Je ne m’en passerai plus jamais… De magnifiques pins parasols Plantés pour former une pinède, Et un petit oiseau qui s’envole Au dessus de l’herbe folle… Le superbe Estérel Les immenses troupeaux de moutons Les exceptionnelles chapelles Et les petits santons… Les épatants marais salants Avec leurs célèbres roses flamants Et ce joli petit cabanon Laissé tout seul à l’abandon… Au pied d’une bastide Près d’une fraîche calanque Les extraordinaires lavandes Aux senteurs différentes… Et le délicieux goût de la tapenade - C’est tellement bon, les grillades ! Les sauces aromatisées au thym Et au bon goût du romarin… Oui, vraiment, ce pays me plaît… Et je sens que plus jamais Je ne m’en passerai !

1er

prix catégorie Enfant 7-9 ans

Mlle Juliette URY Cavalaire sur mer

Les sens de la Provence Entendez-vous ce son, Le chant des grillons, Dans les sombres maisons ? Connaissez-vous, Les longues allées, Des vieux oliviers ? Et en marchant vers mes bateaux, Amarrés dans l’eau, Le voilà, celui-là, Juste devant moi ! Le magasin de navettes, Une échoppe très coquette. Mais en passant les petites ruelles, Un champ de blé, Très bien aligné. Et au loin, Un petit moulin, Entouré de tournesols, Et de plantes folles, Inondées de soleil, Elégantes merveilles ! Point de croquis assez exquis, Pour croquer, Toutes ces beautés.

2ème

prix catégorie Enfant 7-9 ans

M. Alexandre LE BEAU Marseille

La nature se dévoile ! L’odeur des figuiers, La beauté des oliviers, Et les sensationnels lauriers… Je m’assieds à côté de ce superbe mimosa Regardant passer la rivière, Et je vois un sublime acacia : - Là, je suis fière ! Le mistral du nord Vient, part et s’endort : Comme il peut souffler fort, Ce vent qui me mord ! Le thym et la lavande, - Plantes typiques de Provence, J’aime bien leur apparence : Elles parfument les légendes… J’adore tous ces petits coins Ces pins parasols en forêt, Surtout quand j’aperçois au loin Le soleil se coucher… Je vois une petite étoile : C’est la nature qui se dévoile, Cette belle nature provençale…

3ème

prix catégorie Enfant 7-9 ans

Mlle Alice CARDOSO Cavalaire sur mer

Naissance Deux amis marchaient lentement Ils s’arrêtèrent à un croisement L’un alla vers la montagne : C’était une femme L’autre alla vers la mer : C’était un homme. La femme rencontra des dangers Mais elle continua son ascension L’homme voyait d’étrangers poissons Mais il ne s’arrêtait jamais Un jour, ils se retrouvèrent Entre ciel et mer De leur amour naquit Une enfant si jolie Qu’en souvenir de cette chance On l’appela : la Provence

1er

prix catégorie Enfant 10-11 ans

M. Constantin PILLONE Villeneuve-Loubet

Ma Provence Je revois la Provence Au temps de mon enfance… Sous les pins, le matin, J’entends, Le chant mélancolique des cigales Aux sons de leurs ailes Elles m’appellent. Au loin, J’aperçois un champ de lavandes, De leurs parures éclatantes, S’échappent des senteurs enivrantes. Midi ! Plein soleil Tout sommeille… Le mistral me murmure se complainte Et m’apaise en me berçant. A l’ombre des oliviers, Sous la chaleur de l’été, La sieste est passée. Je pars me promener dans la garrigue… La boule de feu va disparaître peu à peu derrière les vignes. Je reçois à chaque fois, Une source de bonheur, Qui me va droit au cœur, Et je repense à cette belle région de France Qui se nomme la Provence.

2ème

prix catégorie Enfant 10-11 ans

Mlle Victoria MENDES Grimaud

Ma belle Provence A l’est l’Italie Au sud la mer aux douces vagues A l’ouest et au nord la France et ses nombreuses régions Voilà de quoi est entourée ma belle Provence Le matin, pour la réveiller Les merles et les rouges-gorges chantent à tue-tête Puis l’après-midi vient le tour des cigales Voilà de quoi est composée la journée de ma belle Provence De magnifiques forêts La Sainte-Victoire aux couleurs bleutées et pourpres La Méditerranée aux multiples reflets Voilà de quoi est recouverte ma belle Provence De pins géants hérissés d’épines De magnifiques lavandes aux nombreux parfums De grands et petits buis Voilà ce qui donne sa beauté à ma belle Provence Ce paradis qui s’habille de nombreuses nuances Le ciel, qui chaque matin porte une lumière différente Ces terres aux innombrables couleurs Il y fait bon vivre toute l’année

3ème

prix catégorie Enfant 10-11 ans

M. François DELGADO Fuveau

Rêveries Provençales Notre fière Provence, honneur de la vallée, Ouvrait ses bras délicats à la mer dorée. Une sombre presqu’île coupait l’horizon, Tâche sur l’océan clairsemé de moutons. Sur les places fleuries, d’une nuée d’enfants S’envolaient des rires aux nuances d’argent ; Et le lavoir ourlé de jeunes lavandières Résonnait de leurs joies ; et parmi les bruyères, Parmi les touffes de romarin et de thym, Le petit Paul rêvait, les yeux dans le lointain. Il pensait à Pagnol, à ses vers plein de vie, A ses mots frémissant aux chaleurs du midi Sur le pays du Sud, le pays du bonheur. Autour de son visage un instant sublimé, Ses cheveux blonds mêlés aux plantes parfumées Jaillissaient en auréole sur le sol chaud, Le métamorphosant en un doux angelot. Les mimosas qui tombaient en légères fleurs, Comme de luisants diamants répandant leurs pleurs, Offraient une teinte de gaité au vallon. Le soleil d’été pointait ses derniers rayons. Sur la mer écarlate, sous un ciel orangé, Rentraient au port les barques de poissons chargées, Les nombreux marins harassés mais souriants Retrouvaient leur famille, leur femme et leurs enfants. Ainsi s’écoulent les jours provençaux, heureux, Qui font rêver les jeunes et le vieux.

1er

prix catégorie Enfant 12-14 ans

Mlle Domitille LEROUX Draguignan

Ma montagne Depuis la nuit des temps tu domines les plaines Comme un gardien surveillant son domaine Tu vois autour de toi joyaux de la nature Soulignant ta beauté un écrin de verdure On remonte le temps tu possèdes la forme D’un saurien allongé, d’un dinosaure énorme Ces monstres ont longtemps fréquenté tes parages N’y ont-ils pas laissé de traces de leur passage ? Puis voici deux mille ans tu voyais les Germains Battus par Marius un général Romain Pour sceller son succès, il te nomma Victoire On t’appela Ventôse aussi pendant un temps Sainte-Victoire enfin est ton nom Tu changes de couleur à l’heure du couchant Passant du bleu lavande au rouge flamboyant Plus heureux nous pouvons à plusieurs ou à deux Sous un ciel merveilleux Habiter près de toi et t’avoir sous nos yeux.

2ème

prix catégorie Enfant 12-14 ans

Mlle Jennifer BOURELLY Fuveau

Parfum de souvenirs Un matin, en ouvrant mes volets, J’aperçus au loin sur un olivier, Une cigale fredonnant un air d’été. Un parfum de lavande, amené par le vent, Me fit perdre la notion du temps, Et m’incita alors à rester plus longtemps. Une brise me caressait les cheveux, Je levai les yeux. J’observais le paysage tant convoité, De mes pensées si bien gardées. Sur le flanc de la colline, Se trouvait un champ de thym, Bordé par des plans de vignes, Où poussait ce savoureux raisin. Ce magnifique paysage, gravé dans mes souvenirs, M’aura en tout point permis d’écrire Ce poème où tous mes sens sont en éveil, La Provence quelle merveille !

3ème

prix catégorie Enfant 12-14 ans

Mlle Emma KAIRET Sainte-Maxime

Randonnée en Provence Marche, marche au milieu des coquelicots Longue randonnée en couleurs Ecoute, écoute le chant des cigales Rendez-vous au pont des fées ! A cache-cache avec la mante religieuse Sorcière des champs fleuris Saute, saute comme une sauterelle A travers les hautes herbes d’été. Prête, prête fourmi voisine Les miettes abandonnées Goûte, goûte le miel d’abeille Pour un grand goûter réussi ! Piquent, piquent les moustiques Sous la douce nuit étoilée Les enfants se sont endormis Vole, vole papillon de nuit.

1er

prix catégorie Collectif élémentaire

Atelier création de Mme Isabelle ANDRÉ Bibliothèque municipale de Grimaud

Je t’ai vue J’ai vu pendant ma promenade Tout ce dont je rêvais hier J’ai vu le soleil se lever sur Sainte-Victoire Et Cézanne marcher avec son chevalet Au printemps, j’ai entendu la nature murmurer de jolis mots À la mer j’ai senti le vent sur ma peau À Lourmarin, j’ai vu le thym se marier au romarin À Cadenet, j’ai entendu rouler les galets dans la Durance À la Loubière, j’ai senti l’odeur de la terre dans les chemins. Au Rove, j’ai vu une petite chèvre et je l’ai caressée Au Luberon, j’ai entendu le bruissement de l’herbe qui pousse À Carry-le-Rouet, j’ai senti l’eau m’éclabousser Ma peau ensuite avait un goût salé À Valensole, j’ai vu des abeilles butiner la lavande J’ai entendu le chant des cigales qui berçait ma petite sœur J’ai senti la caresse du soleil À Ansouis, j’ai vu les amandiers cachant leurs fruits précieux Non loin de Cavalaire – l’air cavale – j’ai entendu le mistral siffler À Martigues, j’ai senti les herbes griller sur les sardines J’ai savouré les calissons et la belle vie Entre mer et montagne, je t’ai vue t’étendre de tout ton long Prendre un bain de soleil pendant que je me lavais Au savon de Marseille À Pertuis j’ai vu le Garlaban avec les yeux de Marcel Et Pagnol en grosses lettres sur la porte de mon collège À Banon, j’ai entendu « Tu tires ou tu pointes ? » Et les glaçons danser dans le pastis Parfois je ferme les yeux pour mieux te voir, t’entendre et te sentir Tu fais partie de moi comme je fais partie de toi, Provence, ô ma Provence.

1er

prix catégorie Collectif collège

Classe de 6e3 de Mme Zotelle Collège Marcel Pagnol, Pertuis

A la Provence Couchée sous tes ombrages verts, Provence je te chante, De même qu’Homère en ses vers Son Ithaque riante. Toi qui, sous l’abri de tes bois Fais siffler les cigales ; Toi qui vibres dessous les lois De l’orgueilleux mistral. J’aime tes châteaux de légende Vieillissant au soleil, Dans un océan de lavandes, Au parfum sans pareil. Pays rêvé des troubadours, Séjour béni des Muses, Qui dans la plaine, tour à tour, Songent, dansent et s’amusent. Illustre mère de Mireille Et du fier Tartarin, Ta langue, de Nice à Marseille, Résonnera sans fin. Pour te louer, j’ai fait ces vers, Face aux Alpes géantes, Et la musique de la mer Rythme ma chanson lente.

1er

prix catégorie Adolescent

Mlle Claire CAZAUMAYOU Draguignan

Ecume de mon cœur Il est bon cet air chaud qui emplit mes narines, Et agréable l’odeur des pins couvrant mon chapeau De leurs ombres et laissant leurs aiguilles fines Etendre un tapis pour mon corps au repos. Napoléon, à Digne, l’entendait chanter, Son écho soufflé par la Durance, Ecoute, mon fils, la Méditerranée Qui, dans tes heures pénibles, enlève bien des souffrances. Elle est longue et sage, nuance de tous les bleus Orchestrant les cigales et veillant sur les cieux Jamais d’amie tu n’en trouveras de mieux, Elle est, avec Baudelaire, le messager de Dieu. Sais-tu vraiment, enfant d’ici, ce qu’est la Provence ? Parles- tu d’elle avec des chiffres comme ces étrangers ? Garçon, toi qui la vis depuis ta naissance, Tu ne la connaîtras que quand tu l’auras quittée. Ses couleurs réchauffent l’homme mort, Et pour l’enfant perdu, le chant des vignes apaise, Ne t’éloigne pas d’elle ou le sombre remords Laissera ton cœur saigner comme la braise. A vingt ans, je lui ai dit Adieu, Pris par la fougue de découvrir d’autres lieux, Le rire dans ma poche et la vie dans les yeux Paris et les autres me paraissaient bien mieux. Pour Canto Cigaloun, je suis vite revenu Fouler le sable chaud et respirer les oliviers. Et depuis, le doute n’a jamais reparu : Je sais que la Provence est mon identité.

2ème

prix catégorie Adolescent

Mlle Camille CROZAT La Croix Valmer

Poème Le soleil est scotché au-dessus du Midi ; Il s’y plaît tellement qu’il va rester ici Jusqu’au bout du mois d’août. Brillant de tous ses feux, Il brûle à l’infini, étalé sur le bleu Du ciel immense et pur tout brodé d’hirondelles. Le mistral souffreteux enfui à tire-d’aile N’a plus soufflé depuis le début de juillet, Et chacun se demande où la pluie s’est cachée. Le soleil, le soleil, et encor le soleil ! Le soleil bedonnant au gros ventre vermeil Déployé dans l’azur sur toute la Provence, Alors que tristement il pleut partout en France ! Notre soleil à nous éructant sa chaleur, Qui nous rougit le nez et qui crame nos fleurs, Qu’on aime tellement qu’on ne peut s’en passer : Le seigneur du Midi et le roi de l’été !

3ème

prix catégorie Adolescent

Mlle Lorelei NICLOUX Cuers

Sur le chemin des ocres En voyant le tableau de ce joli village, J’ai voulu le connaître et faire le voyage. Par un matin d’automne au ciel bleu horizon, Nous avons cheminé dans l’arrière saison… La première vision fut la beauté sanguine D’une façade offerte au plaisir d’une vigne. Elle annonçait l’éclat du rouge en camaïeu Des cerisiers festifs éblouissant nos yeux. Plus loin, les champs de vigne en roussâtre dentelle, S’adossaient aux cyprès, noirs pinceaux d’aquarelle. Ils détonnaient gaiement avec les verts sillons D’une herbe bien nourrie à la pluie de saison ! Avant que n’apparaisse un seul toit du village, Les géants d’ocre rose avançaient fiers et sages. Drapés dans leurs atours aux reflets lie-de-vin, Ils se chaussaient de mousse au velouté divin. Enfin, sur un piton que midi ensoleille, Se dressa l’échiquier coloré des merveilles : Les murs poudrés de roux, d’or et de vermillon, Signèrent le tableau vivant de ROUSSILLON !

1er

prix catégorie Adulte

Mme Michèle BOYER-CAROTI Marseille

Balade en Provence Mon oncle a crié : Partons en Provence ! Les congés payés ; hourra, quelle chance. L’itinéraire, La nationale 7, Dans la « trèfle » Citroën, c’est la fête. On rigole, on chante : « Viens poupoule » Le moteur tient bon, ronronne, ça roule. Tant pis si nous rebondissons sur les cassis, Tonin et Fanny nous attendent à Cassis. Mais la toute est longue, et patatras, Il a fallu que l’on crève vers Carpentras. Surpris, La gloire de mon père » m’a échappé, Pourvu que demain le pneu crevé soit rechapé. Tout de même ce voyage est bien long. Mais mon petit, respire, l’air est si bon. Le soleil du midi envahit la voiture. Nous voilà repartis, avide, je reprends ma lecture. Tonton a pris soin de cueillir la santoline, Quel doux parfum, ma tête enivrée dodeline. Un arrêt brutal de la voiture assoiffée, Soulagement pour les corps et têtes décoiffées. Tonton calme : écoutez, partout ça craquette, Ce sont des cigales qui chantent à tue-tête. Mais tonton, ces bestioles, on ne les voit pas, Il faut avoir les yeux du pays, gros bêta. La nuit tombée, la voiture perdit ses phares, Destin miraculeux ou le fait du hasard, Que nous échouâmes dans un champ de lavande. Brinqueballés dans le noir, notre peur fut grande. Une lampe tempête apparut, une voix mue, D’un accent marseillais semblable à Raimu. Nous eûmes droit à une soupe au pistou, La fougasse, un rosé au joyeux glouglou Provoquant des chants de Fernandel et Mayol, Tout cela grâce à une folle cabriole. J’ai trouvé des amis offrant leur bon cœur. Voir les calanques, comble du bonheur. Je m’endors, heureux aux rires d’une galéjade, Joie de vivre provençale, belle escapade.

2eème

prix catégorie Adulte

M. Jacques CAMELLINI Hyères

Provençau De thym et romarin parfumés, Dans les ceps d’une vigne dorée, Serpente un capricieux ruisselet, D’une source à jamais oubliée :

Belaïgue… Arrosés de souléu mielleux, Posés sur un tapis lavandin, Les murs lézardés camaïeu, Du vieux mas de l’ami Titin :

L’oustau… Entre amandier, figuier, olivier, Ane, chèvre, brebis, agnelet, Courent dans le mistrau d’été, De chants de cigales accompagnés :

Canto cigalo… Au loin, la Méditerranée ; Bleu azur, turquoise, vert cyan, Où, à l’horizon enflammé, Voile se perd dans le néant :

Parten… A la balustre du temps, Je m’arrête un instant, Yeux mi-clos, savourant, La douceur câline du vent :

Sian ben… Dans le dédale d’amour, Plisse ma vie de velours, Glisse le présent trop court, Farandole des jours :

Fa mau…

3ème

prix catégorie Adulte

Mme Colette COULET Hyères