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CHAPITRE 3. LE PRODUCTEUR
PLAN ET RÉFÉRENCES
Plan du chapitre
I. Introduction
II. L’équilibre du producteur en courte période
III. L’équilibre du producteur en longue période
Références
Aprahamian et al. chapitres 2 et 3.2 (et exercices corrigés)
Généreux (1) chapitres 5 et 6.1
Luzi chapitre 2 (et exercices corrigés)
Mankiw chapitres 13 et 14
Stiglitz et Walsh chapitres 7 et 8
I . INTRODUCTION
A. LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
La concurrence pure et parfaite* est le cadre de base de l’analyse microéconomique. Elle repose sur 5 hypothèses :
Hypothèse de la Concurrence Pure et Parfaite
1. Atomicité des agents économiques présents sur le marché
Economie
« pure »2. Homogénéité des biens échangés sur le marché
3. Absence de coûts d’entrée et de sortie
4. Libre circulation des facteurs de production et des biens
échangés sur le marché Economie
« parfaite »5. Information parfaite (transparence)
LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
La science économique moderne travaille sur des modèles, plus réalistes, où ces hypothèses ne sont pas vérifiées
Hypothèse de la CPP Si on relâche l’hypothèse, on est en
Atomicité
Economie industrielleHomogénéité
Absence de coûts d’entrée et de sortie
Libre circulationEconomie spatiale (urbaine, régionale,
internationale)
Information parfaite Economie du risque et de l’incertain
B. FONCTION DE PRODUCTION ET PROGRAMME DU
PRODUCTEUR EN CONCURRENCE PURE ET
PARFAITE
DÉFINITION GÉNÉRALE D’UNE FONCTION DE PRODUCTION
Définition. La fonction de production de l’entreprise renvoie le produit total PT (output*) maximal d’un bien Q produit par l’entreprise pour chaque combinaison des quantités de facteurs de production (inputs*) K (capital) et L (travail).
- Facteur travail (L) : heures de travail
- Facteur capital (K) : biens durables utilisés pour produire des biens (outils, machines, terrains…)
Autres facteurs de production (à partir de la L3) : capital humain (H), ressources naturelles (N), progrès technique (P)
Ecriture générale d’une fonction de production : 𝑃𝑇 = 𝐹 𝐾, 𝐿
Dans la pratique, on a souvent recours à une fonction de production
de type Cobb-Douglas : 𝐹 𝐾, 𝐿 = 𝐾𝛼𝐿𝛽 avec 0 ≤ 𝛼, 𝛽 ≤ 1.
Le plus souvent, on choisit : 𝛽 = 1 − 𝛼.
PROPRIÉTÉS DES FACTEURS DE PRODUCTION
Dans le cadre simplifié d’un cours de L1, les facteurs de production sont
- Homogènes* : chaque unité employée d’un facteur est identique
- Divisibles* : on peut diviser à l’infini la quantité de facteur utilisée
- Adaptables* : une quantité donnée d’un facteur est associable à n’importe quelle quantité de l’autre facteur
- Substituables* : on peut remplacer une quantité donnée d’un bien par une autre quantité de l’autre bien sans que la quantité (ou la qualité) produites ne changent. [Remarque : on peut aussi considérer des facteurs de production complémentaires*.]
CPP ET PROGRAMME DU PRODUCTEUR
En concurrence pure et parfaite, les entreprises sont trop petites pour avoir une quelconque influence sur l’équilibre du marché.
En particulier, elles n’ont pas d’influence sur le prix du marché, noté p : on dit qu’elles sont price-takers*.
Elles n’ont par ailleurs pas de contrainte de marché : le marché est suffisamment vaste pour qu’elles puissent écouler toute leur production. Leur seule contrainte est une contrainte de coût.
Leur programme consiste à trouver la quantité produite optimale Q* qui maximise leur profit.
C. LA DISTINCTION COURTE / LONGUE PÉRIODE
LA DISTINCTION COURTE / LONGUE PÉRIODE
On distingue le programme de l’entreprise selon que l’on se place en courte ou en longue période.
En courte période*, l’entreprise ne peut faire varier qu’un seul facteur de production (généralement le travail). On dit que le facteur travail est variable et que le facteur capital est fixe.
En longue période*, l’entreprise peut faire varier tous les facteurs de production. Tous les facteurs sont donc variables. Par ailleurs, on peut aussi faire varier la taille de l’entreprise et modifier la technologieemployée.
Les questions du chapitre : en courte, puis en longue période
- quelle est la meilleure combinaison des facteurs de production ?
- quel est le niveau de production optimal ?
- quelle est la taille optimale de l’entreprise ?
I . L’ÉQUILIBRE DU PRODUCTEUR EN COURTE PÉRIODE
Quelle est la quantité optimale produite à court terme ? Quelle est la meilleure combinaison possible de facteurs de production ?
PROBLÈME DU PRODUCTEUR EN COURTE PÉRIODE
A long terme, un seul facteur de production est variable.
Le producteur doit résoudre deux problèmes différents
1. Quelle est la quantité optimale Q* qu’il faut produire pour atteindre un profit maximal ?
2. Quelle est la combinaison optimale des facteurs de production pour produire cette quantité Q*?
A. LES COÛTS DE L’ENTREPRISE
1. COÛT TOTAL, COÛT FIXE ET COÛT VARIABLE
Coût total = coût fixe + coût variable
Coût fixe* : CF = cte
Il est indépendant de la quantité produite Q
Exemple : loyer d'une boutique ou d'une usine
Coût variable CV = CV(Q)
Il est indépendant du niveau de
production Q
Exemple : salaires
Coût total = CT = CF + CV(Q)
Il dépend du niveau de productioncoût fixe, coût variable, coût total
CF
Q
Coûts
cte
Coût total = coût fixe + coût variable
Coût fixe : CF
Il est indépendant de la quantité produite Q
Exemple : loyer d'une boutique ou d'une usine
Coût variable* CV = CV(Q)
Il dépend des quantités produites
(niveau de production) Q
Exemple : salaires, électricité
Coût total = CT = CF + CV(Q)
Il dépend du niveau de productionCoût fixe, coût variable , coût total
Q
Coûts
CV (Q)
Coût total = coût fixe + coût variable
Coût fixe : CF
Il est indépendant de la quantité produite Q
Exemple : loyer d'une boutique ou d'une usine
Coût variable CV = CV(Q)
Il est indépendant du niveau de
production Q
Exemple : salaires
Coût total* = CT = CF + CV(Q)
Il dépend du niveau de productioncoût fixe, coût variable, coût total
CF
Q
Coûts
CV (Q)
CT (Q)
+CF
+CF
2. COÛT MARGINAL ET COÛT MOYEN
Le coût marginal (Cm)
Q
CT
CT(Q)
Définition. Le coût marginal* (Cm) est
le coût engendré par
(1) la production supplémentaire d’une
unité de bien (cas d’un bien indivisible)
𝐶𝑚 =∆𝐶𝑇
∆𝑄=
∆𝐶𝐹
∆𝑄0
+∆𝐶𝑉
∆𝑄=
∆𝐶𝑉
∆𝑄
(2) La production supplémentaire d’une
quantité infinitésimale de bien (cas
d’un bien divisible)
𝐶𝑚 =𝑑𝐶𝑇
𝑑𝑄=
𝑑𝐶𝐹
𝑑𝑄0
+𝑑𝐶𝑉
𝑑𝑄=
𝑑𝐶𝑉
𝑑𝑄
Remarque : le coût marginal correspond
à la pente de la courbe de coût total
Cm(Q1) = pente de la courbe de coût total en Q1
Q1
CT1
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
On remarque que le coût marginal
n’est pas constant avec
l’augmentation des quantités
produites
Au fur et à mesure que les quantités
produites augmentent, le coût
marginal augmente : il devient de
plus en plus coûteux de produire
une unité supplémentaire de bien
Propriété fondamentale : le coût
marginal est croissant
= le rendement marginal de la
production est décroissant
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
On remarque que le coût marginal
n’est pas constant avec
l’augmentation des quantités
produites
Au fur et à mesure que les quantités
produites augmentent, le coût
marginal augmente : il devient de
plus en plus coûteux de produire
une unité supplémentaire de bien
Propriété fondamentale : le coût
marginal est croissant
= le rendement marginal de la
production est décroissant
∆CT1
∆Q1
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
On remarque que le coût marginal
n’est pas constant avec
l’augmentation des quantités
produites
Au fur et à mesure que les quantités
produites augmentent, le coût
marginal augmente : il devient de
plus en plus coûteux de produire
une unité supplémentaire de bien
Propriété fondamentale : le coût
marginal est croissant
= le rendement marginal de la
production est décroissant
∆CT1
∆Q1 ∆Q2
∆CT2
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
On remarque que le coût marginal
n’est pas constant avec
l’augmentation des quantités
produites
Au fur et à mesure que les quantités
produites augmentent, le coût
marginal augmente : il devient de
plus en plus coûteux de produire
une unité supplémentaire de bien
Propriété fondamentale : le coût
marginal est croissant
= le rendement marginal de la
production est décroissant
∆CT1
∆Q1 ∆Q2
∆CT2
∆CT3
∆Q3
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
On remarque que le coût marginal
n’est pas constant avec
l’augmentation des quantités
produites
Au fur et à mesure que les quantités
produites augmentent, le coût
marginal augmente : il devient de
plus en plus coûteux de produire
une unité supplémentaire de bien
Propriété fondamentale : le coût
marginal est croissant
= le rendement marginal de la
production est décroissant
∆CT1
∆Q1 ∆Q2
∆CT2
∆CT3
∆Q3
Coût marginal croissant et rendements décroissants
Q
CT
CT(Q)
Remarque : la loi des rendements
décroissants ne s’applique pas pour
les toutes premières quantités
produites, où le coût marginal est
positif et décroissant
FORME DE LA COURBE DE COÛT MARGINAL Cm
La courbe coût marginal Cm passe par un minimum
- Au début du processus de production, le coût marginal est décroissant (les rendements sont croissants)
- A partir du seuil Q1, les rendements deviennent décroissants et le coût marginal devient croissant.
- Ce seuil correspond à un point d’inflexion de la courbe de coût total
Cm(Q)
Q
Cm
Q1
Rendements
marginaux
décroissants
Coût marginal
croissant
Le coût (total) moyen (CM)
Q
CM
CM(Q)
Définition. Le coût moyen* (CM) est le
coût engendré par la production d’une
unité du bien
𝐶𝑀 =𝐶𝑇
𝑄=
𝐶𝐹
𝑄+
𝐶𝑉
𝑄= 𝐶𝐹𝑀 + 𝐶𝑉𝑀
Le coût moyen est égal à la somme du
coût fixe moyen* (CFM) et du coût
variable moyen* (CVM).
Représentation graphique. La courbe
de coût moyen a une forme en « U »
La forme « en U » de la courbe de coût moyen
Q
CMCM= CVM+CFM
Au fur et à mesure que Q augmente
-Le coût fixe se répartit sur un plus grand
nombre d’unités : CFM ↓
-Le coût variable augmente car on produit
plus d’unités : CVM ↑
Au début, l’augmentation du CVM ne
compense pas la diminution du CFM
le coût moyen diminue avec les
quantités produites
Mais le coût variable augmente de plus
en plus vite avec les quantités produites
(rendements marginaux décroissants)
A partir d’une quantité donnée Q#, le
coût moyen augmente avec les quantités
produites
Q
CFM, CVM
CVM = CV/Q
CFM= CF/Q
CM= CT/Q
Q#
FORMES DES COURBES CT, CM ET Cm
Propriété fondamentale : la courbe coût moyen CM passe par un minimum qui correspond à son intersection avec la courbe de coût marginal Cm.
Exemple : notes et moyenne
- Si une note obtenue à une interro est inférieure à la moyenne, la moyenne diminue
- Si une note obtenue à une interro est supérieure à la moyenne, la moyenne augmente
Cm(Q)
CM(Q)
Q
Cm et CM
Q2
FORMES DES COURBES CT, CM ET Cm
CT(Q)
CV(Q)
CF
Cm(Q)
CM(Q)
Q
QCm et CM
CT, CF et CV
B. L’ÉQUILIBRE DE L’ENTREPRISE EN COURTE PÉRIODE ET EN CPP
Détermination de la
quantité optimale produite
Q*
1. PROFIT TOTAL, RECETTE TOTALE ET COÛT TOTAL
Profit = recettes totales - coût total
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Les recettes sont
proportionnelles aux quantités
vendues multipliées par leur
prix.
En CPP, le prix est exogène*
pour l’entreprise price-taker*.
Le prix 𝑝 est la pente de la
courbe de recettes totales.
C’est aussi l’angle formé par la
droite des recettes totales et
l’axe des abscisses.
Q
CT, RT
RT(Q)
p
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarques
Il existe un intervalle de
quantités produites pour
lesquelles le profit est positif (et
d’autres valeurs pour lesquelles
il est négatif = perte)Q
CT, RT
RT(Q)
p
CT(Q)
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 1. Il existe un
intervalle de quantités produites
pour lesquelles le profit est
positif (et d’autres valeurs pour
lesquelles il est négatif =
perte).
Qu’il soit positif ou négatif, on
parle toujours de ‘profit’.
Q
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
Π > 0Π < 0 Π < 0
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 2. Le profit n'est pas
maximal pour la production la
plus élevée : il existe un profit
maximal pour une quantité
produite Q* que l'on cherche à
déterminer = objectif du
producteur
Q
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
Q*
π max
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 3. Le prix affecte les
niveaux de profit accessibles
par l’entreprise car il détermine
la pente de la courbe de
recettes totalesQ
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
p
π max
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 3. Le prix affecte les
niveaux de profit accessibles
par l’entreprise car il détermine
la pente de la courbe de
recettes totales
Exemple : augmentation du prix
= augmentation du profit
maximal accessible
Q
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
Augmentation du prix
π max
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 3. Le prix affecte les
niveaux de profit accessibles
par l’entreprise car il détermine
la pente de la courbe de
recettes totalesQ
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
p
π max
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 3. Le prix affecte les
niveaux de profit accessibles
par l’entreprise car il détermine
la pente de la courbe de
recettes totales
Exemple : diminution du prix =
diminution du profit maximal
accessible
Q
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
Diminution du prix
π max
Profit = recettes totales - coût total
Profit* = recettes – coût total
π = RT(Q) – CT(Q)
Recettes = 𝑹𝑻(𝑸) = 𝑝 × 𝑄
Remarque 3. Le prix affecte les
niveaux de profit accessibles
par l’entreprise car il détermine
la pente de la courbe de
recettes totales
Exemple : diminution du prix =
diminution du profit maximal
accessible
Q
CT, RT
RT(Q)
CT(Q)
Diminution du prix
Remarques
1. Il existe un intervalle de quantités
produites pour lesquelles le profit est
positif (et d’autres valeurs pour
lesquelles il est négatif)
1. Le profit n'est pas maximal pour la
production la plus élevée : il existe un
profit maximal pour une quantité
produite Q* que l'on cherche à
déterminer = OBJECTIF DE LA
FIRME
1. Le prix (= donné en CPP) affecte les
niveaux de profit accessibles par
l’entreprise car il détermine la pente
de la courbe de recettes totales
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
diminution du prix p
2. PROFIT TOTAL, PROFIT MOYEN ET PROFIT MARGINAL
PROFIT TOTAL, PROFIT MOYEN ET PROFIT MARGINAL
Profit total
𝜋 𝑄 = 𝑅𝑇 𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
𝜋 𝑄 = 𝑝 × 𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Profit moyen
𝜋𝑀 𝑄 =𝜋 𝑄
𝑄=
𝑅𝑇(𝑄)
𝑄−
𝐶𝑇 𝑄
𝑄= 𝑅𝑀(𝑄) − 𝐶𝑀(𝑄)
𝜋𝑀 𝑄 =𝜋 𝑄
𝑄=
𝑝×𝑄
𝑄−
𝐶𝑇 𝑄
𝑄= 𝑝 − 𝐶𝑀(𝑄)
Profit marginal
𝜋𝑚 𝑄 =𝑑𝜋 𝑄
𝑑𝑄=
𝑑𝑅𝑇𝑄
𝑑𝑄−
𝑑𝐶𝑇 𝑄
𝑑𝑄= 𝑅𝑚(𝑄) − 𝐶𝑚(𝑄)
𝜋𝑚 𝑄 =𝑑𝜋 𝑄
𝑑𝑄= 𝑝 −
𝑑𝐶𝑇 𝑄
𝑑𝑄= 𝑝 − 𝐶𝑚(𝑄)
3. LE PROGRAMME DU PRODUCTEUR EN COURTE PÉRIODE EN CPP
Le programme de l’entreprise
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
p (pente de RT)
Le programme* de l’entreprise est le choix
du volume de production Q* qui maximise
son profit 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Raisonnement à la marge : pour chaque
quantité supplémentaire produite, on
compare
- Les recettes supplémentaires = p
- Le coût total supplémentaire = Cm(Q)
• Si p > Cm(Q) il est intéressant
d'augmenter Q pour augmenter le profit
• Si p < Cm(Q) il faut diminuer Q pour
augmenter le profit
• Si p = Cm(Q) le profit est maximal
Solution : le profit est maximal lorsque le
prix est égal au coût marginal
Le programme de l’entreprise
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
p (pente de RT)
Cm(Q) (pente de CT)
Le programme* de l’entreprise est le choix
du volume de production Q* qui maximise
son profit 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Raisonnement à la marge : pour chaque
quantité supplémentaire produite, on
compare
- Les recettes supplémentaires = p
- Le coût total supplémentaire = Cm(Q)
• Si p > Cm(Q) il est intéressant
d'augmenter Q pour augmenter le profit
• Si p < Cm(Q) il faut diminuer Q pour
augmenter le profit
• Si p = Cm(Q) le profit est maximal
Solution : le profit est maximal lorsque le
prix est égal au coût marginal
Le programme de l’entreprise
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
p (pente de RT)
Cm(Q) (pente de CT)π
p > Cm(Q)
Le programme* de l’entreprise est le choix
du volume de production Q* qui maximise
son profit 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Raisonnement à la marge : pour chaque
quantité supplémentaire produite, on
compare
- Les recettes supplémentaires = p
- Le coût total supplémentaire = Cm(Q)
• Si p > Cm(Q) il est intéressant
d'augmenter Q pour augmenter le profit
• Si p < Cm(Q) il faut diminuer Q pour
augmenter le profit
• Si p = Cm(Q) le profit est maximal
Solution : le profit est maximal lorsque le
prix est égal au coût marginal
Le programme de l’entreprise
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
π
p < Cm(Q)
p (pente de RT)
Cm(Q) (pente de CT)
Le programme* de l’entreprise est le choix
du volume de production Q* qui maximise
son profit 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Raisonnement à la marge : pour chaque
quantité supplémentaire produite, on
compare
- Les recettes supplémentaires = p
- Le coût total supplémentaire = Cm(Q)
• Si p > Cm(Q) il est intéressant
d'augmenter Q pour augmenter le profit
• Si p < Cm(Q) il faut diminuer Q pour
augmenter le profit
• Si p = Cm(Q) le profit est maximal
Solution : le profit est maximal lorsque le
prix est égal au coût marginal
Le programme de l’entreprise
Le programme* de l’entreprise est le choix
du volume de production Q* qui maximise
son profit 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)
Raisonnement à la marge : pour chaque
quantité supplémentaire produite, on
compare
- Les recettes supplémentaires = p
- Le coût total supplémentaire = Cm(Q)
• Si p > Cm(Q) il est intéressant
d'augmenter Q pour augmenter le profit
• Si p < Cm(Q) il faut diminuer Q pour
augmenter le profit
• Si p = Cm(Q) le profit est maximal
Solution : le profit est maximal lorsque le
prix est égal au coût marginal
Le profit est maximum
pour p=Cm(Q)
p (pente de RT)
Cm(Q) (pente de CT)
Q
CT, RT
CT(Q) RT(Q)
π max
On peut retrouver ce résultat par le calcul.
Expression de la fonction de production : π 𝑄 = 𝑝𝑄 − 𝐶𝑇 𝑄
(1) Une fonction connaît un extremum local lorsque sa dérivée s’annule. L’expression de la dérivée du profit par rapport aux quantités produites est :
𝑑π 𝑄
𝑑𝑄= 𝑝 −
𝑑𝐶𝑇 𝑄
𝑄
𝑑π 𝑄
𝑑𝑄= 𝑝 − 𝐶𝑚 𝑄
Condition pour que la dérivée s’annule = existence d’un extremum :
𝑑π 𝑄
𝑑𝑄= 0
𝑝 − 𝐶𝑚 𝑄 = 0
𝑝 = 𝐶𝑚 𝑄 égalisation du prix et du coût marginal
Le programme de l’entreprise
(2) Une fonction connaît un maximum au point où sa dérivée seconde s’annule. L’expression de la dérivée seconde du profit par rapport aux quantités produites est :
𝑑2π 𝑄
𝑑𝑄2=
𝑑𝐶𝑚 𝑄
𝑑𝑄= −𝐶𝑚′ 𝑄
Condition d’existence d’un maximum : 𝑑2π 𝑄
𝑑𝑄2 < 0
− 𝐶𝑚′ 𝑄 < 0
𝐶𝑚′ 𝑄 > 0 le coût marginal est croissant
Résultat fondamental : le profit total est maximal pour la quantité qui perme l’égalité entre le prix et le coût marginal, dans la partie où le coût marginal est croissant.
Le programme de l’entreprise
4 . LA COURBE D’OFFRE INDIVIDUELLE DE L’ENTREPRISE EN COURTE PÉRIODE
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc
confondue avec la courbe de coût
marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
CMmin
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc confondue avec la courbe de coût marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc confondue avec la courbe de coût marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc
confondue avec la courbe de coût
marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc
confondue avec la courbe de coût
marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
La courbe d'offre de l'entreprise est donc
confondue avec la courbe de coût
marginal dans un repère (quantités, prix)
Q
CM, Cm
CM(Q)
Cm(Q)
p
Q*
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Courbe d'offre de l'entreprise
Résultat fondamental (1) : lorsque
l'entreprise maximise son profit (="à
l'équilibre du producteur") les quantités
produites sont telles que le coût marginal
est égal au prix.
On peut visualiser directement les
quantités offertes à l'équilibre sur le
graphique des courbes de coût moyen et
de coût marginal
Pour chaque niveau de prix p, l'offre de
l'entreprise est égale à la quantité qui
égalise le coût marginal au prix
Résultat fondamental provisoire (2) : La
courbe d'offre de l'entreprise est donc
confondue avec la courbe de coût
marginal dans le repère (quantités, prix)
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
CT(Q)
Profit d'équilibre au prix p
Q
CT, RTRT(Q)
Q*
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
augmentation du prix
diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le
point en-deçà duquel aucune quantité Q*
ne permet d'atteindre un profit positif.
C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
augmentation du prix
diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le
point en-deçà duquel aucune quantité Q*
ne permet d'atteindre un profit positif.
C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
Rappel : 𝐶𝑀 =𝐶𝑇
𝑄donc 𝐶𝑇 = 𝐶𝑀 × 𝑄
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
augmentation du prix
diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le point en-deçà duquel aucune quantité Q* ne permet d'atteindre un profit positif. C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
augmentation du prix
diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le
point en-deçà duquel aucune quantité Q*
ne permet d'atteindre un profit positif.
C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
- augmentation du prix
diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le point en-deçà duquel aucune quantité Q* ne permet d'atteindre un profit positif. C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
p
CM(Q*)
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
- augmentation du prix
- diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le point en-deçà duquel aucune quantité Q* ne permet d'atteindre un profit positif. C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
CM(Q*)
Q*
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
- augmentation du prix
- diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le point en-deçà duquel aucune quantité Q* ne permet d'atteindre un profit positif. C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
Q*
p
Q*
CM(Q*)
CM(Q*)
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
- augmentation du prix
- diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le
point en-deçà duquel aucune quantité Q*
ne permet d'atteindre un profit positif.
C'est le point d'entrée sur le marché
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
p
Q*
p
Q*
CM(Q*)
CM(Q*)
CMmin et décision d'entrer sur un marché
Visualisation du profit sur le graphique
des courbes de CM et de Cm
Recettes totales : RT = p × Q*
Coût total : CT = Q* × CM(Q*)
Profit : π = RT – CT
Effet d'une variation du prix sur le profit
- augmentation du prix
- diminution du prix
Remarque : le profit peut devenir négatif
si le prix est tel que Cm(Q*) < CMmin
Résultat fondamental (3) : CMmin est le
point en-deçà duquel aucune quantité Q*
ne permet d'atteindre un profit positif.
C'est le point d'entrée sur le marché.
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
QQ*
CMmin
Courbe d'offre en CPP et en courte période
CM, Cm, p
CM(Q)
Cm(Q)
Q
CMmin
C. LA FONCTION DE PRODUCTION EN COURTE
PÉRIODE ET EN CPP
Détermination de la
quantité optimale du
facteur variable
incorporée dans le
processus de production
1. LES PRODUCTIVITÉS MOYENNE (PM) ET MARGINALES (Pm) DU TRAVAIL
PRODUCTIVITÉ MARGINALE
La productivité marginale* (ou produit marginal*) d’un facteur de production mesure la quantité de bien Q produite par unité supplémentaire infinitésimale de facteur de production employée pour le produire.
𝑃𝑚𝐿 =𝜕𝑄
𝜕𝐿=
𝜕𝐹(𝐾,𝐿)
𝜕𝐿
𝑃𝑚𝐾 =𝜕𝑄
𝜕𝐾=
𝜕𝐹(𝐾, 𝐿)
𝜕𝐾
Cobb-Douglas :
𝑃𝑚𝐿 =𝜕𝐾𝛼𝐿(1−𝛼)
𝜕𝐿=(1 − 𝛼)𝐾𝛼𝐿(−𝛼) = 1 − 𝛼
𝐾
𝐿
𝛼
𝑃𝑚𝐾 =𝜕𝐾𝛼𝐿(1−𝛼)
𝜕𝐾=𝛼𝐾(𝛼−1)𝐿(1−𝛼) = 𝛼
𝐾
𝐿
(𝛼−1)
2. LA LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
Question : comment évolue, à court terme, le produit total PT lorsque l’on augmente le facteur de production variable L ?
Cela dépend de la quantité de facteur déjà engagée dans le processus de production.
Il y a trois phases distinctes
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
Phase I. Produit marginal croissant et positif.
Au début, il y a beaucoup de capital K à valoriser par le travail : chaque unité de L supplémentaire est très productive, car elle met en valeur des ressources jusque-là inexploitées.
Le produit total est croissant (PmL > 0) et il augmente de plus en plus vite = PT convexe (PmL croissante).
Phase I
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
Phase II. Produit marginal
décroissant et positif.
Au bout d’un moment, la productivité de chaque unité supplémentaire de travail s’émousse : il n’y a plus assez de capital fixe disponible à utiliser pour toutes les unités de travail à l’œuvre.
Le produit total est croissant (PmL > 0) et il augmente de moins en moins vite = PT concave (PmL décroissante).
Phase I
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
Phase II
LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
Phase III. Produit marginal
décroissant et négatif.
Si on continue d’ajouter indéfiniment du facteur travail, on finit par gêner le processus de production, de sorte que chaque unité supplémentaire entraîne une diminution des quantités produites.
Le produit total est décroissant (PmL < 0) et cette décroissance augmente au fur et à mesure : PT concave (PmL décroissante).
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
Phase I Phase II Phase III
LOI DES RENDEMENTS FACTORIELS DÉCROISSANTS
Loi fondamentale des rendements factoriels décroissants : pour un état donné des techniques, si on utilise une quantité croissante d’un facteur (tous les autres facteurs étant maintenus constants), la productivité marginale de ce facteur diminue à un moment ou à un autre.
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
Phase I Phase II Phase III
Rendements marginaux
décroissants
3. LA PHASE DE PRODUCTION EFFICIENTE
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALE
L’évolution du produit marginal détermine directement celle du produit moyen.
Exemple de la moyenne d’un étudiant.
Tant que chaque nouvelle note est supérieure à sa moyenne, sa moyenne augmente (phase 1)
Si ses notes se mettent à diminuer, sa moyenne augmentera de moins en moins vite (phase 2a).
Dès que ses nouvelles notes deviennent inférieures à sa moyenne, cela fait chuter sa moyenne (phases 2b et 3).
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1 2a 32b
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALEL’évolution du produit marginal détermine directement celle du produit moyen.
On distingue 4 phases
Phase 1. PmL croissante et positive : PML croissante et convexe
Phase 2. PmL décroissante et positive : et PML croissante et concave
< Point où PmL(Q) = PML (Q) >
Phase 3. PmL décroissante et positive : PML décroissante et concave
Phase 4. PmL décroissante et négative : PML décroissante et concave
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1
Phase I Phase II Phase III
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALEL’évolution du produit marginal détermine directement celle du produit moyen.
On distingue 4 phases
Phase 1. PmL croissante et positive : PML croissante et convexe
Phase 2a. PmL décroissante et positive : et PML croissante et concave
< Point où PmL(Q) = PML (Q) >
Phase 3. PmL décroissante et positive : PML décroissante et concave
Phase 4. PmL décroissante et négative : PML décroissante et concave
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1
Phase I Phase II Phase III
2a
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALEL’évolution du produit marginal détermine directement celle du produit moyen.
On distingue 4 phases
Phase 1. PmL croissante et positive : PML croissante et convexe
Phase 2a. PmL décroissante et positive : et PML croissante et concave
< Point où PmL(Q) = PML (Q) >
Phase 2b. PmL décroissante et positive : PML décroissante et concave
Phase 4. PmL décroissante et négative : PML décroissante et concave
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1
Phase I Phase II Phase III
2a 2b
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALEL’évolution du produit marginal détermine directement celle du produit moyen.
On distingue 4 phases
Phase 1. PmL croissante et positive : PML croissante et convexe
Phase 2a. PmL décroissante et positive : et PML croissante et concave
< Point où PmL(Q) = PML (Q) >
Phase 2b. PmL décroissante et positive : PML décroissante et concave
Phase 3. PmL décroissante et négative : PML décroissante et concave
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1
Phase I Phase II Phase III
2a 32b
RELATION ENTRE PRODUCTIVITÉ MOYENNE ET PRODUCTIVITÉ MARGINALEIl n’est pas rationnel de se situer dans
- La phase 1 : elle peut encore améliorer sa productivité marginale et sa productivité moyenne en consommant plus du facteur de production
- La phase 2a : elle peut encore améliorer sa productivité moyenne en consommant plus du facteur de production
- La phase 3 : en consommant moins de facteur L, elle aurait pu éviter que sa productivité marginales et sa productivité moyenne ne décroissent
-La phase de production efficiente est la phase 2b: productivité marginale décroissante et positive + productivité moyenne décroissante
PmL, PML
PT
L
L
PmL
PML
PT
1
Phase I Phase II Phase III
2a 32b
ELASTICITÉ DE LA PRODUCTION AU TRAVAIL
On peut retrouver ce résultat en calculant l’élasticité de la production au travail*.
C’est la dérivée du produit total par rapport au facteur travail :
𝜀𝐿 = 𝜕𝑃𝑇𝑃𝑇
𝜕𝐿𝐿
=𝜕𝑃𝑇
𝜕𝐿×
𝐿
𝑃𝑇=
𝜕𝑃𝑇𝜕𝐿
𝑃𝑇𝐿
=𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑀𝐿
Phases 1 et 2. 𝜀𝐿 > 1 P𝑚𝐿 > 0 et P𝑚𝐿 > 𝑃𝑀𝐿
Phase 3. 1 > 𝜀𝐿 > 0 P𝑚𝐿 > 0 et PML > 𝑃𝑚𝐿
Phase 4. 𝜀𝐿 < 0 P𝑚𝐿 < 0 et PML > 0
CAS PARTICULIER : FONCTION COBB-DOUGLAS
Fonction de production de Cobb-Douglas :
𝑃𝑇 = 𝐾𝛼𝐿(1−𝛼), avec 0 < 𝛼 < 1
Productivité moyenne du facteur travail : 𝑃𝑀𝐿 =𝐾
𝐿
𝛼
Productivité marginale du facteur travail : 𝑃𝑚𝐿 = 1 − 𝛼𝐾
𝐿
𝛼
Elasticité de la production au L : 𝜀𝐿 =𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑀𝐿=
1−𝛼𝐾
𝐿
𝛼
𝐾
𝐿
𝛼 = (1 − 𝛼)
Or on sait que 0 < α < 1 donc, pour une fonction Cobb-Douglas, on a toujours 0 < 𝜀𝐿 < 1 : la production est toujours située dans la phase de production efficiente (phase III).
I I . L’ÉQUILIBRE DU PRODUCTEUR EN LONGUE PÉRIODE
A . LES COÛTS DE L’ENTREPRISE EN LONGUE PÉRIODE
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE
En courte période, on ne peut augmenter sa production qu’en passant du point A (coût moyen faible) au point B (coût moyen élevé) : le coût moyen s’élève car la productivité du facteur variable est décroissante.
Mais à long terme, l’entreprise peut modifier sa taille ou sa technologie et atteindre une courbe de coût plus avantageuse : on passe à la courbe CM2.
Dans ce cas, on peut augmenter la production en passant de A à C = en maintenant le coût moyen constant.
Remarque : attention aux irréversibilités ! Si on est sur et s’il faut diminuer la production, on va se retrouver en D (coût moyen élevé).
Q
CM
CM1
B
A
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE
En courte période, on ne peut augmenter sa production qu’en passant du point A (coût moyen faible) au point B (coût moyen élevé) : le coût moyen s’élève car la productivité du facteur variable est décroissante.
Mais à long terme, l’entreprise peut modifier sa taille ou sa technologie et atteindre une courbe de coût plus avantageuse : on passe à la courbe CM2.
Dans ce cas, on peut augmenter la production en passant de A à C = en maintenant le coût moyen constant.
Remarque : attention aux irréversibilités ! Si on est sur et s’il faut diminuer la production, on va se retrouver en D (coût moyen élevé).
Q
CM
CM1 CM2
B
A
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE
En courte période, on ne peut augmenter sa production qu’en passant du point A (coût moyen faible) au point B (coût moyen élevé) : le coût moyen s’élève car la productivité du facteur variable est décroissante.
Mais à long terme, l’entreprise peut modifier sa taille ou sa technologie et atteindre une courbe de coût plus avantageuse : on passe à la courbe CM2.
Dans ce cas, on peut augmenter la production en passant de A à C = en maintenant un coût moyen faible.
Remarque : attention aux irréversibilités ! Si on est sur et s’il faut diminuer la production, on va se retrouver en D (coût moyen élevé).
Q
CM
CM1 CM2
B
A C
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE
En courte période, on ne peut augmenter sa production qu’en passant du point A (coût moyen faible) au point B (coût moyen élevé) : le coût moyen s’élève car la productivité du facteur variable est décroissante.
Mais à long terme, l’entreprise peut modifier sa taille ou sa technologie et atteindre une courbe de coût plus avantageuse : on passe à la courbe CM2.
Dans ce cas, on peut augmenter la production en passant de A à C = en maintenant un coût moyen faible.
Remarque : attention aux irréversibilités ! Si on est sur et s’il faut diminuer la production, on va se retrouver en D (coût moyen élevé).
Q
CM
CM1 CM2
B
A C
D
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE
La courbe de coût moyen de longue période* (CMLP) est l’enveloppe des courbes de coût moyen de courte période. On distingue trois phases :
I. Rendements d’échelle croissants de longue période (économies d’échelles)
II. Rendements d’échelle constants de longue période
III. Rendements d’échelle décroissants de longue période (déséconomies d’échelle)
L’échelle minimum efficace* (EME) est celle à partir de laquelle l’entreprise atteint le coût moyen minimal de longue période
CMLP(Q)
Q
CM
CM1
CM2
CM4
CM3 CM5
CM6
CM7
III. Rendements
d’échelle décroissants
II. Rendements
d’échelle constants
I. Rendements
d’échelle croissants
EME
COURBES CT ET CM EN LONGUE PÉRIODE : RENDEMENTS DE SUBSTITUTION
La courbe de coût moyen de longue période* (CMLP) est l’enveloppe des courbes de coût moyen de courte période. On distingue trois phases :
I. Rendements d’échelle croissants de longue période (économies d’échelles)
II. Rendements d’échelle constants de longue période
III. Rendements d’échelle décroissants de longue période (déséconomies d’échelle)
L’échelle minimum efficace* (EME) est celle à partir de laquelle l’entreprise atteint le coût moyen minimal de longue période
CMLP(Q)
Q
CM
CM1
CM2
CM4
CM3 CM5
CM6
CM7
III. Rendements
d’échelle décroissants
II. Rendements
d’échelle constants
I. Rendements
d’échelle croissants
EME
B. LA PRODUCTION EN LONGUE PÉRIODE
Quelles quantités peut
produire l’entreprise à long
terme, lorsque tous les
facteurs de production
varient ?
PROBLÈME DU PRODUCTEUR EN LONGUE PÉRIODE
A long terme, tous les facteurs de production sont variables.
Le producteur doit résoudre deux problèmes différents
1. Quelle est la combinaison optimale des facteurs de production, lorsque l’entreprise est contrainte par
- le marché (quantité produite Q imposée) ?
- son budget (coût total CT donné) ?
2. Quelle est la taille optimale de l’entreprise ? Le producteur peut modifier la taille de son entreprise : recherche de rendements d’échelle
- en modifiant les proportions de travail et de capital engagées dans le processus de production (intensité capitalistique = 𝐾
𝐿)
- en conservant une intensité capitalistique constante
1. ISOQUANTS : REPRÉSENTATION DE L’ARBITRAGE CAPITAL/TRAVAIL
DÉFINITION
Un isoquant* (ou courbe d’iso-produit*) est une courbe qui indique l’ensemble des combinaisons possibles de capital (K) et de travail (L) qui, pour un état donné des techniques, permettent de produire la même quantité Q.
La carte des isoquants indique l’ensemble des combinaisons factorielles permettant d’atteindre toutes les quantités de bien qu’il est possible de produire.
Isoquants de l’entrepriseL
K
EQUATION D’UN ISOQUANT – FONCTION COBB-DOUGLAS
Fonction de production :
𝑃𝑇 = 𝐹 𝐾, 𝐿 = 𝑄 = 𝐾𝛼𝐿(1−𝛼)
Equation d’un isoquant :
𝑄 = 𝐾𝛼𝐿(1−𝛼)
𝐾𝛼 =𝑄
𝐿(1−𝛼)
𝐾 =𝑄
𝐿(1−𝛼)
1𝛼
Isoquants de l’entrepriseL
K
PROPRIÉTÉS DES ISOQUANTS
1. Plus un isoquant est éloigné de l’origine, plus les quantités produites sont importantes
Quantités produites
croissantes
Isoquants de l’entrepriseL
K
PROPRIÉTÉS DES ISOQUANTS
2. Deux isoquants ne peuvent jamais se couper, sinon, pour une même combinaison (K0, L0) de facteurs on pourrait produire plusieurs quantités de bien (A et B).
Quantité B
Quantité A
Isoquants de l’entreprise
L
K
L0
K0
PROPRIÉTÉS DES ISOQUANTS
3. Seule la partie décroissante des isoquants est considérée par le producteur rationnel
Zone A : pour maintenir une production constante en passant du point E au point A, il faut à la fois plus de facteur K (KA >KE) et plus de facteur L (LA >LE). C’est irrationnel : utilisation inefficiente des facteurs de production.
On se situe toujours dans une portion de la courbe où l’on peut, à production constante, compenserl’utilisation plus intensive d’un facteur de production par la diminution de l’emploi de l’autre. Isoquants de l’entreprise
L
K
Zone A
Zone B
LA
KA A
LE
KE
E
PROPRIÉTÉS DES ISOQUANTS
3. Seule la partie décroissante des isoquants est considérée par le producteur rationnel
Zone A : pour maintenir une production constante en passant du point E au point A, il faut à la fois plus de facteur K (KA >KE) et plus de facteur L (LA >LE). C’est irrationnel : utilisation inefficiente des facteurs de production.
On se situe toujours dans une portion de la courbe où l’on peut, à production constante, compenserl’utilisation plus intensive d’un facteur de production par la diminution de l’emploi de l’autre = portion décroissante de la courbe
Isoquants de l’entrepriseL
K
Partie
rationnellement
considérée
PROPRIÉTÉS DES ISOQUANTS
4. Les isoquants sont convexes car les deux facteurs sont partiellement substituables : une même diminution du capital ∆K peut être compensée par une quantité croissante de travail (∆L1<∆L2).
Explication : le producteur n’utilise les facteurs que dans la phase efficiente = phase où la productivité marginale est décroissante (mais positive).
Quand on substitue du travail au capital, ce dernier se fait de plus en plus rare donc sa productivité marginale augmente : on se sépare d’un facteur dont la productivité marginale est de plus en plus forte. Il faut de plus en plus de l’autre facteur pour compenser, surtout que la productivité marginale de ce facteur de plus en plus abondant, elle, diminue.
L
K
∆L2 ∆L1
∆K1
∆K2
2. LE TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION TECHNIQUE DU TRAVAIL AU CAPITAL
(TMST)
DÉFINITION
Définition. Le taux marginal de substitution technique (TMST)* entre le travail et le capital mesure la variation de la quantité de capital qui est nécessaire, le long d’un isoquant (= à production constante), pour compenser une variation infiniment petite de la quantité de travail.
On le mesure par la dérivée du capital par rapport au travail à produit constant = la pente de l’isoquant :
𝑇𝑀𝑆𝑇 = (−)𝜕𝐾
𝜕𝐿𝑑𝑌=0
Remarque : pour avoir, à la lecture, une valeur positive, on ajoute
le signe « moins » devant la dérivée, car la dérivée 𝜕𝐾
𝜕𝐿est
négative (isoquant décroissant).
TMST ET RAPPORT DES PRODUCTIVITÉS MARGINALES
Ecriture complète de la dérivée de PT par rapport aux facteurs
d𝑃𝑇 =𝜕𝑃𝑇
𝜕𝐾𝑑𝐾 +
𝜕𝑃𝑇
𝜕𝐿𝑑𝐿 = 𝑃𝑚𝐾 × 𝑑𝐾 + 𝑃𝑚𝐿 × 𝑑𝐿
Si on pose que la production constante, on a : d𝑃𝑇 = 0 soit
𝑃𝑚𝐾 × 𝑑𝐾 + 𝑃𝑚𝐿 × 𝑑𝐿 = 0
𝑃𝑚𝐿 × 𝑑𝐿 = −𝑃𝑚𝐾 × 𝑑𝐾
𝑑𝐿
𝑑𝐾= −
𝑃𝑚𝐾
𝑃𝑚𝐿
𝑑𝐾
𝑑𝐿=
𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾
𝑇𝑀𝑆𝑇 =𝑑𝐾
𝑑𝐿=
𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾
EXEMPLE – FONCTION COBB-DOUGLAS
Fonction de production : 𝑃𝑇 = 𝐹 𝐾, 𝐿 = 𝑄 = 𝐾𝛼𝐿(1−𝛼)
Calcul du TMST :
𝑃𝑚𝐾 =𝜕𝑃𝑇
𝜕𝐾= 𝛼
𝐾
𝐿
(𝛼−1)
𝑃𝑚𝐿 =𝜕𝑃𝑇
𝜕𝐿= (1 − 𝛼)
𝐾
𝐿
𝛼
En appliquant la formule :
𝑇𝑀𝑆𝑇 =𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾=
(1 − 𝛼) 𝐾𝐿
𝛼
𝛼 𝐾𝐿
(𝛼−1)=
(1 − 𝛼)
𝛼
𝐾
𝐿
−1
=(1 − 𝛼)
𝛼
𝐿
𝐾
3. LA CONTRAINTE BUDGÉTAIRE DU PRODUCTEUR : LA DROITE D’ISOCOÛT
DROITE D’ISOCOÛT
Définition. La droite d’isocoût* représente l’ensemble des combinaisons de
capital et de travail qu’il est possible de se procurer pour un coût total donné
et pour un prix des facteurs donné. C’est l’équivalent de la contrainte
budgétaire du consommateur.
Equation. Le coût total s’écrit : 𝐶𝑇 𝑄 = 𝑝𝐾 × 𝐾 + 𝑝𝐿 × 𝐿 (quantités de
travail et de capital utilisées multipliées par leurs prix respectifs)
On exprime le capital en fonction du travail le long de la courbe
représentative du coût total :
𝐾 =𝐶𝑇 𝑄
𝑝𝐾−
𝑝𝐿
𝑝𝐾𝐿
Remarque : fonction affine dont la pente est égale au rapport des prix −𝑝𝐿
𝑝𝐾
DROITE D’ISOCOÛT
Tracé. Pour tracer la droite d’isocoût 𝐾 =𝐶𝑇
𝑝𝐾−
𝑝𝐿
𝑝𝐾𝐿, il suffit de placer deux de ses
points.
Le plus simple est de placer les points où
la droite coupe les axes.
Pour 𝐿 = 0 , 𝐾 =𝐶𝑇
𝑝𝐾
Pour 𝐾 = 0 , 𝐿 =𝐶𝑇
𝑝𝐿
Remarque : on peut aussi noter
𝑝𝐿 = 𝑤 le prix du travail (salaire)
𝑝𝐾 = 𝑟 le prix du capital (taux d’intérêt)
L
K
0
𝐾𝑚𝑎𝑥 =𝐶𝑇
𝑝𝐾
𝐿𝑚𝑎𝑥 =𝐶𝑇
𝑝𝐿
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 = −𝑝𝐿
𝑝𝐾
DROITE D’ISOCOÛT
Tracé. Pour tracer la droite d’isocoût
𝐾 =𝐶𝑇
𝑝𝐾−
𝑝𝐿
𝑝𝐾𝐿, il suffit de placer deux
de ses points.
Le plus simple est de placer les points
où la droite coupe les axes.
Pour 𝐿 = 0 , 𝐾 =𝐶𝑇
𝑝𝐾
Pour 𝐾 = 0 , 𝐿 =𝐶𝑇
𝑝𝐿
Remarque : il existe autant de droites
d’isocoût que de coûts totaux possibles
L
K
0
4. EQUILIBRE DU PRODUCTEUR (RÉSOLUTION GRAPHIQUE)
Equilibre sous contrainte
budgétaire
Equilibre sous contrainte de
production
COMBINAISON OPTIMALE DES FACTEURS POUR UN PRODUCTEUR CONTRAINT PAR SON BUDGET
Objectif du producteur contraint par
son budget : pour un coût total donné
CT, Le producteur doit choisir la
combinaison optimale de facteurs qui lui
permet
- techniquement, d’atteindre la
production la plus élevée, représentée
par l’isoquant le plus élevé
- sous la contrainte du coût des facteurs,
représentée par l’isocoût
correspondant au CT donné
Le point d’équilibre est donc atteint au
point de tangence entre la droite
d’isocoût et l’isoquant le plus élevé.
L
K
0 L*
K*
COMBINAISON OPTIMALE DES FACTEURS POUR UN PRODUCTEUR CONTRAINT PAR SON MARCHÉ
Objectif du producteur contraint par
son marché : pour un niveau de
production donné Q, le producteur doit
choisir la combinaison optimale de
facteurs qui lui permet
- techniquement, d’atteindre le coût de
production le plus faible, représenté
par la droite d’isocoût le plus bas
- sous la contrainte de l’isoquant
correspondant au produit Q
Le point d’équilibre est donc atteint au
point de tangence entre l’isoquant et la
droite d’isocoût la plus basse.
L
K
0 L*
K*
CONDITION D’ÉQUILIBRE DU PRODUCTEUR
Au point de tangence, la pente des
deux courbes est égale
Pente de l’isoquant : 𝑇𝑀𝑆𝑇 =𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾
Pente de l’isocoût : −𝑝𝐿
𝑝𝐾
Donc 𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾=
𝑝𝐿
𝑝𝐾soit
𝑃𝑚𝐿
𝑝𝐿=
𝑃𝑚𝐾
𝑝𝐾
Résultat fondamental : à l’équilibre
du producteur, il y a égalité des
productivités marginales pondérées
par leurs prix.
L
K
0 L*
K*
5. SENTIER D’EXPANSION DE L’ENTREPRISE
LE SENTIER D’EXPANSION DE L’ENTREPRISE
Définition. Le sentier d’expansion de
l’entreprise* (ou eutope* ou isocline*)
indique les combinaisons optimales de
facteurs à mettre en œuvre pour des
valeurs croissantes du budget de
l’entreprise et du produit total, le prix
des facteurs K et L étant constants.
En d’autres termes, le long du sentier
d’expansion, le TMST est constant.
𝑇𝑀𝑆𝑇 =𝑃𝑚𝐿
𝑃𝑚𝐾=
𝑝𝐿
𝑝𝐾=
𝑤
𝑟= cte
L
K
0
Sentier d’expansion de
l’entreprise
Q1
Q2
Q3
Q4
CT1
CT4
CT3
CT2
6. LES RENDEMENTS D’ÉCHELLE
DÉFINITIONS
Définition. Les rendements d’échelle** expriment le lien qui existe entre un accroissement proportionnel des facteurs de production et un accroissement induit de la production.
λ𝛼𝑃𝑇 = 𝐹(λ𝐾, λ𝐿)
- 𝜶 > 𝟎 : rendements d’échelle croissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation plus que proportionnelle de la production (le produit total augmente plus que d’un facteur λ)
- 𝜶 = 𝟎 : rendements d’échelle constants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de la production (le produit total augmente exactement d’un facteur λ)
- 𝜶 < 𝟎 : rendements d’échelle décroissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation moins que proportionnelle de la production (le produit total augmente moins que d’un facteur λ)
DÉFINITIONS
Définition. Les rendements d’échelle** expriment le lien qui existe entre un accroissement proportionnel des facteurs de production et un accroissement induit de la production.
λ𝛼𝑃𝑇 = 𝐹(λ𝐾, λ𝐿)
- 𝜶 > 𝟎 : rendements d’échelle croissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation plus que proportionnelle de la production (le produit total augmente plus que d’un facteur λ)
- 𝜶 = 𝟎 : rendements d’échelle constants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de la production (le produit total augmente exactement d’un facteur λ)
- 𝜶 < 𝟎 : rendements d’échelle décroissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation moins que proportionnelle de la production (le produit total augmente moins que d’un facteur λ)
DÉFINITIONS
Définition. Les rendements d’échelle** expriment le lien qui existe entre un accroissement proportionnel des facteurs de production et un accroissement induit de la production.
λ𝛼𝑃𝑇 = 𝐹(λ𝐾, λ𝐿)
- 𝜶 > 𝟎 : rendements d’échelle croissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation plus que proportionnelle de la production (le produit total augmente plus que d’un facteur λ)
- 𝜶 = 𝟎 : rendements d’échelle constants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de la production (le produit total augmente exactement d’un facteur λ)
- 𝜶 < 𝟎 : rendements d’échelle décroissants. Une augmentation proportionnelle des facteurs de production (chacun augmente d’un facteur λ) se traduit par une augmentation moins que proportionnelle de la production (le produit total augmente moins que d’un facteur λ)
POURQUOI AUGMENTER LA TAILLE D’UNE ENTREPRISE
Dans la plupart des cas, les entreprises sont, au début de leur existence, situées dans une phase de rendements d’échelle croissants : augmenter la taille d’une entreprise dans modifier le ratio capital/travail peut être rationnel pour deux grandes raisons :
- Une meilleure division du travail : chaque facteur peut être spécialisé dans les tâches pour lesquelles ils sera le plus efficace (cf. chapitre introductif et avantage économique à l’échange en cas de spécialisation).
- La présence de coûts fixes : des coûts fixes importants peuvent être plus facilement amortis si la taille de l’entreprise augmente
Cependant, si la taille d’une entreprise devient trop importante, on peut voit apparaître des déséconomies d’échelle*, issues notamment des coûts importants liés à la gestion trop complexe d’une très grande entreprise (risque de bureaucratisation de l’entreprise) = rendements d’échelle décroissants.
Cette hypothèse est débattue et on retient plutôt, à très long terme, l’hypothèse de rendements d’échelle constants.
C. L’ÉQUILIBRE DE L’ENTREPRISE EN LONGUE PÉRIODE
q*0
q
Nouvel équilibre après l’arrivée de nouvelles entreprise sur le marché
p*0
E0
p
E1
p*1
q*1
S0
D0
L’ÉQUILIBRE DU MARCHÉ
Les profits réalisés par les entreprises présentes sur le marché incitent de nouvelles entreprises à pénétrer à leur tour sur le marché (hypothèse de libre entrée de la CPP).
L’arrivée de ces entreprises entraîne l’augmentation de l’offre totale sur le marché :
- la droite d’offre se déplace vers la droite parallèlement à elle-même
- pour une demande totale inchangée, cela entraîne la diminution du prix et l’augmentation de la quantité totale échangée
L’ÉQUILIBRE DE L’ENTREPRISE
Comme nous sommes en longue période, l’entreprise peut modifier sa taille afin de minimiser les coûts de production.
De nouvelles entreprises entrent sur le marché tant que le prix n’est pas descendu au point EME = coût moyen minimal de longue période.
A partir de ce point, en CPP et en longue période, les profits deviennent nuls (attention ! Il s’agit de surprofits au-delà de la rémunération des facteurs de production) et plus aucune entreprise n’entre sur le marché.
D0
p*1
q*0
q
p*0
E0
p
E1
q*1
S0
CMLP(Q)
Q
CM
CM1
CM2CM4
CM3 CM5
CM6
CM7
EME