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Conseil en Management 2011 TARGET une publication réalisée par www.targetcarrieres.fr 4 e édition Licence 3, Master 1 & 2 Domaines d’activité Les conseils des recruteurs Premier emploi pour choisir les étapes les entreprises se en connaissance d’une candidature présentent, offres de de cause réussie stages et d’emploi carrières

Carrières Management

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Page 1: Carrières Management

Conseil en Management

2011

TARGET

une publication réalisée par www.targetcarrieres.fr

4e édition

Licence 3, Master 1 & 2

Domaines d’activité Les conseils des recruteurs Premier emploipour choisir les étapes les entreprises seen connaissance d’une candidature présentent, offres dede cause réussie stages et d’emploi

carrières

Page 2: Carrières Management

L'outil indispensable des décideurs et professionnels de l'éducation

Un site d’information réactualisé chaque jourUne newsletter envoyée à plus de 36 000 abonnés.

L’essentiel de l’enseignement supérieur> La Lettre de l’Etudiant / Educpros :

un hebdo pour retrouver l’essentiel de l’actualité et les grands enjeux du secteur.

Des services> Les conférences thématiques (levée de fonds, marque, etc.).> La plate-forme de blogs.> Les bases de données en libre accès :

les 500 personnalités qui font le supérieur, les 2 600 établissements, l’annuaire des professionnels de l’éducation, l’annuaire des formations… tout pour les relations écoles des entreprises.

w Le site des professionnels de l’éducationun site du

Page 3: Carrières Management

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 1

éditoLe numéro de TARGETcarrièresque vous venez d’ouvrir est une pépite. Il condense, à votre profit, des dizaines et des dizaines d’années d’ex-

périences cumulées. Celles de vos futurs recruteurs : nous les avons

interrogés tout récemment afin de vous livrer les conseils les plus

actualisés possible. Celles de jeunes diplômés qui étaient encore dans

votre situation voici peu, et qui sont passés de l’autre côté de la bar-

rière. Nous les avons tous interrogés avec un seul objectif : vous

rendre service en vous aidant à mieux comprendre, le plus concrè-

tement possible, ce que le marché de l’emploi attend. Et en leur

fixant une seule règle : dire la grandeur des différentes carrières qui

s’offrent à vous, mais n’en jamais masquer les servitudes. Ils s’y sont

tenus. Ne manquez pas non plus notre enquête

sur la « génération Y » (page 10), la vôtre. Elle

reflète des préoccupations largement partagées

par les recruteurs dans votre secteur ; ils s’en sont

émus auprès de nous.

Bonne lecture. Et surtout : bonne recherche

d’emploi !E m m a nu e l D av i d e n ko f fDirecteur de la ré[email protected]

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ICG

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Page 4: Carrières Management

2 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

Le guide TARGET carrières – Conseil en Management. Publié par l’Etudiant, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris cedex 09, tél. 01.75.55.40.40,www.letudiant.fr. • Société éditrice : Groupe Express-Roularta. SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 7 150 050 €. Siège social :29, rue de Châteaudun, 75009 Paris. Tél. 01.75.55.10.00. RCS 552 018 681 Paris. • Conseil de surveillance : Rik de Nolf (président), Francis Balle (vice-président), Philippe Bidalon, Jean-Antoine Bouchez, Xavier Bouckaert, Bernard Brunhes, Maxime de Jenlis, Jan Staelens, baron Hugo Vandamme. • Directoire : Marc Feuillée (président), Corinne Pitavy (directrice générale), Christophe Barbier. • Directeur de la publication : Marc Feuillée. • Actionnaire : Roularta Media France. • Directeur du pôle Media spécialisés/Directeur de l’Etudiant : Jean Weiss.

• Directrice déléguée : Chrystèle Mercier. • Directeur de la rédaction : Emmanuel Davidenkoff. Responsable éditoriale : Maëlla Ruellan. Rédacteurs : Céline Manceau, Marie-Anne Nourry, Dominique Perez, Séverine Tavennec, Emmanuel Vaillant, Guillaume Verney-Carron, Julia Zimmerlich. Rédacteur en chef technique : Jean-François Laroche. Secrétaires de rédaction : Claire Bayle, Danielle Giorico, Hélène Saint-Marc.

• Directrice artistique : Évelyne Voillaume. Conception graphique : Isabelle Glomaud. • Rédacteurs graphistes : Michel Bayetto, Elsa Daillencourt, Éliane Degoul, Isabelle Pons. Rédactrice iconographe : Gertrude O’Byrne. • Directrice commerciale : Chrystèle Mercier. • Directeurs commerciauxadjoints : Sébastien Mercier, Camille Rabehanta. • Responsable marché emploi : Béatrice Tissier. • Responsable produit : Marie Touffait. Exécution : Sylvie Joly, Catherine Schlesinger, Pascal Vinette. • Chef de fabrication : Sabine Enders. • Impression, façonnage : Kapp Graphic,Évreux. ISSN : 1969-2757. © l’Etudiant, octobre 2010. Remerciements : nous tenons à remercier toutes les personnes (étudiants, diplômés, em-ployeurs) qui ont contribué aux articles, ainsi que les annonceurs qui soutiennent financièrement ce projet.

Arts et Métiers ParisTech (ENSAM)

Audencia Nantes

Collège des ingénieurs

École centrale, Paris et Lyon

École des ponts ParisTech (ENPC)

École nationale supérieure des mines de Nancy

(ENSMA)

École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne

(ENMSE)

École normale supérieure (ENS) d’Ulm-Sèvres et Lyon

École polytechnique de Lausanne

École polytechnique ParisTech

École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de

l’industrie (ESTP)

EDHEC Paris, Lille et Nice

EM Lyon

ENSTA ParisTech

ESCP Europe

ESSEC

Grenoble EM

HEC Paris

INA Paris-Grignon

Mines ParisTech

Reims Management School

Sciences po Paris

Solvay Business School, Bruxelles

ISAE Toulouse

Supélec Gif, Metz et Rennes

Télécom ParisTech (ENST)

Université de Paris 9 - Dauphine

A.T. KearneyNatasha Herzberg ................................ page 22Léa Hubsch ............................................. page 8Anne-Claire Lethbridge ....................... page 12Booz & CompanyAnna Cohen ......................................... page 23

HECBertrand Quélin ....................................... page 4Kea & PartnersSandra Berholom ................................. page 19Claudio Fortunati ................................. page 24Clément Moisan ...................................... page 9

OresysBertrand Favier .................................... page 13Arnaud Mestré ......................................... page 9PricewaterhouseCoopersLaurence Corbet .................................. page 13Samuel Maman .................................... page 19Alexandra Pistiaux ............................... page 25

Conseil en Management

2011

TARGET

une publication réalisée par www.targetcarrieres.fr

4e édition

Licence 3, Master 1 & 2

Domaines d’activité Les conseils des recruteurs Premier emploipour choisir les étapes les entreprises seen connaissance d’une candidature présentent, offres dede cause réussie stages et d’emploi

carrières

Index des contributeurs éditoriaux

Cette revue est disponible dans les centres d’information et d’orientation des établissements suivants

M e rc i à t o u t e s l e s a s s o c i a t i o n s , é c o l e s e t u n i v e r s i t é s q u i n o u s a c c u e i l l e n t s u r l e u r s f o r u m s d e re c r u t e m e n t t o u t a u l o n g d e l ’ a n n é e

Page 5: Carrières Management

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 3

■ Élaborer un projet professionnel pour

répondre aux attentes des recruteurs ....page 4

Débuter et faire carrière

■ Conseil en management :

les codes pour postuler ........................page 6

■ Ils vous décrivent

leurs premiers pas professionnels ........page 8

■ Premier emploi :

les faux pas de la génération Y ..........page 10

■ Ce que veulent les recruteurs ............page 12

■ Bâtir un CV percutant ......................page 14

■ Soigner une lettre de candidature

spontanée ........................................page 16

■ Réussir ses entretiens

d’embauche ....................................page 18

■ Ils partagent leur expérience ............page 19

Tranches de vie

■ Pas moins de trois projets

à piloter en parallèle ........................page 22

■ Le melting-pot enrichit ! ..................page 23

■ Une année internationale pour assouvir

curiosité et goût de l’aventure ..........page 24

■ Des premiers pas déterminés ............page 25

■ Les recruteurs en chiffres ..................page 26

Profils des recruteurs

■ A.T. Kearney ..................................page 29

■ Kea & Partners ................................page 30

■ Oresys ............................................page 31

■ PricewaterhouseCoopers ..................page 32

sommaire

Melting-pot, page 23

Entretien d’embauche,page 18

Conseil en management, page 6

Page 6: Carrières Management

4 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ L ’ A C T U D U S E C T E U R

La diversité des métiers du conseil est connue :stratégie, projet de transformation, améliora-

tion de la performance opérationnelle et techno-logie. Des candidats souhaitent éviter la spécialisa-tion des premières années d’une fonctionparticulière dans l’entreprise. La variété du conseilattire : celle des missions et des problématiques desclients. Rejoindre le conseil n’est pas seulementun apprentissage ajouté à sa formation initiale,mais devrait être considéré comme un dévelop-pement professionnel à part entière.Qu’est-ce qu’élaborer un projet professionnelpour le secteur du conseil ? D’abord, un projetpersonnel construit et pertinent répondra aumieux aux attentes des recruteurs : reflet desbesoins des entreprises. Ensuite, certaines capacitéssont mieux à même de répondre aux urgences dechangement des clients. Pour un consultant, il estessentiel de savoir professionnellement migrer du« je rejoins un pôle d’expertise » à « j’apporte à unclient une expertise que je me suis forgée au fil demes années d’expérience ».Cela requiert d’anticiper ce que seront les exi-gences à venir des métiers du conseil. Répondre àcelles de l’embauche est certes une nécessité, maispas suffisant. Pour comprendre les leviers de pilo-tage d’une direction générale, trois qualités sontprimordiales.

1. Analyse et synthèse : indispensables pour être recruté

Les qualités analytiques font appel aux fondamen-taux techniques : faire converger les analyses dubusiness et des coûts, bien mixer stratégie et finance,et enfin identifier les sources de valeur du modèled’affaires. Gagner en maturité business passe parcette compréhension des modèles d’affaires et deleurs ressorts, des patterns. L’esprit de synthèse aide àgérer la multitude d’informations et sert à la for-mulation de recommandations claires. Enfin, savoirse remobiliser rapidement est essentiel, surtout aucours des trois premières années. La variété des mis-sions qui attire tant les candidats exige une capacitéde travail en un temps court voire record, des capa-cités de recherche d’informations, et d’établisse-ment des bons contacts pour les obtenir, et finale-ment une forte réactivité et une très grandecapacité d’adaptation.

2. Leadership : avoir le goût du travailen équipe et savoir l’animer

Ces qualités sont synthétisées dans la fonction demanager, à la convergence des attentes du client,de la hiérarchie du cabinet et de l’équipe. C’estune étape de maturité du projet professionnel. Ils’agit de coordonner des moyens pour atteindredes objectifs. Le leadership invite à passer de l’ana-lytique aux soft skills, à la maturité interperson-nelle : savoir travailler avec les autres, mais aussiidentifier et reconnaître les qualifications et lestalents. Le leadership synthétise des qualités pouratteindre les objectifs à travers les autres : savoir seles associer, et réussir la mission, à travers uneaction cohérente et responsabilisante. Elles sontdifficiles à apprendre autrement que par l’expé-rience, mais essentielles pour accompagner lesclients dans la mise en œuvre et le respect ducalendrier des décisions stratégiques.

3. Créativité : penser différemment etse placer dans des zones inconnues

Cette phase de maturité du projet professionnelest la plus exposée. Pour le consultant dont laséniorité l’a conduit à des responsabilités dans soncabinet, il s’agit certes d’identifier les besoins et decomprendre les enjeux, mais fondamentalementde nourrir une vision et de la communiquer àson client. Il s’agit d’innover dans les réponses àapporter aux clients, de savoir rompre avec leshabitudes d’un secteur d’activité. L’enjeu est d’ac-compagner le client à créer de la valeur plus parl’innovation que par l’imitation. Cela suppose desavoir le convaincre d’anticiper, de prendre untemps d’avance : cela constitue naturellement unesituation à risque élevé. Elle exige de disposerd’une très forte crédibilité et d’apparaître celui àmême d’être un accélérateur des changements, encréant les conditions propices pour saisir lesopportunités au bon moment.Finalement, construire un projet professionnelcohérent, c’est ne pas perdre de vue que le conseilforge, à moyen et long terme, des normes demanagement et qu’il participe donc à leurconception, à leur diffusion et à leur adaptation. Jevous souhaite, à tous et à toutes, d’être les fer-ments et les vecteurs de ces normes et modèlesfuturs.

BERTRAND QUÉLIN.Professeur destratégie et politiqued’entreprise.Directeur du mastèrespécialisé StrategicManagementHEC Paris.

Élaborer un projet professionnel pour répondre aux attentes des recruteurs

Page 7: Carrières Management

■ Conseil en management : les codes pour postulerpage 6

■ Ils vous décrivent leurs premiers pas professionnelspage 8

■ Premier emploi : les faux pas de la génération Ypage 10

■ Ce que veulent les recruteurspage 12

■ Bâtir un CV percutantpage 14

■ Soigner une lettre de candidature spontanéepage 16

■ Réussir ses entretiens d’embauchepage 18

■ Ils partagent leur expériencepage 19

Débuter etfaire carrière

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 5

Page 8: Carrières Management

6 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Conseil en management : les codes pour postuler

Avant de se lancer dans l’envoi de candida-tures, les recruteurs recommandent de bien

comprendre le métier du consultant, la différenceentre le conseil en management et le conseil enstratégie et les spécificités des acteurs sur le mar-ché. Cela peut paraître une évidence, mais « uncandidat qui ne sait pas où il va, ni pourquoi il estlà, ça se détecte tout de suite », commente AurélieDurand, responsable du recrutement de Capge-mini Consulting. Dans les faits, le positionnementdes cabinets est mixte et, pour éviter les déconve-nues, mieux vaut se renseigner en amont.Le consultant en management accompagne lesentreprises dans les périodes de changement :réorganisation d’un service, refonte du système degestion des ressources humaines, fusion entredeux entreprises, etc. Il intervient dans la phase dediagnostic jusqu’à la mise en œuvre des solutionschoisies au niveau opérationnel. Les missionsdurent entre six mois et un an. Le consultant enstratégie intervient davantage dans la phase amontdes recommandations stratégiques. Les missionssont plus courtes, trois mois en moyenne, et le

niveau des interlocuteurs est celui de la directiongénérale des entreprises.Au-delà des qualités intellectuelles d’esprit desynthèse, de rigueur et de curiosité, « la maturitérelationnelle est essentielle car nous sommes enpermanence en contact avec nos clients », préciseNicolas Desmoulins, Principal chez CapgeminiConsulting. Il faut également faire preuve dediplomatie car les enjeux politiques sur missionsont forts. « Les entreprises font souvent appel auxcabinets pour justifier de décisions peu populairesen interne », observe un consultant senior d’ungrand cabinet de conseil.

« Excellence et humilité »Le premier niveau de sélection des candidatures sefait par le diplôme. Les grands cabinets recrutenten priorité des étudiants issus des grandes écolesde commerce et d’ingénieurs. Pour les candidatshors « écoles cibles », « une lettre de motivationpersonnalisée et bien construite peut contrebalan-cer une hésitation sur le CV », commente AurélieDurand. Sur le CV, « nous examinons la qualitédes stages. Une mission de gestion de projet ou deprocessus organisationnels qui implique descontacts avec de nombreux acteurs et un apportde valeur ajoutée sera plus appréciée qu’une mission opérationnelle ou très récurrente »,ajoute-t-elle. La taille de l’entreprise est égalementun critère d’appréciation des stages. « Dans lesgrandes entreprises telles qu’Axa ou Procter& Gamble, nous savons que le candidat a étéencadré et formé », mentionne Nicolas Kachaner,directeur associé senior au BCG et responsable durecrutement à Paris. Des responsabilités dans uneassociation étudiante, la pratique d’un sport col-lectif et l’obtention d’un double diplôme sontégalement des éléments différenciants qui mar-quent une certaine ouverture d’esprit et le goûtdu travail en équipe.

Des entretiens de cooptationUne fois passé le barrage de la sélection sur CV,entre trois et cinq entretiens vous attendent. Le

Le processus de recrutement des cabinets de conseil a des allures de quête du Graal : jusqu’à cinq entretiens et des tests qui nécessitent une bonne préparation. Mais les recruteurssont unanimes, il faut surtout rester naturel et... avoir la forme.

Le Conseil enmanagement,analyse et étudesde cas, éditionsDunod.Le Guide descabinets de conseilen management,Éditions dumanagement.Le Métier deconsultant, Éditionsd’organisation.

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alire

Page 9: Carrières Management

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 7

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

premier aura lieu avec un chargé de recrutementet sera centré sur votre personnalité et vos moti-vations pour le métier du consultant. « L’écoute,l’attitude, la curiosité, nous sommes attentifs à tousces signaux », indique Aurélie Durand.Vous pour-rez ensuite passer des entretiens dits de « coopta-tion ». Menés par des opérationnels, ils visent àtester vos aptitudes relationnelles et intellectuelles.Les types d’entretiens varient selon les cabinets,mais la plupart proposent une courte étude de cas.L’objectif est d’évaluer la capacité à poser desquestions, à générer des hypothèses et à structurerun raisonnement. S’entretenir avec des anciens oudes consultants lors des forums écoles est un bonmoyen d’acquérir les réflexes pour cet entretien.« Les études de cas relèvent souvent du bon sens »,ajoute un consultant senior chez Accenture.

Les cabinets de stratégie proposent en ligne desexemples d’études de cas (voir encadré ci-des-sous). « Il faut en avoir fait quelques-uns, mais ilne faut pas non plus avoir une approche trop formatée. On teste avant tout la capacité du can-didat à structurer une problématique », expliqueNicolas Kachaner.

Les cabinets de management proposent eux, enentretien, deux types de cas : dimensionnementou métier. Pour bien se préparer à cet exercice, laplupart des cabinets organisent dans les écoles dessessions de coaching avec des consultants. Les casde dimensionnement correspondent à un exer-cice de logique. Le candidat doit émettre deshypothèses pour aboutir à des ordres de grandeurs(exemple : « Estimez le marché des ballons derugby en Australie »). Il est conseillé de gardezvotre calme pour éviter les erreurs de calcul men-tal. Les cas « métier » sont souvent des cas réels demission. Il est demandé aux candidats de proposerune démarche de travail qui reprend les principesfondamentaux du métier du consultant. Il fautavoir une approche très pragmatique et proposerune démarche en plusieurs étapes.

Des entretiens de déstabilisationL’entretien de déstabilisation teste la résistance austress et l’intelligence relationnelle. Le manageradopte au choix un comportement fermé, trèscritique, cassant, pessimiste et même parfois hilare.Ne pas perdre de vue que la personne est dans unjeu de rôles et que vous devez garder votre calmepour instaurer un dialogue. Autre exercice dugenre, l’entretien de mise en situation : « Un clientvous fait part de son mécontentement sur le tra-vail d’un membre de votre équipe, comment réa-gissez-vous ? »

Enfin, certains cabinets demandent aux candidatsde faire une présentation d’un projet personnelou associatif. Lors de la présentation de projet, lemanager évalue votre aisance à l’oral, la structura-tion de votre argumentation et la qualité de votresupport. Les présentations sous Power Point étantlargement standardisées dans le monde du conseil,il est recommandé de se faire aider d’un ancien(de l’école) ou, si possible, d’un consultant enposte. À l’issue des entretiens de cooptation, lecandidat passe un ultime entretien avec le direc-teur de la spécialité ou du secteur auquel il serarattaché. À ce stade du recrutement, les taux deréussite sont de l’ordre de 90 %. Cet entretien estgénéralement un échange et l’occasion de poserles questions restées en suspens.

© JULIA ZIMMERLICH

LES CAS « MÉTIER » DES CABINETS DE MANAGEMENT

Voici deux exemples de cas réels de mission qui peuvent être

soumis en entretien à des candidats.

> Exemple n° 1 : « La société X décide de mettre en place un centre

d’appels pour gérer son service après-vente. Proposez une

méthodologie. »

> Exemple n° 2 : « L’entreprise X a modifié son organisation il y a

un an. Les salariés font écho d’une certaine insatisfaction et les

résultats sont en baisse. Comment réagir ? »

Débuter en entreprise : comment gérerses collègues ?Réponse dansla rubrique« Jobs, stage,emploi ».

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Page 10: Carrières Management

8 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Àma sortie d’école, suite à des stages en banqued’affaires et fonds d’investissement, mon

objectif était de m’engager dans une carrière quime permette d’enrichir ma compréhension del’entreprise et de ses enjeux stratégiques, sans merestreindre à une industrie spécifique, afin de mul-tiplier les challenges et les possibilités d’apprentis-sage. Le conseil en stratégie, par sa nature entrepre-neuriale et la diversité des problématiquesabordées, concilie l’ensemble de ces aspects. J’airejoint A.T. Kearney pour son positionnement clésur le marché du conseil et les qualités humainesdes équipes que j’ai pu apprécier dès les entretiens.

Un travail très diversifiéMes missions, en France ou à l’étranger, sont trèsvariées, que ce soit par leur nature (stratégie,organisation…) ou du fait des particularités desentreprises. C’est ce qui fait du conseil un métierpassionnant !Le rôle du consultant junior est de proposer etd’effectuer des analyses, tant quantitatives quequalitatives, qui serviront de base aux recomman-dations formulées par l’équipe projet. Son quoti-dien est rythmé par des interactions régulièresavec le client, dès le grade de junior.

Le conseil est un métier exigeant, qui demandeune certaine flexibilité horaire. Cet inconvénientest cependant largement compensé par un déve-loppement professionnel rapide, grâce à uneexposition à des problématiques de haut niveau età un contact privilégié avec des seniors, à la fois eninterne et chez le client.

Capacité d’analyse et qualitésrelationnellesLa dimension analytique recouvre plusieursaspects : rapidité de compréhension face à desproblématiques variées et souvent complexes,ainsi que créativité et rigueur dans l’exécution. Ladimension relationnelle est, quant à elle, indispen-sable pour développer une relation de confianceavec le client et favoriser un travail d’équipe effi-cace et agréable.

Préparez-vous bien aux entretiensCela implique notamment de prendre du recul survotre parcours, afin de présenter de manière réflé-chie votre choix de vous orienter dans le conseil.Enfin, la curiosité, l’ouverture et l’envie d’appren-dre sont à mes yeux des éléments moteurs dans ledéveloppement d’un consultant.

Un cadre idéal d’épanouissement

LÉA HUBSCHSenior BusinessAnalystA.T. KEARNEYESSEC (2009) et IEPStrasbourg (2006).

Ils vous décrivent leurspremiers pas professionnelsDe jeunes professionnels,recrutés depuis moins decinq ans, témoignent surleur intégration. Ils vousracontent leur travail auquotidien, ce qui lespassionne, et vous indiquentce qui, à leurs yeux, estindispensable pour exercerleur fonction. Ils vousconfient aussi, sansédulcorer la réalité, ce quiconstitue les avantages etles contraintes de leurprofession.

Page 11: Carrières Management

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 9

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

L’idée d’intégrer un cabinet de conseil s’estimposée durant ma scolarité à l’École centrale

de Paris. Je souhaitais développer mon profilgénéraliste et occuper un poste qui me permettede découvrir différents secteurs et de traiter diffé-rentes problématiques, stratégiques ou organisa-tionnelles. Mais surtout, après une expérienced’analyste business dans un fonds d’investissement,je ne voulais pas être limité à un métier d’analyseet je rêvais de pouvoir avoir un impact réel sur lesorganisations.J’ai donc choisi de rejoindre un cabinet de conseilde direction générale et, dès mes premiers entretienschez Kea & Partners, j’ai apprécié leur vision dumétier, qui met l’accent sur les efforts à faire pourtransformer durablement l’entreprise. Leur réflexionpour mettre une organisation en mouvement versla cible définie au cours de la mission correspondaità ce que je recherchais en termes d’impact et decapacité à s’adapter à un environnement.

À l’écoute du clientLe mode de travail chez Kea & Partners demandeune grande qualité d’écoute et de dialogue avec le

client, de compréhension des spécificités de l’en-treprise. Cela se retrouve dans les profils desconsultants que j’ai rencontrés, en termes dediversité, d’attention pour les relations humaineset de liberté de ton.Au-delà des compétences intellectuelles souventmises en avant, travailler dans le secteur du conseilnécessite d’abord d’exercer continuellement unjugement critique sur les situations, pour pouvoirchallenger ses propres recommandations et pro-poser au client des axes de réflexion pertinents.Dans la relation client, la capacité à mettre enplace un dialogue efficace est également cruciale.

Un bilan très positifLes missions auxquelles j’ai participé m’ont faitdévelopper ces compétences, sur des secteurs trèsdivers. Par ailleurs, le style de management chezKea & Partners m’a permis d’être très rapidementresponsabilisé et autonome dans la relation clientsur les chantiers dont j’ai la charge. Ce que j’aidécouvert de ce métier durant mes six premiersmois répond donc aux exigences de challenge etd’impact que je cherchais à la sortie de l’école !

Une fois diplômé de l’EDHEC, trois optionsse présentaient à moi : partir en VIE, intégrer

un programme « Haut Potentiel » dans un grandgroupe et chercher un emploi dans la finance, leconseil ou l’audit. À l’occasion du forum EDHEC,j’ai croisé un ami consultant : « C’est sûr, ce métierva te plaire », m’a-t-il assuré. Après avoir échangéavec lui sur son quotidien, ma décision était prise :je souhaitais devenir consultant.

Un cabinet, une cultureJ’ai fait part de mon projet à l’un de mes profes-seurs, qui m’a expliqué que chaque cabinet avaitun esprit, un fonctionnement et une culture pro-pres. Par exemple, dans certains, le consultant doitse spécialiser rapidement. Personnellement, je reve-nais d’un tour du monde effectué durant macésure, et je n’avais pas encore d’idée précise de ceque je voulais faire. J’ai fait appel au réseau d’anciens pour obtenir desinformations sur les différents cabinets. Unconseil : dans ce type de démarche, trouvez votre« poisson pilote ». Le mien était un ancien, fort dequatre ans d’expérience. En m’appuyant sur les

renseignements recueillis, j’ai pris contact avec cinqcabinets. Oresys m’a répondu immédiatement. Lepremier entretien a été enthousiasmant, et, passétrois tours d’entretien, Oresys m’a fait une proposi-tion le jour de ma soutenance de mémoire.

Un, deux, trois, quatre… missionsUn consultant est susceptible d’intervenir surplusieurs missions en parallèle, immergé chez leclient. En ce moment, je travaille sur deux mis-sions, une à la RATP et l’autre chez le distribu-teur METRO Cash and Carry. Oresys est uneentreprise à taille humaine où nous pouvonsprendre des initiatives en interne et participer à lavie du cabinet.J’apprécie la dimension concrète du conseil, lefait de contribuer à transformer l’organisation desentreprises. Mais pour être performant, il estessentiel de posséder quelques qualités : mobilité,dynamisme, endurance, curiosité, empathie, senspratique, autonomie, capacité d’adaptation et…bonne humeur ! Contrairement aux idées reçues,nous ne sommes pas des Men in black qui appli-quent des méthodes toutes faites.

Un impact réel sur les organisations

CLÉMENT MOISANConsultant juniorKEA & PARTNERSÉcole centralede Paris (2009).

Un environnement de travail stimulant

ARNAUD MESTRÉ,Consultant enorganisation etsystèmesd’informationORESYSEDHEC (2007).

Page 12: Carrières Management

10 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Est-il besoin de le préciser ? Un entretien derecrutement sert moins à vérifier les savoir-

faire d’un candidat qu’à juger sa manière d’être, dese présenter, de s’exprimer. Si les recruteurs esti-ment que les jeunes diplômés sont généralementplutôt bien préparés à cet exercice, quelques erreursne pardonnent pas pour cette génération Y quipeine parfois à intégrer les codes de l’entreprise...

Le candidat consommateurPremier contact, première image que l’on donnede soi. « Le jean-basket pour un poste de com-mercial ou de directeur de magasin, c’est rédhibi-toire, prévient Emmanuelle Nogarotto, responsa-ble de recrutement chez Géant Casino, CasinoSupermarchés et HyperCasino. Car la tenue del’entretien doit être la tenue de travail. C’est unemanière de montrer que le candidat se condi-tionne pour avoir le poste. » La ponctualité pource premier rendez-vous relève de la mêmedémarche : se mettre en situation d’emploi avantde décrocher le job. « Arriver en retard, un peunégligé, sans préparation préalable témoigne pour

Premier emploi : les faux pas de

cette génération d’uncomportement decandidat consomma-teur, note BenjaminChaminade, expert engestion de talents etcréateur du blogGénération Y 2.0. Ilserait là pour prendre,non pas pour apporterà l’entreprise, ce quiest forcément difficileà accepter de la partdu recruteur. »

Se connaîtreet connaîtrel’entreprise avantles présentations« Trop souvent, ilsmisent sur leur par-cours, c’est-à-dire surce qu’ils ont appris en

formation, et non sur leur projet, poursuit Benja-min Chaminade. Je vois arriver ainsi des candidatsqui ont un excellent CV mais qui ne savent pasquoi faire. Or, un recruteur n’est pas unorienteur ! » Par ailleurs, le manque de connais-sances sur l’entreprise à laquelle les diplôméss’adressent est un reproche récurrent de la part desrecruteurs. « Le travail minimum de préparationd’un entretien consiste à se renseigner sur l’entre-prise, son activité, ses marchés et ses lieux de pro-duction, en allant sur Internet et en lisant la pressespécialisée », conseille Vincent Mattei, responsablesourcing recrutement chez Thales, qui rencontrerégulièrement des candidats souhaitant travaillerdans l’assemblage d’avions, alors que son groupeest un fournisseur de systèmes pour l’industrieaéronautique, à ne pas confondre avec unconstructeur d’aéronefs.

Le candidat, pas toujours à l’écouteCôté expression orale, les recruteurs interrogéssemblent plutôt agréablement surpris par l’aisancedes candidats. Seulement, il ne suffit pas de savoir

Réputés interconnectés, inventifs et impatients... les jeunes diplômés de la génération Y (la vôtre !) ne manquent pas d’atouts pour séduire les recruteurs. Seulement, vous avez aussitendance à les dérouter par votre manière de vous comporter.

Les jeunes diplômés dela génération Ydonnent parfoisl’impression d’êtredésinvoltes. Un comportement quiagace les recruteurs etpeut vous êtrepréjudiciable dèsl’entretien ! Apprenez àconnaître et àrespecter les codes del’entreprise danslaquelle vous postulez.

Débuter en entreprise : comment gérerses collègues ?Réponse dansla rubrique« Jobs, stage,emploi ».

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Page 13: Carrières Management

s’exprimer, encore faut-il être capable d’écouter.« Un entretien est un échange, un moment où lecandidat exprime ses motivations, mais aussi où ildoit être en position d’écoute, précise Vincent Mat-tei. Or, je m’aperçois souvent qu’il n’écoute pasles questions. » D’autant moins que cette générationY est réputée pour sa capacité à... zapper. « Même sicette génération Y peut se targuer d’être multi-tâches, sur le mode “la vie continue”, mieux vautéviter de répondre au téléphone au cours d’unentretien... » remarque Benjamin Cheminade.

Prendre son temps pour aborder les RTTEnfin, pour cette génération Y réputée vouloirconcilier vie professionnelle et vie privée, le pas-sage sur les questions de rémunération, de condi-tions de travail, et surtout de nombre de jours decongé et de RTT proposés est forcément délicat...« Ces sujets ne sont évidemment pas tabous, seule-ment gare à ne pas les aborder en début d’entre-tien ! » souligne Emmanuelle Nogarotto. « Mieuxvaut attendre que le recruteur amène ces sujetsdans la discussion », suggère Cyril Capel, directeurassocié de CCLD Recrutement. « Il est évidem-ment maladroit de parler des trente-cinq heures,de la rémunération et des avantages acquis au boutde dix minutes d’entretien, ajoute Benjamin Cha-minade. C’est souvent le fait de jeunes diplôméssûrs d’eux et qui ne veulent pas perdre de tempspour se positionner rapidement par rapport àd’autres offres d’emploi. » Autant dire que ces can-didats privilégiés ne sont pas si nombreux.

Commencer par observeret comprendreContrat signé, période d’essai engagée... tout n’estpas gagné. « Car cette génération a bien intégréque l’entreprise est passée d’un contrat relationnel,stable dans la durée, à un contrat transactionnelsans promesse de parcours à long terme, avec untemps d’adaptation réduit », analyse Jean-Marc LeGall, consultant en stratégies sociales. Consé-quence : l’impatience est un terme souvent utilisépar les recruteurs pour qualifier ces jeunes diplô-més de la génération Y. Impatients d’assumer desresponsabilités, d’imposer leur rythme, d’éviter lestâches rébarbatives, de grimper dans la hiérarchie...Une impatience qui peut vite passer pour unmanque de diplomatie, voire un manque d’humi-lité. « Le mauvais comportement, c’est d’arriverdans l’entreprise en étant vite dans la critique non

constructive sur l’organisation, les procédures, lesmanières de travailler... » estime Cyril Capel. « Ilfaut savoir passer par une phase d’observation etde compréhension des modes de fonctionnementd’un univers de travail à apprendre à connaître »,recommande Benjamin Chaminade.

S’adapter aux us et coutumesde l’entrepriseCôté hiérarchie, cette génération Y est réputéeremettre facilement en cause les systèmes pyrami-daux classiques qui prédominent encore souventdans les entreprises, préférant travailler et agir surun mode plus collaboratif. « Ce qui diffère parrapport aux générations précédentes, c’est que cesjeunes diplômés ont tendance à discuter les ordres.Pas forcément pour les remettre en cause. Plutôtpar souci de comprendre », explique BenjaminChaminade. De quoi susciter quelques grince-ments de la part des cadres en place qui ont leurshabitudes. Un conseil s’impose alors : faire profilbas le temps d’un apprentissage obligé des us etcoutumes de l’entreprise.

Réfléchir en termes d’acquisEnfin, face à une entreprise qui peine à leur offrirun plan de carrière à long terme et par un méca-nisme d’autodéfense, les jeunes diplômés peuventêtre tentés de prendre ce qu’il y a à prendre, toutde suite, maintenant. À peine arrivé, déjà l’enviede partir... « Même si l’entreprise a du mal à leurproposer une vision à long terme, conclut Benja-min Chaminade, les jeunes recrues ont tout inté-rêt à se projeter sur un premier emploi sur deuxou trois ans, en réfléchissant en termes d’acquis, àprofiter de ce qu’ils aiment faire, à repérer ce qu’ilsn’aiment pas... » © EMMANUEL VAILLANT

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 11

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

la génération Y

ADIEU ORTHOGRAPHE, GRAMMAIRE,SYNTAXE.. .

C’est LE défaut le plus souvent pointé par les recruteurs à

la lecture des mails de candidats et autres lettres de motivation :

les jeunes diplômés auraient perdu de vue les règles

élémentaires de la langue française. « Sur les fautes

d’orthographe, de syntaxe et de grammaire, la complainte des

recruteurs est récurrente. Ils estiment à juste titre que les

courriers sont souvent assez... folkloriques », rapporte Benjamin

Chaminade, expert en gestion de talents et créateur du blog

Génération Y 2.0, qui conseille plus que jamais de se relire ou faire

relire. L’effet SMS étant sans doute passé par là...

enbrefÉVITEZ LA PHOTOFACEBOOK !La photo quiaccompagne souventle CV « n’est pasindispensable, noteCyril Capel, directeurassocié de CCLDRecrutement. La loiincite même à s’enabstenir. Quoi qu’il ensoit, il faut éviter lesphotos prises avecune webcam ou lesportraits de vacancesfaçon Facebook. »

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12 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Ce que veulent les recruteurs

Suivez vos envies, votre instinct, et surtout faites de vrais choix !

Nous recrutons certes des profils ayant béné-ficié des meilleures formations acadé-

miques, mais si l’aisance analytique et la culturebusiness sont essentielles, elles sont loin d’être suf-fisantes. La passion, la créativité, le pragmatisme etle goût du travail en équipe sont des complé-ments indispensables.

Donnez du relief à l’entretienEn dehors du parcours, qui devra nécessairementcomporter des expériences variées et une dimen-sion internationale, c’est surtout en entretienqu’un candidat peut faire la différence. Une foisl’étude de cas validée, la présence de certainsingrédients, telles l’authenticité du discours etl’empathie, sont de puissants facteurs de réussite.Un discours trop rodé, trop policé finit par sonnerfaux. Or, la capacité à créer de la confiance estabsolument clé dans la relation client. Votre per-sonnalité, votre curiosité, votre intelligence émo-tionnelle marquent les recruteurs. L’humilité estégalement une valeur indispensable, aussi brillantsoit le raisonnement analytique. Aucun besoind’être arrogant lorsqu’on a confiance en soi !

Le rôle du consultant junior, de même que celuidu stagiaire, est de collecter des informations, deproposer et d’effectuer des analyses, qui serviront debase aux recommandations formulées par l’équipeprojet. Son quotidien est rythmé par des interac-tions avec le client, ce qui constitue l’un des aspectsles plus intéressants du conseil. Le sentiment quevotre avis compte quand vous sortez tout juste del’école est très gratifiant et incite à se dépasser.

Une évolution rapideLa dynamique d’apprentissage est exceptionnelledans le conseil et les règles très clairement définies.Un jeune consultant peut aisément viser le gradeassociate en moins de trois ans et devenir un réelacteur de la conduite du changement chez sonclient. Au grade de manager, vous planifiez le tra-vail de l’équipe et animez une relation clientpoussée. L’aspect commercial se développe davan-tage dans la suite du parcours, où construire unréseau et faire preuve de leadership intellectuelsont prégnants. Un consultant performant peutdevenir partner en une douzaine d’années, peud’industries offrent un tel parcours !

Des professionnelsdu recrutement vous font partdes qualités et de l’attitudeque doit posséder la « perlerare ». Avec des conseilss’inspirant de la réalitéprofessionnelle, ils se sontdonné pour missionde vous aider à démarrervotre recherche d’emploisur de bonnes bases.Des critères distinctifspourraient vous permettrede vous différencier de lamasse des candidats ?Sans détour, les recruteursvous confient ce qu’ilsattendent vraiment de vous.

ANNE-CLAIRELETHBRIDGE DRHA.T. KEARNEY.

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TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 13

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

LAURENCE CORBETChargée derecrutementPRICEWATERHOUSE-COOPERS.

Excellence, leadership et travail d’équipe

Nous ne le répéterons jamais assez : rensei-gnez-vous bien sur le métier de consultant.

Et pour cela, le plus simple est de contacter lesanciens de votre école qui travaillent dans notreentreprise. Qui d’autre serait mieux placé qu’euxpour en parler ? De plus, cette démarche nousgarantit que vous candidatez chez nous… enconnaissance de cause !

Cohérence du parcours et pertinencedes stages… qui ne doivent pas obligatoirement avoir étéeffectués dans le conseil. Une expérience enfinance, gestion ou audit, au sein de la directiond’une entreprise, présente autant d’intérêt à nosyeux. Lors de l’entretien, nous tentons de détecterl’adéquation du candidat avec nos trois valeurs :excellence, leadership et travail d’équipe. Le poten-tiel d’évolution du candidat à moyen terme estégalement important. Nous recherchons desconsultants capables de prendre des responsabilités,d’ici deux à trois ans. Enfin, l’aisance et la force deconviction sont des qualités qui font la différenceentre deux candidats, dans la mesure où le consul-tant est constamment en relation face au client.

L’évolution du consultant juniorChez PwC, le jeune diplômé a la possibilité defaire du conseil en management, donc de travaillersur des missions liées à l’amélioration de la perfor-mance, ou du conseil en transaction, c’est-à-direde l’analyse de données financières. En missionchez le client, il mène des entretiens pour com-prendre les problématiques, rédige des procédures,des cahiers des charges, tout en étant encadré parun collaborateur expérimenté. Chaque année, la performance du collaborateurest examinée, et il change de grade tous les deuxou trois ans. Par ailleurs, la possibilité lui estofferte de changer de métier au sein de notreorganisation, ou de bénéficier d’une mobilitéinternationale, à partir de quatre ans d’anciennetéet à la condition d’avoir de très bonnes perfor-mances.

Restez des apprenants !Les évolutions réglementaires et techniques sontfréquentes. En conséquence, la période de forma-tion n’est jamais terminée. Il est essentiel que leconsultant maintienne son expertise pour pouvoirconseiller au mieux ses clients.

Au cours des dix dernières années, j’ai puconstater deux évolutions majeures chez les

candidats. Tout d’abord, les diplômés d’écoles d’in-génieurs et, de façon plus générale, les garçons ontlargement gagné en aisance. Au début, il fallaittenir compte de cette différence pour ne pas passerà côté de bons profils ! Par ailleurs, les candidatsque je rencontre aujourd’hui connaissent mieuxl’entreprise. Entre les stages longs ou leur année decésure, ils ont déjà, pour la plupart, travaillé aumoins un an, ce qui accélère leur maturité. Acontrario, les candidats qui se sont limités auxstages courts arrivent sur le marché de l’emploiavec un réel handicap.

Multipliez les expériencesPour les débutants, le diplôme reste un élémentdéterminant. Ensuite, je me demande s’ils sont faitspour notre métier. Je n’attends pas de connais-sances spécifiques de la part des candidats. Enrevanche, il est essentiel qu’ils aient une bonnecapacité d’adaptation et qu’ils comprennent biennotre métier.

J’attache également de l’importance à leur dyna-misme et au niveau de responsabilité qu’ils ont eu.Quelle que soit la nature de l’expérience, un candidatqui a déjà assumé une responsabilité de « chef d’or-chestre » se démarquera vis-à-vis des autres. La plupartdes jeunes ont vécu une expérience associativedurant leurs études, mais ceux qui vont m’interpellersont ceux qui ont porté un projet, qui ont adopté desréflexes de coordination et qui ont appris à gérer desaléas. Ce qui m’intéresse aussi ce sont leurs motiva-tions. C’est pourquoi je demande souvent : quellessont les expériences qui vous ont conduit à postulerdans une entreprise comme la nôtre ?

Écoutez vos enviesSi j’avais quelques conseils à donner à un candidatse serait : avant de commencer à chercher unemploi, prenez le temps de réfléchir à ce que vousvoulez faire. Interrogez-vous sur la cohérence desdifférents postes auxquels vous postulez. Si vousvous dispersez, vous ne serez pas convaincant. Undernier conseil : choisissez une société danslaquelle vous serez fier de travailler.

Faites ce que vous avez envie de faire

BERTRAND FAVIERDirecteur associéORESYS.

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14 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Bâtir un CV percutant

Si vous en doutiez, sachez que le CV idéalexiste ! Il retrace votre vie étudiante et pro-

fessionnelle, chaque expérience étant jolimentmise en valeur avec des couleurs, de l’italique, dugras... Pour vous, c’est l’exemple parfait en songenre : celui qui flatte votre ego et ne demandequ’à être encadré ! Mais c’est un CV... totalementinefficace ! Car le CV n’a pas pour objectif devous plaire, mais de séduire un recruteur. Lesinformations contenues doivent donc être sélec-tionnées pour faire le lien avec l’entreprise et/oule poste.

Cohérent et concis !Ne perturbez pas le recruteur avec des informa-tions sans rapport avec le poste à pourvoir. Uncurriculum vitæ est un ensemble construit dontle fil conducteur doit apparaître au recruteur dèsla première minute de lecture. Renoncez auxsuccessions d’informations qui vont dans desdirections différentes. C’est parfois le problèmeposé par une présentation chronologique qui

Un curriculum vitæ doit être conçu pour être parcouru en effectuant une lecture rapide. Pour accrocher un recruteur en moins d’une minute, la sélection des informations en rapportavec le poste visé compte tout autant que leur présentation.

DES CENTRES D’INTÉRÊTQUI EN DISENT LONG

Évitez de baptiser la rubrique de votre CV

consacrée à vos loisirs ou centres d’intérêt :

« Divers », « Informations complémentaires »

ou encore « Bon à savoir ».

Soyez descriptif... Si vous participez à des

activités associatives, caritatives ou faites

partie d’une association culturelle ou de

quartier, indiquez quel est votre rôle :

organisez-vous des conférences ? Récoltez-

vous des fonds ? Contactez-vous des

sponsors ? Encadrez-vous des jeunes ? Etc.

Soyez précis... Surtout si vos loisirs sont

conventionnels. Vous lisez beaucoup ?

Quels genres d’ouvrages, quels auteurs ?

Vous êtes cinéphile ? Quels sont vos

réalisateurs fétiches ? Vous pratiquez

un sport ? À quelle fréquence ?

Depuis combien de temps ?

Avec quel niveau ?

Non seulement votreCV doit être lisibleet cohérent, maisaussi adapté auxCVthèques, avec desmots clés qui le ferontremonter auprès desrecruteurs. D’oùl’intérêt, souvent, deconcevoir deux CV.

Page 17: Carrières Management

vous conduit à superposer des tranches de vieprofessionnelle. Pensez à relire votre CV à têtereposée quelque temps après l’avoir rédigé. Vousestimerez mieux si une vue d’ensemble de vosexpériences se dégage ou si la présentation devotre parcours reste floue ou éparpillée.

Un document utileInterrogez-vous toujours sur les raisons pour les-quelles vous souhaitez délivrer une information :quel sens celle-ci a-t-elle pour vous et qu’ap-porte-t-elle à l’entreprise ? Puis demandez-vous sicette information peut vous aider à obtenir unrendez-vous. Envoyer un CV ne signifie pasdécrocher un contrat de travail : il s’agit de parve-nir à convaincre le recruteur d’engager unedémarche pour vous rencontrer. Libre à vousensuite de préciser lors de l’entretien – si l’occa-sion se présente – que vous avez obtenu vosdiplômes avec une mention, que vous avez choisitel établissement, que vous avez réalisé unmémoire sur tel sujet.

Un document factuelN’oubliez pas que vous postulez dans un secteurprofessionnel précis, ce qui impose de faire le lienentre ce secteur et vous. Vous pouvez, par exem-ple, insister sur votre maîtrise des logiciels ou survotre connaissance des matériels dans l’informa-tique, présenter votre engagement dans vos acti-vités sportives ou dans des associations, etc. Pen-sez à actualiser ces informations régulièrement !Votre candidature est un document qui pourracirculer en interne, avec éventuellement unepetite note de la DRH : « Que penses-tu de cecandidat ? » À ce stade, vous pouvez encore êtrerecalé par un opérationnel parce qu’il manquedes informations sur les compétences que pour-tant vous détenez, mais que vous n’avez pasnotées. Des données, comme vos résultats, peu-vent être lues plus attentivement par un responsa-ble de service. Pour ce faire, employez toujoursun style très direct. Les verbes d’action sont par-faits pour décrire succinctement vos missions. Nefaites surtout pas de phrases.

Comment sélectionnerles informations ?Il faut prendre un peu de temps avant de rédigerson CV. Très souvent, vous avez trouvé unebonne idée et vous vous empressez de la mettreen forme pour passer à la ligne suivante... Cen’est pas la bonne méthode. Voici un petit exer-cice qui vous permettra de faire le point sur vosatouts au regard du poste que vous recherchez. Ilvous servira également lors de l’entretien, car

chaque information que vous présentez dansvotre CV pourra donner lieu à une question.Listez sur une feuille blanche tout ce que vousavez fait : stages, CDD (contrats à durée détermi-née), intérim, petits boulots, activités extraprofes-sionnelles ou extrascolaires, en étant très précisdans le descriptif des tâches que vous avez effec-tuées. N’hésitez pas à vous faire plaisir enn’omettant aucune de vos expériences. Laissezune marge à droite pour dresser deux colonnesdans lesquelles vous ferez des croix. L’une s’inti-tulera : « J’ai apprécié/Ce qui m’a intéressé », etl’autre : « Les entreprises apprécient » ou « Lesentreprises sont intéressées par ». Si vous postulezauprès d’entreprises ou de secteurs très différents,vous devez faire une colonne pour chaque caté-gorie d’entreprises. Les éléments qui afficherontdeux croix mettront en évidence l’adéquationentre votre projet professionnel et votre profil. Ilsdevront impérativement figurer sur votre CV (etêtre développés dans la lettre). Pour ceux quin’ont qu’une seule croix, il faudra faire un tri dansvos expériences pour déterminer s’il est judicieuxde les porter sur le CV et/ou dans la lettre.

Idéal pour se réorienterCe travail peut servir de révélateur ou de déclen-cheur pour tous ceux qui ne se sentent pas à leurplace dans leur cursus et voudraient se réorientervers un autre secteur ou une autre profession. Ildevient alors plus facile de faire ressortir les pointscommuns (même s’ils sont rares et contenus uni-quement dans vos activités extraprofessionnellesou vos centres d’intérêt personnels) entre votreparcours et les besoins des entreprises. C’est unedémarche essentielle pour vous positionner sur lemarché de l’emploi. Vous devez faciliter le travaildu recruteur (et le rassurer sur son choix) enmettant en avant les éléments de votre parcoursqui l’intéressent.

© CÉLINE MANCEAU

ET GUILLAUME VERNEY-CARRON

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 15

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

COMMENT PRÉSENTER LES INFORMATIONS ?

Une fois que vous avez sélectionné les informations essentielles,

gardez toujours en tête que la mise en page doit être au service du

contenu et poursuivre un objectif de clarté et de lisibilité. Le gras,

par exemple, doit être utilisé avec parcimonie et réservé à la même

catégorie de mots : les postes exercés ou les entreprises, surtout

s’il s’agit de sociétés connues. Les marges sont aussi un outil de

mise en page à employer efficacement (pour renvoyer en bout de

ligne les dates et les lieux, par exemple). Pensez aussi à sauter des

lignes et à laisser de l’espace autour des informations essentielles.

Elles ressortiront beaucoup mieux. Et, en moins de deux minutes,

le recruteur aura ainsi une vision complète de votre profil.

CONCEVOIR UN CVPOUR LE NETAvec le développementdes CVthèques, lesrecruteurs ontaujourd’hui accès à desmilliers de CV, et cesont très souvent deslogiciels qui opèrentpour eux un premier tri.Pour être sélectionné,votre CV doit donccorrespondre à descritères précis dans laforme et sur le fond. Le site d’emploijobetic.net livre denombreux conseilspour adapter son CV à Internet. Il estégalement possible detester son CV poursavoir s’il est lisible surle Web.

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enbref

Exemplescommentés etmodèles de CVpour tous lesprofils, rubrique« Jobs, stage,emploi ».

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Page 18: Carrières Management

16 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

Le principe de la candidature spontanée estqu’elle s’inscrit en dehors d’un processus de

recrutement. Autrement dit, le recruteur ne pas-sera pas beaucoup de temps à étudier votre can-didature. Vous devez donc doublement faire

preuve d’efficacité pour capter l’attention devotre interlocuteur. Comment ? En personnali-sant impérativement votre lettre afin que le lec-teur ait l’impression que vous vous adressezvraiment à lui, et en misant tout sur uneaccroche directe, personnelle et originale quiséduira d’emblée.Les trois premières phrases sont le parallèle destrois premières minutes pour faire bonneimpression lors d’un entretien. Le CV, dans cecontexte, ne prime pas sur la lettre. C’est elle quidéterminera votre avenir.

Soigner l’accrochePour soigner son accroche, il faut être à mêmede parler simultanément de soi-même et del’entreprise. À défaut, pour sortir du lot des can-didats, vous pouvez jouer sur le registre de votre

Loin d’être un coup d’épée dans l’eau, la candidature spontanée peut se révéler payante à condition de comprendre comment fonctionne ce type de candidature. Nos conseils poursoigner l’accroche, proposer vos services et relancer vos interlocuteurs.

PROVOQUEZ L’ENVIE !

Faites des phrases courtes (évitez les « qui », « que », « de surcroît »,

« néanmoins », etc.). Choisissez le vocabulaire : c’est essentiel.

Certaines lettres sont riches en termes positifs et convaincants,

tandis que d’autres laissent en permanence le lecteur dans le doute.

Ainsi n’écrivez pas : « Je pense avoir toutes les qualités pour réussir

à ce poste », mais plutôt : « Je détiens toutes les qualités pour

réussir à ce poste », etc. Si une ou deux fois, dans votre lettre, votre

style n’est pas mordant, ce n’est pas préjudiciable, c’est surtout le

recours à un même registre sémantique qui donne un ton au courrier

et provoque l’envie, ou non, de rencontrer la personne qui l’a rédigé.

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Une lettre decandidature ne se

rédige pas à lava-vite sur un coin de

table. Surtout pourune candidature

spontanée oùseule votre

argumentation peutfaire la différence.

Vous n’avez quequelques secondespour faire mouche !

Soigner sa lettrede candidature spontanée

Page 19: Carrières Management

personnalité hors du commun. À partir dumoment où votre démarche est sincère (à ne pasconfondre avec de l’indélicatesse), ne vousimposez pas de limites si vous voulez « mar -quer » l’entreprise. Dites-vous, de toute façon,que vous n’avez pas grand-chose à perdre, si cen’est la valeur d’un timbre-poste...

Créer un lien entre soi et l’entrepriseL’envoi de votre candidature spontanée estgénéralement précédé d’une envie : celle detravailler dans un secteur précis ou pour uneentreprise particulière, ou encore d’exercer uneprofession. Attention toutefois : votre ambitionprofessionnelle ne doit pas être déconnectée devotre CV. C’est bien d’espérer devenir ingé-nieur commercial quand vous faites des étudesscientifiques... mais si vous n’avez jamais effec-tué de stages ou de petits boulots dans uneusine de production, vous aurez du mal àconvaincre un recruteur que vous avez trouvévotre voie. Si vous n’avez pas approché l’un desaspects phares du métier et si vous avez des dif-ficultés à répondre aux questions telles que :« D’où vous vient cette vocation ? Avez-vousune idée réelle des missions d’un ingénieurcommercial ? », il est préférable de choisir uneautre filière, moins éloignée de votre profil.Vos affinités et compétences pour le poste doi-vent exister et apparaître clairement. Il faut mon-trer dans votre lettre que vous lisez l’actualité,que vous êtes au courant des projets de dévelop-pement ou de la dernière campagne de commu-nication de l’entreprise. Il faut affirmer avecenthousiasme votre intérêt pour ses produits,sans flatter pour autant votre interlocuteur.L’idée est de créer un lien entre vous et cetteentreprise qui ne vous attend pas.

Se démarquer de la concurrenceL’accroche doit à tout prix vous différencier desautres candidats. Si le recruteur se dit : « J’ai déjàlu cette lettre des dizaines de fois », ce n’est pasla peine de l’envoyer. Par exemple, écrire « À lasuite de ma rencontre sur le Salon des grandesécoles avec votre responsable des stages, je vousécris pour... » ne vous démarquera jamais de laconcurrence. En revanche, vous pourrez mar-quer des points en expliquant en quoi cetteentreprise en particulier a retenu votre attention(« J’ai remarqué sur votre stand, lors du Salondes grandes écoles, que votre entreprise présen-tait sa nouvelle ligne de produits... »), en préci-sant que, depuis ce salon, vous avez pris des ren-seignements sur ses activités et sa politique derecrutement, ou encore en citant le nom et la

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 17

« 100 CV et lettresde motivation pourles bac + 4/5 »,Céline Manceau,Guillaume Verney-Carron, éditionsl’Etudiant, 12,90 €.

« 100 CV et lettresde motivation pourles bac + 2/3 », Céline Manceau, Guillaume Verney-Carron, éditionsl’Etudiant, 12,90 €.

premieremploi

C É L I N E M A N C E A U , G U I L L A U M E V E R N E Y - C A R R O N

100CVET LETTRES

DE MOTIVATION

POUR LES BAC+4/5

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

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alire

fonction du responsable que vous avez rencon-tré. C’est ce qu’on appelle faire preuve d’intelli-gence de situation.

Proposer ses servicesUne fois votre lecteur « captivé », il ne faut pas lelaisser sur sa faim. Vous devez impérativement pro-poser vos services à l’entreprise. Elle ne va pasdécider à votre place de votre avenir professionnel.Sollicitez donc un poste précis ou une missionparticulière. Évitez les « restant ouvert à toute pro-position » ou « disponible pour tous types de mis-sion », etc. Trop de candidats sont attentistes, ne lesrejoignez pas sur ce terrain !Votre offre de service peut se retrouver dans l’ob-jet. Mais plutôt que d’écrire « Objet : candidaturespontanée », précisez « Offre de service ». Montrezensuite en quoi vous êtes le candidat idéal poursatisfaire cette offre (quels sont vos compétences,vos résultats), sachant que, selon votre interlocu-teur, vous ne vous présenterez pas de la mêmemanière car une direction des ressourceshumaines a une vision à plus long terme qu’unopérationnel. La première s’interroge sur vosfacultés d’intégration et votre potentiel d’évolu-tion : autant de points qu’il faudra évoquer afin derassurer le recruteur. Le choix de l’entreprise estaussi un facteur important pour une DRH.L’opérationnel se demande, lui, immédiatement,s’il pourra travailler à vos côtés toute la journée : ilne faut pas lui laisser de doutes sur votre person-nalité et votre expertise technique. Vos résultatssont aussi susceptibles de le séduire.

L’art de la relanceLa conclusion d’une lettre de motivation doit êtreaussi dynamique que l’accroche en proposant, parexemple, de reprendre contact : « Je me permettraide vous contacter prochainement pour convenird’un rendez-vous » ou « J’aimerais pouvoir com-pléter cette description de vive voix et surtoutrépondre à vos questions lors d’un entretien. »Cette proposition ne doit pas rester lettre morte !La valeur ajoutée d’une candidature spontanée,c’est aussi la relance téléphonique. Il arrive qu’unDRH mette de côté deux ou trois lettres tout ennégligeant de rappeler immédiatement les candi-dats. Si vous êtes l’un de ceux-là et que vous l’ap-pelez, il se pourrait très bien que vous soyez lepremier servi ! Et même si l’on vous répond par lanégative, vous pourrez peut-être récolter desinformations sur un recrutement à plus longueéchéance ou sur la perception par le recruteur devotre profil ou de votre démarche.

© CÉLINE MANCEAU

ET GUILLAUME VERNEY-CARRON

QUELQUES RÈGLESDE PRÉSENTATION• Placez voscoordonnées en haut àgauche de la lettre demotivation.• Inscrivez la date enhaut à droite, et endessous lescoordonnées del’entreprise et/ou de lapersonne à qui vousvous adressez.• N’omettez pas delaisser une marged’environ deuxcentimètres environ àdroite et à gauche.• Allez à la lignerégulièrement (entreles paragraphes).• N’oubliez pas designer.• Évitez le recto-verso.

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Page 20: Carrières Management

18 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E

Rendez-vous pour un entretien d’embauche :vous devez le préparer soigneusement afin

de donner la meilleure image de vous-même.Comme le souligne Véronique Cotelle, DRH depôle chez SGS (spécialiste mondial de l’inspection,du contrôle, de l’analyse et de la certification),« votre entretien se passera bien si vous avez pré-paré le fond et si, sur place, vous soignez la forme ».

Soyez toujours courtoisLe jour de votre entretien, vous devrez bien naturel-lement adapter une tenue et une coiffure soignées. Ilva de soi également que la ponctualité fait partie desbonnes manières. Prévoyez donc de la marge, envi-ron dix minutes avant l’heure de votre rendez-vous.Quand vous arrivez à l’accueil de l’entreprise, pré-sentez-vous et soyez courtois avec toutes les per-sonnes que vous rencontrez. Philippe Kron, direc-teur associé d’iQuesta (site Web consacré aux stageset aux premiers emplois), accorde beaucoup d’im-portance à cet aspect : « Certains candidats nesaluent pas la secrétaire ou la standardiste. C’est unegrosse erreur, un manque flagrant de savoir-vivre. »

Respirez un bon coup !Ensuite, allez patienter dans la salle d’attente. Veil-lez à éteindre votre téléphone. Vous pouvez feuil-leter la plaquette de l’entreprise laissée sur la tabled’accueil. Si vous avez déjà le cœur qui s’affole, lesmains moites..., n’hésitez pas à passer aux toilettespour respirer un bon coup.Vous pouvez aussi fairedes grimaces devant la glace pour vous détendre,vous verser de l’eau froide sur les poignets pourvous donner du tonus. Ces petits gestes vous aide-ront à maîtriser vos émotions et votre corps.

Mettez-vous à l’aise… sans vous affaler !Puis le recruteur vient vous chercher. Ne vousélancez pas précipitamment vers lui, attendez qu’ilvous tende la main et qu’il vous adresse la parolepour le saluer. Serrez-lui la main de façon francheen le regardant dans les yeux et avec le sourire.Quand vous arrivez dans son bureau, attendez quele recruteur vous propose de vous asseoir avant de

Réussir ses entretiensd’embauche

vous précipiter sur un siège. Mettez-vous à l’aisesans pour autant vous affaler et tenez-vous droit.Sachez que ce n’est pas très élégant de s’adosser audossier ou de vous asseoir sur une seule fesse. Necroisez pas vos bras, ayez une attitude d’ouverture !

Adoptez un ton fluideUne fois l’entretien commencé, soyez à l’écoutede votre interlocuteur. Lors d’un entretien collec-tif, prenez soin de balayer l’auditoire du regard. EtPhilippe Kron de préciser : « L’attitude quiconsiste pour le candidat à ne répondre qu’à celuidont il pense qu’il est le “chef” est à éviter absolu-ment. Pire que tout est le réflexe qui conduit àrépondre à la personne qui vient de vous poserune question en en regardant une autre ! » Adop-tez un ton fluide et ne parlez pas trop vite. Pouraccorder votre vocabulaire à celui de l’entreprise,reprenez dans vos réponses les termes employéspar le recruteur. À la fin de l’entretien, après avoirremercié le recruteur, demandez-lui quand vousreprendrez contact, puis repartez avec le sourire...et allez relâcher la tension dehors ! Vous aviez bienpréparé votre entretien, vous pensez avoir faitbonne impression et vous avez donné le meilleurde vous-même. C’est là l’essentiel. La décision nedépend plus de vous. Il n’y a plus qu’à attendre !

© SÉVERINE TAVENNEC

Les recruteurs sont très sensibles aux bonnes manières des candidats lors de l’entretiend’embauche. Certes, ils ne vont pas analyser tous vos faits et gestes, mais pensez à respecterquelques critères qui aident à adopter la bonne attitude.

Entretiensd’embauche : coaching vidéode jeunesdiplômés pardes recruteurs,rubrique « Jobs, stage, emploi ».

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Ne vous laissez pasintimider par le nombrede recruteurs en facede vous ! Et surtout nevous focalisez pas surun seul d’entre eux.Pensez à balayerl’auditoire du regardquand vous répondez à une question.

Page 21: Carrières Management

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 19

D É B U T E R E T F A I R E C A R R I È R E ■

Ils partagent leur expérience

SANDRA BERTHOLOM,KEA & PARTNERS.Directeur.MBA « Leadership andManagement inInternational Context »,Kalmar, Suède(1999) ; MST enéconomie d’entreprise,Rennes 1 (1998).

Être créatif et oser sortir du cadreMes influences majeuresC’est un professeur, issu du monde du conseil,qui a influencé mon choix de carrière en meconfrontant à une étude de cas. Le fait de résoudreun problème concret, global et touchant auxdifférents champs d’une entreprise (stratégie decroissance, optimisation de l’outil industriel, etc.)m’a donné l’envie de poursuivre dans cette voie.J’ai acquis les bases du métier dans un cabinet deconseil en stratégie spécialisé dans la métallurgie.Poussée par l’envie de m’ouvrir à d’autres secteurs,j’ai rejoint Kea & Partners en 2007. J’ai été attiréepar une nouvelle approche du métier, qui intègrela mise en mouvement et l’accompagnement deshommes de l’entreprise pour rendre concrètes surle terrain les transformations envisagées.

Les qualités indispensablesDans le conseil, les dirigeants doivent avoir à cœurde développer deux ressources clés : les clients etles consultants. Ils doivent savoir appréhender lesenjeux de manière globale, mais aussi être créatifset oser sortir du cadre. Ce sont là des qualitésessentielles si l’on veut faire école, donner du sensà ses convictions et actions. C’est la conditionpour apporter une valeur durable à ses clients etdévelopper les talents des consultants.

Mes conseils aux jeunes diplômésPour se distinguer, il est essentiel d’être curieux,de profiter de l’entourage professionnel très richedes consultants et des clients, de se nourrir d’expériences... et d’être audacieux.

SAMUEL MAMAN,PRICEWATERHOUSE-COOPERS.Senior manager aupôle Conseil dans lesecteur financier.MSc Strategy, SaïdBusiness School,University of Oxford(2004) ; Écolepolytechnique (2000).

Savoir s’entourer des bonnes personnesMes influences majeuresJe suis entré chez PwC en 2004 pour intervenirsur des problématiques de quantification et demodélisation des risques. Cela s’inscrivait demanière cohérente avec la mise en place de laréglementation Bâle 2, qui articule des probléma-tiques méthodologiques (conception de modèlesde risque) au sein d’un dispositif général de pilo-tage et contrôle des risques. Ainsi, partant d’unecompréhension initialement modèle/méthodolo-gie, j’ai développé une vision transverse, fonda-mentale dans ce métier.

Les qualités indispensablesIl est essentiel d’être capable d’appréhender lesproblématiques techniques, que celles-ci soientd’ordre organisationnel, financier, système d’infor-

mation ou méthodologique. Toutefois, si unevision pointue des problématiques est fortementsatisfaisante, d’un point de vue humain, ce n’estpas suffisant. Un dirigeant sera jugé sur sa capacitéà prendre les bonnes décisions, pas sur son exper-tise technique dans un domaine particulier. Il doitsavoir s’entourer des bonnes personnes pour trai-ter ces sujets.

Mes conseils aux jeunes diplômésFaire preuve d’enthousiasme est un élément clédans l’appréciation de son travail. Certaines tâchespeuvent ne pas sembler intéressantes, mais si on nemet pas le cœur à l’ouvrage, alors elles pourrontêtre perçues comme un véritable calvaire ! Pour-tant, tout travail est intéressant, il s’agit juste de leprendre sous le bon angle.

Quel éclairage les expérimentés peuvent-ils vous apporter sur leur parcours professionnel ? En quoi peuvent-ils vous inspirer et vous aider à faire la part du rêve et de la réalité ? Savez-vous vraiment ce qu’implique le fait de diriger, d’entraîner et de fédérer des équipes ?Quelles qualités humaines doit-on manifester en tant que manager ? Comme chaque année,nous avons interrogé quelques professionnels qui vous font part avec enthousiasme de leurexpérience et vous permettent de vous projeter dans l’avenir, tout en vous expliquant, sansdétour, les challenges qu’ils ont relevés et les contraintes qu’ils assument au quotidien.

Page 22: Carrières Management

Retrouvez les fiches détaillées des entreprises qui recrutent :

> activité, profils, postes proposés, méthodes de recrutement, contacts RH…

> des informations claires sur les postes et stages à pourvoir de bac + 2 à bac + 5.

> les dossiers d’actualité : la diversité et le handicap, le CV, les méthodes de recherche...

Pour postuler en ligne auprès des recruteurs :

Jeunes diplômés, jeunes cadres,votre avenir est dans

le Guide des Entreprises qui Recrutent.

Sortie presse : avril 2011Disponible en librairie et sur de nombreux forums

de recrutement de grandes écoles et événements RH.

Page 23: Carrières Management

■ Pas moins de trois projets à piloter en parallèlepage 22

■ Le melting-pot enrichit !page 23

■ Une année internationale pour assouvir curiosité et goût de l’aventure

page 24

■ Des premiers pas déterminéspage 25

■ Les recruteurs en chiffrespage 26

Tranches de vie

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 21

Page 24: Carrières Management

22 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ T R A N C H E S D E V I E

sieurs semaines sont synthétisés en quelques heures.Ce sont surtout des moments d’échange essentielsentre les consultants et le comité de direction del’entreprise cliente, qui permettent de valider lesconclusions et orientations à suivre.

Le développement commercialC’est l’ensemble des activités qui concourent à lavente de nouvelles missions de conseil. Il peutprendre des formes très diverses, par exemple undéjeuner avec un prospect ou un ancien client,qui permettra de discuter des priorités de l’entre-prise et des besoins de conseil éventuels. Aprèsplusieurs déjeuners ou réunions, le client pourrademander au cabinet une proposition commer-ciale, parfois dans le cadre d’un appel d’offres.C’est un peu comme une compétition sportive. Ily a l’entraînement de fond toute l’année, puis lessélections intermédiaires et la finale. Il faut êtremeilleur que ses concurrents pour remporter lecontrat. Ce sont souvent des moments intenses,mais qui permettent de souder les équipes.

Les activités internesElles viennent compléter les activités de lasemaine. Elles aussi peuvent être très variées, etcouvrent par exemple le recrutement, ou encorele développement et l’évaluation des consultants.C’est également le temps passé à développer denouvelles méthodologies ou publications sur unthème donné. Cette semaine, j’ai une conférencetéléphonique avec des collègues issus de cinq payseuropéens pour développer une publication sur lastratégie de pricing.

Un métier exigeantChez A.T. Kearney, nous recrutons nos collabora-teurs auprès des meilleures écoles d’ingénieurs etde commerce, à l’issue de trois tours d’entretiensavec des consultants de différents niveaux deséniorité (de senior consultant à partner). Les capa-cités d’analyse et de synthèse sont essentielles.Mais être un bon consultant demande égalementdes qualités de communication, une aptitude àtravailler en équipe et à interagir dans des envi-ronnements multiculturels. Enfin, une aptitude àmobiliser les clients et à convaincre. Toutes cescompétences se développent lors des missions etgrâce à des formations.

Il n’y a pas une définition unique du métier deconsultant en stratégie, mais plutôt une ambi-

tion profonde : créer de la valeur pour ses clients.Si le métier consiste à fournir des prestationsintellectuelles, il reste soumis à un principe de réa-lité. In fine, la qualité d’une mission de conseilpourra se lire dans les résultats et une perfor-mance accrue de l’entreprise cliente, même sicette lecture n’est souvent possible que plusieursannées après la fin de la mission.Je pilote en moyenne trois projets en parallèle.Actuellement, je gère un projet de définition de lastratégie à moyen terme d’un leader de grandeconsommation, un projet de réflexion sur le busi-ness model d’un leader des loisirs et du tourisme, etenfin une mission d’organisation pour un groupede grande consommation. Mon temps est partagéentre le management de projets, le développe-ment commercial et les activités internes tellesque le recrutement ou le développement deméthodologies.

Le management de projetIl prend la forme de réunions de travail, en interneavec les consultants dédiés au projet, ou bien avecles équipes clientes. C’est l’occasion d’échanger surles enseignements issus des dernières analyses, dedéfinir les activités à réaliser sur la semaine. Égale-ment de partager des méthodologies utilisées aucours de projets précédents, qui seront utiles audéroulement de la mission. Au cours d’unesemaine de travail, je conduis une ou deux réu-nions de travail sur chacun de mes projets.Manager des projets, c’est aussi mener des comitésde pilotage. Cette semaine, je vais me rendre à Londrespour y retrouver mon équipe internationale et pré-parer un comité de pilotage sur l’un de mes projets.Ce sont des moments clés de la vie d’un projet etd’un consultant. Le travail et les analyses de plu-

Pas moins de trois projets à piloter en parallèle

LES AVANTAGESUne exposition trèsrapide à desproblématiquesstratégiques del’entreprise, sans douteplus rapidement qu’unparcours classique enentreprise.LES INCONVÉNIENTSUne exigence deflexibilité, que ce soitpour faire face à uneforte charge de travailponctuelle, ou bienquand il s’agit devoyager.

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brefen

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NATASHA HERZBERG,A.T. KEARNEY.Directeur au bureau de Paris.Spécialiste desproblématiques destratégie, marketinget ventes, elleintervient auprès desgrands groupes dessecteurs de la grandeconsommation, de l’énergie et desservices.Elle est diplômée de l’ESCP (2000).

Page 25: Carrières Management

de données et de sites Internet, aux moyens dedévelopper ses revenus auprès de l’administrationaméricaine. Notre mission nous a amenés à prendre des contacts au plus haut niveau au seindu gouvernement américain Nous avons orga-nisé un grand nombre d’interviews avec desexperts pour mieux identifier les besoins de l’ad-ministration et préconiser des solutions quiapportent une réelle valeur ajoutée à l’entreprise.Ce travail fut à la fois passionnant, très gratifiantpour les contacts que nous avons noués à cetteoccasion... sans oublier le parfum d’aventure et sesnombreux imprévus, telle la tempête de neige quis’est abattue sur Washington et nous a tenus enfer-més trois jours dans notre hôtel !

Des qualités particulièresPropre à tout consultant, la principale qualité qu’ilfaut développer, notamment quand on travaille àl’international, est une grande curiosité intellec-

tuelle et un certain sens de l’aventure et de ladébrouillardise.Plus généralement, outre le traditionnel espritd’analyse et de synthèse, il faut également avoir untrès bon sens relationnel et un véritable esprit de« réseau ». Ce dernier est particulièrement impor-tant chez Booz & Company, où notre culture etla manière dont nous exerçons notre métier nousamènent à tisser des relations multiples, y comprisamicales, avec nos homologues à Paris, mais aussidans nos bureaux à l’étranger. D’ailleurs, lors denotre intégration, nous avons souvent coutumede dire : « Travaillez, amusez-vous et faites-vousdes amis ! »

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 23

T R A N C H E S D E V I E ■

J’ai rejoint le cabinet Booz & Company aprèscinq ans passés chez Eurosport (groupe TF1) au

sein du service Business Développement, puis à ladirection Internet en tant que responsable pro-grammation, marketing et communication. Issuedu monde des médias, je souhaitais diversifiermon expérience tout en conservant un lien aveccet univers. C’est une opportunité exceptionnellede travailler pour un cabinet à la fois puissant àl’international, implanté de longue date en France,et offrant une expertise forte dans différents sec-teurs d’activité (médias, télécoms, énergie, auto-mobile, etc.).Pour moi, Booz & Company synthétisait toutcela : une dimension multiculturelle très forte, lapossibilité d’effectuer des missions à l’étranger,mais aussi la faculté de travailler sur des projets destratégie auprès d’entreprises très différentes.

Immersion totale dans un univers internationalTout dans la culture du cabinet est orienté versl’international. Par exemple, le bureau de Pariscompte près de six nationalités différentes et leséquipes sont presque toujours multiculturelles. Àmon avis, c’est une des grandes valeurs ajoutées deBooz. De même, les possibilités d’effectuer desmissions à l’étranger sont nombreuses et variées.J’ai eu l’occasion de travailler sur des projets àNew York et Washington, à Madrid. Il s’agit sou-vent de projets de deux à trois mois au maximum,concernant les médias et télécommunications,mais aussi d’autres secteurs d’activité tels quel’énergie ou le transport, qui répondaient parfaite-ment à mon souhait de diversifier mon expertiseet ma connaissance de l’entreprise.

Des missions diversesÀ Madrid et à l’occasion d’une mission de deuxmois pour un opérateur ferroviaire, j’ai travaillésur la définition de la stratégie produit et marquepour le lancement d’une ligne de train à grandevitesse. Ce projet m’a passionnée dans la mesureoù il était à la fois très international et exigeait deréelles facultés de découverte et d’adaptation (il afallu s’imprégner de la culture espagnole). L’unedes missions qui m’a le plus marquée s’est dérou-lée aux États-Unis, à New York et à Washington.Intégrée à une équipe composée essentiellementde consultants américains, j’ai réfléchi, pour unclient éditeur de revues professionnelles, de bases

Le melting-pot enrichit !

ANNA COHEN,BOOZ & COMPANY.Consultante.Diplômée de l’ESCP-EAP (2003).

Page 26: Carrières Management

24 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ T R A N C H E S D E V I E

de travail peu structurés mais néanmoins efficaces,une inertie au démarrage, suivie par une montéeen puissance à la vitesse du son... l’entreprise double de taille en quelques mois et l’intégrationest réussie !Pour cela, je me suis imprégné de la culture sur leterrain, en visitant les entrepôts et en faisant destournées avec des vendeurs. On ne fait pas de latransformation assis derrière l’écran d’un ordina-teur ! La barrière de la langue arabe ne m’a pasempêché de nouer des relations riches, même si lavigilance est de rigueur dans un pays où beau-coup de choses sont interdites. Les journées sontrythmées par les prières quotidiennes qui suspen-dent toute activité : il m’a fallu le prendre encompte dans l’organisation des réunions. L’analysedes ventes dans les fichiers « locaux » m’a aussiappris à lire de droite à gauche !

Fin juillet, ce sont les vacances... Cap sur la Sicile pour me redonner de l’énergie !Et, à la rentrée, surprise ! Une grande marque deglaces industrielles cherche à comprendre le mar-ché et la consommation en Italie, et nous man-date pour une mission de quatre mois.Je me retrouve de nouveau à Milan, tout près dela maison de mes parents, heureux de me voiraussi souvent ! Il s’agit d’une mission de stratégiede distribution : analyse des modes de consom-mation, des acteurs du marché et des canaux dedistribution potentiels, l’occasion d’explorer unbusiness passionnant et de replonger dans mesdoux souvenirs d’enfance ! La mission se faitconjointement avec notre partenaire italien : au-delà de nos différences de pratiques et deméthodes de travail, nous partageons la volontéd’aider notre client à trouver sa voie dans un mar-ché extrêmement concurrentiel. Cette premièreexpérience de « staffing croisé » m’aide à dévelop-per capacité d’adaptation et souplesse, deux quali-tés essentielles dans ce métier. Quant à la notiond’équipe, elle n’a ni frontière géographique nijuridique : se sentir intégré par les équipes clientsau quotidien est une très belle sensation.

Et demain... : un nouveau projet au Moyen-Orient, avec à la clé la perspective d’encadrer unconsultant.

Il y a trois ans, mon choix de faire du conseiln’était pas prémédité. Comme beaucoup de

mes camarades, j’hésitais sur la route à prendre.J’avais effectué deux stages, l’un dans l’industrie etl’autre dans l’audit, deux belles expériences quim’avaient initié à la complexité de l’entreprise età la richesse des relations humaines, et donnéenvie d’en savoir plus sur le management etl’organisation. Le conseil pouvait être la réponseà mes aspirations. Sur un forum, j’ai connu Kea& Partners, qui m’a immédiatement séduit parson dynamisme, sa volonté de croître et sesperspectives de développement international. Larencontre avec des consultants m’a convaincude l’engagement de Kea dans cette voie. Et si jeregarde l’année qui vient de s’écouler, je n’ai pasété déçu !

Fin janvier : départ à MilanLa crise frappe fort et une entreprise de tou-risme veut refocaliser l’activité de sa filiale ita-lienne. Nous cherchons des pistes d’externalisa-tion des activités administratives. Les entretiensavec les collaborateurs se déroulent en italien, cequi me fait gagner plus facilement leurconfiance, surtout sur un sujet aussi sensible etdélicat que l’externalisation de leur activité. Lesenjeux et impacts d’une restructuration se mesu-rent en gains financiers, mais aussi en gains dequalité dans les modes de travail et le développe-ment des collaborateurs. L’empathie s’installealors naturellement dans ma relation avec leclient et facilite l’accompagnement au quotidiende ses équipes.

À peine rentré, mi-mars : projet d’intégration d’activité en Arabie saouditeÀ cette période, la tendance des entreprises est à labaisse. Participer au développement d’un nouveaubusiness, et qui plus est dans un pays totalementinconnu, m’a immédiatement séduit ! Une foisaccomplies les (lourdes !) formalités administra-tives, notre équipe de cinq consultants débarque àJeddah. Quatre mois pour explorer, de la cave augrenier, processus et modes de fonctionnementafin de préparer l’intégration. Le rythme est sou-tenu et la réalité quotidienne très étonnante : desrelations franches et directes, des outils et modes

Une année internationale pourassouvir curiosité et goût de l’aventure

CLAUDIO FORTUNATI,KEA & PARTNERS.Consultant senior.Diplômé duPolitecnico di Milano(2006) et de l’Écoledes mines de Paris(2004).

Page 27: Carrières Management

rationnelle les chefs de projet de la société auxoutils de management de projet, à la gestion deplanning sur MS Project, d’élaborer des fichiersExcel de suivi des charges, de construire destemplates... Nous étions sept personnes de PwCsur cette mission : un senior manager, un manager,deux consultants seniors, un directeur en chargeet un associé. Réunions hebdomadaires, rédactiondes supports de réunion, reporting au Comex etparticipation à la direction de projet : cette pre-mière expérience a été très enrichissante et m’apermis de découvrir le secteur du courtage enassurance, que je connaissais peu.

Adaptabilité d’abordJe n’ai pas du tout considéré cette première mis-sion comme un test, même si elle s’est dérouléependant ma période d’essai, mais comme uneopportunité. Celle de participer à l’ensembled’un projet. En tant que débutante, c’étaitexceptionnel ! En même temps, cela m’aconfirmé dans le sentiment qu’il fallait savoirs’adapter très vite dans le conseil. Quand onarrive le matin, il y a toujours les choses aux-quelles on s’attend, que l’on a prévues la veille, etpuis le reste, c’est à dire l’imprévu. J’ai par exempleeu une heure ce matin pour refaire le planningsur un projet parce que le client en avait décidéla modification.En général, quand on est sur une mission, on estrattrapé par la dernière et on doit anticiper laprochaine. Le grade de consultant junior nedemande pas de connaissances techniques trèspointues. Il faut surtout posséder une connais-sance globale du secteur, des produits, des ten-dances du marché. Un consultant doit savoirêtre à l’écoute de son client, analyser ses problématiques et comprendre rapidement sesbesoins. Il doit être une force de propositionpermanente.

Une montée rapide en compétencesOn peut très vite progresser et avoir une visionglobale d’un secteur, car on travaille rarementlongtemps pour un seul client. Il n’est pas exclud’avoir une expérience de toutes les banquesfrançaises en l’espace de deux ans, et avec descontacts au niveau des directions générales. Ilexiste peu, je pense, d’autres métiers qui offrentcette possibilité à une jeune diplômée tout justesortie de l’école.

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 25

T R A N C H E S D E V I E ■

J’ai effectué deux stages déterminants en find’études qui ont décidé de mon premier

emploi. Issue de la finance, j’ai découvert de l’in-térieur le monde de la banque, en tant qu’assis-tante chef de projet chez Barclays, pour un projetde développement de la banque à distance, parInternet et téléphone.J’ai choisi mon second stage à la Société généralesur une thématique d’actualité qui m’a passion-née, celle de la sécurisation des opérations demarché. Ces expériences m’ont conduitepresque « naturellement » chez PwC, que j’aichoisi pour sa réputation de performance dans ledomaine bancaire et des assurances, dans lequelje me suis spécialisée. Mon impression immé-diate est d’avoir eu affaire à des personnes trèshumaines, d’une grande ouverture d’esprit,impression confirmée lors des entretiens d’em-bauche et, aujourd’hui encore, après six moisdans l’entreprise.

Ma première missionNous sommes missionnés pour accompagner lesentreprises dans leurs projets de transformation etla conception de leur stratégie. Pour utiliser uneimage, on ne leur « monte pas leurs meubles »,mais on les fabrique et on les monte avec elles.C’est dans cet esprit que je suis arrivée commeconsultante junior sur une première mission,commencée avant mon embauche. Ayant réduitses effectifs de manière drastique, la société decourtage cliente n’avait pas modifié son mode defonctionnement. Les salariés subissaient donc unepression énorme, et il a été fait appel à PwC pouroptimiser les processus opérationnels, avec un tri-ple objectif : enlever le stress, améliorer la qualitéde service et anticiper la croissance.

Quatre grandes phases- Phase 0 : identifier les processus susceptiblesde gagner du temps en associant une priorité àchaque processus.- Phase 1 : faire une analyse détaillée des pro-cessus, définir les processus cibles en les scénari-sant et en plaçant des gains de temps associés.- Phase 2 : définir la feuille de route (road map)de transformation pour chacun des processus choisis.- Phase 3 : mettre en place ces évolutions.

Je suis intervenue au début de la phase 3, et ai eucomme mission de coacher de manière très opé-

Des premiers pas déterminés

ALEXANDRAPISTIAUX,PRICEWATERHOUSE-COOPERS.Consultante.Diplômée du Masterin SciencesManagement de l’EM LyonBusiness School(2009).

Page 28: Carrières Management

26 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ D O M A I N E S D ’ A C T I V I T É

Les recruteurs en chiffresD’un seul coup d’œil, repérez les salaires d’embauche et les opportunités de stages et decollaborations proposés par les cabinets partenaires de cette édition, ainsi que leurseffectifs France et monde.

EFFECTIFNATIONAL

EFFECTIFMONDE

PROVENANCEDES CANDIDATS

PRÉVISIONSDE RECRUTEMENTS

SALAIRES ET RÉMUNÉRATIONS DESFUTURS

JEUNES INGÉNIEURS

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A.T. Kearneywww.atkearney.com 150 2 700 Non Oui Oui 15/20 10 NC NC

Kea & Partners www.kea-partners.com 120 NC Non Oui Oui 20 6 NC NC

ORESYSwww.oresys.eu 250

2 000 au traversd’HIGHLANDWORLDWIDE

Non Oui Oui 35 538 à 47 K€

suivant formation1 600 à 1 800 €

suivant formation

PricewaterhouseCooperswww.pwc.com 3 800 161 000 Oui Oui Oui NC NC NC NC

NC : non communiqué.

Page 29: Carrières Management
Page 30: Carrières Management

■ A. T. Kearneypage 29

■ Kea & Partners page 30

■ Oresyspage 31

■ PricewaterhouseCoopers page 32

Les entreprisesse présentent

28 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

Page 31: Carrières Management

> Qui sommes-nous ?Acteur majeur du conseil en stratégie et management, A.T. Kearney assiste lesdirections générales dans leurs problématiques de développement, d’efficacité opé-rationnelle et de conduite du changement. Le cabinet contribue à définir la straté-gie des entreprises et à atteindre avec elles le niveau d’excellence nécessaire pourcréer de la valeur à long terme. Dans le cadre de nos missions, nous adoptons uneapproche structurée élaborée en étroite collaboration avec nos clients, afin que lesrésultats s’inscrivent dans la durée. La valeur ajoutée de notre cabinet réside dans lacapacité à définir des solutions innovantes adaptées aux spécificités de l’entreprise età obtenir avec elles des résultats tangibles.

> Nous accompagnons nos clients : � sur un plan stratégique, en apportant une profondeur d’analyse et une ou-verture leur permettant d’identifier les opportunités dans leurs métiers / mar-chés historiques ou sur de nouveaux territoires de conquête ;� sur un plan opérationnel, en se focalisant sur l’obtention de résultats tangi-bles et pérennes.Nous nous appuyons pour cela sur nos compétences fonctionnelles pluridiscipli-naires, les expertises sectorielles partagées de notre réseau mondial et une concerta-tion permanente avec nos clients.

> Le recrutementNous recherchons des étudiant(e)s en fin de cursus, impérativement bilinguesanglais-français. Vous bénéficiez d’environ un an d’expérience (stages cumulés).

Intégré(e) directement au sein d’une équipe de consultants, vous êtes impliqué(e)dans des missions dont la durée varie de 2 à 6 mois avec une forte probabilité d’exposition à l’international.

Vos candidatures sont étudiées toute l’année (CV et LM à transmettre à [email protected]). Le processus de recrutement se déroule de lamanière suivante : 3 tours de 2 entretiens - présentation du parcours et des motiva-tions, études de cas, réponses à toutes vos questions ; dernier tour avecPartner/DRH.

> Message aux jeunes diplômé(e)sPour un(e) diplômé(e), débuter sa carrière chez A.T. Kearney, c’est se donner uneoccasion unique de bénéficier d’une dynamique d’apprentissage exceptionnelle.L’exposition à des problématiques variées mais toujours de haut niveau, le travail enéquipes internationales, l’exigence de rigueur et de qualité qui nous caractérise ainsiqu’un effort de formation important vous permettront de vous épanouir dans unenvironnement stimulant.N’hésitez pas à contacter les anciens afin d’échanger avec eux !

AT KEARNEY

TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011 ■ 29

P RO F I L S D E S S O C I É T É S ■

Domaine de spécialisationConseil de directions générales.Secteur d’interventionOrganisés en practicesinternationales, nous sommesprésents sur l’ensemble des grandssecteurs industriels et des services.Zones géographiquesA.T. Kearney est présent dans 37 pays en Europe, Amérique duNord et du Sud, Moyen-Orient, Asieet Australie. Les nombreusesimplantations favorisent leséchanges et les transferts entrebureaux.Date de création1926 à Chicago.Nombre d’employés2 700 employés, dont 150 à Paris.

Fiche signalétique

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CandidaturesA.T. Kearney44, rue de Lisbonne 75008 ParisTél. 01.56.62.55.55www.atkearney.comContact : Anne-Claire LethbridgeDirectrice des ressources humaines

Page 32: Carrières Management

30 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ P RO F I L S D E S S O C I É T É S

> À propos de Kea&PartnersDès l’origine, nous avons cultivé notre singularité et constitué pour les directionsgénérales une alternative aux grands cabinets de renom, dans tous les secteurs et surtoutes les grandes problématiques de l’entreprise.Un pari ambitieux mais tenu, comme l’attestent notre croissance depuis neuf ans etla fidélité de clients prestigieux.

> Notre métierTransformer, c’est-à-dire concevoir en même temps la stratégie, la cible à atteindreet le chemin pour y parvenir.Transformer, c’est créer de la valeur durable, c’est savoir embarquer un grand nombre de parties prenantes en leur faisant partager le pourquoi tout en travaillantle comment avec eux. Grâce à cette philosophie d’action qui nous caractérise, nousagissons en profondeur sur les comportements professionnels et assurons la péren-nité des changements engagés.

> Notre identitéNotre style repose sur un socle commun de valeurs et de façons d’être. Libre arbitre,créativité et audace, humanisme, générosité et proximité relationnelle, confiancemutuelle, simplicité, professionnalisme etengagement sont les qualités humainesqui inspirent notre travail au quotidien.Nous partageons tous la volonté d’im-poser une nouvelle École de conseileuropéenne, fondée sur la recherched’idées, de démarches et de pratiquesinnovantes.Notre modèle de partnership permetaujourd’hui à plus de la moitié desconsultants d’être actionnaires deKea&Partners et chacun, en fonctionde son évolution professionnelle, peutrégulièrement progresser dans le capital.Notre identité est également affirméedans nos bureaux à Malakoff : nousavons choisi d’investir un lieu quinous permette d’expri mer l’âme deKea&Partners, son identité, ses cou-leurs, sa diversité et ses modes de vie.

> L’internationalParce que nous sommes européens, nous sommes rompus à la diversité des cultureset des langues. C’est ce vécu qui nous rend forts pour accompagner les entreprisesdans leur développement partout dans le monde.En 2010, nous avons initié « The Transformation Alliance », une alliance étroite decabinets européens unis par les mêmes valeurs et le même projet, qui renforce notreprésence hors de France et fédère compétences et innovations autour de la trans-formation des entreprises.

KEA &PARTNERS

Secteur d’activité : Kea&Partnersest un cabinet de conseil en stratégie et management.Effectifs : 110 consultants.Création : octobre 2001.Positionnement : aider lesdirigeants à transformer leursentreprises et à mettre enmouvement leurs équipes pour créer avec eux de la valeur durable.Implantations : nous sommes actifsà l’international, depuis notrecréation, en Europe, en Amériquesdu Nord et du Sud et en Asie (20 % de notre chiffre d’affaires).Recrutements prévusNous recrutons en permanence desjeunes diplômés des grandes écolesde commerce et d’ingénieurs(catégorie A exclusivement) pourdes postes de consultants juniors.Nous proposons également desstages de fin d’études dans uneperspective de préembauche etquelques stages de césure.Les stagiaires seront intégrés à une équipe de consultants sur une mission.Processus de recrutementAprès sélection de votre candidature(CV + lettre de motivation), vous rencontrerez des Managers,Directeurs et Senior Partners aucours d’une série de 5 entretiens.Gestion des carrières et évolutionChez nous, l’apprentissage dumétier se fait à la fois par lecompagnonnage et par un cursus de formation ad hoc.Le parcours de développement de chaque consultant s’appuie surl’enseignement des savoir-faire ettechniques de base du conseil et latransmission du savoir-être propreau métier de Kea&Partners.

Fiche signalétique

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> À propos de l’entrepriseSociété indépendante de conseil en organisation et amélioration de la performance,ORESYS intervient dans les domaines suivants :• définition des projets de transformation des entreprises• conduite de projet & accompagnement du changement• construction et mise en place de solutions pour le pilotage des entreprises• gouvernance des systèmes d’information• expertise des domaines fonctionnels

> Nos métiersSpécialistes de la conduite de projet, nous intervenons tout au long des projets detransformation dans de multiples secteurs professionnels et dans les principauxdomaines fonctionnels de l’entreprise.

> Profils recherchésAu-delà d’une formation d’excellence acquise dans une grande école d’ingénieursou de commerce, ce sont la personnalité des candidats et leur adhésion à nosvaleurs – l’engagement, la responsabilité, la solidarité, le goût de l’innovation, duprogrès et de la qualité – qui font la différence.Qualités requises : avoir le goût des contacts, une bonne aisance relationnelle, unegrande aptitude à l’écoute du client, une rigueur d’analyse et de synthèse.

> Les missionsTous nos consultants sont généralistes et interviennent sur des projets dans des domainestrès variés (gestion de la relation client, gestion des ressources humaines, finance,management des projets, pilotage des entreprises, logistique...) et dans des secteursprofessionnels diversifiés (banque, assurance, distribution, industrie, administration...).

> Processus derecrutementTrois entretiens individuels menéspar des responsables de mission etdes membres de la direction ayantpour but de vérifier la capacité ducandidat à travailler avec noséquipes de consultants et de mesurerses qualités d’écoute, de synthèse etd’adaptation.

> Gestion des carrièresLa progression des consultants est aucœur du système de managementd’ORESYS.Tout est fait pour accé-lérer la montée en compétences eten autonomie des jeunes diplômés.

ORESYS

TARGET carrières ■ Conseil en Management ■ 31

P RO F I L S D E S S O C I É T É S ■

Secteurs d’activité : conseil enorganisation, management et SI.Date de création : 1981.Effectifs : 250.Implantations : Paris, Lyon,Bruxelles et Lausanne. En outre,ORESYS est membre fondateur deHIGHLAND WORDWIDE, associantdes sociétés de conseil partageantles mêmes valeurs et services (2 000 consultants dans 45 bureaux à travers le monde).Recrutements prévusDe 40 à 50 jeunes diplômés bac + 5des grandes écoles d’ingénieurs etde commerce.Les atouts d’ORESYS : offrir à tousses collaborateurs juniors et seniors :• Un environnement convivial et de

taille humaine où développementprofessionnel et épanouissementpersonnel vont de pair.

• Une formation à nos méthodes.• Un mode de fonctionnement en

équipe.• L’opportunité de prendre

rapidement des responsabilités etde mener des missions de bout enbout.

• Un suivi personnalisé du parcoursprofessionnel.

• Des projets internationaux.

Nous vous invitons à lire sur notresite Web les témoignages de nosconsultants et à les interroger.

Fiche signalétique

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[email protected] : Caroline TETARD48, rue de Londres, 75008 Paris

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32 ■ TARGET carrières ■ Conseil en Management 2011

■ P RO F I L S D E S S O C I É T É S

PRICEWATERHOUSECOOPERS

> Nos métiers

Nous proposons des emplois dans les métiers de la transaction et de l’améliorationde la performance :

�Transactions : consultants juniors en evaluation d’entreprises, en stratégie, enTransaction Services.

Les 350 collaborateurs des équipes dédiées aux transactions interviennent depuis ladéfinition de la stratégie jusqu’à l’assistance technique sur les sujets les plus pointus.Ils font valoir leurs compétences en due diligences, conseil en fusions-acquisitions,résolution de litiges, évaluation d’entreprises tant sur le plan financier que sur leplan opérationnel et juridique.

�Consulting : consultants juniors en maîtrise des risques opérationnels etcontrôle interne, en audit interne, en risques bancaires, en optimisation de lafonction financière.

500 collaborateurs réalisent des missions de conduite de changements opération-nels et technologiques, de maîtrise des risques, d’organisation des processus, de sys-tèmes d’information, de reporting et consolidation et de réduction des coûts.

> Pourquoi rejoindre PwC ?

Vous bénéficierez d’une intégration et d’une formation adaptées. Vous aurez accèsà des outils et méthodologies de pointe. Vous effectuerez des missions variées chezdes clients différents. Vous partagerez des connaissances sur des bases de donnéesinformatiques par client. Vous profiterez de l’ampleur et de la proximité du réseauinternational.

Si vous avez goût pour la mobilité (géographique ou fonctionnelle) et un sens aigude l’éthique…… Rejoignez-nous sur pwcrecrute.com !

Effectif• National : 3 800 personnes.• Monde : 161 000 personnes.

Recrutements prévus• Master universitaire.• École de commerce/IEP.• École d’ingénieurs.

• Premiers emplois : auditeursfinanciers, consultants enorganisation et systèmesd’information, consolideurs,auditeurs informatiques, auditeursinternes, analystes transaction etexperts comptables.

• Stages : de 3 à 6 mois selon lesmétiers.

Site Internetwww.pwc.fr

Fiche signalétique

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CandidaturesContactsEmploi : Isabelle GrevezStages : Karen Adler63, rue de Villiers92208 Neuilly-sur-Seine cedex+33(0)1.56.57.58.59

Site Internetwww.pwcrecrute.com

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« Etre consultant, c’est vivre le meilleur de l’entreprise, l’aider à faire aboutir un projet et à mettre en place une organisation. Etre présent pour les phases de mouvements de l’entreprise sans le train-train quotidien ! »

Sonia L. - Manager (30 ans)

Syndicat patronal des entreprises de Conseil en Management