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Cepfi Centre de Prévention, Formation et Insertion Retrouvez-nous sur www.cepfi.com 27, rue de la Fontaine de l’Orme - 91 240 Saint-Michel-sur-Orge Tél : 01 69 04 55 76 Mail : [email protected]

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Cepfi Centre de Prévention, Formation et Insertion

Retrouvez-nous sur www.cepfi.com

27, rue de la Fontaine de l’Orme - 91 240 Saint-Michel-sur-Orge

Tél : 01 69 04 55 76

Mail : [email protected]

Page 2: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 1

Toute l’équipe du CEPFI rend hommage à René Echalier,

notre trésorier disparu qui a veillé sur nos comptes

pendant de très nombreuses années.

René a marqué notre histoire tout au long de ces années

par son esprit et son implication à nos côtés.

Nous garderons dans nos mémoires et dans nos cœurs le souvenir

de notre trésorier qui a su incarner avec autant d’efficacité

que de discrétion sa fonction dans le respect et la sympathie de tous.

Nous exprimons à Christiane notre amitié sincère

et nos souvenirs reconnaissants.

Page 3: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 2

Le mot du président P3

1. Présentation générale P 4

A. Objectifs généraux P 4

B. Fondements des services P 5

C. Les actions-les financements P 6

D. Les moyens P 7

1) Les organes décisionnaires

2) Les locaux

3) L’équipe du C.E.P.F.I.

2. Caractéristiques de l’activité 2020 P 10

A. Préambule P 10

B. Données de l’activité 2020 P 14

1) Les financeurs

2) Le public

C. L’activité chiffrée par service P 17

D. Présentation synthétique des actions P 20

Travail de rue - Présence sociale P 20

Rencontres collectives - Présence sociale P 21

Accueil au local - Présence sociale P 23

Soutiens scolaires - Actions collectives P 24

Sorties éducatives - Actions collectives P 26

Séjours éducatifs - Actions collectives P 28

Activités dans les locaux - Actions collectives P 30

Ateliers d’expression - Actions collectives P 34

Animations de quartiers - Actions collectives P 38

Interventions dans les établissements scolaires - Actions collectives P 39

Accompagnements et suivis éducatifs P 42

Prévention des conduites à risques P 47

Réseau Ecoute Parents P 52

Point Ecoute Famille (PEF) P 55

Points Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ), Saint-Michel-sur-Orge et Grigny-Viry-Chatillon P 59

Actions en partenariat avec le dispositif de Réussite Educative de Saint-Michel-sur-Orge et de Sainte-Geneviève-

des-Bois

P 63

Actions de prévention des risques de ruptures P. 65

3. Annexes P 68

Page 4: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 3

Le mot du Président

A l’heure où j’écris ce mot, nous ne savons pas encore dans quelles conditions nous pourrons tenir notre AG statutaire pour adopter les comptes de l’année 2020 et renouveler le tiers des membres du CA. J’espère vivement que cela pourra être « en présentiel » car ce serait évidemment plus agréable et permettrait des échanges plus spontanés.

Cette AG sera importante pour faire le bilan d’une année 2020 très perturbée par les conséquences de la pandémie qui nous a tous affectés à des titres divers. Je rends ici hommage aux professionnels du CEPFI qui, que ce soit au Point Ecoute Famille, au Point Accueil Ecoute Jeunes ou dans le cadre de la Prévention Spécialisée, se sont mobilisés pendant tous ces mois difficiles à vivre pour garder des contacts indispensables avec les publics en difficulté qui souvent n’avaient qu’eux comme soutiens. Ce document rapporte les activités qu’ils ont poursuivies pendant l’année 2020. Merci également à l’équipe de Direction et au service Gestion qui ont réussi à maintenir la cohésion entre tous.

AG marquante également pour moi qui souhaitais mettre un terme à mon mandat de Président et qui vais proposer au nouveau CA élu de renouveler le Bureau. Je n’imaginais pas il y a plus de vingt ans, étant conseiller municipal représentant la ville au CA du CEPFI, que le Président de l’époque, le regretté Maurice Brassart, me demanderait de rentrer au Bureau pour me préparer à lui succéder. Au contact des professionnels chevronnés qui forment le CEPFI, j’ai beaucoup appris et découvert l’ampleur de nombreuses détresses familiales et des angoisses existentielles de jeunes en rupture de ban avec leur famille ou l’école. Je remercie les deux directeurs, Gérald Kuperminc puis Michèle Franck, et tous les cadres, de m’avoir accepté moi qui ne venais pas du sérail, de m’avoir fait découvrir la richesse et les difficultés de leurs métiers, et d’avoir noué une relation de confiance dans nos échanges.

J’ai aussi apprécié les relations indispensables avec les maires des villes partenaires et les responsables des services du Département lors des négociations préalables aux nouveaux projets proposés à mettre en place.

Enfin, je remercie l’équipe très stable des élus qui m’ont appuyé pendant dix-huit années au Bureau et prodigué tant de bons conseils. J’ai une pensée très émue pour mon ami René Echalier, trésorier très précis et attentif qui nous a quittés l’an dernier victime du Covid-19, et pour Francis Diener, vice-Président qui m’a suppléé autant que nécessaire, obligé de cesser ses activités pour raison de santé. Je n’oublie bien sûr pas tous les élus du Conseil d’Administration représentants d’associations, d’établissements scolaires, de conseils municipaux, porteurs de propositions, dont les avis et les votes sont indispensables au bon fonctionnement d’une association telle que le CEPFI.

A tous, je souhaite de poursuivre la riche mission portée par le CEPFI depuis un peu plus de trente ans auprès des publics les plus en difficulté. Je ne doute pas de votre capacité d’écoute, de votre courage et de votre détermination.

Christian Lelong

Page 5: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 4

1. Présentation générale

Le Centre de Prévention, Formation et Insertion, créé en 1989, est une association

régie par la loi de 1901.

A. Objectifs généraux

du C.E.P.F.I.

Le C.E.P.F.I. a pour finalité d’apporter des réponses adaptées à des publics diversifiés dans le domaine de l’insertion au sens le plus large (professionnelle, sociale, personnelle). Les objectifs généraux du C.E.P.F.I. correspondent à ses trois champs d’intervention fondamentaux : Prévention, Formation, Insertion.

La prévention : volonté de prévenir les comportements à risques pour soi et pour autrui mais aussi de lutter contre toutes les formes d’exclusion sociale (éducation, santé, famille…).

La formation : augmentation des connaissances et des compétences personnelles comme base de l’amélioration de la situation sociale et professionnelle de l’individu.

L’insertion : objectif final de l’ensemble des actions conduites à partir des motivations des publics concernés.

L’ensemble des actions développées dans ces 3 domaines est piloté par les deux services qui accueillent le public au sein du C.E.P.F.I. : - La Prévention spécialisée.

- Le Point Ecoute Famille (Accueil des familles au Point Ecoute Famille, prévention de l’ensemble des comportements à risques, Réseau Ecoute Parents, Points Accueil Ecoute Jeunes, formations des professionnels sur les problématiques de l’adolescence et de la parentalité…).

Nous verrons dans ce bilan que les services ne sont pas cloisonnés dans un champ unique d’intervention. En effet, la Prévention, la Formation, et l’Insertion sont des domaines transversaux à plusieurs types d’actions du C.E.P.F.I..

Ainsi,

- Le Point Ecoute Famille intervient dans les domaines de la prévention et de la formation. - La Prévention Spécialisée intervient dans les domaines de la prévention et de l’insertion. La démarche éducative sous-jacente à l’ensemble des actions du C.E.P.F.I. est de favoriser : - le soutien et l’aide des populations vulnérables, - l’individualisation des réponses, - la transversalité des actions,

- la pluridisciplinarité de l’équipe avec des missions distinctes mais complémentaires - l’autonomie des populations ciblées, - le développement des partenariats.

Page 6: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 5

B. Fondements des

services

Notre démarche sous-jacente à toute action consiste à privilégier :

▪ L’individualisation des réponses et l’assistance

personnalisée.

▪ Le partenariat avec un réseau d’acteurs sociaux

sur l’ensemble du territoire de la communauté

d’agglomération Cœur d’Essonne.

Nous menons à bien nos missions grâce à :

▪ La transversalité de l’ensemble de nos actions.

▪ La pluridisciplinarité d’une équipe composée

de spécialistes dans différents domaines.

La Prévention Spécialisée :

Action éducative dans les quartiers

Objectifs

Agir sur le jeune, sa famille, son environnement pour lutter contre les effets de la marginalisation. Lutter contre les exclusions par un travail éducatif inscrit dans la durée. L’équipe de prévention spécialisée développe une intervention éducative et sociale, à la fois collective et individuelle, au sein des quartiers auprès des personnes dont la situation sociale et le mode de vie risquent de les mettre (ou les met) en marge des circuits économiques, sociaux et culturels. La démarche de la Prévention Spécialisée est de mettre en œuvre une approche spécifique « La présence sociale ». Elle se définit comme « Aller vers les jeunes là où ils se trouvent ».

De cette présence sociale naît une relation de confiance qui constitue un préalable à l’accompagnement socio-éducatif individuel et aux actions collectives.

Le Point Ecoute Famille :

Ecoute, soutien, actions de prévention

Objectifs

Soutenir les personnes, jeunes et familles, en situation de crise ainsi que les professionnels en contact avec un public en grande difficulté. Sensibiliser, former les professionnels à la prévention du mal-être et à la prévention des conduites à risques. Soutenir la fonction parentale. Mener des actions de prévention. Prévenir les ruptures. Le mal-être des jeunes, les familles en situation de crise, la difficulté d’être parents aujourd’hui en particulier au moment de l’adolescence représentent des problématiques que tous les acteurs sociaux et les institutions considèrent comme inquiétantes et devant lesquelles ils se sentent souvent démunis. Face à cette réalité, l’ensemble du travail mené par le service du Point Ecoute Famille vise à mener une politique globale de prévention en proposant des actions complémentaires dont les bénéficiaires sont les familles, les parents, les jeunes et les professionnels.

Page 7: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 6

C Les actions - les financements

Services Actions Financeurs

Le Point Ecoute Famille

Point Ecoute Famille

Cœur d’Essonne Agglomération, Conseil départemental, CAF, Réussite éducative de Saint-Michel-sur-Orge et de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Prévention des conduites à risques ARS, Conseil départemental, Etat (MILDECA).

Réseau écoute parents (REAAP) CAF, Conseil départemental.

Points Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ) Etat (DDCS), Conseil départemental, Politique de la ville sur Grigny.

Prévention des ruptures Etat (FIPDR).

Actions en partenariat avec Réussite Educative de Sainte-Geneviève-des-Bois et Saint-Michel-sur-Orge

Réussite éducative de Saint-Michel-sur-Orge, Réussite Educative de Sainte-Geneviève-des-Bois.

La Prévention Spécialisée

Séjours éducatifs

Conseil départemental et villes du TEPS, Etat (FIPDR).

Suivis individuels, travail de rue, soutiens scolaires, accueil au local, interventions dans les établissements scolaires, ateliers d’expression, animations de quartiers, activités au local, sorties éducatives, rencontres collectives, …

Conseil départemental, villes du TEPS (Saint-Michel-sur-Orge, Brétigny-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Morsang-sur Orge, Fleury-Mérogis).

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 7

D Les moyens

1) Les organes décisionnaires

2) Les locaux - 27 rue de la Fontaine de l’Orme 91 240 Saint-Michel-sur-Orge : Siege du CEPFI, Prévention Spécialisée, Point Ecoute Famille, - 1 rue Saint Saëns, 91 240 Saint-Michel-sur-Orge : une salle de formation

Des locaux dédiés à la Prévention Spécialisée sont mis à disposition par les villes de : - Brétigny-sur-Orge : 3, rue Louis Sébastien Lenormand. - Morsang-sur-Orge : 2, Square Louise Michel - A Sainte-Geneviève-des-Bois, l’équipe éducative dispose à nouveau d’un local depuis juillet 2020 situé au 11, rue Pierre Mendès France. - La ville de Fleury-Mérogis a mis à notre disposition avant de nous fournir un local spécifique un bureau et un espace d’accueil pour des activités au sein des locaux de la Réussite éducative.

Conseil d’Administration Bureau Fonction

M. LELONG Christian X Président

Mme ROTILLON Françoise X Vice-Présidente

M. ECHALIER René X

Trésorier (jusqu’en septembre 2020

M. PICCOLO Christian X

Trésorier depuis septembre 2020

Mme VIGNON Mireille X Secrétaire

Mme DUMAY Andrée

Mme SOUBRA Florence x Membre du bureau

Mme DUMAY Andrée

Mme NIARI Espérance

Mme LEJEUNE Cathy

M. LAFORET Alain

M. ROUSTAN Cyril

M. TAFFIN Dominique

M. CHERFA Lahcène

Mme QUESNEL Isabelle

Mme LE BOUC Florence

Mme GUETTA Sophie

Mme ARASA Marie-Claire

M. LUNDA Héritier

Mme CLEMENT Eliane

M. ABDOURAHIL Abdallah

Mme EKOUE Florine

Mme HEUCHELEN Adeline

Mme LE DONGE Pascale

Mme TOURIER Pascale

M. DEHANE Choukry

Nombre de réunions de bureau : 4 Nombre de réunions du Conseil d’administration :2 Nombre de réunions de l’assemblée générale ordinaire : 1

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 8

3) L’équipe du C.E.P.F.I. (au 31 décembre 2020)

Nous avons également fait appel à des professionnels qui interviennent pour la plupart depuis des années au CEPFI, en particulier pour des formations ou des rencontres-débats.

Point Ecoute Famille, Prévention spécialisée

Philippe HOFMAN, psychologue expert en prévention; Marine MARC, psychologue; Léa Orhand, psychologue; Docteur Marie-Pierre Archambeaud; Laura Nellec, psychologue; Zorica Jeremic, psychologue.

Date d’embauche

Contrat

Michèle FRANCK, directrice 1989 CDI

Carole DUPONT, adjointe à la direction 1997 CDI

Waoundé DIABIRA, secrétaire 2014 CDI

Claude FRITSCH, chef de service éducatif 1989 CDI

Rénald VERET, chef de service éducatif 1993 CDI

Abdelkrim RENAI, éducateur spécialisé 2009 CDI

Anne CABAJ, éducatrice spécialisée 2006 CDI

Jérôme VASSEUR, éducateur, spécialisé 2014 CDI

Carine VERDIER, éducatrice spécialisée 2004 CDI

Karim HARRAD, éducateur spécialisé 2004 CDI

Mélanie BONIFACE, éducatrice spécialisée 2014 CDI

Ophélie SERGENT, éducatrice spécialisée 2004 CDI

Sabrina HAMLADJI, éducatrice spécialisée 2008 CDI

Tifenn LELOUP, éducatrice spécialisée 2013 CDI

Tony ROUSSAS, éducateur spécialisé 2005 CDI

Thibault NACHIN, éducateur spécialisé 2015 CDI

Maurice YANG, éducateur spécialisé 2005 CDI

Isabelle BEGARRA, psychologue clinicienne -responsable du PEF

2007 CDI

Anne-Solène CHIPOT, psychologue clinicienne 2007 CDI

Hervé HOUDAS, thérapeute familial 1998 CDI

Lucille PAQUIS, psychologue 2017 CDI

PLUVINAGE Marion, psychologue 2018 CDD

Au 31 décembre 2020 Nombre de salariés : 23 20 à temps plein et 3 à temps partiel) Nombre de contrats à durée indéterminée : 23

Embauche en 2020 Juliette CORLIER (remplacement sécrétariat) Ont quitté le CEPFI : Juline GUIGNE

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 9

Organigramme

Assemblée Générale Conseil d’Administration : 21 membres

Bureau : 5 membres Christian LELONG, Président Christian PICCOLO Trésorier Mireille VIGNON, Secrétaire

Françoise ROTILLON, Vice-Présidente Florence SOUBRA

Directrice Michèle FRANCK

Adjointe à la direction Carole DUPONT

Administration-Secrétariat Waoundé DIABIRA

La Prévention Spécialisée

Responsables

Claude FRITSCH Rénald VERET

Educateurs

Karim HARRAD Carine VERDIER

Ophélie SERGENT Maurice YANG Tony ROUSSAS Juline GUIGNE

Sabrina HAMLADJI Anne CABAJ

Abdel-Krim RENAI Tifenn LELOUP

Mélanie BONIFACE Jérôme VASSEUR

THIBAULT NACHIN

Le Point Ecoute Famille

Cheffe de service Isabelle BEGARRA

Thérapeute familial Hervé HOUDAS

Psychologues Anne Solène CHIPOT

Lucille PAQUIS Marion PLUVINAGE

C.E.P.F.I.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 10

2. Caractéristiques de l’activité 2020

A Préambule

Maintenir le lien en période de confinement Comment continuer à exercer des métiers de la relation en période de confinement et maintenir le lien à distance ? Restons humbles, c’est un paradoxe que nous n’avons pas complètement réussi à dépasser. L’expérience du premier confinement a montré vite les limites de la relation et des échanges distanciés. Malgré tout, en mars 2020, à l’annonce du confinement les équipes se sont mobilisées sur ce défi en s’appuyant sur la relation de confiance engagée avec leurs publics. Le télétravail a été mis en place pour assurer la continuité des suivis et des accompagnements à distance. Des interventions directes ont également été réalisées auprès des publics confrontés à des situations d’urgence en lien avec les services sociaux et les partenaires du territoire. Les éducateurs comme les psychologues ont adapté leurs pratiques et fait preuve de créativité pour maintenir le lien et l’aide apportée aux jeunes et aux familles. Les outils numériques ont été utilisés pour réaliser des soutiens scolaires ainsi que des ateliers sportifs ou de sophrologie pour décompresser. Des groupes d’échanges se sont formés sur WhatsApp ou Instagram pour garder des contacts et rompre l’isolement.

Redéployer l’activité dans un contexte de crise sanitaire Dès que le premier confinement a été levé en mai 2020, les professionnels ont disposé des moyens de protection pour réorganiser l’accueil dans les locaux, reprendre les accompagnements individuels en présentiel, le travail de rue et les interventions dans les établissements scolaires à la réouverture des collèges. Les professionnels ont redoublé d’engagement pour réorganiser les activités et adapter leurs pratiques aux nouvelles contraintes. Un protocole sanitaire a été mis en œuvre en lien avec les instances représentatives du personnel pour adapter l’activité au fil des évolutions de la pandémie avec le souci permanent d’assurer la protection des professionnels et des publics.

Nous saluons l’engagement fort des équipes dans cette année difficile

pour assurer la continuité de l’accompagnement des jeunes et des familles

L’année 2020 se caractérise par :

- Une activité globalement maintenue pour assurer la continuité des accompagnements avec les jeunes et les familles dans un contexte difficile de crise sanitaire.

- Des soutiens éducatifs et psychologiques renforcés pour les publics confrontés aux problématiques de précarité, de mal-être et de décrochage.

- Des problématiques aggravées par la crise sanitaire, sociale et économique avec encore moins de solutions à mobiliser pour les jeunes et les familles les plus vulnérables.

- Une baisse des actions collectives avec cependant des interventions éducatives renforcées dans les établissements scolaires et des séjours éducatifs maintenus aux vacances de février, d’été et de la toussaint.

- La réorganisation en distanciel des journées de prévention des ruptures pour renforcer les ressources des professionnels et le travail en réseau dans cette période difficile.

- La mutualisation des moyens et la transversalité des actions pour optimiser les moyens et développer les relations entre les villes dans un contexte toujours tendu de conflits de territoire.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 11

Des problématiques aggravées L’ancrage de nos actions associatives sur le territoire est profond. Au fil des années, le CEPFI a développé la transversalité de ses actions pour faire face à la complexité des situations. En lien avec les partenaires locaux, les équipes ont adapté leurs actions aux besoins pressants et aux contraintes pesantes de cette année difficile. La complémentarité des soutiens sociaux, éducatifs et psychologiques a pris tout son sens dans cette période où les problématiques de précarité, de décrochage et les risques de ruptures ont été accentuées par les résonances multiples de la crise.

Carence des moyens La fermeture des services publics en période de confinement associée à la dématérialisation des démarches a encore augmenté les difficultés. Les équipes éducatives ont été davantage sollicitées pour accompagner les plus démunis et apporter un soutien aux jeunes, en particulier ceux qui se sont retrouvés dans des situations d’extrême dénuement. Alors que la multiplication des demandes et la gestion de l’urgence débordent les services sociaux et sanitaires, nous constatons tous que les situations des publics se dégradent à mesure que les délais s’allongent. Ces problèmes déjà soulevés dans notre diagnostic territorial partagé ont encore été aggravés dans ce contexte de crises multiples. En particulier la situation inquiétante des problématiques de santé mentale qui ne sont plus prises en charge et l’allongement des délais de mise en place des mesures éducatives encore augmentés par le confinement. Les éducateurs comme les psychologues ont été confrontés plus que jamais à des situations complexes de publics en déshérence auxquels ils ont apporté leur soutien sans pouvoir mobiliser des solutions adaptées.

Prévention spécialisée En 2020, le montant de la dotation du Conseil départemental a baissé de plus de 50 000 euros par rapport à 2018. La compensation qui avait été accordée de manière dégressive sur deux ans par le Département pour accompagner les négociations avec les villes, n’a pas été prolongée la dernière année de la convention. La subvention allouée par le FIPD qui a compensé partiellement la baisse de la dotation n’a pas vocation à être pérenne. Les équipes éducatives ont déployé beaucoup d’énergie, de créativité et d’engagement pour apporter leur soutien aux jeunes en particulier à ceux qui se sont retrouvés dans la rue en période de confinement. Entre les périodes de confinement, les éducateurs ont organisé des activités et des séjours pour ouvrir les horizons et retrouver des temps de vie partagés avec les jeunes. Outre le travail de rue et l’accueil des jeunes dans les locaux, les interventions au sein des établissements scolaires ont été renforcées sur un ensemble de thématiques variées.

La richesse des activités décrites dans le présent rapport témoigne de la qualité de l’engagement professionnel des équipes auprès des publics.

Point Ecoute Famille Le PEF a pu obtenir en 2020 comme en 2019 une consolidation de son financement au titre du Plan pauvreté pour ses deux PAEJ. Après les baisses drastiques de subventions ces dernières années, ce réajustement financier a été salutaire pour les PAEJ qui ont pu maintenir leur activité. Pendant le premier confinement les psychologues ont maintenu le lien à distance en recontactant tous leurs suivis pour éviter les ruptures d’accompagnement. Au sein du foyer familial, les entretiens n’ont cependant pas pu s’exercer dans un cadre de confidentialité qui permette notamment aux jeunes de s’exprimer librement. Les psychologues ont adapté leurs pratiques pour garder le contact avec les publics suivis. Ils ont assuré des entretiens plus courts mais plus réguliers. Les professionnels du PEF ont aussi répondu à des appels de publics en demande de conseils ou en période de crise pour apaiser des tensions. Dans cette année difficile, l’équipe du PEF a tout mis en œuvre pour répondre aux besoins accrus des jeunes et des familles. Les situations de mal-être des jeunes, de tensions et de violences au sein des foyers ont augmenté, en particulier au sein des familles précarisées par de multiples difficultés : précarité financière, alimentaire, d’emploi, de logement, fragilité des liens familiaux et sociaux, problèmes de santé, difficultés scolaires augmentées par la crise...

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 12

Le poids des contraintes pour assurer la survie du foyer n’a pas toujours permis aux familles débordées par ces problèmes de rentrer dans la démarche d’accompagnement proposée par les psychologues.

Vous lirez dans ce rapport la diversité des actions mises en œuvre et les témoignages des publics sur la qualité de l’écoute, de l’aide et du soutien apportés par les professionnels du PEF.

Perspectives

Transfert de compétence des PAEJ à la CAF

Le transfert de compétences des PAEJ vers la CAF annoncé en fin d’année 2020 par l’Etat a été mis en œuvre

dès janvier 2021.

Deux années de transition sont prévues pendant lesquelles les financements alloués en 2019 devraient être

reconduits.

Souhaitons que la CAF prenne en compte dans ce contexte de précarité et de tensions accrues le travail réalisé

par le PEF en matière de soutien à la parentalité et d’appui psychologique auprès des publics les plus vulnérables.

Convention Prévention spécialisée

L’année 2020 a été la dernière année de notre Contrat Pluriannuel d'Objectif et de Moyen (CPOM) prolongé en

2021 par un avenant.

Bien que le Département de l’Essonne se soit fortement engagé pour maintenir la Prévention spécialisée et que

les villes continuent à nous apporter leur appui, la réduction des moyens ne permet plus de répondre à l’ampleur

des besoins.

La pandémie a révélé les carences et les failles des secteurs sanitaires, sociaux et éducatifs dont les moyens diminuent depuis des années à mesure que les besoins explosent. Les situations des jeunes et des familles s’aggravent multipliant les risques de décrochage et les tensions au sein des foyers, dans les quartiers et au sein des établissements scolaires. Comme nous l’avons souligné dans le rapport de diagnostic partagé, nous constatons avec nos partenaires l’accroissement sur notre territoire d’une population de plus en plus précarisée avec des problématiques lourdes et inquiétantes qui débordent les services sociaux et éducatifs des collectivités. Dans ce contexte de tensions où les actes violents polarisent l’attention des pouvoirs publics, la mission sociale et éducative de la Prévention spécialisée ne peut pas être confondue avec la prévention de la délinquance sous peine d’être disqualifiée et vidée de son sens par les professionnels et les publics engagés dans une relation de confiance. Si nous participons aux instances de veille et aux Cellules Locales de Suivi Individualisé (CLSI) en lien avec les partenaires de notre territoire, il est plus que jamais nécessaire de rappeler que nos missions s’inscrivent dans le champ de l’aide sociale à l’enfance. Pour autant, les éducateurs participent à l’apaisement des tensions et des conflits par leur travail de présence sociale sur les quartiers et leurs interventions dans les collèges pour prévenir toutes les formes de violence, de harcèlement et de décrochage. Avec l’aggravation des inégalités et des phénomènes d’exclusion, les risques de toutes formes de violence mais aussi de mal-être s’accroissent pour les jeunes en quête d’identité et de reconnaissance. Plus les jeunes sont vulnérables, plus ils se sentent rejetés et à l’écart des institutions, plus les risques de ruptures comme les pratiques délictueuses et violentes se multiplient. Face à ces risques, il apparaît plus que jamais crucial de maintenir une relation de confiance avec des professionnels qui vont à la rencontre des jeunes les plus en difficulté pour leur apporter un appui structurant. Nous relayons l’appel de l’APSN pour reconnaître la Prévention spécialisée en tant que compétence obligatoire du Département avec un objectif majeur :

« Pérenniser les moyens dédiés aux savoir-faire spécifiques de la Prévention spécialisée pour faire face à un contexte sociétal où les problématiques sociales, psychologiques, économiques, culturelles, éducatives se dégradent ».

Page 14: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 13

Nous partageons également pour finir les constats résumés dans l’extrait ci-dessous du rapport de l’Assemblée nationale pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse. Souhaitons que les politiques publiques qui seront engagées soient à la hauteur des constats effectués.

« La crise sanitaire a agi comme un révélateur des difficultés et des fractures qui traversent la société.

Elle a mis en lumière autant qu’elle a aggravé les inégalités au sein même de l’ensemble de la société,

et au sein de la jeunesse. Ceux qui étaient les plus en difficulté, les plus en rupture avec la société, le

sont et risquent de l’être davantage.

Le creusement de ces inégalités est de tout ordre : difficultés sociales, droit à l’éducation avec

notamment une fracture numérique béante et des retards d’apprentissage, accès aux soins, hausse des

violences intrafamiliales….

La période que nous vivons depuis mars 2020 fait courir un réel risque à notre pays. Elle constitue

cependant une opportunité si nous prenons collectivement conscience, à sa faveur, des dégâts pour

l’ensemble de la société du creusement des inégalités.

Cela implique d’évaluer toutes les politiques publiques à cette aune, et d’établir notamment un

rapport bénéfices/risques pour les décisions concernant les enfants et les jeunes, au regard de leur

développement et de leurs droits. »

Nous terminons l’ouverture de ce rapport en remerciant chaleureusement

notre Président, Christian Lelong

à la veille de son départ.

Son engagement depuis 18 ans à nos côtés a été un soutien précieux au développement de

nos activités associatives.

Son attention permanente à nos missions,

sa vision claire des vraies priorités guidées par des valeurs humaines,

son action constante pour défendre avec force et sincérité nos moyens

nous ont marqués tout au long de ces années.

Toute l’équipe du CEPFI lui exprime sa profonde reconnaissance.

Page 15: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 14

B Données de l’activité 2020

1) Les financeurs

▪ Les produits : subventions de fonctionnement, charges supplétives et recettes d’activités Application des mesures financières revues en 2011 par le Conseil départemental pour la Prévention

Spécialisée.

Pour les villes du TEPS : l’ensemble de la participation a été comptabilisée (subvention de fonctionnement et charges supplétives).

63%

9%

22%

2%

3%1%

Conseil départemental

Etat

Villes du TEPS

Cœur d'Essonne Agglomération

Autres subventions (CAF-ARS)

Recettes d'activités

63%

9%

13%

3%

2%3%

1%2%

3%1%

Conseil départemental

Etat

Saint Michel sur Orge

Brétigny sur Orge

Sainte Geneviève des Bois

Morsang sur Orge

Fleury Mérogis

Cœur d'Essonne Agglomération

Autres subventions(ARS-CAF)

Recettes d'activités

Page 16: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 15

2) Le public Les données statistiques sont établies à partir du nombre de personnes touchées par action, une même personne ayant pu bénéficier de plusieurs actions.

Le contexte de crise sanitaire explique cette baisse du nombre de publics touchés en 2020. Si les suivis individuels ont bien été maintenus, les actions collectives ont fortement diminué en dehors des interventions dans les établissements scolaires pour la Prévention spécialisée. Certaines actions qui touchaient un public très important comme les repas de quartier ou les rencontres collectives n’ont pas pu voir le jour. Le contexte sanitaire n’a pas permis non plus au PEF de mettre en place tous les groupes de paroles et les actions de terrain prévus en lien avec les partenaires, certaines structures publiques ayant connu des périodes de fermeture. Les effectifs des journées de formation ou de sensibilisation organisées par le PEF ont été volontairement réduits pour assurer la protection de tous.

Un public diversifié

2476 2182 2423 2521 2681 2829

4646 4414

60415286 5025

59916901 6834

7822 7940 81488635

9127 940810033

9231

5612

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

nombre de personnes

Professionnels 5%

Parents 4%

Jeunes et leur famille 41%

Jeunes scolarisés42%

Jeunes en emploi/formation

8%

Hommes57%

Femmes43%- de16 ans

53%16-25 ans

33%

+ de 25 ans14%

Page 17: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 16

Origine géographique du public

94% du public du C.E.P.F.I. est issu de Cœur d’Essonne Agglomération

Répartition des publics accueillis au sein des villes de Cœur d’Essonne Agglomération

27%

23%12%

17%

2%

13%

6%

Saint-Michel-sur-Orge

Brétigny-sur-Orge

Sainte-Geneviève-des-Bois

Morsang-sur-Orge

Autres villes de Cœur d'EssonneAgglomération

Fleury-Mérogis

Autres villes

Cœur d'Essonne Agglomération

94%

Autres6%

Page 18: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 17

C L’activité chiffrée par service

▪ La Prévention spécialisée

Origine géographique du public : La prévention intervient uniquement sur les 5 villes du

territoire de Prévention spécialisée (TEPS)

L’âge du public

Le type de public

28%

25%12%

20%

15%

Saint-Michel-sur-Orge

Brétigny-sur-Orge

Sainte-Geneviève-des-Bois

Morsang-sur-Orge

Fleury-Mérogis

- de16 ans57%

16-25 ans36%

+ de 25 ans7%

39%

51%

10%Jeunes et leur famille

Jeunes scolarisés

Jeunes en emploi/formation

Page 19: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 18

Public accueilli sur les différentes activités

▪ Le Point Ecoute famille Origine géographique du public

L’âge du public

Cœur d'Essonne Agglomération

68%

Autre32%

- de16 ans37%

16-25 ans19%

+ de 25 ans44%

Travail de rue 21%

Rencontres collectives 3%

Accueil au local 15%

Soutiens scolaires2%

Sorties éducatives3%

Activités au local 3%Séjours éducatifs 2%

Ateliers d'expression2%

Animations de quartiers 4%

Interventions dans les collèges 28%

Suivis individuels17%

Page 20: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 19

Le type de public

Public accueilli sur les différentes activités

21%

43%3%

19%

4%

10%Point écoute famille

Point accueil écoute jeunes

Réussite éducative Saint Michel surOrge et Sainte Geneviève des Bois

Prévention des conduites à risques

Réseau d'écoute parents

Prévention des ruptures

Professionnels26%

Parents20%

Jeunes et leur famille

51%

Jeunes scolarisés

3%

Page 21: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 20

D. Présentation synthétique des actions

Présence sociale - Travail de rue

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Connaître, se faire connaître. Etre perçu comme « légitime » sur le quartier

• Percevoir les tensions et prévenir les crises éventuelles à travers une présence éducative active sur les quartiers.

• Développer et maintenir une démarche de diagnostic.

Public

• Type de public : majoritairement des jeunes en situation professionnelle, sociale ou scolaire fragile.

• Age : 10-30 ans.

• Nombre de personnes touchées : 949

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis).

Contenu et commentaire Approche fondamentale à toute action de prévention spécialisée, le travail de rue se présente comme le point de départ des accompagnements éducatifs et des projets d’actions adaptées. Souvent difficile à définir et à comprendre, cette approche reste nécessaire pour ne pas perdre le contact avec une réalité de terrain souvent changeante et pour permettre un renouvellement du public. Par cette pratique, les éducateurs sont amenés à fréquenter tous les espaces institutionnels et surtout non institutionnels car travailler dans la rue, c’est aller là où les jeunes se trouvent. Incompatible avec un cadre horaire trop rigide, cette pratique demande une présence régulière et une disponibilité favorable au développement d’une relation. S’implanter sur un lieu signifie dans les premiers temps, supporter l’indifférence, la méfiance voire l’hostilité signifiée du public avec lequel les éducateurs cherchent à établir une relation. Mais, accepter et respecter ce mode de fonctionnement, écouter et observer, trouve sa justification à travers son prolongement dans d’autres types d’actions éducatives. L’important étant d’acquérir et de préserver une légitimité d’existence sur le quartier. Le travail de rue se pratique au moins à deux pour des raisons éducatives (ce qui peut ne pas fonctionner avec l’un peut fonctionner avec l’autre) et de sécurité. Il n’a de validité et de sens que tant qu’il reste dans une dimension éducative. Il ne peut se confondre avec un travail de surveillance, de maintien de l’ordre, de protection des biens et des personnes. Ainsi, il faut admettre qu’à certains moments et dans certaines circonstances, les éducateurs considèrent qu’ils ne sont plus dans un travail éducatif (témoins de pratiques délinquantes). La pertinence de cette action est parfois difficile à expliquer aux jeunes, adultes et partenaires, car être dans la rue et entamer une discussion informelle est difficilement compatible avec l’idée même que nos publics et parfois nos partenaires se font « d’un » et « du » travail. Compte tenu de notre ancrage sur le territoire, notre présence est de plus en plus facile avec le temps, grâce aux actions mises en place, notamment dans les collèges et surtout en raison de notre ancienneté sur les villes. Pour autant, nous constatons depuis plusieurs années, une présence différente et moindre des jeunes « dans la rue ». Les regroupements de jeunes sont moindres mais davantage problématiques. Ce constat s’explique peut-être par un accroissement du phénomène d’insécurité et d’un sentiment de culpabilité chez les parents habitants dans les quartiers sensibles. De nombreux parents nous disent leur inquiétude de voir sortir leurs jeunes enfants tout en regrettant parfois de ne pas pouvoir les en empêcher. Le climat dans les quartiers se dégrade d’années en années et les regroupements communautaires se développent. De plus, la tentation du renfermement ambiant est renforcée par l’essor des jeux vidéo, des émissions télévisées et d’Internet qui confinent le jeune au sein du foyer familial. Cette analyse au regard de notre vécu sur les quartiers n’est pas forcément positive car les problématiques personnelles demeurent et sont de fait plus difficiles à percevoir car plus concentrées dans la « sphère intime ». Les jeunes « invisibles »

Page 22: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 21

souffrent de la même façon dont leur quartier est connoté et parfois trouvent les moyens d’exister en dehors de toute organisation locale. Ce sont ces mêmes jeunes qui souffrent également de toutes les formes de violence et d’inégalité dans ces quartiers (sexuelles pour les filles, racistes, ségrégation à l’emploi…). D’autre part, la rue, le quartier ne sont plus des lieux neutres de rencontres. Ils sont devenus des « territoires » pour certains jeunes adultes avec tous les phénomènes liés aux replis et aux conflits entre jeunes de différents territoires. Les groupes continuant à « fréquenter la rue » et souvent identifiés (parfois à juste raison) comme « causeurs » de troubles sont victimes d’un mal-être de plus en plus accentué, et ne sont que rarement « demandeurs » d’intervention éducative, en tout cas en tant que collectif constitué. Les relations avec certains jeunes, bien connus pourtant des équipes, peuvent aller de l’ignorance, rarement à l’agressivité lorsqu’ils se trouvent dans la rue en groupe, à des relations de confiance et de proximité lorsqu’ils rencontrent les mêmes éducateurs de façon isolée. Rappelons enfin qu’il s’agit d’un travail de recherche et de maintien de contact et non de « surveillance ». La présence dans la rue et dans des lieux collectifs nous amène à rencontrer bien souvent un public relativement âgé (+25 ans) qui connaît de lourdes problématiques mais qui n’est pas prioritaire dans le cadre de nos missions. Les aires de jeux ou sportives sont occupées par les plus jeunes en fonction des aléas météorologiques. Notons cependant que les contacts avec les plus jeunes dans la rue sont nombreux ces dernières années suite à nos multiples interventions dans les collèges En complément de cette présence dans la rue, nous essayons de passer régulièrement sur les structures d’accueil déjà en place sur les villes (voir : rencontres collectives informelles). Le travail de rue doit être inscrit dans la durée et la constance. Même si les jeunes trouvent facilement le chemin vers les éducateurs, il ne faut pas que la légitimité des éducateurs à aller dans les quartiers, vers les jeunes, soit remise en cause. Le constat fait les années précédentes sur le fait que les jeunes filles sont moins visibles que les garçons dans les quartiers est toujours d’actualité. Elles représentent néanmoins plus d’un quart des jeunes touchés par le travail de rue. Si ce public féminin est également moins touché par nos autres actions, la situation des jeunes filles reste une préoccupation de l’équipe éducative. Par ailleurs, nous sommes de plus en plus souvent sollicités pour être présents lors de certains conflits. Cette présence avec d’autres partenaires peut permettre de calmer des situations tendues mais reste parfois problématique dans la perception que les jeunes peuvent avoir de nos missions. Devant la gravité de certains évènements, nous acceptons pourtant cette fonction avec tous les adultes garants de la sécurité et de la sanctuarisation des extérieurs des collèges et lycées.

VILLES

NB

Jeun

es

NB

Filles

NB

Garço

ns

AGES

- 12

12-15

16-17

18-21

22-25

+25

Saint-Michel-sur-Orge 186 28 158 6 48 26 50 50 6

Sainte-Geneviève des Bois 172 29 143 10 64 32 30 28 8

Brétigny-sur-Orge 260 34 226 25 75 46 44 40 30

Morsang-sur-Orge 186 64 122 18 43 29 32 36 28

Fleury-Mérogis 145 47 98 14 32 26 24 28 21

TOTAL 949 202 747 73 262 159 180 182 93

Ces chiffres sont indicatifs car il nous est impossible de comptabiliser précisément le public rencontré lors de ce travail de

rue.

Quartiers privilégiés sur le Territoire de Prévention Spécialisée (TEPS) : - Saint-Michel-sur-Orge : le Bois des Roches (Centre commercial, Descartes, collège N. Boileau), les Genêts, la Fontaine de l’Orme et les abords du collège J. Moulin.

- Sainte-Geneviève-des-Bois : Saint-Hubert, Pergaud, les Fées, le Canal, la Héronnière, et sorties des collèges.

- Brétigny-sur-Orge : la Fontaine, les Adrets. Centre-ville, Bois Badeau, Collenot Mouchotte, Branly, Sablière, Rosière.

- Morsang-sur-Orge : Louise Michel, square du 8 Mai, Jean Morlet.

- Fleury-Mérogis : les Aunettes, les Résidences, les joncs marins.

Page 23: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 22

Les mesures sanitaires dues au Covid, et notamment le confinement et le couvre-feu ont affecté en partie cet aspect de notre travail. Les temps de rencontre ont été moins nombreux. Mais beaucoup de ces échanges portaient sur la mise en place des gestes barrières, des attestations et leurs justifications. Si certains y voyaient une épidémie sans fin d’autres formulaient des hypothèses complotistes. Par ailleurs il est évident que cette période impacte grandement le niveau de vie de notre public. Entre la crainte du virus et

des contrôles, les jeunes étaient moins présents dehors malgré les regroupements qui s’organisaient toujours en certains

lieux. La situation a été très difficile pour les personnes sans domicile, sans papiers ou en fort conflit dans le cercle familial

qui n’avaient d’autres choix que de stationner à l’extérieur.

Autre fait marquant de cette année mais dans la continuité des années précédentes, l’amplification des conflits de territoire

dont nous sommes témoins régulièrement dans les échanges que nous avons avec les jeunes au cours de notre travail de

rue.

Page 24: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 23

Présence sociale - Rencontres collectives

Service Prévention Spécialisée

Objectifs • Connaître, se faire connaître.

• Renforcer nos relations avec les jeunes, les familles et les partenaires.

Public

• Type de public : Tout public mais majoritairement des jeunes issus des quartiers.

• Age : de 6 à 30 ans.

• Nombre de personnes touchées : 151

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis).

Contenu et commentaire En complément du travail de rue, l’équipe s’efforce d’être présente sur les différentes manifestations collectives organisées par nos partenaires ou improvisées par les jeunes. Ce sont des occasions pour rencontrer de nombreuses personnes et de créer ou recréer des liens. Lors de ces manifestations, nous pouvons apporter une aide ponctuelle à l’organisation et qui renforce nos liens avec les partenaires locaux. Elles se déroulent généralement les week-ends ou en soirées. La présence des éducateurs à ces diverses manifestations est une présence destinée à prendre contact avec les jeunes et les habitants et non pas forcément une présence active à la manifestation en cours. Le travail de l’équipe se situe « en périphérie » de la manifestation et ne nécessite pas forcément la présence physique des éducateurs sur l’ensemble de la manifestation. La perception de notre participation varie en fonction des différentes manifestations. Le contact avec le public se passe très bien car l’aspect festif est propice à une ambiance conviviale, même si quelques rares éléments perturbateurs posent quelquefois problème. L’accueil des partenaires organisateurs ou responsables est globalement positif. Comme dans le cadre du travail de rue, les jeunes comme les partenaires s’interrogent parfois sur le sens de notre présence. Cependant, ce sentiment s’estompe d’année en année car notre implication directe programmée ou spontanée sur certaines actions nous permet d’être perçus comme de réels acteurs locaux. Lors de ces temps de travail, nous rencontrons également beaucoup d’anciens jeunes maintenant adultes et de nombreux parents.

VILLES NB Jeunes NB Filles

NB Garçons

AGES

- 12 12-15

16-17

18-21

22-25 +25

Saint-Michel-sur-Orge 50 5 45 34 10 6

Sainte-Geneviève-des-Bois

21 4 17 4 5 12

Brétigny-sur-Orge 80 20 60 10 30 10 10 10 10

TOTAL 151 29 122 10 68 20 21 22 10

*ces chiffres restent estimatifs car il est impossible de comptabiliser précisément le public lors de ces rencontres

collectives.

En raison du Covid la grande majorité des manifestations grand public organisées par nos partenaires n’ont pu se dérouler cette année.

Page 25: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 24

Présence sociale - Accueil au local

Service Prévention Spécialisée

Objectifs • Proposer un temps et un lieu de parole et d’écoute aux jeunes.

• Présenter les missions de l’équipe de prévention.

• Offrir la possibilité d’entamer un accompagnement éducatif et social

Public • Type de public : demandeurs d’emploi, jeunes scolarisés jeune en formation.

• Age : de 12 à 28 ans

• Nombre de personnes touchées : 689

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis). MLVO

Contenu et commentaire

A son origine, points de rendez-vous pour les accompagnements individuels, les locaux des éducateurs de Saint-Michel-sur- orge, de Brétigny-sur-Orge, de Morsang-sur-Orge sont devenus, sous l’impulsion des jeunes et des différents éducateurs, des lieux de contact et d’accueil spécifiques très fréquentés. Notons cette année l’ouverture d’un local sur Ste Geneviève des Bois qui permet de relancer le lien avec les jeunes et bien que le Covid ait freiné cette impulsion nous sommes très positifs quant à la fréquentation à venir. Pendant très longtemps nous avions des temps de permanences hebdomadaires précis sur chaque local. Nous avons abandonné ou relativisé cette mise en place car les jeunes venaient à leur gré et en fonction de leurs besoins. Dorénavant nous comptabilisons tous les passages des jeunes au local. Nous enregistrons aussi depuis 2017 la fréquentation à Fleury dans le cadre de la mise à disposition des locaux de la Réussite Educative. La nature des venues des jeunes au local est diverse et variée. D’une simple visite à une demande urgente (ou présentée en tant que telle) en passant par un renseignement ou un questionnement, les jeunes passent au local de façon régulière pour certains et occasionnelle pour d’autres. Le constat majeur est que le mouvement vers les locaux est régulier, signe de l’implantation des équipes. Les passages débouchent, soit sur des discussions collectives d’ordre général, soit sur un entretien individuel. Cette présence impose à l’équipe un effort d’organisation du temps et de l’espace. La grande majorité de ces jeunes est respectueuse des personnes et du matériel et c’est du local que partent beaucoup d’initiatives individuelles ou collectives. Aucun motif précis n’est nécessaire pour se rendre au local. Il se veut être un lieu où le jeune se sent accepté comme il est, reconnu et respecté. L’attribution de locaux fixes et leur situation géographique définissent la fréquentation du public et le type de public. Concernant le TEPS, la variété des situations explique les différences d’impact sur les jeunes. Avoir des locaux fixes est important afin que notre public, comme nos partenaires, puissent identifier un lieu pour nous rencontrer ou sur lequel nous pouvons être joignables. La majorité de ces temps passe par une écoute et un échange très riche, plus que par des règlements de situations. Notre disponibilité, notre réactivité, notre proximité est sollicitée pour répondre à la précarité, à la paupérisation grandissante de notre public. L’érosion progressive des partenaires sociaux présents sur le terrain et la réduction de leurs moyens nous obligent à accueillir un public de plus en plus nombreux et ne relevant pas forcément de nos missions (public de parents en demande de soutien administratif passant par le numérique ou d’aide sociale technique et financière…). L’attribution de locaux fixes et leur situation géographique définissent la fréquentation du public et le type de public. Concernant le TEPS, la variété des situations explique les différences d’impact sur les jeunes. Avoir des locaux fixes est important afin que notre public comme nos partenaires puissent identifier le lieu où nous pouvons être joignables et venir nous rencontrer. Les jeunes passent toute la semaine, rarement tôt le matin et très souvent en fin de matinée ou début d’après-midi. La majorité de ces temps passe par une écoute et un échange très riche, plus que par des règlements de situations. Notons, enfin, une hausse du public féminin qui représente 1/3 de la fréquentation. Il faut cependant relativiser ce chiffre sur Fleury qui accueille beaucoup de jeunes mères. Notre disponibilité, notre réactivité, notre proximité liés à la précarité et paupérisation grandissante de notre public et l’érosion progressive des partenaires sociaux et de leurs moyens nous obligent à accueillir un public de plus en plus nombreux et ne relevant pas forcément de nos missions.

Page 26: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 25

VILLES NB

Jeunes

NB

Filles

NB

Garçons

AGES

- 12 12-15 16-17 18-21 22-25 +25

Saint-Michel-sur-Orge 215 28 187 0 36 67 64 33 15

Sainte-Geneviève-des -

Bois

43 18 25 0 12 11 7 11 2

Brétigny-sur-Orge 108 12 96 6 15 21 26 28 12

Morsang-sur-Orge 148 69 79 9 21 28 39 33 18

Fleury-Mérogis 175 90 85 17 35 26 24 45 28

TOTAL 689 217 472 32 119 153 160 150 75

L’accueil au local sur chaque ville : - A Saint-Michel-sur-Orge, la particularité s’explique par notre présence depuis plus de 30 ans sur la ville et par le lien très fort qui lie ces jeunes (et leurs familles au fil des années) au service. Suite à un travail de plus en plus régulier avec les collèges, la moyenne d'âge est en baisse. Mais les plus âgés continuent de passer ponctuellement et de plus en plus de parents n’hésitent plus à franchir la porte du local. - A Brétigny-sur-Orge, le local est toujours largement fréquenté par les jeunes qui passent tous les jours et souvent sur la pause du déjeuner. Ni proche ni loin des multiples quartiers brétignolais, donc très bien situé, ce local ne rencontre pas de ce fait un afflux constant qui pourrait être compliqué à gérer. D’ailleurs ce sont majoritairement les plus âgés qui y sont présents Cette fréquentation positive en nombre et en comportement montre que l’équipe est bien implantée et respectée par le public. - A Sainte-Geneviève-des-Bois, après plusieurs années sans local l’équipe dispose enfin du local éducatif de proximité. Très bien situé et très bien configuré le local a été vite repéré par notre public et devrait devenir très vite un lieu de fréquentation très constructif pour notre service comme pour le public jeune. Les relations positives avec la mairie, la société logeuse, le voisinage et notre attention à gérer le flux et le comportement des jeunes nous permettront de faire de ce local un lieu éducatif de qualité au service de notre public. - A Fleury-Mérogis, l’absence de locaux ne nous permet pas de réaliser ce travail spécifique d’accueil au même titre que sur d’autres villes, ce qui est une difficulté majeure pour l’équipe. Les jeunes et leurs familles peuvent être accueillis dans les locaux de la Réussite Educative, mais les échanges avec les plus âgés se font dans la rue. Un réel local permettrait de travailler avec ces derniers avec plus de souplesse, de discrétion et de résultats. Plus qu’un accueil éducatif, ce lieu est une permanence d’accompagnement social. Le public féminin est d’ailleurs majoritaire. - A Morsang-sur-Orge, l'équipe s’est totalement adaptée au local sur le quartier de Louise Michel. Le public, essentiellement environnant, a repéré et investi ce local. L’exiguïté du local oblige l’équipe à travailler le plus possible sur rendez-vous afin d’assurer un minimum de confidentialité, donc une obligation à gérer les allées et venues de façon plus rigoureuse parfois. Les parents sont de plus en plus nombreux à passer au local. Intéressant mais aussi piégeant ce constat pourrait nous obliger à envisager d’autres supports pour les parents. Le public des autres quartiers ne fréquente que rarement le local en raison de son éloignement. Globalement malgré les mesures sanitaires nous ne constatons qu’une légère baisse du nombre de jeunes venus au local, mais la fréquentation a tout de même été moins soutenue que les années précédentes.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 26

Actions collectives - Soutiens scolaires

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Soutenir des jeunes en difficultés scolaires et leur donner des conditions favorables de travail.

• Favoriser le lien avec les familles.

• Etre en relation de longue durée avec des jeunes (les connaître et se faire connaître).

• Etre au contact des filles que l’on voit moins dans la rue ou au local

Public

• Type de public : jeunes scolarisés (école, collège, lycée) en difficulté scolaire issus de familles défavorisées pour la plupart.

• Age : 8-17 ans.

• Nombre de personnes touchés : 103

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Géneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis).

Contenu et commentaire

Le service de prévention spécialisée a depuis longtemps cherché à mettre un accent particulier sur les soutiens scolaires ou l’aide aux devoirs sur les quartiers car ce sont des lieux d’ancrage importants auprès de la population et un début de réponse aux difficultés scolaires des jeunes. Ces dernières années, cette forme de travail auprès des jeunes avait un impact moins important dans la mesure où nombreux sont les partenaires qui se sont investis dans ce créneau. Cependant nous notons un retour d’investissement sur ces temps de soutiens. Ainsi si la demande reste constante chez les primaires on note une augmentation du public collégien qui investit un peu plus la scolarité malgré des carences de plus en plus importantes. Ces soutiens, encadrés majoritairement par les éducateurs, n’ont pas prétention à produire de « bons » élèves mais surtout à faire prendre conscience de l’importance d’effectuer ses devoirs dans des conditions correctes et avec des adultes « aidants ». En ce sens, cette activité constitue peut-être plus une aide aux devoirs qu’un soutien scolaire. Le travail de l’éducateur n’étant pas simplement d’accompagner le jeune dans sa scolarité, mais dans son éducation au sens large. La multiplication des acteurs locaux associée à l’arrivée des dispositifs de Réussite Educative et des nouvelles mesures prises par l’Education Nationale rend parfois indispensable le recadrage sémantique sur le rôle de chacun dans ce domaine (aide scolaire, soutien scolaire, accompagnement scolaire, aide aux devoirs…). Bien que l’offre devienne parfois pléthorique sur un même secteur, nous observons, à chaque fois, que la demande de quelques jeunes à bénéficier d’un soutien de proximité reste valide. Ces « soutiens » consistent à aider le jeune à faire ses devoirs, à le soutenir dans sa scolarité et de ce fait à lutter contre une des premières exclusions sociales : l’échec scolaire. Ils permettent également à l’éducateur de repérer les difficultés et les besoins de l’enfant bien au-delà de la scolarité. Toutefois il apparaît des difficultés de plus en plus lourdes dans toutes les matières avec une carence des acquis dès l’entrée au collège. Nous constatons de façon très significative et dès le plus jeune âge que notre public est de plus en plus éloigné des connaissances de base nécessaires à une bonne intégration scolaire puis professionnelle, les carences en lecture, orthographe, vocabulaire et grammaire sont importantes, avec pour répercussion une incompréhension des autres matières. Issus de milieux sociaux fortement défavorisés, ils ne peuvent s’appuyer sur le noyau parental ou environnemental. Les manques d'acquis, de concentration, de motivation, d'autonomie de ces jeunes laissent entrevoir un avenir scolaire compliqué. Pourtant nous avons de plus en plus de bons élèves réellement motivés qui viennent rechercher un plus qu’ils ne peuvent avoir autre part. Ceux-ci ont vraiment intégré que la réussite scolaire sera une clé importante à leur future vie d’adulte. Les soutiens sont des lieux d’échanges et de rencontres entre les jeunes des quartiers, les éducateurs et les familles et, surtout, le lieu privilégié de contact avec les jeunes filles. En fin de séance, des activités ludiques sont parfois mises en place suivant les désirs des jeunes. Les relations avec les familles sont privilégiées dans la mesure où l’investissement familial est indispensable à la réussite scolaire de l’élève. Les parents sont informés du fonctionnement des séances d’accompagnement à la scolarité lors de

Page 28: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 27

l’inscription. L’autorisation parentale fait office de « contrat ». A cette occasion, ils prennent connaissance du fonctionnement des soutiens et du règlement intérieur. Nous effectuons ponctuellement des rencontres avec les parents, qui sont souvent confrontés aux problèmes scolaires de leurs enfants. L’éducateur se tient à la disposition des parents durant toute l’année. Ces échanges avec les parents se font toujours avec l’accord de l’enfant. Enfin, la bonne connaissance des familles nous permet de mieux prendre en considération, la problématique familiale dans sa globalité.

Villes Lieux Jours et

horaires

Nb

jeunes

touchés

Primaires

-12 ans

Collégiens

12 15 ans

Lycéens Nb de

séances

F G F G F G

Brétigny-

Sur-Orge

Local Mardi de 17h

19h

15 2 1 5 5 2 6

Sorbiers Jeudi de 16h30

18h30

6 1 2 3 6

Saint-Michel-

sur-Orge

CEPFI Jeudi de 16h30

à 18h30

26 4 4 8 6 3 1 6

Morsang-sur-

Orge

Salle Louise

Michel

Lundi de

16h30 à 18h30

27 13 7 5 2 6

Salle J. Morlet Jeudi de 17h00

à 18h30

10 7 3 1

Fleury-

Mérogis

Salle Malraux Jeudi de 16h30

à 18h00

19 4 3 6 2 2 2 6

TOTAL 103 31 18 26 18 5 5 31

Le Covid a fortement impacté le déroulement de cette action. Afin de respecter les mesures sanitaires, nous avons été dans l’obligation de fermer ces lieux sur la majeure partie de l’année à notre grand regret surtout au vu des conséquences scolaires sur notre public qui est déjà en grande difficulté. Pour autant, pendant la période la plus difficile de confinement, nous avons maintenu le lien avec les jeunes pour tenter de les raccrocher à leur scolarité. Des ateliers de soutien scolaire ont été organisés en distanciel avec des petits groupes de 4 jeunes par éducateur. Malgré notre disponibilité en distanciel lors de la période de confinement et en présentiel après (mais uniquement dans un cadre individuel), il est certain que nous sommes insatisfaits de notre bilan cette année. Les carences et retards sont accentués de manière évidente sur ce public déjà fragile. Certains de ces soutiens se déroulent dans des salles mises à disposition par les villes. Le soutien sur St Michel-sur-Orge se fait en partenariat avec l’APES et celui de Fleury en partenariat avec la Réussite éducative. Durant l’été nous avons participé à l’opération « cahiers de vacances » organisée par la Réussite éducative de la ville de Saint Michel-sur-Orge.

Page 29: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 28

Actions collectives - Sorties éducatives

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Renforcer notre relation avec certains jeunes en apprenant à se connaître mutuellement.

• Sortir des jeunes du contexte familial, scolaire ou local.

• Découvrir des activités et faire émerger des sentiments, des émotions en les partageant avec d’autres.

• Inciter les jeunes à prendre leur temps libre en main en s’organisant et en se donnant les moyens d’y parvenir.

Public • Type de public : jeunes des quartiers issus de familles en difficultés sociales.

• Age : 8 à 25 ans.

• Nombre de personnes touchées : 398

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny, Morsang, Fleury-Mérogis), participation des jeunes.

Contenu et commentaire 23 sorties éducatives (63 en 2019) ont eu lieu cette année. Les sorties éducatives se déroulent en région parisienne exclusivement et sous des formes sportives, culturelles ou ludiques. Les différentes sorties se sont révélées très positives dans leur déroulement et ont répondu aux attentes et objectifs fixés. Le temps partagé avec ces jeunes permet le renforcement des liens et l’instauration d’un respect mutuel. Ces projets nous permettent également de rencontrer les familles dans le cadre des autorisations parentales. Notons également la demande forte de certaines jeunes filles de sortir de leur vie quotidienne où elles ont peu de place pour les loisirs et l’amusement. Ces sorties sont très souvent reliées à un autre projet (soutien scolaire, ateliers d’expression…). Plus d’un tiers du public est féminin et ces sorties touchent essentiellement les - de 17 ans (88%). Pourtant, nous devons être vigilants face à ces sorties car il est essentiel que les jeunes ne nous perçoivent pas uniquement comme des « distributeurs » d’activités. Il est primordial de considérer que c’est durant ces moments de vie commune que s’échangent et se transmettent, à travers la parole et les attitudes, des savoir-vivre et des savoir-être. Et ceci tant à l’intérieur du groupe qu’avec le monde extérieur. Au travers de cette action nous retrouvons pleinement notre rôle éducatif et préventif. Le choix des jeunes qui participent à ces activités se fait en fonction de leurs difficultés à s’épanouir dans leur vie et de divers comportements (violences, mal être, isolement, intolérance, décrochage scolaire…) pouvant nuire à leur développement. Par ailleurs, comme l’année précédente, malgré notre adhésion à « Cultures du cœur » nous n’avons que peu développé deux axes proposés par ce dispositif. Le 1er qui permet de participer avec des jeunes à certaines sorties culturelles ou sportives proposées et le 2ème pour proposer aux jeunes et aux familles en autonomie de réaliser quelques sorties. Le manque de places associé à l’éloignement de certains lieux et à une mobilisation et réactivité faible de notre public confirment que l’aspect culturel, malgré son importance et sa richesse, n’est pas la priorité de notre public. Cette année, nous avons peu utilisé le dispositif « tickets loisirs » mis en place par la région et profité des bases de loisirs voisines de notre TEPS.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 29

Villes Dates Lieux Activités

Nb

jeun

es

Filles

Garço

ns

- 12

ans

12/ 15

ans

16/17

ans

18/21

ans

22/25

ans

+ 25

ans

Saint-Michel-sur-Orge 24/01/2020 Juvisy Cinéma 6 6 4 2

Saint-Michel-sur-Orge 20/07/2020 Paris Mosaïque 6 6 6

Saint-Michel-sur-Orge 26/08/2020 Vert le Petit Barbecue/jeux 6 3 3 6

TOTAL 18 9 9 4 14

Ste- Geneviève -des –bois 29/01/2020 Ste Geneviève Koezio/repas 9 9 9

Ste- Geneviève -des –bois 11/02/2020 Créteil Cinéma 6 6 3 3

Ste- Geneviève -des –bois 12/02/2020 Sénart koezio 7 7 7

Ste- Geneviève -des –bois 26/02/2020 Bondoufle Escape Game/repas 8 8 8

Ste- Geneviève -des –bois 11 08 2020 Deauville Mer/découverte 6 6 5 1

TOTAL 36 30 6 29 4 3

Brétigny-Sur-Orge 11 01 2020 Plessis pate Théâtre 2 2 1 1

Brétigny-Sur-Orge 10 02 2020 Ste Geneviève Piscine 3 1 2 3

Brétigny-Sur-Orge 13/07/2020 Trouville Mer 5 2 3 14

Brétigny-Sur-Orge 20/07/2020 Bourray s/j Canoë 7 7 6 1

TOTAL 17 5 12 15 2

Morsang-sur-Orge 11/02/2020 Bondoufle Escalade 7 2 5 7

Morsang-sur-Orge 13/02/2020 Viry Patinoire 6 6 2 3 1

Morsang-sur-Orge 11/06/ 2020 Ste Geneviève Resto/soirée 6 6 6

Morsang-sur-Orge 18/06/ 2020 Ste Geneviève Resto/film 5 5 5

Morsang-sur-Orge 24 /06/ 2020 Vert le petit Barbecue lac 7 7 4 3

Morsang-sur-Orge 06/08/2020 Bois le Roi Base de loisirs 8 8 2 6

Morsang sur Orge 10 08 2020 Seine port Accrobranche 7 7 6 1

Morsang-sur-Orge 06 08 2020 Vert le petit Barbecue lac 9 9 8 1

Morsang-sur-Orge 26/08/2020 Brétigny Lazer game 8 8 4 4

TOTAL 63 13 50 14 32 4 12 1

Fleury-Mérogis 14 02 2020 Lieusaint koezio 8 8 8

Fleury-Mérogis 21/07/2020 Fontainebleau Découverte 12 5 7 12

TOTAL 20 13 7 20

TOTAL GENERAL 154 70 84 14 100 24 15 0 1

Ici aussi en raison des mesures sanitaires le nombre de sorties éducatives est en très forte diminution. Ces moments de vie partagés avec les jeunes impactent grandement notre apport éducatif car ils sont des liens très forts pour l’établissement d’une relation de confiance.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 30

Actions collectives - Séjours Educatifs

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Lutter contre toutes formes d’exclusion ou de marginalisation des jeunes en difficulté.

• Créer du lien et instaurer une relation de confiance permettant aux éducateurs de mettre en place leurs rôles éducatifs.

• S’ouvrir à la réflexion, à la tolérance et à l’échange en découvrant d’autres paysages, d’autres modes de vie et d’autres personnes.

• S’interroger sur la place de chacun au sein du groupe et de la société, sur l’importance du regard des autres.

• Valoriser ces jeunes à travers les activités mais aussi les tâches quotidiennes.

Public • Type de public : jeunes en difficultés sociales. • Age : - de 25 ans. • Nombre de personnes touchées : 69

Principaux financeurs • Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-

Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis), ETAT (CUCS), participation des jeunes.

Contenu et commentaire

En 2020, le service a réalisé 9 séjours d’une durée de 2 à 5 jours. L’offre des séjours éducatifs en prévention spécialisée n’est pas une offre ouverte. Les jeunes participants aux séjours sont choisis par l’équipe éducative (en accord avec les jeunes et les parents) en fonction de notre connaissance de ces jeunes et des objectifs éducatifs définis auparavant. Les séjours renforcent cette relation et permettent de travailler au quotidien sur des aspects bien précis correspondant aux problématiques spécifiques des jeunes. Les séjours sont préparés avec les jeunes, plus particulièrement les adolescents. Une rencontre individuelle et/ou collective est réalisée avec les parents afin d’expliquer le déroulement de chaque séjour et de rassurer ceux-ci face à différentes questions qui suscitent toujours un sentiment d’insécurité (violence du groupe, sexualité pour les filles…). La préparation du séjour avec les jeunes est d’autant plus importante qu’il existe toujours une différence entre leurs visions des vacances et les nôtres car pour beaucoup d’entre eux, le mot « vacances » signifie « tout est permis ». Dans l’action, que ce soit l’activité, les tâches quotidiennes ou les temps libres chacun prend sa place en fonction de ses capacités et des règles de vie communes instituées dès le départ. Un effort est demandé à tous en ce sens et chacun doit respecter ou accepter les carences ou qualités des autres. Les désaccords ou conflits doivent se régler dans la discussion et sous la responsabilité de l’adulte en dernier ressort et non sous la menace physique ou l’insulte. Notre mission éducative trouve tout son sens dans ces multiples moments de vie quotidienne. Un bilan est effectué en fin de séjour avec le groupe de jeunes et individuellement en fonction de la nécessité. Parfois une rencontre avec les parents est organisée selon le déroulement du séjour. Lorsque cela est vraiment indispensable, nous rendons compte aux parents du comportement de leur enfant pendant le séjour mais avec toutes les précautions d’usage afin de ne pas mettre en péril la relation avec le jeune. Ainsi par exemple, un retour de séjour prématuré suite à certaines difficultés peut nécessiter parfois, (selon l’analyse de la situation faite par les éducateurs) une approche spécifique avec les parents, mais est largement reprise avec les jeunes dans les jours suivants. Il faut bien reconnaître que ces jeunes ont du mal à se projeter sur un séjour. Leur univers s’arrête bien souvent au quartier et leur autonomie est faible. Etablir un budget, choisir des priorités, élaborer des règles communes, composer des menus équilibrés ou penser la relation aux autres restent des projections dont ils sont souvent bien incapables mais qui évoluent au fil des séjours. Les objectifs fixés sont souvent globalement atteints. L’instauration d’une relation jeune/éducateur permet de faire émerger plusieurs situations personnelles problématiques nécessitant dès le retour du séjour une prise en charge individuelle. Les échanges de vie sont fructueux et ont permis des réflexions diverses et variées. Il s’avère que les jeunes participant à ces actions relèvent bien du public prévention spécialisée. A savoir des comportements difficiles, un mal-être constant et des difficultés à gérer ses relations avec « les autres ». En ce sens, ce sont les éducateurs qui choisissent les jeunes en fonction d’un objectif éducatif précis. Ils sont souvent issus des soutiens scolaires mis en place par l’équipe tout au long de l’année. L’indicateur de réussite le plus marquant réside dans le discours des aînés qui sont partis avec nous les années précédentes qui, arrivés à un certain âge, perçoivent la richesse de ces séjours en termes d’échanges, d’écoute, d’émotions, de découverte et de cadre. La confiance dont nous créditent les parents et les aînés en nous confiant leurs enfants ou leurs

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 31

frères et sœurs, est aussi révélatrice de l’intérêt et de la qualité de ces temps de séjours qui servent à la fois de support et de cadre au travail éducatif.

Si toutes les problématiques des jeunes ne sont pas réglées à l’issue de ces séjours, il est évident que ces temps forts de vie commune renforcent notre relation et développent un esprit de réflexion chez les jeunes. Mis en face de leurs défauts et de leurs qualités, ils prennent parfois conscience de l’existence et de l’importance des autres dans leur propre évolution. Ces temps de vie avec des éducateurs référents permettent à ces jeunes de découvrir des lieux, des activités, une relation aux adultes différente. Bref, un cadre éducatif avec des obligations, mais aussi avec une valorisation et des plaisirs nouveaux. Les relations avec les encadrants d’activités (moniteurs agréés) et les propriétaires de gîte ou de camping sont très positives malgré une réelle crainte à l’arrivée du groupe inversement proportionnelle au moment du départ des jeunes. Certains séjours se sont déroulés dans une ambiance excellente et d’autres dans un contexte plus tendu. Aucune généralisation ne peut être formulée sur ce public. Il suffit parfois d’un seul élément (plus déstructuré que les autres) pour rendre un séjour difficile, d’où notre recherche permanente pour équilibrer les groupes avec des jeunes dont les problématiques sont différentes. Il est évident que le comportement de ces jeunes en séjour s’évalue en fonction de leurs difficultés propres et que notre niveau d’exigence ne peut pas atteindre le seuil de la « norme », ainsi, à titre d’exemple, durant un séjour l’équipe éducative axera son exigence sur le langage mais lâchera du lest sur le ménage. Une trop grande rigueur nous obligerait à avoir une attitude disciplinaire de tous les instants incompatibles avec ce public et nos objectifs. Ce constat rejoint d’ailleurs le précédent concernant l’implication des jeunes dans la préparation des séjours. Dans les difficultés, on doit noter également, de plus en plus, les problématiques autour des règles et interdits alimentaires. En effet, un certain nombre de familles ne nous autorisent à emmener leurs enfants qu’avec la certitude que nous respecterons les pratiques et comportements alimentaires suivis par la famille. Cela ne va pas sans poser de nombreuses interrogations sur notre positionnement et des explications sur l’espace privé et l’espace laïque, souvent confus chez ces jeunes. Cette question est aujourd’hui devenue une vraie question de l’espace public. La difficulté de certains de ces jeunes est souvent d’être « à cheval » sur deux cultures (celle des origines familiales et celle de leur situation sociale) et de revendiquer l’une ou l’autre en fonction de leur intérêt du moment. Le danger est de tout rendre négociable en permanence. Leur positionnement ou leur justification culturelle semble parfois être un bouclier face à leurs difficultés de s’intégrer dans notre société, tantôt dans un sens tantôt dans l’autre. Le public féminin a été plus représentatif cette année (un tiers) mais reste cependant faible. Bien que demandeuses, les filles rencontrent de plus en plus de freins pour obtenir une autorisation parentale à partir en séjour. L’activité « restaurant » et les temps d’alimentation en général restent parmi les moments les plus intéressants durant les séjours. Car, outre le contenu des plats, le regard des autres, et les règles de comportement (prendre son temps, rester à table, être discret…) provoquent des situations très riches sur le plan éducatif. La gestion du téléphone portable également pose des problèmes de communication lors des séjours. Cet objet devient prioritaire dans la vie des jeunes et suspend souvent les échanges, la dynamique de groupe et empêche ceux-ci de se déconnecter totalement avec leur quotidien. Enfin, les incertitudes de la météo sont également sources de complications, notamment en ce qui concerne les séjours en camping. Les séjours permettent la mise en place d’une relation éducative et l’amorce ou le renforcement de la place de l’éducateur en tant qu’adulte référent. La résolution des problématiques du jeune passe par ces temps de vie en commun. Le jeune intègre le fait qu’un adulte s’intéresse à sa vie, lui donne du temps, ne le juge pas et qu’il est lui-même capable d’améliorer sa qualité de vie en s’appuyant sur les autres mais aussi sur ses propres capacités. Dans la continuité de l’année précédente, nous nous attachons à proposer de plus en plus de séjours à thème. Ces axes nécessitent une importante préparation en amont pour avoir l’accord et l’investissement soit des jeunes, soit des familles. L’aspect éducatif prend nettement le pas sur l’aspect ludique. Au niveau financier, nous ne pouvons que constater l’impact évident de la hausse du coût de la vie, notamment sur les matières premières (alimentation, énergie) avec comme conséquence de limiter les prestations d’activités. Par exemple, sur une semaine de séjour, les jeunes ne pratiquent des activités sportives ou ludiques que pendant 3 ou 4 demi-journées, les visites culturelles sont limitées. Ce constat est d’autant plus difficile que l’équipe éducative a toujours proposé des séjours à coût réduit. Ainsi, le coût moyen des séjours d’une semaine s’élève à 1 600 euros, (sans les salaires) soit moins de 230 euros par jeune et par séjour (33 € par jeune et par jour). Les éducateurs ont choisi de multiplier les départs à moindre frais plutôt que supprimer certains séjours en augmentant les coûts. Nos partenaires de l’Education nationale nous sollicitent pour que ces actions dont ils mesurent les effets bénéficient aux élèves en risque de décrochage. Comme nos partenaires, nous mesurons fortement l’impact de ces séjours sur les jeunes : plus les jeunes pourront participer à ce type d’actions, plus les objectifs majeurs de notre mission seront atteints. Enfin, notons l’accord entre l’équipe et la direction concernant la gestion des temps de travail lors de ces séjours (volume d’heures travaillées, respect de la législation). Aucune législation spécifique n’existe pour l’encadrement des séjours en

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 32

termes de gestion du personnel hormis celle du droit du travail. Or, cette dernière n’est pas adaptée à la prise en charge continue du public. Mais, chacun reconnaissant le bien-fondé de ces séjours et souhaitant leur pérennisation, il a été possible de trouver un accord interne (certes fragile) en replaçant l’intérêt du public au centre du dispositif et surtout en permettant des départs à deux éducateurs. Cependant les incertitudes financières se renforcent et nous laissent peu de perspectives notamment pour développer des séjours de rupture. Depuis 2014 chaque année notre offre de séjours est moindre surtout sur la durée. En nombre de jours cela revient à une baisse de 75% car les séjours sont de plus en plus courts. Les dispositions financières imposées par le Conseil départemental bloquent le paiement des heures supplémentaires. Le système de récupération des heures est en partie inenvisageable pour des raisons d’organisation des services. Ces changements affectent grandement notre action et notamment nos actions avec les collèges. Les séjours sont très mobilisateurs chez les jeunes et permettent à l’équipe de travailler en profondeur avec les jeunes et leurs familles.

Conscients de la nécessité d’engager ce travail éducatif, nos partenaires de l’Education nationale nous sollicitent fortement pour mettre en place des séjours dans une démarche de remobilisation scolaire. Ils souhaiteraient également que nous puissions engager des séjours de rupture plus longs auprès des jeunes les plus en difficulté. Nous n’avons malheureusement pas aujourd’hui la possibilité de répondre à ces besoins pourtant prioritaires. En 2020 comme les 6 années précédentes un accord a été donné à chaque secteur pour un volume d’heures supplémentaires limité dégagé sur les postes non couverts ou des temps d’arrêt maladie. Il est important de noter que les éducateurs et la direction ont pu se mettre d’accord, afin d’assurer les engagements pris avec les jeunes, hors paiement des heures supplémentaires et en négociant des heures de récupération gérables pour le service. Nous tenons à remercier l’équipe éducative pour la qualité de son engagement et sa compréhension. Toutefois, la question du paiement des heures supplémentaires n’étant pas réglée, les séjours, axe prioritaire de notre travail auprès des plus jeunes sont fortement menacés.

VILLES DATES LIEUX ACTIVITES LOGEMENT

Nb

re

jeun

es

Nb

re filles

Nb

re

garço

ns

AGES

-de 12

ans

12-15 an

s

16-17 an

s

18-21 an

s

22-25 an

s

Saint-Michel-sur-Orge

22 au 24/07

Cesson Artistique Camping 7 0 7 3 4

26 au 30/10 Cesson Artistique Gite 5 2 3 1 1 3

TOTAL 12 2 10 4 5 3

Brétigny-sur-Orge

17 au 21 /02 Aillon Neige Collectif 16 8 8 8 8

23 au 24/07 St Chéron Vélo Camping 6 0 6 6

26 au 30/10 Briare Artistique Gite 7 7 7

TOTAL 29 8 21 21 8

Sainte-Geneviève- Des -Bois

17 au 21/ 08 Morvan Découverte Camping 7 7 7

TOTAL 7 7 7

Morsang-sur-Orge

08 au 11/07 St Germain

Découverte Gite 7 7 0 7

15 au 17/07 Souleuvre Découverte Gite 7 0 7 3 4

TOTAL 14 7 7 3 11

Fleury-Mérogis 27 au 31/07 Morvan Découverte Camping 7 0 7 4 3

TOTAL 7 7 4 3

TOTAL 69 17 52 3 47 16 3

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 33

Les raisons sanitaires ont bien sûr limité le nombre de départ cette année. Notons un séjour en partenariat avec le service jeunesse de Brétigny sur Orge et la réalisation de 3 séjours à dominante artistique. Le premier sur Brétigny avec un travail autour des émaux et les deux autres à Saint-Michel sur-Orge avec l’association V3M et qui s’intègre dans le projet « trac’art » de la ville pour la création d’un musée en plein air. Malgré notre volonté nous n’avons pas réalisé de séjours inter secteurs afin de mélanger les jeunes des différentes villes. Mais les incertitudes liées à la tenue ou non des séjours en raison du contexte sanitaire n’ont pas facilité cette organisation. Cependant si mixer les groupes avec certains jeunes est possible, il s’avère très difficile de mixer les jeunes réellement acteurs des conflits de territoire. Pour les plus anciens éducateurs cet aspect rappelle les années où les jeunes ne voulaient pas partir avec d’autres des quartiers voisins ou d’une origine culturelle différente. Ici il s’agit des autres villes. L’activité voile, qui offrait les années précédentes plusieurs séjours en partenariat avec l’association « Grand large », n’a pas pu se dérouler en 2020. Le monde de la mer est un milieu à la fois merveilleux mais parfois hostile et les jeunes y ont beaucoup à découvrir sur ce qui les entoure mais aussi sur eux-mêmes. C’était aussi une occasion de se faire côtoyer des jeunes des différentes villes du TEPS que nous espérons renouveler dès que la situation sanitaire le permettra.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 34

Actions collectives - Activités dans les locaux

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Renforcer nos relations avec les jeunes au sein des quartiers.

• Proposer à partir de temps ludiques des espaces de paroles, d’écoute et d’échanges.

• Responsabiliser les jeunes dans l’organisation d’un temps collectif (choix, investissement, partage…).

Public • Type de public : jeunes en difficultés sociales et ou familiales.

• Age : De 10 à 25 ans et parents.

• Nombre de personnes touchées : 137

Principaux financeurs • Budget global de fonctionnement (Conseil départemental villes du TEPS : Saint-

Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis), participation des jeunes.

Contenu et commentaire Au total, 23 activités se sont déroulées cette année (34 en 2019). Les formes et les supports varient en fonction du choix des jeunes et de la pertinence de ce qu’ils proposent. Ainsi, les soirées repas, jeux et vidéos représentent l’essentiel du contenu de ces soirées. La préparation des menus, le choix du support, l’aménagement de la salle, le nettoyage, et la gestion même de l’activité sont des temps forts en termes d’investissement des jeunes. Les discussions qui se déroulent tout au long de la soirée sont très riches, car chaque personnalité cherche à s’affirmer et à imposer ses désirs, ses opinions, ses sentiments. Cette action, mise en place depuis 8 ans, est l’occasion de dynamiser notre présence sur les quartiers et de faire en sorte que les jeunes identifient mieux nos locaux. L’engouement des jeunes montre que cette action est fortement appréciée. La gestion du chahut par les plus jeunes et de la cigarette pour les plus vieux n’a pas posé de problèmes majeurs et bien au contraire nous avons trouvé des jeunes très respectueux et participatifs. Notamment, les plus de 16 ans qui étaient étonnés que des acteurs de terrain puissent leur proposer des temps conviviaux malgré leurs âges et en dehors des heures de travail « classiques ». De nombreux jeunes non-inscrits à ces activités (souvent en soirée) et attirés par le bruit et la lumière sont passés par curiosité sur ces moments. Pour compenser l’absence de local à Fleury les activités se sont déroulées dans la salle de la réussite éducative. Pour l’équipe de Ste Geneviève, privée de local également, les activités ont eu lieu au siège de l’association à St Michel sur Orge. En conclusion, ces temps d’activités, assez faciles à préparer et au coût peu élevé, permettent de tisser des relations intéressantes et intensifient la relation de confiance entre jeunes et éducateurs. Elles se déroulent le plus souvent en soirée et débouchent bien souvent sur la mise en place de suivis individuels ou d’actions collectives. Les échanges sont riches et permettent de percevoir ou confirmer les conflits sur la ville ou entre villes. Ces temps restent essentiels en termes de partage et de convivialité. Le support repas et l'alimentation en général deviennent un outil éducatif de plus en plus prégnant. Les garçons sont peu autonomes dans cette préparation et peu habitués au repas collectif. Bien évidemment, quand ils sont organisés le soir, ces temps ne sont guère favorables à la participation des filles qui n’obtiennent pas facilement l’accord pour sortir. Elles sont désireuses de participer, mais sont souvent freinées par leur famille (refus des parents par peur de voir leur fille investir le quartier, responsabilité à assumer au foyer…) et pourtant cette année elles représentent un tiers du public touché. Que les plus jeunes et les filles puissent venir sur ces temps d’activités démontrent la confiance que nous font les parents et les grands frères.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 35

Villes Dates Activités Nbre

jeunes Nbre filles

Nbre garçons

- 12

ans

12/ 15

ans

16/17 ans

18/21 ans

22/25 ans

+ 25 ans

Saint-Michel-sur-Orge 22/10/2020 Ciné débat 4 4 0 2 2

24/09/2020 Relaxation 3 0 3 3

08/10/2020 Relaxation 3 0 3 3

23/12/2020 Dalle béton 3 2 1 2 1

TOTAL 13 6 7 4 3 6

Brétigny-sur-Orge 10/01/2020 Repas et jeux 6 6 6

15/01/ 2020 Repas 6 6 5 1

11 02 2020 Peinture film 5 5 5

21 02 2020 Peinture 6 6 6

24/06/2020 Repas 3 2 1 1 2

28/10/2020 Repas+jeux 5 5 4 1

TOTAL 31 2 29 23 3 4 1

Sainte-Geneviève- des-Bois Février Repas 8 0 8 8

22/10/2020 Repas 7 7 6 1

TOTAL 15 7 8 14 1

Morsang-sur-Orge 10/02/2020 Repas 7 7 0 7

13/02/2020 Soirée crêpes 8 8 8

09/03/2020 Soirée repas 8 3 5 7 1

10/03/2020 Soirée fille 7 7 7

11/06/2020 Soirée fille 7 7 7

16/06/2020 Repas/ jeux 7 7 7

19/06/2020 Soirée fille 7 7 7

02/07/2020 Repas/PS4 6 6 6

02/07/2020 Soirée repas 6 6 6

22/10/2020 Tournoi fifa 8 8 2 6

TOTAL 71 37 34 44 20 6 1

Fleury-Mérogis 02/10/2020 Vidéo/cuisine 7 5 2 5 2

TOTAL 7 5 2 5 2

TOTAL GENERAL 137 57 80 5 69 41 10 11 1

Comme sur les autres actions, les mesures relatives au Covid nous ont obligé à proposer moins d’activités dans les locaux.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 36

Actions collectives - Ateliers d’expression

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Développer l’expression écrite, orale et gestuelle grâce à différents supports

• Apprendre à se connaître, et à exprimer et communiquer ses sentiments et ses émotions.

• Entendre et accepter les différences d’idées, d’envies, de choix de son entourage.

• Faire prendre conscience que chacun peut et doit construire sa propre vie avec les autres en respectant les règles et lois qui garantissent la liberté de chacun.

• Faire comprendre les moyens, les manières et les lieux existants pour exprimer un désaccord.

Public • Type de public : jeunes en difficultés sociales.

• Age : - de 25 ans.

• Nombre de personnes touchées : 97

Principaux financeurs

• Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis), participation des jeunes.

Contenu et commentaire

En 2020, 10 ateliers d’expression se sont mis en place sur plusieurs villes du TEPS . Plus que les réalisations ou les apprentissages en eux-mêmes, l’essentiel de ces ateliers réside dans les échanges et les discussions autour des sujets abordés. Ils restent des supports à la relation. Les thèmes abordés sont soit libres, soit dirigés en fonction du public. Les échanges fructueux laissent place à l’écoute des autres donc des différences. Chacun s’aperçoit que l’histoire d’un individu et ses rencontres influent sur son mode de pensée, de réflexion et de réactions. La difficulté de ce type d’activités est qu’un échec est d’autant plus mal ressenti qu’il a lieu sous le regard de l’autre. L’éducateur qui veut que son activité soit favorable à l’épanouissement du jeune devra y aller prudemment en instaurant un climat positif et valorisant. Les jeunes y seront très sensibles : si l’éducateur recherche systématiquement en quoi chaque jeune a réussi, ils perdront eux aussi la tendance à dénigrer leur camarade, surtout si la coopération est encouragée au détriment de la compétition ou de la performance. Et dans ce cas, les jeunes feront des progrès dans la connaissance et la maîtrise de leur corps dans l’espace et le temps. Dans leur capacité à laisser les émotions se transformer en gestes. Les jeunes qui sont peu à l’aise pour parler découvriront une autre voie pour communiquer. Ces activités contribuent à donner des clés pour mieux comprendre les autres. Mais surtout, le regard des autres, les éventuelles félicitations ou encouragements, sont une reconnaissance et souvent les jeunes en difficultés multiples gagne ainsi en assurance et en confiance en eux-mêmes.

Cependant, il est difficile de mobiliser notre public sur un travail dans le temps car cela nécessite régularité, investissement et rigueur. Des notions qu’ils n’ont pas toujours l’envie ou la capacité de mobiliser. Pourtant, ils possèdent pour la plupart une réelle créativité, une approche humoristique certaine et une quantité de remarques judicieuses sur notre société qu’ils pourraient développer dans ce genre d’ateliers.

La présence d’un intervenant extérieur est parfois nécessaire. Ces projets reposent essentiellement sur les compétences, les motivations et l’engagement des éducateurs. Et si ces derniers ont la formation pour gérer un groupe et développer des capacités d’écoute, de prise de parole et d’analyse, l’intervention d’une personne extérieure qualifiée ou de partenaires reste un apport technique facilitant la mise en place des objectifs éducatifs.

Les types d’ateliers sont très divers et s’activent parfois en partenariat avec des services locaux. Notons une nouvelle fois cette année l’activité « voile » qui regroupe de nombreuses villes et permet la cohabitation entre jeunes témoins des conflits entre villes. La présence du public féminin représente plus de la moitié, ce qui traduit cette année encore une augmentation de l’implication des filles sur ces activités.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 37

VILLES ATELIER DATES

Nb

jeun

es

Filles

Garço

ns

0 12 ans

12 15 ans

16 17 ans

18 21 ans

22-25 ans

Nb

séances

Saint-Michel-sur-

Orge

PSC1 19/02/2020 2 2 2 1

Voile 6,7,9,10/07/2020 11 5 6 4 7 4

Peinture 06/08/2020 4 2 2 3 1

TOTAL 17 9 8 3 1 6 7 5

Brétigny-sur-Orge Violence conso

CLEA théâtre

Février 13 6 7 13 3

Voile 16,17/07 6 6 2 4 2

TOTAL 19 6 13 2 17 5

Morsang-sur-Orge Psc1 a Grigny 12 02 2020 7 5 2 7 1

Informatique 14 02 2020 7 2 5 7 1

PSC1 19/02/2020 2 2 2 1

TOTAL 1 7 9 7 7 2 3

Fleury-Mérogis Atelier couture 13/01/20 4 4 4 2

Atelier couture 20/22/01/20 5 3 2 3 2 2

Médiation

corporelle

20/22/01/20 2 2 2 2

SBA Sport 10/11/02/20 6 6 1 4 1 2

Voile Du 6 au 17

/07/2020

28 6 22 9 19 6

TOTAL 45 15 30 9 20 7 9 14

TOTAL 97 37 60 21 45 13 18 27

D’autres ateliers d’expression (autour des émaux et de sculpture) ont été réalisés cette année mais elles apparaissent dans la fiche « séjours éducatifs ». Comme pour les autres actions collectives, les raisons sanitaires ont limité la mise en place de projets.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 38

Actions collectives - Animations de quartiers

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Créer une dynamique de voisinage sur les quartiers et favoriser les échanges entre les générations et les ethnies.

• Approfondir nos relations avec les familles.

• Evoquer les perspectives de la rentrée scolaire prochaine et la préparation des vacances d’été avec les jeunes et les parents.

Public

• Type de public : jeunes et leur famille.

• Age : de tous âges.

• Nombre de personnes touchées : 195

Principaux financeurs • Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge,

Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis), participation des jeunes et des familles

Contenu et commentaire En 2020, le service a réalisé ou participé à seulement 2 animations de quartiers en raison de la situation sanitaire.

Le service de prévention spécialisée est généralement maître d’œuvre de ces actions en se chargeant de la réalisation, de l’aménagement du site et de l’information avec les jeunes. Ces moments privilégiés se veulent des temps d’échanges culturels, sociaux et ethniques. C’est souvent l’un des rares moments de l’année où les résidents participent au sein même de leur quartier à une animation qui se veut simple et conviviale. Les adultes expriment souvent avec une certaine nostalgie un temps où les échanges amicaux, festifs ou ludiques se faisaient de façon naturelle et permettaient le maintien du lien social.

Le repli sur soi et l’individualisme sont dénoncés par tous mais malheureusement aussi mis en œuvre par tous. Car, il faut bien reconnaître qu’il est de plus en plus difficile de faire se côtoyer le groupe adultes/parents et le groupe jeunes/enfants. Le constat que nous pouvons faire, malheureusement, est que, malgré la bonne volonté apparente de tous, la séparation entre les sexes, les origines, les âges, les milieux sociaux et les croyances s’accroît considérablement. Cependant la présence du public féminin est réelle sur ces types d’animations.

Lors des actions proposant un temps culinaire, les collègues éducateurs des autres secteurs sont sollicités. Une participation financière symbolique est demandée Les différents espaces et locaux sont mis à disposition par la ville ou par les sociétés d’habitation. En terme relationnel et liaison sociale, ce genre d’action se révèle très opérationnelle et très fructueuse en prévention spécialisée. Et il faut noter que sur certains secteurs les grands adolescents et jeunes adultes proposent de plus en plus leur aide dans la réalisation de ces animations. Les partenaires, selon les villes, nous sont également d’une grande aide.

Villes Intitulé

Nb

de

Séan

ces

Dates Nb de

jeunes

Filles Garçons

-12 ans

12-15 ans

16-17 ans

18-21 ans

22-25 ans

+25an

s

St-Michel-sur-

orge

Fête St

Michel

2 5 et

6/09/2020

125 37 88 6 34 28 36 12 9

Morsang-sur-

Orge

Galette 1 29/01/2020 70 30 40 30 40

TOTAL 195 67 128 36 74 28 36 12 9

Souvent nous sommes dépendants des aléas climatiques ainsi comme certaines années précédentes nous avons dû repousser les dates envisagées. Nous sommes également fort tributaires des dates du Ramadan car il n’est pas envisageable de faire un repas de quartier sur cette période de jeûne au regard de la constitution majoritaire de notre public. Or ces dates comme les années précédentes se situent sur les mois de mai et/ou de juin. Mais cette année la plupart des manifestations n’ont pas pu se dérouler essentiellement en raison des mesures sanitaires gouvernementales. - Partenariat sur les villes Saint-Michel-sur-Orge : les différents services municipaux de la ville dans le cadre de la fête de la ville début septembre Morsang-sur Orge : Le traditionnel repas de quartier sur Louise Michel n’a pu avoir lieu en raison du Covid. Mais la galette s’est déroulée avec l’amicale des locataires de Louise Michel.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 39

Actions collectives - Interventions dans les établissements scolaires

Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Présenter nos missions aux jeunes dans leur établissement scolaire de manière qu’ils nous identifient plus facilement.

• Prévenir le décrochage scolaire et accompagner les jeunes en risque de rupture

• Susciter des interrogations et provoquer chez certains un contact extérieur avec les éducateurs (suivis, mise en place de projets collectifs, accompagnements).

• Prévenir les conduites à risques et les phénomènes de violence et de harcèlement.

• Travailler en lien avec les professionnels des établissements pour apaiser les tensions et les conflits

• Redonner confiance aux jeunes et éveiller chez eux des sentiments de plaisir et de réussite.

Public

• Type de public : écoliers, collégiens, lycéens.

• Age : de 11 à 15 ans.

• Nombre de personnes touchées : 1286

• 269 interventions

Principaux financeurs • Budget global de fonctionnement (Conseil départemental villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis).

Contenu et commentaire L’implantation dans les collèges a longtemps suscité des interrogations au regard des principes de la prévention spécialisée en général. L’orientation prise par notre service depuis plusieurs années a nécessité de nombreux échanges dans l’équipe puis avec les partenaires de l’Education nationale. Les difficultés du travail de rue expliquées précédemment et les nouvelles orientations du schéma départemental sur les 11-21 ans nous ont amenés à mettre en place des actions au sein des collèges. Les contacts avec ces établissements se sont avérés, la plupart du temps, très positifs et constructifs. Les demandes d’actions de prévention en provenance du corps enseignant sont de plus en plus nombreuses. Ce type d’intervention n’est pas toujours facile à gérer pour les éducateurs. En effet, la gestion des groupes n’est pas toujours simple et l’éducateur de prévention spécialisé a davantage l’habitude de travailler en relation duelle et sur un public plus âgé. Le premier constat qui ressort est le mal-être de certains, notamment, dans leur relation à « l’autre » (parents adultes), des questionnements sur leur sexualité, leur image et la violence institutionnelle. Les informations et les mises en garde des jeunes face à certaines situations de leur vie quotidienne tendent peut-être à leur présenter leur vie actuelle et future comme un chemin difficile, dangereux et austère. La relation à l’autre peut n’être perçue que comme source de dangers. Les notions de plaisir, de joie, de réussite sont peu valorisées. Les événements nationaux et internationaux ne font qu’amplifier un profond sentiment de mal-être où les termes laïcité et religion s’entrechoquent violemment sans trouver une réelle réponse claire. De même, les notions de violence, de transgression, d’addictions ou de suicide sont trop souvent « attribuées » aux jeunes. Pourtant, la plus grande violence à leur égard semble être la violence sociale produite par les adultes (obligation de résultat, individualisme, peur de l’autre, crise économique...). Cette violence, trop souvent occultée par les adultes, provoque chez les jeunes une aigreur, une inertie et un manque de confiance qui est souvent source de bien des maux. S’il n’est pas question de nier aux jeunes, les difficultés actuelles de notre société, il n’en n’est pas moins important de leur présenter aussi des sources d’espoir, de réussite et de plaisir. Cette approche de l’équipe a mis en lumière la nécessité de modifier et d’adapter les outils éducatifs mis en œuvre en prévention spécialisée pour s’adresser à des plus jeunes. Après beaucoup d’interrogations et parfois quelques réticences, l’équipe a su mobiliser ses compétences pour innover et dépasser le cadre traditionnel d’intervention de la prévention spécialisée et proposer une nouvelle « offre » éducative. Comme les années précédentes, le travail en partenariat avec l’Education nationale s’est étoffé notamment par la mise en place d’actions de plus en plus pertinentes pour les jeunes en rupture scolaire. Le partenariat concerne les multiples intervenants de l’Education nationale et varie selon les établissements (Proviseur et adjoint, CPE, assistante sociale, infirmière, enseignant mais aussi les services extérieurs comme le CIO, la MLDS.). Par ailleurs nous participons à certains CESC (comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté) et aux différents dispositifs ou actions visant la lutte contre le décrochage

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 40

scolaire et à quelques cellules de veille souvent mises en place par les Réussites Educatives même si ces dernières concernent en grande majorité le public des écoles primaires. Ponctuellement nous pouvons accueillir un jeune exclu provisoirement de son collège et soutenir la recherche de lieu de stage. Mais ces démarches sont les prémices à un suivi individuel tout en rentrant parfois dans le cadre de certaines actions collectives. Toutes les actions collectives présentées ci-dessus facilitent le partenariat dans le cadre des suivis individuels pour l’accompagnement éducatif des jeunes les plus en difficulté. Cependant tous les établissements ne pourront pas être concernés par nos actions en raison d’un manque de temps et de moyens humains essentiellement. Nous ne pouvons, malheureusement, répondre à toutes les sollicitations. Une des questions les plus difficiles en termes d’organisation est que certaines de nos interventions dans les établissements scolaires se déroulent sur des temps limités, hors classe, et nous ne pouvons pas être mobilisables sur tous les établissements du territoire, au même moment. Pourtant ces dernières années les collèges planifient de plus en plus nos interventions sur les temps de classe C’est aussi la raison pour laquelle nous essayons de développer un travail en lien avec les établissements scolaires auprès de groupes de jeunes ciblés pour engager avec eux des activités éducatives au sein de nos locaux. Notons, enfin, que ce type de présence dans les établissements scolaires ne peut être valide en prévention spécialisée que si l’institution scolaire qui nous accueille, légitime, accepte et respecte nos principes fondamentaux. Nous constatons, années après années que plus l’institution comprend et respecte nos principes de fonctionnement, mieux les actions fonctionnent. Nous sommes donc, très ouverts à cette collaboration, en préservant les principes suivants : - Respect de l’essence de la prévention spécialisée (en particulier, la problématique du non- mandatement individuel) - Equilibre entre l’action « dans l’institution scolaire » et notre présence sur les quartiers. Dans le tableau ci-dessous nous avons listé toutes nos interventions au sein des établissements scolaires, essentiellement les collèges cette année. Ce sont les actions dont nous sommes à l’initiative. Cependant d’autres actions apparaissent dans différentes thématiques de ce bilan (atelier d’expression, chantier…) et sont liés aux collèges. - Saint-Michel-sur-Orge : très bonne collaboration avec les 2 collèges de la ville. En plus des actions ci-dessous nous sommes également présents sur différentes manifestations organisées par les établissements comme les cross, les portes ouvertes ou le forum des stages. Collaboration avec le service de la ville éducative et la réussite scolaire sur la mise en place du projet « parenthèse » visant le décrochage scolaire - Sainte-Geneviève-des-Bois : partenariat efficace avec les collèges P. Eluard et J. Macé. Pas d’interventions sur le collège J. Ferry en raison de notre manque de moyens humains, le collège n’étant pas en zone prioritaire. - Brétigny-sur-Orge : travail important avec le collège P. Eluard mais aussi avec P. Neruda notamment au niveau de la Segpa. - Morsang-sur-Orge : partenariat soutenu avec les 2 collèges de la ville avec un accent particulier sur la Segpa du collège J. Zay. - Fleury-Mérogis : pas de collège sur la ville les jeunes sont accueillis au collège P. Eluard de Ste Geneviève des Bois avec lequel nous travaillons souvent entre autres sur les conflits de territoire car ce collège est un lieu de confrontation entre jeunes génovéfains et flioracumois ; Malgré le Covid, tous nos partenaires de l’Education nationale ont continué leur activité et ont reconduit la plupart de nos actions. Seule la période du confinement en mars et avril a impacté le nombre de nos interventions qui ont été sur le reste de l’année renforcées.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 41

La thématique « problème de classe » regroupe globalement toutes les actions liées aux harcèlements, aux violences et à toutes les formes de différences et de discrimination.

Thématiques Etablissements Villes

No

mb

re

Garço

ns

Filles

-12

12/15

16/18

Classes

Nb

de

séances

Problème classe P. Eluard SGDB/FM 7 7 7 1

Problème classe P. Eluard SGDB/FM 32 17 15 13 4° 2

Dé citoyen P. Eluard SGBD/FM 174 80 94 174 Ttes les 4° 14

TOTAL 213 104 109 213 17

Groupe de parole Collège P. Neruda BO 26 13 13 26 Ttes classes 20

Groupe de parole Collège P. Eluard BO 48 20 28 48 Ttes classes 20

Atelier création jeux Collège P. Neruda BO 15 11 4 15 3° segpa 8

Problème classe Collège P. Eluard BO 29 14 15 29 3° A 2

Présentation Collège P. Eluard BO 210 100 110 110 Ttes les 6° 7

Collecte alimentaire Collège P. Neruda BO 10 6 4 10 Ttes les cl 8

Cyber harcèlement Collège P. Eluard BO 112 56 56 112 4 cl de 4° 4

Escape game Collège P. Neruda BO 16 7 9 16 4°segpa 2

TOTAL 466 227 239 466 71

Violence verbale Colllège J. Moulin SMO 28 14 14 28 6°E 2

Harcèlement Collège J. Moulin SMO 29 15 14 29 6°A 1

Expo PJJ Collège J. Moulin SMO 88 42 46 88 6° 6

Projet parenthèse Collèges SMO 6 4 2 10 Ttes les cl 5

Problème classe Collège J. Moulin SMO 31 17 14 31 6°F 2

Problème classe Collège J. Moulin SMO 16 9 7 16 6°segpa 3

Problème classe Collège J. Moulin SMO 29 12 17 29 6°E 3

Qui sommes-nous Collège N. Boileau SMO 162 80 82 162 Ttes les 6° 12

Méditation Collège N. Boileau SMO 30 20 10 30 Ttes 6° 8

Méditation Collège J. Moulin SMO 10 0 10 10 Ttes les 6° 6

TOTAL 429 213 216 429 48

Groupe de parole J. Macé SGDB 47 20 27 47 Ttes classes 7

TOTAL 47 18 27 47 7

Restaurant d’application Collège J. Zay MOFM 8 2 6 8 4°segpa 3

Boites à insectes MOFM 8 5 3 8 4° segpa 6

Sport A .S Collège J. Zay MOFM 48 28 20 48 Ttes classes 2

Problème classe Collège J. Zay MOFM 30 15 15 30 6° segpa 2

Problème classe Collège J. Zay MOFM 30 15 15 30 5°1 2

Remobilisation scolaire Collège C. Péguy MOFM 7 4 3 7 4° 10

TOTAL 131 69 62 131 25

TOTAL GENERAL 1286 633 653 1286 168

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 42

Accompagnements et suivis éducatifs Service Prévention Spécialisée

Objectifs

• Accompagner le jeune pour l’aider à faire face à ses difficultés sociales, familiales, personnelles

• Etre à l’écoute du jeune et établir une relation de confiance.

• Faire émerger un projet de vie.

Public

• Type de public : jeunes en difficultés diverses.

• Age : 10-30 ans

• Nombre de personnes touchées : 753

Principaux financeurs • Budget global de fonctionnement (Conseil départemental, villes du TEPS : Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Brétigny-sur-Orge, Morsang-sur-Orge, Fleury-Mérogis).

Contenu et commentaire

Nous considérons comme action individuelle tout acte éducatif ou social se déroulant entre un jeune et un éducateur qui peut aller de l’écoute à un règlement de situation. Le suivi individuel peut s’engager sur une période particulière ou sous la forme d’un accompagnement plus soutenu dans le temps. Notre implication varie en fonction de la problématique du jeune, de son âge, de son entourage. L’intervention individuelle est souvent le résultat du travail en amont dans le cadre de la présence sociale ou des actions collectives. S’il n’est pas facile de définir précisément une aide individuelle, nous pouvons cependant présenter une trame, une logique d’intervention mais peut-être pas une méthodologie : - Présentation des deux parties (éducateur et jeune), mise en place de la relation de confiance. - Ecoute de la problématique signifiée par le jeune. - Définition de la problématique identifiée par l’éducateur. - Réflexion sur l’histoire du jeune, sur ses envies, désirs, possibilités. - Définition de l’urgence de la situation et d’un projet de vie à long terme. - Accompagnement sur les structures de soutien à son projet. - Rencontres régulières pour évaluer l’évolution du projet et le soutien à apporter. Les suivis individuels placent souvent l’équipe comme intermédiaire entre le public qui la sollicite et les tiers (famille, institutions…). Cette position n’est pas toujours comprise car aider un jeune en difficulté n’implique pas forcément d’être en accord avec sa conduite. L’empathie nécessaire à l’accompagnement d’un jeune ne se confond pas avec la connivence. Les problématiques rencontrées sont similaires à celles des années précédentes (scolarité, hébergement, logement, insertion professionnelle, santé, justice…). Notre présence auprès d’un public plus jeune nous permet de constater encore plus qu’auparavant les problématiques scolaires et l’inquiétude des familles face à cette situation. Il est nécessaire de différencier la prise en charge des jeunes en fonction de leur âge. Ainsi, un jeune de 18 ans et plus nous sollicite souvent sur une problématique bien précise (hébergement, santé, emploi, formation, papiers…). La relation est duelle et se situe plus sur un niveau social. Un jeune de 12 à 18 ans ne sollicite pas directement un éducateur et n’exprime que très rarement clairement une difficulté. La prise de contact s’établit dans le cadre des actions collectives. La relation est bien souvent collective (dans un premier temps) et plus sur un niveau éducatif. Les approches et les méthodes d’interventions sont donc différentes même si elles ont en commun comme objectif de viser un mieux-être de la personne. Dans un cas comme dans l’autre, nous nous interrogeons quelquefois sur la nature de la prise en charge car parfois il est très difficile de percevoir si celle-ci doit être de nature psychologique, sociale ou éducative. La limite est souvent complexe à identifier. Il est certain que les difficultés des jeunes pris en charge sont de plus en plus précoces et leurs traductions de plus en plus violentes pour leur entourage (famille, enseignants…) et pour eux-mêmes. L’inverse est également vrai, la difficulté et les angoisses des adultes pèsent fortement sur les jeunes. L’inégalité des chances et la fracture sociale se renforcent comme en témoignent les dernières études réalisées par l’UNICEF et notamment le rapport « Adolescents, le grand malaise ». L’impact du chômage des jeunes et de leurs parents sur nos publics est très important. Nous continuons de noter également que la « masculinisation » devient plus significative chez certaines jeunes filles qui se tournent vers une « virilisation physique et verbale » et/ ou « sexualité » fortement libérée qui sont inquiétantes. A l’opposé, certaines jeunes filles se réfugient volontairement ou sous la pression familiale dans une approche religieuse qui les éloigne des autres. Chez certains garçons, nous observons de plus en plus, une difficulté à être dans la réflexion et à se projeter dans l’avenir. Leur organisation personnelle est bien souvent circonscrite à la gestion de l’instant présent et à la satisfaction de leurs besoins (quels qu’ils soient). Par ailleurs, pour les jeunes qui ont choisi une vision plus normative de leur vie (travailler à l’école…), il devient parfois plus difficile de se positionner et d’exister car ils subissent des brimades (qui peuvent aller jusqu’au harcèlement) et une mise à l’écart qui engendre

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 43

des problèmes souvent sérieux (mal-être, repli sur soi, échec scolaire volontaire, retombées sur la cellule familiale…). Certaines familles se disent dépassées et en recherche de solutions. Mais l’attention portée à l’éducation passe au second plan car ces familles sont débordées par des problèmes essentiels de survie (se nourrir, se soigner, se loger). Malheureusement ces familles se retranchent, elles aussi et de plus en plus sur des positions de replis communautaires ou corporatistes avec un rejet de l’autre qui caractérise plus globalement notre difficulté à faire société.

VILLES SMO SGDB B/O M/O FM TOTAL %

Nombre de jeunes 195 75 125 190 168 753

SEXE F 56 25 13 92 76 262 34,79%

G 139 50 112 98 92 491 65,21%

753 100,00%

AGE

Moins 12 ans 4 0 1 8 40 53 7,04%

12-15 ans 27 14 18 76 57 192 25,50%

16-17 ans 35 13 13 11 18 90 11,95%

18-21 ans 53 21 24 22 16 136 18,06%

22-25 ans 37 16 31 22 35 141 18,73%

Plus 25 ans 39 11 38 51 2 141 18,73%

195 75 125 190 168 753 100,00%

Nb de jeunes suivis pour la 1er fois 76 7 21 39 51 194 25,76%

Nb de familles contactées 77 46 53 115 159 450 59,76%

NB DE RENCONTRES

Moins de 4 46 15 38 12 26 137 18,19%

De 4 à 10 89 37 59 76 49 310 41,17%

Plus de 10 60 23 28 102 93 306 40,64% 195 75 125 190 168 753 100,00%

SITUATION

Scolarisé 79 38 38 105 118 378 50,20%

Déscolarisé 8 2 3 0 2 15 1,99%

En recherche d'emploi 23 10 28 39 16 116 15,41%

En recherche formation 37 6 7 3 21 74 9,83%

En emploi 29 13 33 37 8 120 15,94%

En intérim 4 4 5 0 0 13 1,73%

En formation 7 0 11 3 1 22 2,92%

Autres 8 2 0 3 2 15 1,99%

195 75 125 190 168 753 100,00%

PR

EMIE

RES

PR

OB

LEM

ATI

QU

ES E

VO

QU

EES Scolaire 45 16 42 98 29 230 30,54%

Professionnelle 46 6 47 16 7 122 16,20%

Santé 5 0 1 3 13 22 2,92%

Hébergement 0 2 0 2 4 8 1,06%

Logement 3 0 0 0 0 3 0,40%

Justice 8 2 5 2 4 21 2,79%

Administrative 52 27 11 37 38 165 21,91%

Loisirs 25 19 15 12 64 135 17,93%

Relation famille 6 3 2 15 8 34 4,52%

Financière 3 0 1 5 0 9 1,20%

Autres 2 0 1 1 4 0,53%

195 75 125 190 168 753 100,00%

Page 45: Cepfi C P F I

Rapport d’activités 2020 - Cepfi 44

PR

OB

LEM

ATI

QU

ES ID

ENTI

FUEE

S Scolaire 62 23 31 97 65 278

Professionnelle 68 57 57 54 32 268

Santé 19 8 12 31 42 112

Hébergement 15 14 4 8 36 77

Logement 17 14 4 31 25 91

Justice 33 13 13 9 12 80

Administrative 87 51 79 63 77 357

Loisirs 40 20 13 31 127 231

Relation famille 58 28 12 57 48 203

Financière 36 13 8 31 38 126

Autres 16 0 4 15 8 43

PR

OB

LEM

ATI

QU

ES T

RA

ITEE

S

Scolaire 56 23 31 92 60 262

Professionnelle 64 12 59 48 27 210

Santé 22 3 13 26 34 98

Hébergement 10 0 2 7 28 47

Logement 12 0 3 18 16 49

Justice 25 4 10 13 9 61

Administrative 77 48 75 67 69 336

Loisirs 33 18 12 31 106 200

Relation famille 36 17 9 42 44 148

Financière 26 2 6 29 23 86

Autres 15 2 6 12 8 43

MODALITES DE

SORTIE DU DISPOSITIF

Suivi autre partenaire 2 1 1 1 7 12 5,63%

Problématiques résolues 13 39 36 8 19 115 53,99%

Fin d'adhésion du suivi 5 6 3 3 2 19 8,92%

Aucune nouvelle 29 4 15 5 3 56 26,29%

Autres 9 0 1 1 0 11 5,16%

58 50 56 18 31 213 100,00%

DUREE DES SUIVIS

Moins de 1 mois 17 11 16 4 7 55 7,30%

Moins de 6 mois 22 42 21 29 20 134 17,80%

Moins de 1 an 48 12 14 30 14 118 15,67%

Plus de 1 an 108 10 74 127 127 446 59,23%

195 75 125 190 168 753 100,00%

PA

RTE

NA

IRES

CO

NTA

CTE

S

CEPFI 3 1 3 10 12 29

Missions locales 31 8 21 29 27 116

MDS 5 4 2 24 15 50

Aemo, pjj, saemf, spip… 24 6 10 6 3 49

Service jeunesse 10 0 8 7 33 58

Pôle Emploi 23 4 9 14 3 53

Structures hébergt, logt 6 1 2 2 10 21

Centres sociaux 1 0 2 0 0 3

Education Nationale 39 14 16 78 83 230

Services de soins 14 1 8 22 1 46

Centre de formation 9 2 7 6 4 28

Ass. Caritatives 14 6 1 24 12 57

CCAS 16 1 3 11 19 50

Réussite éducative 7 12 0 0 78 97

Autres 21 5 10 11 17 64

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 45

Commentaire et comparatif entre les chiffres 2019 et 2020

- Nombre :

Légère baisse de 8% du total du nombre suivis cette année. Stagnation sur St Michel et Fleury, petite hausse sur Morsang

grâce à leur forte implantation sur le quartier de Louise Michel, baisse légère sur Brétigny due aux mesures sanitaires et

l’implantation du local. Baisse significative sur Sainte-Geneviève due à l’absence de locaux pendant 2 ans et demi et manque

d’effectif sur l’équipe (manque de financement, restructuration, départ volontaire).

- Sexe : Le pourcentage total entre filles et garçons reste identique à l’année précédente. Mais pris par villes nous constatons que la présence d’éducatrices au sein des équipes impacte positivement la présence des jeunes filles. - Age : Ici aussi les chiffres totaux de 2020 restent identiques à 2019. Les + de 25 ans sont en légère baisse, comme nous le demande les financeurs, leur nombre reste cependant toujours élevé et concerne souvent des parents de jeunes suivis ou de très jeunes parents en difficulté. La présence des plus jeunes ou des plus vieux varient sur les secteurs en fonction de leur implantation géographique et de la configuration du local. - Anciens et nouveaux suivis : Baisse de 25% des jeunes nouvellement suivis. Les mesures sanitaires nous ont empêchées de proposer de nombreuses actions collectives sources de premier contact et de construction de relation de confiance. Baisse très importante sur Ste Geneviève car l’absence de local a amplifié cet effet. Analyse identique sur Brétigny, à moindre niveau en termes de chiffres, mais l’emplacement du local n’est pas un lieu de passage naturel. - Contact avec les familles : Légère hausse des contacts avec la famille. Là aussi l’implantation du local explique les différences entre les secteurs comme les années précédentes. - Nombre de rencontres : Chiffres quasi identiques là encore. Cela confirme que l’accroche avec le public est bien réelle car peu de jeunes nous sollicitent sur moins de 4 rendez-vous. Mais cela confirme aussi que les jeunes ont de plus en plus de difficultés et de besoin de soutien dans leurs démarches. - Situation sociale : Chiffres également très proches de ceux l’an passé. Cependant plus de jeunes scolarisés au détriment de jeunes en recherche d’emploi. Les établissements scolaires ayant restés ouverts majoritairement, cela nous a permis de continuer notre travail avec cette tranche d’âge au contraire des jeunes adultes victimes du contexte professionnel dégradé et un peu désabusés devant des démarches souvent vaines. - Problématiques évoquées : Problématiques similaires aux années passées. Les premières demandes d’accompagnement sont le plus souvent liées à des problèmes scolaires, suivis par des problèmes administratifs (25%) puis professionnels ou d’accès aux loisirs (16%). Peu de sollicitations au niveau du logement et hébergement, mais les jeunes savent que l’accès à l’autonomie est trop compliqué - Problématiques identifiées : Les problèmes identifiés sont multiples mais nous avons fait le choix d’identifier pas plus de 3 problématiques par jeune afin de mettre en avant les principales. Il en ressort que les problématiques administratives sont le plus souvent identifiées (dématérialisation) car les plus simples à décrypter. Si les problèmes professionnels, scolaires sont confirmés, les conflits familiaux, l’inactivité en termes de loisirs, le rapport à la santé et à la justice et les problèmes financiers apparaissent cependant très rapidement. Même les soucis liés à l’hébergement et au logement ressortent alors. - Problématiques traitées : Les problématiques traitées sont moins importantes que celles identifiées, nous mettons une priorité sur le choix des sujets à traiter comme les problèmes administratifs, professionnels ou encore les problèmes scolaires. Les problèmes administratifs peuvent être pour beaucoup résolus assez rapidement (sauf papiers d’identité). Alors que les autres problèmes demandent bien souvent un accompagnement, une présence, un réseau partenarial plus important et bien souvent, malgré le travail en lien avec les partenaires, nous restons démunis sur les problématiques d’insertion professionnelle et de santé. Rappelons qu’une problématique, si elle est traitée n’est pas forcément résolue. Les problématiques traitées sont globalement le reflet

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du paragraphe précédent. Mais il est important de rappeler que toutes les difficultés s’entremêlent et se renforcent pour ce public toujours plus fragilisé. - Modalités de sortie du dispositif : En fin d’année nous chiffrons que 28% des jeunes sont sortis du dispositif (38% en 2019 et 50% en 2018), bien qu’une bonne >>>partie réapparaissent en 2021. A peine plus de 15% de ceux-ci semblent avoir résolus leur(s) problématique(s) (10% en 2019). Il est difficile de définir clairement les causes et conséquences des problématiques d’un jeune, mais il est encore plus difficile d’évaluer et de définir précisément la réussite et le bien-être de ce jeune. Il est impossible de tirer des conclusions de ces chiffres car une sortie n’est pas nécessairement positive, au même titre qu’un suivi long et toujours présent dans nos services ne peut pas être considéré comme négatif. - durée des suivis : Les solutions de résolutions des problématiques étant de plus en plus difficiles, la durée des suivis est de fait de plus en plus longue. Les suivis de plus d’une année augmente nettement (59% contre 45% en 2019). Les jeunes les plus vulnérables ont des parcours complexes et chaotiques qui nécessitent un accompagnement au long cours pour maintenir le lien social et éducatif. - Partenaires contactés : Les partenaires principaux contactés sont en adéquation avec les problématiques soulevées précédemment, à savoir l’Education nationale, le service jeunesse, la Mission locale, Pôle emploi, les CCAS, la MDS, les services justice et les associations caritatives.

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Prévention des Conduites à Risques chez les jeunes

Service Point Écoute Famille

Objectifs

• Sensibiliser et former les professionnels au repérage et à l’orientation de jeunes présentant

des conduites à risques : conduites addictives avec ou sans substance, conduites sexuelles,

violence, troubles du comportement alimentaire, cyber dépendance (jeu, relation, sexe,

information).

• Intervenir sur le terrain en répondant aux sollicitations des partenaires dans une approche de

territoire et de réseau.

• Soutenir, conseiller les professionnels et les parents confrontés à des situations d’adolescents

à risque.

Public • Type de public : professionnels, jeunes scolarisés et parents

• Age : de tous âges.

• Nombre de personnes touchées :133

Principaux financeurs • ARS, Conseil départemental, Etat (MILDECA)

Principaux partenaires • Éducation Nationale (élémentaires, collèges), Conseil Départemental, Mission Locale, Ville,

Centre Social, Associations…

Contenu

Les conduites à risques des jeunes désignent un ensemble de comportements et de pratiques souvent répétitives qui sont susceptibles de mettre les jeunes en danger sur les plans physique, psychologique ou social. L’adolescence est une période intense de changements (hormonal, physique, cognitif, familial, affectif et social). Ces changements sont normaux mais ont pour conséquence de fragiliser les aménagements défensifs des jeunes, d’augmenter leur vulnérabilité, l’instabilité de leur humeur et leurs angoisses. Durant cette période de remaniements psychiques, les jeunes vont tester leurs limites, celles de leurs parents, celle de la société et du cadre légal afin de construire et d’intégrer leurs repères et de trouver leur place dans la société.

Pour certains, il s’agira de prendre des risques pour partager avec leurs pairs des expériences et des sensations fortes, pour s’affirmer et bousculer « l’ordre établi », pour d’autres, il s’agira d’adopter des conduites à risques qui engagent le corps pour tenter de maîtriser un mal-être intérieur qui les déborde et qu’ils ne savent exprimer avec des mots. Enfin le recours aux conduites à risque peut témoigner des tentatives d’un jeune de contenir la décompensation d’une pathologie mentale, ou encore de court-circuiter la reviviscence d’un vécu traumatique non élaboré sur le plan psychique. En juin 2019, l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) publie la synthèse des principaux apports d’un ouvrage collectif portant sur les pratiques addictives des 11-25 ans et leurs évolutions. Parmi les jeunes, comme dans l’ensemble de la population, les trois principaux produits consommés sont l’alcool, le tabac (et ses usages dérivés), et le cannabis. Concernant la consommation d’alcool, 44% des jeunes de 17 ans ont eu une consommation ponctuelle importante dans le mois. 8% sont des consommateurs réguliers. Concernant le tabac, 25% des adolescents de 17 ans sont des fumeurs réguliers, 50% ont déjà expérimenté la chicha, et 2% la cigarette électronique. Enfin 39% des adolescents ont expérimenté le cannabis et 7% des jeunes sont des usagers réguliers dont la consommation est problématique.

L’utilisation concomitante de plusieurs produits, ou poly-consommations, se traduit souvent par des situations de prise de risques ou de vulnérabilité. En 2014, à 17 ans, 13 % des adolescents cumulent un usage régulier d’au moins deux substances parmi l’alcool, le tabac et le cannabis. Au-delà des usages de substances psychoactives, la question des addictions sans produit est désormais centrale, en particulier l’impact des mutations induites par l’émergence d’Internet avec tous les risques associés aujourd’hui. La pratique a fortement progressé au cours des 15 dernières années. L'utilisation des écrans est dorénavant ancrée dans le quotidien des jeunes générations qui passent de l’un à l’autre tout au long de la journée. La part des 16 ans qui vont quotidiennement sur Internet a augmenté en 12 ans, passant de 23 % en 2003 à 83 % en 2015, avec un gradient social assez marqué (87 % parmi les scolarisés et 73 % parmi les déscolarisés). Enfin, apparaît une population de jeunes présentant une

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pratique problématique de jeux vidéo, qui reste minoritaire mais qui peut avoir besoin d’aide pour mieux gérer le temps passé devant les écrans. Sur notre territoire L’OFDT a publié une enquête ESCAPAD en septembre 2018, réalisée sur 6 662 jeunes de 17 ans résidant en Île-de-France. Les jeunes Franciliens présentent des niveaux de consommation globalement en dessous de la moyenne nationale, et ce quel que soit le produit, tabac, alcool, cannabis. Ces données encourageantes au niveau régional peuvent masquer des différences au niveau local compte tenu des facteurs de vulnérabilité auxquels sont exposés certains publics qui vivent au quotidien dans un environnement marqué par la pauvreté matérielle et culturelle, la précarité, la fragilité des structures familiales et le manque de perspectives professionnelles pour sortir d’une situation défavorable. En 2020, la pandémie de COVID 19 a entraîné une augmentation de l’usage d’internet à des fins pédagogique mais aussi ludique et sociale, alimentant certaines formes d’addictions sans produit. Confinés, les jeunes et leurs aînés ont passé plus de temps à s’informer, à s’occuper et à échanger face à un écran. Dans l’après coup du premier confinement, l’on observe aussi une augmentation des passages à l’acte suicidaire, et du nombre de suicidés chez les jeunes en particulier. Sur notre territoire d’intervention prioritaire soit la communauté d’agglomération Cœur d’Essonne et les communes de Viry-Chatillon, et Grigny, les facteurs de vulnérabilités de notre public en quartiers prioritaires sont nombreux : couverture médicale insuffisante par rapport à la moyenne nationale, taux de chômage des jeunes élevé, taux de sortie du système scolaire sans diplôme élevé, un taux de familles monoparentales particulièrement élevé, fracture numérique, relégation. Au niveau des acteurs de terrain Les professionnels de terrain (infirmières, assistantes sociales, conseillers principaux d’éducation, éducateurs de Prévention Spécialisée, éducateurs de PJJ, CESF, psychologues, conseillers missions locales, psychologues de l’Éducation Nationale, animateur.) sont régulièrement en contact avec des jeunes en mal être, voire en détresse, qui peuvent exprimer leur souffrance par des conduites dangereuses pour eux-mêmes et/ou pour les autres. Si les acteurs de terrain sont sensibles, inquiets pour ces jeunes, ils se sentent souvent démunis face à ce type de comportement et peu outillés pour intervenir. Ils expriment le besoin d’être formés et informés sur les conduites à risque au sens large. Ils attendent de développer et d’actualiser leurs connaissances pour mieux comprendre les enjeux de l’adolescence et proposer une prise en charge adaptée. Au niveau de notre structure

Notre expérience de terrain au travers de nos différents champs d’interventions. Nous constatons au quotidien la réalité du mal-être des jeunes qui peut s’exprimer par des conduites à risque, au travers de nos autres champs d’intervention notamment dans le cadre : - des jeunes suivis au sein des nos 2 PAEJ (Saint-Michel-sur-Orge et Grigny/Viry-Châtillon) - des familles suivies au sein de notre Point Écoute Famille - des jeunes suivis par les éducateurs du service de Prévention spécialisée Le C.E.P.F.I. propose d’aborder l’ensemble des conduites à risques en lien avec la problématique de l’adolescence en mettant en place, dans une dynamique de territoire :

• Actions de sensibilisation et d’information auprès des professionnels (59 personnes touchées) Nous proposons une action de sensibilisation, information et formation, incluant apports théoriques et cliniques sur le thème des conduites à risques au sens large en tenant compte des attentes et des questions des professionnels. Notre approche participative favorise l’implication des acteurs de terrain, la remise en question et le développant de nouvelles pratiques et l’usage de nouveaux outils.

En raison de la pandémie de Covid 19, les journées de sensibilisation, information, formation, prévues au 1er semestre 2020, ont dû être reportées en partie, au 2ème semestre. Nous avons pu néanmoins organiser l’ensemble des 6 journées en présentiel dans le strict respect des règles sanitaires et des gestes barrières. Nous avons accueilli un nombre maximum de 12 professionnels, de façon à permettre une distance d’1 mètre entre chaque participant. Le port du masque était obligatoire pendant toute la durée des journées de sensibilisation. La salle de formation a été aérée régulièrement. Chaque participant été invité à se laver les mains dès son arrivée avec du gel hydroalcoolique mis à sa disposition. Si une collation était offerte, elle devait être prise impérativement à l’extérieur de la salle, en plein air. Les professionnels ont également été informés en amont de la nécessité de prendre en charge leur repas, les restaurants étant fermés. Le respect de ses consignes a permis l’accueil du public en présentiel. Les professionnels ont exprimé leur soulagement et satisfaction de pouvoir suivre ces journées sans renoncer à se rencontrer.

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• Actions de terrains : Interventions sur site (74 personnes) Nous intervenons sur site, uniquement à la demande de nos partenaires. Le contenu et les supports utilisés sont variés. Ils sont adaptés à la demande, au public et au contexte. Il s’agit d’animations interactives, de rencontres-débats et de groupes d’expression. Ces actions ont pour objectif de proposer à des jeunes, ou adultes (professionnels et parents) un temps d’échange, de partage des expériences et des savoirs, de réflexion et de développement des connaissances sur les conduites à risque au sens large et la prévention du mal être. Il s’agit également de développer les compétences psycho-sociales en s’appuyant sur différents types de médiations « série », théâtrale….

En 2020 nous avons mené 5 actions de terrain - 2 animations interactives soit 4 rencontres de 2h. - 2 groupes d’expression soit 2 rencontres de 2h30 - 1 rencontre débat (sur 2 jours) 2 groupes d’expression ont eu lieu (19 personnes touchées) Le 3 février 2020 - Action de prévention du mal être et des conduites à risque, à la Mission Locale du Val d’Orge à Sainte Géneviève des Bois, dans le cadre de l’action jeunes et femmes.

L’action « Jeunes et femmes » est une action départementale dont l’objectif est de permettre la remobilisation d’un ensemble de jeunes femmes suivies en Mission Locale, en risque de démobilisation voire d’exclusion sociale. Cette action se déroule sur 3 semaines et propose à ces jeunes de rencontrer un ensemble de partenaires locaux, d’une part pour leurs permettre d’identifier les ressources du territoire qui peuvent leurs être utiles dans leur parcours d’insertion et d’autres part pour les amener à redevenir actrice de leur parcours d’insertion grâce à des interventions participatives qui les amènent à mieux identifier leurs freins et leurs points forts, et à se réinvestir dans une dynamique de formation ou de recherche d’emploi. Depuis plusieurs années, le CEPFI est sollicité pour conduire, dans ce cadre, une action de prévention du mal être. Les jeunes femmes touchées par l’action sont d’autant plus concernées par la thématique, qu’elles cumulent bien souvent des difficultés à accéder à une formation du fait d’une scolarité souvent interrompue sans obtention d’un diplôme ou d’une qualification, auquel s’ajoute des difficultés familiales, des difficultés sociales, voire des problématiques personnelles qui les ont déjà amenés à consulter par le passé un psychologue. Dans la cadre de cette action, nous utilisons des médiations artistiques (support imagé, théâtre) avec pour objectif de soutenir les processus associatifs et créatif des jeunes d’une part, et de faciliter une expression personnelle Le 3 décembre 2020 – action thématique de prévention des conduites à risque et « impact du Covid 19 dans la vie des jeunes », à la Mission locale Nord Essonne, antenne Savigny-sur-Orge. Cette action a eu lieu dans le cadre des semaines santé organisées par la mission Locale Nord Essonne, auprès d’un groupe « jeunes et femmes ». Depuis plusieurs années, le CEPFI est sollicité pour conduire, dans ce cadre, une action de prévention du mal être et des conduites à risques. Dans le contexte particulier de la pandémie de Covid 19, nous avons également abordé l’impact du Covid dans la vie des jeunes. Les jeunes femmes se sont aussitôt saisies de la thématique et ont partagé spontanément les émotions que suscitent chez elles, la pandémie.

2 animations interactives ont eu lieu : (23 personnes touchées). Les 5 et 6 mars 2020 - 1 animation interactive soit 2 rencontres auprès d’élèves du collège Pablo Neruda à Grigny et en lien avec le programme de Réussite Éducative à Grigny : mal être et conduites à risques Cette session est la 3ème édition de cette action de terrain créée en partenariat avec le Collège Pablo Neruda et le programme de Réussite Éducative de Grigny, en 2018. En 2020, cette action s'est déroulée sur 2 séances de 2h le jeudi 5 mars 2020 et le vendredi 6 mars 2020 sur un horaire de 16h15 à 18h15. Cette action se développe et se réaménage en fonction des retours sur expériences des éditions précédentes. Elle faisait suite à deux premières dates les 12 et 19 décembre 2019. Nous avons pu observer grâce à la médiation théâtrale et la qualité de la dynamique de groupe une évolution chez les jeunes, notamment dans leur positionnement dans la relation à l’autre. La plupart des compétences psychosociales travaillées avec ce groupe sont gérer son stress, développer la pensée créative, apprendre à communiquer efficacement, développer son esprit critique, s’initier à la communication non violente. . Les 1, 2, octobre 2020 - 1 animation interactive soit 4 rencontres auprès d’élèves du collège Pablo Neruda à Grigny et en lien avec le programme de Réussite Éducative à Grigny Cette session est la 4ème édition de cette action de terrain créée en partenariat avec le Collège Pablo Neruda et le programme de Réussite Éducative de Grigny, en 2018.

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Au deuxième semestre, cette action devait se dérouler sur 4 séances de 2h les 1, 2, 15 et 16 octobre sur un horaire de 16h15 à 18h15. Seule deux interventions ont pu avoir lieu les 1 et 2 octobre 2020. Nous avons rencontré un ensemble de difficultés dans la conduite de cette action en grande partie lié à l’impact du Covid 19 sur la disponibilité de nos partenaires de l’Éducation Nationale. >>>Nous devions travailler avec un groupe de 6 jeunes maximums de façon à respecter la jauge imposée par le programme de Réussite Educative de la ville de Grigny qui met à notre disposition l’une de ses salles, pour mener cette action. Le collège Pablo Neruda parviendra à mobiliser 5 jeunes dont deux qui se retireront du projet au dernier moment, compromettant largement la création d’une dynamique de groupe. Alors que les CPE du collège, impliquées dans la réussite de ce projet, accompagnaient jusqu’alors les jeunes dans les locaux du PRE de Grigny pour la première intervention, cette fois ci, les jeunes furent livrés à eux-mêmes, la nouvelle professionnelle avec qui nous avons travaillé n’ayant pas mesuré la nécessité de cette passation pour mettre en confiance le groupe. Le groupe retenu s’est révélé par ailleurs très homogène, composé de jeunes très timides en difficulté pour créer une dynamique de groupe ayant eux-mêmes besoin d’un grand étayage. Enfin le support de la série s’est révélé moins adapté qu’antérieurement du fait d’un manque de maturité des jeunes filles présentes qui ont pu être en difficulté avec les thématiques traitées. Compte tenu de notre difficulté à conduire cette action dans de bonnes conditions, nous avons pris la décision de proposer à ces adolescentes des rendez-vous en individuel. Nous avons également fait un bilan avec nos partenaires de manière à poser les difficultés que nous avions rencontrées et les axes d’amélioration. Il nous est apparu que les complications rencontrées par l’établissement scolaire pour faire face aux contraintes imposées par la gestion de la crise de Covid 19, ne permettaient pas aux professionnels d’être disponibles pour la mise en place d’une action de terrain hors les murs.

• 1 rencontre débat Les 20 et 24 janvier 2020, Action de prévention du mal être et des conduites à risque au rectorat de Versailles, sur le thème : « Psychologie de l’enfant, de l’adolescent, et prises de risque » (32 personnes touchées)

Commentaire

Impact de l’action • ACTION DE SENSIBILISATION ET INFORMATION DES PROFESSIONNELS

Sensibiliser, informer les professionnels sur l’ensemble des conduites à risques en leur apportant des connaissances théoriques et pratiques. Au regard des résultats de l’évaluation (indicateurs qualitatifs et de résultats), nous pouvons conclure que les professionnels sont satisfaits des journées de sensibilisation à la prévention des conduites à risque chez les jeunes. Ils déclarent avoir acquis des connaissances théoriques et pratiques, utilisables dans leur pratique quotidienne. Les thèmes abordés correspondent à leurs préoccupations du quotidien et répondent à leurs attentes, l’animation est largement appréciée, les échanges au sein des groupes pluridisciplinaires se révèlent riches et sont le support à la réflexion et à la présentation de situations rencontrées dans la pratique.

- 96%des participants déclarent avoir acquis des connaissances théoriques et pratiques sur les conduites à risques - 98%des participants sont satisfaits du contenu - 95% des participants estiment utiles ces journées sur le plan professionnel - Jugement porté par les participants sur ces journées de sensibilisation L’analyse des réponses montre que les participants sont très satisfaits de ces journées de sensibilisation. Ils les considèrent comme intéressantes, enrichissantes, denses en apports théoriques et études de cas mais aussi en remises en question de leur pratique quotidienne. Enfin, ils ont particulièrement apprécié : - L’apport de connaissances et d’outils très concrets qu’ils peuvent utiliser dans leurs pratiques professionnelles.

Quelques exemples qui résument l’avis des participants sur ces journées : Très bien, cas concret, pratique. Très riche, très dense, aussi bien en termes de connaissances sur les attentes des jeunes que sur mes propres représentations et questions. Très utile sur le plan professionnel. Un bon va et vient entre théorie et pratique. Très intéressante. Grille d’entretien enrichissante pour ma pratique. Conseils concrets sur le déroulé d’une évaluation avec un adolescent : aspects théoriques et pratiques très efficients. Très enrichissante, alternance entre théorie et mise en situation par des études de cas. Très enrichissante, dense, beaucoup d’outils qui serviront dans la pratique. Cette journée a posé les bases concernant l’importance de l’approche globale lorsque l’on travaille avec l’adolescent et des enjeux qui s’opèrent lors de cette période de vie.

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Dynamique, claire, interactive. Le lien fait entre la théorie, les expériences et références nourrissent de manière active cette formation. La richesse des exemples vient éclairer l’argumentaire. Très enrichissante. Points précis sur la loi. Formation qui permet de revisiter ses connaissances, de les préciser, de réfléchir par rapport à sa pratique. - Satisfaction globale : 97% des participants sont satisfaits de ces journées de formation - Qualité de l’animation : 95% des participants considèrent que l’animation de ces journées est de qualité.

• ACTION DE TERRAIN

Sur les actions de terrain qui ont fait l’objet d’une évaluation formelle Animation interactive : - 100% des participants déclarent être satisfaits globalement de l’intervention,

- 100% des participants déclarent être satisfaits de l’animation et du support utilisé pour l’intervention

Rencontre débat : - 100% des participants déclarent être satisfaits globalement de cette rencontre débat - 100% des participants déclarent être satisfaits du contenu de cette rencontre - 87 % des participants ont apprécié le support utilisé Notre objectif est donc atteint qualitativement mais partiellement atteint quantitativement. Nos actions de sensibilisation et de terrain répondent aux besoins des professionnels et des jeunes. Elles sont complémentaires entre elles et ont comme objectif d’améliorer de façon globale la prévention des conduites à risque. Nos actions prennent en compte l’évolution des comportements dans une société en plein mutation, en particulier au regard de la place prise par les nouvelles technologies. Nos actions s’ajustent aux attentes des professionnels et des jeunes, aux situations rencontrées par les uns et vécues par les autres. Elles permettent un apport de connaissances, des échanges, un partage, une réflexion, une remise en question, la recherche d’alternative et de personnes ou d’un réseau ressource. La crise sanitaire que nous traversons, nous a néanmoins conduits à nous réajuster, voire à reporter certaines actions en 2021, limitant le nombre de nos interventions en 2020 qu’il s’agisse en particulier des actions de terrain. Si les résultats de l’évaluation sont dans l’ensemble positifs, nous savons que « rien n’est acquis » et que ce travail doit s’inscrire dans la durée.

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Réseau Écoute Parents

Service Point Écoute Famille

Objectifs • Soutenir et accompagner les parents dans l’exercice de leur fonction parentale

• Valoriser la fonction parentale, l'implication et les compétences des parents

• Favoriser les temps d’écoute et de partage entre parents-adolescents

Public • Type de public : parents et jeunes.

• Age : de tous âges.

• Nombre de personnes touchées : 37 personnes soit 22 parents et 15 jeunes

Principaux financeurs • CAF

Principaux partenaires • L’espace des parents de Sainte-Geneviève-des-Bois, Le programme de Réussite Éducative de Fleury-Mérogis, la Communauté d’Agglomération Cœur d’Essonne

Contenu

Depuis 13 ans, le Point Écoute Famille propose d’accompagner les parents et les familles dans leurs fonctions parentales. Notre action a évolué au fil des années et des partenariats développés. Ces objectifs se sont précisés, mais aussi le type d’actions proposées et ses thématiques en lien avec l’évolution de la société et des préoccupations des parents. Notre action « Groupe de parole et d’échange » se décline selon trois modalités le groupe de parole et d’échange de parents, le groupe de parole et d’échange parents-adolescents et les rencontres débats. Il nous semble très important d’ouvrir des espaces d’information et de dialogue aux familles et aux jeunes pour leur permettre de se poser, d’échanger, de prendre du recul relativement aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. >>>La présence d’un professionnel formé et diplômé qui fait tiers et garantit le respect du cadre posé, facilite la libération de la parole de chacun, tandis que le groupe offre un étayage et un soutien à l’expression des expériences individuelles. Ces rencontres, dans un espace-temps bien identifié, permettent remises en question et remaniements des relations familiales grâce au climat de bienveillance et au professionnalisme des intervenants. Nous proposons également des temps d’information aux familles, de façon à développer leurs connaissances sur différents sujets en particulier, ceux qui sollicitent de façon nouvelle leurs compétences éducatives et parentales comme les usages d’internet mais aussi le développement des violences dans l’espace social. En 2020, nous sommes intervenus, mais l’action prévue en direction des familles a été impactée par la pandémie de Covid 19 pour plusieurs raisons : - En premier lieu les mesures gouvernementales de confinement du 17 mars au 11 mai, ont conduit dans un premier temps à la suspension des accueils individuels et collectifs pour éviter la propagation du virus. Les groupes de parole et ateliers d’échange ont dû pour cette raison être suspendus. - En second lieu, l’espace des parents avec qui nous nous étions engagés à mener plusieurs groupes, s’est trouvé dans l’impossibilité de rouvrir son accueil au public avant septembre puis a fermé à nouveau ses portes début novembre pour une cessation définitive de son activité. >>>En 2020 nous sommes intervenus selon deux modalités sur les trois prévues initialement soit : - Groupe de parole et d’échange de parents et d’adolescents - Groupe de parole et d’échange de parents -Modalité « Rencontre-débat » La communauté d’Agglomération Cœur d’Essonne et par conséquent son Atelier Santé Ville, ont suspendu de mars à décembre 2020, toutes leurs actions en collectif conduisant à l’annulation des rencontres-débats à l’attention des familles. Nos actions ont été coconstruites avec nos partenaires et ont associé les familles en amont et en aval de leur réalisation. L’Espace des Parents de Sainte-Geneviève-de- Bois, en amont de son ouverture, en octobre 2016, a sollicité le Point Écoute Famille pour mettre en place des actions de soutien à la parentalité », demandées par les familles dans le cadre du Projet Éducatif de Territoire. Nous avons coconstruit ces interventions avec les différentes coordinatrices de l’Espace des parents en tenant compte des besoins et des souhaits des familles. Depuis le départ, nous nous sommes coordonnés pour la mise

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en œuvre des actions : le CEPFI et plus particulièrement le Point Écoute Famille se charge de l’animation des groupes de parole et d’échange de parents mais aussi de l’animation des ateliers d’échange parents-adolescents, de l’évaluation de l’action et de la rédaction des bilans qui font l’objet d’un temps de restitution et de discussion. L’espace des Parents recueille les attentes des familles, informe le public de la mise en place des actions, communique sur leur programmation et recueille les demandes En décembre 2019, le programme de Réussite Éducative de la ville de Fleury-Mérogis a sollicité le Point Écoute Famille pour mettre en place des actions de soutien à la parentalité. La coordinatrice du dispositif s’est fait le relai de la demande des mères, des jeunes en parcours, qui souhaitaient bénéficier d’un espace de parole. Dans le cadre de l’action « groupes de parole et d’échange » et des modalités « groupe de parole et d’échange de parents » et « atelier de parole et d’échange parents-adolescents », les familles, ont été en demande de bénéficier d’espace de parole animé par un professionnel et sont à l’initiative du choix des sujets traités. Les parents expriment aussi des préférences pour la forme que peut prendre le groupe : groupe de parole de parents ouverts ou thématiques, groupe de parole parents-adolescents. Lorsqu’un sujet les intéresse, les concerne dans l’ici et maintenant de leur vie quotidienne, les interroge, Ils attendent en s’inscrivant à la rencontre, un échange, des conseils et une prise de recul pour améliorer les relations intra familiales. Modalité « Groupe de parole et d’échange de parents » En partenariat avec le programme de Réussite Éducative de Fleury-Mérogis Nous nous étions engagés à mener 1 groupe de parole de parents thématique soit 3 rencontres au 1er semestre 2020. La programmation de ce groupe a dû être reportée au 2ème semestre. Thématique : « Comment maintenir le lien avec son adolescent » Date : 24 septembre, 8 et 15 octobre 2020 Horaire : 14h-16h Nombre de public touché : 14 personnes soit 14 parents Nombre de familles touchées : 14 familles touchées en présentiel Modalité « Atelier de parole et d’échange parents-adolescents » En partenariat avec l’espace des parents – maison des services publics de Sainte-Geneviève-des-Bois Nous nous étions engagés à mener 2 ateliers de parole et d’échange parents-adolescents, au 1er et 2ème semestre 2020. Compte tenu de l’effet conjugué de la pandémie de Covid-19 sur l’accueil du public en présentiel, des mesures de confinement et reconfinement et des difficultés rencontrées par notre partenaire, nous n’avons pu organiser qu’un atelier sur 3 rencontres. Date : 28 février, 25 septembre et 16 octobre 2020 Horaires : 18h30-20h30 Nombre de public touché : 23 personnes soit 8 parents, et 15 jeunes (4 enfants et 11 adolescents), Nombre de familles touchées : 8 familles touchées en présentiel

Commentaire

Les résultats des évaluations Modalité « Groupe de parole et d’échange de parents » Les 3 groupes de parole réalisés ont fait l’objet d’une évaluation qualitative 1 questionnaire de satisfaction est proposé aux personnes participant aux groupes, à chaud après chacun des groupes de parole. 100 % des parents sont globalement satisfait des rencontres 100 % des parents sont satisfait de la durée des rencontres 100 % des parents sont satisfaits du contenu des groupes de parole 71 % des parents sont satisfaits des supports utilisés

Quelques commentaires des familles -Était-il important pour vous de pouvoir bénéficier de cet échange ? 100% ont répondu oui Cette rencontre vous a-t-elle apporté l’information attendue sur les sujets abordés ? Les parents ont exprimé leur satisfaction d’avoir pu participer à ces temps de partage et de réflexion. Les échanges ont été très riches et ont favorisé l’expression des difficultés, mais aussi d’un sentiment d’impuissance qui nourrit pour certaines une grande souffrance. Ce groupe a permis à l’échelle des personnes effectivement présentes, de mesurer l’ampleur des besoins d’écoute et d’accompagnement

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« Ça libère, à la maison on stresse, donc ça permet de parler, de ne pas se sentir seule. »

Modalité « Atelier de parole et d’échange parents-adolescents » Les 3 groupes de parole réalisés ont fait l’objet d’une évaluation qualitative 1 questionnaire de satisfaction est proposé aux personnes participant aux groupes, à chaud après chacun des groupes de parole. 87 % des parents et des adolescents sont globalement satisfait des rencontres 83% des parents et des adolescents sont satisfait de la durée des rencontres 87% des parents et des adolescents sont satisfaits du contenu des groupes de parole 70 % des parents et des adolescents sont satisfaits des supports utilisés Quelques commentaires des familles Était-il important pour vous de pouvoir bénéficier de cet échange ? : - C’est très enrichissant. - Je rencontre des difficultés de communication avec mes deux adolescents - Cela était bien d’échanger les problèmes entre parents et adolescents - On ne se sent pas seul en face de cette problématique - Echanger avec d’autres familles. - Pour pouvoir parler à cœur ouvert. - Mais j’ai quand même appris des choses. - Cela me permet de m’améliorer - Pour trouver une meilleure entente.

Cette rencontre vous a-t-elle apporté l’information attendue sur les sujets abordés ? - Bon échange à poursuivre lors des autres séances - Car nous avons beaucoup débattu mais pas de tous les sujets par manque de temps. - Oui, mais j’aurais voulu approfondir, mais heureusement qu’il y a d’autres échanges. - J’aime bien l’idée de débat, d’échanger nos idées et de voir les différentes familles. - Nous pouvons nous comprendre mes parents et moi - Je vais pouvoir avoir des limites avec ma mère - Des réponses et des solutions - Cette communication entre nous nous a beaucoup éclairé. - J’ai entendu les mêmes problématiques par les autres parents. - Le plus important c’est d’exprimer l’amour à nos enfants.

Les résultats de l’évaluation montrent : Notre objectif est donc atteint qualitativement mais partiellement atteint quantitativement. Nous sommes effectivement intervenus en lien avec nos partenaires, nous avons mené 6 groupes de parole en présentiel. Notre action de soutien à la parentalité répond aux besoins des parents et des jeunes. Nous avons ouvert des espaces de parole qui ont permis aux familles d’exprimer leurs difficultés, voir leur mal être. Nous les avons aidés à poser des mots, à mieux définir leurs besoins et à déterminer des pistes de changement.

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Point Écoute Famille

Service Point Écoute Famille

Objectifs

• Soutenir et renforcer le groupe familial dans le règlement des conflits, ne plus en faire la cause des difficultés mais le facteur porteur de solutions.

• Accueillir, écouter et accompagner les personnes en souffrance, en famille et en individuel dans la résolution de leurs difficultés de façon à éviter la rupture des liens intra familiaux.

• Proposer des orientations adaptées aux familles et aux individuels lorsque la situation le nécessite.

• Travailler l’articulation des prises en charge avec les partenaires du social et du médico-social pour éviter l’interruption des parcours de santé.

Public • Type de public : Famille, individuels

• Age : de tous âges. • Nombre de personnes touchées : 214 personnes soit 113 situations

Principaux financeurs • Conseil départemental, Caf, Communauté d’Agglomération Cœur d’Essonne

Principaux partenaires Éducation Nationale (École, Collège, Lycée, RASED), Prévention spécialisée, Réussite Éducative, MDE, PMI, mairie, Centre de loisir, MJD, Centre social, Cité Bethléem, CMP, CMPP, les Mares Yvon, MDA, médecins en libéral, psychologues.

Contenu

En France, les écarts entre populations riches et pauvres se creusent. Les familles précarisées sont de plus en plus confrontées à des difficultés sociales, économiques et culturelles L’accès aux dispositifs de soin est de plus en plus diffic ile du fait d’une raréfaction des professionnels de santé sur une partie du territoire essonnien jugé désert médical. Aux difficultés contextuelles que rencontrent les parents s’ajoute des difficultés éducatives, relationnelles et affectives : - Difficultés liées à la fonction parentale, problèmes de communication, difficultés liées à la situation familiale (Séparation, famille monoparentale, famille recomposée), deuil, violences dont violences conjugales, abus sexuels, conduites addictives. Avant que les liens intra-familiaux ne se rompent, avant l’installation de troubles psychopathologiques, l’accueil du public en famille et en individuel permet dans une perspective préventive de clarifier la demande, de repérer les dysfonctionnements et signes qui doivent alerter, d’évaluer les ressources internes et externes des familles et des jeunes pour proposer le meilleur accompagnement possible c’est-à-dire celui qui est adapté à la problématique et dont le public peut se saisir. Une enquête réalisée par la Caf au 2ème semestre 2017, sur le territoire de l’Agglomération Cœur d’Essonne, dans le cadre d’un travail plus vaste sur la parentalité met en évidence la difficulté des parents à exercer leur fonction parentale : 57% estiment qu’il n’est plutôt pas facile voire, pas du tout facile d’exercer son rôle de parent aujourd’hui particulièrement à la préadolescence et à l’adolescence. Les parents sont particulièrement préoccupés par la violence et la scolarité, les nouvelles technologies, le comportement de leurs enfants, ainsi que par la relation qu’ils entretiennent avec leurs adolescents. Notre engagement dans cette action répond à quelques principes majeurs - Le soutien de la cellule familiale en valorisant les compétences des familles y compris élargi, permet d’éviter les situations de rupture des liens et participe à une meilleure intégration citoyenne des jeunes au sein de notre société. - La famille possède des ressources afin de surmonter les situations difficiles. Elle peut le plus souvent puiser dans ses capacités pour être actrice de changements relationnels nécessaires à son évolution. Notre travail s’appuie sur de fortes convictions concernant les enjeux du soutien à la fonction parentale et de son impact sur les trajectoires scolaires, relationnelles, sociales, professionnelles et personnelles des jeunes, mais aussi du mieux vivre ensemble intergénérationnel.

• Accompagnement des familles et des jeunes (214 personnes touchées soit 113 situations) L’action du Point Écoute Famille contribue à la lutte contre les discriminations en accueillant tout public dans le respect des différences de chacun. Les familles confrontées à une situation de crise existent dans tous les milieux sociaux, mais pour les publics issus des quartiers, les difficultés relationnelles peuvent plus facilement se conjuguer à des difficultés économiques et sociales qui viennent encore aggraver les situations de tensions et de conflits. Le Point Écoute Famille est une action préventive dont l’objectif est : - Prévenir la rupture des relations familiales en permettant la résolution des conflits. - Améliorer la communication intrafamiliale.

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Nous positionnons la famille comme étant partie prenante de ses difficultés mais aussi comme acteur de son changement en puisant dans ses ressources propres afin de dépasser la situation à l’origine de la prise de rendez-vous. L’accueil y est anonyme et gratuit. L’écoute se fait par des psychologues cliniciens ou thérapeutes familiaux. Si la problématique est toujours d’ordre familial, l’accueil et le soutien apporté par le PEF peuvent se décliner sous plusieurs formes : - accueil des familles et des couples - accueil d’adultes - accueil des enfants de 6 à 9 ans Les jeunes de 10 à 25 ans sont reçus dans le cadre du PAEJ (Point Accueil Écoute Jeunes) (agrément DDCS/ Conseil Départemental).

Nous accueillons le public dans nos locaux à Saint-Michel-sur-Orge mais aussi sur site à la Maison de la Justice et du Droit de Villemoisson-sur-Orge. Accueil du public au Point Écoute Famille à Saint-Michel-sur-Orge Entretien psychologique du lundi au vendredi sur les heures d’ouverture du service. Accueil du public à la MJD à Villemoisson-sur-Orge Permanence avancée d’écoute psychologique à la Maison de la Justice et du Droit de Villemoisson-sur-Orge le vendredi matin de 9h15 à 12h15. Le cadre théorique de référence des entretiens familiaux est celui de la thérapie familiale (systémique), qui prend en compte tous les membres du groupe familial, la famille étant identifiée à une institution ayant une responsabilité en cas de dysfonctionnement d’un membre du groupe, mais ayant aussi des possibilités de l’aider grâce à ses ressources propres. Travailler avec la famille toute entière permet d’amener des changements dans son fonctionnement dynamique et relationnel. Cela engendre, dans beaucoup de cas, le dépassement d’une situation de crise, la restauration de la communication voire la résolution des tensions et des conflits internes, et la mise en place de nouveaux aménagements. Le cadre théorique de référence des entretiens individuels est celui de la psychologie intégrative qui préconise l’adaptation de l’approche théorico-clinique en fonction de la problématique du jeune suivi et des ressources que lui et sa famille peuvent mobiliser.

Pour les familles : En moyenne, trois entretiens sur une durée de deux à trois mois, à l’issue desquels un bilan est fait avec la famille qui peut aboutir : - soit à la poursuite du soutien familial, au PEF ou ailleurs - soit à un accompagnement individuel pour l’un des membres de la famille - soit à la fin de la prise en charge, la famille estimant avoir surmonté la crise ou ne souhaitant pas poursuivre un travail pour lequel elle estime ne pas être prête. Les séances durent une heure et se déroulent toutes les trois semaines environ. La famille entière est présente ou seulement certains de ses membres selon les situations. Les séances sont enregistrées en vidéo, sauf si la famille refuse. Ces enregistrements évitent la prise de notes, permettent de participer activement aux entretiens, et offre aux thérapeutes, la possibilité, dans l’après-coup de la rencontre, de travailler les interactions familiales afin d’en saisir les subtilités et les enjeux. Pour les individuels : Le PEF reçoit les enfants de 6 à 9 ans seuls et avec leurs parents pour un travail de guidance parentale. Nous recevons également les adultes mais uniquement dans le cadre de la permanence hebdomadaire que nous tenons à la MJD. En ce qui concerne l’accueil des individuels, le nombre d’entretiens est variable et un seul psychologue est présent. Pour les situations relevant d’un accompagnement spécialisé, une orientation est proposée. Le PEF se met en lien avec le partenaire pressenti afin de faciliter la passation et inscrire le jeune ou la famille dans une continuité de prise en charge.

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Commentaire

En 2020, notre action a été impactée par la pandémie de Covid 19. L’accueil du public entre le 17 mars et le 11 mai, en présentiel a dû être suspendu ce qui a eu pour effet de diminuer le nombre de personnes reçues en 2020. Pendant cette période, nous avons proposé le maintien du lien aux individuels via des entretiens téléphoniques qu’ils étaient libres d’accepter ou de refuser. Une partie du public a été d’accord pour poursuivre le suivi en distanciel, une autre partie nous a dit attendre la reprise de l’activité en présentiel. Chaque personne pouvait pendant la durée du confinement nous contacter par téléphone et nous laisser un message pour nous demander à être joint. Pendant cette période nous nous sommes recentrés sur les personnes déjà accompagnées avant le confinement mais nous avons également eu des 1ers appels de familles et d’individuels pour des demandes de conseil ou de gestion de crise. La situation de certaines familles s’est dégradée pendant la période du confinement qui a fait éclater des conflits jusque-là larvés. Les violences intra-familiales se sont par ailleurs accrues. Par ailleurs l’accompagnement des enfants de 6 à 9 ans n’a pas toujours été facile à maintenir car les conditions de vie de certaines familles vulnérables, touchées par la précarité, ne permettaient pas d’assurer la confidentialité des échanges, l’enfant ne bénéficiant pas d’un espace pour s’isoler. Les psychologues et le public se sont néanmoins adaptés à la situation, proposant des aménagements atypiques. Certains entretiens ont été plus réguliers mais plus courts. Parfois le jeunes occupait la chambre de ses parents, ou s’isolait sur une terrasse ou un balcon pour pouvoir parler plus sereinement. A partir du 13 mai, nous avons pu proposer à nouveau un accueil en présentiel au PEF dans le respect des gestes barrières et des conditions sanitaires, port du masque, distanciation, nettoyage des surfaces et gel hydroalcoolique obligatoire. Les familles ont exprimé leur satisfaction et leur reconnaissance d’être à nouveau accompagnées dans des conditions aménagées mais qui permettaient à nouveau la rencontre. Impact de l’action

• L’aide aux familles Le Point Écoute Famille est connu et reconnu par de nombreux partenaires pour ses actions en direction des familles et des jeunes. Nous avons été sollicités pour accueillir, écouter et accompagner le public par les acteurs de terrain de l’Éducation Nationale (École, Collège, Lycée, RASED), la Prévention spécialisée, la Réussite Éducative, la MDE, la PMI, les mairies, les Centres de loisir, MJD, Centre social, Cité Bethléem, CMP, CMPP, les Mares Yvon, MDA, médecins en libéral, psychologues.

Situation des suivis au 31/12/2020 - 29 % ont pu dépasser la situation de « crise ». Leur situation s’est nettement améliorée. - 9 % ont été orientée vers un partenaire adapté à leurs difficultés afin qu’ils puissent poursuivre un travail engagé au PEF - 22% ont arrêté leurs entretiens au PEF et n’ont pas donné de leurs nouvelles. - 40% poursuivent leur suivi et la prise en charge qui correspond à leurs attentes Avis des usagers : Un questionnaire est envoyé dans un délai de 3 à 6 mois après la fin du suivi. Chaque envoi est précédé d’un appel téléphonique du service afin d’expliquer notre démarche d’évaluation. Le questionnaire peut être adressé par courrier en version papier ou proposé par téléphone. - 100 % du public est satisfait de l’accueil téléphonique du Point Écoute Famille. - 100% du public est satisfait de l’accueil lors du premier entretien - 100% du public déclare avoir pu exprimer l’ensemble de ses difficultés - 100% du public déclare éprouver un mieux être Quelques commentaires : - Utile pour répondre aux questions, pour reprendre sa vie en main, à prendre confiance en soi - Très bonne approche et grande gentillesse - J’ai été écouté, très bon soutien, j’ai été comprise -C'est bien que ce soutien existe - Cela a permis d’en parler, a une personne de mon entourage Veut reprendre le suivi car interruption avec le confinement Au regard des indicateurs de résultats nous pouvons considérer que notre objectif est atteint. Les résultats de l’évaluation sont positifs : Le PEF répond à un besoin du public et des partenaires. Notre travail est connu et reconnu. - Nous avons accueilli, écouté soutenu, et accompagné les familles et individuels dans la résolution de leurs difficultés.

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- Certaines situations difficiles ont pu être dépassées par les familles, nous avons orienté le public sur une prise en charge spécialisée lorsque cela a été nécessaire. - Le public est globalement satisfait de l’accompagnement proposé. Le travail réalisé en entretien familial permet aux familles de dépasser la situation de crise qui menace l’équilibre familial et de trouver de nouveaux aménagements relationnels. Ces changements passent par l’interrogation de la place et du rôle de chacun au sein du système familial, ainsi que par l’amélioration de la communication entre les membres de la famille. - Cependant nous nous devons d’être prudents. Nous savons que cette amélioration n’est pas toujours définitive car les familles peuvent de nouveau être confrontées à des difficultés qu’elles auront peut-être du mal à gérer. En effet, l’amélioration des relations intra-familiales n’est pas linéaire et continue. Elle fonctionne par phases. Certains effets positifs sont immédiats et d’autres sont différés. L’état de crise et son dépassement font partie de la vie de « la famille ».

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Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ)

Service Point Écoute Famille

Objectifs

• Accueillir des jeunes de 10 à 25 ans dans nos locaux à Saint-Michel-sur-Orge, et sur différentes antennes, dans des conditions garantissant la neutralité, la confidentialité des échanges, l’anonymat et la bienveillance.

• Accompagner et soutenir les familles dans le cadre d’entretien de guidance parentale.

• Aller au-devant des publics dans le cadre d’actions de terrain de façon à présenter le dispositif PAEJ et repérer les jeunes en mal être qui pourraient en bénéficier.

• Orienter les jeunes sur une prise en charge spécialisée chaque fois que cela s’avère pertinent et nécessaire.

• Travailler en lien avec les partenaires pour permettre l’articulation des prises en charge.

• Evaluer qualitativement et quantitativement la fréquentation du PAEJ

Public

• Type de public : jeunes en souffrance psychique et leur famille.

• Age : 10-12-25 ans. • Nombre de personnes touchées 444 personnes soit 269 jeunes et 175 familles 177 jeunes et 128 parents (117 familles) soit 305 personnes sur le PAEJ de Saint-Michel-sur-Orge 92 jeunes et 47 parents (familles) soit 139 personnes sur le PAEJ de Grigny-Viry-Chatillon

Principaux financeurs • État (DDCS, Politique de la ville), Conseil départemental.

Principaux partenaires

• Éducation Nationale, (établissements scolaires et CIO), Mission Locale du Val d’Orge, Mission Locale des 3 vallées, Mission Locale de Grigny et Mission Locale Nord Essonne Antenne Viry-Châtillon, Prévention Spécialisée, SAEMF, Réussite Éducative Services municipaux, MDE, Structure d’hébergement, Centre de Planification, CMP, CMPP, MDA, structure hospitalière, Caf, Association, commissariat, maison des avocats, MJD.

Contenu

Le PAEJ est un lieu d’accueil généraliste, d’écoute d’évaluation de suivi et d’orientation des jeunes de 10 à 25 ans. Les psychologues y reçoivent le public dans des conditions garantissant la neutralité, la confidentialité des échanges et l’anonymat. Le dispositif a pour objectif de leur offrir un espace de parole neutre et bienveillant afin qu’ils puissent exprimer leurs difficultés, et formuler une demande d’aide. Pour le jeune, le temps des entretiens permet d’élaborer les conflits, l’angoisse et la dépression afin d’éprouver un mieux-être. Pour le professionnel, le travail d’accompagnement passe par l’établissement d’une relation de confiance, qui lui permet de recueillir la parole du jeune. Il s’agit de déterminer la problématique prévalente et les problématiques associées, familiale, relationnelle, comportementale, cognitive, affective. D’évaluer le degré des difficultés et les ressources du jeune pour y faire face, de déterminer ses besoins afin de proposer la prise en charge la plus adapté en lien avec les partenaires du territoire. Le PAEJ est également habilité à intervenir en prévention du suicide mais aussi en prévention des situations de rupture. L’accompagnement doit s’ajuster à la singularité de chaque jeune et prendre en compte l’environnement familial. - L’accueil au PAEJ est gratuit et inconditionnel, sans discrimination, de genre, de culture ou de religion pour un public vulnérable en souffrance psychique. - Les entretiens individuels ont lieu sur rendez-vous dès lors que le public a été accueilli téléphoniquement ou dans nos locaux. Les jeunes et leurs parents peuvent prendre contact directement auprès du service, ou avec le soutien d’un professionnel du social, de l’éducatif ou de l’insertion. Le PAEJ inscrit son action dans le cadre de la prévention précoce, en amont de l’installation des troubles et travaille avec un ensemble de partenaires de façon à orienter les jeunes sur la prise en charge qui correspond à leur besoin. Au fil des année, nous avons tissé des liens étroits avec les acteurs de terrain de l’Éducation Nationale, des Services de Prévention Spécialisée, des Missions Locales, des Espaces Dynamiques d’insertion, des Centres d’Information et d’Orientation, des Services Jeunesses, des Club Ados municipaux, des Maisons des Jeunes et de la Culture, des Points Information Jeunesse, des Centres de Planification, des Maisons de la Solidarité, des Centres départementaux de Prévention et de Santé, des SCAPA, des CMP, des CMPP, de la MDA de l’Essonne, du CEDIP-SCAJA….

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• PAEJ de Saint-Michel-sur-Orge (177 jeunes et 117 familles (128 parents) soit 305 personnes) Nous accueillons les jeunes et leurs familles dans nos locaux au 27, rue de la Fontaine de l’Orme sur un ensemble de plages horaires soit : les lundis, de 13h30 à 17h, les mardis, mercredis et jeudis de 9h à 18h, les vendredis de 15h à 20h. Nous disposons d’une salle d’attente double et de 3 salles d’entretien pour l’accueil du public. - Le public est reçu en individuel et en collectif, d’une part dans le cadre d’entretiens en face à face, et/ou d’entretiens de médiation familiale, d’autre part lors d’actions collectives où le PAEJ fait l’objet d’une présentation et d’un échange. En 2021, nous sommes intervenus auprès d’un groupe de 12 jeunes dans le cadre de l’action départementale « Jeunes et femmes » dont l’objectif est de permettre la remobilisation d’un public suivi en Mission Locale, en risque de démobilisation voire d’exclusion sociale. Cette action se déroule sur 3 semaines et propose à ces jeunes femmes de rencontrer un ensemble de partenaires locaux, d’une part pour leurs permettre d’identifier les ressources du territoire qui peuvent leurs être utiles dans leur parcours d’insertion et d’autres part pour les amener à redevenir actrices de leur projet. Nous animons dans ce cadre une intervention de prévention du mal être à médiation artistique dont le premier temps est une présentation du dispositif PAEJ, des professionnels qui y travaillent et de l’aide qu’ils peuvent apporter aux jeunes en souffrance psychique. PAEJ Grigny – Viry-Châtillon 92 jeunes et 47 parents (31 mères et 16 pères) soit 139 personnes La Ferme Neuve (Grigny) Chemin du Plessis 91350 Grigny 1 Bureau d’accueil du public Le mercredi de : 9h-12h30 et de 13h30 à 17h Le jeudi de 14h à 17h (2ème et 4ème du mois) Le vendredi de 13h30 à 17h La MJC-CS Saint Exupéry (Viry-Châtillon) 9, avenue de Flandre 91170 Viry-Châtillon 1 Bureau d’accueil du public Le jeudi de 14h à18h Au Centre Ambroise Croizat (Grigny) Accueil du 1er janvier au 31 décembre 2020 5, rue des Bâtisseurs 91350 Grigny 1 Bureau d’accueil du public Le mercredi de 14h à 17h30 En 2020, nous sommes intervenus auprès d’un groupe de 9 jeunes de 4ème dans le cadre d’une animation interactive thématique créé en lien avec le collège Pablo Neruda et le programme de Réussite Éducative à Grigny. A l’occasion de 2 rencontres nous avons pu présenter le dispositif PAEJ, les professionnels qui y travaillent, et l’aide qu’ils peuvent apporter aux jeunes en souffrance psychique. En 2020 nous sommes également intervenus auprès d’un groupe de 7 jeunes intégrées au programme de remobilisation « jeunes et femmes » et associées à la programmation des semaines santé organisées par la mission Locale Nord Essonne, sur le thème les 5 sens dans tous les sens. Dans le contexte particulier de la pandémie de Covid 19, nous avons abordé l’impact du Covid dans la vie des jeunes et ouvert cette rencontre par une présentation du dispositif PAEJ, des psychologues qui y travaillent et de l’aide qu’ils peuvent apporter particulièrement dans une période de pandémie, anxiogène pour une grande partie des jeunes en insertion qui ont vu leur projet remis en question et leurs ressources supprimées de par la disparition d’emplois saisonniers et de jobs d’été.

Commentaire

Impact de l’action

• Le PAEJ de Saint-Michel-sur-Orge En 2020, notre activité s’est adaptée aux contraintes imposées par la pandémie de Covid 19. Si notre file active a diminué, nous avons veillé à maintenir le lien avec nos suivis car le contexte de la pandémie nous a paru propice à l’augmentation et à l’aggravation des troubles d’une partie des jeunes reçus. En 2020, nous avons reçu 305 personnes dont 177 jeunes et 128 parents (soit 117 familles) pour un travail d’accueil, d’écoute, d’évaluation des difficultés rencontrées, de soutien psychologique et d’orientation sur une prise en charge adaptée et coordonnée pour 19 jeunes.

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Le public est reçu en individuel et en collectif, d’une part dans le cadre d’entretiens en face à face, et/ou d’entretiens de médiation familiale, d’autre part lors d’actions collectives où le PAEJ a fait l’objet d’une présentation et d’un échange. Le Public reçu est issu de 30 communes du département de l’Essonne, essentiellement du territoire du PAEJ (23 communes) sans exclure cependant des demandes de jeunes domiciliés à l’extérieur de notre zone d’intervention prioritaire. Ceci met en évidence la pertinence d’un dispositif d’accueil, d’écoute et d’accompagnement psycho-social de proximité sur un territoire où les partenaires ont bien identifié les ressources locales sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour orienter les jeunes les plus vulnérables en risque de décrochage et de difficultés d’insertion professionnelle. Les jeunes reçus étaient globalement domiciliés chez leurs parents (76%) du fait de leur jeunesse mais aussi de leur situation pour les plus âgés, majoritairement en insertion professionnelle et ne disposant souvent pas des moyens financiers nécessaires pour assumer un logement autonome. 16% du public reçu, parmi les plus vulnérables était logé en structure d’hébergement. Le public reçu est majoritairement orienté par un tiers institutionnel soit 92%, mais aussi par un adulte de confiance 4%, ou par leurs parents 3%, dans une moindre mesure par le biais de nos supports d’information soit 1%. L’Education Nationale (établissements scolaires et CIO) nous oriente une grande partie de notre public soit 37%, les Missions Locales 7%, les structures d’hébergement 15%, les CMP 5% et le SAEMF 3%. La multiplicité des structures qui orientent les jeunes (22 partenaires différents), témoigne du fait que le PAEJ est identifié par les acteurs de l’éducation, de l’insertion, du social, de l’éducatif et du soin. La proportion des adolescents et des préadolescents reçus, représente 63% du public, elle est en baisse relativement à l’année 2018, celle des jeunes adultes est de 37%, en légère hausse et ce depuis 3 ans. Les périodes de la préadolescence et de l’adolescence, restent celles où nous avons le plus d’orientation qu’il s’agisse de garçons ou de filles. Une partie du public a été accueillie dans un délai de 15 jours soit 42%. 58% l’ont été dans des délais légèrement supérieurs ou supérieurs. Les prises de rendez-vous au PAEJ sont cycliques. Des périodes calmes peuvent alterner avec des périodes où nous sommes davantage sollicités, allant jusqu’à recevoir 3 à 4 nouvelles demandes par jours auxquelles nous ne pouvons pas répondre dans des délais courts. La crise du COVID-19 a encore augmenté les délais d’accueil du public car nous avons dû suspendre les rendez-vous en présentiel entre mars et mai, puis adapter nos conditions d’accueil, ce qui nous a amené à réduire le nombre de personnes reçues sur un temps de journée de façon à désinfecter les surfaces et aérer les salles après chaque rendez-vous. En 2020, nous avons proposé aux jeunes 567 entretiens. Ils ont honoré 458 rendez-vous. Nous avons également conduit 165 entretiens avec les familles. Nous avons accompagné les jeunes et leurs parents (90%) sur une moyenne de 1 à 5 entretiens répondant en cela à la demande du public, à la capacité de mobilisation des jeunes et des familles mais aussi à la vocation préventive du PAEJ. Les problématiques qui conduisent les jeunes à accepter une rencontre avec un psychologue sont multiples : Fragilité psychique, conflits familiaux, violence avec les pairs et décrochage scolaire. La crise du COVID 19 a augmenté le mal être des jeunes, accentué les troubles anxiodépressifs, les risques de passage à l’acte suicidaire et de crises familiales du fait qu’elle est eue un impact direct sur la vie quotidienne des jeunes, qu’elle s’inscrive dans le temps, et qu’elle ait pour corolaire une crise économique et sociale dans un contexte de crise climatique. La plus grande partie de notre public relève de la prévention primaire et secondaire (89%), ce qui conforte de la nature préventive de ce dispositif sollicité en amont de l’installation de troubles psychiques et émotionnels et de problèmes de comportement pouvant affecter durablement l’équilibre d’un sujet et compromettre son épanouissement et son insertion sociale et professionnelle.

• Le PAEJ de Grigny/Viry-chatillon En 2020, notre activité s’est adaptée aux contraintes imposées par la pandémie de Covid-19. Si notre file active a diminué, nous avons veillé à maintenir le lien avec nos suivis car le contexte de la pandémie nous a paru propice à l’augmentation et à l’aggravation des troubles d’une partie des jeunes reçus. En 2020, nous avons reçu 92 jeunes et 47 parents (31 mères et 16 pères) soit 139 personnes, pour un travail d’accueil, d’écoute, d’évaluation des difficultés rencontrées, de soutien psychologique et d’orientation sur une prise en charge adaptée et coordonnée pour 9 jeunes. Le public est reçu en individuel et en collectif, d’une part dans le cadre d’entretiens en face à face, et/ou d’entretiens de médiation familiale, d’autre part lors d’actions collectives où le PAEJ a fait l’objet d’une présentation et d’un échange. Le Public reçu est issu de 8 communes du département de l’Essonne, essentiellement du territoire du PAEJ (2communes) sans exclure cependant des demandes de jeunes domiciliés à l’extérieur de notre zone d’intervention prioritaire. Ceci met en

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 62

évidence la pertinence d’un dispositif d’accueil, d’écoute et d’accompagnement psycho-social de proximité sur un territoire où les partenaires ont bien identifié les ressources locales sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour orienter les jeunes les plus vulnérables en risque de décrochage et de difficultés d’insertion professionnelle. Les jeunes reçus étaient globalement domiciliés chez leurs parents (96%) du fait de leur jeunesse mais aussi de leur situation pour les plus âgés, majoritairement en insertion professionnelle et ne disposant souvent pas des moyens financiers nécessaires pour assumer un logement autonome (2%). 2% du public reçu, parmi les plus vulnérables était logé en structure d’hébergement. Le public reçu est majoritairement orienté par un tiers institutionnel soit 95%, ou encore plus rarement par un parent 1% ou par un adulte de confiance 1%. L’Éducation Nationale (établissements scolaires et CIO) nous oriente une grande partie des jeunes reçus soit 50%, les Missions Locales 14%, la Prévention Spécialisée 4%, la MDE, la MDA, le SAEMF et la Réussite Éducative pour 2% à 3%. La multiplicité des structures qui orientent les jeunes (21 partenaires différents), témoigne du fait que le PAEJ est identifié par les acteurs de l’éducation, de l’insertion, du social, de l’éducatif et du soin. La proportion des adolescents et des préadolescents reçus, représente 80% du public, celle des jeunes adultes est de 20%, en légère hausse. Le public accueilli est majoritairement composé de filles (57%) et ce depuis 9 ans. Les garçons reçus représentent cette année 43% de notre public. Une majorité du public a été accueilli dans un délai de 15 jours soit 55%. 45% l’ont été dans des délais légèrement supérieurs ou supérieurs. Les prises de rendez-vous au PAEJ sont cycliques. Des périodes calmes peuvent alterner avec des périodes où nous sommes davantage sollicités. La crise du COVID 19 a encore accentué l’alternance de périodes pleines et de périodes creuses du fait de l’effet conjugué des confinements, des difficultés de nos partenaires à se réorganiser pour accueillir leur public en présentiel et à rester attentifs aux problématiques individuelles, et à l’effet d’après coup de déclaration des difficultés et des troubles. En 2020, nous avons proposé aux jeunes 363 entretiens. Ils ont honoré 279 rendez-vous. Nous avons également conduit 61 entretiens avec les familles. Nous avons accompagné les jeunes et leurs parents (86%) sur une moyenne de 1 à 5 entretiens répondant en cela à la demande du public, à la capacité de mobilisation des jeunes et des familles mais aussi à la vocation préventive du PAEJ. Les problématiques qui conduisent les jeunes à accepter une rencontre avec un psychologue sont multiples : Fragilité psychique, conflits familiaux, et décrochage scolaire. La crise du Covid-19 a augmenté le mal être des jeunes, accentué les troubles anxiodépressifs, les risques de passage à l’acte suicidaire et de crises familiales du fait qu’elle est eu un impact direct sur la vie quotidienne des jeunes, qu’elle s’inscrive dans le temps et qu’elle ait pour corolaire une crise économique et sociale. Notre public relève de la prévention primaire et secondaire, ce qui conforte de la nature préventive de ce dispositif sollicité en amont de l’installation de troubles psychiques et émotionnels et de problèmes de comportement pouvant affecter durablement l’équilibre d’un sujet et compromettre son épanouissement et son insertion sociale et professionnelle.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 63

Actions en partenariat avec les programmes de Réussite Éducative de

Saint-Michel-sur-Orge et Sainte-Geneviève-des-Bois

Service Point Écoute Famille

Objectifs

• Écouter, évaluer la problématique des jeunes et les accompagner sur des entretiens psychologiques sur site ou dans les locaux du PEF.

• Accompagner les familles dans le cadre d’entretien de guidance parentale.

• Soutenir des professionnels dans le cadre de temps d’analyse de pratique.

Public

• Type de public : Jeunes, parents, professionnels (référents de parcours de la Réussite Éducative, intervenants des Clubs Coup de Pouce).

• Age : de tous âges. • Nombre de personnes touchées : 34 jeunes et professionnels

Principaux financeurs

• Caisse des Écoles de Saint-Michel-sur-Orge, Caisse des Écoles de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Principaux partenaires

• Réussite Éducative de Saint-Michel-sur-Orge, Réussite Éducative de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Contenu

Les jeunes et leurs familles suivis dans le cadre de la Réussite Éducative, sont considérés comme un public fragilisé, pour qui un accompagnement coordonné paraît nécessaire afin de garantir toutes les chances de réussite de leur parcours scolaire, et de leur insertion sociale et professionnelle.

• 1- Accueil et accompagnement du public (individuel et famille) Dans le cadre de cette action, nous accueillons les jeunes et leurs familles adressés par les programmes de Réussite Éducative, et plus particulièrement par les Équipes Pluridisciplinaires de Soutien. Nous les recevons soit dans nos locaux, soit sur site dans le cadre de permanences hebdomadaires. Nous menons des entretiens d’accueil, d’écoute psychologique, d’évaluation, d’orientation et de soutien auprès de jeunes fragilisés, en mal être rencontrant des difficultés familiales, scolaires relationnelles. Pour mettre en place un accompagnement ou proposer une orientation, nous prenons en compte la problématique du jeune, ses besoins, ses capacités propres pour comprendre et élaborer ce qui le fait souffrir, la capacité de la famille à se mobiliser pour l’aider et les ressources institutionnelles sur lesquelles nous allons pouvoir nous appuyer.

Programme de Réussite Éducative de Sainte-Geneviève-des-Bois Nous tenons sur rendez-vous une permanence hebdomadaire le mardi après-midi de 17h à 18h à la Maison des Services Publics de Sainte-Geneviève-des-Bois. Le public nous est orienté par les référentes de parcours du dispositif. En 2020, 2 permanences hebdomadaires ont eu lieu du fait de la pandémie de Covid 19 qui a considérablement impacté notre activité. Nous avons reçu 4 personnes soit 2 adultes (1 mère et 1 belle-mère) et 2 enfants (1 fille et 1 garçon de 8 et 10 ans) Nous avons réalisé 3 entretiens.

Problématiques du public rencontré -Situation de grande précarité, la famille est hébergée en hôtel social. L’enfant rencontre des difficultés dans les apprentissages et des difficultés à respecter le cadre scolaire. - Situation de recomposition familiale. L’enfant est venu vivre avec son père et sa belle-mère suite au décès de sa mère. Une prise en charge au CMP a été travaillée.

Programme de Réussite Éducative de Saint-Michel-sur-Orge Nous recevons le public, dans nos locaux au 27, rue de la Fontaine de l’Orme à Saint-Michel-sur-Orge. Le programme de Réussite Éducative de Saint-Michel-sur-Orge nous oriente le public via une fiche de liaison qui permet de formaliser l’orientation en précisant la problématique de la famille et la demande de celle-ci. En 2020, nous avons reçu 4 personnes soit 2 adultes (2 mères) et 2 enfants (2 garçons de 6 et 7 ans) Nous avons réalisé 8 entretiens.

Problématiques du public rencontré

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 64

Situation de troubles du comportement et de la relation. L’enfant est discret et silencieux, Il a besoin de temps, d'étayage et de médiation (jeu/dessin) pour entrer en relation duelle avec l'adulte. La relation de confiance s’instaure d’autant plus difficilement que l’accompagnement est régulièrement interrompu par la mère de l’enfant qui a des difficultés à assurer une continuité des rendez-vous. L’enfant est sur liste d’attente au CMP de Saint-Michel-sur-Orge depuis mars 2019. Dans l’attente d’une prise en charge, sa mère se remet en lien à intervalle régulier avec le PEF. Situation de famille monoparentale. Enfant agité, anxieux, en mal être, pris dans une situation de séparation de couple et d’épuisement maternel. L’enfant est en lutte contre des affects dépressifs.

• 2- Soutien aux équipes de la Réussite Educative Réussite Educative de Sainte-Geneviève-des-Bois Lors du temps de soutien d’équipe animé par une psychologue du PEF, sont évoquées les situations de certaines familles dont les difficultés sociales, économiques, familiales et psychologiques intriquées compliquent l’accompagnement socio-éducatif des référents de parcours. Ces suivis nécessitent des temps d’échange et de réflexions spécifiques, de façon à prendre le recul nécessaire pour envisager la situation de façon globale afin de mieux penser le suivi des familles, d’envisager les différents accompagnements à mettre en place et leur coordination. 11 situations ont été évoquées.

Réussite Educative de Saint-Michel-sur-Orge Nouvellement le Point Écoute Famille anime des temps d’analyse de la pratique avec les intervenantes des Clubs Coup de Pouce. Les animatrices des Club Coup de Pouce ont fait remonter un ensemble de difficultés et de questionnements en lien avec la tenue des clubs par ailleurs bordés par un protocole précis et standardisés. Elles ont exprimé un besoin de soutien et de prise de recul dans leur pratique du fait du profil des enfants encadrés et de difficultés d’ordre professionnelles. En 2020, 4 réunions d’analyse de pratique ont eu lieu de janvier à décembre 2020, en présentiel et en visio-conférence.

Commentaire

Réussite Éducative de Sainte-Geneviève-des-Bois En 2020, le dispositif de Réussite Educatif a souhaité poursuivre le partenariat engagé avec le Point Écoute Famille sur les deux axes d’intervention que sont l’accueil du public et l’analyse de pratique avec l’équipe des référentes de parcours. La responsable du service a participé aux Équipes Pluridisciplinaires de Soutien dans la limite de ses disponibilités. Si le PEF n’a pas été en mesure de reprendre l’accueil du public en juillet, comme demandé par le dispositif de Réussite Éducative compte tenu des congés scolaires d’une part et des conséquences de la pandémie de COVID 19, sur les possibilités de reprise d’activité de l’ensemble de l’équipe du Point Écoute Famille d’autre part ; le PRE a orienté les individuels et les familles au siège de l’association pour un accompagnement psychologique des situations qui le nécessitaient. Les référentes de parcours ont constaté avec soulagement d’adhésion des publics à cette démarche qui impliquait néanmoins que les familles se déplacent au PEF. Réussite Educative de Saint-Michel-sur-Orge En 2020, le partenariat entre le dispositif de Réussite Éducative et le Point Écoute Famille s’est maintenu sur 2 axes soit l’accompagnement des familles sur des entretiens psychologiques et l’analyse de la pratique des référents des Clubs Coup de Pouce, mis en place cette année. L’orientation des publics sur le Point Écoute Famille est depuis deux ans en recul. Cela est sans doute à mettre en lien, avec de nombreux remaniements au sein du dispositif de Réussite Éducative, avec la difficulté à orienter des publics fragilisés sur un accompagnement psychologique, aux effets de la pandémie de COVID 19 qui a encore aggravé les conditions de vie précaires d’une partie des familles en parcours. La fragilisation des conditions matérielles de vie ne facilite pas l’engagement dans un accompagnement psychologique tant les familles se trouvent alors happées par des logiques de survie. Enfin la rencontre avec un psychologue suscite encore des résistances pour une partie du public. La mise en place cette année de l’analyse de pratique des intervenantes des Clubs Coup de Pouce a été bien investie par les animatrices. Elles ont pu y participer, y compris en période de confinement et de reconfinement grâce au support de la visio-conférence. Les temps de soutien ont permis de nombreux échanges, une prise de recul, une réflexion sur la pratique, ainsi qu’une élaboration des nombreux remaniements du cadre et des modalités d’intervention pendant le confinement. Ces temps ont également permis un accompagnement des intervenantes dans le cadre de leurs nouvelles missions.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 65

Actions de prévention des risques de rupture

Service Point Écoute Famille

Objectifs

• Sensibiliser, informer, former, les professionnels à la prévention des ruptures et de radicalisation

• Accompagner les jeunes de 18 à 25 ans en risque de rupture dans une perspective préventive, en individuel et en collectif

Public

• Type de public : professionnels des secteurs médico-psycho-socio-éducatif, et de l’insertion, jeunes en insertion de 18 à 25 ans.

• Age : jeunes adultes et adultes. • Nombre de personnes touchées : 101 personnes soit 83 adultes, 18 jeunes

Principaux financeurs • FIPDR, préfecture de l’Essonne.

Principaux partenaires • Epide, Éducation Nationale, Conseil Départemental, association, ville

Contenu

Dans le cadre du comité interministériel de lutte contre la délinquance et la radicalisation, du 23 février 2018 la politique

publique de prévention de la radicalisation a présenté le plan national « Prévenir pour protéger », consacré à la prévention

des situations de radicalisation. Des objectifs à long terme ont été définis comme :

L’accompagnement des jeunes en amont, dans le cadre scolaire, jusqu’à la sortie de détention en aval.

Le renfort des moyens humains sur les quartiers en politique de la ville pour soutenir les publics les plus fragilisés et

précarisés,

La professionnalisation des acteurs de la prise en charge comme ceux de la santé mentale,

Le développement des actions positives, alternatives au discours de haine en relayant le récit républicain.

En 2020, il s’agissait de poursuivre la mise en œuvre du plan national « prévenir pour protéger »et de déployer les 4

nouveaux axes déterminés lors du CIPDR du 11 avril 2019 dont fait partie l’intégration de la prévention de la radicalisation

dans la prévention de la pauvreté.

La circulaire cadre du 5 mars 2020 insiste sur la nécessité de former les acteurs de terrain pour mieux détecter, évaluer et

prendre en charge les situations de radicalisation. Il s’agit de créer une culture commune de la vigilance afin de prévenir les

risques de rupture.

Les actions d’accompagnement individualisé pour des jeunes fragilisés, parfois engagés dans des parcours de délinquance

sont également encouragés afin de soutenir ces jeunes confrontés à des difficultés multiples.

• Action de sensibilisation, information, formation en direction des professionnels (83 personnes touchées)

Il s’agit d’aider les professionnels des secteurs médico-psycho-social, éducatif et judiciaire, confrontés à des jeunes en

risque de rupture et de repli communautaire, à mieux comprendre le processus, les repérer, et les orienter. Cette action a

aussi pour but de développer la prise en charge conjointe et pluridisciplinaire des publics dans une approche de territoire.

Les journées de sensibilisation en direction des professionnels, soit 6 journées font l’objet d’une planification semestrielle

qui a dû être modifiée conséquemment aux effets de la pandémie de COVID 19 sur le maintien de l’activité en présentiel

entre le 17 mars et le 11 mai 2020. Nous avons dû annuler les rencontres des 16 et 30 mars 2020 du fait de la 1ère période

de confinement et reporter les journées non réalisées au 2ème semestre 2020. La sixième journée prévue a fait l’objet d’un

report le 15 janvier 2021.

L’animation des journées de sensibilisation, information, formation, s’est déroulée en présentiel et en distanciel. L’utilisation

de la visio-conférence nous a amenés à modifier le déroulé de la formation de façon à favoriser les interactions entre

formateurs et professionnels de terrain. Ainsi la présentation théorique est régulièrement ponctuée d’échanges et

d’exemples cliniques de manière à maintenir l’attention et l’implication des participants, plus difficile à capter et à conserver

en visio-conférence. Par ailleurs et pour favoriser les échanges, le nombre de participants a été limité à 15 personnes, de

façon à ce que chacun puisse prendre la parole et poser ses questions mais aussi puisse échanger avec les autres

participants.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 66

6 journées de sensibilisation ont eu lieu en 2020. - 25 Février 2020 – Migration, transmission et mémoire transgénérationnelle (18 personnes touchées) - 16 octobre 2020 - Effets traumatiques des abus sexuels chez l’enfant et l’adolescent (13 personnes touchées en visio-conférence) - 9 novembre 2020 - communautarisme et affirmation identitaire (9 personnes touchées en visio-conférence) - 30 novembre 2020 – Affirmation identitaire, marquer son corps à l'adolescence (12 personnes touchées en Visio conférence) - 14 décembre 2020 - Délinquance, déviance sociale et familiale (12 personnes touchées en visio-conférence) - 15 janvier 2021 - Vécu émotionnel et affectif de l’adolescent, passage à l’acte auto et hétéro-agressif (19 personnes touchées en visio-conférence)

• Action en direction des jeunes (18 personnes touchés)

Pour rappel l’Epide est un établissement public créé par l’ordonnance du 2 août 2005, dont la mission est d’accompagner des jeunes de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle, en vue de leur insertion durable en emploi. Chaque année, plus de 3500 jeunes femmes et jeunes hommes intègrent l’un des 19 centres « Epide » sur la base du volontariat. Ils signent pour cela un contrat par lequel ils s’engagent en contrepartie de l’effort de solidarité nationale dont ils bénéficient, à participer de manière active à la formation qui leurs est dispensée. Nous tenons une permanence psychologique hebdomadaire le vendredi matin de 9h à 12h, sur site à Brétigny-sur-Orge. Nous recevons les volontaires de l’Epide, en risque de rupture et orientés conjointement par leurs référents et l’infirmière du centre. Nous proposons un accueil, une écoute un soutien psychologique et une orientation sur une prise en charge adaptée aux difficultés du jeune. Les problématiques de violence, d’abandon, de rupture des liens familiaux, d’addiction, de passage à l’acte transgressif, voire de délinquance ont une incidence sur les possibilités d’insertion des jeunes et révèlent le plus souvent un profond mal être. Ces difficultés fragilisent ces jeunes et les rendent plus vulnérables aux risques de rupture. Cette action comprend un atelier collectif à médiation artistique dont l’objectif est de renforcer l’estime de soi de certains jeunes ; leurs capacités d’expression émotionnelle et verbale, leurs compétences psycho-sociales et d’éviter les comportements de repli et les prises de risque.

En raison de la crise sanitaire, l’Epide a suspendu l’accueil du public du 20 mars au 12 juin 2020. Par ailleurs les ateliers collectifs n’ont pas pu être remis en place du fait d’un réaménagement des espaces au sein de l’Epide pour accueillir les volontaires dans des conditions garantissant le respect des gestes barrières et des règles sanitaires. Ainsi toutes les salles disponibles ont été utilisées et réaffectées pour recevoir les groupes de jeunes en réduisant par salle le nombre de jeunes accueilli ce qui impliquait un redéploiement des effectifs. 22 permanences psychologiques ont été tenues du 17 janvier au 11 décembre 2020 Nous avons reçu et accompagné 18 jeunes dont 10 garçons et 8 filles.

Commentaire

Impact de l’action

• Action en direction des professionnels Action de sensibilisation, information, formation à la prévention des risques de rupture et de radicalisation

Les valeurs des indicateurs de résultats montrent que notre objectif opérationnel est atteint. Les participants sont satisfaits du contenu de ces journées. Nous avons apporté des connaissances théoriques et pratiques concernant la prévention des risques de rupture et de radicalisation. Les participants jugent ces journées très utiles sur le plan professionnel. 98% des participants estiment que ces journées de formation sont utiles sur le plan professionnel. 97% des participants sont satisfaits du contenu de ces journées. 95% des participants se déclarent globalement satisfaits.

Quelques exemples de commentaires des participants : -Très intéressant sur cet aspect de transgénérationnel et l’aspect historique des migrations.

-Parce que bien que toujours entourée de tabous et de non-dits, cette problématique touche les jeunes que nous suivons

au quotidien et que sans formation l’accompagnement es de moins bonne qualité.

-Il fait partie de mon quotidien en tant qu’assistante sociale scolaire. La question est toujours complexe, les apports

théoriques permettent de mieux appréhender ma pratique.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 67

-Car nous sommes dans notre pratique amenés à accompagner des jeunes victimes et nous sommes souvent peu armés

pour les soutenir. Meilleures compréhensions des traumatismes sur les enfants.

-Travaillant dans un établissement scolaire, il était important de pouvoir comprendre ce qui peut se jouer dans les différentes

communautés

-Comprendre et prévenir des situations pouvant amener à des ruptures type communautarisme.

-Besoin d’avoir des éléments de réflexion sur le communautarisme pour accompagner de manière plus appropriée les élèves

et leur famille ; pour mieux se situer en tant que professionnel dans cet accompagnement ; en lien avec une actualité difficile.

-Sujet en lien avec l’actualité et répondant à un vrai besoin de réponses et de connaissances sur le sujet.

-Afin d’avoir une meilleure vigilance dans la prévention de la délinquance y compris chez les tout petits

• Action en direction des jeunes

Nombre d’entretiens réalisés

La psychologue a réalisé 59 entretiens de janvier à décembre 2020. Parmi les 59 propositions de rendez-vous on décompte : - 16 rendez-vous de premier accueil. - 43 rendez-vous de soutien psychologique.

Problématiques des jeunes reçus en individuel : addiction, maltraitance, décrochage scolaire, échec scolaire,

La psychologue a préconisé 9 orientations en fonction des problématiques des jeunes rencontrés : CM, Permanence Point Accueil Ecoute Jeunes de l’Association CEPFI, consultation Psycho trauma Point Ecoute de Champigny, Sessad, neuropsychologue, Apaso, Centre Interdisciplinaire du Sommeil. Les jeunes dénommés « volontaires » inscrits à l’Epide, arrivent sur la structure dans une situation d’échec, n’ayant trouvé aucun endroit où s’inscrire sur les plans scolaire et professionnel. Aux difficultés d’insertion, s’ajoute souvent une situation de conflits et de délitement des liens familiaux qui rendent ces jeunes particulièrement vulnérables. Nos psychologues ont mesuré que de nombreux jeunes intégrant l’Epide sont marqués par des parcours de vie

complexes, semés d’épisodes traumatiques, de conflits familiaux importants, dont résultent une image de soi

abimée et des conduites d’addictions récurrentes (surtout cannabis et alcool).

La dynamique, dans laquelle se trouvent les jeunes au moment de leur intégration à l’Epide, facilite l’accès à un

accompagnement psychologique.

Le soutien apporté aux jeunes les a aidés à se saisir de leur parcours d’insertion sur l’Epide et à rompre avec un

parcours de délinquance, en s’engageant activement dans une intégration de la société civile afin de « prendre un

nouveau départ » vers l’insertion.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 68

3. Annexes

L’équipe d’éducateurs spécialisés

Les jeunes morsaintois de 6 à 10 ans ont pu bénéficier d’une initiation aux « gestes qui sauvent ». Ils ont pu découvrir le fait de se mettre en sécurité avant toute intervention et la technique dite PLS, Position latérale de sécurité, pour protéger la victime. Février 2020.

Le mois de Juin 2020 a permis de reprendre contact avec nos groupes de jeunes sur des sorties plein air. Ici, journée barbecue à l’étang Fleuri de Vert le Petit. Moment de détente pour certains avant les épreuves du baccalauréat.

En Novembre 2020 pendant la semaine des solidarités, l’équipe éducative, le corps enseignant du collège Pablo Neruda de Brétigny-sur-Orge et 10 jeunes de cet établissement ont organisé une collecte alimentaire au profit des restos du cœur. Cette action citoyenne et solidaire a permis de collecter près de 400 kilos de produits divers et variés auprès de l’ensemble des collégiens et du personnel encadrant et de valoriser un groupe de jeunes décrocheurs et de délégués de classe.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 69

L’équipe éducative s’est associée, cet été 2020, au projet « Cahier de vacances » proposé par la réussite éducative de la ville Saint-Michel-sur-Orge. Après un premier temps de travail scolaire bien important après la période de confinement, les jeunes de 10 à 13 ans ont participé dans un deuxième temps à un atelier artistique qui a donné lieu à la réalisation d’une fresque collective et participative. Cette création collaborative exposée dans les locaux du CEPFI représente un arbre avec un imaginaire propre à chaque jeune.

Chaque année les éducateurs mettent en place des actions dites Ateliers d’expression, l’activité voile sur la ville de Fleury-Mérogis en est une réalisation. En partenariat avec la réussite éducative 20 jeunes ont pu en bénéficier. Au-delà des compétences techniques de chacun, ce projet permet au groupe de jeunes de côtoyer un autre univers que leur quartier et leur cadre familial. C’est également un moyen de les familiariser avec le monde de la voile, les éléments naturels et de dépasser leurs propres limites. Le fait d’être en continu avec un groupe sur 4 jours nous permet de créer une relation plus approfondie et plus constructive. Il faut noter que cette activité fut également un moyen de connaitre d’autres jeunes sur les différents secteurs de nos interventions.

En partenariat avec la Réussite Educative, les collèges J-Macé et J-Ferry, le Service des Sports de la ville de Sainte-Geneviève-des-Bois, un projet de remobilisation scolaire pour 11 jeunes collégiens de 4ème a pu voir le jour en mars 2021. Des ateliers tels que l’art thérapie, du coaching, l’aide aux devoirs ont été proposés afin de travailler avec les jeunes : - Les apprentissages - l’estime de soi Et - Engager une réflexion autour des valeurs citoyennes. - Permettre aux jeunes de rencontrer des personnes/services ressource.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 70

Le Point Ecoute famille

- Des extraits d’un outil créé pour une animation interactive sur le thème le cyberharcèlement.

Sous forme d’un carnet remis à chaque élève il contient : des informations, des définitions, des questions vrai/faux et des exercices de mise en situation.

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Rapport d’activités 2020 - Cepfi 71

Les Avis des bénéficiaires des actions du service Point écoute Famille Groupes de paroles dans le cadre du REAAP - C’est très enrichissant. - C’était bien pour trouver des solutions à nos problèmes. - Car, on saura comment réagir. - Cela était bien d’échanger les problèmes entre parents et adolescents - On ne se sent pas seul en face de cette problématique. - Echanger avec d’autres familles. - Pour pouvoir parler à cœur ouvert. - Car nous pouvons avoir différents points de vue et de tout âge.

Les actions de sensibilisation des professionnels sur les conduites à risque chez les jeunes - Très riche, très dense, aussi bien en termes de connaissances sur les attentes des jeunes que sur mes propres représentations et questions. - Très utile sur le plan professionnel. Un bon va et vient entre théorie et pratique. - Très intéressante. Grille d’entretien enrichissante pour ma pratique. Conseils concrets sur le déroulé d’une évaluation avec un adolescent : aspects théoriques et pratiques très efficients. - Très enrichissante, dense, beaucoup d’outils qui serviront dans la pratique. - Cette journée a posé les bases concernant l’importance de l’approche globale lorsque l’on travaille avec l’adolescent et des enjeux qui s’opèrent lors de cette période de vie. - Dynamique, claire, interactive. Le lien fait entre la théorie, les expériences et références nourrissent de manière active cette formation. La richesse des exemples vient éclairer l’argumentaire. - Très enrichissante. Points précis sur la loi. - Formation qui permet de revisiter ses connaissances, de les préciser, de réfléchir par rapport à sa pratique. Sensibilisation des professionnels sur la prévention des risques de rupture et de la radicalisation

- Informative, différents concepts à approfondir par la suite dans notre milieu professionnel. - J’ai trouvé cette formation extrêmement enrichissante, notamment du fait qu’elle soit faite par le biais d’exemples concrets. - Sujet peu abordé dans les formations habituelles et donc manque de connaissances sur cette thématique pour les professionnels de santé. - Parce que bien que toujours entourée de tabous et de non-dits, cette problématique touche les jeunes que nous suivons au quotidien et que sans formation l’accompagnement es de moins bonne qualité. - Il fait partie de mon quotidien en tant qu’assistante sociale scolaire. La question est toujours complexe, les apports théoriques permettent de mieux appréhender ma pratique. - Travaillant dans un établissement scolaire, il était important de pouvoir comprendre ce qui peut se jouer dans les différentes communautés - Comprendre et prévenir des situations pouvant amener à des ruptures type communautarisme. - Besoin d’avoir des éléments de réflexion sur le communautarisme pour accompagner de manière plus appropriée les élèves et leur famille ; pour mieux se situer en tant que professionnel dans cet accompagnement ; en lien avec une actualité difficile. - Sujet en lien avec l’actualité et répondant à un vrai besoin de réponses et de connaissances sur le sujet. - Vécu quotidien et prendre le temps d’y réfléchir pour ne pas être dans la spontanéité. - Notre société change, nos accompagnements professionnels également. Les problématiques, les déviances évoluent (négativement). L’accompagnement est parfois difficile tant les situations sont dégradées.

- Accueil des familles : action Point écoute famille - Utile pour répondre aux questions, pour reprendre sa vie en main, à prendre confiance en soi. - Très bonne approche et grande gentillesse. - J’ai été écouté, très bon soutien, j’ai été comprise - C'est bien que ce soutien existe. - Cela a permis d’en parler, a une personne de mon entourage. - Veut reprendre le suivi car interruption avec le confinement. - Soutien excellent. Cela m'a fait du bien autant pour moi que pour mes enfants. - Très satisfaite du service. Cela m'a vraiment aidé. Très bien reçu. Très heureuse. - C'est très satisfaisant. Je l'ai recommandé à une amie. - Je me sens libérée, depuis que je l'ai vue. Très, très bien. Cela m'a fait un bien fou. Très à l'écoute, agréable et gentille. Merci beaucoup !