1
Texte d’instants… … impression sonore depuis le quai de la Daurade, face au port Viguerie, mardi 29/03/2005, 19h20 J’arrive sur le quai, face à la Garonne, et un corbeau me salue en croassant au-dessus de moi… quelle horreur ! Le bruit permanent des voitures s’entend depuis le pont Saint-Pierre, tandis que d’autres passent derrière moi. Aujourd’hui, le vent souffle assez fort emportant avec lui l’eau de la Garonne… les petites vagues tapent contre les marches rocheuses du quai… on se croirait au bord de la mer. Une autre voiture passe… et une deuxième… et une troisième… Deux, trois oiseaux chantent dans les platanes au-dessus moi… une cigale qui crisse sans arrêt…. le vent souffle de plus en plus fort. Tiens, j’ai failli oublier le bruit de la cascade, un peu plus loin que le pont. Les voitures passent toujours, s’enchaînent les unes après les autres toutes les cinq secondes… mais le son des vagues apaise ce bruit désagréable! Un monsieur cherche désespérément quelque chose ? Ou quelqu’un ? Ou un endroit ?... mais en vain. Un homme et une femme, main dans la main, passent derrière moi, en amoureux… la dame parle et marche à pas doux. Et voilà une mouette qui pousse un cri ! Et encore et toujours les voitures… Il est 19h30… il commence à pleuvoir… je ferais mieux de rentrer… Aurélie. 9h50 – Sur la promenade au-dessus du port viguerie. J’entends un bruit de fond. C’est le vrombissement des voitures qui passent sur le pont. Un rythme : une femme en talon marche d’un pas décidé. Le chant des oiseaux. Un téléphone sonne. Un homme répond et rit. Cri de mouettes qui se battent. Echo des voix de la berge d’en face. Un cycliste passe. Grincement du vieux vélo. Un groupe de jeunes filles, paroles entremêlées. Moteur d’une voiture sur la place. Elle s’arrête, le conducteur interpelle un passant. Ils se connaissent. Voix de deux hommes près du portail. Une autre voiture passe dans la rue. Le chant des oiseaux persiste. Quelqu’un dévale l’escalier près du pont. Le souffle saccadé d’un sportif faisant un footing. Aboiement de chiens qui se croisent. La péniche vient de mettre son moteur en marche. Un canard. Un enfant qui crie. Un pigeon s’envole d’un battement d’aile. Le portail de l’aire de jeux grince ? Un portable sonne. Deux chiens jouent et jappent gaiement. De petits enfants gazouillent et parlent à leurs parents. Un petit garçon essaye de prouver à son papa qu’il peut grimper « tout en haut de l’échelle ». Des oiseaux chantent et échangent quelques piaillements. Et toujours le bruit du moteur de la péniche amarrée au quai de la Daurade... Un bus passe. Une petite fille joue à traîner des cartons qui raclent le sol. Le portail grince à nouveau. La petite fille court. On entend ses pas feutrés sur la pelouse et un oiseau s’envole. Vrombissement d’une moto. Voix d’enfants : « Arrête ! viens jouer …Regarde papa !… » Conversation d’oiseaux. La moto à nouveau. Un petit vent. À peine une brise. Et le soleil qui réchauffe les sens. Klaxon – on est loin du tumulte du centre ville- . Un groupe d’adolescents se chamaille. Le vent pousse les feuilles mortes qui raclent le sol. Et toujours le bruit du moteur de la péniche… Quelqu’un siffle. Une porte de voiture claque. Quelqu’un a ouvert un livre derrière moi et il le feuillette. Quelqu’un ouvre une canette de soda et toujours le bruit du moteur de la péniche… Gazouillement d’oiseaux et d’enfants : « attendez-moi ! Papa ! Non ! Attendez-moi ! Dépêche-toi chérie ! Maman ! Papa ! ». Et toujours le bruit du moteur de la péniche… Athéna, recueil d’instants… Quai de la Daurade le 12 mars 2005 Fanny, vendredi vers 17 heures, sur un banc rive droite, à gauche de la Daurade Le jumbé qui résonnait sous le pont neuf vient de s’arrêter Rumeurs sourdes de la ville, grondement continu du Bazacle Entrecoupé des cris stridents des mouettes et du rythme binaire Des coureurs qui passent devant mon banc. Temps gris, maussade ; vol de pigeons balourds. Le ciel nuageux se reflète dans le gris foncé de la Garonne. Éclats de voix, éclats de rire du couple derrière moi Le vent a balayé papiers et mégots à mes pieds, Plus de mégots que de brins d’herbe… Peu de gens et un canard solitaire Tâche rouge sur le pont Neuf, dégoulinante Ne peut-on pas se suicider proprement ? Ricanements amoureux, morceaux de bois à la dérive Réponse : cris ironiques d’une mouette. Vent froid, dans le dos et derrière moi un clochard fouillait une poubelle Pour y trouver la fin d’un sandwich rance… Federica, sur site 9 mars 2005, h:11:12 Qui è calmo, silenzioso. Lievi suoni si sovrappongono. Lo scorrere delle macchine in lontananza, i passi di una donna che si avvicina. L’ acqua piovana che corre verso un tombino. L’ aria profuma di umido. Un’ auto si avvicina, rallenta, riparte. Il rumore del motore rompe il silenzio. Un uomo dietro di me starnutisce e un piccione si allontana sento il fruscio delle sue ali. Una donna anziana si avvicina: “Qu’ est-ce que vous faites?” I suoni aumentano un ragazzo in bici, un motorino, e il passaggio rumoroso delle auto rompe definitivamente la calma. Florian. Jeudi 10 mars, à 8h50 sur la promenade qui va du pont Saint Pierre au Port Viguerie. Le vacarme des automobiles, le bruit des conversations des passants, un téléphone portable sonne. Le gardien du parking me crie de descendre de la promenade. En se rapprochant du port, le cri des oiseaux couvrent le vombrissement des automobiles, qui parait tout d'un coup très lointain. Une voiture, ou plutôt un camion, klaxonne. Un automobiliste crie puis démarre en trombe. Le camion s'en va. Le calme revient. Le vent souffle légèrement. Le silence est tel que je crois entendre la Garonne. Toujours ce cri des oiseaux, très présent. Puis, c'est le retour vers le pont Saint Pierre. De nouveaux, le vacarme des voitures, le bruit des passants... Giulia, 2 mars, 10 h, sur le pont Saint Pierre sensazioni Sono sul ponte, penso. Vedo un muro, separa, divide, distingue: natura, città acqua, terra verde, grigio movimento, staticità. l'acqua scorre, canta, parla, ha forza, colore, profumo. Il muro l'accarezza, l'accompagna, amplifica la sua musica. L'acqua scorre, non é nemica, é viva, vibra. Sento il profumo del tempo e della storia, vorrei sentire uno spruzzo sul mio viso. sensations je suis sur le pont, je réfléchis je vois un mur, il sépare, il partage, il distingue : nature, ville Eau, terre vert, gris, mouvement, staticité l'eau coule, chante, parle elle de la force, de la couleur, du parfum le mur la caresse, l'accompagne, amplifie sa musiaque l'eau coule, elle n'est pas hostile, elle est vivante, elle vibre je sens le parfum du temps et de l'histoire je voudrais sentir une éclaboussure sur mon visage. je m’assieds au soleil ses rayons me réchauffent une odeur d’argile « je suis au bord d’un torrent » une brise un nuage, je frissonne, je suis à l’ombre au loin des éclats de voix les vibrations basses d’un tambour un claquement d’ailes un souffle le soleil re parait Début d'après-midi. (parcours dans l'enceinte) L’atmosphère est oppressante dans la rue viguerie, elle est étroite et peu lumineuse, le bruit y est constant. L’entrée dans le port est théâtrale, dans la douceur de la courbe, le calme est olympien, voire inquiétant, autant que le bruit du dehors. Au milieu de cet espace, les sens sont malmenés : la proportion change-t-elle, les échelles sont elles soudain différentes, cet arrondi gigantesque, ces murs hauts, si épais, cette porte inhumaine. L’eau est une échappatoire, elle permet de reprendre pied, de calmer ses sens pour enfin se retourner et regarder sereinement. Gwénaël, samedi 12 Mars, 17h30-17h35, à 10m de la porte d'entrée du Port Viguerie et l'on espérerait presque que cette machinerie sourde va finir, et bientôt, par s’étouffer à force d’'expirer... Il faut s'’arracher à ce bruit-là pour entendre autre chose. Une voix sur le pont. Un corbeau, loin. Un enfant parle, je ne comprends pas. Une voiture Passe. L’enfant tape dans ses mains. Une voiture fait une halte dans mon dos. À en juger par sa tessiture, ce doit être une de ces berlines taillées à la fois pour la ville et le Parc Aventure. Les autres sons font pâle figure à côté d'’elle : ils se taisent. Chaque bruit coupe la parole à un autre. Une boîte de vitesse patine sur la machinerie qui continue pourtant de souffler, impassible. Un enfant marche en pointillés sur le chant distant des oiseaux. Des voitures écrasent le sac plastique qui se range dans un coffre qui se ferme. Des pas se perdent dans le parking et d’autres se rapprochent. « je marche déjà normalement que veux-tu que je fasse de plus ? » Cinq moteurs de voitures s’'agglutinent tout près. Ils tiennent bon, chacun avec son timbre particulier. On attendrait presque avec impatience ce ronronnement du centre de traitement haute tension EDF : il signale maintenant tout ce que l’'on peut obtenir ici en matière de silence. Le bruit des oiseaux vient après, et de loin (les oiseaux ne mangent pas de tâches d’'huile); si aucun autre bruit ne vient l’'envelopper: les pas les éclats de voix les portières qui claquent les chaussures à talons les vélos les fermetures éclair qui heurtent du métal dans un tintement de grelot... Le trop de bruit ratatine l’'espace comme un ressort comprimé. C’est avec ce ronronnement que l’'espace dans son étendue naît dans les oreilles. On comprend alors ce qui est près, loin ; ou absent : le bruit du fleuve pourtant tout près. Hugues, jeudi 24 février début d’après-midi Le bruit sourd des moteurs devient net quand les voitures entrent sur la place. Un avion passe. Les chaussures à talons claquent sur le bitume. Un joggeur accélère et souffle. Les marches avant, arrière, avant, arrière. Des voitures se garent. Les portières s’ouvrent et se referment. Contact. Les pneus sur les plaques d’égout rythme la cadence des véhicules. Un enfant imite les moteurs des voitures. Leurs pneus passant sur les plaques d’égouts résonnent en cadence. Une mobylette assourdie toute la place. Un cadenas cliquette sur la porte en fer. Bizarrement la Garonne ne fait aucun bruit. Seul les cris des oiseaux annoncent la présence de l’eau . Enfin la clef grince dans le cadenas, tout comme les portes s’ouvrant sur le port. Les oiseaux crient et s’envolent. L’eau transporte les discussions des groupes d’étudiants assis à la Daurade. On entend aussi les joueurs de darbouka et de guitare, son classique de ce quai. Ivania Prise de son Escucho voces y el trafico detrás mio Los pasos fuertes, tacos de mujerer y bicicleta El viento cercano y el lejano El sonido de una maquina, aguda El viento y la maquina Siento motores y voces Los neumaticos al tacto de la calle, entonces los relive de la calle Los giros que hacen los autos Una abeja Pasos, la presencia de personas, y las bolsas en plastico que llevan Lo rapido que pasa una pareja Aun la abeja Pasos y llaves Voces y motores Viento y agua al unisono Una carretera lejana con sonido regular y densa Siento retumbar el puente al pasar vehiculos Pajaros Pajaritos y gaviotas Pasos, llaves, bolsas, voces, el roce de la ropa Los movimientos de las ropas Bocinas Las puertas de una cabina telefonica, los tecleos del telefono Las unas del perro que anda en la calle Las toces, las aves, el arrastre de unos pies El avion, el viento o su choque al viento Los pedaleos, los pajaritos, los autos, el avion, el retumbe del puente Idioma extranjero, tacos, el chillar de una bicicleta La puerta de un auto que se abre Julien, texte écrit au niveau de l'entrée du port qui, comme vous le savez, était fermé... Souffle continu et voitures qui passent (ce souffle sur la gauche, oublié quand le calme est troublé) rythme d'une roue de vélo, rapide, grillon de la place, fugace... talons qui résonnent et sirènes au loin...voiture 1 voiture 2 sur le ralentisseur...mon dos et le fracas du portail métallique (tonnerre) voiture 3 voiture 4 ralentisseur...l'une se gare... moteur qui ralentit... souffle encore turbine en fait une mouette... encore talon : madame « allez à toute à l'heure » (les premiers étaient oubliés)... clefs pour ouvrir un portail, rires déments « oui c'est nous » sonnette électrique électrifiante silence... porte qui claque mais celle d'une voiture...une autre encore une autre et une troisiéme ...deux qui démarrent en face à droite le temps d'écrire et une autre ronde recommence: kit pollini...pot d'échappement sans laine de verre...strident et toujours les voitures qui défilent enfin le frottement d'un pantalon en marche Samstag, 12.März, 14 Uhr Platz Lange, Treppe die auf den Pont St Pierre führt Ich höre Menschenschritte, die hinter mir die Treppe auf -und ab gehen. Möwen kreischen wie am Meer. Ein Geräuschpegel im Hintergrund: Autos, die mit rasender Geschwindigkeit über die Umgehungsstrasse fahren. Eine Geräuschmischung aus Autos und Wasser, das am Damm bricht und in kleinen Wellen übergeht. Autos fahren über eine Schwelle der Brücke, welche sich über mir befindet, auch Fahrräder die ein Rasseln mitsichbringen. Autos, die ein Parkplatz suchen stocken, halten an und fahren weiter. Ein Handy klingelt, eine fremde Sprache wird gesprochen Die Sonne wärmt meinen Rücken und ein leichter, kühler Wind kommt auf. vendredi 11 mars à 14h sur les escaliers qui mènent au pont Saint-Pierre. Je suis à la hauteur de l’enceinte, face à la Garonne. J’entends le sifflement du vent dans les branches qui s’entrechoquent. Les voitures passent à gauche, à droite, à gauche, à droite… Des moteurs qui ronronnent, s’estompent dans le lointain. Un bruit de fond persiste, sourd, comme un écho permanent. Ce sont les machines, les marteaux-piqueurs qui font leurs gammes non stop de l’autre côté de la rive. Une moto surgit, accélère puis disparaît dans un crissement strident. Une personne s’approche. Ses pas, lourds sur la pierre, battent la mesure. Il me frôle avec un froissement de matière synthétique. Les petits oiseaux gazouillent en fond mais ce sont les mouettes qui se font le plus remarquer avec leurs croassements de bord de mer. Une plaque, deux plaques d’égouts sur la route rythment les passages des voitures sur le pont. Les clac, clac, clac des talons aiguilles défilent en rythme. Deux voix féminines, graves et enrouées s’approchent. Elles bavardent chaussures, nouvelles collections, couleurs de robes … Des pas plus sourd s’approchent, des semelles qui raclent le sol irrégulier, tout s’étouffent dans le brouhaha ambiant. Marie Christine Marie-Emmanuelle, Pont Saint Pierre 23/03/05 16h30 Je suis accoudée au garde-corps, derrière moi un vélo, les rayons de sa roue produisent un tintement aigu très léger. Au même moment le moteur d’une voiture ralentie, elle freine, attend et redémarre en faisant ronfler son moteur. Un autre vélo, plus rapide cette fois, mais à quelque chose près, toujours ce son analogue au précédent. Au loin, la sirène des pompiers retentie, elle est synonyme d’un accident ou d’une urgence, puis elle s’éloigne doucement et devient un fin murmure. Un klaxon, puis deux et enfin un énorme vacarme où chacun s’écrit et se répond. Enfin une accalmie, de très courte durée, car une voiture ayant ses plaquettes usées se place juste dans mon dos, dans un épouvantable grincement. Une passante, d’un pas nonchalant, frappe le sol avec ses talons et explique à son interlocuteur : « Ce soir ? Ok, pas de problème. » Les feuilles et les emballages plastiques se mélangent et tourbillonnent sur le trottoir. Mêlé à tous ses bruits, le vent froid et ses bourrasques portent ou repoussent le chant des mouettes et les divers sons environnants qui font cet endroit vivant. Dimanche Je longe la murette me laissant guider par les rayons du soleil. Magnifique panoramique, Saint-Pierre et ses quais. Je m’assois et ferme les yeux. Divers bruits attirent mon attention. Des gens s’amusent. Ils rient. Cela doit être de l’autre côté de la berge. Une voiture passe, elle klaxonne, une fois, une deuxième fois… plus rien. Au loin une personne s’énerve et crie. Un chat miaule. Un enfant pleure. Bruit de tam-tam. Les pigeons roucoulent, c’est dimanche, il fait beau … Une symphonie de mouettes se fait entendre, Un téléphone sonne, c’est le mien, je l’éteins. On jette des bouteilles en verre, elles se brisent, un vide ordure ne doit pas être loin. Une sirène d’ambulance retentit, le bruit est de plus en plus fort, l’ambulance approche, elle est là, tout près, puis continue sa route. Julien pleure, on lui dit d’arrêter de jouer la comédie. Une canette est percutée et roule, un piéton sans doute. Une voiture démarre, un oiseau vole… Un pigeon vient se poser non loin de moi, non pas un, deux. Ils repartent. Une musique, « Over my sholder », elle provient d’une voiture. Il est 17h, je vais me retirer sur les dernières paroles de cette si belle chanson… Un vent frais se lève, le soleil commence à se cacher, le port et la Garonne se retrouveront bientôt dans l’ombre… Au revoir Viguerie… Nicolas Nicolas Il est 10h 58, un oiseau chante. Une voiture passe. Bonjour, à vos souhaits. Une moto… l’oiseau se tait. Tout est calme. Un bruit ici, non là bas. Au loin les voitures passent sur le pont St Pierre. 11H15 rien de plus. Un homme parle, il est de Toulouse con. La ville est loin non je l’entends. Ca raisonne. Des talons de femme pressée. Un souffle de cigarette. Conversation d’oiseau. Un hurlement wouaaaa… un malade de l’hôpital. Ha, le silence ! Je monte sur la promenade. Un bourdonnement, c’est la ville. 12h00 clef, contact, on y va. Livreur, klaxon la ville arrive. Un chien aboie, il est à la prairie des filtres. Les oiseaux claquent des ailes. Bonjour gardien ! Il est à 20 mètres. Il me dit que ici il est bien. Il dit bonjour à tout le monde. Tiens je n’entends plus la ville. Je mangerais bien ici. Les pigeons roucoulent et les voitures reculent. Une porte grince… Qui c’est ? Qui c’est ? Un homme sort clic, clic, clic il a un caillou sous la chaussure. 12h 30 j’ai faim je m’en vais. Je reviendrai. Au revoir Jean. Collection d’instant –dimanche 15h30- Premier soleil chauffant la nuque. Bruissement d’air dans les branchettes encore vierges de feuille. Bourdonnement grave du roulement des voitures au dessus de ma tête. Ricanement des mouettes qui jouent et se provoquent en plein vol, voyage marin. Sifflement silencieux du cormoran qui fend l’air et plisse l’eau, dormante, mer d’huile. Bruit de foule en promenade avec chiens, jeunes, rêveurs, sérieux, parleur, musiciens… Frottement de pages feuilletées qui place le lecteur en maître du temps pour ce court instant. vl Port Viguerie, 11 mars 2005 Miscuglio di suoni…. Il sottofondo della strada è Consapevolezza che c’è qualcosa Al di fuori di Queste mura curve che Abbracciano e avvolgono L’inquietante serenità del luogo… Scenario incerto e Sipario Tra acqua e cielo Apre le sue braccia Di pietra e cemento Ad uno spettacolo infinito. Paola Yacine Des voitures passent sur le pont. À droite j'entends les chuttes d'eau qui relaxent l'ésprit. Plus loin des cris de mouettes. Derrière, des pas de gens qui se promennent, parlent, certains chuchottent. A gauche le chant d'un tamtam lointain attire mon attention. J'entends les canards qui nagent dans l'eau. Devant, des chants d'oiseaux, derrière une discussion très animée. En espagnol. Des rires d'enfants qui jouent. Des chiens aboient. Très loin une sirène de pompiers. Un bruit de réacteur d'avion. Victor, Fenêtres ouvertes J'entends des voix. Lueurs à Une cloche est en branle à l' Cris des baigneurs :"Plus prè Non, par là." les oiseaux gaz Georges l'appelle. Chant des Racle un toit. Des chevaux p Grincement d'une faux qui c Chocs, rumeurs. Des couvre Bruits de port. Sifflement de Musique militaire arrivant pa Brouhaha sur le quai. Voix fr Bonjour ! Adieu ! " Sans dou Que vient tout près de moi c Vacarmes de marteaux loint L'eau clapote. On entend hal Une mouche entre. Souffle im échantillons de site à travers ma paupière. à travers ma paupière. 'église Saint-Pierre. 'église Saint-Pierre. ès ! Plus loin ! Non, par ici ! ès ! Plus loin ! Non, par ici ! zouillent. Jeanne aussi. zouillent. Jeanne aussi. s coqs. Une truelle s coqs. Une truelle passent dans la ruelle. passent dans la ruelle. coupe le gazon. coupe le gazon. eurs marchent sur la maison. eurs marchent sur la maison. es machines chauffées. es machines chauffées. ar bouffées. ar bouffées. rançaises : " Merci ! rançaises : " Merci ! ute il est tard car voici ute il est tard car voici chanter mon rouge-gorge. chanter mon rouge-gorge. tains dans une forge. tains dans une forge. leter un steamer. leter un steamer. mmense de la mer. mmense de la mer. e e

chantillons de site - w3.toulouse.archi.fr

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: chantillons de site - w3.toulouse.archi.fr

Texte d’instants…… impression sonore depuis le quai de la Daurade, face au port Viguerie,mardi 29/03/2005, 19h20

J’arrive sur le quai, face à la Garonne, et un corbeau me salue encroassant au-dessus de moi… quelle horreur !

Le bruit permanent des voitures s’entend depuis le pont Saint-Pierre,tandis que d’autres passent derrière moi.

Aujourd’hui, le vent souffle assez fort emportant avec lui l’eau de laGaronne… les petites vagues tapent contre les marches rocheuses duquai… on se croirait au bord de la mer.

Une autre voiture passe… et une deuxième… et une troisième…

Deux, trois oiseaux chantent dans les platanes au-dessus moi… une cigalequi crisse sans arrêt…. le vent souffle de plus en plus fort.

Tiens, j’ai failli oublier le bruit de la cascade, un peu plus loin que le pont.

Les voitures passent toujours, s’enchaînent les unes après les autrestoutes les cinq secondes… mais le son des vagues apaise cebruit désagréable!

Un monsieur cherche désespérément quelque chose ? Ou quelqu’un ? Ouun endroit ?... mais en vain.

Un homme et une femme, main dans la main, passent derrière moi, enamoureux… la dame parle et marche à pas doux.

Et voilà une mouette qui pousse un cri !Et encore et toujours les voitures…

Il est 19h30… il commence à pleuvoir… je ferais mieux de rentrer…

Aurélie. 9h50 – Sur la promenade au-dessus du port viguerie.

J’entends un bruit de fond. C’est le vrombissement des voitures qui passentsur le pont.Un rythme : une femme en talon marche d’un pas décidé. Le chant desoiseaux. Un téléphone sonne. Un homme répond et rit. Cri de mouettes quise battent. Echo des voix de la berge d’en face. Un cycliste passe.Grincement du vieux vélo. Un groupe de jeunes filles, paroles entremêlées.

Moteur d’une voiture sur la place. Elle s’arrête, le conducteur interpelle unpassant. Ils se connaissent. Voix de deux hommes près du portail. Une autrevoiture passe dans la rue. Le chant des oiseaux persiste. Quelqu’un dévalel’escalier près du pont. Le souffle saccadé d’un sportif faisant un footing.Aboiement de chiens qui se croisent.

La péniche vient de mettre son moteur en marche. Un canard. Un enfant quicrie. Un pigeon s’envole d’un battement d’aile. Le portail de l’aire de jeuxgrince ? Un portable sonne. Deux chiens jouent et jappent gaiement. Depetits enfants gazouillent et parlent à leurs parents. Un petit garçon essayede prouver à son papa qu’il peut grimper « tout en haut de l’échelle ». Desoiseaux chantent et échangent quelques piaillements. Et toujours le bruit dumoteur de la péniche amarrée au quai de la Daurade... Un bus passe. Unepetite fille joue à traîner des cartons qui raclent le sol. Le portail grince ànouveau. La petite fille court. On entend ses pas feutrés sur la pelouse et unoiseau s’envole. Vrombissement d’une moto. Voix d’enfants : « Arrête ! viensjouer …Regarde papa !… » Conversation d’oiseaux. La moto à nouveau. Unpetit vent. À peine une brise. Et le soleil qui réchauffe les sens. Klaxon – onest loin du tumulte du centre ville- . Un groupe d’adolescents se chamaille.Le vent pousse les feuilles mortes qui raclent le sol. Et toujours le bruit dumoteur de la péniche… Quelqu’un siffle. Une porte de voiture claque.Quelqu’un a ouvert un livre derrière moi et il le feuillette. Quelqu’un ouvreune canette de soda et toujours le bruit du moteur de la péniche…Gazouillement d’oiseaux et d’enfants : « attendez-moi ! Papa ! Non !Attendez-moi ! Dépêche-toi chérie ! Maman ! Papa ! ». Et toujours le bruit dumoteur de la péniche…

Athéna, recueil d’instants…Quai de la Dauradele 12 mars 2005

Fanny, vendredi vers 17 heures, sur un banc rive droite, à gauche de laDaurade

Le jumbé qui résonnait sous le pont neuf vient de s’arrêterRumeurs sourdes de la ville, grondement continu du BazacleEntrecoupé des cris stridents des mouettes et du rythme binaireDes coureurs qui passent devant mon banc.

Temps gris, maussade ; vol de pigeons balourds.Le ciel nuageux se reflète dans le gris foncé de la Garonne.

Éclats de voix, éclats de rire du couple derrière moiLe vent a balayé papiers et mégots à mes pieds,Plus de mégots que de brins d’herbe…

Peu de gens et un canard solitaireTâche rouge sur le pont Neuf, dégoulinanteNe peut-on pas se suicider proprement ?

Ricanements amoureux, morceaux de bois à la dériveRéponse : cris ironiques d’une mouette.

Vent froid, dans le dos et derrière moi un clochard fouillait une poubellePour y trouver la fin d’un sandwich rance…

Federica, sur site 9 mars 2005, h:11:12

Qui è calmo, silenzioso.Lievi suoni si sovrappongono.Lo scorrere delle macchine in lontananza, i passi diuna donna che si avvicina.L’ acqua piovana che corre verso un tombino.L’ aria profuma di umido.Un’ auto si avvicina, rallenta, riparte. Il rumore delmotore rompe il silenzio.Un uomo dietro di me starnutisce e un piccione siallontana sento il fruscio delle sue ali.Una donna anziana si avvicina: “Qu’ est-ce que vousfaites?”I suoni aumentano un ragazzo in bici, un motorino, eil passaggio rumoroso delle auto rompedefinitivamente la calma.

Florian. Jeudi 10 mars, à 8h50 sur la promenade qui va du pont Saint Pierreau Port Viguerie.

Le vacarme des automobiles, le bruit des conversations des passants, untéléphone portable sonne.Le gardien du parking me crie de descendre de la promenade.En se rapprochant du port, le cri des oiseaux couvrent le vombrissement desautomobiles, qui parait tout d'un coup très lointain.Une voiture, ou plutôt un camion, klaxonne.Un automobiliste crie puis démarre en trombe. Le camion s'en va.Le calme revient.Le vent souffle légèrement.Le silence est tel que je crois entendre la Garonne.Toujours ce cri des oiseaux, très présent.Puis, c'est le retour vers le pont Saint Pierre.De nouveaux, le vacarme des voitures, le bruit des passants...

Giulia, 2 mars, 10 h, sur le pont Saint Pierre

sensazioni

Sono sul ponte, penso.Vedo un muro, separa, divide, distingue:natura, cittàacqua, terraverde, grigiomovimento, staticità.l'acqua scorre, canta, parla,ha forza, colore, profumo.Il muro l'accarezza, l'accompagna,amplifica la sua musica.L'acqua scorre, non é nemica,é viva, vibra.Sento il profumo del tempo e della storia,vorrei sentire uno spruzzo sul mio viso.

sensations

je suis sur le pont, je réfléchisje vois un mur, il sépare, il partage, il distingue :nature, villeEau, terrevert, gris,mouvement, staticitél'eau coule, chante, parleelle de la force, de la couleur, du parfumle mur la caresse, l'accompagne,amplifie sa musiaquel'eau coule, elle n'est pas hostile,elle est vivante, elle vibreje sens le parfum du temps et de l'histoireje voudrais sentir une éclaboussure sur mon visage.

je m’assieds au soleil

ses rayons me réchauffent

une odeur d’argile

«!je suis au bord d’un torrent!»

une brise

un nuage, je frissonne, je suis à l’ombre

au loin des éclats de voix

les vibrations basses d’un tambour

un claquement d’ailes

un souffle

le soleil re parait

Début d'après-midi. (parcours dans l'enceinte)

L’atmosphère est oppressante dans la rue viguerie, elle est étroite et peu

lumineuse, le bruit y est constant. L’entrée dans le port est théâtrale, dans la

douceur de la courbe, le calme est olympien, voire inquiétant, autant que le

bruit du dehors.

Au milieu de cet espace, les sens sont malmenés!: la proportion change-t-elle,

les échelles sont elles soudain différentes, cet arrondi gigantesque, ces murs

hauts, si épais, cette porte inhumaine.

L’eau est une échappatoire, elle permet de reprendre pied, de calmer ses sens

pour enfin se retourner et regarder sereinement.

Gwénaël, samedi 12 Mars, 17h30-17h35, à 10m de la porte d'entrée du PortViguerie

et l'on espérerait presque que cette machinerie sourde va finir, et bientôt,par s’étouffer à force d’'expirer... Il faut s'’arracher à ce bruit-là pourentendre autre chose.

Une voix sur le pont. Un corbeau, loin.

Un enfant parle, je ne comprends pas.Une voiturePasse.L’enfant tape dans ses mains.

Une voiture fait une halte dans mon dos. À en juger par sa tessiture, ce doitêtre une de ces berlines taillées à la fois pour la ville et le Parc Aventure. Lesautres sons font pâle figure à côté d'’elle : ils se taisent.Chaque bruit coupe la parole à un autre.Une boîte de vitesse patine sur la machinerie qui continue pourtant desouffler, impassible.Un enfant marche en pointillés sur le chant distant des oiseaux.Des voitures écrasent le sac plastique qui se range dans un coffre qui seferme.

Des pas se perdent dans le parking et d’autres se rapprochent.« je marche déjà normalement que veux-tu que je fasse de plus ? »Cinq moteurs de voitures s’'agglutinent tout près. Ils tiennent bon, chacunavec son timbre particulier.On attendrait presque avec impatience ce ronronnement du centre detraitement haute tension EDF : il signale maintenant tout ce que l’'on peutobtenir ici en matière de silence. Le bruit des oiseaux vient après, et de loin(les oiseaux ne mangent pas de tâches d’'huile); si aucun autre bruit ne vientl’'envelopper: les pas les éclats de voix les portières qui claquent leschaussures à talons les vélos les fermetures éclair qui heurtent du métaldans un tintement de grelot... Le trop de bruit ratatine l’'espace comme unressort comprimé. C’est avec ce ronronnement que l’'espace dans sonétendue naît dans les oreilles.

On comprend alors ce qui est près, loin ; ou absent : le bruit du fleuvepourtant tout près.

Hugues, jeudi 24 février début d’après-midi

Le bruit sourd des moteurs devient net quand les voitures entrentsur la place. Un avion passe.

Les chaussures à talons claquent sur le bitume. Un joggeuraccélère et souffle.

Les marches avant, arrière, avant, arrière. Des voitures segarent. Les portières s’ouvrent et se referment. Contact. Lespneus sur les plaques d’égout rythme la cadence des véhicules.

Un enfant imite les moteurs des voitures. Leurs pneuspassant sur les plaques d’égouts résonnent en cadence.

Une mobylette assourdie toute la place. Un cadenascliquette sur la porte en fer.

Bizarrement la Garonne ne fait aucun bruit. Seul les crisdes oiseaux annoncent la présence de l’eau .

Enfin la clef grince dans le cadenas, tout comme les portess’ouvrant sur le port. Les oiseaux crient et s’envolent.

L’eau transporte les discussions des groupes d’étudiantsassis à la Daurade. On entend aussi les joueurs de darbouka etde guitare, son classique de ce quai.

Ivania

Prise de son

Escucho voces y el trafico detrás mioLos pasos fuertes, tacos de mujerer y bicicletaEl viento cercano y el lejanoEl sonido de una maquina, agudaEl viento y la maquina

Siento motores y vocesLos neumaticos al tacto de la calle, entonces los relive de la calleLos giros que hacen los autos

Una abejaPasos, la presencia de personas, y las bolsas en plastico que llevanLo rapido que pasa una parejaAun la abejaPasos y llavesVoces y motores

Viento y agua al unisonoUna carretera lejana con sonido regular y densaSiento retumbar el puente al pasar vehiculos

PajarosPajaritos y gaviotasPasos, llaves, bolsas, voces, el roce de la ropaLos movimientos de las ropasBocinasLas puertas de una cabina telefonica, los tecleos del telefonoLas unas del perro que anda en la calleLas toces, las aves, el arrastre de unos pies

El avion, el viento o su choque al viento

Los pedaleos, los pajaritos, los autos, el avion, el retumbe del puenteIdioma extranjero, tacos, el chillar de una bicicletaLa puerta de un auto que se abre

Julien, texte écrit au niveau de l'entrée du port qui, comme vous le savez,était fermé...

Souffle continu et voitures qui passent (ce souffle sur la gauche, oubliéquand le calme est troublé)rythme d'une roue de vélo, rapide, grillon de la place, fugace...talons qui résonnent et sirènes au loin...voiture 1 voiture 2 sur leralentisseur...mon dos et le fracas du portail métallique (tonnerre) voiture 3voiture 4 ralentisseur...l'une se gare... moteur qui ralentit...souffle encore turbine en faitune mouette...encore talon : madame « allez à toute à l'heure » (les premiers étaientoubliés)...clefs pour ouvrir un portail, rires déments « oui c'est nous » sonnetteélectrique électrifiante silence... porte qui claque mais celle d'unevoiture...une autre encore une autre et une troisiéme ...deux qui démarrenten face à droite le temps d'écrire et une autre ronde recommence:kit pollini...pot d'échappement sans laine de verre...stridentet toujours les voitures qui défilentenfin le frottement d'un pantalon en marche

Samstag, 12.März, 14 Uhr

Platz Lange, Treppe die auf den Pont St Pierre führt

Ich höre Menschenschritte, die hinter mir die Treppe auf -und abgehen.

Möwen kreischen wie am Meer.

Ein Geräuschpegel im Hintergrund: Autos, die mit rasender

Geschwindigkeit über die Umgehungsstrasse fahren.Eine Geräuschmischung aus Autos und Wasser, das am Damm

bricht und in kleinen Wellen übergeht.

Autos fahren über eine Schwelle der Brücke, welche sich über mir

befindet, auch Fahrräder die ein Rasseln mitsichbringen.

Autos, die ein Parkplatz suchen stocken, halten an und fahrenweiter.

Ein Handy klingelt, eine fremde Sprache wird gesprochen

Die Sonne wärmt meinen Rücken und ein leichter, kühler Wind

kommt auf.

vendredi 11 mars à 14h sur les escaliers qui mènent au pont Saint-Pierre.Je suis à la hauteur de l’enceinte, face à la Garonne.

J’entends le sifflement du vent dans les branches qui s’entrechoquent.Les voitures passent à gauche, à droite, à gauche, à droite…Des moteurs qui ronronnent, s’estompent dans le lointain.Un bruit de fond persiste, sourd, comme un écho permanent.Ce sont les machines, les marteaux-piqueurs qui font leurs gammes non stopde l’autre côté de la rive.Une moto surgit, accélère puis disparaît dans un crissement strident.Une personne s’approche. Ses pas, lourds sur la pierre, battent la mesure. Ilme frôle avec un froissement de matière synthétique.Les petits oiseaux gazouillent en fond mais ce sont les mouettes qui se fontle plus remarquer avec leurs croassements de bord de mer.Une plaque, deux plaques d’égouts sur la route rythment les passages desvoitures sur le pont.Les clac, clac, clac des talons aiguilles défilent en rythme.Deux voix féminines, graves et enrouées s’approchent.Elles bavardent chaussures, nouvelles collections, couleurs de robes …Des pas plus sourd s’approchent, des semelles qui raclent le sol irrégulier,tout s’étouffent dans le brouhaha ambiant.…

Marie Christine

Marie-Emmanuelle, Pont Saint Pierre 23/03/05 16h30

Je suis accoudée au garde-corps, derrière moi un vélo, les rayons de sa roueproduisent un tintement aigu très léger. Au même moment le moteur d’unevoiture ralentie, elle freine, attend et redémarre en faisant ronfler sonmoteur. Un autre vélo, plus rapide cette fois, mais à quelque chose près,toujours ce son analogue au précédent. Au loin, la sirène des pompiersretentie, elle est synonyme d’un accident ou d’une urgence, puis elles’éloigne doucement et devient un fin murmure.

Un klaxon, puis deux et enfin un énorme vacarme où chacun s’écrit et serépond. Enfin une accalmie, de très courte durée, car une voiture ayant sesplaquettes usées se place juste dans mon dos, dans un épouvantablegrincement. Une passante, d’un pas nonchalant, frappe le sol avec ses talonset explique à son interlocuteur : « Ce soir ? Ok, pas de problème. »Les feuilles et les emballages plastiques se mélangent et tourbillonnent sur letrottoir.

Mêlé à tous ses bruits, le vent froid et ses bourrasques portent ou repoussentle chant des mouettes et les divers sons environnants qui font cet endroitvivant.

Dimanche

Je longe la murette me laissant guider par les rayons du soleil.Magnifique panoramique, Saint-Pierre et ses quais.Je m’assois et ferme les yeux. Divers bruits attirent mon attention.

Des gens s’amusent. Ils rient. Cela doit être de l’autre côté de la berge.Une voiture passe, elle klaxonne, une fois, une deuxième fois… plus rien.Au loin une personne s’énerve et crie.Un chat miaule. Un enfant pleure.Bruit de tam-tam.Les pigeons roucoulent, c’est dimanche, il fait beau …Une symphonie de mouettes se fait entendre,Un téléphone sonne, c’est le mien, je l’éteins.On jette des bouteilles en verre, elles se brisent, un vide ordure ne doit pas être loin.Une sirène d’ambulance retentit, le bruit est de plus en plus fort, l’ambulanceapproche, elle est là, tout près, puis continue sa route.Julien pleure, on lui dit d’arrêter de jouer la comédie.Une canette est percutée et roule, un piéton sans doute.Une voiture démarre, un oiseau vole…Un pigeon vient se poser non loin de moi, non pas un, deux. Ils repartent.Une musique, « Over my sholder », elle provient d’une voiture.Il est 17h, je vais me retirer sur les dernières paroles de cette si belle chanson…

Un vent frais se lève, le soleil commence à se cacher, le port et la Garonne seretrouveront bientôt dans l’ombre…Au revoir Viguerie…

Nicolas

Nicolas

Il est 10h 58, un oiseau chante. Une voiture passe. Bonjour, à vos souhaits.Une moto… l’oiseau se tait. Tout est calme. Un bruit ici, non là bas. Au loinles voitures passent sur le pont St Pierre.11H15 rien de plus. Un homme parle, il est de Toulouse con. La ville est loinnon je l’entends. Ca raisonne. Des talons de femme pressée. Un souffle decigarette. Conversation d’oiseau. Un hurlement wouaaaa… un malade del’hôpital. Ha, le silence !

Je monte sur la promenade. Un bourdonnement, c’est la ville. 12h00clef, contact, on y va. Livreur, klaxon la ville arrive. Un chien aboie, il est à laprairie des filtres. Les oiseaux claquent des ailes. Bonjour gardien ! Il est à20 mètres. Il me dit que ici il est bien. Il dit bonjour à tout le monde. Tiensje n’entends plus la ville. Je mangerais bien ici. Les pigeons roucoulent et lesvoitures reculent. Une porte grince… Qui c’est ? Qui c’est ? Un homme sortclic, clic, clic il a un caillou sous la chaussure. 12h 30 j’ai faim je m’en vais.Je reviendrai. Au revoir Jean.

Collection d’instant –dimanche 15h30-

Premier soleil chauffant la nuque.Bruissement d’air dans les branchettes encore vierges de feuille.Bourdonnement grave du roulement des voitures au dessus de ma tête.Ricanement des mouettes qui jouent et se provoquent en plein vol,voyage marin.Sifflement silencieux du cormoran qui fend l’air et plisse l’eau, dormante,mer d’huile.Bruit de foule en promenade avec chiens, jeunes, rêveurs, sérieux,parleur, musiciens…Frottement de pages feuilletées qui place le lecteur en maître du tempspour ce court instant.

vl

Port Viguerie, 11 mars 2005

Miscuglio di suoni….Il sottofondo della strada èConsapevolezza che c’è qualcosaAl di fuori diQueste mura curve cheAbbracciano e avvolgonoL’inquietante serenità del luogo…Scenario incerto eSiparioTra acqua e cieloApre le sue bracciaDi pietra e cementoAd uno spettacolo infinito. Paola

Yacine

Des voitures passent sur le pont.À droite j'entends les chuttes d'eau qui relaxent l'ésprit. Plus loin des cris demouettes. Derrière, des pas de gens qui se promennent, parlent, certainschuchottent.A gauche le chant d'un tamtam lointain attire mon attention. J'entends lescanards qui nagent dans l'eau.Devant, des chants d'oiseaux, derrière une discussion très animée. Enespagnol.Des rires d'enfants qui jouent. Des chiens aboient. Très loin une sirène depompiers.Un bruit de réacteur d'avion.

Victor, Fenêtres ouvertes

J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.Cris des baigneurs :"Plus près ! Plus loin ! Non, par ici !Non, par là." les oiseaux gazouillent. Jeanne aussi.Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelleRacle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.Grincement d'une faux qui coupe le gazon.Chocs, rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.Bruits de port. Sifflement des machines chauffées.Musique militaire arrivant par bouffées.Brouhaha sur le quai. Voix françaises : " Merci !Bonjour ! Adieu ! " Sans doute il est tard car voiciQue vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.Vacarmes de marteaux lointains dans une forge.L'eau clapote. On entend haleter un steamer.Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

éch

antillo

ns d

e siteJ'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.

échantillons de site

J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.

échantillons de site

Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.Cris des baigneurs :"Plus près ! Plus loin ! Non, par ici !

échantillons de site

Cris des baigneurs :"Plus près ! Plus loin ! Non, par ici !Non, par là." les oiseaux gazouillent. Jeanne aussi.

échantillons de site

Non, par là." les oiseaux gazouillent. Jeanne aussi.Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle

échantillons de site

Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelleRacle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.

échantillons de site

Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.Grincement d'une faux qui coupe le gazon.

échantillons de site

Grincement d'une faux qui coupe le gazon.Chocs, rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.

échantillons de site

Chocs, rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.Bruits de port. Sifflement des machines chauffées.

échantillons de site

Bruits de port. Sifflement des machines chauffées.Musique militaire arrivant par bouffées.

échantillons de site

Musique militaire arrivant par bouffées.Brouhaha sur le quai. Voix françaises : " Merci !

échantillons de site

Brouhaha sur le quai. Voix françaises : " Merci !Bonjour ! Adieu ! " Sans doute il est tard car voici

échantillons de site

Bonjour ! Adieu ! " Sans doute il est tard car voiciQue vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.

échantillons de site

Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.Vacarmes de marteaux lointains dans une forge.

échantillons de site

Vacarmes de marteaux lointains dans une forge.L'eau clapote. On entend haleter un steamer.

échantillons de site

L'eau clapote. On entend haleter un steamer.Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

échantillons de site

Une mouche entre. Souffle immense de la mer.

éch

antillo

ns d

e site

mppa 2oo5

éch

antillo

ns d

e site