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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Céphalées : Conduite à tenir
Dr Olivier MASHEKA Cishesa
Résident en Neurologie
27/02/2013 1
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Objectifs
• Diagnostiquer une céphalée aiguë et une
céphalée chronique.
• Identifier les situations d’urgence et planifier leur
prise en charge.
• Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le
suivi du patient.
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Plan
• Introduction
– Définition
– Épidémiologie
– Classifications
– Rappels physiopathologique
• Diagnostic Positif
• Orientation diagnostique : etiologique
• Prise en charge
• Conclusion
• Bibliographie
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Introduction
• Définition : une douleur de l’extrémité céphalique
• Epidémiologie
– affections du système nerveux les plus répandues.
– 47% : 15-65 ans en 2011
– charge pour la personne et la société.
– seule une minorité des personnes atteintes de céphalées
bénéficie d’un diagnostic adapté
– ampleur sous-estimée
– troubles sont insuffisamment reconnus et soignés
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Introduction
WHO: Atlas of headache disorders and resources in the world 2011. WHO 2011
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Classification internationale des céphalées (ICHD-II)
1. Migraine et ses sous-types
2. Céphalée de type tension
3. Algie vasculaire de la face et autres céphalées trigémino-autonomiques
4. Autres céphalées primaires
5. Céphalée due à un traumatisme crânien ou cervical
6. Céphalée due à une affection vasculaire crânienne ou cervicale
7. Céphalée due à une affection intracrânienne non vasculaire
8. Céphalée due à une substance ou son sevrage
9. Céphalée due à une infection
10. Céphalée due à un désordre de l’homéostasie
11. Céphalée ou algie faciale due à une affection du crâne, du cou, des yeux,
des oreilles, du nez, des sinus, des dents, de la bouche ou d’autres
structures faciales ou crâniennes
12. Céphalée due à une affection psychiatrique
13. Névralgies crâniennes et causes centrales de douleur faciale
14. Autres céphalées, névralgie crânienne, douleur faciale centrale ou primaire
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Classification internationale des céphalées deuxième
édition (International Headache Society 2004).
• Céphalées primaires
1. Migraine
2. Céphalées dites de tension
3. Algie vasculaire de la face et autres céphalées trigéminoautonomiques
4. Autres céphalées primaires
• Céphalées secondaires : céphalées attribuées à (un ou une)
5. Traumatisme crânien et/ou cervical
6. Affection vasculaire crânienne ou cervicale
7. Affection intracrânienne non vasculaire
8. Prise ou retrait d’une substance
9. Infection
10. Anomalie de l’homéostasie
11. Anomalie du crâne, du cou, des yeux, des oreilles, du nez, des sinus, des dents de la bouche ou d’autres structures faciales ou crâniennesa
12. Affection psychiatrique
13. Névralgies crâniennes et causes centrales de douleurs faciales
14. Autres céphalées, névralgies crâniennes, douleurs faciales centrale ou primaires
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Bousser, M. G. and H. Massiou (2004). EMC - Neurologie 1(4): 366-374.
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Introduction
• Rappel Physiopatholgique
• Structures :
– exocraniennes : tégument, muqueuses, globes
oculaires
– Endocraniennes : dure-mère, vaisseaux, artères
nerfs craniens(V)
• Voies :
– Trijumeau
– Racines C1(Arnold), C2 et C3
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Diagnostic Positif
• Interrogatoire
• Examen clinique
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Interrogatoire et examen d’un patient
céphalalgique
• Motif d’appel en urgence ou motif de consultation
• Interroger le patient : timing
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1. Laisser le patient s’exprimer 1 à 3 min
2. Caractériser la céphalée 5 à 12 min
3. Identifier les signes accompagnateurs 2 à 5 min
4. Reconstituer le céphalée dans le
contexte du patient
2 à 5 min
5. Reconstituer l’historique du traitement
(pour les céphalalgiques chroniques)
0 à 5 min
Total : 10 à 30 min
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1re étape : laisser le patient s’exprimer
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2e étape : caractériser la (ou les) céphalée(s) :
les 10 questions clés!
1. Depuis quand avez-vous mal à la tête ?
2. En combien de temps s’est installée (ou s’installe)
votre douleur ?
3. Votre mal de tête évolue-t-il par crises ou en continu ?
4. Où siège votre douleur ?
5. Quelle est la durée de vos crises ?
6. Quelle est la fréquence de vos crises ?
7. À quoi ressemble votre douleur ?
8. Quelle peut être au pire l’intensité de votre douleur ?
9. Quels facteurs peuvent déclencher votre douleur ?
10. Quels facteurs peuvent calmer votre douleur ?
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Profil évolutif
• différencier :
– récente vs céphalée chronique ;
– brutale vs céphalée lentement ou rapidement
progressive ;
– continue vs par crises.
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Profil évolutif : suite
• céphalée récente, d’installation brutale en coup
de tonnerre :
– hémorragie méningée par rupture d’anévrysme ;
• céphalée récente d’installation progressive :
– céphalée secondaire : ex PEIC
• céphalée chronique, évoluant par crise
récurrente, débutant +/- rapidement (mais pas
brutalement) :
– migraine
– céphalée de tension épisodique ;
• une céphalée chronique, évoluant de façon +/-
continue :
– une céphalée de tension chronique
– céphalée par abus médicamenteux. 27/02/2013 14
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Siège de la céphalée
• douleur migraineuse : hémicrânie
frontotemporale ou cervico-occipitale et pouvant
changer de côté d’une crise à l’autre ou au cours
de la même crise ;
• algie vasculaire de la face (AVF) : fixe, même
côté, localisée à la région orbitaire et temporale,
face ou région occipitale du même côté ;
• céphalée de tension : douleur diffuse,
holocrânienne.
• Attention : PEIC : céphalées de type tensif,
• imagerie devant toute céphalée de tension
d’apparition récente ; 27/02/2013 15
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Siège de la céphalée
• névralgies crâniofaciales : trajet = territoire du
nerf intéressé :
– hémiface pour le nerf trijumeau,
– hémilangue et hémipharynx pour le nerf
glossopharyngien,
– 2/3 postérieurs de l’hémicrâne pour le grand nerf
occipital.
– Nevralgie d’Arnold
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Durée et fréquence des crises
• Crises + intervalles libres de toute douleur :
céphalées primaires :
– migraine et céphalée de tension : 4h-qlq jrs
– crises de courte durée (< 4 heures) :
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Durée et fréquence des crises
• céphalées secondaires : épisodiques,
quotidiennes et continues sans intervalle libre ;
– Céphalée quotidienne chronique (> 15 jrs/m depuis
au moins 3 mois),
• céphalée par abus médicamenteux
• crises névralgiques ne durent que quelques
secondes mais peuvent se répéter de multiples
fois dans la journée.
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Caractère et intensité de la douleur
• Caractère :
– douleur migraineuse : pulsatile ;
– douleur de la céphalée de tension : serrement ou de
pesanteur ;
– névralgie : sensation de décharge électrique ou de
brûlure ;
– AVF : broiement ou comme un couteau que l’on
enfonce dans l’oeil.
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Caractère et intensité de la douleur
• intensité
– céphalée de tension est légère à modérée (EVA 3–6) ;
– douleur migraineuse est modérée à sévère (EVA 4–8) ;
– douleur de l’AVF est sévère à très sévère (EVA 9–10) ;
– céphalée en coup de tonnerre est la plus intense et
surtout la plus brutale atteignant son maximum en
moins de 60 secondes ;
– douleur névralgique est aussi soudaine, sévère à très
sévère mais ne dure que quelques secondes.
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Facteurs déclenchant et facteurs
calmants (1)
• facteur causal :
– traumatisme crânien,
– ponction lombaire,
– altitude,
– hypoxie
– hypoglycémie,
– substance
– médicament
Céphalées secondaires
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Facteurs déclenchant et facteurs
calmants (2)
• Circonstance particulière :
– sommeil,
– froid,
– toux,
– effort,
– Activité sexuelle, etc.
Céphalées circonstancielles
• (quatrième groupe des céphalées primaires [cf.
classification des céphalées]) ;
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Facteurs déclenchant et facteurs
calmants (3)
• Pour les autres céphalées primaires
– migraine,
– céphalée de tension,
– AVF et apparentés
• Variables selon les patients et les périodes,
• Quelques facteurs spécifiques :
– règles pour la migraine,
– prise d’alcool pour l’AVF)
• éradication +++
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Facteurs déclenchant et facteurs
calmants (4)
• facteurs calmants :
– repos, calme et pénombre : migraineux,
– relaxation ou l’activité physique : céphalée de
tension.
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3e étape : identifier les signes
accompagnateurs
1. Troubles digestifs :
perte d’appétit, nausée, vomissement, diarrhée
2. Troubles sensoriels :
photophonophobie, gène aux odeurs, gène tactile
3. Troubles visuels :
scotome; éclairs, flashes, lignes brisées, flou visuels, zone aveugle
4. Troubles végétatifs :
larmoiement, rougeur, gonflement de paupière, sensation de nez bouché,
écoulement nasal
5. Troubles psychologiques :
difficulté de concentration, trouble de la mémoire, irritabilité, humeur triste,
insomnie
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4e étape : resituer la céphalée dans le
contexte du patient
• histoire familiale de céphalées, d’épilepsie, de
troubles anxiodépressifs ;
• antécédents personnels de douleurs chroniques
ou de troubles somatoformes ;
• comorbidité psychiatrique (dépression, attaques
de panique) ;
• autres pathologies telles que diabète,
hypertension artérielle (HTA), pathologie
vasculaire, obésité avec leurs éventuels
traitements ;
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4e étape : resituer la céphalée dans le
contexte du patient
• histoire sociale du patient et climat
professionnel et familial :
– recherche de conflits sur les lieux de travail ou à
la maison,
– contexte de deuil récent, de divorce, de
séparation,
– conditions de travail et niveau de responsabilité,
– surmenage professionnel et/ou familial ;
• tendances addictives : café, tabac, alcool,
hypnotiques, drogues.
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5e étape : reconstituer l’historique des
traitements : céphalalgique chronique
• «Docteur J’ai tout essayé »!.
• Reconstitution méticuleuse du passé
thérapeutique.
• Tenue prospective d’un agenda des céphalées :
– quantifier les prises d’antalgiques
– juger l’efficacité d’un traitement de fond
– dépister un abus médicamenteux susceptible
d’aggraver et d’entretenir les céphalées
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Examen clinique
• Étude du comportement
– migraineux : le calme, la pénombre, la position
allongée,
– Syndrome méningé : couché, prostré, en chien de
fusil ;
– HTIC : aggravées par la position allongée
– hypotension du LCR : Céphalées apparaissant en
position assise ou verticale et calmées par le
décubitus.
– crise d’AVF : agité, déambule sans cesse. Le repos
n’atténue pas la douleur.
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Examen clinique
• signes vitaux
• examen somatique général :
– palpation des globes oculaires, des sinus, des
artères temporales, des muscles péri crâniens
(masséters, temporaux, trapèzes,
sternocléidomastoïdiens) ;
– auscultation cervicale et oculaire , frontale et
temporale.
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Signes d’alarmes
Symptômes d’interrogatoire
• Installation brutale d’une céphalée sévère
• Aggravation progressive d’une céphalée
permanente
• Déclenchement de la céphalée par un effort
physique, le coït, la toux
• Présence de signes associés :
– somnolence, obnubilation, pertes de mémoire
– myalgies et arthralgies
– altération de l’état général, amaigrissement
– troubles visuels progressifs
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Signes d’alarmes
Signes d’examen
• Fièvre
• Raideur de la nuque
• Troubles moteurs ou sensitifs focalisés
• Asymétrie des reflexes myotatiques, signe de
Babinski
• Œdème papillaire
• Asymétrie pupillaire
• Artère temporale dure et douloureuse à la
palpation
27/02/2013 32
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Orientation diagnostique
• Céphalées primaires ou secondaires?
• 4 Situations cliniques
27/02/2013 33
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Céphalée primaire ou secondaire ?
« Les drapeaux rouges »
• Début après 40 ans.
• Céphalée en coup de tonnerre.
• Céphalée continue allant « crescendo ».
• Céphalée nouvelle ou différente de la céphalée
habituelle.
• Céphalée orthostatique.
• Signes généraux (fièvre, cervicalgies, perte de poids…).
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Orientation diagnostique
• 4 situations:
– Céphalée aiguë et nouvelle
– Céphalée récente et d’installation progressive
– Céphalée chronique évoluant par crises récurrentes
– Céphalée chronique évoluant de façon continue
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Céphalée aiguë et nouvelle : 2ndaire
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Orientation diagnostique
37
Céphalée brutale
« Coup de tonnerre »
+/ ̶ syndrome méningé
« Coup de tonnerre » +/ ̶ S. focaux, crises
Céphalée intense +/ ̶ œil, oreille,
syndrome de Claude Bernard Horner
Fièvre +
syndrome méningé
Céphalée intense
nausées, vomissements
+/ ̶ signes focaux
Ponction lombaire
Méningite
Dissection
carotide
Thrombose
veineuse
cérébrale
Anévrisme
sylvien
Hémorragie sous-
arachnoïdienne
International Headache Society
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Céphalée aiguë et nouvelle : 2ndaire
• Urgence : scanner cérébral sans injection :
– parenchyme cérébral ou cérébelleux ;
– cavités ventriculaires ;
– espace sous-arachnoïdien.
• angio-scanner ou une angio-IRM : (anévrysme
cérébral, FAV, thrombose veineuse cérébrale,
apoplexie pituitaire).
• Si scanner normal ou si syndrome méningé
fébrile : PL
– méningite ou une hémorragie méningée a minima.
27/02/2013 38
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Céphalée aiguë et nouvelle : 2ndaire
• Si scanner et PL sont normaux : angio-IRM
• Si Angio-IRM normal, : artériographie numérisée
– Angéites cérébrales,
– angiopathie cérébrale aiguë réversible
• En l’absence de toute anomalie clinique et
paraclinique :
céphalée « en coup de tonnerre » primaire
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Céphalée récente et d’installation
progressive : 2ndaire
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Orientation diagnostique
41
Céphalée progressive
C. diffuse, continue, matinale
+ Vomissements, ralentissement
intellectuel, troubles visuels
Hypertension intracrânienne +/- S. focaux, crises
Céphalée diffuse augmentée par l’effort
Troubles visuels, nausées
Fièvre +
syndrome méningé
Céphalée
orthostatique
Ponction lombaire
Méningite
Hypertension intracrânienne
« bénigne »
Hypertension
intracrânienne
Hypotension
intracrânienn
e
Thrombose
veineuse
International Headache Society
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Céphalée récente et d’installation
progressive : 2ndaire
• Un bilan paraclinique :
– scanner, ou de préférence par une IRM si cela est
possible
• recherche d’un processus expansif intracrânien
(tumeur, abcès, hématome sous dural chronique)
– PL :
• méningite subaiguë ou chronique, ou bien une
hypertension intracrânienne bénigne.
– Une maladie de Horton :
• > 60 ans + syndrome inflammatoire chronique
associé
• biopsie de l’artère temporale.
27/02/2013 42
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Céphalée récente et d’installation
progressive : 2ndaire
• Un bilan paraclinique :
– céphalée orthostatique :
• IRM recherche les signes caractéristiques d’une
hypotension intracrânienne.
– Si bilan reste négatif :
• artériographie conventionnelle :
– recherche d’une anomalie des petites artères
intracrâniennes.
27/02/2013 43
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Céphalée chronique évoluant par crises
récurrentes
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Céphalée chronique évoluant par crises
récurrentes
Causes Durée Périodicité
Migraine 4-72H Plurimensuelle
Algie vasculaire de la
face
15-180 min Pluriquitidienne
Céphalées de tension
épisodique
30 min à 7j < 15j/mois
Autres céphalées
primaires
variable Selon circonstances
(effort, toux, orgasme,
sommeil,,,)
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Examens paracliniques inutiles,
Migraine sans aura : critères diagnostiques selon
l’International Headache Society (IHS)
A. Au moins 5 crises répondant aux critères B à D
B. Crises durant de 4 à 72 heures (sans traitement)
C. Céphalées ayant au moins 2 des caractéristiques
suivantes :
unilatérale
pulsatile
modérée ou sévère
aggravation par les activités physiques
D. Durant les céphalées au moins l’un des caractères
suivants :
nausée et/ou vomissement
photophobie et phonophobie
E. L’examen clinique doit être normal entre les crises Rev Prat 2008; 58: 608-615 46
Migraine versus céphalée de tension
Rev Prat 2008; 58: 608-615 47
Migraine Céphalées de tension
Durée Crise 4-72h Épisodes 1-14 j
Topographie Unilatérale Bilatérale
Tonalité Pulsatile « Étau »
Intensité Modérée à
sévère Légère à modérée
Efforts
physiques Aggravation Non-aggravation
Phono /
photophobie Les deux Pas plus d’un
Signes digestifs Oui Non
Migraine vs algie vasculaire de la face
(AVF)
Rev Prat 2008; 58: 608-615 48
Migraine AVF
Ratio ♀ / ♂ 3 / 1 1 / 5
Périodicité ± Circannuelle, circadienne
Durée crises 4 - 72 h 15 - 180 min
Intensité Modérée à sévère Quasi « suicidaire »
Topographie Hémicrânienne Orbito-temporale
Latéralisation Possible Stricte
Dysautonomie ± +++
Comportement Repli Agitation motrice
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Céphalée chronique évoluant de façon
continue : CCQ
27/02/2013 49
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Céphalée chronique évoluant de façon
continue : CCQ
• au moins 4 heures par jour, plus de 15 jours par
mois depuis plus de 3 mois.
• ATCD : migraine ou céphalées de tension
épisodiques.
• Facteurs de chronicisation :
– abus médicamenteux ;
– comorbidité anxiodépressive.
27/02/2013 50
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Prise en charge
• Selon le type de céphalées
– Traitement des céphalées primaires :
• Symptomatique
– Traitement des céphalées secondaires :
• Etiologique et symptomatique
27/02/2013 51
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Traitement de la migraine
• Principes généraux du traitement: – Obligatoire: éradication des facteurs déclenchant des
crises,
– Fréquemment: traitement médicamenteux de la crise,
– À discuter au cas par cas: traitement de fond, à visée
prophylactique
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Traitement de la crise
• Antalgiques et anti-inflammatoires:
– Pour des crises modérées:
– Aspirine (500mg à 2g) éventuellement associée
métoclopramide (Migpriv*),
– Paracétamol (1 à 2 g) associée à la codéine
– AINS: Ibuprofène, Naproxène,
• Médicaments spécifiques de la crise migraineuse:
– Pour les fortes crises:
– Dérivés de l’ergot de seigle (Séglor*),
– Triptans: traitement de 1ère intention
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Traitement des céphalées de tension
• Prise en charge psychologique,
• Explications claires sur la bénignité de l’affection,
• Conseils d’hygiène de vie,
– Périodes de détente amenagées sur un emploi de
temps trop chargé,
– Séances de relaxation,
• Séances de massage visant à décontracter les
muscles cervicaux,
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Traitement des céphalées de tension
(fin)
• Myorelaxants,
• Anxiolytiques: si composante anxieuse nette,
• Antalgiques périphériques:
– Dans le traitement de la crise
– Ibuprofène (400-800mg), Kétoprofène (25-50mg),
Paracétamol (1g), Aspirine (500-1000mg),
• Amitriptyline (Laroxyl*, Anafranil*)en gouttes le
soir, à doses progressivement croissantes,
– Jusqu’à 50 mg/jour
– Efficace pour calmer les céphalées,
• Prise en charge: souvent longue et difficile,
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Traitement des céphalées secondaires
• Etiologique
• Associé au traitement antalgique selon le dégré
de la douleur
27/02/2013 58
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Conclusion
• Identifier une céphalée secondaire à une affection
grave nécessitant des explorations et un
traitement en urgence
• Interrogatoire précis
• Imagerie cérébrale en urgence.
• Le traitement en urgence repose sur les
antalgiques non spécifiques.
• Prise en charge spécifique urgent pour une
céphalée secondaire
27/02/2013 59
Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Quand référer au spécialiste ?
• Céphalée atypique n’entrant dans aucun grand cadre
diagnostique.
• Suspicion d’une céphalée secondaire.
• Nécessité d’un bilan spécialisé ORL, ophtalmologique
ou stomatologique.
• Échec à plus de deux traitements de crise chez un
migraineux.
• Échec de deux traitements de fond chez un migraineux.
• Céphalée associée à un abus médicamenteux.
• Demande du patient qui exprime une insuffisance de
prise en charge.
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Olivier Masheka Cishesa, Résident en Neurologie, FMSB, Université de Yaoundé 1
Références
• Géraud, G. (2009). 1 - Interrogatoire et examen d'un patient
céphalalgique. Les céphalées. Paris, Elsevier Masson: 3-15.
• Bousser, M. G. and H. Massiou (2004). "Nouvelle classification
internationale des céphalées." EMC - Neurologie 1(4): 366-374.
• Collège d’enseignant en Neurologie : http://www.cen-
neurologie.fr/2eme-
cycle/Items%20inscrits%20dans%20les%20modules%20transversau
x/C%C3%A9phal%C3%A9es%20aigu%C3%ABs%20et%20chroniqu
es/index.phtml (consulté le 27/02/2013).
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MERCI
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