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Commandant RoSWeLL - [email protected] - www.cdtroswell.eu - 06.79.73.78.71

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Dossier artistique du

Commandant RoSWeLLmars 2011

Commandant RoSWeLL - [email protected] - www.cdtroswell.eu - 06.79.73.78.71

Introduction Le Commandant RoSWeLL travaille pour l’essentiel sur la culture des rites de passage estudiantins.

À l’heure où le gouvernement français interdit ces pratiques, où le nombre de baptisés dans les écoles belges et d’ailleurs diminue d’année en année, il est possible qu’il soit l’un des derniers dessinateurs à avoir le privilège de fixer pour la postérité les traditions universitaires.

Il est attiré par les rituels de toutes sortes, associées aux tribus qui les pratiquent. La tribu estudiantine est remarquable car d’un pays à l’autre, ils restent semblables dans l’esprit et parfois dans les actes, sans avoir pour autant de contacts les uns avec les autres. La chatoyance des couleurs et des habits souvent à connotation médiévales. Les règles, les chants et les jeux qui égayent les soirées des étudiants leur inculquent les premières précautions à prendre lorsque l’on vit seul pour la première fois, même si certains principes semblent à présent désuets ou inutiles.

L’ art du Commandant est comme eux, multiple : de la bande dessinée à la peinture, de la prise de croquis évoquant les alba amicorum des étudiants du moyen-âge à la recherche historique, de l’installation à ce qui lui passera par la tête à ce moment là.

Organigramme de l’évolution des choses ayant motivées le Commandant à s’intéresser aux traditions estudiantines

«Tombeau, endroit où l’on place les morts, dans l’attente des étudiants en médecine»Ambrose Bierce «Le dictionnaire du diable»

©2008 - Assemblage d’objets

Autoportrait Radiographique

©2008 - Peintures acryliques sur papier - 1150x735 mm

Clashum Baptismae

©2008 - Techniques mixtes

Gaudeamus Igitur

©2008 - Gouaches, encres, collages - 930x1280 mm

Illustration d’un panaché des traditions estudiantines actuelles présentant le plus ancien chant étudiant reconnu. Oeuvre en évolution devant acquérir un cadre réalisé dans des matériaux liés aux traditions estudiantines.

Autop’

©2008 - Techniques mixtes - 735x1150 mm

Auto-portrait à la peinture acrylique, déchiré et recousu aux points de suture, avec listels fichés aux aiguilles de seringues.

Calotte Honoraire Indispensable aux poils Soporifiques

©2008 - Techniques mixtes

Parti d’un défi de Julien Faye du collectif BLNK, réalisation d’une pièce en chips et biscuits apéritifs.

Incunables du Commandant

©2002 à 2011 - Graphite et aquarelles in-situ.

Plusieurs carnets de croquis recouverts de cuir rapportent la vie des fêtes étudiantes, des personnes rencontrées, et sont contre-signés et annotés par les personnes y figurant. Cette approche a le double mérite de rompre la glace rapidement lorsqu’il se retrouve dans une tradition qui lui est inconnue, et de donner une place active dans l’oeuvre aux individus dessinés.

Comment laisser sa trace dans le folklore ?

©2008 - peintures acryliques, tissu et encre de Chine sur bois

Autoportrait mobile faisant un luigi.

Jouant sur l’attirance d’un dessin de type BD, mignon, sympa, et la répulsion de ce que l’on devine être que cette masse de tissu gris au verso par le schéma du recto.

Écriture & Illustration L’approche à l’art du commandant RoSWeLL ne se résume pas à quelques touches de peinture ou quelques juxtapositions d’objets. Il passe énormément de temps à chercher, dans des recueils retraçant la vie des étudiants au fil des siècles, les traces lui semblant pertinentes pour justifier leurs traditions actuelles. Son occupation le fait passer par des phases d’écriture autant que de phases picturales, et le tout formant des livres illustrés.

Vous est proposé ci-dessous une interview factice du Commandant RoSWeLL, créée délibérément pour faire comprendre ses préoccupations.

Commandant RoSWeLL« Je veux bizuter le public, et artiser les étudiants»

sort du cadre. Voulant éradiquer le bizutage, ils ont créé des outils pour le juguler, mais aussi peu efficaces qu’utiliser un taille-haie

pour se raser le matin. Certes, on n’a plus de barbe, mais plus de tête non plus !

DA – Mais vous conviendrez quand même que les bizutages sont inhumains ? CR – C’est sûr que certains bizutages furent hors limites, et que dépassant le cadre légal, ils étaient punissables. Mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? DA – Vous évoquez les traditions, mais les coutumes ont souvent fonction d’apprentissage, celles des étudiants suivent-elles le même principe ? CR – D’un point de vue personnel, le bizuté apprend

des choses sur lui-même, en appréciant mieux ce qui est du domaine de l’acceptable ou non. Les traditions auxquelles il accède ensuite, lui permettront d’apprendre à s’affirmer dans une assemblée, ou encore à gérer une entreprise. D’un point de vue communautaire, on apprend aussi énormément. Tout ça est hérité en ligne droite des premières universités, et si les formes ont évoluées, la mémoire collective et l’humour sont restés. Cela est d’autant plus marquant si l’on visite d’autres pays ayant connu les premières universités. Les rites, quoi que différents, sont fort semblables sur le fond, et parfois même dans la forme. DA – A vous écouter, les étudiants font preuve d’une belle inventivité pour préserver leurs rites… CR – Si la créativité mise en œuvre par les étudiants pour renouveler leurs traditions était rémunératoire, les baptêmes attireraient du monde ! DA – Et votre art, où se place-t-il dans ces revendications ? CR – Mes œuvres se posent comme un écho à leur désarroi, comme un chantre de leurs cultures, comme un camouflet aux calomniateurs pseudo-puritains. DA – Pourtant, vous auriez pu suivre des préoccupations plus sérieuses comme « préserver la planète ». CR – De façon sous-jacente, ce sont d’autres thèmes défendus par les artistes et par les étudiants de tous les pays et de toutes les époques qui émergent de mon art : L’écologie, la science, la

DA – Commandant RoSWeLL, les traditions d’intégration sont, ce que vous nommez votre « fond de commerce ». Mais pourquoi avoir privilégié ce thème parmi tant d’autres ? CR – Parce que ce thème est d’une richesse insoupçonnée, et que les étudiants sont de plus en plus poussés au rendement, au détriment de leur patrimoine. Cette sacro-sainte rentabilité qui fut idéalisée par les conseils en marketing, et qui lorsque l’on regarde en arrière, est cause de chômage et de fermetures de sociétés, est en train de distiller son venin dans les veines de l’enseignement. Les étudiants, n’ayant plus le temps de souffler préfèrent, lors de leurs rares temps de repos, se saouler avec de mauvais alcools bon marchés plutôt que de faire monter l’ivresse au fil des jeux créés à cette fin par leurs ancêtres. (…) Je suis peut-être l’un des derniers artistes à pouvoir les immortaliser avant que ne s’achève à coups de décrets, de numerus clausus, et de matières trop nombreuses pour être toutes pertinentes, ces ébats de nos jeunesses. DA – Vous actionnez-donc le signal d’alarme ? CR – Absolument ! Il est temps de faire taire ces moutons qui hurlent avec les loups. Le puritanisme consensuel mis en place par les dirigeants français est d’une dangereuse hypocrisie. A l’heure où le sexe est omniprésent, la violence omnipotente, et où l’intelligence – qui fut l’un des plus beaux fleurons de la France – est bafouée, la caste politique traque l’une des plus belles façons d’enseigner, celle qui permet d’apprendre en s’amusant, sous les prétextes les plus divers comme « l’atteinte aux bonnes mœurs », « la torture (physique et morale) », ou même « le bon goût ». L’atteinte aux traditions est sévère, quant à l’humour et l’esprit d’ouverture qui caractérisent notre pays au niveau international, ils sont jetés vivants dans la fosse commune. Nous en sommes arrivés au point que la totemisation scoute soit abandonnée car trop apparentée aux bizutages ! DA – A vos yeux, il semble que l’Etat français soit responsable ? CR – C’est certain ! Car sous prétexte à paraître d’une moralité irréprochable, les personnalités politiques traquent tout ce qui

Commandant RoSWeLL : entre art et paillardise.

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religion, la libre-pensée, la crainte de l’avenir, l’auto-dérision, etc. DA – Mais ce sont principalement les rites qui animent vos travaux ? CR – Je m’intéresse aux rituels, qu’ils soient magiques, fraternels, ou encore sociologiques. Du premier « Dis bonjour à madame » que nous ont imposés nos parents aux « enterrements de vie de garçon », en passant par le coup à boire offert aux collègues de bureaux pour diverses occasions, ce sont les rituels et les codes de conduite qui régissent notre culture. Au fil de nos rencontres, des pays que l’on côtoie, des tribus que nous fréquentons, ces règles se font plus complexes et enrichissent nos vies. La tribu estudiantine ne déroge pas à ces critères, et c’est ce point de vue qui m’intéresse, bien au-delà de l’aspect manichéen du « pour ou contre le bizutage ». Bien souvent, ces procédures rituelles furent instaurées, vous l’avez mentionné tout à l’heure, dans un but d’apprentissage de la vie communautaire. L’apprentissage

n’est-il pas ce qui caractérise le mieux l’étudiant ? Outre les cours qu’il doit suivre, le jeune adulte se trouve enfin hors du cocon familial, et si ses parents le soutiennent toujours de loin, c’est à lui d’acquérir les derniers ajustements à sa vie d’adulte. Vivre en société, tout en tenant les cordons de la bourse. Cet apprentissage, c’est prouvé, est plus rapide lorsque l’on fréquente les associations étudiantes, et nombreuses d’entre-elles pratiquent une petite intégration. Certaines se bornent à un discours, d’autres à offrir un pot de bienvenue, et d’autres encore prennent la voie du bizutage – de loin la meilleure pour apprendre à se connaître par rapport aux autres. DA – Expliquez-nous en quoi entonner des chants paillards aide à la vie communautaire ? CR – A une époque révolue, les chants paillards étaient la seule manière pour les jeunes gens de se renseigner sur la sexualité. De nos jours, les premiers rapports sexuels tournent entre treize et dix-huit ans. La majorité des étudiants n’a plus besoin d’apprendre comment ça se passe, mais il entend aussi dans les chansons, par des mises en garde explicites, quels sont les risques des rapports et comment s’en protéger. DA – Maintenant que nous comprenons mieux vos motivations, pouvez-vous nous expliquer votre façon de procéder ? CR –Je suis un artiste qui fonctionne à partir d’idées. Lorsqu’elles arrivent, je les notes dans un cahier, ou la réalise immédiatement. Quand je réalise une idée entreposée dans mes notes, souvent celle-ci s’ajuste avec d’autres notes et l’ensemble fusionne en une œuvre plus riche. Pour qu’une idée me plaise, il faut avant tout qu’elle m’amuse, ensuite, qu’elle parle du sujet qui m’occupe, et au final, que le chalenge de la réaliser me motive. Certaines de mes réalisations restent à l’état de projet également parce que le manque de moyens financiers en bloque la matérialisation. Dans tous les cas, il m’est très difficile d’évoquer mon art, car il ne tient compte d’aucun courant et de tous à la fois, et si je devais le classer, je pense qu’il serait une survivance des arts incohérents. Je pense d’ailleurs fort sérieusement que les étudiants, qui en 1888, créèrent la faluche en France, devaient être amateurs de ce mouvement artistique et de ses bals éteint depuis à peine quelques années.

DA – Pourtant, les choses estudiantines ne sont pas les seules que vous travaillez… Parlez-nous de « Suzanne de Lille ». CR – Effectivement, Suzanne est la dernière née de mes productions de bandes dessinées. Elle reste quand même accrochée à certains de mes thèmes évoqués précédemment mais plus en rapport avec la tribu des artistes et des amateurs d’art. En y repensant, je ne parle que de ce que je connais, mais c’est peut-être pour ça que j’en parle bien.

Propos recueillis par Emile Honze

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Par ordre d’apparition :

Le comte Edmond Carton de Wiart - créateur présumé de la calotteFrançois Rabelais - Dont les écrits mentionnent la vie des étudiants de son époque.Vulcain - Dieu mythologique grec se polissant le «chinois» comme le mentionne la chanson «Le plaisir des dieux»Dessin de couverture du prochain livre du commandant RoSWeLL traitant de l’histoire des traditions estudiantines.Illustrations du même ouvrage

Bande dessinée

Comme il est mentionné plus haut, et que cela participe au travail artistique du Commandant, voici une petite sélection de bandes dessinées.Un peu de «La vie d’étudiant» - et de «Suzanne de Lille» qui, si elle sort du contexte estudiantin nous plonge en plein coeur de ses reflexions sur l’art et son microcosme.

Gouaches, marqueur et encre de Chine

Identité Delanghe Quentin dit «Commandant RoSWeLL» 20 avenue du Professeur Horatio Smith 0250657710 [email protected]

www.cdtroswell.fr

Biographie Né le 1er mars 1968 à 59240 Malo-les-Bains, et travaille à 14000 Caen.

1988 Se passionne pour les pratiques estudiantines1990 Etudie la bande dessinée avec MM. Foerster et Goffaux aux Métiers d’Art du Hainaut1997 Première Publication «Edgard, le roi des animaux»1998 Premiers croquis des traditions estudiantines2002 Parution du Syllabus de Guindaille 2008 «Happening guindailliste» à Louvain-la-Neuve Commandant RoSWeLL explore les traditions étudiantes. Il ponctue son travail par des recherches flirtant avec la sociologie et l’ethnologie, mais en s’impliquant dans le sujet plutôt qu’en restant à distance.

Son art fouille dans leur quotidien, mettant en valeur les survivances du passé, posant en évidence les résurgences pour les confronter au folklore, définissant leur présent, offrant une alternative possible à leur futur. Ainsi, dans cette quête à travers l’espace et le temps, entre similitudes, non-dits, incompréhension et mise à l’index, l’artiste s’efface au profit des médiums et relate le passage de l’enfance à la vie d’adulte dans tout ce qu’elle peut avoir de rude et de festive.

Les expos Mes «Fleurs du Mâle» du 17 avril au 21 mai 2010 à « La case à bières » 52 route de Paris 14120 Mondeville Exposition personnelle

«Vivat Académia» du 16 au 18 mars 2009 à « La clef des Songes » 20 rue des Bruyères 1348 Louvain-La-Neuve en collaboration avec «la Mouscronnoise» Exposition personnelle

Catalogue de l’exposition Article du Nord-Eclair 11-03-2009 Émission Roxor Notélé 01-04-2009

«Les fleurs du Mâle» du 09 au 13 mars 2009 « Grand Hall »Université Libre de Bruxelles 1070 Bruxelles Exposition collective avec concours

L’œuvre «Chant de l’Agro» a reçu le «prix de l’illustration correspondant le mieux à la chanson» L’œuvre «Chant de l’Agro» a reçu le «prix du public»

«Suzanne de Lille & guindailleries» du 10 au 24 janvier 2009 « Le Garage Café »4 rue de Prémy 59400 Cambrai Exposition personnelle

«La faluche et les traditions étudiantes» du 12 au 30 septembre 2008 « M.J.C Lillebonne-St Epvre » 14, rue du Cheval Blanc 54000 Nancy Exposition collective

«Exposition de fin d’année de l’Académie des Beaux-Arts de Mouscron» du 21 au 27 juin 2008 « Centre Marius Staquet » Place Général de Gaulle 7700 Mouscron Exposition collective

«Happening guindailliste» le 09 avril 2008 « Foyer de l’AGL »67 Rue des Wallons 1348 Louvain-la-Neuve en collaboration avec «la Mouscronnoise» Exposition personnelle

«Exposition de fin d’année de l’Académie des Beaux-Arts de Mouscron» du 16 au 22 juin 2007 « Centre Marius Staquet » Place Général de Gaulle 7700 Mouscron Exposition collective

«Exposition de fin d’année de l’Académie des Beaux-Arts de Mouscron» du 16 au 30 juin 2006 « Centre Marius Staquet » Place Général de Gaulle 7700 Mouscron Exposition collective

«Voyage dans le temps» du 18 au 30 avril 2003 « Grand Hall » Université Libre de Bruxelles 1070 Bruxelles Exposition collective avec concours

L’œuvre «De mon temps» a reçu le «Troisième prix» du concours de bandes dessinées

La presseUn article du journal Nord-éclair et une émission de télévision locale (en lien sur le site) évoquent l’exposition

Bibliographie Edgard, le Roi des animaux

BD de Marc Lambillotte & Commandant RoSWeLL © 1997 – Ateliers du Parc Crousse éditions

Le potager d’Edgard BD de Marc Lambillotte & Commandant RoSWeLL © 2002 – GéoBD club éditions

Syllabus de Guindaille Livre illustré traitant des pratiques estudiantines ©2002 – Editions Jourdan le Clercq

Last trek BD parodique de Star Trek - Commandant RoSWeLL © 2002 – Publication internet

Suzanne de Lille BD sur les artistes © 2007 – Publication internet & apparition dans Zoo Magazine

« Vivat Academia »Catalogue de l’exposition ©2009 La Mouscronnoise éditions

La vie d’étudiantBD sur la vie estudiantine bruxelloise©2009 La Mouscronnoise éditions

Gaudeamus IgiturMagazine sur les traditions estudiantines - 1 numéro©2009 Auto édition

Les Fleurs du MâleRecueil de chansons paillardes à usage estudiantin illustré par Commandant RoSWeLL©2009 UAE éditions