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Photographies du Collectif Caravane
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3PIémanson 2010 Un " dernier " été à la plage
Photographes : Anne Ransquin
Stéphanie Pety de Thozée
Laure Geerts
Anne-Sophie Costenoble
Marie Ozanne
Hector Martin Moreno
w w w.col lec t i f - caravane.com
5LE COLLECTIF caravane
Il y a des temps d’escales au fond du jardin qui nous dépaysent, et des
voyages lointains qui nous ramènent à nous. Le tout près et le très
loin nous intéressent tout autant pour donner la parole par l’image et
rassembler les morceaux d’un puzzle fait de fragments d’humanité.
Nous sommes six photographes qui se sont retrouvés aux Rencontres
d’Arles 2008, dans une ambiance d’été et de camping, de travail do-
cumentaire et d’effervescence. L’envie de chacun de témoigner du
monde social par l’écriture photographique nous a amenés à pour-
suivre ensemble notre route depuis la Belgique qui est notre point de
ralliement. C’est fin 2008 qu’a ainsi commencé notre aventure com-
mune.
Nous explorons le monde contemporain en proposant par la photo-
graphie un récit ouvert sur des expériences et des réalités humaines.
Nos images se veulent des outils de réflexion qui donnent à voir, à
sentir, à connaître et à reconnaître. Elles sont le carnet de route de nos
observations, de la découverte de microcosmes, de territoires, d’iden-
tités et de modes de vie.
Chacun d’entre nous, par des parcours différents, a affiné son regard
et son style aux côtés de Nicolas Van Brande et l’équipe de l’atelier
Contraste. Soucieux de travailler sur des sujets de fond, nous sommes
très attachés à la forme et à la cohérence de nos images au sein d’une
même série photographique. Nous abordons nos thèmes en adop-
tant un parti pris esthétique, critique ou poétique. Aussi le choix de
nos sujets se fait librement suivant les opportunités et les intuitions
de chacun.
6 Plage de Piémanson, Commune d’Arles/Salin-de-Giraud, France, 2008 - 2009
Notre aventure est partie d’une caravane. Nous nous sommes
retrouvés à Arles en juillet 2008, nous nous connaissions à peine.
Chacun travaillait sur un sujet précis : tandis qu’Hector explo-
rait les joies du camping urbain à Arles, trois d’entre nous sont
partis documenter la plage de Piémanson, cette longue bande
de sable de Camargue à une trentaine de kilomètres d’Arles qui
s’étend de l’embouchure du Rhône jusqu’à la plage de Beauduc,
aujourd’hui « fermée ».
Piémanson est la dernière plage en France à connaître une forme
d’occupation temporaire libre sur un territoire naturel en bord de
mer. Les étés 2008-2009, la fermeture était en sursis. Il semble
qu’en 2010, elle rouvrira... encore un été, l’un des derniers avant
piémanson
Anne RANSQUIN
Stéphanie PE T Y DE THOZÉE
Laure GEERTS
Anne-Sophie COSTENOBLE
Marie OZANNE
Hector MARTIN MORENO
7la fermeture définitive de la plage aux caravanes. Les « résidents
» nous ont ouvert leur caravane, ces bric-à-brac éphémères qui
se construisent chaque année pour l’été. Pour tous les vacan-
ciers qui y séjournent, c’est un petit bout de paradis, un luxe à la
portée de tous, à condition de le respecter.
Sans eau ni électricité, c’est la débrouille pour se ravitailler. La
plupart des estivants viennent depuis des années et ont éla-
boré de véritables petites merveilles de cabanes-caravanes que
l’ingéniosité a rendu tout confort. La pêche, les échanges entre
voisins, les parties de pétanque, de scrabble ou le farniente, tout
simplement, alimentent les journées.
Ici, face à la mer, on oublie presque tout car on sait que ce
bonheur est fragile. On contemple cette liberté, on la savoure
comme un trésor bientôt confisqué. Depuis plusieurs années,
on parle de fermeture définitive de la plage aux caravanes, le
couperet en suspens au-dessus de ce paradis précaire.
L’été 2009 est l’occasion pour les membres du collectif qui ne
connaissaient pas la plage de Piémanson de compléter le puzzle
d’images recueillies jusqu’alors. Nos regards photographiques
se sont croisés en captant ces moments de vie au détour d’une
rangée de bois flottés, dans l’intimité d’une caravane, dans la
plénitude de ces fins d’après-midi où la chaleur s’apaise et où
l’on contemple l’horizon loin du brouhaha du monde. On se
souvient des étés précédents qui ne se ressemblent pas, on res-
sort les photos jaunies qui donnent lieu aux confidences.
A Piémanson, les histoires continuent de se raconter sous un au-
vent, autour d’un verre de pastis ou d’une bière fraîche, en bord
de mer, avec ou sans mistral.
20 anne ransquin
Historienne de formation, j’ai travaillé en presse écrite durant trois ans (Le Soir). L’occasion d’aller à la rencontre du monde et de son expression au quotidien, de « consommer » beaucoup d’images aussi.
Ce sont les voyages et, plus tard, l’opportunité de collaborer comme assistante sur des projets de cinéma documentaire en Belgique et à l’étranger qui m’ouvrent au champ de la photographie. Autodidacte, je dois beaucoup de ma formation technique à la richesse née des échanges humains lors de la participation à des ateliers photo avec le CECN-Technocité à Mons (5 sur 5 à La Louvière, Rencontres Via...) et avec l’Atelier de photographie Contraste à Bruxelles (Bamako et Arles) et les membres de CARAVANE.
Glaner au hasard des rencontres de belles aventures humaines, concevoir des his-toires en images, partager du temps et des espaces... Pratiquer la photographie m’a ouvert des fenêtres inédites sur des univers insolites.
« The end of the documentary is not the end of the story », Jan Vrijman.
Contact : [email protected]él : +32 486 24 99 71Website : www.lightstalkers.org/anne-ransquin
22 stéphanie pety de thozée
Prendre un appareil photographique en main, c’est ouvrir un possible espace de communication, de rencontre… ici et ailleurs.
Née à Liège en 1978, je découvre le labo noir et blanc au secondaire puis la théorie et la technique à l’académie. Enfin, c’est à l’atelier de photographie Contraste que j’apprends le reste, le plus important : l’image. Comment la faire vivre, comment la faire parler. Témoin d’une époque, de moments de vie, je définis rapidement mon terrain de prédilection : la photographie documentaire et l’envie de m’investir dans un lieu ou un milieu pour le comprendre. Mon désir demeure celui de transmettre l’éternité de ces rencontres en faisant de la photographie un véritable enseigne-ment humain.
Il y a 4 ans, je décide d’abandonner mon métier d’institutrice pour faire de cette passion mon activité principale. Consciente des difficultés du métier, je complète ma formation par l’infographie.
Très vite, les liens me semblent naturels entre photo, graphisme et enseignement. Les projets se bousculent : expositions personnelles et collectives, animation d’ate-liers et de stages, collaborations diverses avec des écoles mais aussi des ong et, aujourd’hui, création d’une CARAVANE qui nous emmènera bien loin…
Contact : [email protected]él : +32 479 29 84 13Website : www.stephaniepety.be
24 laure geerts
Née en 1978 dans un petit village de la Basse Meuse, rien ne me prédestinait au métier de photographe. A 18 ans, je m’installe à Bruxelles pour étudier les Sciences commerciales. Je découvre la ville et la vie trépidante de responsable marketing pour diverses marques dans l’alimentaire et puis les télécommunications.
Pour m’évader quelques heures par semaine, je décide de m’inscrire en septembre 2006 à l’atelier de photographie Contraste. Premières manipulations d’un appareil photo, premières révélations dans la chambre noire et surtout une première expé-rience humaine lors d’un stage au Maroc m’ouvre les yeux sur ma capacité à rentrer en contact avec un sujet.
Je réalise alors que l’appareil photo me permet d’approcher des milieux et des per-sonnes que je n’aurais jamais osé aborder autrement. Je décide alors d’exploiter l’écriture photographique dans ma région natale ou en voyage, à la manière d’un documentaire centré sur l’humain.
La photographie est pour moi prétexte à la rencontre, un moyen de porter un re-gard sur le monde qui m’entoure et de croire qu’il est possible de le faire évoluer.
Contact : [email protected] Tél : +32 495 55 90 30Website : www.lauregeerts.be
26 Anne-Sophie Costenoble
Née à Courtrai en 1967. Après des études de kinésithérapie et d’histoire de l’art, je découvre la pratique photographique lentement en découvrant le monde et en fréquentant à partir de 2005 divers ateliers de photographie (Atelier Contraste, Académie d’été de Libramont, IEPS Mons ). Depuis 2009, j’accompagne le Collectif Caravane, ses résidents et ses escales.
La photographie me permet d’appréhender le monde et m’invite à prendre le temps. Mais parfois, elle me surprend et me révèle autre chose que ce qui est pro-posé. Je me laisse guider par les hasards ou les rencontres, la curiosité ou les inter-rogations, en essayant de saisir l’instant qui me touche, le geste ou l’histoire non dite.
Contact : [email protected] Tél : +32 473 76 89 63Website : www.ascostenoble.com
28 marie ozanne
Née à Orléans en 1980, c’est de manière inconsciente que je commence à docu-menter ma vie et mon entourage par la photographie. C’est à la suite de mon cur-sus à l’Institut d’Etudes Politiques de Lille où je me spécialise en sociologie que la photographie m’apparaît comme une voix évidente pour combiner ma sensibilité artistique à l’exploration du monde social. Après une année de formation à l’atelier de photographie Contraste à Bruxelles en 2004, je m’interroge sur les spécificités du medium photographique à travers un Master en Esthétique et Sciences de l’Art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Je commence à exposer et à publier mes premiers travaux.
Mon goût pour la découverte d’autres horizons me conduit à Montréal où je mène un atelier d’art-thérapie par la photographie au sein de la Fondation pour l’Art Brut et Thérapeutique du Québec en 2006. Cette expérience forte m’encourage à partager cette passion cette passion par l’enseignement auprès de divers publics au Québec, au Mexique et à Paris, avant de m’installer à Barcelone où je poursuis mon travail d’auteur au sein des projets que je suis heureuse de partager avec les membres de CARAVANE.
Contact : [email protected] Tél : +34 6 34 07 07 47Website : www.marieozanne.com
30 hector martin moreno
Né en 1974 à Palencia, Espagne, j´étudie l’économie à l´Université de Valladolid avant de travailler comme comptable à Madrid et à Bruxelles pendant dix ans de 1998 à 2007.
En 2002, je crée avec quelques amis l’asbl Maison des Enfants du Monde pour venir en aide aux enfants des rues de Kampala en Ouganda. Invité à me rendre sur les lieux pour témoigner par la photographie de la situation, j´y fais mes premières armes et prépare trois expositions entre 2003 et 2006. De retour à Bruxelles, je dé-cide de suivre des cours techniques et l´atelier Contraste me permet, durant 3 ans, d´explorer différentes techniques photographiques et de réfléchir à la construc-tion d’un sujet. En 2007 je décide de quitter mon travail de comptable pour me consacrer entièrement à la photographie. Je passe alors un an à Turin, Italie, où je suis un cours de photoreportage au Consorzio per la Formazione Professionale de Milan.
De retour à Bruxelles je commence à travailler pour le magazine de variétés Up Front comme photographe attitré où je produis des reportages sur l´actualité de Bruxelles et je me lance dans l’aventure de CARAVANE.
Contact : [email protected]él : +32 485 79 53 99Website : www.hectormartinmoreno.com
32 Curriculum Vitae d’une CARAVANE
EXPOSITIONS
05 2010 Anne-Sophie Costenoble finaliste du « 16e Prix National Photographie Ouverte », Musée de la photographie, Charleroi.
04 2010 Exposition collective avec Anne-Sophie Costenoble « Domestic », Espacio Cultural Cajo Madrid, Barcelone, Espagne
03 2010 Exposition de Marie Ozanne : « Mexique », Printemps de la Photographie de Romorantin, France.
03 2010 Fenêtre sur CARAVANE, exposition collective dans le cadre du festival BIP OFF, Liège.
03 2010 « Bruxelles, ma Belle », diaporama de photographies collectives de Bruxelles pour l’événement « Bruxelles, belle voisine » à la Maison Folie de Beaulieu de Lomme, Lille.
01 2010 Exposition d’Hector Martin Moreno : « Uganda Children’s Center », galerie Caravan’Sérail, Ixelles.
01 2010 Exposition collective avec Anne-Sophie Costenoble : « Rétines de femmes », galerie [Image]2, Bruxelles.
11 2009 Exposition de Stéphanie Pety de Thozée : « En attente de régularisation », au petit théâtre Mercelis à Ixelles.
04 2009 Exposition collective pour le lancement de CARAVANE, Atelier Contraste, Bruxelles.
PRIX
16e Prix National Photographie ouverte, Musée de la photographie de Charleroi, 2010. Finaliste : Anne-Sophie COSTENOBLE
Weekend Photo Award #2 « Urban Dream », Photo Gallery, Bruxelles, novembre 2009. Finaliste : Marie OZANNE
Concours « Ma belgitude », Le Vif/L’Express, janvier 2009. Prix du jury : Stéphanie PETY DE THOZÉE
Mention de la rédaction : Laure GEERTS
33
PUBLICATIONS
La fausse quiétude, portfolio sur l’agriculture par Laure Geerts et Stéphanie Pety de Thozée, Le Vif/L’Express, hebdomadaire, 24 décembre 2009.
En attente de régularisation, Stéphanie Pety de Thozée, Le Vif/L’Express, hebdomadaire, 13 novembre 2009.
Mexique : ¡ Hasta la Muerte !, Marie Ozanne, Choc, mensuel, novembre 2009, en collaboration avec SIPA PRESS.
Portfolio CARAVANE , View Photography Magazine #15, trimestriel, juin 2009.
La Caravane passe..., Focus Vif, hebdomadaire, 1 mai 2009.
Camping City, Hector Martin Moreno, Experpento, mensuel, mars 2009.
INTERVIEWS
www.pose-b.com « Caravane, un nouveau collectif sur les rails », propos recueillis par Cindy Hannard, avril 2009.
37CONtact
www.collectif-caravane.com
Adresse de Caravane :
47 rue Lesbroussart1050 Bruxelles / Belgique+ 32 2 647 63 80+ 32 479 29 84 13
Mail :
Presse :
Laure Geerts : + 32 4 95 59 90 30 (Belgique)Marie Ozanne : + 34 6 34 07 07 47 (France-Espagne)