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Janvier 2013 NIJEAN JASON RAPPORT DE STAGE Faire des pauvres de vrais partenaires de développement GEA1 TD5 CAISSE LE SALUT Tuteur : Mme NARBONNE

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Janvier 2013

NIJEAN JASON

RAPPORT DE STAGE

Faire des pauvres de vrais partenaires de développement

GEA1 TD5

CAISSE LE SALUT

Tuteur : Mme NARBONNE

Sommaire

REMERCIEMENT ....................................................................... 1

INTRODUCTION ........................................................................ 2

DEVELOPPEMENT ..................................................................... 3 I L’ORGANISME ET SON ENVIRONNEMENT .............................................. 3

1) LA MICRO FINANCE ........................................................................ 3 2) LA CAISSE LE SALUT ........................................................................ 5 3) L’ONG LE SALUT .............................................................................. 7

II LE SERVICE DE CONTRÔLE ET D’INSPECTION ......................................... 8

1) LA CELLULE DE CONTRÔLE .............................................................. 8 2) LES MISSIONS ET REALISATIONS ..................................................... 9

A. COLLECTE DE LA TONTINE .......................................................... 9 B. CONTRÔLE DE LA TONTINE ........................................................ 10 C. RAPPORT DE CONTRÔLE ............................................................ 11

CONCLUSION ............................................................................ 12

ANNEXES .................................................................................. 13

REMERCIEMENTS Je souhaiterais avant tout remercier Mme NARBONNE (professeur tuteur et responsable des relations internationales), Mme VIDAL (chef du département Gestion des Entreprises et Administrations) et Mr POISSON (directeur de l’IUT de Bourges) qui ont accepté et effectué les démarches administratives pour me permettre de réaliser ce stage en Afrique. Je tiens aussi à remercier Mr KUAGBENU (maitre de stage et président de l’association LUPAJOTE) qui a accepté de m’accueillir au sein de son association et qui a tout mis en œuvre pour que les objectifs que je m’étais fixer soient atteints. Un grand merci à l’équipe de LUPAJOTE pour leur accueil. Je voudrais également remercier Mr KOUVONOU (directeur général de la CAISSE LE SALUT), Mr DJIDJOE (responsable du service contrôle et inspection), Mr TONA et ADZOH (collègues de travail) ainsi que toute l’équipe de la CAISSE LE SALUT qui m’ont fait confiance en m’intégrant au sein de leur institution. Ces derniers ont tous contribués à mon implication dans les différentes missions qui m’étaient confiées. Je leurs suis reconnaissant de l’enrichissement professionnel, humain, qu’ils ont su me communiquer durant ce stage.

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INTRODUCTION

Ce stage obligatoire de première année représentait à mes yeux l’occasion de repartir à l’étranger en quête d’une deuxième expérience professionnelle en dehors de nos frontières. C’est donc dans le cadre de ma formation au Diplôme Universitaire de Technologie en Gestion des Entreprises et Administrations de l’Institut Universitaire de Technologie de Bourges, que j’ai réalisé un stage d’un mois au sein de la CAISSE LE SALUT. Cette coopérative de micro finance basée au Togo a pour objectif de « faire des pauvres de vrais partenaires de développement ». Mon stage a été effectué principalement dans les locaux du siège à Lomé. Ma principale tâche était le contrôle des fonds perçus et déclarés lors de la collecte de l’épargne. Dans ce rapport, je vais en un premier temps vous faire :

Une présentation de l’organisme d’accueil et de son secteur d’activité, puis,

Une présentation du service contrôle et inspection ainsi que les taches réalisées au sein de ce dernier de cet institution.

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DEVELOPPEMENT

I L’ORGANISME ET SON ENVIRONNEMENT 1) LA MICRO FINANCE La micro finance est un moyen d’accès à un ensemble de produits financiers (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent etc.) destinés aux populations pauvres, à faible revenus et exclus du système bancaire, principalement des pays pauvres et en voie de développement.

Les services sont proposés par des institutions de micro finance (IMF) à but lucratif ou non, sous forme d’ONG, de coopératives ou de banque.

La première institution de ce type a été créée en 1849 Friedrich WILHEILM RAIFFEISSEN (économiste allemand). La micro finance s’est surtout développée à partir des années 70 au Bangladesh à travers le succès du micro crédit de la GRAMEN BANK.

Fin juin 2012, la micro finance représentait au Togo, selon le CGAP (Consultative Group to Assist the Poor) :

1 118 528 membres (du particulier au fermier) pour une population de 6 961 049 habitants (Wikipédia),

180 institutions de micro finance dont la plus importante, FUCEC-TOGO (Faîtière des Unités Coopératives Et de Crédit du TOGO) qui possède plus de 43% de part de marche, soit plus de 480 967 adhérents. Actuellement, la CAISSE LE SALUT en possède 2 239.

En janvier 2013, la micro-finance génère près de 5000 emplois directs. Ces organismes ont pour objectifs d’aider les plus nécessiteux à accéder à des services financiers sans documents d’identité, sans garanties (conditions exigées par les banques classiques) pour réaliser :

Des projets personnels (scolarité des enfants),

Des projets professionnels (ouverture d’un commerce) ou,

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Simplement placer leur argent dans un lieu sûr, sans bien même que leur épargne soit rémunéré.

Cependant la micro finance, aussi ingénieuse soit-elle montre ses limites avec des institutions qui cherchent désormais à augmenter leur profit (objectifs de moins en moins sociaux) en influençant les membres à contracter des crédits avec des montants plus importants, en imposant des taux d’intérêts élevés (moyenne mondiale en 2006 de 23,3% selon Wikipédia). Ces organismes sont aussi pénalisés par les mauvais payeurs, par les fraudes et malversations de leurs propres employés durant la collecte quotidienne de l’épargne des adhérents appelée « Tontine » (page 5) sur laquelle je reviendrai au cours de ce rapport.

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2) LA CAISSE LE SALUT La CAISSE LE SALUT est une coopérative d’épargne et de crédit créé en 2005 par l’organisme du même nom, l’ONG LE SALUT que je décrirai en page 7. Elle a pour but final de « faire des pauvres, de vrais partenaires de développement » tel est le slogan. Les activités de la CAISSE sont :

La collecte de l’épargne de ses membres en vue d’obtenir ou non un crédit,

La favorisation de la solidarité et la coopération entre les membres,

La promotion de l’éducation économique et sociale de ses membres,

L’amélioration des conditions de vie de ses membres. Cependant la coopérative vit surtout des produits financiers qu’elle propose à ses adhérents (appelés plus souvent clients), tels que :

La Tontine : collecte quotidienne de l’épargne des clients effectuée directement à leur domicile par des employés de la CAISSE appelés agent de Tontine ou promoteur. Cette épargne est placée sur un livret appelé carnet de Tontine (coutant 250 Francs CFA, soit 38 centimes d’euros) à travers des cotisations (jusqu'à 31 par mois) sous forme de mise déterminée préalablement entre l’agent et le client. Une mise qui est uniquement possible de changer qu’à la fin du mois.

Le compte épargne, payant à l’ouverture : 7000 F CFA (10,67€) pour une personne physique et 9500 F CFA (14,48€) pour une personne morale. Le client perçoit des taux d’intérêts créditeurs de 2% ou en fonction du montant et de la durée de l’épargne et du type de l’épargne.

Le crédit, accessible à condition d’avoir ouvert un compte épargne et d’y avoir épargné pendant un minimum de 3 mois. Le montant maximum du crédit est de 3 fois le montant épargné. La durée du remboursement est de 12 mois maximum ou 36 mois pour les « bon épargnants ».

La CAISSE LE SALUT exerce ses activités sur deux sites, le siège et l’OCAM, regroupant un total de 32 employés dont :

15 agents de Tontine,

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Et des promoteurs qui ont pour rôle principal de collecter l’épargne des membres ont également pour tache de démarcher de nouveaux clients pour leur vendre les produits financiers de la CAISSE LE SALUT.

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3) L’ONG LE SALUT L’organisation non gouvernementale LE SALUT a été créée en 2002 par monsieur KOUVONOU (actuel directeur général de la CAISSE LE SALUT). L’ONG a réellement commencé ses activités en 2005 grâce au partenariat avec l’organisation luxembourgeoise ASTM (Action Solidarité Tiers Monde) pour l’exécution de plusieurs projets comme la création d’une institution de micro finance. Elle a également d’autres domaines d’interventions tels que :

Les affaires sociales,

La sante, l’agriculture,

L’environnement etc.

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II LE SERVICE DE CONTRÔLE ET D’INSPECTION

1) LA CELLULE DE CONTRÔLE Durant la première semaine du mois de janvier, un agent de Tontine de la CAISSE LE SALUT a été arrêté par la gendarmerie togolaise pour fraudes et malversations d’un total de 3 527 550 F CFA ( soit 5377,72€) sur 102 clients entre juin 2011 et mars 2012.

C’est dans ce contexte que le 7 janvier 2013, la cellule contrôle et inspection a été créé avec pour objectifs de minimiser, supprimer les risques de fraudes, malversations au cours de l’exécution des services proposés par la CAISSE LE SALUT, en particulier la collecte de la Tontine.

La cellule se compose de :

Monsieur DJIDJOE, le responsable,

Monsieur TONA et ADZOH, les contrôleurs.

En règle générale, le service a accès à toutes les informations nécessaires des différents services de la coopérative, pour mener à bien ses activités. Il est basé à l’agence du siège et a pour champ d’action les deux agences de la coopérative. Il a le pouvoir de contrôler la totalité des promoteurs (15 sur les 2 agences) de manière aléatoire.

Le travail de contrôle se déroule en 3 phases :

Phase 1 : les contrôleurs assistent l’agent lors de la collecte de la Tontine.

Phase 2 : le contrôle de la Tontine, notamment grâce aux informations collectées lors de la collecte,

Phase 3 : la rédaction du rapport de contrôle.

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2) LES MISSIONS ET REALISATIONS A. COLLECTE DE LA TONTINE

L’opération de la Tontine (qui correspond à la collecte de l’épargne directement chez les membres de la coopérative, comme expliqué précédemment) consiste à suivre l’agent de Tontine choisis pour le contrôle durant la totalité de sa tournée afin de récolter une partie des informations nécessaires au contrôle en aval.

Cette opération est menée de façon efficace car chaque contrôleur est investi d’une mission bien précise auquel j’ai pu participer pour chacune d’entre elle :

Un premier contrôleur rempli une fiche de collecte ou en indiquant le nombre de montant total de la cotisation du jour de chaque adhérents, en fonction de sa mise.

Un second contrôleur rempli une fiche de suivi où l’on recopie depuis le carnet de Tontine du client le nombre de cotisation pour les mois antérieurs. Enfin un dernier contrôle où l’on note l’évolution de la collecte avec les faits constatés, les remarques des clients, les explications de l’agent et les recommandations des contrôleurs.

Ce premier contrôle et inspection est effectuée en 2 jours, le deuxième étant consacré aux clients de la veille absents.

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B. CONTRÔLE DE LA TONTINE Ce travail s’effectue au bureau. Il consiste à comparer de façon synthétique :

Les données récupérées sur le terrain (en particulier dans la fiche de collecte et suivi) et,

Les données transmises par le service Tontine et comptabilité, c’est à dire le compte Tontine du client et, ou sa situation comptable.

Cependant, j’ai pu constater que les informations transmises sur papier ne sont pas toujours à jour faussant nos calculs et nos rapports de contrôle. Aux vues des conséquences, cette faute nous incombe totalement.

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C. RAPPORT DE CONTRÔLE La rédaction du rapport de contrôle est la dernière étape du travail de contrôle et inspection. Ce rapport permet de décrire le travail effectué, signaler des faits constatés sur le terrain et de proposer des recommandations. Il permet, notamment de mettre en évidence les éventuelles erreurs d’écriture, manquants, surplus, irrégularités quelconques. Ce rapport est ensuite transmit au directeur général, monsieur KOUVONOU, avant de procéder à un entretien si besoin avec l’agent de Tontine concerné.

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CONCLUSION Mon séjour au Togo est tout d’abord dû à ma passion pour les voyages, la découverte d’un pays, d’une culture, d’une population, d’un mode de vie mais aussi d’un mode de travail. Cette deuxième expérience professionnelle à l’étranger, malgré sa courte durée, m’aura permis :

D’apprendre énormément en particulier sur le domaine de la micro finance, qui m’était auparavant totalement inconnu,

Et d’intégrer un service en pleine expansion. Il aura été très intéressant de m’adapter à l’environnement micro et macro -économique de la CAISSE LE SALUT, et donc de découvrir (plus ou moins directement) la société togolaise, en particulier grâce à la proximité du travail effectué. C’était également l’opportunité de renforcer ma capacité d’adaptation à un environnement de travail quel qu’il soit, étant donné l’aspect international des études envisagées. Je peux donc affirmer que mes objectifs concernant ce stage ont étés atteints. Je suis ravi d’avoir apporté mon aide au service de contrôle et d’inspection de la CAISSE LE SALUT, en espérant que ma contribution leur aura été bénéfique.

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ANNEXES

A. LA CAISSE LE SALUT .......................................................... 14 B. LE CARNET DE TONTINE .................................................... 15 C. LA FICHE DE COLLECTE ...................................................... 16 D. LA FICHE DE SUIVI ............................................................ 17 E. LA FICHE DE CONTRÔLE .................................................... 18

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A. LA CAISSE LE SALUT

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B. LE CARNET DE TONTINE

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C. FICHE DE COLLECTE

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D. LA FICHE DE SUIVI

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E. LA FICHE DE CONTÔLE

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