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Semis : - Les variétés les plus rencontrées sont OKTAVIAet MAS92B. Le mé- lange OKTAVIA/TELIA a été utili- sé sur plus de cent hectares. Ces variétés se placent très bien d’un point de vue de la productivité. Une seule variété semble plus producti- ve : CARAMBA. Cette dernière n’a été rencontrée que dans une seule si- tuation pour un rendement de 24 q/ha. - Les semis se sont étalés du 5 Mai au 5 Juin. 60 % ont eu lieu avant le 15 Mai. La date de semis n’a pas semblé être un facteur primordial d’un bon rendement. Désherbage mécanique : Le désherbage du tournesol est avant tout assuré par le binage; au moins un binage a été réalisé dans toutes les situations. La herse étrille, elle, n’a pas été systématique. Les agriculteurs ont fait en moyenne un seul passage (de 0 à 2). Les situa- tions où il y a eu 2 passages de herses correspondent aux rendements les plus élevés. Il est cependant diffici- le de faire un lien entre désherbage mécanique et rendement compte te- nu du salissement (non relevé) plus ou moins important des parcelles. Fertilisation organique : Le tournesol a été fertilisé dans 50 % des situations environ. La fer- tilisation moyenne est de 110 U/ha. La fertilisation permet, en moyenne, une augmentation du rendement de 7 q/ha par rapport aux situations non fertilisé. Dans deux situations, une inter-culture de légumineuses (trèfle incarnat et fèverole) a été mise en place sans apport organique autre. Les rendements obtenus sont faibles. Semis : - Tous les agriculteurs ont utilisé des semences fermières. - Quatre variétés différentes ont été semées cette année (voir le graphique ci-contre). La variété la plus utilisée est CASTEL bien que la variété FE- VE DU PAYS ait été semée sur une surface plus grande. Ces résultats sont peu représentatifs car seule la variété CASTEL a été semée par plu- sieurs agriculteurs. En terme de ren- dement, BROCAS semble la plus productive suivie par CASTEL et IRENA. - Il ne semble pas, a priori, y avoir de tendance particulière entre la da- te de semis et le rendement. Dans 5 situations le semis a eu lieu entre le 30 Décembre et le 15 Janvier (ren- dement moyen de 15,4 q/ha). Dans un cas, le semis a eu lieu en Mars, ce qui a certainement pénalisé le ren- dement (8,7 q/ha). Désherbage mécanique : La herse étrille a été utilisée dans la majorité des situations à raison de 1 à 3 passage. La bineuse a été utili- sée par 4 agriculteurs à raison de 1 à 2 passages. Il n’a pas été observé de variation évidente de rendement entre les parcelles binées et non binées. Agriculture biologique 16 Volonté Paysanne du Gers n° 1178 - 9 avril 2010 Campagne 2008-2009 : résultats L’agriculture biologique est aujourd’hui en plein essor dans notre département. Avec 14 724 ha en 2008, le Gers est le premier département français pour les grandes cultures biologiques. Afin d’observer les méthodes et les résultats des itinéraires pratiquées, la Chambre d’Agriculture réalise chaque année des enquêtes auprès d’agriculteurs bio et constitue par la suite, des références technico-économiques. Voici une synthèse des résultats technico-économiques en grandes cultures biologiques pour l’année 2008/2009. Tournesol - Résultats techniques Rendement Résultats économiques Le cadre de l’étude Depuis une quinzaine d’années, la Chambre d’Agriculture du Gers éla- bore des références technico-écono- miques en grandes cultures bio. Cette étude est réalisée dans le cadre d’un programme régional de recherche de références en production biologique coordonné par la Chambre régionale de Midi-Pyrénées. Depuis l’été 2009, 30 agriculteurs ont été visités et enquêtés sur les iti- néraires techniques pratiqués par cul- ture et les marges brutes dégagées. En tout, près de 2000 ha de cultures bio- logiques ont été référencées soit plus de 13 % de la surface départementale. Caractéristiques de l’échantillon étu- dié : - 30 exploitations - 1 942 ha - 19 cultures référencées - 10 cultures suivies en analyse de groupe Il a été choisi d’analyser seulement les cultures pour lesquelles nous avions un échantillon représentatif avec au moins 5 producteurs. Les ré- sultats obtenus sont présentés ici, pour 5 grandes cultures: blé tendre, tritica- le, fèverole, soja irrigué et tournesol. Caractéristiques des cultures enquêtées en analyse de groupe : Surfaces enquêtées Nombre d'agriculteurs Blé 534 ha 22 Tournesol 349 ha 21 Soja Irrigué 322 ha 14 Triticale 89 ha 11 Soja en sec 157 ha 10 Grand Epeautre 71 ha 8 Fèverole 113 ha 7 Orge 57 ha 7 Lentille 32 ha 6 Lin 26 ha 5 Répartition (en surface) des cultures enquêtées : Dans les cultures enquêtées, on a : - 44 % de céréales (blé, triticale, maïs,…) - 44 % d’oléagineux (soja, tournesol, lin) - 7 % de protéagineux (fèverole, pois) - 5 % d’autres cultures (légumes secs, ail, luzerne,..) Les cultures mises en place dans les ex- ploitations biologiques restent princi- palement : le blé, pour les cultures d’hiver. Blé tendre - Résultats techniques Fèverole - Résultats techniques Semis : - Plus de 90 % des agriculteurs ont utilisé de la semence fermière. - La variété la plus largement se- mée est RENAN avec un rendement moyen de 29 q/ha - Suite à une pluviométrie impor- tante en fin d’année 2008, les dates de semis ont été pour beaucoup d’agriculteurs déplacées en début d’année 2009. Sur 533 ha semés, près de 290 ha ont été ensemencés durant le mois de janvier. Ce retard a entrainé des baisses de rendement. Désherbage mécanique : Plus de la moitié des agriculteurs ont réalisé au moins 2 passages de herse étrille permettant ainsi la ré- duction du salissement des parcelles. Un désherbage efficace permet d’ob- tenir de bons rendements. Fertilisation organique : Le niveau de fertilisation total a été très variable : de 0 à plus de 300 U/ha. Le graphique ci-dessous illustre l’évolution du rendement en fonction de la quan- tité d’azote apportée. Il existe un seuil au-delà duquel un apport supplémentaire d’azote n’a plus d’effet sur le rendement. Ce seuil peut être estimé à 160 U/ha. Rendement Résultats économiques Les rendements médiocres de cet- te année s’expliquent par des condi- tions climatiques difficiles et ont entrainé des marges brutes peu éle- vées. Si la culture de fèverole ne permet que de dégager des marges modestes, el- le reste cependant intéressante en tant que précédent pourvoyeur d’azote. Localisation des exploitations enquêtées (par canton) Rendement Résultats économiques «Avec la participation financière du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche» Agriculture biologique Volonté Paysanne du Gers n° 1178 - 9 avril 2010 17 en grandes cultures biologiques Soja irrigué - Résultats techniques Résumé des résultats Travail du sol : - Un labour a été effectué dans la moitié des situations. On observe un rendement supérieur de 5 q/ha envi- ron dans les situations n’ayant pas subi de labour. - En moyenne les agriculteurs ont effectué 4 passages d’outils de tra- vail superficiel du sol. Les situations où les travaux superficiels ont été les plus nombreux ont donné les meilleurs rendements. Ceci peut être expliqué par le fait qu’un sol possé- dant une bonne structure permet un bon développement des nodosités. Semis : -Le soja a été semé aussi bien avec des semences fermières qu’avec des semences certifiées (environ 50 % des situations). Les semences ont été inoculées dans 6 situations sur 14. - La variété la plus semée est très largement ISIDOR, aussi bien seule qu’en mélange. Les variétés les plus productives sont DEKABIG et AS- TAFOR. Ce sont des variétés à haut rendement mais à faible teneur en protéines. On trouve ensuite les va- riétés intermédiaires telle ISIDOR et SHAMA dont les teneurs en pro- téines sont généralement plus hautes que pour les variétés précédentes. Enfin, la variété ayant le plus faible rendement est PROTINA mais cet- te variété possède généralement des teneurs en protéines très élevées. - Les dates de semis ce sont éta- lées du 24 avril au 18 juin. Malgré une légère diminution du rendement pour les semis tardifs, la date de se- mis ne semble pas fortement déter- minante du rendement. Désherbage mécanique : En moyenne, les agriculteurs ont effectué un passage de herse étrille (de 0 à 2 fois) et 2 passages de bi- neuse (de 1 à 4 fois). Il n’a pas été relevé de différence significative de rendement en fonction du désherba- ge effectué. En effet, celui-ci est plus lié au salissement des parcelles. Irrigation : La quantité d’eau apportée à la cul- ture de soja par l’irrigation est un facteur très important du rendement (voir graphique ci-dessous). Cela d’autant plus que l’été fut sec. Les agriculteurs ont fourni en moyenne 120 mm d’eau (de 75 à 170 mm) en 3 ou 4 tours. Le lin est une culture à part entière. C’est une tête de rotation à cycle court (environ 140 jours), qui favorise un retour rapide sur investissement. La culture ne nécessi- te pas de matériel spécifique et améliore la répartition des temps de travaux sur l'ex- ploitation. Travail du sol : Les semences de lin sont de petite taille et disposent de peu de réserves nutritives. Cette particularité impose à l'agriculteur de préparer une terre favorisant une ger- mination rapide des graines ainsi qu'un bon développement des racines. Un tra- vail profond n’est pas indispensable mais un sol bien structuré en profondeur est im- pératif. Un roulage après le semis est conseillé en période sèche, sauf en sols battants. Semis : Le semis doit s’effectuer dans un sol fi- nement émietté, rappuyé, mais encore un peu motteux en surface. La densité de se- mis conseillé est de 450 à 650 graines/m 2 , selon les lots de semences. Attention, les graines de lin sont fluides : il est impor- tant de bien contrôler la densité de semis, car le poids de mille graines peut varier. Il est conseillé d’utiliser le semoir à cé- réales, avec un entre-rang le plus faible possible qui permettra de limiter la concur- rence des plantes sur la ligne et le déve- loppement des mauvaises herbes dans l’interligne. La graine doit être position- née à 1-2 cm de profondeur. Fertilisation : Le lin est une culture assez peu gour- mande en azote. Un apport d’azote entre 60 et 120 U/N est recommandé. La dose totale est à ajuster en fonction du type de sol et des reliquats. Le lin est également peu exigeant en phosphore et en potasse et le zinc ne pose généralement pas de pro- blème. Il est conseillé de fractionner les apports en 2 passages : 50 unités à la re- prise de végétation, le complément 3 se- maines à un mois après. Désherbage : Le lin est une culture peu étouffante. Son désherbage s’effectue à la herse étrille ré- glée de manière peu agressive. Récolte : La récolte est effectuée en coupe directe par moissonnage-battage lorsque les graines sont devenues brun foncé, en général de fin juillet à fin août. La récolte s’effectue sur culture sèche, (quand les graines "sonnent" dans les capsules), par temps sec, chaud et ensoleillé. La vitesse de récolte doit être de 6-8 km/h dans le sens du semis pour assu- rer une alimentation régulière du convoyeur. Cinq agriculteurs ayant produit du lin cette année ont été enquêtés. Le rende- ment moyen a été d’environ 9q/ha. Il est important de noter qu’aucune fertilisa- tion n’a été faite, ce qui peu expliqué les rendements bas. En effet, un apport d’azote à hauteur de 130U/ha environ permettrait d’augmenter les rendements. La marge brute moyenne dégagée a été de 684 €/ha (hors aides PAC) pour 170 € de charges opérationnelles. Le prix de vente était de 100 €/q. Focus sur la culture du lin biologique Pour toute information complémentaire, contacter la Chambre d’Agriculture du Gers, Services Techniques, Jean Arino au 05.62.61.77.13. Rendement Résultats économiques L’été 2009, très chaud, a favorisé les cultures irriguées en particulier le soja. Le rendement a été légèrement supérieur à celui de l’an dernier. Ainsi, la mar- ge brute dégagée reste toujours très intéressante. Ce n’est pas une année mémorable pour les grandes cultures bios du Gers. A l’exception du soja irrigué, toutes les autres cultures ont vu leur rendement en baisse par rapport à l’année passée. Les rendements céréaliers ont été notablement faibles en 2008/2009 du fait des conditions de semis ren- dues inhabituelles par la pluviomé- trie importante anté et post semis, et par le manque d’eau au printemps. Si la culture du blé est très largement majoritaire en surface semée, les autres céréales prennent de l’essor chaque année, en permettant d’une part de diversifier la production et d’autre part de permettre une rota- tion assez longue avec un blé qui re- vient tous les 4 ans, en alternance avec une autre céréale. L’été 2009, particulièrement chaud et sec, a favorisé les cultures irriguées. L’irrigation permet une régularité des résultats en cas d’étés secs et chauds. Les rendements faibles de cette an- née ont pénalisé les marges brutes dé- gagées. Hormis pour le soja, les marges brutes n’ont pas dépassé les 700 €/ha. Ainsi, le soja reste aujourd’hui la culture la plus intéressante en grandes cultures biologiques avec une marge brute moyenne de 1182 €/ha. A noter que la culture du lin bio a permis de dégager la deuxième meilleure marge brute (voir encadré). Les rendements céréaliers ont di- minué de près de 8q/ha par rapport à ceux de la campagne 2007/2008. C’est pour le blé que la baisse de rendement est la plus importante avec une perte de plus de 10 q/ha. Après une hausse de 2006 à 2008, les prix de vente ont légèrement di- minué cette année en moyenne de 5 €/q. Ainsi, on retrouve sensible- ment les prix de vente de 2007. En conséquence, les marges brutes dégagées par culture pour l’année 2008 ont été similaires à celle de la campagne 2006/2007.

Campagne 2008-2009 résultats en grandes cultures ... · - Un labour a été effectué dans la moitié des situations. On observe un rendement supérieur de 5 q/ha envi-ron dans les

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Page 1: Campagne 2008-2009 résultats en grandes cultures ... · - Un labour a été effectué dans la moitié des situations. On observe un rendement supérieur de 5 q/ha envi-ron dans les

Semis :- Les variétés les plus rencontrées

sont OKTAVIA et MAS92B. Le mé-lange OKTAVIA/TELIA a été utili-sé sur plus de cent hectares. Cesvariétés se placent très bien d’unpoint de vue de la productivité. Uneseule variété semble plus producti-ve : CARAMBA. Cette dernière n’aété rencontrée que dans une seule si-tuation pour un rendement de24 q/ha.

- Les semis se sont étalés du 5 Maiau 5 Juin. 60 % ont eu lieu avant le15 Mai. La date de semis n’a passemblé être un facteur primordiald’un bon rendement.

Désherbage mécanique :Le désherbage du tournesol est

avant tout assuré par le binage; aumoins un binage a été réalisé danstoutes les situations. La herse étrille,elle, n’a pas été systématique. Lesagriculteurs ont fait en moyenne unseul passage (de 0 à 2). Les situa-tions où il y a eu 2 passages de herses

correspondent aux rendements lesplus élevés. Il est cependant diffici-le de faire un lien entre désherbagemécanique et rendement compte te-nu du salissement (non relevé) plusou moins important des parcelles.

Fertilisation organique :Le tournesol a été fertilisé dans

50 % des situations environ. La fer-

tilisation moyenne est de 110 U/ha.La fertilisation permet, en moyenne,une augmentation du rendement de7 q/ha par rapport aux situations nonfertilisé. Dans deux situations, uneinter-culture de légumineuses (trèfleincarnat et fèverole) a été mise enplace sans apport organique autre.Les rendements obtenus sont faibles.

Semis :- Tous les agriculteurs ont utilisé

des semences fermières.- Quatre variétés différentes ont été

semées cette année (voir le graphiqueci-contre). La variété la plus utiliséeest CASTEL bien que la variété FE-VE DU PAYS ait été semée sur unesurface plus grande. Ces résultatssont peu représentatifs car seule lavariété CASTEL a été semée par plu-sieurs agriculteurs. En terme de ren-dement, BROCAS semble la plusproductive suivie par CASTEL etIRENA.

- Il ne semble pas, a priori, y avoirde tendance particulière entre la da-te de semis et le rendement. Dans 5situations le semis a eu lieu entre le30 Décembre et le 15 Janvier (ren-dement moyen de 15,4 q/ha). Dansun cas, le semis a eu lieu en Mars,ce qui a certainement pénalisé le ren-dement (8,7 q/ha).

Désherbage mécanique :La herse étrille a été utilisée dans

la majorité des situations à raison de1 à 3 passage. La bineuse a été utili-

sée par 4 agriculteurs à raison de 1 à2 passages. Il n’a pas été observé devariation évidente de rendement entreles parcelles binées et non binées.

Agriculture biologique

16 Volonté Paysanne du Gers n° 1178 - 9 avril 2010

Campagne 2008-2009 : résultatsL’agriculture biologique est aujourd’hui en plein essor dans notre département. Avec 14 724 ha en 2008, le Gers est le premier département français pour

les grandes cultures biologiques. Afin d’observer les méthodes et les résultats des itinéraires pratiquées, la Chambre d’Agriculture réalise chaque année des

enquêtes auprès d’agriculteurs bio et constitue par la suite, des références technico-économiques. Voici une synthèse des résultats technico-économiques en

grandes cultures biologiques pour l’année 2008/2009.

Tournesol - Résultats techniques

Rendement

Résultats économiques

Le cadre de l’étudeDepuis une quinzaine d’années, la

Chambre d’Agriculture du Gers éla-bore des références technico-écono-miques en grandes cultures bio. Cetteétude est réalisée dans le cadre d’unprogramme régional de recherche deréférences en production biologiquecoordonné par la Chambre régionalede Midi-Pyrénées.

Depuis l’été 2009, 30 agriculteursont été visités et enquêtés sur les iti-néraires techniques pratiqués par cul-ture et les marges brutes dégagées. Entout, près de 2000 ha de cultures bio-logiques ont été référencées soit plusde 13 % de la surface départementale.

Caractéristiques de l’échantillon étu-dié :

- 30 exploitations- 1 942 ha- 19 cultures référencées- 10 cultures suivies en analyse de

groupeIl a été choisi d’analyser seulement

les cultures pour lesquelles nousavions un échantillon représentatifavec au moins 5 producteurs. Les ré-sultats obtenus sont présentés ici, pour5 grandes cultures: blé tendre, tritica-le, fèverole, soja irrigué et tournesol.

Caractéristiques des cultures enquêtées en analyse de groupe :

Surfaces enquêtées Nombre d'agriculteurs

Blé 534 ha 22

Tournesol 349 ha 21

Soja Irrigué 322 ha 14

Triticale 89 ha 11

Soja en sec 157 ha 10

Grand Epeautre 71 ha 8

Fèverole 113 ha 7

Orge 57 ha 7

Lentille 32 ha 6

Lin 26 ha 5

Répartition (en surface) des cultures enquêtées :

Dans les cultures enquêtées, on a :- 44 % de céréales (blé, triticale, maïs,…)- 44 % d’oléagineux (soja, tournesol, lin)- 7 % de protéagineux (fèverole, pois)- 5 % d’autres cultures (légumes secs,

ail, luzerne,..)Les cultures mises en place dans les ex-ploitations biologiques restent princi-palement : le blé, pour les culturesd’hiver.

Blé tendre - Résultats techniques Fèverole - Résultats techniquesSemis :- Plus de 90 % des agriculteurs ont

utilisé de la semence fermière.- La variété la plus largement se-

mée est RENAN avec un rendementmoyen de 29 q/ha

- Suite à une pluviométrie impor-tante en fin d’année 2008, les datesde semis ont été pour beaucoupd’agriculteurs déplacées en débutd’année 2009. Sur 533 ha semés,près de 290 ha ont été ensemencésdurant le mois de janvier. Ce retard

a entrainé des baisses de rendement.

Désherbage mécanique :Plus de la moitié des agriculteurs

ont réalisé au moins 2 passages deherse étrille permettant ainsi la ré-duction du salissement des parcelles.Un désherbage efficace permet d’ob-tenir de bons rendements.

Fertilisation organique :Le niveau de fertilisation total a

été très variable : de 0 à plus de300 U/ha.

Le graphique ci-dessous illustre l’évolution du rendement en fonction de la quan-tité d’azote apportée. Il existe un seuil au-delà duquel un apport supplémentaired’azote n’a plus d’effet sur le rendement. Ce seuil peut être estimé à 160 U/ha.

Rendement

Résultats économiques

Les rendements médiocres de cet-te année s’expliquent par des condi-tions climatiques difficiles et ontentrainé des marges brutes peu éle-vées.

Si la culture de fèverole ne permet que de dégager des marges modestes, el-le reste cependant intéressante en tant que précédent pourvoyeur d’azote.

Localisation des exploitations enquêtées (par canton)

Rendement

Résultats économiques

«Avec la participationfinancière duMinistère de

l’Agriculture etde la Pêche»

Agriculture biologique

Volonté Paysanne du Gers n° 1178 - 9 avril 2010 17

en grandes cultures biologiquesSoja irrigué - Résultats techniques

Résumé des résultats

Travail du sol :- Un labour a été effectué dans la

moitié des situations. On observe unrendement supérieur de 5 q/ha envi-ron dans les situations n’ayant passubi de labour.

- En moyenne les agriculteurs onteffectué 4 passages d’outils de tra-vail superficiel du sol. Les situationsoù les travaux superficiels ont été lesplus nombreux ont donné lesmeilleurs rendements. Ceci peut êtreexpliqué par le fait qu’un sol possé-dant une bonne structure permet unbon développement des nodosités.

Semis :-Le soja a été semé aussi bien avec

des semences fermières qu’avec dessemences certifiées (environ 50 %des situations). Les semences ont étéinoculées dans 6 situations sur 14.

- La variété la plus semée est trèslargement ISIDOR, aussi bien seulequ’en mélange. Les variétés les plusproductives sont DEKABIG et AS-TAFOR. Ce sont des variétés à haut

rendement mais à faible teneur enprotéines. On trouve ensuite les va-riétés intermédiaires telle ISIDORet SHAMA dont les teneurs en pro-téines sont généralement plus hautesque pour les variétés précédentes.Enfin, la variété ayant le plus faiblerendement est PROTINA mais cet-te variété possède généralement desteneurs en protéines très élevées.

- Les dates de semis ce sont éta-lées du 24 avril au 18 juin. Malgréune légère diminution du rendementpour les semis tardifs, la date de se-

mis ne semble pas fortement déter-minante du rendement.

Désherbage mécanique :En moyenne, les agriculteurs ont

effectué un passage de herse étrille(de 0 à 2 fois) et 2 passages de bi-neuse (de 1 à 4 fois). Il n’a pas étérelevé de différence significative derendement en fonction du désherba-ge effectué. En effet, celui-ci est pluslié au salissement des parcelles.

Irrigation :La quantité d’eau apportée à la cul-

ture de soja par l’irrigation est un

facteur très important du rendement(voir graphique ci-dessous). Celad’autant plus que l’été fut sec. Les

agriculteurs ont fourni en moyenne120 mm d’eau (de 75 à 170 mm) en3 ou 4 tours.

Le lin est une culture à part entière. C’estune tête de rotation à cycle court (environ140 jours), qui favorise un retour rapidesur investissement. La culture ne nécessi-te pas de matériel spécifique et améliorela répartition des temps de travaux sur l'ex-ploitation.

Travail du sol :Les semences de lin sont de petite taille

et disposent de peu de réserves nutritives.Cette particularité impose à l'agriculteurde préparer une terre favorisant une ger-mination rapide des graines ainsi qu'unbon développement des racines. Un tra-vail profond n’est pas indispensable maisun sol bien structuré en profondeur est im-pératif. Un roulage après le semis estconseillé en période sèche, sauf en solsbattants.

Semis : Le semis doit s’effectuer dans un sol fi-

nement émietté, rappuyé, mais encore unpeu motteux en surface. La densité de se-mis conseillé est de 450 à 650 graines/m2,

selon les lots de semences. Attention, lesgraines de lin sont fluides : il est impor-tant de bien contrôler la densité de semis,car le poids de mille graines peut varier.

Il est conseillé d’utiliser le semoir à cé-réales, avec un entre-rang le plus faiblepossible qui permettra de limiter la concur-rence des plantes sur la ligne et le déve-loppement des mauvaises herbes dansl’interligne. La graine doit être position-née à 1-2 cm de profondeur.

Fertilisation : Le lin est une culture assez peu gour-

mande en azote. Un apport d’azote entre60 et 120 U/N est recommandé. La dosetotale est à ajuster en fonction du type desol et des reliquats. Le lin est égalementpeu exigeant en phosphore et en potasseet le zinc ne pose généralement pas de pro-blème. Il est conseillé de fractionner lesapports en 2 passages : 50 unités à la re-prise de végétation, le complément 3 se-maines à un mois après.

Désherbage :Le lin est une culture peu étouffante. Son

désherbage s’effectue à la herse étrille ré-glée de manière peu agressive.

Récolte :La récolte est effectuée en coupe directe

par moissonnage-battage lorsque les grainessont devenues brun foncé, en général de finjuillet à fin août. La récolte s’effectue surculture sèche, (quand les graines "sonnent"dans les capsules), par temps sec, chaud etensoleillé. La vitesse de récolte doit être de6-8 km/h dans le sens du semis pour assu-rer une alimentation régulière du convoyeur.

Cinq agriculteurs ayant produit du lincette année ont été enquêtés. Le rende-ment moyen a été d’environ 9q/ha. Il estimportant de noter qu’aucune fertilisa-tion n’a été faite, ce qui peu expliqué lesrendements bas. En effet, un apportd’azote à hauteur de 130U/ha environpermettrait d’augmenter les rendements.La marge brute moyenne dégagée a étéde 684 €/ha (hors aides PAC) pour 170 €de charges opérationnelles. Le prix devente était de 100 €/q.

Focus sur la culture du lin biologique

Pour toute information complémentaire,

contacter la Chambre d’Agriculture

du Gers, Services Techniques,

Jean Arino au 05.62.61.77.13.

Rendement

Résultats économiques

L’été 2009, très chaud, a favorisé les cultures irriguées en particulier le soja.Le rendement a été légèrement supérieur à celui de l’an dernier. Ainsi, la mar-ge brute dégagée reste toujours très intéressante.

Ce n’est pas une année mémorablepour les grandes cultures bios duGers. A l’exception du soja irrigué,toutes les autres cultures ont vu leurrendement en baisse par rapport àl’année passée.

Les rendements céréaliers ont éténotablement faibles en 2008/2009du fait des conditions de semis ren-dues inhabituelles par la pluviomé-trie importante anté et post semis, etpar le manque d’eau au printemps.Si la culture du blé est très largementmajoritaire en surface semée, lesautres céréales prennent de l’essorchaque année, en permettant d’unepart de diversifier la production etd’autre part de permettre une rota-tion assez longue avec un blé qui re-vient tous les 4 ans, en alternanceavec une autre céréale.

L’été 2009, particulièrement chaudet sec, a favorisé les cultures irriguées.L’irrigation permet une régularité desrésultats en cas d’étés secs et chauds.

Les rendements faibles de cette an-née ont pénalisé les marges brutes dé-gagées. Hormis pour le soja, lesmarges brutes n’ont pas dépassé les700 €/ha.

Ainsi, le soja reste aujourd’hui laculture la plus intéressante en grandescultures biologiques avec une margebrute moyenne de 1182 €/ha. A noterque la culture du lin bio a permis dedégager la deuxième meilleure marge

brute (voir encadré). Les rendements céréaliers ont di-

minué de près de 8q/ha par rapport àceux de la campagne 2007/2008.

C’est pour le blé que la baisse derendement est la plus importante avecune perte de plus de 10 q/ha.

Après une hausse de 2006 à 2008,

les prix de vente ont légèrement di-minué cette année en moyenne de5 €/q. Ainsi, on retrouve sensible-ment les prix de vente de 2007.

En conséquence, les marges brutesdégagées par culture pour l’année2008 ont été similaires à celle de lacampagne 2006/2007.