)isc'rsif notamment lié ( la fonction )e *rési)ent )e laRé*'&li,'e constit'ant l+i)entité )e stat't )' loc'te'r/narrate'r L+im*licite )e la *rééminence )' loc'te'r/narrate'r re*ose a'ssi s'r )e' constats )isc'rsifs Le*remier *orte s'r les tames )e *osition &asseem*loyés *ar le loc'te'r/narrate'r *o'r )ésigner les*ersonnages )ont il fait l+a*ologie l s+agit *ar eem*le

)e l+a&sence )es civilités conséc'tive ( )es a**ellatifsessentiellement nomina' et *rénomina'- l( o ces)erniers n+a'raient *' *arler )e l'i sans en référer a'co)e *rotocolaire )+'sage ; le *rési)ent G&ag&oP = %estames im*li,'ent en effet ,'e le stat't instit'tionnel)' loc'te'r/narrate'r en fait 'n garant moral *l'sa'g'ste ,'e ses a)7'vants Le secon) rési)e en la

m'lti*licité )es)its a)7'vants ,'i )ans le )isco'rs ,'eno's analysons sont a' nom&re )e si Dr béé- \lé%hristo*he- G'é)é bagahi- ]o&ri Rémi- A@ré L'cien-

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Fonction argumentative etvaleur persuasive

L’influence des circonstances

3arcel GossioI n s+i)entifiant ( si *ersonnages)ifférents- le loc'te'r/narrate'r révle si *ost'resethoti,'es ,'i en font 'n homme *orte'r )e &ien *l's)e vale'rs ,'e chac'n )es *ersonnages racontés *risisolément

Le )isco'rs ,'i tient lie' )e cor*'s est *rononcé *arLa'rent G&ag&o le 12 se*tem&re 200>- ( )o'e mois )el+élection *rési)entielle )e 2010 l est alors chef )+^tatet se ren) en visite ( Dri&o'o- *etit village )'centre/o'est )e la %6te )+voire )ont il *roc)e (

l+investit're )e la m't'elle )es ca)res et ( la *ose )e la*remire *ierre )' collge Le contete *oliti,'e est ( latension- com*te ten' )es échéances électorales ,'i sera**rochent ( gran)s *as Dans )e telles circonstances-non se'lement cha,'e )isco'rs tient lie' )e )isco'rs )ecam*agne mais a'ssi cha,'e a**arition )' chef )e l+^tatest &énéfi,'e ( la localité visitée car il est )e tra)ition en

Afri,'e noire ,'e l+eéc'tif concentre la réalisation )es

actions )e )évelo**ement )e son *ro7et )e société,'el,'es mois avant les élections en v'e )e )onner a'électe'rs l+ill'sion )+'ne '&i,'ité go'vernementaleefficace %e s'&terf'ge a *o'r consé,'ence )+attirer lasym*athie )e l+électorat ,'i est alors convainc' )e lacom*étence )e ses )irigeants

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S'ant a' contete immé)iat- il )is*ose )avantage le

*'&lic ( 'ne &onne réce*tion )' )isco'rs *rononcé- caril charrie le *otentiel mani*'late'r )' genre )' )isco'rs)+investit're- ( savoir : iI la com&inaison )e la *arole

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instit'tionnelle et )e la légitimité sociale )' loc'te'r ,'iagit et *arle ostentatoirement en tant ,'e chef )+^tatmais s'&re*ticement en tant ,'e f't'r can)i)at a'élections J iiI la transmission )e la légitimité )e cel'i,'i *rononce l+investit're ( 'n ensem&le constit'écomme *artie intégrante )e l+a')itoire- ici 'ne m't'elle)e ca)res loca' *o'r le )évelo**ement $ne telletransmission érige en *rinci*e l+inviola&ilité )e lalégitimité )' loc'te'r ,'i *o'r l+a')itoire ne sa'raitso'ffrir la moin)re contestation J iiiI la référence a'sacré *ar la mise en a&yme )' )isco'rs rit'el ,'i )ans lecas )+es*ce n+est *as sans ra**eler le &a*t4me *ar

as*ersion )+ea' s'r le gro'*e investi imitant l+acte 7')éo/chrétien )+immersion )' can)i)at a' &a*t4me-sym&ole )e *'rification- )e renaissance s*irit'elle et)+allégeance a' *aste'r incarnant la )ivinité J ivI la)imension *erformative ,'i- )ominant )+'n *oint )e

v'e macro/)isc'rsif le )isco'rs- se charge )e consoli)erle *o'voir- l+a'torité- la légitimité )' loc'te'r- car ce,'+il )it eiste *ar le se'l fait )e le )ire

Les )is*ositions )' *'&lic sont )onc to'tes favora&lesa' loc'te'r )ans la mes're o le chef )e l+^tat ne se)é*lace *as )+or)inaire ni *o'r l+investit're )em't'elles locales ni *o'r la *ose )e la *remire *ierre)e collges o il a *o'r ha&it')e )e se faire re*résenter"a *résence est )onc synonyme )e fave'r ,'an) l+on saitla forte consistance )es envelo**es &')gétaires allo'ées

a' visites internes )es *rési)ents )e la Ré*'&li,'e)ans les contrées s'&sahariennes %+est )onc face ( 'na')itoire ,'asi con,'is et *lein )e gratit')e envers l'i,'e le loc'te'r se *résente l aera )onc son )isco'rss'r le récit )e sa rencontre avec les *l's gran)s ca)res)e la localité en v'e )e *ers'a)er l+a')itoire )e ce ,'+il*artage avec l'i 'n *assé- 'ne histoire comm'ne )onc-

'n *résent énonciatif et F c+est ici le &'t )e lamani*'lation F 'n f't'r o les ca)res ainsi honorés *arsa *résence et ses morcea' é*i)icti,'es ( le'r en)roit-

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L’anecdote

3ais G'é)é et ]o&ri étant *oliciers- ils ne

*o'vaient *as- sans l+a'torisation )' Directe'rGénéral )e la 9olice ationale- aller ass'rer laséc'rité )+'n can)i)at ( l+élection

s+'niront avec to'te la *o*'lation *o'r l'i ass'rer 'nlarge avantage électoral

%omme no's l.avons ra**elé ci/)ess's- la force )emani*'lation )e cette image était )é7( e*licitée *arLongin- ,'i so'tenait ,'+elle )onne : ; )' *oi)s- )e lamagnificence- et )e la force a' )isco'rs = en )onnant vieet forme a' choses )ites )e sorte ,'e ce' ,'i éco'tentsem&lent voir se )éro'ler so's le'rs ye' le film )es

évnements narrés

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n tant ,'+image *rinci*ale )' cor*'s ét')ié-l+anec)ote est s're*loitée *ar le loc'te'r/narrate'r ,'ien o'&lie l+eigence généri,'e )e son )isco'rs l en fait-)it/il- 'n ; témoignage = en lie' et *lace )+'n )isco'rs)+investit're A'ssi cette )is*osition généri,'e no'vellele con)'it/elle ( en)osser 'ne *ea' )e conte'r %elae*li,'e certainement les *rocé)és )e )ramatisation )esrécits narrés- notamment l+é*enthse ; 3amaaan = ,'ia s'scité l+hilarité- o' la )o'&le interrogation narrative (travers la,'elle le loc'te'r/narrate'r )évelo**e sonrécit en créant 'ne tension narrative

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Dans ce *remier etrait- le s'7et loc'tif La'rentG&ag&o se sert )+'ne interrogation rhétori,'e : ; neffet- comment vo's *arler )e G'é)é- sans *arler )e

l+ancienne "o's/9réfect're )e G'i&éro'a = *o'rintro)'ire le récit )e son avent're avec le )énomméG'é)é bagahi Xocelyn ,'i est l+'n )e ses agents )eséc'rité

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Dans ce secon) etrait- l+interrogation narrative a lam4me vale'r :

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*rési)entielle Alors- ,'+est ce ,'+ils ont fait ls ont fait 'ne )eman)e normale )e congés%ela le'r a été accor)é t- c+est ainsi ,'+ils ont*' me s'ivre )ans la cam*agne

Le storytelling est )onc 'ne o*ération *l's

com*lee ,'+on ne *o'rrait le croire ( *remire v'e : il ne s+agit *as se'lement )e Vraconter )eshistoiresW a' salariés- )e cacher la réalité )+'n

L+interrogation rhétori,'e o'vre ici la *ers*ective )'re&on)issement )+'ne *éri*étie et sert )+in)ice )econstr'ction ( la s'ite )e l+histoire narrée "on 'sagegarantit a' s'7et loc'tif 'ne mo)alité *hati,'e ,'i l'iass're l+attention et l+intér4t )e l+a')itoire

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9ar aille'rs- l+anec)ote 7o'e 'n r6le essentiel )ans laconstr'ction )e mythologies *ersonnelles ,'i fon)ent larenommée )+'n *oliti,'e Dans ce cas )+es*cela mise

en narration am*lifie volontairement les traits )ecaractres valorisants )e la *ersonnalité )' loc'te'r/narrate'r "a)o<s@y et Roche remar,'ent ainsi ,'e :; les histoires ,'i )eviennent *l's gran)es ,'e la vie et,'i *rennent )es *ro*ortions mythi,'es sont *res,'eto'7o'rs eagérées = Xohn "a)o<s@y Y Loc@ Roche2010 : 1NNI car ; le &'t )+'ne histoire mythi,'e- écrit

9eg e'haser- est )+envoyer 'n message *o'r mettre en vale'r 'ne caractéristi,'e o' 'ne vale'r im*ortante =&i)I Le loc'te'r/narrate'r La'rent G&ag&o montre- (travers le )isco'rs analysé- son attachement a' mythe)' )émocrate ,'+il s+est constr'it )'rant )e nom&re'sesannées J l+histoire )+'n homme é*ris )e 7'stice et )eli&erté ,'i a'ra sacrifié sa li&erté *ro*re a' *rofit )ecelle )e son *e'*le- l+histoire )+'n nationaliste *o'r ,'i

l+i)entité et les vale'rs nationales sont a'/)ess's )eto't La constr'ction )' mythe ainsi éla&oré se )é*loie)e manire ,'asi e'charisti,'e car le mythe *ersonnelo sont révélés ce' )es alliés ,'i y ont *artici*é *arsé)imentation crée 'n no'vea' mythe collectif- commea *' le noter "almon 200[ : 102I :

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voile )e fictions trom*e'ses- mais a'ssi )e faire*artager 'n ensem&le )e croyances ( m4me )es'sciter l+a)hésion et )+orienter le fl')+émotions- &ref )e créer 'n mythe collectif etcontraignant : VLes histoires *e'vent 4tre )es

*risonsW- écrit Davi) \o7e

L’argument par l’exemple

Dans &ien )es circonstances- l+orate'rmanifeste clairement son intention )e*résenter les faits comme )es eem*les J mais iln+en est *as to'7o'rs ainsi %ertaines rev'esaméricaines se *laisent ( raconter la carrire )etel gran) in)'striel- )e tel homme *oliti,'e o')+'ne étoile )e cinéma- sans en tirere*licitement )e leUon %es faits sont/ilssim*lement 'ne contri&'tion ( l+histoire o' ( la*etite histoire- servent/ils )+eem*les *o'r 'negénéralisation s*ontanée- sont/ce )esill'strations )e ,'el,'es recettes &ien conn'es*o'r ré'ssir socialement- ve't/on *ro*oser leshéros )e ces récits comme mo)les *restigie'-et contri&'er ainsi ( l+é)'cation )' *'&lic Rien ne *ermet )e le )ire avec certit')e J*ro&a&lement le récit )oit/il rem*lir- etrem*lit/il effectivement- *o'r )ifférentescatégories )e lecte'rs- to's ces r6lessim'ltanément

Le récit )e vie constit'e- )ans le ca)re )e cette ét')e-'n cas ty*e )+arg'mentation *ar l+eem*le n effet- en*résentant les *ersonnages racontés F )es,'els il ne

s+ecl'e *as F so's )es 7o'rs ,'i les font *araZtreeem*laires- le loc'te'r/narrate'r en fait )es eem*les (s'ivre ls constit'ent )onc )es normes moralesa','elles )oit se conformer l+a')itoire- 'ne incitation (l+imitation Lors,'+il entre*ren) )+e*liciterl+arg'mentation *ar l+eem*le- 9erelman fait )+aille'rs'ne remar,'e s'sce*ti&le )e 7'stifier cette hy*othse9erelman 2008 : N[2/N[HI :

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L’appel aux valeurs

Mo's save- ,'an) on vient )+'n milie' )e*a'vre J ,'an) on est fils )e *a'vre- on aimeles eamens et les )i*l6mes 9arce ,'e- si le*o'voir se transmettait comme certains le font-no's a'tres- no's n+a'rions 7amais été ce ,'e

no's sommes 3ais- c+est *arce ,'+on *asse les)i*l6mes- et cel'i ,'i est fort- est )éclaré reU'O)ého'ri ]o')o' et moi- avons *assé le\accala'réat ensem&leen 1>K5 t- no'ssavons )+o no's venons o's savons ,'eno's venons )e milie' *a'vre Donc- no's)evrions travailler )'rement S'an) on a)onné les rés'ltats )' \accala'réat en 1>K5 et,'e O)ého'ri a été )éclaré ré'ssi- il a crié :V3amaaanW )lr : rire )ans la fo'leI- et il s+estmis ( co'rir )ans la co'r )' Lycée classi,'e)+A&i)7an o's- a'tres- avons co'r' a'ssiP t-,'an)- *l's tar)- il a ré'ssi ( son Agrégation- ilm+a encore )it- Vmon villageW c+est notres'rnomI- he're'sement ,'+il y a )es )i*l6mes,'+on *asse- *arce ,'e )ans mon )omaine- lamé)ecine- 7e ne serais 7amais )even','el,'+'n 3ais- comme on *asse les )i*l6mes-et ,'+on les *asse ( l+étranger- )evant )es*rofesse'rs africains )+a'tres *ays- a' %A3"-c+est *o'r,'oi- no's a'tres- fils )e *a'vres-

Dans l+eem*le choisi *o'r ill'strer notre ét')e- leloc'te'r/narrate'r La'rent G&ag&o 'tilise le récit nonse'lement *o'r mettre en avant les ,'alités morales )eses *roches mais a'ssi *o'r inciter l+a')itoire ( en 4trel+imitate'r et- to't comme ces )erniers- ( l'i témoigner'ne confiance et 'n )évo'ement sans faille )ans soncom&at *oliti,'e

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L+a**el a' vale'rs est 'ne stratégie )ont La'rent

G&ag&o fait 'n 'sage constant )ans les sé,'encesnarratives )e ce )isco'rs n voici )e' etraitsnarratifs :

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no's *o'vons ré'ssir ` "inon- 7+allais cro'*ir l(-comme 'n sim*le mé)ecin Xe vo')rais sal'ersa femme Xe vais le sal'er- l'i/m4me- to't (l+he're O)ého'ri- Vayo- ayo@aW )lr : ; merci-merci &ea'co'* =- en &été- lang'e localeI

La )e'ime femme ,'e 7e vo')rais sal'er-notre femme ( no's- c+est 3a)ame bah'i9hilomne- l+é*o'se )e bah'i 3arcellin %+est lafille )e ba)i ico)me- ,'e vo's connaisse- leV\agnonW- le VanégnonW )lr : le &el homme-le sageI ba)i ico)me n+est *as )e magénération 3ais- ,'an) no's étions *l's 7e'nes- no's l+avons v' Avant monintervention- le *rofesse'r Dé)i "éri a *arlé )e

l+histoire )es V&étéW J comment ils ont véc' l afait all'sion ( ce ,'i est &ea' ci- ,'an) on ve't faire )e la *oliti,'e- ce n+est *as )' to'tévi)ent l ne fa't *as 4tre tro* vilain t ba)iico)me était 'n charmant et &el homme3ais- c+est 'n homme ,'i a conn' )esin7'stices t- 7e n+en étais *as )+accor) ba)iico)me était en *rison ( amo'sso'@ro A*rs co'*- ,'an) no's avons écrit )es livres-

no's no's sommes ren)' com*te ,'+il avait été)énoncé- fa'ssement- *ar )es gens ,'i vo'laient 4tre )é*'tés ( sa *lace Xe ne *o'vaisacce*ter cela ` t 7e l+ai écrit )ans mes livres Lacalomnie casse les sociétés La )élation casseles gro'*es l no's fa't constr'ire 'ne société)e ,'alité- avec )es hommes )e ,'alité- ,'is+élvent *ar le'rs ,'alités

La *remire *artie révle l+ethos )e *o*'liste )eLa'rent G&ag&o "on enfance- loin )es salons )orés oont évol'é ses a)versaires- f't celle )+'n fils )e *a'vre$ne enfance ,'i l'i a'ra )onné le got )' travail et )e la*ersévérance certes- mais a'ssi son attachement ( la)émocratie )ont il reven)i,'e 4tre le fils car- aime/t/il ()ire- celle/ci est le se'l systme *oliti,'e ,'i *ermet a'hommes )e con)ition mo)este )e *o'voir attein)re la

*l's ha'te magistrat're nationale

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S'ant a' secon) moment- il révle encore l+intégrité40


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L’humour

morale et )émocrati,'e )' loc'te'r/narrate'r ,'i a'racom&att' l+in7'stice liée a' totalitarisme )' *arti'ni,'e- non *as avec les armes et la violence- comme ille re*roche ( ses a)versaires acc'sés )+avoircomman)ité *l'sie'rs tentatives )e co'* )+^tat avant )efinancer et )+armer 'ne ré&ellion contre l'i- mais ( laforce )es i)ées et )es mots en *'&liant )e nom&re'o'vrages s'r ses )ifférentes *ro*ositions )ego'vernement et *ro7ets )e société %ette image)+intellect'el *acifiste contraste évi)emment avec celle,'+il s'**ose ( ses a)versaires : )es hommes sansc'lt're )émocrati,'e é*ris )e )ésta&ilisations armées

%omme le notait encore Longin- Démosthne n+a *asaffirmé en vain ,'e : ; le *l's gran) &ien ,'i *'isseno's arriver )ans la vie- c.est ).4tre he're' =L+e*ression mécani,'e la *l's ( m4me )+e*rimer cetétat )e &éatit')e reste le rire- )+o sa forcemani*'latrice ,'e to't traité )e sé)'ction et )+infl'enceérige en arme fatale Les anec)otes *résentes )ans lecor*'s ét')ié ne )érogent *as ( cette norme- car ellessont si )r6les ,'e le transcri*te'r so'ligne ( )e're*rises )es *ics )+hilarité générale )ans l+a')itoire (travers l+in)ication )e lect're s'ivante : ; )lr : rires

)ans la fo'leI =

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Le *'&lic ainsi am'sé et 7oye' en o'&lie la solennitéet la gravité )'es ( titre *rotocolaire a' chef )+^tat ls+agit )onc )+'ne mani*'lation ré'ssie *'is,'e cemoment )e &onhe'r est révélate'r )e la &onnecamara)erie entre le loc'te'r/narrate'r et les*ersonnages racontés ,'i *ar transfert métonymi,'e estéten)'e ( to't l+a')itoire %e trait )e familiarité*artici*e )+aille'rs )e l+ethos )e *o*'liste tantreven)i,'é *ar La'rent G&ag&o et ,'i constit'e 'n

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L’appel à l’émotion

in)ice *ré)isc'rsif )e sa )istance avec les co)es )e lareten'e eigée a' hommes )+^tat De ce faitil eacer&e'n tel *ré7'gé ( travers cet h'mo'r )é&or)ant

L+arg'ment ethoti,'e est )e ce' ,'i ne s+a)ressent*as ( la raison mais ( la sensi&ilité )e l+a')itoire Lerécit )e vie tel ,'e manifesté )ans notre cor*'sconvo,'e les trois *rocé)és *athémi,'es constit'ant lesrgles )e constr'ction )' *athos La's&erg 1>K0 : 25[I

9remirement- le loc'te'r/narrate'r se montre ém'- se)it ém' et comm'ni,'e *ar em*athie son émotion (l+a')itoire : sa *eine- ,'an) il évo,'e )es so'venirs)o'lo're'- et sa 7oie )e constater avec )' rec'l ,'e les)angers rencontrés ont *ermis )e révéler 'neingéniosité so'vent )rolati,'e )ont l+iss'e s+est avéréehe're'se

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De'imement- le loc'te'r/narrate'r ne réalise *as'n témoignage en l+a&sence )es *ersonnages racontésLe'r *résence a' moment )e l+énonciation est 'n in)ice)e la *résentation )es stim'li )onc )e la re*résentation)irecte )e l+émotion %e *rocé)é *athémi,'e o'vre )es*ers*ectives ten)ant ( confirmer ( la s'ite )e R \o')on,'e ; la logi,'e )es sentiments mora' = estin)issocia&le )+; 'n systme )e raisons soli)es = R

\o')on 1>>N : H0I L+incl'sion )es in)ivi)'s racontés)ans l+es*ace )isc'rsif est en effet in)iciaire )el+arg'ment *ar la *re've )' fait ,'e- non se'lement le'r*résence *ro've la vérité référentielle )' témoignageréalisé- mais a'ssi ,'+il ne vien)rait *as ( l+i)ée )'loc'te'r/narrate'r )+e*oser )es é*iso)es ineacts a's'7et )e la vie )+in)ivi)'s ,'i *o'rraient les invali)er

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nfin- le loc'te'r/narrate'r évo,'e )es évnementsémo'vants %e *rocé)é *athémi,'e est en soi *ro*re (to't récit )e vie ( en croire le *rocess's sélectif a','el

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\ea'co'* )e nos camara)es ont étéem*risonnés %ertains sont morts en *risonLes *l's nom&re' ( 4tre en *rison sont

originaires )+ici- )e G'i&éro'a Xe vo')rais le'rren)re hommage Le %hef )' village )e]*ogro&ré- est mort en *rison %+est ( ca'se )eto's ce'/l( ,'e no's sommes l( a'7o'r)+h'i%+est *o'r,'oi- ,'an) il y a ,'el,'e chose s'rcette terre- 7e me mo&ilise et 7e me )é*lace X+aicom*ris ,'e les A@ré- ]o&ri- G'é)é- n+étaient*as se'lement ,'+'ne ecroissance- mais- ils venaient )' *l's *rofon) )e la terre )e

G'i&éro'a- ,'i criait son ras/le/&ol- *ar ra**orta' systme ,'i était en *lace ls n+étaient ,'e)es re*résentants%hers frres et s'rs- 7e vo's sal'e Xe s'is avec vo's- hier- a'7o'r)+h'i et )emain

est so'mise la narration )e soi o' )+a'tr'i %es é*iso)esévo,'ent )ans notre cor*'s le *assé )o'lo're' )el+o**osant )+alors et la ténacité )e l+a)versité rencontrées'r son *arco'rs *oliti,'e Les sacrifices a','els il )itavoir consenti en v'e )e l+insta'ration )+'ne )émocratie

vraie en %6te )+voire et ,'+il *réten) incarner a'moment )e son énonciation

%+est )+aille'rs 'ne sé,'ence *athi,'e et é*i)icti,'e,'i achve ce )isco'rs )e La'rent G&ag&o :

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L+intér4t )e cette cla's'le est )e cristalliser le)é*loiement *athi,'e ( l+'vre )ans l+ensem&le )es

*assages narrés )e ce )isco'rs L+hommage éta&li est 'nlie' comm'n )e la config'ration )e l+i)entité collective"i le loc'te'r/narrate'r se réclame )e la lignée )es*réc'rse'rs )e l+o**osition a' régime )+#o'*ho'dt\oigny- il crée s'rto't )ans l+es*rit )e ses a')ite'rs lacertit')e ,'e son a**artenance métonymi,'e ( la terre)e le'rs anc4tres fait )e l'i le *orte/*arole i)éal a','elils )evraient )onner le'rs voi La *arole )e *romesse

,'i cl6t le *assage est riche )' )o'&le *oi)s )e la *re've*ar les faits *assés et )' *arallle christi,'e n *remier

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Identités idéologiques etcatégorisationsaxiologiques de l’univers

lie'- l+em&raye'r tem*orel ; hier = réact'alise *arfe'illetage litoti,'e les so'venirs ,'e le *ersonnage/narrate'r a'ra e*osés to't le long )e son )isco'rsns'ite le circonstant tem*orel ; a'7o'r)+h'i = ,'iin)i,'e )ans la matérialité )isc'rsive le moment )el+énonciation en tant ,'+il est in)issocia&le )' lie' et )escirconstances )' )isco'rs- confirme l+i)ée )e laconstance et )e la fi)élité )' *oliti,'e ( ses i)ées- ( sonengagement et ( ses alliés nfin l+ass'rance )e cetterig'e'r morale garantit ( l+a')itoire la fia&ilité )'loc'te'r/narrate'r ,'ant ( la réalisation )e ses*romesses *o'r ; )emain =- c.est/(/)ire *ar glissement

sémanti,'e *o'r les 7o'rs f't'rs- voire l+avenir *l's o'moins lointain L+on remar,'era l+all'sion &i&li,'e (l+atem*oralité )e la )ivinité ,'i hors )' tem*s et )escirconstances )eme're inchangée en gran)e'r et en*'issance )e*'is la n'it )es tem*s %e *arallle est)+a'tant *l's saisissant ,'e non se'lement La'rentG&ag&o se )éfinit *ré)isc'rsivement comme 'n chrétien*roche )es milie' évangéli,'es américains[- mais a'ssiet s'rto't )ans l+em*loi )isc'rsif )' *résentanachroni,'e lors,'+il affirme ; Xe s'is avec vo's- hierPI et )emain = ra**elant étrangement la cél&reré*li,'e )' créate'r ( 3ose ,'i- )eman)ant son nom-l'i ré*on)it ,'+il s+a**elle : ; Xe s'is8 =

o's *artons ici )' *ost'lat ,'e les i)entités o'*ost'res i)éologi,'es sont celles ,'e le récit

)isc'rsivement enca)ré )ans le contete )e cette ét')e)évoile- et non celles ,'+incarne a' sens *ro*re le

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loc'te'r/narrate'r o' 'n *ersonnage raconté lconvien)rait )ans cette o*ti,'e )e retenir l+effortentre*ris *ar le loc'te'r/narrate'r *o'r s'sciter 'nereconnaissance i)éologi,'e- c.est/(/)ire 'n a**eli)éologi,'e ,'i 7o'e s'r l+e*ression sociale )e &esoinscomm'ns a' hommes *artir )+'n tel ae- no's avonsrelevé les noya' i)éologi,'es ( l+'vre )ans notrecor*'s et les référents i)éologi,'es constr'its *ar leloc'te'r/narrate'r l s+agit essentiellement )e )e'noya' i)éologi,'es fon)ate'rs )+a**els i)éologi,'eschers a' loc'te'r/narrate'r La'rent G&ag&o : ).'ne *artl+as*iration ( la li&erté- )e la,'elle est née l+i)éologie )'

libéralisme \aechler 1>[K : 208I%elle/ci ressort )esh'miliations- &astonna)es- intimi)ations et *rivations,'e le loc'te'r/narrate'r et ses com*agnons )e l'tte ontess'yées )e la *art )+'n régime non )émocrati,'e D+ol+image )e com&attant *o'r la li&erté tant reven)i,'ée*ar La'rent G&ag&o- ,'i s+est to'7o'rs )éfini commeétant le *re )' m'lti*artisme et )e l+insta'ration )e la)émocratie en %6te )+voire D.a'tre *art l+envie- )ela,'elle est né le socialisme \aechler 1>[K : 22[/228ILes con)itions )e vie si )ifficiles ,'e le loc'te'r/narrate'r a'ra véc' et ,'e ses *roches et l'i ont*artagées a'ssi &ien a' *lan familial ,'e )ans sesra**orts )e camara)erie- le ,'asi )én'ement )ont fontcas )es anec)otes )oi,'es a' s'7et )e certainsministres ,'i- nommés lors )e son élection en 2000- ont

) em*r'nter )es cost'mes *o'r sa'ver les a**arenceslors )e le'r *rise )e fonction notamment- sont a'tant )eraisons *athi,'es ( m4me )e 7'stifier le )isco'rs*o*'liste )e La'rent G&ag&o et sa verve socialiste l sefait )+aille'rs s'rnommer ; l+enfant )' *ays = o' encore; le can)i)at )e la %6te )+voire = *ar o**osition ( son*rinci*al a)versaire- O'attara- )ont il )it ,'.il n.est

,'+'n ; héritier = matériel et *se')o/*oliti,'e )e Téli#o'*ho'dt \oigny- et ,'+il fera s'rnommer; l+étranger = o' encore ; le can)i)at )e l+étranger =


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Conclusion

Les récits )e vie )e manire générale constr'isent-comme to't récit- 'ne catégorisation aiologi,'e )'mon)e l s+agit- ( en croire Greimas- )+'ne ,'4teentre*rise *ar 'n s'7et envers et contre )es o**osantshostiles ( sa )émarche ci le loc'te'r/narrate'r- se)éfinissant s'7et )+'ne ,'4te *o'r la garantie )esli&ertés )émocrati,'es et l+égalité citoyenne- e*ose 'ntémoignage valorisant )e si *ersonnages a)7'vants ,'ia'ront chac'n 7o'é 'n r6le )éterminant )ans son*arco'rs )+o**osant *oliti,'e ( #o'*ho'dt \oigny-*remier *rési)ent )e la Ré*'&li,'e )e %6te )+voire ls+agit )+'n a)versaire ,'e le loc'te'r/narrate'r ne

so'haite *as *ren)re le ris,'e )+atta,'er- comme no'savons *' le constater- avec l+'sage )+ama)o'e'rs)isc'rsifs visant )ans le cas )e notre cor*'s ( )ésigner; l+ae )' mal = avec *o'r so'ci )e ne *as he'rter )esensi&ilités *artic'lires %e &esoin )e *')e'r tro've saso'rce ( la fois )ans 'ne contingence morale- ,'i ve't,'+il soit )oi,'ement malsain )e salir la mémoire )+'n)éf'nt- et )ans 'n *ragmatisme *oliti,'e visant ( se*résenter- ( la )ifférence )e ses a)versaires- comme le

vrai héritier )' *rési)ent #o'*ho'dt- )ont il )it*o'rs'ivre le com&at *o'r l+in)é*en)ance )e la %6te)+voire- contrairement a' houphouétistes affichés ,'in+incarnent ,'e les vale'rs négatives )' *re )e lanation ivoirienne- notamment sa trs gran)e fort'ne*ersonnelle et sa s's*ecte familiarité avec la *'issance

coloniale ,'+est la Trance

49

Le genre narratif est *ar )éfinition )i)acti,'e eté)'catif Les récits )e vie )ans le ca)re )+'ne

énonciation macro/)isc'rsive *e'vent a'ssi &ien *orters'r soi ,'e s'r 'n tiers L+eem*le )e La'rent G&ag&o-)ans le )isco'rs analysé- ici conforte l+effectivité )e la

50


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Bibliography

constr'ction ethoti,'e )' récit )isc'rsivement enchEsséen v'e )e constr'ire 'n consens's valorisant *o'r leloc'te'r/narrate'r La valorisation )e soi *asse s'rto't*ar 'ne )issymétrie )' miroir é*i)icti,'e- c.est/(/)ire*ar 'ne s'r/re*résentation )' moi ethoti,'e visant (écli*ser l+é*i)icti,'e et ( en faire 'ne a'tocélé&rationL+on retien)ra 'ne )o'&le fonction arg'mentative et*ers'asive- notamment ( travers l+arg'ment *arl+eem*le et l+a**el ( l+émotion entre a'tres- commeiss'es *erloc'toires *otentielles )es récits )e vieS'oi,'+ils trans*irent to'7o'rs )es *esante'rs liées a'i)entités i)éologi,'es ( l+'vre )ans la macro/str'ct're

)isc'rsive- il y est to'7o'rs ,'estion )+'ne )émarcationentre 'n ; ae )' mal =- incarné *ar l+a)versaire- et 'n; ae )' &ien = )ont se reven)i,'e invaria&lement leloc'te'r/narrate'r Le *ara)oe ici étant )e con7'g'er-*o'r La'rent G&ag&o- le )evoir )e mémoireim*licitement acc'sate'r envers le régime )+#o'*ho'dt\oigny- et la *')e'r )oi,'e co'*lée a' *ragmatismestratégi,'e )e ne *oint salir la mémoire )+'n )éf'nt*rési)ent ,'i reste encore vivant comme sym&olenational vénéré *ar 'ne gran)e *artie )e l+électorat9ro'esse sans )o'te ré'ssie ( travers 'ne vectorisationmani*'latrice )es récits *résentés et )ont la *ortée*erloc'toire im*li,'e a'ssi &ien les circonstances )')isco'rs ,'e les stratégies )e l+h'mo'r )é&ri)é- )'*athos et )es vale'rs e*loitées *ar le loc'te'r/

narrate'r n choisissant )+ancrer sa légitimité )ans les*rofon)e'rs )es t'r*it')es *assées ,'+il a en)'rées avecles siens- La'rent G&ag&o leste sa *arole )e cré)i&ilitéa' ye' )e son a')itoire

A]O9OMA- Asya- Ling'istic 3ani*'lation : Definition an)?y*es- International Journal of Cognitive Research in Science, ngineering and ducation, Mol 1- o 2- 201H- n


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te2te de thé3tre- 9rati,'es n 11>120

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Notes

1 ; PQ il n+est *as nécessaire a' f't'r orate'r )+avoir a**ris ce,'i est vérita&lement 7'ste- mais ce ,'i *araZt tel ( la fo'lechargée )e )éci)er J non ce ,'i est réellement &ea' et &on-mais ce ,'i sem&le tel %+est en effet la vraisem&lance et non la vérité ,'i *e't *ers'a)er = 9laton- &hèdre ou la beauté des3mes- 9ayot Y %ie- 9aris- 1>22- * 1N1

2 3ichel 3eyer- !uestions de rhétori#ue + langage, raison et séduction- Le Livre )e 9oche- Li&rairie Générale TranUaise-1>>H- * 8

H otre tra)'ction : ; 3ani*'lation is realie) <hen thelistener cannot see the s*ea@er+s covere) intentions &ehin) <hat is act'ally &eing sai) As one of the @ey *arameters of mani*'lative 'tterance is s*ecific intentionality- in or)er to)iscriminate mani*'lation- one has to analye s'ch*arameters as aim of ver&al comm'nication- comm'nicativeintention- reason- an) motive 3ani*'lation is *ragmaticas*ect that achieves its goals <itho't evi)ent )etection of comm'nicative intention: the s*ea@er <ittingly chooses s'chform of 'tterance that lac@s )irect signals of his intentionalcon)ition \y increasing the level of ina)e,'ate *erce*tion of information fiel)- mani*'lation <i)ens ill'sionary s'&7ectivereality = A@o*ova- Asya- VLing'istic 3ani*'lation : Definitionan) ?y*esW- International Journal of Cognitive Research in Science, ngineering and ducation, Mol 1- o 2- 201H- n

ligne : <<<i7crseecom- cons'lté le 210H201N.N otre tra)'ction : ; 3ani*'lation not only involves *o<er- &'t s*ecifically a&'se of *o<er- that is- )omination 3ore

"ALAMA"?R$- %onstantin- ; Rationalité et mani*'lation- lesso*hismes )ans le )isco'rs *oliti,'e =- Les cahiers )e*sychologie *oliti,'e n ligneQ- n'méro 1- 7anvier 2002$RL : htt*:lo)elirev'esinistfrcahiers*sychologie*oliti,'ein)e*h*i)1K5K

"AL3O- %hristian 200[I : Stor'telling- la machine à fabri#uer des histoires et à formater les esprits- 9aris- La)éco'verte

"ARL- XR 1>K>I : Les Actes )e langage- 9aris- #ermann-1re é)- "*eech Acts- %am&ri)ge- %$9

MA DX]- ?e'n A 200KI : -iscourse and 4anipulation, -iscourse 5 Societ', Mol 1[2I : H5>/H8H- Lon)on- "AG9'&lications


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s*ecifically- mani*'lation im*lies the eercise of a form of illegitimate infl'ence &y means of )isco'rse: mani*'latorsma@e others &elieve or )o things that are in the interest of themani*'lator- an) against the &est interests of themani*'late) = ?e'n A Man Di7@- -iscourse and 4anipulation, -iscourse 5 Societ'- Mol 1[2I: H5>FH8H-

Lon)on- "AG 9'&lications- 200K5 ; mani*'lation is illegitimate in a )emocratic society- &eca'se it reI*ro)'ces- or may re*ro)'ce- ine,'ality : it is inthe &est interests of *o<erf'l gro'*s an) s*ea@ers- an) h'rtsthe interests of less *o<erf'l gro'*s an) s*ea@ers PQ thecr'cial criteria are that *eo*le are &eing acte) '*on againsttheir f'lly conscio's <ill an) interests- an) that mani*'lationis in the &est interests of the mani*'lator =, &i)

K otre tra)'ction : ; 3ani*'lation is negative social*sychological *henomenon eercising )estr'ctive effect '*onan in)ivi)'al an) the society as a <hole =- A@o*ova- Asya-VLing'istic 3ani*'lation : Definition an) ?y*esW- International Journal of Cognitive Research in Science, ngineering and ducation- Mol 1- o 2- 201H- n ligne : <<<i7crseecom- cons'lté le 210H201N.

[ Le %OX9 %ongrs )e la Xe'nesse 9anafricaineI )e %harles\lé Go')é- lea)er )+o*inion *roche )e La'rent G&ag&o- reUoiten gran)es *om*es le révéren) américain Xesse Xac@son en

aot 200>- soit 'n mois avant l+investit're )e la m't'elle; Goti<a = ,'i )onne lie' a' )isco'rs ét')ié

8 ; X+irai )onc vers les enfants )+sradl- et 7e le'r )irai : Le Die')e vos *res m+envoie vers vo's 3ais s+ils me )eman)ent ,'elest son nom- ,'e le'r ré*on)rai/7e Die' )it ( 3ose : Xe s'iscel'i ,'i s'is t il a7o'ta : c+est ainsi ,'e t' ré*on)ras a'enfants )+sradl : %el'i ,'i s+a**elle VXe s'is++ m+a envoyé vers vo's = *a Sainte 6ible- tra)'ction )e Lo'is "econ)- 2ode-cha* H- versets 1H et 1N

References

lectronic reference

Dorgelès Houessou, « Les fonctions argumentatives des récitsde vie : un exemple de construction ethotique chez LaurentGbagbo », Cahiers de Narratologie [Online], 28 | 2015, Onlinesince 29 October 2015, connection on 03 November 2015.

URL : http://narratologie.revues.org/7227


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Les comédiens destand-up et la preuve

par le rire : le récitcomme acte cognitifdans Star Wars Canteen 1 & 2 d’Eddie Izzard*

GUILLEE!!E "#LE$%

Abstracts

Un comé&ien o' 'ne comé&ienne &e stand-up est 'ne(ersonne &ont l)action consiste * se tenir &evant &ess(ectate'rs et * raconter &es histoires (o'r les faire rire+ Legenre &' stan&,'( (e't -tre &éfini comme 'ne conversation(erformée entre le comé&ien et les s(ectate'rs+ La ré'ssite &ecet échange se mes're * 'n im(acte cognitif che. less(ectate'rs/ 'i se manifeste (ar le'rs so'rires/ le'r rireré(été/ voire le'r hilarité+ e (ro(ose &e (ren&re (o'r s'et&)analyse &e'3 n'méros &' gran& h'moriste anglais E&&ie

s comédiens de stand-up et la preuve par le rire ... http://narratologie.revues.org/7187

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I..ar&+ 4es &e'3 setchs sont (ostés s'r 6o'!'7e et ré'nissent&es (ro7lémati'es théori'es &)act'alité (o'r la narratologie/tels le récit transmé&ial et la narration comme acte cognitif enconversation+ Un récit (erformé &ans 'n n'méro &e stan&,'((osté s'r 6o'!'7e &onne accs * travers sa mé&iatisation * latem(oralité &)actes cognitifs réci(ro'es entre artiste et

('7lic/ et montre l)im(ortance cognitive &' inési'e &ans la(ro&'ction et la réce(tion &)'ne narration/ ainsi 'e lacom(lémentarité forte &e cet as(ect avec la &imensionling'isti'e &e l)histoire racontée+

A stan&,'( come&ian is a (erson 9hose action consists instan&ing on stage to trigger la'ghter 7y telling stories+%tan&,'( come&y can 7e &efine& as a (erforme& conversation 7et9een a come&ian an& her a'&ience+ !he meas're of itss'ccess is a cognitive im(act that manifests itself in thea'&ience)s smiles/ reiterate& la'ghter/ even hilarity+ In thisarticle I analyse t9o come&y acts 7y the famo's "ritish actorE&&ie I..ar&+ "oth acts are (oste& on 6o'!'7e an& (roverelevant to theoretical iss'es of interest to narratology to&ay/i+e+/ transme&ial storytelling/ an& the cognitive acts of narratives in conversation+ A (erforme& narrative in astan&,'( come&y (oste& on 6o'!'7e gives access via itsme&iatisation to the tem(orality of reci(rocal cognitive acts 7et9een come&ian an& a'&ience/ sho9ing the cognitive

relevance of inesis in the (ro&'ction an& rece(tion of narrative/ matching in im(ortance the ling'istic &imension of storytelling+

Index terms

Mots-clés : actes cognitifs/ récit transmé&ial/ narration enconversation/ la comé&ie &e stan&,'(/ 7lag'es/ gestes et

inésie &ans l)acte &e raconter/ E&&ie I..ar&Keywords : cognitive acts/ transme&ial storytelling/ narrativein conversation/ stan&,'( come&y / oes/ gest'res an& inesisin storytelling/ E&&ie I..ar&

Author's notes

L)écrit're &e cet article s)inscrit &ans le ca&re &)'n (roet &erecherche financé (ar le ;on&s $ational %'isse &e la

<echerche %cientifi'e intit'lé = >inesic >no9le&ge in Anthro(ology an& Literat're ? @ivision I/ nB10001CD1502CF/mené so's la &irection &e l)a'te'r+


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Full text

Le s(ectacle &e 201 &e l)h'moriste 7ritanni'e E&&ieI..ar& (orte le titre &e Force Majeure et contient 'ne

contin'ation &e l)'n &e ses setchs les (l's conn's/ StarWars Canteen @o' Death Star Canteen1F+ ans la

version filmée 'i se tro've s'r 6o'!'7e/ la caméra seto'rne rég'lirement vers les s(ectate'rs/ (ermettant&)o7server la relation étroite 'i s)éta7lit entre l)artisteet son a'&ience * travers 'n récit (erformé/ 'neco(résence inter,réactive/ et la connaissance &)'nré(ertoire c'lt'rel (artagé+ En effet/ la com(réhension&es setchs Star Wars Canteen 1 & 2 se fon&e/ &ans les&e'3 cas/ s'r la connaissance &' mon&e fictionnel@storyworld F &es films &e George L'cas/ Star Wars/fle'ron &)'ne c'lt're (o('laire massivement am(lifiée *travers &ifférents mé&ia+ Le récit (erformé &ans Force

Majeure &onne l)occasion &)o7server/ en o'tre/ 'nerelation cognitive en acte entre le raconte'r @storytellerF

et son a'&ience+ 4ar certains éclats &e rire im(li'ent'ne saisie cognitive remar'a7lement ra(i&e &' lien')éta7lissent les énonciations &)E&&ie I..ar& avec son(remier setch/ Star Wars Canteen 1/ créé en 2000 &ansson s(ectacle Circle+ 4et acte cognitif &' s(ectate'r enré(onse * l)acte cognitif ('is énonciatif &' raconte'r&onne lie' * 'ne manifestation &e nat're inési'e/

l)éclat &e rire

2

+

1

es h'mains éco'tent 'n a'tre h'main avec 'neattention so'ten'e et &eviennent so'&ain le lie' &)'nmo'vement com(le3e et sacca&é &e to't le torse/accom(agné (arfois (ar 'ne (roection ra(i&e &e la t-te

vers l)arrire/ la 7o'che s)o'vrant &avantage tan&is 'eles ye'3 se ferment 7r's'ement+ La raison &e cetévénement inési'e/ 'e no's connaissons to's

&)e3(érience/ est ce 'i s)a((elle l)éclat &e rire+ #r/ il a(o'r con&ition sine qua non 'n événement cognitif+ Il

2


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n)y a a'c'n contact tactile entre l)h'moriste et less(ectate'rs @il ne les chato'ille (asF et ses mo'vementscor(orels ne sont (as comi'es en e'3,m-mes+ L)éclat&e rire n)a'rait (as lie' sans la (arole+ Un comé&ien o''ne comé&ienne &e stand-up est 'ne (ersonne 'i/comme son nom l)in&i'e/ se tient &e7o't &evant &ess(ectate'rs et (arle H (o'r les faire rire : c)est ce 'i le&isting'e &)'n (oliticien o' &)'n (rofesse'r @&istinction'i (e't évent'ellement se limiter * l)intention &el)orate'rF+ Le rés'ltat cognitif généré (ar le setch initial&)I..ar& concerne 'ne sit'ation 'e le s(ectate'r o' las(ectatrice n)avait a priori amais envisagée 's')a'

moment o I..ar& l)énonce/ * savoir celle &' (ersonnage&e arth Ja&er comman&ant &es (Ktes * la cafétéria &ela station s(atiale a((elée Étoile de la mort !he Death

Star+ Le setch (ermet &)o7server 'n avant et 'n a(rscognitif &e cette sit'ation inconceva7le &ans le mon&efictionnel &es films origina'3 &e L'cas+

Le genre &' stan&,'( se constr'it s'r le ra((ort 'el)h'moriste éta7lit avec son ('7lic+ Il o' elle réagit a'3réactions &es s(ectate'rs a(rs les avoir (rovo'ées+ans sa &éfinition &' stan&,'(/ 4hris <itchie écrit ')ils)agit généralement &)'ne (erformance en solo avecmicro(hone/ &ont le s'ccs ne se mes're (as a' nom7re&e (ersonnes &ans la salle mais * la 'alité &e la relation'e l)artiste (arvient * éta7lir avec les (ersonnes(résentes @<itchie 2012 : 12F+ !y(i'ement/ E&&ie

I..ar& renforce cette relation et la ren& manifeste a'moment o il fait 'n commentaire s'r les rires(rovo'és (ar son &ernier gag/ avant &e se lancer &ansle setch &e arth Ja&er * la cantine+ La notion &)acte&ans l)i&ée &)acte co"niti# se sit'e &o'7lement che. lecomé&ien/ 'i imagine 'n récit/ ('is agit (ar l'i s'r lacognition &e ses s(ectate'rs+ ais il se sit'e également

che. le s(ectate'r l'i,m-me/ 'i s)engage &ans cetteinteraction &s lors ')il éco'te activement l)h'moristeet (r-te attention * son e' narratif+ Il s)agit &onc &)'ne

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I &on)t nee& a tray+ I can ill yo' 9ith a single

tho'ght+

6o' 9ill still nee& a tray+

$o/ I 9ill not nee& a tray+ I &o not nee& a tray to ill yo'+ I can ill yo' 9itho't a tray 9ith the(o9er of the ;orce/ 9hich is strong 9ithin me+Even tho'gh I co'l& ill yo' 9ith a tray/ if I so 9ishe&/ for I 9o'l& hac at yo'r nec 9ith the

thin 7it 'ntil the 7loo& flo9e& '(on thecanteen+

$o/ the foo& is hot+ 6o' nee& a tray to ('t thefoo& on+

#h I see/ the foo& is hot+ I)m sorry+ I &i& notreali.e+

activité réci(ro'e/ la'elle sem7le s'ffisammentgratifiante (o'r 'e l)'n en fasse son métier et l)a'tre(aie (o'r en 7énéficier+

#r &onc arth Ja&er va * la cantine et comman&e &es penne all$arra%%iata+ 4ar/ no's &it I..ar&/ entre &e'3 7atailles/ il fallait 7ien ')il mange+ L)em(loyé 'i fait leservice &eman&e = Will you need a tray ?+ Et ils)enten& ré(on&re &)'ne voi3 g'tt'rale et menaMante/= Do you 'now who ( am ?+ 4et échange fonctionnea'o'r&)h'i comme 'ne référence h'moristi'eimmé&iatement i&entifiée (ar les nom7re'3 fans&)I..ar& et fait (artie &' ré(ertoire c'lt'rel &es a&e(tes

&e stan&,'(+ !o't le setch se constr'it s'r le hiat's 'isé(are le registre (rosaN'e et (ragmati'e &)'n serviceen cantine @il )ous #aut un plateau car les assiettes sont chaudesF et les (rétentions s'(rématistes etmégalomania'es &' seigne'r &e la Death Star/ le'elclame 7ientOt :

4

4e n)est 'e le &é7't &' setch/ et il y a &é* 7ea'co'(* en &ire+ e choisis &e me concentrer s'r &e'3 as(ects :le récit transmé&ial @transmedial storytellin"F e t l a

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Le récit transmé&ial &ans le stan&,'( (osté s'r 6o'!'7e

&imension inési'e &e la narration en conversation@narrati)e in con)ersationF+

ans Storyworlds across Media/ arie,La're <yanso'ligne ')'n m-me mon&e fictionnel @storyworld F(e't se &é(loyer &ans &e nom7re'3 récits &ifférents@<yan 201 : 1F+ 4)est le cas &ans les c'lt'res orales/ oles (otes ré(tent et am(lifient 'n fon& narratif conn'&e le'r a'&ience+ 4)est également vrai &' (hénomneact'el a((elé media con)er"ence o' transmedial storytellin" @<yan 201 : 1F+ 4e (hénomne (e't seréaliser (ar &e m'lti(les a'te'rs/ canoni'es o'a(ocry(hes/ 'i &évelo((ent le mon&e fictionnel &)'nfilm o' &)'n roman (o('laire comme !he *ord o# the

+in"s/ ,arry otter o' Star Wars @<yan 201 : 1F+ Les&e'3 setchs &)I..ar& (e'vent -tre consi&érés comme&es cas &e transmé&ialisation/ ('is'e le mon&efictionnel &e Star Wars est &évelo((é (ar 'n artiste

a(ocry(he/ l)h'moriste E&&ie I..ar&/ (assant &' film &ecinéma gran& ('7lic * la scne &e s(ectacle en &irect/&ont les sé'ences sont ens'ite (ostées s'r 6o'!'7e et

visionnées a' moyen &)Internet s'r 'n or&inate'r+

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<yan e3(li'e 'e = les éléments variés &)'n systmetransmé&ial (e'vent soit &é(loyer 'n mon&e fictionnel *travers &es (rocé&és 'i res(ectent le conten'(récé&ent/ soit créer &es mon&es fictionnels &istincts &'(oint &e v'e logi'e to't en étant liés (ar l)imaginaire/grKce * &es mo&ifications et &es trans(ositions 'ialtrent le conten' e3istant ? @<yan 201 : 2/ !&AF+ Ence 'i concerne Star Wars/ les si3 films &e George L'casre(résentent le m-me mon&e/ alors 'e les &ivers e'3informati'es/ mon&es en ligne/ romans et te3tesins(irés (ar les films altrent ce mon&e fictionnel &e

m'lti(les faMons @<yan 201 : 2F+ Les setchs &)I..ar&altrent e'3 a'ssi le storyworld &e Star Wars+ arth

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Ja&er n)est (l's se'lement 'n méchant trs &angere'3'i fait &' 7r'it en res(irant/ c)est 'n (ersonnage * 'i ilarrive &)avoir faim et 'i va * la cantine manger &es(Ktes * la sa'ce (imentée+

Les altérations effect'ées (ar I..ar& sont cohérentes vis,*,vis &e ce 'e 4hris <itchie a((elle le microworld &' comé&ien &e stan&,'(+ 4ha'e artiste &e stan&,'(crée * travers ses setchs 'ne certaine vision &' mon&e/son microworld + L)image &e ce microworld se constr'itgra&'ellement/ setch a(rs setch/ cha'e 7lag'ea'gmentant notre com(réhension &e la manire &e voir&e l)h'moriste et s'rto't &e sa faMon &e ressentir les

choses @<itchie 2012 : 8F+ ans le microworld (ro(rea' comé&ien I..ar&/ m-me le trs méchant 'i n)enlve

amais son mas'e &oit tOt o' tar& avoir envie &e faire'ne (a'se et &e manger 'n (etit 'el'e chose+ 4ertes/il choisira alors 'ne sa'ce (i'ante &ont le nom évo'ela colre/ mais enfin c)est 7ien ')il a'ra faim &e tem(sen tem(s+ L)h'mo'r &)I..ar& so'vent &émystifie lesgestic'lations &e to'te,('issance (ar 'ne intervention(rosaN'e &' 'oti&ien+

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Po'r <yan/ l)'n &es o7ectifs &)'ne narratologieattentive a' mé&i'm @media-conscious narratolo"yF est&e &écrire les relations 'i e3istent entre les mon&es &essystmes transmé&ia'3/ et &e fo'rnir &es critres(ermettant &e &isting'er entre les re(résentations &)'nm-me mon&e fictionnel et les cas o l)am(lification

(roette 'n mon&e lié mais &istinct &' mon&e fictionnelinitial @<yan 201 : 2F+ ans les (rati'es &etransmedia storytellin"/ ason ittell &isting'e celles'i relvent &e l)éta7lissement &e faits com(lémentaires/corres(on&ant * la 'estion What (s / &e celles 'iéla7orent &es variantes hy(othéti'es/ corres(on&ant *la 'estion What (# @ittell 201 : 2QF+ Le no'vea'

film &e Star Wars/ annoncé récemment et en co'rs &eto'rnage en 2015/ relvera clairement &' What (s+ Parcontre/ Death Star Canteen &)I..ar& ré(on& * la

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'estion What (# En m-me tem(s/ le récit &e lacafétéria commence (ar 'ne &éclaration &e fait : = !heone thin" a%out the Death Star is that there was no

#ood no one had #ood no #ood at all ?+ Po'r am(lifiercette ré(onse a' What (s @ Did they ha)e any #ood ./o0F/ I..ar& (erforme 'n échange fictionnel entrecollg'es &e travail/ o l)'n &)e'3/ s)a((r-tant * (asser *l)é(icerie &' coin/ &eman&e * arth Ja&er ce ')il ve't/'n san&9ich am7on o' (o'letR ais c)est (o'r a'ssitOtnier cette évent'alité ('is')il n)y a 'stement (as &eno'rrit're s'r la eath %tar+ Et c)est alors se'lement'e l)h'moriste lance la scne &e la cantine/ en ré(onse

* la 'estion im(licite &e ty(e What (# : et s)ils avaientfaimR = ut there must ha)e %een a Death Star canteenyeah there must ha)e %een a ca#eteria downstairs in%etween %attles where Darth ader could just chill and "o down3 4.( will ha)e the penne all$arra%%iata 0S ?+ LeWhat (# &omine alors/ mais a(rs s)-tre em7ranché s'r'n éta7lissement &es faits &e ty(e What (s @no #ood at all F+

%elon ittell/ les transme&ia 'i relvent &' What (scherchent * &évelo((er la fiction &e manire cohérenteselon 'n canon/ en e3(li'ant l)'nivers narré a'ssi(récisément 'e (ossi7le/ &ans l)o7ectif &)a'gmenter lacom(réhension et l)a((réciation &' mon&e fictionnel en'estion @ittell 201 : 2QF+ En revanche/ le mo&etransmé&ial &' What (# vise &)a'tres 7'ts narratifs et

signale sa ré'ssite &ifféremment+ Il s)agit &)envisager= &es (ossi7ilités hy(othéti'es (l'tOt 'e &escertit'&es canoni'es/ en invitant les s(ectate'rs o'&estinataires @)iewersF * imaginer &es histoiresalternatives et &es a((roches &e l)acte &e raconter@storytellin"F 'i soient clairement * traiter a'trement'e comme la so'rce &)'n canon (otentiel+ Le 7't &es

transmé&ias &' What (# est = &e lancer le récit so'rce&ans &es &imensions (arallles/ avec &es connections'i mettent en avant &es 'estions &e ton/ &e mo&alité/

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Le jo'e et la narration en conversation

&e (ersonnage/ o' &e style ? @ittell 201 : 2Q/ !&AF+Le ton/ la mo&alité et le style &es setchs &)I..ar&

a((artiennent &e to'te évi&ence * 'ne &imension(arallle/ non (as se'lement en raison &' remar'a7lestyle vestimentaire &e l)h'moristeH et 'an& 7ien m-mearth Ja&er en (antalons &e c'ir mo'lant/ en soi/mérite le &éto'r+ Pl'tOt/ l)'ne &es consé'encesnota7les &e l)a((roche What (# &e ces setchs est &emo&ifier ra&icalement le ton et le mo&e &e ce mon&efictionnel transmé&ialisé et &)y intro&'ire &e no'vea'3(ersonnages/ tel l)em(loyé &e cantine/ mais a'ssi Mister

Stephens+ ans le n'méro original/ la se'le évocation &e

ister %te(hens s'ffit * &éclencher le rire/ (o'r &esraisons 'e no's allons voir+ P'is/ &ans la s'ite &'setch/ en 201/ ister %te(hens o'e 'n rOle clé &ansl)action elle,m-me et &ans les &ialog'es+ Afin &e (o'voirréfléchir * cette consé'ence &' transmé&ia &e ty(eWhat (# &ans le récit (erformé &e stan&,'(/ no's allonsconsi&érer &e (l's (rs la notion &e narration enconversation+

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Le genre &' stan&,'( (e't -tre &éfini comme 'neconversation (erformée entre le comé&ien et less(ectate'rs H avec &es n'ances/ selon les artistes5+4ertains (osent &es 'estions a'3 mem7res &' ('7lic@(ar e3em(le <'ssell PetersF/ &)a'tres im(rovisent s'rle'rs réactions+ Un h'moriste comme E& Ac.el fait&éli7érément écho'er sa relation avec les s(ectate'rs en(osant * ce'3,ci &es 'estions &e faMon mécani'e *(artir &e notes ')il lit so's le'rs ye'3+ ans to's les cas/le 'atrime m'r est a7sent/ contrairement * la scnethéKtrale/ o la (erformance se &éro'le a (riori sansl)intr'sion &e la salle &ans l)intrig'e/ et réci(ro'ement+

%elon <itchie/ = La comé&ie en &irect est le se'l mo&e &e(erformance &ans le'el l)a'&ience (e't intervenir et

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affecter le s(ectacle &irectement ? @<itchie 2012 : 1C/!&AF+ 4)est l* en soi 'n &éfi im(ortant (o'r lesh'moristes/ 'i &oivent montrer 'ne ca(acité virt'ose *e3(loiter l)im(rév'/ en l)intégrant &e faMon nat'relle&ans le'r (erformance+ 4)est a'ssi 'n cas &e fig're &e(remier intér-t (o'r la relation entre énonciationling'isti'e et acte cognitif entre interloc'te'rs+

Le comé&ien &e stan&,'( s)a&resse a'3 (ersonnes(résentes @(arfois en les t'toyantF/ (arle * la (remire(ersonne &' sing'lier et fait référence * sa (ro(re vie+ Ilo' elle raconte ce 'i l'i est arrivé+ 4ette a((rochea'to7iogra(hi'e a été initiée a'3 Etats,Unis (ar ort

%ahl et Lenny "r'ce &ans ce 'i était consi&éré comme&e la comé&ie alternative &ans les années C0 et 'imaintenant &omine le cham( &' s(ectacle h'moristi'e@<itchie 2012 : 1/ F+ -me lors'e le s(ectacle nes)inscrit (as stricto sensu &ans 'n récit &e vie @véri&i'eo' fictionnelF/ les références (ersonnelles o' (se'&o,(ersonnelles str'ct'rent le s(ectacle+ Par elles/ lecomé&ien &e stan&,'( constr'it ce 'e <itchie a((elleson persona/ * savoir l)i&entité ')il (résente s'r scne+Il ne s)agit (as &)'n (ersonnage mais &' = vrai soi ? &el)artiste/ a'gmenté o' e3agéré @= the per#ormer$s 4real sel#5 hei"htened or e6a""erated ?F @<itchie 2012 : 11/!&AF+

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;lorence ;oresti a li7éré (ar son se'l s(ectacle Mother Fuc'er @200T,2010F la faMon &e (arler &e la

grossesse/ &e l)acco'chement et &e la maternité+ !o't(r-te * (enser H et elle le &éclare elle,m-me H ')elle a(' le faire grKce * son e3(érience (ersonnelle+ ais les&étails &)a'thenticité a'to7iogra(hi'e servent(rinci(alement * ancrer les e3tra(olationsh'moristi'es &e l)artiste &ans 'n véc' concret 'ia'gmente l)efficacité &e ses setchs+ Elle a'ssi s)a&resse

systémati'ement a'3 s(ectate'rs/ (ar e3em(le 'an&elle lance le setch &e la (o'ssette avec la 'estion/= 7u$est-ce qu$on #ait on en parle de la poussette ou

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pas /on 8a )a 9a d:ran"e personne tout )a %ien ;$)eu6 dire on est en 2<1< on #ait du #eu a)ec unihone mais on peut toujours pas plier cette merde 0 ?+La com(licité et la connaissance (artagée éta7lissent'ne inters'7ectivité/ 'i/ selon les termes &e >eith'r(hy/ crée = 'ne 'nion (hati'e entreinterloc'te'rs ? @'r(hy 2011 : 25/ !&AF+ Le rire &'('7lic est cr'cial * la (o'rs'ite &e cette sorte &econversation et (ro've &e faMon sonore et constante')'ne telle 'nion (hati'e est en co'rs+ "ill "'rr/ *travers 'n microworld ra&icalement &ifférent/ vise lem-me effet 'an& il &eman&e a'3 s(ectate'rs s)ils

ve'lent ')il le'r raconte 'ne &is('te ')il a e'e avecson amie : = =ou "uys want to hear that story =ouwant to hear that one !his is what happened C ?+4om(te avant to't le sentiment &e sincérité (artagéesentiment 'i con&itionne la réce(tion &' récit &ans leca&re &e cette conversation (erformée entre artiste et('7lic+

Pe' avant le setch &e arth Ja&er/ E&&ie I..ar&'tilise 'ne e3(ression ')il associe &e faMona'to7iogra(hi'e * son (ro(re (re/ soit = a punch o# the %rac'et ?+ = > punch o# the %rac'et ? est 'n co'( &e(oing en (leine face+ I..ar& em(loie cette e3(ressiona(rs avoir imité 'n (ersonnage ri&ic'le &e Star Wars= who needs a punch o# the %rac'et ?+ Il e3(li'e le sens&e cette e3(ression (ar &es gestes et ao'te/ = ( don$t

'now my dad used to say it to me 4.=ou need a "ood punch o# the %rac'et5 ?+ P'is il rectifie : = /o he didn$t say that3 ,e said 4.($ll smash you to that wall5 ?+ Etl)a'&ience éclate &e rire+ 4e moment &' s(ectacle estconstr'it s'r la str'ct're &e 7ase &)'ne 7lag'e @ jo'eF/&)a(rs Greg eanQ+ Une 7lag'e se constr'it s'r 'ne(remire ligne narrative @1st storyF 'i crée 'ne

antici(ation che. le s(ectate'r/ ('is s'r 'ne &e'3imeligne narrative @2nd storyF 'i vient contre&ire cetteassom(tion et (ro&'ire 'n effet &e s'r(rise @ean

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2000 : F+ La rectification @non mon p?re ne me disait pas qu$il allait me #rapper en pleine #aceF fait antici(er'n (re moins (athologi'e+ Le rire est &éclenché (ar las'r(rise &)'ne rectification 'i en fait a'gmentemassivement la violence im(li'ée+ orreall (arle &e= co"niti)e shi#t ? (o'r faire référence * l)effet cognitif &' (assage &e l)antici(ation (ré(arée * sa rectifications'r(renante @orreall 200T : 50,52F+

L)e3em(le (ris che. I..ar& montre 'e le mécanisme&e 7ase &e la 7lag'e (e't se s'ffire &e &e'3 (hrases+ Paraille'rs/ on voit 'e le genre &' stan&,'( em(loie lerécit @(se'&oF,a'to7iogra(hi'e (o'r faire rire s'r &es

s'ets (arfois révoltants/ en actionnant le mécanismecognitif &e la s'r(rise H ce 'i so'lve le (ro7lme &e lares(onsa7ilité &e l)artiste8+ 4he. I..ar&/ la violence &'(ro(os est canalisée (ar le fait 'e son persona (arle &el'i,m-me et 'e son éloc'tion s'ggre 'e l)e3agérations'r(renante est 'n acte fictionnel &e sa (art+L)information (ersonnelle est &éviée vers 'n e'ling'isti'e/ o le ra((ort entre l)action &)'n (re(athologi'e menaMant son enfant/ &evient le lie' &)'nso'ci &e (récision référentielle : 'e signifie l)e3(ression

punch o# the %rac'et et 'elle était e3actementl)e3(ression 'tilisée+ En o'tre/ la 7lag'e montre 'n (re(o'vant a&o(ter &es (ost'res ver7ales &e to'te,('issance montrées comme a7s'r&es+ La violencea((arat comme ri&ic'le/ risi7le/ et sa nocivité est

&égonflée+ V cela s)ao'te enfin la &égaine &e l)artiste/ *la fois énergi'e et mes'ré/ le so'rire en coin+ Le rire &'('7lic n)im(li'e (as 'ne (erversité sa&i'e &e la (art&es s(ectate'rs/ mais 'ne efficacité h'moristi'e &e la(art &e l)artiste/ 'i sait manier la s'r(rise narrativeT+

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A(rs la &igression &' punch o# the %rac'et / I..ar&revient * Star Wars et e3(licite cette re&irection &e la

conversation : = @mm where was ( "oin" yes yesyes so eeer %tars Wars ( mean the Death Star the Death Star is almost li'e a /ew =or' name ?+ Po'r

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!he eath %tar is almost lie a $e9 6or name+!he eath %tarX Get to the (ointX

What)s that starR

!he eath %tar+

What &oes it &oR

It &oes &eathX YIntensification &' tonZ I!#E% EA![/ "U6X Get o't of my 9ayX

e3(li'er ce ')il enten& (ar l*/ I..ar& insre/ &ans saconversation avec le ('7lic/ 'ne micro narration 'i aelle,m-me la forme &)'ne conversation+ 4elle,ci a lie'entre &es (ersonnages anonymes+

I..ar& incarne le (remier et le secon& (ersonnages ense to'rnant &)'n cOté ('is &e l)a'tre/ et en mo&ifiant leton &e sa voi3+ Le conten' &' récit enchKssé &e cetteinteraction minimale est (ertinent &e faMon trs relativea' nivea' ling'isti'e et (ro(ositionnel @ce 'i fait

(artie &e la 7lag'e : l)e3(lication n)e3(li'e rienF+4e(en&ant/ son efficacité h'moristi'e (erformée estconsi&éra7le/ (rinci(alement en raison &' changement&e ton et &e inésie &ans le (assage &)'ne (hrase *l)a'tre/ évol'ant en 'ne fraction &e secon&e &)'ne'estion naNve et ne'tre * 'ne ré(onse 7r's'ementagressive+ !o't comme la &igression &' punch o# the%rac'et / cette &ynami'e narrative/ 7asée s'r 'n effet

&e s'r(rise cette fois inési'e/ crée 'ne atmos(hre 'isert &e (rolog'e * la (artie centrale &' setch+ 4ar cestrois moments @l)e3(ression em(loyée (ar le (re \ le&ialog'e anonyme \ arth Ja&er * la cantineF ont (o'r&énominate'r comm'n le récit (erformé &)'ne attit'&e&ont l)agressivité fait rire tant elle (arat &écalée eta7s'r&e+

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Lors'e arth Ja&er com(ren& (o'r'oi l)em(loyé&e la cantine l'i &eman&e s)il a 7esoin &)'n (latea' @the #ood is hot F/ il e3(li'e :

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I tho'ght yo' 9ere challenging me to thefight to the &eath+

;ight to the &eathR !his is canteen+ I 9or here+

6es 7't I am Ja&er+ Lor& Ja&er+ Anyonechallenges me to a fight to the &eath Y]Z !heeath %tar+ I r'n the eath %tar+

What)s the eath %tarR

!his is the eath %tar+ 6o')re in the eath%tar+ I r'n this star+

!his is a starR

!his is a f'cing starX I r'n it+ I)m yo'r 7oss+

6o')re ister %te(hensR

$o I)m] Who)s ister %te(hensR

[e)s hea& of catering10+

I)m not hea& of cateringX I)m Ja&erX I can illcatering 9ith a tho'ghtX

WhatR

I can ill yo' all/ I can ill me 9ith a tho'ght+'st] ;'c/ I)ll get a tray/ f'c it+

Le &écalage entre l)agressivité &e arth Ja&er et le

(rosaNsme &e l)em(loyé est tel 'e la violence &'(remier finit (ar cé&er/ et il va chercher son (latea' :l)é(re've &' réel &ans to'te sa s(len&e'r @the #ood ishot "et a tray 0F a' sein &' récit &)'ne conversationenchKssée &ans 'ne (erformance &e stan&,'( a' s'et&)'ne fiction transmé&iale @ Star WarsF+

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L)h'mo'r &' setch a' nivea' ling'isti'e est fort/ il

se 7ase s'r 'n hiat's entre registres &e (ertinence@%(er7er ^ Wilson 1TT5F+ ais ce nivea' n)est ')'ne(artie &)'n ensem7le (l's com(le3e/ o I..ar& montre le

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hiat's cognitif 'i sé(are le mon&e mental inféré &earth Ja&er &e cel'i &e l)em(loyé &e cantine/ grKce * la(récision et a' nat'rel remar'a7les &e ses intonations

vocales/ &e ses e3(ressions inési'es et &e son timing&isc'rsif+ La narration &e cette interaction entre arth

Ja&er et l)em(loyé &e la cantine est constr'ite s'r 'nh'mo'r incarné+

Une manire (ossi7le &)en ren&re com(te est &eréfléchir en termes &)e3(érience narrative/ s'ivant les(ro(ositions &e >eith 'r(hy : = En orientant nos(ers(ectives vers ce 'i &ans 'ne narration crée &el)e3(érience @the e6perience creatin" aspect o#

narrati)eF/ (ar contraste avec ce 'i ren& com(te &el)e3(érience @the e6perience recountin" aspect F/ as(ect'i a &ominé 's')* (résent les ét'&es narratives/ no'sserons mie'3 é'i(és (o'r raffiner nos manires&)e3aminer le rOle 'e o'ent les narrations &ans laconstr'ction/ le maintien et l)inter(rétation &e la réalitésociale ? @'r(hy 2011 : 251/ !&AF+ Po'r 'r(hy/ les= analyses str'ct'rales &)'n récit sont 'tiles (o'r mettreen évi&ence les (aramtres formels * travers les'els lesnarrations (assent &ans 'n 'nivers langagier/ mais ellesten&ent * (rivilégier le récit l'i,m-me a' &étriment &es(ersonnes 'i sont res(onsa7les &e son a((arition &ansle mon&e/ &)'ne (art/ et &es effets (artic'liers ')'nenarration (e't avoir s'r le mon&e/ &)a'tre (art ?@'r(hy 11 2011: 2F+

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ans /arrati)e !heory and the Co"niti)e Sciences/avi& [erman affirme 'e les h'mains = incor(orentles récits &ans 'n large éventail &e (rati'es/ em(loyantla narration comme 'ne stratégie &e résol'tion &e(ro7lme @ pro%lem-sol)in" strate"yF &ans &enom7re'3 conte3tes ? @[erman 200 : 1C !&AF+ efaMon sem7la7le/ 'r(hy (ro(ose 'e la narration soit

&écrite comme 'ne acti)it:/ ayant &es effets fonctionnels(artic'liers &ans la vie sociale+ En effet/ l)acte narratif faMonne les événements &)'ne manire 'i (ermet

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&)organiser le'r (ertinence/ et ce non se'lement (o'rcel'i 'i (arle mais a'ssi (o'r ses interloc'te'rs+ L)actenarratif offre l)occasion &)'ne e3(érience (artagée (ar lefait m-me &e la narration @'r(hy 2011 : 2F+ 4eci est

vrai &ans 'ne m'ltit'&e &e conte3tes/ allant &' récit&)e3(ériences tra'mati'es en sit'ation théra(e'ti'e

's')* la narration &e setchs &ans 'ne comé&ie &estan&,'(/ en (assant (ar la &isc'ssion entre (roches etles m'lti(les sit'ations interactionnelles ét'&iées ensocioling'isti'e m'ltimo&ale12+

Po'r &évelo((er &es moyens &)analyse &e la narrationcomme activité/ il est im(ortant &)o'vrir le cham(

&)o7servation+ Les analyses strictement ling'isti'es ne(e'vent (as s'ffire 'i laisseraient &ans l)om7re les'alités incarnées &e la narration en conversation @= theem%odied qualities o# con)ersational narrati)e ?F+ Il estnécessaire &e (orter notre attention s'r l)échange (arlé/comme les histoires racontées (en&ant 'ne conversationne sont (as sim(lement dites ver7alement lors &el)interaction @= not merely tol& in interaction ?F/ ellessont également d:montr:es &e manire (l'tOt com(le3e* travers &e m'lti(les cana'3 comm'nicationnels@= they are also &emonstrate& in rather comple6 waysthrou"h multiple communicati)e channels ?F @'r(hy 2011 : 25/ !&AF+ 4es &émonstrations en narration sont'ne réalité omni(résente &es n'méros &e stan&,'(+

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Les &émonstrations en narration (e'vent (ren&re &es

formes variées+ Le micro est ha7it'ellement le se'l o7et&is(oni7le s'r scne &ans les s(ectacles &e stan&,'(+I..ar& e3(loite les (ossi7ilités &e cet artefact &ans sacontin'ation &e la Death Star Canteen en 201/ 'an& ilcommence (ar incarner ie' en (laMant le micro trs(rs &e sa 7o'che et en l)ento'rant &e ses &e'3 mains+ Ilaffirme 'e no's so'haitons 'e ie' ait 'ne certaine

sorte &)éloc'tion+ I..ar& no's &émontre alors ce ')ilenten& (ar l* en (ro&'isant grKce a' micro &es sons&)ins(ire et &)e3(ire e3cessivement a'&i7les/

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accom(agnés &)'ne voi3 caverne'se+ #r/ ces sons le(o'ssent &' cOté &e la (longée so's,marine+ ie'annonce alors ')il a commencé * (ren&re &es leMons &e(longée @scu%a di)in"F (arce ')il aime regar&er (asserles (etits (oissons a'nes H information ')il &émontreillico avec 'ne main o(érant &o'7lement etsim'ltanément comme &éicti'e (o'r &ésigner 'n(oisson 'i (asse et comme (oisson nageantra(i&ement * (ro3imité+

En conversation/ 'ne &émonstration (ar imitationet_o' 'tilisation &)artefact @l)ins(ire,e3(ire a' microF o''ne &émonstration gest'elle/ &ans le cas &' (oisson 'i

* la fois (asse et se tro've &ésigné (ar 'n 'ni'emo'vement &e la main/ (e't so'vent avoir &esim(lications 'i l'i sont (ro(res et orienter ainsi le&évelo((ement &e l)échange+ `vi&emment/ le (assage &el)éloc'tion &ivine * la (longée so's,marine en raison &essons (ro&'its (ar l)artefact &' micro(hone est ici(lanifié (ar I..ar&/ mais il reo'e néanmoins le genre&)associations &)i&ées 'i émergent en sit'ation réelle *(artir &)'ne e3(licitation inési'e &)i&ées o' &)étatsmenta'3+ Les s(ectacles &e stan&,'( (assent so'vent&)'n s'et * l)a'tre en e3(loitant ce genre &e connections(arfois tén'es mais s'ffisantes+ Les gestes &onnent &esi&ées+

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L)éta(e s'ivante &' setch &e 201 est(artic'lirement intéressante (o'r la 'estion &' récit

comme acte cognitif+ En effet/ ie' &it/ = >nyway now ( am hun"ry ( must "o to the canteen to "et some #ood ?+ A(rs 'el'es secon&es/ les s(ectate'rsréagissent avec entho'siasme+ 4e la(s &e tem(scorres(on& a' (rocess's cognitif (ar le'el ils font lelien entre l)information = ( must "o to the canteen ? et lesetch original &e la Death Star Canteen &e 2000+ 4e

la(s &e tem(s est 'ne act'alisation (erce(ti7le &e l)actecognitif (ar le'el l)a'&ience com(ren& le lien s'ggéré(ar l)h'moriste+ I..ar& vient &e mettre en (lace le

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mon&e fictionnel @storyworld F &e son (récé&ent setch+%on action &isc'rsive a été s'ivie (ar son a'&itoire/ &ontl)acte cognitif a e' lie' en tem(s réel+

L)em(loyée &e la cantine est cette fois 'ne femme/ 'ién'mre les (lats (ro(osés+ La &ernire assiette&ésignée com(orte &es spa"hettis alla car%onara+ Unesecon&e &e retar& sé(are = spa"hettis alla ? &e= car%onara ?+ 4)est 'ne infime n'ance &e timing&isc'rsif/ 'i (o'rtant (rovo'e le rire+ I..ar& o'e avecl)antici(ation &' ('7lic @les (Ktes originales étaient &es

penne all$arra%%iataF+ Par ce 7ref retar&/ il met enévi&ence l)antici(ation cognitive &es s(ectate'rs/

so'lignant (ar la m-me occasion la relation ')il éta7liten contin' avec e'3 et la connaissance ')ils ont &e sonmicroworld + Le (laisir &e l)h'mo'r se constr'it s'rl)e3(érience &e cette connivence+ P'is/ * ce sta&e/ ie'&eman&e * l)em(loyée/ = Do ( need a tray ?+ Et le('7lic éclate &e rire et a((la'&it+ I..ar& vient &)inverserla 'estion &even'e anthologi'e &e l)em(loyé &ecantine * arth Ja&er/ = Will you need a tray ?+ Laconne3ion cognitive che. les s(ectate'rs est cette foisimmé&iate/ car le mon&e fictionnel a &é* été mis en(lace : il s)agit &e Star Wars version What (# &ans lemicroworld &)E&&ie I..ar&+ L)acte cognitif se fait &ans'n conte3te i&entifié et s)en tro've accéléré &)a'tant+ 4econte3te cognitif est transmé&ial+ La réaction &e la sallemontre 'e les s(ectate'rs sont &)accor& &e s'ivre

l)artiste &ans son e' et son mon&e fictionnel (ro(re+ Le&o'7le acte cognitif est (leinement ass'mé (ar les &e'3(arties &e cet échange conversationnel+ Et c)est &ans ceconte3te trs (artic'lier ')o(re l)effet &e s'r(rise &'gag : ie' sait (o'r le (latea' et (ose &onc la 'estion+

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4)est ens'ite s'r cette 7ase ')I..ar& aménage &es&évelo((ements no'rris (ar &es informations 'i

n)e3istent 'e &ans Star Wars version What (# &e sonmicroworld / en (artic'lier le fait 'e les (latea'3 &e lacantine étaient to's mo'illés+ 'an& arth Ja&er/ &ans

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le setch original/ se réso't enfin * aller chercher 'n(latea'/ il les (asse to's en rev'e/ so'levant cha'e(latea' l)'n a(rs l)a'tre/ et s)e3clamant/ = !his one iswet this one is wet ?/ etc + ans la contin'ation &e201/ l)em(loyée ré(on& * ie'/ = /o you don$t need a tray3 !rays ha)e %een %anned in this canteen3 Ai"ht years a"o there was a #i"ht and many people died uponthe #loor3 !he day was only sa)ed %y Mister Stephenshead o# caterin" ?+ Les s(ectate'rs rient et ovationnentle nom &e ister %te(hens+ = ,e did come into the

#ray and did pic' up a tray and immediately it #ell out o# his hand %ecause it was wet he pic'ed up another

one and that one #ell out o# his hand %ecause it was weta third and a #ourth #ell out o# his hand the #i#th hestaple-"unned to his hand 1 and then he went intoaction ?+ Pen&ant cette narration s'r le mo&e (se'&o,é(i'e/ insérée &ans la conversation 'i a lie' entreie' et l)em(loyée &e cantine/ I..ar& &émontre l)actionnarrée : il fait &e manire r'&imentaire les gestes &e(ren&re ('is &e lKcher 'n (latea' l)'n a(rs l)a'tre+ Il neréalise (as com(ltement l)action/ comme le ferait 'nacte'r &e théKtre o' &e cinéma en (lein com7at+ %esgestes relvent &e la d:monstration &ans le sens 'e l'i&onne 'r(hy+ 4e ne sont 'e &es in&icationsinési'es/ &es s'ggestions s'ffisantes/ 'i ill'strent lerécit ')il est en train &e raconter/ e3actement commeon (o'rrait le faire &ans 'ne conversation en sit'ation

réelle+'an& ister %te(hens est (r-t * sa'ter &ans la

m-lée/ 'n (latea' agrafé * la main/ I..ar&/ aliasl)em(loyée &e cantine/ mime l)action/ (ro&'it &esonomato(ées = an" pan" 0 ?/ accom(agnées &emo'vements &e l'tte/ ('is ao'te = Sometimes with theed"e %it petchu' 0 ?+ A' moment &' co'( réalisé avec le

tranchant &' (latea'/ le geste et l)e3(ression faciale&)I..ar& se mo&ifient en m-me tem(s 'e l)onomato(ée+La &istinction 'i est racontée &isc'rsivement et

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inési'ement est &e nat're m'ltimo&ale : elle est vis'elle/ motrice/ sonore et ling'isti'e @(arl)onomato(éeF+ ans 'n tel moment &' récit/ le savoir(ro(ositionnel et la com(étence ling'isti'e &ess(ectate'rs sont in&issocia7les &e le'r intelligenceinési'e/ grKce * la'elle ils traitent cognitivement etcom(rennent non se'lement le sens &es gestes &)I..ar&mais a'ssi la 'alité (artic'lire &e ses mo'vements et&e le'r mo&ification+ #r/ les gestes e3istent en 'ne&imension 'ni'e : ils sont réalisés s'r scne (ar I..ar&+ais le'r 'alité inési'e s(écifi'e est saisie * travers'n em7otement m'lti(le &e nivea'3 o' &e (lans

narratifs et transmé&ia'3+ En effet/ e regar&e s'ror&inate'r 'n lien Internet * 6o'!'7e @(lan 1F/ &)E&&ieI..ar& en conversation (erformée avec son ('7lic @(lan2F/ montrant son persona &ans son microworld raconter'ne histoire @(lan F/ o ie' (arle avec l)em(loyée&)'ne cantine @(lan F/ la'elle raconte * cel'i,cil)intervention &e ister %te(hens @(lan 5F le o'r oarth Ja&er était ven' manger &es (Ktes @(lan CF+ e&isting'e les (lans 5 et C/ car le (lan 5 n)e3iste 'e &ansle s(ectacle &e 201+ Il s)agit &)'ne contin'ation &e ty(eWhat (s @informations s'((lémentaires s'r lestoryworld originalF/ faite (ar I..ar& * l)égar& &e son(ro(re récit &e ty(e What (# / * savoir son setch s'r StarWars &e 2000+ Le setch se (o'rs'it (ar 'neconversation entre ie' et arth Ja&er/ interrom('e

(ar ister %te(hens 'i intervient en (ersonne (o'r la(remire fois+ $o's sommes alors s'r le (lan @cel'i &eie' et &e l)em(loyée &e cantineF+ 4ette s'ite estremar'a7le et mériterait 'ne analyse &étaillée+ ais eso'haite terminer (ar 'n moment 'e e tro've(artic'lirement intéressant (o'r la 'estion &' récitcomme acte cognitif+

%'ite a' récit &e l)em(loyée &e cantine a' s'et &el)intervention &e ister %te(hens/ I..ar& fait &e'3 (as(o'r se re(ositionner &ans le rOle &e ie'/ (ro&'it 'n

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An& then he 9ent into action/ (ang/ (angX%ometimes 9ith the e&ge 7it/ (etch'X Pang/(angX Even no9 (eo(le sing songs a7o't that&ay ?+

Y%ilence+ Un long ins(ire sonore &e ie' 'ifi3e l)em(loyée+ e'3 secon&es &)arr-t+Z

%'ch as R

gran& ins(ire sonore/ atten& &e'3 secon&es/ ('is/ enré(onse * l)évocation (ar l)em(loyée &e chants enl)honne'r &es e3(loits &e ister %te(hens/ &eman&e/= Such as ?+

4e moment est irrésisti7lement &rOle (o'r &em'lti(les raisons1+ L)'ne &)entre elles est le timing(arfait &e l)éloc'tion &)I..ar&/ 'i (o'sse le s(ectate'r *inférer 'n tem(s &e s's(ension réfle3ive &e la (art &eie'15+ e so'ligne 'e l)inférence ne (orte (as s'r 'névent'el conten' mental o' 'ne re(résentation/ mais

7ien s'r le fait 'e ie' s)interroge/ ')il est

cognitivement en s's(ens/ &)o son = Such as ?+%)ao'te * cela le choi3 stylisti'e &e la 'estion+ Enanglais = Such as ? relve &)'n registre ling'isti'erelativement élevé/ comme en franMais = !el que ?/ (arcontraste avec = Comme quoi B *i'e what ?+ Associée* 'ne inésie (on&érée/ cette 'estion s'ggre 'necertaine attention &'7itative/ 'ne c'riosité &e ie'

envers l)em(loyée &e la cantine/ 'n intér-t (o'r sonrécit+ Ainsi/ la (erformance &)I..ar& génre che. les(ectate'r 'n acte cognitif &ont le rés'ltat est l)i&ée &)'nacte cognitif che. le (ersonnage incarné (ar l)h'moriste/en l)occ'rrence ie'/ le'el se montre attentif etco'rtois envers l)em(loyée &e cantine+ 4ette &ernire vato't &e go se mettre * im(roviser &es chants (se'&olégen&aires (l'tOt ratés/ en ré(onse * la 'estion 'i l'i

est (osée+ ais ie' ne fera a'c'n commentaire&éso7ligeant+ Li7erté 'ltime &e l)h'mo'r 'i (ermet 'ne

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Bibliography

i&ée &e ten&resse/ celle 'e le récit (erformé &)I..ar&fait imaginer &e ie' envers 'ne h'maine 'ichantonne+

)es(re avoir montré l)intér-t ')il (e't y avoir *(ren&re (o'r o7et &)analyse 'n n'méro &e stan&,'((osté s'r 6o'!'7e+ Un tel o7et ré'nit &es(ro7lémati'es théori'es &)act'alité (o'r lanarratologie/ tels le récit transmé&ial et la narrationcomme activité en conversation+ En o'tre/ 'n setch en(erformance (osté s'r 6o'!'7e &onne accs * latem(oralité &)actes cognitifs réci(ro'es entre artiste et('7lic/ montrant l)im(ortance cognitive &' inési'e

&ans la réce(tion &)'ne narration en stan&,'(/ ainsi 'esa com(lémentarité forte avec la réalité ling'isti'e &'récit+

33

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Notes

1 Death Star Canteen @htt(s:__999+yo't'7e+com_9atchRv"03e7t7eUF+ Force Majeure Death Star Canteen2 @htt(s:__999+yo't'7e+com_9atchRv%'nUUPsCUF+

2 %'r la relation entre inésie/ cognition et ne'rosciences/ voir"olens 2012 a ^ 7/ 201+

%)ao'te/ &)aille'rs/ * cette troisime transmé&ialisation/ le(remier setch en version le"o/ o les (ersonnages et les&écors sont entirement faits &e le"os/ la 7an&e son restantcelle &e la (erformance li)e &)E&&ie I..ar&:htt(s:__999+yo't'7e+com_9atchRv%v5iE>,IE.9 +4oncernant les no'velles formes &)interaction et les nivea'3 &ecomm'nication s'r Internet et en (artic'lier 6o'!'7e/ voirynel 201+

Le terme tra)esti ne s'ffit (as * &onner 'ne i&ée e3acte &'style vestimentaire &)I..ar&/ 'i est to'o'rs totalement(ersonnel/ évol'tif/ et inclassa7le+

5 Po'r atte et c;a&yen/ = %tan&,'( come&y ] &iffers fromconventional &ramatic (erformance in that it resem7les/ atleast s'(erficially/ a conversation 7et9een the (erformer an&the a'&ience+ !he a'&ience is not merely 9itnessing aconversation 7et9een characters 7't is treate& as an active(layer in the scene/ al7eit one 9ith a (artic'larly &efine& role ?@2011: 1CF+ Joir a'ssi %car(etta ^ %(agnolli+

C 4e genre &e 'estion corres(on& * ce 'e #chs et 4a((sa((ellent = story pre#ace ?+ ans 'ne conversation/ cette(réface a' récit sert * (i'er l)intér-t &es interloc'te'rs et * les(ré(arer * 'ne histoire &)'ne certaine &'rée/ (l's long'e ')'nto'r &e (arole normal @#chs ^ 4a((s 2001 : 11Q,118F+

Q ean re(ren& les analyses &e Jictor <asin @1T85F/ maisrem(lace la notion &e script 1 ('is 2/ (ar celle &e récit @storyF 1('is 2+ %'r les 'estions &' = jo'e as narrati)e ? et &e larelation = %uild-up pi)ot punchline ?/ voir $orric 2000:1Q0ff+ %'r la punchline/ voir a'ssi >r7ec ^ Asm'+

8 Joir orreall @200T : 101,110F/ &ont les analyses (ermettent&e com(ren&re (o'r'oi les setchs 'i incitent * la hainesont graves+ 4e n)est amais le cas &ans les s(ectacles &)I..ar&/ 7ien a' contraire+

%(er7er/ an ^ eir&re Wilson @1T8C/ 1TT5F/ +ele)anceCommunication and Co"nition/ #3for&/ al&en @AF/ Jictoria @A'straliaF/ "lac9ell P'7lishing+


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T %'r la s'r(rise en narration/ voir "aroni @200QF+

10 = Il est chef_manager &' service en cantine ?+

11 = oreover/ narrative str'ct'res are almost e3cl'sively analyse& along ver7al ling'istic feat'res+ 4onsi&ering thatnarrative st'&ies emerge& thro'gh the analysis of literary

te3ts/ this maes some sense+ [o9ever/ im(orting narrativeanalysis into the st'&y of face,to,face interaction re'ires closeattention to the m'ltimo&al constr'ction of the (artic'larconversational forms in 9hich narratives a((ear ? @'r(hy 2011: 2F

12 %'r l)interaction m'ltimo&ale/ voir l)ensem7le &' vol'me&ans le'el est ('7lié l)essai &e 'r(hy/ é&ité (ar %treec/Goo&9in et Le"aron/ ainsi 'e le n'méro s(écial &' ;ournal o# ra"matics C/ 201/ &é&ié * l)analyse conversationnelle et

l)interaction m'ltimo&ale+1 = Il fi3a le cin'ime (latea' * sa main a' moyen &)'n(istolet * agrafes ?+

1 e l)affirme en étant consciente &' fait 'e la relation&)h'mo'r est &e nat're esthéti'e et &onc s'7ective+

15 %'r l)im(ortance cr'ciale &' timing &ans la comé&ie &estan&,'(/ voir ean @2000 : 125 ff+F et !ony Allen @2002 : 1TF+

References

Alectronic re#erenceGuillemette Bolens, « Les comédiens de stand-up et la preuvepar le rire : le récit comme acte cognitif dans Star Wars Canteen 1 & 2 d’Eddie Izzard* », Cahiers de Narratologie

[Online], 28 | 2015, Online since 01 November 2015,connection on 04 November 2015. URL :

http://narratologie.revues.org/7187

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Guillemette BolensUniversité de Genève

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Un regard esthétiquesur la segmentationdes films*

M ÁRCA A !R"L# $ AL%&&'RA

Abstracts

La segmentation (es événements est )n (es mécanismescognitifs *)i no)s g)i(ent (ans la com+réhension () mon(eréel et () mon(e re+résenté, +ar la +erce+tion (e la str)ct)re(e ces fl)- (.événements/ +artir (e l.analyse (es +rinci+ales

regard esthétique sur la segmentation des films* http://narratologie.revues.org/7247

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e-+érimentations s)r la segmentation (es films, *)iinter+rtent ce mécanisme cognitif (.)n +oint (e v)e ré()ctif, savoir relatif e-cl)sivement a) traitement cognitif (.)n fl)-+erce+tif contin) et chronologi*)e, no)s essayons (e montrerle r3le (e la segmentation (ans la com+réhension (es filmsgr4ce a)- (ifférences cognitives rés)ltant (e la (iversité (es

str)ct)res tem+orelles (e ces récits/ ar cette a++rocheesthéti*)e, no)s no)s focalisons s)r les as+ects+hénoménologi*)es (e ces e-+ériences, (écrivant ce +rocess)scognitif (e segmentation *)i mne la com+réhension (e ceso67ets événementiels travers le)rs +ro+res rythmes/ Ainsi,no)s +ro+osons *).)ne (es im+lications cognitives (e ces(istinctions formelles corres+on( la (ifférence entre )necom+réhension +l)s +ragmati*)e o) +l)s s)67ective (es récitscinématogra+hi*)es/

'vent segmentation is one of the cognitive mechanismsg)i(ing )s in the com+rehension of the real orl( an( of there+resente( orl(, thro)gh the +erce+tion of the str)ct)re of these flos of events/ 9he analysis of the main e-+eriments onthe segmentation of films, hich inter+ret this cognitivemechanism from a re()ctive +oint of vie, i/e/ from a +oint of vie e-cl)sively referre( to the +rocess of a contin)o)s an(chronological +erce+t)al flo, tries to sho the role of segmentation in the com+rehension of films thro)gh the

cognitive (ifferences relating to the (iversity of the tem+oralstr)ct)res of these narratives/ rom this aesthetic a++roach, e foc)s on the +henomenological as+ects of thesee-+eriences, (escri6ing this +rocessing of segmentation hich(rives o)r com+rehension of these event str)ct)res acrosstheir on rhythms/ 9h)s, e +ro+ose that one of the cognitiveim+lications of these formal (istinctions corres+on(s to the(ifference 6eteen a more +ragmatic an( a more s)67ectivecom+rehension of the cinematogra+hic narratives/

Index terms

Mots-clés : esthéti*)e, +hénoménologie, segmentation,+rocess)s cognitifs, attention, montage cinématogra+hi*)eKeywords : aesthetics, segmentation, cognitive +rocess,attention, +henomenology , film e(iting

Author's notes;<e remercie Anne=Marie >avar( ?'>'&&@ +o)r sa lect)re etses s)ggestions a) nivea) ling)isti*)e/


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Full text

La segmentation (es événements est l.)n (esmécanismes cognitifs *)i no)s g)i(ent (ans la

com+réhension () mon(e réel et () mon(e re+résenté,+ar la +erce+tion (e la str)ct)re (e ces fl)-(.événements/ Le film est )n fl)- fait (.événements les+lans vis)els et les sons (ans )n agencement ens)ccession et sim)ltanéité la sé*)ence a)(iovis)elle/arce *)e la ()rée et l.or(re (es sons et (es +lans vis)elssont, (e fait, fort variés (.)n film l.a)tre, cesstr)ct)rations (iverses im+li*)ent (es (ifférencescognitives lors (e le)r réce+tion s+ectatorielle/ Cette*)estion ne sem6le +as Btre 6ien com+rise +ar lesa)te)rs *)i réalisent (es ét)(es em+iri*)es s)r lecinéma/ 'n effet, selon la +l)+art (es e-+érimentationset (es théories s)r les*)elles ces e-+érimentationss.a++)ient, il e-iste )n )ni*)e mo(e (e faire et (ecom+ren(re le cinéma/ l)s im+ortant, il n.e-iste g)re

(e recherches com+aratives *)i essaient (e tenir com+te(e la (iversité (e la +ro()ction et (e la réce+tion (efilms (ans le mon(e/ C.est +o)r*)oi, (ans )ne+ers+ective esthéti*)e, no)s chercherons ici (es(ifférences (ans le traitement cognitif (es films +ar less+ectate)rs, +rocess)s *)i tient la str)ct)re (es filmse)-=mBmes, en essayant (éclaircir le r3le (e la

segmentation (ans le-+érience cinématogra+hi*)e l.ai(e (e trava)- e-+érimenta)-/ o)r cela, no)sintro()irons 6rivement les *)estions so)levées +ar larecherche s)r la segmentation (es films, savoir le ty+e(.attente, le ty+e (.attention, le ra++ort la mémoire et la com+réhension/ Do)s (écrirons ens)ite les(ifférences (ans le traitement attentionnel +o)r t4cher(e (émontrer le fonctionnement (e la segmentation a)

nivea) céré6ral et ses im+lications cognitives/ Cela+osera la *)estion (es con(itions +hénoménologi*)es

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La segmentation desfilms : point sur lesrecherches en cours

(e ces +rocess)s cinématogra+hi*)es, c.est==(ire ()rythme +ro+re () film, () rythme (e sa réce+tion et ()rythme (e son traitement cognitif/ Ainsi, no)s tenterons(e montrer le r3le (e la segmentation en fonction (esstr)ct)res formelles=techni*)es (es films/

Ce *)e no)s +ercevons, c.est (e la +ersistance et ()changement travers )n fl)- (.événements, c.est==(irele fl)- *)i +résente )ne sit)ation réelle o) )n o67ettechni*)e : le fl)- +erce+tif (.)n film, (.)n te-te, (.)nem)si*)e, (.)ne 6an(e (essinée, (.)n 7e) vi(éo1/ La+erce+tion est ainsi so)ten)e +ar )ne str)ct)re, savoirla sit)ation initiale (.)n événement, son (évelo++ement

et son état final E et ainsi (e s)ite +o)r le fl)-(.événements *)i se (éro)le/ La segmentation, *)ant elle, est la (ivision (.)n fl)- en )nités (e signification(ans l.or(re sé*)entiel +résenté +ar l.o67et +erce+tif/ travers ce +rocess)s, no)s sommes amenés créer (esattentes, *)i sont gérées gr4ce la sit)ation +résente et nos connaissances/ %e cette faFon, (ans )ne

+ers+ective écologi*)e, *)i concerne les ra++orts entreles Btres vivants et le)r environnement, la segmentationcolla6ore a) traitement (e la mémoire et la+lanification (es actions/ %e +l)s, (ans l.activité (eréce+tion (es récits, ces )nités (e signification forment)n mo(le sit)ationnel, savoir )n mo(le cognitif m)lti(imensionnel *)i re+résente la sit)ation (onnée et*)i no)s con()it la com+réhension () récit/ Ce

mo(le géré +ar la mémoire (e travail s.a++li*)e l.o67et (e l.e-+érience co)rante en )tilisant nos schémas

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cognitifs, *)i sont les str)ct)res re+résentant nosconnaissances générales ac*)ises, *).elles soient+erce+tives, +rati*)es, +rocé()rales o)+ro+ositionnelles/ )is*)e les schémas re+résentent (ese-+ériences +rototy+i*)es, ils no)s con()isent former(es attentes s)r la manire (ont ces fl)- fact)els o)fictifs vont +rocé(er/ o)r la mBme raison, ce sont a)ssiles schémas *)i no)s ai(ent com6ler le man*)e(.information *)e l.on rencontre généralement (ans lesrécits/ Ainsi, cha*)e e-+érience +e)t renforcer noscroyances, act)aliser o) a(a+ter nos connaissancesac*)ises, etGo) no)s con()ire )n a++rentissage/

Afin (e mie)- com+ren(re le r3le (e la segmentation(ans notre com+réhension () cinéma, no)s analyseronsci=a+rs les e-+érimentations (e l.é*)i+e (e <effrey HacIs s)r les films Moonraker et Le Ballon Rouge2 Eens)ite, no)s (isc)terons les recherches (.!ri >asson et(e son é*)i+e s)r (e)- films (e Charlie Cha+lin E enfin,no)s o6serverons celles (e &iina amilo et (e sescollg)es s)r le film

At Land (e Maya %eren ?1JKK@/

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'n travaillant s)r (es sit)ations réelles, (es te-tes et(es films, HacIs a (émontré *)e les mécanismesne)rona)- *)i so)tiennent la segmentation (e ces fl)-caractérisent )n +rocess)s ascen(ant, savoir+réconscient et +réattentionnel/ %ans )ne (es +remirese-+érimentationsK, les +artici+ants ont v) (es sit)ationstriviales +en(ant la +remire scanogra+hie () cervea) :

)ne +ersonne en train (e faire le lit, (e faire la vaisselle,(e fertiliser )ne +lante et (e re+asser )ne chemise, (ans(es enregistrements (e *)el*)es min)tes (.)n +lan fi-eet )ni*)e/ %ans la (e)-ime vision, ils ont réalisé lat4che (.a++)yer s)r )n 6o)ton +o)r i(entifier les )nitésactancielles *)i le)r ont sem6lé nat)relles etsignificatives N/ Ainsi, les +artici+ants ont i(entifié (es

frontires événementielles ?boundaries@, *)i se sontavérées ha)tement corrélées entre les +artici+ants/ 'llesont été i(entifiées lors (.)n changement (ans la

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sit)ation re+résentée, )n changement (O+rinci+alement la (imension tem+orelle et a)mo)vement/ ar consé*)ent, (ans le cas (ese-+érimentations avec (es morcea)- (e films, cha*)efois *).)ne sé*)ence actancielle s.accom+lit, les+artici+ants (étectent cette frontire *)i mne l.act)alisation () mo(le sit)ationnel co)rant et laformation (.attentes s)r le +rocé(é (es actions/ Cela(émontre le r3le (e la segmentation (ans la+lanification (es actions, *).elles aient +o)r agent les)7et o6servant o) le s)7et o6servé/ l fa)t remar*)er*)e ces +rocess)s (e segmentation, act)alisation ()

mo(le sit)ationnel et formation (.attentes sontentirement ascen(ants E ces +rocess)s font +artie (enotre manire écologi*)e (.interagir avec le mon(e/

"tant (onné *)e ces frontires sont ha)tementcorrélées entre les +artici+ants et *).elles ont en o)tre)ne forte corres+on(ance avec les co)+es *)ire+résentent la (ivision en sé*)ences s+atio=tem+orelles() film l)i=mBme, HacIs en (é()it *)e le montagecinématogra+hi*)e 7o)e )n r3le +rimor(ial (ans lasegmentation (es films/ l)s e-actement, il (éfen( l.i(éeselon la*)elle le style () montage analyti*)e contin),(it classi*)e5 N, facilite la com+réhension (ess+ectate)rs +arce *)e le)rs attentes sont satisfaitesP/Cette concl)sion se ra++orte l.e-+érimentation menées)r le film Moonraker ?Qil6ert, 1JJ@, (e la série (e

<ames $on(/ l fa)t remar*)er *)e les attentesa)-*)elles HacIs fait référence sont (es attentes (e 6asnivea) o) a)tomati*)es, savoir (es attentes s)r lesactions (es +ersonnages (ans )n or(re ca)sal etchronologi*)e/ Ce+en(ant, il e-iste (es attentes (e +l)sha)t nivea) +ar ra++ort a) mon(e (iégéti*)e, tellescelles relatives la relation entre les +ersonnages,

le)rs motivations, croyances et émotions E (.a)tresattentes +e)vent arriver également (.)n +oint (e v)emoins o67ectif, *)i concerne la str)ct)re () récit etGo)

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(es états menta)- +l)s im+licites (es +ersonnages, ce*)i +e)t entraSner )n traitement (e +l)s ha)t nivea)relatif a)- intentions (es a)te)rs () film etGo) a)- étatsmenta)- () s+ectate)r l)i=mBme/

La formation (.attentes +l)s s)67ectives +o)rrait Btreainsi vérifiée (ans le film Le Ballon Rouge ?Lamorisse,1J5P@, cité +ar HacIs8 +o)r so)tenir sa +ro+osition s)rl.efficacité () montage classi*)e (ans la com+réhension(es s+ectate)rs/ $ien *)e la corrélation (e lasegmentation entre les +artici+ants ait coTnci(é avecl.accom+lissement (es sé*)ences actancielles, Le Ballon

Rouge n.est +as )n film (e style classi*)e : il n.est +as

(éco)+é et monté selon )ne stratégie analyti*)e etcontin)e +o)r mie)- re+résenter )n 6)t E mais to)ta)trement, il est fait (e +lans (.)ne long)e ()rée et sansa)c)n so)ci (.ill)sion (e contin)ité entre e)-, cela +o)r(onner )ne sensation +l)s réaliste N a) récitJ/ La se)le(ifférence mentionnée aille)rs +ar HacIs10, entre ce filmet les films classi*)es, est la fai6le activation (e las)6=région () corte- vis)el res+onsa6le (e la (étection() mo)vement, a++elée sim+lement M9U, *)i selonl.a)te)r +e)t refléter la sing)larité (es événements ()film franFais : Le Ballon Rouge contient (e nom6re)-longs +lans (.accom+agnement ?tracking shots@ *)is)ivent le +ersonnage (ans l.action (e co)rir ?running@,+lans *)i +e)vent ren(re l.information (e 6as nivea) s)rle mo)vement moins +révisi6le ? predictive11@ N/ Cette

*)estion est (.)ne im+ortance fon(amentale, +arce*).elle (émontre *)e no)s (étectons la télicité o)l.atélicité (es actions (es a)tres s)7ets ?réels o) fictifs@(e manire également +réattentionnelle, ce *)i mne la formation (.attentes s)r l.accom+lissement ()mo)vement *)i sont, elles a)ssi, (e 6as nivea)/ Mais cesattentes ont (es (egrés (ifférents (ans le)r satisfaction,

en fonction (e la télicité o) (e l.atélicité (es actions, ce*)i +e)t con()ire (es traitements cognitifs (ifférents/Malgré cette mention, HacIs ne (évelo++e +as les

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Les inflexionsattentionnelles et leursimplications cognitiveslors de la segmentation

im+lications (e ces (ifférences formelles, savoir lerythme, (ans le traitement cognitif (es films/ Cela est (Oen +artie sa +réocc)+ation (.e-+oser )ne théorie (e lasegmentation 7)stifiée +ar la corrélation entre les s)7etset entre les (ivers s)++orts sémioti*)es/ o)rtant,ci=(esso)s, no)s (écrirons le fonctionnement (e nosmécanismes attentionnels +o)r montrer les (ifférencescognitives en fonction (e la satisfaction o) (e lanon=satisfaction (e nos attentes E ens)ite, no)srevien(rons s)r la *)estion () rythme/

%.a)tres trava)- e-+érimenta)- s)r le systmeattentionnel confirment *)e la segmentation (esévénements relve (.)n +rocess)s ascen(ant12/ %.a+rsles recherches s)r la +erce+tion1, le résea) ventral estconn) comme résea) sémanti*)e/ %e cette faFon, (ansla +ers+ective attentionnelle, le résea) ventral estres+onsa6le (e la sélection et (e la s)rveillance ()systme (ans son interaction avec le mon(e e-terne :non se)lement en (isting)ant les stim)li +ertinents +arle)r saillance et +ar le)r +ertinence com+ortementale,émotionnelle et sémanti*)e E mais a)ssi en filtrant lesstim)li *)i ne sont +as +ertinents, en maintenant ainsile traitement focalisé en co)rs +ar le systmeattentionnel/ Comme le montrent les e-+érimentations(e HacIs, cité +ar Cor6etta, atel et &h)lman, lors (e la

segmentation (.)n événement, lactivité mar*)ée ()résea) ventral in(i*)e )ne frontire *)i (éclenche

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lact)alisation () mo(le sit)ationnel +ar le résea)(orsal/ Le résea) (orsal est a++elé résea) +ragmati*)e,+arce *)e sa fonction est relative a) s)ivi ?monitoring@(es actions +o)r le)r +lanification E (onc, con7ointement la mémoire (e travail, le résea) (orsal s.occ)+e (e cesévénements (ans )ne sé*)ence, ce *)i entraSne (esattentes s)r la sit)ation venir/ Ces attentes +e)ventBtre satisfaites (es (egrés et (es vitesses (ifférents, etc.est le)r non=satisfaction *)i +e)t envoyer (es signa)-(e ha)t nivea) a) résea) ventral +o)r éveiller notreattention/ A)trement (it, selon les trava)- (e HacIs s)rla segmentation, il s.agit (e la réorientation () systme

attentionnel +o)r lact)alisation a)tomati*)e () mo(lesit)ationnel en co)rs *)i no)s amne lacom+réhension () récit/ Mais l.activation () résea)

ventral +e)t a)ssi in(i*)er )n +rocess)s com+ltement(ifférent (e la réorientation attentionnelle : )ne transgression N effective (es attentes +e)t con()ire (es signa)- (e ha)t nivea), léveil attentionnel *)iso)tient l.a++rentissage et *)i +e)t mener lasatisfaction affective/ C.est==(ire *)e l.attention esta++elée réso)(re le man*)e (e satisfaction (e nosattentes/ #) mie)-, l.attention est a++elée rechercherla cohérence entre les événements (ans l.intervalle entreles actions, en s.a++)yant s)r la +erce+tion (es (étails(e l.o67et et s)r les connaissances (.arrire +lan () s)7et/

Déanmoins, HacIs, remar*)ant *)e la +l)+art (es

+artici+ants l.e-+érimentation s)r le film Moonrakeront v) le)rs attentes satisfaites *)ant la ré)ssite (e$on(, contin)e +ost)ler l. efficacité N cognitive ()style classi*)e/ &es concl)sions +ortent s)r trois +oints :la valorisation (e la télicité (es actions E la valorisation() traitement orienté +ar les stim)li vis)els E etl.association (e la com+réhension et (e la mémoire ce

ty+e (e +rocess)s cognitif/ La r)+t)re intentionnelle(es rgles () montage contin) +e)t Btre so)haitée (esfins artisti*)es, écrit=il, et elle +e)t ne +as +ert)r6er le

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traitement +erce+tif (e 6as nivea)/ Ce+en(ant,+récise=t=il, il +o)rrait y avoir (es coOts +o)r lacom+réhension et +o)r la mémoire (ans la violation (eces conventions1K N/ 'n fait, cette concl)sion contre(itles (onnées (es recherches act)elles s)r l.attention et lesrecherches (e HacIs l)i=mBme en (ehors () ca(recinématogra+hi*)e/ %ans )n a)tre article15 il éclaircit,en effet, la relation entre attention, act)alisation (e lamémoire et échec (e nos attentes : lier l.attention et+rinci+alement l.act)alisation (e la mémoire a)-échecs (es attentes +e)t Btre ha)tement a(a+tatif/ &i lanon=satisfaction (e nos attentes s)rvient a)- moments

oV )n no)vel événement significatif a commencé, c.estalors e-actement ce moment (ont on (evrait act)aliserles mo(les menta)-, en fonction (e ce *)i se +assemaintenant N WXY Ce mécanisme, +o)rs)it=il, +e)t Btretrs +récie)- +o)r la rég)lation immé(iate ()com+ortement, a)tant *)e +o)r orienter l.a++rentissages)r notre environnement1P N/ 'n somme, il sem6le *)eles concl)sions (e HacIs révlent )ne a(missionim+licite *)e le traitement cognitif (es films classi*)es orienté +ar le (éno)ement (e l.histoire racontée travers )n fl)- ca)sal (.actions et (e rés)ltatscontin)ellement re+résentés re*)iert )ne attentionorientée +ar )n 6)t e-terne ?le 6)t () récit () filml)i=mBme@, attention *)i sera +l)s o67ective et+ragmati*)e/

Le-+érience cinématogra+hi*)e +e)t a)ssi Btre 6ien+l)s +ersonnelle, (ans le sens oV elle +e)t avoir )n +oint(e v)e +l)s s)67ectif et Btre orientée +ar les étatsmenta)- internes () s+ectate)r l)i=mBme/ Le résea)

ventral +e)t, également, réorienter notre attention versl.a)tre résea) attentionnel, le default-mode/ Ce résea)s.active *)an( no)s n.avons +as (e 6)t o) (e t4che

accom+lir, mais lors*)e no)s sommes focalisés s)r )n+rocess)s interne, tel *)e la mémoire (e notre +ro+re+assé, l.imagination (e nos +ro+res états menta)- o) (e

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ce)- (.a)tr)i, o) encore l.intros+ection/ ar consé*)ent,le default-mode et le résea) (orsal se contraignentréci+ro*)ement, ce *)i montre *)e l.attention estfocalisée s)r le traitement (es +rocess)s internes, o)

6ien elle l.est s)r le traitement (es +rocess)s e-ternes,*).ils soient (iégéti*)es o) environnementa)-/ Lerésea) ventral sem6le interagir avec le résea)default-mode (ans la transition entre )ne +ers+ectiveinterne ?cor+orelle o) intros+ective@ et )ne +ers+ectivee-terne, *).elle soit environnementale, o) *).il s.agit (ela +ers+ective (.a)tr)i ?réelle o) fictionnelle@/ l)ss+écifi*)ement, la 9< ?7onction tem+oro=+ariétale@,

région *)i fait +artie () résea) default-mode, est active+en(ant certains +rocess)s cognitifs (e 6as nivea) tels*)e la réorientation (e l.attention et le sens (.agentivité?sense of agency@, et a)ssi +en(ant (es +rocess)s (eha)t nivea) tels *)e l.em+athie et les t4ches (e

mindreading1, savoir (es t4ches (ans les*)elles les+artici+ants attri6)ent (es états menta)- a)tr)i ?le)rsmotivations, croyances, émotions@/ Comme +o)r to)s les+rocess)s (e ha)t nivea) *)i in(i*)ent )n effortattentionnel affectif etGo) sémanti*)e les tem+s (eréaction com+ortementale, *)i corres+on(ent laré+onse ne)ronale, sont a)ssi +l)s longs *)an( on fait)ne e-+érience caractérisée comme em+athi*)e, +are-em+le/ A)trement (it, +l)s on a () tem+s +o)r letraitement attentionnel (.)ne re+résentation mentale,

+l)s cette re+résentation +e)t Btre enrichie +ar les(étails (e lo67et +erce+tif et +ar nos connaissances(arrire +lan/

Do)s avons affaire, alors, )n +rocess)s (ans le*)ell.interaction et la (ynami*)e entre les résea)- céré6ra)-in(i*)ent, a) nivea) ne)ronal, s.il s.agit (e notrera++ort a) mon(e e-terne o) a) .mon(e. interne/

A)trement (it, l.interaction entre les résea)-attentionnels +ermet (inter+réter s.il s.agit (.)neactivité relevant +l)t3t (.)ne immersion totale o)

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Rythme : les temps dutraitement cognitif, lestemps de réaction, lestemps du film

+artielle, c.est==(ire *)e c.est l.activation mar*)ée ()default-mode *)i in(i*)e clairement )ne immersion+artielle/ Cette focalisation s)r le traitement (ans lesrégions () default-mode nem+Bche +as, +o)r a)tant, letraitement (ans les régions () résea) (orsal, et

vice=versa, +rinci+alement lors (e la réce+tion (.)n film,lors*).il fa)t *)e le mon(e (iégéti*)e et notre mon(e N s)67ectif interagissent (ans )n (éro)lementtem+orel/ C.est cette (ynami*)e *)i no)s mne, +résent, )ne *)estion fon(amentale (ans le +rocess)scognitif (.)n film : sa +hénoménologie/

!ri >asson18 a (évelo++é (es e-+érimentations avec(es e-traits (e films *)i a6or(ent la *)estion (el.éten()e tem+orelle nécessaire la ré+onse (es airescéré6rales, la*)elle (é+en( () +arco)rs et () tem+s(is+oni6le +o)r le traitement (.)ne re+résentationmentale/ %e la mBme faFon *).il e-iste )ne hiérarchiecéré6rale +ar ra++ort a) traitement (es +ro+riétéss+atiales (es événements, savoir )ne intégration+arallle et conséc)tive (e ces +ro+riétés (ans )ne+rogression tem+orelle, >asson (éfen( l.i(ée selonla*)elle il y a a)ssi )ne hiérarchie +ar ra++ort a)traitement (es +ro+riétés tem+orelles/ C.est==(ire *)e :i@ les +ro+riétés tem+orelles (es événements sonttraitées ii@ (ans )ne hiérarchie tem+orelle *)i +e)t Btre

affectée +ar ces mBmes +ro+riétés tem+orelles/ Ce *)iest (onc mes)ré (ans cette e-+érimentation, c.est la

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hiérarchie tem+orelle (es régions res+onsa6les +o)r letraitement (e l.or(re (.)ne sé*)ence (.événements/Lhy+othse est *)e léten()e (e la ré+onse (e cha*)erégion céré6rale (oit corres+on(re son r3lefonctionnel/ %e fait, cette ét)(e confirme *)e les stim)li+erce+tifs sont traités ra+i(ement +ar les airescéré6rales (e 6as nivea), alors *)e +l)s le traitement(es re+résentations mentales s.élve, +l)s ce traitementest lent/

%ans cette e-+érimentation, >asson a )tilisé (e)-e-traits (e films (e Charlie Cha+lin, The Adventurer

?1J1@ et City Lights ?1J11J@, (.environ ,J min)tes

chac)n/ Ces e-traits ont été )ltérie)rement (ivisés enle)rs +lans origina)-, (.environ P secon(es, et remontésselon trois rythmes (ifférents +o)r varier le)r (egré (e cohérence tem+orelle N, savoir l.or(re chronologi*)e(e l.histoire/ Cette +rocé()re sert com+arer la fia6ilité?reliability@ () traitement con()it +ar )n film *)i a )nestr)ct)re cohérente et chronologi*)e a) traitement *)ia(vient *)an( la str)ct)re tem+orelle () film est +ert)r6ée N/ l fa)t, ce+en(ant, remar*)er la(ifférence entre cohérence et or(re chronologi*)e :l.or(re chronologi*)e re+ose, en effet, s)r notre manireécologi*)e (.interagir avec le mon(e e-terne, ce *)in.est +as o6ligatoirement le cas +o)r les récits/ Ainsi, lacohérence est in(é+en(ante (e l.or(re chronologi*)e/Mais, (ans le cas s+écifi*)e (e cette e-+érimentation,

les films sont )tilisés comme e-em+les (e sit)ations.réelles. o) .écologi*)es. (ans le fonctionnement (e nos+rocess)s cognitifs/

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Ainsi, cha*)e +artici+ant a v) 8 e-traits filmi*)es(ifférents (e)- fois, K e-traits () film The Adventurer etK e-traits () film City Lights, (.environ ,J min)teschac)n, selon K +ério(es (ifférentes :

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i@ (e)- e-traits, chac)n (.)n film (ifférent,re+résentaient la +ério(e écologi*)e, savoir celleres+ectant le rythme et l.or(re chronologi*)e origina)-

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(es films Eii@ (e)- e-traits re+résentaient )ne +ério(e (e ré+onselong)e, c.est==(ire *).ils avaient conservé les +remiresP secon(es (e la str)ct)re originale () film, s)ivies +ar)ne s)ccession (e +lans (environ P secon(esaléatoirement remontés Eiii@ (e)- e-traits re+résentaient )ne +ério(eintermé(iaire, c.est==(ire *)e les +remires 12 secon(esavaient été +réservées, s)ivies (.)n remontage aléatoire(e +lans (e P secon(es Eiv@ (e)- e-traits re+résentaient )ne +ério(e co)rte, (ontchac)n avait été remonté a) hasar(, selon la fré*)ence

(e K secon(es +o)r cha*)e +lan/%e cette faFon, cha*)e +ério(e (es e-traits

cinématogra+hi*)es, (éfini +ar la ()rée (e la sé*)ence(ans son or(re chronologi*)e original, corres+on( )neéten()e (e ré+onse, savoir K, 12 et P secon(es/ C.est==(ire *)e, selon l.hy+othse (e l.a)te)r, (ans lesrégions céré6rales *)i ré+on(ent +rioritairement ()traitement instantané (es stim)li sensoriels, lesré+onses (oivent Btre similaires lors (es +résentationsré+étées (es (ifférents e-traits filmi*)es/ 'n revanche,(ans les régions (ans les*)elles la ré+onse (é+en( (el.or(re chronologi*)e (e la sé*)ence, la corrélation (es+résentations (oit (é+en(re (es +ério(es (e cha*)ee-trait filmi*)e/

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Les concl)sions (e l.ét)(e (e >asson +e)vent Btre

(isting)ées en trois *)estions : l.or(re (es événements Ela chronologie (es événements E et la ()rée (esévénements/

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%) +oint (e v)e (e l.or(re (es événements, lesrés)ltats (e la scanogra+hie (émontrent *)e la fia6ilité(es régions (e 6as nivea) n.a +as été affectée +ar lastr)ct)re tem+orelle (es e-traits filmi*)es, ce *)i

in(i*)e clairement *)e les gro)+es (e ne)rones (e cesrégions ont )ne éten()e (e ré+onse co)rte, (.)nesecon(e o) moins E +o)rtant, les régions (e +l)s ha)t

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nivea) sont affectées +ar le traitement cognitif (esre+résentations mentales constit)ées +ar les e-traitsaltérés/ A)trement (it, (.a+rs >asson : l.or(re (.)ngro)+e i(enti*)e (.événements (ans )ne mBme éten()esé*)entielle +e)t avoir )n fort effet (ans les ré+onses(es régions céré6rales *)i acc)m)lent (e l.information(ans le tem+s, mais )n fai6le effet (ans les régions(.éten()e co)rte/ Les éten()es (e ré+onse co)rte,o6servées (ans le corte- vis)el, so)tiennent li(ée *)eces régions céré6rales sont ren()es o+timales +o)r letraitement instantané (es +ro+riétés vis)o=s+atiales(.)n stim)l)s/ 9o)tefois, +l)sie)rs +rocess)s cognitifs

?+ar e-em+le la comm)nication ver6ale, la segmentation(es événements, le mindreading, etc/@ re*)irent )neacc)m)lation (.informations (ans le tem+s20 N/ Lesconcl)sions (e >asson so)tiennent (onc l.hy+othseselon la*)elle l.or(re (es événements e-erce )neinfl)ence (éterminante (ans la com+réhension (ess+ectate)rs/ Ainsi, en s)ivant l.a)te)r, on +e)t éta6lir)ne hiérarchie cognitive tem+orelle : les régionssensorielles ?la M9 U incl)se@ ont )ne activité +res*)einstantanée E ens)ite, (ans )ne éten()e é*)ivalente 12secon(es, on tro)ve les régions *)i sem6lent intégrer lesinformations (ans la sé*)ence (.événements, *)irelvent, +ar e-em+le, (e la (ifférence () traitementcognitif selon les styles (e montage (es +lanscinématogra+hi*)es E et (ans l.éten()e long)e, (e P

secon(es la ()rée totale (e l.e-trait, on tro)ve lesrégions ?incl)se la 9<@ *)i sem6lent nécessaires +o)rsim)ler les motivations, les croyances et les émotions(es +ersonnages E +o)r éta6lir et act)aliser le mo(lesit)ationnel E et +o)r gérer les attentes/ Certaines (e cesrégions avaient (é7 été relevées +ar lese-+érimentations (e HacIs lors (e la segmentation (es

événements, ce *)i confirme le +arco)rs ascen(ant et+réattentionnel (e ce mécanisme/ >asson remar*)e,*)ant l)i, *)e ces rés)ltats ne (éterminent +as *)e


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cha*)e région céré6rale a )ne éten()e (e ré+onse fi-e/%e fait, ces éten()es (e ré+onse s+écifi*)es, notammentK, 12 et P secon(es, se ra++ortent a)- ()rées(éterminées (es e-traits filmi*)es (e cettee-+érimentation/ 'n o)tre, les (onnées em+iri*)es (esne)rosciences ont (émontré la +lasticité architect)raleet tem+orelle (e notre cervea) en fonction (el.a++rentissage, c.est==(ire *)e les tem+s (e ré+onsesont +l)s ra+i(es +o)r )n s)7et e-+ert (ans )ne activités+écifi*)e/

Le (e)-ime +oint consi(érer (ans cette ét)(e +orte la fois s)r la chronologie (e l.or(re (es événements, et

s)r l.effort (e com+réhension (e cha*)e +artici+ant :laltération (e la str)ct)re tem+orelle (es e-traits n.a +asaffecté l.am+lit)(e (es ré+onses (ans les régionscéré6rales (e l.éten()e long)e (ans les*)elles la fia6ilité(es ré+onses a été nota6lement N ré()ite/ o)r laraison *)e non se)lement l.or(re non=chronologi*)e n.a+as em+Bché le traitement cognitif (es e-traits altérés,ce *)i confirme le fait *)e la cohérence n.est +as liée l.or(re chronologi*)e () récit E mais a)ssi *)e lacorrélation o) fia6ilité (es ré+onses entre les s)7ets est(issociée (e l.effort o) (e l.am+lit)(e () traitementcognitif (e cha*)e s+ectate)r/ A)trement (it, le man*)e(e corrélation entre les +artici+ants ne signifie +as *).iln.e-iste +as (e traitement attentionnel, +)is*)el.engagement attentionnel relve (es +rocess)s cognitifs

et (es états menta)- ?croyances, (ésirs, connaissancesac*)ises@ (e cha*)e in(ivi() sing)lier, et non +asnécessairement (e to)t )n gro)+e (e +ersonnes/ %e fait,>asson a o6servé (e gran(es am+lit)(es (e ré+onse(ans les régions long)es, +armi les*)elles on tro)ve la9<, +o)r to)tes les versions (es e-traits filmi*)es/L.a)te)r +o)rs)it : no)s inter+rétons cette forte

ré+onse (ans ces régions céré6rales comme in(i*)ant)n traitement incessant, visant sans (o)te e-traire (esinformations sémanti*)ement cohérentes (e ces

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stim)li/ 'n mBme tem+s, la 6asse fia6ilité (es ré+onsesa)- films remontés in(i*)e )n échec attein(re )nesé*)ence cohérente21/// N/ C.est==(ire *)e cha*)e+artici+ant a cherché la cohérence (es e-traits filmi*)esin(é+en(amment (e le)r or(re chronologi*)e E mais, ()fait *)e certains e-traits ont été remontés a) hasar(,sans a)c)n so)ci (e le)r (onner )ne cohérence, ceteffort (e com+réhension a écho)é/ Cela (émontre *)enotre attit)(e écologi*)e face a)- irrég)larités est(.essayer (e les com+ren(re, ce *)i in(i*)e l.éveilattentionnel *)i (é+en( (em6lée () tem+s (ont no)s(is+osons +o)r la satisfaction (e cette recherche (e

cohérence entre les événements/ #r, cette con(itiontem+orelle relve 6ien (e la ()rée et (e l.or(re (esévénements *)i forment la sit)ation re+résentée, +arce*)e c.est cette e-tension tem+orelle +ro+re a) film *)icon()it le traitement cognitif () film l)i=mBme/ Do)s+o)vons (onc (ire avec <ean=Marie &chaeffer *)e lestyle formel (.)n o67et sémioti*)e, c.est son stylecognitif 22/

Cela no)s con()it notre troisime et (ernier +oint,cel)i (e la ()rée (es événements/ 'n la matire, >assonl)i=mBme remar*)e l.im+ortance (e la ()rée (ans notrecom+réhension (es événements : no)s +rés)mons, +arconsé*)ent, *)e cha*)e région céré6rale est accor(ée )n traitement cognitif (ans )ne éten()e (e tem+s *)iest écologi*)ement a++ro+riée a) conten) (es

re+résentations traitées/ %e cette faFon, il (evrait Btre(ifficile (e traiter (es re+résentations mentales )nrythme significativement +l)s ra+i(e o) +l)s lent *)eson éten()e écologi*)ement a++ro+riée2 N/ Cetteconsé*)ence cognitive, en fonction (e la vitesse (esstim)li, no)s fait revenir la *)estion (e la ()rée (es+lans cinématogra+hi*)es/ Ces événements contiennent

en e)-=mBmes +l)sie)rs informations, telles *)e le +oint(e v)e, léten()e s+atiale et le mo)vement () ca(rel)i=mBme E les états et les actions (es +ersonnages E (es

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o67ets variés E +o)r ne +as mentionner la(imensionnalité sonore et son ra++ort l.image/ Commeno)s l.avons (é7 in(i*)é, il y a )ne (ifférence cognitiveen fonction (e la ()rée (e l.action (ans )n +lan/ &i la(étection (e la télicité (es actions (ans le film

Moonraker est ren()e (e faFon a++ro+riée +ar les()rées (e ses +lans, les +lans atéli*)es () film Le Ballon

Rouge sont ainsi (étectés +ar les actions () +ersonnage*)i sont remar*)a6les +ar ses ()rées trs éten()es/ 'neffet, si la ()rée (.)ne action est +l)s co)rte *)e sonéten()e écologi*)ement a++ro+riée, no)s +ercevons)ne action téli*)e, comme le montrent les

e-+érimentations (e Rolf Haan2K : l.événement estinstantané, c.est==(ire *)e no)s +ercevons se)lementson état final, la ré)ssite (e l.action/ %onc, si les filmscontem+orains ont )n rythme 6ea)co)+ +l)s ra+i(e,comme c.est le cas (ans la +l)+art (es films (e styleclassi*)e25, ce rythme (evrait a)ssi avoir )neconsé*)ence cognitive/

!ne +remire ét)(e montre, (e fait, *)e léval)ation(es s)7ets s)r la (iffic)lté s)ivre )n récit ?difficulty to

follo@ est (éfinitivement élevée lors*).)ne sé*)ence vis)elle a )n rythme a)=(esso)s () se)il (e 2 secon(es +ar +lan2P/ arce *)e l.information s)r lesévénements s.acc)m)le s)r )ne éten()e (e *)el*)essecon(es, airhall et ses collg)es attri6)ent ce se)ilnon +as a) conten) +erce+tif changeant (es images

cinématogra+hi*)es elles=mBmes, mais l.éten()etem+orelle nécessaire +o)r l.in(ivi()ation consciente (eto)t conten) +erce+tif événementiel com+le-e, c.est==(ire (.o67ets mo)vants en s)ccession et ensim)ltanéité (ans )n environnement/ ls s)ggrent *)ece mécanisme tem+orel inné a la fonction (e (onner (esre+résentations mentales sta6les et cohérentes (.)n

mon(e to)7o)rs en changement/ Comme les films ici(isc)tés ont to)s )n rythme s)+érie)r 2= secon(es+ar +lan, no)s +ro+osons (e +o)rs)ivre notre analyse

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s)r la segmentation avec )ne ét)(e s)r le traitementcognitif (.)n film *)i ne s)it +as, (éli6érément, )n or(rechronologi*)e/

Cette e-+érimentation (e amilo et collg)es, réaliséeavec le film m)et At Land (e Maya %eren2 ?1JKK@, a e)comme o67ectif (.éclaircir le r3le fonctionnel (es résea)-céré6ra)- (ans )ne ha)te (imensionnalité, c.est==(ire(.i(entifier la hiérarchie et les s)6=)nités (es résea)-céré6ra)- +ar le tem+s (e +arco)rs (es re+résentationsmentales, *)i est le tem+s (e ré+onse cesre+résentations/ At Land , film *)i re+résente la+oéti*)e s)rréaliste et *)i a )n style trs (ifférent ()

style classi*)e, a été choisi +o)r sa ca+acité immersiveet +o)r son nom6re élevé (e re+résentations (.actionsca+a6les (.activer les régions res+onsa6les (e notre+erce+tion sensorimotrice/ %e fait, l.activation mar*)ée() default-mode a in(i*)é clairement )ne immersionattentionnelle +artielle, alors *)e les régionssensorimotrices se sont moins activées *)e ce*).es+éraient les a)te)rs/ L.e-+érimentation avec le film(e %eren montre, en o)tre, le (éro)lement et la+lasticité (.)n traitement cognitif (e +l)s ha)t nivea)+ar ra++ort l.e-+érimentation (e >asson E tan(is *)el.ensem6le (e ces (e)- ét)(es (émontre *)e lacorrélation (es +rocess)s cognitifs entre les +artici+antsest +l)s sta6le (ans les aires vis)elles/ Cette concl)sionest +leinement cohérente, car la +erce+tion est )n

+rocess)s (ont les stim)li ont )n r3le ca)sal E mBme s.ile-iste (es (ifférences (ans les (egrés (e corrélationentre les s)7ets, +rinci+alement en fonction (e lafocalisation (e l.attention s)r (es stim)li (ifférents (ans)n mBme +lan, o) s)r )n +rocess)s interne ()s+ectate)r l)i=mBme/

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Les +artici+ants cette e-+érimentation ont regar(é

le film At Land +en(ant ses 15 min)tes (e ()rée totale,sans a)c)ne instr)ction/ Z)atre (imensionnalités (e lafonctionnalité céré6rale ont été mes)rées/ %ans la

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(imensionnalité la +l)s 6asse, *)i corres+on( (estem+s (e +arco)rs +l)s ra+i(es, la scanogra+hie a+résenté )ne activité mar*)ée (ans le résea) (orsalcon7ointement a)- aires vis)elles, et également (ans lerésea) default-mode/ A) f)r et mes)re *)e l.onatteignait )ne (imensionnalité +l)s ha)te et lente, lesrésea)- (orsal et default-mode se sont (ivisés enrégions to)7o)rs +l)s s+écifi*)es, et, comme no)sl.avons (é7 e-+li*)é antérie)rement, le)r fonctionnalités.est nettement (isting)ée/ Mais ce *)i est +l)sim+ortant, ce sont les inter+rétations (e amilo et (e sescollg)es s)r les infle-ions attentionnelles : (s la

+remire (imensionnalité, la +l)s ra+i(e, et 7)s*). la(e)-ime, les +arties s)+érie)res () résea) (orsal sesont (étachées () résea) inférie)r et (es régions

vis)elles/ La +artie s)+érie)re () résea) (orsal a +ar)fonctionner +l)s comme )n résea) attentionnel(escen(ant, sans conne-ion a)- régions vis)elles28 N E et(ans la (imensionnalité la +l)s lente, +o)rs)ivent=ils, le corte- +réfrontal mé(ian ?MC@ s.est (ivisé (ans(e)- )nités () default-mode, )ne co)vrant la +artie

ventrale () MC, et l.a)tre la (orsale/ &elon les ét)(es+récé(entes, le MC (orsal +artici+e () traitementaffectif et émotionnel, tan(is *)e le MC ventral estactif lors () traitement attentionnel (e ha)t nivea)2J N/%onc, (ans la (imensionnalité la +l)s ha)te et lente, le

default-mode a co)vert la +artie (orsale (.)n

hémis+hre (e ha)t nivea), ce *)i (émontre a)ssi )nehiérarchie entre ces résea)- lors (.)n traitements)67ectif et attentionnel/ 'n o)tre, les a)te)rsremar*)ent *)e se)le la +artie ventrale () CC ?corte-cing)laire +ostérie)r@ a montré )ne conne-ionfonctionnelle avec (.a)tres +arties () default-mode,tan(is *)e ses a)tres +arties ont été connectées a)

résea) (orsal/ Le +oint intéressant, c.est *)e les régionscitées, MC et CC, font +artie (.)n gro)+e (e régions*)i com+rennent la 9<, et *)i sem6lent res+onsa6les


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(e notre cognition sociale/ 'n fonction (e cettecaractéristi*)e, certains a)te)rs commencent (éfen(reli(ée selon la*)elle le default-mode serait notre cervea) social0 N/ %e +l)s, il sem6le 6ea)co)+ +l)sintéressant également (e +enser la fonctionnalitécéré6rale +ar résea)-, car la (ivision +ar aires necorres+on( +as )ne fonction )ni*)e, s)rto)t (ans )nee-+érience com+le-e et éten()e comme celle (e laréce+tion (.)n film/

Ces concl)sions s)r l.e-+érimentation avec le film At

Land montrent *)e c.est cette (ynami*)e (es infle-ions(e l.attention *)i révle notre interaction lors (.)ne

e-+érience cinématogra+hi*)e/ Ce+en(ant, il fa)t ()tem+s, mBme si cela relve (e l.or(re (es millisecon(es,+o)r changer l.orientation () foc)s (e l.attention E et ilen fa)t 6ien +l)s, (e l.or(re (es secon(es, +o)r letraitement attentionnel (.)ne re+résentation mentale(.)n stim)l)s événementiel com+le-e/ #r, il e-iste )necon(ition +hénoménologi*)e (ans )ne e-+ériencecinématogra+hi*)e : c.est le tem+s mis (is+osition (ess+ectate)rs *)i est contr3lé +ar le film l)i=mBme, o),+o)r Btre +l)s +récis, +ar le o) les a)te)rs () film/ C.est==(ire *)e +o)r favoriser l.engagement attentionnel ()s+ectate)r, il fa)t +arvenir )n é*)ili6re entre le tem+s(onné +o)r la +erce+tion () film et le tem+s nécessaire+o)r les +rocess)s cognitifs (e com+réhension (e cefilm/ Ainsi, (ans )ne +ers+ective esthéti*)e, lintérBt est

(e savoir *)elles sont les im+lications (ans le traitementattentionnel +l)s s)67ectif (es s+ectate)rs +ar ra++orta)- (ifférentes str)ct)res tem+orelles (es films/

A)trement (it, (e *)elle manire le montagecinématogra+hi*)e, *)i (éfinit la ()rée et l.or(re (es+lans, infl)ence=t=il la com+réhension (es s+ectate)rs,et +e)t=il engen(rer o) non )n a++rentissage [

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Le montagecinématographique :

l'objet de l'interactionspectatorielle

Comment éta6lir (es (ifférences cognitives entre Moonraker, Le Ballon Rouge et At Land , +ar e-em+le [%ans le +remier tem+s (e la segmentation, cel)i (e la(étection (es )nités sémanti*)es, no)s (evons

consi(érer la télicité et la str)ct)re (es événements *)iont )ne ()rée (éterminée, ce *)i mne (es attentes (e 6as nivea)/ Moonraker est fait (.actions téli*)es E Le

Ballon Rouge +résente +l)t3t (es états et (es actionsatéli*)es E et At Land a été l)i a)ssi conF) +ar états etactions atéli*)es, 6ien *)e +l)s ra+i(es *)e celles ()

Ballon Rouge/ Le +rocess)s *)i s)it, c.est le traitementcognitif (e ces )nités événementielles (ans )ne

sé*)ence, traitement (e 6as nivea) *)i re+ose s)rl.or(re (es événements et *)i (oit satisfaire o) non lesattentes créées antérie)rement/ C.est==(ire *)e (ans lecas (e Moonraker, formé (.actions téli*)es +résentéesselon )n or(re ca)sal et chronologi*)e, la sé*)ence esttraitée +l)t3t (e manire +réattentionnelle +arce *).elleest o67ective E tan(is *)e l.attention sem6le s.orienter

vers le mon(e (iégéti*)e, c.est==(ire s)r les relations etles états menta)- (es +ersonnages/ 'n revanche, Le

Ballon Rouge et At Land , formés s)rto)t +ar (es états et(es actions atéli*)es, et selon )n or(re non=ca)sal,ré+étitif, (iscontin), avec (es intervalles mar*)és, etc/,sem6lent (eman(er )ne attention +l)s s)67ective a)-s+ectate)rs/ Mais Le Ballon Rouge et At Land sontformellement 6ien (ifférents : en fonction (e l.atélicité

et (e la ()rée (e ses +lans, le film franFais sem6les)s+en(re les attentes (es s+ectate)rs, +arce *).il n.y a

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+as )ne fin ass)rée, et (e cette manire, l.attentionsem6le se (é+lacer () nivea) (e l.action a) nivea) (esétats menta)- +l)s im+licites () +ersonnage +rinci+al Ealors *)e les intervalles mar*)és () film s)rréalisteéveillent notre attention s)r la str)ct)re e-tra(iégéti*)e,o) formelle, () récit, attention *)i sem6le avoirten(ance se focaliser s)r les états menta)- (e laréalisatrice et (e son +rotagoniste/ Ces (e)- films, Le

Ballon Rouge et At Land, sem6lent (onc focaliser notreattention s)r les régions () default-mode +ar (esmoyens effectivement (ivers, tan(is *)e l.attention s)rle film classi*)e sem6le Btre orientée +ar le résea)

(orsal/ Malhe)re)sement, no)s n.avons +as (e (onnées la +remire +ersonne, savoir (es (onnées relatives l.éval)ation consciente (es films +ar cha*)e s+ectate)r,*)i se)les no)s +ermettraient (e vérifier le +ossi6lea++rentissage favorisé +ar ces e-+ériences/ Ce+en(ant,(a+rs les (onnées em+iri*)es (es recherches s)r lesrésea)- ventralGdefault-mode et (orsal, no)s +o)vonsinférer (es im+lications cognitives en relation l.activitémar*)ée (ans l.)n (e ces résea)-, et la s)s+ension o)non (es attentes et (es croyances (es s+ectate)rs/ C.est==(ire *)e si l.activité mar*)ée (es régions ventrales et() default-mode relvent (.)n traitement cognitif +l)sattentionnel, (.)ne immersion +artielle, (.)ne+ers+ective +l)s allocentri*)e, (.)ne e-+érience+hénoménologi*)ement +l)s riche, no)s +o)vons

s)++oser la +ossi6ilité (e la s)s+ension (es attentes et(es croyances (es s+ectate)rs, con(ition nécessaire )na++rentissage +rocé()ral s)67ectif=social, *)i +o)rrait(onner lie) a)ssi )ne e-+érience esthéti*)e/ arcontre, l.activité mar*)ée (es régions () résea) (orsalin(i*)e )n traitement +l)s a)tomati*)e o)+réattentionnel, )ne immersion (avantage focalisée s)r

le mon(e (iégéti*)e, )ne +ers+ective +l)s égocentri*)eet +hénoménologi*)ement +l)s +a)vre, et ainsi, no)s+o)vons s)++oser *).elle est )ne con(ition +l)s a(a+tée


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Bibliography

a) renforcement (es croyances (es s+ectate)rs, ce *)i+o)rrait (onner lie) )n a++rentissage +erce+tif o)+ro+ositionnel/

'n concl)sion, no)s +o)vons avancer *)e lasegmentation (es films o+re (é7 a) nivea) () +lancomme action (ans )ne ()rée et, ens)ite, a) nivea) (el.or(re (e ces +lans/ C.est travers ce mécanisme *)eno)s formons (es attentes et *)e les con(itionsem+iri*)es (e le)r satisfaction no)s sont +osées/ 't c.estencore travers ce +rocess)s *)e no)s arrivons )ncertain ty+e (e com+réhension () récit, +l)s+ragmati*)e o) +l)s s)67ectif/ %e cette manire, il no)s

sem6le *)e cette e-+érience cinématogra+hi*)e (é+en((es str)ct)res tem+orelles ()rée et or(re *)iso)tiennent tant notre com+réhension () mon(e *)e lesfilms e)-=mBmes/ arce *)e nos +rocess)s cognitifs se(éro)lent (ans )ne tem+oralité *)i le)r est +ro+re, etselon la tem+oralité (e l.o67et +erce+tif l)i=mBme, lecinéma est, effectivement, (oté (.)ne +)issancecognitive remar*)a6le/ "tant (onné *)e les im+lications(e cette +)issance cognitive sont fort (ifférentes, savoir *).elle +e)t engen(rer a)ssi 6ien )n traitement+res*)e a)tomati*)e (e renforcement (es croyances*).)n traitement *)i ren( +ossi6le )ne e-+érienceesthéti*)e, il convien(rait sans (o)te (e (onner +l)s(.attention cette relation cognitive s+écifi*)e, *)i no)smne com+ren(re le mon(e réel et agir en l)i et,

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amilo, &iina et al/ ?2012@/ )nctional &)6(ivision of Qro)+=CA Res)lts of fMR %ata Collecte( ()ring Cinema îeing/ )Lo* +( , ?@, !RL: htt+:GG/+losone/org

GarticleGinfoA(oi210/1127o)rnal/+one/00K2000&chaeffer, <ean=Marie ?2010@/ 'sthéti*)e et styles cognitifs : lecas (e la +oésie/ Criti#ue, nb 52=5, ++/ 5J=0/

HacIs, <effrey et al/ ?2001@/ >)man $rain Activity 9ime=LocIe( to erce+t)al 'vent $o)n(aries/

(ature (euroscience, K ?P@, ++/ P51=P55/

HacIs, <effrey et al/ ?2010@/ 9he $rains C)tting=Room loor :&egmentation of Darrative Cinema/ 0rontiers in 'uman

(euroscience, K, !RL : htt+:GG7o)rnal/frontiersin/orgG<o)rnalG10/8JGfnh)m/2010/001P8Gf)ll


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Notes

1 Ce sont les o67ets (es e-+érimentations co)rantes s)r lasegmentation/ Ce+en(ant, il e-iste (.a)tres artefacts *)irelvent également (.)n +rocess)s (e segmentation lors (ele)r réce+tion, +ar e-em+le la littérat)re orale, le thé4tre, la(anse/

2 Moonraker ?Leis Qil6ert, 1JJ@ E Le Ballon Rouge ?Al6ertLamorisse, 1J5P@/

HacIs et al/ ?2010@/ 9he 6rains c)tting=room floor:segmentation of narrative cinema/ 0rontiers in 'uman (euroscience, K, !RL: htt+:GG7o)rnal/frontiersin/orgG<o)rnal

G10/8JGfnh)m/2010/001P8Gf)llK HacIs et al/ ?2001@/ >)man 6rain activity time=locIe( to+erce+t)al event 6o)n(aries/ (ature (euroscience, K ?P@, ++/P51=P55/

5 ar montage analyti*)e contin), o) classi*)e, on (ésigne lecinéma (e sige hollyoo(ien *)i caractérise les filmsmainstream/ 'n termes 6refs, la techni*)e (e to)rnage et (emontage a comme norme la constr)ction (.)n fl)- +erce+tif (econtin)ité s+atio=tem+orelle (es +lans vis)els et (es

événements sonores/ Le récit s)it, ainsi, )ne str)ct)ration (esre+résentations a)(iovis)elles selon )ne logi*)e ca)saleorientée vers )n 6)t/ o)r )n a++rofon(issement () styleclassi*)e, cf/ $or(ell ?200P@/ The &ay 'ollyood Tells 1t ,$erIeley et Los Angeles : !niversity of California ress/

P HacIs et Magliano ?2011@/ ilm, Darrative, an( CognitiveDe)roscience/ n Melcher et $acci ?(ir/@, Art 2 the *enses, De òrI: #-for( !niversity ress, ++/ K5=K5K/ !ne (essé*)ences analysées () film Moonraker est (is+oni6le en

ligne : /yo)t)6e/comGatch[v_fA)cs85'0! Le Ballon Rouge est (is+oni6le en ligne :htt+s:GG/yo)t)6e/comGatch[v_%iQc^fKM

HacIs, <effrey et al/ ?2011@/ re(iction 'rror Associate( iththe erce+t)al &egmentation of Dat)ralistic 'vents/ ournal of Cognitive (euroscience, 2 ?12@, ++/ K05=K0PP/

HacIs, <effrey et Magliano, <ose+h ?2011@/ ilm, Darrative, an(Cognitive De)roscience/ n Melcher et $acci ?(ir/@, Art 2 the

*enses, De òrI: #-for( !niversity ress, ++/ K5=K5K/Haan, Rolf ?2008@/ 9ime in Lang)age, &it)ation Mo(els, an(Mental &im)lations/ Language Learning 58 ?1@, ++/ 1=2P/


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8 HacIs et Magliano ?2011@, o+/ cit/

J Cf/ $a\in ?1J58@/ Montage inter(it/ n !u"est-ce #ue lecin$ma % , 20é é(/, aris : Cerf, ++/ KJ=P1/

10 HacIs et al/ ?2010@, o+/ cit/

11 6i(/, +/ 11, notre tra()ction : The Red Balloon containsmany long tracIing shots of characters r)nning, hich may ren(er lo=level movement information less +re(ictive N/

12 Cor6etta, atel et &h)lman ?2008@/ 9he Reorienting &ystemof the >)man $rain: rom 'nvironment to 9heory of Min(/ (euron, 58, ++/ 0P=2K/

1 <aco6 et <eannero( ?200@/ &ays of *eeing. The *cope and Limits of /isual Cognition/ De òrI: #-for( !niversity ress/

1K Magliano et HacIs ?2011@/ 9he m+act of Contin)ity '(itingin Darrative ilm on 'vent &egmentation/ Cognitive *cience,5 ?8@, ++/ 1515, notre tra()ction : ntentionally 6reaIing ther)les of contin)ity e(iting may 6e artistically (esira6le an(may not (isr)+t early +erce+t)al +rocessing of a film ?Qermeysd (.`(ealle, 200@/ >oever, there may 6e costs for violatingthese conventions in terms of com+rehension an( memory N/

15 HacIs et al/ ?2011@/ re(iction 'rror Associate( ith theerce+t)al &egmentation of Dat)ralistic 'vents/ ournal of

Cognitive (euroscience, 2 ?12@, ++/ K05=K0PP/1P 6i(/, +/ K0P5, notre tra()ction : LinIing attention an(+artic)larly memory )+(ating to +re(iction fail)res may 6ehighly a(a+tive/ f +re(iction fail)res ten( to occ)r at those+oints in time at hich a meaningf)l ne event has 6eg)n,then that is 7)st the time at hich one sho)l( )+(ate one.smental mo(els of hat is ha++ening no WXY 9hismechanism may 6e +rofo)n(ly val)a6le for a(a+tively reg)lating imme(iate 6ehavior as ell as for g)i(ing long=term

learning a6o)t one.s environment N/1 Cf/ %ecety et Lamm ?200@/ 9he Role of the Right9em+oro+arietal <)nction in &ocial nteraction: >o Lo=Level Com+)tational rocesses Contri6)te toMeta=Cognition/ (euroscientist , 1 ?P@, ++/ 580=5J/

18 >asson et al/ ?2008@/ A >ierarchy of 9em+oral Rece+tive ]in(os in >)man Corte-/ ournal of (euroscience, 28 ?10@,++/ 25J=2550/

1J L.e-trait (e City Lights, *)i se tro)ve 1K,10 min)tes ()(é6)t (e la vi(éo, est constit)é (e la scne () s)ici(e N o) (ela rencontre entre Charlot et l.homme riche :htt+s:GG/yo)t)6e/comGatch[v_sLsa+^^`M2A


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20 >asson et al/ ?200J@/ Relia6ility of cortical activity ()ringnat)ral stim)lation/ Trends in Cognitive *ciences, 1K ?1@, +/ K5,notre tra()ction : 9he or(er of the e-act same set of events ithin a tem+oral se*)ence can have a strong effect on theres+onses in 6rain areas that acc)m)late information overtime, 6)t have little effect on areas ith short 9R]s/ 9he short

9R]s o6serve( in the early vis)al corte- s)++ort the notionthat these 6rain areas are o+timi\e( for ra+i(ly +rocessing theinstantaneo)s vis)os+atial +ro+erties of a stim)l)s/ Many cognitive +rocesses ?e/g/ ver6al comm)nication, +re(iction,event segmentation, theory of min(, etc/@, hoever, re*)ireacc)m)lation of information over time N/

21 >asson et al/ ?2008@, o+/ cit/ +/ 25K, notre tra()ction : ]e inter+ret the strong res+onse am+lit)(es in these 6rainregions as reflecting incessant +rocessing, +res)ma6ly aime(

to e-tract meaningf)l information from the stim)li/ At thesame time, the lo relia6ility of the res+onses to tem+orally (isr)+te( movies in(icates a fail)re to attain a consistentse*)ence of ne)ral states in those regions ?an(,corres+on(ingly, of cognitive states@ hile vieing thenonecological stim)li N/

22 &chaeffer ?2010@/ 'sthéti*)e et styles cognitifs : le cas (e la+oésie/ Criti#ue, nb 52=5, ++/ 5J=0/

2 >asson et al/ ?2008@, o+/ cit/, +/ 25K8, notre tra()ction :

]e con7ect)re, therefore, that each 6rain area is t)ne( toe-tract information at the range of time scales that isecologically a++ro+riate for the content it +rocesses/ Accor(ingly, it sho)l( 6e har(er to e-tract information at a+ace that is significantly faster or sloer than this ecologically (etermine( range N/

2K Haan ?2008@/ 9ime in Lang)age, &it)ation Mo(els, an(Mental &im)lations/ Language Learning 58 ?1@, ++/ 1=2P/

25 C)tting et al/ ?2011@/ Z)icIer, aster, %arIer : Changes in>ollyoo( ilm over 5 years/ i-)erception, 2, ++/ 5PJ=5P/

2P airhall et al/ ?201K@/ 9em+oral ntegration ]in(os forDat)ralistic îs)al &e*)ences/ )Lo* +( , J ?@, !RL:htt+:GG7o)rnals/+los/orgG+losoneGarticle[i(_10/11G7o)rnal/+one/01022K8

2 amilo et al/ ?2012@/ )nctional &)6(ivision of Qro)+=CA Res)lts of fMR %ata Collecte( ()ring Cinema îeing/ )Lo* +( , ?@, !RL: htt+:GG/+losone/orgGarticle

GinfoA(oi210/1127o)rnal/+one/00K2000/ Le film At Land ?Maya %eren, 1JKK@ est (is+oni6le en ligne :htt+s:GG/yo)t)6e/comGatch[v_#^M^07P^Q!


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28 6i(/, +/ , notre tra()ction : ]hen the (imensionality as increase( from 10 to 20 com+onents, the s)+erior +arts of the %AD W(orsal attention netorIY (etache( from the inferiornetorI an( vis)al areas/ 9he s)+erior %AD com+onentseeme( to 6ehave more liIe a to+=(on attention netorI, itho)t co)+ling to the vis)al areas N/

2J 6i(/, notre tra()ction : n the 58=C (ecom+osition, theMC as s+lit into to %MD W(efa)lt=mo(e netorIYcom+onents, one covering the ventral an( the other the (orsal+art of the MC/ Accor(ing to +revio)s imaging st)(ies, the(orsal MC is involve( in affective an( emotional +rocessing, hereas the ventral MC is activate( ()ring attention=(eman(ing cognitive +rocessing/ N

0 Cf/ Mars et al/ ?2012@/ #n the relationshi+ 6eteen the (efa)lt mo(e netorI N an( the social 6rain N/ 0rontiers in 'uman (euroscience, P, ++/ 1=J, !RL:htt+:GG7o)rnal/frontiersin/orgG<o)rnalG10/8JGfnh)m/2012/0018JGf)ll

References

lectronic reference

Márcia Aurélio Baldissera, « Un regard esthétique sur lasegmentation des films* », Cahiers de Narratologie [Online],28 | 2015, Online since 29 October 2015, connection on 04November 2015. URL : http://narratologie.revues.org/7247

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#+en'(ition

#+en'(ition $ooIs#+en'(ition $ooIs$ooIs in the h)manities an( social sciences


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Cahiers deNarratologie Analyse et théorie narratives


Dynamique narrative du

texte, du film et de lamusique

W L!"AN" W #L$"%N

Abstracts

La narrativité est fonci&rement liée ' la dynami()e des événements etdes actions re*résentés+ et elle dé*end d) cham* *ragmati()enarrate)r,réce*te)r+ c-est.'.dire d) disco)rs narratif/ Cette dynami()edemande )ne théorisation adé()ate+ *ar eem*le a) sein de la théoriedes syst&mes dynami()es o) de l-analyse vectorielle+ et elle se manifestedans des modalités différentes/ No)s *résentons des eem*les d-analysedans la modalité ling)isti()e récit oral s*ontané+ conte *o*)laire+ dans

la modalité vis)elle ta3lea) de Léonard de 4inci+ film d-action de lasérie ames 6ond et dans la modalité m)sicale 6l)es/ Les relationsstati()es de l-analyse str)ct)rale sont rem*lacées *ar des schémasmor*ho.dynami()es+ des vecte)rs gest)els et d) regard+ des chemins de

namique narrative du texte, du film et de la m... http://narratologie.revues.org/7243

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*o)rs)ite et des scénarios de conflit dans le film d-action et enfin des*arco)rs harmoni()es dans le 6l)es/ Le conce*t de 7 narrativité re9oit)n *rofil différent dans cette *ers*ective dynami()e+ et il est li3éré deson orientation *référentielle ling)isti()e et logi()e/

Narrativity is 3asically lined to the dynamics of the events and actions ;hich are told and it de*ends on the *ragmatic contet+ mainly on the

narrator and his a)dience+ i/e/ on the disc)rsive setting/ <hese dynamicsas for an ade()ate theoretical frame+ e/g/ in the format of dynamicalsystem theory or vector analysis/ !)rthermore+ narrativity can 3emanifested in different modalities/ We shall *resent some s*ecimens of analysis in the ling)istic modality s*ontaneo)s oral tales+ foltales+ inthe vis)al modality *ainting 3y Leonardo da 4inci+ action movie in theseries of 6ond films+ and in the m)sical modality 6l)es m)sic/ <hestatic analyses in the tradition of str)ct)ralism are re*laced 3y mor*hodynamic schemes+ 3y gest)re and glance vectors+ *aths of *)rs)it and scenarios of conflict in action movies and event)ally 3y harmonic se()ences in the 6l)es/ #n this dynamic *ers*ective+ the

notion of narrativity gains a different *rofile and it is freed from the*reference for ling)istic or logical categories/

Full text

#ntrod)ction

Le disco)rs narratif *e)t =tre organisé dans des modes tr&sdifférents/ #l *e)t =tre oral o) écrit dans le cas d) récit et d)tete+ il *e)t =tre vis)el comme le film m)et o) essentiellement

vis)el+ mais so)ten) et éla3oré *ar la *arole+ les 3r)its et lam)si()e dans le film moderne/ %nfin il *e)t =tre mimi()e+gest)el o) dansé dans la *antomime et le 3allet/ #l est difficilede s-imaginer )n récit olfactif o) g)statif > *o)rtant )ne s)ite dere*as o) de vins dég)stés *o)rrait ' la limite constit)er )n récit/?)el est donc la condition *o)r ()-)ne s)ite des manifestationssym3oli()es soit )n récit+ )ne gestalt narrative @ $-a3ord il y a le

tem*s+ le changement/ Contrairement ' )n ta3lea) descri*tif+ *areem*le )ne nat)re morte+ le récit demande )ne s)ite dans letem*s+ )n avant et )n a*r&s+ )n dé3)t et )ne fin+ etc/ n *o)rraito3ecter ()e le fle)ve ()i co)le+ les vag)es ()i déferlent+ lesn)ages ()i *assent *eints o) filmés sont a)ssi dans le tem*s+mais il le)r man()e )n élément décisif ()i caractérise le récit :c-est la co)*)re catastro*histe o) la transition a3r)*te d-)ne

sit)ation ' )ne a)tre/ #l fa)t ao)ter ()e cette transition+ ()i nBestni lisse+ ni contin)e+ ni im*erce*ti3le+ renvoie ' des forces/ Ceci

introd)it la dynamique ()i de*)is Ne;ton et ant est ledomaine des forces ()i décident de la direction et vitesse d)mo)vement/ %n général l-homme a tendance ' voir les forces

1


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comme signes d-)ne intention+ d-)ne volonté+ donc dans lecontete d-)n acte h)main/ Di cette volonté reste cachée+ onimagine des es*rits+ démons+ die)+ etc/ Di no)s *arlons de7 dynami()e narrative + no)s mettons en relief cet as*ect d)récit to)t en cherchant )ne conneion avec les disci*lines ()i ont

dévelo**é l-ét)de de la dynami()e de*)is Ne;ton la *hysi()e+la chimie+ la 3iologie o) ()i ont introd)it les moyens formels*o)r décrire cette dynami()e : le calc)l différentiel+ la to*ologie+et en général la théorie des syst&mes dynami()es+ dont la théoriedes catastro*hes+ ' la ()elle no)s ferons référence ' *l)sie)rsre*rises/

L-analyse cognitive d-)n syst&me de signes et de son )tilisationconnaEt *l)sie)rs nivea)/ $-a3ord il y a le nivea) fondamentaldes mécanismes sensoriels et mote)rs 1+ le hard-ware cor*orel+

()i est inné et s*écifi()e *o)r l-es*&ce Fomo sa*iens > *)is il y ale nivea) de l-ada*tation de ces mécanismes a) contete vital 2+les cham*s de *erce*tion l)mi&re+ sons+ ode)rs+ etc/ et demotricité *hysi()e d) cor*s *ro*re et des o3ets a)()els ilto)che+ ()-il mani*)le/ %nfin il y a le nivea) de la c)lt)ream3iante ()i forme le cervea) *ar voie de l-a**rentissage et de laréfleion G/ Di no)s considérons le récit langagier le tete oralet écrit+ l-image+ le film et la m)si()e+ no)s *o)vons o3serverimmédiatement ()-a) nivea) fondamental 1 ils sont différents/L-image renvoie a) vis)el et dans sa *rod)ction ' la motricité dela main+ la m)si()e renvoie ' l-o)He et a) artic)late)rs*honéti()es+ dans le cas des instr)ments m)sica) ' la motricitéde la 3o)che+ des mains+ etc/ Les syst&mes sensoriels l-Iil+l-oreille sont nettement différents et ceci va)t a)ssi *o)r lesrésea) ne)rona) ' )n nivea) *rimordial/ #l y a *o)rtant desrésea) secondaires et tertiaires ()i sont moins localisées et sereco)*ent/ Le cas d) tete ling)isti()e est *l)s com*li()é+ car il

a**araEt d-a3ord so)s forme orale+ donc se ra**ortant ' l-o)He et' la 3o)che+ et a*r&s ' l-écrit)re+ donc ' la vision et ' la main ()iécrit/ Le fait ()e la vision et l-o)He soient *l)s fondamentalesrenvoie ' )ne s)ccession évol)tionnaire : le langage est 3ea)co)**l)s récent ()e notre ca*acité ' *ercevoir et ' éco)ter/ Las)ccession dans la mat)ration cor*orelle donne la *riorité 'l-o)He avant la naissance+ ' la v)e d&s la naissance > *)is+ avec 3ea)co)* de retard+ le langage a**araEt/ Considéré ' ce nivea)fondamental+ le 7 tete m)sical serait *rioritaire+ s)ive d)

7 tete vis)alisé et enfin d) tete langagier/ A) de)i&menivea)+ la référence a) contete+ la *rise en considération d)monde eterne+ la m)si()e et la vision sont a)ssi *rioritaires+ car

2


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Jor*hogen&se d) récit s*ontané et d-)ne tradition narrative

1

elles éta3lissent )n lien direct a) fré()ences des vi3rations del-air+ des distances et m=me de l-em*lacement de la so)rce d) 3r)it+ d) son dans le cas de l-o)He et a) lie) d-)n o3et *er9)+ desa forme,taille et de ses caractéristi()es conto)rs+ co)le)rs+etc/+ dans le cas de la vision/ Le langage a) contraire *résente

)ne ontologie mite+ a)ssi 3ien dans sa forme aco)sti()e+ vis)elle ()e dans son conten)+ ()i renvoie ' to)s les ty*es de*erce*tions et m=me ' des entités imaginaires/ Do)s l-as*ectne)ronal cela ve)t dire ()e le langage dans sa forme sym3oli()enon se)lement *honéti()e o) gra*hi()e renvoie ' )nem)ltit)de de *rocess)s ne)rona) non localisés+ distri3)és/ Lenivea) c)lt)rel G ra**roche *o)rtant les différents modes+c-est.'.dire ()e le)r corres*ondance et en consé()ence la*ossi3ilité d-)ne interaction+ d-)n mélange cal()e a**araEt ' ce

nivea)/ Les 7 re*résentations collectives selon $)rheim ontcertainement )ne réalité ne)ronale+ mais celle.ci n-a a)c)neraison d-=tre identi()e cheK les individ)s/ A) contraire+ les*rocess)s d-a**rentissage varient avec les contetes et la gestalt

ne)ronale de la c)lt)re cheK l-individ) est im*révisi3le/ #l ne va)t*as la *eine de chercher la c)lt)re h)maine dans le cervea) 'l-aide des techni()es modernes de vis)alisation+ car la 7 mémoirecollective laisse des traces tr&s différentes dans les cervea)individ)els+ sans *o)rtant annihiler le *hénom&ne social etc)lt)rel/ C-est a) nivea) c)lt)rel G ()e le mode ling)isti()edomine > les modes vis)els et m)sica) héritent les moyens dedé*loyer la forme sym3oli()e en rivalité avec la com*leitéc)lt)relle d) langage/ Comme le disco)rs narratif fait *artie decette dynami()e com*lee+ il est nat)rel ()e la modalitédominante d) narratif soit ling)isti()e+ et e vais commencer *arelle mon *arco)rs analyti()e et arg)mentatif/

Le tete narratif est to)o)rs le *rod)it d-)ne sit)ationnarrative+ de l-activité d-)n narrate)r/ La sit)ation normale et*rototy*i()e de la *rod)ction d-)n tete narratif est la sit)ationface ' face- et la *rod)ction orale/ Le conten) d) récit est o) 3ien)n véc) *ersonnel 1+ o) 3ien le conten) d-)ne narration*récédente 22+ o) encore )n héritage c)lt)rel ()i renvoie ' )n)nivers de disco)rs hors de notre horiKon *ersonnel/ Ceci se

vérifie dans les contes *o*)laires G/ Ces contes *e)vent fairel-o3et d-)ne rédaction littéraire+ donc d-)n ty*e s*écial dere*rod)ction M/ No)s allons s)rto)t traiter les trois *remiers

3


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La dynami()e d) récit oral et s*ontané

ty*es de tetes dans l-ordre indi()é/ Cet ordre im*li()e )neéchelle diachroni()e com*renant )ne r)*t)re tem*orelle en sonmilie)/ No)s choisirons de) *hases 3ien distinctes : 1 et G/

Di on ve)t com*rendre la dynami()e fondamentale d) récits*ontané+ il fa)t avoir )ne idée d) fonctionnement de lanarration dans sa sit)ation originale+ donc )n mod&le de ladynami()e intrins&()e de la narration/ Celle.ci concerne larelation d) tete et de l-information ()-il contient ' l-événementraconté le référent- d) tete et ' l-imagination é*isodaledynami()e d) narrate)r et de l-a)dite)r+ donc ' la significationd) tete narratif *o)r les syst&mes cognitifs des *artici*ants/

Comme l-événement raconté et le syst&me cognitif ()i l-a *er9)+mémorisé et mis en mots ont )ne organisation dynami()e+ ils se*r=tent ' )ne modélisation ' l-aide de la théorie des syst&mesdynami()es/ #l s-agit donc d-e*li()er comment )ne str)ct)reling)isti()e+ le tete ()i traditionnellement donnait l-im*ressiond-=tre )ne entité stati()e a) *arties discr&tes les mots+ les*hrases+ *e)t servir d-intermédiaire+ de code *o)r )n conten)dynami()e/ Ce *ro3l&me central de to)te analyse narrativeim*li()e les ()estions s)ivantes :

4

A/ ?)el est le ra**ort entre la str)ct)re et la dynami()e del-événement véc) et les str)ct)res leicales+ syntai()es+tet)elles ()i a**araissent dans le tete @6/ Comment se refl&te l-activité d) narrate)r+ son *oint de v)e+son intér=t+ son éval)ation dans l-organisation d) récit @

5

Ces trois ()estions introd)isent de) nivea) :6

Le nivea) référentiel : les événements et actions *résentésdans le récit/Le nivea) éval)atif : la *ers*ective choisie et im*osée *ar le

narrate)r en v)e d-)ne éval)ation *ar l-a)dite)r/

7

Cette dynami()e ' de) nivea) est vala3le *o)r le récits*ontané )tilisé en conversation o le narrate)r *résente )n véc)*ersonnel/ $&s ()e le loc)te)r re*rend )ne narration o) ()-il fait*artie d-)ne chaEne de loc)te)rs ()i re*rennent la m=mehistoire+ il entre dans )ne dynami()e de la réorganisation ()eno)s a**ellerons )ne dynami()e secondaire/ %nfin )n conten)*e)t ac()érir )ne sym3olisation s)**lémentaire+ re*résenter des

vale)rs c)lt)relles+ religie)ses o) mythi()es/ $ans ce cas+ )nnarrate)r *e)t sim*lement re*rod)ire cet ac()is c)lt)rel/

8

$ans )ne *ers*ective holisti()e+ le tete narratif a )ne gestalt 9


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forme+ c-est.'.dire ()-il *asse d-)n dé3)t ' )ne fin mar()ées+()-il a des conto)rs tem*orels et ()-il contient )ne sorte de *ointc)lminant clima entre les de)+ et )tilise )n ensem3le limitéd-actants centra)/ $ans )ne *ers*ective com*onentielle+ on*e)t se demander :

1 ?)els sont les segments de l-événement ()i donnent lie) ')ne ver3alisation dans le tete narratif @2 O a.t.il )n voca3)laire minimal de schémas actantiels ()iréa**araissent dans l-organisation de la narration @G ?)elle est la syntae la sémanti()e+ la *ragmati()e *o)r lacom*osition d-)n tete narratif ' *artir d-)ne tellesegmentation @

10

$e*)is l-I)vre de Pro**+ de "reimas et a)tres+ des form)lesstati()es s)ite de catégories narratives ont été *ro*osées/ Do)s

l-as*ect dynami()e no)s allons *l)tQt considérer des évol)tions*rototy*i()es et no)s *arlerons+ a*r&s René <hom+ d-)nemorphogenèse de la gestalt narrative/

11

Di la narration contient de) éléments narratifs+ c-est.'.dire a)moins de) centres *rédicatifs *ar eem*le dans des ver3esfinis+ la ()estion de la relation de ces de) centres *rédicatifsdans la str)ct)re narrative se *ose/ 6ea)co)* de *airescom*lémentaires de ver3es s)ffisent ' cette condition/ Lalittérat)re narratologi()e no)s *ro*ose *ar eem*le :man()e,com*létion d) man()e+ ré)nion,sé*aration d) s)et etde l-o3et+ confrontation d) s)et et de l-o3et et vice versa+com*lication et rés)ltat/ $ans le cas de trois )nités narratives+ on*e)t intercaler )ne )nité dans le cham* 3i*olaire/ Cela faita**araEtre la fonction d) clima voir La3ov et WaletKy+ 1S8T/?)and le schéma tri*artite est atteint+ on *e)t *rocéder ' des 3if)rcations secondaires/ La com*lication comme fonctionholisti()e *e)t émettre- la fonction a**elée orientation- > le

rés)ltat *e)t émettre la fonction a**elée coda-/ %ns)ite les*i&ces *remi&res la com*lication et le rés)ltat *e)vent =tresé*arées en é*isodes/ Le schéma mor*hogénéti()e est )neréinter*rétation généti()e des str)ct)res ar3orescentes enthéorie de la narration/

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Figure 1. Schéma morphogénétique du texte narratif (réinterprétation du schéma

de Labov et Waletzky (1987)

Ce schéma *résente certaines asymétries :13

U Les é*isodes de la com*lication sont normalement *l)séla3orés+ *l)s différenciés ()e ce) d) rés)ltat/U Les constit)ants secondaires l-orientation+ le clima+ la coda*oss&dent des fonctions a).del' de la référence narrative ()idé*endent de le)r *osition dans la chaEne narrative/

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Les cycles narratifs+ rés)ltat d-)ne mor*hogen&se catalyti()eavec des 3o)cles+ sont rares dans les récits s*ontanés > lamor*hogen&se normale est donc acycli()eG/ Le caract&realgorithmi()e d) langage+ mis en relief *ar les grammaires

génératives+ sem3le =tre le *rod)it d-)ne réorganisationartificielle/

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L-a**arition d) clima dans le cham* 3i*olaire+ constit)é *arles fonctions de com*lication et de rés)ltat+ *e)t recevoir )nemodélisation dynami()e *l)s s*écifi()e+ ()e l-on retro)veégalement dans d-a)tres domaines/ #l s-agit d-)n com*ortementty*i()e de certains syst&mes dans l-environnement d) *ointcatastro*hi()e de la désta3ilisation+ d) changement/ Ladirection de cette dynami()e dé*end d-aille)rs d-)ne éval)ation

*ositive le déro)lement est arr=té+ ralenti o) négative ledéro)lement est accéléré/ No)s donnerons )n mod&lecatastro*histe *o)r le déro)lement freiné ()i est ty*i()e des

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Figure 2. La morphodynamique du passage à travers le climax

récits ()i montrent le narrate)r comme le héros+ le vain()e)r()i réso)t le *ro3l&me/ $ans le cas d-)n ave) o le narrate)rdécrit )n méfait o) )n crime+ on *e)t o3server )ne transitiontr&s ra*ide de la com*lication a) rés)ltat/

La fonction éval)ative ne concerne *as se)lement ledévelo**ement de l-événement dans son ensem3le+ elle *e)ta)ssi 3ien contri3)er ' l-éla3oration de la com*lication et d)rés)ltat et des é*isodes ()e ce).ci contiennent/ $ans ce dernier

cas+ la fonction éval)ative est *l)tQt réalisée a) nivea) des choi

leica) o) dans la constr)ction des gro)*es nomina) et ver3a) *ar des adectifs et des adver3es éval)atifs/ %n général+les modifications éval)atives s-a**li()ent ' to)s les nivea)

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Jor*hogen&se d) conte *o*)laire

ling)isti()es et ne concernent *as )ni()ement les str)ct)restet)elles et trans*hrasti()es/

Les fonctions d-orientation et de coda sont+ comme le clima+motivées *ar la fonction éval)ative *ragmati()e/ Le *oint dedé*art est la 3i*olarité éval)ative :

narrateur (l’origine pragmatique du récit) / auditeur(point de destination du récit)

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Le cQté ga)che de la *olarité est fondamental étant donné ()ele narrate)r est centré s)r l)i.m=me/ Le cQté droit corres*ond a)fait ()e le narrate)r doit indemniser- son a)dite)r *o)r avoir ledroit ' )ne sé()ence *l)s long)e ()e l-)nité minimale dans )nedynami()e conversationnelle voir Dacs+ efferson et Dchegloff+1STM/ V l-intérie)r de ce mo)vement dans le cham**ragmati()e+ on re*&re d-a3ord la dominance d)

destinate)r,a)dite)r ()i motive l-orientation *)is le reto)r 'l-attracte)r normal : le narrate)r+ sa *ers*ective+ son éval)ationde l-événement ()i *rod)it le clima et la coda/ %ntre les de)etrémités+ le narrate)r réagit ' la *olarité de l-événementnégative o) *ositive *o)r l)i.m=me soit en éliminant le climaf)ite devant )ne éval)ation+ soit en l-accent)ant recherched-)ne éval)ation/

19

Les contes *o*)laires tels ()-ils no)s sont *résentés *ar lesfr&res "rimm en Allemagne et *ar Perra)lt en !rance sont dans)ne certaine mes)re le *rod)it final d-)ne tradition/ $ans )nec)lt)re orale+ ces contes étaient *orte)rs d-)n message histori()eet c)lt)rel/ $ans le stade de la transformation d) conte oral en)n o3et ()asi.littéraire+ le tete a été remanié en )tilisant lestechni()es littéraires et les normes esthéti()es de l-é*o()e/

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Notre analyse d) conte R)m*elstilKchen- *art de la version

donnée *ar "rimm et la com*are ens)ite ' )ne version *l)s*roche de la tradition orale/ La sé()ence narrative centrale *e)t=tre décrite *ar )n schéma de don+ de contre.don+ avec )ne*romesse de contre.don et )ne trahison )n don non.volontaire/Le don est )ne catégorie anthro*ologi()e et sociale voir l-I)vrede Jarcel Ja)ss > il a a)ssi )n cQté cognitif et évol)tionnaire/Pansee* et 6iven 2012 : S5 décrivent )n syst&me émotionnelarchaH()e de 7 so)rces céré3rales de lBantici*ation dynami()e+

d) désir+ de lBe)*horie et de to)tes sortes de ()=tes dans le)r Archeology of the Mind, ()-ils a**ellent 7 <he D%%#N"system / Le don est la ré*onse sociale ' cette *rédis*osition

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Figure 3. Le schéma du don en sémantique catastrophiste

émotionnelle de l-homme et d-a)tres *rimates et mammif&res/ne schématisation d) sim*le don non réci*ro()e f)t *ro*oséeen termes mathémati()es *ar René <hom dans son 7 archéty*ed) don / La !ig)re G re*rend cette schématisation voir Wildgen+ 1SSM : T0/

No)s )tiliserons la schématisation *ro*osée *ar <hom *o)r

décrire de fa9on schémati()e le déro)lement de la str)ct)renarrative d-)n conte choisi dans l-I)vre des fr&res "rimm :R)m*elstilKchen-/

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$ans la *hase de la com*lication+ no)s avons trois actants : lame)ni&re ()i deviendra reine+ le roi et le nain o) l)tin

R)m*elstilKchen-/ La me)ni&re est )n actant intermédiaire dansle schéma d) do)3le don : elle re9oit *o)r donner/ <andis ()e leroi ne doit son don ()-' la fin de la série+ la me)ni&re fait )ncontre.don *o)r l-or re9) ' cha()e cycle/ A) troisi&me to)r+ elledonne se)lement la *romesse d-)n contre.don+ le fr)it de son

mariage ()i est le contre.don d) roi *o)r l-or re9) : son

no)vea).né/ Le contre.don reste en s)s*ens et définit le*ro3l&me ' réso)dre dans la *artie d) récit avec la fonctionrés)ltat- dans la terminologie de La3ov/

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Le rés)ltat consiste l)i a)ssi en trois *hases avec )n donintermédiaire/ La reine essaie d-éviter le contre.don leno)vea).né ()-elle doit a) nain et tXche de le rem*lacer *ar larésol)tion d-)ne énigme/ %lle doit deviner son nomR)m*elstilKchen-/ V de) re*rises elle *ro*ose )n nom+ mais

elle écho)e/ %nfin+ le commissaire de la reine s)r*rend le nain

()i+ en chantant+ trahit son nom il donne ainsi+ sans le vo)loir+la résol)tion de l-énigme/ La reine+ informée *ar le servite)r+*e)t alors sa)ver son enfant/ Ce conten) *e)t =tre géométrisé

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Figure 4. Schématisation de la phase de la complication et du résultat

dans le cadre d-)n mod&le dynami()e d) récit/ No)s choisissons)ne re*résentation semi.techni()e et ill)strative ()i n-)tilise ()eles schémas d) don et d) do)3le don voir <hom+ 1S8G et 1S88/

$ans )ne version *l)s ancienne et *l)s a)thenti()e d) m=me

conte+ la e)ne fille ne sait ()e filer de l-or et elle est tr&smalhe)re)se d) fait de cette inha3ilité-/ Le nain *ro*ose de l)ienvoyer )n *rince ()i sa)ra a**récier ce ()-elle fait et ()i val-é*o)ser/ %n échange+ il demande le no)vea).né/ <o)t se *assecomme *romis/ ?)and l-enfant naEt+ le nain consent ' ce ()e la

reine devine son nom a) lie) de l)i donner l-enfant/ Le troisi&me o)r+ la servante o3serve le nain ()i chante et ()i+ se croyantse)l+ trahit son nom/ La reine devine le nom et sa)ve son enfant/

%n )tilisant les m=mes techni()es et conventions+ no)s *o)vonsen déd)ire )ne schématisation com*ara3le ' celle de la !ig)re M/

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Figure 5. Schématisation de la version originale

La narrativité dans la modalité vis)elle

$ans cette version+ le don et le contre.don ne concernent ()ela e)ne fille et le *rince/ La relation entre le nain et la e)ne fillea )n caract&re magi()e et se sit)e en dehors de la ca)saliténat)relle/ n voit 3ien ()e le do)3le don+ les symétries *)res et

3risées+ les rythmes ont été ao)tés dans la version *)3liée *ar"rimm/ #l s-agit d-)ne réorganisation esthéti()e et formelle elleconcerne la forme et non la s)3stance d) conten) mythi()e/ Lesréorganisations littéraires o) en général celles a).del' de latradition orale mettent en I)vre des techni()es littéraires etesthéti()es/

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Cassirer a introd)it )ne liste de formes symboliques ()idé*loient la ca*acité h)maine *o)r le sym3oli()e+ la création etl-em*loi des sym3oles,signes/ #l a *)3lié trois monogra*hiesso)s le titre Philosophie des formes symboliques : le tome 1 s)r lelangage 1S2G+ le tome 2 s)r le mythe 1S2Y et le tome G s)r laforme sym3oli()e d) savoir scientifi()e 1S2S/ Cassirer met )nrelief la pluralité des formes sym3oli()es ()i coeistent de*)isles dé3)ts de la civilisation h)maine et il essaie de montrer las*écificité de ces formes+ le)r délimitation+ le)r *rofilfonctionnel/ La modalité vis)elle est le fondement *erce*tif de laforme sym3oli()e ()e no)s tro)vons dans l-art de la *eint)re+ lasc)l*t)re et lBarchitect)re/ Le film m)et ao)te le mo)vement*er9) et le film moderne ao)te les co)le)rs et le 3r)it+ lelangage+ la m)si()e/ e vais disc)ter ici la narrativité dans l-artde la *eint)re et dans le film moderne+ s)rto)t dans les films dela série des ames 6ond+ lBagent 00T/

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e vo)drais dBa3ord considérer l-ordre vectoriel des versions de

La Vierge l!"nfant a#ec $ainte Anne de Léonard de 4inci/ Leconten) narratif des ta3lea) et sc)l*t)res avec le titre 7 Dainte Anne trinitaire renvoie a) *roto.évangile de ac()es/ #l racontelBenfance d) Christ en *artant de ses grands.*arents/ n y tro)vea)ssi le récit de lBenfance de la 4ierge Jarie/ Le ta3lea) deLéonard montre la sc&ne o Dainte Anne+ la m&re de Jarie+ tientJarie avec son enfant és)s s)r ses geno)/ e so)haiteraisdonner ra*idement )ne idée de la str)ct)re vectorielle d)ta3lea)M/

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Figure 6. La Vierge à l'Enfant avec Sainte Anne , 1509/10 (Paris, Louvre) et les

principaux vecteurs de force et de regard.


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Figure 7. Schéma vectoriel des contenus visibles dans le tableau

$-)ne *art on voit l-arrangement linéaire des regards d-Anne+de Jarie+ de és)s et de l-agnea) > les de) derniers regardent

vers le ha)t+ les de) *remi&res vers le 3as/ Les regards des de)gro)*es se croisent+ ce ()i démontre )ne o**osition+ )n conflit/Contrairement a) es()isses *ré*aratoires et a) carton détaillé*résenté *ar Léonardo ' ses clients+ on o3serve )nesim*lification radicale de la str)ct)re vectorielle des regardsvoir Wildgen+ 201Ga : ST.100/ La str)ct)re visi3le faitreconnaEtre trois ty*es de sit)ations,événements :

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Jarie est assise s)r les geno) d-Anne+

Jarie saisit és)s+és)s essaie de saisir l-agnea) et de le monter/

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Di le 7 lecte)r d) ta3lea) imagine )ne entrée : Jarie vient voir sa m&re avec son fils et elle *rend *lace s)r les geno) de sam&re to)t en tenant son fils+ et )ne sortie : és)s va o)er avecl-agnea) et Jarie s-assoit ' cQté de sa m&re *o)r l)i raconter ce()i s-est *assé+ on arrive ' )n récit dont la sc&ne centrale+ *o)rainsi dire le clima d) récit est *résenté dans le ta3lea)/ <o)tcomme le récit *arlé o) écrit ()i ne re*résente ()-)ne lect)re des

actions et g)&re le)r dé*lacement s*atial et tem*orel le ta3lea)*ermet )ne lect)re ()i décom*ose le ta3lea) en so)s.sc&nes visi3les et les met en relation to)t en *rod)isant )n 7 tete

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Le récit filmi()e

vis)el/ #l serait fa) de déd)ire de cette analyse ()e le ta3lea) a)ne str)ct)re *ro*ositionnelle/ Don conten) *e)t =tre transforméen )n conten) *ro*ositionnel+ si l-o3servate)r ver3alise salect)re+ mais il est *résenté ' l-aide d-)n code *ict)ral vis)el ()ireste dans la modalité vis)elle to)t en mo3ilisant )n savoir *l)s

général ()i *e)t+ entre a)tres+ faire référence ' )n tete *areem*le ' la lect)re d) *roto.évangile de ac()es/

L-ordre géométri()e stati()e n-a g)&re s)ffit ' Léonard+ ()i aintrod)it )n ordre vectoriel 3asé s)r les mo)vements et contre.mo)vements d) cor*s+ l-é()ili3re de ces 7 torsions et ()i a *risen considération la direction des regards et des gestes/ L-ordre vectoriel a *o)rtant )ne com*leité restreinte : )n+ de)+ troiscor*s en relation forment le cham* accessi3le voir la valence des ver3es *o)r )ne restriction *areille/ Le ta3lea) *e)t =tre

com*aré ' )n récit rés)mé dans )ne *hrase/ Po)r )n récit de*l)sie)rs *hrases ()i se s)ivent+ il fa)drait considérer )ne s)ited-images+ *ar eem*le la série des ylogra*hies de $Zrer a) s)etde la Passion d) Christ o)+ dans l-&re moderne+ les 3andesdessinées voir Wildgen+ 201Ga : cha*itre T/2/

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La *hotogra*hie et le film sont des dévelo**ements c)lt)rels

récents/ Le film était d-a3ord )n 7 moyen de re*rod)ction Jalra)+ 1SMT+ et ce n-est ()e vers 1S10.1S15 ()-il a dévelo**é7 )n ensem3le de signifiants s*écifi()es voir JetK+ 1SY8 : ST()i f)rent ins*irés *ar le roman o) le théXtre et form&rent )n7 langage cinématogra*hi()e i3idem : SY > JetK renvoie 'Jéli&s+ Porter et "riffith/ Le 7 se*ti&me art )tilise lesno)velles techni()es de l-image en mo)vement+ a)()elles ilao)tera 3ientQt la *arole et le son/ $ans le contete des formessym3oli()es+ l-as*ect vis)el des rit)els+ de la danse+ d) théXtre

est éla3oré *ar les techni()es cinématogra*hi()es/ Le cinémahérite la *rati()e de la mise en es*ace et d) mo)vement d) cor*sh)main dans la sc)l*t)re et s)rto)t dans le théXtre+ et éla3orele)r diég&se et la *rise en charge d) narratif/ Par cette évol)tion+le cinéma devient le no)vea) noya) d) narratif *o)r les masses/

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Pl)sie)rs genres de films mettent en avant les actions de force+la *o)rs)ite,l-évasion et la l)tte,le com3at/ %n termes d-)ne 3iologie de l-émotion voir Pansee* et 6iven+ 2012 ils

thématisent les resso)rces archaH()es ()e les a)te)rs a**ellentRA"% et !%AR 7 !R%R et 7 P%R et dont ils analysentle s)**ort et les dynami()es ne)ronales/ e vais es()isser

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Figure 9. Schéma de la poursuite (linéaire) et de la rencontre

()el()es as*ects vis)els et narratifs des films de ames 6ond+s)rto)t ' *artir d) film A %uantum of $olace 20085/

Le film A %uantum of $olace montre dé' dans son o)vert)re)ne chasse s)r les ro)tes d-#talie Lac de "arde+ carri&res deCarrare/ A*r&s la f)ite d) *risonnier ' Dienne+ 6ond le *o)rs)it

s)r les toits de la ville médiévale *endant ()e se déro)le lafame)se co)rse d) PalioY/ La chasse ' l-homme traverse m=mel-ar&ne de la co)rse et elle finit s)r l-échafa)dage d-)ne grandesalle ' co)*ole/ La chasse est )n élément mythi()e traditionnelet elle tro)ve son clima dans la confrontation finale+ lors()e6ond retro)ve son arme et tire s)r son adversaire+ ()i a l)i a)ssiretro)vé son arme/ e ve) montrer ()el()es as*ects de ladynami()e de cette chasse ' l-homme/

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Les de) *rocess)s sont indé*endants mais se reco)*ent *ar

moments : 6ond et son adversaire traversent la fo)le [ celle.ciregarde vers les toits o co)rt 6ond [ la co)rse est terminée et laconfrontation finale met fin ' la *o)rs)ite/

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La chasse est linéaire+ c-est.'.dire ()Belle s)it )n chemin > dansle cas de co)rses *arall&les+ celles.ci se reco)*ent dans )ne

sing)larité/

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Figure 10. Schéma de l’interaction, du conflit (échange mutuel de coups) et exit

$ans la sc&ne finale+ la dynami()e se com*li()e/ 6ond et sonadversaire interagissent s)rto)t dans )n *lan horiKontal et ils

tom3ent dans )n *lan vertical avec le)rs armes/ Lesmo)vements de *o)rs)ite se *assent maintenant avec troisdirections de li3erté/ Le com3at so)s la co)*ole d) cir()econnaEt de) com*lications s)**lémentaires ()i renvoient a)mo)vements d-)n *end)le co)*lé et d-)n *end)le do)3le lasit)ation est ill)strée *ar le 7 screenshot ci.desso)s/ T/

38

Le m=me film ré*&te le schéma des chasses *arall&les : 16ond chasse "reen et son é()i*e dans les corridors et escaliersde l-o*éra ' 6regenK A)triche/ 6ond finit *ar t)er )n agentennemi tandis ()e s)r la sc&ne de l-o*éra o se o)e La &ra#iata+l-action c)lmine dans )n me)rtre/ 2 6ond se 3at avec "reen()-il ()itte *o)r achever sa vengeance *l)s tard+ tandis ()e son*artenaire féminin Camille se 3at avec le général ()i avait t)é sa

famille+ et finalement le t)e 6ond et "reen entendent le co)* derevolver/

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#l y a+ a).del' des chasses ()i mettent en ra**ort de) o)40


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Figure 12. La consolation de l’héroïne par Bond (dans A Quantum of Solace ,

2008)

*l)sie)rs *ersonnes+ )ne dynami()e *ro*re des lie)/ Lors de la*o)rs)ite en voit)re a) dé3)t d) film+ les t)nnels de la ro)te lelong d) Lac de "arde+ les camions ()-il s-agit de do)3ler+ lama)vaise ro)te de la carri&re de Carrare forment des o3stacles()i s-o**osent a) *artici*ants de la chasse et ()-ils doivent

s)rmonter+ éviter o) dont ils *e)vent *rofiter *o)r distancerl-antagoniste/ $ans le com3at final d) film ()i a lie) dans )nhQtel a) Péro) climatisé ' l-aide de cell)les d-hydrog&ne+l-e*losion de l-hQtel et les corridors en flammes deviennentl-adversaire )ltime et 6ond *rot&ge et console Camille ()i aachevé de se venger/

Les sc&nes de chasse+ de *o)rs)ite+ la distinction des lie) sont)n élément central dans les films de la série 6ond/ $ans ledernier film+ $'yfall + le com3at classi()e s)r le toit d-)n train en*lein mo)vement finit *ar la ch)te de 6ond dans )n a3Eme et+()asiment+ son entrée dans le monde des morts/ Les co)rants 3o)leversés d-)n torrent finissent *ar le sa)ver+ de fa9on *res()e

s)rnat)relle/

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Ces chasses n-é*)isent *as l-)nivers narratif de la série 6ond/Classi()ement+ on retro)ve les e) de casino voir le film (asino

)oyale+ les intrig)es amo)re)ses+ la corr)*tion des agents o)contre.agents+ etc/ Di on com*are ces films avec l-analyse descontes de fées cheK Pro** 1S20,1ST0 on s-a*er9oit ()e dans lesde) cas )n lei()e asseK réd)it de schémas narratifs etéval)atifs est ' la 3ase d) récit/ CheK 6ond il s-agit de sa)ver le

monde o) l-h)manité+ a) service de la reine et de la nation/

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L-action+ la chasse+ le com3at+ les e*losions et destr)ctionsforment le s()elette dynami()e d) film+ *roc)rent )n *laisir de

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La narrativité en m)si()e

Cha()e *as s)r l-échelle *e)t =tre a**roché o)a3andonné de fa9on s*écifi()e/ #l doit em*loyer ses*ro*res formes d-ornementation o) d-em3ellissement ()i*e)t =tre )n glissement d-)ne note ' l-a)tre+ )netrém)lation+ )n triolet+ )ne s)ite *l)s éla3orée de noteso) to)te sorte de com3inaisons de ces mes)res/

)n maEtre accom*li d) delta 6l)es comme 6/6/ ing est

cir()e+ 3asée s)r la *e)r d) s*ectate)r et la ca*acité des hommesde re*rod)ire ()asi cor*orellement )ne action *er9)e dansl-imagination voir le rQle des 7 minor.cells et RiKKolatti et Ar3i3+ 1SS8+ *o)r la 3ase ne)rologi()e de cet effet/ Le th&me dela chasse et de l-amo)r évo()e des actions *rototy*i()es et

ancestrales/ Le film ao)te )n maim)m d-ill)sion dynami()e/

Comme dans le cas de la sémioti()e vis)elle+ il sem3leim*ératif de *rendre )n écart vis.'.vis d-)ne théorisation logi()ede la m)si()e et d-éviter les analyses logico.centrées d) langagedans le domaine de la m)si()e/ oelsch 2012 : 158 caractérisela m)si()e en disant ()Belle renvoie *o)r lBessentiel ' )n ty*e

fondamental de 7 sens non.conce*t)el et négativement desorte ()e les relations logi()es : vrai,fa)+ connecte)r+()antificate)r+ o*érate)r modal nBont *as dBim*ortance+ c-est.'.dire ()B)ne 7 logi()e de la m)si()e n-eiste *as/ Colom31S8G so)ligne ()Ben raison de la *rédominance de la fonctiondénotative dans son langage+ la com*leité aco)sti()e de celle.ciest réd)ite : il s)ffit ()e les segmentations et les classes sonoressoient 3ien mar()ées de fa9on aco)sti()e et a)ditive/ %nrevanche+ la m)si()e dé*loie *leinement la tet)re d) son

7 so)nd tet)re en conformité avec la variété des dimensionset avec )ne com*leité maimale8/ $e *l)s+ les segmentationssont varia3les et *e)vent =tre modifiées *ar lBinter*r&te encore*l)s radicalement *ar lBa)dite)r+ c-est.'.dire ()e la m)si()en-est *as d-avance organisée en *i&ces discr&tes comme lelangage/ C-est s)rto)t le disco)rs ()i *rod)it des limites fies etinters)3ectives sta3les *o)r la maorité des a)dite)rs/ Cela est*artic)li&rement évident dans la m)si()e indienne+ o) dans le 3l)es et le aKK/ Po)r la m)si()e indienne hindo)stani et

carnati()e Zhl 200T : 1T8 écrit :

44

?)ant a) 6l)es il remar()e i3id/ : 1TS :45


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ca*a3le de fa9onner sa m)si()e ' l-aide d-infleionss)3tiles ()i évo()ent *o)r cha()e 3l)es )n feeling)ni()e/

La sélection se fait de fa9on non linéaire \ no)sa**réhendons ici )n mot+ l' )n rythme/ \ ce ()i diff&rede la sémanti()e tet)elle+ o on s)**ose ()e lacom*réhension se dévelo**e dans le tem*s et a) nivea)d) tete ()i se dé*loie/ i3id/ : MTY/

LBa)dite)r en tant ()e *artici*ant a) disco)rs m)sical *e)tchoisir li3rement dans la masse des im*ressions sonores

*résentées+ to)t comme le connaisse)r d-art regarde le ta3lea) '*artir dB)n ensem3le dBim*ressions offertes/ Don regard fait*res()e )n *arco)rs aléatoire+ ()i est différent *o)r cha()eindivid) 7 lisant l-image/

46

Par ra**ort a) signes vis)els *ar eem*le dans le film lessignes m)sica) ont )ne résol)tion tem*orelle tr&s élevée/D*itKer 200S : T8 a noté ()e si notre résol)tion a)ditive était*l)s *récise+ no)s entendrions m=me le 3r)it des moléc)les+ ce()i ne serait *as agréa3le/ Les cartes locales+ ()e le cervea)*rod)it s)r la 3ase de lBinformation vis)elle+ ont le)r é()ivalentdans les cartes de fré()ence d) syst&me a)ditif/ A).del' de cette

différence a) nivea) sensoriel+ les de) syst&mes céré3ra)fonctionnent dB)ne mani&re similaire/ La lang)e diff&rece*endant *ar la *rima)té d) mode de dénotation+ ()i se refl&teégalement dans les différents *rocess)s céré3ra)/

47

D)r le *lan d) disco)rs+ il est *l)s facile de com*arer lam)si()e avec le langage ()e s)r le *lan mor*hologi()e o)leical/ %n *artic)lier+ on *e)t com*arer : 7 des dé3)ts et des fins 3ien dévelo**és+ so)s forme de *a)ses+ de conto)rs de la ha)te)r

d) ton+ de l-accent dynami()e et des str)ct)res rythmi()es a*r&s r)mhansl+ 1SSY > cité dans oelsch+ 2012 : 18G/ Ledisco)rs m)sical a lie) ' différents nivea) :

48

Les créate)rs de m)si()e com*osite)r+ inter*r&teim*rovisate)r+ a)te)r d-)ne chanson anonyme entrent dans )ndisco)rs avec dBa)tres créate)rs et le)rs I)vres+ en re*renantdes éléments *ré.eistants citations o) variations o) en créant)ne distance vis.'.vis de ces références/

49

Di la m)si()e est *résentée *ar )n gro)*e trio de 3l)es+

()at)or ' cordes+ orchestre o) chorale+ )n disco)rs entre lesm)siciens a lie)+ ()i *e)t se dévelo**er s*ontanément danslBeéc)tion o) ()e le cond)cte)r *e)t coordonner *ar

50


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lBorchestre/Le disco)rs avec le *)3lic/ LBa)dite)r *e)t ré*ondre *ar des

a**la)dissements+ *ar l-e*ression de son désintér=t o) *ardé*laisir/

51

LBhistoire de la m)si()e montre la com*leité histori()e d)

disco)rs m)sical+ son effet ' long terme et la diversité desrés)ltats/ e ve) *rendre comme eem*le le genre d) 6l)es etses consé()ences dans le aKK/

52

Le 6l)es remonte histori()ement a) cris accom*agnant letravail dans le delta d) Jississi**i+ ()i ' le)r to)r ont le)rsracines dans la tradition des chants d-a**el et de ré*onse en Afri()e de l-)est Dénégal et a)tres voir Leroy 1SYG : S0/ #leiste donc )n noya) disc)rsif+ )ne série d-énonciations ()i sonttransformées en m)si()e/ $) cQté e)ro*éen+ no)s avons les

3allades ()i contiennent )ne *remi&re énonciation )ne *hrase+le m=me conten) ré*été et )ne troisi&me ligne avec )neinformation no)velle comme fin de la stro*he/ Les stro*hesconséc)tives éta3lissent )ne gestalt narrative+ tandis ()e lastro*he elle.m=me a *l)tQt )n caract&re *erformatif/

53

<oolan 2012 com*are le tete littéraire+ le film et la m)si()eso)s l-as*ect de la narrativité/ La s)ite des voi+ chante)rs o)instr)ments fonctionne comme )ne s)ite d-actions liées ' des*ersonnes dans )n récit/ Cel)i.ci *e)t =tre raconté *ar )netroisi&me *ersonne o) mis en sc&ne comme dans le film o) dans)ne *i&ce de m)si()e/ L-as*ect d) re*ortage indirect est mis enavant dans le récit littéraire+ tandis ()e la mise en sc&ne desactions et événements est davantage focalisée dans le film et dansla m)si()e/ Le récit littéraire est so)vent dé*loyé devant )narri&re.*lan fie+ )n lie) ()i est décrit+ )ne instit)tion+ des*ersonnages secondaires+ etc/ Ce *hénom&ne eiste a)ssi enm)si()e o )ne ligne de 3asse basso continuo o) )n th&me ()i

revient so)s *l)sie)rs variations forment )n tel arri&re.*lan/ #lest certain ()e le 7 récit m)sical est rarement descri*tif o)référentiel a) sens de *ersonnes o) de sit)ations tr&s s*écifi()es+()-on *e)t identifier dans le tem*s et dans l-es*ace/ Jais cetteeigence+ ()i devrait certainement =tre rem*lie *ar le *rotocole*olicier+ *ar eem*le+ ne va)t g)&re *o)r les récits fictifs enlittérat)re o) *o)r les contes *o*)laires ()e no)s avons disc)tés*l)s ha)t/

54

?)ant a) centres ne)rona) res*onsa3les de la com*étence

m)sicale d-)n h)main+ on a d-)ne *art tro)vé )n grand nom3rede str)ct)res ()i+ lors d-)ne lésion *ar eem*le+ ont desconsé()ences *o)r la com*étence m)sicale d) *atient/ Avec le

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Figure 13. Représentation graphique du schéma en douze tacts et suite

d'accords de base dans un exemple (Blues en Fa)

Concl)sions

nivea) de l-acc)lt)ration m)sicale et le degré de com*leité de lam)si()e+ l-activité ne)ronale s-étend des centres associatifsa)ditifs A1+ A2 vers les régions tem*orales+ *ariétales etfrontales+ *o)r im*li()er enfin to)t le corte/ %n m=me tem*s lescervea) d-)n a)dite)r naHf et d-)n m)sicien *rofessionnel se

disting)ent fonci&rement voir la !ig/ 22/2/ dans AltenmZller+200S : G51/

%n narratologie+ on o3serve le rQle des matricesconventionnelles+ ()i garantissent la sta3ilité d) récit et satransmission sans grandes *ertes *o)r les matrices narratives+ voir NattieK 1S8G : 1T2Y/ Cet as*ect d-)ne conventionnalitéstricte+ ()i sert de cadre *o)r )ne infinité de variations+ estty*i()e *o)r le 3l)es et s)rto)t *o)r les différents styles de aKK()i ont évol)ées a) ]tats.nis et *l)s tard en %)ro*e/

56

Le syst&me commence *ar la toni()e #+ se dé*lace vers lede)i&me centre+ la so)s.dominante #4+ reto)rne ' la toni()eet va finalement vers le troisi&me centre+ la dominante 4 *o)rreto)rner ' la toni()e/ $e ce schéma+ il y a dBinnom3ra3les variations/ %n o)tre+ les instr)ments et les m)siciens *e)vent

*rendre le)rs to)rs/ %n dé*it des variations m)lti*les+ )n motif disc)rsif reconnaissa3le est mainten)/ Le aKK a dévelo**é cescaractéristi()es : en *artic)lier+ dans lBim*rovisation et dans ledé*loiement d) *otentiel m)sical des no)vea) instr)mentsao)tés a) trio d) 3l)es : 3ano+ violon+ *erc)ssion il a élargilBes*ace m)sical/

57

Nos analyses de la narrativité vis)elle dans le film et m)sicaledans le 6l)es et la com*araison avec les rés)ltats de l-analyseling)isti()e laissent a**araEtre )ne tendance générale : les

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Bibliography

formes sym3oli()es ont )ne 3ase comm)ne+ c-est.'.dire laca*acité sym3oli()e de l-homme/ Comme les organes sensorielset mote)rs+ a)()els elles renvoient+ et les matéria) ()-elles)tilisent sont différents+ les formes sym3oli()es divergent dansle)rs manifestations concr&tes et a) co)rs d) dé*loiement

c)lt)rel de la ca*acité sym3oli()e/ #l sem3le ()e le langage ait+ le*remier+ éta3li )n inventaire de formes et )ne syntae decom*osition a) nivea) mor*hologi()e et,o) syntai()e decaract&re algorithmi()e+ donc ré*été ' *l)sie)rs nivea)/ Lesa)tres formes sym3oli()es )tilisent le m=me ty*e d-acc&s ' lacom*leité d&s ()e l-évol)tion c)lt)relle le *ermet o) le sollicite/C-est donc a) stade de l-éla3oration ()e des str)ct)res *arall&lesa**araissent avec )n langage vis)el+ filmi()e+ m)sical/ nesémioti()e vis)elle et m)sicale doit considérer a)ssi 3ien la

différence fonci&re liée a) cor*s h)main et a) s)3strats del-e*ression des formes ()e les dé*loiements c)lt)rels ()iintrod)isent )n nom3re de similarités d)es a) eigences d-)necomm)nication com*lee et sta3le dans )ne société de masse/

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de 29 03/11/2015 18:03



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6or3é Fg/+ $emiotics .nfolding, ///, 6erlin : Jo)ton+ 1T1T.1TG1/Panse**+ aa et 6iven+ L)cy+ 2012/ &he Archeology of Mind0 5euroe#olutionary 6rigins of 7uman "motion+ Norton+ Ne; Oor/

PeretK+ #sa3elle et âtorre+ Ro3ert / éds/+ 200S/ &he (ogniti#e 5euroscience of Music+ ford /P/+ ford/

Pro**+ 4ladimir+ 1S28,1ST0/ Morphologie du conte+ De)il+ Paris+ 1ST0trad)ction d) tete r)sse de 1SYS+ édition corrigée de Pro**+ 1S28/

RiKKolatti+ "iacomo et A/ Ar3i3 Jichael+ 1SS8/ 7 Lang)age Within )r"ras* + in &rends in 5euroscience+ 215 : 188.1SM/

Dacs+ F/+ "/ efferson et Dchegloff+ %/+ 1STM/ 7 A Dim*lest Dystematicsfor the rganiKation of <)rn.<aing for Conversation + in Language+50 : YSY.TG5/

D*itKer+ Janfred+ 200S/ Musi' im 8opf0 79ren, Musi3ieren, Verstehenund "rleben im neuronalen 5et3wer'/ Dchatta)er+ Dt)ttgart/

Dtadler+ J/+ et Wildgen+ W/+ 1S8T/ 7 rdn)ngs3ild)ng 3eim 4erstehen)nd 3ei der Re*rod)tion von <eten + in $iegener Periodicum 3urinternationalen empirischen Literaturwissenschaft DP#%L+ Y :101.1MM/

<oolan+ Jichael+ 2011/ 7 La narrativité m)sicale + in (ahiers de 5arratologie _en ligne`+ n 21+ 2011/

<hom+ René+ 1STM/ Modèles mathématiques de la morphogenèse+ nion"énérale dB%ditions+ Paris 2e édition+ 6o)rgois+ Paris+ 1S80/

<hom+ René+ 1S8G/ 7 Dtr)ct)res cycli()es en sémioti()e + in Actes $émiotiques+ 5 : G8.58/

<hom+ René+ 1S88/ "squisse d!une sémiophysique0 Physiquearistotéliciene et théorie des catastrophes, #nteréditions+ Paris/

Wildgen+ Wolfgang+ 1SSM/ Process, /mage, and Meaning0 A )ealistic Model of the Meanings of $entences and 5arrati#e &e:ts+ 6enamins+

Amsterdam/ Wildgen+ Wolfgang+ 1SSS/ e la grammaire au discours0 .ne approchemorphodynamique+ Lang+ 6ern/

Wildgen+ Wolfgang+ 200M/ 7 ]léments narratifs et arg)mentatifs del-7ltime C&ne dans la tradition *ict)rale d) b##e a) bbe si&cle + inCaliandro+ Dtefania et Anne 6eyaert eds/+ "spaces per;us, territoiresimagés en art + L-Farmattan+ Paris/

Wildgen+ Wolfgang+ 2010/ 7 "eometry and $ynamics in the Art of Leonardo da 4inci + in (ogniti#e $emiotics+ 5 : 1.G0/

Wildgen+ Wolfgang+ 201Ga/ Visuelle $emioti'0 ie "ntfaltung des $ichtbaren0 Vom 79hlenbild 3ur modernen $tadt + <ranscri*t+ 6ielefeld/

Wildgen+ Wolfgang+ 201G3/ 7 %rKhl)ng )nd Action im ames6ond.!ilm : "in %uantum &rost + in 6ateman+ ohn+ e*ser+ Jatthis et


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Notes

1 Po)r )ne modélisation en termes de mor*hodynami()es des nivea)de la grammaire a) disco)rs+ cf/ Wildgen 1SSS/

2 Po)r la dynami()e de la re*rod)ction d-)n tete o) d-)ne fig)re vis)elle+ voir Dtadler et Wildgen 1S8T/

G 4oir *o)rtant <hom 1S8G *o)r les str)ct)res cycli()es ensémioti()e/

M Po)r )ne analyse sémioti()e de l-art de Léonard+ voir Wildgen 200M

fran9ais et 2010 anglais/5 4oir *o)r )ne analyse détaillée d) film A %uantum of $olace, Wildgen201G3 en allemand/

Y %lle a lie) de) fois *ar an+ le 2 )illet et le 1Y aot/ Le cercle de G00 ma)to)r de la PiaKKa del Cam*o est *arco)r) trois fois/

T 4oir l-animation d) *end)le do)3le s)r ce site :htt*:,,;;;/sciences/)niv.nantes/fr,sites,genevievet)llo)e,Jeca,Dystemes,*end)ledo)3le/*h* lien cons)lté le 2G )illet 2015/

8 Colom3 1S8G: 1YMY écrit : 7 La m)si()e crée s*ontanément des

)nités discr&tes ' la 3ase d-)ne échelle ()i *ermet cette discrétisationsans y o3liger/ Ainsi en mani*)lant 3ea)co)* d-éléments et decom3inaisons dérivés d-)ne échelle sim*le et )nifiée+ la m)si()e *e)tatteindre )ne com*leité maimale de la tet)re tonale/ /

List of illustrations

Caption Figure 1. Schéma morphogénétique du textenarratif (réinterprétation du schéma de Labovet Waletzky (1987)

URL http://narratologie.revues.org/docannexe/image /7243/img-1.png

File image/png, 6.3k

Caption Figure 2. La morphodynamique du passage àtravers le climax


)hn+ Jar)s éd/+ *ilm, &e:t, 8ultur + 1eitrge 3ur &e:tualitt des *ilms+ DchZren+ Jar3)rg : G21.GM5/

!otos d) film A %uantum of $olace : htt*:,,screenm)sings/org,?)ant)mfDolace,inde1S/htm20G5


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Caption Figure 3. Le schéma du don en sémantiquecatastrophiste


File image/png, 18k

Caption Figure 4. Schématisation de la phase de lacomplication et du résultat



Caption Figure 5. Schématisation de la versionoriginale



Caption Figure 6. La Vierge à l'Enfant avec Sainte Anne , 1509/10 (Paris, Louvre) et les principauxvecteurs de force et de regard.

URL http://narratologie.revues.org/docannexe/image

/7243/img-6.jpg


Caption Figure 7. Schéma vectoriel des contenus

visibles dans le tableau


File image/png, 50k

Caption Figure 8. La course à Sienne − Bond poursuit

le fugitif sur les toits de Sienne



de 29 03/11/2015 18:03






Caption Figure 9. Schéma de la poursuite (linéaire) etde la rencontre


File image/png, 14k

Caption Figure 10. Schéma de l’interaction, du conflit(échange mutuel de coups) et exit


File image/png, 25k

Caption Figure 11. Le combat sous la coupole ; ladynamique des pendules couplés (à gauche) et

du pendule double (à droite)





Caption Figure 12. La consolation de l’héroïne parBond (dans A Quantum of Solace , 2008)



Caption Figure 13. Représentation graphique duschéma en douze tacts et suite d'accords debase dans un exemple (Blues en Fa)


de 29 03/11/2015 18:03




File image/png, 30k

References

"lectronic reference

Wolfgang Wildgen, « Dynamique narrative du texte, du film et de la

musique », Cahiers de Narratologie [Online], 28 | 2015, Online since 03November 2015, connection on 04 November 2015. URL :http://narratologie.revues.org/7243

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de 29 03/11/2015 18:03



28 | 2015 :Le récit comme acte cognitif Compte-rendu

Compte rendu deSouvenirs de Paris

de Edmondo deAmicis

L AURE GUGLEL!

Bibliographical referenceEdmondo de Amicis, Souvenirs de Paris , 1878, traduction, annotationset postface d’Alberto Brambilla et Aurélie Gendrat-Claudel, Paris,Éditions Rue d’Ulm, 2015, 200 p., 16€

Full text

L"o#vrage $#e no#s %ro%osent Al&erto 'ram&illa(mem&re )e l"*$#i%e Littérat#re et +#lt#re taliennes )el"#niversité ,aris-.or&onne( et A#rélie Gen)rat-+la#)el(ma/tre )e conférences l"#niversité ,aris-.or&onne(s"inscrit %arfaitement )ans la tra)ition )e cette école%arisienne attachée tisser #n lien soli)e entre ,aris etl"talie En effet( l"#vre choisie la tra)#ction( Ricordi

di Parigi ( est #n récit )"im%ressions récoltées a# gré

1

mpte rendu de Souvenirs de Paris de Edmond... http://narratologie.revues.org/7307

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)"#n sé3o#r )e 4e Amicis ,aris( l"occasion )el"E%osition Universelle )e 1868 +omman)és %ar7reves et %#&liés )s le reto#r )e l"a#te#r en talie so#sforme )"articles )ans la rev#e L’illustrazione italiana(ces so#venirs sont a#tant )"o&servations et )e réfleionss%ontanées formées a# co#rs )e cette visite( la secon)e)ans la ville l#mire 4e Amicis se he#rte alors la)iffic#lté( %o#r #n écrivain )é3 cél&re )e cha$#e c9té)es Al%es( )e %arler )e ,aris en évitant l"éc#eil )e la

&analité( %#is$#e la littérat#re )e voyage et les g#i)esto#risti$#es( en %artic#lier s#r la ca%itale franaise(étaient( a# ;;ᵉ sicle( largement e%loités <comme en

témoignent les o#vrages A Parigi. Viaggio di Gerominoe Comp. =1886> )e Giovanni ?al)ella o# encore Guida

pratica di Parigi =1868> et La vita a Parigi (1887

=1888> )e ?olchetto@ Ainsi l"a#te#r choisit-il )"a&or)er ,aris selon #ne

a%%roche )ifférente )e sa littérat#re )e voyageha&it#elle( $#i( %l#s eoti$#e( avait conn# #n gran)s#ccs <comme ce f#t le cas %o#r

!pagna en 186 et les

Ricordi di Londra en 186B@ ci le chroni$#e#r se faitC hy%er)escri%te#r D <%ostface( % 162@ )e la ville( entrois moments : C 1 Le %remier 3o#r ,aris D( $#i n"est%as #n récit chronologi$#e mais %l#t9t la )escri%tion)"#ne 3o#rnée-ty%e la )éco#verte )e la ville( C 2L"E%osition D( $#i offre #ne acc#m#lation )e)escri%tions et )e sensations )is%arates( a# fil )es

tri&#lations %arfois cocasses )e l"a#te#r )#rant sa visite)e l"E%osition( et enfin C ,aris D( $#i regro#%e )esréfleions trs %ersonnelles s#r la ville et ses ha&itants(entre émerveillement et )égot( %assion co#%a&le etorg#eil national 4e Amicis écrit alors : C F %a#vrestaliens( comme votre amo#r-%ro%re est malmené ,aris H moins $#e vo#s ne nommieI carrément 4ante(

!ichel-Ange et Ra%haJl( vo#s n"o&tien)reI %o#r to#t lereste $#"#n K#"est-ce $#e c"est $#e a MN D <% 8O@ eta3o#te : C ,aris vo#s fera mille agaceries et mille

2


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caresses( comme #ne &elle femme nerve#se( et vo#sé%ro#vereI en to#t %oint les ha#ts et les &as )"#ne%assion =P> Alors( on a &ea# )ésirer revoir sa %atrie( onest %ris )"#ne gran)e tristesse l"i)ée )e reto#rner )ansce %etit )ortoir )e ville )"oQ l"on est %arti( et on ten)l"oreille %o#r la )ernire fois a# t#m#lte lointain )e ,arisavec #n ine%rima&le serrement a# c#r( fait )e )ésir et)e 3alo#sie D <% B-5@

Le style oscille entre )es %rocé)és asseI atten)#s %o#rle genre et )"a#tres %l#s insolites( comme le fl#ty%ogra%hi$#e contin#( C la co#lée )"#ne écrit#reto#ff#e et hStive D <%ostface( % 165@ conférant a# récit la

)imension )"#n éto#r)issant C re%ortage s#r le vif D<%ostface( % 16B@ +"est )e ces fantaisies )e l"écrit#re(assorties )e $#el$#es réfleions iné)ites et )"#ne gran)efinesse( $#e l"o#vrage )e 4e Amicis( $#i sem&le n"Ttrerien )"a#tre $#"#n &anal récit )e voyage( tire sonoriginalité et son intérTt

3

Al&erto 'ram&illa et A#rélie Gen)rat-+la#)el se sontlancé le )éfi )e rester fi)les a# style et a# i)ées )el"a#te#r en %ro%osant #ne tra)#ction é%#rée et honnTte(ne s"octroyant $#e )e rares li&ertés )"a#te#rs sansfiorit#res et tSchant )e rester a# %l#s %rs )# teteoriginal +e choi )e tra)#ction est e%licitement 3#stifié)ans la %ostface et ré%on) la nécessité )e fo#rnir #ne

version contem%oraine )# tete )e 4e Amicis En effet(les Ricordi di Parigi n"avaient été tra)#its $#"#ne

#ni$#e fois en 1880 %ar osé%hine +olom&( amie )el"écrivain et femme )e lettres( )ont la %ro%osition tenait%l#s )# tete )"a#te#r $#e )e la tra)#ction +ette%ro%osition( %ar convenance et %#)e#r( contenait )esentorses a# tete original $#"il convenait )e corriger( et)e vérita&les cens#res $#e la %résente é)ition s#%%rime(

&ien enten)# Al&erto 'ram&illa et A#rélie Gen)rat-

+la#)el en fo#rnissent #n eem%le trs %ro&ant enre%renant #n etrait )e le#r tra)#ction et en l"a%%osant celle )e +olom& Voici ce $#e l"on %e#t lire )ans le#r

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version : C Est-ce l la ville $#i Krés#meN Athnes( Rome(7yr( Winive et 'a&ylone M ,l#t9t .o)ome et Gomorrhe(o#i Et ce $#i 3#stifie la com%araison( ce n"est %asl"am%le#r )e la corr#%tion( mais l"insolence 7o#t lemon)e a #n s$#elette )ans l"armoire( enten)ons-no#s(mais est modus in re"us +heI vo#s( a# moins( comme

vo#s )isent certains ?ranais( Kelles se con)#isent &ienN!ais oQ voit-on( aille#rs $#" ,aris( #ne )o#&le rangée)e l#%anars o#verts s#r la r#e( avec les &elles e%oséess#r le trottoir( $#i lvent la &ottine 3#s$#" )esha#te#rsP vertigine#ses( et mille resta#rants( oQ elles selancent )es mots cr#s )"#ne etrémité l"a#tre )e la

salle et font )e l"escrime avec le#rs %ie)s( so#s la ta&le(avec le#r ami galant( m#lti%liant les escarmo#ches%érille#ses M Et $#el KgenreN D Voici le mTme %assage)ans la version )e +olom& : C Et c"est ici la ville $#iKrés#meN Athnes( Rome( 7yr( Winive et 'a&ylone M.o)ome et Gomorrhe( 3e ne )is %as : non se#lement %o#rle )egré )e corr#%tion( mais s#rto#t %o#r l"insolence Et$#el KgenreN D <%ostface( % 181@ Ainsi( si +olom&%ro%osait #n tete %laisant mais C franchement sim%lifiéet m#tilé D <%ostface( % 16@( c"est avec #ne %récision$#asi chir#rgicale $#e l"o#vrage )"Al&erto 'ram&illa et

A#rélie Gen)rat-+la#)el s"attache fo#rnir #netra)#ction la fois com%lte et )"#ne gran)e clarté %o#rle lecte#r franais +ette C am&ition )"eha#stivité D<%ostface( % 18B@ et )e trans%arence( ce so#ci )e

%ermettre a# lecte#r non italianisant )e savo#rer%leinement les !ouvenirs de Paris( est )"a#tant %l#s%atent $#e les tra)#cte#rs ont fait le choi )e fo#rnir )e%récie#ses annotations( tan)is $#"a#c#ne é)ition%récé)ente( $#"elle soit franaise o# italienne( n"en était%o#rv#e

Les !ouvenirs de Paris sont enrichis )"#ne %ostface

intit#lée C Le f#t#r %é)agog#e et Kla re)o#ta&le%écheresseND( $#i re%ren) les trava# )"Al&erto'ram&illa s#r les ra%%orts entre 4e Amicis et ,aris l y

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est $#estion )es sé3o#rs )e 4e Amicis en E#ro%e et ,aris( )# %arco#rs é)itorial )e ses articles s#r la ca%itale()e la relation C )"amo#r-haine D $#i lie ,aris lalittérat#re italienne to#t a# long )# ;;ᵉ sicle( )es%rocé)és stylisti$#es )e l"a#te#r et )es gran)estro#vailles )e son o#vrage Le to#t est enfin assorti)"#ne C Wote s#r la tra)#ction )e 1880 et la %résentetra)#ction D +"est %récisément )ans cette note$#"a%%ara/t la 3#stification )# choi s#r%renant maislégitime )"él#)er les %ortraits )e Victor X#go et *mileYola $#i fig#raient a# cha%itres trois et $#atre )el"é)ition originale )es Ricordi di Parigi )e 1868( les$#els

com%renaient ainsi cin$ cha%itres l s"agit l )"#n so#ci)e cohérence et )"#nité thémati$#e )es tra)#cte#rs +echoi( %ar aille#rs( ne trahit en rien l"a#te#r %#is$#ec"est l"é)ite#r( 7reves( $#i avait so#haité regro#%er lesarticles )e 4e Amicis so#s forme )"o#vrage

La $#alité )e la tra)#ction %ro%osée %ar Al&erto'ram&illa et A#rélie Gen)rat-+la#)el( la richesse )ele#rs annotations( la vale#r )i)acti$#e )e le#r %ostface(ainsi $#e les %récie# re%res &io-&i&liogra%hi$#es et la%ro%osition )e &i&liogra%hie criti$#e sont a#tant )emains ten)#es a# lecte#r L"a%%roche )e l"#vre et )el"a#te#r est ainsi facilitée( %o#r #n lectorat so#vent %l#sacco#t#mé a# 4e Amicis %atriote et %é)agog#e )e Cuore

$#"a# 3e#ne homme ealté $#"il était l"é%o$#e )e sonsé3o#r ,aris +"est &ien l ce $#i fait )e cette é)ition

#ne vérita&le référence( $#e l"on %o#rra la fois ét#)iers#r les &ancs )e l"#niversité o# C lire a# coin )# fe# D(comme le )isait Remy )e Go#rmont en 188O <%ostface(% 18B@

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Documents

Cahiers de Narratologie 28-2015 - Le Récit Comme Acte Cognitif