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Carnet de Voyage : le Ladakh Manon W, Maëlle R, Saber Z, Marie P, Kassandra M et Hoda S

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Carnet de Voyage :le Ladakh

Manon W, Maëlle R, Saber Z, Marie P, Kassandra M et Hoda S

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Itinéraire devoyage

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Leh, Ladakh

Après avoir fait huit heures de vol sans escale nous voilà enfinarrivées en Inde à New Delhi. Cependant pas le temps dese reposer, ni de découvrir la capitale puisque nous devionsprendre un second avion jusqu’à Leh, la capitale du Ladakh.

Quelques heures plus tard, Jade et moi découvrons l’aéroport Kushok Bakula Rimpocheede Leh. A peine descendues de l’avion, notre respiration fut coupée; prise de panique,Jade commença à pleurer. Nous étions à 3500 mètres d’altitude. J’ai donc essayé dela calmer et de la rassurer avec le peu de souffle qu’il me restait. Après que Jade arepris calmement sa respiration, nous sommes allées chercher nos bagages puis nousavons pris le temps d’observer le paysage. Le vent soufflait et seulement deux ou troisrayons de soleil traversaient les nuages. Ici, la température devait avoisiner les moins cinqdegrés. Pourtant le paysage était juste magnifique et très différent de ce qu’on pouvaitvoir en France. Des montagnes aux sommets desquelles une neige très pure brillait nousentouraient.Après ce moment d’émerveillement, il a fallu retourner à la réalité et aller chercher notre4x4 que nous avions loué et que nous avons décidé d’appeler « Coco ». Comme il sefaisait tard nous avons préféré aller directement trouver un hôtel au centre-ville pourpasser la nuit. Il y avait encore beaucoup de monde et les habitants grouillaient dansles ruelles. Nous avons donc préféré nous garer et continuer à pied. En arrivant aupremier hôtel appelé "The Pongong Hotel" nous étions épuisées et nous avions du malà reprendre notre souffle. Malheureusement l’hôtelier nous a difficilement expliqué enAnglais que l’hôtel affichait complet pour les trois prochains jours à venir. Un peu déçues,nous sommes allées dans plusieurs autres hôtels et tous nous dirent la même chose.Mais lorsque nous sommes sorties du dernier Hôtel, un des hôteliers qui venait de finirson service nous proposa de loger chez lui le temps de trouver une autre solution. Audépart , Jade et moi étions un peu surprises et dubitatives puisque ce genre de situationsn’est pas habituelle en France. Nous avons fini par accepter puisque la nuit commençaità tomber. Nous avons donc repris notre Coco et, Adil, l’hôtelier, nous a guidé jusqu’àchez lui. Le paysage commençait à changer. Les arbres, les buissons, les feuillages,l’herbe disparaissaient petit à petit. On entrait dans un paysage beaucoup plus hostile etbeaucoup plus aride. Les fondations de sa maison étaient dans la roche et celle-ci n’étaitpas bien grande. Adil habitait seul puisqu’il avait perdu sa femme l’année précédente etn’avait pas beaucoup d’argent. Cependant il était d’une gentillesse stupéfiante et il parlaitextrêmement bien anglais ce qui rendait la communication beaucoup plus simple.

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Le lendemain nous sommes allées visiter leShanti Stupa. Nous partîmes avec notre Cocomais à proximité du lieu on nous dit que la routeétait carrossable, nous avons donc préféré finirle trajet à pied en empruntant un escalier dansla montagne. Ce ne fut pas une tâche facilepuisqu’avec l’altitude, respirer était de plus enplus difficile. Essoufflées et transpirantes, nousarrivâmes devant le Shanti Stupa, un chortenBouddhiste. La première chose qui nous afrappé est la vue : toute la ville de Leh était ànos pieds. Le contraste entre la terre habilléeet la terre nue était frappant. En se retournant,on voyait le bâtiment somptueux : aussi blancque la neige au sommet des montagnes, il étaitorné de représentations bouddhistes. Nouspouvions également voir une statue deBouddha abritée par la Stupa.

Le Bouddha portait un vêtement dont la couleurse rapprochait de l’or, son visage était aussijaune et lumineux que le soleil et ses cheveuxétaient bleus, aussi sombre que la nuit. Autourde ce bâtiment se dégageait un sentiment depaix, tout était calme contrairement aux ruellesde Leh. Ici nous pouvions avoir une réflexionsur nous-mêmes comme Saint-Exupéry lorsqu’ilest perdu dans le désert du Sahara après soncrash avec son compagnon qui est égalementson mécanicien, André Prévot. Avant de repartirJade me demanda de prendre une photo decette vue spectaculaire.Quelques heures plustard, nous fûmes de retour chez Adil et après unrepas peu copieux, nous sommes allées nouscoucher, épuisées de cette journée.Les jourssuivants nous sommes allées visiter quelquesmonastères tels que « Sney nes Khang », tousplus beaux les uns que les autres, ainsi qu’untemple Bouddhiste.

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Nous y sommes ainsi restées cinq jourspendant lesquelles nous avons arpenté laville et ses alentours. Le premier jour, Jadeet moi avons décidé d’aller nous promenerdans la ville pour découvrir cette culture quinous semble si différente de la nôtre. Ensortant de la maison d’Adil, le vent nous aglacé le visage ; il faisait toujours aussi froidque la veille cependant le ciel était bleu, sansnuage, et le soleil brillait. Une fois arrivéesdans le centre-ville on remarqua que laplupart des bâtiments qui nous entouraientétaient vieux et délabrés. Rien n’étaitmoderne. Puis on passa à côté d’un petitmarché: les marchands, pour certainsd’entre eux, étaient assis à même le sol.Après avoir mieux regardé, ces marchandsétaient assis sur des trottoirs, qui, pour laplupart n’étaient pas bien propres. Les fruitset les légumes étaient posés sur des sortesde nappe en paille. On pouvait voir destomates, des carottes, des pommes de terre,de la salade, des bananes et bien d’autreschoses encore. De plus les couleurslumineuses de ces aliments donnaient de lavie aux ruelles grisonnantes de cette ville.On vit également des marchands de textilesqui vendaient des tapis et des foulards pluscolorés les uns que les autres. Tout encontinuant à marcher, nous sommespassées à côté de plusieurs restaurants tousremplis. A l’intérieur les murs étaient peintsde fresques bouddhistes. Les odeurs tellesque les épices qui se dégageaient de cesendroits, nous donnaient l’eau à la bouche.Dans les ruelles, la population grouillait sousle soleil, tout le monde se bousculait. Un peuplus loin, dans un café, nous entendions lesgens parler, crier et même rire. Ici tout lemonde est heureux de vivre.

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Des souvenirs pleins la tête, nous avonsdécidé de quitter les fourmillementsincessants de la capitale afin de nousressourcer dans le silence délicat desmontagnes. Nous nous sommes doncdirigées vers le sud avec notre Coco et après45 km de route nous sommes arrivées dansla vallée de l’Indus, à Hemis.

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Festival d'Hémis

Ils portaient de longues toges comme lesromains faisaient autrefois. Leur togecomme le monastère étaient de couleursvives et laissaient apparaître leurs bras,leurtête nue pour certains. Ils étaient assis enarc de cercle, au rez-de-chaussé ils étaientobservés par les touristes qui se délectaientde la scène . Nous avons essayé tant bienque mal de nous rapprocher. Toutes cescouleurs vives,attirantes, chacunes à leurtour, nous éblouissait, nous donnait levertige. Au centre de ce cercle, se déroulaitune scène agréable qui procurait chez nousde l’émerveillement c’était un défilé avec denombreux danseurs qui portaient desmasques colorés ou blancs avec desexpressions plus effrayantes les unes queles autres.

Les vêtements majoritairement de couleurrouge,orange ou jaune apportaient de la joiecontrairement aux masques dont lesexpressions inspiraient une frayeurenivrante. Les mouvementschorégraphiques nous captivaient, lesinstruments de musique nousassourdissaient délicieusement, les chantsnous procuraient d’intenses frissons. Nousnous sentions embarqués dans leurbonheur, leur joie, leur gaieté. Même si labarrière de la langue et de la culture étaitréelle, à ce moment là elle n’existait pas.

Lorsque nous observionschaque visage nousressentions ce que l’on ressentquand on est avec despersonnes qui ne vivent pasmais survivent : l’humanité. Aufinal c’est souvent ceux quin’ont rien qui sont les plushumains.

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Hémis est un petit village est composé demajoritairement de maisons blanches. Ilest entouré et caché par des montagnes.Lui-même est perché sur l’une de cesmontagnes. La disposition de ces villagesnous a interpellé; c’était comme si il yavait une hiérarchie avec un bâtiment ausommet, le plus proche du ciel ainsi quele plus coloré, le monastère "HémisGompa", sa stature imposante,coloréecontrastant avec la pureté éclatante estsemblable à une touche d’humanité faceà l’immensité d’un désert.

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Jade et moi avons pris l’initiatived’entreprendre l’exploration de ce village: les ruelles en terre tracées en forme deserpentins s’en rassemblent en un point,au centre de la ville. La blancheurapaisante des habitations, s’accordaitavec la douce beauté des montagnes.Nous avons déambulés dans le village àl’ombre des maisons. Ce village n’est quele cœur de la vallée de l’Indus. Mais aprèsavoir arpentés les ruelles en terre, nousnous sommes rendus compte qu’il étaitvidé de toute présence de vie, abandonnépar tous ses villageois.

Où étaient-ils ? Pourquoi ce village, sivivant d’après les guides touristiquesétaient-ils aussi fade qu'une vie remplied’ennui ? On grimpa donc vers lemonastère, impatientes d’y trouver desréponses. Plus nous étions rapprochés,plus notre curiositéaugmentait,s’accentuait,s’amplifiait. Lànous découvrîmes un monastère bondéede villageois. Tous s’étaient rassembléspour le festival d’Hémis. Ils étaient vêtusde leur habit traditionnels.

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Vallée de Rupshu

Après avoir observé à Leh la diversité culturelle des habitantsentre tibétains musulmans, Sikhs enturbannés et Dravidiensaux longues tresses et après avoir exploré la ville d’ Hemisavec son magnifique festival et les différentes traditions,

nous voilà en direction de la vallée de Rupshu afin de rencontrer l’autre partie dela population au Ladakh : les nomades appelés « Changpas » dans leur paysagemontagneux bordé par les lacs Tso Moriri et Tso Kar.Arrivées à 4500 mètres d’altitude après 2 jours de routes où nous nous arrêtions àchaque instant pour admirer les paysages magnifiques et les prendre en photos, nousapercevons plusieurs tentes (les « rehbos ») et plusieurs troupeaux de chèvres, moutonset yacks.En avançant, nous remarquons des personnes par terre, enroulés dans des couvertures,on dirait qu’ils s’apprêtent à dormir. La nuit va presque tomber et pour ne pas les dérangerJade et moi dormons dans notre « Coco ». Nous sommes réveillés dès l’aube par desbruits et cris des troupeaux et pasteurs. Il fait très froid. Les éleveurs sont déjà levés pourla traite matinale. Ce sont tous des hommes, ils sont habillés de longs manteaux de laineet libèrent tout le troupeau qui se disperse dans tous les sens à travers la montagne.Les femmes et jeunes filles se réveillent peu après. Elles s’occupent de baratter le beurre,sécher le fromage, cuire les galettes . D’autres femmes tissent des bandes de laine quedes jeunes filles piétinent longuement dans l’eau afin de leur donner de la souplesse.Nous allons vers un groupe de femmes et entamons une discussion : « Bonjour ! » Jadeet moi les saluons en ladakhis, un dialecte proche du tibétain et elles font de même.Je demande à Jade de leur poser quelques questions car elle parvient à comprendre leladakhis. Jade leur demande :-”Comment vous appelez vous ?-Dolma, Skarma, Padma et Dorjey.-Vous sentez vous bien ici ? ajoute encore Jade.-Tout le monde rêverait d’une vie meilleure que la nôtre mais nous sommes désormais

habituées à vivre comme ça. Nous, les Changpas sommes comme toute une famille ici etcela nous rend fiers de voir que des gens comme vous, venus d’ailleurs, pensent à nous.Le plus important est d’être en vie et nous remercions Dieu pour cela.-Que faites vous tous les jours ?

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-Comme vous pouvez le voir, nous tissonsces bandes de laine et nous faisons çapendant une longue durée. Nous préparonsaussi tous les repas en famille car noshommes s’occupent d'élever les troupeaux,regardez là bas, ces femmes là, sèchent lefromage, elles cuisent les galettes… Nousnous répartissons les taches chaque jour.- Et les robes que vous portez ? Ellesproviennent d’où ?- Ah ! C’est nous qui les avons faites !

Regardez, elles sont de laine, ce mêmetissus que nous sommes entrain de tisser.Toutes les femmes possèdent les mêmesrobes à peu prés, seule la couleur change.”Elles nous regardent avec un grand sourireet semblent heureuses de nous avoirrencontrés.

Nous avons observés que tout les jours,ce sont les mêmes taches à faire, c’est laroutine. En fin d’après-midi, a lieu la traitedes chèvres et brebis descendus de lamontagne tandis que le soir, c’est l’heuredu repas à base d’orge, soupe, fromage etgalettes. Il est encore possible aujourd’huide vivre en quasi-autarcie, proche de lanature et de jouir de chaque instant de la vie,sans se préoccuper des choses superfluesde la vie moderne. De plus, certains de cesnomades ont un vieillissement prématuré etde fréquentes pathologies musculo-squelettiques à cause du port des lourdescharges. D'autres problèmes de santé sontprésents, provoqués par le manqued'hygiène, les carences vitaminiques et lapromiscuité.

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Ils vivent sans argent, mais seréjouissent du bien qu'ils possèdent:leurs tentes, vêtements et troupeaux.Ils tirent leur subsistance de la laine,des peaux et beurre qu’ils échangentcontre céréales, étoffes, et épices authe. L'honnêteté et le respect del'homme sont bien présents et ilsn'oublient pas de remercier leur Dieu.Jade et moi, avons passés une semaineavec cette autre population eténormément observes leur mode devie, leur courage...Cela nous a permisde découvrir d'autres paysages, uneautre mentalité et différentescoutumes. C'est désormais, l'heure departir, nous partons après les avoirsalués et les remercions de leurchaleureux accueil, c'est uneexpérience inoubliable que nous avonspassés.

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Marché prèsde Mahe

Nous nous baladions Léa et moi dans un grand marché situéprès de Mahe.

C’était extraordinaire, les couleurs des tissus diversifiés étaient magnifiques, l’odeur desépices émerveillaient notre odorat. Entendre les personnes discuter et rigoler entre ellesétaient aussi très agréable. Il y avait beaucoup de monde. Une pauvre dame avait dumal à porter ses sacs de provisions. Nous nous sommes donc proposées de l’aider, elleaccepta avec plaisir.Une fois arrivées devant chez elle, la vieille dame du nom de Lhamo insista pour quenous entrions déjeuner avec elle; nous ne voulions pas nous imposer mais la pauvre vivaittoute seule et avait l’air si heureuse d’être en notre compagnie que nous acceptâmes. Al’intérieur de la maison, c’était magnifique. Lhamo s’empressa d’aller préparer le repas etdressa une table elle aussi sublime.Une grande nappe blanche bordée de traits orange en forme de fleurs recouvrait la table.Au centre de trouvait une sorte de statuette qui devait représenter le seigneur Bouddha.Il y avait plusieurs plats qui sentaient très bon et très joliment dressées eux aussi. Onpouvait retrouver l’odeur merveilleuse des épices du marché.Lhamo nous expliqua que la cuisine Ladakhie est directement influencée par la cultureTibétaine et qu’à cause du climat, le pays ne peut avoir de cultures agricoles trèsdiversifiées.Mais malgré cela, plusieurs bons petits plats préparés avec amour et passionremplissaient la Table.Il y avait des « Tingma », ce sont des petits pains cuits à la vapeur. Des « Momos », quisont de délicieuses raviolis à la viande, ou encore, des abricots secs. Avant de manger,Lhamo plaça la statuette en bout de table et se mit à prier Bouddha en le remerciant depasser un agréable moment en notre compagnie.Elle versa même une larme, c’était vraiment touchant. Et nous nous sommes mis à

manger.

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Vers le col deKhardung La

Nous quittons la femme avec laquelle nousavons pris ce repas. Nous partons endirection de la vallée de la Shyok à Diskit,pour découvrir la beauté dont nous a parléLhamo. Nous embarquons à bord de maCoco, mon merveilleux 4x4 qui nous aemmenés jusqu'ici. Après quelqueskilomètres, nous attaquons cette route enlacet dont le revêtement est abîmé par desnids de poules de plus en plus nombreux.Cette route conduit au col de Khardung La.Un vol de canards migrateurs semble nousaccompagner. Je saisis mon appareil photopour immortaliser cette scène. De chaquecôté de la route fleurissent des edelweiss surun tapis de pavots bleus, sur mon cahier, jedessine ce tableau.

Soudain, j'aperçois une forme sombre, ellesemble se déplacer dans cette végétationcolorée. Le givre déposé sur les vitres de maCoco, m'empêche de voir plus nettement.Mais oui, bien sûr ! C'est un Yack ! Son corpsest couvert de longs poils, il paraît lourd etimposant. Il suit la piste et subitement,grimpe sur la pente rocheuse. De seslourdes pattes, il chasse des pierres quidéclenchent un éboulement barrant notrepassage. Nous décidons à regret,d'abandonner la Coco, rendue inutilisable.À cause des cinq mille trois cent soixantemètres d'altitude, j'éprouve le mal desmontagnes : j'ai la tête qui tourne et je suisessoufflée. Malgré ces difficultés, nousdevons continuer ce périple jusqu'à la valléede la Shyok.

Les edelweiss et les pavotsbleus nous paraissent de moinsen moins beaux au fur et àmesure des heures de marche.Le ciel se couvre, la nuit tombeet les premiers flocons nousfrappent le visage. L'anxiéténous gagne car nous nesavons pas de quoi demainsera fait.

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L'obscurité et le froid qui nous glacent nousobligent à nous arrêter. Comment allons-nous passer la nuit ? Désespérément nouscherchons un abri. Mais en vain ! En haute-montagne, sur une route isolée, nous netrouvons aucun refuge. Seul, un cairn peutnous protéger un peu de la tempête. Il nousabrite légèrement d'un vent fort qui malmènedes drapeaux de prières. Maintenant, laneige tombe à gros flocons et recouvre nospas. La température avoisine les moins cinqdegrés. Nous allons mourir gelées. Je suisemmitouflée dans ma peau de chameau,achetée au marché, tandis que Jade utiliseune couverture de survie que nous avonspris au préalable avant de partir.

Elle la sort du sac à dos et s'en sert pourse protégée du vent. Nous résistons etcombattons le froid. Epuisées, nous nousendormons. Mais au petit matin, le soleilnous réveille et nous réchauffe, toutesengourdies, nous devons repartir. Aprèsquelques kilomètres, nous apercevons auloin, un camion qui emprunte la Route dela Soie. Nous lui faisons de grands signes,nous voilà sauvées : le chauffeur nousdépose dans la vallée de Shyok.

Et là, c’est l’émerveillement !

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Vallée de la Shyok,Ladakh

Nous gravîmes une basse colline pour prendre de la hauteuret pouvoir admirer la nature qui nous entourait. Lorsque onarriva assez haut, on s’arreta et on pu contempler un paysaged’une beauté inestimable.

Une grande étendue d’eau translucide reflétait les cieux et les montagnes entourant cettemagnifique rivière, pure comme le rire d’un nouveau né et aussi profond que l’amourd’une mère pour son enfant. Au bord de cette rivière une jeune fille et son petit frères’éclaboussaient, couraient et riaient puis d’autres enfants les ont rejoint. Leurs famillesdésinstallaient les tentes et rangeaient leurs affaires car il s'apprêtaient à partir.De là où nous étions nous pouvions apercevoir un Chorten fait de pierre, haut d’environcinq mètres.Ce sont des structures religieuses que l’on trouve beaucoup au Ladakh, d’après lescroyances il faut toujours passer par leur gauche, car passer par leur droite met lesdémons en colère. Il est dur de respirer à la hauteur à laquelle nous nous trouvions, maison ferait tout pour avoir une pareil vue sur le monde. Ce paysage n’est pas très coloré etparaitrait même brisé sans le bleu joyeux et lumineux descieux et l’énergie des petits. Peu de personnes ont la chance de pouvoir voyager et dedécouvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures ou de nouveaux peuples. On devraittous quitter notre nid au moins une fois dans notre vie afin de nous instruire, de voir denouvelles choses, de rencontrer de nouvelles personnes ou de partir à l’aventure. Voyagerpermet de partir à la découverte d’autres terres. Voyager permet de changer notre visiondu monde. Et par-dessus tout, voyager permet à l’Homme d’apprendre à se connaître.Lorsque l’on intègre d’autres cultures, on a une plus grande ouverture d’esprit qui ne peutnous rendre que meilleur. En voyageant on découvre des recoins du monde que l’Hommen’a pas foulé et on découvre des terres qui n’ont pas encore été modifié par la société.Après avoir passé trois semaines au Ladakh nous sommes repartis à Leh pour prendreun avion qui nous a mené à New Delhi où nous sommes restées quelques jour avant derepartir en France.

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