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CONCEVOIR ET RENOVER UN BTIMENT TERTIAIRE

LES CAHIERS DES CHARGES

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nergie+

Pour le bureau dtudes

CAHIER DES CHARGES NERGTIQUE INSTALLATION DE CHAUFFAGEVersion juin 2004

>> Toute linformation sur lnergie en Wallonie sur http://energie.wallonie.be (publications, outils techniques, sminaires, aides financires, )

Pour tout renseignement, contactez le Facilitateur Tertiaire dsign par la Rgion wallonne ICEDD Institut de Conseil et dtudes de Dveloppement Durable Boulevard Frre Orban, 4 5000 Namur Gauthier Keutgen Tl : 081/25 04 80 fax : 081/25 04 90 Courriel : [email protected]

AvertissementMode dutilisation de ce document

La Rgion wallonne a souhait fournir aux Matres dOuvrage, aux bureaux dtudes et aux architectes une srie doutils sous la forme de check-lists et de cahiers des charges de rfrence pour la conception nergtique dun nouveau btiment ou sa rnovation : les check-lists doivent servir clarifier les demandes de performance nergtique entre un Matre dOuvrage et ses oprateurs, les cahiers des charges prcisent les critres techniques mettre en uvre pour atteindre ces performances.

Chaque Matre d'Ouvrage reste libre de dcider, avec les conseils du bureau d'tudes et/ou de l'installateur, d'intgrer ou non les recommandations les plus intressantes et les plus adaptes dans son projet. Ces recommandations ne sont pas exhaustives et ne dispensent pas d'appliquer les normes et prescriptions rglementaires en vigueur. Dans un but de promotion des conomies d'nergie, des copies dextraits ou de l'intgralit de ce texte sont souhaites. Aucune activit commerciale relative lutilisation des informations quils contiennent nest cependant autorise. Il appartient chaque utilisateur de ce document de faire preuve de vigilance et de capacit dadaptation lorsquil sera appel rdiger les clauses dfinitives qui le liera avec son oprateur. En aucun cas, la Rgion wallonne ou le concepteur du prsent nassumeront une quelconque responsabilit quant une utilisation errone ou inapproprie des clauses reprises dans le prsent document. La vrification finale reste du ressort de l'utilisateur.

Initiative Ministre de la Rgion Wallonne DGTRE Direction Gnrale des Technologies, de la Recherche et de l'Energie. Avenue Prince de Lige, 7 5100 Jambes

Ralisation Architecture et Climat UCL Place du Levant, 1 1348 Louvain La Neuve Contact Tel : 010/47.21.42 Fax : 010/47.21.50 Courriel : [email protected] Site Internet : www-climat.arch.ucl.ac.be

LES CAHIERS DES CHARGES

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nergie+

La collection actuelle des documents de rfrence pour concevoir et rnover un btiment du secteur tertiaire est compose de :

Synthse didactique Conception nergtique d'un btiment tertiaire

Pour le Matre d'OuvrageCheck-lists nergtiques :- de la programmation la mise en service -

Installation de chauffage Installation d'eau chaude sanitaire Installation d'clairage Installation de ventilation hyginique Installation de climatisation Installation d'un grand systme de production d'eau chaude solaire Installation de cognration (tude de pr-faisabilit)

Pour les Bureaux dEtudes et les InstallateursCahiers des charges nergtiques : Installation de chauffage Installation d'eau chaude sanitaire Installation d'clairage Installation de climatisation (chauffage, refroidissement, ventilation) Installation d'un grand systme de production d'eau chaude solaire (enprparation)

Ces documents sont tlchargeables sur le Site Portail de lEnergieCahier des charges pour le bureau d'tudes Installation de chauffage

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de la Rgion wallonne http://energie.wallonie.be)

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Investir dans l'nergie aujourd'hui ?1. Avoir un btiment efficace d'un point de vue nergtique, c'est s'engager dans unedmarche citoyenne pour le respect de l'environnement et la rduction des missions de gaz effet de serre. Le "surcot" ventuel pour un btiment plus efficace est gnralement faible par rapport aux cots de construction ou de rnovation d'un btiment.

2. La conception d'un btiment et de ses installations influence le cot d'exploitationpendant toute la dure de vie du btiment et des installations, soit 20, 30 ou 40 ans.

3. La tendance structurelle du cot de l'nergie sur 20 ou 30 ans est la hausse !Dans le prsent document, la rentabilit a t calcule pour un cot du combustible de 0,3 /litre fuel ou 0,3 /m gaz naturel, et pour un cot du kWh lectrique de 0,11 en Heures Pleines, 0,065 en Heures Creuses et 0,087 en fonctionnement continu. Le lecteur pourra apprcier, en cas de hausse du prix des nergies, l'intrt croissant des recommandations.

4. Sous l'impulsion de l'Union Europenne, tous les btiments seront soumis dansmoins de 10 ans des contraintes rglementaires de performances nergtiques. C'est au moment de la construction ou de la rnovation d'un btiment qu'il est le plus facile et le moins coteux d'amliorer son efficacit nergtique.

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Objectif du documentCe document a pour objectif de fournir aux Bureaux d'Etudes et aux Installateurs une synthse des critres de performance nergtique appliquer lors de la conception et de la ralisation d'une installation de chauffage d'un btiment tertiaire. Chaque concepteur dcidera, en accord avec le Matre de l'Ouvrage, d'intgrer ou non ces recommandations lors de la ralisation du projet de construction ou de rnovation, ou de l'criture du cahier spcial des charges. Il est complt par une check-list nergtique simplifie destination du Matre d'Ouvrage.

Deux niveaux de prescriptionsPour faire face aux changements climatiques, toutes les mesures nergtiques sont les bienvenues et devraient tre intgres dans un projet de construction. Mais dans le but de dfinir des priorits parmi ces prescriptions, le document comprend deux types de clauses : "EXIG"

Des exigences auxquelles doit rpondre toute installation de chauffage pour garantir une performance nergtique minimale. Le concepteur et le Matre de l'Ouvrage veilleront ce que ces mesures trs efficaces ne soient pas supprimes pour allger le budget d'investissement. Le surcot ventuel est gnralement rembours en un temps infrieur 5 ans par les conomies gnres durant l'exploitation.

"CONSEILL"

Des recommandations qui visent l'efficacit nergtique maximale et donc l'impact environnemental minimal, au-del du strictement "rentable". Le bureau d'tudes ou l'installateur devront valuer, dans la situation particulire du projet, les contraintes et l'intrt nergtique de ces recommandations, afin d'aider le Matre d'Ouvrage prendre sa dcision.

Des commentaires en caractres italiques accompagnent et/ou justifient ces prescriptions.

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TABLE DES MATIERES

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version du 06/05/2004- p.9

1.

PRODUCTION1.1. 1.2. Vecteur nergtique Dimensionnement 1.2.1. issance utile totale 8 9 Pu 9 N 11

1.2.2.1.3. ombre de chaudires Technologie 11

1.3.1.pe de chaudire

Ty 11 R 12 Ty 12 13

1.3.2.endement minimal 1.3.3. pe de brleur Evacuation des fumes

1.4.

2. CIRCUIT HYDRAULIQUE2.1. 2.2. 2.3. 2.4. Dimensionnement des tuyauteries Isolation des rseaux de distribution Rpartition des circuits secondaires Circuit hydraulique associ une chaudire condensation 14 14 16 17

3. AUXILIAIRES DE DISTRIBUTION3.1. 3.2. Circulateurs 21 Organes dquilibrage 22

4. RGULATION4.1. 4.2. Rgulation des chaudires Rgulation des circuits de distribution 4.3. Rgulation locale 4.4. Gestion de lintermittence 4.5. Emplacement des sondes 23 24 25 26 26

5. CORPS DE CHAUFFE5.1. 5.2. 5.3. Dimensionnement Emplacement 28 Raccordement hydraulique 28

29 30 31

6. SUIVI DES INSTALLATIONS 7. PRPARATION DE LA MISE EN SERVICE

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Remarque valable pour l'ensemble des articles :Le concepteur ou l'installateur est invit formuler toute variante innovante permettant d'atteindre au minimum la performance nergtique propose dans le prsent Cahier des Charges.

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1.1.1.1.1.1.

PRODUCTIONVecteur nergtiqueCONSEILL : Diffrentes recommandations peuvent conduire la slection du vecteur nergtique :

- La cognration (lectricit + chaleur) sera envisage et fera l'objet d'une tude deprfaisabilit technico-conomique : o si les besoins de chaleur sont importants et assez constants : hpitaux, homes, rseau de chaleur, o et surtout si la consommation dpasse un quivalent de 100 000 litres de fuel ou m de gaz par an. L'intrt de la cognration rside dans les rendements nergtiques suprieurs obtenus, par comparaison avec une production spare quivalente dlectricit et de chaleur. On contactera le facilitateur "cognration" pour la Rgion Wallonne (http://www.cogensud.be). - En fonction des situations et particulirement en zone forestire, la possibilit de recours des nergies renouvelables comme le bois doit tre tudie. On contactera le (http://www.frw.be). facilitateur "bois-nergie" pour la Rgion Wallonne

- S'il existe, le raccordement un rseau de chaleur urbain performant est conseill.

- Sur base des missions lies la combustion, le gaz naturel est recommand.Actuellement, le gaz est le combustible dont la combustion a le moins dimpact local sur lenvironnement (moins dmissions de CO2, de SO2, de suies et, pour les chaudires de plus de 70 kW, moins d'missions de NOx). Si la priorit est donne la rentabilit de l'investissement, le fuel se dfend. Il a t, ces dernires annes, en moyenne, moins cher que le gaz. Le choix dpend galement de la facilit et du cot de raccordement, en comparaison au cot du stockage de fuel qui, par ailleurs est peut-tre dj existant.

- Pour des raisons stratgiques ou de scurit d'approvisionnement, l'installation debrleurs mixtes "gaz + fuel" peut tre envisage. - Si le fuel est utilis, ce sera du Gasoil Extra dont la teneur en soufre s'lve 50 mg/kg (50 ppm) au maximum. Ce fuel, bien que plus cher, permet une diminution des missions de SO2.

1.1.2.

EXIG : Suite au faible rendement actuel de production en centrale lectrique, l'utilisation de l'lectricit comme nergie de chauffage par effet Joule (chauffage direct ou accumulation) sera limite des appoints dcentraliss ou limits dans le temps, dont la consommation est juge tout fait marginale, cest--dire infrieure 10 kWh/m/an. Par m , on entend, la surface totale brute du btiment chauff. Par contre, l'lectricit pourra tre valorise dans une pompe chaleur, par exemple pour la rcupration d'nergie sur l'air extrait.

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On sera particulirement attentif aux batteries de chauffage lectrique quipant les units terminales. Dans de nombreux cas, lors du dimensionnement, on surestime les apports internes. On en dduit que l'appoint de chauffage sera ngligeable et que des batteries lectriques peuvent se justifier. La pratique montre que les consommations relles sont souvent plus leves.

1.2. Dimensionnement1.2.1.1.2.1.1.

Puissance utile totaleEXIG : La puissance utile Put des chaudires sera slectionne, en fonction des besoins calorifiques satisfaire Qtot (voir 1.2.1.2.), et en fonction du nombre de chaudires choisies (voir 1.2.2.), selon la rgle suivante : Nombre de chaudires 1 2 3 Put des chaudires 1,1 x Qtot 0,6 x Qtot et 0,6 x Qtot 0,33 x Qtot, 0,33 x Qtot et 0,5 x Qtot ou 0,39 x Qtot, 0,39 x Qtot et 0,39 x Qtot

Des circonstances particulires peuvent justifier une subdivision diffrente, comme lorsque certains besoins calorifiques sont permanents et dautres intermittents. Dans ce cas, une chaudire peut tre dimensionne pour couvrir les besoins permanents. Avec les chaudires modernes brleur puls (dont le brleur est vendu sparment de la chaudire), le surdimensionnement de la chaudire n'est plus combattre tout prix. En effet, l'isolation est devenue telle que ce surdimensionnement n'apporte gure de pertes supplmentaires. Au contraire, un corps de chaudire surdimensionn par rapport la puissance du brleur entrane une augmentation du rendement de combustion. Le surdimensionnement peut ainsi tre bnfique si le brleur est un brleur 2 allures ou modulant. Cependant le surdimensionnement du corps de chaudire a des limites, pour une question dinvestissement et de condensation. 1.2.1.2. EXIG : Dans le cas dune installation destine au chauffage de locaux, les besoins calorifiques totaux Qtot servant de base au calcul de la puissance utile totale des chaudires correspondront aux dperditions calcules suivant les normes NBN B62-003 (calcul des dperditions) et B62-002 (coefficients de transmission thermique) moyennant les adaptations des paragraphes 1.2.1.3., 1.2.1.4. et 1.2.1.5. Le cas chant, le calcul seffectuera suivant les normes europennes qui remplacent les normes NBN B62-003 et B62-002. Dans des locaux o des gens habills normalement sont au repos ou ont activit physique trs lgre, comme les bureaux, la norme NBN B62-003 recommande de dimensionner les installations pour une temprature intrieure de 20C. Les mthodes empiriques bases sur laddition des puissances des corps de chauffe ou sur des ratios de puissance fonction du volume ou de la surface chauffer sont exclure. Ces mthodes conduisent des surdimensionnements trop importants. 1.2.1.3. EXIG : Infiltrations : conformment au rapport n1 du CSTC (1992), les dperditions calorifiques totales du btiment ne comprendront pas la totalit des pertes par infiltration normalises. On considre que dans les circonstances normales, la moiti du volume du btiment subit une dperdition par infiltration.

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En prsence dune ventilation mcanique, il faut tenir compte lors du calcul des dperditions totales de la totalit des dperditions par ventilation mcanique de tous les locaux ventils mcaniquement. 1.2.1.4. CONSEILL : Lorsque le btiment est mis en surpression par le systme de ventilation mcanique et que le dbit excdentaire de la pulsion par rapport l'extraction dpasse le dbit d'infiltration, celui-ci ne doit pas tre pris en compte dans le calcul des dperditions globales par renouvellement d'air. C'est le cas pour les enveloppes de btiment dont le degr d'tanchit l'air est lev, cest--dire n50 < 2 (n50 est le taux horaire de renouvellement d'air rsultant d'une diffrence de pression de 50 Pa entre l'intrieur et l'extrieur). 1.2.1.5. CONSEILL : Supplment de puissance de la chaufferie pour la relance : les dperditions du btiment (calcules en rgime statique) ne seront pas majores pour tenir compte des possibilits de chauffage intermittent : - si la puissance de la chaudire prend en compte la puissance ncessaire au chauffage de lair neuf, - et si ces apports d'air neuf peuvent tre diminus en priode de relance. Dans le cas contraire, une majoration pour surpuissance sera adopte dans les btiments occupation discontinue, majoration proportionnelle l'inertie du btiment, conformment la norme EN 12831. Avec le renforcement de l'isolation des btiments, la puissance de dperdition du btiment devient nettement plus faible par rapport la puissance ncessaire la relance en cas de coupure. Cependant, l'application des normes NBN B62-003 et du tableau du paragraphe 1.2.1.1 (inspir de la norme D30-001), conduit un surdimensionnement suffisant des chaudires pour permettre une relance en cas de chauffage intermittent. Cet effet sera en outre renforc par : - un dimensionnement des corps de chauffe en rgime 80/60C, - un apport d'air neuf hyginique pouvant tre arrt en priode de relance (fonctionnement en recyclage ou arrt des ventilateurs), - les scurits prises dans le choix des coefficients k, dans les mesures des parois,... Il ne sert donc rien de prvoir une rserve de puissance complmentaire pour la chaufferie (chaudire(s) et brleur(s)) : dans la pratique, une installation dimensionne suivant les rgles de lart sera dj surdimensionne. La norme EN 12831 dit quune surpuissance de relance nest pas ncessaire si les pertes par renouvellement dair peuvent tre diminues en priode de ralenti. Dans le cas contraire, la norme EN 12831 propose des valeurs par dfaut de surpuissance en fonction du type denveloppe et du temps de relance souhait. Cette surpuissance varie entre 4 et 39 W/m (moyenne de 20W/m). 1.2.1.6. CONSEILL : Supplment de puissance de la chaufferie pour la production d'eau chaude sanitaire : la puissance de chauffage du btiment ne sera augmente que de la diffrence entre: - la puissance calcule du chauffage de l'eau chaude sanitaire - et celle du surdimensionnement ventuel li la relance et au dcoupage de la puissance de chauffe en plusieurs chaudires. Les surdimensionnements peuvent dj couvrir une bonne part de la demande d'eau chaude sanitaire et le cumul serait abusif. Par exemple : le calcul des dperditions prvoit 175 kW, 15% de relance sont ajouts ( 201 kW), deux chaudires de 120 kW sont installes surdimensionnement rel de 65 kW (soit

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37% effectifs). Si la puissance de chauffage de l'ECS est de 85 kW, le supplment de puissance prvoir sera de 85 kW - 65 kW = 20 kW. On installera deux chaudires de 130 kW. En pratique, aucun surdimensionnement ne sera prvoir tant que la puissance du chauffage de l'eau chaude sanitaire ne dpasse pas 25% de la puissance de chauffage du btiment.

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1.2.2.1.2.2.1.

Nombre de chaudiresCONSEILL : La dissociation de la puissance installer en plusieurs chaudires ne simposera doffice que - si une scurit dapprovisionnement est indispensable en cas de panne dune chaudire ou en raison des dimensions de la chaufferie. - si des utilisateurs spcifiques demandent de la chaleur en dehors de la saison de chauffe (exemples : production d'eau chaude sanitaire ou la batterie de post-chauffe en t). Dans ce cas, les units de puissance seront adaptes aux diffrents usages. Les pertes larrt des nouvelles chaudires sont telles qu'il nexiste plus dintrt nergtique flagrant dissocier la puissance des chaudires en plusieurs units. Cet intrt est quasi inexistant en prsence de brleurs modulants sur une grande plage de puissance avec un bon contrle de la combustion (chaudires condensation). Le surcot dun dcoupage de la puissance en deux (et a fortiori en trois) chaudires (cot de la chaudire, du gnie civil, de lhydraulique, de la rgulation) ne sera donc jamais amorti par les conomies dnergie. Ds lors, il peut tre opportun dinvestir cet argent supplmentaire dans un poste plus haut potentiel dconomie, comme, par exemple, la rgulation de linstallation.

1.2.2.2.

CONSEILL : Si une extension du btiment est prvisible, le local chaufferie sera ds le dpart conu pour une adaptation de la puissance de chauffe base sur le placement futur d'une chaudire supplmentaire. CONSEILL : Si une partie du btiment doit tre chauffe en dehors des heures doccupation du reste du btiment (conciergerie, corps de garde, .), une production spcifique (convecteurs gaz indpendants, chaudire indpendante) sera envisage.

1.2.2.3.

1.3.

Technologie

1.3.1. Type de chaudire1.3.1.1. EXIG : Si le combustible utilis est le gaz naturel, au moins une des chaudires de lensemble de production de chaleur sera une chaudire condensation, except dans le cas d'une installation de chauffage existante o les metteurs ne peuvent pas travailler basse temprature. La chaudire gaz condensation est de loin la chaudire ayant le meilleur rendement. Elle permet un gain de 6 .. 9% par rapport aux technologies traditionnelles. Pour atteindre ces performances, elle sera utilise avec des corps de chauffe travaillant basse temprature. Mais des solutions peuvent galement tre trouves si certains utilisateurs demandent une temprature leve. Exemples : - le choix dune chaudire condensation nest pas incompatible avec lobligation de produire de leau chaude sanitaire en combinaison avec le chauffage. Il faudra cependant tre particulirement attentif au type de chaudire choisi (chaudires 2 retours dans le cas dune production avec ballon de stockage) ou au dimensionnement de lchangeur (en rgime 90/45 ou 70/45 dans le cas dun

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changeur instantan) et la configuration du circuit hydraulique associ (voir paragraphe 2.4). - de mme, si des radiateurs existants demandent une temprature de 90C par les plus grands froids, une rgulation en temprature glissante permettra de condenser au niveau de la chaudire durant une bonne partie de la saison de chauffe.. - avec une chaudire condensation 2 retours, la condensation pourra tre valorise si les utilisateurs basse temprature totalisent au moins 15% de la puissance de linstallation. 1.3.1.2. CONSEILL : En vue de diminuer les risques lis une rgulation ou une hydraulique incorrectes, les chaudires autres que les chaudires condensation peuvent tre des chaudires pouvant fonctionner avec une trs basse temprature deau sans subir de dommage. Lintrt des chaudires pouvant fonctionner trs basse temprature se situe au niveau : - des pertes des collecteurs, - des pertes larrt des chaudires (mais celles-ci sont devenues ngligeables), - de la diminution des risques de dommage li une rgulation ou une hydraulique incorrectes, Le gain de rendement de combustion li la diminution de la temprature de leau est ngligeable du fait de la technologie des chaudires trs basse temprature deau.

1.3.2.1.3.2.1.

Rendement minimalEXIG : Les chaudires choisies seront au minimum des chaudires basse temprature au sens de la dfinition de la directive 92/42/CEE, cest--dire quelles devront avoir un rendement minimal, fonction leur puissance nominale Pn, de : Pleine charge Temp moy eau 70C 87,5 + 1,5*Log (Pn) Charge partielle Temp moy eau 40C 87,5 + 1,5*Log (Pn)

Chaudire traditionnelle

Cette exigence reste cependant faible. Les chaudires traditionnelles (sans condensation) les plus performantes sur le march permettent des rendements nettement plus levs que ces exigences. Lexigence telle que dcrite dans la clause ci-dessus permet seulement dliminer les plus mauvaises chaudires. Elle est cependant la seule exigence concrtement vrifiable (lARGB dite une liste des chaudires basses temprature ).

1.3.3.

Type de brleur

1.3.3.1. EXIG : Rgle gnrale : Dans le cas des chaudires traditionnelles (non condensation) brleur puls, les brleurs seront des brleurs "tout ou peu" ou "tout ou peu progressifs", partir dune puissance de chaudire de 70 kW. Ils seront modulants au-del dune puissance de 1000 kW. Lenclenchement successif des allures de brleur sera command en fonction des besoins du btiment. Cette exigence est minimale. Ainsi, des brleurs modulants sont nergtiquement recommands avant le seuil de 1000 kW.

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Attention cependant, la pratique montre que la prsence dun brleur 2 allures nest pas une garantie de disposer dun matriel optimalis. Encore faut-il que linstallation soit correctement raccorde, rgle et rgule. Drogation la rgle gnrale : Lorsque linstallation est quipe dune chaudire condensation et dune chaudire traditionnelle rgules en cascade, le brleur de cette dernire peut tre un brleur tout ou rien. 1.3.3.2. CONSEILL : Les chaudires condensation seront de prfrence quipes dun brleur modulant dans la plus grande plage de puissance possible (de 10 100%) avec une adaptation automatique du dbit dair comburant ncessaire. EXIG : Les brleurs ou les chaudires seront conues de telle sorte que toute circulation dair dans la chaudire soit limine lors de larrt du brleur. Par exemple, cela signifie, un volet se refermant automatiquement larrt du brleur (pour les brleurs pulss, cette exigence nest ncessaire que pour les petits brleurs parfois dpourvus de cette caractristique). Pour les chaudires gaz prmlange assistes par un ventilateur, cela peut signifier larrt du ventilateur et une configuration de foyer telle que le tirage naturel dans la chaudire est supprim (par exemple vacuation des fumes par le bas de la chaudire).

1.3.3.3.

1.3.3.4.

EXIG : Les chaudires veilleuse permanente seront exclues.

1.4.1.4.1.

Evacuation des fumesEXIG : Le conduit dvacuation des fumes dune chaudire brleur puls sera quip dun rgulateur de tirage. Le rgulateur de tirage permet de stabiliser le tirage de la chemine et dviter ainsi quun tirage excessif ne fasse chuter le rendement de combustion. De plus le rgulateur de tirage diminue les risques de condensation dans la chemine.

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2.2.1.2.1.1.

CIRCUIT HYDRAULIQUEDimensionnement des tuyauteriesEXIG : Rgle gnrale : La conception du rseau de distribution sera tudie de manire limiter la puissance des pompes et circulateurs. Cela signifie limiter les pertes de charge par des circuits les plus courts possibles, rectilignes et vhiculant le fluide faible vitesse. Le dimensionnement veillera galement au bon quilibre entre les diffrentes branches des circuits. EXIG : Les tuyauteries de distribution seront dimensionnes en tenant compte des rgles suivantes : - pour les diamtres rduits (DN10-20), limiter la vitesse de l'eau 0,4 m/s pour des raisons acoustiques, - ne pas dpasser une perte de charge maximale de 120 Pa/m (conseill, 100 Pa/m) pour les tronons de diamtre suprieur DN 20 pour limiter les pertes de charge. - ne pas dpasser les vitesses de o 1 m/s pour un diamtre infrieur ou gal DN100 o 1,5 m/s pour un diamtre infrieur ou gal DN150 o 2 m/s pour un diamtre suprieur DN150 En outre, la vitesse de leau sera limite 0,3 m/s dans le collecteur primaire de manire viter les interfrences hydrauliques entre les circuits secondaires. Rsum Diamtre de la tuyauterie DN 20 DN 20 < ..