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Baromètre des affaires CCI Observatoires # 05 Février 2019 CCI Seine Estuaire Selon les dernières communications de l’Insee et de la Banque de France, la crois- sance du PIB (Produit Intérieur Brut) atteindrait 1,5% pour 2018, contre 1,7% pour le gouvernement. L’activité a été pénalisée par le climat des affaires et le mouvement des ‘’gilets jaunes’’ au dernier trimestre. La prévision pour le 4 e trimestre a ainsi été divisée par deux, à + 0,2%. La prévision de consommation des ménages pour la fin de l’année a été revue à la baisse. La Banque de France et le Fonds Monétaire International tablent désormais sur une croissance de 1,5% en 2019 pour l’écono- mie française. La consommation des ménages pourrait rebondir, sous l’effet des mesures de pouvoir d’achat récemment annoncées et du recul du prix du pétrole. Ces gains viendraient compenser la faiblesse d’autres composantes de la demande. Pour l’Insee, les principales incertitudes pesant sur la croissance cette année sont le protectionnisme à l’international, le Brexit en Europe et le mouvement des ‘’gilets jaunes’’ en France. Au niveau régional, le ralentissement de l’économie constaté au 1 er semestre 2018 se confirme et a perduré avec de fortes disparités sectorielles sur les 6 derniers mois de l’année. Dans un contexte social tendu, la situation du commerce s’est for- tement dégradée. Le secteur des services a connu, dans des moindres proportions, une décélération de l’activité. A l’inverse, l’industrie et la construction enregistrent respectivement un bilan globalement positif et de bonnes performances au second semestre 2018. Concernant les perspectives au premier semestre 2019, les diri- geants normands font globalement état d’un optimisme en demi-teinte et demeurent davantage prudents. Les prévisions oscillent en fonction du secteur d’activité. Au niveau de l’estuaire, après un début d’année positif, le bilan dressé par les chefs d’entreprise fait état d’une dégradation de la situation économique au 2 e semestre 2018. La plupart des indicateurs d’activité sont en recul. Le secteur du commerce pâtit particulièrement de la situation sociale. Les entreprises industrielles et des services traversent également des difficultés. Les chefs d’entreprise affichent leur prudence sur l’évolution de leur activité pour le 1 er semestre 2019. A compter du 29 mars 2019 à minuit, le Royaume-Uni sortira de l’Union Européenne et deviendra un pays tiers. Le réseau des CCI de Normandie a interrogé les chefs d’entreprises sur cette question d’actualité. Ce numéro de CCI Observatoires pré- sente ainsi la perception des dirigeants normands concernant l’impact du Brexit sur leur activité et l’économie régionale. Je remercie vivement les chefs d’entreprise ayant participé à ce nouveau Baromètre des Affaires. Je vous en souhaite une bonne lecture. Léa Lassarat Présidente de la CCI Seine Estuaire La situation économique se dégrade au 2 e semestre 2018 Les chefs d’entreprise affichent leur prudence pour le 1 er semestre 2019 35% des dirigeants ont des relations d’affaires avec les Britanniques A RETENIR La conjoncture locale du 2 e semestre 2018

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Baromètre des affairesCCI Observatoires

#05Février 2019 CCI Seine Estuaire

Selon les dernières communications de l’Insee et de la Banque de France, la crois-sance du PIB (Produit Intérieur Brut) atteindrait 1,5% pour 2018, contre 1,7% pour le gouvernement. L’activité a été pénalisée par le climat des affaires et le mouvement des ‘’gilets jaunes’’ au dernier trimestre. La prévision pour le 4e trimestre a ainsi été divisée par deux, à + 0,2%. La prévision de consommation des ménages pour la fin de l’année a été revue à la baisse. La Banque de France et le Fonds Monétaire International tablent désormais sur une croissance de 1,5% en 2019 pour l’écono-mie française. La consommation des ménages pourrait rebondir, sous l’effet des mesures de pouvoir d’achat récemment annoncées et du recul du prix du pétrole. Ces gains viendraient compenser la faiblesse d’autres composantes de la demande. Pour l’Insee, les principales incertitudes pesant sur la croissance cette année sont le protectionnisme à l’international, le Brexit en Europe et le mouvement des ‘’gilets jaunes’’ en France.

Au niveau régional, le ralentissement de l’économie constaté au 1er semestre 2018 se confirme et a perduré avec de fortes disparités sectorielles sur les 6 derniers mois de l’année. Dans un contexte social tendu, la situation du commerce s’est for-tement dégradée. Le secteur des services a connu, dans des moindres proportions, une décélération de l’activité. A l’inverse, l’industrie et la construction enregistrent respectivement un bilan globalement positif et de bonnes performances au second semestre 2018. Concernant les perspectives au premier semestre 2019, les diri-geants normands font globalement état d’un optimisme en demi-teinte et demeurent davantage prudents. Les prévisions oscillent en fonction du secteur d’activité.

Au niveau de l’estuaire, après un début d’année positif, le bilan dressé par les chefs d’entreprise fait état d’une dégradation de la situation économique au 2e semestre 2018. La plupart des indicateurs d’activité sont en recul. Le secteur du commerce pâtit particulièrement de la situation sociale. Les entreprises industrielles et des services traversent également des difficultés. Les chefs d’entreprise affichent leur prudence sur l’évolution de leur activité pour le 1er semestre 2019.

A compter du 29 mars 2019 à minuit, le Royaume-Uni sortira de l’Union Européenne et deviendra un pays tiers. Le réseau des CCI de Normandie a interrogé les chefs d’entreprises sur cette question d’actualité. Ce numéro de CCI Observatoires pré-sente ainsi la perception des dirigeants normands concernant l’impact du Brexit sur leur activité et l’économie régionale.

Je remercie vivement les chefs d’entreprise ayant participé à ce nouveau Baromètre des Affaires. Je vous en souhaite une bonne lecture.

Léa Lassarat Présidente de la CCI Seine Estuaire

La situation économique se dégrade au 2e semestre 2018

Les chefs d’entreprise affichent leur prudence pour le 1er semestre 2019

35% des dirigeants ont des relations d’affaires avec les Britanniques

A RETENIR

La conjoncture locale du 2e semestre 2018

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La situation économique se dégrade

BILAN DU 2E SEMESTRE 2018

#05_Baromètre CCI Seine Estuaire

Pour ce semestre, 47% des chefs d’entreprise interrogés tablent sur un bilan d’activité comparable au 2e semestre 2017. Ce bilan est similaire à celui observé au niveau régional. Toutefois, on constate des contrastes suivant les secteurs d’activité. Le secteur de la construction affiche un optimisme marqué  : 72% des chefs d’entreprise anticipent un bilan d’activité comparable à celui enregistré en décembre 2017. Les industriels prévoient un niveau d’activité en retrait. En effet 25% se basent sur un niveau d’activité meilleur, contre 50% il y a un an. Un tiers des commerçants et des prestataires de services envisagent une activité en recul par rapport à 2017.

Après un premier semestre 2018 placé sous le signe de la stabilité, voire l’amélioration de la situation, la seconde partie d’année semble plus compliquée pour les entreprises du territoire. Un recul s’observe sur la plupart des indicateurs d’activité. Les indicateurs de marge, trésorerie et panier moyen sont en repli. La dégradation la plus marquée porte sur la trésorerie (-15 points). L’investissement et les effectifs restent bien orientés, affichant des soldes d’opinion* positifs.

(*) différence en points entre la part de répondants ayant exprimé une opinion positive et ceux ayant exprimé une opinion négative.

Graphique 1Bilan global de l’activité au 2e semestre 2018Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Graphique 2Bilan global des indicateurs de performance du 2e semestre 2018 (en %)Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Meilleur

Comparable

Moins bon

47 %21 % 32 %

En baisse En hausse Non réponduStable

Investis-sements

Paniermoyenclients

Effectifspermanents

(CDI)

Chiffre d'affaires

Marges Trésorerie

28 %

23 %

49 %

30 %

16 %

53 %

1 % 1 %

32 %

17 %

50 %

13 %

17 %

70 %

30 %

17 %

53 %

7 %

13 %

80 %

- 5 - 14 - 15 + 4 - 13 + 6

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* différence en points entre la part de répondants ayant exprimé une opinion positive et ceux ayant exprimé une opinion négative.

Graphique 3Évolution du solde d’opinion* du bilan global de l’activité du 2e semestre 2018Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Note méthodologiquePour obtenir une analyse fine et inscrite dans le temps, cette enquête Baromètre des Affaires sera réalisée deux fois par an auprès d’un échantillon de 400 entreprises. L’enquête a été réalisée en décembre 2018 par téléphone par le cabinet Prestance. Les chefs d’entreprise consultés ont été invités à analyser par indicateur la situation de leur entreprise : chiffre d’affaires, marges, trésorerie, investissements, panier moyen client et effectifs permanents (CDI).

décembre2016

décembre2017

juin2018

décembre2018

juin2017

-12

-10

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

SEINE ESTUAIRE RÉGION

Le climat économique semble plus favorable à la construction, seul

secteur à afficher un solde d’opinion positif pour le 2e semestre 2018. Près d’un chef d’entreprise sur quatre déclare un chiffre d’affaires en hausse. La sta-bilité reste la tendance majoritaire sur l’ensemble des indicateurs.

Dans l’industrie, les indicateurs connaissent une évolution peu fa-

vorable. Si 42% des dirigeants prévoient un chiffre d’affaires en progression et un tiers une stabilité, le restant évoque une baisse. Un tiers des chefs d’entre-prise fait état d’un carnet de commandes en retrait. Le très haut niveau de l’indi-cateur des effectifs, enregistré depuis 2016, se détériore, à 54% (- 28 points).

Le semestre a été délicat pour de nombreuses entreprises du com-

merce. Cinq indicateurs d’activité sur six affichent des soldes d’opinion négatifs.

Plus d’un tiers, des chefs d’entreprise déclarent un chiffre d’affaires, un taux de marge et un panier moyen en baisse par rapport à décembre 2017. Le très bon niveau de l’indicateur des effectifs (84% en décembre 2017) se maintient.

Les services connaissent également une situation difficile. Seuls les

indicateurs des investissements et des effectifs affichent un solde d’opinion positif.

Les chefs d’entreprise de la délégation de Fécamp-Bolbec sont les plus nombreux (51%) à envisager une activité compa-rable à celle du 2e semestre 2017. Sur les territoires des délégations du Havre et du pays d’Auge, les dirigeants sont plus prudents.

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#05_Baromètre CCI Seine Estuaire

Graphique 4Perspectives globales d’activité pour le 1er semestre 2019Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Confiants Pas de visibilité Pessimistes

11 %65 % 24 %

Les chefs d’entreprise affichent leur prudence dans leurs prévisions. Pour quatre des six indicateurs (chiffre d’affaires, marges, trésorerie, panier), une part d’indécis légèrement supérieure à 20% fait son apparition.

Toutefois, on note que la moitié des dirigeants prévoit une continuité de ces mêmes indicateurs.

Signe encourageant, 65% des chefs d’entreprise envisagent un niveau d’investissements identique. L’indicateur des effectifs conserve également un niveau élevé, en progres-sion de 2 points sur une année.

Graphique 5Prévisions globales des indicateurs de performance pour le 1er semestre 2019 (en %)Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Des chefs d’entreprise prudents sur les perspectives

PERSPECTIVES POUR LE 1ER SEMESTRE 2019

Sur le territoire de l’estuaire, un quart des chefs d’entreprise se disent pessimistes dans les perspectives d’activité pour le prochain semestre (+ 13 points par rapport à décembre 2017). Cette progression s’explique par un double facteur : le recul de la part des chefs d’entreprise confiants ainsi que celui des hésitants par manque de visibilité.

L’analyse par secteur d’activité fait ressortir d’importants contrastes. Les entreprises industrielles sont plutôt confiantes et suivent la même tendance qu’au niveau de l’estuaire. En revanche, les commerçants affichent un pessimisme plus marqué (30%) tandis que le secteur de construction souffre d’un manque de visibilité (28%).

En baisse En hausse Ne sais pasStable

Investis-sements

Paniermoyenclients

Effectifspermanents

(CDI)

Chiffre d'affaires

Marges Trésorerie

18 %

47 %

15 %

21 %

15 %

11 %

52 %

22 %

16 %

11 %

51 %

22 %

12 %

9 %

65 %

14 %

14 %

13 %

51 %

22 %

4 %6 %

86 %

4 %

- 3 - 4 - 5 -3 -1 + 2

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Graphique 6Évolution du solde d’opinion* des perspectives globales d’activité pour le 1er semestre 2019Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

décembre2016

décembre2018

décembre2017

juin2018

juin2017

30

40

50

60

70

80

SEINE ESTUAIRE RÉGION

Les prévisions par secteur sont en berne et marquées par de fortes incertitudes.

Dans le commerce, les soldes d’opi-nion sont négatifs pour tous les

indicateurs d’activité. 43% des dirigeants déclarent ne pas pouvoir se prononcer sur l’évolution de leur chiffre d’affaires, faute de visibilité. Près d’un chef d’en-treprise sur cinq envisage une baisse du taux de marge, de la trésorerie et du panier moyen client.

Dans l’industrie, cinq indicateurs d’activité sur six ont des soldes

d’opinion négatifs. Un quart des diri-geants prévoit un recul du chiffre d’af-faires, du taux de marge, de la trésorerie et du carnet de commandes. La part d’incertitude reste forte avec 1/5 des dirigeants qui ne se prononcent pas sur l’évolution du chiffre d’affaires et du taux de marge faute de visibilité, et jusqu’à 1/4 pour la trésorerie. Seule note encou-rageante, 17% des dirigeants envisagent une hausse des effectifs.

Dans le secteur de la construction, environ 1 dirigeant sur 10 du sec-

teur envisage une hausse du chiffre d’affaires et du taux de marge et une stabilité pour la moitié. Le carnet de commandes restera inchangé pour un chef d’entreprise sur deux. Pour cinq indicateurs sur six, un quart des sondés ne se prononcent pas sur les évolutions attendues, faute de visibilité. Seule note positive, les effectifs resteront majori-tairement stables.

Le secteur des services est égale-ment touché par la morosité. Seuls

14% des dirigeants envisagent une hausse du chiffre d’affaires et 9% tablent sur une progression du taux de marge ou de la trésorerie. Près de la moitié des chefs d’entreprises anticipent une sta-bilité de ces indicateurs et 1/4 ne se prononcent pas sur les évolutions at-tendues. Les effectifs resteront inchan-gés pour 86% des sondés.

(*) différence en points entre la part de répondants ayant exprimé une opinion positive et ceux ayant exprimé une opinion négative.

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Des chefs d‘entreprises mesurés sur les conséquences du Brexit

LES ENTREPRISES FACE AU BREXIT

#05_Baromètre CCI Seine Estuaire

A l’occasion du referendum du 23 juin 2016, 52 % des Britanniques se sont prononcés en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. En l’état actuel des négociations, il est prévu une sortie du Royaume-Uni au plus tard le 30 mars 2019. Selon la formule retenue (Hard ou soft Brexit), les répercussions pourraient être très variables. Les Britanniques représentent la première clientèle internationale dans les hébergements marchands normands. Du côté des marchandises, le Royaume-Uni est le 5e pays client pour les produits normands et 8e pays fournisseur des entreprises normandes. C’est pourquoi les CCI de Normandie ont souhaité interroger les chefs d’entreprises sur leur perception des conséquences du Brexit sur leurs activités.

Graphique 7 Comptez-vous des Britanniques dans vos relations d’affaires ?Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Graphique 8Pensez-vous qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne aura un impact sur votre entreprise/ votre activité? Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

8 %

16 %

45 %

36 %

35 %

92 %

84 %

55 %

64 %

65 %

OUI NON

Industrie

Construction

Commerce

Services

Ensemble des activités

Non87 %

Oui6 %

Ne Sais Pas7 %

Sur le territoire de la CCI Seine Estuaire, seuls 35% des entreprises interrogées déclarent avoir des Britanniques dans leurs clientèles. Ce résultat est proche de celui observé à l’échelle de la Normandie (33%). Les entreprises du commerce et des services sont les plus nombreuses (1/3 chacune) à déclarer des contacts d’affaires au Royaume-Uni. Ces deux secteurs sont également les seuls à déclarer des fournisseurs britanniques : 8% pour le secteur du commerce, 2% pour les services).

Pour les trois quarts de ces entreprises, cette clientèle représente moins de 5% du chiffre d’affaires.

Alors que les incertitudes persistent sur les conditions dans lesquelles la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne va s’opérer, les entreprises étaient invitées à se prononcer sur l’impact éventuel d’une sortie sur leur activité.

Pour 86% d’entre elles (87% au niveau régional), une sortie du Royaume-Uni n’aurait pas d’impact. Les chefs d’entreprise du secteur de la construc-tion sont les plus nombreux (91%) à juger qu’il n’y aurait pas d’impact.6% des dirigeants estiment qu’une sortie aurait un impact sur leur entreprise. Ils appartiennent aux catégories commerces et services.Parmi ces derniers, un peu plus de la moitié envisage un impact négatif sur l’activité en cas de sortie du Royaume-Uni.Les entreprises déclarent s’attendre principalement à des difficultés d’ordre économiques (48%), administratives (24%) ou socio-économiques (19%).

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Graphique 9Plus globalement, comment qualifiez-vous le Brexit pour la Normandie et son économie ?Source : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

Graphique 10Les trois secteurs les plus impactés négativement et positivement par le Brexit selon les dirigeants normandsSource : Enquête « Baromètre des affaires » CCI Seine Estuaire

C’est une opportunité

10 %

C’est une menace

28 %

Ne sais pas62 %

Le commerceet le tourisme

L’immobilier(résidentiel/d’entreprise)

Les ports,aéroports ettransports

Opportunité

29 %

27 % 73 %

38 % 62 %

71 %

Menace

Le Brexit est vu comme une menace pour la Normandie et son économie par 28% des répondants. 10% des répondants l’envisagent comme une opportunité pour la région et son économie. Reflet peut-être des incertitudes entourant les conditions de sortie du Royaume-Uni, 62% des entreprises ne se prononcent pas sur le sujet. Les résultats obtenus à l’échelle de la CCI Seine Estuaire sont très proches de ceux obtenus à l’échelle de la Normandie

Les dirigeants étaient invités à se prononcer sur les effets du Brexit sur les secteurs d’activité. Près de la moitié des entre-prises interrogées se sont exprimées sur les risques de fragilisation. Les craintes les plus fortes sont exprimées pour l’immobilier (73%), suivi par le risque de fragilité pour les ports, aéroports et transports (71%), puis le commerce et le tourisme (62%).

Ces craintes résultent peut-être de tensions envisagées sur le pouvoir d’achat de la clien-tèle et des incertitudes sur les conditions de circulation. La probable réinstauration de formalités administratives et/ou douanières pourrait affecter les flux de personnes et de marchandises.

Or, les résidents britanniques sont nom-breux en Normandie, ils sont également propriétaires de nombreuses résidences secondaires*. D’autre part, ces ressortis-sants constituent, avec les Hollandais, l’une des premières clientèles touristiques étran-gères de la région. La Normandie accueille chaque année 2,1 Millions de passagers en provenance du Royaume-Uni dans ses ports, 200 000 poids lourds et de nombreuses rotations sont assurées chaque jour.

* 10 214 résidences secondaires normandes sont détenues par des étrangers, les Britanniques détiennent 62% du parc étranger. (Les effets du Brexit en Normandie, CESER Normandie, décembre 2017). 

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www.seine-estuaire.cci.fr CCI O

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