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Calamity Jane Pour les articles homonymes, voir Calamity Jane (ho- monymie). Calamity Jane Calamity Jane, en pantalon en daim, ceinturon et veste à franges, posant pour sa publicité en 1895. Martha Jane Cannary plus connue sous le surnom de Calamity Jane [1] (1 er mai 1850 [2] , 1852 ou 1856 selon les sources, près de Princeton, Missouri - 1 er août 1903, Terry, Dakota du Sud) est une personnalité de la conquête de l'Ouest. Après avoir connu une notoriété de son vivant par sa par- ticipation à la conquête de l'ouest et son rôle lors des guerres indiennes au cours desquelles elle s’est prétendue éclaireur pour l'armée américaine avec le général George Custer, elle devient le personnage principal d'un spec- tacle basé sur sa propre légende, le Wild West Show. Ce spectacle va accroître cette légende du vivant de Calami- ty Jane, rendant ardue la tâche de la démêler de la réali- té. Elle meurt pauvre, aveugle, alcoolique, mais toujours aussi célèbre en 1903 à Terry dans le Dakota du Sud. Il existe diverses sources biographiques de Calamity Calamity Jane en 1885 et fumant un cigare tout en cuisinant à Utica (en) (Montana). Jane : les recherches historiques réalisées par des histo- riens, en particulier Jennewein ou McLaird, avec des données restant inconnues, par exemple la date de naissance réelle, l'autobiographie de Calamity Jane distribuée au cours de ses spectacles, qui avait une forte valeur romanesque et ne peut donc pas être considérée comme exacte d'un point de vue historique, l'abondante littérature que sa légende a suscité, même de son vivant, et qui à son tour alimentait cette légende, enfin, une série de lettres de correspondance nom- mées Lettres à sa fille, mais qui ont été reconnues 1

Calamity Jane

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Page 1: Calamity Jane

Calamity Jane

Pour les articles homonymes, voir Calamity Jane (ho-monymie).Calamity JaneCalamity Jane, en pantalon en daim, ceinturon et veste à

franges, posant pour sa publicité en 1895.Martha Jane Cannary plus connue sous le surnom deCalamity Jane[1] (1er mai 1850[2], 1852 ou 1856 selonles sources, près de Princeton, Missouri - 1er août 1903,Terry, Dakota du Sud) est une personnalité de la conquêtede l'Ouest.Après avoir connu une notoriété de son vivant par sa par-ticipation à la conquête de l'ouest et son rôle lors desguerres indiennes au cours desquelles elle s’est prétendueéclaireur pour l'armée américaine avec le général GeorgeCuster, elle devient le personnage principal d'un spec-tacle basé sur sa propre légende, le Wild West Show. Cespectacle va accroître cette légende du vivant de Calami-ty Jane, rendant ardue la tâche de la démêler de la réali-té. Elle meurt pauvre, aveugle, alcoolique, mais toujoursaussi célèbre en 1903 à Terry dans le Dakota du Sud.Il existe diverses sources biographiques de Calamity

Calamity Jane en 1885 et fumant un cigare tout en cuisinant àUtica (en) (Montana).

Jane :

• les recherches historiques réalisées par des histo-riens, en particulier Jennewein ou McLaird, avec desdonnées restant inconnues, par exemple la date denaissance réelle,

• l'autobiographie de Calamity Jane distribuée aucours de ses spectacles, qui avait une forte valeurromanesque et ne peut donc pas être considéréecomme exacte d'un point de vue historique,

• l'abondante littérature que sa légende a suscité,même de son vivant, et qui à son tour alimentait cettelégende,

• enfin, une série de lettres de correspondance nom-mées Lettres à sa fille, mais qui ont été reconnues

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2 1 LA LÉGENDE

comme un canular. Quoique fausses, leur publica-tion a fait sensation et elles se mêlent à présent à lalégende de Calamity Jane, en particulier en Franceoù les biographies historiques restent confidentielles.

1 La légende

Ce qui suit rapporte la légende la plus complète de Calami-ty Jane dans une compilation des biographies historiques,autobiographie et des lettres à sa fille[3] de Calamity Jane,c'est-à-dire que tous les faits ne sont pas authentiques.

Son nom était Martha Jane Canary. Elle naît le 1er mai1852 à Princeton au Missouri dans une famille de pay-sans. Elle a trois sœurs et deux frères dont elle est l'aînée.Leurs parents les laissant souvent livrés à eux-mêmes,elle apprend très tôt à s’occuper d'eux. Enfant, elle aimebeaucoup s’amuser à l'extérieur et apprend tôt à monterà cheval, arrivant à dresser bientôt les plus têtus d'entreeux.En 1865, la famille part[4] pour le Montana, empruntantla piste de l'Oregon. Elle a alors treize ans. Pendant levoyage, qui dure cinq mois, elle participe à la chasse avecles hommes. Sa mère Charlotte Canary meurt pendantle voyage. La même année, la famille émigre à nouveau,cette fois pour Salt Lake City, Utah, où son père meurten 1868.Commence alors la vie aventureuse qui la rendra célèbre.Elle rejoint deux ans plus tard le général George Custer enqualité de scout (guide, éclaireur). Elle fait campagne enArizona contre les Amérindiens. Elle commence à porterdes habits d'hommes. Elle exécute de dangereuses mis-sions, participe à plusieurs campagnes et devient très ha-bile au tir.D'après ses mémoires, c'est pendant sa période scoutqu'elle gagne le surnom de Calamity Jane. Engagée parle général George Crook, il lui est ordonné de partir avecun détachement dans le Wyoming. Parti pour plusieursjours, le groupe de soldats subit plusieurs escarmouchesamérindiennes au cours desquelles six soldats sont tués etde nombreux autres sérieusement blessés. De retour versle fort, à quelques kilomètres seulement de celui-ci, le dé-tachement tombe dans une embuscade. Le capitaine estblessé. Se retournant, Martha s’aperçoit que l'officier vatomber de son cheval. Elle galope alors vers lui et l'attrapeavant qu'il ne tombe. Elle le hisse sur son cheval, devantelle, et le ramène au fort, lui sauvant la vie. Une fois guéri,le capitaine lui aurait dit, en plaisantant : « Je vous bap-tise Calamity Jane, l'héroïne des plaines. ». Ce surnom nel'aurait plus jamais quittée.Au cours de ses campagnes, elle est la première femmeblanche à pénétrer dans les Black Hills, alors contrôléespar les Sioux, dont ce sont les montagnes sacrées. En1875, elle fait partie de l'expédition géologique menéepar le professeur Walter Jenney, l'Expédition des Col-lines noires, c'est à cette occasion qu'apparaît dans la

presse Calamity Jane[5]. Elle doit ensuite rejoindre le gé-néral Custer à Little Big Horn. Durant son voyage, elleest contrainte de traverser à la nage la rivière Platte, àla suite de quoi elle tombe malade. Elle est rapatriée auFort Fetterman, où elle reste quatorze jours. Puis, ayantrécupéré, elle se met en route pour Fort Laramie. Là,elle rencontre Wild Bill Hickok. Elle fait la route aveclui jusqu'à Deadwood. Puis elle assure la liaison, en qua-lité de courrier, entre Custer, encore dans les Black Hills,et Deadwood. Un jour d'août 1876, son ami Wild Bill Hi-ckok est tué d'une balle derrière la tête dans un "saloon"de Deadwood. Bien que l'on prête à Calamity Jane uneaventure avec ce dernier, il semblerait qu'ils n'aient étéen fait que de très bons amis, sans plus, et que le père deson enfant (Janey) ne soit autre qu'un lieutenant avec quielle aurait eu une liaison quelque temps.Elle serait alors partie à la recherche de l'assassin, unnommé Jack McCall, et l'aurait attrapé pour le livrer àla justice. Mais celui-ci se serait échappé. Il a été reprisquelque temps plus tard, jugé puis pendu.Elle quitte Deadwood en 1877 avec le septième régimentde cavalerie. L'année suivante, elle fait un peu de pros-pection. Puis elle fait des navettes entre différents fortset villes, convoyant un attelage de bœufs, les animaux lesplus résistants pour ce genre de trajets dans cette régionprécisément. Elle ne cesse de changer d'activité (cuisi-nière pour les ouvriers de chemins de fer ou pour les cow-boys dans des ranchs ou saloons, infirmière lors d'une épi-démie de variole à Deadwood en 1878, lingère dans desbordels tenus par son amie Dora DuFran (en)) et de voya-ger, allant du Wyoming, vers l'Oregon, ou encore vers laCalifornie, élevant du bétail ou le convoyant. En 1882,elle refuse de participer au spectacle populaire de BuffaloBill, le Buffalo Bill’s Wild West.Elle se marie avec une brute, William Steers avec quielle a un fils Little Calamity qui meurt nourrisson, puisrencontre en 1885 à El Paso Clinton Burke, un Texanavec qui elle veut enfin se poser. Ils se marient en 1887et donnent naissance à une petite fille, Jessie. La famillepart alors pour le Colorado, où ils ouvrent un hôtel. Puisils voyagent encore de ville en ville pour revenir à Dead-wood, dix-sept ans après le départ de Martha. Ses anciensamis sont ravis de la revoir ; certains veulent mettre parécrit ses aventures et d'autres lui proposent de les jouer.Entre temps son mari la quitte. Elle participe ensuite àplusieurs spectacles centrés sur le mythe de l'Ouest amé-ricain (Wild West Shows, Great Rocky Mountain Show deTom Hardwick en 1884), en vogue à l'époque[7]. Le 20janvier 1896, elle est engagée au Dime museum (en) ducirque Kohl & Middleton à Chicago et Minneapolis, dontelle profite pour publier son autobiographie[8]. En 1901,elle est internée dans une maison de pauvre : une jour-naliste de New York vient la chercher pour la faire par-ticiper à l’Exposition Pan Américaine de Buffalo mais,alcoolique et ingérable, elle est vite renvoyée.Elle meurt le 1er août 1903 d'une pneumonie. Deux de

Page 3: Calamity Jane

2.2 Lettres à sa fille 3

Calamity Jane à cheval, devant des tentes et tipis de l’ExpositionPan Américaine de Buffalo[6].

ses amis transportent son corps de la ville de Terry àDeadwood, où les membres de la Société des Pionniersdes Black Hills organisent des funérailles prestigieuses.Habillé de blanc, placé dans un cercueil capitonné, soncorps est exposé dans l'arrière-salle d'un saloon, où tousles habitants de Deadwood peuvent venir lui faire un der-nier adieu.Elle est enterrée au cimetière du mont Moriah (en) (Dead-wood), à côté de Wild Bill Hickok, selon sa volonté.

2 Les différentes biographies

2.1 Autobiographie : Life and Adventuresof Calamity Jane

Son Autobiographie est une petite brochure en anglais[9],qu'elle a distribuée à partir de 1896 pour des spec-tacles organisés à Minneapolis, remplie d'imprécisions etd'actes héroïques inventés[10]. Même son âge est sujet àcaution : dans cette brochure, elle dit être née « Marthy[11]

Cannary à Princeton, Missouri, en mai 1852 ». Or, sapremière pierre tombale, au cimetière du mont Moriah(en), à Deadwood, était gravée « âgée de 53 ans », cequi la ferait naître en 1850. De plus, le recensement de1860 indique qu'elle est née en 1856 (voir paragraphe Re-cherches historiques).Calamity Jane étant considérée comme quasi-analphabète (en particulier par les auteurs qui invalidentles lettres à sa fille), il est vraisemblable qu'elle ait dictéce court texte ou qu'il ait été rédigé par l'organisateur desspectacles.

Dans cette brochure, elle dépeignait Wild Bill Hickockcomme un « ami », mais il fallut attendre la sortie delettres présentées comme authentiques de Martha à safille, en 1941, par Jean Hickok McCormick, se présentantelle-même comme la fille de Calamity Jane et de WildBill Hickock, pour qu'on imagine une histoire plus intimeentre ces deux grandes figures de l'Ouest américain.Des historiens réputés remettent depuis longtemps encause l'authenticité de ces lettres. J. Leonard Jennewein,l'historien du Dakota du Sud, a notamment conclu aprèsune recherche méticuleuse, au « canular complet du débutà la fin[12] » de ces lettres. Cela n'a toutefois pas empêchéleur diffusion importante et l'amplification du mythe deCalamity Jane.

2.2 Lettres à sa fille

Article détaillé : Calamity Jane, lettres à sa fille.

Les lettres de Jane à sa fille Jane Hickok Burkhardt McCormick (du nom de son 3e mari) apparaissent pour lapremière fois en 1941 lorsque Jane Hickok les lit à laradio à l'occasion de la fête des mères, en se présentantelle-même comme la fille de Calamity Jane. On croyaitensuite les lettres manuscrites perdues, mais à la mort deJane Hickock en 1951, le musée dans lequel elle travaillaitles retrouve et les conserve. Lorsque le musée ferme, lapropriétaire du musée les conserve à son tour, jusqu'àce que le français Grégory Monro récupère le manuscritpour le ramener en France[13].Ces lettres fictives s’étalent sur 25 ans. Elles éclairent lepersonnage d'un jour différent. Elles révèlent une autrefacette de sa personnalité, celle de l'amour maternel, trèstouchant dans ces lettres. Calamity Jane aurait toujoursvoulu garder le contact avec sa fille, alors même qu'ellene les aurait jamais envoyées.Selon ces lettres, Jane Hickok Burkhardt Mc Cormick na-quit en 1873 de Calamity Jane et Wild Bill Hickok (JamesButler Hickok). Elle fut confiée par sa mère à un coupled'origine anglaise, Jim O'Neil et son épouse. Jim O'Neilreçut les lettres de Calamity Jane avant sa mort, en 1912,et les remit à Jane Hickok. Son acte de naissance étaitinscrit sur une page de la Bible.

2.3 Recherches historiques

Son nom est souvent cité commeMartha Jane Cannary(ou Canary), mais le Jane est sujet à caution : elle ne s’at-tribue pas ce prénom dans son Autobiographie, il pourraitêtre un surnom qui apparaît dans la presse vers 1875 etselon Gregory Monro pourrait signifier qu'elle a été « en-traîneuse »[14],[15], ou, selon James McLaird, ce Jane estl'équivalent féminin de Joe, et sont tous deux des basesde surnoms très répandus[1].Un recensement établi en 1860 dans le comté de Mercer,

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4 2 LES DIFFÉRENTES BIOGRAPHIES

indique sans ambiguïté la présence à Princeton de R.W.Canary, trente-cinq ans, fermier venant de l'Ohio, deCharlotte, sa femme, vingt ans, et de leurs trois enfants,Martha, quatre ans, Cilus, trois ans et Lana, un an[16]

ce qui donne 1856 comme année de naissance (mais pasla date). Sa famille mormone vit misérablement dans uneferme au sol peu fertile et a mauvaise réputation. Son pèreest un joueur invétéré et sa mère, personnage flamboyantqui s’adonne à la boisson, fume le cigare et n'hésite pas àjurer, a des liaisons avec d'autres hommes[17].La famille est criblée de dettes et a reçu une citationà comparaître devant le tribunal avant le mois de mars1863, aussi décide-t-elle de vendre ses 180 acres de terrespour une poignée de pain le 20 décembre 1862 et de quit-ter le Missouri pour échapper aux poursuites. C'est ainsiqu'elle tente, entre 1862 et 1864, la conquête de l'Ouestet la ruée vers l'or vers le Montana, empruntant la pistede l'Oregon[18]. Sa mère Charlotte Canary meurt à Black-foot City dans le Montana en 1866. Son père emmène safamille durant l'été 1866 pour Salt Lake City dans l'Utah,où il disparaît sans laisser de trace en 1867[19].Orpheline, séparée de ses frères et sœurs probablementadoptés par des familles de Salt Lake City, Martha a 12ans et est placée dans une famille d’accueil à Piedmont(en) dans le Wyoming. Accueillie dans la pension pourvoyageurs de la famille Alton, elle s’occupe des tachesménagères et de la cuisine en échange du gîte et du cou-vert. Mais elle fait la fête, boit et va danser avec les soldatssi bien qu'elle est renvoyée en 1871[20]. Elle exerce alorsde nombreux métiers pour survivre : cuisinière, serveusede bar, danseuse de saloon[21].Elle essaye à deux reprises de s’enrôler dans l'arméetravestie en homme, en vain, mais elle effectue proba-blement des missions ponctuelles comme éclaireur pourl'armée du général George Custer en 1874[22]. Entre cesmissions, elle vit notamment de la prostitution dans leFort Laramie Three-Mile Hog Ranch (en)[23]. En 1875,elle s’introduit clandestinement au sein de l'expéditiongéologique des Collines noires menée par le professeurWalter Jenney, c'est à cette occasion qu'apparaît son sur-nom de Calamity Jane dans la presse (article du ChicagoTribune du 19 juin 1875)[24]. Un journaliste qui couvrel'expédition prend une photo d'elle, en tenue d'homme[25].Cette médiatisation est à l'origine de son rapatriement, cequi ne l'empêche pas de récidiver et d'intégrer clandesti-nement le régiment du général George Crook qui mènedes expéditions militaires contre les Indiens qui refusentde se rendre dans les réserves. La défaite de Crook à labataille de Rosebud Creek du 17 juin 1876 et celle deCuster à la bataille de Little Big Horn traumatisent lesAméricains et encourage la presse à inventer des héros.C'est ainsi que les exploits militaires de Calamity Janefont les gros titres (certains sensationnalistes vantent sesscalps d'Indiens) alors que cette dernière est renvoyée deson poste d'éclaireuse avant la bataille de Rosebud[22].Rapatriée à Fort Fetterman, elle se rend ensuite à Fort La-ramie où elle subsiste probablement comme lingère mais

les jours de paye, elle se saoûle avec les soldats et est miseen prison, si bien que les autorités militaires demandent àWild Bill Hickok de l'éloigner pour Deadwood. C'est surla route lors des bivouacs qu'elle forge sa réputation deconteuse d'histoire[26].Elle travaille probablement comme danseuse et prosti-tuée dans le Gem Theater de Deadwood[27]. En 1877, lejournaliste Horatio N. Maguire venu à Deadwood réa-liser un reportage promotionnel sur les Black Hills ren-contre Calamity. Il en fait un portrait coloré dans sonlivre The Black Hills and American Wonderland, ce quiattire l'attention du romancier Edward Wheeler qui asso-cie la femme à son personnage principal de DeadwoodDick (en), feuilleton populaire dont les deux héros invin-cibles vont contribuer à forger le mythe de la conquête del'Ouest[28].Elle vit avec plusieurs hommes (George Cosgrove, RobertDorsett) avec qui elle gère des saloons ou élève du bétail.Elle se marie en 1887 avec le cheminot Bill Steers (appeléaussi William Steers), un homme violent, pour légitimersa fille née un an plus tôt. Elle le quitte et voyage avec safille de ville en ville, déménageant plus de vingt fois endix ans, survivant comme serveuse de saloon ou lingèrede bordel[29]. La presse pendant cette période continue àpublier ses exploits légendaires[30].En octobre 1895, elle revient avec sa fille à Dead-wood. Vivant misérablement, les notables de la ville or-ganisent un bal de charité pour lever des fonds destinésà l'éducation de sa fille mais Calamity dilapide l'argentdans les saloons en payant tournée sur tournée à ses com-pagnons de beuverie[31].En janvier 1896, elle parvient à confier Jessie aux sœurscatholiques du pensionnat St. Martin’s Academy à Sturgiset peut ainsi participer aux représentations bien rémuné-rées (les représentations faisant partie du mouvement duDime museum (en)) du cirque Kohl &Middleton pendanttrois mois[32].Elle tire quelques revenus de son autobiographie maisalcoolique et dépressive, elle erre de ville en ville, vi-vant dans des cabanes abandonnées. Elle est envoyée enhospice en 1901 et Jessie placée en famille d'accueil[33].La journaliste Josephine Brake la convainc de participeraux représentations de l'Exposition Pan-américaine. De-venue son agent, elle garde son argent pour empêcher Ca-lamity de boire, si bien que cette dernière rompt leursengagements[34].Rongée par l'alcool, ses vieux amis payent ses dernièresnotes d'hôtel à Deadwood. Elle meurt de pneumoniele 1er août 1903 dans une petite chambre d'hôtel iso-lée, le Calloway Hotel à Terry, à quelques kilomètres deDeadwood[35].

Page 5: Calamity Jane

3.5 Théâtre 5

3 Calamity Jane dans les œuvres defiction

3.1 Films

• Une aventure de Buffalo Bill (The Plainsman)(1936), de Cecil B. de Mille avec Jean Arthur etGary Cooper

• Visage pâle (The Pale face) (1948), de Norman Z.McLeod avec Jane Russell et Bob Hope.

• Death Race 2000 (La course à la mort), de Paul Bar-tel (1975), avec Sylvester Stallone et Mary Woro-nov.

• La Fille des prairies (Calamity Jane and Sam Bass),de George Sherman (1949), avec Yvonne De Carlo.

• La Blonde du Far-West (Calamity Jane), de DavidButler (1953), avec Doris Day.

• Wild Bill, de Walter Hill (1995), avec Jeff Bridges(Wild Bill Hickock) et Ellen Barkin (CalamityJane).

• Buffalo Girls (1995) de Rod Hardy, avec AnjelicaHuston dans le rôle de Calamity Jane

• Lucky Luke, de James Huth (2009), avec Jean Du-jardin (Lucky Luke) et Sylvie Testud (CalamityJane).

3.2 Documentaire

• Calamity Jane : Légende de l'Ouest, de GregoryMonro (2014)

3.3 Série télévisées

• Deadwood, de Walter Hill (2004), avec Robin Wei-gert dans le rôle de Calamity Jane. Dans cette série,Calamity Jane est représentée comme une « grandegueule », courageuse, dévouée, en admiration de-vant Wild Bill Hickock, mais aussi velléitaire, gros-sière et profondément alcoolique.

3.4 Romans

• Deadwood, de Pete Dexter (1986), (1994) pour latraduction française (Folio policier, Gallimard).

• Mémoires d'un visage-pâle de Thomas Berger. Dansce roman qui inspira le film d'Arthur Penn, LittleBig Man Jack Crabb retrouve sa sœur aînée sous lestraits de Calamity Jane.

3.5 Théâtre• Calamity Jane - Lettres à sa fille, mise en scène de

Carole Drouelle et Dominique Birien, interprété parDominique Birien.

• Calamity Jane de Jean-Noel Fenwick, interprété parClémentine Célarié, Mise en scène Alain Sachs auThéâtre de Paris 2012

3.6 Bandes dessinées• 1958 : Lucky Luke : Calamity Jane apparaît briève-

ment dans l'album Lucky Luke contre Joss Jamon,représentée, de manière incorrecte, comme une cri-minelle. Elle réapparait, sous un aspect très diffé-rent, dans un autre album, Calamity Jane, dont elletient la vedette avec Lucky Luke, puis dans un autrealbum, Chasse aux fantômes. Dans ses apparitions,Jane est décrite comme une femme plutôt mascu-line et au langage peu distingué ; mais elle est aussiprésentée comme indépendante, courageuse et dé-terminée, en faisant finalement un personnage trèssympathique. Dans les premières pages de l'album,elle raconte sa vie à Lucky Luke, lequel remarquequ'il s’agit « d'une vie bien remplie », ce à quoi Janerépond « Je suis plutôt menteuse… »

• 1999 : Elle est également parodiée dans le pre-mier album de la série Cotton Kid où la caricaturedes albums de Lucky Luke est reprise et pousséeà l'extrême : le personnage est tellement grossier,laid, peu féminin et désagréable qu'il fait l'unanimitécontre lui, alors qu'il est l'un des seuls à voir clairdans le jeu de dupes du concours truqué.

• 2004 : Calamity, texte et dessin de Sylvie Fontaine(BFB éditions, Paris) retrace, en s’inspirant libre-ment des Lettres à sa fille. C'est à travers les yeuxde sa fille, devenue adulte et partie enquêter sur lavie de sa mère, que l'histoire est retracée.

• Depuis 2008 :Martha Jane Cannary - La vie aventu-reuse de celle que l'on nommait Calamity Jane, dessinde Matthieu Blanchin ; récit de Christian Perrissin,(éditions Futuropolis, 3 tomes : Les années 1852-1869, Les années 1870-1876) et Les dernières an-nées 1877-1903. Les auteurs se sont penchés sur lesécrits de Calamity Jane, sur les Lettres à sa fille, etsur de nombreux autres écrits.

3.7 Dessins animés• Calamity Jane fait une apparition dans l'adaptation

animée de Lucky Luke.• Calamity Jane est l'héroïne de la série animée

franco-américaine La Légende de Calamity Jane, oùelle est représentée comme une femme rousse belle,courageuse et intrépide.

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6 5 VOIR AUSSI

3.8 Disques

• Anne Sylvestre a consacré un album de chansons aurécit de la vie de Calamity Jane.

• Au début du siècle dernier, le chanteur countryVernon Dalhart et Adelayne Hood ont fait une chan-son intitulée Calamity Jane.

• En 1970, Annie Cordy chante Calamity, auteurscompositeurs : Jacques Mareuil et Armand Canfora,1 min 57 s, label CBS (référence : 5356).

• En 2002, le groupe Supreme Beings of Leisure aaussi fait une chanson avec le même titre.

• En 2006, Chloé Mons entourée d'Alain Bashung etde Rodolphe Burger a sorti un CD, La ballade deCalamity Jane (Dernière Bande), composé d'extraitslus du livre Calamity Jane, lettres à sa fille (éd. Payotet Rivages) et de chansons inspirées par ce texte.

• En 2010, Camélia Jordana interprète Calamity Janesur son album homonyme.

• En 2010, René Daudan, Calamity Jane d'après leslettres de Calamity Jane à sa fille, dans l'albumL'homme qui marche.

• Maya Barsony a également écrit une chanson quis’intitule Calamity Jane.

4 Biographies et essais

Il y a très peu de biographies sérieuses[36] de CalamityJane ; elles sont toutes en anglais, sans qu'existe de tra-duction française. Les études majeures sont :

• (en) Calamity Jane Of The Western Trails[37], de J.Leonard Jennewein (1953)

• (en) Calamity Jane, her Life, her Legend deDoris Faber (1998) Houghton Mifflin ISBN9780395865392

• (en) Calamity Jane : the woman and the legend[38],de James D. McLaird (2005) University of Oklaho-ma Press (en)

• (en) The Life and Legends of Calamity Jane[39], deRichard W. Etulain (2014)

Une toute récente (fin 2010) biographie en français :

• Calamity Jane, mémoires de l'ouest[40], deGrégory Monro (2010), chez Hoëbeke ISBN9782842303891

4.1 Exposition

• Une exposition[13], intitulée Calamity Jane : Mé-moires de l'Ouest, lui a été consacrée à l'Adresse Mu-sée de La Poste de Paris, d'octobre 2010 à mars2011.

5 Voir aussi

5.1 Articles connexes

• As de la gâchette

5.2 Liens externes

• (en) The real Calamity Jane

• (en) Deadwood Magazine, Girls of the Gulch

• (en) Life and Adventures of Calamity Jane, sa bro-chure « autobiographique »

• (en) Le point de vue de J. Leonard Jenneweinsur Calamity Jane, d'après son livre, Calamity Janeof the Western Trails, présenté par le petit-fils del'auteur

5.3 Notes[1] Les surnoms en Joe et Jane sont très fréquents, et on

connait même d'autres Calamity Janes, dont au moins uneMattie Hamilton (ou Young), citée en avril 1875 dans unjournal de Pueblo (Colorado), quelques mois avant la pre-mière mention écrite de la Calamity Jane sujet de cet ar-ticle (Calamity Jane, The Woman and the Legend, JamesD. McLaird, 2005)

[2] Aucune source n'atteste cette date, on garde par habitudela date indiquée par Calamity Jane elle-même

[3] Calamity Jane, Lettres à sa fille, Seuil, coll. Point-Virgule,1979.

[4] En fait, la famille est ruinée et a très mauvaise réputation :la mère boit et le père est très joueur.

[5] (en) James D. McLaird, Calamity Jane. The Woman andthe Legend, University of Oklahoma Press, p. 40

[6] (en) Calamity Jane photography, Library of CongressPrints

[7] (en) James D. McLaird, Calamity Jane : : the woman andthe legend, University of Oklahoma Press, 2005, p. 137.

[8] (en) William R. Sanford, Carl R. Green, Calamity Jane.Courageous Wild West Woman, Enslow Publishers, 2012,p. 38.

[9] Consultable notamment sur le projet Gutemberg, ou en-core ici

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5.3 Notes 7

[10] Une étude succincte en anglais est disponible ici

[11] sic : Marthy, et non Martha

[12] (en) Martha “Calamity” Jane Canary sur franksrealm.comJ. Leonard Jennewein, Calamity Jane of the Western Trail(extraits en anglais)

[13] http://www.ladressemuseedelaposte.com/Expositions/Calamity_Jane_-_Memoires_de_l_Ouest/index.htm

[14] À l'époque, les proxénètes sont appelés des John et lesfilles qu'ils prostituent des Jane.

[15] Calamity Jane émission Deux mille ans d'Histoire du 8décembre 2010

[16] (en) James D. McLaird, Calamity Jane. The Woman andthe Legend, University of Oklahoma Press, 2012, p. 7

[17] (en) Linda Jucovy, Searching for Calamity. The Life andTimes of Calamity Jane, Stampede Books, 2012, p. 32

[18] James D. McLaird, op. cit., p. 17-20

[19] James D. McLaird, op. cit., p. 22

[20] James D. McLaird, op. cit., p. 23

[21] (en) Mike Newton, Writing Westerns : How to CraftNovels that Evoke the Spirit of the West, Writer’s DigestBooks, 2012, p. 103

[22] James D. McLaird, op. cit., p. 41

[23] James D. McLaird, op. cit., p. 30

[24] (en) Linda Jucovy, Searching for Calamity : The Life andTimes of Calamity Jane, Stampede Books, 2012, p. 206

[25] Première photo de Calamity Jane en 1875

[26] James D. McLaird, op. cit., p. 58

[27] James D. McLaird, op. cit., p. 67

[28] (en) David J. Wishart, Encyclopedia of the Great Plains,University of Nebraska Press, 2004, p. 325

[29] James D. McLaird, op. cit., p. 138

[30] (en) Dale L. Walker, The Calamity Papers. WesternMyths and Cold Cases, Macmillan, 2006, p. 214

[31] Dale L. Walker, op. cit., p. 58

[32] James D. McLaird, op. cit., p. 155

[33] James D. McLaird, op. cit., p. 169

[34] James D. McLaird, op. cit., p. 190*195

[35] (en) William R. Sanford, Carl R. Green, Calamity Jane.Courageous Wild West Woman, Enslow Publishers, 2012,p. 40

[36] Universitaires, documentées, sourcées

[37] La fiche du livre sur Google livres

[38] La fiche du livre sur Google livres

[39] La fiche du livre sur Google livres

[40] La fiche du livre sur evene

• Notices d’autorité : Fichier d’autorité internationalvirtuel • Bibliothèque nationale de France • Systèmeuniversitaire de documentation • Bibliothèque duCongrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

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Page 8: Calamity Jane

8 6 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

6 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

6.1 Texte• Calamity Jane Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Calamity_Jane?oldid=117237088 Contributeurs : Hashar, Panoramix, Shakti, Rob-

bot, Dr gonzo, Phe, MedBot, Phe-bot, Efilguht, Ollamh, Ours Polaire, Mahaba, Kõan, Goliadkine, PivWan, Pixeltoo, Hipocras, Kiwi32,Piku, Depil, JujuTh, Sherbrooke, Mister Cola, Gede, RobotE, David Berardan, Lgd, Nkm, Coyau, FlaBot, Necrid Master, Killercube, ArriaBelli, EDUCA33E, YurikBot, Herve s, Eskimbot, Negon, Medium69, Solbot, Litlok, Loveless, Bertrouf, Jibi44, Kirtap, Le sotré, Streps,Pautard, Jean marc n2, 120, Démocrite, Thidras, Jmax, Playtime, Maitre So, Mwarf, Malost, Kilianours, Tibauk, Jeanboyer, Asabengurt-za, GaMip, Zyxwvut-Bot, Escalabot, Captainm, Sxilderik, Hle, NicoV, Thijs !bot, Asheka, Chaoborus, Aiko, Jarfe, A2, Raooldekaraba,Surréalatino, Anne97432, Épiméthée, IAlex, Sebleouf, Dfeldmann, Zouavman Le Zouave, M-le-mot-dit, DanRoz, Salebot, Xavoun, Lio-rek, Le lapin, Gzzz, B2H35, Mitch-mitch, AlleborgoBot, Gz260, Shakki, Chphe, JLM, Alecs.bot, Vlaam, KelBot, DumZiBoT, DeepBot,HHWSN~frwiki, Chatsam, Petro, Vlad09, La Reine d'Angleterre, StefBot, Mash1976, HerculeBot, WikiCleanerBot, Maurilbert, Letartean,ZetudBot, Elfix, Mike Coppolano, Ccmpg, Hbandic, Luckas-bot, Lebelot, Talabot, Ssithra, Darken44, Xqbot, Barbarian94, Tango Pana-ché, Nouill, Alex-F, Elfast, Coyote du 57, Lomita, Patangel, Borkmadjai, BotdeSki, Frakir, FishInWater, Salsero35, Kilith, Sisqi, Praxi-noa, ZéroBot, DestroyKiller, Mastergreg82, AntonyB-Bot, Fil75, Cpalp, Jules78120, PHIL34, Patronus95, Surdox, Billille, Salsifimonami,OrlodrimBot, BZH03killer, Kinashut Kamui, DEB'z, Tomaas, FDo64, BonifaceFR, Ventdorage, SleaY, Titlutin, Fleurius, AutoritéBot,OrikriBot, Rome2, Addbot, LaVoiture-balai, Jruwools, Do not follow, KasparBot, LuaBot et Anonyme : 157

6.2 Images• Fichier:CalamityJane.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/CalamityJane.JPG Licence : Public domainContributeurs : Extracted from public domain pdf file of above on the Internet archive. Artiste d’origine : Inconnu

• Fichier:Calamity_Jane_on_a_horse.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/Calamity_Jane_on_a_horse.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Originally from en.wikipedia ; description page is (was) here Artiste d’origine : C. D. Arnold

• Fichier:Calamity_jane.jpeg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f1/Calamity_jane.jpeg Licence : Public do-main Contributeurs : Cette image est disponible sur la Prints and Photographs division de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis sous lenuméro d’identification cph.3b41206.Ce bandeau n’indique rien sur le statut de l’œuvre au regard du droit d'auteur. Un bandeau de droit d’auteur est requis. Voir Commons :À propos des licencespour plus d’informations. Artiste d’origine : H. R. Locke

• Fichier:Disambig_colour.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Disambig_colour.svg Licence : Public do-main Contributeurs : Travail personnel Artiste d’origine : Bub’s

• Fichier:Flag_of_South_Dakota.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1a/Flag_of_South_Dakota.svg Li-cence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Flag_of_the_United_States.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a4/Flag_of_the_United_States.svg Licence : Public domain Contributeurs : SVG implementation of U. S. Code : Title 4, Chapter 1, Section 1 [1] (the United StatesFederal “Flag Law”). Artiste d’origine : Dbenbenn, Zscout370, Jacobolus, Indolences, Technion.

• Fichier:Gtk-dialog-info.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg Licence : LGPLContributeurs : http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine :David Vignoni

• Fichier:Monument_Valley_Logo.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e8/Monument_Valley_Logo.pngLicence : CC BY-SA 2.5 Contributeurs :

• Monument_Valley.JPG Artiste d’origine : Monument_Valley.JPG : Ba'Gamnan

6.3 Licence du contenu• Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0