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1 CHAPITRE Passer au BIM: le premier pas Passer au BIM peut être dû à une circonstance particulière, comme la néces- sité de répondre à des appels d’offres en BIM, ou bien découler de la recherche d’optimisation et de qualité dans une entreprise. En partant du principe que les technologies aident les professionnels tout au long de la réalisation d’un pro- jet, facilite l’organisation et conforte la stratégie de l’entreprise, on peut ima- giner qu’une nouveauté en partie basée sur les avancées numériques peut aller dans ce sens. Il faudra donc retenir que le BIM se joue tout le temps à deux niveaux, celui du projet sur lequel on l’applique (construction, rénovation, reconstitution du patrimoine existant, études de faisabilité, etc.), mais également celui de l’entre- prise, agence d’architecture, bureau d’études, gestionnaire de patrimoine, etc. qui décide de le déployer. Un projet sera donc un bon point de démarrage pour une introduction à la démarche BIM mais ne peut pas être le cas unique de réflexion pour la stratégie d’une entreprise : il faudra donc toujours mener l’étude sur les deux fronts en parallèle. Chaque nouveauté est accompagnée de sa terminologie, et, parfois, on se sent mieux à l’écart de certaines conversations ! Interopérabilité ? Modélisation paramétrique renseignée ? IFC 1 ? Data management ? Trouver des définitions sur Internet n’est pas compliqué, mais que se cache-t-il réellement derrière les notions de base du BIM ? Et, plus précisément : quelles notions de base faut-il avoir ? 1 Voir la partie « Interopérabilité » (chapitre 2).

CHAPITRE 1 Passer au BIM: le premier pas...1 CHAPITRE Passer au BIM: le premier pas Passer au BIM peut être dû à une circonstance particulière, comme la néces-sité de répondre

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Page 1: CHAPITRE 1 Passer au BIM: le premier pas...1 CHAPITRE Passer au BIM: le premier pas Passer au BIM peut être dû à une circonstance particulière, comme la néces-sité de répondre

1CHAPITRE

Passer au BIM�:le premier pas

Passer au BIM peut être dû à une circonstance particulière, comme la néces-

sité de répondre à des appels d’off res en BIM, ou bien découler de la recherche

d’optimisation et de qualité dans une entreprise. En partant du principe que les

technologies aident les professionnels tout au long de la réalisation d’un pro-

jet, facilite l’organisation et conforte la stratégie de l’entreprise, on peut ima-

giner qu’une nouveauté en partie basée sur les avancées numériques peut aller

dans ce sens.

Il faudra donc retenir que le BIM se joue tout le temps à deux niveaux, celui

du projet sur lequel on l’applique (construction, rénovation, reconstitution du

patrimoine existant, études de faisabilité, etc.), mais également celui de l’entre-

prise, agence d’architecture, bureau d’études, gestionnaire de patrimoine, etc.

qui décide de le déployer. Un projet sera donc un bon point de démarrage

pour une introduction à la démarche BIM mais ne peut pas être le cas unique

de réfl exion pour la stratégie d’une entreprise : il faudra donc toujours mener

l’étude sur les deux fronts en parallèle.

Chaque nouveauté est accompagnée de sa terminologie, et, parfois, on se sent

mieux à l’écart de certaines conversations ! Interopérabilité ? Modélisation

paramétrique renseignée ? IFC 1 ? Data management ?Trouver des défi nitions sur Internet n’est pas compliqué, mais que se cache-t-il

réellement derrière les notions de base du BIM ?

Et, plus précisément : quelles notions de base faut-il avoir ?

1 Voir la partie « Interopérabilité » (chapitre 2).

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pas

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BIM

p Comprendre les bases

BIM�: l’idée derrière l’acronymePlusieurs défi nitions du BIM (building information modeling : modélisation des

informations du bâtiment) existent. Le but de ce chapitre n’est pas d’en rete-

nir une en particulier, mais de permettre à chacun de comprendre les concepts

qui l’accompagnent.

Les premières approches théoriques du BIM l’assimilaient principalement à

une modélisation 3D ou à un outil informatique. L’aspect technologique de

ce processus est eff ectivement fondamental, mais il n’est pas le seul à considé-

rer : l’information, issue d’une donnée correcte et organisée, est le pivot du sys-

tème. La création de cette donnée requière une compétence spécifi que pour

être exploitable dans le processus. Pour autant, le BIM ne se substitue pas aux

métiers de la conception, de la construction ou de l’immobilier : le BIM fait en

sorte que chacun d’eux puisse évoluer vers une démarche qualitative.

Pour résumer, le BIM combine :

– les compétences et les connaissances des professionnels ;

– une maquette 3D.

La maquette 3D – la maquette numérique – évolue avec le projet, nourrie d’in-

formations organisées et vérifi ées au fur et à mesure par les acteurs de la fi lière.

a. Maquette BIM en LOD 200.

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b. Maquette BIM en LOD 300.

Figure 1. Maquette BIM en LOD 200 (a) et LOD 300 (b) selon les lots.

Figure 2. Exemple d’objet BIM renseigné.

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BIM

Un processus ou un outil�?Le BIM désigne un processus d’échange et d’incrémentation d’informations

d’un bâtiment (rénovation ou nouvelle construction) autour de supports tech-

nologiques performants, dont la maquette numérique, paramétrique et rensei-

gnée, est l’un des outils principaux.

Ce processus, s’il est bien organisé, permet de rassembler et de gérer un nombre

croissant d’informations autour d’un ouvrage afi n de créer une base de données

coordonnée et cohérente. On imaginera sans peine que l’affl ux d’une grande

quantité d’informations produites par des professionnels, même traitées par

des outils performants, ne peut pas s’autogérer, mais nécessite d’être coordonné

et planifi é. La composante managériale est donc très présente dans le proces-

sus afi n de garantir que son fonctionnement évolutif s’adapte continûment aux

besoins du projet.

Pour résumer, le BIM requiert :

– des outils adaptés ;

– des professionnels compétents pour délivrer une information de qualité ;

– des processus et des fl ux d’échange performants ;

– une organisation de la masse d’information.

On en déduira que BIM (building information modeling) devrait plutôt s’écrire

BIMMM : building information model, modeling, management (modèle, modé-

lisation, management des informations du bâtiment).

Ici, modèle signifi e la maquette numérique, les logiciels et les outils informa-

tiques nécessaires à la mise en forme de l’information. C’est le niveau de la

création d’informations du BIM, indépendamment de leurs dimensions 1.

La modélisation (modeling) est le processus qui permet la création, la vérifi ca-

tion et la validation des informations dans le BIM.

Le management recouvre la planifi cation, l’organisation, la direction et le

contrôle du processus afi n qu’il atteigne ses objectifs. Le management BIM

s’occupe de mettre en commun et de régulariser les échanges entre intervenants.

Trois composantes sont fondamentales à la mise en œuvre du BIM : la connais-

sance du bâtiment, de la ville et des infrastructures du projet à développer

(informations), l’informatique (utilisée dans les processus et les modélisations)

et le management des informations produites et des personnes.

1 2D (plans, coupes), 3D, 4D (temps), 5D (économie), 6D (gestion, maintenance ), documents écrits,

images, etc.

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BIM et maquette numérique sont-ils synonymes�?La maquette numérique est une représentation 3D du bâtiment (infrastruc-

ture, ville…). Elle peut être également pluridimensionnelle, car elle a voca-

tion à contenir l’ensemble des données nécessaires au bâtiment, en fonction

de l’état d’avancement de sa conception, de sa réalisation et/ou de son exploi-

tation. Les composants de base intégrant les informations se présentent sous

forme d’« objets » renseignés, auxquels peuvent être associées certaines carac-

téristiques telles que, pour des composants techniques comme les portes, les

gaines, les faux plafonds, etc., la référence, le modèle, ses dimensions, ses carac-

téristiques thermiques ou énergétiques, sa durée de vie moyenne, sa représen-

tation géométrique (2D et 3D).

Figure 3. Maquette métier renseignée.

Le BIM étant un processus de gestion de l’évolution des données et la maquette

numérique l’un des outils principaux de création des données, les deux termes

ne sont donc pas synonymes.

p Expertise vs BIM�?Quand une nouveauté arrive sur le marché, on se pose souvent la question de

son utilité, de sa pertinence et des changements qu’elle va apporter. Le proces-

sus BIM n’échappe pas à la règle et plusieurs professionnels se demandent si

leur métier et leur expertise ne vont pas disparaître au profi t de cette méthodo-

logie de travail qui intègre de nouvelles technologies appliquées au bâtiment.

En eff et, grâce au BIM, ne peut-on tout faire ?

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BIM

On pourrait se passer des économistes, puisque les processus BIM automa-

tisent la création de tableaux de données pour les études de prix ; on pourrait

supprimer les cellules d’OPC (ordonnancement, pilotage et coordination), car

les outils de 4D sont parfaitement intégrables à la maquette BIM ; les cellules

de synthèse d’exécution deviendraient caduques, car les outils permettant de

répertorier les confl its (mais non de les résoudre) existent… En allant par-là,

on pourrait également se passer des architectes, car à partir des données numé-

riques associées au BIM, on peut générer des formes sans qu’il soit nécessaire

de concevoir…

C’est anticiper un peu vite ? Oui, mais c’est nécessaire pour bien faire la distinc-

tion entre méthodologie et outils d’une part et métier et compétences tech-

niques d’autre part.

La création d’un processus BIM qualitatif dépend de l’expertise des profes-

sionnels de l’immobilier en conception, construction et exploitation : sans cette

base saine, il ne peut pas être correctement développé et mis en valeur. On ne

fait pas du BIM pour faire du BIM, on utilise ses potentialités là où les pro-

blématiques sont identifi ées par les professionnels. Si on intègre une donnée

erronée dans le BIM, ce n’est pas une maquette qui dira que l’information de

base est incorrecte, mais le processus aidera à repérer rapidement le problème

et à le traiter par anticipation. L’expertise des diff érents professionnels du bâti-

ment ne va donc pas devenir inutile, mais elle devra être produite et partagée

de manière diff érente.

Ce qui change surtout avec le BIM, c’est le planning d’intervention de chaque

professionnel, la façon dont chacun exprime ses compétences. Les technolo-

gies de production d’information évoluent, mais on aura toujours besoin de

spécialistes et d’experts qui contribueront à la réussite d’un projet.

Le BIM est un processus qui englobe la maquette numérique ainsi que toutes

les données d’un projet. C’est l’un des engrenages (fi gure 4) qui rend possible

le fonctionnement d’un projet. L’expertise des acteurs, elle, agira sur la qualité

du processus BIM.

p Les niveaux de maturité du BIMLe passage au BIM nécessite de procéder par étape : le processus doit d’abord

devenir une méthodologie de travail propre à chaque entreprise, avant d’être

systématisé à chaque projet. Il y a donc deux facettes : le BIM interne, qui

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permet à une entreprise de développer son socle et ses méthodologies de tra-

vail BIM, sa compétitivité en la matière, et le BIM externe, qui relève du pro-

jet, du partage avec les autres intervenants, de la mise en commun des données

et de la recherche de compromis entre les méthodologies des diff érents inter-

venants afi n de rendre les livrables selon les spécifi cités du projet.

On peut alors parler de niveaux ou paliers de maturité, qui permettent de

mieux comprendre le parcours nécessaire pour évoluer en BIM.

Le BIM niveau 0 ou «�pré-BIM�»Les outils de travail sont de type 2D, papier ou numérique. C’est le niveau où

se trouvent les cabinets d’architecture, d’ingénierie ou des entreprises, maîtres

d’ouvrages et gestionnaires, qui n’ont pas encore franchi le pas vers les nou-

velles technologies.

Le BIM niveau 1 ou «�lonely BIM�»Ce niveau est parfois considéré comme n’étant pas pleinement du BIM mais

un préliminaire. Il est caractérisé par la coexistence de données 2D et 3D,

mais il n’est pas encore question d’objets renseignés ni de LoI (level of informa-

tion) pour chaque objet. Les échanges n’en sont qu’aux prémices, les maquettes

n’étant partagées que partiellement et sans procédure réglementée de création

d’objets BIM, de suivi, vérifi cation et approbation.

Chaque intervenant travaille en BIM mais en « solo », sans interactions

directes et fl uides avec les autres partenaires autour de la maquette numérique.

Figure 4. Le BIM est l’un des engrenages de la vie du projet.

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BIM

Le BIM niveau 2Souvent considéré comme le premier niveau de « vrai » BIM, c’est le stade

où l’on voit apparaître des échanges d’informations au moyen de maquettes

numériques. Ce niveau implique nécessairement leur manipulation par plu-

sieurs intervenants. Cela ne signifi e pas que tous les intervenants produisent

obligatoirement et exclusivement de la 3D, mais que chacun est capable d’être

en relation avec le processus BIM, indépendamment du type d’information

produite (2D, 3D, document…). Le niveau 2 est exigé pour les projets publics

en Grande-Bretagne depuis 2016, tandis qu’en France, il pourrait le devenir à

partir de 2017.

Atteindre ce niveau représente la grande étape à franchir pour les profes-

sionnels, car il matérialise l’évolution des méthodes de travail, de collabora-

tion et d’échange entre partenaires. Des maquettes de plus en plus renseignées

s’échangent tout au long de la vie du projet ou du bâtiment, s’il existe, ce qui

implique plus d’interactions et de dialogues, d’échanges préalables sur les

méthodes et techniques de production de l’information. (Aujourd’hui, cet

aspect n’est pas clairement identifi é dans les projets qui ne sont pas menés en

BIM, il est partiellement dilué dans d’autres responsabilités.)

Le BIM niveau 3�: l’avenir procheConsidéré par beaucoup comme le seul BIM, le niveau 3 s’organise autour

d’une maquette globale localisée sur un serveur centralisé (physique ou vir-

tuel), accessible à tous les intervenants et durant toute la durée de vie d’un

ouvrage grâce à l’utilisation de plusieurs formats d’importation et d’exporta-

tion permettant de partager toutes les informations, indépendamment de l’ou-

til qui les a générées. Dans ce cas de fi gure, chaque « métier » est responsable

d’une « brique » de la maquette, qui, une fois consolidée avec les autres, consti-

tue la maquette BIM de projet 1. On peut alors parler d’ingénierie concourante

au sens propre.

Le BIM niveau 3, qui n’a été jusqu’ici testé que sur des grands projets et par

une minorité de fi rmes en Europe et à l’international, commence aujourd’hui

à se démocratiser, permettant d’envisager une application au marché global de

la construction. En ce qui concerne les projets d’infrastructure, l’usage du BIM

niveau 3 ne fait que commencer…

1 Voir « La maquette métier et la maquette globale » (chapitre 2).

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Pour résumer, chaque niveau de BIM est caractérisé par des méthodes et des

vecteurs d’échanges diff érents. La collaboration étant un point fondamental

dans le processus, une section spécifi que de ce livre lui est consacrée (voir « Le

partage et la collaboration », chapitre 5).

Figure 5. Vue d’intérieur d’un projet en LOD 400, pour un projet de niveau 3.

p Pourquoi passer au BIM�?L’utilisation du BIM, peut, comme dans d’autres secteurs économiques, être

un moyen de réduire les coûts en rendant possible l’industrialisation des pro-

cessus dans le bâtiment et une meilleure cohérence dans l’organisation des

données de projet mais également d’exploitation.

En conception et en réalisation, cela permet :

– de faciliter les échanges d’informations ;

– d’optimiser les temps de production documentaire (liaison 3D/2D) ;

– d’assurer un meilleur suivi et respect du programme ;

– d’obtenir plus de facilité dans l’analyse des visas numériques et le suivi des

entreprises qui travaillent ensemble sur le projet ;

– d’assurer la traçabilité des matériaux/matériels afi n de suivre la mise en

œuvre ;

– de respecter les normes et les réglementations du milieu de la construction ;

– de réduire les délais de réalisation grâce à une meilleure préparation du chan-

tier en amont ;

– de réaliser le partage des données avec les entreprises ;

– etc.

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BIM

En phase d’exploitation, les gains sont également importants. Le BIM permet

notamment :

– de réduire les coûts de l’assurance construction ;

– de rendre l’exploitation plus performante grâce à l’utilisation directe des

résultats d’études et de calculs ;

– de réduire les coûts dus aux malfaçons.

On peut remarquer que les gains potentiels mentionnés ci-dessus touchent

tous les acteurs d’un projet ; plus le BIM est intégré et utilisé dans toute la

chaîne des acteurs plus l’impact sera positif et les gains importants. Prévoir

l’enchaînement des tâches du processus BIM permet une réduction des coûts

de « transfert » des informations d’un professionnel à un autre. Par exemple,

la maquette BIM peut être utilisée pour des rendus comme pour des vidéos

commerciales, à condition de défi nir en amont la façon dont les intervenants

échangeront leurs éléments. Ainsi, au lieu de recevoir une maquette pour la

vidéo non adaptable à son processus de travail, l’infographiste ne sera pas

obligé de ressaisir l’intégralité de la modélisation 1.

Les gains du BIM sont visibles également dans le domaine environnemental :

l’étude thermique et l’analyse du cycle de vie du bâtiment en BIM font partie

intégrante de cette réfl exion.

1 Une part d’adaptation restera toutefois nécessaire pour des applications comme la gestion du par-

cours de déplacement dans la vidéo, les lumières, l’application des matériaux, etc.