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CANCER DU PANCREAS EXOCRINE
Définition - Intérêt de la question
• prolifération maligne qui se fait au dépend des cellules exocrines du pancréas .
• En croissance constante: 10% des cancers digestifs.
• Le diagnostic est svt tardif.• TRT chirurgical, rarement curatif traitement adjuvant (radio-chimiothérapie).
• C’est l’un des cancers dont le taux de survie est le plus faible
EPIDEMIOLOGIE– 3% des cancers et 10% des cancers digestifs– sujet âgé ; 55-70 ans– 2H/1F– Facteurs de risque :
– Pancréatite chronique– Diabète– Tabac, alcool– Alimentation riche en graisse, le café. – Rôle favorisant des androgènes et protecteur des œstrogènes.– Facteurs génétiques :
» ATCD familiaux de KC de pancréas (risque de 5 à 10 %).» Mutations germinales (p16, syndrome de Peutz-Jeghers, PAF,…).
Anatomie pathologique
• Siege :– la tête (70%).– Le corps : 15%– La queue : 5%– L’ensemble du pancréas (diffus) : 10%.
• Macroscopie:– volume d’une noix à celui d’un poing.– Blanc grisâtre, limité ou diffus, masse irrégulière d’une dureté extrême.
• Microscopie:» Les Adénocarcinome canalaire 90%.» Cancer a cellules géantes 3%.» Cancer muco-épidermoide 5%.» Cystadénocarcinome.
• Extension:– Extension loco-régionale – Extension lymphatique – Métastases:
» foie (pvt être révélatrices).» péritoine pré-pancréatique.» Poumon ; Os.
Classification UICC : (2002)
• Tis : in situ,• T1 : limitée au pancréas < 2 cm dans sa plus grande dimension,
• T2 : limitée au pancréas > 2 cm,• T3 : extension extra-pancréatique sans atteinte de l'axe coeliaque ou de l'artère mésentérique supérieure
• T4 : extension extra-pancréatique avec atteinte du tronc coeliaque ou de l'artère mésentérique supérieure.
• N0 : pas de métastase ganglionnaire, même si moins de 10 ganglions examinés
• Nx : ganglions non évalués,• N1 : envahissement ganglionnaire métastatique régional .
• M0 : pas de métastases.• M1 : métastases à distance.
NB: L’examen d’au moins 10 ganglions est nécessaire à l’évaluation correcte du statut ganglionnaire.
ETUDE CLINIQUE :• TDD : Forme ictérique typique touchant l’homme de 40-60 ans.SF • Ictère choléstatique d’installation insidieuse, s’accentue sans rémissions ++, fonçant de
semaines en semaines sans douleurs. • prurit intense et rebelle.• troubles digestifs (Diarrhée)SG :• Amaigrissement rapide (10-20 kg) +++, asthénie, Anorexie • Pas de fièvre, ni frissonSP : • Hépatomégalie.• Grosse vésicule ; elle serait présente avant l’apparition même de l’ictère ; c’est un signe
capital en faveur du cancer de la tête du pancréas (loi de Courtvoisier Terrier). • Retrouve rarement une tumeur pancréatique• Recherche systématiquement une métastase, un ganglion de Troisier, une ascite, des
nodules de carcinose au toucher rectal.
Examens complémentaires :
• Biologie : • Aucun examen biologique n’est spécifique. Il existe souvent :– Une cholestase et un ictère (BC).– Un syndrome inflammatoire.– Une élévation de la glycémie.– Une élévation des marqueurs tumoraux : ACE et CA 19-9, ils ne constituent en aucun cas un examen de dépistage mais peuvent être utilisés dans le suivi postopératoire
• L’examen cytologique du suc pancréatique pur recueilli par canulation du Wirsung montre des cellules malignes dans 50-60% des cas
Examens morphologiques • Echographie : permet :
– De visualiser la dilatation des voies biliaires intrahépatiques et extrahépatiques, grosse vésicule alithiasique.
– D’explorer le pancréas (Tumeur pancréatique >2cm, Dilatation du Wirsung).– De rechercher Métastases hépatiques, une ascite, une carcinose péritonéale,
une thrombose portale.– Sensibilité de 85% et spécificité de 90%.– Permet de guider la ponction de la masse pour l’examen cytologique.
• TDM : – Spécificité 92%, permet de mieux voir le pancréas en coupes transversales et de
visualiser la tumeur surtout si présence de graisse péri-pancréatique. – bonne évaluation de l’extension locale et par conséquent prédire la résécabilité
ou non du processus (envahissement vasculaire, adénopathies, extension aux organes de voisinage).
• Echoendoscopie : – détection des petites tumeurs (moins de 20 mm) – intérêt pour le bilan d’extension tumoral.
• IRM : – Analyse plus précise de l’envahissement des plans graisseux que celle obtenue par la TDM.
• CPRE – TCTH : – N’est plus utilisée comme outil diagnostique.– Permet l’opacification des canaux pancréatiques et des voies biliaires – retrouve un défilé irrégulier et tortueux au niveau du cholédoque
rétro- pancréatique, voir un arrêt complet. Les canaux pancréatiques sont dilatés de façon globale.
• Cytoponction : – dans les cas douteux entre pancréatite chronique et cancer . – guidée par l’échographie.– Beaucoup de faux – négatifs.
• FOGD et TOGD : Envahissemement ou compression du tube digestif.• Angiographie :
– Exploration invasive mais d’une très grande utilité ; cartographie exacte du pancréas avec mise en évidence d’éventuelle anomalies vasculaires anatomiques et pathologiques (sténose, rigidité) .
• Laparoscopie : – Apprécie l’extension du cancer sélectionner les malades susceptibles d’avoir une
exérèse– Recherche les métastases péritonéales et hépatiques.– Gros foie de choléstase, grosse vésicule.
FORMES CLINIQUES :
F. Symptomatiques :
• Douloureuse : Réalisant le syndrome pancréatique solaire ; apanage du cancer du corps du
pancréas, cependant des douleurs pvt s’observer dans le cancer de la tête, précédant l’ictère survenant en pleine phase ictérique.
• Forme tumorale : Apanage de cancer de la queue du pancréas avec tumeur de l’hypochondre gauche L’origine pancréatique sera affirmée par l’échographie, la TDM parfois la
laparotomie.• Forme anictérique:
– Autres que douloureuse ou tumorale sont rares.– AEG sévère : Anorexie, amaigrissement, asthénie, le diagnostic n’est envisager
qu’après élimination d’un cancer plus fréquent ; estomac, côlon et rectum. Svt affirmé qu’à la laparotomie.
• FORMES TOPOGRAPHIQUES :
• Cancer de la tête du pancréas : Le plus fréquent, se traduit le plus svt par la forme ictérique typique.
• Cancer du corps : Le forme douloureuse typique le plus svt.
• Cancer de la queue : rare se traduisant Le plus svt par une tumeur, parfois par des
troubles généraux, digestifs ou endocriniens.
EVOLUTION : • Spontanée :• L’ictère s’accentue, le prurit devient féroce, les troubles digestifs s’aggravent • Le foie s’indure (hépatite scléreuse de choléstase).• La tumeur peut devenir palpable profonde et fixe.
• Les complications : • Métastases :• hépatiques, pleuro-pulmonaires, cérébrales, rachidienne, péritonéale et ganglion de Troisier.• Compression ;
• Portale avec œdème et ascite.• Sténose pylorique, duodénale ou colique.• Thrombose néoplasique ; veine splénique.
• Autres• Hémorragies digestives.• Ictère grave.• Phlébites.• Broncho-pneumonie.• Angiocholite
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
Forme ictérique :• LVBP :+++• Pancréatite chronique ; +++• Cancer secondaire du foie• Cancer des voies biliaires• Ampullome vatérien.
Forme anictérique : • Le problème est de rattacher ces troubles à une atteinte pancréatique ;• Douleur ; elle fera discuter un ulcère ou infarctus entéro-mésentérique.• Tumeur de l’hypochondre gauche ; Splénomégalie, gros rein, cancer colique • Troubles digestifs et généraux ; cancer gastrique.• Phlébites multiples ; cancer de l’estomac, hernie diaphragmatique.
LE BILAN D’EXTENSION
Il a un triple but : – apprécier l’extension vasculaire, ganglionnaire et métastatique – obtenir la preuve histologique par la ponction transcutanée (si possible)
– apprécier la place des traitements palliatifs non chirurgicaux.
• L’échographie abdominale recherche des métastases hépatiques, une ascite (carcinose péritonéale), des adénopathies coelio-mésentériques et rétropéritonéales.
• la tomodensitométrie précise en outre l’extension loco-régionale• l’échoendoscopie parait être l’examen le plus performant pour
l’évaluation de l’extension tumorale.
TRAITEMENT :
BUTS : • Exérèse de la lésion dans les limites compatibles avec sécurité opératoire raisonnable.
• Supprimer la rétention biliaire et éviter la sténose duodénale.
• Enfin atténuer la douleur.
METHODES :
• Chirurgie d’exérèse: • Voie d’abord :–Médiane dépassant l’ombilic– Une bi sous-costale– Une transverse horizontale
• Exploration• Le temps exploratoire est capital ; il doit à la fois confirmer le diagnostic lésionnel et permettre un diagnostic de résecabilité.
• Critères relatifs de non résécabilité– Atteinte de plus d’un segment du pancréas??– Taille >4 cm.– Envahissement des organes voisins ou vasculaires– Adénopathies à distance ; en particulier rétro-péritonéales.
–Métastases hépatiques ou péritonéales.
Techniques :
• DPC : opération de Whipple Cette technique comporte une exérèse en monobloc téte du pancreas,duodenum,portion de estomac et une partie du jejunum suivie rétablissement continuité pancréatique ,biliaire et digestive (selon Child).
• Spléno-pancréatectomie gauche : (SPG) + rare ; plus simple , comporte exérèse en monobloc du corps et queue de la glande ainsi que la rate.
• Pancréatectomie totale : DPT, • La DPT peut être réalisée selon trois possibilités ;
• Section première de l’isthme ; DPC puis SPG.• DPT de droite à gauche en monobloc.• SDPT de gauche à droite en monobloc.
• Le rétablissement de la continuité se fait le plus svt sur une anse montée en trans-mésocolique sur laquelle sera réalisée une anastomose cholédoco-jéjunale et une anastomose gastro-jéjunale.
• Pancréatectomie subtotale de gauche à droite : • conservation duodenale:
– Elle permet de respecter la continuité biliaire et digestive à condition
– Elle met à l’abri des complications propres aux anastomoses bilio-digestives.
– Son principe consiste à libérer le pancréas et les éléments anatomiques adjacents de leurs attaches postérieures et à respecter ; en haut ; les vaisseaux pyloriques et duodénaux supérieurs en bas ; les vaisseaux pancréatico-duodénaux inférieurs
– ce qui revient à garder une bande de tissu pancréatique au contact de la paroi duodénale
Chirurgie palliative Dérivation biliaire interne :
• Anastomose cholécysto-duodénale : Geste simple et rapide si cystique non sténosé avec absence de cholécystite ou de
cholécystectomie antérieure mais elle risque d’être prise dans une extension tumorale et devenir ainsi inefficace.
• La cholécysto-gastrostomie est à rejeter car elle provoque une gastrite biliaire avec vomissements pénibles et gênants.• ACD ou ACJ : Par sa simplicité et sa rapidité d’exécution, il est conseillé de réaliser une ACD sauf si la tumeur
infiltre la partie basse du pédicule hépatique faisant craindre à brève échéance la sténose de cette anastomose ou encore lorsqu’il s’agit d’un sujet jeune avec espoir de survie supérieur à un an.
• L’ACJ sur anse exclue en Y selon Roux représente la meilleure solution.• Prothèses : L'utilisation d’une prothèse de Krohn s’avère peu nécessaire si la néoplasme a envahi ou bloqué
le cholédoque soit intra-canalaire transtumoral, soit en pontage mais elles sont déconseillées comme technique standard dans les cancers de la tête du pancréas.
• Dérivations externes biliaires : Par simple drainage transcystique ou après cholédocotomie se
justifie, soulageant le malade• Splanchnectomie :
– Chirurgicale par voie transhiatale
Intervention difficile se compliquant svt d’une ouverture pleurale – Chimique ;
Infiltration du tronc caeliaque par l’alcool à 50-75% ou du phénol L’action antalgique est réalisée dans 80-90% des cas, durable dans
70% des cas, conseillée dans tous les gestes palliatifs.• Simple dérivation digestive : GEA.
Traitement palliatif non chirurgical :
• Drainage biliaire instrumental :– Il peut être réalisé à titre définitif ou en préopératoire– La voie d’abord endoscopique doit être tentée d’abord (SE, mise ne place d’un drain transpapillaire)
– La voie cutanée (TCTH) étant réservée à ses échecs.• Radiothérapie :– RT externe : – Curiethérapie : ( I* 125)– RT peropératoire :
Effet antalgique important mais pas d’augmentation du taux de survie.
• Chimiothérapie :– Monochimiothérapie : RO=21% Survie médiane ; 3-6 mois.– Polychimiothérapie :RO de 14-43%.
• Association CT- RT :– Buts : Inhiber la réparation des cellules lésées par RT (cytotoxique)– Soit en traitement palliatif :– Soit en traitement adjuvant : Médiane de survie ; 20% à 5 ans.
• Hormonothérapie :– Encore au stade expérimental.
INDICATIONS :
• Si non opérable : pas ictère Pas de sténose• Age > 70 ans• Tumeur étendue, métastases, inextirpable• Traitement palliatif à visée de confort
– RT externe + polychimiothérapie.– RT simple antalgique.
• Si non opérable avec ictère et/ou douleur • Traitements palliatifs non chirurgicaux :
– Drainage biliaire interne endoscopique (SE et drainage).– Si échec TCTH – RT à effet antalgique
• Si opérable mais non résecable : critères respectabilité
• Indication de gestes palliatifs chirurgicaux ;• Ictère :
• ACJ surtout, la plus satisfaisante avec ou sans GEA.
• ACD• Dérivation interne (prothèse de Krohn).
• Douleur : • Splanchnectomie chimique (+++) ou chirurgicale.
• Associée ou non à la RT + CT.• Sténose duodénale : GEA.
• Tumeur extirpable :• Cancer de la tête du pancréas : DPC• Cancer corporéo-caudal : SPG• DPT. Si :
» cancers sont multicentriques» Tumeur plurisegmentaire» Si DID préopératoire» Si la tranche de section d’une DPC est envahie