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Cancer du sein me ´ tastatique C. Le ´ vy Unite ´ de pathologie mammaire, centre Franc ¸ ois-Baclesse, avenue Ge ´ ne ´ ral-Harris, F-14076 Caen, France Correspondance : [email protected] Rec ¸u le 15 juin 2009 ; accepte ´ le 23 juin 2009 Metastatic breast cancer The ´ rapies cible ´ es L’innovation une fois encore est venue de cette classe the ´ rapeutique, et on retiendra essentiellement deux pre ´ sentations concernant, d’une part, l’efficacite ´ des inhibi- teurs de l’enzyme PARP1 dans le cancer me ´ tastatique triple ne ´ gatif (TN), d’autre part, l’association de be ´ vacizumab (B) a ` diffe ´ rents sche ´- mas de chimiothe ´ rapie en premie ` re ligne me ´ tastatique. Les enzymes poly(ADP-ribose) polyme ´ rase (PARP) contribuent a ` la re ´ paration des le ´ sions de l’ADN. Leur action semble cruciale en cas de mutation des ge ` nes BRCA (fre ´- quente dans la population des cancers du sein TN) du fait d’un dysfonctionnement des syste ` mes de re ´paration de l’ADN, avec une possible synergie avec les cytotoxi- ques ciblant l’ADN, tels que les sels de platine. J. O’Shaughenessy (LBA3) a pre ´ sente ´ les re ´ sultats d’une e ´ tude de phase 2 randomise ´ e incluant 123 patientes, comparant l’associa- tion de gemcitabine-carboplatine au me ˆ me sche ´ ma associe ´ au BSI- 201, inhibiteur de PARP1 administre ´ par voie intraveineuse. Le cross- over e ´ tait autorise ´ dans le bras te ´moin et 40 % des patientes en ont be ´ ne ´ ficie ´ . L’objectif principal e ´ tait le taux de be ´ ne ´ fice clinique. Le BSI-201 ame ´ liore de fac ¸ on significa- tive l’ensemble des crite ` res de juge- ment : be ´ ne ´ fice clinique : 62 vs 21 %, taux de re ´ ponse objective (RO) : 48 vs 16 %, survie sans pro- gression (SSP) : 6,9 vs 3,3 mois et me ˆ me la survie globale (SG) : 9,2 vs 5,7 mois. La tole ´ rance est identique dans les deux bras, sans toxicite ´ marque ´ e. Une e ´ tude de phase 3 est programme ´e, et d’ores et de ´ ja ` ces re ´sultats sont une source d’espoir pour ces patientes dont le pronostic reste tre `s sombre en phase me ´ tas- tatique. Un autre inhibiteur de PARP, l’olaparib (AZD 2281), administre ´ oralement, a e ´ te ´ teste ´ en monothe ´- rapie chez des patientes mute ´ es pour BRCA1 ou 2 (CRA 501), ayant rec ¸u en moyenne trois lignes de traitement pre ´ alables. Un effet-dose est retrouve ´, le taux de RO passant de 22 % a ` la dose de 100 mg × 2a ` 41 % a ` 400 mg × 2/j (24 patientes e ´ valuables). Les toxicite ´ s observe ´ es sont essentiellement de grades 1-2, peu fre ´ quentes a ` type de fatigue ou de nause ´ es. L’e ´ tude RIBBON 1 (Abstract 1005), troisie `me e ´ tude randomise ´e de phase 3 testant le be ´ ne ´ fice du be ´ vacizumab (B) vs placebo en premie ` re ligne me ´ tastatique asso- cie ´a ` une chimiothe ´ rapie qui pouvait e ˆtre soit de la cape ´ citabine (C), soit un taxane (T) [doce ´ taxel ou nab- paclitaxel], soit un sche ´ma a ` base d’anthracycline (A) [AC/EC/FAC/ FEC], a recrute ´ 1 237 patientes. Le suivi me ´ dian est respectivement de 15,6 et 19,2 mois pour les bras C et T/A. Le be ´ vacizumab e ´ tait poursuivi jusqu’a ` progression. Un cross-over e ´ tait autorise ´a ` progression dans les bras placebo et 60 % des patientes en ont be ´ ne ´ ficie ´. L’objectif principal e ´tait la SSP avec re ´e ´ valuation par un comite ´ inde ´ pendant. La SSP est significativement ame ´ liore ´ e dans le bras cape ´citabine (8,6 vs 5,7 mois selon les investigateurs, 9,8 vs 6,2 mois pour les experts inde ´ pen- dants, p respectivement a ` 0,0002 et 0,0011). Le be ´ ne ´ fice est plus limite ´ avec les autres sche ´ mas utilise ´s: 9,2 vs 8,2 mois pour les taxanes (p = 0,055) et 9,2 vs 7,9 mois pour les anthracyclines (p < 0,0001). Le taux de RO est supe ´ rieur dans tous les cas (35,4 vs 23,6 % dans le bras C, 51,3 vs 37,9 % dans les bras T ou A). La SG n’est pas significative- ment ame ´ liore ´e: 29 vs 21,2 mois pour C ( p = 0,076) et 25,2 vs 23,8 mois pour les bras T/A (p = 0,44). Aucune toxicite ´ nouvelle lie ´e au be ´ vacizumab ni majoration des toxicite ´ s chimio-induites habi- tuelles n’a e ´ te ´ observe ´ e. Au total, les re ´ sultats observe ´s sur la SSP sont comparables avec ceux observe ´s pre ´ alablement dans les e ´ tudes E2100 avec le paclitaxel et l’e ´ tude AVADO avec le doce ´ taxel, tout comme l’e ´ tude observationnelle pre ´ sente ´e par J.Y. Pierga (Abstract 1033) de ´ montrant pour diffe ´ rents sche ´ mas de chimiothe ´ rapie couple ´s avec be ´ vacizumab une SSP me ´ diane de huit a ` dix mois. Traitement des patientes surexprimant HER2 De nombreux travaux sont mene ´s pour de ´ finir l’approche optimale apre `s e ´ chec d’un traitement par trastuzumab (TZM). L’efficacite ´ du DM1, cytotoxique inhibiteur des microtubules, couple ´ au trastuzu- mab sous forme de T-DM1 e ´ tait e ´ value ´ e dans une e ´ tude de phase 2, incorporant la recherche de facteurs pre ´ dictifs d’efficacite ´ (Abstract 1017). Sur les 109 patientes e ´ valua- bles, la relecture centralise ´e a confirme ´ un statut HER2 positif dans 78 % des cas. Toutes les patientes avaient rec ¸u du trastuzu- mab, 60 % avaient aussi rec ¸u du lapatinib (en moyenne trois lignes Actualite ´ s de l’ASCO 2009 Oncologie (2009) 11: 410–412 © Springer 2009 DOI 10.1007/s10269-009-1099-0 ONCOLOGIE 410

Cancer du sein métastatique

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Page 1: Cancer du sein métastatique

Cancer du sein metastatique

C. Levy

Unite de pathologie mammaire, centre Francois-Baclesse, avenue General-Harris, F-14076 Caen, France

Correspondance : [email protected]

Recu le 15 juin 2009 ; accepte le 23 juin 2009

Metastatic breast cancer

Therapies ciblees

L’innovation une fois encore est

venuedecetteclasse therapeutique,

et on retiendra essentiellement

deux presentations concernant,

d’une part, l’efficacite des inhibi-

teurs de l’enzyme PARP1 dans le

cancer metastatique triple negatif

(TN), d’autre part, l’association de

bevacizumab (B) a differents sche-

mas de chimiotherapie en premiere

ligne metastatique.

Les enzymes poly(ADP-ribose)

polymerase (PARP) contribuent a la

reparation des lesions de l’ADN.

Leur action semble cruciale en cas

de mutation des genes BRCA (fre-

quente dans la population des

cancers du sein TN) du fait d’un

dysfonctionnement des systemes

de reparation de l’ADN, avec une

possible synergie avec les cytotoxi-

ques ciblant l’ADN, tels que les sels

de platine.

J. O’Shaughenessy (LBA3) a

presente les resultats d’une etude

de phase 2 randomisee incluant

123 patientes, comparant l’associa-

tion de gemcitabine-carboplatine

au meme schema associe au BSI-

201, inhibiteur de PARP1 administre

par voie intraveineuse. Le cross-

over etait autorise dans le bras

temoin et 40 % des patientes en

ont beneficie. L’objectif principal

etait le taux de benefice clinique. Le

BSI-201 ameliore de facon significa-

tive l’ensemble des criteres de juge-

ment : benefice clinique : 62 vs

21 %, taux de reponse objective

(RO) : 48 vs 16 %, survie sans pro-

gression (SSP) : 6,9 vs 3,3 mois et

meme la survie globale (SG) : 9,2 vs

5,7 mois. La tolerance est identique

dans les deux bras, sans toxicite

marquee. Une etude de phase 3 est

programmee, et d’ores et deja ces

resultats sont une source d’espoir

pour ces patientes dont le pronostic

reste tres sombre en phase metas-

tatique.

Un autre inhibiteur de PARP,

l’olaparib (AZD 2281), administre

oralement, a ete teste en monothe-

rapie chez des patientes mutees

pour BRCA1 ou 2 (CRA 501), ayant

recu en moyenne trois lignes de

traitement prealables. Un effet-dose

est retrouve, le taux de RO passant

de 22 % a la dose de 100 mg × 2 a

41 % a 400 mg × 2/j (24 patientes

evaluables). Les toxicites observees

sont essentiellement de grades 1-2,

peu frequentes a type de fatigue ou

de nausees.

L’etude RIBBON 1 (Abstract

1005), troisieme etude randomisee

de phase 3 testant le benefice du

bevacizumab (B) vs placebo en

premiere ligne metastatique asso-

cie a une chimiotherapie qui pouvait

etre soit de la capecitabine (C), soit

un taxane (T) [docetaxel ou nab-

paclitaxel], soit un schema a base

d’anthracycline (A) [AC/EC/FAC/

FEC], a recrute 1 237 patientes. Le

suivi median est respectivement de

15,6 et 19,2 mois pour les bras C et

T/A. Le bevacizumab etait poursuivi

jusqu’a progression. Un cross-over

etait autorise a progression dans les

bras placebo et 60 % des patientes

en ont beneficie. L’objectif principal

etait la SSP avec reevaluation par

un comite independant. La SSP est

significativement amelioree dans le

bras capecitabine (8,6 vs 5,7 mois

selon les investigateurs, 9,8 vs

6,2 mois pour les experts indepen-

dants, p respectivement a 0,0002 et

0,0011). Le benefice est plus limite

avec les autres schemas utilises :

9,2 vs 8,2 mois pour les taxanes

(p = 0,055) et 9,2 vs 7,9 mois pour

les anthracyclines (p < 0,0001). Le

taux de RO est superieur dans tous

les cas (35,4 vs 23,6 % dans le bras

C, 51,3 vs 37,9 % dans les bras T ou

A). La SG n’est pas significative-

ment amelioree: 29 vs 21,2 mois

pour C (p = 0,076) et 25,2 vs

23,8 mois pour les bras T/A

(p = 0,44). Aucune toxicite nouvelle

liee au bevacizumab ni majoration

des toxicites chimio-induites habi-

tuelles n’a ete observee.Au total, les

resultats observes sur la SSP sont

comparables avec ceux observes

prealablement dans les etudes

E2100 avec le paclitaxel et l’etude

AVADO avec le docetaxel, tout

comme l’etude observationnelle

presentee par J.Y. Pierga (Abstract

1033) demontrant pour differents

schemas de chimiotherapie couples

avec bevacizumab une SSP

mediane de huit a dix mois.

Traitement des patientes

surexprimant HER2

De nombreux travaux sont menes

pour definir l’approche optimale

apres echec d’un traitement par

trastuzumab (TZM). L’efficacite du

DM1, cytotoxique inhibiteur des

microtubules, couple au trastuzu-

mab sous forme de T-DM1 etait

evaluee dans une etude de phase 2,

incorporant la recherchede facteurs

predictifs d’efficacite (Abstract

1017). Sur les 109 patientes evalua-

bles, la relecture centralisee a

confirme un statut HER2 positif

dans 78 % des cas. Toutes les

patientes avaient recu du trastuzu-

mab, 60 % avaient aussi recu du

lapatinib (en moyenne trois lignes

Actualites de l’ASCO 2009Oncologie (2009) 11: 410–412© Springer 2009DOI 10.1007/s10269-009-1099-0

ON

CO

LO

GIE

410

Page 2: Cancer du sein métastatique

de traitement prealables). Le taux

de RO selon les investigateurs est

de 38,4 % (48 % si HER2+, 9,5 % si

HER2–). La mediane de SSP est de

4,9 mois pour lapopulationglobale,

7,4 mois quand HER2 est surex-

prime. Les mutations de la PI3-

kinase et l’inactivation de PTEN

sont predictives d’une moindre effi-

cacite du T–DMI (20 % de RO

lorsque les deux parametres coexi-

stent vs 43,7 % en l’absence d’inac-

tivation).

L’association de therapies

ciblees semble prometteuse apres

progression sousTZM. Le neratinib,

ciblant HER1-2-4, a ete evalue dans

une etude de phases 1-2 seuls ou en

association au trastuzumab hebdo-

madaire (Abstract 1004). En mono-

therapie, le taux de RO est de 46 %

(56 % en l’absence de trastuzumab

prealable, 26 % apres echec au

trastuzumab). En association au

TZM chez 37 patientes, la mediane

de SSP est de 16 semaines. Le taux

de reponse est de 28,6 %. Les effets

secondaires sont essentiellement

a type de diarrhee (16 % des cas).

Dans une courte serie de 15 pa-

tientes progressant sous TZM, la

poursuite du traitement associe au

pertuzumab, autre anticorps ciblant

HER2, obtient un taux de reponse

de 27 %, sans cardiotoxicite mar-

quee (Abstract 1022).

Chimiotherapie

Quelle est lameilleure bitherapie en

premiere ligne metastatique chez

des patientes prealablement trai-

tees par anthracyclines ± taxanes

en (neo)adjuvant ? Un essai nord-

americain chez 474 patientes (Abs-

tract 1000) a tente de repondre a

cette question en comparant l’asso-

ciation gemcitabine + docetaxel

relayee par capecitabine au mo-

ment de la progression (GD➔C) vs

docetaxel + capecitabine relayee

par la gemcitabine lors de la pro-

gression (CD➔G) avec des posolo-

gies identiques dans les deux bras.

Au final, on n’observe pas de diffe-

rence significative tant sur le taux

de RO (34,8 vs 40,8 % avant cross-

over et 15,5 vs 7,1 % apres cross-

over), le temps jusqu’a progression

(de l’ordre de neuf mois avant

cross-over, 4,5 vs 2,3 mois ensuite)

et la SG est identique (23 mois). Les

profils de tolerance sont differents

(plus de neutropenie, de thrombo-

penie et d’asthenie dans le bras GD,

plus de mucite et de toxicite diges-

tive dans le bras CD).

Une chimiotherapie de mainte-

nance apres chimiotherapie de

premiere ligne n’apporte pas de

benefice. Le paclitaxel hebdoma-

daire (60 mg/m2) etait administre

apres trois cycles d’epirubicine +

trois cycles de paclitaxel. La duree

moyenne de maintenance a ete

de 14 semaines. Par rapport aux

patientes qui ne recevaient pas ce

schema, le benefice sur la SSP n’est

pas significatif (12 vs 8 mois,

p = 0,1) et la SG est identique

Auteur Numero Nombre de

patientes

Schemas de traitement Resultats

O’Shaughenessy

LBA3

123 Carbo-Gem ± BSI 201 Benefice clinique : 62 vs 21 % (p = 0,0002)

RO : 48 vs 16 % (p = 0,002)SSP : 6,9 vs 3,3 mois (p < 0,0001)

SG : 9,2 vs 5,7 mois (p = 0,0005)Tutt

CRA501

27

27

Olaparib 100 mg × 2

Olaparib 400 mg × 2

RO = 22 %

RO = 41 %Etude RIBBON 1

Robert1005

1 237 Cape + Beva vs Plac

Taxane/anthra + Beva vs Plac

SSP = 8,6 vs 5,7 mois (0,0002)

SSP = 9,2 vs 8 mois (< 0,0001)Pas de difference en SG

Vogel1017

109 T-DM1 (progression > TZM) RO = 38 % (48 % si HER2 positif)

Swaby1004

37 Neratinib + TZM RO = 28 %SSP = 16 semaines

Cortes

1022

15 Pertuzumab + TZM (progres-

sion > TZM)

RO = 27 %

Seidman

1000

474 GD➔(C vs CD➔(G RO : 34,8 vs 40,8 % avant cross-over

15,5 vs 7,1 % apres cross-overTTP : 9,3 vs 8,9 mois

SG : 23 vs 23,3 moisMayordomo

1001

180 Taxol hebdomadaire en mainte-

nance vs surveillance

SSP : 12 vs 8 mois (p = 0.1)

SG : 24 vs 24 moisRoche

1079

33 Anstrozole + fulvestrant

premiere ligne meta

RO : 54,5 %

Benefice clinique : 87,8 %Carlson

1013

142 Anastrozole + gefitinib (73)

Fulvestrant + gefitinib (69)

Benefice clinique : 42 et 38 %

SSP : 30 et 23 semainesCristofanilli

1014

382 Tamoxifene + gefitinib ou placebo

Anastrozole + gefitinib ou placebo

SSP : 12,1 vs 8,9 mois si endocrine-naıve

(9,4 et 10,9 si hormono prealable)SSP : 20,2 vs 8,4 mois si patientes naıves

[11,2 vs 7,1 si hormono prealable]

SG : survie globale ; RO : reponse objective ; SSP : survie sans progression.

COM

PTE

RENDU

/CONFERENCE

REPORT

411

Page 3: Cancer du sein métastatique

(24 mois). Vingt-deux pour cent des

patientes soumises a la mainte-

nance ont presente une neurotoxi-

cite (Abstract 1001).

Hormonotherapie

L’efficacite d’une hormonotherapie

associant anastrozole et gosereline

en premiere ligne metastatique en

premenopause a ete testee dans

une etude de phase 2 sur 33 pa-

tientes (agemoyen : 44 ans). Douze

patientes presentaient des meta-

stases hepatiques, 20 des meta-

stases osseuses. Le taux de RO est

de 54,5 % (dont 12,1 % de reponse

complete), avec un benefice cli-

nique de 87,8 %. La duree mediane

de reponse est de 11,8 mois

(Abstract 1079). Les effets secondai-

res les plus frequents sont les

bouffees de chaleur (88 %) et les

arthralgies (39 %).

Quel est l’impact d’un ciblage de

la voie HER1 associe a l’hormono-

therapie ? Le gefitinib associe a

l’anastrozole ou au fulvestrant en

premiere ligne d’hormonotherapie

obtient un taux de benefice clinique

dans 40 % des cas avec une SSP

d’environ cinqmois (Abstract 1013).

Une analyse exploratoire d’etudes

de phase 2 randomisees, compa-

rant l’adjonction de gefitinib vs

placebo a une hormonotherapie

par anastrozole ou tamoxifene, fait

evoquer un benefice plus important

pour les patientes naıves d’hormo-

notherapie (Abstract 1014).

Conclusion

On retiendra essentiellement la

concordance des resultats obtenus

dans les differents essais testant le

bevacizumab en premiere ligne

metastatique quel que soit le

schema de chimiotherapie asso-

ciee, ainsi que le fort espoir place

dans les inhibiteurs de PARP pour

les cancers TN ; a l’inverse les

resultats concernant la chimio-

therapie ou l’hormonotherapie ne

justifient pas de modification sen-

sible de nos pratiques.

Declaration de conflit d’interet :

L’auteur declare ne pas avoir de

conflit d’interet.

ON

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