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CHAPITRE 02: CONCEPTION DES PONTS
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CHAPITRE 02 : CONCEPTION DES PONTS
1. Introduction
La conception d’un pont résulte, le plus souvent, d’une démarche itérative dont l’objectif est
l’optimisation technique et économique de l’ouvrage de franchissement projeté vis-à-vis de l’ensemble
des contraintes naturelles et fonctionnelles imposées, tout en intégrant un certain nombre d’exigences
de durabilité et de qualité architecturale ou paysagère.
Cette démarche de conception comprend, de façon générale, trois étapes :
– le recueil des données fonctionnelles et naturelles relatives à l’ouvrage et à l’obstacle franchi
;
– le choix d’une structure répondant aux exigences techniques, esthétiques et économiques ;
– l’étude de détail de la solution retenue.
2. Recueil des données de l’ouvrage
L’étude d’un pont ne peut être entreprise que lorsque l’on dispose de l’ensemble des données
du franchissement. Les informations indispensables pour engager cette étude dans de bonnes
conditions sont détaillées ci-après.
a) Implantation et caractéristiques d’ensemble de l’ouvrage
En rase campagne, l’implantation d’un ouvrage d’art est souvent fixée par le projet routier qui
l’englobe, mais rarement de manière impérative. Si le tracé ne comprend pas d’ouvrage exceptionnel,
le poids financier des ponts est, en principe, faible devant celui des terrassements. Par contre, s’il s’agit
de franchir une grande brèche ou un fleuve, l’implantation du pont ou du viaduc doit être examinée
avec soin. Une bonne collaboration doit s’instaurer entre le spécialiste des infrastructures (routières,
ferroviaires, ou autres) et celui des ouvrages d’art.
En milieu urbain, les contraintes d’environnement sont souvent déterminantes pour la
conception. Les caractéristiques géométriques doivent être choisies avec soin. Elles dépendent
essentiellement de la nature de la voie portée, mais peuvent être légèrement modifiées afin de
simplifier le projet du pont, améliorer son fonctionnement mécanique, ou offrir une plus grande liberté
dans le choix du type d’ouvrage. Les questions de biais et de courbure doivent être examinées avec
attention.
En règle générale, les grands ouvrages doivent, dans la mesure du possible, être projetés droits :
un biais, même modéré, complique l’exécution et induit un fonctionnement mécanique qui peut
s’écarter sensiblement des modèles de calcul de la résistance des matériaux classique. Cela dit, il arrive
souvent que les ouvrages aient un faible biais dont il peut être assez facilement tenu compte dans les
calculs.
Enfin, la question de la longueur du pont doit être posée : les progrès accomplis dans
l’exécution des terrassements ont bouleversé les données de la comparaison entre le coût d’un pont et
celui d’un remblai et, en l’absence de contraintes majeures d’ordres esthétique ou hydraulique, le
remblai constitue le plus souvent la solution la moins chère.
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b) Les données fonctionnelles
De manière générale, la construction d’un pont s’inscrit dans le cadre d’une opération plus
vaste, par exemple une opération routière ou ferroviaire. L’implantation de l’ouvrage résulte donc d’un
certain nombre de choix effectués au niveau de ladite opération. Le cadre du projet est donc fixé, et il
n’est pas toujours possible de tant soit peu le modifier car le coût du pont est souvent faible devant
celui de l’opération. Toutefois, en site urbain ou lorsque se posent des problèmes majeurs de
fondations, le choix du tracé doit impérativement tenir compte des ouvrages dont le coût relatif peut
alors être exceptionnellement élevé.
1. Données relatives à la voie portée
Les caractéristiques fonctionnelles de la voie portée sont le tracé en plan, le profil en long et le
profil en travers.
a) Le tracé en plan
Le tracé en plan est la ligne définissant la géométrie de l’axe de la voie portée, dessinée sur un
plan de situation et repérée par les coordonnées de ses points caractéristiques. Cet axe a un caractère
conventionnel: il n’est pas forcément l’axe de symétrie de la structure ou de la chaussée.
Dans toute la mesure du possible, il convient d’éviter les tracés en plan qui conduisent à des
ouvrages courbes ou mécaniquement biais.
b) Le profil en long
Le profil en long est la ligne située sur l’extrados de l'ouvrage (couche de roulement mise en
œuvre) définissant, en élévation, le tracé en plan. Il doit être défini en tenant compte de nombreux
paramètres liés aux contraintes fonctionnelles de l'obstacle franchi ou aux contraintes naturelles, et en
fonction du type prévisible de l’ouvrage de franchissement.
En règle générale, il convient d’éviter les ouvrages plats et horizontaux, pour des raisons
architecturales et d’écoulement des eaux pluviales. A fortiori, un profil en long en forme de cuvette
doit être proscrit: un point bas au milieu d'un pont crée une impression particulièrement disgracieuse.
c) Le profil en travers
Le profil en travers est l'ensemble des éléments qui définissent la géométrie et les équipements
de la voie dans le sens transversal. Il doit être soigneusement étudié car il est très difficile de le
modifier (par exemple, de l’élargir) si une telle possibilité n’a pas été prévue lors de la conception de
l’ouvrage.
2. Données relatives à l’obstacle franchi
Lorsque l’ouvrage projeté franchit une voie de communication (route, voie ferrée ou voie
navigable), il convient de respecter les caractéristiques fonctionnelles relatives à cette voie. Dans la
plupart des cas, il s’agit de respecter certaines hauteurs libres et certaines ouvertures.
a) Gabarits et hauteurs libres pour les ouvrages routiers
Le gabarit est une grandeur associée au véhicule routier: elle caractérise sa hauteur statique
maximale, chargement compris, dont le passage peut être accepté, dans des conditions normales de
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circulation, sous un ouvrage. Cette notion ne doit pas être confondue avec celle de hauteur libre (ou
tirant d’air), associée à l’ouvrage, qui représente la distance minimale entre tout point de la partie
roulable de la plate-forme et de la sous-face de l’ouvrage.
La hauteur libre minimale sous ouvrage d’art est:
– 4,30 m sur l’ensemble du réseau routier national, départemental et communal;
– 4,50 m sur les grandes routes de trafic international décrites dans l’accord de
Genève du 15 novembre 1975 (AGR) et précisées par décision ministérielle;
– 4,75 m sur les autoroutes.
Dans certains cas particuliers, cette hauteur libre minimale peut être réduite à 4,50 m sur
autoroute lorsque le contexte technico-économique le justifie. Mais, en règle générale, il convient de
l’harmoniser avec celle des ouvrages existant dans le maillage routier auquel appartient le nouvel
ouvrage. De plus, à la construction, une revanche de 10 cm doit être ajoutée à ces valeurs pour tenir
compte d’inévitables renforcements ultérieurs de la chaussée franchie et de possibles tassements des
appuis de l’ouvrage à construire.
b) Ouvertures des ouvrages routiers
La notion d’ouverture ne concerne, en fait, que les franchissements de voies routières.
Pour toute voie routière passant sous un pont, on caractérise son profil en travers par
l’ouverture utile droite comptée entre nus intérieurs des appuis de l’ouvrage qui l’encadrent.
c) Les données naturelles
1. Topographie
Il convient de disposer d’un relevé topographique et d’une vue en plan du site indiquant les
possibilités d’accès, ainsi que les aires disponibles pour les installations du chantier, les stockages, etc.
2. Les données géotechniques
Les données géotechniques sont évidemment fondamentales dans l’étude d’un ouvrage. Non
seulement elles déterminent le type de fondation des appuis, mais elles constituent l’un des éléments
du choix de la solution pour le franchissement projeté. Elles sont obtenues à partir d’une
reconnaissance qui doit donner les informations désirées sur le terrain naturel, le niveau de la nappe
(au sens le plus général) et le (ou les) niveau(x) possible(s) de fondation.
En ce qui concerne le terrain naturel, le projeteur doit, bien évidemment, connaître avec
précision sa topographie afin d'implanter correctement l’ouvrage, estimer les mouvements de terres et
choisir les emplacements les plus adéquats pour les installations de chantier, les accès aux différentes
parties de l’ouvrage et les aires de préfabrication éventuelles.
La connaissance du niveau de la nappe est un des éléments qui lui permettra de choisir le type
d’ouvrage et de fondation des appuis, ainsi que les procédés d'exécution de ces fondations.
Enfin, la reconnaissance géotechnique doit donner des indications quantitatives sur la nature
des terrains rencontrés:
– paramètres mécaniques de résistance (pour les problèmes de capacité portante);
– paramètres rhéologiques (pour les problèmes de tassement et de fluage);
– compacité (pour les problèmes de terrassements);
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– perméabilité (pour les problèmes d’épuisements ou de bétonnage dans les fouilles).
Dans le cas des ouvrages en site montagneux, la reconnaissance doit permettre de connaître les
zones instables éventuelles, les failles et les diaclases de la matrice rocheuse et, si possible, les
cheminements d’eau préférentiels qui constituent l'un des principaux facteurs d'instabilité des couches
d'éboulis.
3. Les données hydrauliques
Lorsqu’un ouvrage franchit un cours d’eau ou un canal, un certain nombre de renseignements
sont nécessaires. En dehors du relevé précis de la topographie du lit, il convient de connaître les
niveaux de l’eau qui influent sur la conception générale du franchissement et son implantation dans
l'espace, et permet d'apprécier l'opportunité de certaines méthodes d'exécution. Les principaux
renseignements sont les niveaux correspondant aux PHEC (plus hautes eaux connues), PHEN (plus
hautes eaux navigables) et PBE (plus basses eaux ou étiage).
En plus, dans le cas du franchissement d’un cours d’eau, il est indispensable d’en connaître le
régime : fréquence et importance des crues, débit solide, charriage éventuel de corps flottants
susceptibles de heurter les piles. Mis à part les chocs, le plus grand danger réside dans les
affouillements.
L'expérience montre qu'autour d'une pile de pont le lit de la rivière se creuse localement plus ou
moins profondément. Les affouillements ne se produisent pas uniquement dans les sols pulvérulents ;
les sols cohérents sont également érodés, de même que les roches tendres et altérées ou compactes.
De très nombreux ouvrages, des ponts, des quais, des barrages, des ouvrages de protection, ont
été détruits parce que les affouillements sont descendus au voisinage ou en dessous du niveau de leur
fondation.
Nous distinguons deux formes d’affouillements :
— L’affouillement généralisé : la puissance d'érosion du cours d'eau s'accroît alors
considérablement du fait de l'augmentation de la vitesse d'écoulement et les matériaux du lit sont
remaniés sur une certaine épaisseur. Ce phénomène temporaire entraîne une diminution de la stabilité
des fondations pendant la crue.
— L'affouillement local est une érosion des fonds résultant essentiellement de la
concentration de tourbillons d'axes horizontaux se développant autour de l'appui. Les matériaux du lit
sont arrachés à l'amont par la composante verticale de l'écoulement, soulevés et entraînés par le
courant. Il se forme un approfondissement, de forme conique dans le cas des sols sans cohésion, dont
le point le plus profond se situe près de la génératrice amont. Les sols cohérents et les roches peuvent
aussi être érodés par affouillement local.
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Il convient, donc, d’évaluer la hauteur d’affouillement potentielle au voisinage des appuis et de
limiter autant que possible le nombre des appuis en site aquatique.
4. Actions naturelles susceptibles de solliciter un pont
Outre l’action d’un cours d’eau mentionnée plus haut, les autres actions naturelles susceptibles
de solliciter un pont sont des actions directes comme celles du vent, dont la force peut être accrue dans
le cas d’une vallée encaissée, de la neige et de la glace, des séismes, de la houle dans le cas du
franchissement d’un estuaire ou d’un bras de mer, et des actions indirectes comme celles des embruns
et, de façon générale, les actions physico-chimiques du milieu environnant. Vis-à-vis de ces dernières,
des dispositions constructives appropriées (enrobage des aciers passifs, choix d’un béton à hautes
performances) doivent être examinées en détail.
3. Choix du type d’ouvrage
Après avoir recueilli l’ensemble des données relatives à l’ouvrage, le projeteur recherche les
solutions techniquement envisageables en évaluant leur coût et leur aspect architectural. Pour aboutir
au meilleur choix, à la fois sur les plans technique, économique et esthétique, il doit bien connaître
l’éventail des solutions possibles, avec leurs sujétions, leurs limites et leur coût.
La portée d’un ouvrage à une seule ouverture, ou la portée déterminante (c’est-à-dire la plus
longue) d’un ouvrage à plusieurs ouvertures, est un facteur déterminant du type d’ouvrage, bien qu’elle
constitue souvent elle-même l’un des éléments principaux du choix.
Les tableaux suivants résument les domaines d’emploi des différents types d’ouvrages.
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CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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CHAPITRE 03 DIFFERENTS TYPES DES PONTS
Introduction
Pour élaborer des routes, on rencontre différents obstacles tels que les oueds ou rivières, les
montagnes, les chemins de fer et les autres routes. Pour les franchir, on construit des ouvrages
artificiels, qui portent le nom : Ouvrages d’Art.
Parmi ces ouvrages d’art nous distinguons les ponts.
Les différents types des ponts
I. BUSES ET DALOTS
Ce sont des ouvrages hydrauliques ou routiers en béton armé ou en acier, de forme
cylindrique, rectangulaire, ovale ou en arc.
En général ces ouvrages sont des tubes de sections courantes (normalisées) noyées dans le
remblai à la surface du sol naturel. On y distingue trois catégories :
1- Les buses rigides: en béton généralement construites par mise bout à bout d’éléments
préfabriqués armés ou non. Ils sont considérés également comme des tuyaux. Ces ouvrages
de plus en plus rarement employés comme franchissement d’oueds.
Exemple d’une buse circulaire
2- Les buses souples, métalliques à section circulaire ou ovoïde construites par un
assemblage de plaques ondulées. Elles peuvent fournir une solution compétitive dans la
gamme des portées allant de 2 à 6m (elles peuvent atteindre une dizaine de mètres
d’ouverture), leur souplesse permet d’absorber des charges assez importantes sous l’effet
d’un fort remblai. L’exécution des remblais doit être particulièrement soignée et les
conditions de durabilité examinées avec attention. Les buses les plus connus sont les buses «
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Armco ». Les tôles sont galvanisées. Les diamètres les plus courants varient de 0,15 à 6,40 m
et les ouvertures de 0,40 m à 8,50m (ovales).
Exemple d’une buse ovoïde et forme des tôles
3- Les dalots : sont des ponts de faible portées (jusqu’à 5 ou 6 m) sous forme de cadres à section moyenne rectangulaire (les plus répandus en Algérie) en béton armé. Ils sont fondés
sur semelle si le terrain est rocheux ou sur radier en béton armé dans le cas contraire. Ces
ouvrages sont soit coulés sur place soit préfabriqués. Dans ce dernier cas, l’ouvrage est
composé par plusieurs éléments qui s’emboîtent en mâles-femelles. Les sections sont
normalisées mais elles peuvent aussi être préfabriquées sur commande.
Schéma d’un dalot
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II. PONTS A POUTRES
1- QUELQUES TERMES CLES
Biais géométrique (ϕ) :
Angle entre l’axe longitudinal de l’ouvrage et l’axe d’une ligne d’appui (exprimé
habituellement en grades).
Portée (l) :
Distance entre deux lignes d’appuis successives ou entre les centres de gravité de deux
sections d’encastrement successifs.
Ouverture (droite / biaise / totale) :
Distance libre entre les parements de deux appuis successifs (droite = mesurée
perpendiculairement aux appuis / biaise = mesurée suivant l’axe de l’ouvrage) ou extrêmes
(totale).
Droite = L’1 ou L’2
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Biaise = L1 ou L2
Totale = L1 + L2
Elancements:
Traverse = épaisseur traverse / ouverture (=e31/L1)
Tablier = épaisseur tablier / portée déterminante
Poutre = hauteur poutre / portée déterminante
Balancement (α) = longueur travée d’équilibrage / portée déterminante.
Travées multiples :
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entretoise d'appui Poutres principale hourdis d
l c
hp
2- Ponts à poutres en BA
Le tablier comporte ou non des entretoises. Dans le premier cas, les poutres sont disposées
en se touchant au niveau des hourdis (tables) et leur liaison est assurée par les entretoises au
moyen de soudure des barres d'attente sortant de la table et des entretoises. Dans le deuxième
cas, la liaison entre les poutres principales est assurée par le hourdis et par les entretoises d'about.
Les entretoises intermédiaires compliquent l'exécution du tablier, ainsi on est souvent
amené à les éliminer et à ne disposer que des entretoises sur appui. Celles-ci ont pour rôle de
servir lors du vérinage. Dans ce cas les poutres sont plus nombreuses (et par conséquent plus
rapprochés) que dans le cas des tabliers entretoisés. Ainsi, nous présentons ci-après une
comparaison entre l’ancienne conception et la nouvelle conception des tabliers des ponts à
poutres.
Les pré dimensions des éléments de ce type sont les suivants:
1-b)
hd
hp
Ltr Lr Ltr
bp
Le b0 b0 b0 b0 Le
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Ouvrages courants et non courants
Ouvrages non courants sont les ouvrages répondant aux caractéristiques suivantes :
- au moins une travée de plus de 40 m,
- surface supérieure à 1200 m²,
- tranchées couvertes ou semi ouvertes de plus de 300 m,
- tunnels creusés ou immergés,
- ponts mobiles ou ponts canaux.
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PONTS A POUTRES TYPES : Typologie et quelques caractéristiques
BETON PRECONTRAINT – MODES DE REALISATION
Précontrainte par pré-tension (ou à armatures adhérentes)
– Les torons sont tendus avant coulage du béton et ancrés sur des culées extérieures à la pièce à
précontraindre.
– Le béton est coulé au contact des torons.
– Après prise du béton, les ancrages sont déposés et les torons s’ancrent dans le béton par
frottement direct sur le béton ce qui a pour effet de le comprimer.
Précontrainte par post-tension
– Des gaines vides sont placées dans la pièce avant le coulage du béton.
– Après prise du béton, on y introduit des câbles que l’on tend avec des vérins.
– Les câbles sont ancrés à chaque extrémité ce qui permet de maintenir la compression du béton
lors de l’enlèvement des vérins.
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3- PONTS A POUTRES TYPES – PRAD (PRAD = ponts à poutres Précontraintes
par fils Adhérents)
PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier - Domaine d’emploi
PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier – Construction Poutres (fabrication)
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier – Construction Poutres (exemples)
PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier – Construction Poutres (pose)
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier – Construction
PONTS A POUTRES TYPES – PRAD – Tablier – Construction Hourdis
Trois rôles essentiels :
- liaisonnement transversal des poutres
- table de compression du tablier
- support de l’étanchéité et du revêtement
Morphologie :
- en béton armé
- coulé en place
- sur coffrages perdus
- épaisseur 0,20 à 0,24 m
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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4- PONTS A POUTRES TYPES – VIPP (VIPP = Viaduc à travées Indépendantes à
Poutres Précontraintes)
PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier - Morphologie
PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier - Domaine d’emploi
PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier – Construction Poutres (fabrication)
PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier – Construction Poutres
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier – Construction
PONTS A POUTRES TYPES – VIPP – Tablier – Construction
Phasage de mise en précontrainte
- Préfabrication des poutres et mise en tension de quelques câbles de la première famille
1 ou 2 jours après bétonnage
- Mise en attente des poutres sur stock,
- Mise en œuvre du complément de précontrainte de la première famille à 28 jours et
mise en place des poutres sur leurs appuis définitifs
- Réalisation en place des entretoises et coulage du hourdis
- Mise en tension de la deuxième famille de câbles
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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5- PONTS A POUTRES TYPES – PPE (PPE = Ponts à Poutrelles Enrobées)
PONTS A POUTRES TYPES – PPE – Tablier – Morphologie
PONTS A POUTRES TYPES – PPE – Tablier - Domaine d’emploi
PONTS A POUTRES TYPES – PPE – Tablier – Construction Poutres (perçage et pose)
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS A POUTRES TYPES – PPE – Tablier – Construction Ferraillage et bétonnage en
deux phases (minimum)
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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6- Pont mixte acier-béton
Morphologie bi-poutres
Les ponts métalliques "bipoutres mixtes" sont constitués :
• de deux poutres métalliques en I, généralement de hauteur constante
• d'une dalle en béton armé connectée
Le domaine d'emploi de ces ouvrages correspond aux portées de 25 à 110 mètres. Les
portées maximales, pour les travées continues, dépassent rarement 110 m, mais le record
mondial est de 150 m.
Pour les travées indépendantes, la portée maximale dépasse rarement 90 m. L'élancement
Hp/L économique est actuellement :
Pour les travées indépendantes : 1/22
Pour les travées continues :
o de hauteur constante : 1/28
o de hauteur variable : 1/25 sur appui et de 1/40 à 1/50 à la clé
Ouvrage de faible largeur
Largeur de dalle < 13 ou 14 m :
Entretoises à mi-hauteur, espacées de 8 m environ
Dalle en béton armé
Ouvrage de grande largeur
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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Largeur de dalle > 13 ou 14 m :
Pièces de pont, espacées de 4 m environ
Dalle en béton armé avec précontrainte transversale pour les grandes largeurs
La dalle de couverture d’épaisseur comprise entre 20 et 30 cm est connectée aux poutres
métalliques et aux pièces de pont pour participer à la résistance en flexion.
Sans connexion, la dalle s'appuierait simplement sur la poutre qui supporterait seule la
flexion d'ensemble.
III. PONTS CADRES ET PORTIQUES
Sont des ponts cadres et portiques types : les structures en béton armé coulées en place à appuis
et fondations intégrées :
PONTS TYPES – Domaine d’emploi
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS TYPES - PICF – Domaine d’emploi – Elancements
PONTS TYPES - PIPO – Domaine d’emploi – Elancements
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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IV. PONTS DALLES
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PONTS DALLES TYPES - PSIDA - Dalle – Domaine d’emploi - Elancements
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS DALLES TYPES - PSIDP – Dalle – Domaine d’emploi
PONTS DALLES TYPES - PSIDP – Dalle – Domaine d’emploi
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PONTS DALLES TYPES - PSIDA et PSIDP - Dalle
AVANTAGE :
- simplicité des formes
- coffrages simples et réutilisables
- mode de construction bien adapté pour des géométries biaises et/ou courbes
- tablier d’un pont dalle plus résistant aux chocs que le tablier d’un pont à poutres
INCONVENIENTS:
- rendement plus faible par rapport aux ponts à poutres
- construction sur cintre plus pénalisante pour le gabarit sous l’ouvrage en phase de
construction par rapport aux ponts à poutres
PONTS DALLES TYPES - PSIDN – Dalle – Nervures
PONTS DALLES TYPES - PSIDN – Dalle – Elancements
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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PONTS DALLES – PSBQ ( PSBQ = Passage Supérieur à Béquilles)
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PONTS DALLES – PSBQ – Domaine d’emploi
Biais maximal = 70 gr
Autres caractéristiques
Le sol doit être capable d’encaisser des efforts inclinés sans déplacements
Le sol de fondation doit être insensible à l’eau et supporter sans tassements notables des
pressions de l’ordre de 0,5 MPa
Attention aux chocs de camions sur les béquilles donc éviter d’encadrer trop strictement le gabarit.
V. Poutre-caisson
1. Morphologie
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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2. Câblage
Coupe transversale
Précontrainte intérieure
Câbles de fléau
Assemblage des voussoirs pendant la phase de construction
Câbles de continuité
Assemblage des fléaux et des extrémités du tablier
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Précontrainte extérieure
La précontrainte extérieure est couramment utilisée en câblage de continuité depuis les
années 1980.
3. Précontrainte
Armatures
Les câbles sont composés de torons : par exemple un câble 12T15S est composé de 12
torons de 15,7 mm de diamètre et d’une section de 150 mm² chacun.
Ancrage
Les câbles sont ancrés à la structure au moyen de clavettes ou mors, plaque et tromplaque.
Protection des câbles
Conduits
Les armatures sont disposées dans des conduits ou gainesƒ Précontrainte intérieure : les
conduits en feuillard d’acier sont noyés dans le béton.
ƒ Précontrainte extérieure : les conduits sont généralement en polyéthylène haute densité
(PEHD) et disposés à l’extérieur du béton et à l’intérieur des caissons.
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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Produits de protection
Les armatures sont protégées contre la corrosion
ƒ Précontrainte intérieure : les conduits sont injectés au coulis de ciment
ƒ Précontrainte extérieure : les conduits peuvent être injectés soit par du coulis de ciment
soit par des produis souples (cire ou graisse).
Cas des monotorons
Chaque toron est protégé contre la corrosion par une gaine en PEHD injectée à la cire ou à
la graisse.
L’ensemble du faisceau de monotorons est disposé dans une gaine en PEHD injectée au
coulis de ciment.
VI. Poutre à câbles
Les ponts à câbles porteurs peuvent être classés en deux grandes catégories :
- les ponts à haubans
- les ponts suspendus
1. PONTS À HAUBANS
Dans un pont à haubans, le tablier repose d'une part sur des appuis rigides, les culées et les
piles des .pylônes, d'autre part sur des appuis élastiques constitués par des câbles rectilignes
obliques appelés haubans
Système à haubans
Depuis les années 1950, le système à haubans dépasse pratiquement tous les systèmes
concurrents jusqu’ici aussi bien dans les petites passerelles que dans les ponts-rails à grande
portée.
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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Il y a plusieurs raisons :
- Les câbles de haute résistance
- Permet une variété architecturale
- Seul système utilisable sur mauvais sols
- Les déformations sont plus petites que dans un pont suspendu
- Il peut être monté facilement
Composantes
Conception
Système longitudinale
- Haubans multiples (grâce à l’informatique)
- Configuration
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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Tablier
Tablier du pont travaille en compression et flexion.
Matériaux
- Béton portée jusqu’à 300m
- Mixte acier-béton jusqu’à 500m
- Tout acier au-delà de 500m
Écartement des haubans
- 10 m pour les tabliers en béton
- 15 m pour les tabliers mixtes
- 20 m pour les tabliers entièrement acier
Pylônes
Les pylônes travaillent essentiellement en compression. Il est donc économique de les
construire en béton.
Haubans
Les qualités essentielles des haubans pour les ponts sont :
Ils doivent être individuellement remplaçables. Ceci implique que les haubans doivent
être ancrés sur le pylône et le tablier par des culots d’ancrage et ne doivent pas passer sur
des selles.
Ils doivent pouvoir être inspectés sur toute la longueur. Les têtes d’ancrage doivent donc
être appuyées sur des systèmes à écrous ou similaires, situés sur la face arrière. Il faut que
l’inspection soit possible visuellement pour la surface, mais aussi pour le hauban complet
en profondeur, avec des équipements d’induction magnétique.
Le module d’Young doit être élevé et constant. L’amplitude de fatigue acceptable doit être élevée.
CHAPITRE 03: DIFFERENTS TYPES DES PONTS
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2. PONTS SUSPENDUS
Les ponts suspendus étaient autrefois très utilisés pour franchir des brèches supérieures à
50 m. Les progrès réalisés dans la construction des ouvrages d'art, en acier ou en béton, ont
considérablement réduit le domaine d'emploi de ces ponts. Les ponts suspendus ne sont plus
utilisés que pour franchir les très grandes portées.
Les composants
Il est rangé dans la famille des ponts à câbles, combinant la traction, la compression et la
flexion dans un fonctionnement plus complexe que les précédentes familles.
Les pylônes s'élèvent au-dessus du tablier et supportent un ou deux câbles principaux,
appelés câbles porteurs, qui vont d'une culée à l'autre, un de chaque côté du tablier. Ces câbles
soutiennent le tablier par l'intermédiaire d'un ensemble de câbles verticaux : les suspentes.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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CHAPITRE 04 ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
Introduction
Les actions appliquées à un pont sont de deux types :
Les actions hors trafic,
Les actions dues au trafic.
Il convient de classer les actions de trafics concernés et les autres actions spécifiques exercées
sur les ponts. Les actions hors trafic sont composées d’actions permanentes et actions variables.
Les actions de trafic sur les ponts routiers, les passerelles consistent en actions variables et en
actions accidentelles, représentées par différents modèles.
Les règlements de charges sur les ponts sont regroupés dans le fascicule 61, titre I et III du
Cahier des Prescriptions Communes (C.P.C.) qui sont relatifs respectivement aux ponts-rails et
ponts-canaux avec RCPR08 relatif aux ponts-routes.
Actions sur les ponts routes dues au trafic
1. Types de surcharges
Le règlement RCPR08 définit essentiellement :
Les charges routières normales avec deux systèmes différents: Système A et système
B;
Les charges routières à caractère particulier du type militaire et du type exceptionnel;
Les charges sur les trottoirs et sur les pistes cyclables du type local et du type général ;
Les charges sur remblais;
Les charges dues au vent, aux séismes et les efforts dus à un choc de bateaux sur un
appui de pont.
Les systèmes A,B, militaires et exceptionnels sont distincts et indépendants, leur effets ne
peuvent être appliqués simultanément. Le système A ne donne pas un effet défavorable pour le
calcul des hourdis et par conséquent ne sera utilisé que pour le calcul des sollicitations dans les
autres éléments t.q. celui des poutres principales. Le système B est en général utilisé pour tous les
éléments d'un pont. Alors que les charges routières à caractère particulier ne sont à prendre en
compte que pour les itinéraires classés à cet effet.
2. Définitions
Avant de procéder à l'étude de ces chargements, on définit tout d'abord certaines notions qui
seront utiles pour la suite.
Toutes les parties de tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de chaussée. Il
faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la largeur roulable. On donne
ci-dessous les définitions correspondantes:
* Largeur roulable (Lr): C'est la largeur de tablier comprise entre dispositifs de retenue, s'il
y en a, ou bordures. Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les surlargeurs éventuelles
telles que les bandes d'arrêt d'urgence (BAU), bandes dérasées (BDG), etc.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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3
* Largeur chargeable (Lch):
Lch = Lr - n . 0,5 (1)
Lch: largeur chargeable en m.
Lr: Largeur roulable en m
n: Nombre de dispositifs de retenue; n ≤ 2.
Le règlement introduit également deux autres notions géométriques. Il s'agit du nombre de
voies de circulation et de la classe de pont.
* Nombre de voies (Nv): Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées Nv
est tel que:
Nv = E( Lch )
Lch: largeur chargeable en m.
Le symbole E désigne la partie entière.
Exceptions: Les chaussées comprises entre 5 m (inclus) et 6 m sont considérées comme ayant
2 voies.
* Largeur d'une voie (V): La largeur d'une voie de circulation, V, est donné par:
V=Lch/Nv
* Classe des ponts : Les ponts sont rangés en 3 classes suivant leur largeur roulable, Lr, et
leur destination:
1ère classe: tous les ponts supportant une largeur roulable supérieure ou égale à 7 m c.à.d.
Lr≥7 m et ceux portant des bretelles d'accès à de telles chaussées, ainsi que les autres ponts
éventuellement désigné par le Cahier des Prescriptions Spéciales (C.P.S.), tels que ponts urbains ou
en zone industrielle avec risque d'accumulation de poids lourds quelque soit leur largeur.
2ème classe: tous les ponts autres que ceux de la 1ère classe supportant des chaussées de
largeur roulable comprise strictement entre 5,50 m et 7 m, c.à.d., 5,5 m < Lr < 7 m.
3ème classe: les ponts autres que ci-dessus portant des chaussées de 1 ou 2 voies de largeur
roulable inférieure ou égale à 5,5 m. c.à.d. Lr ≤ 5,5 m.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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3. Charges routières normales
a. Système de charge "A"
Ce système se compose des charges uniformément réparties d'intensité variable suivant la
longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de véhicules à l'arrêt sur le pont.
Elles représentent un embouteillage ou un stationnement (pont urbain équipé de feux aux extrémités
ou embouteillage d'ordre quelconque), ou bien tout simplement une circulation continue à une
vitesse à peu près uniforme d'un flot de véhicules composé de voitures légères et de poids lourds.
Ainsi, la chaussée des ponts de portées unitaires inférieures à 200 m est soumise à une surcharge
uniformément répartie dont l'intensité est égale au produit de AL (variable avec la longueur
surchargée L) par des coefficients a1 et a2 donnés ci-après.
La valeur de AL est donnée par la formule:
Cette valeur de AL est à multiplier par des coefficients de corrections a1 et a2. Les valeurs du
coefficient a1 sont données dans le tableau ci-dessous:
Mais si la valeur de A1= a1 x AL trouvée par application des règles ci-dessus est inférieur à
(4 – 0,002 L) exprimé en kN/m2.
Ensuite, la charge A1 est multipliée par le coefficient a2 qui est donné par:
On rappelle que V étant la largeur d'une voie V = Lch/Nv
3,50 m pour les ponts de la 1ère classe
Vo ayant pour valeur = 3,00 m pour les ponts de la 2ème classe
2,75 m pour les ponts de la 3ème classe
Donc en général on a:
A2 = a1 x a2 x AL
à appliquer uniformément sur toute la largeur de chaussée des voies considérées. Cette valeur
tient compte des effets dynamiques et donc elle n'est pas à multiplier par un coefficient de
majoration dynamique.
b. Système de charge "B"
Les charges de type B sont composées de 3 systèmes distincts:
Le système Bc se composant de camions types.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Le système Bt composé de groupes de 2 essieux (essieux-tandems).
Le système Br qui est une roue isolée.
Ces convois sont mobiles et les valeurs de charges de ces trois types sont multipliées par un
coefficient de majoration dynamique, į, qui sera explicité par la suite.
Convoi Bc
Le convoi Bc se compose d'un ou au maximum de 2 camions types par file. Dans le sens
transversal le nombre de files est inférieur ou égal au nombre de voies. Les caractéristiques du
convoi Bc sont présentées ci-après.
II convient naturellement de disposer moins de files que de voies de circulation si cela est plus
défavorable, mais on ne doit pas disposer plus de files que de voies, même si cela est
géométriquement possible (chaussées de 7.50 et 10,50 m par exemple).
Dans le sens transversal, chaque file est supposée circulant dans l’axe dune bande
longitudinale de 2.50 m de largeur. Les diverses bandes peuvent être contiguës ou séparées.
En fonction de la classe du pont et du nombre de files considérées, les valeurs des charges du
système Bc prises en compte sont multipliées par les coefficients bc du tableau ci après :
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Convoi Br
La roue isolée, qui constitue le système Br porte une charge de 100 kilo Newtons. Sa surface
d’impact sur la chaussée est un rectangle uniformément chargé dont le côté transversal mesure 0, 60
m et le côté longitudinal 0,30 m.
Convoi Bt
Un tandem du système Bt comporte deux essieux tous deux à roues simples munies de
pneumatiques et répondant aux caractéristiques suivantes :
Chaque tandem est supposé circuler dans l'axe d'une bande longitudinale de 3 m de large.
Pour les ponts à une voie un seul tandem est disposé sur la chaussée, pour les ponts supportant
au moins deux voies, deux tandems au plus sont disposés de front sur la chaussée, les deux bandes
longitudinales qu'ils occupent pouvant être contiguës ou séparées de façon à obtenir la situation la
plus défavorable pour l'élément considéré.
En fonction de la classe du pont, les valeurs des charges du système Bt prises en compte sont
multipliées par les coefficients bt suivants :
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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c. Coefficient de majoration dynamique
Les charges du système B sont frappées de majorations dynamiques et le coefficient de
majoration applicable aux trois systèmes Bc , Bt, Br est le même pour chaque élément d'ouvrage. Le
coefficient de majoration dynamique relatif à un tel élément est déterminé par la formule :
Dans laquelle :
L : représente la longueur de l'élément exprimée en mètres,
G : sa charge permanente,
S : sa charge B maximale.
La valeur de S à introduire dans la formule est celle obtenue après multiplication par le
coefficient bc ou bt.
Quand il s'agit de poutres ou fermes maîtresses, pour chaque travée ou arche de pont à
plusieurs travées ou arches (solidaires ou indépendantes) ou pour la travée ou l'arche d'un pont à
travée ou arche unique, la longueur L est la portée de la travée ou arche considérée. G est le poids
total de l'ouvrage dans cette travée ou arche. S est le poids total le plus élevé des essieux du système
B qu'il est possible de placer sur le tablier de cette travée ou arche en respectant les règles fixées
aux paragraphes 4.5.1 et 4.5.3 du présent chapitre.
Le coefficient δ ainsi obtenu s'applique à tous les éléments des poutres ou fermes maîtresses
de la travée ou arche considérée, ainsi qu'à leurs entretoises de solidarisation si ces fermes sont des
fermes multiples sous chaussée.
Quand il s'agit de la couverture ou du tablier d'un pont de troisième classe, la valeur du
coefficient δ est bornée supérieurement à 1.4.
d. Efforts de freinage
Les charges de chaussée des systèmes A et Bc. sont susceptibles de développer des réactions
de freinage, efforts s'exerçant à la surface de la chaussée, dans l'un ou l'autre sens de circulation.
Dans les cas courants la résultante de ces efforts peut être supposée centrée sur l'axe
longitudinal de la chaussée.
Les efforts de freinage n'intéressent généralement pas la stabilité des tabliers. Il y a lieu de les
considérer pour la stabilité des appuis (piles et culées) et la résistance des appareils d'appui qui sont
justifiés suivant les règles en usage.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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L'effort de freinage correspondant à la charge A est égal à :
Chaque essieu d'un camion du système Bc peut développer un effort de freinage égal à son
poids. Parmi les camions Bc que l'on peut placer sur le pont, un seul est supposé freiner. Les
camions sont disposés suivant les règles énoncées pour développer l'effet le plus défavorable.
Les efforts de freinage développés par le système Bc ne sont pas à majorer pour effets
dynamiques.
Cependant les coefficients bc s'appliquent aux efforts de freinage développés par le système
Bc.
e. Forces centrifuges
Les forces centrifuges sont calculées uniquement à partir du système Bc dans les conditions
suivantes :
Sur les ponts où la chaussée est en courbe, tous les camions du système Bc disposés sur la
chaussée sont susceptibles de développer des efforts centrifuges, horizontaux, normaux à l'axe de la
chaussée et appliqués à sa surface.
En désignant par R (en mètres) le rayon du tracé de l'axe de la chaussée sur le pont il y a lieu
d'adopter, pour la force centrifuge développée par un essieu, une fraction de son poids égale à :
f. Charges sur les remblais
En vue de la justification des éléments ou structures susceptibles d'être soumis à des efforts de
la part des remblais d'accès aux ponts, on considère que ces remblais sont susceptibles de recevoir
une charge de dix kilo Newtons par mètre carré, répartie sur toute la largeur de la plate-forme, les
talus étant exclus.
g. Charges militaires
Pour permettre la circulation des convois militaires de l’une des classes M80 ou M120, les
ponts doivent être calculés pour supporter les véhicules types décrits ci-après, susceptibles dans
certains cas d'être plus défavorables que les surcharges des systèmes A et B.
Le CCTP précise alors la classe à considérer.
Chaque classe se compose de deux systèmes distincts Mc et Me dont il y a lieu d’examiner
indépendamment les effets pour chaque élément du pont. Chaque système étant exclusif de tout
autre charge routière :
Le système Mc se compose de véhicules types à chenilles :
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Le système Me se compose d'un groupe de deux essieux.
Les majorations dynamiques sont applicables aux charges militaires, le coefficient de
majoration étant calculé par la même formule que celle qui est donnée en 4.6 pour le système B.
Dans l'application de cette formule, le symbole S représente le système de charges militaires qu’il
est possible de disposer sur la même surface que celle qui est à considérer pour le système B suivant
l'élément calculé.
Pour une classe donnée de charges (80 ou 120) le coefficient de majoration applicable aux
deux systèmes Mc, Me est le même pour chaque élément d’ouvrage.
Les charges militaires sont supposées ne développer aucune réaction de freinage, ni force
centrifuge.
Convoi Mc 80
Convoi Mc 120
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Les véhicules des systèmes Mc peuvent circuler en convoi ; dans le sens transversal, un seul
convoi est supposé circuler quelle que soit la largeur de la chaussée ; dans le sens longitudinal, le
nombre des véhicules du convoi n'est pas limité et la distance de deux véhicules successifs est
déterminée pour produire l'effet le plus défavorable, la distance libre entre leurs points de contact
avec la chaussée devant être au moins égale à 30,50m.
Les impacts des chenilles sur la chaussée sont dirigés parallèlement à l’axe de celle-ci et
peuvent être disposés sur toute la largeur chargeable sans pouvoir empiéter sur les bandes de 0,50 m
réservées le long des dispositifs de sécurité.
Convoi Me 80
Convoi Me 120
Les rectangles d'impact des essieux constituant les systèmes Me sont disposés normalement à
l'axe longitudinal de la chaussée et peuvent être placés n’importe où sur la largeur chargeable sans
pouvoir empiéter sur les bandes de 0,50 m réservées le long des dispositifs de retenue.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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h. Charges exceptionnelles
Sur les itinéraires classés pour permettre la circulation de convois lourds exceptionnels de l'un
des types D ou E, les ponts doivent être calcules pour supporter le véhicule-type correspondant
décrit ci-après susceptible dans certains cas d'être plus défavorable que les charges des systèmes A
et B.
Les charges exceptionnelles ne sont pas frappées de majorations pour effets dynamiques ;
elles sont supposées ne développer aucune réaction de freinage, ni force centrifuge.
Les convois lourds exceptionnels sont supposés rouler sur les ponts à une vitesse au plus égale
à 10 km/h, ce qui justifie l'absence d'effets annexes.
Convois types D
Le convoi D280 ou D240 est supposé circuler seul quelque soient la largeur et la longueur du
pont ; dans le sens longitudinal il est disposé pour obtenir l'effet le plus défavorable.
Dans le sens transversal, son axe longitudinal est réputé situé à 3,50 m du bord de la largeur
chargeable.
o Convoi type D280
o Convoi type D240
Convois types E
Le convoi E400 ou E360 est supposé circuler seul quelque soient la largeur et la longueur du
pont ; dans le sens longitudinal il est disposé pour obtenir l'effet le plus défavorable.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Dans le sens transversal, son axe longitudinal est réputé situé à 3,50 m du bord de la largeur
chargeable.
o Convoi type E400
o Convoi type E360
i. Charges sur les trottoirs.
Les charges qui sont utilisées dans la justification des éléments de tabliers prennent le nom de
charges locales, celles qui servent à la justification des poutres maîtresses sont appelées charges
générales.
Les diverses charges de trottoirs ne sont pas frappées de majorations pour effets dynamiques.
Charges locales
Une charge uniforme de 4,50 kilo Newtons par mètre carré est supportée par les trottoirs de
tous les ouvrages, y compris les bandes éventuelles de séparation des chaussées et des pistes
cyclables.
Elle est prise en compte pour le calcul de tous les éléments des couvertures et des tabliers,
dalles, longerons, pièces de pont, suspentes, entretoises, mais non pour celui des poutres
principales. Elle est disposée tant en longueur qu'en largeur pour produire l'effet maximal envisagé.
Les effets peuvent éventuellement se cumuler avec ceux du système B ou des charges
militaires.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Charges générales
Pour la justification des poutres maîtresses qui supportent à la fois une chaussée et un ou des
trottoirs, il y a lieu d'appliquer sur les trottoirs une charge uniforme de 1,50 kiloNewtons par mètre
carré de façon à produire l'effet maximal envisagé.
Dans le sens de la largeur, chaque trottoir est chargé dans sa totalité, mais les deux trottoirs,
s'il y en a deux, peuvent n'être pas chargés simultanément.
Dans le sens de la longueur, les zones chargées sont choisies de la manière la plus
défavorable.
Il est loisible, en vue de simplifier les calculs, de charger les trottoirs sur les mêmes longueurs
que la charge A pour obtenir l'effet envisagé.
Pour la justification des poutres maîtresses des ouvrages qui sont réservés à la circulation des
piétons et des cycles, on doit disposer une charge uniforme, a, dont l'intensité, fonction de la
longueur chargée, l, est donnée en kilo Newtons par mètre carré par la formule :
Où l est exprimée en mètres.
j. Charges sur les garde-corps
Il y a lieu de supposer que peut s'exercer sur la main courante d'un garde-corps pour piétons
une poussée normale horizontale et uniforme q, donnée en fonction de la largeur du trottoir, b,
exprimée en mètres par la formule :
q = 0,50 (1 + b) kilo Newtons par mètre linéaire, avec maximum de 2,500 kN/m.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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4. Actions accidentelles
a. Forces d'impact des véhicules sous le pont
Forces d'impact contre les piles et autres éléments porteurs
Les piles doivent être calculées pour résister à un effort statique concentré agissant
horizontalement à 1,25 m au-dessus du niveau de la chaussée, et égal à :
- 1000 kN dans le sens du déplacement des véhicules
- 500 kN dans le sens perpendiculaire du déplacement des véhicules
La surface d’impact est égale à 25 cm x 25 cm.
Forces d'impact contre les tabliers
Elles sont de :
- 500 KN sur les autoroutes et,
- 250 KN pour les voies urbaines et dépendent des gabarits.
La surface d’impact est égale à 25 cm x 25 cm.
Chocs de véhicules ferroviaires sur piles
Le CCTP précise les forces statiques équivalentes, sur la surface ou le point d’impact, à
appliquer en fonction de la distance entre l’appui et l’axe de la voie d’une part et le système
constructif (structure continue ou non) d’autre part.
Chocs de bateaux sur piles
Pour le choc frontal :
- 10000 kN pour les grands gabarits,
- 1200 kN pour les petits gabarits.
Pour le choc latéral :
- 2000 kN pour les grands gabarits
- 240 kN pour les petits gabarits.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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b. Actions de véhicules sur le pont
Véhicules sur les trottoirs et les pistes cyclables
Si une barrière de sécurité d'un niveau de retenue approprié est prévue, il n'est pas nécessaire
de prendre en considération des charges de roue ou de véhicule au-delà de cette protection.
il convient, sur les parties non protégées du tablier, de placer une charge accidentelle
correspondant à un camion Bc de telle sorte que l'on obtienne l'effet le plus défavorable à proximité
de la barrière.
Forces d'impact sur les bordures
Il convient de considérer l'action due à l'impact d'un véhicule sur les bordures ou le bord
relevé de la chaussée comme une force latérale égale à 100 kN agissant à une hauteur de 0,05 m
sous le niveau supérieur de la bordure.
Il convient de considérer que cette force agit sur une longueur de 0,5 m, qu'elle est transmise
par les bordures aux éléments structuraux qui les supportent et qu'elle se diffuse à 45° dans les
éléments structuraux rigides. Par ailleurs, lorsqu'elle est défavorable, il convient de tenir compte
d'une charge verticale de trafic agissant simultanément avec la force d'impact et égale à 100 KN.
Forces d'impact sur les dispositifs de retenue des véhicules
Le CCTP précisera l’effort horizontal de calcul à prendre en compte. A défaut, il pourra être
utilisé une force de 500 kN.
La force horizontale, agissant transversalement, peut être appliquée à 100 mm au-dessous du
niveau supérieur du dispositif de retenue choisi ou à 1,0 m au-dessus du niveau de la chaussée ou du
trottoir, le niveau à prendre en compte étant le plus faible des deux ; on considère que la force agit
sur une longueur de 0,5 m.
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Combinaisons des actions
1. Coefficients pour les actions permanentes
2. Coefficients pour les actions dues au trafic
Notations :
Les combinaisons définies ci-après sont à considérer pour les justifications de l’ouvrage avec
les notations suivantes :
T la variation uniforme de température,
Δθ le gradient thermique vertical,
Gmax l'ensemble des actions permanentes défavorable (y compris tassements
d'appuis),
Gmin l'ensemble des actions permanentes favorables,
Qr les charges de chaussées A(l) ou B avec les charges de trottoirs,
Qrp les charges militaires ou exceptionnelles,
Ad la charge accidentelle,
W vent sur ouvrage.
Etats limites ultimes de résistances
o ELU - Combinaison fondamentale :
1,35 Gmax + Gmin +1,5 Qr +1,5 x 0,6 x T +1,5 x 0,5 x Δθ
1,35 Gmax + Gmin +1,35 Qrp +1,5 x 0,6 x T +1,5 x 0,5 x Δθ
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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1,35 Gmax + Gmin +1,5 Qr +1,5 x 0,6 x W
1,35 Gmax + Gmin +1,35 Qrp +1,5 x 0,6 x W
1,35 Gmax + Gmin +1,5 W
o ELU - Combinaison accidentelle :
Gmax + Gmin +0,6 Qr + Ad
Gmax + Gmin + Ad
Etats limites de service
o Combinaisons rares
Gmax + Gmin + Qr + 0,6 T + 0,5 Δθ
Gmax + Gmin + Qrp + 0,6 T + 0,5 Δθ
Gmax + Gmin + T
Gmax + Gmin + Δθ
Gmax + Gmin + W
o Combinaisons fréquentes
Gmax + Gmin + 0,6 Qr + 0,6 T + 0,5 Δθ
o Combinaisons quasi permanentes :
Gmax + Gmin
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Actions sur les ponts-rails
En Algerie, les ponts-rails sont justifiés sous l'effet des chargements indiqués par le titre I du
1960. Mais en France, et à partir du 1979, les ponts-rails (t.q. ceux de la TGV) sont calculées en
employant un nouveau titre I du convoi UIC (Union Internationale de Chemin de fer), présenté
aussi dans le livret 2.01 de la SNCF Français.
a. Règlement de 1960
Le titre I de 1960 indique le chargement des ponts-rails supportant des voies ferrées de largeur
normale. En plus des surcharges, il décrit les prescriptions pour les forces centrifuges, les forces
longitudinales de démarrage et de freinage et la pression du vent. Il présente aussi les surcharges
pour les voies ferrées étroites de largeur 1 m.
Ponts-rails supportant des voies ferrées de largeur normale
1. Surcharges
La surcharge à introduire dans les calculs est constituée par un train-type composé de 2
machines avec tender, placées en tête et suivies de 2 wagons chargés. Les charges de ces éléments
dépendent de la classification des lignes. Pour les lignes à grand trafic (voie normale) la charge par
essieu est de 25 t alors que pour les autres lignes la charge par essieu n'est que de 20 t.
Les caractéristiques géométriques restent les mêmes pour les deux cas. Une représentation de
ces train-types est donnée dans les figures suivantes. Pour les ponts à double voie, on envisage
l'hypothèse de 2 trains- type marchant côte à côte dans le même sens.
M: Machine T: Tender W: Wagon
train-type pour lignes à grand trafic
M: Machine T: Tender W: Wagon
train-type pour autres lignes
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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La position, la longueur et la composition des convois formés avec le train-type seront
choisies, dans chaque cas, de manière à réaliser les efforts maximaux dans les différents éléments
de l'ouvrage. Dans la recherche des efforts maximaux, on pourra, le cas échéant, intercaler des
wagons vides s'ils sont susceptibles de produire des efforts plus considérables, les convois ne
pouvant pas être coupés. Les wagons vides seront supposés peser 1,25 t/ml.
Ces surcharges sont à multiplier par un coefficient de majoration dynamique, į, dont
l'expression est la même que celle présenté par l'équation 8. Dans ce cas S représente le poids
maximal des surcharges que la pièce du tablier peut supporter au total.
2. Force centrifuge
Si une voie est en courbe sur l'ouvrage, il faut tenir compte de la force centrifuge et du dévers
de la voie.
3. Force de freinage et de démarrage
Les efforts de freinage et de démarrage sont supposés agir au niveau de la surface de
roulement des rails
- Les efforts de freinage Ffr sont t.q.
- Les efforts de démarrages Fdém sont t.q.
Le poids maximal d'un convoi est limité à :
2 000 t pour les lignes à grand trafic
1 600 t pour les autres lignes
4. Pression du vent
La pression maximale du vent sur une surface verticale atteint 0,25 t/m2, mais la pression
maximale compatible avec la circulation des trains est limitée à 0,15 t/m2.
Ponts-rails supportant des voies ferrées étroites de largeur un mètre.
Dans ce cas toutes les dispositions relatives aux ponts à largeurs normale sont applicables sauf
que le train type est modifié de la manière suivante: Le train type employé est composé par 2
machines suivies de 4 wagons. Chaque essieu est chargé par 10 t.
Train-type pour les voies ferrées étroites métriques
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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Dans la recherche du cas le plus défavorable, on peut intercaler des wagons vides dans le
convoi, leur poids est réduit à 0,75 t/ml.
b. Convoi UIC
Ponts-rails supportant des voies ferrées de largeur normale
1. Lignes à trafic normal
Pour les ponts rails supportant une voie et situé dans les itinéraires internationaux, la charge à
introduire dans les calculs est définie par le schéma ci-dessous définie par l'UIC (Livret 2.01). La
vitesse théorique maximale de ce convoi type est limitée à 120 km/h.
Convoi UIC. ( 10 kN = 1 t).
Ce schéma de charges est à placer dans le cas le plus défavorable; Il peut être réduit ou divisé
selon le cas. En particulier, les parties du schéma de charges qui ont une influence contraire à l'effet
recherché sont à supprimer.
Pour les ouvrages supportant 2 voies, chacune des 2 voies est à charger soit indépendamment
soit simultanément.
2. Lignes à trafic exceptionnel ou réduit
Dans ce cas, les charges isolées et les charges réparties indiquées ci-dessus pourrait être
multiplié par un facteur de classe (ce facteur sera fixé par les services compétents).
3. Coefficient de majoration dynamique
Il est donné par δ1 pour les moments fléchissant et par δ2 pour les efforts tranchants.
L0 est une longueur caractéristique de l'élément calculé. L0 est donné ci-dessous pour les
principaux éléments (pour les autres éléments voir règlement)
- Cas des hourdis entre poutres: L0 = distance entre axe des poutres
- Cas des poutres principales:
- 1 travée isost. L0 = L
- 2 travées: L0 = 1,2 Lm
CHAPITRE 04: ACTIONS ET COMBINAISONS D’ACTIONS
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- 3 travées: L0 = 1,3 Lm
- 4 travées: L0 = 1,4 Lm
- 5 travées: L0 = 1,5 Lm
- - Cas des pièces de ponts: L0 = (2 x distance entre pièces de ponts) + 3,0 m.
- - Cas des longerons: L0: distance entre pièce de ponts + 3,0 m.
4. autres charges à considérer
Ce titre I défini également les efforts de lacet et de roulis, les forces centrifuges, les forces
longitudinales de freinage et de démarrage, les charges sur les accotements, les efforts sur les
gardes-corps et les effets du vent. Il indique aussi les épreuves des ponts rails.
Ponts rails supportant des voies ferrées étroites d' un mètre de largeur
Toutes les dispositions indiquées aux ponts rails à voie normale sont applicables sans
changements aux ponts rails à voie d'un mètre sauf que le schéma de charge à considérer est celui
définit au figure précédente, auquel on appliquera un facteur de classe de 0,45.
CHAPITRE 05: LIGNES D’INFLUENCE
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CHAPITRE 05 LIGNES D’INFLUENCE
Introduction
Les lignes d’influences sont obtenues pour une section donnée x. Dans le cas des poutres, ces
lignes d’influences sont déterminées pour les moments fléchissant et les efforts tranchants. Ils sont
obtenus en faisant un balayage d’une charge unitaire (P=1) le long de la poutre et en cherchant le
moment fléchissant ou l’effort tranchant dans la section x considérée.
Par définition: Une ligne d’influence est une courbe qui donne la valeur d’un effet à une
position fixe pour toute position de la charge .
Donc une ligne d’influence est toujours liée avec une section donnée (x). On écrit pour les
lignes d’influences des moments fléchissant : Li "Mx" et ceux des efforts tranchants : Li "Tx".
Signification opposée à celle des diagrammes ordinaires :
Lignes d’influence dans les poutres isostatiques
Soit une poutre isostatique, parcourue par une charge verticale P;
Soit un effet déterminé (R) produit par cette force dans une section fixe (appui gauche);
CHAPITRE 05: LIGNES D’INFLUENCE
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La L.I. est la courbe telle que son ordonnée lue sous les diverses positions de la charge donne la valeur de l’effet considéré dans la section choisie;
La L.I. permet donc de trouver la position des charges qui produit le max (le min) d’un
effet déterminé dans une section déterminée;
Les lignes d’influences des moments fléchissant et des efforts tranchants sont présentées dans
la Figure ci-après. Pour les moments fléchissant, la ligne d’influence d’une poutre sur appui simple
est une ligne brisée dont le sommet, y, est :
Ainsi, les valeurs sont positives et de même signe. Pour les efforts tranchants, la ligne
d’influence est formée par deux parties (Figure 2): une partie positive d’extrémité, y’, tel que :
Et une partie négative d’extrémité :(-x/L)
CHAPITRE 05: LIGNES D’INFLUENCE
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Emploi des lignes d’influences
1er cas : Une charge concentrée, P.
Dans ce cas :
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2ème cas : Plusieurs charges concentrées, Pi
Dans ce cas, on somme :
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3ème cas : Charge répartie, q, sur une longueur c.
Dans ce cas :