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Oberlin, septembre 2012 – Juin 2013

Cécile in Weirdland

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Rapport de fin d'études de Cécile Thivolle-Cazat, lauréate 2012 du programme Fulbright assistant de français aux Etats-Unis. Cécile était à Oberlin College, Ohio pendant l'année universitaire 2012-2013.

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Oberlin, septembre 2012 – Juin 2013

Tel le blanc lapin à la suite duquel Alice s'aventure dans un terrier mystérieux, je suis en retard. Très. Certes, je cours, je cours, mais je n'avance pas ! La magie du tapis roulant de la salle de sport d'Oberlin, j'imagine. Alors, je m'y mets. Et tant qu'à commencer avec une référence carrollienne, autant filer la métaphore. Parfois, en effet, je me sens un peu comme la petite Alice : nous pouvons comparer l’atterrissage de mon avion à un saut dans un terrier : je suis tombée de haut, et je découvre chaque jour des choses étranges, incompréhensibles. Un mondenouveau. Un monde où la logique n'est pas la même qu'en France, un monde où les mots ne veulent pas dire la même chose...

Bienvenue à Weirdland1 !

1: Weird = bizarre

“Oh dear ! Oh dear! I shall be late!”

Assise à côté de sa soeur sur le talus, Alice commençait à être fatiguée de n’avoir rien à faire. Une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’oeil sur le livre que lisait sa sœur ; mais il n’y avait dans ce livre ni images ni dialogues : "Et, pensait Alice, à quoi peut bien servir un livre sans images ni dialogues ?" Elle était donc en train de se demander si cela valait la peine de se lever pour aller cueillir des pâquerettes, lorsqu’un lapin blanc aux yeux roses vint à passer auprès d’elle en courant.Il n’y avait là rien de particulièrement remarquable ; et Alice ne trouva pas non plus très extraordinaire d’entendre le lapin dire à part soi : "Oh, là là ! Oh, là, là ! Je vais être en retard." (Lorsqu’elle y repensa par la suite, elle admit qu’elle eût dû s’en étonner, mais, sur le moment, cela lui parut tout naturel).

Alice in Wonderland, Lewis Carroll

Un thé chez les fous(ou de la manducation chez les amerloques )

Un jeudi soir. Tous les étudiants internationaux sont invités par Oberlin College à un diner. Avec Julia, l'autre Teaching Assistant, on tergiverse : robe de soirée ou pas ?

Robe de soirée. Ces considérations vestimentaires s'envolent très vite : tout se déroule à une vitesse complètement absurde pour un estomac français. On commence à peine à grignoter notre entrée – je passe sur l'aspect gustatif de la chose, la salade défraîchie trônant dans mon assiette ne mérite pas que l'on s'y arrête – que les serveuses viennent nous demander si on a fini. Le fait que l'assiette soit à peine entamée ne leur semble pas être un indice suffisant... Trois minutes 42 secondes plus tard, nous avons notre plat principal, et quatre minutes 24 secondes plus tard, les serveuses reviennent. L'une d'elle posera à Julia la question la plus étrange qui soit : « are you still working on it ? » ; ce à quoi la pauvre Julia répondra, interloquée : « yes I'm still working on it ! ». C'en est trop : face à l'absurdité d'une telle réplique, je suis saisie d'un fou rire. Bien mal m'en pris : c'est tombé pile poil au moment où la Dean (= la doyenne) a commencé à faire son discours super solennel : )

On a mangé entrée-plat-dessert en 25 minutes chrono. Notons bien que nous étions une bonne centaine de convives. Rétrospectivement, j'imagine la torture que doit représenter un repas de famille français pour un américain !

Bon. J'ai survécu ^^

Puisqu'on est dans le chapitre nourriture, je tiens à rassurer ceux qui s'inquiètent de l'aspect nutritionnel de mon expérience américaine : non, je ne me goinfre pas de hamburgers ! La cafétaria d'Oberlin est très bien. Il y a bien sûr des hamburgers, mais aussi des fruits, un bar à salades (avec plein de légumes crus pour créer sa propre salade), un large choix de pains et des plats chauds plus ou moins bons. Il y a bien sûr un stand « vegetarian comfort food » qui fait mon bonheur ^^. Ce qui est le plus étrange pour moi, c'est le rayon boissons : une quantité incroyable de sodas et de breuvages tous plus sucrés les uns que les autres. Enfin, n'oublions pas que nous sommes aux États-Unis : tout est donc à volonté !

-Quand j'emploie un mot, dit Humpty Dumpty avec un certain mépris, il signifie ce que je veux qu'il signifie, ni plus ni moins.-La question est de savoir, dit Alice, si vous pouvez faire que les mêmes mots signifient tant de choses différentes.-La question est de savoir, dit Humpty Dumpty, qui est le maître, c'est tout."

2Humpty Dumpty

(ou du rappel de l'arbitraire du signe)

Vivre dans un film en V.O. en permanence, ce n'est pas de toutrepos, je vous le dis ! Il y a des jours où tout va très bien, où leshakespearien coule naturellement de ma bouche. Et puis il y'a d'autres jours où c'est affreux, des jours où chaque syllabe est un combat. Et en plus de l'aspect articulatoire de la chose, il faut bien évidemment prendre en compte le problème du vocabulaire.Car, c'est bien connu, les américains ne font jamais rien comme les autres. Alors, certes, les British parlent anglais, et les américainsleur ont piqué leur langue, mais, quand même, on va s'amuser à créer d'autres mots pour dire la même chose, parce qu'au pays de l'Oncle Sam, on aime bien rigoler ! Tout ça pour nous rappeler le lien arbitraire unissant la chose et le nom porté par la chose, merci !

En exclusivité pour vous, petit florilège... !

Déjà, il y a le problèmes des frites. En français, ça va. En Angleterre, ils disent des « chips ». Alors que aux USA, ils disent des French Fries ! Alors que tout le monde sait que les frites sont belges ! Et si vous demandez des chips à Oberlin ben... vous aurez des chips : )

Si vous parlez football à un un British, il pense football. Si vous faites de même avec un amerloque, il pense tout de suite Football américain. Sport dont mon cerveau n'a pas encore réussi à saisir les multiples règles, soit dit en passant. Bref. Si vous voulez parler du dernier OM-PSG, dites « soccer ».

En Grande Bretagne, on va aux « toilets ». Aux Etats-Unis, on va aux « restrooms ». Pour se reposer : )

En France et en Grande Bretagne, on va au « cinema ». Ici, on va au « movie theater ».

Enfin, ils font de même avec des mots français...

Au restaurant, si vous demandez une « entree », on vous apportera... un plat principal ! C'était donc ça ! (très confusant au début de mon séjour!). Non seulement ils piquent des mots français, mais en plus ils en changent le sens !

3Les Conseils du Ver à Soie

ou de la conception du genre de l'autre côté de l'atlantique

Le Ver à Soie et Alice se regardèrent un moment en silence : finalement, le Ver à Soie s'adressa à elle d’une voix languissante et endormie :

« Qui es-tu ? » lui demanda-t-il.Ce n’était pas un début de conversation très encourageant. Alice répondit d’un ton timide : « Je… Je ne sais pas très bien, monsieur, du moins pour l’instant… Du moins, je sais qui j’étais quand je me suis levée ce matin, mais je crois qu’on a dû me changer plusieurs fois depuis ce moment-là. »

Lewis Carroll, Alice aux Pays des Merveilles

Qui suis-je ? Certes je suis une femme d'un point de vue biologique, mais est-ce pour autant que je me sens « femme » ? Cette question paraît fort étrange d'un point de vue français, mais ne l'est pas tant que ça d'un point de vue américain. Dans ma première niouzletter, je vous avais parlé de la façon dont les gens se présentent ici : « Hi, I'm Cécile and I prefer she her and hers ». Dans un des cours où je suis inscrite, y'a une fille qui a dit qu'elle était... « indeterminate pronouns ». Ce qu'on pourrait traduire littéralement par « je n'ai pas encore décidé si je suis un « he » ou « she »... Ce questionnement est rendu possible aux États-Unis par la présence des Genders Studies. On en a un peu entendu parler en France lors de la polémique sur les termes employés dans les manuels

de SVT pour le lycée, mais force est de constater que peu d'universités proposent des parcours dans ce domaine ! Ici, c'est l'inverse. Les Genders Studies sont nés aux States, et ça sesent. C'est donc un champ de recherche qui s'intéresse aux liens unissant la notion de sexe (biologique) à celle de genre (que certains appellent « sexe social » car déterminé par lasociété dans laquelle on vit, ce genre n'étant pas inscrit dans notre génome mais dans notre culture). Selon certains, donc,ce n'est pas parce que je suis une personne de sexe féminin que je me sens « femme ». Dans le cadre des Gender Studies, il est donc possible d'être un homme du point de vue génétique mais de se revendiquer « femme », cette dissociation entre sexe et genre (alors que dans la tradition judéo chrétienne il est impossible de séparer ces deux notions) est la clé des Genders Studies. D'où ces étranges panneaux sur la porte de certains toilettes à Oberlin... « Female Body » !

Suite . . .Personnellement, j'ai découvert les Genders Studies il y'a trois ans, en Ecosse. Et puis j'ai suivi deux séminaires à ce sujet à la Sorbonne. Donc on pourrait croire que j'ai eu ma dose... Que nenni ! Je trouve ces problématiques passionnantes ^^ C'est pourquoi cette année je me suis inscrite à un cours intitulé... « How to win a beauty pageant ? ». Ce qui peut se traduire par « Comment gagner un concours de beauté ? ». Bon, je coupe court à tout suspens. Il ne s'agit pas d'apprendre à se maquiller et à défiler en maillot de bain. Mais plutôt de s'intéresser à l'évolution des concours de beauté aux USA afin d'étudier l'importance de la beauté dans les sociétés humaines, la façon dont le genre en tant que « sexe social » est construit, la façon dont pouvoir et beauté sont liés... Enfin. C'est bien joli de connaître la théorie, de lire (et comprendre!) la grande papesse des Gender Studies dans le texte – j'ai nommé Judith Butler, la femme qui écrit de la façon la plus obscure qu'il soit. J'ai lu Gender Trouble pour la première fois en Ecosse, et j'ai pleuré – mais rien ne vaut la pratique ! C'est l'avis de ma prof, et je suis bien d'accord avec elle. C'est pourquoi, un dimanche pluvieux d'octobre, nous avons pris le bus, cap sur Colombus (Ohio), pour aller voir...

MM i ss Gayiss Gay

Miss Gay America, c'est un « beauty pageant » où des « female impersonators »

s'affrontent tout de paillettes et de maquillage vêtus pour être élu « Miss Gay America ». Attention, on ne parle pas de « drag queen », même si personnellement, je n'ai toujours pas bien compris la différence entre « drag queen » et « female impersonator » (= « transformiste » en français). Toutes les femmes sur les photos qui suivent sont donc en fait... des hommes : )Ci-dessus, vous voyez quelques candidates lorsqu'elles se présentent en début de compétition. Ci-dessous, Miss Gay America 2012 avec la couronne de la future Miss.

Après que toutes les participantes se soient présentées (oui, quand elles sont sur scène, on dit toujours « elles »), le jury a désigné les dix finalistes. Ces dix finalistes sont choisies via des épreuves qui ont lieu avant la soirée publique. Puis, toutes les participantes quittent la scène et d'anciennes Miss Gay America viennent chanter en faisant du lip-synch (du play-back très élaboré). Et il s'est passé quelque chose de très bizarre : les gens viennent leur donner des billets. (vous pouvez le voir sur les photos).

Puis, c'est la partie « evening gown » : les participantes défilent une par une en robe de soirée, pendant qu'une des « présentatrices » lit les réponses de la candidates à un certain nombre de questions du type « quel est le meilleur conseil beauté qu'on vous ait donné ? ». Puis, la candidate choisit une enveloppe et doit répondre à une question du jury. Par exemple : « quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui veut devenir Miss Gay America? », ou des questions d'actualité.

Puis vient la partie dite du « Talent Show » : chaque candidate fait une prestation artistique. La plupart du temps, il s'agit de lip-sync avec des danseurs en plus, la candidate commençant avec pas mal d'habits, puis terminant avec... un peu moins d'habits ^^ Une seule exception à cette règle : la photo ci-dessus, la candidate ayant choisi la célèbre chanson de Mary Poppins

Puis, enfin, (oui, ça fait quand même 6h qu'on est là!), il est temps de couronner la nouvelle Miss Gay America ! Comme vous le voyez sur la photo, elle est toute tourneboulée, et c'est deux anciennes Miss qui la parent de ses nouveaux atours : la couronne et l'écharpe « Miss Gay America ». Beaucoup d'applaudissements, de nombreux flashs (Moi la première ! J'ai mitraillé comme jamais ! Et j'ai eu mal aux bras comme jamais !), et les gens commencent à partir.

Que retenir de cette expérience ? Beaucoup de questions tourbillonnent dans ma tête. Pourquoi appeler le concours « miss gay » ? Est ce que le fait d'être un « female impersonator » est représentatif de la population gay ? Car oui, le concours de beauté est le lieu de création de normes : quelque soit le concours, (gay ou pas), les candidates tentent de s'approcher d'un idéal. A ma connaissance, toutes les personnes gays ne sont pas forcément attirées par le cross dressing ! Une autre chose qui m'a dérangée, ce sont les stéréotypes féminins mis en scène, notamment dans le « talent show » : des femmes séductrices et dominatrices, entourées de « mâles ». La femme ne peut donc pas exister en dehors de ces rôles ? Et, selon moi, représenter ce type de féminité ne fait pas avancer la cause gay. Cela dit, j'ai trouvé ce concours moins hypocrite que Miss Universe, par exemple (que nous avons regardé en cours) : dans les concours « traditionnels », tout est lisse. La beauté semble « naturelle », alors qu'elle est au contraire au comble de l'artificialité. De même, l'aspect financier est dissimulé. A Miss Gay America, si j'ai d'abord été choquée par les gens qui donnaient de l'argent aux candidates, je me suis finalement dit : leurs robes, leurs perruques, leur maquillage, leurs bijoux coûtent chers. Leur donner de l'argent, c'est finalement reconnaître le prix (au sens propre) de leur participation. La « beauté » ne tombe pas du ciel, elle se monnaye. Aspect présent dans Miss Universe, bien sûr, mais complètement occulté et caché au public afin de vendre du rêve. En cela, je trouve Miss Gay America plus sain. Et, puis, bon. Je n'ai pas vu les six heures passer !

Non, tous les français ne portent pas une marinière et un bérêt, on ne se promène pas tout le temps une baguette à la main, la population française ne se répartie pas uniquement entre Paris et la Côte d'Azur, le sport estival national n'est pas la pétanque, nous avons d'autre moyen de locomotion que les bâteaux mouches, et on n'est pas tous fanatique du Commandant Cousteau !

« Nonsense ! »Ou les trucs qui dépassent l'entendement

-Tu pourrais entrer à mon service, déclara la Reine. Cinq sous la semaine et de la confiture tous les deux jours. -Je ne veux pas entrer à votre service, et je n'aime pas la confiture.-C’est de la très bonne confiture, insista la Reine.-En tout cas, aujourd’hui, je n’en veux pas. A aucun prix.- Vous n’en auriez pas, même si vous en vouliez à tout prix, répliqua la Reine. La règle en ceci est formelle : confiture demain et confiture hier – mais jamais confiture aujourd’hui.- On doit bien quelque fois arriver à confiture aujourd’hui, objecta Alice.- Non, ça n’est pas possible, dit la Reine. C’est confiture tous les autres jours. Aujourd’hui, cela n’est pas tous les autres jours, voyez-vous bien. - Je ne vous comprends pas, avoua Alice. Tout cela m’embrouille terriblement les idées.

Lewis Carroll, Alice de l'autre côté du miroir.

Plusieurs vendredi par mois, l'observatoire de Dumbledore d'Oberlin est ouvert aux étudiants. Et, inévitablement, ce phénomène se produit : tous les vendredi où l'observatoire est fermé, il fait un temps clair et magnifique. Tous les vendredi où l'observatoire est ouvert, il pleut. Pourquoa ??

Tous les midi, je mange à la Table Française, avec les étudiants qui souhaitent pratiquer la langue de Molière. Nous sommes dans la même pièce que la Table Allemande. Et, inévitablement, ce phénomène se produit : la table française a une écrasante majorité de filles, la table allemande est assaillie par des mâles. Pourquoa ?!

Comme on est assez loin des côtes, on a eu une version « mini » de Sandy. Mais quand même. Le lundi soir, pendant la répétition du Musical Union Choir, on a eu l'impression que Finney Chapel, le lieu où on répète, allait nous tomber sur la tête. Même que notre chef de chœur nous a dit de rentrer chez nous. Une dizaine de minutes plus tard, je reçois un mail de l'université : « faites attention quand vous sortez, ne prenez la voiture qu'en cas d’extrême nécessité, des vents violents vont souffler ce soir et jusqu'à demain soir, le toit du Science Building part en lambeaux, blablabla... ». Si c'est si dangereux, pourquoi ne pas avoir annulé les cours ? Ein ? Pourquoa ?! J'aurai pu faire bon usage d'une grasse mat', moi !

(Bon trêve de plaisanterie, pas de panique, Sandy n'a fait aucun dégât ici – à part le toit du défunt Science Building qui devait être en carton – et tout ce qu'on a eu c'est de la pluie non stop pendant 3 jours. Un chouette cadeau de rentrée!)

Chapitre 4

« Bernard est dans la cuisine»Ou comment enseigner le français à des mangeurs de burgers

La souris ne répondit rien.« Peut-être ne comprend-elle pas l'anglais, pensa Alice ; ce doit être une souris française, venue ici avec Guillaume le Conquérant. » (malgré tout son savoir historique, Alice avait des idées très vagues sur la chronologie des événements.) En conséquence, elle dit : « Où est mon chat ? », ce qui était la première phrase de son manuel de français.

Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles

Non, tous les français ne portent pas une marinière et un bérêt, on ne se promène pas tout le temps une baguette à la main, la population française ne se répartie pas uniquement entre Paris et la Côte d'Azur, le sport estival national n'est pas la pétanque, nous avons d'autre moyen de locomotion que les bâteaux mouches, et on n'est pas tous fanatique du Commandant Cousteau !

Qu'est ce que je fais avec mes élèves ? Je suis chargée du cours de « conversation ». Mon but : les faire parler. De quoi ? Peu importe, du moment qu'ils parlent...

Cela dit, je fais des rappels de grammaire si nécessaire, et j'essaye de leur apporter de nouvelles connaissances en matière de culture française !

Chapitre 5

Leçon 1 : Pulvérisons les clichés !

Leçon 2 : Paris VS New York

Finalement, nous ne sommes pas si différents que ça, était le message implicite^^Un super cours rendu possible par l'admirable travail de l'artiste Vahram Muratyan, qui a créé son blog « Paris VS New York » il y a un an, et que j'avais découvert alors que j'étais encore en France.Ses vignettes sont un match visuel amical entre ces deux villes, c'est le regard d'un amoureux de Paris sur un New York rempli de détails, de clichés et de contradictions : suivez le guide !

http://parisvsnyc.blogspot.com/

Cours 3 : s'amuser avec le subjonctif !

Le subjonctif en chanson ? C'est possible, grâce à notre national Oldelaf qui a décidément beaucoup de mal avec la concordance des temps : )

Il faut que j'te dis... Il faut que tu sais... Je ne suis pas l'homme parfait J'ai un problème, une affliction, Avec la conjugaison !

Nous nous sommes donc employé à corriger les fautes du chanteur, et on avons par la même occasion appris quelques expressions bien françaises :

Je voudrais partir en AngleterreIls sont moins tordus en grammaireLeur conjugaison sont plus courtesEt ils font des phrases en yaourt...

Merci Oldelaf !

Cours n°4 : le concours lépine

Un super sujet pour réviser plein de vocabulaire courant ! (fer à vapeur, stylo, aspirateur, lentilles de contact, ont tous été primé au concours Lépine^^). Ensuite, par groupe de deux, ils ont du inventer un objet qui résoudrait un problème. J'ai eu droit à beaucoup de manteaux avec système chauffant intégré, probablement à cause du chauffage qui a mis du temps à arriver dans les chambrées : )

Cours n° 5 : J'ai peur !

A l'occasion d 'Halloween, nous avons revu quelques expressions pour exprimer la peur, et du vocabulaire très utile : je leur montre un dessin de citrouille, et là, plusieurs s'exclament avec fierté : «c'est une gourde ! » Euh... Pardon ? Apparemment le prof dont je suis l'assistante leur a appris ce mot... Après investigation, il a peut-être confondu avec « calebasse », qui est une courge qui peut faire... gourde ^^

Si vous allez aux États-Unis, il faut aller dans l'Ohio.

Raison n°1 : il y a Oberlin College, et Oberlin College, c'est le meilleur endroit du monde !

Raison n°2 : à une heure de route d'Oberlin College, Il y a Cedar Point. A côté, Disneyland c'est rien du tout : c'est sincèrement le meilleur parc d'attraction que j'ai fait. Et vous voyez la pente vertigineuse derrière moi ? Et bien c'est la montagne russe la plus haute du monte. Et vous savez quoi ? Je l'ai faite ! Deux fois !

Dernier chapitre (ouf!)Lecteur épuisé, c'est bientôt fini ! Avant de vous laisser retourner à la vraie vie après

cette incursion à Oberlin, Ohio, je voudrais vous donner deux conseils ...

Si vous commandez un truc à manger ou à boire et qu'on vous demande : « small, medium or large? », toujours, toujours, répondre: « small ».

Sur la photo ci-contre, vous avez un « petit » café et un « petit » smoothie : )

(j'ai mis un stylo pour l'échelle, mais je ne sais pas si on se rend bien compte de l'énormité de la chose!)

Voilà... On ne peut pas tout dire sur Oberlin, ni sur une année aux USA... Mais j'espère que ce petit aperçu vous aura plu !

Cécile