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CARNET DE BORD Centenaire de la Première guerre mondiale, 1914-1918 Élaboration du diaporama Générique de début : 1. Titre général = Centenaire de la Première guerre mondiale,1914-1918. 2. Enchaînement de photos = portail du cimetière fermé, vue globale sur le carré militaire français avec le drapeau tricolore, puis zoom sur le côté droit, allée des Allemands. 3. Narration en parallèle : « Il est rare de pousser la grille du cimetière de Dinan. Au bout d'une allée, le carré militaire français dévoile une ligne de croix inattendues : celles des soldats allemands prisonniers de guerre décédés à Dinan. » 4. Titre = Les Oubliés de l'histoire.

Centenaire de la Première guerre mondiale, 1914-1918bretagne-et-oublis.monsite-orange.fr/file/2a167d47e7c4bc08a5976ad... · Extraits de L'Union libérale, n° du 21 février 1915,

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CARNET DE BORD

Centenaire de la Première guerre mondiale, 1914-1918

Élaboration du diaporama

Générique de début : 1. Titre général = Centenaire de la Première guerre mondiale,1914-1918.2. Enchaînement de photos = portail du cimetière fermé, vue globale sur le carré

militaire français avec le drapeau tricolore, puis zoom sur le côté droit, allée des Allemands.

3. Narration en parallèle : « Il est rare de pousser la grille du cimetière de Dinan. Au bout d'une allée, le carré militaire français dévoile une ligne de croix inattendues : celles des soldats allemands prisonniers de guerre décédés à Dinan. »

4. Titre = Les Oubliés de l'histoire.

Thèmes & titres

La propagande à l’œuvre

Documents & sources

Effets + 4 plansFondu enchaîné

+ 4 plansIdem

+ 2 plansIdem

+ 2 zoomsIdem

+ 2 zoomsL'image éclate

Narration, chant, & musique

Laurane Lebé

Le gouvernement sollicite l'arrière à travers de grands emprunts nationaux. Son slogan est « N'oublie pas de souscrire... pour la victoire !...et le retour ! » Il cherche à sensibiliser les civils, c'est en effet dans ce petit texte que sont résumées les deux grandes espérances de l'arrière : la fin de la guerre et le retour sain et sauf des pères, des fils, des époux... Au 1er plan, on peut voir une famille composée d'une mère et de ses trois enfants ; elle n'est pas tout a fait au complet car il manque son homme. C'est tout d'abord ce qui doit toucher les Français de l'arrière. Un des enfants tient dans sa main le drapeau de la France, ce qui représente l'espoir en la victoire de la Patrie. Le 2ème enfant porte un béret rouge et bleu, ce sont les seules couleurs de cette affiche, ce qui permet de faire ressortir celles de la France. A l'arrière plan, on peut voir des soldats partant à la guerre, en uniforme et l'arme à l'épaule. Un des soldats, sans aucun doute l'homme de la famille représentée, mouchoir au vent, la salue.

Glawdys Ollivier

Cette affiche représente des soldats de l'armée coloniale française lancés à l'assaut. Au 1er rang, on voit de fougueux combattants : des soldats nord-africains qui crient et brandissent leur fusil avec rage et courage. Au 2nd plan, on aperçoit un cavalier arabe (spahi) qui précède un officier de l'armée française, il conduit l'ensemble de l'attaque. Une inscription en arabe proclame « Sur le chemin de la gloire, avec un Français ». Les lignes conductrices de cette affiche sont caractérisées par l'élan et le mouvement vers l'avant des combattants. L'auteur a cherché à témoigner de l'ardeur et de la bravoure des nord-Africains.

Maxime Lefort

L'affiche met l'accent sur l'un des objectifs de la guerre en 1918 : « Pour nous rendre entière la douce terre de France », car tout le nord du pays est occupé par les Allemands.Le décor représente un champ dans lequel des femmes récoltent le blé avec un enfant près d'elles. Parallèlement, nous pouvons apercevoir la Marianne guidant l'armée française pour chasser les soldats allemands.Grâce à la couleur grisée, l'auteur nous fait entrer dans les songes de cette femme qui rêve de la fin de la guerre et d'une victoire française.

La Marseillaise (élèves)

Allons enfants de la PatrieLe jour de gloire est arrivéContre nous de la tyrannieL’étendard sanglant est levé (2x)Entendez-vous dans les campagnesMugir ces féroces soldatsIls viennent jusque dans vos brasÉgorger vos fils vos compagnes.

Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !Marchons, marchons,Qu’un sang impur abreuve nos sillons.

Thèmes & titres Yves Troadec & les frères RouxL'humanisme au cœur de la guerre

Documents & sources

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

Musée les Lettres et Manuscrits, 2014.

Musée les Lettres et Manuscrits, 2014.

Musée les Lettres et Manuscrits, 2014.

+ 3 autres clichés proches

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

Effets Apparition Apparition en fondu Disparition mosaïque

Narration, chant, & musique

Camille MendozaYves Troadec naît à Lanvellec le 10 novembre 1895.

Soldat du 23ème

régiment d’Infanterie, il ramène de la guerre 14-18 des photos qui ne sont pas de la propagande & ont échappé à la censure.

Baptiste Turban

Certaines lui ont été données par les frères Roux, 2 prêtres devenus aumôniers & infirmiers au 23ème et qui possédaient un veste pocket.Joseph décède en décembre 1915 alors qu'il tentait de sauver un blessé.Loÿs, à l'instar d'Yves, échappera à la terrible hécatombe et pourra renouer avec la vie civile après l'armistice du 11 novembre 1918.

Gwenaëlle Poirier

Les paysages sont dévastés par les obus, la terre est retournée, les arbres arrachés gisent sans vie.

Thèmes et titres Yves Troadec et les frères RouxL'humanisme au cœur de la guerre

Documents & sources

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

Musée les Lettres et Manuscrits, 2014. 14-18, Photos de

guerre, ADCA, 1998.

Effets Gros plan sur le crâne

Panoramique de gauche à droite

Narration, chant & musique

Gwenaëlle

Des maisons il ne reste plus que des ruines.

Gwenaëlle

La mort est ancrée dans le paysage.

Comment pourrait réagir un soldat français face à un soldat allemand prisonnier alors que ce dernier a peut-être tué de ses camarades ?

Gwenaëlle

Des soldats allemands courent vers les lignes françaises à travers les barbelés. Ils sont désarmés et préfèrent être prisonniers plutôt que mourir.

Camille

Ici, c'est un groupe de militaires français aux côtés de prisonniers. Ceux-ci ont le sourire aux lèvres, on peut en déduire qu'ils étaient bien traités.

Thèmes et titres Yves Troadec et... Les photographies officielles

Documents & sources

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998.

14-18, Photos de guerre, ADCA, 1998. Services de l'armée

française, date & lieu inconnus, ADCA.

Mai 1917, Famechon Edmond, opérateur de l'armée, Médiathèque du patrimoine, rmn.fr.

Auteur anonyme, 1918, musée de l'armée, Paris, rmn.fr.

Effets Zoom avant bas droite

Fondu noir pour basculer

Gros plans sur les soins

Narration, chant & musique

Camille

Des soldats français et un prisonnier allemand évacuent un blessé sur une civière, c'est l'entraide après la bataille.

Camille

Ce prisonnier apprécie le pain donné par les soldats français qui l'entourent.Les visages sont calmes et détendus.

Florian Poupier

Les autorités sont soucieuses de prouver que les soldats capturés sont convenablement pris en charge.

Le croisement des photographies prises spontanément par un soldat, et hors de tout contrôle de l'armée, avec des clichés officiels témoigne d'une absence d'animosité lorsque l'adversaire se rend.

L'armée française avait capturé un grand nombre de soldats allemands. Aujourd'hui, ils font partie des oubliés de notre histoire.

Comment étaient-ils traités en France ?

Thèmes et titres L'arrivée des prisonniers allemands en Bretagne & à Dinan

Documents & sources

FRADO 22, 16 Fi 5222, ADCA.

FRADO 22, 16 Fi 5224, ADCA.

16 Fi 0734, ADCA, année 1918.

Carré militaire dinannais.

+Carte postale Dinan16 Fi 1003, ADCA.

+ tombe des 6 morts

Carré militaire dinannais.

Effets + gros plan brancard

+ gros plan blessés à la tête

Narration, chant & musique

Extraits de L'Union libérale, n° des 13 & 20 septembre et du 4 octobre 1914.

Mélanie Frouget

« Hier soir 35 blessés arrivèrent à 8 h.15. mais tous étaient Allemands. La haie de curieux habituelle les attendait. Les Allemands furent transportés au quartier de l’artillerie et sont soignés dans des locaux disposés à cet effet. La foule s’abstint de toute manifestation. Ce matin, à 8 h.54., nouveau convoi de 54 blessés Allemands. Tous conduits au quartier d’artillerie, sauf trois officiers et trois hommes qui sont à l’hôpital militaire. La plupart des blessés allemands sont grièvement atteints. »

Manon Regeard

« Un convoi d’une centaine de blessés allemands est arrivé à Dinan mardi aux environs de 13 heures, [...]. Un certain nombre d’entre eux étaient dans un triste état. Tous ont été transportés au quartier des prisonniers, qui commence à être surabondamment peuplé. Un des blessés, arrivé ici samedi dernier décéda le jour même au quartier des prisonniers. Il a été inhumé dimanche dans l’après-midi. »

Florent Claude

A l’heure actuelle, le nombre des prisonniers allemands internés au quartier d’artillerie, y compris les blessés, est de 1700. Six sont décédés cette semaine : Albert Witte, Bernard Polinski, Joseph Preiss, Wilhem Heinicke, Wilhem Bornemann, Walter Bosche. »

Thèmes et titres Frustrations dinannaises

Documents & sources

Carré militaire dinannais.

FRADO 22, 16 Fi 5221, ADCA.

+ 2 photos des rails.

FRADO 22, 16 Fi 5223, ADCA.

FRADO 22, 16 Fi 5223, ADCA.

+ gros plan 16 Fi 5221, ADCA.

16 Fi 0733, ADCA.Années 1917-1925.

Effets

Narration, chant & musique

Extraits de L'Union libérale, n° des 20 & 27 septembre 1914, 10 janvier 1915.

Manon Gastebois

La mort ne cesse pas de frapper les soldats avec l'armistice et l'arrêt des combats.Blessures, maladies et infections continuent de faucher les vies de ces prisonniers jusqu'au 17 juin 1919.

Antonin Decron« 400 prisonniers allemands environ sont arrivés à Dinan mercredi midi. Les curieux qui s’étaient rendus à la gare pour voir défiler le bataillon d’alboches a été une fois de plus déçu. »

« Les prisonniers ont été débarqués auprès du dépôt des machines. Les dinannais ne s’expliquent pas pourquoi on persiste à leur refuser cette satisfaction parfaitement excusable de voir passer devant eux quelques échantillons des soldats de l’empereur rouge. La population dinannaise est extrêmement calme et les prisonniers – d’ailleurs protégés par les baïonnettes de nos biffins – n’ont point à redouter de sa part des brutalités. Le plus désagréable qui puisse leur arriver est d’entendre retentir à leurs oreilles les cris répétés de : - « Vive la France ! » A bas Guillaume II ! A bas l’Allemagne ! » Et après ? En quoi des manifestations de ce genre peuvent-elles être assimilées à des scènes scandaleuses ? Il n’est pas scandaleux de crier : - « Vive la France ! » et de hurler toute la haine que nous éprouvons pour l’Allemand. Tant pis pour les tympans prussiens, si cette musique ne leur plaît pas. »

Nina Menet

La gêne éprouvée par ces soldats allemands prisonniers est perceptible. Les visages se détournent du photographe. Au 1er plan, ils expriment de l'agacement, voire de l'énervement.Être jeté en pâture au regard des curieux & de la presse est dégradant.

Tudi Paugoy« Un détail à propos de prisonniers boches. Il paraît que Dinan est la seule ville de France comptant une caserne comme dépôt de prisonniers. Si le fait est vrai, on regrettera d’autant plus l’exception que actuellement, dans plusieurs villes de la région, des soldats français sont entassés dans des greniers ou sous des hangars plus ou moins bien clos. »

Thèmes et titres Frustrations dinannaises

Documents & sources

16 Fi 0734, ADCA, année 1918. JP 98, ADCA.

FRADO 22, 16 Fi 5225, ADCA, année 1917. Jean-Jacques Bellecourt, 1918, musée franco-

américain de Blérancourt, rmn.fr.

Effets Zoom avant vers le haut à droite

Zoom sur chaque visage

Narration, chant & musique

Extraits de L'Union libérale, n° du 21 février 1915, et de L'union malouine et dinannaise, n° des 19 & 20 août 1916 et des 9 & 10 décembre 1916.

Nina Menet

Le ministre de la guerre répond à ce propos :

« Il est exact que les prisonniers allemands sont logés à Dinan dans une caserne neuve, mais cette caserne doit être évacuée vers le 15 courant pour être occupée par nos troupes.

Au point de vue du couchage, les prisonniers allemands ne sont pas mieux traités que nos territoriaux, ils couchent sur la paille et sont même, en raison de leur nombre, très à l’étroit.

J’ajoute d’ailleurs que si, dans tous les dépôts, les prisonniers sont traités selon les règles de l’humanité, le régime auquel ils sont soumis reste toujours inférieur à celui qui est réservé à nos soldats. »

Nathan Ogel« Les bagages des BochesNos concitoyens assistent fréquemment au départ ou à l’arrivée des prisonniers boches lesquels sont la plupart du temps chargés d’un bagage lourd et encombrant. Le Ministre de la Guerre vient de limiter le poids des bagages que pourront transporter ces prisonniers lorsqu’ils changeront de résidence.

Les sous-officiers et soldats auront droit seulement à ce qu’il leur sera possible d’emporter eux-mêmes à bout de bras.

Les officiers subalternes pourront emporter 30 kilos de bagages ; les commandants 60 ; les lieutenants-colonels et colonels 90 ; les généraux 200.

200 kilos de bagages !... Il est vrai que les généraux allemands ont toujours dans leurs malles un certain nombre de bronzes d’art et de pièces d’horlogerie. »

Enora Leux« Puisque de toutes parts il est question d’économies en matière d’alimentation, en voici une qui ne serait pas sans mérite, puisqu’elle aurait pour effet de soulager les soldats français prisonniers en Allemagne : elle est proposée par Jean Drault, […] :

« Mais pourquoi ne pas imposer aux prisonniers allemands ce menu type lui-même, par réciprocité : décoction de glands grillés, sans sucre, soupe à la morue avariée, demi-litre de thé sans sucre, une cuillerée d’ersatz et 300 grammes de pain un peu moisi.

« J’entends rugir Brizon et quelques autres philoboches de son entourage.

« Mais il ne s’agit pas ici de faire souffrir des prisonniers pour le plaisir de les faire souffrir. Il s’agit de soulager les nôtres, là-bas, en mettant au régime les estomacs ennemis que nous détenons, et ce, jusqu’à ce que le gouvernement boche s’émeuve. Il y a ici des officiers boches que le gouvernement aime comme ses petits boyaux.

« Et c’est là le seul moyen d’améliorer la situation des nôtres qui s’étiolent là-bas. Il n’y en a pas d’autres ! Qu’on l’emploie ! »

Parfaitement. Les Boches, comme le vilain du proverbe, ont besoin d’être « poignés » de la sorte. Ce serait le comble du ridicule que d’aller faire avec eux du sentiment et de l’humanité. […]. »

Thèmes et titres Anecdote Traiter les prisonniers avec humanité et dans le respect des traités

Documents & sources

Bouteille de vin & verre, Marceau.

+Église d'Yvignac

FRADO 22, 16 Fi 6801, ADCA .

+Pièces de monnaie FRADO 22, 16 Fi 5224,

ADCA.

Drapeausuisse

4 H 1201 2094, archives de la mairie de

Dinan. 4 H 1201 2094, archives de la mairie de Dinan.

+ Drapeau EU

Effets

Narration, chant & musique

Extrait de L'Union libérale, n° du 24 janvier 1915.

Extraits de L'Union libérale, n° des 20 septembre 1914 et du 24 janvier 1915 et de L'Union malouine et dinannaise des 1er & 2 avril 1916.

Marine Richier

« Tribunal correctionnel (Audience du 21 janvier)

Une dame D…, originaire de Broons et habitant Dinan, se trouvant à Yvignac le 4 de ce mois et ayant bu plus que de raison, se laissa aller à injurier les gendarmes. Elle tint même cet intelligent propos : - « Je vous ferai fusiller par les Allemands de Dinan. »

La femme D… est inscrite pour 15 jours de prison et 5 fr. d’amende.

Enora Manivel

« L’obligation, pour nous, de donner aux blessés allemands, dont beaucoup n’ont pu être emportés par l’ennemi, en raison même de la gravité de leur état, les soins appropriés, est un devoir à plus d’un titre impérieux. Il nous est imposé, non seulement par le respect de la législation internationale et des règles de la convention de Genève, mais encore par un sentiment d’humanité dont nous devons désirer la parfaite réciprocité pour nos propres blessés prisonniers en Allemagne. »

Enora

« Un médecin suisse, muni d’une autorisation de M. le ministre de la guerre, a visité la semaine dernière les prisonniers allemands blessés. »

« Mardi dernier, plusieurs médecins et militaires suisses accompagnés d’un officier d’état-major sont venus à Dinan inspecter le dépôt des prisonniers allemands au point de vue sanitaire. »

Émilie NoëlLe 30 janvier 1915, à Dinan, le maire reçoit une lettre du consulat des États-Unis d'Amérique. Ces derniers, neutres jusqu'en 1917, sont l'intermédiaire entre la France et l'Allemagne. C'est comme cela, que les prisonniers allemands pouvaient recevoir des nouvelles de leur famille, des colis et de l'argent : un acte révélateur du bon traitement des prisonniers. Dans cette lettre, on peut lire une demande du consulat américain sur la présence ou non du prisonnier Wilhelm Gehlhoff pour lui faire part d'une somme de 55 Francs.

Thèmes et titres Traiter... Travailler pour la France

Documents & sources

Sanitaires allemands prisonniers de guerre à l'hôpital complémentaire n°17 de l'école des Cordeliers, Dinan, © Musée du service de santé des Armées, DR.

Pain boule& tranches,

Nadège.

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 10, ADIV.

+Cliché de Le Play Emile, Musée de

l'armée.

9 R 5, 1914, ADCA.+

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 9, ADIV.

9 R 5, 1914, ADCA.

Effets Gros plans sur 2 visages

Fondu noir pour basculer

Narration, chant & musique

Extraits de L'Union libérale, n° du 18 juillet 1915, de L'Union malouine et dinannaise, n° des 11 & 12 mai 1918 et de L'Union libérale, n° du 21 janvier 1917.

Émilie« Deux prisonniers allemands, infirmiers à l’hôpital mixte, ont pris samedi la direction de l’Allemagne, échangés contre des infirmiers français. Ils apprirent sans plus de joie que cela la nouvelle de leur départ. »

Les États en guerre ont accepté les échanges de prisonniers sous condition que ce soient des non-combattants & qu'ils puissent avoir une utilité médicale.

François Percher« A la suite des réclamations formulées par nos délégués à la dernière conférence de Berne, un nouveau règlement est entré en vigueur depuis le 1er mai relativement à la distribution du pain aux prisonniers de guerre.

Aux termes de ce règlement, le gouvernement français est autorisé à adresser aux prisonniers de guerre français deux kilos par semaine de pain-biscuit qui s’ajouteront aux 200 grammes journaliers de pain que le gouvernement allemand leur accorde.

La ration de pain des prisonniers allemands en France est fixée à 350 grammes par jour pour non-travailleurs et 400 grammes pour ceux qui effectuent un travail de force. »

Baptiste Marchand

L'Union libérale reprend, dans sa parution du 21 janvier, les mots du sénateur de Saône-et-Loire Jean Richard : « Que les prisonniers que nous devons à l’héroïsme de nos soldats servent en masse à féconder le sol de France et à y faire pousser les moissons nécessaires à notre existence, à notre résistance et à notre victoire ! »

Lola Boulmier

Le 15 novembre 1914, le Ministre de l'Intérieur envoie une circulaire aux préfets. « Le Ministre de la Guerre a décidé, pour se conformer aux conventions internationales, d'accorder à tous les prisonniers le même traitement [...]. Sur le salaire des prisonniers sera […] prélevée une légère somme mise directement à leur disposition. […] 20 centimes. Le surplus servira à récupérer les dépenses que l’État aura faites pour l'entretien des prisonniers . […] Cette allocation devra être, par contre, supprimée par mesure disciplinaire, lorsque le prisonnier ne fournira pas le travail dont il est capable. »Les prisonniers de guerre participent donc à l'économie française en travaillant et, en contrepartie, ils reçoivent un salaire.

Thèmes et titres Travailler pour la France

Documents & sources

9 R 10 Dinan, ADCA.+

16 Fi 0732, ADCA,années 1917-1925. 9 R 10 Dinan, ADCA.

9 R 10 Ploubalay, ADCA.

Jean-Jacques Bellecourt, 1918, musée

franco-américain de Blérancourt, rmn.fr.

9 R 10 Ploubalay, ADCA.

Effets + zoom sur cheval & laboureur

Narration, chant & musique

Manon Veron

Sept entrepreneurs de Dinan éprouvent un sentiment d'injustice contre une concurrence déloyale car ils essaient de maintenir leurs activités et continuent à payer de lourds impôts malgré des bénéfices nuls. Ils veulent qu'une enquête soit ouverte.« Un sous-officier du 13è Hussard nommé Pimor, […], profite de sa situation de surveillant des prisonniers pour faire à notre détriment des entreprises considérables. […] nous avons la certitude que ce sous-officier qui bénéficie pour rien ou pour presque rien de main d’œuvre des prisonniers de guerre, fait faire pour son compte du matériel, de l'outillage, livre à des particuliers des travaux exécutés de cette façon […]. »

Denis Lechevalier « Je soussigné Lesaicherre Mathurin cultivateur à la ville Bonnette en Ploubalay, ai l'honneur de vous exposer ce qui suit. J'exploite une ferme de 25 hectares. Ma santé est délicate ; mes enfants sont tous jeunes.J'ai sollicité l'aide de la main d’œuvre militaire, on m'a répondu que la pénurie de soldats dans les dépôts ne permettait pas de m'envoyer de l'aide. Cependant, j'ai un besoin urgent de main d’œuvre pour arracher mes pommes de terres (2 hectares).Couper, rentrer et battre mon sarrazin, ramasser les pommes et fabriquer mon cidre ; préparer mes ensemencements d'automne.Je sollicite donc l'aide d'une équipe de prisonniers de guerre d'au moins 20 hommes que nous pourrions utiliser environ 3 mois mon frère et moi. Mon frère est seul avec 7 enfants et exploite 30 hectares.Mais je voudrais des prisonniers de profession agricole.Je leur assurerais le logement, la nourriture et l’indemnité fixée. »

Thèmes et titres Travailler pour la France

Documents & sources

9 R 10 Ploubalay, ADCA.

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 8, ADIV.

9 R 10 Broons, ADCA.

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 11, ADIV.

9 R 18, 1918, ADCA.+

soldat de garde.

Effets + zoom bandeau supérieur

+ 2 zooms ½ droite & ½ gauche

Narration, chant & musique

Denis

Le maire certifie sincères les demandes de monsieur Lesaicherre et donne un avis favorable.

Léa Rodier-Odie

« Par décision de la Commission départementale agricole en date du 16 octobre 1916, la commune de Plumaugat a été autorisée à mettre à ma disposition dix prisonniers de guerre de son équipe jusqu'au 31 octobre. Ce délai […] est trop court pour me permettre d'achever la coupe de bois que j'exploite […], et, il serait indispensable que cette équipe fut maintenue jusqu'au 15 novembre […]. Je me permets de vous rappeler que l'an dernier c'est grâce à l'exploitation du bois de Plumaugat que les boulangers des cantons de Broons & de Caulnes ont pu s'approvisionner de fagots & continuer à faire marcher leurs boulangeries. »À cette époque, le pain est à la base de l'alimentation ; il était donc important que le ravitaillement pour les fours à bois des boulangeries soit bien réalisé.

Orlanne Gouvary

Cette lettre donne les noms des « sursitaires détachés à l'agriculture [qui] appartiennent tous à la Catégorie A ». Ce sont des propriétaires exploitants, fermiers et métayers qui ont été renvoyés dans leurs exploitations afin que la production agricole ne s'effondre pas. En contrepartie, ils doivent des jours de garde pour les prisonniers de guerre, chaque semaine, à leur commune.

Thèmes et titres Travailler pour la France

Documents & sources

9 R 18, 1918, ADCA. 9 R 10 Dinan, ADCA.

9 R 10 Dinan, ADCA.+

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 11, ADIV.

9 R 10 Dinan, ADCA. 9 R 10 Dinan, ADCA.

Effets

Narration, chant & musique

Orlanne

Normalement, la surveillance des prisonniers de guerre doit être assurée par des hommes de la catégorie B. C'est-à-dire par des ouvriers agricoles et des agriculteurs provenant des régions envahies par les Allemands.

Manon Veron

La mise à disposition de prisonniers de guerre n'est pas un droit.« Je ne puis faire droit à la demande de Madame Tenaud, relative à l'emploi de 4 prisonniers de guerre dans son clos d’équarrissage. La main d’œuvre allemande ne doit pas être mise en principe au service de particuliers. L'emploi de 4 prisonniers avec les ouvriers français n'est pas admissible. »

Églantine Turban

La mise à disposition de cette main d’œuvre répond à une réglementation très stricte dont la mairie de Dinan et une entreprise ont fait l'amère expérience en 1916.« Dans le but d'assurer jusqu'à la fin des hostilités l'approvisionnement régulier et complet en bois de chauffage de la boulangerie dinannaise, le Département de la Guerre a bien voulu mettre […] trente prisonniers de guerre, un cuisinier et sous-officier surveillant à la disposition de la ville de Dinan, pour y être employés aux travaux des bois à charge d'assurer leur nourriture, logement, couchage, chauffage et éclairage, ainsi que ceux du poste de garde […]. »Mais la mairie a sous-traité ce travail à l'entreprise de monsieur Worms, à qui elle a délégué entièrement la prise en charge des prisonniers de guerre ; ce qui a provoqué le retrait de cette main d’œuvre par les autorités militaires.

Thèmes et titres Travailler pour la France

Documents & sources

9 R 10 Dinan, ADCA. 9 R 10 sous-préfet

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 8, ADIV.

9 R 10 sous-préfet

6 Fi Saint Jacques de la Lande / 9, ADIV.

Effets

Narration, chant & musique

Églantine

Le sous-préfet s'alarme de cette situation car « l'approvisionnement en bois à four des boulangers de la ville de Dinan va se trouver arrêté, et ces derniers ne vont pas pouvoir assurer la fourniture du pain à leurs clients ».Le lieutenant-colonel Perrin explique que le maire de Dinan est « seul responsable » et qu'il fournira « les prisonniers à la commune de Dinan si le Maire accepte les charges qui lui incombent »

Nadège Collet

Le sous-préfet de Dinan recense les besoins en main d’œuvre agricole des communes de son arrondissement. Il constate que « les dépôts régionaux se trouveront, aussi bien pour la moisson que la fenaison, dans l'impossibilité de fournir les équipes militaires demandées.Dans ces conditions, je me permets d'appeler votre attention sur l'opportunité qu'il y aurait à augmenter le chiffre des prisonniers du dépôt de Dinan avec une partie de ceux qui ont été faits dans les derniers combats.Les agriculteurs ne répugnent plus à l'emploi de la main d’œuvre des prisonniers […]. »

Thèmes et titres Rêve de liberté & évasions Oublier ce qui fâche

Documents & sources

Télégramme9 R 25, décembre

1917, ADCA.

+Navire à quai

6 Fi Saint-Malo/999, ADIV.

Dépôt d'officiers de Châteauneuf d'Ille-et-Vilaine, 23 octobre 1915, © ECPAD, SPA 18 Z 661.

9 R 25 décembre 1917+

dessin prisonnier allemand 9 R 25 décembre 1917

9 R 25 décembre 1917+

2 infirmiers heureux

Effets

Narration, chant & musique

Extraits de L'Union libérale, n° des 25 juillet 1915 et 25 juin 1916.

Marceau Bariou & Mylène HamonLa presse se fait rarement l'écho d'évasions. L'Union libérale relate ainsi brièvement le 25 juillet 1915 : « Deux prisonniers boches travaillant à Merdrignac ont pris la clef des champs et on n’est pas encore parvenu à leur mettre la main dessus : l’un se nomme Vauer et l’autre Helmut Kromphaut. Ce dernier parle le français. »

Par contre cet hebdomadaire est plus prolixe en juin 1916 : « Quatre des officiers allemands internés au fort de Chateauneuf se sont évadés et à l’heure où nous écrivons toutes les recherches menées pour retrouver ces Messieurs sont restées infructueuses. […] Quand s’est produite l’évasion ? On ne le sait pas exactement. Il n’est guère possible que les quatre lieutenants se soient sauvés en plein jour, pendant leur promenade, à la barbe de sentinelles, et il est plus probable, qu’après s’être dissimulés dans les buissons, ils ont attendu la nuit pour faire leur coup.L’alarme fut aussitôt donnée dans toute la région. La gendarmerie et la police spéciale se mirent à la recherche des fugitifs. Sur l’ordre de l’autorité militaire des perquisitions minutieuses furent faites à bord des bateaux neutres amarrés dans les bassins de Saint-Malo et de St-Servan. Un vapeur, qui, samedi dernier, avait pris la mer à destination de Cardiff, et à bord duquel on soupçonnait les fugitifs de s’être réfugiés, fut signalé par cablogramme à la police anglaise et fouillé à son arrivée dans le port britannique, mais là encore on ne trouva rien. »

Malgré des conditions de détention convenables, les prisonniers aspirent toujours à la liberté et certains sont tentés par l'aventure.

Élise Albert

« Hier à Pleumeur-Gautier j'ai eu le regret de voir installés à table dans un café les prisonniers boches au service du maire de la localité, intrigué je me suis renseigné auprès des gens de cette localité qui m'ont confirmé que tous les jours se passaient ainsi, et que le dimanche nos boches allaient avec le maire se promener et germaniser nos campagnes. C'est dégoûtant M. le Préfet. Je suis soldat, j'ai fait mon devoir, mais en retournant au front je vais dire ce que j'ai vu à l'arrière pour l'ennemi devant nous làbas et à cette heure il règne libre chez nous.Avec tous mes respects je vous salue. Menguy soldat »Nous pouvons ainsi voir le ressenti d'un soldat français revenant du front. C'est un sentiment d'abandon par sa patrie, puisque celle-ci s'occupe des prisonniers allemands alors que eux sont au front. Le style de cette lettre fait apparaître qu'elle a été rédigée sur le vif, sa construction est assez lourde : longues phrases et formulation finale maladroite. Suite à cette lettre des recherches ont été faites et un rapport établi.« Le 29 novembre, il ne s'est rien passé d'anormal […]. Monsieur Grégoire m'a assuré qu'aucun militaire n'avait assisté au repas des P.G. […]. Il est absolument inexact que le Dimanche les P.G. se promènent avec le Maire, ils ne quittent pas le cantonnement ce jour […]. Par contre […] un permissionnaire légèrement ivre, venant du front […] s'est mis à lancer des menaces envers les allemands et les gens du pays, disant que les boches étaient trop heureux, que les gens les aimaient trop, et qu'ils avaient tout ce qu'ils voulaient, qu'ils étaient trop bien soignés […]. »Pour des combattants, de retour en permission, il semble difficile d'accepter de risquer leur vie, de perdre des camarades de combat et de vivre si durement dans les tranchées pendant que les prisonniers allemands paraissent mener une existence paisible à l'arrière.

Générique de fin : 1. Plaque des morts allemands.2. Remerciements sur l'allée de graviers du cimetière.3. Grille fermée.

Musique en parallèle : l'Ode à la joie de Beethoven, hymne européen ; la paix retrouvée.

ADCA : Archives départementales des Côtes d'Armor.ADIV : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine.

Nos remerciements à

Catherine DolghinAssistante de conservation du service patrimoine

Service éducatif

Emmanuel LaotProfesseur & conseiller relais du service éducatif

Bernard CarréBibliothécaire

Les Archives départementales et le Conseil généralpour leur financement à travers l'opération Retour aux sources... d'archives

La Médiathèque de Dinan

Les Archives municipales de Dinan

Travail réalisé par la 1ère S 5

sous la direction de M. Bourrienprofesseur d'histoire et géographie

Lycée de La Fontaine-des-EauxDinan Année scolaire 2013-2014