Changer n°10

www.ic-fr.org

R é c o n c i l i e r l e s d i f f é r e n c e s , c r é e r l a c o n f i a n c e

ChangerOctobre 2012

CHANGER - Magazine d’Initiatives et Changement France n°10 Novembre 2012

participation citoyenne :

ZOOM SUR LES atELiERS «CONSEiLS MUNiCiPaUX

D’ENFaNtS»

Education à la PaixLes Conseils Municipaux

d’EnfantsZoom sur un pédagogue :

John DeweyConférence à venir à Caux :

Les enfants acteurs de changement de la société

Initiative DialogueRéflexion sur l’identité

Au Conseil de l’EuropeA Belleville

Conférence avec Kévin Rudd

Paix et Bonne gouvernance

Témoignage du rwandais Laurien Ntezimana

I&C FranceDîner convivial de rentrée

Et aussi...I&C Lorraine

Assemblée Globale d’I&C International

Novembre

I&C France www.fr . iofc.orgEAP www.fr . iofc.org/projets/educationID www.fr . iofc.org/projets/dialogueGLA www.fr. iofc.org/projets/grandslacsI&C International www.iofc.org/fr

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Zoom sur la thématique de l’année : l’identité«Vis tes rêves»Forum mondial de la Démocratie au Conseil de l’EuropeLe français en partage à BellevilleConférence avec Kévin Rudd

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Initiative Dialogue p.9-12

Témoignage du rwandais Laurien Ntezimana : « Dépasser la haine, construire la paix »

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p.13Afrique/méditerranée

Fenêtre sur le monde I&C

u+ web

Dîner convivial de rentrée

I & C F r a n c e p.4

Zoom sur les Conseils Municipaux d’Enfants7e édition du jeu-concoursAgrément de l’académie de VersaillesJohn Dewey : Initiateur de la pédagogie expérientielleCaux : conférence à venir autour des enfants

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Education à la Paix p.5-8

I&C Lorraine : petit historiqueCaux 2012 : Récit de l’assemblée Globale

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Et aussi... p.14-15

Encourager la vie citoyenne et démocratique com-mence très tôt et nécessite une éducation adéquate à l’exercice du débat et de l’engagement au service de l’intérêt général.

Lancés dans les années 1980, les Conseils municipaux des enfants ont pour mission d’initier les enfants à la vie politique réelle et de collecter les idées et initia-tives émanant de l’ensemble des enfants pour amé-liorer la vie dans le cadre de leur municipalité.

Ils ont pour mission complémentaire de les traduire en projets au bénéfice de tous. Ces idées et projets sont ensuite présentés au maire de la commune afin qu’ils soient inscrits au programme de la ville.

D’après l’ANACEJ qui regroupe des communes ayant créé un de ces conseils, en 1990, quand la France ra-tifie la Convention Internationale des Droits de l’En-fant, adoptée l’année précédente par l’Assemblée générale des Nations Unies, les conseils sont 200. Deux ans plus tard, en 1992, leur nombre a doublé. Aujourd’hui, ils sont environ 2 500.

Dans le cadre de sa mission visant à apprendre aux enfants à développer des compétences sociales afin de mieux vivre ensemble et de s’engager comme citoyen, le programme Education à la Paix a mis en place cette année un nouvel atelier spécifique «Conseil municipal des enfants». Celui-ci s’inscrit dans le volet «Droits de l’enfant et citoyenneté» de

l’offre d’ateliers. Destinés aux enfants élus afin de les rendre pleinement acteurs dans leur fonction, cet atelier vise à les former sur les enjeux de la dé-mocratie, de la citoyenneté et des droits de l’enfant. Découvrez dans ce numéro les retours d’expérien-ces des ateliers menés avec la ville des Mureaux.

Après le cycle «Mémoires et Histoire», le program-me Initiative Dialogue vous invite cette année à partager au sein des espaces de dialogue citoyen autour de la question de «l’identité et de la respon-sabilité».

Rafael tyszblat nous en dit plus sur la réflexion qui a mené l’équipe à vous proposer ce cycle de rencon-tres qui se déroulent à Paris 15ème, Paris-Belleville 20ème, la Courneuve, Versailles et Trappes.

Enfin, vous découvrirez des comptes-rendus d’évé-nements, de rencontres, ainsi que les dates des pro-chains rendez-vous que nous vous donnons pour participer pleinement à l’action de l’association au service du mieux vivre ensemble.

Vous souhaitez participer à nos projets ? Nous som-mes tout au long de l’année à la recherche de béné-voles pour nous aider à développer notre action.

N’hésitez pas à nous contacter!

Nous vous remercions pour votre soutien, et espé-rons vous croiser prochainement!

Créée en 1952, Initiatives & Changement - France est une association laïque et apolitique, ayant pour mission de contribuer à un meilleur vivre ensemble grâce à un changement des regards et des comportements individuels. Reconnue d’utilité publique depuis 1968, elle est agréée « Jeunesse et éducation populaire » par le Ministère de la Jeunesse, et «association éducative complémentaire de l’Education Nationale» par l’Académie de Versailles.

Elle est par ailleurs membre de l’Association Internationale Initiatives & Changement qui fédère plus de 40 associations nationales. L’association internationale basée à Genève bénéficie du statut participatif au Conseil de l’Europe et du statut consultatif spécial auprès des Nations Unies (Ecosoc).

• I&C : Sigle d’Initiatives et Changement, suivi du nom du pays pour les antennes nationales.EAP : Education à la Paix dans les écoles, programme d’I&C France qui permet aux enfants et aux jeunes de développer des compétences sociales afin de mieux vivre ensemble et de s’engager comme citoyen.ID : Initiative Dialogue vise à créer des liens de confiance entre des personnes de cultures différentes dans le respect de l’identité de chacun. Caux : Centre de rencontres et de conférences internationales d’Initiatives et Changement en Suisse.CAUX – I&C : Fondation Suisse Caux-Initiatives et Changement. Elle assure à la fois la gestion du centre de rencontres de Caux au bénéfice du réseau international d’I&C et les activités d’I&C en Suisse même.

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oEdito

Initiatives et Changement (I&C)

Frédéric ChavanneCo-délégué général

d’I&C France

Céline HountomeyCo-déléguée générale

d’I&C France

P.4 • CHANGER - magazine d’Initiatives et Changement France n°10 Novembre 2012

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Bénévoles, nouveaux ou engagés depuis quelques temps déjà, salariés, membres du conseil d’administra-tion et quelques anciens se sont retrouvés le mardi 25 septembre 2012 dans les locaux de l’association pour partager un diner convivial ensemble. L’objectif était d’apprendre à mieux se connaitre pour démarrer l’an-née ensemble, avant la reprise des activités sur les différents programmes.

Ce temps faisait suite à la soirée enrichissement des pratiques du programme Education à la Paix animé par Jonathan Lévy, responsable pédagogique. Et au comité de pilotage du programme Initiative Dialogue.

Nous avons ainsi profité de la présence du plus grand nombre pour partager un repas et échanger de ma-nière informelle. Chacun a pu se présenter personnellement à l’assemblée, en exprimant en quelques phra-ses les motivations qui l’ont amené à pousser la porte de l’association et rejoindre son action. Besoin d’être utile, de s’engager au service des autres, de travailler auprès des enfants, d’apprendre dans la diversité... Autant de raison qui ont permis à chacun de se retrouver autour d’un projet et d’un objectif commun au service du mieux vivre ensemble.

Nous souhaitons à chacun et chacune une bonne année d’accomplissement et de réalisation au sein des programmes!

> Dîner convivial de rentrée

L’équipe était réunie le mardi 25 septembre pour un diner convivial. Ce fut l’occasion pour tous de partager un moment ensemble afin de mieux se connaitre avant de démarrer l’année.

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Publication bimestrielle publiée par Initiatives et Changement France

Equipe de rédaction : Maud Glorieux ; Céline Hountomey ; Antoine Jaulmes

Impression : Chevillon Imprimeur

Photos numéros : I&C France et I&C International

La participation citoyenne des en-fants peut se manifester de diffé-rentes manières, l’une d’entre elles étant les Conseils municipaux d’en-fants ou de jeunes. Les enfants candi-dats des écoles primaires organisent leur campagne électorale, proposent leurs idées et sont élus par les élèves de leur établissement pour 1 ou 2 années. Mais être élu, qu’est-ce que c’est ?

C’est représenter les enfants de son quartier, son école, sa ville, et faire connaître ce qu’il se passe au Conseil municipal d’enfants. C’est aussi dé-battre des sujets qui préoccupent les enfants, prendre des responsabilités mais aussi écouter l’avis des autres. C’est travailler en commission et réali-ser des projets : discuter ensemble de ce qui tient à cœur de réaliser et cher-cher les moyens d’y parvenir.

C’est donc un engagement auquel l’enfant consacre une part de son temps libre. L’enfant doit percevoir qu’à travers sa représentativité, il aura une responsabilité.

Les ateliers « Conseil municipaux d’enfants » du programme EAP ont pour objectif de rendre les enfants pleinement acteurs dans leur fonction d’élus en les formant sur les enjeux de la démocratie, la citoyenneté et les droits de l’enfant.

Ils vont familiariser les enfants avec les thématiques des droits de l’enfant et de la citoyenneté en les entrai-nant à s’exprimer, donner leur avis, formuler des propositions, débattre et prendre des décisions de manière démocratique. A l’issue des ateliers, des commissions seront créées (envi-ronnement, éducation, sécurité, etc.) pour le mandat.

Sur l’année scolaire 2011-2013, le programme Éducation à la Paix a réa-lisé des ateliers pour les nouveaux élus des Conseil municipaux d’enfants de la Ville des Mureaux, de Vert Saint Denis et de Juvisy.

Les intervenants remarquent des évolutions entre le début de la journée et la fin, en fin de journée, les enfants intègrent les notions de propositions et d’arguments, les propositions sont plus facilement argumentées, ques-tionnées, reformulées et défendues.

Une meilleure coopération est ob-servée dans le groupe et les décisions sont spontanément prises de manière démocratique.

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Récit : au coeur d’un Conseil Municipal des EnfantsSamedi matin, 9H, fin juin, il pleut et pourtant ils arrivent, souvent accompagnés par leurs parents, ils sont sérieux, presque tous ont ap-porté la sacoche qui marque leur ap-partenance au Conseil Municipal des Enfants (CME) de la ville de Juvisy.

Ils sont 14 élus présents, filles et garçons, élèves de CM1, CM2 et 6ème. Les absents n’ont pas « séché » l’ate-lier, ils ont d’autres obligations. Sont également présents dans le centre de loisirs où se tient la journée de travail, la chargée du projet CME de la ville, trois animateurs qui accompagnent les jeunes élus durant leur mandat de 2 ans, les 2 responsables du pro-gramme EAP d’I&C et moi-même, bénévole dans ce programme.

Tous, enfants, animateurs, parti-cipent à l’organisation de l’espace : des tables séparées pour les travaux en petits groupes, un grand cercle de chaises pour les séances plénières. C’est une première occasion de faire connaissance, de « faire ensemble ».

L’atelier commence par une pré-sentation d’I&C, des objectifs de la journée, des intervenants. L’am-biance est amicale, l’écoute atten-tive. Puis le jeu du portrait chinois (si j’étais un moyen de transport, je se-rais…) permet à chacun de se décrire et de circuler pour voir comment les autres se sont décrits. Ensuite, par groupe, il faut choisir parmi les ré-ponses du groupe, celle qui paraît la mieux à même de représenter « le citoyen » et chercher des arguments pour donner à tous les participants les raisons de ce choix.

Un autre travail conduit chaque groupe à faire une seule proposition,

pour répondre à une problématique donnée, ainsi l’équipe environne-ment propose un système de vélib dans la ville ; l’équipe solidarité se rallie à la proposition de récolter des aliments et de les distribuer aux per-sonnes démunies dans la ville ; etc. Pour aboutir à une proposition com-mune, convenant à toute l’équipe, des discussions animées se dérou-lent dans chaque groupe, certains maîtrisent déjà bien les moyens de convaincre.

Chaque proposition d’équipe est présentée au groupe entier, chacun doit voter pour ne retenir qu’une seule proposition, commune à tous. S’engage alors un débat dont la qua-lité, la rigueur, le respect de la parole et des arguments de l’autre devraient servir de modèle à bien des débats entre « adultes responsables ».

Au fil de la journée, à travers des séquences très diverses (réalisa-tion d’une fresque sur la citoyen-neté, travail en commissions sur des projets...) les élus du CME, mis en confiance, encouragés et stimulés par les intervenants d’I&C, montrent leurs capacités à coopérer entre eux et avec les adultes, à argumenter, à prendre en compte les idées des autres pour reformuler et améliorer leurs propositions. Ces jeunes élus montrent aussi qu’ils ont bien inté-gré leurs « droits d’enfants citoyens et d’élus » au CME, leurs droits à s’in-former, à exprimer leurs avis, à faire valoir leur point de vue.

Participer à une journée comme celle-là, est une expérience enrichis-sante qui donne espoir et confiance.

Irène Arditi

Programme Education à la Paix : dialoguer, apprendre à vivre ensemble, s’engager comme citoyen

Zoom sur : Les ateliers pour les Conseils municipaux

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Au mois de juin, I&C, pour son programme Education à la Paix a été reconnue par l’académie de Versailles de l’Education Nationale comme association éducative complémentaire de l’enseignement public.Elle reçoit cet agrément

pour une durée de 5 ans.Cette reconnaissance académique félicite les résultats du programme Education à la Paix et souligne la pertinence du travail que font les équipes auprès des élèves pour les accompagner dans le développement de compétences sociales dans le respect des droits de chacun.

Agrément de l’académie de Versailles

pour I&C France


> Témoignage de l’animatrice du CME des Mureaux

Les enfants de la commission char-gée de la sécurité et de la prévention ont été ravis par cette nouvelle. « Jo-nathan et Maria ? Ah oui ! Ceux avec qui on remplissait des petits bouts de papiers ! Et ceux avec qui nous avons décidé la commission qui nous intéres-sait le plus !... »En effet Jonathan et Maria ainsi que d’autres membres de l’équipe d’I&C sont intervenus au cours de deux après-midi au tout début de mandat de ces 39 conseillers.La 1ère intervention consistait à faire prendre conscience aux enfants de l’importance de leur rôle de conseillers, d’apprendre à se connaître et de com-mencer à réfléchir en groupe sur de potentiels projets.La 2ème intervention avait pour but d’aider les enfants à se constituer en commission autour de leur projet ini-

tial, exposé au cours de leur campagne électorale, et de les aider à se consti-tuer en commissions. Ces temps de travail ont été menés avec des outils pédagogiques ludiques afin d’amener au mieux les enfants sur une réflexion citoyenne dans le rôle de futur conseiller. Des moments forts qui ont pleinement participé à l’accom-pagnement de notre jeunesse vers la citoyenneté. Une mission à laquelle la ville des Mureaux attache beaucoup d’importance.

Nathalie GRIMAULD animatrice citoyenneté de la ville

des Mureaux.

Jonathan Levy et Maria Paz sont bientôt de retour pour la prochai-ne séance plénière du Conseil municipal d’enfants (CME) de la ville des Mureaux. L’occasion de connaître les projets de ces jeu-nes élus pour leur ville.

Coup d’envoi de la 7ème édition du concours de dessins « Adoptons la Paix Attitude ! » parrainé par PlantuLancement : le 21 septembre 2012 à l’occasion de la journée mondiale de la paix.

Règlement : en équipe, les jeunes doivent imaginer une situation qu’ils trouvent injuste et ce qu’ils pourraient faire pour la rendre plus juste. Leur proposition devra être mise sous forme d’histoire avec des images et devront être envoyées pour le 17 mars 2013.

Prix : un prix spécial Copain du Monde récompensera le dessin ayant l’histoire la plus solidaire et proposera aux lauréats de la mettre en action.

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> John Dewey (1859-1952) Initiateur de la pédagogie expérientielle

John Dewey a été le philosophe amé-ricain le plus marquant de la première moitié du XXe siècle. Sa carrière s’est étendue sur trois générations, et sa voix s’est fait entendre au milieu des controverses culturelles qui ont agité les États-Unis (et d’autres pays) de-puis les années 1890 jusqu’à sa mort, en 1952, à près de 93 ans.

Au fil de sa longue carrière, Dewey a élaboré une philosophie prônant l’unité entre théorie et pratique, unité dont il a donné l’exemple dans son pro-pre travail d’intellectuel et de militant politique. Sa pensée était ancrée dans la conviction morale que démocratie veut dire liberté, et il a consacré sa vie à élaborer, une argumentation philo-sophique pour étayer cette conviction et à militer pour sa concrétisation (Dewey, 1892, p. 8). Nulle part, l’atta-chement de Dewey à la démocratie et à l’intégration de la théorie à la prati-que n’est plus manifeste que dans son parcours de réformateur de l’éduca-tion. Alors qu’il venait de prendre ses fonctions à l’Université de Chicago, à

1894, Dewey écrivait à sa femme Alice : «Parfois je pense à arrêter d’enseigner la philosophie directe-ment pour l’enseigner par le biais de la pédagogie » (Dewey, 1894). Même si Dewey n’a finalement jamais cessé d’enseigner la philosophie, il est pro-bable que ses vues philosophiques ont touché plus de lecteurs par ses ouvrages destinés aux éducateurs,

tels que L’École et la société (The school and society, 1899), Comment nous pensons (How we think, 1910), Démocratie et éducation (Democracy and education, 1916) et Expérience et éducation (Experience and education, 1938), que par les ouvrages principa-lement destinés à ses confrères philo-sophes, et il a pu dire (Dewey, 1916) que Démocratie et éducation était, de toutes ses œuvres, ce qui se rap-prochait le plus d’une somme de sa doctrine philosophique. Ce n’était pas un hasard, observa-t-il, si, comme lui-même, nombre de grands philosophes s’étaient intéressés de très près aux problèmes d’éducation, car il existe «une relation intime et vitale entre le besoin de philosopher et la nécessité d’éduquer.

Dewey est persuadé que la dyna-mique de l’expérience est la même chez l’enfant et l’adulte. Les enfants comme les adultes sont des êtres ac-tifs qui apprennent en affrontant les problèmes qu’ils rencontrent au cours d’activités mobilisant leur intérêt. Pour les uns comme pour les autres, la pensée est un instrument qui leur sert à résoudre les problèmes de leur expérience vécue, et la connaissance est la sagesse accumulée qu’engendre la résolution de ces problèmes.

Les enfants, affirme Dewey, n’arri-vent pas à l’école comme autant d’ar-doises vierges passives sur lesquelles l’enseignant inscrirait les leçons de la civilisation. Lorsque l’enfant entre à l’école, il est « déjà intensément actif, et il s’agit pour l’éducation de prendre en main cette activité, de lui donner une direction » (Dewey, 1899, p. 25).

L’enfant qui commence sa scolarité

apporte avec lui quatre « impulsions innées » - celles « de communiquer, déconstruire, de chercher à savoir et d’affiner son expression » - qui sont « les ressources naturelles, le capital non investi, dont la mise en valeur conditionne la croissance active de l’enfant » (Dewey, 1899, p. 30). L’en-fant apporte également avec lui les intérêts et les activités du foyer et du voisinage dans lequel il vit, et il incom-be à l’enseignant d’exploiter cette « matière première » en orientant les activités de l’enfant vers des « résul-tats positifs » (Mayhew et Edwards, 1966, p. 41). L’individu se réalise, selon Dewey, en utilisant ses talents propres pour contribuer au bien-être de la communauté ; en conséquence, la fonction cruciale de l’éducation

dans une société démocratique est d’aider l’enfant à acquérir le « carac-tère » - somme d’habitudes et de ver-tus - qui lui permettra de se réaliser pleinement de cette façon. Pour que l’école puisse cultiver chez les enfants le sens social et développer leur esprit démocratique, il faudrait déjà, estime Dewey, qu’elle soit organisée en com-munauté coopérative. Si l’on veut que l’éducation prépare à la démocratie, l’école doit devenir « une institution qui soit, provisoirement, un lieu de vie pour l’enfant, où l’enfant soit un membre de la société, ait conscience de cette appartenance et accepte d’apporter sa contribution » (Dewey, 1895, p. 224).

Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée (Paris,

UNESCO : Bureau international d’éducation), vol. XXIII, n° 1-2,

1993, p. 277–93.

Ce philosophe pragmatiste américain, célèbre initiateur de la pédagogie expérientielle, et véritable maître de l’éducation nouvelle a expérimenté ses idées de 1896 à 1904, dans l’École élémentaire rattachée à l’université de Chicago où il enseignait la psychologie et la pédagogie.


‘‘« Le processus et le but de l’éducation, continuelle reconstruction de l’expérience, sont une seule chose » (Houssaye à propos de John Dewey).

Cette conférence, co-organisée par Initiatives et Chan-gement et The Chid to Child Trust porte sur le rôle vital des enfants et des jeunes en tant que citoyens du monde contribuant à un développement durable de la planète. Elle est basée sur des approches qui mettent en évidence les aspects positifs que les enfants et les jeunes ont à of-frir et tente de leur en donner les moyens. Il est important pour le développement de l’enfant et la transformation du monde qu’enfants et jeunes aient l’occasion de faire en-tendre leur voix, leurs droits, leurs valeurs et leurs actions. Cela aidera à développer leur confiance en soi, leur estime de soi et créera des relations intergénérationnelles plus fructueuses. Leur participation remet en question les iné-galités existantes ainsi que la racine des problèmes causes de la pauvreté et contribue positivement à un monde plus juste et plus démocratique.

Objectif et résultats : améliorer la participation des en-fants dans la société civile et améliorer la vie des enfants et leur bien-être en général.

Éducateurs & enseignants doivent quitter cette confé-rence avec une meilleure connaissance des environnements d’apprentissage favorisant la participation des enfants et avec une meilleure compréhension du rôle transformateur de l’éducation et de l’apprentissage mutuel

Les parents quitteront cette conférence avec un autre regard vis-à-vis des enfants et des jeunes, et avec l’idée de renforcer et d’élargir les relations intergénérationnelles

Les enfants doivent quitter cette conférence avec des outils de changement et de nouvelles relations

Les décideurs et dirigeants de la société civile doivent quitter cette conférence avec des processus pour améliorer la politique sur la participation et le développement des

enfants, aidés par une meilleure compréhension de l’en-fance.

Vue d’ensemble

Au travers de sessions plénières, d’ateliers, de discussions et de soirées animées, la conférence offrira aux participants l’occasion de réfléchir à une meilleure participation démo-cratique pour les adultes et les enfants, l’inclusion sociale et de nouvelles possibilités pour les enfants en général dans la société civile. Elle offrira aussi des modules de formation permettant aux participants d’acquérir des outils pratiques et des compétences précieuses pour construire et dévelop-per leurs capacités à motiver les acteurs de la société civile aussi bien pour les enfants que pour les adultes travaillant avec et pour les enfants.

Participants : Qui est concerné ?

Les organisations intergouvernementales, les agences gouvernementales, les ONG, de mouvements pédagogi-ques, les enseignants, les éducateurs, les animateurs de jeunesse, les spécialistes des soins de l’enfant, les parents et toutes les parties concernées par le bien-être des en-fants. Ce sera une occasion rare de dialogue et d’action. Les enfants seront au cœur de la conférence. Un programme spécifique leur sera proposé en parallèle à celui des adultes mais tous se croiseront à différents moments-clés, fournis-sant ainsi un modèle actif d’apprentissage mutuel.

Centre de Conférence :Rue du Panorama CH-1824 Caux

Tel +41 21 962 91 11 - Fax +41 21 962 93 [email protected]


Conférence internationale autour des enfants «Les enfants comme acteurs de changement de la société»Le rôle des enfants et des jeunes en tant que citoyens du monde

Du 24 au 30 juillet 2013 à Caux, Suisse

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Programme Initiative Dialogue : changer les regards, créer la confiance, devenir acteurs de changement


Rafaël Tyszblat participe à l’organisation des Espaces de dialogue, il nous explique pourquoi le thème de l’identité a été retenu pour l’année 2012/2013.

Quatre ans après l’avoir introduit comme premier thème des Espaces de Dialogue, Initiative Dialogue ré explore la thématique de l’ « identité » pour cette fois l’associer à celle de la « responsabilité ». Ce lien, dans le cadre d’un programme de dialogue interculturel, ne va pas forcément de soi : les identités sont multiples voire fragmentées, alors que la responsabilité citoyenne devrait être la même pour tous. Les tensions socioculturelles n’ont pourtant jamais rendu leur association aussi nécessaire.

Pourtant, la multiplication des « appels à la responsabi-lité » de chefs d’Etat ou de mouvements semble s’accom-pagner du sentiment que celle ci nous fait de plus en plus défaut. Nous aimerions que chacun se sente comptable de ce qui est dit et fait et pourtant cela paraît de plus en plus difficile voire improbable. Alors que les moyens de com-munication explosent et que leurs effets s’aggravent, les individus ont accru leur capacité à provoquer la violence. Il est donc logique qu’Initiative et Changement, pour qui le changement passe justement d’abord par soi même, or-ganise des échanges citoyens afin de nous aider, par un dialogue sincère, à prendre véritablement conscience de la signification de ce concept galvaudé mais trop rarement vécu.

Car de responsabilité, nous avons grand besoin. Sans res-ponsabilité, nous perdons notre identité première : celle d’être humain. Si nous sommes dotés de conscience, c’est justement pour prendre en charge notre vie mais aussi l’impact que nous avons sur le monde. Cela vaut aussi bien pour l’environnement que pour notre relation à l’Autre. Et en perdant cette identité fondatrice, celle-là même qui nous est justement commune à tous, nous prenons tous les risques que la société se délite et que ses composantes finissent par s’affronter.

« Être responsable de ses actes » : derrière cette injonc-tion morale, il y a évidemment la notion de respect – pour

soi et pour l’Autre, son identité, son existence même. D’aucuns se de-manderont cepen-dant s’ils doivent être responsables de tout, collective-ment et au delà de leur propre com-portement indivi-duel : les jeunes générations sont-elles responsables des blessures du passé ? Les modé-rés sont ils respon-sables des actes des extrémistes ? Jusqu’où aller dans les responsabilités collectives ? Celles-ci peuvent-elles aller à l’encontre d’une responsabilité uni-verselle ?

Dans un pays comme la France où on attend bien sou-vent de l’Etat qu’il soit responsable de tout, où l’on jette l’anathème plus volontiers sur les autres que sur soi même, notre tâche sera de redonner aux citoyens ce qui leur ap-partient : la responsabilité de leur bien être. Notre utilité est de donner un sens concret à des concepts qui, à force d’être trop utilisés dans le discours public, deviennent loin-tains pour l’individu, et de permettre à chacun d’appren-dre des autres pour que les autres apprennent de chacun.

Nous espérons que nos Espaces de Dialogue de cette an-née pourront aider les participants à comprendre le plus profondément possible les implications de cette respon-sabilité partagée pour des identités reconnues et un vivre ensemble renforcé.

Rafaël Tyszblat

Quand participer à un espace de dialogue ?1ère séance le 12 octobre 20122ème séance le 16 novembre 2012 3ème séance le 14 Décembre 2012 4ème séance le15 février 2013 5ème séance le 12 avril 20136ème séance le 14 mai 2013

Quatres lieux de rencontres :Paris 20ème - Belleville : en partenariat avec Mémoire de l’Avenir à la Maison des Association du XXe, 1-3 rue Frédérick Lemaître 75020 Paris – Arrêt Jourdain (Métro ligne11 ou Bus ligne 26).Paris 15ème : Maison des Associations du XVe, 22 rue de la Saïda, 75015 Paris – Arrêt Porte de Versailles (Métro ligne 12) ou Arrêt Parc Georges Brassens (Tramway ligne 3).La Courneuve : Institut Formation Avenir, 30 rue Franklin 93120 La Courneuve – Arrêt Place du 8 mai 1945 (Métro ligne 7).Versailles : Salle Richard Mique, 7bis rue Pierre Lescot 78000 Versailles.

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Zoom sur le thème de l’année : L’identité


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ue L’équipe d’Initiative Dialogue a parti-cipé cet été au rassemblement orga-nisé par les Scouts et Guide de France, le Jamboree « Vis tes rêves » à Jam-bville dans les Yvelines, les 28, 29 et 30 juillet.

Alice Lemonnier, Asma Soltani et Céline Gatteaut ont animé des ateliers consacrés à la thématique « Rencontre internationale, solidarité et ouverture aux autres ».

Ces animations avaient pour objectif de permettre aux jeunes de se posi-tionner en tant que citoyens du mon-de, d’échanger, de découvrir d’autres cultures, de prendre conscience que la différence est source de richesse, d’ex-périmenter la solidarité.

Céline Gatteaut nous révèle : « Quand on nous parle d’une rencon-tre avec 18 000 enfants, on se dit que cela doit être impressionnant. Mais il faut se rendre sur place et vivre cette expérience pour se rendre compte de ce que cela représente humainement. Elle poursuit : l’échange avec les en-fants mais aussi avec les compagnons (âgés de 17 à 21 ans) fut très intéres-sant. Nous proposions un atelier de ré-flexion sur le thème du mieux vivre en-semble. Nous avons organisé des jeux visant à amorcer le dialogue autour des préjugés, des discriminations... Alors que ces dernières années l’actualité a beaucoup traitée de la thématique de la religion et du vivre ensemble, j’ai re-marqué que beaucoup d’enfants de 11 à 14 ans n’ont pas encore forcément

connaissance des principales religions et cultures existantes. »

Alice Lemonnier, responsable de no-tre projet pédagogique avec les Scouts, souligne qu’au cours de ces ateliers, les différents thèmes étaient plutôt abordés sous un angle plus familier au scoutisme.

L’équipe précise qu’un véritable travail est mis en place pour que les enfants gardent un souvenir impéris-sable de ce weekend.

Céline ajoute : « Moi-même je garde l’image des 18 000 scouts qui se ras-semblent pour la veillée. La mise en place devant une immense scène digne des plus grands festivals dure environ 45 minutes. Les scouts arrivent alors par petits groupes à une place bien définie hissant bien haut des drapeaux de toutes les couleurs représentant leurs régions, leurs pays... et hissant bien hautes leurs voix. Le déroulement de la journée se déroule dans une am-biance festive du petit matin jusqu’au soir. Le spectacle a une dynamique qui conquit petits et grands prenant tour à tour un aspect de concert, de comé-

die musicale, de théâtre ou encore de karaoké avec des chorégraphies. Les intrigues, les décors et les costumes n’ont rien à envier à d’autres specta-cles. On retrouvera durant ces veillées différents thèmes comme trame de fond et notamment le dialogue et le respect intergénérationnel et intercul-turel ».

Alice retient en particulier, le parte-nariat établi avec des jeunes compa-gnons, qui, suite aux ateliers assurés par l’équipe ID, ont repris « l’Arbre de vie » (un outil pédagogique de notre programme qui permet de réfléchir sur les différents aspects de l’identité personnelle), afin, de l’utiliser lors du temps de réflexion avec l’ensemble des compagnons le dernier soir du ras-semblement.

Même si la pluie s’est invitée à ce Jam-borée, l’équipe n’en garde pas du tout un souvenir gris, bien au contraire !

Propos recueillis par Jamila Labidi

Ma participation au Jamboree « Vis tes rêves », a été une réelle découverte. Lorsqu’Alice nous parle de ce rassemblement, j’ai du mal à imaginer 18 000 enfant de 11 à 14 ans réunis au même endroit… Et pourtant, en arrivant sur place on découvre une immense pelouse entourée de bois : le domaine de Jambville, c’est là que tout le monde campe, que tout le monde vit.Les ateliers nous permettent à travers des jeux simples d’ouvrir le dialogue autour de la question des préjugés, de l’autre et du vivre ensemble. Les discussions sont très enrichissantes et je me rend compte que beaucoup d’entre eux n’ont qu’une connaissance floue des différentes religions. L’un des jeux consistait en un « Pictionary », un membre du groupe devait dessiner un mot sans parler et le faire deviner le plus vite possible aux autres. L’idée était ensuite de comparer les dessins : on utilise tous des raccourcis pour se faire comprendre, des symboles et cela est utile dans certains cas. Mais… cela met en évidence les préjugés que l’on peut avoir, ce qui permettait alors de les faire réagir. Chacun leur tour, je leur montrait le mot qu’ils devaient dessiner, l’un des mots était « musulman », et souvent ils me regardaient l’air effaré « Mais, je

ne sais pas dessiner un musulman… » et autres « Oh non… trop dur... » étaient récurrents. Le fait que je porte le voile, étant donc facilement identifiable pour les enfants comme musulmane ajoutait à leur malaise au départ. Mais ensuite, voyant que bien au contraire c’était l’occasion d’en apprendre plus, d’en discuter les mettait à l’aise. Les discussions avec les compagnons, et notamment Louis et Arthur qui nous ont aidées à animer les ateliers m’ont beaucoup appris sur l’esprit de scoutisme, sur l’amitié profonde qui se crée parmi eux, les valeurs qui les portent telles que l’entraide ou le respect de la nature ou encore l’esprit d’équipe.Je garde plein de bons souvenirs de ces deux jours passés à Jambville, j’ai même décidé de convaincre mes parents d’inscrire mes deux petits frères chez les scouts !

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> « Vis tes rêves »

Témoignage d’Asma Soltani , bénévole pour Initiative Dialogue


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> La démocratie est-elle à l’épreuve ?

Jamila Labidi, responsable du programme Initiative Dialogue, a participé au Forum mondial de la Démocratie au Conseil de l’Europe à Strasbourg, sur le thème «Démocratie à l’épreuve : entre mo-dèles anciens et réalités nouvelles».

Devant les évolutions politiques récentes dans de nombreux pays, le Conseil de l’Europe a souhaité lancer un débat annuel sur l’état de la démocratie dans le monde, en conviant à Strasbourg du 5 au 11 octobre, des responsables politiques mondiaux, des élus nationaux et des acteurs de la société civile. L’objectif était de dégager des pistes nouvelles d’ac-tion pour renforcer la démocratie dans le monde grâce au dialogue et à l’échange des expériences.

Aujourd’hui, les mouvements de réformes démocratiques engagés sur la rive sud de la Méditerranée et ailleurs dans le monde, se développent dans des environnements culturels spécifiques qui ne se reconnaissent pas dans les valeurs et modèles démocratiques occidentaux, sans que des alternatives claires aient réellement émergé.

Le rôle des médias et leur impact sur les démocraties et sur la liberté d’expression était l’un des thèmes abordés lors de ce forum. Le XXème siècle a été marqué par l’émergence des réseaux sociaux, et cela a profondément modifié les com-portements de communication entre individus. Chaque individu devient aujourd’hui un acteur de la sphère médiatique globale et un émetteur d’information, défiant les médias traditionnels. En même temps, cette information immédiate, souvent subjective et sans recul, peut être sujette à toutes formes d’exploitation ou de manipulation. Peter Lemish(1) a invité la société civile à être plus créative à travers le web, à renforcer les fondements de cette même société civile et à renforcer le processus de l’engagement civique.

La démocratie inclusive est aussi synonyme de droits de l’homme, il est impossible d’instaurer et de faire vivre la démo-cratie, sans avoir une idée claire de la justice, de la liberté et de la dignité humaine.

Tawakkoll Karman(2), témoigne d’un printemps arabe qui continue...Elle a appelé les Na-tions Unies à une position ferme vis-à-vis de ce qui se passe dans les pays arabes et à aider les peuples de ces pays et les soutenir dans leur lutte pour un changement démo-cratique.

Elle a appelé à écrire des textes, comme la Déclaration universelle des droits de l’hom-me ou la Convention européenne du même nom, des documents «contraignants» et non des «pactes d’honneur» que l’on bafoue allégrement. Evoquant la situation en Syrie, la jeune femme a appelé à la mise en place de «couloirs humanitaires pour sauver des hommes, des femmes, des enfants victimes des massacres du régime syrien».

Différentes personnalités ont appelé à lutter contre toutes les coutumes religieuses et culturelles qui violent les droits de l’homme et notamment les droits des femmes dans certains pays. Les sociétés civiles et les organisations internationales sont appelées à remédier aux problèmes de violence, en comprendre les raisons et chercher des solutions, notamment dans le domaine de l’éducation.

Par ailleurs, une grande partie des tensions dans nos sociétés contemporaines est liée à des problèmes de perception et donc de représentation des différences culturelles. Pierre Morel(3), précise que les institutions publiques et la société civile devraient redéfinir leurs relations pour favoriser le développement de sociétés plus inclusives, dans lesquelles la diversité culturelle et religieuse pourrait être vécue comme un atout plutôt qu’un problème. Pierre Morel note que « La solution pour un meilleur vivre-ensemble et une meilleure coexistence, consiste dans une approche citoyenne, indépen-damment de toute appartenance culturelle ou religieuse, une approche acceptée par tous ».

Bien que la démocratie soit une valeur universelle, la question reste de savoir quels pourraient être les principes et les valeurs intangibles qui transcendent les diversités et cette nouvelle réalité du monde, et qui mettent les anciens modèles démocratiques ainsi à l’épreuve.

Jamila Barbouch(1) Peter Lemish : Southern Illinois University (Etats-Unis d’Amérique)(2) Tawakkoll Karman : militante politique et journaliste, Prix Nobel de la Paix 2011

(3) Pierre Morel : Directeur de l’Observatoire du pluralisme des cultures et religions PHAROS

Tawakkoll Karman, prix nobel de la Paix 2011, et Jamila Labidi, responsable du programme

Initiative Dialogue


> Le français en partage : Ensemble, réunis par la langue

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ue Le 20 octobre dernier, l’équipe d’Initiative Dialo-gue a participé au rallye « Le Français en partage » un événement organisé par la commission Solidarités du Conseil de quartier Paris Belleville 20ème.

Le temps d’un après-midi, Belleville s’est transformé en un vaste terrain de jeu pour adultes. L’ambition :

réunir les habitants dans leur diversité autour d’un rallye pour découvrir ensemble les nombreuses activités offertes par les associations du quartier.

Les apprenants du français, invités à se joindre à l’évè-nement par les nombreux centres de langue bellevillois, y

ont été à l’honneur. Pour surmonter les épreuves du rallye, chaque équipe – composée d’apprenants et de francopho-nes – a du développé une pratique accessible à tous de la langue française. Quoi de mieux pour faire connaissance des habitants de son quartier !

Aux côtés de trente partenaires locaux, associatifs et institutionnels, Initiative Dialogue a animé une partie du parcours du rallye, proposant une étape ludique et propice aux échanges.

Par ailleurs, Initiative Dialogue, a inauguré son premier espace de dialogue à Belleville le 12 octobre dernier autour du thème « Identité et responsabilités », en partenariat, avec la Commission Solidarité du Conseil de quartier de Belleville (Paris 20ème), et l’association Mémoire de l’avenir. Il ira à la rencontre des Bellevillois, mettant en action sa pédagogie spécifique pour favoriser le dialogue interculu-trel dans ces quartiers multiculturels et à l’identité forte.

L’équipe d’Initiative Dialogue

> Conférence : «Processus de réconciliation : quelles étapes possibles? France-Algérie : où en sommes-nous ?»

A l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, nous vous invitons à partiper à une conférence sur le thème : «Processus de réconciliation : quelles étapes possibles? France-Algérie : où en sommes-nous ? » en présence de Monsieur Kevin Rudd, ancien premier ministre d’Australie, qui a présenté le 13 février 2008 les premières excuses publiques de son gouvernement à la communauté des Aborigènes pour les injustices commises à son encontre.

Ouverte au grand public, au monde associatif, aux élus, et acteurs politiques engagés sur cette question, cette rencontre a pour objectif de s’inspirer de l’expérience de la

réconciliation vécue en Australie pour nourrir une réflexion nationale dans le cadre de l’histoire et de la mémoire de la France et de l’Algérie. En partant du rôle du citoyen, nous souhaitons inciter la mise en marche d’une réflexion proposant des pistes d’actions concrètes afin d’engager la France à faire face à cette problématique qui reste, malgré 50 ans d’indépendance, un sujet particulièrement difficile et sensible.

La conférence abordera ce sujet sous l’angle historique, politique et humain, invitant au débat autour de cette importante question.


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> « Celui qui a provoqué le génocide est en chacun de nous. Il s’appelle « ego »

« Comment avons-nous réussi à nous ré-élever en humanité ? » Cette question du rwandais Laurien Ntezi-mana porte tout le traumatisme subi lors du génocide de 1994. Sa répon-se était dans le formidable élan de vie qu’exprimaient ses propos mais aussi dans ses réflexions d’une por-tée universelle sur l’émergence de la résistance et du pardon en temps de crise.

S’exprimant lors d’un atelier à Caux en juillet dernier, aux côtés du Bu-rundais Angelo Barampama et, plus récemment le 13 septembre à Issy-les-Moulineaux, avec le Congolais Jean-Pierre Kabirigi, il a tout d’abord parlé de la pensée qui se fige sur un événement du passé et qui obscurcit son regard. Il a cité l’exemple de riva-lités qui opposaient des familles de reines et de rois en 1885 au Rwanda.

« Il y a eu arrêt sur image. Chacun vit depuis avec sa propre vision. Tu dis carré bleu, l’autre entend cercle rouge. Les gens sont perdus dans l’Histoire, non présents à eux-mê-mes. » Comment déposer les lunettes ? Comment déposer les préjugés ? a-t-il demandé.

« Nous avons osé travailler sur la haine », a-t-il poursuivi. « Nous avons une haine quotidienne, véhiculée par nous-mêmes, jusque dans l’éducation de nos enfants, confiait quand à lui Jean-Pierre Kabirigi. Nous avons une lecture négative de l’autre. On se va-lorise dans sa niche ethnique. L’autre est celui qui est à détruire. S’il faut que l’un de nous disparaisse, autant que ce soit lui ! »

« Mais comment pardonner à quel-qu’un qui ne demande pas pardon ? poursuit Laurien. L’autre, c’est moi. Quand tu pardonnes, ce n’est pas à l’autre que tu fais du bien, mais à toi-même. Quand tu vois ce criminel, que tu te souviens de ce qu’il a fait et que tu n’arrives plus à manger, il continue à te tuer. Pardonner, c’est déposer un poids. Il faut que je vide mon cœur de la haine. Ce n’est pas en

faisant du mal au malfaiteur que vous allez l’aider. Le pardon précède la de-mande de pardon. C’est quand vous faites du bien à un criminel que vous lui portez un coup. »

« Nous vivons dans la culture du bouc-émissaire, reprend Jean-Pierre.

Mais nous avons nos propres maux qu’il nous faut regarder en face. » « Celui qui a provoqué le génocide est en chacun de nous. Il s’appelle « ego », com-plète Laurien. Ce qu’il faut, c’est libérer la parole pour que les gens parlent, un exer-cice qui chasse la

peur. Quand on empêche quelqu’un d’exprimer ses émotions, on prépare une bombe. »

Enfin, Laurien propose de rempla-cer la logique de la guerre par la logi-que de la danse. Entrer dans la danse de son adversaire ? Ou entraîner son adversaire dans la danse ? Qui sait ? En tous les cas, ils portent une for-midable espérance que les relations humaines peuvent être transfor-

mées, les blessures guéries, les cœurs apaisés. Leur objectif est d’aider leurs compatriotes à surmonter les cata-clysmes de leur histoire.

Durant le génocide, Laurien a pro-tégé des dizaines de personnes pour-chassées. Pour cela, il a reçu un prix de Pax Christi. Il a créé une associa-tion « Modeste et Innocent », deux hommes avec lesquels il a travaillé pour la paix, qui sont morts et dont il veut prolonger l’œuvre.

Son témoignage comme ceux de Jean-Pierre et d’Angelo sont publiés dans un ouvrage « Dépasser la haine, Construire la paix1 », aux côtés de ceux de quinze autres acteurs de paix.

Frédéric Chavanne

1. Edité conjointement par les Editions d’en bas, les Editions couleur Livres et les Editions Charles Léopold Mayer.

‘‘Il y a eu arrêt sur image. Chacun vit depuis avec sa propre vision. Tu dis carré bleu, l’autre entend cercle rouge. Les gens sont perdus dans l’Histoire, non présents à eux-mêmes.

Programme Paix et Bonne Gouvernance Afrique/méditerranée : accompagner les processus de paix

Jean-Pierre Kabirigi et Laurien Ntezimana

De gauche à droite, Jérôme Strobel - coordinateur Grands Lacs de Eirene Suisse, Jean-Pierre Kabirigi, Laurien Ntezimana et Frédéric Chavanne, lors

de la présentation du livre à Issy-les-Moulineaux en septembre


I&C

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ine Un peu d’histoire sur I&C Lorraine...

Cheminement historique Un petit retour en arrière peut permettre à nos lecteurs de situer l’implantation d’Initiatives et Changement en Lorraine.

Dans le cadre de la présentation de la pièce de théâtre Le patron en Lorraine du nord, au Luxembourg et en Sarre au printemps 1954, Robert Schuman, ancien Ministre des Affai-res étrangères, présida le « premier congrès du Réarmement moral en Lorraine » le 10 avril à Thionville. En 1967, un groupe de jeunes Européens

réunis à Caux monta les spectacles « Avez-vous quelque chose à déclarer, Mme Europe ? » et la comédie musicale de JJ Odier Pitié pour Clémentine. Le secrétaire général des Houillères et Lorraine et le Délégué régional à l’expansion industrielle en Lorraine avaient alors invité le Réarmement moral pour favoriser le dialogue dans la mutation indus-trielle.

Par les contacts maintenus au fil des années, un comité s’est constitué pour recevoir ce groupe pendant dix jours en octobre 1967 et donner les deux spectacles à Thion-ville, Metz et Joeuf, com-mune dans une vallée sidérurgique. La mobilisation des familles permit d’héberger tout le groupe, plus de 60 per-sonnes, chez l’habitant. La presse régionale, captivée par ce projet, ouvrit en grand ses pages.

A la fin du séjour, un des hôtes thionvillois, François Menu, demanda : « Le Réarmement moral, c’est bien. Vous venez, vous partez. Qui va rester ? » Avec son épouse, il offrit l’hébergement ! Un ménage français, Juliette et Charles,

just married, se mit à sa disposition. Les mois se transfor-mèrent en années, sans regret. Du secteur industriel l’acti-vité se déplaça vers le monde agricole et, grâce à Bernard Zamaron, fonctionnaire à la européen, vers les institutions européennes, notamment le Parlement européen.

Depuis novembre 2003, l’équipe s’est constituée en asso-ciation dans le but de consolider un meilleur partenariat avec les associations et institutions locales et donner da-vantage de visibilité à ses activités. L’association a pris le nom d’Initiatives et Changement Lorraine. Dans ses statuts, un des buts poursuivis est celui de « favoriser et étendre la bonne compréhension et entente entre les peuples, plus particulièrement ceux d’Europe ». Les actions entreprises depuis une quinzaine d’années font ressortir cet engage-ment et ce cheminement.

Projets et perspectives : l’Europe, la PaixSuite à notre voyage en Ukraine en mai 2011, et répon-dant à un souhait de responsables du programme Foun-dations For Freedom (F4F), quinze jeunes adultes euro-péens ont participé à une semaine en Lorraine en mai de cette année sur le thème « S’informer, se former en Europe ; s’approprier l’Europe de demain ».

Par cette action, nous avons appor-té une contribution au « Groupe de coordination européenne » d’I&C-International qui s’est réuni à Caux en août dernier.

Alors que nous aiguisions notre per-ception de l’Europe avec notre groupe de jeunes responsa-bles (Voir Changer n°9, juillet 2012), nous avons appris, par la presse locale, qu’une exposition sur le thème de l’Europe avait eu lieu au CFA « Sophie Germain », Thionville. Après avoir rencontré ses responsables et, d’autre part, suite à une conversation avec Mme Nathalie Griesbeck, membre du Parlement européen, nous avons décidé de valider, pour 2013, un programme dans les écoles sur le thème : « Visions d’Europe, de Charlemagne à Robert Schuman et au-delà … ».

L’objectif est d’aider les jeunes générations à se situer et porter plus en avant l’héritage d’une Europe qui a su tour-ner le dos aux querelles intestines, par une approche ré-conciliatrice et solidaire.

Par la suite, lors notre réunion d’équipe annuelle dans les Vosges, nous avons travaillé sur la probléma-tique des partenariats à consolider, intégrer et mettre en évidence les valeurs d’Initiatives et Changement, et trouver des relais pour aller plus loin. Ce type de rencon-tre nous permet notamment de faire le point sur l’année écoulée et mettre nos actions en cohérences pour l’ave-nir.

Pour en savoir plus sur cette association, vous pouvez contacter son président

M. Charles Danguy : [email protected]

Un moment essentiel de la vie du mouvement international Initiatives et Changement

Une assemblée globale, què-saco ? C’est l’organe suprême de gouver-nance de l’Association internationale, qui réunit les différentes entités d’Ini-tiatives et Changement (IC), cela avec toute la transparence que permet cette structure associative de droit suisse, très proche de ce que nous connaissons en France avec nos asso-ciations loi de 1901. Cette année com-me tous les quatre ans, cette assem-blée se prolongeait sur une semaine afin de consulter plus en profondeur les membres et de valider les orienta-tions stratégiques d’IC. Il y avait dans ce but 102 personnes venant de 43 pays à Caux du 12 au 19 août dernier, chacun représentant une association nationale, une fondation ou un pro-gramme international IC.

Que fait-on pendant une semaine de débats ?C’est d’abord l’occasion de faire connaissance avec d’autres équi-pes qui travaillent dans des contex-tes bien différents. Après une soirée d’ouverture festive, la première jour-née a permis de dessiner les contours de l’action d’IC sur chaque continent ; les trois axes de focalisation mis en évidence par le Conseil internatio-nal1 étaient évidents : réconciliation et construction de la confiance entre communautés, bonne gouvernance et développement économique durable. L’adoption du document d’orientation dit « cadre global pour des actions communes » en a été facilitée, y com-pris la nouvelle formulation de la mis-sion d’IC : « inspirer, former et relier ensemble ceux qui sont prêts à s’im-pliquer personnellement pour répon-dre aux besoins du monde. » Tout cela a posé de bonnes bases pour prendre les décisions des jours suivants.

Une analyse critique pour apprendre du passéAvant d’aller plus loin, une journée a été consacrée à l’analyse de l’histoire d’IC, un moment important marqué

�. Groupe exécutif élu par l’Assemblée globale, qui organisait l’AG 20�2.

par le souhait de faire d’IC une orga-nisation apprenan-te. La démarche était pilotée par le Directeur d’IC USA, Rob Corcoran, lui-même à l’origine d’une démarche semblable concer-nant le passé escla-vagiste des Etats-Unis2. Toutes proportions gardées – il n’y a pas de matière aussi explosive dans le passé d’IC, c’est à une « mar-che à travers l’histoire » qu’étaient conviés tous les participants. Récits et témoignages ont illustré plusieurs époques, chacune avec ses points de lumière et ses zones d’ombre. Omnia Marzouk, présidente d’I&C In-ternational, rappela en conclusion à la fois les réussites indiscutables du mouvement, mais aussi ces erreurs méritant reconnaissance et analyse ; les identifier et écouter ceux qui sou-haitent en parler nous permettra de mieux mettre en œuvre nos valeurs et d’améliorer nos modes d’action.

Trois actions internationales communesAfin de focaliser l’action d’IC sur quelques points où des résultats sont accessibles en y concentrant les énergies, l’assemblée a retenu trois « actions communes » :

Aide au Sud-Soudan : en réponse à la demande pressante d’officiels sud-soudanais, une campagne nationale pour la réconciliation et une gouvernance juste seront organisées en s’appuyant sur l’expérience de la réconciliation et de la formation civique d’I&C. Une équipe itinérante viendra appuyer cette action en même temps que des activités similaires en faveur de la bonne gouvernan-ce en Afrique.Restaurer les terres, les vies et la paix : faisant suite à l’appel du responsable de la Convention des Nations-Unies pour Combat-tre la Désertification (UNCDD) et sachant que 80% des conflits

2. Voir son livre « Trustbuilding », Univer-sity of Virginia Press, 20�0.

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naissent dans les zones sèches, cette action s’appuiera sur l’ex-périence d’IC dans le domaine du dialogue et de la construction de la confiance avec deux objectifs : lancer des démarches de terrain permettant de préserver les sols, et des dialogues de haut niveau dans une atmosphère dépassion-née afin de d’orienter ensemble les prochaines étapes politiques au plan international.Appui aux actions de formation au leadership éthique en Inde : devant l’afflux des demandes, le centre de rencontre IC de Pan-chgani a besoin d’un appui inter-national, à la fois pour assumer la charge de ces formations mais aussi comme garant de la teneur internationale et de l’esprit des contenus de formation.

ElectionsAprès ces journées parfois exaltan-tes, l’Assemblée devait encore traiter des sujets plus institutionnels, tels que l’adoption des comptes 2011, l’approbation des budgets 2012 et le renouvellement de cinq membres du Conseil international (sur onze). Les nouveaux élus illustrent la diversité de notre mouvement global : Mme Cric-ket White (USA), et MM. Mohan Bha-gwandas (Australie et Sri Lanka), Kiran Gandhi (Inde), Imad Karam (Palestine) et Abiodun Owoseni (Nigeria). Malgré les défis, notamment finan-ciers, qui vont de pair avec toute ac-tion audacieuse, les délégués sont re-partis les batteries rechargées, pleins d’espoir pour leurs actions prioritaires propres comme pour le succès des « actions communes ».

Antoine Jaulmes

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ux + Assemblée globale à Caux

Faites un pas pour la paix et soutenez I&CEn devenant membre d’Initiatives et Changement, ma cotisation s’élève alors à :

90€30€ (bénévole I&C ou non imposable ou en recherche d’emploi ou conjoint(e) d’un(e) adhérent(e) I&C) 20€ (étudiant(e)).

M. Mme : ………………………………………………………………………………………..

Adresse : …………………………………………………………………………………………

E-mail : …………………………………………………………………………………………

Devenir membre d’Initiatives et Changement France, c’est partager ses valeurs et sa maxime : « Changer soi-même pour changer le monde ». C’est décider de faire un premier pas vers l’engagement associatif. C’est aussi intégrer un réseau de plus de 300 membres, prendre part à l’Assemblée Générale, recevoir le magazine Changer, faire de belles rencontres, créer de nouvelles amitiés et participer ensemble à la construction d’un monde meilleur.

En faisant un don ponctuel à Initiatives et Changement :Je fais un chèque à l’ordre d’Initiatives et Changement 7 bis rue des Acacias - 92130 Issy-les-Moulineaux Je fais un don en ligne directement sur le site d’Initiatives et Changement www.ic-fr.org

Faire un don à Initiatives et Changement c’est croire aux programmes de l’association. Le faire en été, c’est donner un coup de pouce aux projets de la rentrée pour permettre par exemple à des centaines d’enfants de bénéficier des ateliers du programme Education à la Paix destinés à faire d’eux des citoyens actifs ouverts sur le monde. C’est aussi aider à financer de nouveaux espaces de dialogue pour améliorer la cohésion sociale en IDF.

I&C France au service du mieux-vivre ensemble depuis maintenant 60 ans.

NB : Vos cotisations et dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%

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Une année avec I&C

Les actions menées par l’association au service du mieux vivre-ensemble sont portées par de nombreux bénévoles. Les programmes sont en plein développement et nous lançons en cette rentrée un appel à bénévoles. Les missions sont variées et pour tout type de profil.Vous êtes étudiants, salariés, en recherche d’emploi, à la retraite ? Rejoignez-nous !Vous intégrerez une équipe dynamique composée de personnes de toutes convictions, origines, générations et famille de pensée. Vous bénéficierez d’un accompagnement et d’une formation de qualité. Vous mettrez vos compétences au service d’une espérience enrichissante humainement et professionnellement.

Consultez les annonces pour les programmes Education à la Paix http://www.fr.iofc.org/benevoles et Initiative Dialogue http://www.fr.iofc.org/b%C3%A9n%C3%A9voles-initiative-dialogue ou contactez-nous : [email protected]

Devenez bénévole à I&C, devenez acteur de changement !

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Changer n°10