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Table des matières I- LA POLITIQUE INDUSTRIELLE : DE L’INDEPENDANCE A L’AJUSTEMENT......3 2- La politique industrielle de 1973 à 1983..........................4 II- LA NOUVELLE POLITIQUE INDUSTRIELLE...............................5 2- La politique des prix et de la concurrence........................5 3- L'assouplissement de l'encadrement administratif des entreprises. .5 2. la Politique de protection et d'incitation ......................6 3- Les limites du programme d'ajustement industriel et commercial....6 4- Politique industrielle et stratégie d'industrialisation...........7 III- LE PROGRAMME EMERGENCE..........................................9 1- Ciblage volontariste sur 7 secteurs – moteurs de la croissance, par ordre d’importance en terme de potentiel :...........................9 2- Modernisation compétitive de l’ensemble des tissus d’acteurs - tous secteurs confondus, par :............................................9 3- Persévérance sur les chantiers fondamentaux de longue haleine :. . .9 4- Discontinuité dans la méthode et les moyens......................10 IV- POTENTIEL ET CONTRAINTES DE L’INDUSTRIALISATION.................10 V- La régionalisation de l’industrie...............................15 a. Les principaux noyaux industriels................................15 b. Les petites villes industrielles : une meilleure décentralisation 17 CH 3/ LE SECTEUR INDUSTRIEL : COMPETITIVITE ET LIBRE-ECHANGE Le secteur industriel constitue la 2ème activité d’importance après l’agriculture et avant le tourisme. Sa contribution à la croissance du PIB n'a pas sensiblement augmenté au cours des vingt dernières années. La part de la production manufacturière dans le PIB est restée de l'ordre de 18%. Or un pays tel que le Maroc devrait générer plus de 25% de sa production dans le secteur manufacturier. Cependant son rôle dans les échanges extérieurs et les investissements est primordial. En 1997, il a exporté pour plus de 34 Mds DH (soit 70% des exportations totales), investi plus

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Table des matièresI- LA POLITIQUE INDUSTRIELLE : DE L’INDEPENDANCE A L’AJUSTEMENT.............................32- La politique industrielle de 1973 à 1983...................................................................................................4II- LA NOUVELLE POLITIQUE INDUSTRIELLE...................................................................................52- La politique des prix et de la concurrence.................................................................................................53- L'assouplissement de l'encadrement administratif des entreprises............................................................52. la Politique de protection et d'incitation ..................................................................................................63- Les limites du programme d'ajustement industriel et commercial............................................................64- Politique industrielle et stratégie d'industrialisation..................................................................................7III- LE PROGRAMME EMERGENCE........................................................................................................91- Ciblage volontariste sur 7 secteurs – moteurs de la croissance, par ordre d’importance en terme de potentiel :.......................................................................................................................................................92- Modernisation compétitive de l’ensemble des tissus d’acteurs - tous secteurs confondus, par :..............93- Persévérance sur les chantiers fondamentaux de longue haleine :............................................................94- Discontinuité dans la méthode et les moyens..........................................................................................10IV- POTENTIEL ET CONTRAINTES DE L’INDUSTRIALISATION....................................................10V- La régionalisation de l’industrie............................................................................................................15a. Les principaux noyaux industriels...........................................................................................................15b. Les petites villes industrielles : une meilleure décentralisation...............................................................17

CH 3/ LE SECTEUR INDUSTRIEL :

COMPETITIVITE ET LIBRE-ECHANGE

Le secteur industriel constitue la 2ème activité d’importance après l’agriculture et avant le

tourisme. Sa contribution à la croissance du PIB n'a pas sensiblement augmenté au cours des

vingt dernières années. La part de la production manufacturière dans le PIB est restée de

l'ordre de 18%. Or un pays tel que le Maroc devrait générer plus de 25% de sa production

dans le secteur manufacturier.

Cependant son rôle dans les échanges extérieurs et les investissements est primordial. En

1997, il a exporté pour plus de 34 Mds DH (soit 70% des exportations totales), investi plus de

8 Mds DH et employé près de 500.000 personnes (dont 1/3 de saisonniers)..

Autrefois axé sur la production de biens de consommation, le secteur manufacturier s'est

orienté vers la fabrication de biens intermédiaires et d'équipement qui constitue une part

croissante de la production industrielle.

Sous l'effet de la forte expansion de la chimie (principalement, produits dérivés des

phosphates) et de la fabrication de machines, la part de l'industrie lourde dans le total de la

production manufacturière - environ un tiers - est approximativement égale à celle des

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produits alimentaires. En outre, la production de biens intermédiaires légers a connu une forte

progression.

Il existe quatre grandes branches des industries de transformation :

- Les industries agro-alimentaires qui font 1/3 de la production industrielle, concernent un très

vaste champ d'activités allant du simple conditionnement à la transformation. Activités

complémentaires de la production agricole, elles permettent de valoriser des produits

végétaux ou animaux, de répondre aux besoins alimentaires de la population et de contribuer à

l'apport de devises par le biais des exportations. Elles se composent d’une dizaine de sous

secteurs d'inégale importance dominés par l'industrie sucrière et par la transformation des

céréales, viennent ensuite, la conserverie, la fabrication de corps gras d'origine végétale ou

animale et l'industrie du lait.

- Le secteur des industries chimiques et parachimiques contribue pour 1/3 à la production du

secteur, et fortement aux échanges extérieurs et à l'emploi. L'industrie chimique de base est

essentiellement constituée par les activités de pétrochimie et de la transformation des

phosphates. La production d'acide phosphorique. La parachimie fournit des produits d'usage

courant destinés principalement au marché national telle l'industrie pharmaceutique.

- Le secteur des industries textile, de l'habillement et du cuir (17% de la VA) occupe un des

premiers rangs aussi bien en terme d’investissements et d’emplois créés que de ses

exportations (1/5 des exportations de marchandises).

- Le secteur des industries mécaniques, métallurgiques, électriques et électroniques (13%) est

à la fois fournisseur de biens d'équipement et utilisateur d'une proportion non négligeable de

sa propre production. Il occupe une position stratégique dans le processus de développement

industriel marocain.

La croissance industrielle de 1980 à 1991 a été tirée principalement par les exportations.

L'élargissement du marché des exportations industrielles du Maroc est alimenté par le

processus de délocalisation de l'appareil productif des économies industrialisées

L'industrie marocaine semble régresser, en termes relatifs dans des secteurs de biens

d'équipement et de biens intermédiaires pour se concentrer sur les biens de consommation.

Du point de vue sectoriel, il y a un désengagement relatif vis-à-vis des secteurs de la Chimie

et des IMME au profit des secteurs textile et des industries alimentaires.

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I- LA POLITIQUE INDUSTRIELLE : DE L’INDEPENDANCE A L’AJUSTEMENT

La constitution du tissu industriel marocain a connu trois phases distinctes.

La première (1956/72) correspond à la politique de substitution des importations qui

se traduit par la création d’industries locales pour atténuer la dépendance nationale vis

à vis de l’étranger.

La deuxième (1973/83) va jouer sur un mixage des politiques de substitution et de

promotion des exportations.

La troisième phase vise à permettre au Maroc d’être un pôle d’attraction pour les

investissements étrangers, et surtout de se positionner dans le nouveau système

productif international qu’offre la globalisation de l’économie mondiale. Elle

correspond au développement des industries basées sur l’exploitation des avantages

comparatifs, l’amélioration qualitative et quantitative du produit.

1- La politique industrielle de 1956 à 1972

De 1956 à 1973, la stratégie de développement visait l'édification d'une économie moderne

par la formation des cadres, la mise en place des infrastructures de base et des institutions

d’accompagnement (banques et OFS).

Cependant, malgré les orientations industrialistes des premières années, « le bilan de

l'industrialisation du Maroc depuis l'indépendance apparaît plutôt maigre » selon A.Belal.

En effet, les objectifs du plan 1960-64 étaient axées sur une industrialisation reposant sur la

création d'industries de base. Le taux de croissance assigné par le Plan au secteur industriel

était de 10 %, contre 6,5 % pour l'ensemble de l'économie.

Cependant, le plan 1965-67 va reléguer l'industrie au second rang. Et dès 1964 le BEPI ne

jouera plus son rôle. Le secteur privé restera embryonnaire. A l'exception du textile et des

industries alimentaires, les investissements industriels sont très insuffisants

Le plan 1968-72 va adopter une politique d'import-substitution avec une préférence aux

industries agro-alimentaires et aux industries manufacturières légères orientées vers la

satisfaction du marché intérieur. Néanmoins, la politique industrielle gardera les mêmes

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fondements (protection, incitation, investissement public), et privilégiera l'approche coûts-

avantages, en particulier le critère du coût en devises des investissements.

Durant la décennie 1960, le souci de développer les exportations a été associé à l'objectif de

valorisation des ressources naturelles locales (agricoles, halieutiques et minières) ou encore

d'appuyer le processus d'import-substitution.

2- La politique industrielle de 1973 à 1983

Dans une deuxième phase, débutant avec le plan 1973-77, l'Etat adopta comme objectif

principal la diversification des industries d'exportation, sans pour autant rompre avec la

stratégie d'import-substitution.

D’autres objectifs nouveaux furent proclamés : la promotion diversifiée des exportations, la

régionalisation de l'investissement industriel et la marocanisation des entreprises. La politique

de marocanisation visait l'instauration de la souveraineté économique nationale, et l’aide à la

formation de groupes privés nationaux.

Sur le plan des méthodes, l’Etat privilégia les projets publics pour promouvoir de nouveaux

secteurs d'activité industrielle. Et pour pallier les carences du secteur privé, il créa l’ODI et

chercha à combiner encouragements à l'exportation et protection locale dans une perspective

d'import-substitution.

Cette période est marquée par :

la volonté de promotion d’une classe d’entrepreneurs ;

une intervention directe de l’Etat dans le processus d’industrialisation;

l’encouragement de la valorisation des ressources agricoles et minières ;

la protection du marché intérieur et l’import-substitution;

la promotion des exportations à partir du milieu des années 70.

Le résultat de cette politique été le développement de quelques exportations de biens

manufacturés, handicapées par la surévaluation du dirham et la politique des prix et des

incitations, et une très légère diversification du tissu industriel.

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II- LA NOUVELLE POLITIQUE INDUSTRIELLE

A partir de 1983, l'Etat a opté pour un modèle de croissance de l'industrie dont les principes

de base sont :

le renforcement de la flexibilité des structures productives

l'introduction de la concurrence interne afin de rationaliser la gestion des entreprises,

et améliorer la productivité;

la correction du système incitatif pour encourager les activités économisant des

devises ;

une politique de la propriété du capital visant une mobilisation accrue des ressources

en faveur des investissements industriels.

Le renforcement de la flexibilité des structures productives

Il a été recherché à travers des actions visant à assouplir le régime des prix et l'encadrement

administratif des entreprises. Les réformes des procédures de l'administration économique

introduites visaient à faciliter les opérations des entreprises, tant au niveau de l'investissement

que du fonctionnement.

2- La politique des prix et de la concurrence

Mise en place en 1971, elle visait la réglementation des prix afin de protéger le

consommateur, éviter les ententes et prévenir les dérapages inflationnistes. Cependant, la

plupart des biens n'étaient pas soumis à réglementation.

A partir de 1973, l’inflation à deux chiffres et l'accroissement de l'instabilité des prix des

matières premières ont rendu la gestion administrée des prix quasiment impraticable.

Pourtant, la libéralisation des prix n’a été entamée à partir de 1982 et étendue à presque tous

les secteurs industriels en 1986. L'exception concerne les produits agro-industriels et les prix

de certains matériaux de construction.

3- L'assouplissement de l'encadrement administratif des entreprises

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Il s'agit, principalement, de la décentralisation et de la quasi-automaticité de l'attribution des

avantages prévus par les codes des investissements, de la facilitation des procédures du

commerce extérieur (en particulier, le régime de l'Admission temporaire) et de

l'assouplissement du régime des changes (garanti de retransfert des capitaux investis et des

bénéfices réalisés par les entreprises étrangères ; dotation en devises équivalente à 20 % de

leur chiffre d'affaires pour les exportateurs;…).

2. la Politique de protection et d'incitation

Depuis 1983, les mesures de politique industrielle privilégient la demande extérieure, et les

forces du marché. Cette orientation s’est traduit par un long processus de réduction des

contrôles et de la charge fiscale sur les importations, l'adoption de la Loi sur le commerce

extérieur et enfin l'adhésion du Maroc au GATT.

La loi du commerce extérieur consacre deux principes de politique économique fondamentaux

:

- la protection ne peut être accordée qu'aux activités économiquement rentables.

L'indexation des prix relatifs locaux sur les prix mondiaux est de nature à favoriser une

spécialisation optimale de la structure industrielle ;

- la réduction et la stricte délimitation du champ d'intervention de l'Administration

dans la définition des mesures de protection.

Désormais, pour attribuer « protection et incitation » il semble que l'Etat accordera la

préférence aux structures. Il va encourager le secteur agricole et la pêche, à travers

l'attribution d'avantages fiscaux, sans équivalent au niveau de l'industrie. Pour le secteur

industriel, il se limitera à des mesures orientant les investissements sur le plan régional et

orienter les investisseurs en direction du secteur exportateur.

3- Les limites du programme d'ajustement industriel et commercial

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Selon S. BELGHAZI la politique d'ajustement structurel n'a pas pris compte de manière

intégrée quatre éléments :

a. le potentiel de mobilisation des entrepreneurs et de révélation des avantages

compétitifs liés à la dynamique de la propriété et à la stratégie des groupes industriels ;

b. l’absence d’une action concertée Etat-Privé, pour le choix de créneaux présentant

des avantages compétitifs durables pour l'industrie;

c. l'incidence du conflit de répartition profits-salaires au sein et à l'extérieur de

l’entreprise sur la formation des gains de productivité;

d. le rôle de la protection comme facteur stabilisant la concurrence. Exemple :Une

baisse de la protection aurait pour effet l'élimination de certaines entreprises fragiles

du fait de la contrebande et de la libéralisation.

4- Politique industrielle et stratégie d'industrialisation

L’Etat, dans le cadre de la politique industrielle, peut jouer des fonctions d'orientation,

d'incitation, ou d'intervention,

La stratégie adoptée par l'Etat marocain a été définie, en référence à deux principes à la fois

complémentaires et contradictoires.

Le premier repose sur la confiance dans les forces du marché. L’industrialisation est perçue

comme la création d'une large gamme d'activités industrielles sur la base d'un commerce

extérieur intensif de produits manufacturés et d'une quasi-intégration au marché mondial

(protection douanière, exemptions fiscales, subventions et avantages financiers) Cette quasi-

intégration signifie la neutralité du système des prix et des incitations.

L'avantage d'une telle stratégie est de ne permettre que la création d'unités immédiatement

compétitives sur le marché mondial.

Le risque est l'absence de planification du développement des infrastructures et des activités

d'accompagnement à caractère stratégique.

Suivant le second principe, plus dirigiste, l'industrialisation peut être conçue comme une

intégration dans l'espace national d'activités complémentaires indispensables au

fonctionnement de l'appareil productif et à la satisfaction des besoins nouveaux. En ce sens,

Page 9: CH 5 Industrie Maroc

elle repose sur le concept de système industriel sous-jacent aux politiques d'industrialisation

par substitution aux importations.

Le risque est lié à la nature de la déconnexion du marché local des produits manufacturés vis à

vis du marché mondial qui peut conduire au surdimensionnement de certaines unités de

production et de favoriser la création d'industries peu progressives, de renforcer les structures

monopolistiques locales et, en maintenant une forte protection sur les activités de substitution

aux importations, de n'assurer que de faibles incitations à la formation de gains de

compétitivité.

Le choix entre ces deux approches est évidemment lié à la situation particulière de chaque

pays, à sa taille et à la période historique spécifique où il entame son industrialisation.

L’avantage d'une vision combinant les deux points de vue est de conduire à l'adoption d'une

approche stratégique en termes de filières, combinant la valorisation des avantages

compétitifs "hérités" et ceux construits en référence aux exigences du marché international.

Cependant, une telle vision suppose une analyse approfondie des possibilités offertes par

l'appareil productif existant et une planification prospective.

Or certains estiment que du fait du manque d’outils d’analyse, il n’ y a pas eu au Maroc une

réelle politique industrielle.

Pour Mohamed Berrada, « il n'y a jamais eu, au Maroc, une analyse en termes de branches et

de filières, mettant en relief leur interdépendance, et permettant d'élaborer une politique

industrielle à long terme, indiquant les critères de sélectivité des branches à protéger, les

branches à exposer à la concurrence internationale et les branches nécessitant une

reconversion et l'aide éventuelle de l'Etat » Et de ce fait, « les décisions risquent d'être prises

au gré des opportunités, des pressions des relations et des dotations donnant lieu ainsi à de

multiples contradictions ».

En fait, la politique industrielle a varié au fil des ans, privilégiant tantôt l'approche incitatrice,

tantôt l'approche interventionniste; L’Etat a recouru à plusieurs actions:

l’incitation par la promulgation de plusieurs codes des investissements industriels en

1958, 1960,1973, 1983 et 1988, l’adoption de mesures de protection à travers la

taxation et le contrôle des importations

l’intervention essentiellement par le biais du secteur public et la politique de la

marocanisation (de 1973 à 1983)

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III- LE PROGRAMME EMERGENCE

Le Programme Emergence amorcé en 2005 est articulé autour de 4 axes stratégiques

complémentaires :

1- Ciblage volontariste sur 7 secteurs – moteurs de la croissance, par ordre d’importance en terme de potentiel :

a. Développement agressif nouveaux métiers de délocalisation de services

(Offshoring).

b. Développement de la Sous-Traitance Industrielle – principalement autour de Zones

Spéciales ou en synergie directe avec Tanger Med – sur 2 principaux secteurs

Equipementerie Automobile et Electronique de spécialité.

c. Modernisation et relance de 4 piliers existants (Agroalimentaire, Transformation des

produits de la mer, Textile, Artisanat).

2- Modernisation compétitive de l’ensemble des tissus d’acteurs - tous secteurs confondus, par :

Une gestion responsable des équilibres et l’assainissement du tissu actuel (« peu de

secteurs condamnés, mais plutôt des types d’acteurs condamnés »)

Une Redynamisation de la modernisation du tissu par une refonte du dispositif d’aide

avec un ciblage pragmatique sur les zones d’impact les plus fortes et un ré-haussement

du niveau de moyens

3- Persévérance sur les chantiers fondamentaux de longue haleine :

Importance de poursuivre le travail engagé sur les chantiers de fonds et les réformes

structurelles, seuls à même de pérenniser la croissance sur le long-terme :

Développement humain et éducation

Infrastructures et aménagement du territoire

Réforme de l’appareil de l’État (Administration, Justice, Fiscalité)

Page 11: CH 5 Industrie Maroc

4- Discontinuité dans la méthode et les moyens

Discontinuité dans les impacts, clairement conditionnée par une discontinuité dans le mode de

gestion et dans les moyens.

Nécessité de mettre en place un Bras Armé d’Exécution (Executive Office) afin d’accélérer

le rythme et impulser la dynamique sur les chantiers critiques

IV- POTENTIEL ET CONTRAINTES DE L’INDUSTRIALISATION

A. Le potentiel de l’industrie de transformation

L’analyse des potentialités d’industrialisation porte en elle-même un risque, qui est celui de

définir des « vocations industrielles » pour le pays. Or s'il paraît sage que l’industrialisation

s’appuie sur une valorisation maximale des richesses nationales, il importe qu’elle soit

conçue, au delà, comme pouvant produire tout type de produits, sans exclusion a priori.

Plusieurs pays ont déjà démontré qu’il n’y avait pas une branche industrielle qui ne soit

susceptible d’être installée en économie en développement. Mais la logique de l’ouverture et

de la compétition mondiale impose que les choix établis tiennent compte des avantages

comparatifs acquis ou construits de chaque nation.

a. Les ressources naturelles

Un effort réel a été engagé par le Maroc pour valoriser ses ressources naturelles dans deux

domaines principaux, le phosphate d’une part, l’agroalimentaire de l’autre. La valorisation des

phosphates est sans doute une des clés du développement de l’économie marocaine.

La transformation des phosphates sur le territoire national n’est pas nouvelle. Après

l’indépendance, de nouvelles unités ont été créées, mais une faible proportion des phosphates

était traitée au Maroc. Depuis, l’essentiel de la production de phosphate est valorisée

localement avant son exportation.

Page 12: CH 5 Industrie Maroc

Cependant, la transformation en acide phosphorique (ou autre produit) destinée à

l’exportation ne remet pas en cause la dépendance du pays par rapport aux marchés extérieurs

(variation cours, évolution des débouchés, achat des consommations intermédiaires comme le

soufre).

Pour l’agro-industrie, l’essentiel des efforts a été porté sur le plan sucrier, dont l’objet est

d’aboutir à une couverture appréciable des besoins du pays. Ce plan a été conçu comme

s’intégrant à la modernisation agricole (périmètres irrigués), au développement de nouvelles

cultures (betterave, canne) et à l’intensification agricole. Un effort particulier a été fait pour

disséminer les sucreries sur les lieux de production (Ksiri et Tazi dans le Gharb, Souk esSebt

dans le Tadla, tout comme celle de Oued Ayed, Beni Mellal, Ksar elKbir, Sidi Bennour dans

les Doukkala …).

A noter aussi le plan laitier et les actions concernant la transformation des grains (minoteries),

la pêche, les matériaux de carrière.

De même a été mis en route un plan cimentier, pour répondre à la demande considérable du

secteur du bâtiment et de la construction. Ici aussi un effort de décentralisation a été effectué

puisque les principales cimenteries sont à Casablanca, Meknès, Agadir, Tétouan, Tanger,

Marrakech, Témara,Oujda.

Ces efforts ont été considérables, et l’Etat en a supporté une part essentielle.

L’intérêt de cette forme d’industrialisation a été indéniable, car non seulement elle a créé

l’emploi industriel (bien qu’il s’agisse d’unités à fort coefficient de capital), mais surtout

parce qu’elle a créé de l’emploi en amont (périmètres irrigués, carrières ou mines) et en aval

(utilisation éventuelle de sous-produit : des sucreries pour l’aliment de bétail, des produits

laitiers). Enfin ce type d’industries est celui qui se prête le plus aisément à une

décentralisation industrielle sur les lieux de production.

Il faut néanmoins nuancer. Les sucreries, laiteries et cimenteries sont destinés au marché

national. Leur localisation peut tenir compte de la proximité de marchés suffisamment

régionalisés, mais les efforts en matière d’irrigation ont privilégié certaines zones souvent

littorales, finalement peu éloignées des pôles majeurs. Les unités de valorisation des

Page 13: CH 5 Industrie Maroc

phosphates sont conçues comme destinées avant tout à l’exportation. D’où des localisations

littorales (Safi, Jorf el Sfar).

b. Evolution de marché de consommation et potentialités d’exportation

Le marché intérieur constitue un support majeur de l’industrialisation marocaine. Or on

avance souvent la faiblesse d’absorption du marché national et sa croissance modérée comme

principal handicap.

Cette question comprend deux aspects distincts :

il y a d’une part une évolution quantitative du marché, qui dépend du rythme de croissance

démographique et de la répartition des revenus ; il y a ensuite une évolution qualitative dont

les facteurs tiennent à l’urbanisation, aux mutations sociales, à l’effet - démonstration.

L’ensemble de ces facteurs n’évolue pas nécessairement dans le même sens, ce qui contribue

à la complexité de l’analyse.

• La croissance démographique laisse envisager une population de plus 40 millions

d’habitants en l’an 2012, donc un marché de consommation potentiel important,

• par contre la croissance de la consommation est plus inquiétante.: la dépense annuelle

moyenne par personne en dirhams constants a crû au rythme de l’an de 1,9 % par an, de 1970

à 1991et au rythme de 5,1 % par an entre 1985 et 1991. Le taux de croissance de la

consommation privée paraît légèrement supérieur à celui du PIB.

Le problème en réalité a deux composantes :

• le revenu moyen par tête d’habitant est faible (estimé à 1300 dollars

seulement ), c’est-à-dire que le pouvoir d’achat moyen du consommateur marocain est bas ;

• les disparités en matière de consommation sont diverses et considérables : la consommation

par tête des citadins est 2 fois supérieure à celle des ruraux

Dans ces conditions, comme l’élasticité de consommation est nulle

pour les revenus les plus bas, et que les achats de produits alimentaires absorbent alors

l’intégralité des faibles disponibilités, les possibilités de développement d’activités

industrielles produisant d’autres biens manufacturés sont faibles.

Page 14: CH 5 Industrie Maroc

Dans le même temps, la propension à consommer des biens d’équipement ménager, bien

qu’en progression demeure non aussi réduite. En témoigne le faible coefficient budgétaire

affecté par les ménages au groupe des biens d’équipement (4,3%) et le bas niveau de

couverture des ménages en ces biens : téléviseur 58,9%, réfrigérateur 27,1%, vélomoteur

14,5%, cuisinière 12,5%, magnétoscope 7,5 %, voiture 7,5%, climatiseur 4,7%, chaîne haute

fidélité 3,3%, chauffe-eau électrique 2,4%, machine à laver le linge 2,8%, micro-ordinateur

0,1%.

En clair, cela signifie que le choix de l’industrie d’exportation a été perçu comme devant

prendre la relève d’une industrie travaillant pour le marché national parce que celui-ci ne

présentait pas de possibilités rapides d’évolution.

B. Les contraintes au développement industriel

Dans sa dynamique de croissance, l’industrie nationale s’est trouvée confrontée à des

contraintes qui ont amoindri sa vitesse de progression. Il s’agit en l’occurrence de la

compétitivité des facteurs de production nationaux.

Du fait des limites de la taille, les entreprises n’ont pas mené suffisamment d'actions dans les

domaines essentiels de la compétitivité: formation, organisation, technologie. La raison est

liée à la faible technicité du management, les équipes dirigeantes étant naturellement peu

importantes.

En effet, une enquête récente a révélé l’essentiel des employés de l’industrie (84%) sont

utilisés dans la production et en moyenne sur 100 emplois, à peine 5 s’occupent de la fonction

d’encadrement et 6 de la fonction de maîtrise.

D’autre part, la formation, en tant qu’activité structurée au sein de l’entreprise demeure

résiduelle (seules 3,7% des entreprises disposent d’une structure spécialisée de formation).

Par ailleurs, l’acquisition et la diffusion de la technologie par les entreprises manufacturières

au Maroc sont demeurés relativement faibles par rapport à la concurrence. Les dépenses

totales du Maroc en matière de technologie sont évaluées à moins de 0,3% du PIB, ce qui est

nettement inférieur à la part d’autres pays comme l’Inde (1%), la Corée (2%), le Brésil et de

la moyenne des pays industrialisés (3%). Les investissements technologiques réalisés par les

Page 15: CH 5 Industrie Maroc

entreprises industrielles consistent essentiellement à acquérir la technologie étrangère. La

Recherche développement intervient dans quelques grandes entreprises essentiellement du

secteur public, dans les centres de recherche publics et les universités, mais à un faible niveau.

L’innovation technologique, les changements dans l’organisation de la production et

l’évolution des compétences sont indispensables à l’amélioration de la compétitivité des

entreprises.

Les enquêtes réalisées annuellement par l’Observatoire de la compétitivité de l’industrie

marocaine auprès des industriels dans différentes régions du pays retiennent une série

d’indicateurs d’entraves à la compétitivité industrielle.

Parmi, ces indicateurs, figure le coût élevé du financement, le niveau des prélèvements

fiscaux, la lourdeur des procédures administratives, la concurrence de l’informel et de la

contrebande, le déficit en infrastructures.

Les facteurs relatifs aux lourdeurs administratives et aux déficiences des infrastructures sont

souvent cités parmi les contraintes les plus lourdement ressenties par les industriels du privé

dans pratiquement toutes les régions du Maroc

L’environnement de l’entreprise marocaine connaît actuellement une mutation en profondeur

par la rénovation de nombreux textes de lois. Un nouveau cadre incitatif à l’investissement

s’est substitué à huit textes spécifiques, il est fondé sur des principes de généralisation,

d’harmonisation, d’automaticité et de simplification des avantages accordés à l’investisseur.

De nouvelles lois ont été adoptées en vue de créer un environnement favorable aux affaires. Il

en est ainsi de la normalisation comptable, de la révision du code de commerce, de la refonte

du droit de sociétés commerciales et industrielles. D’autres lois ont suivi (code du travail, loi

sur la concurrence, protection du consommateur).

Le développement industriel nécessite aussi que soient disponibles les services

d’infrastructure en quantité et qualité suffisantes. Des besoins importants s’expriment dans ce

domaine, notamment en terrains et parcs industriels. Un programme national de zones

industrielles a été lancé justement pour mettre à la disposition des promoteurs industriels des

terrains présentant le niveau d’équipements requis.

Page 16: CH 5 Industrie Maroc

V- La régionalisation de l’industrie

a. Les principaux noyaux industriels

La progression de l’emploi industriel sera mesurée par région, une esquisse de la répartition

géographique des établissements sera tentée afin d’approcher l’évolution spatiale des

implantations industrielles.

En 10 ans il y aurait eu une augmentation de 60 % de l’emploi industriel au Maroc. Si

l’essentiel de cette progression a profité à Casablanca (passée de 151322 à 179529 emplois

industriels), le rôle de certaines villes industrielles a été fortement accru, et surtout la

hiérarchie des villes industrielles marocaines a été nettement modifiée. Ainsi, la non prise en

compte de l’ensemble géographique Casablanca Mohammedia fait mieux ressortir les autres

centres industriels secondaires du Maroc. Il y a un effet d’entraînement réel de la part de

Casablanca par son poids industriel, par l’aimantation des courants de transport, par esprit

d’entreprise lié au brassage exceptionnel de population réalisée dans la capitale économique,

par les reports en périphérie casablancaise de certaines unités industrielles. Ce dernier

phénomène nous paraît important car il aboutit à une satellisation très marquée.

Pour des raisons d’avantages économiques (coût de transport) ou fonciers (prix des terrains

ruraux, un peu éloignés) ont abouti à une couronne d’unités industrielles autour de Casablanca

- Mohammedia.

La nouvelle hiérarchie des centres d’emplois industriels, en dehors du Grand Casablanca met

en avant deux centres avec un niveau équivalent : Rabat – Salé (44176 emplois) et Tanger

(43117) . Ils ont tous deux énormément progressé en dix ans : ( Tanger 165 % Rabat- Salé

129 %). Ces deux pôles consacrent toute la force de l’espace urbain du Nord – Ouest, qui

s’affirme de plus en plus.

A un deuxième niveau se situent diverses régions dont l’effectif varie entre 25000 et 15000

salariés industriels. On note une montée régulière et sensible de deux cités intérieures :

Marrakech (118 %) et Meknès (95 %), mais cependant une progression plus lente et moins

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constante de villes traditionnellement industrielles (Fès 58 % et Kénitra 23 %). Isolé

spatialement, Agadir ( 20735 emplois) a moins progressé que les autres villes (28 %).

Enfin, la relative stagnation de Doukkala (si l’on exclue les installations de l’acide

phosphorique qui la marquent) est évidente. Le plus étonnant et sans doute la chose la plus

ignorée dans cette progression industrielle est la place de la Chaouia et de Settat dans

l’armature industrielle marocaine.

La comparaison des cartes de distribution de l’industrie pour fait bien ressortir les limites de

la « diffusion » industrielle. On remarque :

• La part toujours majoritaire de Casablanca et le renforcement du littoral atlantique

moyen.

• La croissance de Tanger qui s’affirme définitivement en devenant le 2éme centre

industriel du pays

• L’importance prise par Rabat, devenue ville – charnière sur cette bande industrielle

littorale

• Les poussées intérieures (Marrakech, Meknès), et périphériques (Chaouia) qui

constituent des zones nettement renforcées

• Le renforcement modéré du tissu industriel de Fès et de Kénitra, prolongement des

grands centres du littoral, sans aboutir à l’émergence d’un véritable pôle industriel,

Kénitra demeurant un centre limité

• L’isolement du Souss et de l’Oriental, deux régions excentrés par rapport aux noyaux

forts industriels mais aux dimensions et dynamiques différenciées

• La marginalité de Tadla et de Taza dans l’offre et l’emploi industriels avec des traits

d’une stagnation pour la première région et d’initiatives plus affirmées dans la

seconde.

Au total, l’essaimage vers « la province » est très partiel et ponctuel. Le rôle des sucreries, des

minoteries et cimenteries a été essentiel dans la diffusion intérieure de l’industrie, les

implantations chimiques demeurent beaucoup plus littorales. La dissémination intérieure

d’investissements lourds (sucreries, cimenteries) mais très isolées et assez faibles créateurs

d’emploi ont néanmoins constituer de précieux pôles d’ancrage industriels : Ksar, Zaio et Al

Aïoun, unités du Tadla , etc..

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b. Les petites villes industrielles : une meilleure décentralisation

Les petits centres urbains n’ont reçu depuis dix ans que peu d’emplois

industriels. A eux tous réunis, ils totalisent mois de création d’emplois que Casablanca, Fès ou

Tanger prises séparément. Il ne s'est donc pas créé de pôles industriels importants dans les

petites villes, pouvant contrebalancer l’axe industriel atlantique ou le binôme Fès- Meknès.

Mais le poids des investissements réalisés dans les petits centres isolés, en dehors de l’axe

atlantique, est, par contre très important.

On a en effet fixé loin de la zone casablancaise des installations massives et coûteuses

(sucreries du Gharb, du Loukkos, de Zaio, du Tadla, cimenterie d’el Aioun) et abouti au point

de vue des capitaux investis à une véritable dissémination provinciale. Si cette dissémination

ne peut que faiblement faire contrepoids à la masse industrielle de la région Casablanca –

Mohammedia,

elle amorce cependant une fixation d’établissements lourds au milieu

de zones rurales. Le Maroc industriel n’est plus localisé seulement dans une ellipse ayant

Casablanca- Fès pour grand axe. Il y a maintenant des annexes périphériques.

Cependant, la création d’emplois reste limitée et la spécialisation industrielle des petits

centres diffus est peu marquée. Sidi Allal, Témara, Sidi Slimane Sidi Yahya peuvent seules

faire figure de petites agglomérations ouvrières.

De plus, ces créations industrielles sont peu entraînantes. Il n’y a pratiquement pas

d’industries d’aval, alors que Casablanca ou Rabat -Salé sécrètent de petits établissements

industriels en complément, notamment dans le secteur des matériaux de construction, des

produits alimentaires ou du textile.

Enfin, la greffe industrielle sur de petits centres urbains aboutit à la création de nébuleuses

industrielles très localisées dans l’espace et forment une couronne lointaine pour le pôle

casablancais. Trois d’entre elles se détachent:

la nébuleuse du Gharb marquée par l’agro-alimentaire et la chimie : Mechra bel Ksiri,

Sidi Alla Tazi, Sidi Kacem, Sidi Slimane, Sidi Yahia ;

la nébuleuse péri-casablancaise, moins spécialisée mais où le textile occupe une bonne

place : Ben Slimane, Berrechid, Bouznika, Skhirat, Témara ;

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la nébuleuse du Tadla à nouveau marquée par l’agro-alimentaire : Beni Mellal, Kasba

Tadla, Oued Zem, Souk Sebt. La zone phosphatière de Khouribga est à isoler car étant

une zone d’extraction plus que d’industrie.

Une quatrième nébuleuse apparaît alors exceptionnelle par sa localisation

périphérique, loin des grands pôles d’activités du pays : la nébuleuse de l’orientale.

Reposant sur l’industrie des métaux de construction et l’agroalimentaire, elle regroupe

Berkane, El Aîoun, Nador, Zaio. Nous excluons volontairement, là aussi, les centres

miniers pour les mêmes raisons que précédemment. Finalement cette nébuleuse du

Nord – Est peut apparaître comme la seule zone de véritable décentralisation

industrielle au Maroc. Volontariste, mais fragile, cette zone isolée a bénéficié de

l’implantation du complexe sidérurgique de Nador.

Certaines villes industrielles de grande taille proches de ces nébuleuses (Fès, Meknès,

Kénitra, Rabat, Mohammedia, Casablanca) ne tissent que très peu de relations industrielles

avec les petits centres ci-dessus décrits. Elles leur servent essentiellement d’exutoire

commercial ou de centre de gestion. Seules peut être Témara et Rabat d’une part, Sidi Yahia

et Kénitra d’autre part semblent plus intimement associées dans une sorte de complémentarité

industrielle.

Bien évidemment tous les petits centres entrant dans les nébuleuses restent sous la

dépendance des pôles casablancais et « rbati » pour la direction financière et le marché

d’écoulement. De toutes façons, il n’y a pas encore de véritable « région industrielle » au

Maroc. Ces implantations d’usines dans les zones dites « nébuleuses » demeurent ponctuelles.

Les interrelations industrielles sont minimes. Les hiatus spatiaux et fonctionnels entre les

différents petits centres demeurent importants. Aucun chaînon industriel n’a été créé par la

diffusion de l’industrie dans certaines régions rurales.