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Date : AVRIL 17
Périodicité : Mensuel
Page de l'article : p.56-59Journaliste : Isabelle Calvo-Duval
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L'expérience
Calligraphy Prià la vitesse siipé
Uneextensionde bâtimentqui portesa surfaceà 9300 m2
4 L'entreprise double sa surface et exploite désormaisune Speedmaster XL 106, une vernisseuse MGIainsi que du matériel de finition complémentaire.our soutenir la croissance régu-lière de son imprimerie de labeur.Olivier Pouchin. le dirigeantde Calligraphy Print, située àChâteaubourg (35). mise sur lesi investissements axés sur laperfor-mance industrielle, environne-mentale et sociétal. Ce qui lui apermis de passer d'un CA 2008 de8,5 millionsd'eurosàunCA20l6dell millions d'euros.L'entreprise travaille avec600 clients, de l'artisan jusqu'àl'entreprise du CAC 40, répartis àparts égales sur le Grand Ouest etla région parisienne. Elle traiteannuellement près de 5000 dos-siers et 3 300 tonnes de papier. Elleimprime un large panel de supports tels que desplaquettes, des brochures, des rapports financiers,des livres d'art, etc.Pourtant, les débuts de l'entreprise n'ont pas étéfaciles. Olivier Pouchin explique : «.Après avoircréé deux imprimeries organisées en Scop,mon père Bernard a fondé son entreprise en1989 à Rennes. Elle était plutôt destinée àlimpression de beaux livres et de produitshaut de gamme. Mais le bâtiment n'était pasconforme et il a dû partir en justice, ll a ga-gné son procès en 1996 et a été dédommagé.Ce qui a permis à l'entreprise de remonter lapente. En 1997, fai rejoint mon père pourreprendre la planification ainsi que la direc-tion technique de lentreprise. »Alors que le secteur était déjà en difficulté, l'en-treprise a poursuivi ses investissements pour
Olivier Pouchin, président de Calligraphy Print.
moderniser son outil de production. Après avoiracheté une troisième machine à imprimer en1999, elle s'est équipée, en 2001, d'un CTP etd'une presse offset 8 couleurs Manroland 708pour imprimer en quadri recto verso en simul-tané. « La première presse 8 couleurs à êtreinstallée dans la région, se félicite Olivier Pou-chin. Cette année-là, nous avons enregistréune croissance de 26%. » Et de poursuivre :«Nous avons agrandi les locaux par deux
fois, mats ils devenaient trop petits. Nousavons donc lancé, dès 2006, le projetCalli 2008portant à la fois sur la construc-tion d'un bâtiment HQE ultramoderne de5200 m2 situé à Châteaubourg et sur l'ac-quisition de trois presses offset feuille de der-
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mère génération, pour unmontant total de 9,5 millionsd'euros. »
Qualité etperformance
Toujours dans une politique dedéveloppement, l'entreprise amis en place, en 2016, un pland'investissement d'un montantde 8,5 millions d'euros, soit plusde 65 % de son chiffre d'affaires annuel. Elle aacquis une presse offset feuille XL 106-8-P Hei-delberg, une JETvamish 3DS MGI (vendue parKonica Minolta) ainsi que différents matérielsde finition complémentaires.«Pour accueillir ces nouveaux équipements.explique Olivier Pouchin, nous avons réaliséune extension du bâtiment portant ainsi sasurface à 9 30O m2, Les travaux ont commencéen mars 2016 et le projet sera entièrementdéployé en 2017. Les locaux abritent égale-mentlestockpapierfeuillepetitetgrand/armâtet de la bobine. Nous avons également sécuriséle site avec la pose d'un mur coupe-feu enbéton. Ce qui nous permettra, en cas d'incen-die, de maintenir normalement la moitié denotre capacité de production. »Aujourd'hui, l'entreprise exploite un parc depresses offset Heidelberg important : deux ma-chines proposées à la Daipa 2008, une XL 75-5(5 couleurs, 53x75 cm) et une XL 105 5LX(5 couleurs + vernis acrylique, 75x105 cm)qui va être prochainement remplacée par unenouvelle presse du même modèle, pour un coûtd'environ 2 millions d'euros. La machineXL 105 8P Cutstar a, elle, été remplacée par laSpeedmasterXL 106-8-P Cutstar, qui a été miseen production en janvier dernier. À la question
La presse offset Heidelberg SpeedmasterXL 106 Cutstar (75x106 cm, 18000 ex./h),mise en production en janvier dernier, est venue remplacer une XL 105 SP Cutstar.
Lentreprise exploite, désormune presse de découpe à plaNovacut 106 D"hot
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Du matérielde façonnagecomplé-mentairepour offrirun serviceoptimal
« Quel est le facteur déterminant dans le choixde vos presses offset ? », Olivier Pouchin répond :«Bien sûr, la productivité, la fiabilité et laqualité. Pour ma part. Hy a deux construc-teurs qui se démarquent sur ce marché. Lechoix est validé arec mon responsable deproduction à la suite de recherches appro-fondies sur les points positifs et négatifs de lamachine».«Aujourd'hui, poursuit Olivier Pouchin, l'en-treprise se porte bien. Elle se doit d'être per-formante en termes de prix et de lactivité.Ce qui est payant car. même si on ne fait pasde croissance, on gagne de l'argent et onpoursuit notre développement. Et nous envi-sageons un chiffre d'affaires d'environ12 millions d'euros d'ici 2020. »
Maîtriser l'ensemble de la chaîne
L'arrivéed'uneplieuseKS RS de MBO, d'une lignede dos carré collé KM 610 de Kolbus. d'une pressede découpe Novacut 106 de Bobs! et d'une lignede coupe Polar permet à l'entreprise de réaliserdes travaux de finition en dos carré collé, découpegrand format et pelliculage qu'elle sous-traitaitauparavant auprès des entreprises de la région.«La sous-traitance en finition, explique OlivierPouchin, représente, aujourd'hui, un montant
de 1,4 million d'euros pour un chiffre d'af-faires de ll militons d'euros. En intégrant dela valeur ajoutée, je gagne en souplesse deproduction, j'optimise le rapport qualité, prixet délais etj 'augmente mon chiffre d'affaires ».L'entreprise exploitait déjà six plieuses Stab! etMBO, deux encarteuses-piqueuses, une Heidel-berg ST 450 et une Bravo Plus de Muller Martiniainsi que des lignes de coupe.Chez Calligraphy Print, le numérique ne repré-sente qu'un peu plus de 2 % de son chiffre d'affaires(250 000 euros). L'imprimerie vient ainsi de ren-trer une vernisseuse JETvarnish 3DS MGI, qui aété mise enproductionenfévrier dernier, et disposeaussi dedeuxpressesnumériquesKonicaMinolta.Et Olivier Pouchin de préciser: «Cette nouvellemachine est principalement destinée à l'enno-blissement des couvertures des dossiers quenous réalisons. Un service que nous ne propo-sions pas à nos clients auparavant. Lobjectifétant d'offrir la qualité aussi bien à l'intérieurqu 'àl'extérieur. ». Etàlaquestion « Que pensez-vous de révolution du numérique ? », le dirigeantrépond: «Pour moi, Hy a deux axes. Hy acelui de l'impression etceluidela valeur ajou-tée sur lequel nous ne nous sommes pas par-ticulièrement positionnés. À mon sens, il meparaît difficile de rentabiliser l'impression nu-mérique avec des travaux d'impression quel'on réalisait autrefois en labeur. »
Formation et développementdurable
En ce qui concerne l'organisation de l'entreprise,les salariés travaillent en 3/8 du lundi au vendrediavec une équipe le week-end. «Lesprit d'équipeet la valorisation des compétences sont à labase de notre soi 'oit-faire, souligne Olivier Pou-chin. Nos salariés sont/ormes sur les nouvellesmachinespar les constructeurs. En 2016, nousavons embauche sept personnes, notammentpour l'atelier definition. Nous sommes passésde 58 à 65 employés, » Par ailleurs, ajoute ledirigeant, «d'ici deux ans. nous allons tra-vailler sur notre pyramide des âges, vieillis-sante, pour réintégrer des jeunes. Nous avonsdéjà accueilli, il y a quèlques années, des jeu-nes en stage et en apprentissage provenantdu lycée graphique Coëtlogon, de l'universitéde Bretagne Ouest, du Greta et de l'École desmétiers de lenvironnement».Car, en matière de développement durable, l'en-treprise fait figure de pionnier. Elle est détentricedes certifications ISO 9001 et ISO 14001, est
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certifiée FSC-PEFC et labelliséeGreen Procurement-Achat Vert.Elle s'est vu décerner, dans lacatégorie développement du-rable, l'oscar d'Ille-et-Vilaine(2010) et le trophée des Chênesdu Grand Ouest (2014). OlivierPouchin commente : «La misern place de moyens dè prétention en matièredepollution, la formation du personnel et laréduction de la consommation sont au azurde nos priorités. Le respect de l 'environnementdépend de notre responsabilité industrielle. »
permettent de gagner en compétitivité eld'améliorer le confort de travail de nos sa-lariés. À titre d'exemple, nous avons choisiun bâtiment HQKpour limiter nos besoinsénergétiques. Aujourd'hui, on produit 50%déplus que suri 'ancien site de Rennes et onconsomme à peine 10% d'énergie supplé-mentaire. Nous réduisons la fréquence desvidanges des presses, ce qui représente unebaisse importante de la consommation d'eau.Nous avons divisé par deux notre ratio kWh/m2. Nous utilisons les calories générées parnos outils de production pour nous chaufferl'hiver. Nous récupérons l'eau de pluie pouralimenter nos sanitaires et arroser nos espacesverts et envisageons de l'utiliser égalementdans notre process industriel. » Quant au re-cyclage, il fait aussi partie de la politique del'entreprise, et cela depuis longtemps : «Monpère faisait déjà en sorte que les déchets soienttriés et recyclés », note Olivier Pouchin.
En termes de consommables, Calligraphy Printachète son papier auprès de plusieurs fournis-seurs. Elle prend en compte les certificationstypes FSC-PEFC ou autres labels, le condition-nement (bobines ou feuilles) et les conditionsde transport. En ce qui concerne les encres, l'en-treprise commande des produits à base d'huilevégétale (huile de l in , de soja, de bois de chine)et sans huile de palme.Enfin, la même attention est portée à la biodiver-sité : «Nous avons introduit des ruches sur unespace derrière notre bâtiment et nous produi-sons notre propre miel. 76% de l'alimentationeuropéenne dépend de la pollinisation... »,conclut le dirigeant de Calligraphy Print. •
i. ii i ipnmerie a notammentaccueilli une ligne de dos carrécollé KM 610 Kolbus. Avec une
vitesse de production de7000 ex./h, elle améliore le
confort de la conduite en inté-grant des structures modernes
d'interface utilisateur. Len-semble du parc finition répondà des besoins que l'entreprise
sous-traitait auparavant.Le stock papier est important.
Il est divisé en trois zonespour entreposer le papier petitet grand format et les bobines.
Reportage: Isabelle Calvo-Duval
Une expérience de près de 30 ansOlivier Pouchin, dirigeant de CalligraphyPrint, a succédé en 2001 à son pèreBernard Pouchin, fondateur de l'imprimerieen 1989. L'entreprise est passée d'unchiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros en2008 à un chiffre d'affaires de ll millionsd'euros en 2016, avec un effectifde 65 personnes. Elle veut atteindre les12 millions d'euros d'ici 2020. Elle dis-pose de 600 clients actifs. Le site de pro-duction, d'une surface de 9300 m2, abriteun outil de production haute performance.
Le prépresseRécupération des données, logicielstraditionnels et photogravure.
Un parc puissant en offsetL'entreprise exploite trois pressesoffset feuille Heidelberg: une XL 75-5
(5 couleurs, 53x75 cm), une XL 105 5LX(5 couleurs + vernis acrylique, 75x105 cm)et une Speedmaster XL 106 8 Pmise en production en janvier dernier.
Lin atelier numériqueL'entreprise dispose désormais d'unevernisseuse JETvarnish SOS MGI mise en
Dans un cadreprivilégié,la nouvelleextension dubâtiment HQEpermet àl'entreprisede proposerde nouvellesprestations.
production en février dernier et deuxpresses numériques Konica Minolta.
Le façonnage intégréL'atelier bénéficie de divers matérielsdédiés au pliage, piquage, encochage,découpe, perforation, mise sous film,dos carré collé, pelliculage, etc.
