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Chapitre 1 - suite Concurrence monopolistique: entrée et nombre de produits Economie industrielle 2 Copyright © 2002 Didier Baudewyns http:// homepages.ulb.ac.be /~ dbaudewy / teach.html

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Chapitre 1 - suite

Concurrence monopolistique: entrée et nombre de produits

Economie industrielle 2

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Remarque préliminaire

• Le nombre de produits que choisit un monopole peut être supérieur à l’optimum social car arbitrage entre:

1. Coût fixe supplémentaire de concevoir/fabriquer le nouveau produit

2. Tarification au-dessus du coût marginal rend intéressant l’introduction de nouveaux produits

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Exemple: modèle de Hotelling

• U(x) = u – p – tx-a• F: coût d’ouvrir un nouveau magasin• TC: coûts de transport totaux (maximiser le

Welfare = minimiser TC)• Problème du régulateur:

– Si 1 seul magasin en a=0 alors TC= t/2

– Si 2ème magasin en a=1 alors TC = t/4 si F>t/4, le régulateur n’ouvre pas de 2ème magasin

( en effet: TC = 0

1t(x-a) =

0

1tx )

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• Programme du monopole: annuler l’utilité du consommateur le plus

éloigné qui se rend à son magasin– Si 1 seul magasin en a=0 alors =p=u – t– Si 2ème magasin en a=1 alors =p=u – t/2 Si u – t/2 – F > u – t,

c’est-à-dire si F < t/2 le monopole ouvre un deuxième magasin

Conclusion : pour des valeurs intermédiaires de F (t/4 < F < t/2) le monopole ouvre plus de magasins (= « conçoit plus de produits ») que le régulateur bien-intentionné

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Concurrence monopolistique et l’entrée

• Modèle de différenciation verticale et horizontale : pas de coûts fixes d’entrée (« accomodation of entry »)

• En réalité: les coûts fixes irrécupérables (coûts d’entrée) limitent l’entrée

• 2 modèles: 1. Salop (1979) : la ville circulaire (extension de

Hotelling)2. Dixit-Stiglitz (1977) : concurrence monopolistique

« véritable » au sens de Chamberlin (lire version simplifiée dans Shy, 2000, p. 143 et suiv.)

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Hypothèses de la concurrence monopolistique

• Chamberlin (1933):1. Chaque firme produit 1 seul produit (ou service)

dont la demande est décroissante

2. Aucune firme ne fait du profit

3. 1 changement de prix d’une firme a un impact négligeable (nul) sur le reste du marché (cf. les épiciers)

• Le consommateur consomme une variété de produits : vidéos, CD de musique, films

Préférence pour la variété négligée par Chamberlin

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Cité circulaire (Salop, 1979)

• Thème : trop ou trop peu de firmes qui entrent sur le marché ?

• « Faux modèle de concurrence monopolistique »: concurrence oligopolistique agressive pour attirer les consommateurs (hypothèse 3 non respectée) Notion de business stealing

• Effet positif de l’accroissement de variétés capté par une baisse du coût de transport

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Le modèle

• N firmes/produits distinctes réparties uniformément sur un cercle de périmètre 1 sur lequel est distribué une population de taille 1 (cf. slots horaires de décollage pour les compagnies aériennes)

• Coût de transport linéaire en la distance• Jeu séquentiel:

1. Choix simultané d’entrer ou non : coût F>0

2. Concurrence simultanée en prix (à la Bertrand)

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Equilibre de libre entrée

• (libre entrée = profits nuls à long terme) p°= c + N°= (/F)1/2

q°=1/N°• Conclusion:

F N° marge unitaire « Business stealing » : q°=1/N° (la firme qui entre ne se préoccupe pas de la baisse du

profit total des firmes: cf. problème des « commons » ou de la pêche, congestion routière, etc…)

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Optimum social ?

• Proposition: dans le modèle de la cité circulaire, trop de firmes entrent par rapport à l’optimum social (en raison du « business stealing »)

• Résultat pas si évident (et pas général) car il y a un arbitrage pour le régulateur entre:

1. Économies d’échelle (coût moyen avec N)2. Coûts de transport moyen ( avec N)

• D’où l’élaboration par Dixit et Stiglitz (1977) d’un vrai modèle de concurrence monopolistique qui intègre:

– effet positif de la variété sur le bien-être total (baisse de dans le modèle de Salop, 1979)

– et l’augmentation des coûts fixes (cf. le « business stealing ») Résultat : selon le degré d’appropriation du surplus social créé

par la production de chaque firme, il peut y avoir trop, trop peu ou juste assez de firmes/produits à l’équilibre.