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    2014 - Grard Lavau - http://lavau.pagesperso-orange.fr/index.htmVous avez toute libert pour tlcharger, imprimer, photocopier ce cours et le diffuser gratuitement. Toute diffusion titre onreux ou utilisation commerciale est interdite sans accord de l'auteur.Si vous tes le gestionnaire d'un site sur Internet, vous avez le droit de crer un lien de votre site vers mon site, condition que ce lien soit accessible librement et gratuitement. Vous ne pouvez pas tlcharger les fichiers de mon sitepour les installer sur le vtre.

    CALCUL DIFFERENTIELPLAN

    I : Limites et Continuit1) Fonctions valeurs relles2) Limites et continuit

    II : Drivation1) Drives partielles2) Gradient3) Drives de fonctions composes4) Extremum5) Drives successives

    III : Courbes et surfaces1) Tangente une courbe2) Plan tangent une surface

    Annexe : Thorme de Schwarz

    I : Limites et continuit

    1 Fonctions valeurs rellesDans ce chapitre, on considre des fonctions dfinies sur un ouvert U de

    n, valeurs relles :

    f : x = (x1, ..., xn) f(x1, ..., xn)Dans le cas o n = 2, une telle fonction peut donner lieu une reprsentation graphique dans 3 parla reprsentation de la surface z = f(x, y).

    EXEMPLE 1 : diverses reprsentations de la fonction z = x2 + y2

  • - 2 -

    EXEMPLE 2 : reprsentations de z = x2 y2

    Les fonctions f de 2 dans peuvent galement tre reprsentes dans le plan par des lignes deniveaux f(x, y) = Cte. L'utilisation des lignes de niveau dans divers domaines est trs frquente.Citons, entre autres :

    isobares : lignes de mme pressionisobathes : lignes de mme profondeurisoclines : lignes de mme inclinaison magntiqueisogones : lignes de mme dclinaison magntiqueisohytes : lignes de mme prcipitation moyenneisohypses : ligne de mme altitudeisothermes : lignes de mme temprature

    2 Limites et continuitCes notions ont dj t abordes dans le chapitre Espaces norms, mais la continuit a surtout ttudie dans le cas des applications linaires. Rappelons que f tend vers la limite l quand (le vecteur)x tend vers (le vecteur) x0 si :

    > 0, > 0, x, || x x0 || < f(x) l < f est continue en x0 si l = f(x0).

    Il convient de noter qu'il ne suffit pas de vrifier la continuit des applications partielles dfinies ainsi:

    xi f(x1, ..., xi, ..., xn)pour conclure.

    EXEMPLE :

    Soit f(x, y) = xyx

    2 + y2 pour (x, y) (0, 0). On note que f(x, 0) = 0 et que f(x, x) = 1 de sorte que, pour

    = 12, il n'existe aucun l permettant de vrifier :

    > 0, a, || a || < f(a) l < 12

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    puisqu'on doit avoir en mme temps 0 l < 12 et 1 l < 12.

    La fonction n'admet pas de limite en (0, 0). Cependant, les deux applications partielles x f(x, 0) ety = f(0, y) admettent une limite en 0 puisqu'elles sont identiquement nulles.

    Comment alors, procder pour dterminer une limite ? Pratiquement, on se ramne au voisinage de 0en effectuant un changement de variable x = x0 + a. S'il existe une fonction g de dans telle quelim

    r0 g(r) = 0 et a n, f(a) g(|| a ||) , alors on peut conclure que lim

    a0 f(a) = 0. En effet :

    > 0, > 0, || a || < g(|| a ||) < f(a) < On peut utiliser une norme quelconque, en raison de l'quivalence des normes en dimension finie.

    EXEMPLE 1 : f(x, y) = xy2

    x2 + y2. Si on note r = x

    2 + y2, on a f(x, y) r. La fonction admet donc une

    limite nulle en (0,0). (On a ici g(r) = r)

    En ce qui concerne la continuit, on utilise les trois rsultats suivants : Les fonctions de projection (x1, ..., xi, ..., xn) xi sont continues (utiliser directement la dfinition

    ou bien utiliser le fait qu'elles sont linaires en dimension finie, et toute application linaire endimension finie est continue)

    La somme, produit, quotient, compose de fonctions continues est continue. Si la fonction est valeurs dans p, raisonner composante par composante

    EXEMPLE :

    La fonction (x, y, z) x2 3y

    ez + 3xyz est continue sur son ensemble de dfinition.

    II : Drivation

    1 Drives partiellesLes fonctions qui suivent sont supposes dfinies sur un ouvert U de n. Soit f une fonction dfiniede U dans , et soit a = (a1, ..., an) un point de cet ouvert. On appelle drives partielles de f en ales drives des applications partielles suivantes :

    x1 f(x1, a2, ..., an) dont la drive en a1 est note 1f(a) ou fx1(a)...

  • - 4 -

    xi f(a1, ..., xi, ..., an) dont la drive en ai est note if(a) ou fxi(a)...

    xn f(a1, ..., an1, xn) dont la drive en an1 est note nf(a) ou fxn(a)On drive donc f par rapport la ime composante en considrant les autres composantes commeconstantes. Si chaque drive partielle est continue, on dit que f est de classe C1.

    EXEMPLE :

    f(x, y) = 2x3y2 fx(x, y) = 6x2y2 et fy(x, y) = 4x

    3y

    L'intrt des drives partielles est qu'elles permettent un dveloppement limit de f au voisinage dechaque point. Ainsi, avec l'exemple cidessus : f(x + h, y + k) = 2(x + h)3(y + k)2 = 2(x 3 + 3x2h + 3xk + h3)(y 2 + 2yk + k 2)

    = 2x3y 2 + 6x2y2h + 4x3yk + o(||(h, k )||) = f(x, y) + h fx (x, y) + k

    fy (x, y) + o(||(h, k)||)

    partie linaire en (h, k) de la variation de f

    PROPOSITION :Soit f de classe C1 sur un ouvert U de

    n. Alors, pour tout lment a de U, et tout vecteur h tel quea + h appartienne U, on a :

    f(a + h) = f(a) + i=1

    n

    hi fx1(a) + o(|| h ||)Cette expression s'appelle dveloppement limit de f l'ordre 1.

    Dmonstration hors programme, mais est-elle si difficile ?On fera la dmonstration dans le cas n = 2 pour simplifier. On applique deux fois le thorme desaccroissements finis pour les fonctions respectives x f(x, a2 + h2), et y f(a1, y) :

    f(a1 + h1, a2 + h2) f(a1, a2) = f(a1 + h1, a2 + h2) f(a1, a2 + h2) + f(a1, a2 + h2) f(a1, a2) = h1 fx1(a1 + 1h1, a2 + h2) + h2

    fx2

    (a1, a2 + 2h2) avec 0 1 1 et 0 2 1

    = h1 ( fx1(a1, a2) + o(1)) + h2 (fx2

    (a1, a2) + o(1))o o(1) dsigne des fonctions de (h1, h2) qui tendent vers 0 lorsque (h1, h2) tend vers (0, 0). Ontrouve bien l'expression annonce.

    L'application linaire h = (h1, ..., hn) i=1

    n

    fx1

    (a) hi s'appelle diffrentielle de f en a, note df(a). Par

    ailleurs, les applications h hi sont notes dxi, de sorte que :

    df(a)(h) = i=1

    n

    fxi

    (a) hi

  • - 5 -

    df(a) = i=1

    n

    fxi

    (a) dxi

    df = i=1

    n

    fxi

    dxi

    En physique, on note souvent de la mme faon les fonctions et les valeurs qu'elles prennent(E(x, y, z) est moins la fonction qui (x, y, z) associe une nergie E(x, y, z) que cette nergie elle-mme). Alors que le mathmaticien considre dx comme la fonction qui (h1, h2, h3) associe lavariation h1 de x, dx est considr par le physicien comme la variation de x elle-mme. De mme, lemathmaticien considre df comme l'application qui, une variation de position h, associe la partielinaire de la variation de f, alors que le physicien considre df comme cette variation elle-mme,d'autant plus que h peuvent tre choisis suffisamment petits pour rendre l'erreur o(|| h ||) indcelablepar les instruments de mesure.

    EXEMPLE :

    f(x, y) = xy en (1,2) fx = yxy1

    = 2 et fy = ln(x) xy = 0

    df(1,2) = 2dxainsi, 1,021.99 = 1,04019... alors que le calcul du dveloppement limit au premier ordre donne :

    1 + 2 0,02 = 1,04.

    En (2,2), on a df(2,2) = 4 dx + 4ln(2) dyainsi, 1,982,01 = 3,94727... alors que le calcul du dveloppement limit au premier ordre donne :

    4 4 0,02 + 4ln(2) 0,01 = 3,9477...

    2 Gradient

    Dans n muni de sa structure euclidienne, on peut voir la quantit i=1

    n

    fxi

    (a) hi comme le produit

    scalaire du vecteur h par le vecteur de composantes fxi(a). Ce dernier vecteur s'appelle le gradient def en a, not gradf(a) ou f(a) (en physique). On a donc df(a)(h) = , ou encore :

    f(a + h) = f(a) + + o(|| h ||)On remarquera que, pour un dplacement h de longueur donne, la variation (au premier ordre de f)df(a)(h) est maximale lorsque h est colinaire grad(f), nulle si elle est orthogonale grad(f). Celas'interprte gomtriquement par le fait que les surfaces de niveaux f(x1, ..., xn) = Cte sontorthogonales au gradient. La direction du gradient indique la direction suivant laquelle f varie le plusvite, la norme du gradient mesurant l'intensit de cette variation. Par exemple, si f est l'altitude en unpoint de latitude et longitude (x, y), grad(f) est le vecteur orient dans la direction de la ligne de plusgrande pente, de norme gale la pente locale. Au contraire, si on se dplace orthogonalement augradient, f ne varie pas. On suit une ligne de niveau.

    Cette interprtation est utilise :q en mcanique : f = grad(E) o E est l'nergie potentielle. f indique dans quel sens l'nergiepotentielle dcrot le plus vite. f est la force drivant de l'nergie potentielle E.

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    Par exemple : la thorie Newtonienne de la gravitation considre que la Terre est soumise uneforce centrale dirige vers le Soleil de la forme f = C

    r2 u o u est un vecteur norm dirig du Soleil

    vers la Terre, (C < 0) et r = x2 + y2 + z2 . Soit E = Cr

    . On a :

    Ex =

    Cr

    2 rx =

    Cxr

    3

    de mme pour les autres drives. D'o f = grad(E).

    Autre exemple, au voisinage d'un point la surface de la Terre, si E = mgz, alors f = mgk. E estl'nergie potentielle de pesanteur.

    Dans le cas de la Terre dans son ensemble, il est dfini en chaque point un champ g de pesanteurdrivant d'un potentiel. La surface de niveau, perpendiculaire tout point ce champ g de pesanteur,et correspondant au niveau moyen 0 de la mer, est appel gode. On peut l'approximer par unellipsode, dont le gode peut cependant diffrer en certains lieux par plusieurs centaines de mtresd'altitude. L'International Association of Geodesy a dfini le Geodetic Reference SystemIAG GRS 1980 en convenant des longueurs des demi-axes de l'ellipsode, savoir :

    a = 6 378 137 m l'quateurb = 6 356 752,3141 m aux ples

    Ces longueurs diffrent de modles d'ellipsodes prcdemment dfinis, par exemple celui de Hayforden 1909 pour lequel :

    a = 6 378 388 mb = 6 356 911,9461 m

    et celui de Clarke en 1880, pour lequel :a = 6 378 249,2 mb = 6 356 515,0 m

    Le systme godsique franais NTF (Nouvelle Triangulation Franaise) utilisait encore rcemmentl'ellipsode de Clarke, mais le dcret n2000-1276 du 26 dcembre 2000 dfinit un nouveau rseau, leRGF93 (Rseau Gographique Franais de 1993), bas sur l'ellipsode IAG GRS 1980. Cetellipsode est en effet utilis au niveau mondial par le WGS84 (World Geodesic System de 1984) surlequel est bas le positionnement GPS. Quant l'Europe, elle utilisait encore l'ellipsode de Hayfordpour sa base de donnes ED50 (Europe Datum de 1950) avant de s'aligner elle aussi sur le nouvelellipsode dans le cadre de l'ETRS89 (Europe Terrestrial Reference System de 1989). L'utilisationd'un mme ellipsode au niveau franais, europen ou mondial est une ncessit afin d'viter lesdiffrences de positionnement selon les systmes utiliss. L'IGN (http://www.ign.fr) donne l'exemplesuivant du positionnement d'un mme point :

    NTF Ellipsode de Clarke 74414.0" 483600.0"ED50 Ellipsode de Hayford 74416.4" 483603.0"WGS84 Ellipsode IAG GRS 1980 74412.2" 483559.9"

    Le dcalage pourrait atteindre plusieurs centaines de mtres si on prenait les mmes coordonnesdans les trois systmes.

    q en lectricit : E = grad(V) o V est le potentiel lectrique. E indique dans quel direction lepotentiel dcrot le plus vite. E est le champ lectrique. Cet exemple est trs ressemblant auprcdent, car une particule de charge q place dans un champ lectrique E est soumise une forceqE, qui drive donc de l'nergie potentielle qV.

  • - 7 -

    Dans un conducteur en quilibre, celuici se trouve un potentiel constant. Le champ est nul l'intrieur du conducteur, et le champ extrieur est orthogonal la surface.

    L'intrt du potentiel est que sa connaissance suffit pour connatre le champ de vecteurs, et que lescalculs ventuels sur des quantits scalaires sont plus faciles que les calculs sur des quantitsvectorielles.

    Donnons un dernier exemple : on considre la Terre comme un fluide en quilibre hydrostatique demasse volumique constante (hypothses trs rductrices !!). Dans ce cas :

    grad P = go P est la pression, la masse volumique et g l'acclration de la pesanteur au point considr.L'acclration de la pesanteur indique dans quel sens augmente la pression. Elle est orthogonale auxlignes isobares et la variation de pression est d'autant plus importante que est grand. Ainsi, auvoisinage de la surface terrestre, on a, en fonction de la profondeur z :

    dPdz = g P = P0 + gz (avec z orient vers le bas)

    Plus gnralement, si R est le rayon de la Terre (considre comme sphrique ici), x la distance dupoint considr au centre et g0 l'acclration la surface de la Terre, on a g = g0xR . En effet,

    l'acclration gravitionnelle vaut la surface g0 = GMR2 (avec G constante universelle de gravitation,

    M masse de la Terre), soit 43piR3 GR2 ou encore

    4piGR3 alors qu' la distance x, on a g =

    4piGx3 .

    d'o :dPdx =

    g0xR P = P0 g0

    x2

    2R + g0R2

    Au centre de la Terre, x = 0 et P = P0 + g0R2.

    Application numrique : R = 6370 km, M = 6 1024 kg, G = 6,67 1011 N.m2.kg2P vaut environ 174 109 Pa. (La valeur trouve dans ce modle extrmement simplifi est en fait deuxfois plus petite que la valeur actuellement estime dans des modles plus labors, mais l'ordre degrandeur est bon).Si on pose x = R z, on obtient : P0 + g0(z z

    2

    2R) soit une erreur par rapport P0 + gz gale

    g0 z2

    2R.

    3 Drives de fonctions composesa) Considrons d'abord le cas suivant :

    2

    f

    g

    t (t) f((t)) = g(t)On suppose que f est C1, de mme que . On notera 1 et 2 les deux composantes de . Alors g estC1 et :

    g'(t) = fx1((t)) 1'(t) + fx2

    ((t)) 2'(t)

  • - 8 -

    En effet :g(t + h) = f(1(t + h), 2(t + h)) = f(1(t) + h1'(t) + o(h), 2(t) + h2'(t) + o(h))

    H1 H2 = f(x1 + H1, x2 + H2) en posant x1 = 1(t) et x2 = 2(t) = f(x1, x2) + H1 fx1(x1, x2) + H2

    fx2

    (x1, x2) + o(||(H1, H2||)

    = g(t) + h(1'(t) fx(x1, x2) + 2'(t) fy(x1, x2)) + o(h)

    car || (H1, H2) || = h O(1) o O(1) est born. Donc o(||(H1, H2)||) = o(h)Donc g est drivable en t de drive l'expression annonce. On notera que, si la courbe t (t) estincluse dans une courbe de niveau de f, alors g = f o est constante, de sorte que la quantit

    fx1

    ((t)) 1'(t) + fx2((t)) 2'(t) est nulle. Cela signifie que le gradient de f de composantes

    fx1

    fx2

    est orthogonale la tangente la ligne de niveau, dirige par le vecteur 1'2' . Ce fait a dj t

    signal.

    Le rsultat prcdent, ainsi que sa dmonstration, se gnralise (avec n indices au lieu de 2) sous laforme suivante :

    n

    f

    g

    t (t) f((t)) = g(t)On a alors :

    g'(t) = i=1

    n

    fxi

    ((t)) i'(t)

    On peut aussi crire cette drive sous la forme g'(t) =

  • - 9 -

    gxi

    (x) = k=1

    n

    fyk

    ((x)) kxi(x)

    En effet, gxi est la drive de l'application partielle en xi, et l'on applique le rsultat du a) sur la

    fonction partielle x1 g(x1, ..., xi, ..., xn)

    Les notations utilises en physique sont peut-tre plus faciles pour comprendre et mmoriser lesformules. Le physicien en effet, ne donne pas de nom aux fonctions mais traite directement avec lenom des variables.

    x =

    x1

    ...

    xp

    y =

    y1

    ...

    yn z

    zxi

    = zy1

    y1xi

    + zy2

    y2xi

    + ... + zyn

    ynxi

    Cette formule est la gnralisation de la drivation des fonctions composes de dans , que le

    physicien crit sous la forme dzdx = dzdy

    dydx (Rgle de la chane ou chain rule en anglais).

    EXEMPLE 1 :Passage en polaire

    (r, ) (x, y) f(x, y) = g(r, ) x = rcos() y = rsin()gr =

    fx cos() +

    fy sin()

    1r

    g =

    fx sin() +

    fy cos()

    Ce systme permet d'en dduire inversement que :fx =

    gr cos()

    1r

    g sin()

    fy =

    gr sin() +

    1r

    g cos()

    On obtient ainsi l'expression du gradient en polaire :

    grad f = gr er + 1r

    g e

    On remarquera que, en physique, les fonctions f et g sont notes de la mme faon, la diffrence desvariables tant prcises par l'utilisation d'units diffrentes (ex, mtres et mtres pour (x, y) ; mtreset radians pour (r, )). Ceci apparat galement dans la situation suivante : une quantit parexemple l'nergie interne d'un gaz peut s'exprimer comme fonction de diverses variables, (T,P) ou(T,V). Dans le premier cas, les physiciens sont obligs de noter (UT)P et (

    UT)V les drives partielles

    de U par rapport T respectivement lorsque les variables sont (T,P) et (T,V). Le problme ne se

  • - 10 -

    pose pas en Mathmatique, car le mathmaticien aurait not de manire diffrente les fonctionnelles

    U = f(T,P) et U = g(T,V). Il crirait alors simplement fT ou gT sans ambigut.

    EXEMPLE 2 :

    f

    4

    g G

    t

    x(t)y(t)

    z(t)t

    g(x,y,z,t)

    La fonction compose est la fonction t g(x(t), y(t), z(t), t). Sa drive est gx x' + gy y' +

    gz z' +

    gt

    . Ce cas se prsente en physique lorsque l'on considre une particule se dplaant dans un champscalaire E(x, y, z, t), o t est le temps. Cela signifie qu'en chaque point de l'espace est dfinie unefonction E dpendant ventuellement du temps. On souhaite connatre les variations de E que subit laparticule, non seulement du fait que E dpend de t, mais aussi du fait que la particule se dplace. (Onparle alors de drive particulaire). Le physicien aura tendance noter E(t) la fonction de la seulevariable t, compose de E et f. On a alors :

    dEdt =

    Ex x' +

    Ey y' +

    Ez z' +

    Et =

    Et + , o v est la vitesse de la particule, E est

    l'oprateur qui E associe le vecteur

    ExEyEz

    , autrement dit le gradient, et o < , > est le produit

    scalaire. dEdt est la drive de la fonction compose, alors que Et est la drive partielle de la fonction

    initiale.

    Le cas d'un champ vectoriel E est identique. Il suffit de raisonner composante par composante. Onnotera ici :

    dEdt =

    Et + E

    o est l'oprateur qui, au champ de composantes

    ExEy

    Ez associe le vecteur de composantes

    . Un cas important se prsente en cinmatique des fluides : en tout point du fluide rgne

    un champ des vitesses V de ce fluide, dpendant ventuellement du temps. A l'instant t, une particulese trouvant en (x, y, z) possde la vitesse v = V(x, y, z, t). Son acclration est, d'aprs la formuleprcdente :

    a = Vt + V

  • - 11 -

    qui a pour composantes ( t + Vxx + Vy

    y + Vz

    z)

    VxVy

    Vz =

    Vxt + Vx

    Vxx + Vy

    Vxy + Vz

    Vxz

    Vyt + Vx

    Vyx + Vy

    Vyy + Vz

    Vyz

    Vzt + Vx

    Vzx + Vy

    Vzy + Vz

    Vzz

    . On

    pourra vrifier que cette expression est gale :

    a = Vt +

    12 grad(V

    2) + Rot(V) Vqui est l'autre expression possible de l'acclration de la particule, avec :

    12 grad(V

    2) =

    Vx

    Vxx + Vy

    Vyx + Vz

    Vzx

    Vx Vxy + Vy Vyy + Vz

    Vzy

    Vx Vxz + Vy Vyz + Vz

    Vzz

    Rot(V) V =

    Vzy

    Vyz

    Vxz

    Vzx

    Vyx

    Vxy

    VxVy

    Vz =

    (

    Vxz

    Vzx )Vz (

    Vyx

    Vxy )Vy

    (Vyx Vxy )Vx (

    Vzy

    Vyz )Vz

    (Vzy Vyz )Vy (

    Vxz

    Vzx )Vx

    Terminons par une proprit :PROPOSITIONSoit f une fonction C1 dfinie sur un ouvert convexe U de n, valeurs relles. Alors f est constantesi et seulement si son gradient est identiquement nul.

    Dmonstration :U est dit convexe si : a U, b U, t [0, 1], ta + (1 t)b U. L'ensemble des ta + (1 t)blorsque t dcrit [0, 1] est not [a, b]. Des exemples de convexes sont donns par un demi-plan, undisque, etc...

    Si f est constante, toutes ses drives partielles sont nulles.Rciproquement, si toutes les drives partielles sont nulles et si a et b appartiennent U, alors lafonction g = t f(ta + (1 t)b) a pour drive donc est nul puisque legradient est identiquement nul. g est donc constante, donc f(a) = g(1) = g(0) = f(b), ce qui prouveque la valeur de f ne dpend pas du point choisi.4 ExtremumSi f : U n admet un extremum en a = (a1, ..., an), alors pour tout i, la fonction partiellexi f(a1, ..., xi, ..., an) admet un extremum en ai. Par consquent, pour tout i, fxi(a) = 0, ce qu'onpeut rsumer en nonant que grad f(a) = 0. Un tel point est dit point critique.

  • - 12 -

    Ce n'est qu'une condition ncessaire. Elle n'est pas suffisante (elle est fausse dj pour les fonctionsde dans . Exemple : x3 en 0). Etudions de plus prs ce qui se passe en dimension 2. Poursimplifier les notations, on suppose que a = 0 et que f admet un dveloppement limit l'ordre 2 auvoisinage de (0,0) sous la forme :

    f(x, y) = f(0, 0) + x2 + xy + y2 + o(r2)o r2 = x2 + y2. Il n'y a pas de termes linaires car fx(0,0) et

    fy(0,0) sont supposs tre nuls.

    Cas 1 : la quantit x2 + xy + y2 strictement positive pour tout (x, y) non nul. Cette conditionse produit si et seulement si le discriminant 2 4 < 0 et > 0, si et seulement si elle peuts'crire comme somme de deux carrs. En effet, dans ce cas, le trinme considr comme fonctionde x n'admet pas de racine sauf si x = y = 0. Si on pose x = rcos() et y = r sin(), cette expressions'crit r2(cos2() + cos()sin() + sin2()). Lorsque dcrit [0, 2pi], la fonction cos2() + cos()sin() + sin2() est continue, strictement positive, donc admet unminimum strictement positif m. On a donc :

    f(x, y) f(0,0) + r2m + o(r2) = f(0,0) + r2(m + o(1)) f(0,0) pour r assez petitDonc f admet un minimum local en (0,0). De mme si 2 4 < 0 et < 0, si et seulement si x2+ xy + y2 s'crit comme l'oppos d'une somme de deux carrs, f admet un maximum local en(0,0)

    Cas 2 : l'expression (x, y) x2 + xy + y2 change de signe, ce qui se produit si et seulement sison discriminant est strictement positif, si et seulement si elle peut s'crire comme diffrence dedeux carrs. Dans ce cas il n'y a pas d'extremum car si (x1, y1) est tel que x12 + x1y1 + y12 > 0,alors pour t assez petit, f(tx1, ty1) = f(0,0) + t2(x12 + x1y1 + y12) + o(t2) est strictementsuprieur f(0,0), et si (x2, y2) est tel que x22 + x2y2 + y22 < 0, alors pour t assez petit,f(tx2, ty2) = f(0,0) + t2(x22 + x2y2 + y22) + o(t2) est strictement infrieur f(0, 0)

    Cas 3 : l'expression est de signe constant mais sans tre dans le cas 1. Cette condition se produitsi et seulement si le discriminant 2 4 = 0, si et seulement si l'expression est un carr parfaitou l'oppos d'un carr parfait. Dans ce cas, on ne peut rien conclure.

    EXEMPLE 1 :Si f(x, y) = x2 + 3xy + y2 + o(r2) = (x + 3y2 )

    2

    5y24 + o(r

    2), il n'y a pas d'extremum.

    Si f(x, y) = x2 + 3xy + 3y2 + o(r2) = (x + 3y2 )2 +

    3y24 + o(r

    2), il y a minimum local en (0,0)

    Si f(x, y) = x2 3xy 3y2 + o(r2) = (x + 3y2 )2

    3y24 + o(r

    2), il y a maximum local en (0,0)Si f(x, y) = y2 + o(r2), on ne peut rien dire.

    EXEMPLE 2 :Le dernier cas est illustr par l'exemple suivant :

    f(x, y) = y2 2yx2 y3 + x4 = y2 + o(r2)Il est faux de dire que, si y 0, alors f(x, y) y2 0, et que pour y = 0, f(x, 0) = x4 0 et d'enconclure que f admet un minimum en (0,0). En effet, la premire quivalence est incorrecte : poury 0, y2 + o(r2) = y2 (1 + o(r

    2

    y2)), mais on ne peut absolument pas conclure que o(r

    2

    y2) tend vers 0quand y tend vers 0. D'ailleurs, pour tout t 0 :

    f(t, t2) = t4 2t4 t6 + t4 = t6et f prend des valeurs ngatives dans tout voisinage de (0,0). Il n'y a pas d'extremum.

  • - 13 -

    5 Drives successivesLes drives partielles premires sont de nouvelles fonctions de n dans . On peut videmmentitrer le procd de drivation, dfinir des drives partielles secondes, et parler de fonctions declasse C2, lorsque ces drives sont continues, et plus gnralement de fonctions de classes Ck pourdes fonctions dont les k premires drives partielles existent et sont continues.

    On note 2f

    xi2 ou i2f la drive seconde obtenue en drivant deux fois de suite par rapport xi,

    2fxixj

    ou ijf la drive seconde obtenue en drivant d'abord par rapport xj puis xi, et 2f

    xjxi ou jif la

    drive seconde obtenue en drivant d'abord par rapport xi puis xj. Ces deux dernires drivespeuvent tre diffrentes. Cependant, la plupart du temps, elles sont gales.

    THEOREME DE SCHWARZSoit f de classe C2 sur un ouvert de n Alors, pour tout (i, j)

    2fxixj

    = 2f

    xjxi

    Cette proprit est d'usage courant en physique. Une dmonstration est donne en annexe I.Plus gnralement, pour une fonction de classe Ck, l'ordre de drivation des k permires drives estsans importance.

    III : Courbes et surfaces

    1 Tangente une courbeUne courbe de !! 2 est le plus souvent donne par un paramtrage t (t) :Si '(t) est non nul (point rgulier), il s'agit du vecteur tangent en (t) la courbe.

    dans le plan, par une quation f(x, y) = 0 :

    Soit m = (a, b) un point de la courbe. On a vu que le gradient

    fx(m)

    fy(m)

    est orthogonal la tangente

    la courbe en m. Si ce gradient est non nul, on dit que le point est rgulier. L'quation de la tangenteest alors :

    fx(m) (x a) +

    fy(m) (y b) = 0

    EXEMPLE 1 :f(x, y) = x2 + y2 1 = 0

    grad f = 2 xy et l'on retrouve le rsultat bien connu que le rayon d'un cercle est perpendiculaire latangente ce cercle au point de contact.

    EXEMPLE 2 :f(x, y) = (x2 + y2)2 (x2 y2) = 0

    En polaire, on obtient :

  • - 14 -

    r2 = cos(2)

    On constate qu' l'origine, il y a deux tangentes. Ce point n'est pas rgulier. De fait, le gradient s'yannule.

    EXEMPLE 3 :L'ellipse x

    2

    a2 +

    y2

    b2 1 = 0 admet pour tangente en (x0, y0) la droite d'quation :

    (x x0) x0a

    2 + (y y0) y0b2 = 0

    quation qu'on peut encore crire xx0a

    2

    + yy0b2 1 = 0.

    L'quation de la tangente une courbe de niveau peut se retrouver par le raisonnement suivant.Supposons qu'au voisinage de (x0, y0), la relation f(x, y) = 0 permet de dfinir localement y commefonction de x, soit y = (x). On a donc identiquement f(x, (x)) = 0 sur un intervalle centr en x0.Cette relation permet de donner la valeur de '(x) en fonction des drives partielles de f. On drivepar rapport x la fonction compose :

    x xy = x

    (x) f(x, y) = f(x, (x))Cette fonction compose tant identiquement nulle, il en est de mme de sa drive.

    0 = fx(x, y) + '(x) fy(x, y)

    Donc : '(x) = fx(x, y)fy(x, y)

    et en particulier pour x = x0 (et y = y0) : '(x0) = fx(x0, y0)fy(x0, y0)

    (On remarquera que ' s'annule l o fx s'annule). Le physicien notera plut cette relation sous laforme suivante :

    f(x, y) = 0 dydx = fxfy

    2 SurfacesUne surface dans "" 3 est le plus souvent donne par un paramtrage :

    (u,v)

    x(u,v)y(u,v)

    z(u,v) = f(u,v)

    o f est de classe C1 sur un ouvert U de ## 2.

  • - 15 -

    Pour dfinir un arc paramtr au sein de la surface, il suffit de se donner deux fonctions t u(t), t v(t), indiquant comment les deux paramtres reprant le point de la surface varient en fonction duparamtre t.

    Le vecteur tangent cette courbe en en point considr est donn par la drive de t

    x(u(t),v(t))y(u(t),v(t))

    z(u(t),v(t)) savoir u'(t) fu(u,v) + v'(t)

    fv(u,v) o

    fu(u,v) (respectivement

    fv(u,v)) est le vecteur dont les

    composantes sont les drives partielles de x, y et z par rapport u (respectivement v). En gnral,ces deux vecteurs sont linairement indpendants. Si c'est le cas, les vecteurs tangents en un point Mdonn tous les arcs paramtrs passant par M = f(u, v) sont donc tous lments du plan vectorielengendr par les deux vecteurs fu(u,v) et

    fv(u,v) calculs en M. On dfinit le plan affine passant par

    M et de direction le plan vectoriel prcdent {f(u, v) + h fu(u,v) + k fv(u,v) | h $$ , k %% } comme

    tant le plan tangent en M la surface. Il s'agir du plan approchant le mieux la surface au voisinage

    de f(u,v). On reconnat en effet dans l'expression f(u, v) + h fu(u,v) + k fv(u,v) le dveloppement

    limit de f(u + h, v + k) sans son reste en o(|| (h, k) ||). Le vecteur normal ce plan est obtenu enfaisant le produit vectoriel de fu(u,v) par

    fv(u,v).

    par une quation implicite F(x, y, z) = 0 :La surface s'appelle surface de niveau de la fonction F. Une courbe incluse dans cette surface est

    donne par un paramtrage t

    x(t)y(t)

    z(t) de faon que, pour tout t, F(x(t), y(t), z(t)) = 0. Si on drive

    cette relation, on obtient :

    x'(t) Fx(x(t), y(t), z(t)) + y'(t) Fy(x(t), y(t), z(t)) + z'(t)

    Fz(x(t), y(t), z(t)) = 0

    ce qui exprime que

    x'(t)y'(t)

    z'(t), vecteur directeur tangente la courbe si le point est rgulier), est

    orthogonal

    FxFyFz

    au point considr, c'est--dire au gradient. Comme pour les courbes, le

    gradient est orthogonal aux surfaces de niveau.

    Etablissons un lien entre les deux situations. Si on suppose que l'une des variables, z par exemple,est, au moins localement, fonction des autres, alors on a, dans un voisinage du point considr :

    F(x, y, z) = 0 z = f(x,y) pour une certaine fonction f x,y, F(x,y,f(x,y)) = 0

  • - 16 -

    Fx + Fz

    fx = 0 et

    Fy +

    Fz

    fy = 0

    fx = FxFz

    et fy = FyFz

    Il nous faut donc supposer que Fz est non nulle au point considr, et nous admettrons que, pour fde classe C1, cette condition est galement suffisante pour l'existence locale de f.

    Remarquons au passage que les physiciens noteront les relations prcdentes sous la forme suivante,en utilisant x, y et z :

    F(x, y, z) = 0 (zx)y = FxFz

    et (zy)x = FyFz

    Si la relation permet de dfinir z = z(x, y), y = y(x, z) et x = x(y, z), on aura :

    xy

    yz

    zx =

    FyFx

    FzFy

    FxFz

    = 1

    relation que les physiciens noteront plutt sous la forme :

    (xy)z (yz)x (

    zx)y = 1

    On dfinit par exemple les coefficients calorimtriques suivants, en thermodynamique o la pressionP, la temprature T et le volume V d'un gaz sont relis par une relation F(T, P, V) = 0 :

    l = T(PT)V coefficient calorimtrique de dilatation

    h = T(VT)P coefficient calorimtrique de compression

    On a donc l (VP)T = T(PT)V (

    VP)T = T(

    VT)P = h

    Revenons notre surface, dont le paramtrage de la surface est

    xy

    f(x,y). Les vecteurs du plan

    tangent au point (x,y,z) considr sont

    10

    fx

    et

    01

    fy

    . Un vecteur normal au plan tangent est donc

  • - 17 -

    fx

    fy1

    ou encore par

    FxFyFz

    . On retrouve donc le fait que, pour une surface donne sous la forme

    implicite F(x, y, z) = 0, un vecteur normal la surface est donn par le gradient de la fonction F.

    EXEMPLE : Soit la surface z = x2 y2. Donner l'quation du plan tangent au point (1, 2, 3).

    Si on considre le paramtrage (x, y)

    xy

    x2 y2

    , alors le plan tangent passe par (1, 2, 3) et est

    dirig par les deux vecteurs drivs

    10

    2x et

    01

    2y, calculs en ce point, savoir

    10

    2 et

    01

    4.

    Un vecteur normal est donn par le produit vectoriel de ces deux vecteurs, ce qui donne

    24

    1.

    On peut aussi paramtriser (mais quelle ide !!) la partie de la surface contenue dans le demi-

    espace z 0 par le paramtrage (r, t)

    rch(t)rsh(t)

    r2

    . Les vecteurs drivs sont proportionnels cette

    fois

    ch(t)sh(t)

    2r et

    sh(t)ch(t)

    0, dont le produit vectoriel est gal

    2rch(t)2rsh(t)

    1 qui vaut

    24

    1 au point

    considr, comme ci-dessus. On peut aussi considrer la surface de niveau z x2 + y2 = 0. Le gradient, orthogonal cette

    surface est gal

    2x2y

    1 qui vaut

    24

    1 au point considr, comme ci-dessus.

    Une quation du plan tangent est donc 2x + 4y + z = 3. Dans le cas prsent, le plan tangent coupela surface.

  • - 18 -

    Annexe : Thorme de SchwarzDans cette annexe, on dmontre le thorme de Schwarz dans le cas o n = 2. Soit f une fonction declasse C2 sur un ouvert de && 2. Nous voulons montrer que

    2fx1x2

    = 2f

    x2x1. Nous considrons la

    fonction suivante :(h1, h2) = f(x1 + h1, x2 + h2) f(x1 + h1, x2) f(x1, x2 + h2) + f(x1, x2)

    i) Considrons 1(t) = f(t, x2 + h2) f(t, x2). On a, en appliquant le thorme des accroissements finis 1 :

    (h1, h2) = 1(x1 + h1) 1(x1) = h11'(x1 + h1) avec 0 < < 1 (h1, h2) = h1 ( fx1(x1 + h1, x2 + h2)

    fx1

    (x1 + h1, x2))

    = h1h2 2f

    x2x1(x1 + h1, x2 + 'h2) avec 0 < ' < 1

    en appliquant le thorme des accroissements finis sur la fonction x2 fx1(x1 + h1, x2). On en

    dduit que lim(h1,h2)(0,0)(h1,h2)

    h1h2 =

    2fx2x1

    (x1, x2), car 2f

    x2x1 est continue.

    ii) On peut galement considrer 2(t) = f(x1 + h1, t) f(x1, t). Par un raisonnement analogue celuiqui prcde, on a :

    (h1, h2) = 2(x2 + h2) 2(x2) = h22'(x2 + h2) avec 0 < < 1 = h2 ( fx2(x1 + h1, x2 + h2)

    fx2

    (x1, x2 + h2))

    = h2h1 2f

    x1x2(x1 + 'h1, x2 + h2) avec 0 < ' < 1

    Donc lim(h1,h2)(0,0)(h1,h2)

    h1h2 =

    2fx1x2

    (x1, x2)

    On en dduit donc l'galit des deux drives partielles secondes

    Voici un contreexemple, dans le cas d'une fonction non C2. Soit f(x1, x2) = x1x2(x12 x2

    2)x1

    2 + x2

    2 en dehors

    de (0,0) et f(0,0) = 0

  • - 19 -

    fx1

    (x1, x2) = x2(x12 x2

    2)x1

    2 + x2

    2 + 4x12x23

    (x12 + x22)2 en dehors de (0,0)fx1

    (0,0) = 0, drive en 0 de la fonction x1 f(x1, 0) = 0

    fx1

    (0, x2) = x2 pour tout x2

    2f

    x2x1(0, 0) = 1

    De mme :fx2

    (x1, x2) = x1(x12 x2

    2)x1

    2 + x2

    2 4x13x22

    (x12 + x22)2fx2

    (0, 0) = 0

    fx2

    (x1, 0) = x1 pour tout x1

    2f

    x1x2(0, 0) = 1

    On remarque donc que 2f

    x2x1(0, 0)

    2fx1x2

    (0, 0)

    u