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Le Pays du Haut-Poitou et Clain
RIVIÈRES
BOIS & FORÊTS
CARRIÈRES & SABLIÈRES
PLAINES AGRICOLES
CAVITÉS ARTIFICIELLES
Les Cahiersdu patrimoine naturel
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain2
SommairePrésentation du Pays.......................... 3
Rivières............................................... 4
Bois et forêts.......................................5
Plaines agricoles................................. 6
Forêts.................................................. 7
Carrières et sablières...........................8
Cavités artificielles.............................. 9
Zones d'intérêt majeur...................... 1 0
Enjeux sur le territoire....................... 1 2
Espèces patrimoniales....................... 1 4
Conclusion générale.......................... 1 5
Depuis plus de 40 ans, les naturalistes parcourent ledépartement dans ses moindres recoins pour en dresserl'inventaire du patrimoine naturel.
Afin de valoriser l’importante collection de donnéesrécoltées au fil de leurs différentes missions, VienneNature, en partenariat avec la Ligue pour la Protectiondes Oiseaux de la Vienne, a décidé de publier un bilandes connaissances pour chaque pays du départementsous la forme de Cahiers du patrimoine naturel.
Cette synthèse se veut un outil pour l’élaboration de latrame verte et bleue dans la gestion durable duterritoire et a aussi pour but de sensibiliser élus etgrand public qui sont responsables de la conservationd’espaces et d'espèces phares du département.
Le CR-Rom joint contient (au format PDF), le cahier, la liste complète et détaillée des espèces
patrimoniales, l 'ensemble des textes réglementaires ainsi que les fiches descriptives des
différents sites qui présentent un intérêt patrimonial sur le Pays.
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain 3
Zones urbanisées
Cultures
Prairies
Boisements
Cours d'eau et étangs
CORINE Land Cover, 2006
Présentation du Pays
Amberre
Avanton
Beaumont
Blaslay
Cernay
Chabournay
Champigny-le-Sec
Charrais
Cheneché
Cherves
Chouppes
Cissé
Coussay
Cuhon
Dissay
Doussay
Jaunay-Clan
Lencloître
Maisonneuve
Marigny-Brizay
Massognes
Mirebeau
Neuville-de-Poitou
Orches
Ouzilly
Saint-Cyr
Saint-Genest-d'Ambière
St-Georges-lès-Baillargeaux
Savigny-sous-Faye
Scorbé-Clairvaux
Sossais
Thurageau
Varennes
Vendeuvre-du-Poitou
Villiers
Vouzailles
Yversay
QUELQUES REPÈRES
Superficie du pays : 69 007 ha
Boisements : 1 4 % avec 9 693 ha
Cultures : 79 % avec 54 460 ha
Prairies : 2 % avec 1 283 ha
Habitants : 47 481 en 2006
Densité : environ 71 hab/km2
source : Corine Land Cover 2006, IAAT, 2009
Implanté dans le tiers nord du département de la Vienne, le pays du Haut-Poitouet Clain regroupe 37 communes réparties dans un triangle délimité par Cherves,Saint-Georges-lès-Baillargeaux et Orches.
Ses particularités paysagères s’ imposent au re-gard : vastes plaines sans rel iefs caractéristiquesde l ’enti té « Plaines de Neuvi l le à Thouars » ,buttes et bosquets de la région du tuffeau, creu-sés de cavités uti l i sées comme carrières de pierresde tai l le puis comme champignonnières. Plusponctuel lement, quelques éléments rappel lent lesvignobles du Haut-Poitou.
Ces aspects particul iers du paysage permettentl 'accuei l d'espèces à très forte valeur patrimonialequi ont fait la réputation du territoire. La plusemblématique est certainement l ’Outarde cane-petière et le cortège d’espèces des grandes plainesdont le Poitou consti tue l ’un des derniers
bastions. Dans ces mêmes mil ieux subsistent en-core les messicoles, plantes compagnes descultures et des moissons.
La région du tuffeau, quant à el le, consti tue unsite privi légié pour l ’hibernation des chauves-souris dont les populations fragi les semaintiennent ici à un bon niveau.
Le Pays du Haut-Poitou et Clain, malgré sesapparences de désert biologique, consti tue un en-semble paysager propice au maintien d’espècespatrimoniales en voie de disparition.
Occupation des sols du Pays du Haut-Poitou et ClainListe des 37 communes qui constituent le Pays
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain4
Bergeronnette des ruisseaux
Un chevelu assez dense de petits coursd'eau (le Gaudion, la Fontpoise, etc.), af-fluents de l ’Envigne, arrose le quartnord-est du territoire dans la région dutuffeau. Deux cours d’eau plusconséquents traversent le pays : d’unepart la Pal lu, qui marque la l imite entreles enti tés paysagères de la région dutuffeau au nord et de la plaine deNeuvi l le au sud et se qui se jette dans leClain à Saint-Cyr, laissant derrière el ledes zones de marais, notamment sur lacommune de Vendeuvre-du-Poitou, etd’autre part le Clain, affluent de laVienne, qui est la principale rivière maisne parcourt qu’une petite portion duterritoire qui nous concerne ici .
Plusieurs espèces d’oiseaux fréquentantles cours d’eau des plaines s’observentrégul ièrement dans le Haut-Poitou etClain. Parmi les plus caractéristiques, ci -tons le Martin-pêcheur d’Europe et laBergeronnette des ruisseaux souventprésente à proximité des seui ls, moul inset ponts où el le instal le son nid. Les pe-ti tes formations de roseaux des maraisde la Pal lu abritent la Rousserol le effar-vatte et le Phragmite des joncs auxbeaux jours, le Bruant des roseaux enhalte migratoire ou en hiver et le Râled’eau toute l ’année.
Aux abords immédiats des cours d’eau,le plus souvent boisés (ripisylves etpeupleraies), on trouve toute l ’année laBouscarle de Cetti , peti te fauvette pas-sant inaperçue pour qui ne connaît passon chant éclatant, et plusieurs espècesde pics dont le Pic épeichette qui ap-précie le bois mort laissé sur pied. Auxbeaux jours, on y entend régul ièrementle Loriot d’Europe aux couleurs et auchant non moins exotiques.
Accompagnant ces derniers, quelquesmammifères semi-aquatiques patrimo-niaux se mêlent au rassemblement. LeCastor a investi le cours du Clain ets’aventure sur les sabl ières et carrièrespériphériques. C’est le cas notammentsur la réserve ornithologique de Saint-Cyr. La Loutre, présente depuis plusieursannées en amont de Poitiers sur le Clain,a fait dernièrement son apparition surcette partie du département. Le Campa-gnol amphibie quant à lui occupe lesplus peti ts réseaux hydrographiques,notamment La Pal lu, l ’Envigne et laVeude.
Rivières
Campagnol amphibie
Les reflets métalliques du plumage du Mar-
tin-pêcheur ne sont pas sans rappeler les
robes les plus colorées d’oiseaux tropicaux.
Malheureusement on l’entend et on
l’aperçoit plus souvent qu’on ne le voit,
lancé à pleine vitesse, rasant l'eau en
poussant son cri strident… Le Martin-pê-
cheur se nourrit de poissons qu’i l attrape
en plongeant, disparaissant alors totale-
ment sous la surface de l'eau ! Oiseau
sédentaire, caractéristique des rivières, i l
recherche les berges abruptes pour creuser
un étroit terrier en guise de nid.
Cette petite libellule, d’un bleu roi rayé de
noir, évolue sur les cours d’eau de faible
taille et fortement végétalisés. Sa larve
nécessite des eaux bien oxygénées pour
mener à bien son développement. La pré-
sence de cette espèce est d’ailleurs un té-
moin de la bonne qualité des eaux.
Figurant sur la liste des espèces protégées
en Europe, l’Agrion de Mercure est encore
bien présent sur la Pallu et quelques af-
fluents de l’Envigne : ruisseaux de Beau-
puits, des Sentiments ou encore de la
Bourde.
Agrion de Mercure
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Malgré son petit développement, le réseau hydrographique qui par-court le Haut-Poitou et Clain permet la conservation d’espècesphares des zones humides.
Martin-pêcheur d'Europe
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain 5
Lucane cerf-volant femelle
Azuré des Mouillères
I l existe un fort contraste paysager entrele nord-est du territoire et les grandesplaines agricoles d’aspect dénudé. Outrele relief, c’est aussi la présence de nom-breux boisements disséminés dans la ré-gion dite du tuffeau qui marque cettedifférence. Parmi l’avifaune qui fréquentehabituellement ces espaces boisés, on peutciter l’Épervier d’Europe, petit rapace fo-restier par excellence, étroitement lié auxrésineux. On trouve également le Pic noir,grand pic au plumage uniformément noiret coiffé de rouge, autrefois confiné aunord-est de la France et dont l’aire de ré-partition s’est tant étendue qu’i l est peu àpeu devenu habituel ici . Parmi les passe-reaux, le Grosbec casse-noyaux, discret etpeu abondant, est un granivore au becmassif.
Le pays inclut également sur son territoireune partie de la forêt de Moulière et deslandes du Pinail , espace boisé remarquableà plus d’un titre pour la faune et la flore.Les landes du Pinail constituent une éten-due de quelques 400 hectares d’un seul te-nant, dominée par la Bruyère à balais etparsemée d’innombrables mares issues del’exploitation ancestrale de la pierre meu-lière. On y trouve la plus importantepopulation de Fauvette pitchou du dépar-tement, associée à des espèces fortementpatrimoniales comme le Busard cendré oula Locustelle tachetée.
La partie boisée du massif accueil le uncouple de Circaète Jean-le-Blanc, grandrapace mangeur de serpents dont oncompte tout au plus une dizaine decouples dans la Vienne. Enfin, citons l’En-goulevent d’Europe qui investit d’avril àseptembre les jeunes peuplements fo-restiers, faisant retentir son chant si parti -culier, évoquant le moteur d'unemobylette.
Associés au massif de Moulière, les sec-teurs de landes se révèlent des milieuxd’une rare richesse patrimoniale. Lesmares oligotrophes, c'est-à-dire pauvresen éléments minéraux, accueil lent deuxespèces de libellules rares dans la Vienne,la Leucorrhine à gros thorax et la Leucor-rhine à large queue. Les landes humidesdu Pinail et des alentours sont aussi ledernier refuge de l’Azuré des mouillèresdans la région. Ce papil lon est considérécomme disparu dans les autres départe-ments du Poitou-Charentes. Cette espècene doit son maintien qu'à la présence debelles colonies de Gentianes pneumo-nanthes dans les layons humides du Pinail ,plantes sur lesquelles elle pond ses œufs.Particularité supplémentaire, sa chenil lenécessite la présence de fourmis qui laprendront en charge en lui fournissant desœufs et des larves pour la nourrir et laprotègeront au sein même de la fourmi-lière.
Bois et forêts
Parmi les cinq espèces de rapaces noc-
turnes recensées dans le département, le
« Moyen-duc » est sans doute le moins
connu. On distingue les hiboux des
chouettes à leurs aigrettes, touffes de
plumes érigées sur la tête et appelées à
tort « oreilles ». Le Moyen-duc est familier
des grands arbres résineux et parfois très
proche de l’Homme. On le croise régulière-
ment dans les ifs ou les cyprès des cime-
tières. Les soirées chaudes de fin de
printemps, les sifflements aigus des jeunes
trahissent souvent leur présence.
Hibou moyen-duc
Lié aux habitats boisés dont il apprécie le
couvert, le Blaireau est attiré par les pay-
sages semi-ouverts où alternent cultures,
prairies, boqueteaux, etc. Recherchant de
préférence les terrains meubles et bien
drainés pour excaver son terrier, ce gros
mustélidé trouve notamment dans la par-
tie est du Pays du Haut-Poitou un milieu de
vie particulièrement favorable. Nocturne et
discret, i l lui arrive même d'aménager son
terrier au fond d'une carrière souterraine à
l'abandon.
Blaireau
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Localisée à l’extrême sud-est du pays, la forêt de Moulière avec samosaïque de landes et de mares fait figure de réservoir d’espècespatrimoniales.
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain6
Avec 80% de son territoire dédié auxgrandes cultures de céréales et d’oléo-protéagineux (colza et tournesol princi-palement), le Pays du Haut-Poitou etClain est marqué par une agricultureintensive qui a peu à peu transformé lepaysage depuis la fin de la SecondeGuerre Mondiale. L’avènement et lesprogrès rapides de la mécanisation ontpermis de cultiver des parcel les plusgrandes avec pour conséquences la ré-gression des haies, des jachères, deszones d’herbes fol les. Parmi cel les-ci fi-gurent les messicoles, l i ttéralement qui« habitent les moissons » tel les que lescoquel icots, la rarissime Nigel le, leBleuet, etc. Bien malvenues au mil ieudes cultures, ces plantes ont été combat-tues autant que possible avec des herbi-cides. Apparues avec les débuts del ’agriculture au Néol i thique puis enri-chies de nouvel les espèces en prove-nance du Moyen-Orient au Moyen-Âgeavec l ’ importation du blé, les messicolesstrictes sont des espèces annuel les qui nepeuvent se développer que dans leschamps cultivés. Ainsi , sur les 1 09 es-pèces étudiées en Poitou-Charentes, 52sont en régression (assez rares à trèsrares), 25 ont encore de l ’avenir (peucommunes à très communes) et 32 sontconsidérées comme disparues !
Le pays, principalement occupé par desterres de groies (terre argi lo-calcaire), est
favorable aux espèces messicoles ap-préciant les sols calcaires. Ces dernières,particul ièrement chatoyantes, offrent àla bel le saison, de mai à jui l let, une pa-lette de violet que l ’on doit entre autresau Miroir-de-Vénus, de rouge avecl ’Adonis goutte-de-sang, de jaune-oran-gé avec le Souci des champs, de blancporté par les Matricaires et de vert ame-né subti lement par les Euphorbes. Sur lacentaine d’espèces messicoles de notrerégion, le Haut-Poitou en compte près dela moitié (49 espèces). La plupart sontmalheureusement en voie d’extinctiondans notre région comme au niveau na-tional au profit des plantes adventicesfavorisées par les nitrates répandus surles cultures. Parmi les espèces très com-munes au début du XIXe siècle, devenuestrès rares aujourd’hui , on peut citer laNiel le des blés encore présente dans lesecteur de Neuvi l le-de-Poitou.
Parmi les oiseaux de plaine, l ’Outardecanepetière est sans nul doute le plusmenacé. Les grandes cultures accuei l lentégalement l ’Œdicnème criard, aussi ap-pelé « Courl is de terre » , dont les effec-tifs confèrent aussi à la région uneimportance majeure au plan nationalpour sa préservation. Si l ’Outarde etl ’Œdicnème sont des marcheurs, les bu-sards égaient ces grandes étendues deleurs bal lets aériens. Ainsi , le Busardcendré de retour d’Afrique rejoint aux
Plaines agricoles
L’Ortolan est sans doute mieux connu en
tant que mets – certes raffiné mais néan-
moins totalement illégal – sur les tables de
grands restaurants… En fort déclin en Eu-
rope et entièrement protégé par la loi, i l
paie pourtant un lourd tribu au braconnage
dans le sud-ouest de la France où 30 000 à
50 000 individus sont prélevés chaque an-
née ! Dans la Vienne, le Bruant ortolan est
présent presque uniquement dans le Pays
du Haut-Poitou et Clain. On l’observe d’avril
à septembre, dans la plaine, à proximité
des petites vignes et d’arbres isolés.
L’Outarde est une espèce en sursis : 82% de
la population de France métropolitaine a
disparu en vingt ans ! Avec le Loudunais, le
Haut-Poitou abrite la quasi-totalité des
populations du département. Emblématique
des grandes plaines de Poitou-Charentes,
l 'Outarde y occupe les jachères et les lu-
zernes. Les mâles paradent dès avril pour
attirer les femelles qui élèveront ensuite
seules leur progéniture. À l’automne, les
oiseaux se regroupent avant le départ en
migration vers leurs quartiers d’hiver espa-
gnols.
Outarde canepetière
Bruant ortolan
Les immenses étendues cultivées ont le privilège d’accueillir lesdernières belles populations d’oiseaux de plaine du grand Ouest.Elles sont également un haut lieu pour les plantes messicoles.
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Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain 7
Busard Saint-Marti
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Œdicnème criard
Infatigable chasseuse de campagnols, la
Belette est un petit carnivore commun dans
les plaines agricoles. Sa petite taille lui
permet de poursuivre les rongeurs dans les
galeries qu'i ls creusent dans les cultures,
contribuant ainsi, avec d'autres prédateurs,
à la régulation de leurs populations. Son
régime alimentaire fait de la belette une
alliée des cultures.
Belette
Parmi les messicoles, i l en est une emblé-
matique que tout le monde connaît : le
Bleuet (ci-dessus). Cette espèce est au-
jourd’hui relativement rare au sein du pays.
Elle subsiste malgré tout en quelques loca-
lités, plus particulièrement au sud, sur les
communes de Champigny-le-Sec, Villiers,
Neuville, Avanton et Saint-Georges-lès-
Baillargeaux. Outre l’intensification des pra-
tiques agricoles, une autre menace le
guette avec l’avènement des jachères fleu-
ries : l’hybridation avec son cousin horti-
cole, qui pourrait entraîner la disparition du
type sauvage.
Plantes messicoles beaux jours le Busard Saint-Martin,principalement sédentaire. Ces deux ra-paces nichent à même le sol dans les cé-réales à pai l le (blé ou orge) et sont ainsiparticul ièrement vulnérables au momentdes moissons. Plusieurs passereaux sin-gul iers fréquentent également le terri-toire : le Bruant ortolan, la mythiqueAlouette calandrel le aux abords deNeuvi l le-de-Poitou, ou encore le discretPipit roussel ine dans les carrières et danscertaines cultures. Selon le Muséum na-tional d’histoire naturel le, les oiseaux desmi l ieux agricoles accusent un décl inestimé à 25 % depuis les années 1 990, leplus fort de toutes les communautésd’oiseaux en France !
Les grandes plaines offrent assez peu defleurs à butiner, ce qui expl ique le faiblenombre d'espèces de papi l lons que l 'ony rencontre. Malgré tout, quelques es-pèces à forte valeur patrimoniale s'y re-trouvent. L'Azuré du serpolet parexemple, espèce protégée au niveau eu-ropéen, profite des intercultures, des fri -ches, jachères et talus oubl iés pourbatifoler. Ces mi l ieux sont en effet pro-pices à l 'expression de l 'Origan, plantesur laquel le la femel le dépose ses œufs.La cheni l le effectuera ses deux premiersstades en consommant les pétales de lafleur puis se laissera tomber au sol . El lesera ensuite récupérée par des fourmispuis élevée dans la fourmi l ière enconsommant le couvain de ses hôtes.
La Mél i tée des centaurées affectionneaussi les chemins herbeux et les bords decultures où el le trouve les cirses, bar-danes et surtout les plantains dont senourriront ses cheni l les.Une particularité concernant lespapi l lons, la commune de Neuvi l le-de-Poitou est la seule du Haut-Poitou etmême du département où la Piéride desbiscutel les a été observée.
Les plaines sont également de plus enplus colonisées par nos grands mammi-fères. Cerfs, Chevreui ls et Sangl iers, dontles populations sont en constante aug-mentation, ne trouvent plus la nourriturenécessaire dans les bosquets et fourrésqui les abritaient. I ls s'aventurent ainside plus en plus dans les grandes plainespour y glaner quelques graines et jeunesplants de cultures.
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Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain8
Crapaudcala
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Hirondelle de rivage
Carrières et sablières
Le Petit Gravelot appartient à la grande fa-
mille des limicoles (autrement dit « ama-
teurs de limons »), petits échassiers aux
longues pattes évoluant sur des sols gorgés
d’eau tels que les vasières. Mais, s’i l garde
une attirance pour l’eau, i l occupe, lui, plu-
tôt les terrains nus et caillouteux : car-
rières, zones de chantier, berges et îlots
sableux des cours d’eau. I l est présent de
mars à septembre et on le détecte souvent
à l’oreille car il se fond merveilleusement
bien à son environnement.
Adepte des prairies inondables et des mi-
lieux ouverts récents, le Pélodyte ponctué
fréquente également les carrières et sa-
blières de la vallée du Clain entre Jaunay-
Clan et Saint-Cyr. Très discrète, sa robe per-
si llée le rend diffici lement repérable au sol
ou lorsqu’i l se cache dans les touffes
d’herbes aquatiques mais son chant le tra-
hit à coup sûr. Semblable au son de billes
qui s’entrechoquent, la mélodie du Pélo-
dyte est audible pendant la saison des
amours, entre mars et mai.
Pélodyte ponctué
Petit Gravelot
Avec un sol profond composé de l imons,sables et argi les en proportions variables,la val lée et les terrasses al luviales duClain ont vu se développer plusieurssites d’extraction de granulats, marquantle paysage d’anciennes sabl ières deve-nues des plans d’eau une fois l ’exploita-tion terminée. Ces zones humides crééespar l ’homme, d’ordinaire peu végétal i-sées en raison du substrat sableux, abri-tent des espèces remarquables. Parmi lesoiseaux, le Peti t Gravelot et la rareSterne pierregarin sont particul ièrementl iés à ces mi l ieux où i ls instal lent leurponte à même le sable ou les graviers.Fronts de tai l le sableux et berges verti-cales sont recherchés par l ’H irondel le derivage qui y creuse des terriers horizon-taux au fond desquels el le niche auprintemps.
La réserve ornithologique du plan d’eaude Saint-Cyr est un site remarquablepour ces espèces et i l est aisé de les y ad-mirer depuis les observatoires.
On trouve également quelques carrièresd’extraction de roche calcaire dans lesgrandes plaines du Neuvi l lois. Les solsmaigres ou absents (carreaux de roche ànu, pelouses sèches) en font des habitatssingul iers, secs et très minéraux. Le Pipitroussel ine et le Traquet motteux sont desoiseaux caractéristiques de ces l ieux ets’y reproduisent en petit nombre. On y
trouve aussi l ’Œdicnème criard et parfoisla rarissime Alouette calandrelle, confinéeaux abords de Neuville-de-Poitou.
Une fois l ’extraction de granulats termi-née, les carrières et sabl ières deviennentdes mi l ieux nouveaux où les sols sontdécapés et où règnent quelques dépres-sions humides de superficies plus oumoins importantes.
Ces zones artificial isées sont rapidementprises d’assaut par des espèces animaleset végétales dites pionnières. Chez cesdernières, deux amphibiens tiennent unebonne place : le Crapaud calamite et lePélodyte ponctué. I ls profitent des eauxpeu profondes et exemptes de prédateurspour y déposer leurs œufs et garantir undéveloppement rapide à leur descen-dance.
Dans les carrières de Saint-Georges-lès-Bai l largeaux et de Saint-Cyr, deux es-pèces de l ibel lules fréquentent égalementces espaces : la rare Aeschne isocèle et leminuscule Agrion nain. Toutes deux fi-gurent sur la l iste rouge des odonatesmenacés du Poitou-Charentes.
De sable et d’eau, ces milieux décapés sont rapidement coloniséspar des espèces dites pionnières. Certaines parmi elles ont un statutparticulièrement préoccupant.
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Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain 9
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Papillon
hiver
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Parmi les chauves-souris qui peuplent en
hiver les très nombreuses cavités ouvertes
dans le tuffeau, le Murin à oreilles échan-
crées fait figure d'exception. C'est en effet
la seule espèce de cet ordre de mammi-
fères particulièrement vulnérables, dont on
observe une augmentation des effectifs de-
puis une vingtaine d'années. Peu enclin à
se disperser ou à se mêler à d'autres es-
pèces, i l forme des essaims compacts de
plusieurs centaines d' individus dans les
zones tempérées des carrières souterraines.
Murin à oreilles échancrées
Cette grosse chauve-souris est l'une des
plus fréquentes en hiver dans les cavités
artificielles abandonnées. Elle est souvent
isolée mais parfois en essaim compact de
plusieurs dizaines d'animaux. Les effectifs
connus de Grand Rhinolophe dans le pays
du Haut-Poitou avoisinent probablement le
millier d' individus. En connexion avec les
fortes populations reproductrices des Deux-
Sèvres, ce secteur est capital pour l'h iber-
nation de cette chauve-souris en Poitou-
Charentes.
Grand Rhinolophe
Cavités artificielles
De nombreuses cavités souterraines par-sèment le sous-sol du pays. C’est dans lesparties nord et est de ce territoire qu’on enrelève le plus grand nombre : région ditedu tuffeau, entité paysagère qui se singu-larise de la plaine de Neuville-de-Poitoupar son relief, ses vignobles et ses boise-ments épars. Ces cavités sont le plus sou-vent des carrières, plus rarement des cavesqui sont d’anciennes champignonnières.Ces lieux étranges servent bien souvent degîtes à de nombreuses espèces de chauves-souris, petits mammifères volants auxmœurs nocturnes. Parmi les 21 espèces dechauves-souris connues dans la Vienne, 1 3ont été notées dans le Haut-Poitou.
C'est dans les cavités que les GrandsRhinolophes passent l 'hiver, formant desessaims pouvant regrouper plusieurscentaines d'individus. I ls peuvent, à l 'oc-casion, être mêlés à des Murins à orei l leséchancrées. Adepte des entrées de cavi-tés et des anfractuosités soumises auxvariations de température et à la lumière,la Barbastel le d'Europe, au pelage an-thracite, se rencontre ponctuel lement enhiver dans le Haut-Poitou. I l faut égale-ment noter que la moitié des observa-tions départementales du Murind'Alcathoe (espèce décrite en 2001 seule-ment) ont été réal isées dans ce pays.
D'autres chiroptères passent l 'hiver dansces cavités : Pipistrelles, Oreil lards, Murinsen tous genres et Petits Rhinolophes ensont des hôtes réguliers.
Les cavités artificielles peuvent aussi êtreuti l isées par d’autres mammifères. Lapinsde garenne et Renards y trouvent parfoisun sol assez meuble pour y établir leurterrier à l 'abri des regards.
Ces cavités, pourvu qu’elles soient « tam-ponnées » thermiquement, c’est-à-direavec une température qui ne varie pas oupeu en hiver, accueil lent également bonnombre d’espèces qui viendront hiverner,notamment des papil lons. Paon-du-jour,Vulcain, Grande Tortue, Hypène des pontsou encore Dent-de-scie sont autant d’es-pèces qui profiteront de ces abris pendantla mauvaise saison.
Parmi ces espèces troglobies, c'est-à-direexclusivement cavernicoles, on note aus-si des araignées commeMeta menardi etd’autres invertébrés tels que les Cloportes.Ces animaux se sont spécialisés à la viesouterraine, chassant dans l’obscurité pourles premiers et se nourrissant par exempledu guano des chauves-souris pour les se-conds. Chacun trouve ici une nourritureet/ou un habitat adéquat et très spécifique.
Creusées par l’homme puis laissées à l'abandon, les cavités du Haut-Poitou constituent désormais des havres de paix hivernaux pour ungrand nombre de chauves-souris.
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Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain10
Reptiles
Sur les 1 2 espèces de repti les que compte le département, ce ter-ri toire en abrite 8, même s'i ls sont moins communs ici . On y ren-contre Vipère aspic, Couleuvre d'Esculape, Cistude d'Europe ouencore Lézard vert, qui bénéficient des landes, des forêts et deszones humides du sud-est.
Oiseaux
Le pays est marqué par les grandes cultures, paysage homogèneet peu val lonné. Le grand tiers sud-ouest est, dans le départe-ment, un des derniers terri toires de l 'Outarde canepetière, es-pèce gravement menacée d'extinction. C’est également dans cesecteur que se maintient une population majeure de Bruant or-tolan, unique en Poitou-Charentes et isolée au plan national desautres populations.
Mammifères
Le réseau de cavités artificiel les creusées dans le tuffeau consti -tue, avec les chauves-souris qu'i l accuei l le, un ensemble d'unegrande valeur patrimoniale. On en connaît 1 3 espèces quifréquentent le mi l ieu souterrain en hiver, dont certaines avecd'importantes populations, comme le Grand Rhinolophe, ou leMurin à orei l les échancrées. Les ruisselets et les fossés re-présentent le mi l ieu de prédi lection de la Crossope, grosse mu-saraigne aquatique protégée en France, et dont la présence estun bon indicateur de richesse d'un habitat.
Zones d’intérêt majeur
Les zones d' intérêt majeur sont les sitesou les secteurs géographiques regroupantles plus grandes richesses écologiques. Ils'agit de ce que l'on pourrait qualifier deréservoirs de biodiversité pour chacun desgroupes étudiés.
Cette sectorisation est établie à partir del'état actuel des connaissances de la répar-tition des espèces dans le département dela Vienne. Elle doit donc, à ce titre, êtreconsidérée comme un état des lieux tem-poraire au moment où sont réalisés cesCahiers du patrimoine naturel.
Crossope
Cavitésartificiel les
Zones à Outarde canepetière
Zones à Bruant ortolan
Intérêt fort
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Flore
Les plantes messicoles sont les plantes compagnes des moissons,qui , pour se développer, profitent d'un coin de champ oubl ié oude bordures moins traitées que les grandes surfaces cultivées. Lamoitié sud-ouest du pays, essentiel lement agricole, est naturel-lement favorable au développement de ces plantes aujourd'huien voie de grande raréfaction, voire menacées d'extinction auniveau national . Les landes accuei l lent bon nombre de plantesprotégées et les boisements sont des mi l ieux de choix pour lesgrands animaux, les repti les et les invertébrés.
Insectes
Parmi les insectes à haute valeur patrimoniale, la Leucorrhine àgros thorax fréquente les mares ol igotrophes de landes oùpeuvent se développer ses larves carnivores. Les mares de Mou-l ière sont un des deux seuls secteurs où l ’espèce a été observéedans la Vienne. L’Azuré des moui l lères (ou plutôt sa cheni l le) sedéveloppe sur les Gentianes pneumonanthes qui poussent dansles landes humides. Son mil ieu de vie est rare, sa plante-hôteaussi . Le Pays accuei l le la dernière station connue de cette es-pèce en Poitou-Charentes.
Poissons
Le Clain, l ’Envigne, l ’aval de la Pal lu et ses marais accuei l lentdes populations naturel les de Brochet. Les prairies inondableset les marais sont des zones favorables à sa reproduction ainsiqu’à la croissance de ses jeunes, à condition que ces mi l ieuxsoient durablement inondés au printemps (45 jours consécutifs).La Bouvière, peti t poisson de la fami l le des Cyprinidés protégéau niveau national , possède une biologie particul ière puisqu’el lepond dans les moules d’eau douce (Unio et Anodonta). Cette es-pèce grégaire et méconnue fréquente les eaux calmes et peu pro-fondes du Clain et de l ’Envigne.
Amphibiens
Sur les 1 7 espèces d’amphibiens présentes dans le département,1 2 ont été observées sur ce territoire. Les principaux secteurs in-vestis par ces vertébrés se situent dans la moitié nord-est, c'est-à-dire dans les zones à forte densité de mares, mi l ieux de prédi-lection pour leur reproduction, et donc essentiel lement dans lazone couverte par l 'extrêmité du massif de Moul ière.
Brochet et Bouvière
Landes
Boisements
Messicoles
Azuré des mouil lèresLeucorrhine à gros thorax
Agrion de Mercure
Intérêt fort
Intérêt faible
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain12
Enjeux sur le territoire
J aunay- C l an
l 'Envigne
leClain
laPa llu
laPa
llu
l 'Envigne
lePrepson
laDivedunord
N euvi l l e - d e - Po i tou
M i rebeau
Len c l o ît re
Sco rbé - C l a i rvau x
Vou za i l l e s
L'ensemble des textes réglementaires et les fiches descriptives
des différents sites sont disponibles sur le CD-Rom joint.
Cah iers du patrimoine naturel • Pays du Haut-Poitou et Clain 13
Au total, 293 espèces patrimoniales ont été recensées dans le pays du Haut-Poitouet Clain. Certes, la surface dédiée aux grandes cultures accueille son lot d’espècesremarquables mais l’essentiel est lié à la petite partie de landes et de boisementsde la forêt de Moulière et des landes du Pinail.
Des menaces permanentes
Si le pays compte un grand nombre d’espèces patrimoniales, i l n’est pas à l ’abri desmodifications d’occupation des sols qui mettent en péri l les espaces naturels.
● Entre 1 990 et 2002, 40 % des mares ont disparu dans le pays (Poitou-Charentes Na-ture, 2002) diminuant ainsi le nombre de sites potentiels pour la reproduction desamphibiens et des l ibel lules.
● En moyenne, entre 2005 et 201 1 , 26 % du l inéaire des cours d’eau du départementconnaissent des ruptures d’écoulements et des assecs mettant en péri l la reproduc-tion des poissons, notamment le Brochet, qui ont besoin de période durable d’inon-dations.
● Le bocage est quasiment absent de ces paysages et les modifications de ces cin-quante dernières années n'ont pas amél ioré la si tuation. Ces grandes plaines dénu-dées ne sont guère favorables à l 'instal lation des repti les par exemple.
● On trouve encore quelques plantes messicoles, comme les coquelicots ou le Bleuet, dansles vastes zones agricoles mais l'abus de pesticides menace sérieusement leur survie. L'inten-sification des pratiques agricoles, régression des jachères, banalisation des cultures,agrandissement des parcelles, portent aussi préjudice aux populations d'Outarde canepetière.
● Des infrastructures, ferroviaires, routières, et autres, morcel lent le paysage et sec-tionnent les corridors écologiques qui permettent la l ibre circulation des espèces.
Des enjeux patrimoniaux connus de longue date
Le pays compte 2 sites identifiés au ti tre de la pol i tique européenne Natura 2000, lepremier concerne le maintien des populations d’oiseaux de plaine (plaines duMirebalais et du Neuvi l lois). Ce sont en effet ces mi l ieux qui accuei l lent les dernièrespopulations d’Outardes canepetières migratrices de France. Malgré les menaces quereprésente l 'évolution des pratiques agricoles, d'autres espèces patrimoniales d'oi-seaux y subsistent, les Œdicnèmes criards, les Bruants ortolans et les Busards pourne citer qu’eux.
L’autre site, les Landes du Pinai l , consti tue un formidable ensemble de mares et delandes nécessaires à la survie d’espèces d’oiseaux (Busards, Fauvette pichou) maiségalement d’amphibiens et de l ibel lules (Leucorrhines).
Pas moins de 22 Zones naturel les d’ intérêt écologique faunistique et floristique ontété décrites sur la total i té du pays, mettant en avant la richesse du territoire pour lafaune, la flore et les habitats naturels.
Quatre sites bénéficient d’une protection réglementaire dans le pays :
Pour assurer la préservation des sites naturels dont la grande valeur paysagère estreconnue, à Dissay, deux sites ont été classés, autour du château, et deux sont inscrits,l 'un pour l ’Orme de Sul ly et l 'autre pour les douves du château.
la Pa llu
leClain
leCla in
l 'Envigne
Sco rbé - C l a i rvau x
D i s say
Sa i n t - G eo rg es -l ès - Ba i l l a rg eau x
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Espèces patrimoniales
MAMMIFÈRESBelette d'Europe Mustela nivalis, Campagnol amphibie Arvicola sapidus, GrandMurin Myotis myotis, Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum, Murin àmoustaches Myotis mystacinus, Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus,
Musaraigne aquatique Neomys fodiens, Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros.
OISEAUXAlouette calandrelle Calandrella brachydactyla, Bruant ortolan Emberiza hortulana,Busard cendré Circus pygargus, Busard Saint-Martin Circus cyaneus, Fauconémerillon Falco columbarius, Œdicnème criard Burhinus oedicnemus, Outardecanepetière Tetrax tetrax, Petit Gravelot Charadrius dubius, Pipit rousselineAnthus campestris, Traquet motteux Oenanthe oenanthe.
REPTILESCouleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus.
AMPHIBIENSAlyte accoucheur Alytes obstetricans, Triton crêté Triturus cristatus.
ODONATES (LIBELLULES)Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale, Aeschne isocèle Aeshna isoceles,Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii, Leucorrhine à gros thorax Leucorrhiniapectoralis.
LÉPIDOPTÈRES (PAPILLONS)Argus bleu nacré Polyommatus coridon, Azuré des mouillères Maculinea alcon,Azuré du serpolet Maculinea arion, Mélitée orangée Melitaea didyma, Thécla del'amarel Satyrium acaciae.
FLOREAdonis annuelle Adonis annua subsp. annua, Bardanette Lappula squarrosa,Buplèvre à feuilles lancéolées Bupleurum lancifolium, Buplèvre à feuilles rondesBupleurum rotundifolium, Bleuet des champs Centaurea cyanus, Coquelicothispide Papaver hybridum, Miroir de Vénus Legousia speculum-veneris, Nielle desblés Agrostemma githago, Myosure Myosurus minimus, Odontite de JaubertOdontites jaubertianus subsp. jaubertianus, Pavot argémone Papaver argemone,Spéculaire hybride Legousia hybrida, Véronique agreste Veronica agrestis,
Véronique à feuilles de Calament Veronica acinifolia, Véronique à feuilles trilobéesVeronica triphyllos.
Quelques espèces patrimoniales pour lesquelles le Pays duHaut-Poitou et Clain a une forte responsabilité.
Cette liste correspond aux espèces localisées, menacées ou rares, pour lesquelles une par-
tie significative de leur population départementale se trouve dans le pays, soulignant ain-
si la responsabilité de celui-ci pour en assurer la conservation.
La liste complète des espèces patrimoniales inventoriées ainsi que le détail de leurs statuts
sont disponibles sur le CD joint.
Les espèces patrimoniales sont l’ensemble des espèces
protégées et/ou menacées figurant sur une ou plusieurs
listes rouges et des espèces considérées comme déter-
minantes pour la désignation des ZNIEFF en région Poitou-
Charentes.
Le statut d’espèce patrimoniale à lui seul n’est pas un
statut légal. I l s’agit d’espèces que les scientifiques et les
naturalistes estiment importantes pour des raisons
écologiques, scientifiques ou culturelles.
Aeschne isocèle
Outarde canepetièreAdonis goutte-de-sang
Campagnol amphibie
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connues dans la Vienne connues dans le Pays patrimoniales au sein du Pays
Flore 1 560 804 71
Mammifères 65 53 29Oiseaux 288 227 148Reptiles 12 9 8Amphibiens 17 12 12
Odonates 61 47 15Lépidoptères 104 73 10Mollusques bivalves 7 1 1Écrevisses 4 1 0
La diversité des habitats présents dans le pays duHaut-Poitou et Clain permet le maintien et laconservation de nombreuses espèces à forte valeurpatrimoniale.
Les grandes plaines céréal ières, même si el les sont des mi l ieuxtotalement artificiels, accuei l lent encore une bel le diversité deplantes des moissons et d’oiseaux devenus rares voire proches del 'extinction pour certains.
La partie est du pays est également riche d’un habitat à très fortevaleur patrimoniale : la lande. C’est autour du Pinai l , entre mareset bruyères, que se concentrent la majorité des espèces remar-quables et pour la plupart local isées.
La conservation de ces espèces concerne tout le monde : lesagriculteurs, qui modèlent les sols et les cultivent, les gestionnairesd’espaces boisés car les forêts sont des habitats privi légiés parbeaucoup d’espèces, les gestionnaires d’espaces naturels carcertaines espèces ne peuvent vivre ai l leurs et disparaîtraient avecleur mi l ieu. Le maintien des espèces qui font l ’original i té du Haut-Poitou et Clain ne pourra être efficace qu’en prenant en compte lesmi l ieux qui les accuei l lent.
La conservation des espèces patrimoniales, mais également de lanature « banale » est l ’affaire de tous. Leur préservation passe parle maintien et le renforcement des continuités écologiques commeles haies et les boisements – Trame Verte – et les rivières, mares etruisseaux – Trame Bleue – qui permettent les échanges entre popu-lations et les l iens entre les réservoirs de biodiversité sur leterri toire.
Conclusion générale
Notre connaissance des espèces qui
fréquentent le département est bonne, voire
très bonne, chez les vertébrés (mammifères,
oiseaux, reptiles et amphibiens). Pour d'autres,
en particulier les insectes, subsistent de sé-
rieuses lacunes car ils font partie de groupes
qui sont peu ou pas étudiés.
À l'échelle du pays, une connaissance beau-
coup plus fine est obligatoire pour mener une
réflexion sur l'état fonctionnel des corridors
biologiques, pour conserver et améliorer les
voies de déplacement de la faune et surtout
pour mener une politique d'aménagement du
territoire compatible avec le Schéma régional
de cohérence écologique (SRCE).
Sur ces thèmes, les associations départe-mentales de protection de la nature et del'environnement sont de précieux alliéspour mener le travail aux côtés descommunes et des Pays.
Caractérisé par ses grandes plaines céréalières, ses vignobles età l'extrême est les prémices de la forêt de Moulière et du Pinail,le Pays du Haut-Poitou et Clain accueille 293 espècespatrimoniales.
Les Cahiers du patrimoine naturel présentent le détail de cesespaces et espèces au travers d'une synthèse des connaissancesacquises depuis plus de 40 ans par Vienne Nature et la Ligue pourla Protection des Oiseaux de la Vienne.
Outil d'aide à la mise en place d'une politique d'aménagement duterritoire compatible avec le Schéma Régional de CohérenceÉcologique et la prise en compte des Trames Verte et Bleue, cetétat des lieux devra se poursuivre localement par des études etinventaires plus précis.
Vienne Nature
1 4 rue Jean Moul in
86240 Fontaine-le-Comte
www.vienne-nature.asso.fr
05 49 88 99 04
Ligue pour la Protectiondes Oiseaux de la Vienne
389 avenue de Nantes
86000 Poitiers
http://vienne.lpo.fr
05 49 88 55 22
Vienne Nature éditions979-1 0-91 61 3-00-2 ISBN Collection979-1 0-91 61 3-04-0 ISBN
Conception & Réalisation Vienne Nature
Mise en page à l’aide de logiciels libres : Gimp, Inkscape, Scribuset de caractères libres : Delicious, Linux Biolinum, Overlock, Roboto. Merci !
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