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NOTES MAI - 2013 L’incontournable du paddok : Rencontre avec ... Jacky Hutteau p. 16

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Immersion dans l'univers de l'équipe Technomag-carXpert. Edition du mois de Mai

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MAI - 2013

L’incontournable du paddok :Rencontre avec ...

Jacky Hutteaup. 16

Editorial, par Fred Corminboeuf

Quelle belle aventure

Le Grand-Prix de Misano en 2012 a été pour moi synonyme de prise de conscience. J’allais devoir passer un cap dans mon apprentissage de Team Manager et devenir responsable à part entière d’une équipe.

J’avais alors en tête de permettre à Dominique Aegerter, que nous suivions depuis plusieurs années, de poursuivre son développement et ce grâce à une équipe technique qui s’était montrée très performante en 2011 et 2012. Dans cette aventure, je n’étais pas seul. D’un côté, Olivier Métraux et nos partenaires principaux m’ont à nouveau confirmé leur fidélité et leur soutien. De l’autre, Gilles, Matthieu et Julien ont tout de suite accepté de m’accompagner dans ce nouveau challenge très motivant que représentait la constitution d’une équipe.

Ainsi avec les bons résultats de Dominique fin 2012, nous partions sur une note positive pour préparer cette nouvelle saison. L’arrivée de Randy Krummenacher dans le Team a été une très belle réussite. Nos deux pilotes ne se connaissaient pas très bien mais ils ont appris à se découvrir et sont vite devenus partenaires et amis pour une collaboration plus qu’optimale dans le cadre des courses. Bien sûr, la rivalité existe mais elle les tire vers le haut. Randy s’étant rapidement adapté à notre groupe, chacun a pu trouver ses marques de travail. L’intégration est donc parfaitement réussie pour notre plus grand plaisir.

Pour nous, l’important est de conserver l’esprit familial de notre groupe où le dialogue est un élément fondamental. Une équipe de professionnels, animée d’une passion commune et qui puise sa force dans l’échange et le partage. A chaque week-end, nous sommes prêts à déplacer des montagnes pour obtenir les meilleurs résultats.

Chacun se donne à fond dans la tâche qui lui incombe ce qui représente un gros investissement sur le plan personnel. Au final, lorsqu’à la fin du week-end nous assistons aux bonnes performances de nos pilotes, c’est la passion du sport combinée aux émotions intenses qui nous envahit dans le box. Et je dois recon-naître que les courses du Qatar et d’Austin nous ont déjà permis de vibrer et nous espérons que cela continuera encore jusqu’au podium.

Quand je regarde en arrière et constate l’étendue du travail accompli durant l’hiver par le staff pour parvenir à mettre en place cette structure performante et compétitive, je me dois de les remercier une fois encore.

«On gagne ensemble, on perd ensemble», voici la devise du Team Technomag-carXpert. Parce que nos convictions et nos valeurs sont communes, parce que nous œuvrons main dans la main dans cette aventure, je suis particulièrement fier d’appartenir à cette équipe.

03carxpert-racing.com - MAI 2013

Sommaire

04 MAI 2013 - carxpert-racing.com

> Road movie version Motobécane

p.8

> Le MotoGP retourne en Europe, bienvenur à Jerez

p.10

> Figure incontournable du paddock, Jacky Hutteau

p.16

> A la découverte de la Sarthe, bienvenue au Mans

p.22

> L’opération “Petits Princes” en partenariat avec le Karting de Changé.

p.24

> A la découverte de la Toscane, bienvenue au Mugello

p.30

> La gestion et l’organisation des déplacements

p.32

08 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

ROAD MOVIE, Version...Motobecane !

Nous vous proposons de débuter cette série ‘‘Le coin des anecdotes’’ par celle de Gilles Bigot, notre Directeur Technique au sein du Team Technomag-carXpert, à l’époque de son premier GP. Nous aurions pu intituler cette histoire la chevauchée fantastique, mais finale-ment ce qui résume le mieux son aventure tient en quelques mots : « Du rêve à la réalité ».

Laissons la parole à Gilles pour qu’il vous livre lui-même la saveur de son récit...

« Nous sommes en Août 1977. Epoque où le Championnat du Monde de Vitesse Moto se déclinait en catégories 500 cc, 350 cc, 250 cc et 125cc.

Cette année-là, le GP d’Angleterre se déroule sur le circuit de Silverstone. La malchance veut que deux jours avant mon départ, ma Motobécane 125cc tombe en panne d’allu-mage. Je pars alors à la recherche des pièces pour réparer mais nous sommes en plein été et les concessionnaires ont pris la direction du soleil. Qu’à cela ne tienne, je repère dans le garage la mobylette de mon beau-frère qui,

équipée d’une paire de sacoches, fera bien l’affaire. Dès le lendemain ma mobylette et moi sommes au port de Dieppe pour embar-quer sur le bateau et nous rendre en terres anglaises.

Après cette traversée de la Manche, je roule vers Londres. Dans ma tête résonnent « Mull of Kintyre » des Wings et « We are the Champions » de Queen. Arrêt incontour-nable à Trafalgar Square pour retrouver des amis et je poursuis ma route vers Silverstone.

09carxpert-racing.com - MAI 2013 -

Me voici enfin dans le paddock. Je participe aux séances de photos et de dédicaces des pilotes qui me font tant rêver. Tous les passionnés comprendront ce dont je parle. Cette émotion intense qui vous envahit lorsque vous rencontrez « pour de vrai » vos idoles, même si l’instant est court, les images restent graver dans les têtes. Ainsi, je croise K.Ballington, A.North, P.Fernandez, W.Villa, Pat Hennen, J.Cecotto, S.Baker, T.Lansivuori et bien sur Barry Sheene. C’est un monde fasci-nant pour moi et à cet instant je me dis qu’un jour peut être, ce monde deviendra le mien.

Quelques années plus tard en 1986. Je suis en France et je travaille alors chez Scrab pour Jacky Honda (Yamaha 250) en Open 250. Patrick Daudier, pilote 125cc en Open 125 et en GP souhaite participer au Grand-Prix d’Angleterre et me demande si je peux l’ac-compagner comme mécanicien.

Août 1986, me voici donc de nouveau dans le paddock de Silverstone. L’endroit est un vaste champ où se regroupent en moyenne 45 concurrents par catégorie : 80cc, 125cc, 250cc, 500cc et side-car.

Nous sommes en Angleterre et la pluie fait vite son apparition. L’herbe se transforme alors rapidement en boue mais qu’importe.

Patrick (Daudier) est un vrai pilote privé de l’époque. Je dirais surtout privé d’argent d’ail-leurs. Nous voyageons dans un vieux fourgon Mercedes qui sert tout à la fois d’atelier, de cuisine et de chambre. Mais là encore, ce n’est pas le confort qui est le principal.

La Morbidelli sur laquelle il roule date de plusieurs années. Pour résumer la situation, les roulements de vilebrequins battent dans les carters, les inserts ont tassé l’aluminium des carters, si bien que le samedi on met du clinquant (tôle d’acier très mince) autour des roulements pour faire la course ! On se sert même de la perceuse pour tourner certaines petites pièces…

Le lendemain, il doit faire 10 degré, le ciel est noir, et la pluie inonde la piste. La moto ne terminera pas la course mais nous avons la satisfaction d’avoir essayé et c’est ce qui reste aujourd’hui comme le meilleur souvenir. »

Le paddock retourne en Europe,

Le paddock retourne en Europe,

Bienvenue à Jerez.

12 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

Le troisième Grand-Prix de la saison 2013 s’ouvrira sur le circuit Andalou de Jerez de la Frontera au Sud de l’Espagne. Arrêtons-nous un instant sur la configuration de ce lieu qui accueillera les différents concurrents du Championnat du Monde de vitesse Moto.

A Jerez de la Frontera, l’une des communes les plus vastes d’Espagne, le flamenco donne le rythme à cette ville au riche patrimoine historique. En se baladant au grès des rues, on découvre tour à tour la cathédrale El Salvador du XVIIe siècle, l’Alcázar de Jerez (ensemble fortifié du Moyen Âge), le palais du Marquis de Montana (archétype de la demeure seigneuriale locale) ou bien encore la chartreuse de Santa María de la Defensión qui est l’un des plus beaux exemples

d’architectures de styles gothique et renais-sance en Andalousie. Cette dernière renferme d’ailleurs de nombreuses toiles du peintre espagnol Francisco de Zurbarán, contempo-rain et ami de Vélasquez, qui se distingue par la réalisation de peintures religieuses.

Enfin, autres lieux d’agréables découvertes, les bodegas (caves en espagnol) constituent d’authentiques chefs-d’œuvre d’architecture industrielle. Le vin de Xérès, très prisé des Britanniques, est une des grandes spécialités de cette région tout comme, dans un autre registre, l’élevage des chevaux.

13carxpert-racing.com - MAI 2013 -

Situé à environ une centaine de kilomètres de Séville, dans la province de Cadix, le circuit permanent de Jerez comporte 13 virages dont 8 sont orientés à droite et 5 vers la gauche. La longueur de ce circuit construit en 1986 est de 4.423 mètres et sa plus longue ligne droite s’étend sur 607 mètres.

Offrant de nombreux avantages notamment trois épingles lentes favorisant les dépas-sements, il s’avère être un superbe terrain de jeux pour les pilotes qui par la même assurent le spectacle pour les 250.000 spec-tateurs que peut accueillir le circuit.

Le record du meilleur tour réalisé sur cette piste espagnole pendant la course est détenu par Dani Pedrosa en 2010 au HRC avec un chrono de 1.39’731.

La saison passée, Casey Stoner qui, jusque là ne s’était jamais imposé sur ce tracé, avait comblé ce léger manque dans son impres-sionnant palmarès en remportant la course.

Dans la catégorie Moto2, l’homme à avoir

réalisé le meilleur tour en course sur ce circuit de Jerez est Toni Elias en 2010 grâce à un chrono de 1.44’710. En 2012, Pol Espargaro s’était quant à lui imposé le dimanche.

Enfin dans la catégorie Moto3, ayant fait son apparition la saison passée, c’est Romano Fenati, le jeune prodige italien, qui détient ce record de rapidité du tour pendant une course avec un meilleur temps de 1.52’774. C’est aussi lui qui créa la surprise l’année dernière en montant sur la plus haute marche du podium.

Figure incontournable du paddockJacky Hutteau

De pilote chevronné à consultant passionné en passant par un homme de terrain expérimenté, Jacques Hutteau (que tout le monde appelle Jacky) est au monde de la moto ce que Doisneau était à celui de la photo. En deux mots, Jacky est « une référence » dans ce milieu. Sa gentillesse et sa simplicité en font un homme avec qui discuter est un réel plaisir. Une anecdote, un mot gentil et Jacky Hutteau vous émerveille en quelques secondes.

18 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

Jacky Hutteau : Spécialiste des petites cylindrées

Jacky Hutteau est né le 17 juin 1949 à Draveil (Essonne). Il fut d’abord pilote de Grand-Prix et spécialiste des petites cylindrées. Il s’il-lustre notamment à la fin des années 1970 et marque son premier point en Championnat du Monde, catégorie 50cc, en prenant la 10ème place du GP d’Allemagne (1977).

Les années 1979 et 1980 furent les plus belles de sa carrière puisqu’il marqua des points pratiquement lors de chaque course. A noter qu’à cette époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, seuls les 10 premiers du classement engrangeaient des points. Jacky remporta également deux fois le titre de Champion de France de vitesse catégorie 50cc et se fit remarquer à plusieurs reprises en Championnat de France 125cc. Engagé ensuite dans le Championnat d’Eu-rope dans la catégorie 125cc, Jacky Hutteau réalisa son meilleur résultat en 1987 en pre-nant la 7ème place du classement final. Il y croisa d’autres illustres pilotes tels que Fausto Gresini, Luca Cadalora …

Pendant ses années de course, Jacky Hutteau fut l’image même du pilote privé engagé dans un Championnat qui décide un beau jour avec sa femme de tout sacrifier pour tenter sa chance. Il s’en amuse en racontant que « ce qui devait durer au plus une année, a été notre vie pendant 10 ans ».

Interrogé sur sa vision de la catégorie Moto2 par rapport à ce qu’il avait connu auparavant avec les 250cc, il évoque son scepticisme du début depuis balayé par la qualité des courses.

« Pour être honnête, au début, je n’étais pas partisan de ce système mono-marque des moteurs. Je craignais pour la compétition pilote / team / marque et donc je n’étais pas vraiment convaincu de l’intérêt d’un tel changement. Force est de reconnaître que les courses sont très animées et que le pari est largement gagné. De plus, la compétition demeure grâce aux différents fabricants de châssis. Pour le public l’essentiel reste d’avoir

de belles bagarres et c’est le cas. D’ailleurs Dominique Aegerter y participe largement. C’est un garçon charmant et attachant. Il est en pleine croissance et progresse de façon très intéressante. Il est régulièrement dans le groupe de tête et il deviendra un grand pilote en continuant sur sa lancée. »

Une reconversion réussie dans le paddock

A la fin de sa carrière de pilote, Jacky Hutteau rencontre fortuitement Mike Trimby, Secrétaire Général de l’IRTA, dans un cam-ping du Sud de la France. Echange d’idées entre les deux hommes et Jacky devient organisateur de Paddock. Cet emploi lui per-met de rester dans l’univers de la course qu’il aime tant.

Son professionnalisme lui permet ensuite d’être contacté par la Société ELF qui lui confie une mission de représentation du groupe sur les circuits. Jacky Hutteau devient alors conseiller technique pour le pétrolier et se trouve chargé de toutes les questions relatives aux carburants et lubrifiants.

« Ma priorité aujourd’hui dans le paddock, c’est ELF pour qui je suis représentant et consultant technique. En Moto2 et Moto3, il y a un fournisseur unique qui malheureu-sement n’est pas la société pour laquelle je travaille. Mes clients se trouvent en MotoGP, une partie seulement du plateau car là aussi la concurrence est ouverte. Ce qui est inté-ressant pour nous, c’est que nos clients sont dans les premiers du classement. Mon travail consiste à proposer des produits, à m’occu-per de la logistique, à suivre les commandes, faire l’intermédiaire entre les teams, les ingénieurs pour tout ce qui concerne les carburants et les lubrifiants. »

19carxpert-racing.com - MAI 2013 -

Du paddock à la cabine de commentateurs

« Je suis aussi consultant pour Eurosport. Je commente les courses Moto2 et Moto3 avec Gilles Della Posta et j’écris aussi quelques articles pour Sport Bikes. »

A force d’écumer les paddocks comme pilote, puis comme organisateur pour l’Irta puis ensuite comme conseiller technique, son expérience de plus de 25 ans dans ce domaine est devenue plus qu’incontournable et a attiré les spécialistes télévisuels du genre. Ainsi son talent est mis à la disposition de la chaine de TV Eurosport. Aux côtés de Gilles Della Posta, il officie avec brio et passion pour commenter les courses de Moto2 et Moto3. Son enthousiasme communicatif, sa connaissance quasi biblique de ce milieu, son incontournable sympathie font de cet homme quelqu’un d’unanimement apprécié des télés-pectateurs et un véritable expert.

Vous êtes un véritable multicarte Jacky ! L’idée ne serait-elle pas de conserver une part de liberté ?

« C’est exactement ça. Quand parfois, il m’ar-rive d’être fatigué de faire quelque chose j’ai la chance de pouvoir me plonger dans autre chose. C’est extraordinaire. »

La situation a évolué dans le milieu du GP, faisant parfois dire à certains que l’argent est plus important que le sport. Ainsi aujourd’hui, les camping-cars vont disparaître du paddock et les pilotes devront se rendre dans les hôtels. Nous avons voulu connaître l’opinion de Jacky Hutteau sur ce sujet.

« Je trouve cela lamentable. L’argent prime et la moto est un sport de riche. D’un côté, on a les ingénieurs qui créent des motos de plus

en plus performantes et de l’autre les Teams qui doivent trouver sans cesse plus d’argent pour financer. J’ai pour habitude de plaisanter en disant que « je n’ai pas la même définition du mot économie que certains !». On essaye de faire des économies ou d’amener les gens à en faire mais certains font seulement semblant. Certes il est parfois moins cher de louer un hôtel low cost que de traverser le pays en camping cars, mais au final on retrouve les mômes en train d’errer sur le circuit sans avoir d’endroit où se poser dans la journée pour se créer un espace de travail ou de détente.

Tout cela perd de son âme. Pour tous ceux qui ont connu l’époque du Continental Circus, il y a aujourd’hui un profond monde entre les deux. Avant, il y avait des caravanes, quelques camping-cars mais surtout il y avait les familles, les enfants, c’était un vrai village. Lorsque je travaillais à l’IRTA, j’ai d’ailleurs participé à la dissociation de la vie entre le camping et le paddock. »

Pour terminer, si on devait vous définir en trois dates clefs de votre vie, lesquelles choi-siriez-vous ?

« C’est particulier comme question. Pour moi, les étapes clefs de ma vie ont souvent eu lieu par période de dix ans.

Pour commencer, je dirais l’année 1977 où j’ai commencé à courir en Grand-Prix.

Ensuite, l’année 1988 parce que c’est l’année où l’IRTA m’a permis de continuer à être dans le paddock alors que je n’étais plus pilote.

Et enfin, 1990 parce que c’est l’année de nais-sance de Noémie, ma fille. »

Jacky Hutteau est un passionné, disponible et accessible et se trouve dans ce monde de la course moto comme un poisson dans l’eau. Preuve aussi que la gentillesse et la simplicité sont des qualités intemporelles qui per-mettent d’être reconnu à sa juste valeur.

A la découverte de la Sarthe !

Bienvenue au Mans

A la découverte de la Sarthe !

Bienvenue au Mans

22 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

C’est en France et plus précisément au Mans que pilotes, équipes et passionnés se retrouveront pour la quatrième épreuve du Championnat du Monde de Vitesse Moto le week-end du 18 et 19 mai prochain.

Traditionnellement, la météo est peu clé-mente dans cette région. C’est le principe du « tout ou rien ». Ainsi la course peut se dérouler dans des conditions climatiques très agréables ou à l’inverse plus qu’hu-mides. C’est alors l’occasion de se rendre dans la ville qui a été élue deuxième ville la plus « verte » de France où d’aller visiter la Cathédrale Saint-Julien, dont la tour constitue le plus haut édifice de la ville, culminant à 64 mètres d’altitude.

Au détour de quelques rues piétonnes, la ville offre également une multitude de restaurant où la gastronomie sarthoise est largement reconnue pour ses viandes, ses rillettes ou encore ses desserts à base de pommes.

Situé à 200 kms au sud-ouest de Paris et à environ 5 kms de la ville du Mans, le circuit Bugatti a été construit en 1965 grâce à Jacques Finance, Président de la commission sportive de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), et Jean-Marie Lelièvre, Président de l’ACO, qui ont donné vie à ce projet.

Le circuit est utilisé entre autres pour le Grand Prix de France moto, mais aussi pour

les 24 Heures Moto, ainsi que pour d’autres courses dîtes « historiques ». Il ouvre égale-ment la saison du championnat de France de Superbike.

Du côté des quatre roues, s’y déroule une épreuve des World Series by Renault ainsi que la légendaire course des 24 heures automobiles. A noter d’ailleurs que pour cette épreuve la piste emprunte une partie du circuit Bugatti d’une longueur de 13,629 kms et comporte pour le reste une grande partie de route nationale.

Le Bugatti accueille également une fois par an la course des 24 heures du Mans roller, une épreuve d’endurance en roller, seul, en duo ou par équipe et depuis 2009, les « 24 heures du Mans vélo ».

Ce circuit a été le cadre de nombreuses courses depuis la fin des années 60, jusqu’à ce que l’accident d’Alberto Puig en 1995 ne l’écarte du calendrier. Après que de nou-veaux aménagements aient été menés pour assurer la sécurité des pilotes, le circuit Bugatti a retrouvé le MotoGP en 2000.

Le « Garage Vert », les chicanes Dunlop et du Chemin aux Bœufs, le « S » Bleu, le virage de la Chapelle ou encore celui du Musée sont autant de noms qui ont été donnés aux spécificités de ce tracé.

23carxpert-racing.com - MAI 2013 -

Composé de 13 virages, dont 9 vers la droite et 4 vers la gauche, la longueur de ce circuit est de 4.180 mètres et sa plus longue ligne droite s’étend sur 674 mètres.

Le tracé étroit, avec de nombreux virages qui se négocient en première et qui imposent des freinages tardifs ainsi qu’une bonne accéléra-tion, n’est pas le plus prisé de la saison mais la qualité de l’accueil et de l’organisation est telle que les spectateurs sont de plus en plus nombreux chaque année.

Du côté des chronos, le record du meil-leur tour réalisé en course dans la catégorie Moto3 en 2012 a été établit à 2.01’056 par Jakub Kornfeil.

En Moto2, la référence de ce tracé fran-çais est incontestablement Marc Màrquez. En course, il avait placé le meilleur tour en 1.38’533 mais il est aussi le détenteur du tour de circuit le plus rapide, de la meilleure pôle position et de la meilleure vitesse de pointe. Autant dire que s’il adapte ces performances à la catégorie MotoGP dans laquelle il évolue désormais, ses adversaires pourraient bien n’apercevoir que l’arrière de sa selle durant cette épreuve.

Dans cette catégorie des MotoGP justement, c’est Dani Pedrosa qui est le détenteur du record de rapidité au tour pendant la course avec un meilleur temps de 1.33’617. Et quand on sait que Pedrosa est le coéquipier de Màrquez dans le box Honda Repsol, il y a fort à parier que le week-end risque d’être animé, pour le plus grand plaisir des spectateurs.

L’an passé, les victoires dans chacune des catégories sont revenues à Jorge Lorenzo en MotoGP, à Thomas Lüthi en Moto2 et à Louis Rossi en Moto3.

Autre anecdote amusante, c’est en France que Valentino Rossi est monté sur l’un des deux seuls podiums de sa saison 2012 alors qu’il courrait pour Ducati. Alors maintenant qu’il a fait son grand retour chez Yamaha, renouera-t-il avec la victoire sur cette piste française qui semble lui convenir ? Réponse, le 19 mai prochain !

24 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

L’opération “Petits Princes” en partenariat avec le Karting de Changé.

L’Association Petits Princes, créée en 1987, réalise les rêves d’enfants et d’adolescents touchés par la maladie. Apporter un peu de bonheur et de divertissement dans la vie de ceux qui doivent jongler entre soins, hospitalisations et souffrances est le but que cette Association s’est fixé depuis plusieurs années. Ainsi, les bénévoles organisent différents rêves pour un même enfant autour de ses passions et lor-sque celle-ci porte sur la course Moto c’est tout naturellement que le Team Technomag-carXpert a répondu présent pour participer à la réalisation de cet évènement.

Une course de kart est donc organisée par le Karting de Changé avec le Team Technomag-carXpert, le mercredi 15 mai à partir de 17heures pour promouvoir l’Association Petits Princes et récolter des fonds. Au programme de cet après-midi : Essais libres, mini-course d’endurance par équipage de deux, remise des prix et dîner.

Situé à 5 minutes de Laval (Mayenne) et dirigé par Dominique Grimoux, ancien pilote moto, le site du Karting de Changé propose au public d’assister à cette course et de terminer la soirée par un repas convivial en compagnie de l’équipe au grand complet mais aussi des journalistes Gilles Della Posta (Eurosport), Jacky Hutteau, Matthieu Juttens (RTS Suisse), Michel Turco (Moto Revue) et le pilote Alexis Masbou.

A l’occasion du Grand-Prix de France qui aura lieu le week-end des 18 et 19 mai, l’équipe Technomag-carXpert accueillera dans son box un jeune malade, Dylan, qui sera accom-pagné d’un parent et d’un bénévole de l’Association Petits Princes afin de lui faire découvrir au plus près le monde fascinant de la course Moto. Ils pourront ainsi assister aux séances d’essais et à la course, déjeuner au sein de l’hospitalité du Team, faire des photos avec les pilotes et se déplacer dans l’enceinte du paddock pour aller à la rencontre d’autres pilotes, tel que Valentino Rossi, idole du jeune malade.

A la découverte de la Toscane !

Bienvenue au Mugello

A la découverte de la Toscane !

Bienvenue au Mugello

30 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

Les concurrents du Championnat du Monde ont rendez-vous début juin sur le mythique circuit du Mugello en Italie.

Situé dans la ville de Scarperia, à 30 km au nord de Florence, au cœur de la Toscane, ce tracé comporte 15 virages dont 9 sont orien-tés à droite et 6 vers la gauche.

Servant de cadre à des essais de Formule 1, plus particulièrement ceux de l’écurie Ferrari, la première course s’y est déroulée en 1914

sur un circuit long de 66 km. Il sera progressi-vement réduit, d’abord en 1955 puis dans les années 1960 et enfin en 1974, pour atteindre la distance actuelle de 5 245 mètres.

Racheté en 1988 par Ferrari puis intégralement rénové, la plus longue ligne droite s’étend sur 1.141mètres.

31carxpert-racing.com - MAI 2013 -

La succession de virages lents, de courbes rapides et de longues lignes droites font du Mugello un circuit particulièrement exigeant, aussi bien pour les pilotes que pour les ingé-nieurs mais aussi l’un des endroits préférés des équipes.

Le record du meilleur tour réalisé sur cette piste italienne pendant la course MotoGP est détenu par Dani Pedrosa en 2012 avec un chrono de 1.47’705. Le pilote espagnol est également le recordman du tour de circuit le plus rapide, de la meilleure pôle position et de la meilleure vitesse de pointe. C’est pour-tant Jorge Lorenzo qui remportait la victoire en 2012 sur cette piste.

Dans la catégorie Moto2, ce record a été établi en 2012 par Thomas Lüthi en 1.52’815 qui montait d’ailleurs sur la troisième marche du podium lors de la course, le trophée de la victoire revenant à Andrea Iannone.

Dans la catégorie Moto3, c’est Sandro Cortese qui réalisait le meilleur tour en course avec un chrono de 1.58’569 mais, comme ce fut le cas en moto2, lui aussi ne réussit qu’à attraper la troisième marche du podium. C’est Maverick Viñales qui s’est imposé la saison passée sur ce tracé italien.

32 - MAI 2013 - carxpert-racing.com

La gestion et l’organisation des déplacemets

‘Un challenge permanent mais interessant’

Les déplacements d’une équipe sur un Grand-Prix représentent une tâche complexe tant dans l’organisation que dans la gestion. Si l’on retient souvent la « chance » que pilotes et mécaniciens ont de pou-voir se rendre dans des pays fabuleux, en coulisse, il faut respecter un cadre budgétaire contraignant pour assurer l’intégralité de la saison.Chez Technomag-carXpert, cette tâche est organisée et gérée de main de maître par Marc Bohro en étroite collaboration avec Fred Corminboeuf, le Team Manager de l’équipe.

A 34 ans, marié et père de deux petites filles, le parcours de Marc est « animé par la passion du sport moto, maladie héréditaire », comme il l’indique lui-même. Après deux ans dans la production Microélectronique, il rejoint le service compétition des casques Shark et gère leur partie opérationnelle. Pendant 5 saisons, il accompagnera ainsi le MotoGP, le WSBK et le Championnat du Monde de MX. Passage par un manufac-turier italien puis retour en France fin 2011 avec l’intégration de l’équipe Technomag-CIP. En 2013, il se joint à la structure CGBM Evolution, (Société gérant le Team Technomag-carXpert) et prend en charge l’ensemble de la logistique et de l’administra-tion « permettant à l’équipe de se concentrer sur l’objectif principal, à savoir accompagner nos pilotes et nos sponsors au plus haut niveau ». Vaste domaine d’intervention pour un seul homme mais comme il aime à le rap-peler « il s’agit d’un travail d’équipe ! ».

Nous avons voulu en savoir un peu plus sur l’organisation des déplacements du Team et notamment ceux qui ont lieu en Outre-Mer. Marc nous a ainsi livré quelques explications sur l’envers du décor.

Marc, peux-tu nous expliquer la façon dont tu organises la préparation des voyages pour le Team lors des courses ?

Nous prévoyons les déplacements du Team au plus tôt dans l’année, c’est-à-dire dès la

publication du calendrier officiel des courses. En effet, pour bénéficier des options les plus efficaces, c’est-à-dire confortables, pratiques et respectant nos objectifs budgétaires, nous devons agir vite.

Comme vous pouvez vous en douter, les hôtels (Outre-Mer et Europe) les plus inté-ressants sont pris d’assaut. Il nous faut donc nous concerter rapidement avec l’équipe pour définir les contraintes liées au planning et lieux de départ de chacun et être réactif pour saisir les bonnes opportunités. Pour les vols par exemple, en nous y prenant à l’avance, nous arrivons à bénéficier de tarifs intéressants.

Il y a pourtant un bémol à cette rapidité parce que les meilleures options demandent sou-vent d’être payées en totalité, ou du moins partie, à la réservation. Or, la capacité de trésorerie du Team en début de saison peut devenir une limite à cette démarche d’antici-pation. Heureusement, nos partenaires nous ont activement soutenus et nous avons ainsi pu travailler dans des conditions optimums.

Cette année, nous avons réussi à organiser les deux premières courses (Qatar et Austin qui ont lieu en Avril) dès le mois de Janvier. Puis en février, nous nous sommes occupés d’Indianapolis et du « trio » à savoir Japon, Australie, Malaisie.

33carxpert-racing.com - MAI 2013 -

Justement lors des courses en Outre-Mer, le matériel voyage par flight cases. Il y a toute une logistique à prévoir, comment cela se passe-t-il ?

C’est l’IRTA qui prend en charge le transport du matériel utilisé en Outre-Mer. Ce qui nous incombe, c’est la gestion du poids des flight-cases.

Lors de l’inscription au Championnat du Monde, un quota est affecté à chacun des teams en fonction de leurs résultats de la saison précédente. Autant vous dire, que meilleurs sont les résultats, plus élevé sera le quota attribué ! Le principe est simple : Tout kilo en dépassement nous est facturé et tout kilo économisé nous est remboursé. Nos ingénieurs ont travaillé dur cet hiver pour réduire ce poids au minimum en concevant et sélectionnant du matériel le plus léger pos-sible. Le résultat est à la hauteur de l’effort fourni car, sur les deux premières courses, nous avons réussi à être à près de 180 kg en dessous de notre quota autorisé par l’IRTA.

En plus de la préparation technique, nous devons également compléter les documents administratifs officiels de ce matériel. C’est ce que l’on appelle le carnet ATA. Etabli à la Chambre du Commerce et de l’Industrie, il constitue une véritable carte d’identité très détaillée du matériel utilisé. Le but est de permettre une traçabilité et un contrôle lors de tous les passages des frontières. Un carnet précieux et qu’il ne faut surtout pas égarer !

Il serait donc possible de faire des économies sur un budget mais alors que représente le coût exact d’un déplacement ?

Il est toujours possible de faire mieux ! Nous travaillons dans une logique d’amélioration continue en nous servant de l’expérience des saisons précédentes. D’ailleurs, petite anecdote, nous écrivons après chaque évène-ment un bref rapport pour nous permettre de préparer encore mieux la saison suivante.

En termes de chiffres, le coût total d’un déplacement Outre-mer pour une équipe de 12 personnes est compris dans une four-chette de 24.000 à 28.000 €uros, que nous pouvons répartir de la manière suivante : 60% Vols – 20% Hôtel – 15% Restauration – 5% Divers (Matériel acheté sur place notamment).

Les vols restent le plus gros poste et pour cela nous restons à l’affût des ouvertures et fermetures de lignes aériennes qui peuvent faire varier radicalement la situation. Nous comparons régulièrement les tarifs des agences de voyages spécialisées et les tarifs pouvant être obtenus en ligne directement.

Le budget hôtel est quasiment incompres-sible si nous respectons un minimum de confort, mais parfois nous arrivons à trouver des formules qui optimisent le coût global.

Reste le poste de la restauration pour lequel nous veillons à ce que les repas soient agréables et conviviaux mais sans abus et sans gaspillage en comparaison du quotidien de chacun.

Encore une fois, l’organisation des déplace-ments est un travail d’équipe, une tâche au cours de laquelle nous devons tous nous coordonner. Bien évidemment les difficul-tés sont multiples lorsque l’on s’efforce de rationaliser les coûts. Nous devons faire en sorte que chacun parte depuis l’aéroport le plus proche de chez lui, tout en arrivant dans les mêmes tranches horaires que les autres, avec en priorité un coût pertinent et sans compromettre le bien être de tous. C’est un challenge permanent mais très intéressant.

Crédits

CGBM Evolution

Parc d’Activités de Signes

24, Avenue de Paris

83870, SIGNES

FRANCE

Rédaction,

Aurélie Drouard

Mise en page,

Anne Sophie Lucas

Photographie,

Semedia/S.Rosa

Illustration,

Amaël Lemaître

KIMU

35carxpert-racing.com - MAI 2013