Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

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    5/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N4615

    Confidentiel

    Chaque jour

    18 h 40

    LE REGARD DE

    CHALLENGES

    Les maires de Paris,New York, Londreset Madrid doivent serencontrer rapidementpour mieux encadrerlessor dAirbnb.

    Total, qui sestengag souscrire laugmentationde capital de CGG si ncessaire ,a prvenu quilninterviendrait pas surle dossier Vallourec.

    LAssociationde dfensedes actionnairesminoritaires(Adam)de Colette Neuvillea perdu troisfinancements pour2016 : Air liquide,LOral et Total.

    Unilend, pionnierfranais ducrowdlending, a franchile million deuros

    dintrts reverssaux particuliers.Un lancement estprvu en Italie.

    Agac de voir Bollormarcher sur sesplates-bandes avecson Bluetram, Alstomet sa filiale NTLrflchissent sortirun bus tout lectrique.

    La communicante delarchevch de Paris,Marie Baudoin,

    va devenir dlguegnrale desEntrepreneurset dirigeantschrtiens (EDC).

    Cre il y a trois ans,la start-up Trampolinnarrtera son servicede logement chezlhabitant en fvrier.Sauf si un acteurdu secteur la rachte.

    LOrdre des experts-comptableslancerale 3 fvrier Businessstory, un service gratuitpour les crateursou repreneursdentreprise.

    Le site dimmobilierBienici, lancpar lensembledes professionnelsdu secteur, va passerde 650 000 1 milliondannonces dici la fin du mois.

    Jacques Attalipubliele 7 mars chez Fayard100 Jours pour sauverla France, un ouvragecollectif ralissous sa direction.

    Bioseptyl, derniremarque de brosse dents fabriqueen France, vase convertir au biopour se diffrencier

    de la concurrence.

    Totalrecherche desacquisitions en Europepour se renforcerdans le solaire, avecune technologie moinschre que cellede sa filiale amricaineSunPower.

    Michel Hazanavicius,Olivier Nakache etEric Toledano vontraliser des spotsdans le cadre

    de la campagne Paris we love you .

    Le 26 janvier, Bouygues recevra de GE 1 milliard deuros de cash dans lecadre du deal Alstom : Pas dincidence sur les ngociations avec Orange.

    Aprs Venise, Franois Pinaultaura son muse ParisSANSABANDONNERLEPALAZZOGRASSIde Venise, le milliardaire Franois Pinault choi-sira dans les prochaines semaines le lieu parisien qui devrait accueillir une partiede sa collection personnelle dart contemporain pour la prsenter au grand public. Nous travaillons sur plusieurs hypothses, rien nest tranch ce jour, maisFranois Pinault veut aller trs vite ,confie Jean-Jacques Aillagon, en charge dece projet. Paralllement, Pinault vient dinstaller ct du Louvre-Lens une rsi-dence dartistes. Une exprience qui pourrait tre duplique.

    La loi Sapin 2 ouvre la porte

    aux transactions pnalesLe projet de loi Sapin 2, qui sera pr-sent en fvrier, prvoit une procdurede transactions pnales pour punirles entreprises convaincues de corrup-tion. Une extension du plaider-cou-pable permettant aux socits de tran-siger en payant une lourde amende. Lachancellerie ny tait pas favorable.Matignon a tranch.

    Les cargos dAirbus menacs

    En labsence de toute nouvelle com-mande, la production de lAirbus A 330-200Fcessera au cours du premier se-mestre 2017. Cest actuellement le seulavion-cargo figurant au catalogue duconstructeur europen.

    Laureate cde ses colesen France et en SuisseLaureate Education a mis en vente, pour150 millions deuros, ses coles de com-merce franaises ESCE et EBS, ainsique lcole dingnieurs ECE. Lamri-cain veut aussi cder, pour 300 millionsdeuros, des tablissements en Suisse,en particulier lcole htelire de Glionet Les Roches International. Rothschild& Cie et Credit Suisse ont t mandatspour ces oprations.

    Air France contretempsLe 16 dcembre, un mois avant lat-taque de lhtel Splendid Ouagadou-gou, Air France a diffus une note in-terne sur lamlioration du climatscuritaire au Burkina Faso autori-sant la reprise des hbergements desquipages dans la ville.

    Peugeot Citron adeux ans davanceCarlos Tavares, le pr-sident de Peugeot Ci-tron, prsentera auprintemps son nouveau

    plan stratgique de croissance rentable.Avec deux ans davance sur le calen-drier. La phase de sauvetage duconstructeur automobile, en situationde quasi-faillite fin 2013, est considrecomme acheve.

    WongMaye/AP/Sipa

    Witt/Sipa

    S o m m a i r e e n p a g e s 1 4 e t 1 5

    Pinvilleen doublurede LemaireSi la grossessed A xe l l e Le -maire, secrtairedEtat au Num-rique, lui interdi-sait de dfendre

    son projet de loi pour une Rpu-blique numrique au Parlement,cest Martine Pinville, secrtairedEtat au Commerce et la Consom-

    mation, qui prendrait le relais. Etnon le ministre de tutelle EmmanuelMacron, avec qui les relations sonttendues.

    AlainRobert/Apercu/Sipa

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    7/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N4617

    Confidentiel

    En toute indiscrtionPar Nicolas Domenach

    Alert par desassociations et despetites entreprisessur les difficults trouver un assureurpour la nouvellecomplmentaire santobligatoire de leurssalaris, le dfenseurdes droits JacquesToubonappelle lesministres du Travail,de la Sant et delEconomie trevigilants dans le suivide cette rforme.

    Un nouveau mdecindu travail va trerecrut lAssemblenationalele 1erfvrierpour trois ans. Ce serale quatrime en un an.

    La Commissionnationale des comptesde campagne etdes financementspolitiques (CNCCFP)a obtenu copie

    du contrat du prt de6 millions deuroscontract par le Frontnationalauprsdune banque russeen 2014. Elle estimequil respecte lesobligations comptablesdes partis.

    Manuel Vallsse rendra mi-fvrieren Allemagne. Le 16,il sera prs deStuttgart chez Trumpf,entreprise familiale

    poids lourd de lamachine-outil, dontla politique RH etla trs charismatiquepatronne NicolaLeibinger-Kammllerfont rgulirementla une des journauxoutre-Rhin. Le 17,le Premier ministreprendra la parole la Confrence surla scurit de Munich.

    Lors de ses vuxaux corps constitus,le 13 janvier, FranoisHollandea tenu rassurer sur lavenirdu projet de loi sur latransparence de la vieconomique, qui a prisdu retard. Celui-cisera bien prsent enConseil des ministresen fvrier et discut lAssemble en mars.

    Les gouvernementsdu Niger et du Bninont demand auxproches de MichelRocardqui dirigentla socit Geftarailde suspendre laprocdure arbitralevisant bloquerle projet de boucleferroviaire de VincentBollor. Ils veulent une rsolution amiable avec Geftarail, quidtient des droits surun projet concurrent.

    Le think tank degauche Terra Novaprpare un rapportsur lconomiecollaborative (Airbnb,Uber) et un autresur limpact dunumrique dansles territoires isols,avec la collaborationde Google.

    Business Francea choisi Aroportsde Paris pour lancer

    Crative France,sa nouvelle campagnede promotionpour lattractivitconomique de laFrance. Une CrativeFrance Week serainaugure le 28 janvier laroport de Roissy-Charles-de-Gaullepar Muriel Pnicaud(BF) et Augustinde Romanet (ADP).

    Le projet de loi de Myriam el-Khomri devrait assouplir les conditionsde diplme dune vingtaine de mtiers. La liste sera tablie par dcret.

    Pour Sarkozy, aujourdhui,cest de la gnognote

    Chirac a bien russi autrefois faireoublier Chteau Chirac, puis fachoChirac,alors Nicolas arrivera bien convaincre quil a volu, mri ! Lefidle Brice Hortefeux nen dmordpas : lex-chef de lEtat russira per-suader de son volution, tant par desides nouvelles que par des actes decontrition . Et ce, notamment, grce

    un livre,Ensemble, qui sort le 25 jan-vier. Plon, son diteur, a prvu untirage de 120 000 exemplaires. Quant la campagne magique de 2007,Nicolas Sarkozy a tendance la relati-viser : Ma femme se barrait, Chiracvoulait mcraser, Marianneme trai-tait de fou, Villepin tentait de medzinguer avec Clearstream, et ilstaient peu nombreux autour de moi croire en moi. Alors, ct, les petites trahisons daujourdhui, cestde la gnognote .

    Le Roux a la rondeur pourdiriger la campagne du palaisLe prsident du groupe PS lAssem-ble ne devrait pas, lors du prochainremaniement, obtenir le ministre deses rves. Franois Hollande lui rser-verait le poste de directeur de sa cam-pagne prsidentielle. Bruno Le Roux a la rondeur, lautorit, la fidlit et laproximit quil faut avec le chef delEtat ,explique-t-on au palais. Enprcisant aussitt que Stphane Le Foll ferait aussi bien le job

    Hors du gouvernement,Macron ne survivrait pas Emmanuel Macron ne partira pas,cest du bidon ! Un membre du gou-vernement est persuad que cest luiqui fait courir la rumeur afin dobte-nir davantage de libert de manuvrepour sa loi. Il sait trs bien que silpartait, dans trois mois, il aura som-br, comme Benot Hamon ou ArnaudMontebourg .

    Hollande et Mlenchon flairentle complot de Cohn-Bendit Ils niront pas au bout, une primaire,cest une organisation denfer. Ce nesont pas trois pkins autour dun cous-cous qui vont organiser a. SurtoutavecDaniel Cohn-Bendit,qui na ja-mais rien organis de sa vie. Cest unhomme de parole et non pas daction. A LElyse, on voit surtout dans cetteaffaire de primaire une manuvre dedstabilisation . Jean-Luc Mlenchon

    est lui aussi trs hostile cette affairedes primaires, qui est dautant moins

    srieuse quelle est mene par Libra-tion, qui poursuit un combat person-nel contre moi depuis toujours . Pasquestion de se laisser avoir par uneopration destine taper sur Hol-lande pour permettre Cohn-Bendit dese prsenter . Mlenchon refusedavance de renoncer tre candidat en2017, dautant quil croit possible uncroulement du prsident et une percede la vraie gauche. Quand les gens ver-ront que Franois ne peut pas tre pr-sent au second tour, alors ils rflchi-ront, et tout sera possible pour nous .

    M.

    Bertrand/Challenges

    F.

    Sierakowski/Isopix/Sipa

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    8/848CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    PolitiquePar Ghislaine Ottenheimer

    EDITORIAL VERBATIM

    C.

    Lebedinsky/Challenges

    Un Grand Paris aux pieds dargileNEUFANSAPRSQUENICOLASSARKOZYENALANCLIDE,le 22 janvier, le Grand Paris vaenfin tre dot dun excutif.Patrick Ollier (LR) doit entre lu prsident. Il a finipar sentendre avec AnneHidalgo, qui sera premirevice-prsidente, et disposerade pouvoirs assez tendus.Son rival, Gilles Carrez, battu la primaire, sera deuximevice-prsident. La troisimevice-prsidence ira au maire

    UDI dIssy-les-Moulineaux.

    Au total, il y a vingt vice-prsidences, qui ont tdistribues en fonction desrapports de forces lectoraux.La gouvernance plurielleest indispensable ,a dclarPatrick Ollier. Autant direque le patron du Grand Paris

    naura gure de pouvoirs.

    Il aura une voiture et unstatut, mais rien de plus ,raille un lu parisien LR.Non seulement cettemtropole est dpourvuede vraies comptences etdote de trs faibles moyens(60 millions), mais elle ne

    correspond aucune ralit.

    Alors que, dans le projetinitial, elle englobaitlensemble de la rgion,l, elle ne regroupe que lacapitale et 130 communesalentour. Et pour faire encoreplus compliqu, cet ensemblea t dcoup en douze territoires Le patrondu Grand Paris est donc unprsident aux pieds dargilequi sera en permanence prisen tau entre la maire PSde Paris et la prsidente LR de

    la rgion, Valrie Pcresse.

    Affubl de vingt vice-prsidents, le futurpatron du Grand Paris, Patrick Ollier,naura gure de marge de manuvre,et sa mtropole, gure de moyens.Ham

    ilton/Ra

    URBIETORBI. Aprs avoirt effac ces derniers moispar le chef de lEtat, ManuelValls dploie ses ailes. Edi-tion de ses discours post-attentats. Emission pharedu PAF, On nest pas cou-ch, o il a ralis un recorddaudience : 2,1 millions detlspectateurs. Vux lapresse le 28 janvier. Et cenest quun dbut. Fvriersera le mois Valls,affirme-t-on lElyse, qui a besoindun Premier ministre solide. En dpitdes incartades de certains ministres,il exerce une autorit incontestablesur le gouvernement. Il quilibre ,confie un proche du chef de lEtat. Dail-leurs, sa cote reste stable. A un niveaurespectable : 36 % de satisfaits.En fvrier, donc, Manuel Valls dfendrale projet de rvision constitutionnelle

    sur la dchance de nationalit, lAs-semble nationale, puis au Snat, etdevant le Congrs. En fvrier toujours,il devrait tre reconduit dans ses fonc-tions dans le cadre dun ultime rema-niement. Ce qui renforcera sa position.Mais peut-il incarner un nouveausouffle ? A lElyse, on a conscience decertains manques. Certes, le chef de

    gouvernement excelle sur le registre delautorit, des valeurs rpublicaines, dela lutte contre le terrorisme, ce qui estcrucial, tant le pays est fleur de peau.Mais il nincarne plus forcment lemouvement, la rforme, le dynamismeconomique. Do lide, lors du pro-chain remaniement, de faire monterquelques personnalits qui peuvent,

    avec Emmanuel Macron, insuffler unpeu dnergie et de modernit : ThierryMandon, Axelle Lemaire ou MatthiasFekl. Pour lheure, la promotion deMyriam el-Khomri, cense incarner lerenouveau, na pas pris : 60 % des Fran-ais seraient mcontents de la ministrede lEmploi, selon un sondage de lins-titut OpinionWay.

    Manuel Valls chercheun second souffle

    Capturedcran

    Ffance2

    Priorit.Le prsidentdu Nord-Pas-de-CalaisPicardie XavierBertrand considreque les rformesinstitutionnellessont le pralableau retour de laconfiance : A Paris,ce dbat ne semblepas prioritaire. Maisen province, je voisque les Franais sonttrs favorables une

    rforme institutionnelleaudacieuse.

    Persuad.BrunoLe Maire est sr quela primaire se jouerasur un renouvellementde gnration oupas. Et il observeque, lors de sesrunions publiques,les discours surlconomie laissentles gens de marbre .

    Obstin.Le fondateurde Nouvelle Donne,Pierre Larrouturou,dont les listes auxeuropennes ont fait2,9 %, veut trecandidat en 2017,pour proposerun new dealcontrele chmage .

    Lger

    Plandurgencecontre lechmage !Lurgence

    tait dj l en 2012,et le candidat Hollandeavait bien eu raisonden faire sa priorit.Sans grand effet.La priorit est donc

    devenue urgence.Mais les mesuresont-elles changde nature ? Non.Toujours des mesuresponctuelles. Sansrvolution de pense.On bricole. Fini, lecontrat de gnration,vive le service civique !Il manque une rflexionsur lemploi dedemain, la formation,lorientation, le rlede luniversit.Exemple : moins de30 % des tudiantsinscrits luniversitrussissent enpremire anne. Nevaudrait-il pas mieuxconsacrer les moyensgaspills faute deslection dautrestypes de formations ?

    Alors que la popularit de Franois Hollande est nouveau en recul, lElyse,on fait remarquer que dsormais son socle est 20 %, et non plus 15 %.

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    10/8410CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Mdias

    Par Marc Baudriller

    Retrouvezla vie des mdias par

    Marc Baudriller 7 h 40dans

    LA MATINALE DEGUILLAUME DURAND

    Frquence Paris : 101.1 FM

    La socit de production Premires Lignes, dont les locaux taientsur le mme palier que Charlie Hebdo,cherche dmnager.

    France Infoexprimente depuisdix jours une nouvelleorganisation de sardaction. Une agenceinterne de 9 salarisproduit chaque jourenviron 50 informationsdiffuses lantenneou sur Internet.

    LCI perd quelque110 000 euros par jour,soit 3,4 millions surle seul mois de janvier.En attente du feu vertdu CSA pour devenirgratuite, la chane,dote dun budgetannuel denviron40 millions deuros, neperoit plus de revenusde ses distributeurs.

    Lmission On nestpas couch surFrance 2 a signle 16 janvier avecle Premier ministreManuel Valls le record

    de la saison (29,1 %de part daudience),en tweets (50 000pendant la diffusion,contre 15 000ordinairement,selon la socitde productionTout Sur lEcran)et en replay(193 000 le dimanche,contre 50 000).

    En septembre dernier,le comit de lecturedmissionnait

    en bloc de La Quinzainelittraire, fondepar Maurice Nadeau.Les membres sesont depuis regroupspour lancerune autre structure,En attendant Nadeau,non plus sur papiermais sur Internet.Le site a reu3 505 visiteurs uniquesle jour de louverture.

    Continuons de grandirensemble : M 6,dontla moyenne daudienceest passe sous les10 % en 2015, dclinesa campagne corporatedu 20 au 27 janviersur 10 000 facesen affichage, en presseet lantenne.

    Selon Jacques-EdouardSabatier, directeurdes nouveaux contenusde Canal OTT,lespublicits diffusesavant les contenusvido en pr-roll sontmal vcues par lesutilisateurs : 30 % desgens qui consommentdes vidos chez nousutilisent des Adblock ,des logiciels bloqueursde publicit.

    12 %, cest la haussemoyenne enregistrecette saison parMdias, le mag,

    prsent par ThomasHugues le dimanche surFrance 5. Par ailleurs,le tlspectateur moyende lmission estplus jeune que celuide la chane : 55 ansau lieu de 60 ans.

    Rectificatif.PhilippeVilamitjana ne prendpas les rnes de MFP,comme crit par erreur(no460), mais rejointMFP pour y produirede gros vnements.

    SadakaEdmond/Sipa

    LANOUVELLECHANEDINFORMATIONvou-lue par la prsidente de France Tlvi-sions Delphine Ernottene rsoudrapas le dfi rcurrent des sureffectifs. Leholding prvoit de ne recruter en in-terne que la moiti des 167 salaris(dont 104 journalistes) sur prs de10 000 salaris. Dautant quelle risquede ponctionner dabord les comp-

    tences les plusprises, en lienavec le num-rique. Le groupea prvu un voletde formation,mais un tri seraeffectu, sur cecritre.

    Car la nouvelle chane, qui ciblera latranche dge des 15 34 ans brouilleavec la tlvision, sera dabord diffusesur les smartphones et les box des op-rateurs tlcoms. Elle compte du coup

    diffuser des modules dinformation etdinfographies aptes circuler sur lesrseaux sociaux, frquents par cettetranche dge. Cest la premire tape.La seconde devrait voir la chane dbar-quer sur la TNT. Entrs dbut janvierdans le processus dinformation-consul-

    tation avec les syndicats sur le voletsocial, les dirigeants de France Tlvi-sions semploient en parallle chiffrerun projet en ralit beaucoup plus co-teux quindiqu jusqu prsent.Evalu 18 millions deuros en annepleine, le premier projet (box et Inter-net) ne valorise pas dans cette enve-loppe les contributions des partenaires.Or France Info fournira des flashs din-formation et des missions, soit environtrois heures dantenne quotidienne mo-bilisant peu ou prou une rdaction de126 journalistes. Ni les six heures dan-tenne de nuit fournies par France 24sous sa propre marque ni les accordsconclus pour lusage des archives delINA ne sont pris en compte.Enfin, la seconde tape du projet (la dif-fusion sur la TNT) ajoutera encore aumoins 8 millions deuros de frais tech-niques incompressibles. Aucun reverse-ment effectif nest prvu entre les diff-

    rents acteurs publics, mais en valorisantleurs apports et en prenant en comptele cot de la TNT, les moyens de la nou-velle chane devraient se rapprocherdes budgets de LCI et di-Tl (environ40 millions deuros) ou de BFMTV(53 millions deuros).

    La chane dinfo publiquecotera plus cher quannonc

    Avec sa nouvelle formule,La Croixveut convertir un lectorat plus jeune

    LACROIX,CENESTPASUNIQUEMENTCEQUEVOUSCROYEZ. Ce slogan sert debannire la relance du quotidiencatholique, qui a chang de formule le20 janvier. Au menu, nouveau logo, ap-parition dune couleur orange, mise envaleur de grands dbats, du courrier deslecteurs, retour du dessin de presse etnouvelle maquette pour retrouver ambi-tion, esthtique et confort de lecture. Lesite Internet est repens, ainsi que lesdeux newsletters qui accompagnent lequotidien le matin et le soir.La Croixaconduit cette refonte sans pression. La

    diffusion est quasi stable, 92 389 exem-plaires en 2014-2015, et nous sommes lquilibre ou au-del depuis quinzeans , assure Guillaume Goubert, direc-teur du journal. Lambition est ailleurs. Lopration sera russie si nous ob-servons un rajeunissement du lecto-rat , poursuit-il. Ce dfi pos aux quo-tidiens est plus aigu La Croix,dont leslecteurs affichent un ge moyen record :64 ans, selon ltude One Global, contre51 et 50 ans respectivement pour sespoursuivants les plus gs,LHumanitetLe Figaro.

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    Le graphique

    EAUX

    BOISSONSSANS ALCOOL(hors jus de fruits)

    I

    2,5

    2

    1,5

    1

    1997 0798 0899 00 0901 1002 1103 1204 05 06 13 14 15

    Ventes en France*

    (en milliards deuros)

    Leau en bouteilles sest faitdborder par les sodas

    LAPATRONNEDELADIVISIONEAUXDEDANONE

    (Evian, Volvic) a dclench une temptedans un verre orangeade en affirmant auxEchosque, dsormais, les Franais d-pensent plus pour sacheter de leau en bou-teilles que pour soffrir des colas .SelonCcile Beliot-Zind, leau en bouteilles atteint21 % du segment des boissons sans alcool.Les industriels des sodas ne dcryptent pasle march de la mme faon. Si vous met-

    tez dans la catgorie eaux en bouteilles les

    eaux gazeuses et les eaux aromatises, celapermet peut-tre de passer devant, maiscest une faon darranger la ralit ,ex-plique lun deux. En tout cas, les chiffres deNielsen, qui regroupent les ventes en hyperet supermarchs, dmontrent que le marchde leau est dsormais moins important quecelui des boissons non alcoolises, mmeen enlevant les jus de fruits. J.-F. A.

    LEON N 1

    Supermarchs

    Les ventes deauxen grandes surfacesnont jamais retrouvleur niveau du dbutdes annes 2000.Pour les gantsdu secteur, la bataillede leau ne se joueplus seulementdans les linaires,mais aussi dansla restaurationet mme dans la rue,o la marque Evian(groupe Danone)dploie des vendeursitinrants.

    LEON N 2

    DiversitBoissons nergisantes,sans sucre, limes, eauxaromatises, sodasaux extraits de fruitsLes industrielsdes boissons sansalcool innoventet se diversifient.Mais les colas, avec1,46 milliard deurosde chiffre daffaires,

    reprsentent encoreplus de la moiti desventes dun marchdomin par Coca-Cola,Orangina Schweppeset PepsiCo.

    LEON N 3

    SaisonnalitLe march desboissons est saisonnier(on boit davantagelt) et fortementimpact parla mtorologie. Mais,

    selon un phnomnedsormais bien connu,lors des ts chauds comme ceuxde 2003 et 2015 ,les consommateursdlaissent les boissonssucres pourde leau frache.

    * HYPERMARCHS ET SUPERMARCHS SOURCE : NIELSEN

    1999

    Cristaline et leseaux 1 francsinvitent danstous les foyers.

    2007

    Lt frais etpluvieux pnalise

    leau sansstopper lessoft-drinks.

    2015

    Lt chaud dopede 4 % les ventesdeaux et de 3 %

    celles desboissons

    non alcoolises.Mais les colas

    stagnent.

    2003

    La caniculeprovoque un pic

    de consommation.

    2007

    Lancementen France du

    Coca-Cola Zero.

    2011

    La stevia,ingrdient sucrantdorigine vgtale,

    offre unealternativezro calorie

    et non chimiqueau sucre.

    2012

    Instaurationde la taxe soda.

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    13/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46113

    Regards

    En direct de mon Open Space,par James

    J

    ames-

    Dargaud/2015

    1 700 Franais et 760 Britanniquescombattraient en Syrie pourDaech,une diffrence conforme la part des musulmans dans chaque population.

    En 2015, le salaire moyen des 37 000 employs de Goldman Sachstait de 350 000 dollars, huissiers compris.

    La consommation franaise dlectricita augment de moins de 0,01 % en 2015.

    Sur les 90 start-upeuropennes ayant lev plus de 20 millions deuros lan dernier,16 sont franaises, 18 sont allemandes, 25 sont britanniques.

    Leur plus faible taux de popularit laMaison-Blanche :41 % pour Barack Obama,22 % pour George Bush, 56 % pour John Kennedy.

    Le Code fiscal amricaincomprend 74 608 pages.

    Les 62 personnes les plusfortunesde la plante possdent autantque les 3,5 milliards les plus pauvres.

    Amazona dpens prs de 9 milliards de dollars en frais dexpdition en 2015.17 % des Irlandais vivent en dehors de leur pays, comme 14 % des Portugais,

    7 % des Britanniques et 3 % des Franais.

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    14/8414CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    SERVICE DES ABONNSTl. : 01-40-26-86-12Pour joindre la rdactionTl. : 01-58-65-03-03Pour avoir un poste en direct : 01-58-65 suividu numro de poste. Fax : 01-58-65-03-04.Challenges, 41 bis, avenue Bosquet,75007 Paris. E-mail : [email protected], directement, tapez linitiale du prnom,le nom puis @challenges.fr

    DIRECTION-RDACTIONDirecteurClaude PERDRIEL.Directeur de la rdaction

    Vincent BEAUFILS (03-01).Directeur dlgu de la rdactionPierre-Henri de MENTHON (03-08).Rdacteurs en chefGhislaine OTTENHEIMER (09-74),Armelle THORAVAL - challenges.fr (03-41),directrice numriqueLaurent UBERTIN - dition (03-48).Rdacteurs en chef dlgusGilles FONTAINE (03-52),Rdacteurs en chef adjointsThierry FABRE (03-12), Kira MITROFANOFF(03-24), Thuy-Diep NGUYEN (03-25),Grgoire PINSON - Before Dinner (03-13).Directeur artistiqueThierry VERRET (03-56).Couverture Dominique PASQUET. Conseillers dela rdaction Patrick FAUCONNIER, Airy ROUTIER,Nicolas DOMENACH.

    RDACTIONAnne-Marie ROCCO - grand reporter (03-30).FranceDavid BENSOUSSAN (09-76), LaurentFARGUES (03-21), Florian FAYOLLE (09-96),Galle MACKE (03-59).International Sabine SYFUSS-ARNAUD - chef derubrique (03-15), Jean-Pierre DE LA ROCQUE -grand reporter (09-91).Industrie - FinanceDelphine DCHAUX (03-20),Vincent LAMIGEON - grand reporter (03-19),Alice MRIEUX (03-23), Nicolas STIEL - grandreporter (03-32). Alain-Gabriel VERDEVOYE -grand reporter (03-31)High-tech - Mdias Marc BAUDRILLER - chefde rubrique (03-51), Jean-Baptiste DIEBOLD(03-14), Vronique GROUSSARD - chef derubrique (01-44-88-35-95), Jrme LEFILLITRE(09-78), La LEJEUNE (09-97),Paul LOUBIRE - grand reporter (03-22).Services - Grande consommationJean-Franois ARNAUD - grand reporter (09-72),Claire BOULEAU (03-28), Soizic BRIAND (03-17),Pauline DAMOUR (03-11), Thibault DROMARD- grand reporter (03-07), Francine RIVAUD - grandreporter (03-29).Finances privesEric TRGUIER - chef derubrique (03-34), Hlose BOLLE (03-27),Damien PEL (03-26).Affaires privesBertrand FRAYSSE - chef de rubrique (03-18).Assistantes Isabelle JOUANNY (03-01),Marina RGENT (03-06).CHALLENGES.FRMarco MOSCA (09-90) - rdacteur en chef adjoint.Jean-Louis DELLORO (09-77), Chlo DUSSAPT(09-75), Laure-Emmanuelle HUSSON (03-10),Antoine IZAMBARD (09-98).

    CHALLENGESOIRPhilippine CLOGENSON (01-55-35-56-70),Valrie XANDRY - data (01-55-35-56-72),et la rdaction de Challenges.CorrespondantPhilippe BOULET-GERCOURT(New York).

    EDITIONSecrtariat de rdactionChristophe BAZIRE et Stphanie IONNIKOFF,premiers secrtaires de rdaction,Yazid BEKKA, Emmanuelle HAMOU.RvisionVronique BOISMARTEL, Anne PLACIER,Amina RIPAULT.Chef de studioDominique CONTENT.Maquette Isabelle ATLAN, Vronique BELLUZ,Valrie DESPRAK, Armelle DUBREIL,Laurent MENDES.InfographieCorine POULARD.PhotoFanny ROU - chef de rubrique (03-47),Isabelle PACOREL (03-57),Laurent VERDIER (03-50).

    PUBLICITRgie Obs, 80, boulevard Auguste-Blanqui,75013 Paris. Tl. : 01-57-28-20-00.Poste en direct : 01-57-28 + numro de poste.E-mail : initiale du [email protected]

    Corinne MREJEN,assiste de Sandrine Nguyen (30-13)Directeur commercialPhilippe LONARD (30-07), avec ClineCLAMAGIRAND (30-01), Thodora COCOZZA(30-06), Benjamin COURCHAURE (30-03).Directeur commercial international et rgionalRichard CARON (39-58),avec Cdric MATEUS (30-10).Directrice de la publicit littraireRgine REMMACHE (30-94).Directeur ple digital et oprations spcialesNicolas SEBTI (30-35).Directrice planningViviane WENDE (30-26),avec Nomie MOCCI (30-09).Directrice excutionSophie LE BRAZ (30-17),avec Rafal MONTEIRO (30-15).ImmobilierYves LE GRIX (01-44-88-36-29).DIRECTEUR DLGUElisabeth DESCOMBES.ADMINISTRATIONDirection administrativeJaye REIG.FabricationXavier LOTH, Stphanie TERREAU.Imprimerie Roto France, Lognes.Abonnements Luc BONARDI - chef de produit.

    VENTESecrtaire gnralJean-Claude ROSSIGNOL.Directeur commercialValry SOURIEAU.Ventes aux entreprisesJolle HEZARD. Droits

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    Evnement

    Ptrole : la nouvelle donneCe que change durablement pour la plante

    un baril de brut drivant sous les 30 dollars. p. 16

    Analyses

    Lurgence, ce nest plusle budgetLe nouveau plan emploi du

    prsident devrait coter au moins2 milliards deuros. p. 26

    Avant-premires5 Confidentiels Franois Pinault

    aura son muse Paris.7 En toute indiscrtion8 Politique Manuel Valls

    cherche un second souffle.10 Mdias Le vrai cot de

    la chane dinfo publique.12 Graphique Les sodas

    dpassent leau en bouteilles.13 Regards En direct de mon

    Open Space, par James.

    Evnement16 Cinq leons lre du ptrole

    pas cher. Cours du brut,leadership mondial, croissance,nergies renouvelables, climat.

    18 Lconomiste Patrick Artus.

    A laffiche20 La rencontre Frdric Gagey,

    PDG dAir France.Les bruits du village

    22 Le duo de choc David Koubbiet Jean Veil.

    23 La rvlation KyriakosMitsotakis (NouvelleDmocratie). Il la dit,la-t-il fait ?Jeff Immelt (GE).

    24 Bonne semaine, mauvaisesemaine. Le carnet

    25 Le Club EntrepreneursAntoine Freysz

    (Kerala Ventures).

    Analyses26 La rduction du dficit public

    semble compromise avecles dernires mesurespour lemploi.La fin de la vaccinationobligatoire en Francepseraitpeu sur lindustrie.

    28 Renault a un solide pare-chocs : lEtat actionnaire.

    30 Orange et Bouygues Telecomdiscutent aussi avec Freeet Numericable-SFR. La CDCdoit trier dans son portefeuille.

    31 La loi numrique dAxelleLemaire inquite le secteur.La conciergerie de luxese concentre.

    32 LditorialisteAndr Comte-Sponville.

    33 Sciences Une course denanovoitures, des bactriespour ventiler les vtements

    International34 Au Royaume-Uni, le Brexit

    dchire mme les partis.36 En Allemagne, lolien

    a le vent en poupe.37 Zoom sur lintgration des

    rfugis, le pige jihadiste,les lections en Iran.Notre slectionde The Economist

    38 LEtat islamique, enfantunique des printemps arabes ?

    39 Leaders Les vieux rflexesde la Chine.Traduction : Gilles Berton.

    En couverture40 Le flau des mauvais payeurs.

    Palmars des grands donneurs

    dordre sur leurs pratiquesvis--vis de leurs fournisseurs.44 La mdiation, a marche !

    Linterview de Pierre Pelouzetet Stanislas de Bentzmann.

    46 Bons lves et cancres. Focussur quatre secteurs : luxe, BTP,distribution et tlcoms.

    48 Le client, vrai matre bord.Profil, qualits, priorits :la vrit des patrons. Sondage.

    Challengesest dit par Les Editions Croque FuturSNC au capital de 3 500 000 euros.

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    N 461 - 21 janvier 2016

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  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    15/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46115

    2008 09 1110 12 13 14 15

    SOURCE : ALTARES

    Retards de paiement des entreprisesen France (en jours)

    14

    13

    12

    11

    10

    B.

    Delessard/Challenges

    Avant-propospar Vincent Beaufils

    Tous les jeudis 8 h 40, retrouvez

    LA CHRONIQUE CONOMIQUE de Vincent Beaufils

    En couverture

    Ces PMEquon met KO

    Au plus haut depuis

    dix ans, les retards de

    paiement provoquent

    une faillite sur quatre.Challengespublie

    le palmars des grandsdonneurs dordre

    qui jouent le jeu. p. 40

    Coulisses

    La fusion

    Pfizer-AllerganLe laboratoire amricainva pouvoir dmnager

    son sige en Irlande Et

    payer moins dimpts. p. 62

    Stratgies50 Webhelp a chang limage

    des centres dappels et veutse dvelopper linternational.

    52 Sensee, le distributeur en lignede lunettes bas prix,va ouvrir des magasins.

    54 Shark, le fabricant de casquesde moto franais qui rsisteau low cost avec ses modlesinnovants.

    Coulisses56 Portrait Sophie Bellon, fille

    ane du fondateur de Sodexo,dsigne pour lui succder la tte du conseil du groupe.

    60 Comment gouverne Augustinde Romanet, PDG rformateur

    dAroports de Paris.62 La vrit sur les motivations

    de la fusion Pfizer-Allergan.

    Finances prives64 PEL nouveau ou ancien,

    chacun son intrt.66 CAC 40 Le consensus.

    Banc dessai Engie.67 Immobilier. Le retour en grce

    des bureaux.

    Affaires prives69 Tendance Crme de beau th.70 Pour le plaisir La nouvelle

    vague Repetto. Nes pour ladanse, adoptes par le mondedu show-biz, les clbresballerines pousent les codesdu luxe avec succs.

    73 Livres par Maurice Szafran.74 Tentations Les restaurants

    musicaux.76 Art par Bernard Gnis.77 Mode Les desert boots.78 Tlvision par Richard Cannavo.79 Dtours La Ford C-MAX.80 Destination Courchevel.81 Autour dun chef,

    par Philippe Couderc.82 Double je, de Pierre-Henri

    de Menthon et Airy Routier.

    Les Britanniques et lEurope

    Business firstLE SONDAGE CLAQUAIT LA UNE duMail onSunday,le 17 janvier : pour la premire fois depuis queDavid Cameron avait promis un rfrendum surlappartenance lUnion europenne, les partisans du Leave (54 %) se dclaraient plus nombreux que ceuxdu Remain (46 %). A un mois du Conseil europeno le Premier ministre britannique veut arracher desconcessions des 27 autres membres pour consolider saposition (lire p.34), ces chiffres font figure de wake-upcall. Bien sr, insiste le quotidien, lafflux de migrantsde Syrie, les attentats de Paris et la honteuse nuit de

    la Saint-Sylvestre Cologne sont passs par l. Et legouvernement britannique, qui semblait avoir trouv ence rfrendum larme fatale pour remporter les lectionsen mai dernier, se retrouve pris au pige.Cest George Osborne, le chancelier de lEchiquier,qui tentait, le 15 janvier la Tate Gallery de Londres,de convaincre les participants au Colloque franco-britannique de lutilit du rfrendum. Objectif videntde la consultation : trancher une fois pour toutes, et nepas laisser leuroscepticisme latent outre-Manche minerla vie politique et la solidarit gouvernementale.Surtout, insiste celui qui fait de plus en plus figure device-Premier ministre, le rfrendum rappelle au monde

    les bases de lattachement de la Grande-Bretagne lUnion, qui nont pas chang depuis quarante ans : Nos raisons sont strictement conomiques ,a martel Osborne. Point de sentiment ici, rien voiravec le grand dessein fdraliste des pres de lEurope,ou lancrage lOuest affirm des anciens payscommunistes. Strictly economic reasons ! Et cestbien l le problme.Car la Grande-Bretagne na conomiquement rien gagner dun Brexit . LUnion ne lempche pasdafficher le meilleur taux de croissance du continent(2,6 % attendus en 2016) ; la sortie ne peut quecompliquer son accs au march unique qui lui a si bienrussi (ses usines automobiles produisent dsormais

    davantage de vhicules que les franaises) ; et la City,hors les hedge fundscyniques, peut craindre dtre misehors-jeu des oprations en euros (on voit ainsidifficilement la Socit gnrale dlocaliser sa banquede marchs si Londres se dtachait).Dun point de vuestrictly economical, il faut doncrester dans lUnion. Dailleurs, mme le fantasqueJeremy Corbyn, leader improbable du Parti travailliste,sy est rsolu : il va soutenir le Bremain , la nouvellecontraction la mode, sans doute invente pourse donner du cur louvrage. Cest dire

    Ce numro comprend une lettre ARE et un encart Atlas For Menjets sur couverture en diffusion partie lle des abonns.

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  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    16/8416CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Evnement

    Cinq leons durables

    lre du ptrole pas cherTendance des cours, leadership ptrolier, croissance conomique,

    nergies renouvelables, rchauffement climatique :ce que change pour la plante un baril drivant sous les 30 dollars.

    1. LE PRIX DU BRUT PEUTENCORE BAISSEREn septembre dernier, GoldmanSachs avait le premier voqu lapossibilit dun baril 20 dollars.

    Morgan Stanleyet Citigroup fontaujourdhui lamme analyse.Avec une surpro-duction de 3 mil-lions de barils-jour et des stocksqui ne cessent degonfler, rien nesemble pouvoirenrayer la ten-

    dance baissire (lire lanalyse dePatrick Artus page 18).Le regain de tension entre lIran etlArabie saoudite, aprs lexcutiondbut janvier par Riyad de 47 oppo-sants, aurait d orienter les cours la hausse. Il nen a rien t. Le ra-lentissement chinois, le glissementdu yuan et le dollar qui se raffermit

    pourraient encore accentuer la

    2. LES ETATS-UNISVONT RESTER LE PREMIERPRODUCTEURDHYDROCARBURESLes hydrocarbures non convention-nels (gaz et ptrole de schiste) auxEtats-Unis ont rebattu les cartes delor noir. Avec un volume en hausse

    de 90 % en sixans, Washing-ton est devenule premier pro-ducteur mon-dial de ptrole.En refusant derduire ses vo-lumes, lOpep afait le pari de labaisse des prixdu brut pour

    casser la dynamique amricaine.Pour le moment, cest rat. Le brenta certes plong. Mais les ptrolierscontinuent produire un rythmeeffrn outre-Atlantique. Ils ontrsist en ralisant dimportants

    gains de productivit, notamment

    O

    sarrtera la dgringoladedu prix du ptrole ?Lundi 18 janvier, le barilest pass brivement sous

    les 28 dollars. Il tait 115 il y a dix-huitmois. La chute nest pas finie. Avec laleve des sanctions contre lIran, le brentpourrait se rapprocher de la barre des20 dollars. Pour la balance commercialedes pays importateurs et le portefeuilledes automobilistes, la baisse des prix estun bienfait. Cette aubaine compte pourla moiti de la croissance maigrichonne

    (1,1 %) enregistre en France en 2015.Mais pour les ptroliers, cest une plaie.Lan dernier, ils ont coup de 20 % leursinvestissements. BP vient dannoncer4 000 suppressions de postes. Et PatrickPouyann, PDG de Total, sest flicit,le 19 janvier, de limiter 20 % le reculde son rsultat quand le brut a chutde 50 %. Les paraptroliers, eux, luttentpour leur survie. Le spcialiste delextraction ptrolire CGG ne vaut plusque 150 millions deuros. Accul, il alanc une augmentation de capital avec

    une dcote suprieure 70 %. Quant Vallourec, champion des tubes sanssoudure, il poursuit son plongeon enBourse (- 36 % depuis le dbut de lanne),et sa situation inquite jusqu lElyse(lire page 82).La chute du brut chamboule lconomiedes Etats producteurs, de lArabiesaoudite aux Etats-Unis. Un mois aprsla COP21, elle interpelle sur la transitionnergtique. Sous le signe du baril 30 dollars, tat des lieux dune plante la peine. Nicolas Stiel

    baisse , indique Francis Perrin,prsident de Stratgies et politiquesnergtiques.A cela sajoute la leve des sanc-tions lencontre de lIran dcidele 14 janvier, suite laccord sur lenuclaire conclu en juillet dernier.Thran, qui produit 2,8 millions debarils-jour, a lambition daugmen-ter ses volumes de 1 million dans lesplus brefs dlais. Cet afflux du brutest susceptible de faire encore chu-ter les cours, mme si les marchsont dj anticip le retour de lIran.Le pays des mollahs joue lapaise-ment. Nous ne voulons pas dcla-rer une sorte de guerre de prix ,dclarait dbut janvier MohsenGhamsari, directeur internationalde la National Iranian Oil Company.De son ct, lAgence internationalede lnergie prvoit une diminutionde la production des pays non Opepcette anne. Lanalyste dAlphaVa-lue, Alexandre Andlauer, parie surun prix moyen du baril de 38 dollars

    en 2016 et de 45 en 2017.

    Cours du brent(en dollars)

    SOURCE : BOURSORAMA

    16

    120

    100

    80

    60

    40

    20

    20152014

    SOURCE : BP STATISTICAL REVIEW(JUIN 2015)

    Les trois premiers paysproducteurs de ptrole(en millions de barils-jour)

    Etats-Unis

    Russie

    Arabiesaoudite

    12

    10

    8

    6

    4

    14121008062004

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    17/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46117

    dans les mthodes de forage et latechnologie des pompes, indiqueAlexandre Andlauer, analyste AlphaValue.Sur les 13 000 puitsdans le Dakota du Nord, moins de200 ont ferm. Aux Etats-Unis, la production deptrole a augment d1,6 million debarils-jour en 2014. Et de 300 000lan dernier. Depuis mai, les vo-lumes dcroissent. Cette anne,lAgence internationale de lnergietable sur une baisse de 400 000 ba-rils-jour outre-Atlantique. Les ptro-liers yankees gardent cependant lemoral. Ils devraient conserverleur place de numro un cette an-ne, estime Alexandre Andlauer. Ilfaudrait que le brent atteigne22 dollars pour assister un vri-table reflux. Preuve de cet opti-misme, le texte vot le 18 dcembrepar la Chambre des reprsentants Washington autorisant lAmrique exporter de lor noir. Une premiredepuis quarante ans et, sur le plan

    gopolitique, une rvolution.

    3. TOUS LES PAYSPRODUCTEURS SOUFFRENT Ils ne mouraient pas tous maistous taient frapps. La strophede La Fontaine sur Les animauxmalades de la pestevaut pour tousles producteurs dhydrocarbures.Mme pour la trs puissante Arabiesaoudite qui envisage dintroduireen Bourse son joyau, la compagnieSaudi Aramco. Le royaume, qui a

    a u g m e n t jusqu 80 % lesprix des pro-duits ptrolierssur son sol etdenviron 70 %ceux de llec-tricit et deleau, a affichlan dernierun dficit pu-blic record de

    98 milliards de dollars. Il peut ce-pendant toujours sappuyer sur sesconfortables rserves, estimes

    plus de 750 milliards de dollars.

    Tous les pays nont pas cette manne disposition. Les Etats quisouffrent le plus sont ceux qui ontdes problmes internes, commelIrak et la Libye, et ceux qui sontsous le coup de sanctions , dclareFrancis Perrin, prsident de Strat-

    gies et politiques nergtiques.Comme la Russie, dont le PIB abaiss de prs de 4 % lan dernier.Et comme tous les pays dont lco-nomie repose sur lor noir : Algrie,Nigeria, Angola Lconomie laplus fragile est celle du Venezuela.Le ptrole reprsente 95 % desexportations de Caracas. Le quoti-dien britannique The Guardianacalcul que la compagnie nationalePDVSA perdait 685 millions dedollars chaque fois que le brentbaissait de 1 dollar.Du coup, les pays producteurs li-mitent leurs achats : en France, siles conomies faites grce la chutedu cours du ptrole se montent 2,5 points de PIB, 1,1 point a d treabandonn en diminution dexpor-tations, a calcul lconomiste Pa-trick Artus.

    4. PAS MORTES LESNERGIES RENOUVELABLESBien sr, le prix bas du ptrole nestpas un bon signal pour la transition

    nergtique. Ces derniers mois, lesventes de fuel ont augment enFrance, et celles des appareils dechauffage au bois sont en diminu-tion de 20 %. Jean-Louis Bal, pr-sident du Syndicat des nergies re-nouvelables, nest toutefois pasinquiet : Le prix du baril remon-tera un jour, alors que celui delolien et du solaire ne cesse debaisser. Isabelle Kocher, direc-trice gnrale dlgue dEngie,confirme : La tendance longterme [en faveur des renouve-lables] ne fait pas dbat. Daprs une tude de Bloomberg,lolien et le photovoltaque ont re-prsent lan dernier la moiti descapacits de production dlectri-cit installes dans le monde. Uninvestissement de prs de 330 mil-liards de dollars, en augmentationde 4 % par rapport 2014.La COP21 gardera son effet den-tranement. A Paris, FranoisHollande et le prsident indienNarendra Modi ont lanc lAlliance

    solaire internationale.

    UgoAmez/Sipa

    A Bordeaux, le 23 dcembre. Pour les automobilistes et la balance commerciale franaise, la baissedu brut est une aubaine. Elle a aussi compt pour la moiti de la croissance du PIB en 2015.

    SOURCE : DEUTSCHE BANK

    93Arabie saoudite

    69Kowet

    95Russie

    75Nigeria

    111Venezuela

    Prix du baril permettant

    aux pays producteursdquilibrer leurs budgetsen 2016 (en dollars)

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    18/8418CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Evnement

    Objectif : faire passer les ca-pacits photovoltaques 1 000 gi-gawatts en 2030, soit dix fois plusque toute la production installe enFrance aujourdhui, nuclaire com-pris. Un projet titanesque estim 1 000 milliards de dollars Le

    boom des renouvelables est unelame de fond. Ce nest pas la baissedu brut, mme sur plusieurs an-nes, qui peut larrter.

    5. LOBJECTIF DES 2 DEGRSNEST PAS TENABLE Le brut 30 dollars est un freinpour le dveloppement des renouve-lables, lefficacit et la sobrit ner-gtiques ,signale Jean-Louis Bal,prsident du Syndicat des nergiesrenouvelables. Aux Etats-Unis, cestmcanique. Ds que les prix des car-burants baissent, les Amricainssortent leurs voitures. Ils sont dau-tant plus enclins le faire que lesbillets davion restent chers, alorsque le prix de lessence a t divispar deux en cinq ans (le litre est 50 centimes).Lan dernier, les Etats-Unis nontjamais vendu autant de vhicules.Les trs gourmands trucks, pick-upet autres SUV reprsentent 60 %des ventes (chiffres de dcembre2015), a dit Carlos Ghosn lors du

    Salon de Detroit. Les vhicules lec-triques font grise mine. Reste quepour atteindre les nouvelles normesenvironnementales (95 grammesde CO2 en Europe en 2020), lesconstructeurs nont pas le choix. Ilsvont devoir proposer des vhiculesplus vertueux.Mme logique dans le transportmaritime. Le fuel lourd va bientttre interdit, et les flottes vont bas-culer vers le gaz liqufi , indiqueGrard Mestrallet, PDG dEngie. Leptrole bon march incite gale-ment les pays en dveloppement remplacer une partie de leur appro-visionnement de charbon par dugaz, nergie dont le prix a chutdans la continuit du ptrole. Pouratteindre lobjectif des 2 degrs en2100, il ne faudrait consommerque 20 % des ressources fossilesexistantes, note Jean-Louis Bal.Cequi veut dire laisser dans le sous-sol les 80 % restantes. Pour cela, ilest impratif que la communautinternationale se dote dun prix

    carbone.

    LCONOMISTE

    SOURCES : DATASTREAM, OMI, NATIXIS

    2008 111009 12 13 14 15

    6

    4

    2

    0

    - 2

    - 4

    - 6

    Surproduction de ptrole(en millions de barils-jour)

    La chute du ptroleestune fausse bonne nouvelleTraditionnellement, le repli des cours du brut incite les mnages consommer davantage, et les entreprises investir. Aujourdhui,dans les pays importateurs, la tendance est plutt lpargne.

    A

    ujourdhui, le prix du baril estpass sous les 30 dollars.Mais le plus inquitant pourla plante est que celui-ci

    pourrait se maintenir ce niveau dansles deux ou trois annes venir.Rsorber lexcs doffre de 3 millions debarils-jour par rapport la demande risque de prendre du temps. Lune descls du problme tient lattitude delArabie saoudite. Aprs avoir pouss la baisse des prix (enrefusant de rduire saproduction) pour limi-ner du march lesconcurrents produc-

    teurs de ptrole deschiste amricains, lesdirigeants saoudienscherchent dsormais maintenir les cours labaisse pour des raisonsgostratgiques. Lob-jectif serait ainsi de fra-giliser leur ennemi ira-nien, mais aussi les Russes, afin de lespousser se retirer de Syrie et dIrak.A cette situation du ct de loffresajoute un phnomne structurel quitouche la demande. En lespace devingt ans, les conomies de lOCDEsont devenues moins voraces en ornoir. Pour chaque point de PIB en plus,les besoins supplmentaires en ptrolesont de 40 % infrieurs ce qui taitconstat au milieu des annes 1990.Du coup, la donne a chang. Tradition-nellement, la baisse du ptrole taitvertueuse pour lconomie mondiale.Les pays importateurs de ptrole enbnficiaient travers un surplus deconsommation des mnages et une

    hausse de linvestissement des entre-prises. Tandis que la contraction desrevenus des pays producteurs dor noirtait, elle, compense par une rductionde leur pargne. Elle naffectait doncpas leur consommation ni leurs im-portations en provenance des paysoccidentaux.Mais avec le temps, ce mcanisme ver-tueux sest en quelque sorte invers.Aujourdhui, les pays consommateurs

    ont tendance par-gner une partie du pou-voir dachat obtenugrce une baisse delor noir. En France,

    par exemple, unebaisse du baril de10 dollars rapporterait0,5 % de revenu suppl-mentaire. Mais si lesentreprises pargnentla moiti de ce montantpour augmenter leursmarges, cela ne repr-

    sente plus que 0,25 point de croissancesupplmentaire.Du ct des pays producteurs, la chuteest si violente et tellement inattenduequelle se traduit par une rduction dela demande intrieure tout aussi bru-tale. Ce qui commence peser ngati-vement sur les exportations des paysde lOCDE vers les pays producteursdor noir. Hormis les Saoudiens quipeuvent tenir le choc ils disposent de750 milliards de dollars de rserve , lesautres pays producteurs, comme laRussie, lAlgrie, lIran, lIrak, le Nige-ria, le Venezuela, la Colombie et lEqua-teur, sont dj confronts de srieuxproblmes budgtaires.

    PATRICK ARTUSDIRECTEUR DE LA RECHERCHE ET DES TUDES DE NATIXIS

    M.

    Bertrand/Challenges

    Lexcs atteint 3 millions de barils-jour.Ct offre, Riyad est une des clsdu problme. Ct demande, les paysde lOCDE sont devenus moins voraces.

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

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  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    20/8420CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Actualit laffiche

    Il navait pas imagin un tel en-gouement : ce 14 janvier, lesadieux aux Boeing 747 de laflotte dAir France suscitent

    une vive motion chez les passagerset les salaris. Il y a une vraie nos-talgie voir partir cet avion qui arvolutionn le transport arien ,confie Frdric Gagey lissue dunvol de plus de deux heures : uneboucle au-dessus de lHexagone enpassant par le mont Blanc, la Mdi-terrane et le Mont-Saint-Michel.Mais le PDG de la compagnie naurapas beaucoup profit du paysage : ilpleuvait. Accapar par ses htes, ilpassera la plus grande partie du vol les couter raconter leurs souve-nirs de ce jumbo-jet mythique, sanscouper aux selfies. Face laffluxdes demandes plus de 30 000 dansle public et 8 000 en interne , ladirection a organis un vol suppl-mentaire. En fin de journe, quelque800 chanceux se sont spars aprsun verre de lamiti dans lim-

    pressionnant hangar de la mainte-

    nance Roissy. Les quipages ontpos sous les racteurs pour laphoto de groupe, les yeux humidesmais le sourire aux lvres. Lapreuve que lon peut aussi tre danslempathie Air France ,pointeleur patron, press doublier lpi-sode de la chemise arrache deXavier Broseta, directeur des res-sources humaines, lors du comitcentral dentreprise (CCE) du 5 oc-tobre dernier qui avait mal tourn.La photo a fait le tour du monde,dsastreuse pour limage de la com-pagnie. Symbole aussi, reconnat-ilaujourdhui, d un chec collectif en matire de dialogue social.

    Porteur de bonnes nouvellesMais cette page se tourne gale-ment. Cest, du moins, le vu for-mul par ce polytechnicien prt changer de stratgie en 2016. Da-vantage de compromis, moins dul-timatums ,a-t-il promis aux lus le15 janvier lors dun nouveau CCE.

    Il tait important de reprendre

    vite la parole avec les salaris ,explique-t-il. Et de leur apporter debonnes nouvelles : un plan de crois-sance plus ambitieux que celuide Perform 2020 lanc en septembre2014, car plus tal dans le temps(sur quatre ans), et avec des pers-pectives de croissance des capacitsplus leves (de 2 3 % par an,contre 1,5 %) . Ce revirement sex-plique par lamlioration de laconjoncture, lie la baisse du prixdu ptrole qui soulage les marges,mais aussi, dtaille-t-il, grce auxefforts raliss depuis 2011 pourredresser notre activit moyen-courrier, lamlioration de notreperformance commerciale, et labaisse de nos cots .Rsultat : en 2015, pour la premirefois depuis 2008, Air France va affi-cher un bnfice dexploitation po-sitif de plusieurs centaines de mil-lions deuros. Mieux que ce quelleprvoyait en 2014, avant que lagrve des pilotes ne douche ses es-

    poirs. Certes, la direction ne revient

    Rencontre avecFrdric Gagey, PDG dAir France, le 14 janvier.

    Le patron dAir France changede ton, pas dambitions

    Au dernier comit central dentreprise, le patron de la compagnie arienne a prsent son nouveauplan de vol aux salaris. En bref : davantage de compromis , mais aussi de performances.

    AirFrance

    Making ofRencontrle 14 janvier lorsde la crmoniedadieux auxBoeing 747dAir France,Frdric Gagey nedira rien du plande croissancequil prsenterale lendemain auxlus des salaris.Le PDG leur a faitcette promesse :

    plus rien ne filtreradans la presseavant les comitsdentreprise.Cest donc quatrejours plus tardquil nous reparlerade ses ambitionspour 2016.

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    21/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46121

    pas sur les mesures adoptes landernier pour 2016, notamment les1 000 suppressions demplois, dontune large partie concerne le person-nel au sol ; ni sur la suppression decinq lignes long-courriers dj pro-gramme. En revanche, elle a garan-

    ti aux syndicats labsence de dpartscontraints dici 2018.Cest surtout vis--vis des pilotesque le changement de ton est fla-grant : plus question de leur fixer decalendrier. Il ne sagit plus dim-poser un objectif de 17 % de rduc-tion de cots dici la fin 2017, maisde parler defforts progressifs , aprcis Gilles Gateau, le nouveauDRH et ex-conseiller social deManuel Valls Matignon, que la di-rection met dsormais en avantpour jouer la carte du changement.

    Ferme sur la productivitMais lhorloge tourne tient rappeler Frderic Gagey, soucieuxde ne pas laisser croire quil ny aplus aucun effort faire, alors queles carts de comptitivit face sesrivaux restent criants. La crois-sance nest pas un d, elle se m-rite , martle-t-il encore ladressedu SNPL. Irrit par la raction dusyndicat majoritaire des pilotes, quia dj fait savoir quil jugeait son

    plan dcevant ,car pas assezambitieux concernant le volumedactivit et les heures de vols. Pouramadouer les pilotes, la directiondAir France promet douvrir deuxnouvelles lignes par an. Notammentgrce larrive des nouveauxBoeing 737 et des A 350, prvue en2017. En change, il faudra biensigner les accords de productivitqui fchent. Cest le seul moyen demettre la compagnie labri descrises conjoncturelles ,fait encorevaloir le patron.Il lui reste galement solder Trans-form 2015, le prcdent plan derestructuration. Le refus des pilotesdachever leurs objectifs de produc-tivit lavait pouss les poursuivreen justice. Une premire dans lhis-toire de la compagnie, et une pinequi lui reste dans le pied. Nous nepourrons pas non plus attendretrop longtemps , prvient-il,conscient de la ncessit de calmerle jeu, sans pour autant renoncer ses objectifs. Pauline Damour

    Photos:TobiasSchwarz/AFP-

    RomualdMeigneux/Sipa-

    BenoitDecout/Rea

    Au Colloque franco-britannique,George douche EmmanuelLe 14 janvier, au cours dun dner la Tate Gallery de Londres donn loccasion du Colloque franco-britannique, le chancelier de lEchiquier

    George Osbornea rendu en souriantle plus dangereux des hommages Emmanuel Macron, quil avait croisle matin mme Berlin : Avecsa jeunesse, ses ides libraleset son pass de banquier, il affiche leparcours parfait du futur ministre tory !

    et Bernard assassine ThomasLe lendemain, au mme colloque,Bernard Spitz, interrog surlhypothse Pikettyen cas de primairede gauche, na pas molli : Qui aachet son livre ? a demand le

    leader des Gracques lauditoire, finefleur des politiques, du business etdes mdias des deux pays. La moitides mains se sont leves. Et qui lalu ? a ajout le madr prsident de lafdration des assurances. Seuls troiscourageux se sont fait connatre. CQFD.

    Anne prfre lhumain aux rseauxLa papesse dela communicationAnne Mauxla crit noirsur blanc : Jene crois pas aurseau, je crois lhumain ,dcrivant lesrseaux sociauxcomme un lieu

    o les personnalits peuvent treinterpelles par tout le monde, etconcluant, solennelle : Lamiti seratoujours infiniment suprieure. Un beau discours que lon retrouvesur son compte LinkedIn,quelle inaugurait le 13 janvier sousle titre Un rseau de valeur !

    Sbastien, Olivier et Patrickrejouent la guerre des toilesLe Club des juristes avait baptisson dbat du 12 janvier Dark

    Vador lassaut des Jedis .La confrontation entre SbastienBazin, patron des htels Accor, etOlivier Grmillon, directeur EuropedAirbnb, a bien pris des allures decombat interstellaire. Avec interventionde matre Yoda en la personne dePatrick Sayer, le patron dEurazeo,actionnaire dAccor, qui a accusle site de complicit dvasion fiscale,sexclamant : Que fait la police ? Sabre laser au poing, les prsidentsdes syndicats hteliers prsentsont mme suggr de brler quelqueschambres loues par Airbnb pour

    stopper son ascension, commeles taxis parisiens avec UberPop.Mais qui donc tait du ct obscurde la Force ce soir-l ?

    Grard reprend le jumpingDepuis 2014, Grard Mestrallet,66 ans, passionn dquitation, avaitmis un bmol ses activits questres.

    Le PDGdEngieenvisagemaintenantde se

    remettre lacomptition,car, en maiprochain,cest IsabelleKocher,directricegnraledlgue, quidoit prendreles rnesdu groupegazier. Isabellea toutes les

    qualits pour diriger le groupe ,a ditle futur ex-PDG lors de la crmoniedes vux, jeudi 14 janvier, Paris.Pour dmentir la rumeur qui le voitrempiler comme prsident non excutif,lintress nie : Moi, je ne suiscandidat rien. Mais des membresdu conseil dadministration dEngie etIsabelle Kocher elle-mme soutiennentcette solution. LEtat actionnaire fait lasourde oreille. Et Mestrallet dy rflchirtous les week-ends dans sa fermenormande auprs de ses chevaux.

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    22/8422CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Actualit laffiche

    Duo de choc

    Stars du barreau

    et du feuilleton Kerviel

    Et le feuil leton reprend !Laffaire Kerviel a rebon-di avec la mise en ligne,parMediapart, dun en-

    registrement dans lequel une ex-magistrate, consigne son insu parune policire, confie qu lvidence la Socit gnrale savait queJrme Kerviel avait accumul despositions follement risques mi-2007. David Koubbi, lavocat dutrader, a choisi son moment pourdiffuser le document. Certes, le dos-

    sier pnal est clos depuis mars 2014,

    et Kerviel a t condamn cinq ansde prison. Mais la cour dappel deVersailles devait rexaminer du20 au 22 janvier le montant desdommages et intrts, aprs lannu-lation en cassation de la dcision lecondamnant payer 4,9 milliardsdeuros la banque. La rparationdu prjudice pourrait tre suppor-te en partie par la banque.Derrire le procs saffrontent deuxavocats qui se dtestent cordiale-ment et nont en commun que leur

    jour de naissance, un 26 novembre.

    En 2012, David Koubbi a succd Olivier Metzner dans la dfense dutrader. A 40 ans, le Toulousain staitdj fait un nom dans le monde despeople en dfendant Isabelle Adjani,Marie Lafort, ou encore la roman-cire Tristane Banon contre Domi-nique Strauss-Kahn Mais laffaireKerviel sera pour lui un formidabletremplin mdiatique.Face lui, Jean Veil, 69 ans, re-prsente la Socit gnrale. Cethomme bien n, fils de Simone etdAntoine Veil, a derrire lui unecarrire bien tablie de pnalistedes affaires et un carnet dadresseslong comme la liste des membres duSicle. Conseil de Lagardre danslaffaire EADS, dAltran face lAMF, de Total, il a t lavocat deDominique Strauss-Kahn, de Fran-ois Lotard et de Jacques Chiracdans le dossier des emplois fictifs de

    la ville de Paris.

    Registres oppossDans laffaire Kerviel, les deuxavocats jouent sur des registres op-poss. Adepte de la boxe, DavidKoubbi a choisi une dfense coup depoing, offensive et trs mdiatise.Avec Jrme Kerviel , devenu unami, lavocat pratique lempathiejusquau vertige. Il est au ct de sonclient quand le pape Franois ac-corde une brve audience au traderrepenti, en fvrier 2014. Et malgrlchec du dossier au pnal, il conti-nue rclamer la rvision du procs.Face lui, Jean Veil reste sur le ter-rain du droit, dplorant labsencede considration pour linstitution

    judiciaire . Froid, autoritaire et srde lui, lavocat na pas la partie facileface aux mdias, dont il dnonce lerle irrflchi .Il devra bienttaffronter un autre tsunami mdia-tique en assurant la dfense dunautre Jrme : lex-ministre Cahu-zac, dont le procs souvrira en

    fvrier. Delphine Dchaux

    Photos

    :J.

    Saget/AFP

    Lavocat de la Socitgnrale,Jean Veil, srde lui, reste sur le terraindu droit et dnonce le rle irrflchi des mdiasdans ce dossier.

    Adepte de la dfense coupde poing, lavocat de

    Jrme Kerviel,DavidKoubbi, vient de divulguerun document assurant que la Socit gnrale savait .

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    23/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46123

    Il la ditJeff Immelt,

    PDG de General Electric

    GE sengage crer 1 000 emplois

    en France

    La-t-il fait ?Cest un choc pour lessalaris et pour ceux qui ont suivi le marathonmdiatico-diplomatique qui a permis JeffImmelt de remporter la division nergie dAlstom

    pour 13 milliards de dollarsen 2014. Pendant dix-huitmois, le PDG du conglomratamricain General Electric(GE) a mouill la chemise

    pour sduire Paris, coupsdentrevues polices avecFranois Hollande et de bras

    de fer avec Arnaud Montebourg. Cet accord estbon pour la France ,serinait-il alors, promettantde crer un millier demplois nets en France dici 2018. Lopration peine finalise, lAmricainannonce pourtant quil supprime 6 500 postes ds2016 en Europe, soit 20 % des effectifs dAlstomPower sur le continent, dont 765 en France. Cessuppressions ne touchent ni lactivit nergiesrenouvelables ni lusine emblmatique de Belfort,et se feront dabord par dparts volontaires ausige social dAlstom Levallois-Perret et sur son

    site de la Dfense. La faute la dprimedu secteur nergtique, selon GE, mais aussiaux doublons de portefeuilles . Lan dernier,Immelt avait reconnu quil attendait 3 milliardsde dollars dconomies du rachat dici 2018.Tandis que les syndicats dnoncent sa logiquefinancire et que les politiques se dchanent,lEtat veille au grain. Le ministre de lIndustrieEmmanuel Macron, tout en reconnaissant quela rorganisation se fait dans les rgles ,

    promet de vrifier de manire trs prcisela conformit des crations demplois auxengagements pris . A commencer parles 50 000 euros de pnalits par job non crUne paille au regard des 15 milliards de dollars

    de profits de GE en 2014.T.-D. N.

    MarcBertrand/Challenges

    CdricPoulmaire/Ra

    M.

    Myrillas/Sooc/AFP

    Sige dAlstom, Levallois-Perret. Rachet par GE, legroupe supprimera 765 postes en France cette anne.

    Challengeslavait rencontr ltdernier Athnes : il rvait djden dcoudre avec le Premier

    ministre Alexis Tsipras. Pass les poli-tesses dusage ducation parfaite,sourire enjleur, franais irrpro-chable , il avait vite durci le toncontre le leader dextrme gauche, incomptent, incons-quent, criminel . KyriakosMitsotakis, 47 ans, tait alorschef de file des dputsconservateurs au Parlement.Et lu de la capitale grecque.Depuis son lection comme

    prsident de Nouvelle Dmo-cratie et donc chef de file delopposition , le 10 janvier,ce pre de trois enfants estencore plus combatif. Sonobjectif : En finir avec lepopulisme dun gouverne-ment incapable. Alors que Syriza fte son1eranniversaire au pouvoir, etse bat contre la troka surune trs impopulaire rforme des re-traites, lui se sent prt assurer la re-lve. Lexercice du pouvoir est unetradition familiale : arrire-petit-neveu

    du mythique Eleftherios Venizelos,

    considr comme le fondateur de laGrce moderne , il est fils de Premierministre et frre dune ancienne mi-

    nistre des Affaires trangres, pre-mire femme maire dAthnes.Mme si ses rsultats dans la luttecontre le clientlisme, le npotisme etla corruption nont pas t spectacu-

    laires quand il tait ministrede la Rforme administra-tive, il aime rappeler quil aorchestr de larges coupesdans la fonction publique.Ce que ses partisans sou-lignent avant tout, cest quece libral pur sucre incarneune nouvelle droite, non pasnationaliste, comme la pr-cdente, mais centriste etproeuropenne. Il est unesorte de Jupp mtin deBayrou, explique son amiTheodore Pelagidis, cono-miste luniversit du Pireet chercheur la BrookingsInstitution de Washington.

    Lui seul est capable de porter lechangement. Le lendemain de sonlection, le Wall Street Journal lequalifiait de lueur despoir pour la

    Grce . S. S.-A.

    RepresElev Paris

    lpoquedes colonels ,

    KyriakosMitsotakisest diplmen sciencessociales et

    en conomiedHarvard etde Stanford.Ex-analyste

    la ChaseManhattan Londres,

    il a t ministredans le

    gouvernementSamaras.

    Kyriakos Mitsotakis,prsident du parti Nouvelle Dmocratie.

    La rvlation

    Le Jupp grec passe loffensive

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    24/8424CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Actualit laffiche

    Le carnetEn partenariat avec

    Vous avez changde poste ?

    Publiez linfo sur :Challenges.fr

    rubrique Emploi

    P.

    Sagnes

    Benot Quignon,57 ans,Sciences-Po Paris, HEC,prend la direction gnralede SNCF Immobilier.

    CarolineNicaise,38 ans,ESCBordeaux,assurela direction

    de la communication, delinnovation et de la RSEdu groupe Crdit agricoleassurances.

    Muriel Signouret,39 ans,ENA, est nomme secrtairegnrale de Public Snat.

    Laurent Lemaire,49 ans,Essec, devient directeurfinancier du groupe Korian.

    Gal du Bois deBeauchesne,44 ans,Eslsca, prend la directionmarketing de la filialefranaise de Kia Motors.

    Jrme Vanhove,41 ans,

    BA de Reims ManagementSchool, diplm enconomie de Paris 2, assurela direction de la stratgie,du dveloppement etdes acquisitions de SPIE.

    Olivier Le Hnaff,53 ans,Essec, devient directeurgnral dlgu dAvivaFrance.Jonathan Moss,52 ans, master en conomiede lUniversity of Wales,actuaire, en est nommdirecteur gnral dlgu.

    Frdric Hrault,55 ans,ENA, Polytechnique, devientdirecteur gnral dlgudu groupe Agrica. CatherineDreyfus-Mazires, 51 ans,Sciences-Po Bordeaux,matrise de droit de Paris 2,en est la nouvelle DRH.

    Laurent Bayle est dans les cordesLe prsident de la Philharmonie de Paris a annonc avoir reu1,2 million de visiteurs pour la premire anne dexploitationde la salle de concerts classiques, 65 % de plus que le duoPleyel/Cit de la musique, qui assurait jusqualors cette mission.Malgr les critiques et le boycott par son architecte, Jean Nouvel,lobjectif dattirer de nouveaux publics est atteint.

    Diana Filippova creusele filon French TechHEC-Sciences-Po, passe par

    Bercy et le cabinet Skaddenet OuiShare, elle est la nouvelleMadame Start-Up de MicrosoftFrance, poste stratgique oelle succde Roxanne Varza,partie diriger la Halle Freyssinetde Xavier Niel. Objectif fix cette auteure dessais,habitue des confrences TEDx :dvelopper les liens du gantdu logiciel avec lcosystmefranais des start-up.

    FabriceBrgier seprpare dcollerAirbus, dontil est PDG,devrait trele premierbnficiaire

    de la leve des sanctionsinternationales contre lIran.Le ministre des Transportsa indiqu le 17 janvier queThran prvoyait dacheter114 Airbus pour dveloppersa compagnie, Iran Air.Une commande value 10 milliards deuros, portant surdes avions de la famille A 320et A 340, neufs et doccasion.

    Jean-Charles Naouriest sous pressionUn mois aprs lattaquede lactiviste Muddy Waters,le groupe Casino, dont il estPDG, est dans le viseur deStandard & Poors. Lagencede notation a plac ledistributeur sous surveillance

    ngative en raison de son endettement et dersultats en chute au Brsil. Casino rponden faisant valoir ses projets de cessions en Asieet une activit en hausse en France.

    Dan Serfatyse fait dbarquerLe PDG, fondateur etactionnaire du rseauprofessionnel Viadeo, a tdmis de ses fonctions parson conseil dadministration,le 15 janvier. Remplac parRenier Lemmens, qui est

    charg de repositionner lentreprise, il paie unestratgie internationale coteuse et non rentable,notamment en Chine, et un cours de Boursedivis par dix depuis lintroduction, lt 2014.

    Bonne semaine

    Mauvaise semaine

    JacquesDema

    rthon/AFP

    Baltel/Sipa

    RomainBeurrier/Rea

    GillesRolle/Rea

    C.

    Lebe

    dinsky/Challenges

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    25/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46125

    le Club Entrepreneurs Challenges - Chivas Brothers Ltd

    Challenges.La presse amricaine

    rend hommage lune de vos ppites,

    Doctolib. Quelle est cette fuse ?

    Antoine Freysz.Cest une quipe com-pose de 150 personnes qui, en les-pace de deux ans, a conu un pro-duit simple consistant amliorer lequotidien des mdecins et des pro-fessions mdicales en leur permet-tant de grer leurs rendez-vous, et leurs patients, de prendre rendez-vous en ligne. Cest un gain de tempset defficacit pour lensemble de lachane : un mdecin peut ainsi orga-niser deux ou trois rendez-vous sup-plmentaires par jour.Jusqu sduire des fonds amricains

    Doctolib a lev 23 millions deuros

    en deux ans, cest lune des meil-

    leures performances pour une start-up franaise. Et en octobre dernier,le fonds californien Accel Partners ainvesti 18 millions deuros pour ac-clrer sa croissance en France eten Europe.Kerala Ventures investit dans

    des start-up au tout premier stade

    de leur existence. Comment

    les dtectez-vous ?

    Nous avons un rseau dune tren-taine dentrepreneurs amis qui nousrecommandent trs fortement dessocits. Nous investissons leurcration. Cest atypique. Les fondsles plus early stageinterviennentaprs nous. Nous avons parfois desdiscussions avec des entrepreneurs

    qui sont en train de constituer leur

    quipe. Nous nous positionnonstrs en amont de la chane de valeur.Combien investissez-vous ?

    Nous sommes trois cofondateursavec Marc Laurent et Olivier Occel-li. Nous investissons 6 millions deu-ros sur dix socits. Cest peu, car

    notre objectif est de passer 80 % denotre temps en support de nos par-ticipations. Nous prenons 15 20 %du capital, et nous intervenons lademande des fondateurs sur les su-jets dacclration. Nous faisons,par exemple, du recrutement : en2015, nous avons embauch douzepersonnes des postes allant de ladirection informatique la vente enpassant par la direction financire.Cest crucial : si vos premiers qui-piers sont incroyables, vous faitesun business incroyable.Combien de salaris rassemblez-vous ?

    Nous avons dans notre portefeuillecinq start-up qui emploient plus de250 personnes, et bientt 300.Ctait zro il y a deux ans. Doctolibreprsente lui seul 150 salaris.Peut-on tre gnraliste dans

    ce mtier dinvestisseur ?

    Cest difficile vu lampleur des rvo-lutions en cours sur le march. Dansle secteur des fintechs, par exemple,il faut beaucoup de temps pouressayer de comprendre finement ce

    qui se passe. Chez Kerala, nous nousintressons surtout aux places demarch et aux services totalementmobiles.Craignez-vous une bulle ?

    A court terme, il peut se passernormment de choses sur les mar-chs. Il y a beaucoup de cash, et il ya des excs Mais nous avons tousla chance de vivre une transfor-mation compltement dingue entre2015 et 2030.La France peut-elle se dfinir comme

    une start-up nation ?

    Aujourdhui , les start-up repr-sentent 1 % des emplois en France.Le secteur est beaucoup plus dyna-mique en Asie ou en Europe duNord. Nous manquons peut-tre demodestie. La France est dans le pe-loton, rien de plus.

    Kerala vise surtoutles places de march et

    les services mobilesAntoine Freysz est cofondateur du fonds Kerala Ventures,

    investisseur notamment dans Doctolib, la nouvelle star de la FrenchTech. Sa recette : investir dans les start-up ds leur cration.

    JeremyGuillarme

    Propos recueillisau Victoria 1836par Jean-Baptiste

    Diebold

    et Gilles Fontaine

    Lavido surChallenges.fr

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    26/8426CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Actualit analyse

    Rduire le dficit public

    est devenu moins urgentScurit et emploi : les deux priorits gouvernementalesvont occasionner de nouvelles dpenses. Sans cesse retard,le rquilibrage budgtaire attendra encore un peu.

    Apeine vot et dj obso-lte. Un mois aprs la finde lexamen du budget2016 au Parlement, Bercy

    doit ressortir ses calculettes aprsles nouvelles annonces de FranoisHollande sur lemploi, le 18 janvier :le plan de formation de 500 000 ch-meurs et la prime de 2 000 euros paran, verse aux PME pour toute em-bauche dun salari pay jusqu1,3 smic, devraient coter la baga-telle de 2 milliards deuros lEtat.Bien sr, le prsident a assur queces dpenses seraient compensespar des conomies supplmen-taires. Une promesse que Bercyavait dj faite au sujet des mesuresde scurit prises aprs les attentatsde Paris. Mais, alors que laddition

    ne cesse de grimper, lexcutif peut-il vraiment tenir ses objectifs ?

    Dpenses matrisesPour Michel Sapin, cela ne fait au-cun doute. Lors de ses vux lapresse le 14 janvier, le ministre desFinances sest livr une petitesance dautoclbration, vantant le srieux budgtaire du gouverne-ment. Limage de la France en Eu-rope aurait chang, car dsormaiselle respecte ses engagements.A lappui de sa dmonstration, lesderniers chiffres publis pour 2015 :un dficit de lEtat limit 70,5 mil-liards (4 milliards de moins queprvu) et des dpenses matrisesgrce des redploiements de cr-dits entre ministres en cours dan-ne. Nous avons tant entendu,tant lu sur les recettes qui ne ren-traient pas, les dpenses qui dra-paient , a ironis Michel Sapin.Mais, hors investissements davenir,le dficit de lEtat na pas recul parrapport 2014, dplore Albric de

    Montgolfier, rapporteur Les Rpu-

    LES DPENSESANNONCES

    DEPUISOCTOBRE

    Formationde 500 000chmeurs

    1 milliarddeuros

    Prime lembauchedans les PME

    1 milliard

    Pactede scurit

    800 millions

    Emplois domicile

    225 millions

    Accueildes migrants100 millions

    blicains du budget au Snat. Quantau dficit public global, il devraitbaisser d peine 0,1 point, 3,8 % duPIB. Pas de quoi fanfaronner.Pour 2016, le ministre assure aussiquil tiendra son objectif, plus ambi-tieux, de 3,3 %. Aprs la prsentationdu budget fin septembre, il a pour-tant fait passer divers amendementsalourdissant les dpenses de900 millions (aides la pierre, ac-cueil des migrants). Il y a ensuiteeu la baisse des cotisations socialessur les emplois domicile, pour225 millions, et bien sr le pacte descurit aprs les attentats, qui co-tera environ 800 millions en recrute-ments et en matriel. Mais, heureuxhasard, dans le mme temps, laFrance a vu sa contribution au bud-

    get europen rduite d1,3 milliard.

    Bercy le savait srement avant,mais prfre souvent garder dumou pour la discussion parlemen-taire , note un haut fonctionnaire.Comme en 2015, lexcutif a aussidonn un nime coup de rabot sur les crdits des ministres, co-nomisant 545 millions.Du coup, lissue des dbats parle-mentaires, il est vrai que le dficit delEtat na drap que de 300 millionspar rapport au budget initial, pas-sant 72,3 milliards. Pour ce qui estdes nouvelles mesures sur lemploi,lElyse a charg Bercy de trouverles conomies ncessaires dans lesprochains mois. Le cot du planpourrait tre davantage tal dans letemps, les experts ayant de grosdoutes sur la capacit du systme

    former autant de chmeurs ds

    Franois Hollande, le 19 janvier, au Conseil conomique, social et environnemental.Les deux principales mesures de son plan emploi devraient coter 2 milliards.

    Liewig-Pool/S

    ipa

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    27/8421 JANVIER 2016 - CHALLENGES N46127

    Parts du march mondial du vaccin

    25%

    15%

    Autres18%

    Sanofi Pasteur25%

    17%Wyeth

    Merck

    GSK

    SOURCE : IMS HEALTH

    Monte de lindividualisme,rejet des autorits, fiascode la vaccination contre le

    virus H1N1 Les Franais fontmoins confiance aux vaccins, qui nercoltaient en 2014 que 71 % dopi-nions positives, contre 90 % en 2005.Dans ce contexte de dfiance crois-sante, la ministre de la Sant, Mari-sol Touraine, a lanc une consulta-tion citoyenne sur la vaccinationobligatoire.Les industriels auraient-ils lieu desinquiter si ce dbat public abou-tissait la fin de cette obligation qui, en Europe, ne subsiste quenFrance et en Italie, o le sujet estgr par les rgions ? Les fabricantsconstituent un secteur trs spci-fique dans la pharmacie. Quatre la-

    boratoires se partagent 82 % dun

    2016 (lire le dbat ci-contre). Dail-leurs, dautres annonces rcentesplomberont aussi les budgets desannes suivantes, comme les moin-dres suppressions de postes danslarme sur 2017-2019 et la monteen puissance du service civique,

    dont le cot passerait de 300 mil-lions en 2016 1 milliard en 2018.

    Dception BruxellesCette stratgie au fil de leau est loindenthousiasmer Bruxelles. Certes,le climat est plutt lindulgencebudgtaire depuis les attentats denovembre. Mais le vice-prsident dela Commission europenne, ValdisDombrovskis, a quand mme dplo-r, dansLes Echos, que la France ne dlivre pas les efforts structu-rels qui lui avaient t rclams parle Conseil de lUnion europenne .Le gouvernement a tendance pr-frer les coupes uniformes dans lescrdits des ministres aux rformesdampleur. Mme son de cloche duct du premier prsident de la Courdes comptes, Didier Migaud. Lors deson audience de rentre le 12 jan-vier, il a invit Michel Sapin regar-der la ralit en face alors que leministre avait tax rcemment laCour de machine avoir des in-

    Les vaccins, enjeu conomique faible doseLa ministre de la Sant lance une consultation sur la vaccination obligatoire.

    cette industrie bnficie dune fortecroissance de ses ventes (11,5 % paran), tire par la demande des paysmergents. Dans ce contexte trsdynamique, limpact dune faiblerosion des ventes de vaccins seraitnul , tranche Claude Le Pen, cono-miste de la sant IMS Health.Mme sur le march franais, le ris-que dune baisse des ventes doit trerelativis. Dabord, seuls trois vac-cins (la diphtrie, le ttanos et lapoliomylite) sont obligatoires. En-suite, le risque dune baisse du tauxde vaccination semble modr. EnItalie, la Vntie, qui a abandonnen 2008 lobligation au profit de recommandations , maintient untaux de couverture suprieur 90 %.Les enjeux sont socitaux et sani-

    taires, mais pas conomiques. D. D.

    UN SECTEUR CONCENTR

    Le marchmondial,de 42,3 milliardsde dollars,

    progresse de11,5 % par angrce lademande despays mergents.

    LE DBAT

    Photos:Hamilton/Ra

    -Meigneux/Sipa

    Le plan emploi du prsident est-il efficace ?OUI.ERIC HEYER, directeur du

    dpartement analyseet prvision de lOFCE

    Les mesures devraientcontribuer faire baisserle chmage. Cestparticulirement vraiconcernant la formation

    de 500 000 chmeurs peu qualifis, quiont le moins de chances de retrouver unemploi. Il faut leur proposer des formationsrpondant au besoin du march du travail.Pour que cela fonctionne, il est impratifque la mesure soit bien cible sur deschmeurs peu qualifis, pas trop loignsde lemploi, cest--dire au chmagedepuis moins de deux ans. Ce sont eux qui

    peuvent bnficier le plus opportunmentdes dix semaines de formation proposespar le gouvernement. Pour les autres,il faut mettre en place des formationsbeaucoup plus longues.

    NON.BERTRAND MARTINOT,conomiste, auteurde Chmage : inverserla courbe(Les BellesLettres)

    Lconomie franaisene cre pas assezde postes. Former

    500 000 chmeurs ne va pas changer cela.Cette mesure ne serait utile que dansle cadre de rformes visant redynamiserle march du travail. Et les formationsproposes doivent dboucher sur un mtiero il y a des besoins. Il ne sert rien deprescrire une formation de logisticien undemandeur demploi si aucune entreprisene recrute dans ce secteur. Il est peu

    probable que les organismes de formationaient la capacit dabsorber un tel flux.Enfin, en plus des cots pdagogiques,la question de la rmunrationdes stagiaires reste en suspens.

    quitudes : Si la rduction desdficits et de la dette publics sepoursuit aujourdhui, elle se pour-suit un rythme trs lent, trop lentmme, par rapport aux effortsconsentis par nos partenaires de

    lUnion europenne. Et Migaud dedplorer une matrise de la d-pense publique encore en de de ceque la situation de nos financescommanderait . David Bensoussan,

    avec Florian Fayolle

    march mondial de 42,3 milliards dedollars, le franais Sanofi Pasteur etle britannique GSK se partagent lapremire place, avec un quart desventes chacun (voir graphique).

    Domine par des acteurs europens,

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    28/8428CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Cours de Bourse deRenault (en euros)

    SOURCE : BOURSORAMA

    16

    100

    90

    80

    70

    60 2015

    A JO DAJ

    Actualit analyse

    L

    Etat franais la rescoussede Renault. Sgolne Royal

    et Emmanuel Macron sontimmdiatement monts au crneau.Le scandale a t vit. Mais leconstructeur tricolore napparatpas blanchi pour autant. Et cest ltout le problme ! Tout a commencle 14 janvier. Ce jour-l, peu avantmidi, lAFP met en exergue un tractde la CGT faisant tat de perquisi-tions dans plusieurs sites du groupe,laissant fortement penser quelles taient lies aux cons-quences de laffaire des moteurstruqus de Volkswagen. Trs vite,la rumeur enfle. Le risque dun die-selgate franais fait plonger lecours de laction. Et 4 milliards deu-ros de capitalisation boursire sva-porent aussitt, soit 800 millionspour lEtat, qui dtient 19,7 % du ca-pital de la firme au losange.Pas tonnant que les ministressoient intervenus pour calmer lesinvestisseurs. Les actionnairespeuvent se rassurer : nos testsconfirment quil ny a pas de logi-ciel frauduleux chez Renault, d-

    claraiten fin daprs-midi la ministre

    de lEcologie, lors dune confrencede presse improvise. La situa-

    tion de Renault nest en aucun cascomparable celle de Volkswagen,renchrissait le ministre de lEcono-mie. Dont acte.Mais, si Renault na pas eu a priorilintention de tricher, la commissiontechnique indpendante mise enplace par le gouvernement aprs lescandale Volkswagen nen a pasmoins rvl des dpassements im-portants des normes de CO2 etdoxydes dazote (un polluant trsnocif) sur les Captur et Espace tes-ts. Renault est donc malgr toutmontr du doigt. Un plan tech-nique pour mettre en conformit lesvhicules sera prsent dans lessemaines qui viennent, a du coupannonc le 18 janvier le construc-teur. Le rappel de 15 000 vhiculesest prvu.En fait, Renault se retrouve pigpar ses choix technologiques. Il uti-lise la technologie conomique despiges NOx (oxydes dazote), etpas la solution beaucoup plussophistique retenue par Peugeot

    Citron de posttraitement des pol-

    luants avec injection dure, bienplus efficace mais plus onreuse de

    plusieurs centaines deuros, qui ren-chrit dautant le tarif des vhicules.Les deux Peugeot (208 et 508) tes-tes ont dailleurs pu passer lescontrles sans difficult. Conscientdu problme, Renault avait annoncds dcembre 2015 un plan dinves-tissement de 50 millions deurospour rduire lcart entre les vraiesmissions polluantes de ses voi-tures et les valeurs (beaucoup plusbasses) enregistres lors des testsdhomologation.Le gouvernement est dautant plusagac par cette affaire quEmma-nuel Macron stait engag re-vendre au plus vite les 14 millionsdactions supplmentaires de Re-nault achetes en avril dernier, pourobtenir, grce un dispositif de laloi Florange, la minorit de blocagevia des droits de votes doubles. Uneaffaire qui avait horripil le PDGCarlos Ghosn et ses allis nippons.Aujourdhui, tout le monde fait bloc.Il nest de toute faon pas questionde vendre des titres dans le contexte

    actuel. Alain-Gabriel Verdevoye

    B.

    Guay/AFP

    B.

    Delessard/Challenges

    B.

    Decout/R

    a

    SANCTIONBOURSIRE

    LETAT DANSRENAULT

    19,74 %du capital

    28 %des droits de vote

    (effectifs au 1eravril2016)

    LEtat, pare-chocs de RenaultLes rumeurs de dieselgate ont fait chuter le titre du constructeur.

    Une mauvaise affaire pour lEtat actionnaire, qui a vite ragi.

    Je fais confiance Renault, qui est un grand

    industriel franais.

    Sgolne Royal,ministre de lEcologie.

    Les marchs font preuvedune grande volatilitparce quil y a une

    sensibilit sur ces sujets.

    Emmanuel Macron,ministre de lEconomie.

    Notre mission est derenforcer Renault et

    lAlliance sur le long terme.

    Martin Vial,commissaire aux Participationsde lEtat.

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    29/84

    LA MATINALE

    DE THOMAS SOTTO

    DCRYPTERavec Natacha

    POLONY

    avec

  • 7/24/2019 Challenges - 21 Au 27 Janvier 2016

    30/8430CHALLENGES N461 - 21 JANVIER 2016

    Rpartition du nombre dabonns

    10% 16%

    23%

    16%

    Autres4%

    Orange Orange40% 38%

    23%SFR

    30%SFRFree

    Free

    BouyguesTelecomBouygueTelecom

    SOURCES : ARCEP, SOCITS

    Haut et trshaut dbitInternet

    Tlphoniemobile

    Le nouvelensemble formpar Orangeet BouyguesTelecom

    dtiendraitune trop largepart du marchfranais pourque loprationsoit valideen ltat parlAutorit dela concurrence.

    Actualit analyse

    Lautorit britannique de laconcurrence a donn un s-rieux coup de pouce au rap-

    prochement entre Bouygues Tele-com et Orange. Son feu vert lavente par Orange de loprateur an-glais EE gonflerait la part du chiffredaffaires ralis par le groupe fran-ais dans lHexagone au-dessusdes deux tiers. Stphane Richard(Orange) et Martin Bouygues se-raient alors dispenss de soumettreleur projet dunion la Commissioneuropenne, plutt rticente auxconsolidations. Il restera convain-cre lAutorit franaise de la concur-rence, moins dogmatique sur le su-jet. Mais le processus promet dtrelong et douloureux, le mariage don-nant naissance un mastodonte

    possdant environ 50 % de parts demarch la fois dans le mobile etdans le fixe, haut et trs haut dbit.La solution passe donc par les deuxautres acteurs du march, avec les-quels des discussions ont officieuse-ment dbut, selon plusieurs sour-ces. Et les sujets dchanges nemanquent pas. Ct Free, le passagede quatre trois oprateurs estmoins urgent quil y a dix-huit mois,lorsquil commenait dployer sonrseau mobile. Il a depuis acclrlinstallation de ses antennes, maispourrait tre intress pas linfras-tructure de Bouygues Telecom dansles grandes villes, en zones trs den-ses, o les populations sont oppo-ses la pose de nouveaux quipe-ments. Free trouverait aussi un

    intrt dans le rseau de 400 bou-tiques Bouygues, qui feront doublonavec celles dOrange.SFR sinterroge sur laccord concluavec Bouygues pour la mutualisa-tion de leurs rseaux en zones peudenses. SFR reprendra-t-il len-semble de linfrastructure ou fera-t-il une place Free ? Les discus-sions porteraient aussi sur les basesdabonns. Free et SFR ne rechigne-raient pas reprendre certains ac-tifs de Bouygues, comme les clientsde loffre low cost B&You. G. F.

    Conversations multiplesentre les oprateurs

    Orange et Bouygues discutent avec Free et

    SFR des actifs quils pourraient leur cder.

    Franois Hollande la certifile 12 janvier, loccasion dubicentenaire de la Caisse des

    dpts (CDC) : linstitution dgage-ra, dici 2017, 3 milliards de capa-cit dinvestissements supplmen-taires pour la rnovation et laconstruction de logements sociaux.Cet engagement, impuls par HenriEmmanuelli, prsident PS de lacommission de surveillance de laCaisse, a t arrt la hte lEly-se le dimanche 10 janvier au soir. Ilreste maintenant trouver lesmoyens pour le mettre en uvre.LEtat sest engag limiter lesponctions sur ses rsultats (jusqu87 % en 2013), mais la CDC va sur-tout devoir piocher dans ses partici-pations financires ces place-ments destins valoriser lpargneplace par les Franais sur leurs li-vrets A. Ltablissement de la rue de

    Lille est actionnaire de 362 entre-

    prises cotes, soit un pais porte-feuille de 500 milliards deu