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Musée dauphinois Chambre noire pour amateurs éclairés Photographies de la collection Flandrin

Chambre noire pour amateurs éclairés - Photographies de la collection Flandrin

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Chambre noire pour amateurs éclairés - Photographies de la collection Flandrin Catalogue de l'exposition éponyme présentée au Musée dauphinois du 9 nomvembre 2012 au 16 septembre 2013

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Musée dauphinois

L’exceptionnelle collection de photographies rassemblée par les membres de la famille Flandrin et leurs cousins – les Lizambert, Cassien, Ravanat, Villaret et Dodero – est conservée aujourd’hui au Musée dauphinois. L’exposition Chambre noire pour amateurs éclairés et cet ouvrage qui l’accompagne présentent une sélection de clichés, pris ou collectés par plusieurs d’entre eux. C’est tout un pan de l’histoire de Grenoble qui se dévoile, de 1840 à 1940 environ, révélant la vie d’une famille bourgeoise, tant dans ses activités professionnelles que dans ses loisirs. Des images d’excursions organisées par les toutes nouvelles associations d’alpinisme accompagnent celles des travaux d’aménagement des premiers refuges ; entre humour de carabins et soins donnés aux nouveau-nés, une rare série de photographies plonge au cœur de la vie de l’hôpital de Grenoble entre 1860 et 1890.

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Chambre noire pour amateurs éclairés Photographies de la collection Flandrin

Ouvrage dirigé par

Valérie Huss et Zoé Blumenfeld-Chiodo

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Georges DoderoMélanie et Auguste Villaret au mont Aiguille (détail)Vers 1890.Tirage sur papier albuminé collé sur carton.

inv.Sn2010.7.1466

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PréfaceAndré Vallini

Avant-proposJean Guibal

HISTOIRES D’UNE COLLECTION

Trésors photographiques de la famille Flandrin

Zoé Blumenfeld-Chiodo

La famille Flandrin et le Musée dauphinois, un siècle de compagnonnage

Valérie Huss

Le docteur Joseph Flandrin, un collectionneur grenoblois

Georges Flandrin

Petite note pour servir à l’histoire de la photographie en Isère

Isabelle Lazier

Arbre généalogique

INSTANTS DE VIE SOUS L’OBJECTIF

Visages d’une famille 1840-1940

Zoé Blumenfeld-Chiodo

Photographier les loisirs... mais le loisir de photographier

Jean-Louis Roux

Quand la photographie prend de l’altitude

Daniel Léon

Photographier l’internat et la vie hospitalière à Grenoble

Sylvie Bretagnon

PORTRAITS DE PHOTOGRAPHES

Les photographes professionnels de la famille Flandrin

Zoé Blumenfeld-Chiodo

Les photographes amateurs de la famille Flandrin

Zoé Blumenfeld-Chiodo

Les photographes présents dans les fonds Flandrin du Musée dauphinois

Petit glossaire des techniques photographiques

Bibliographie

Contributions et remerciements

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Sommaire

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Albert Ravanat(attribué à)

Joseph Chatrousse et Albert RavanatProveysieux, 1888.Tirage sur papier albuminé collé sur carton.

inv. Sn2010.7.1325

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De la grande dynastie des Flandrin, le public ne connaît généra-lement que Jules, le peintre, époux de cette autre grande artiste qu’était Henriette Deloras. Les images associées à ce souve-nir sont donc celles de cette œuvre, que le Musée de l’Ancien Évêché a exposée récemment avec succès. Mais cette famille de médecins, avocats, gantiers, etc., recèle d’autres qualités, dont la plus importante est sûrement le goût marqué pour l’histoire et le patrimoine, dont dérive directement un véritable engoue-ment pour la constitution de collections. C’est ainsi que les Flandrin ont toujours été proches du Musée dauphinois. Dès la fondation du musée, en 1906, Joseph Flandrin, médecin, enrichit régulièrement de dons les collec-tions publiques. Et il en sera souvent ainsi jusqu’à l’actuel Georges Flandrin, médecin lui aussi, auquel le Conseil général de l’Isère vient d’acquérir une importante collection photographique, qu’il a lui-même complétée de dons non moins importants. C’est donc la collection photographique de la famille Flandrin – dont plusieurs membres furent photographes professionnels, d’autres amateurs, et presque tous collectionneurs de photogra-phies – que présentent cet ouvrage et l’exposition qu’il accom-pagne. On y découvre tout à la fois une histoire de la photogra-phie et, par ses sujets, une représentation de la vie d’une grande famille dauphinoise.

André ValliniPrésident du Conseil généralSénateur de l’Isère

Préface

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Les notes retrouvées dans les carnets respectifs de Joseph Flandrin et d’Hippolyte Müller ne laissent aucun doute : le médecin collectionneur et le fondateur du Musée dauphinois entrete-naient des relations cordiales, bien au-delà de ce que réclamaient leurs échanges sur le patrimoine régional ou leur collaboration à la naissance du musée. Cent ans plus tard et toutes proportions gardées, les liens tissés avec Georges Flandrin par Isabelle Lazier, au musée de l’Ancien Évêché, Valérie Huss et Zoé Blumenfeld-Chiodo, au Musée dauphinois, sont empreints de la même bienveillance mutuelle, nourrie de la même passion pour le patrimoine et singulièrement pour la photographie. Le Musée dauphinois s’honore d’une telle fidélité, celle qui fonde, depuis Müller, les valeurs d’un outil culturel fait pour les habitants de ce territoire et, aussi souvent qu’il est possible, fait avec eux. Dans la longue liste des œuvres et documents inscrits à l’inventaire des collections du Musée dauphinois et issus de la famille Flandrin (plusieurs milliers !), figurent des céramiques en nombre, des objets de la vie quotidienne dénotant un intérêt précoce pour l’ethnographie régionale, des outils, mais aussi des bois sculptés, des peintures et jusqu’à cette statue en bois d’un « homme sauvage » (voir p. 23), exceptionnelle dans sa forme et plus encore par la référence aux êtres fantastiques des Alpes dont elle témoigne.

Au sein de cet ensemble plutôt disparate, la photographie occupe une place à part, au point d’apparaître comme le lien qui rassemble la famille (branches alliées comprises) sur la longue durée, dans sa relation à la collection, et qui a même pu rapprocher certains de ses membres. Il y a d’abord, dans cette large parentèle, les photographes professionnels, pour certains membres reconnus de la génération des pion-niers. Il y a, plus nombreux, les amateurs : certains nous laissent des documents précieux, des témoignages historiques, tel Joseph (le père cette fois-ci !) avec ses rares clichés de l’ancien hôpital de Grenoble en 1860. Enfin, il y a dans cette famille de collectionneurs ceux qui ras-semblent des photographies, rigoureusement choisies et d’origines diverses, ce qui nous vaut aujourd’hui de pouvoir travailler sur un fonds de quatre-vingt-dix photographes différents.On imagine aisément les multiples intérêts d’une telle collection, les nombreuses raisons qui justifient son entrée dans les collections publiques. Indéniablement, l’intérêt artistique est présent dans ce rassemblement d’images, même si toutes ne peuvent prétendre être conser-vées pour leur valeur esthétique. Mais dans un musée de patrimoine régional tel que le nôtre, c’est bien évidemment l’intérêt documentaire qui prime et les richesses sont dans ce domaine innombrables. Enfin, à l’évidence, l’histoire de

Avant-propos

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la photographie trouve aussi dans ce fonds des témoignages originaux, venant une fois de plus confirmer qu’au XIXe siècle autant qu’au XXIe, les innovations techniques se diffusent à grande vitesse (on apprend dans les pages qui suivent que trois mois à peine après l’invention de Daguerre, des images sont prises à Grenoble !).Mais tout nous ramène aux personnalités, aux hommes et aux femmes qui ont composé et composent cette dynastie, rassemblés dans ce que l’on nomme une grande famille bourgeoise ; les portraits livrés dans cet ouvrage (en images ou

par écrit) viennent donner chair à cette évoca-tion. Et confirment en cela l’intuition de Georges Flandrin, selon laquelle le temps était venu de passer la main et de confier cette collection à une institution pérenne, le Musée dauphinois, venant rejoindre tant d’objets et documents déjà rassemblés par ses aïeux.

Jean GuibalConservateur en chef du patrimoineDirecteur du Musée dauphinois

Charles Piccardy Concours hippiqueVoiture de travail de Louis Jay, Grenoble, 19-21 juin 1908.Tirage sur papier à développement. Acheté à Georges Flandrin en 2009.

inv.ALB2009.2.2.61

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Histoiresd’une collection

Hippolyte Müller Fouilles archéologiques aux cuves de Sassenage21 janvier 1906.Négatif au gélatinobromure d’argent sur plaque de verre.

Le docteur Joseph Flandrin, qui figure à droite, conservait un tirage de ce cliché.

Inv.55.10.346

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Repérée à l’occasion de la préparation de l’exposition Couleur sépia au musée de l’Ancien Évêché, la collection photo-graphique de Georges Flandrin a été acquise en 2009 par le Musée dauphi-nois. Elle vient compléter un ensemble de clichés apportés depuis un siècle par la famille Flandrin.

Évoquer les collections de photographies du Musée dauphinois provenant de la famille Flandrin, c’est se confronter tout

d’abord à l’histoire de leur arrivée dans cet éta-blissement, complexe par la multitude des étapes et des personnalités impliquées. Au début du XXe siècle, la doc-teur Joseph Flandrin fait don de quelques photographies d’objets de la vie quotidienne, contre-point documentaire des œuvres qu’il contribue alors à faire entrer dans les collections du Musée dauphinois.À partir des années 1970, la pho-tothèque du musée profite régu-lièrement de la générosité de la famille Flandrin. Arrivent ainsi, de manière éparse, une cinquan-taine de pièces parmi lesquelles quatre albums photographiques, offerts par Louise Flandrin, documentant le réa-ménagement du centre-ville de Grenoble autour de 1900, une dizaine de portraits sur plaques de verre donnés par Marie-Thérèse Lizambert

ou des vues d’excursions à skis des années 1940 offertes par les sœurs Yvonne et Madeleine Dodero.En 2008, cette collection s’accroît considérablement lors de la dona-tion faite par Jacques Flandrin d’un ensemble de 960 plaques de verre

stéréoscopiques réalisées par son oncle, Maurice Dodero. Ces photographies nous sont parvenues dans leur conditionnement d’origine : rangées dans un meuble en bois dit « classeur améri-cain », elles étaient disposées selon leur format dans les paniers de vingt vues du stéréoscope magnétique Planox à l’aide duquel il aimait à

consulter ses clichés.Un an plus tard, alors que le

musée de l’Ancien Évêché effec-tue un repérage des œuvres des précurseurs de la photographie en Isère pour les besoins de l’ex-position Couleur sépia, Georges Flandrin, connaisseur incon-tournable de l’histoire locale, est sollicité. Les quelques boîtes à chaussures de photogra-phies qu’il sait détenir parmi les autres documents reçus en héritage s’avèrent constituer

un ensemble d’une immense richesse. Averti de l’existence de ce

fonds, le Musée dauphinois se mobi-lise immédiatement afin de l’acquérir. Plus de 2 300 photographies, des années 1840 à 1940, intègrent ainsi les collections de la photothèque.

Trésors photographiques de la famille Flandrin

Zoé Blumenfeld-ChiodoAttachée de conservation

du patrimoine au Musée dauphinois

d

Album produit par la Ville de Grenoble en 1899 sur les immeubles expropriés, en vue de l’ouverture d’une voie entre la place Grenette et la rue Molière. Don de Louise Flandrin en 1973.

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Stéréoscope magnétique Planox utilisé par Maurice Dodero pour visionner ses plaques de verre stéréoscopiques. Don de Jacques Flandrin en 2008.

inv.2009.33.3

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Parallèlement à cette acquisition, Georges Flandrin fait alors don d’un ensemble de plus de 400 néga-tifs sur plaques de verre ainsi que d’en-viron 150 tirages cor-respondants réalisés par son grand-père, Georges Dodero. Outre leur très belle qualité esthétique, ces clichés, fort bien documentés, constituent un véritable apport pour la photothèque du Musée dauphinois en illustrant notamment les loisirs d’une famille de la bourgeoisie grenobloise au tournant des XIXe et XXe siècles.

Depuis 2010, le travail de documentation de ces œuvres puis la préparation de cette exposition, réalisés avec le soutien passionné de Georges Flandrin, ont permis de mettre à jour d’autres clichés qui sont venus compléter pertinemment ce vaste ensemble. Citons à ce titre les deux tirages attribués à Victor Cassien d’après ses propres daguerréotypes, acquis auprès de Paul et Lyne Flandrin, ou les albums familiaux de cartes de visite offerts par Jacques Flandrin. À quoi il convient d’ajouter le flot constant de photogra-phies et de documents historiques dont Georges Flandrin a fait don pour répondre « sur pièces » à nos questions.

Mais revenons à ce qui constitue le cœur de cette collection photographique, le fonds acquis auprès de Georges Flandrin. Il est constitué, pour l’essentiel, de photographies collectées par son

grand-père, l’obs-tétricien Joseph Flandrin. Ce der-nier, depuis son retour à Grenoble en 1895 après

son internat à la faculté de médecine

de Paris, jusqu’à sa mort en 1942, n’a eu de

cesse de collecter des docu-ments relatifs à l’histoire du

Dauphiné. Qui plus est, Joseph Flandrin enregistrait tout. Il a légendé

vieux papiers, lettres et photographies, constitué des ensembles thématiques réunis dans des enve-loppes annotées à l’encre, composé un fichier de petites cartes en bristol consacrées aux sujets les plus divers et classées par ordre alphabétique… L’une des clés de cette gigantesque œuvre docu-mentaire étant les carnets journaliers dans les-quels il mentionnait la moindre de ses activités, souvent entre deux accouchements.

C’est de cette collection que Georges Flandrin a indirectement hérité. Enfant à Corenc, tan-dis que ses frères et sœurs s’échappent à l’arri-vée de leurs tantes Marie-Thérèse et Pierrette Lizambert, il constitue le public solitaire de longs « récits d’ancêtres ». « Comme je n’osais m’ échapper, elle [Marie-Thérèse Lizambert] prit bientôt mon apathie pour de la sagesse et de l’ in-térêt. Je renforçais parfois sa méprise en la recti-fiant quand elle s’embrouillait elle-même dans les générations, ce qui était fatal. Insensiblement, la chanson des mots entrait dans ma mémoire. Tout cela ne fut pas en vain car beaucoup plus tard, les

Auguste PotonPortrait d’hommeGrenoble, vers 1857. Ambrotype sur verre ovale bombé.

inv.Sn2010.7.48

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tantes se souvinrent que j’avais été leur seul interlocuteur, quoique assez invo-lontaire, et elles déci-dèrent de me remettre toutes leurs archives. Dans les années qui suivirent, tante Lisette [Louise Flandrin] me confia les archives qui étaient chez le docteur Joseph Flandrin et tante Paulo [Paule Flandrin] en fit de même pour ce qui venait de l’oncle François. Comme les rois capétiens, j’ élargissais mon royaume de papier. »

Et c’est dans l’esprit d’archiviste de son grand-père que, depuis plus de vingt-cinq ans, à ses heures perdues puis au cours d’une retraite bien remplie, Georges Flandrin continue à classer et documenter ces pièces. Aux classements de l’un s’ajoutent ceux de l’autre : les enveloppes endommagées ont été remplacées par de nou-velles en papier kraft, les inscriptions manus-crites ont été découpées et fixées sur ces nouveaux contenants, à côté de bandeaux dactylographiés apportant des informations complémentaires. L’informatique aidant, Georges Flandrin a consti-tué des listes, retranscrit patiemment des docu-ments manuscrits, accumulant une connaissance qui lui permet de connaître les surnoms de cha-cun ou d’identifier par leurs signatures les diffé-rents Joseph, François ou Antoine de la famille.

La grande variété des supports et procédés repré-sentés dans le fonds Georges Flandrin permet de retracer près d’un siècle d’histoire technique de

la photographie. À une vingtaine de daguer-réotypes anonymes ou signés succède un petit ensemble de ferrotypes

et d’ambrotypes, dont un très beau spécimen sur

verre bombé du grenoblois Auguste Poton. Viennent

ensuite un ensemble de plus de 2 300 tirages photographiques

réalisés d’après divers types de néga-tifs (sur verre au collodion puis au gélati-

nobromure d’argent, sur support de nitrate de cellulose), à l’aide des techniques fort variées. Si les formats vont de la petite vignette (telle une large part des clichés d’Auguste Villaret) aux tirages de grandes dimensions (comme les très belles vues de l’Oisans d’Aimé Civiale), les vues stéréoscopiques, les formats « cartes de visite » (6 x 8 cm) et « cabinet » (10 x 14 cm) sont les plus présents dans le fonds. On compte enfin un ensemble de huit albums photographiques de nature très différente : albums de photogra-phies familiales, de vues du Dauphiné ou de cli-chés des courses hippiques de Grenoble et Saint-Martin d’Uriage.

Ces clichés sont l’œuvre d’environ quatre-vingt-dix photographes (auxquels il faut ajouter ceux, nombreux, dont l’auteur nous est inconnu). Les ensembles les plus importants sont ceux de trois ateliers isérois principalement actifs entre 1855 et 1880 : ceux de Gustave Margain, établi seul puis associé à Joseph-Auguste Jager (179 clichés), d’Alfred Michaud, actif dans un premier temps à Bourg-d’Oisans puis à Grenoble (160 clichés),

Victor Cassien(attribué à)

Portrait de Thérèse Cassien et Amélie Liotard1845-1855. Tirage sur papier salé rehaussé à l’aquarelle, probable reproduction d’un daguerréotype. Acheté à Paul et Lyne Flandrin en 2010.

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et de Victor Muzet, un temps associé à Margain et à l’éditeur Claude-Auguste Bajat au sein de la Société photographique du Dauphiné (55 clichés). À ces photographes professionnels, il convient d’ajouter les amateurs de la famille Flandrin dont le fonds comporte de nombreux tirages, tels Albert Ravanat qui documente la vie du groupe d’artistes et de notables se réunissant à Proveysieux dans les années 1860, ou le docteur Joseph Flandrin, qui immortalise ses collègues d’internat et d’hôpital au cours des années 1890.

Cette sommaire présentation des fonds photo-graphiques de la famille Flandrin serait incom-plète si on oubliait de mentionner quelques rares mais précieux documents relatifs à l’histoire de la photographie collectés par Joseph Flandrin et donnés par son petit-fils. Évoquons à titre d’exemple deux lettres dans lesquelles Alfred Michaud explique ses expérimentations visant à reproduire des gravures à l’aide d’un procédé photographique ou les planches numérotées du catalogue manuscrit de Gustave Margain.

Ensemble de documents de Joseph FlandrinFiches annotées, enrichies de coupures de presse et d’étiquettes publicitaires.

Gustave Margain Planche de son catalogue photographique Vues de la Chartreuse et du Vercors. Vers 1870.Acheté à Georges Flandrin en 2009.

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Cet ouvrage et l’exposition dont il est le prolongement, Chambre noire pour amateurs éclairés, photographies de la collection Flandrin, présentée au Musée dauphinois (du 8 novembre 2012 au 13 septembre 2013) ont été réalisés sous la direction de Jean Guibal, directeur, conservateur en chef du patrimoine, par Valérie Huss, conservatrice du patrimoine et Zoé Blumenfeld-Chiodo, attachée de conservation du patrimoine.

La matière de l’exposition est constituée de prêts, de témoignages et contributions diverses de :Le docteur Georges Flandrin et son épouse, Jacques Flandrin, Jules Flandrin, Claude Bonnici, Anne-Marie Liénard. Paul Benarroche, Alfredo Moreschi.

Auteurs de la publication : Zoé Blumenfeld-Chiodo, attachée de conservation au Musée dauphinois, chargée des collections iconographiques.Sylvie Bretagnon, responsable du musée grenoblois des Sciences Médicales.Georges Flandrin, dépositaire des archives de son grand-père, le docteur Joseph Flandrin.Jean Guibal, conservateur en chef, directeur du Musée dauphinois.Valérie Huss, conservatrice du patrimoine au Musée dauphinois, responsable du service des collections et des ressources documentaires. Isabelle Lazier, conservatrice en chef, responsable du musée de l’Ancien Évêché.Daniel Léon, journaliste, spécialiste de la photographie de montagne.Jean-Louis Roux, journaliste, critique d’art.

Merci aux associations, institutions et collectivités suivantes qui ont répondu à nos sollicitations pour des recherches dans le cadre de l’exposition :Marie-Françoise Bois-Delatte, Aline Ferrari, Sandrine Lombard, bibliothèque municipale de Grenoble. Corinne Lecaille, archives départementales du Var.Alain Waché, L’Aviron Grenoblois.Raymond Joffre, Librairie des Alpes, Grenoble.

Véronique Ducarouge, service archives-documentation, mairie de Pont-de-Claix.Florence Boulaye, office du tourisme d’Uriage.Denis Troussier, haras national à Vaulnaveys-le-Haut.Lucette Maclet, présidente de l’association Claix Patrimoine et Histoire.Cécile Gerbe-Sevettaz, archives départementales de l’Ain.Gérard Bruyère, Rebecca Duffeix et Henrique Simoes, musée des Beaux-Arts de Lyon.Pierre Guinard, Gabrielle Bisson, bibliothèque municipale de Lyon.Tristan Vuillet, archives municipales de Lyon.Christian Passeri, Danièle Haton, musée Nicéphore-Niepce à Châlon-sur-Saône.Bernard Vaireaux, musée Henri-Malartre à Rochetaillée-sur-Saône.Blandine Helfre-Fond, Anne Henry, musée d’Art et d’Industrie, Saint-Étienne.Lieutenant David Sbrava, ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense).Marie-Amélie Senot, LaM, Villeneuve d’Acsq.Frédéric Delaive, historien chercheur associé au CERHIO de l’Université Rennes 2.Nadège Horner, Musée d’Orsay.Florence Greffe, conservateur des archives de l’Académie des sciences de Paris.Marc Durand, Archives nationales.Luce Lebart, Société française de photographie à Paris.Pauline Chapelain, Parisienne de Photographie.Geneviève Palermini, archives départementales du Vaucluse.Ann Blanchet, musée d’Histoire de Marseille.Marie Aubert, musée du Vieux Marseille.Stéphanie Heckenroth, musée des Beaux-Arts de Marseille.Isabelle Aillaud, Marie-Noëlle Perrin, archives municipales de Marseille.Laurence Fumey, archives départementales des Bouches-du-Rhône.Elisabetta Papone, Centro di documentazione per la Storia l’Arte l’Immagine di Genova, Gênes.Francesca Cappellini, Alinari archives, Florence. Federica Falchini, Biblioteca Labronica / Villa Maria, Livourne.Charles Payet, collectionneur.Régis Baron, collectionneur.Asako Uehara.Charles Imbert, L’Aviron de France.

Contributions de l’équipe du Musée dauphinoisCollections, documentation : Valérie Huss, Éloïse Antzamidakis, Elvire Bassé, Zoé Blumenfeld-Chiodo, Marie-Andrée Chambon, Pascal Chatelas.Contractuels : Solange Azéma, Cécile Fenyohazi, Céline Giacomini.Stagiaires : Aline Delater, Ana Meunier, Isabelle Poitou.Photographie, numérisation : Denis Vinçon.Communication, médiation : Franck Philippeaux, Nicolas Darnault, Agnès Jonquères, Patricia Kyriakidès.Administration, comptabilité : Frédéric Gélabert, Nora Grama, Brigitte Guérouache.Vente et diffusion de l’ouvrage : Christine Julien.Réalisation technique : Armand Grillo, Jo Bernard, Jean-Pierre Cotte, Jean-Louis Faure, Frédéric Gamblin, Dorian Jodin, Benoît Montessuit, Daniel Pelloux.

Contributions extérieuresScénographie : Philippe Ducret/Philéas Design.Visuel de l’exposition et signalétique événementielle : Hervé Frumy.Relecture de l’ouvrage : Dominique Vulliamy avec Valérie Huss.Restauration des photographies : Françoise Ploye.

Le Musée dauphinois est un service de la Direction de la Culture et du Patrimoine, Conseil général de l’Isère.

Crédits photographiquesSauf mention contraire, les documents reproduits appartiennent aux collections du Musée dauphinois.

Contributions et remerciements

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Conception graphique : Hervé Frumy assisté de Francis RichardImpression : Imprimerie Moderne de l’Est à Baume-les-Dames

© Patrimoine en Isère / Musée dauphinoisISBN 978-2-35567-067-1

Dépôt légal : Novembre 2012Code 3883

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Musée dauphinois

L’exceptionnelle collection de photographies rassemblée par les membres de la famille Flandrin et leurs cousins – les Lizambert, Cassien, Ravanat, Villaret et Dodero – est conservée aujourd’hui au Musée dauphinois. L’exposition Chambre noire pour amateurs éclairés et cet ouvrage qui l’accompagne présentent une sélection de clichés, pris ou collectés par plusieurs d’entre eux. C’est tout un pan de l’histoire de Grenoble qui se dévoile, de 1840 à 1940 environ, révélant la vie d’une famille bourgeoise, tant dans ses activités professionnelles que dans ses loisirs. Des images d’excursions organisées par les toutes nouvelles associations d’alpinisme accompagnent celles des travaux d’aménagement des premiers refuges ; entre humour de carabins et soins donnés aux nouveau-nés, une rare série de photographies plonge au cœur de la vie de l’hôpital de Grenoble entre 1860 et 1890.

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