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Le Mastère permet à des étudiants issus de tous les domaines des arts appliqués de se former en deux ans à la gestion de projets de design global, à la recherche et à l’innovation, répondant à l’évolution de la profession vers des approches de plus en plus transversales.
Le programme s’organise chaque année selon une structure similaire : six mois intensifs de cours et six mois de stage, prioritairement à l’étranger.
Un projet de fin d’études est soutenu à l’issue de ces deux ans : entre prospective et réalisme, mené en partenariat avec des institutions ou des entreprises, il est un véritable tremplin vers l’insertion.
Lors des périodes de cours, les projets, de grande envergure, couvrent par leurs champs d’action tous les domaines du design ( espace, objet, mode, textile, graphisme) mais aussi des disciplines plus transversales comme le design culinaire ou le design interactif. Cette approche de la perméabilité des frontières, de la porosité des savoir-faire et des cultures, développe une mobilité et une souplesse bénéfiques dans l’exercice professionnel.
Des missions en partenariat avec des en-treprises, des cycles de conférences, des modules complémentaires, prolongent la
formation. Des workshops avec des artistes permettent de rappeler l’enracinement plastique de la créativité en design.
En combinant acquisition de savoirs et gestion de projets, le programme sur deux années permet d’aborder des enjeux de complexité croissante, pour conduire nos étudiants dans une démarche de recherche et d’innovation.
Les deux périodes de stages sont pour les étudiants l’occasion de confronter leur pratique avec celles de designers du monde entier : New York, Milan, Melbourne, Tokyo,Boston,Montréal, Stockholm,Miami, Londres, Shanghai... mais également Paris.
Cette organisation innovante a séduit de nombreuses entreprises ou centres cultu-rels qui intègrent nos étudiants à leurs équipes à l’issue de leurs études : Reflex Groupe, Dragon rouge, Ateliers Jean Nou-vel, Ogilvy & Mather, Guerlain, H&M, Zadig et Voltaire, Valentine Gauthier, les Bons Fai-seurs, Décathlon, Publicis et nous…
La réussite de leur insertion profession-nelle est également favorisée par l’accré-ditation européenne du diplôme qui lui donne une lisibilité sur le plan internatio-nal et facilite la mobilité géographique (de plus en plus nécessaire et souhaitée) de ces jeunes professionnels.
Mastère Design global, Recherche, Innovation des Écoles de Condé : la singularité au service du collectif, l’utopie au risque du réel.
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4 projets• Langage filmique• Papier(s)• Protocole sensible• Fragmentations et palliers
espace(s) de recherche(s)temporalité et spatialité d’un processus de recherche
tion méthodique, mais se généralisera à sa compréhension comme un processus, un temps et surtout un espace, néces-saires à la création.
Toutes les compétences de designers seront au service d’un projet de matéria-lisation du processus de recherche dans un espace de communication. Le projet devra spatialiser la pratique du carnet pour permettre à des spectateurs de comprendre de l’intérieur le processus de recherches dans le domaine des arts ap-pliqués. La théâtralisation de ce proces-sus, sa transposition spatiale, devra per-mettre à un public de s’immerger dans ce temps de recherches, produisant une expérience à la fois sensible et cognitive.
La recherche est une phase initiale fondamentale de tout processus de création, un temps nécessaire d’errance et de construction de la pensée. Cette pensée en mouvement a besoin de formes expressives.
« Voici des figures – schémas, dessins, plans, diagrammes, trajectoires, tracés, échelles – créées de ce qui a précédé, suite de choses éparses, irrégulières, partielles, contradictoires, que l’auteur a tenté de tenir, de circonscrire, de sor-tir des limbes de l’esprit. […] L’image de pensée est parfois fulgurance, bien plutôt tâtonnement, hésitation, incertitude, pour tenter d’inventer une réalité nouvelle. » Images de pensée, 2011
Le carnet de recherche est un espace de matérialisation de ce cheminement men-tal, un outil d’organisation et d’approfon-dissement de la pensée créative. Com-mune à tous les concepteurs, la pratique du carnet de recherches est pourtant investie de manière singulière.
Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une réflexion sur l’esthétique et la fonc-tion du carnet de recherches, par une réflexion menée sur l’importance capi-tale des recherches dans une démarche de création. Le travail ne se réduira pas à une étude du « carnet » envisagé comme un objet ou une pratique dont la valeur esthétique est indissociable de la fonc-
Le processus de recherche est envisagé ici comme la construction d’un langage, une méthode de communication, entre réflexion et expressivité.
Inspiré par les œuvres de Georges Rousse, une première approche du projet a été une volonté de représentation en volume de l’espace de recherche, par le moyen d’une anamorphose proposant de péné-trer à l’intérieur d’un carnet de recherches, puis de de se déplacer, prendre du recul, pour obtenir les clés nécessaires au dé-codage du langage ainsi généré.
Le projet a évolué pour s’orienter vers une réalisation à la fois plus cognitive et plus sensible, sous une forme filmique : le me-dium le plus adapté pour toucher tous les sens et favoriser l’immersion.
Les lumières et les matières, les sons et les bruits, les images et les voix, les espaces différents… permettent des possibilités de composition plus nombreuses (et une va-leur anamorphique détournée) pour une compréhension de la construction de ce langage de la recherche, éprouvé.
Langage filmique
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Le processus de création est analysé comme une arborescence, avec des directions, des raccourcis, des détours propres à chaque concepteur.
Pour communiquer cette complexité, la projet propose aux spectateurs de se déplacer dans un parcours initiatique et interactif, qui permette d’éprouver, dans l’espace, la construction individuelle de ce cheminement.
Cette initiation au processus de création par la circulation requiert la présence de repères pour expliquer chaque étape, selon une chronologie. Pour réaliser cette signalétique, le choix s’est porté sur la feuille de papier, au format carré : qu’elle soit écrasée, pliée de manière complexe, aléatoire, ou encore vierge, la feuille de papier peut, à elle seule, exprimer les dif-férentes étapes d’un processus de créa-tion par un travail de pliages.
Ces états du papier signifient l’évolution de la démarche de recherches, avec une volonté de simplicité et d’accessibilité pour le plus grand nombre.
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La réflexion menée sur l’importance capi-tale des recherches dans une démarche de création a conduit à envisager le car-net non comme un simple objet, mais comme une pratique, un processus, un temps et surtout un espace nécessaires à la création.
Pour communiquer auprès d’un public la valeur de ce processus, en spatiali-sant cette pratique, le projet a consisté à immerger le spectateur dans une expé-rience à la fois sensible et cognitive.
À partir de l’analyse de la démarche de recherches en six étapes précises et linéaires, hiérarchisées, le processus de création est défini comme un protocole, traduit dans le langage quasi universel de la science, par exemple anatomique.
Mais ce protocole, rationnel, est nourrit d’une dimension sensible : le mécanisme de la recherche provoque une multitude d’états d’âmes, qui le rendent vivant.
Le projet exprime cette complémentarité du sensible et du cognitif, qui structure une pensée créative.
protocole sensible
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Cette installation matérialise le processus de recherche en exposant son carac-tère évolutif par la fragmentation, qui permet d’exprimer la manière dont une démarche se cristallise en un tout, par le biais de différentes parties.
Assez distincts pour se différencier les uns des autres, les éléments fondamen-taux de ce processus de recherche se rencontrent, s’entrecroisent, se défont, se reforment, sans perdre le cheminement qui en fonde la construction.
L’objectif de cette installation dans un lieu de passage d’une école est d’expliquer à des étudiants comment se déroule ce processus, phase par phase, pour les éclairer dans leur démarche future.
Le choix d’un escalier permet de signifier l’ascension. Chaque palier représente une phase du processus de recherche : l’exploitation des acquis, la réappropria-tion du projet, l’appréhension de la page blanche et du passage à l’acte, l’expéri-mentation, la cristallisation.
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« Ce workshop propose la réalisation d’un livre collectif comprenant une série de portraits sur le thème de l’homme dans la rue réalisé par tous les étudiants.
Cela sous entend sa diversité, son mouve-ment, ses déplacements, ses problèmes, ses joies, ses expressions et sa réalité dans la ville. « L’Homme » est entendu au sens large du terme, sans distinction entre homme ou femme. »
Catherine Rebois
« Une approche contemporaine et originale du portrait photogra-phique : l’Homme de la rue, Paris, octobre 2011 » Catherine Rebois
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4 projets• Mémo• Format(s)• Tact• Deux mains
Création et image de marquela poétique du papier
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À partir du papier envisagé comme matière première mais aussi, et surtout, comme valeurs, il s’agit de créer une marque de produits de consommation, développer son identité, son positionne-ment et son image, réaliser ses premières collections (livres, objets, vêtements ou textiles), concevoir son architecture com-merciale, prendre en charge sa commu-nication interne et externe.
L’utilisation de ce matériau prendra du sens dans le contexte social et culturel contemporain, chaque marque devant développer une poétique du papier qui sera manifeste dans l’ensemble de ses productions et dans son image.
Le papier est une substance à manipuler mais aussi une sensualité, une structure, une fragilité, une résistance, une surface, un support, une mémoire, une interface… dont il s’agit d’éprouver la pluralité des usages et des significations.
Ainsi, ces productions ne trouveront pas leur cohérence dans la seule utilisation du papier comme matériau, mais dans
une approche commune de ses enjeux, qu’ils soient symboliques, historiques, fonctionnels, poétiques, médiologiques, techniques.
Le concept fondateur de chaque marque devra transformer les valeurs du papier en une identité commune à la pluralité des objets commercialisés, caractérisés par leur positionnement inédit, leur origi-nalité créative et leur approche sensible.
Le projet consiste en une création de marque de design global et de son image, fondée sur un matériau, le papier. « C’est la matière papier qui reste à discipliner, à faire vivre et à augmenter. » Henri Matisse.
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Le papier est un médium d’absorption de l’environnement dans lequel il évolue.
Le papier « marqué » ne perd pas de sa valeur, mais au contraire, prend de l’im-portance dans son vécu, ce qui en fait sa singularité.
La trace, sous toutes ses formes, devient alors partie intégrante de l’objet, ne le rend pas obsolète mais justement exclusif.
La marque Mémo propos de concevoir des objets de proximité, qui suscitent un rapport tactile et une manipulation fré-quente, pour une population curieuse de nouvelles technologies et de formes de créations innovantes, attirées par de nou-velles expériences.
Ces éléments manipulés au quotidien – collections de produits, de vêtements, de livres – ont pour principe commun l’usage du papier comme mémoire qui leur donne une valeur singulière et évo-lutive au fur et à mesure du temps et de leur utilisation.
La trace de l’usage confère à chaque objet son identité.
MÉmo
Format[s] est une jeune marque de de-sign global qui puise ses valeurs dans les attributs du papier, et plus précisément dans la pluralité des différents formats de papier existants : format A, B, C, le format US Letter, le format des cartes de visite, le format des cartes de jeux, le format des cartes IGN, le format des journaux, le for-mat des magazines…
La contrainte du matériau est radicalisée pour devenir fondatrice d’innovation, des formes et des usages.
Pour ses premières collections, Format[s] s’attache au format A en respectant ses contraintes homothétiques, du A0 jusqu’au A12, à partir desquelles se dé-veloppent une ligne de vêtements, une ligne éditoriale ainsi que des objets ap-partenant aux arts de la table.
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format(s)
Le papier peut se plier, se froisser, se dé-chirer : ces gestes de la vie quotidienne permettent de transformer la matière, la surface, la texture du papier.
Le papier permet ainsi d’absorber des émotions et de révéler un état.
La marque Tact exploite les valeurs de ces manipulations tactiles pour conce-voir des objets quotidiens tels que des livres, des assises, des luminaires.
L’expérience sensible que proposent ces produits permet leur appropriation par le consommateur, en favorisant le dévelop-pement d’une interaction entre le corps et l’objet.
L’usage de l’objet le rend unique.
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Deux mains, est une marque de produits culturels, destinés aux enfants de 3 à 8 ans, fondée sur les valeurs d’interaction et de rapport à la matière.
Ces enfants sont en pleine période d’éveil, de questionnement, de décou-verte du monde grâce à la manipulation.
Ces produits interactif et alternatifs s’adaptent à cette phase spécifique de compréhension de leur environnement pour favoriser leur accès à la culture.
La marque prône l’accès à la culture, à la lecture, au contenu grâce à l’action. L’enfant est acteur de son rapport au livre, au mobilier ou à l’espace.
deux mains
« Le projet consiste en la production d’un anticode graphique dont l’objectif est de transgresser toutes les normes de conception édito-riale. La difficulté est de ne pas céder à la tentation de la médiocri-té, mais d’utiliser vos compétences graphiques et votre maîtrise du langage de l’édition pour en exploiter volontairement les fautes et atteindre une expressivité éditoriale alternative, poétique et sensible. »
« MICROÉDITION ET EXPÉRIMENTATIONSDe tirage et de budget très limité, la mi-croédition permet la diffusion de docu-ments destinés à un petit nombre de lec-teurs. Les microéditeurs exercent, souvent bénévolement, des fonctions culturelles essentielles, comme autoriser la publica-tion d’auteurs inconnus, assurer la survie de genres peu commerciaux comme la poésie, rééditer des textes rares, oubliés ou étrangers…La microédition est un lieu de résistance à la pensée commune, aux impératifs économiques de rentabilité, à la production industrielle, à la facilité d’accès... Laboratoire fragile de la créa-tion littéraire et graphique, la microédition est un espace d’émergence des idées et des formes alternatives, un territoire privi-légié d’expérimentations.
GRAPHISME ET SUBVERSION DES CODESLe graphisme éditorial est régi par de nombreux codes qui en garantissent l’exi-gence de qualité : règles typographiques, principes de composition et de mise en page, impératifs de lisibilité, fiabilité des fichiers d’impression, etc. Toutes les déro-gations à ces normes essentielles sont
perçues comme des maladresses, voire des fautes, qu’il faut absolument éviter en tant que graphiste qui prétend à un tra-vail de qualité.
Pourtant, dans tous les champs de la création, la subversion des règles a per-mis l’émergence de formes nouvelles : l’abolition des lois perspectivistes tradi-tionnelle d’Edward Munch, la disharmo-nie musicale de John Cage, l’exploitation des bugs informatique d’April Greiman ou d’Etienne Mineur, la déconstruction syn-taxique de la langue par Ghérasim Luca, la cuisine moléculaire de Ferran Adria...
Mais attention, la subversion des normes de création ne signifie pas le mépris envers ces codes fondamentaux et his-toriquement fondés : elle implique au contraire un respect, une connaissance et une maîtrise absolue de ces règles, pour les dépasser. »
Miléna Guillermet
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extension du territoireproduits dérivés la vache qui rit
5 projets• LVQR le bar 12/17• La Vache qui box• LVQR cosmétique• La Vacherie• Comme Des Darons
Liée par une relation affective et de proxi-mité très forte avec ses clients, la marque souhaite en effet interroger la possibilité d’étendre son territoire à ce qui touche plus largement leur vie quotidienne.
Aujourd’hui, les nombreux produits déri-vés de la marque exploitent essentielle-ment l’image souriante de La Vache qui rit pour leur donner une valeur iconique. Ces objets ont des fonctions promotion-nelles mais ne permettent pas encore de positionner La Vache qui rit dans de nou-veaux secteurs d’activités.
La Division « Licences & Produits dérivés » du groupe Bel fait donc appel aux étu-diants pour imaginer de nouvelles ap-proches des produits dérivés (objets ou services) qui légitiment la marque à la fois dans de nouveaux territoires d’activi-tés en prolongeant ses valeurs, mais aussi vers de nouvelles cibles : une population adolescente qui intègrerait la marque dans ses codes et dans ses rites.Comment décliner une marque alimentaire
sur de nouveaux territoires, en l’orientant vers de nouvelles cibles pour redynami-ser son image, sans perdre la cohérence des valeurs qui en fonde la notoriété ?
Comment redéfinir des codes, des fonc-tions, des formes, des usages, en adap-tant des produits dérivés à une société en constante évolution ? Comment capter les codes et les pratiques d’une population adolescente en perpétuel mouvement ?
Ce projet en partenariat a été réalisé de manière conjointe par les étudiants de Mastère 1ère année des écoles de Condé Bordeaux et Paris.
La Vache qui rit, qui vient de fêter ses 90 ans d’existence, cherche à prolonger les valeurs de créativité, d’innovation et d’impertinence qui caractérise l’histoire de la marque en développant des produits déri-vés dans des secteurs qui ne soient seulement pas alimentaires et en cherchant à toucher plus précisément le public adolescent.
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Le projet consiste en la création d’un espace de consommation et de vente dédié exclusivement aux adolescents de 12 à 17 ans.
La marque La Vache qui rit, porteuse de valeurs de proximité, de partage et de transmission, est légitime pour concevoir un espace de sociabilité, de rencontres, qui tienne compte de la complexité du rapport que l’adolescent entretient avec son corps et celui de l’autre.
Caractéristique de cette période char-nière entre l’enfance et l’âge adulte, où le corps est en pleine effervescence, la sexualité est le thème sous jacent de ce projet, permettant de mieux appréhen-der le comportement de l’adolescent.
L’espace propose un accompagnement des adolescents vers la sociabilité, dans le respect de leur intimité, par un service de bar qui leur est exclusivement réservé, mais aussi par la vente d’objets tels que du mobilier parasite : des compartiments qui se greffent sur le mobilier existant, pour aménager dans leur chambre des espaces privés qui répondent à leur be-soin d’intimité.
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Comment générer du temps de partage et de loisir pour des adolescents curieux de nouvelles expériences, en respectant les valeurs de la marque : la communau-té, le décalage, l’impertinence ?
La marque LVQBox (La Vache qui box) leur offre la possibilité de vivre des expé-riences collectives.
Pour cela, LVQBox propose une gamme de « smartbox » dédiée exclusivement aux adolescents, qui seront accessibles par des distributeurs participatifs, puis en point de vente. Chaque pack propose des activités collectives, thématiques : frissons, sens’action, noctambule.
Une nouvelle image de marque est créée pour communiquer ce positionnement alternatif.≠≠≠
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L’énergie est une valeur de La Vache qui rit qui caractérise aussi les adolescents.
La marque LVQR cosmétique a pour in-tention de créer une énergie positive en proposant une gamme de produits réser-vés aux adolescents entre 12 et 17 ans : des produits cosmétiques revitalisants ainsi qu’une collection de vêtements qui accompagneront l’adolescent dans cette recherche d’énergie.
Des objets à l’esthétique décalée, à l’usage nomade, accessibles dans une architecture modulaire implantée dans les centres commerciaux.
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La sous-marque La Vacherie, dérivée de la Vache qui rit, propose des produits qui poussent les adolescents à assu-mer et revendiquer les comportements transgressifs qui leurs sont propres, mais considérées comme non-conformes par les adultes : ne pas se tenir droit, porter son pantalon très bas, etc… L’enseigne prend le parti de cette non-conformi-té comme une marque de souplesse d’esprit, d’adaptabilité, de liberté et non un défaut. Elle propose par exemple du mobilier nomade pour se poser librement dans l’espace urbain ou des vêtements qui assument, voire exagère, le relâche-ment du corps adolescent, comme au-tant de formes d’affirmation, à partir du langage corporel et des comportements. L’architecture commerciale, en détour-nant le conteneur, manifeste ce refus des conventions, à proximité des lieux de so-ciabilité des adolescents.
La sous-marque La Vacherie, dérivée de la Vache qui rit, propose des produits qui, sur un ton provocateur et joyeux, poussent les adolescents à assumer et revendiquer les comportements transgressifs qui leurs sont propres, considérées comme non-conformes par les adultes : ne pas se tenir droit, porter son pantalon très bas, etc…
L’enseigne prend le parti de cette non-conformité comme une marque de liberté de souplesse d’esprit, d’adaptabilité et non comme un défaut.
Elle propose par exemple du mobilier nomade pour se poser librement dans l’espace urbain ou des vêtements qui as-sument, voire exagèrent le relâchement du corps adolescent, comme autant de formes d’affirmation, à partir du langage corporel et des comportements.
L’architecture commerciale, en détour-nant le conteneur, manifeste ce refus des conventions, à proximité de tous les lieux de sociabilité des adolescents.
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Comme Des Darons est une marque déri-vée de la Vache qui rit et de son imper-tinence : une marque de design global élaborée sur les valeurs paradoxales du mimétisme et du rejet du monde adulte, caractéristique de l’adolescence.
CDD, c’est un espace éphémère interdit au plus de 18 ans que l’on peut agen-cer à sa guise à la manière d’un foyer ou d’une colocation. CDD, c’est un milkbar où déguster des cocktails à base de lait. CDD, c’est une marque de prêt-à-porter en co-branding avec H&M, qui reprend et détourne les codes vestimentaires rin-gards des parents, pour les rendre ten-dance. CDD, c’est un fanzine écrit par des adolescents à destination de leurs parents.
CDD, c’est le moyen de prendre la place des parents, une manière pour les adoles-cents de prendre le pouvoir aux adultes.
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Suspension(s)
« Suspension. C’est tout autour du sens de ce mot que, provisoirement, on peut s’ar-rêter pour construire, dans un entre-deux, une forme de sculpture sans socle.
Suspendre c’est faire tenir à une certaine distance du sol. On peut être suspendu à un discours, y accorder une attention soutenue. Suspendre, c’est interrompre momentanément une action, un proces-sus. C’est aussi le fait d’être indécis, incer-tain. On laisse des points de suspension pour un temps de repos, d’attente, inter-médiaire. En musique, une suspension est une attaque de notes légèrement retardée, dont l’expression est intensifiée grâce au court silence qui l’a précédé. Des sentiments peuvent être suspendus dans une dissipation provisoire. On laisse des mots en suspens, au propre, au figuré. La suspension c’est la propriété chimique de certains corps à être immergés dans un liquide sans s’agglomérer. Suspendre, c’est l’action de placer, de construire quelque chose en un lieu élevé. [...]
Les possibilités d’intervention sont mul-tiples, les outils aussi : on peut travailler avec le son, la lumière, le liquide, le pa-pier, le tissu… » Sandrine Bridier
« Ce workshop propose de réflé-chir sur la suspension comme l’un des aspects de la sculpture contemporaine. » Sandrine Bridier
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Partenariat pour la réalisation d’un annuaire pour les 20 ans de l’ISIGE.
« Créé en 1992, l’Institut Supérieur d’Ingénie-rie et de Gestion de l’Environnement, ISIGE – MINES ParisTech, est le centre de forma-tion de l’École des Mines de Paris dédié à l’environnement et au développement du-rable. Il forme des experts de haut niveau capables d’appréhender de façon globale ces enjeux en proposant des formations post diplômes (bac+6) à orientation profes-sionnelle qui ont pour but de dispenser une spécialisation ou une double compétence. L’ISIGE forme donc des étudiants issus de parcours variés (ingénieurs, étudiants issus des sciences humaines, juristes, etc.) qui se rassemblent autour d’un intérêt pour les pro-blématiques environnementales.
L’ISIGE fêtera ses 20 ans cette année. Cette date coïncide avec le 20ème anniversaire du Sommet de la Terre à Rio. L’institut orga-nise dans ce cadre une manifestation qui vise à rassembler 20 promotions (plus de 1000 anciens étudiants) et se veut une oc-casion de retrouver des anciens étudiants perdus de vue et de redynamiser ainsi le réseau de l’institut.
Pour cela, un important travail de recherche et de remise à jour des informations s’est mis en œuvre. Afin de valoriser ce travail et redynamiser le réseau des anciens de l’ISIGE, l’institut souhaite créer, à l’occasion de ses 20 ans, un objet avec une visée
utilitaire, permettant de retranscrire les infor-mations obtenues de type « annuaire des anciens », mais qui aurait également une dimension de « bel objet ». Cet objet édité sera distribué à tous les anciens étudiants au cours de la journée d’anniversaire.
Ce beau livre, entre 86 et 124 pages, devra contenir l’annuaire, constitué des informa-tions sur les anciens étudiants, un espace « Manifeste » pour les trois créateurs de l’ISIGE, sous forme d’éditorial, un espace « carte blanche » par promotion et une présenta-tion des activités de l’ISIGE et de ses Mas-tères Spécialisés.
Cet objet éditorial doit être en accord avec les valeurs fondamentales de l’ISIGE, qui façonnent l’Institut et ses étudiants depuis vingt ans.
L’idée est de retracer sur support papier l’histoire de l’ISIGE au travers de l’identité de chaque promotion. Ce support sera figé dans le temps, lié à la célébration des 20 ans de l’ISIGE. Une extension sous format numé-rique, via le site Internet de l’ISIGE, donnera accès à des contenus évolutifs, complé-mentaires au support papier. »
Frédérique Vincent, Directrice de l’ISIGEAlexandre Fouet, Responsable de la com-munication de l’ISIGE
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Conjugaisons croiséesÉcritures en turbulences
Il a été confié aux étudiants du Mastère Design global, Recherche, Innovation, la conception d’une scénographie d’expo-sition interactive, rendant compte de la richesse de ces moments partagés, des écritures nées lors de ces rencontres entre les Turbulents et les écrivains invités.
Un partenaire est impliqué dans cette aventure : les Procédés Chénel et leurs « architectures de papier » mettent leur sa-voir faire technique et créatif au service de cette exposition destinée au grand public.
Le projet « Conjugaisons croisées : écrire en turbulences » a d’abord consisté à tra-vailler sur le matériau d’écritures à mettre en scène, à savoir l’expression sensible de ces six rencontres matérialisées sous des formes textiles, graphiques, spatiales, pour les inscrire dans des espaces d’ex-position, en concevoir la scénographie, la restitution éditoriale, en gérer la com-munication événementielle, pour habiter l’espace du chapiteau.
« Celui qui écrit est travaillé par sa propre écriture, comme le cuisinier est cuisiné par sa cuisine. Qu’est ce qui se met en mouvement lorsque les mots surgissent convoqués ou pas ? […] L’écrivain joue-rait sa peau dans l’écriture. Le public jouerait sa peau dans l’ici et mainte-nant ». Joël Kerouanton
« Je voudrais être un agitateur pour les ré-guliers, et parvenir à ce qu’on laissât s’ex-primer les irréguliers. » Michel Foucault
Auteur - passeur : Joël Kerouanton
Jean-Louis Giovannoni : 2009Caroline Sagot-Duvauroux : 2009-2010Arno Bertina : 2009-2010Fabienne Courtade : 2010-2011Yves Bergeret : 2011-2012David Christoffel : 2012-2013
Le projet « Conjugaisons croisées : écrire en Turbulences » propose de restituer, sous la forme d’une exposition interactive, les rencontres organisées depuis trois ans entre les Chapiteaux Turbulents et la mél (maison des écrivains et de la littérature) : six écrivains tour à tour en résidence, ont livré leur travail d’écriture aux Turbulents, qui sont entrés dans l’oeuvre littéraire par un processus de « réception créatrice ».
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y Le projet vise à entrer dans l’intimité de l’écriture des Turbulents par une spatiali-sation dynamique des mots.
Pour rendre compte de l’énergie cap-tée dans la rencontre avec Jean-Louis Giovannoni, et de l’appropriation de ses textes par les Turbulents, l’intention de la scénographie propose une lecture ac-tive, où le corps et la spatialité participent à la compréhension.
rencontre avec Jean-Louis Giovannoni
Le projet scénographique consiste à re-transcrire le choc originel de la rencontre, les blocages du langage, les détours, les retournements, les chamboulements qui créent progressivement une compréhen-sion mutuelle.
rencontre avec Caroline Sagot-Duvauroux
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Le projet valorise l’attention portée au mot reconsidéré dans sa sonorité brute ou dans sa forme graphique, en deçà du sens : une écriture en creux, un travail du négatif, où ces mots deviennent l’ossa-ture d’un nouveau corps.
rencontre avec Arno Bertina
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Le projet exprime les valeurs d’enveloppe et de partage pour restituer les échanges épistolaires entre les Turbulents et l’auteur, puis l’intimité de leur rencontre et d’un dialogue ouvert au silence.
rencontre avec Fabienne Courtade
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Le projet traduit à la fois les caractéris-tiques de montagne, au centre de cette rencontre : le minéral, le végétal et l’eau, mais aussi le processus d’écriture et de ré-écriture narrative, quand une histoire engendre de nouvelles histoires, un récit produit d’autres récits.
rencontre avec Yves Bergeret
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Au moment de la conception du projet, la restitution de la sixième rencontre n’a pas encore eu lieu.
Les étudiants assisteront à cette restitu-tion dont ils feront un compte-rendu, en attendant la « mise en trace » de Joël Kerouanton, qui sert de matière première au travail de mise en scène du processus d’écriture né de cette rencontre.
L’auteur et compositeur des « opéras par-lés » propose une approche de l’oralité et de la musicalité de la voix et du texte... qui impose aux étudiants une valorisa-tion de cette rencontre à partir d’enre-gistrements audio, qui s’inscriront dans la scénographie globale par les moyens du design sonore, sous une forme encore à déterminer.
rencontre avec David Christoffel
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« Conjugaisons Croisées » habite l’espace du Chapiteau des Turbulents, selon un principe de scénographie circulaire.
L’espace est divisé en cinq parties per-mettant à chaque restitution de s’implan-ter. La sixième et dernière rencontre sera restituée par un environnement sonore.
Dès leur entrée, les visiteurs reçoivent des informations générales sur l’exposition sur une cloison disposée à leur droite, qui les invite à poursuivre leur visite en commen-çant par le projet restituant la première rencontre des Turbulents avec l’auteur Jean-Louis Giovannoni. C’est la première étape de la scénographie. La circulation se fait ensuite autour du projet central, dont les ouvertures permettent d’accé-der à tout moment aux autres rencontres.
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communication EXTERNE ET interne
La conception de l’identité visuelle est fondée sur le principe d’une double lec-ture. En effet, chaque année les Turbulents se sont confrontés aux textes d’un auteur, pour les réinvestir avec leur interprétation.Le dispositif reprend ce principe : à partir d’un texte initial, raturé, le tire de l’exposi-tion émerge. L’appropriation et l’interpré-tation par la rature exprime le processus d’écriture de ces rencontres. La rature, représentative de l’écriture des Turbulents, permet de cacher ou de révéler du texte, avec une force graphique.
Ce principe est repris pour la création des affiches. En arrière-plan, des photos prises sur le lieu des rencontres, le chapiteau qui est également le lieu de l’exposition. L’image principale exprime les valeurs de turbulence, mais également de conjugai-son, de croisement et enfin de rencontre, par ces bouts de papiers épars.
Des affiches permettent de se repérer dans l’espace sans que la signalétique ne vienne encombrer les structures archi-tecturales. Le nom de l’auteur et un court texte explicatif seront positionnés devant chaque espace de « rencontre ».
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Un catalogue « Conjugaisons Croisées : écrire en Turbulences » permet de garder une trace de l’exposition sous la forme d’un beau-livre qui donne à lire et à voir les six rencontres des Turbulents et des écrivains, par l’édition de tous les textes et la présentation de l’exposition.
Pour éditer ce manifeste d’exposition, les partis-pris graphiques cherchent à traduire le processus d’écriture des Tur-bulents : une création qui émane d’un support, d’une matière première, les écrits des écrivains intervenants, remodelés, pour une nouvelle forme.
Ils aboutissent à une création typogra-phique sur cette double écriture : le bas-kerville, caractère élégant et littéraire, au-quel se greffe le trait brut d’une écriture manuscrite. Un aspect authentique par une ligne imparfaite et libre et un grain propre au dessin du crayon sur le papier.
Format 30*35 cm, entre 200 et 250 pages, un papier 90gr, qui laisse apparaître en transparence le verso, caractérisant les conjugaisons croisées, des écrivains et des Turbulents.
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« Que ce soit par la sculpture, la vidéo, la photo, l’installation ou le dessin, mettre en scène l’acharnement de la conquête de l’inutile, dont l’issue n’est que l’autosatis-faction. Qui n’a jamais fait de châteaux de cartes ? Qui n’a jamais fait d’alignement de dominos maintenus en équilibre dans le seul but de s’écrouler ? Qui ne s’est ja-mais essayé au ricochet ? Actes gratuits ? Pas si sûr, puisque nous éprouvons tous une certaine fierté dans la réussite de ces entreprises. C’est la possible liberté gratuite et universelle qui réside dans la flânerie. Les étudiants réalisront un projet de conquête de l’inutile »
Elsa Fauconnet et Raphaël Tachdjian
« L’errance et l’ennui comme pré-textes aux défis, aussi inutiles qu’ils soient comme actes artistiques. Cette attitude anti-spectaculaire n’ayant bien sûr que pour unique but de nous confronter à nous-mêmes, non pas pour dénoncer les travers de nos occupations mais plutôt pour en rire avec poé-sie et légèreté. D’ordinaire, l’occu-pation futile est illégitime, regar-dée avec dédain comme pour mieux la circonscrire en patholo-gie de la perte de temps. » Pierre Malachin
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Le sémiologue Peirce a fondé une sémio-logie sans frontière, selon laquelle les arts se pensent entre eux. Ainsi, il est possible de refléter un monde de signes dans un autre monde de signes.
Tout au long de ce projet, j’ai travaillé autour de l’influence que le graphisme et la chorégraphie pouvaient avoir l’un sur l’autre. L’enjeu était de s’inspirer des pro-cessus de création chorégraphique pour générer des principes éditoriaux inédits.
Le projet s’inscrit dans un contexte édito-rial en mouvement, où il s’agit de repen-ser le livre en s’inspirant des processus chorégraphiques afin de lui donner une autre dimension, de lui réinsuffler des va-leurs qui permettent de faire de la lecture une expérience unique, qui dépend de chaque lecteur.
Le projet a pour ambition de penser et d’expérimenter un nouveau sys-tème de création : le design choré-graphique. Il consiste à réunir des processus de création graphiques et chorégraphiques pour générer des formes éditoriales innovantes.
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À partir d’un travail sur les tensions entre la lumière et l’ombre envisa-gées comme des matériaux de conception, le projet propose la création d’un service de table, comprenant assiettes et conte-nants lumineux, qui permettent une approche différente de la pratique alimentaire.
Ce projet pose la question de la place de l’ombre au sein de l’objet. En explorant les valeurs de l’ombre et les possibilités de son utilisation comme matériau, j’ai déve-loppé un service de table évoquant les notions d’empreinte, d’indice, de détail, de projection qui chargent l’ombre d’une histoire et de valeurs qui lui sont propres. Cette réflexion offre une rencontre entre le réel et le fictif, participe à la création d’une mise en scène des aliments et permet de penser différement le rituel du repas.
L’ombre des aliments se projette sur le ser-vice, le temps du repas. Au fur et à mesure, l’ombre disparaît pour marquer cette avancée dans le temps. À la fin du repas ne restent que des miettes d’ombres. L’ombre devient narrative et elle dévoile l’essence même des aliments à travers l’écriture d’une expérience graphique et sensible, différente à chaque repas.
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À partir de l’analyse des valeurs fondamentales qui caractérisent l’unité humaine dans sa diversité, le projet consiste à concevoir les principes d’une communication trans-culturelle.
Le phénomène migratoire compte parmi les grandes questions mondiales qui ja-lonnent le 21ème siècle, tant les personnes en mouvement sont aujourd’hui plus nombreuses qu’elles ne l’ont jamais été. Face à un tel flux migratoire et à une dé-mographie galopante, les populations et les cultures diverses se côtoient de plus en plus ; les repères propres à la commu-nication se perdent, et la compréhension de l’autre devient difficile.
Je me suis interrogée sur l’élaboration d’un système graphique qui tendrait vers l’identité humaine au delà de chaque empreinte culturelle. Sachant que le gra-phisme universel relève de l’utopie irréali-sable, l’objectif de ce projet de diplôme est donc de mettre l’accent sur les bases communes qui constituent l’unité hu-maine dans sa diversité.
La finalité de ce projet consiste à déve-lopper la communication au sein d’un espace international : la ville universelle d’Auroville.
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Cette nouvelle façon de vivre est un art du non-conformisme qui engage une ambivalence entre nomadisme et sé-dentarisation. La condition néo-nomade sollicite la faculté d’adaptation des indivi-dus mobiles, elle aiguise leur capacité de reconnaissance du terrain, leur instinct de survie, leurs besoins d’expressions et d’ancrage.
La mobilité se décline ; tantôt adoptée, tantôt subie et parfois même obligatoire. C’est un sentiment de malaise éprouvé par la cible choisie : les routiers. Constam-ment sur la route. Ils ne disposent d’aucun confort. Le projet leur est consacré. Une aire d’autoroute spéciale « camion », dotée de plusieurs complexes, sera mise à leur disposition.
Le projet s’inspire des nomades anciens qui se ressourçaient dans les caravanserails.
L’homme est un nomade éternel. Poussé par son besoin de survie, son chemin est tracé. Cette mobi-lité nécessaire à sa condition hu-maine lui a permis de découvrir sa terre promise et de s’y installer. Une fois ancré, il s’est sédentarisé. Mais ce besoin de mobilité fait émer-ger un nouveau type d’homme : le néo-nomade.
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Il y a une qualité dans l’erreur, l’ébauche qui nous renvoie à nos premières fois, notre enfance et nos questions sans réponse...En tant que designer, je ne considère pas l’imperfection comme un manque mais comme un atout, une valeur en plus, qui confère à l’objet ou l’homme «imparfait» une énergie singulière et authentique.
Le projet n’est pas de créer de l’imparfait, mais de véhiculer à travers une marque de vêtement, le charme et les valeurs de l’imperfection.
Inspirée des procédés de l’art brut et du concept de wabi-sabi, j’ai cherché à re-trouver la délicatesse d’une surface usée par le temps et la nature, la maladresse touchante d’un dessin d’enfant, la fulgu-rance du geste non-maîtrisé de l’action painting. J’ai voulu évoquer le petit défaut qui fait la différence, retient notre atten-tion et ainsi redonner aux vêtements qui nous accompagnent au quotidien, une énergie vivante, spontanée et décalée, à travers une collection.
En réaction à notre monde de plus en plus artificiel, froid et industria-lisé, où la recherche du corps par-fait, de la bonne attitude, crée des frustrations, j’ai proposé de valo-riser le charme de l’imperfection.
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L’enjeu de ce projet est de se servir de l’édition pour exprimer l’altérité et valoriser la richesse engendrée par l’interaction avec le livre en invitant le lecteur à expérimenter le choc culturel qui s’opère lors de cette rencontre avec l’Autre. J’ai alors imaginé une collection de livres invitant à la découverte d’autres cultures par le biais d’une expérience sensorielle.
Entre le livre-objet et récit de voyage, il s’agit d’une collection de livres qui offrent au lecteur une nouvelle approche de l’al-térité en lui proposant une immersion au coeur de cultures étrangères.
Ces ouvrages sont destinés à faire parta-ger les expériences et les connaissances de ceux qui ont eu l’opportunité d’appré-hender physiquement d’autres cultures.
À l’origine de ce projet, un désir de voyages, de découvertes, une curiosité pour l’Autre et un désir d’échanger. Dans un contexte social où le rapport à l’Autre fait l’objet de débats, il s’agit d’inter-roger les frontières du graphisme et étudier la façon dont le design graphique peut sensibiliser sur les richesses de la rencontre avec une altérité culturelle.
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« L’image du corps est ce que j’offre à l’autre. » Douglas Harding« Créer c’est puiser et épuiser le corps. » Angelin PreljocajLe projet explore une expressivité différente du vêtement à partir de l’expressivité du corps utilisé non seulement comme support mais aussi comme outil de conception.
La démarche consiste à générer du vête-ment autrement, à créer à partir de la pro-jection d’un corps. Le principe créatif est basé sur une utilisation du corps qui inter-vient non plus seulement comme support mais comme un outil de conception. Il est le point de départ du vêtement, dont il est symboliquement le squelette.
Outre sa forme définie mais déformée par l’ombre, les particularités du corps exploi-tées dans ce processus de création sont l’expressivité, la gestuelle et les mouve-ments. En effet, si le vêtement participe au langage du corps, ici, inversement, le lan-gage du corps participe à la construc-tion du vêtement.
Le corps s’exprime permettant ensuite de conférer au vêtement une expessivité. C’est la fusion de deux corps qui permet de créer ce nouveau «corps vêtement». C’est grâce à cette rencontre que le vête-ment prend naissance.
L’expressivité du vêtement
On est aujourd’hui dans une architecture du visible, dans l’image et l’interpellation, on aime la nouveauté, si bien que le plaisir de tenir un livre et d’en tourner les pages, disparaît avec l’arrivée des liseuses et livres numériques. Qu’est devenu le plaisir de fouiller pour retrouver le livre qu’on ai-merait lire ? Où est passé le plaisir d’ouvrir un livre balisé d’un marque-page ?
Ce projet de bibliothèque propose de répondre à ces questions par le biais du détour, support de la réflexion.
Cette bibliothèque expérimentale symbo-lise le détour aussi bien par son fonction-nement que par ces âmes qui y cogitent, qui s’évadent dans des pages imprimées, leur racontant le monde extérieur, ou de belles histoires, où l’imagination nous embarque, nous élève, nous suspend, lorsque le temps s’arrête.
L’architecture actuelle se veut atti-rante par sa « non convention » : attirer un public c’est lui proposer de sortir de l’ordinaire.
LE DÉTOUR
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Le conte oral se distingue du conte écrit parce qu’il est malléable, changeant et ouvert à toutes les modifications, à tout instant. Comment le graphiste peut-il alors donner à lire un conte, figé dans l’écrit, tout en conservant l’épais-seur sensorielle qui est propre à ses modalités de transmission ?
« Thaumaston » est une collection de sept recueils de contes ayant pour vocation de restaurer les particularités de la pra-tique du conte oral qui la rendent vivante et sensible. Organisé par thématique, chaque conte propose une expérience différente de lecture, correspondant à un aspect de l’aventure vécue lors de l’écoute d’un conte.
Ainsi, le lecteur est invité à la surprise, à l’interaction avec le livre et les éléments de narration, les effets de sonorité, de spa-tialité, les modalités de transmission du conte oral, sont utilisés pour conférer au texte une dimension vivante, variable, à l’instar de ce dernier.
La simplicité graphique et l’absence d’iconographie sont privilégiées au pro-fit d’une plus grande appropriation du conte par le lecteur.
Donner à lire le conte oral
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L’objet tient une place prépondérante dans la réactivation des souvenirs : ils sont les traces de nos expériences révo-lues. Certains de nos objets n’ont plus d’usage. Pourtant, nous ne souhaitons pas nous en séparer parce qu’ils repré-sentent ou concentrent des éléments im-portants de nos vies. Après l’analyse des schémas et des comportements relatifs à la mémoire, j’ai souhaité imaginer un concept de création basé sur la trans-formation formelle et la conservation du souvenir. Il s’agit de repenser l’objet tout en conservant son vécu.
J’ai choisi de créer une collection de meubles dont le concept principal est de travailler à partir des objets, de papiers ou vêtements récupérés qui sont retravaillés, transformés afin de créer un nouvel objet, manifeste d’une vie : il s’agit alors d’ajou-ter aux affects une fonction d’usage.
(Re)liC a pour objectif la transmission de l’objet comme mémoire de vie. Les objets du quotidien sensibles et emplis d’émo-tions deviennent matériaux de création.
L’objet est un indice permettant de se remémorer. (Re)liC propose de transformer nos objets, pour de nouveaux usages, en conservant leur portée mémorielle et affective.
mémoire d’objet,objet de mémoire
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« Entre en Seine » est un événement urbain qui à pour vocation de favoriser les rela-tions entre les usagers, mais avec leurs territoires, ici, celui des berges parisiennes.
Paris, construite sur les deux rives de la Seine, lui donne le statut de « ligne de vie » de la ville. Aujourd’hui de multiples projets prévoient d’ouvrir da-vantage son accès aux citadins. Mon tra-vail, en parallèle, de celui des urbanistes, vise à générer du lien social dans la ville et contribuer à l’occupation et l’appro-priation de ce nouveau lieu de vie.
Sur un ton impertinent, l’événement fa-vorise les rencontres en proposant un affichage de paroles publiques tirées de conversations, comme on capte des ins-tants qu’on fige par leur transcription, et dont l’affichage aux yeux de tous rompt l’isolement et provoque des réactions, des sourires ou des conversations. Des nappes illustrées à l’image des activités pratiquées sur les berges viennent instaurer un climat de convivialité et introduire des marques identitaires entre les usagers et leur ville.
Au contraire de la propagande ou de la communication mar-chande, un graphisme d’uti-lité urbaine peut valoriser la ville comme unité de vie dans une perspective citoyenne et solidaire.
Graphisme d’utilité urbaine
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Le drôle utilise un certains nombre de pro-cédés en vue de surprendre le spectateur. En partant du postulat que le graphisme est une discipline rigoureuse et complexe, est-il possible d’établir des ponts entre les processus de création graphique et les mécaniques qui mènent au rire ?
En transposant ces deux univers, il devient possible d’appréhender la discipline du graphisme par des voies inattendues. Le drôle apparaît lorsque la normalité ne remplit plus sa fonction première et fait appel à une logique encore étrangère
La concrétisation du projet s’articule au-tour de différents moyens graphiques et typographiques inspirés de la mécanique du drôle.
Il ne s’agit en aucun cas de produire un graphisme comique, mais de développer une expressivité, une écriture qui permette de communiquer les procédés du drôle.
Le drôle utilise un certains nombre de mécaniques pour surprendre et amuser le spectateur. Comment ces procédés drolatiques peuvent-ils s’adapter au graphisme et de quelle façon peuvent-ils l’enrichir ?
procédés drôlatiques
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nL’univers du spectacle offre une toute nouvelle approche du vêtement car le costume engendre une véritable fantai-sie qui suscite notre imagination. Il est un miroir grossissant de la réalité, une forme d’exagération du quotidien.
Alors que le costume nous transporte dans un univers farfelu et imprévisible, le vêtement prêt-à-porter prône la simplicité et la sobriété. BRAVO est une marque qui a pour but de faire cohabiter le costume et le vêtement dans une nouvelle entité dite « spectacu-laire ».
La marque propose des vêtements amu-sants qui sortent de l’ordinaire, tout en restant portables dans la vie de tous les jours. Ce sont des pièces qui permettent de trouver un équilibre entre l’extrava-gance et le conventionnel.
Le costume est une forme com-plexe, un espace second dans lequel on dissimule notre identité le temps d’un jeu, d’un spectacle. Est-il possible de transposer les codes du costume dans le vête-ment de la vie quotidienne ?
entités spéctaculaires
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Tandis que le livre numérique tend à développer ses usages en exploitant les caractéristiques propres à la dématéria-lisation, ce projet prend le parti de valori-ser l’édition imprimée pour le rapport au corps qu’elle induit.
Il est pertinent de revaloriser la corporéité de l’objet livre et les possibilités que cela ouvre, d’exacerber les rapports entre le corps et le livre dans le but de revaloriser ses qualités sensorielles et de redonner vie à des textes difficilement abordables.
Il s’agit de réincarner ces textes, au sens propre du terme, de tenter de leur donner au travers de l’objet livre une seconde vie, de les réanimer.
Le corps, siège de la percep-tion et de l’expression, est ce qui nous permet de communiquer, d’émettre, de recevoir. À l’ère du numérique où réel et intangible deviennent difficiles à différencier, le projet propose de réintroduire le corps dans le graphisme et no-tamment dans le design éditorial.
graphisme incarné
La magie de l’argentique au ser-vice du numérique. Redonner vie à l’acte photographique argen-tique avec les techniques numé-riques.
Cela fait près d’un siècle et demi que la photographie nous permet de capturer chaque moment de notre vie et de figer l’instant présent à jamais. En se basant sur les acquis de l’entreprise Kodak (no-tamment la simplicité de l’utilisation des appareils) ne pouvons-nous pas recréer une nouvelle dynamique : la technologie d’aujourd’hui alliée aux gestes d’autre-fois ? La mise en place de ces solutions photographiques vont redonner vie à l’acte photographique tel qu’il existait.
Tout se passe autour de l’élément de stockage. Comme pour la pellicule à son époque, cette carte est un élément unique pour chaque événement photo-graphique. Elle sera le lien entre l’appareil photo et l’élément de gestion.
L’appareil photo, quand à lui, retrouvera le caractère et la délicatesse des appareils de l’époque grâce à l’utilisation de maté-riaux qualitatifs et reprendra la simplicité d’utilisation pour retrouver le geste photo-graphique.
La photographie, mémoire parallèle
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La mode et la mythologie sont représentatifs de valeurs sociales. Qu’est-ce que les valeurs mytho-logiques peuvent apporter au vê-tement contemporain ?
La mythologie ritualise le comportement, c’est une représentation symbolique qui influence la vie sociale. La mode produit des symboles, crée des objets porteurs de sens, touche à des questions d’expres-sion et d’identité. On remarque dans ces deux systèmes de valeurs une tension entre société et individualité, entre mes-sage et support. Mes recherches se sont orientées sur ces types de tensions : entre intérieur et extérieur du corps, entre per-fection et imperfection et entre identités individuelles et identités collectives.
Le projet est élaboré à partir de l’allégorie des émotions. Les vêtements sont pensés en référence aux attributs des Dieux et Déesses. La marque by feeling souhaite revenir aux fondements de nos émotions, à leurs valeurs originelles voire primitives, pour les allégoriser par le biais du vête-ment. La valeur d’usage des vêtements est de représenter nos affects de manière visuelle et sensorielle, pour assumer ce que l’on ressent de manière allégorique sans se dévoiler de manière impudique.
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mode et mythologie
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L’enjeu de ce projet de diplôme était de comprendre comment l’alliance du de-sign graphique et de la poésie contem-poraine pouvait permettre l’émergence de nouveaux principes de lecture.
Je me suis intéressée à l’influence que les processus de création en poésie contem-poraine pouvaient exercer sur les sys-tèmes de composition graphique.
Le rapprochement de ces deux pratiques de création m’a permis de découvrir une nouvelle approche de la lecture, pour faire émerger de nouvelles émotions chez le lecteur, qui puisse rendre la poé-sie contemporaine plus accessible, dans le contexte d’un événement organisé au cent-quatre, à travers la conception de son identité visuelle, de sa communica-tion et d’une publication éditoriale.
poétique graphiqueLe projet consiste à explorer de nouveaux principes de création graphique à partir des processus de création de la poésie contem-poraine.
poétique graphique
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Au terme d’une recherche sur les poten-tialités d’un espace biomimétique, le pro-jet propose la conception d’un pavillon d’été, inspiré de l’oursin et de son sque-lette calcaire.
Le pavillon reprend le principe constructif de la coquille d’oursin, composée d’un système de plaques hexagonales, repro-duites en céramique, supportée par une structure d’assemblage qui reprend le système de fixation de l’oursin. Cette ins-tallation repose sur un sol en cuivre oxydé s’inspirant du monde animal et plus par-ticulièrement de la mémoire génétique.
Le visiteur circule à l’intérieur de l’espace, laissant une empreinte faite par l’usure. Le frottement des pas polit le cuivre et laisse apparaître un cheminement. Le visiteur devient modèle référentiel pour le visiteur suivant. Cette transformation dote le lieu d’une dimension sociale à travers le processus d’interaction.
Regarder ailleurs pour com-prendre autrement, imiter les formes et les motifs des mondes animal ou végétal, mais aussi s’inspirer des systèmes de la nature et les appliquer à un do-maine organisationnel.
Le Biomimétismeen architecture
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Pign propose de revaloriser le Pin des Landes à travers une gamme de quatre parois semi-souples modulables et composables per-mettant d’organiser et de s’appro-prier l’espace. Elles offrent diverses expériences du cloisonnement en valorisant les différentes caracté-ristiques du bois.
pign/valoriser une ressource locale
Bien qu’étant un des plus gros massifs forestiers d’Europe, la fillière bois du pin maritime se trouve en difficulté face à la concurrence des pays du nord. Ce maté-riaux très hétérogène, aux usages limités a une image peu valorisante.
Pign vise à développer une nouvelle image du pin maritime à travers un appli-catif augmentant sa valeur d’estime et sa valeur ajoutée.
Le projet intervient dans l’habitat afin de favoriser l’appropriation de la matière par le particulier. Recontextualisant l’interven-tion du pin dans la maison il interroge sur le rôle du parement mural d’aujourd’hui. À travers de nouveaux usages de la paroi, Pign recherche une autre perception de la matière. Considérant l’hétérogénité du pin maritime comme sa spécificité, il pro-pose de valoriser les caractéristiques in-trinsèques de ses différents composants.
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L’enjeu de ce projet était, dans un pre-mier temps, de révéler les valeurs de l’ap-proche systémique, pour les appliquer dans un contexte architectural approprié.
La librairie est un exemple concret de lieu qui nécessite, dans son organisation, une correlation entre pérennité et capacité d’adaptation, pour ranger, ordonner mais aussi mettre en scène ses collections.
Au coeur de l’Institut du Monde Arabe, quelques systèmes spatiaux ont été dé-veloppés afin de réaménager la librairie sous une approche qui exalte l’efficacité, la durabilité et la planification intelligente.
Effectivement, les modules en questions qui organisent l’espace offrent ici comme valeurs une facilité d’usage et d’assem-blage, une modularité efficace, une éco-nomie d’échelle.
La librairie devient alors ici un espace vivant et dynamique capable d’ évoluer en tant qu’organisme autonome.
En quoi les valeurs de l’approche systémique peuvent s’appliquer efficacement dans l’organisation et le développement d’un espace évolutif ?
l’approche systémiquedans l’architecture
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Ce projet interroge les limites fonc-tionnelles du vêtement : limites de construction et d’usages liées au corps. DAGOBERT va jouer sur le décalage et la disproportion des formes mais également sur le manque de cohérence pour pro-poser une nouvelle relation entre l’homme et son vêtement.
Peut-on créer le vêtement sans prendre en considération les besoins physiques et utilitaires ? Sur quoi se base-t-on pour créer le vêtement ? Quelles sont les limites de formelles ou fonctionnelles ? Jusqu’où peut-on créer un fossé entre le porteur, son vêtement et son besoin ?
En poussant ce raisonnement jusqu’à l’absurde, nous pourrions ainsi révéler une certaine forme d’inutilité d’un vête-ment qui n’est pas fait pour et en fonction de nous, proposant alors de nouvelles va-leurs esthétiques.
Exprimer l’absurde au plus proche de notre quotidien, au travers d’une collec-tion de prêt-à-porter : DAGOBERT.
l’absurdité de la mode
Un meuble HI-FI optimisable pensé pour répondre au paradoxe de la durabilité matérielle de l’objet et de l’évolution de ses usages.
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Matériellement durable, l’objet ne peut ré-pondre que temporairement au besoin. Si la matière reste, les usages, eux, évoluent. Figé, l’objet ne peut suivre et doit laisser place à d’autres objets mieux adaptés et devient déchet. Comment mettre à profit cette résistance matérielle de l’objet ?
La mise à jour est un moyen d’échapper à l’obsolescence. Par cette nouvelle typo-logie de chaine HI-FI, la réparation et le prolongement de l’objet sont possibles. Au-delà d’une simple conservation, c’est une optimisation : par son évolution rai-sonnée, l’objet est toujours actuel dans ses usages, codes et performances tech-nologiques. Cette prolongation de l’objet requiert une esthétique intemporelle, des matériaux et traitements de qualité.
Un objet durable doit être proposé avec un système économique adéquat. Il ne s’agit plus de vendre un produit mais de l’optimisation-produit. Le bénéfice de cette approche réside dans la pérennité de la relation client. La mise à jour est ainsi une façon de d’envisager le produit, l’expérience utilisateur, la relation client, le business, de manière durable.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille
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Tout comme la dégustation d’un met délicieux, la lecture peut être une délec-tation. La démarche consiste à faire un parallèle entre le plaisir de manger et le plaisir de lire. Chercher comment transpo-ser des sensations gustatives en expres-sion visuelle, confronter nos attitudes face à une gourmandise et face à un livre.
Le projet éditorial « Le goût de lire, lec-tures délicieuses » est un recueil d’extraits littéraires dont les auteurs nous commu-niquent leur rapport au livre, le bénéfice mais surtout le plaisir né de la lecture.
J’ai choisi de développer un livre-objet, té-moin d’expressions graphiques et de sys-tèmes éditoriaux gourmands par lesquels rendre compte de ce plaisir.
Comme un repas, une gourmandise, la lecture s’offre, se partage et crée du lien. J’ai voulu, avec ce livre, faire partager mon bonheur de la lecture, en proposant quelques instants de plaisirs gourmands et graphiques.
Le projet consiste à opérer une rencontre entre les valeurs de la gourmandise et du graphisme pour créer une nouvelle expressi-vité éditoriale, riche de ce rappro-chement.
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Étudiants Mastère 1
ParisJérémy Auger, DPLoïc Bahougne, DPClémence Barbier, DGBérénice Beau, DMESonia Bensoula, DPNoémie Boulay, DPLaura Brossard, DEIsabelle Cabal, DEColombe Dary, DGAngèle Fachan, DGBastien Gautier, DEAlissa Genevois, DGSophie Hauser, DGSuzanne Lecomte, DGLéticia Madureira, DGSylvanie Meignié, DMELaurie Michot, DEPierre Montanari, DEAude Pélamourgue, DELéopold Perri, DMEJérôme Pertuy, DEMarlène Richant, DENicolas Roeser, DMEMarielle Sbaihi, DGLouis Schickel, DGMeriem Yassine, DP
BordeauxManon BenoistXavier BorghiniHugo CadillonMarion CapdevilleThibault ChapeyrouJonathan ErmineHugo FleuretVictoria Gouebault Audrey LarequieTess Leblond Audrey Marchesi Émilie MartyLéa Philippe
Étudiants Mastère 2
ParisJany Bassey, DGLaura Berthier, DGMarie Clerc, DMEJessica Houssepian, DGSophie Hiret, DEVictoria Huguenin, DGAnaëlle Liabot, DEAurrimà Maréchal, DGZoé Meunier, DMECéline Monnoye, DGClaire Pasquier, DMENicolas Pedde-Lay, DGMarion Pernot, DMELéa Poinsignon, DMEMarine Sanz-Vico, DGBérénice Troeira, DGSophie Van Bever, DPJulie Zanéboni, DPMélissa Zambrana, DG
BordeauxDhélia Birou, DEJennifer Puyjalon, DPMaxime Gross, DPAurore Delest, DPCamille Picot, DPElodie Nectoux, DENicolas Belly, DPEnzo Pascual, DPClaire-Aude Freyssignat, DPJulien Jacumin, DPAurélie Gagnaire, DP
LYONArnaud Biju-Duval, DPLucie Lepine, DGSarah Karaziewicz, DEMarion Milazzo, DGSandrine Gallot, DELaurie Vaxelaire, DGCoralie Zech, DMEVincent Malecot, DGPaul Douard, DPCélia Pasquinelli, DGEmilie Hauser, DMELouise Fournier, DP
Équipes pédagogiqueS
ParisDominique Beccaria, atelier design graphique, direction de projets de fin d’étudesJustine Ferrer, atelier design graphique, direction de projets de fin d’étudesLionel Hager, atelier sémiologie et philosophie, direction de projets de fin d’étudesGilles Le Bars, atelier design d’espace, direction de projets de fin d’étudesAnastasia Olszak , atelier design de mode, direction de projets de fin d’étudesHugues Weill, atelier design de produits, direction de projets de fin d’études
LYON Fabienne Deygas, atelier sémiologie, direction de projets de fin d’étudesFlorence Verpillon, atelier design de mode, direction de projets de fin d’étudesMuriel Boisgibault, atelier design d’espace, direction de projets de fin d’étudesPierre Matras, atelier design graphique, direction de projets de fin d’étudesLaurent Chuillet, atelier design de produits, direction de projets de fin d’études
BORDEAUX Thomas Felix, atelier design de produits et d’espace, direction de projets de fin d’étudesPierre Renollet, atelier design de produits et d’espace, direction de projets de fin d’étudesViviane Rouillon, atelier design graphique, direction de projets de fin d’étudesOlivier Rulleau atelier de sémiologie, direction de projets de fin d’étudesVéronique De Saint Exupery, atelier de philosophie, direction de projets de fin d’études
© Écoles de Condé et ses étudiants. Aucun élément de ce catalogue ne saurait être reproduit de quelque manière que ce soit sans l’autorisation et expresse de l’école et de ses étudiants.Ecole de Condé, 13 rue Miollis, 75015 Paris, Tel : 01 53 86 00 22, www.ecoles-conde.comCoordination : Lionel Hager, [email protected] artistique et maquette : Egg on a Wall, www.eggonawall.comAchevé d’imprimer en Janvier 2013 sur les presses de Gunyfal, en Bulgarie
Le jury de Master 2
Les écoles de Condé remercient les jurys qui ont participé aux soutenances des projets de diplôme 2012.
ParisValérie Barre, sociologue, ethnologue, anthropologue socialeLaurent Beccaria, éditeur, Les Arènes, revues XXI et 6 moisLaurent Bismuth, directeur de création, agence RGB-éditionsJoran Briand, designer, studio Trust in DesignPatricia Colline, architecte, fondatrice de l’agence PCCPVirgine de Gasquet, professeur design d’espace, École BoulleAntoine du Payrat, directeur artistique, consultant design éditorialSarah Deux, directrice artistique, Libération, Le Monde, XXI, 6 moisAlexandre Fléveau, designer de mode, directeur de collectionAlban Gervais, designer graphique indépendantDaniel Kula, designer et scénographe, professeur à l’ENSCI, responsable maquettes et plastiques, co-auteur de MateriologyCyrielle Leclère, modéliste art et mode, chef de projetArnaud Puig, artiste plasticien et designer mobilierMarie Rochut, professeur, responsable du département « cou-leur et matière », École Supérieure des Arts Appliqués DuperréMichel Rohmer, graphiste, typographe, calligraphe, directeur ar-tistique, professeur ENSAAMA, décoré des palmes académiquesFrançois Sédogo, docteur en philosophie, professeur certifié de philosophie appliquée au designApolline Torregrosa, docteur en sociologie, chercheuse au CEAQ, professeur en sociologie, théorie et culture du design
BordeauxEtienne Redouin,, design manager, Groupe OxylaneMélanie Viala, directrice conseil, HopscotchBenjamin Duban, responsable consulting, Groupe VivasantéJulien Chilou, designer IndépendantJean-pierre Martz, directeur d’agence, Martz design Philippe Holland, design manager, Groupe CitroënGrégory Saraceni, directeur d’agence, GSaraceni DesignJean-Philippe Cordina, directeur de création, Saguez & PartnersPierre Etienne Feertchak, enseignant agrégé, ENSAAMAPhilippe Holland, design manager, responsable style graphique Citroën, projets Recherche et Innovation pour la Mobilité Alternative
LyonClarisse Garcia, présidente du jury, designer et scénographe, fondatrice de l’agence globale « Alice dans les villes »Virginie Petratos, chercheuse et philosopheLisa Grange, designer d’espace, projets mobilier contemporainIsabelle Aragon, graphiste, éditrice, agence ParagraphMarie-Hélène Bailli, directrice adjointe ESMOD Lyon