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http://www.premiumbeautynews.com/Centifolia-2011- Beau-bon-et-vrai,3518 Centifolia 2011 - Beau, bon et vrai : créer le produit parfait La dernière édition du congrès Centifolia s’est tenu selon un format résolument original autour des valeurs du beau, du bon et du vrai, avec un fil rouge plein d’idéaux et d’ambitions : « créer le produit parfait ». Bilan d’un événement qui tente d’insuffler un air nouveau dans la cosmétique. Si vous aviez l’habitude des congrès organisés selon une succession de conférences ponctuées par la traditionnelle série de questions-réponses, assurément la 8e édition du congrès Centifolia organisée par le Club des entrepreneurs du Pays de Grasse vous aurait surpris. 150 congressistes se sont retrouvés durant 3 jours au Palais des Congrès de la ville pour construire ensemble « le produit parfait ». Tout était organisé pour favoriser les échanges et la co-création avec des séances de World Café (ou « Café découverte ») éclairées au préalable par les témoignages d’acteurs de la filière cosmétique, mais pas seulement. Parmi les intervenants, des représentants de la profession comme Xavier Ormancey (Yves Rocher), Marie-Laure Simonin Braun (Dessange), Claudie Ravel (Guayapi), Georges Ferrando (Albert Vieille) mais aussi des visionnaires comme Arnaud Poissonnier (Babyloan), Gildas Bonnel (Si#), rassemblés autour de Jean-François Noubel (Collective Intelligence Research Institute), un des pionniers de l’intelligence collective et chef d’orchestre de ce congrès atypique. Pour créer le produit parfait - n’est-ce pas l’objectif de tout un chacun ? - l’intégration des notions du beau, du bon et du vrai, à tous les stades de la création est le challenge que Centifolia a voulu relever. Le beau Pour Guillaume Flavigny, parfumeur chez Givaudan, « le premier ingrédient pour créer du beau est l’amour pour ses matières premières ». La beauté renchérit Ngub Nding président d’Ephyla doit être faite de cohérence, « il est nécessaire de supprimer le décalage entre les idées que l’on pense belles et bonnes et les matériaux que l’on utilise qui sont très souvent bas de gamme ». La beauté qui vient de l’intérieur, resplendit à l’extérieur. Le bon Le bon pour sa part, est l’image que l’on nous renvoie du produit, « s’il fait du bien à tous » précise Jean-François Noubel (CIRI). Les valeurs liées au développement durable, au commerce

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Congrès Centifolia

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http://www.premiumbeautynews.com/Centifolia-2011-Beau-bon-et-vrai,3518 Centifolia 2011 - Beau, bon et vrai : créer le produit parfait La dernière édition du congrès Centifolia s’est tenu selon un format résolument original autour des valeurs du beau, du bon et du vrai, avec un fil rouge plein d’idéaux et d’ambitions : « créer le produit parfait ». Bilan d’un événement qui tente d’insuffler un air nouveau dans la cosmétique.

Si vous aviez l’habitude des congrès organisés selon une succession de conférences ponctuées

par la traditionnelle série de questions-réponses, assurément la 8e édition du congrès

Centifolia organisée par le Club des entrepreneurs du Pays de Grasse vous aurait surpris. 150

congressistes se sont retrouvés durant 3 jours au Palais des Congrès de la ville pour construire

ensemble « le produit parfait ».

Tout était organisé pour favoriser les échanges et la co-création avec des séances de World

Café (ou « Café découverte ») éclairées au préalable par les témoignages d’acteurs de la filière

cosmétique, mais pas seulement. Parmi les intervenants, des représentants de la profession

comme Xavier Ormancey (Yves Rocher), Marie-Laure Simonin Braun (Dessange), Claudie Ravel

(Guayapi), Georges Ferrando (Albert Vieille) mais aussi des visionnaires comme Arnaud

Poissonnier (Babyloan), Gildas Bonnel (Si#), rassemblés autour de Jean-François Noubel

(Collective Intelligence Research Institute), un des pionniers de l’intelligence collective et chef

d’orchestre de ce congrès atypique.

Pour créer le produit parfait - n’est-ce pas l’objectif de tout un chacun ? - l’intégration des

notions du beau, du bon et du vrai, à tous les stades de la création est le challenge que

Centifolia a voulu relever.

Le beau

Pour Guillaume Flavigny, parfumeur chez Givaudan, « le premier ingrédient pour créer du beau

est l’amour pour ses matières premières ». La beauté renchérit Ngub Nding président d’Ephyla

doit être faite de cohérence, « il est nécessaire de supprimer le décalage entre les idées que

l’on pense belles et bonnes et les matériaux que l’on utilise qui sont très souvent bas de

gamme ». La beauté qui vient de l’intérieur, resplendit à l’extérieur.

Le bon

Le bon pour sa part, est l’image que l’on nous renvoie du produit, « s’il fait du bien à tous »

précise Jean-François Noubel (CIRI). Les valeurs liées au développement durable, au commerce

équitable, au respect des écosystèmes ont toutes leur place ici. « Soyons proche du savoir de

la nature, puisons le sans l’épuiser, » c’est, selon Claudie Ravel, Pdg de Guayapi, le leitmotiv à

retenir.

Le vrai

Vrai est le produit s’il ne porte aucun mensonge en lui et comme l’a souligné Gildas Bonnel,

président de l’agence Si#. « La nécessité du vrai est plus que jamais d’actualité, nous tous

sommes devenus des médias écoutés, suivis, crédibles, bien plus que le discours des

entreprises. » Le vrai ne veut pas dire parfait mais seulement un produit qui assume ses forces

et ses faiblesses et qui ose le dire en transparence. « Imaginez les conséquences si votre

marque devenait totalement transparente et vraie » fut d’ailleurs une thématique travaillée

durant un World Café. De « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire » à « une formidable

énergie serait libérée en étant vrai », les congressistes ont réfléchi sur cette question et pour

certains levé des freins.

Centifolia 2011

L’interactivité, la co-création, l’éveil des consciences étaient au cœur de cette 8e édition de

Centifolia, un congrès différent où chacun est venu se nourrir et nourrir les autres, que ce

soient des confrères ou des concurrents. « Un très bel esprit de confiance et de partage a

régné durant ces trois jours, » selon Xavier Ormancey, directeur R&D de Yves Rocher et co-

organisateur de l’événement. Pour certains participants, un bémol néanmoins : l’absence des

décisionnaires et des marketeurs, ce qui limite en partie la mise en musique des notes retenues

durant ce congrès.

« L’entreprise, qui plaçait le produit au centre des préoccupations, s’est transformée ces

dernières années en mettant le client en son centre et se transformera dans le futur en y

mettant l’humain, » conclut un congressiste. Et pour la plupart des participants, le congrès ne

s’est pas arrêté le 21 octobre au soir, chacun à sa manière semblait vouloir poser, dès que

possible, dans son quotidien quelques pierres à l’édification du beau, du bon et du vrai. Il est

d’ailleurs possible de suivre ces constructions sur la page Facebook du congrès.

Régine Frick

Portfolio

© 2011 - Premium Beauty News - www.premiumbeautynews.com http://www.premiumbeautynews.com/Centifolia-2011-Beautiful-good-and,3519 Centifolia 2011 - Beautiful, good and authentic: the perfect product The last edition of the Centifolia congress took place, following the lines of a resolutely original format focusing on such values as beauty, good and authentic, with a main theme full of ideals and ambitions: "to create the perfect product." Review of an event that attempts to breathe new life in cosmetics.

If you were used to attending congresses organized under a series of lectures punctuated by

the usual set of questions and answers, surely this 8th edition of the Centifolia congress

organized by the Club des entrepreneurs du Pays de Grasse would have surprised you. 150

delegates gathered for three days at the city’s Convention Centre to build together “the

perfect product”.

Everything was organized to foster exchanges and co-creation with World Café sessions (or

"Café découverte") enriched beforehand by the informed testimonials of players operating in

the cosmetic industry, but not only. Among speakers, some representatives of the profession

like Xavier Ormancey (Yves Rocher), Marie-Laure Simonin Braun (Dessange), Claudie Ravel

(Guayapi), Georges Ferrando (Albert Vieille) as well as visionaries like Arnaud Poissonnier

(Babyloan), Gildas Bonnel (Si#), gathered around Jean-François Noubel (Collective Intelligence

Research Institute), one of the pioneers in collective intelligence and the conductor of this

atypical congress.

To create the perfect product - and isn’t it everyone’s goal? - integrating notions of beauty,

good and authentic, at all stages of creation is the challenge that Centifolia wanted to take up.

Beautiful

For Guillaume Flavigny, perfumer at Givaudan, "the first ingredient to create something

beautiful is the love one has for his raw materials." Beauty adds Ngub Nding President of

Ephyla must be made of consistency, "it is necessary to bridge the gap between ideas that are

thought beautiful and good and the materials used which are often low-end". Beauty coming

from within, always shines out.

Good

As for good, it is the image that is echoed back to us by the product, "if it does good to

everyone", emphasises Jean-François Noubel (CIRI). Values in connection with sustainable

development, fair trade, respect of ecosystems all have their place here. "Let’s be close to

Nature’s knowledge, let’s tap into it without exhausting it", Claudie Ravel, CEO of Guayapi,

strongly believes it is the motto to remember.

Authenticity

Authenticity refers to a product that holds no lie, as emphasised Gildas Bonnel, President of

the agency Si#. "The necessity of authenticity is more than ever a topicality, we all have

become much listened, followed, and credible media, much more than the discourse of

companies." Authenticity does not mean perfect, but it is just a product that assumes its

strengths and weaknesses and who dares claim them in full transparency. "Imagine the

consequences if your brand became fully transparent and authentic" was actually a theme

worked on in a World Café. From "all truths are not good to say" to "a tremendous energy will

be released by being authentic", delegates reflected on this issue and some of them even lifted

barriers.

Centifolia 2011

Interactivity, co-creation, the awakening of consciousness were at the heart of this 8th edition

of Centifolia, a different convention where everyone was there to learn but also to enrich the

experience of others, be it colleagues or competitors. "A beautiful spirit of trust and sharing

prevailed during these three days", according to Xavier Ormancey, R&D director of Yves Rocher

and co-organizer of the event. For some participants, a downside however: the absence of

decision-makers and marketers, which limits partly the musical setting of the notes selected

for this congress.

"Companies, who used to consider the product as the key concern, have transformed in recent

years by considering the customer at the key concern and will transform again in the future by

focusing mainly on human beings", concluded a congressman. And for most of the participants,

the congress did not end on the evening of October 21st, each participant in his way wanting to

lay, as soon as possible in his daily life a few stones in the foundation of beautiful, good and

authentic. It is also possible to follow these constructions on the Facebook page of the

congress.

Régine Frick

Portfolio

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Newsletter premiumbeautynews 08/11/2011

« Le bon, le beau, le vrai » selon Yves Rocher

Dans le sillage de la 8e édition du congrès Centifolia, qui a réuni du 19 au 21 octobre à

Grasse environ 150 représentants de l’industrie des cosmétiques, Premium Beauty News

a demandé à Xavier Ormancey, Directeur de la Recherche et du Développement (...)

Site internet

Ingrédients & formulation

6 novembre 2011 |Plus|

« Le bon, le beau, le vrai » selon Yves Rocher Dans le sillage de la 8e édition du congrès Centifolia, qui a réuni du 19 au 21 octobre à Grasse environ 150 représentants de l’industrie des cosmétiques, Premium Beauty News a demandé à Xavier Ormancey, Directeur de la Recherche et du Développement de la société Yves Rocher, son point de vue sur les notions de bon, de beau et de vrai qui étaient au cœur des débats.

Xavier Ormancey

Premium Beauty News - Durant votre intervention lors du congrès Centifolia, vous avez

présenté les premiers pas d’une collaboration avec un peuple Amérindien - « Les hommes

qui soignent la forêt » - et un modèle d’échanges que l’on pourrait nommer « gagnant -

gagnant ». Malgré cette cause très louable, ne pouvez-vous pas faire « plus local » ?

Xavier Ormancey - Yves Rocher a toujours favorisé le sourcing local et particulièrement le

sourcing breton. Il y a 50 ans, Monsieur Rocher a créé en Bretagne une économie liée à son

activité avec l’implantation de ses usines, avec la culture biologique sur 55 hectares de plus de

20 espèces de plantes (camomille, arnica, bleuet, matricaire, calendula, etc.) générant au

final plus de 10 000 emplois dans la région. Le point d’ancrage de l’activité est assurément la

Bretagne, ce sont nos « racines » mais nous avons aussi des « ailes » qui nous amènent à

travailler dans d’autres pays du monde.

Dans une démarche nécessairement de progrès continu, Yves Rocher souhaite utiliser ses

filières végétales en tant que leviers pour participer à la conservation de la biodiversité et au

développement local. Nous souhaitons en effet reproduire le modèle de développement

appliqué localement sur notre site de La Gacilly dans nos autres spots de sourcing au Mali ou à

Madagascar par exemple. Yves Rocher a toujours eu une volonté très forte de soutien des

populations et de l’économie locale que ce soit en Bretagne ou de par le monde.

Premium Beauty News - Le congrès Centifolia a mis en avant les principes de l’intelligence

collective, travaillez-vous avec ces concepts de co-création ?

Xavier Ormancey - Au sein de la société, nous avons une réelle proximité puisque les équipes

de recherche, la communication, le marketing se trouvent dans le même bâtiment et partagent

notamment la même machine à café. En plus des interactions formelles, les rencontres sont

ainsi également provoquées par les lieux. Les contacts sont directs et permanents ce qui

favorise la co-création.

Il est certain que les scientifiques doivent penser à la femme qui achète le produit et pouvoir

nourrir le marketing en tant que partenaires de co-création. Les métiers doivent être

décloisonnés.

Premium Beauty News - Comment la cliente se rend elle compte qu’en achetant un produit

Yves Rocher elle achète un produit « vrai » et qui a du sens ?

Xavier Ormancey - La cliente achète une performance, une efficacité, et du plaisir au travers

de la sensorialité du produit. Mais au-delà de tout cela, la dimension éthique est inscrite dans

l’ADN de la marque depuis 50 ans. La Fondation Yves Rocher - Institut de France existe depuis

20 ans, elle soutient de multiples actions.

Pour les 50 ans de la Marque, dans le cadre du programme Plantons pour la Planète, la

fondation s’est engagée à planter 50 millions d’arbres à travers le monde dans les 5 ans à

venir. Derrière le produit dont le prix permet aussi une large accessibilité, il y a un sens que

chaque cliente peut voir. Et nous avons 30 millions de clientes au monde.

Propos recueillis par Régine Frick

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Ingredients & formulation

6 November 2011 |More|

"The good, the beautiful, the authentic" according to Yves Rocher In the wake of the 8th edition of the Centifolia congress, which gathered from 19 to 21 October in Grasse about 150 representatives of the cosmetic industry, Premium Beauty News asked Xavier Ormancey, R&D Director of the Yves Rocher Company, what his views were on the notions of good, beautiful and authentic which were at the heart of debates.

Xavier Ormancey

Premium Beauty News - In your speech at the Centifolia congress, you presented the first

steps of a collaboration with Native American people - "Men who care for the forest" - and a

exchange model that could be called a "win-win" model". Despite this very worthy cause,

don’t you feel you could get involved "more locally"?

Xavier Ormancey - Yves Rocher has always encouraged local sourcing and especially Breton

sourcing. 50 years ago, M. Rocher created in Britain an economy in connection with his business

with the setting up of plants, with the organic farming on 55 hectares of more than 20 species

of plants (chamomile, arnica, cornflower, matricaria, etc.) generating in the end more than

10,000 jobs in the region. The anchor point of the business is certainly Britain where our "roots"

definitely are, but we also have "wings" that lead us to work in other countries worldwide.

In a necessary approach of continuous improvement, Yves Rocher wants to use its plant sectors

as levers to participate in biodiversity conservation and local development. We actually want

to replicate the development model locally applied on our Breton site in La Gacilly to the other

sourcing spots in Mali and Madagascar, for example. Yves Rocher has always been strongly

determined in supporting the people and the local economy both in Britain and around the

world.

Premium Beauty News - The Centifolia congress highlighted the principles of collective

intelligence, do you work with these concepts of co-creation?

Xavier Ormancey - Within the company, a really close proximity exists since the research,

communication and marketing teams are in the same building and share in particular the same

coffee machine. In addition to formal interactions, meetings can therefore also occur in other

places. Contacts are direct and permanent which also fosters co-creation.

It is clear that scientists need to think about women who buy the product and they also must

be able to feed marketing teems as a co-creation partner. Jobs must be decompartmentalised.

Premium Beauty News - How does the customer realize that in buying a Yves Rocher

product she is buying an "authentic" product that also makes sense?

Xavier Ormancey - The customer is buying performance, efficiency, and pleasure through the

sensory aspects of the product. But above all, the ethical dimension has been deeply rooted in

the brand’s DNA for 50 years. The Foundation Yves Rocher - Institut de France has existed for

20 years and supports a number of actions.

For the brand’s 50th anniversary, as part of the program "Plantons pour la Planète" (Let’s Plant

for the Planet), the Foundation has committed itself to plant 50 million trees across the world

within 5 years. Behind the product the price of which also enables a broad accessibility, there

is a sense that each customer can see. And we have 30 million customers worldwide.

Interview by Régine Frick

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