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1 CENTRE MERIDIONAL DE L’ARCHITECTURE ET DE LA VILLE DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION HUMANITE ET GRANDEUR D’UN HABITAT POUR TOUS Fernand POUILLON, architecte 28 juin au 30 octobre 2010 Centre Méridional de l'Architecture et de la Ville 5 rue Saint Pantaléon ‐ 31000 Toulouse Tél : 05 61 23 30 49 aera‐[email protected]www.cmaville.org Ouverture de 13h à 19h ‐ Tous les jours sauf dimanche, jour férié et du 1 au 15 août ENTREE LIBRE

CENTRE MERIDIONAL DE L’ARCHITECTURE ET DE … · 3 Communiqué de presse HUMANITE ET GRANDEUR D’UN HABITAT POUR TOUS Fernand POUILLON, architecte 28

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CENTRE MERIDIONAL DE L’ARCHITECTURE ET DE LA VILLE

DOSSIERDEPRESSEEXPOSITION

HUMANITEETGRANDEURD’UNHABITATPOURTOUS

FernandPOUILLON,architecte28juinau30octobre2010

CentreMéridionaldel'ArchitectureetdelaVille5rueSaintPantaléon‐31000ToulouseTél:0561233049‐aera‐[email protected]‐www.cmaville.org

Ouverturede13hà19h‐Touslesjourssaufdimanche,jourfériéetdu1au15aoûtENTREELIBRE

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Sommaire

P1:Titredel’exposition

P2:Sommaire

P3:Communiquédepresse

P4à6:ExpositionFernandPOUILLONetlabatailledulogement

P7:ExpositionPantin,Montrouge,Boulogne

P8:Descriptifdesexpositions

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Communiquédepresse

HUMANITEETGRANDEURD’UNHABITATPOURTOUS

FernandPOUILLON,architecte28juinau30octobre2010

I.FernandPOUILLONet"labatailledulogement"àAlger(1953‐57)Expositionréaliséeparl'AERAetleCAUE31avecl'associationLesPierresSauvagesdeBelcastel.Commissaire:StéphaneGRUET,architecte,philosophe.

II.Pantin,Montrouge,Boulogne‐Billancourt,Meudon‐laForêt(1955‐1963)ExpositionréaliséeparlePavillondel'Arsenal,Centrededocumentationetd'expositiond'Urbanismeetd'ArchitecturedeParisetdelamétropoleparisienne.Commissaire:JacquesLUCAN,architecte,enseignant.

CentreMéridionaldel'ArchitectureetdelaVille5rueSaintPantaléon‐31000ToulouseTél:0561233049‐aera‐[email protected]‐www.cmaville.org

Ouverturede13hà19h‐Touslesjourssaufdimanche,jourfériéetdu1au15aoûtENTREELIBRE

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I.FERNANDPOUILLONETLABATAILLEDULOGEMENT,Alger1953‐1957Expositionréaliséeparl'AERAetleCAUE31avecl'associationLesPierresSauvagesdeBelcastel.Commissaire:StéphaneGRUET,architecte,philosophe.

Architecte hors du commun, bâtisseur de villes, franc‐tireur à la personnalité pourcertains paradoxale, Fernand Pouillon se revendiquait “maître d’œuvre” attaché à latraditiontoutenrévolutionnant lesmodesdeproductionde l’habitat,du financementauxéquipementsdomestiques,enpassantparlesbureauxd’étudesetlesprocédésconstructifs.Àlafoisenavanceetenretraitdesontemps,ilavaitunehauteurdevue,unjugementsurles hommes et leurs œuvres, une foi en sa mission et en sa vision d’une architecturehumaine,quinepouvaientêtrequel’apanaged’uninsoumis,douédel’orgueildesgrands.Sansromprejamaisavecunsensprofonddel’histoire,delagrandeurdel’architectureetdel’harmoniedescitésanciennes,FernandPouillonfitpreuveaucœurdusièclemoderne,au lendemain d’une guerre particulièrement destructrice, en unmoment de foi collectivedans un progrèsméprisant des formes et des vérités anciennes dont il faisait table rase,d’une clairvoyance, d’une force d’âme et d’une indépendance d’esprit qui fait l’hommegrand.Cette force exceptionnelle, cette ambition « devant Dieu et devant les hommes », cettepassiondebâtisseurétaitmoinsportée,quoiqu’onaitpudire,parlamégalomanieetlasoifprédatricede«Pouillonlemagnifique»,queparunbesoinviscérald’agir,deseplongerdansl’actionforcenée,danslaquellecethommepleind’angoissesetdedoutescherchait,aucontactdeshommes,danslapuretédel’actioncollective,sarédemption.

***Cetteactiondeconstructeur,guidéeparunpuissant instinctdebâtisseur,étaitnourried’uneculturevéritable,d’un“humanisme”rare.Humanisme,nonausensactuel,etquelquepeuhumanitairequel’ondonneàcemot,maisausensdeces“humanités”quinousrelientàunegrandeetrichetraditionculturelle,traditionquipritracinesautourdelaMéditerranée,au carrefour de trois continents, entre occident chrétien et monde musulman, et qui sedéveloppaaucoursdedeuxmillecinqcentsansd’histoire.Sasympathiepourlesmusulmansd’AlgériequifitadopteraurésidentdesArcades,leurmode de vie, lire le Coran, et prendre parti pour l’Algérie indépendante ; sa « tentationIranienne», l’adoptiond’unpaysetd’unecivilisationauseindelaquelleilvécutdeuxans,son mariage avec la princesse Leila ; sa rencontre avec Malraux et Aimé Césaire enMartinique;sonregardsurlespeuplesdetouslescontinents;toutcecimontrecombienleshommes l’intéressèrent, quelle que fut leur religion, leur culture, leur couleur. Sesengagements nous montrent surtout combien il échappait à toute assignation culturelle,religieuse, nationale ou ethnique, au point qu’il pouvait adopter une culture absolumentétrangèreàlasienne,lacomprendre,l’aimertelunespritlibre,unhommeuniverselausensGoethéenduterme.

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Mais il est remarquable surtout que cet homme que l’on disait « pourri d’orgueil »,impitoyableavecceuxqu’ilméprisait,futàcepointétrangeràtoutsentimentdesupérioritéàl’égarddeshumbles,dessoumis,desperdantsdetoutesorigines.Demêmetoutsentimentdesupériorité innéeà l’égarddepeuplesdominésetexploités, liéauprogrèséconomiqueou technologique, et moins encore toute idée d’un progrès corollaire de l’intelligencehumaine, de la morale et de l’esprit, bref tout préjugé colonialiste lui était étranger —préjugésdontsansdoute,par‐delàsoninstincthumanisteetuniversaliste,sonintérêtpourl’histoiredespeuplesetdescivilisationseuttrèstôtraison.S’ileutdessympathiespourlesthèsessocialistes,aupointqu’ils’engageabrièvement,ausortir de la guerre, au parti communiste, son “humanisme” n’est au fond ni politique, niproprementreligieux.Enracinédanslesentimentdeladignitéessentielledel’homme,cettesorted’instinctprofondestindissociableenfaitdesongrandorgueil,empruntd’unegrandeculture,nourrideces«humanités»tombéesendésuétude,dépourvudetouteidéologie,ouréférence chrétienne, — grand érudit, il lisait indifféremment la Bible ou le Coran, etbâtissaitdemêmemanièreuneégliseouunemosquée.Il sera donc ici question des préoccupations humaines dont l’architecte fit preuve autravers de son œuvre — préoccupations “sociales” et “politiques” si l’on veut, dans lamesuredesapréoccupationfondamentalepourladignitéetlebonheurdetous,etdesplushumblesenparticulier,maisaussipourle«vivreensemble»,ettoutcequifavoriselaviecommune. D’où son intérêt constant pour la ville, pour l’espace de la communauté, pourl’intégration urbaine, indistinctement plastique et humaine, spatiale et sociale.L’architectureet lavillequ’elleconstituedanssadiversitésontainsipour lui l’expression,non d’abord des créations du génie de l’architecte, mais d’une société humaine faite decoutumesetdetraditions,detechniquesetdesavoir‐faire,decultureetdebellesmatières,auxquelles l’architectedonne forme,rythmesetproportionspour formeruntoutaimable,vivantetharmonieux.C’est ainsi que, pas plus que les théories sur l’architecture et les formes urbaines, leshommesn’avaientpourluidevaleurabsolueetabstraite.Larelationhumainenouéedansl’action faited’exigencemutuelle,d’éthiqueetdegrandepudeurétaitpartie intégrantedesonmétierde“maîtred’œuvre”.Sonestimeetsonamitiéallaientàceuxquiétaientlesplusdignes, selon son jugement : sincères avant tout, courageux, honnêtes avec eux‐mêmes,généreux,commeill’étaitlui‐même,etdontlavaleurfinalementsemesuraitàleursactes.Maissonamour,lui,allaitàceuxqui,toutenayantcesqualitésquifontunhomme,étaient,au contraire de lui‐même, humbles, pauvres, anonymes et dévoués, scrupuleusementhonnêtes, capable d’admiration et d’enthousiasme collectif, et quimanquaient de tout ceque lui‐même avait obtenu de la vie : reconnaissance, amour, fortune, pouvoir etdistinctions.Enbref, ilsesentaitcommeun«seigneur»—selonsapropreexpression—qui aimait et se dévouait aux peuples pour lesquels il œuvrait, anachronisme au sièclerépublicainetdémocratiquequebeaucoupeurentdumalàluipardonner.C’est cette vocation en même temps que cette dignité humaine, qui au fond s’exprimedans sonœuvre, et lui donne par‐delà son échelle et sa monumentalité, cette résonanceproprementhumaine,pleinedegrandeuretdedignité.

***Sonœuvresurgitsingulièreetoriginaletantelleréactualise,aucœurdusièclemoderne,une traditionmillénaire de constructeurs faite de respect et d’admiration pour les chefs‐d’œuvredesaînésetdecréationscontinuelles,révolutionnairedoncparsonattachementàlanoble traditiondesmaîtresd’œuvre. Ignorant larupturehistoriquepromulguéepar lestenants d’unemodernité qui voulut s’affranchir du poids de l’histoire et des traditions, ilaffirmasafoienlagrandeurdesœuvresdupasséaucœurd’unsiècleoùlapensée

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technique,oubliantsesorigines,aprogressivementtoutenvahi,divisantetasservissantleshommes. Car ce siècle fut celui de l’accomplissement des idéologies, des grandesplanificationsetdeleurmiseenœuvre,souventdramatiquepourlespeuples,unsiècledontlanouvellepuissancetechnologiqueetlescontraintesdunombresemblentavoirréduitleshommesàdesnumérossansqualité,assujettisauxéquationsd’unordresocial, industriel,économiqueetfinancier,oùlafoi,l’enthousiasmeetl’aventurehumainepeuàpeusemblentpeuàpeudisparaître.C’est au cœur de ce siècle moderne, où l’architecture est progressivement devenue unobjetdeproductionindustrielleavecson«design»etsesformesaffranchiesdesforcesetdes structures, produits de consommation avec ses esthétiques soumises aux modes,modernes,postmodernes,high‐tech,etc.,jusqu’autriompheactueldes«grandscouturiers»dansunesociétéduspectacleoùl’architecturenes’adresseplusauxhommes,habitantsoucitoyens,maisàdesconsommateursinnombrablesetabstraits,spectateursd’un“art”quineles concerne plus, que Fernand Pouillon écrivait : “La mode est une des formes de ladécadenceetdelamédiocrité.”

***C’estainsique l’œuvredeFernandPouillonnous interrogeaujourd’hui sur le senset laplace de l’architecture dans notre société. Cette société qui, a force de célébrer dans sesœuvres la technique, la forme, l’imagepour elles‐mêmes, la dématérialisation, en perd saraisonetsonsenspremier,jusqu’àenoublierqu’elleestsociétéd’hommes,paretpourleshommes,etnonunélevageindustrieldepoulets,oudelapins,unesociétédenuméros,unesociété“anonyme”rationnelleettechnocratiquequinesaitplusquecompter.L’architected’aujourd’huin’a–t‐il pasoubliéd’être cemaîtred’œuvrequi fixe les justesproportions de l’ouvrage, cet homme “mesure de toute chose”, responsable devant lesautreshommesdel’œuvrebâtie,desasolidité,desacommodité,desabeauté?N’a‐t‐onpasoublié ceshommes,humblesparmi leshumbles,quibâtissentnosmaisons, sansy laisserjamaisleurtrace,leurnom,etdontlagénérositéperduedansle“marché”illimité,restesansécho, sansreconnaissance,aupointqu’ilspeinentaujourd’huicommehierà se logereux‐mêmes?N’a‐t‐onpasoubliéenfin,depuisquelesunsconstruisentpourd’autresqu’ilsneconnaissentpas,—producteurs d’une part, consommateurs de l’autre —, les plus modestes, ceux à qui leslogements que l’on dit sociaux sont destinés, ceux qui ne peuvent choisir et doivent sesatisfairede cequ’on leurdonne—« le sordide»disait‐ondans lesannées cinquante—quandtantd’autressontàlarue?Carl’expressionfinalementquisedégagedel’architecturedeFernandPouillon,dontlesformesatteignentàl’impersonnalitédesgrandsstyles,estmoinsl’expressiond’unhomme,que celle d’une communauté humaine, œuvrant, sous sa direction, pour elle‐même. Et lagénérosité, le sacrifice, la fiertépartagéepar tous ceuxqui y contribuèrent est empreinteaujourd’hui encore, et pour toujours, dans l’œuvremême, dans sa dignité et sa grandeursensibleetaccessibleàtous,uneœuvrehumainepourunesociétéhumaine.

StéphaneGRUET

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II.FERNANDPOUILLONPantin,Montrouge,Boulogne‐Billancourt,Meudon‐laForêt(1955‐1963)

ExpositionréaliséeparlePavillondel'Arsenal,Centrededocumentationetd'expositiond'Urbanismeetd'ArchitecturedeParisetdelamétropoleparisienne.Commissaire:JacquesLUCAN,architecte,enseignant.

PourcomprendrerétroactivementletravaildeFernandPouillon(1912­1986),ilestnécessairedelesituerparrapportauxenjeuxdesannées1950,lorsqu’enFrancelagrandeaffaireestcelledelaconstructiondulogementpourleplusgrandnombre.Sublimantcetenjeu,FernandPouillonconçoit,avant1961,desensemblesremarquablesàPantin,Montrouge,Boulogne­BillancourtetMeudon­la­Forêt.CetteexpositionconsacréeauxréalisationsdeFernandPouillondanslarégionparisienneestunhommageàunarchitecteparadoxal,dontlavaleurestaujourd'huiunanimementreconnue.Ellepermetdedécouvrirdesensemblesarchitecturauxqui,dansleurcontexte,ontoffertunevéritablequalitédevieetsontaujourd’huideremarquablestémoinsdelaproductiondelaville.

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Descriptifdesexpositions

I.FernandPOUILLONet"labatailledulogement"àAlger(1953‐57)AERAetCAUE31avecl'associationLesPierresSauvagesdeBelcastel.Mai2010.

Commissaire:StéphaneGRUET,architecte,philosophe.

30panneauxcouleurs–124x124cmTextesextraitsdel’œuvredeFernandPouillon,noticesdeJ.‐LMarfaing(CAUE1),C.Sayen(LesPierressauvagesdeBelcastel)etS.Gruet(AERA),photos,plans.1‐Introduction,textedeStéphaneGRUET2–BiographiedeFernandPouillon3‐Unearchitecturepourleshommes4–Labeauté,lavie,letemps5–L’espacedelaville,bonheuroumalheurdeshommes6–Bâtir:l’œuvrehumaine7–Lelogementsocial8–Labatailledulogement,Alger1953–19579–L’architecturedescités

10‐Lechoixdessites

11à16–DiaresSaada,duprojetàaujourd’hui,plans,photos17à22–DiarelMahçoul,duprojetàaujourd’hui23à27–ClimatdeFrance,duprojetàaujourd’hui

28–Lerapportàl’Algérie,auxmusulmansetàl’Islam29–Regardsurl’urbanismeetl’architecturedel’islam30–LaleçondePouillon

II.Pantin,Montrouge,Boulogne‐Billancourt,Meudon‐laForêt(1955‐1963)ExpositionréaliséeparlePavillondel'Arsenal,Centrededocumentationetd'expositiond'Urbanismeetd'ArchitecturedeParisetdelamétropoleparisienne.Mai2003.

Commissaire:JacquesLUCAN,architecte,enseignant.

46panneaux,formatH210x100cm‐46mètreslinéairesFaçades‐18panneauxChronologie,Vieetœuvre‐18panneauxPlanetphotosbâtiments‐10panneauxExpositionaccompagnéed’unouvrageFormat19x30‐Prixpublic30€PagedusiteduPavillondel'Arsenal