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DIRECTEUR DE COLLECTIONSerge Boëche
AUTEURSYves Mole : conseiller pédagogique
Serge Boëche : conseiller pédagogiqueRégis Delpeuch : auteur jeunesse
Oscar Brenifier : docteur en philosophie
ILLUSTRATION DE LA COUVERTURE
dessin de Lalou
mise en couleurs de Raphaël Hédon
CE2
GRAMMAIRE ORTHOGRAPHE VOCABULAIRE RÉDACTION
LECTURE ÉTUDE DE TEXTE LANGAGE ORAL ET PHILO
l e c t u r e • É t u d e d e t e x t e
Bonjour,Au cycle 2, tu as appris à lire et à écrire.
Maintenant, tu vas apprendre à observer la langue écrite :
• en te promenant dans des textes qui traitent
d’amitié, de fraternité, de différence, de tolérance,
de la vie en famille ou à l’école et de bien d’autres choses ;
• en lisant des contes, des légendes, des récits, des BD,
des poèmes, des documentaires… qui, tour à tour, te feront
sourire, rire, pleurer (peut-être), réléchir (toujours !)…
Bref, qui te feront grandir ;• en te posant des questions sur comment sont
construits et fonctionnent ces différents textes ;
• en réléchissant et expliquant comment est construite
la langue que tu pratiques et comment elle s’écrit, ceci
à travers des activités de grammaire et conjugaison,
d’orthographe, de vocabulaire et de rédaction ;
• en partageant tes découvertes, tes remarques,
tes rélexions avec tes camarades ;
• en discutant avec les autres élèves et ton maître
ou ta maîtresse, à partir du Petit atelier de philo, des
problèmes soulevés par les textes que tu viens de lire
et par la façon dont tu les vis au quotidien.
Chaque séquence est construite sur un modèle unique
présentant successivement les activités de lecture, de
grammaire ou conjugaison, d’orthographe, de vocabulaire
et de rédaction. Cette présentation constante doit
te permettre d’utiliser ton manuel avec facilité.Mais assez parlé…
… tourne la page…
… et bon voyage !
Les auteurs
Kabou a encore grandi (Serge Frick) p. 8
La montagne aux trois questions (Béatrice Tanaka) p. 14
La pêche (Julien Vergne) p. 20
L’Indien qui n’avait plus de nom (Michel Piquemal) p. 26
Les oreilles merveilleuses (Roald Dahl) p. 32
La paire de chaussures (Pierre Gripari) p. 38
Je suis amoureux d’un tigre (Paul Thiès) p. 46
Chiffon (Vonny Dufossé) p. 52
Crocodébile (Thierry Lenain) p. 58
Casse-bonbons (Claude Gutman) p. 64
Le théorème de Mamadou (Azouz Begag) p. 70
Un dragon encombrant (Régis Delpeuch) p. 76
Une moitié de sœur (Marc Cantin) p. 82
Le Long Voyage du Pingouin vers la jungle (Jean-Gabriel Nordmann) p. 90
Trop gourmande ! (Adil Semlali & Régis Delpeuch) p. 96
Dialogue de sourds ! (Adil Semlali & Régis Delpeuch) p. 98
Scoubidou (Michel Piquemal & Régis Delpeuch) p. 102
Poésie d’hier (Jean-Pierre Claris de Florian) (Paul Verlaine) p. 108
Poésie d’ailleurs (Lü Yuan) (Yehuda Amichaï) p. 110
Poésie d’aujourd’hui (Jean Desmeuzes) (Alain Serres) p. 112
Lagaffe mérite des baffes (Franquin) p. 114
La bonne planque (Roba) p. 116
Vivre ensemble, c’est quoi ? (Oscar Brenifier) p. 120
Les sentiments, c’est quoi ? (Oscar Brenifier) p. 126
Les grandes religions du monde (Benoit Marchon & Jean-François Kieffer) p. 132
Pourquoi a-t-on peur des différences ? (Laura Jaffé & Laure Saint-Marc) p. 138
CONTES, LÉGENDES ET CLASSIQUES
(Serge Frick)Kabou a encore grandi (Serge Frick) p. 8
anaka)La montagne aux trois questions (Béatrice TanakLa montagne aux trois questions (Béatrice Tanaka) p. 14
La pêche (Julien Vergne) p. 20
iquemal)L’Indien qui n’avait plus de nom (Michel Piquemal)L’Indien qui n’avait plus de nom (Michel Piquemal) p. 26
(Roald Dahl)Les oreilles merveilleuses (Roald D p. 32
(Pierre Gripari)La paire de chaussures (Pierre Gripari) p. 38
RÉCITS
Je suis amoureux d’un tigre (Paul Thiès)Je suis amoureux d’un tigre (P p. 46
Chiffon (Vonny Dufossé) p. 52
enain)Crocodébile (Thierry Lenain) p. 58
laude Gutman)Casse-bonbons (Claude Gutman) p. 64
(Azouz Begag)Le théorème de Mamadou (Azouz Begag) p. 70
(Régis Delpeuch)Un dragon encombrant (Régis Delpeuch) p. 76
(Marc Cantin)Une moitié de sœur (Marc Cantin) p. 82
THÉÂTRE, BD ET POÉSIE
(Jean-Gabriel Nordmann)Le Long Voyage du Pingouin vers la jungle Le Long Voyage du Pingouin vers la jungle (Jean-Gabriel Nordmann) p. 90
euch)dil Semlali & Régis Delpeuch)Trop gourmande ! (Adil Semlali & Régis Delpeuch) p. 96
euch)(Adil Semlali & Régis Delpeuch)Dialogue de sourds ! (Adil Semlali & Régis Delpeuch) p. 98
iquemal & Régis Delpeuch)Scoubidou (Michel Piquemal & Régis Delpeuch) p. 102
aul Verlaine)ierre Claris de Florian) (Paul Poésie d’hier (Jean-Pierre Claris de Florian) (Paul Verlaine) p. 108
uan) (Yehuda Amichaï)Poésie d’ailleurs (Lü Yuan) (Yehuda Amichaï) p. 110
lain Serres)(Jean Desmeuzes) (Alain SPoésie d’aujourd’hui (Jean Desmeuzes) (Alain Serres) p. 112
Lagaffe mérite des baffes (Franquin)Lagaffe mérite des baffes (Franquin) p. 114
oba)La bonne planque (Roba) p. 116
DOCUMENTAIRES
Vivre ensemble, c’est quoi (Oscar Brenifier)Vivre ensemble, c’est quoi (Oscar Brenifier) p. 120
Les sentiments, c’est quoi (Oscar Brenifier)Les sentiments, c’est quoi (Oscar Brenifier) p. 126
chon & Jean-François Kieffer)Les grandes religions du monde (Benoit Marchon & JLes grandes religions du monde (Benoit Marchon & Jean-François Kieffer) p. 132
aura Jaffé & Laure Saint-Marc)Pourquoi a-t-on peur des différences (LaurPourquoi a-t-on peur des différences (Laura Jaffé & Laure Saint-Marc) p. 138
G R A M M A I R E O R T H O G R A P H E
La phrase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11
Les différents types de phrases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17
Le verbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23
Les déterminants possessifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 37
Les ar ticles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 35 et 41
Le groupe nominal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 49
Le singulier, le pluriel dans le GN . . . . . . . . . . . . . p. 55 et 61
Le masculin, le féminin dans le GN . . . . . . . . . . . . . . . . p. 67
Le GN sujet du verbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 79
Le complément d’objet (direct – indirect) . . . . . . . . . . p. 93
Les qualif iants dans le GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 99
Les phrases exclamative et interrogative . . . . . . . . . . . p. 105
La phrase négative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 129
La conjonction de coordination « et » . . . . . . . . . . . . . p. 135
Des manipulations grammaticales . . . . . . . . . . . . . . . . p. 141
Écrire des mots qui ont la même prononciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12
a – à / ont – on . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 18
et – est / son – sont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24
se (s’) – ce (c ’) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30
Le son [ï] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36
Le son [j] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 42
Les rôles de la lettre « s » à la f in des mots . . . . . p. 50 et 56
L’accord dans le GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 62
Les rôles de la lettre « e » à la f in des mots . . . . . . . . . p. 68
L’accord du verbe avec son sujet . . . . . . . . p. 80, 86 et 142
Le présent de l ’ indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 94
Les accords dans le GN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 100 et 106
Le futur de l ’ indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 124
« é » ou « er » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 130
Impar fait ou par ticipe passé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 136 • Est-ce di cile de grandir ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 13
• Les problèmes sont-ils utiles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19
• Faut-il faire coniance à ses amis ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25
• Es-tu encore toi-même si tu changes de nom ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 31
• Le monde des adultes est-il facile à comprendre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 37
• L’amour rend-il heureux ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43
• Te sens-tu parfois seul au monde ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 51
• Est-ce facile d’être un étranger ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 57
• L’amour peut-il se partager ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 63
• Tous les moyens sont-ils bons pour obtenir ce que l’on veut ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 69
• Avons-nous besoin d’apprendre pour vivre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 75
• Veux-tu parfois des choses impossibles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 81
• La vie est-elle injuste ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 87
• Faut-il se contenter de ce que l’on a ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 95
• Peut-on se parler sans se comprendre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 101
• A-t-on parfois le droit d’être égoïste ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 107
• Sommes-nous tous obligés de travailler ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 125
• Pourquoi te disputes-tu avec ceux que tu aimes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 131
• Que cherche-t-on dans la religion ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 137
• Pourquoi a-t-on peur des di érences ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 143
LE PETIT ATELIER DE PHILO
Des questions à débattre avec tes amis,
ton enseignant et tes parents.
À la fin de chaque histoire, nous te poserons
7 questions.
Les mots-étiquettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12 et 18
L’ordre alphabétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24
Ranger dans l ’ordre alphabétique . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30
Utiliser le dictionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36 et 42
Trouver le sens d’un mot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 50 et 56
La famille de mots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 62
Construire un champ lexical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 68
Les homonymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 80
Les mots de sens voisins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 86 et 94
Les suff ixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 100
Les suff ixes et les préfixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 106
Les expressions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 124
Les contraires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 130
Les mots composés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 136
Les mots et les expressions familiers . . . . . . . . . . . . . . p. 142
Écrire, inventer la f in d’un récit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 13
Écrire un récit à par tir de vignettes . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19
Réécrire la f in d’un récit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25
Écrire un dialogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 31, 87 et 101
Ponctuer un texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 43 et 51
Écrire la par tie manquante d’un récit . . . . . . . . . . . . . . p. 57
Réécrire un texte en changeant de narrateur . . . . . . . . p. 63
Argumenter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 69
Construire des phrases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 75 et 81
Décrire un animal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 95
Construire des phrases : cause et conséquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 107 et 125
Réécrire un texte en « je » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 131
Écrire un poème à la manière de… . . . . . . . . . . . . . . . p. 137
Écrire un texte documentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 143
R É D A C T I O N
V O C A B U L A I R E
L’inf initif et le verbe conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 29
L’impar fait de l ’ indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 73
Le passé composé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 74
Le présent de l ’ indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 85
Le futur de l ’ indicatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 123
C O N J U G A I S O N
* fricassée
Plat d’anguilles coupées en morceaux et cuites à la casserole.
* efflanqué
Grand et maigre.
FONCTIONNEMENT DU TEXTE
EXPLORATION DU TEXTE COMPRÉHENSION DU TEXTE
É T U D E D E T E X T E
La pêche
Nous sommes en train de finir une fricassée* d’anguilles quand on frappe à la porte. C’est
Ysengrin. Il est efflanqué* et a fort mauvaise mine.
– Bonjour, frère Renart, me dit-il. Aurais-tu quel-ques provisions à me prêter en attendant que je retrouve mes trois jambons ?– Hélas non, frère loup ! Nous venons de finir notre dernier poisson…En réalité, ami lecteur, j’ai caché une vingtaine
d’anguilles dans le puits. Je n’allais quand même
pas les suspendre au plafond !
… Par contre, je retourne à la pêche. Si tu veux me suivre, je connais un endroit fabuleux.– Avec plaisir. Mais je n’ai ni canne à pêche, ni filet, ni épuisette.– Pas besoin, frère loup. Je pêche avec un seau que j’attache à ma queue.J’embrasse ma petite famille et je quitte Mau-pertuis accompagné d’Ysengrin. Il fait un froid terrible : la rivière charrie de gros blocs de glace et tous les lacs sont gelés.– Nous n’attraperons jamais un poisson par ce temps ! constate Ysengrin.– Au contraire ! Regarde, là-bas, cet étang. Les paysans ont fait un trou au milieu de la glace. Il suffit d’y plonger le seau et les poissons s’y pré-cipitent. Tu vas voir, je vais te montrer.
– Pas question ! aboie Ysengrin, en me montrant les dents. C’est moi qui vais pêcher en premier.– Comme tu veux.– Tiens, attache-moi le seau après la queue. Je vais le plonger dans le trou. C’est bien comme cela que tu fais ?– Exactement.Je serre de toutes mes forces le seau après la queue d’Ysengrin et lui donne les derniers conseils :– Assieds-toi au-dessus du trou et tiens-toi immo-bile une heure ou deux. Quand tu sentiras une foule de poissons dans le seau, relève-toi d’un seul coup.– Je sais être patient, frère Renart, et j’attendrai que le seau soit bien plein.Je laisse là Ysengrin et vais me cacher derrière un buisson pour guetter sa pêche.Est-ce que je t’ai dit, ami lecteur, que la nuit
commence à tomber ?
(à suivre p. 22)
1
10
20
30
40
LANGAGE ORAL
Cherche combien de fois chaque personnage prend la parole.
Retrouve dans le texte :
• une phrase interrogative, • une phrase exclamative, • une phrase impérative.
Lis chacune d’elles à tes camarades.
Entre la ligne 1 et la ligne 48 « … la nuit
commence à tomber ? », combien de fois vois-tu les noms Renart ? Ysengrin ?
Retrouve, dans le texte, les mots ou groupes de mots qui veulent dire :
• un endroit où la pêche peut-être extraordinaire ;• regarder attentivement pour surveiller ;• lever un objet au-dessus de la tête d’un geste menaçant ;• se sauver le plus vite que l’on peut.
1
2
3
4
Lis la phrase « Mais… queue ! » (l. 90 à 92) sur une seule respiration. Reprends ensuite cette même phrase et marque les temps de reprise de respiration que tu crois nécessaires. Compare avec tes camarades.
1
Recopie et complète le tableau.
les personnages
Qui sont-ils ? Que sait-on d’eux ?
À quoi servent les parties du texte écrites en italique ? Qui parle ? À qui s’adresse celui qui parle ?
Quel est le problème qui se pose à Ysengrin ?
Renart veut tromper Ysengrin.
Relève la phrase qui nous permet de le savoir dès le début du texte.
Pourquoi Ysengrin aboie-t-il « Pas question ! »
(l. 39) ?
Résume en quelques phrases le plan de Renart.
Finalement Ysengrin dans son malheur a eu
quand même beaucoup de chance.
Pourquoi ? Relève la phrase du texte qui justifie ta réponse.
Quel est le personnage du texte que tu préfères ? Pourquoi ? Justifie ton choix avec les éléments du texte.
1
2
3
4
5
6
7
8
Recopie le tableau et complète-le.
texteQuels sont
les personnages ?Que se
passe-t-il ?
1de la ligne 1 (Nous sommes…) à la ligne 18 (… à ma queue.)
2de la ligne 19 (J’embrasse…) à la ligne 46 (… pour guetter
sa pêche.)
3de la ligne 49 (Et bien sûr…)
à la ligne 63 (… j’arrive.)
4de la ligne 64 (Pauvre Ysengrin !)
à la ligne 81 (… pour eux !)
5de la ligne 85 (Ysengrin…)
à la ligne 99 (… miraculeuse !)
1 Note, en face de chaque titre ci-dessous, le numéro du tableau qui pourrait correspondre.
• Ysengrin pêche.• Ysengrin rend visite à Renart.• Les malheurs d’Ysengrin.• Les préparatifs de la pêche.• Ysengrin est pris au piège.
Entre la ligne 27 et la ligne 38 Comment peut-on savoir quel est le personnage qui prend la parole ?
Relève les répliques qui utilisent :
• soit un élément du texte pour renseigner ;• soit la réponse d’un personnage à la question de l’autre.
2
CONTES, LÉGENDES ET CLASSIQUES20 21