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Chapitre 4 : Analyse Partie 1 : Le fonctionnement de la communication au SESSAD 1. Les outils pratiques de communication développés par le SESSAD L’archivage des dossiers et le secrétariat : L’espace secrétariat est très ouvert et situé au centre du bâtiment, immédiatement dans l’entrée (annexe 5), ce qui favorise la circulation du personnel et l’accessibilité à ce lieu. La secrétaire de direction a mis en œuvre un dispositif d’archivage et de classement des dossiers performant répondant à un besoin : le nombre d’enfants et d’intervenants est en hausse permanente et les intervenants doivent pouvoir consulter à tout moment les données sur les enfants. L’archivage est utilisé par les professionnels pour s’informer sur les prises en charge antérieure et ajuster leur action. C’est un outil de mémoire regroupant les dossiers médicaux ainsi que les bilans, comptes-rendus et écrits faits par les éducateurs. Tous les comptes-rendus des réunions sont tapés, imprimés, classés et conservés dans des dossiers. Il faut conserver et mettre à disposition l’ensemble de la documentation aux professionnels du service, mais en même temps de respecter le secret de certaines données médicales. Un double archivage est mis en œuvre : - Le premier, sur papier est disposé dans l’armoire du secrétariat et est consultable par tous les intervenants du service. Le classement se fait par ordre alphabétique et un code de couleur permet de connaître le type de déficience de l’enfant. La couverture de la pochette est recouverte par la fiche médicale synthétisant le handicap, les troubles et les informations principales sur l’enfant. Chaque dossier contient tout un ensemble de sous-dossiers correspondant aux spécialités médicales et regroupant l’ensemble des bilans et comptes-rendus faits par les rééducateurs et médicaux du service, ainsi que ceux réalisés par les hôpitaux et les libéraux. Une sous-pochette est destinée à regrouper les écrits des éducateurs. Les fiches de suivi sont classées par dates : fiches de notification de la CDA, réunion première rencontre, réunion d’admission, PIETPS, etc. Afin de préserver le secret médical, les

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Chapitre 4 : Analyse

Partie 1 : Le fonctionnement de la communication au SESSAD

1. Les outils pratiques de communication développés par le SESSAD

L’archivage des dossiers et le secrétariat :

L’espace secrétariat est très ouvert et situé au centre du bâtiment, immédiatement dans

l’entrée (annexe 5), ce qui favorise la circulation du personnel et l’accessibilité à ce lieu. La

secrétaire de direction a mis en œuvre un dispositif d’archivage et de classement des dossiers

performant répondant à un besoin : le nombre d’enfants et d’intervenants est en hausse

permanente et les intervenants doivent pouvoir consulter à tout moment les données sur les

enfants. L’archivage est utilisé par les professionnels pour s’informer sur les prises en charge

antérieure et ajuster leur action. C’est un outil de mémoire regroupant les dossiers médicaux

ainsi que les bilans, comptes-rendus et écrits faits par les éducateurs. Tous les comptes-rendus

des réunions sont tapés, imprimés, classés et conservés dans des dossiers.

Il faut conserver et mettre à disposition l’ensemble de la documentation aux

professionnels du service, mais en même temps de respecter le secret de certaines données

médicales.

Un double archivage est mis en œuvre :

- Le premier, sur papier est disposé dans l’armoire du secrétariat et est consultable

par tous les intervenants du service. Le classement se fait par ordre alphabétique et

un code de couleur permet de connaître le type de déficience de l’enfant. La

couverture de la pochette est recouverte par la fiche médicale synthétisant le

handicap, les troubles et les informations principales sur l’enfant. Chaque dossier

contient tout un ensemble de sous-dossiers correspondant aux spécialités médicales

et regroupant l’ensemble des bilans et comptes-rendus faits par les rééducateurs et

médicaux du service, ainsi que ceux réalisés par les hôpitaux et les libéraux. Une

sous-pochette est destinée à regrouper les écrits des éducateurs. Les fiches de suivi

sont classées par dates : fiches de notification de la CDA, réunion première

rencontre, réunion d’admission, PIETPS, etc. Afin de préserver le secret médical, les

médecins et rééducateurs rédigent plusieurs comptes-rendus : ceux placés au

secrétariat ne contiennent que les informations communicables à tous. Les

éléments relevant du secret médical sont disposés sous clés dans le bureau du

médecin coordinateur (cf. plan) et ne sont consultables que par les médicaux,

rééducateurs et les psychologues. Les pochettes peuvent être déplacées en cas de

réunions à l’extérieur du service.

- Le second dispositif d’archivage est informatisé : un serveur contenant tous les

dossiers a été créé. Quatre groupes ont été créés pour la consultation de ces

dossiers :

- Direction et secrétaires

- Les médicaux

- Les éducateurs

- Les paramédicaux (rééducateurs).

En fonction du code rentré dans l’ordinateur pour accéder aux dossiers, une

partie sera préservée ou non. Ce qui est consultable par tous les professionnels

est contenu dans les pochettes. Un codage par dates, thèmes et noms des

enfants favorise une recherche extrêmement rapide. Pour palier à la hausse du

nombre de courrier à taper une matrice a été crée : un courrier type devant être

communiqué à plusieurs familles se personnalise automatiquement en fonction

du sexe enregistré dans le dossier de chaque jeune.

Pour les réunions de synthèses, la secrétaire envoie une note d’information aux

libéraux concernés en leur mentionnant le lieu, la date, l’heure, et leur demandant, en cas

d’absence, de communiquer un bilan écrit.

Des « fiches taxis » regroupant les horaires de déplacements des enfants et les noms

des chauffeurs ont été mises en place pour chaque enfant et ont été regroupées dans un

classeur, placé au secrétariat, consultable par tous. Les éducateurs téléphonent directement

aux chauffeurs en cas d’annulation ou autre.

Les secrétaires reçoivent la quasi-totalité des appels et sont chargées de transférer les

communications vers les bureaux. Deux numéros de postes existent : le bureau du directeur et

de la chef de service. Le secrétariat reçoit souvent des appels des instituteurs ou des

établissements scolaires, des libéraux, des familles, des chauffeurs, etc. qui souhaitent laisser

un message pour les éducateurs ou rééducateurs en déplacement. Elles notent les informations

et les dispache dans les boites aux lettres, chaque éducateur ou spécialiste ayant sa boîte. De

même, il est fréquent que les éducateurs et rééducateurs du service passent des informations

au secrétariat qui se chargent de téléphoner aux familles, libéraux et chauffeurs, ou écoles,

etc. D’après elle, les éducateurs les plus jeunes travaillent différemment : ils laissent moins de

mots aux secrétaires et se chargent davantage de leurs appels tandis que les plus anciens leur

laissent des petits post-it qui ensuite téléphonent.

Pour respecter la démarche qualité, elles notent tous les appels entrant sur un cahier

servant aussi d’outil de communication entre les deux secrétaires, à mi-temps, qui ne

travaillent ensembles que deux demi-journées par semaine.

Les autres outils :

Chaque professionnel dispose d’une boîte aux lettres à l’entrée du SESSAD. Les

secrétaires et autres professionnels peuvent y communiquer par écrit. Les observations

permettent de percevoir l’importance de ce dispositif : les professionnels ont le réflexe de

consulter leur boîte aux lettres dès leur arrivée dans le service (chef de service, Lignes 215-

216).

Le téléphone est au cœur du dispositif de communication interne : les échanges entre

les professionnels se font essentiellement par téléphone (chef de service Lignes 63-64).

Une boîte à idée destinée aux familles est placée dans chaque antenne du service.

L’antenne principale de l’Escale l’a disposé dans la salle d’attente (cf. plan). Assez, flou,

notre enquête n’a pas permis d’obtenir des informations précises sur son utilisation (chef de

service, lignes 239-241 ; directeur, lignes 198-199). La mise en œuvre de cet aménagement

permet de percevoir l’intérêt que le service porte à la famille de l’enfant : ceci témoigne d’une

volonté d’intégrer les familles à la vie du service.

Les affichages se répartissent dans tous les espaces du service :

- Le bureau du personnel regroupe les affichages obligatoires : le règlement du

service dans son intégralité, les circulaires d’informations de l’association APAHJ

04, les informations relatives au comité d’entreprise, aux activités culturelles et

sociales, les actualités concernant la formation continue et professionnelle, les

annonces et directives des syndicats.

- Dans le couloir (cf. plan), le planning des véhicules et des réunions mensuelles

sont affichés.

- La cuisine correspond à un lieu de détente : On y trouve des affiches d’articles sur

le handicap et des photos des activités avec les enfants.

- La salle de réunion comporte des affichages destinés aux familles et aux

professionnels. Les informations sur la démarche qualité y côtoient les photos des

séjours et sorties avec les enfants. Destinés à informer les familles, des fiches

renseignent sur les dates des séjours et les modalités d’inscription. A travers ces

affichages, on perçoit à nouveau une volonté de la part du service de développer

des activités pour les familles et les élèves. L’ensemble des professionnels est tenu

informé par le biais des photos et des communiqués. La salle de réunion est un

emplacement stratégique pour ces informations : l’ensemble des professionnels y

vient pour les réunions.

- La salle d’attente comporte uniquement des affichages informatifs destinés aux

parents : modalités d’admission des enfants sont affichées et un classeur contient

l’ensemble des règles de fonctionnement du SESSAD, la procédure d’admission

détaillée, ainsi que les réponses au questionnaire de satisfaction envoyé aux

familles en 2007. Cependant, le contenu du classeur n’est pas renseigné de manière

claire, ce qui n’incite pas à sa consultation.

2. Les réunions

L’organisation complexe du service et le grand nombre d’intervenants et d’enfants

accueillis a conduit le SESSAD à mettre en place toute une série de réunions. Nous

différencions ici les réunions entre les intervenants du service, et les réunions ouvertes aux

professionnels extérieurs et à la famille.

Les réunions entre les intervenants du service

- Les réunions de coordination permettent d’organiser, de transmettre les

informations, et d’aborder les problèmes pour qu’une solution puisse être

proposée. Elles se déroulent deux fois par mois. Un cahier de coordination est

tenu.

- Les réunions « point » s’effectuent pour aborder un élément particulier du suivi de

l’enfant, qu’il soit médical, éducatif ou scolaire, à la demande de la famille ou d’un

acteur du SESSAD. Un échange d’information s’effectue, ce qui peut déboucher sur

une réunion de service, de suivi ou de synthèse.

- La réunion de synthèse a lieu une fois par an. Elle regroupe les professionnels

accompagnant l’enfant et permet d’évaluer et d’actualiser le projet d’intégration.

Un écrit est élaboré et conservé.

- Afin de performer les activités du service, une réunion de fin d’année regroupant

toute l’équipe du SESSAD permet de procéder à l’évaluation qualitative du

fonctionnement général.

- La chef de service éducatif anime des réunions retour de consultation. Ce temps

formels permet de faire le lien entre les éducateurs, les rééducateurs et les

médicaux intervenants autour d’un même élève (chef de service, lignes 127 à 129).

Pour favoriser une circulation ascendante des informations, elle réalise ensuite un

compte-rendu qu’elle transmet au directeur. Si les informations sont très

importantes, elles sont ensuite abordées oralement.

Lors du stage d’enquête, deux réunions regroupant les professionnels du service ont pu être

observées. Une analyse a ainsi pu être proposée pour comprendre avec plus de précision

l’organisation des échanges.

Réunion de coordination du SESSAD La Durance (Annexe 8) :

Les échanges à portée psychologique positive (solidarité, manifestation

d’un accord, détente) :

L’ambiance générale est détendue et conviviale. Malgré l’évocation de problèmes

relatifs au handicap, des blagues sont échangées : « Elle s’entraîne avec son fauteuil. Faut

qu’elle passe son permis ! » Loin d’être déplacé, cet humour semble favoriser une

distanciation des professionnels face à des situations parfois troublantes et difficiles. Le rire

est utilisé pour parvenir à relativiser les difficultés quotidiennes du métier.

Concernant les échanges écrits, le directeur signale : « Attendez-vous à des mots

d’informations dans vos boîtes (aux lettres). » Une réponse amusante est donnée : « Hum !

Des mots doux ? »

L’organisation pratique du fonctionnement du service est également une source de

débats : la lourdeur de ces questions conduit à des plaisanteries : « Bientôt on va louer un

car ! (rire). »

Cependant, l’ambiance générale suit la gravité des cas évoqués notamment par la

manifestation générale d’un état de choc : « Oulala ! » ; « Et ben… » ; « Carrément ! », etc.

Les échanges à portée psychologique négative (désaccords, gênes et

tension, attaques) :

L’expression de conflit ou de tension est quasiment absente de la réunion. Un

désaccord survient en début de réunion entre une éducatrice et la chef de service. Les

échanges restent cependant calmes. Le directeur interrompt rapidement la discussion : il prend

le rôle d’un « limitateur » de conflits au sein de son équipe.

Les quelques désaccords observables se règlent dans le calme et la collaboration :

« - Tu crois que ça va changer quelque chose toi ?

- Mais oui, c’est évident !

- Je suis pas convaincue.

- Mais si je t’assure !

- Ben faudra essayer, mais je suis pas convaincue. »

Echanges centrés sur la production d’une tâche et la résolution d’un

problème :

Ce sont les échanges majoritaires. Les problèmes à résoudre ne sont pas soulevés de

manière organisée : ils sont évoqués au fil des prises de parole, et chaque acteur concerné par

la question émet son avis et fait des propositions en fonction de sa spécialité.

Chaque souci est abordé en premier par les éducateurs référents : ils réalisent une

courte synthèse sur l’enfant puis soulève une interrogation.

Une sorte de schéma itératif peut être repéré :

1. Synthèse globale par l’éducateur et formulation de la difficulté rencontrée.

2. Intervention des rééducateurs ou médicaux concernés.

3. Demande ou apport d’information complémentaire des professionnels.

4. Proposition de solution par le professionnels le plus concernés et réflexion

collective.

5. Reformulation de la solution choisie et accord des intervenants.

Nous avons pu relever quelques exemples de ce schéma au cours de la réunion :

Cas 1 :

1. Une éducatrice mentionne un souci dans une famille : les parents ne semblent pas

avoir pris pleinement conscience de la gravité du handicap de leur enfant.

2. Le psychologue clinicien intervient aussitôt et apporte une explication.

3. Le médecin coordinateur se mêle alors à la conversation et apporte des informations

sur les conséquences de la maladie dont est atteint l’enfant.

4. Le psychologue propose des solutions qui sont évaluées et débattues par les

intervenants auprès de l’enfant.

5. La solution est reformulée et chacun acquiesce.

Cas 2 :

1. Une éducatrice évoque le cas d’un jeune ayant d’énormes difficultés scolaires, malgré

le soutien scolaire qui a pu être mis en place.

2. L’institutrice spécialisée intervient aussitôt et apporte des précisions sur les difficultés

en question.

3. La psychologue cognitive questionne l’éducatrice et l’institutrice et apporte des

éléments.

4. Le directeur aborde la question de l’orientation de cet enfant vers un dispositif plus

adapté, dans ce cas, la SEGPA. Il demande l’avis de l’équipe. Chacun en fonction de

sa spécialité (le psychologue, la chef de service, l’éducatrice, l’institutrice) mentionne

les pours et les contres en fonction de chaque possibilité d’orientation.

5. Après ce débat, la solution est proposée par le directeur : Le collège doit gérer ce cas.

C’est au cours de ces échanges que nous pouvons mentionner l’importance du travail des

professionnels du service avec les professionnels extérieurs (libéraux et éducation nationale).

Dans le cadre du schéma proposé ci-dessus, les résolutions consistent souvent en l’évocation

de la difficulté rencontrée avec les instituteurs ou professeurs des enfants :

- Un éducateur soulève un problème de comportement en classe de la part d’un

des élèves qu’il suit. Le psychologue clinicien intervient et informe l’éducateur de son

avancée avec le jeune en question. La famille est évoquée : il faudra aborder la

question avec eux, car aucune décision ne peut être prise sans leur accord. La

résolution : l’éducateur doit l’aborder de manière approfondi avec l’enseignant de

l’enfant pour trouver une solution sur les temps de classe.

- L’éducatrice fait un point sur l’enfant. Il n’y a pas de souci particulier en ce qui

le concerne. L’orthophoniste intervient tout de même pour savoir si l’enfant est suivi

par une orthophoniste libérale qu’elle souhaiterait rencontrer.

Réunion point (annexe 9)

La résolution du problème s’organise en plusieurs étapes :

- Chaque professionnel donne son avis sur les différentes possibilités.

- Le contexte est abordé par l’éducateur comme cadre contraignant du

développement de l’action.

- Le bien-être social et scolaire de l’enfant est soulevé par le psychologue et le

directeur.

- La famille doit adhérer aux propositions : il faut communiquer davantage avec

elle dans ce cas.

- La résolution collective : organisation d’une réunion avec la famille et choix

des professionnels qui devront y participer.

- La conclusion est notée sur une fiche.

Les réunions avec les professionnels extérieurs et la famille

Ces rencontres organisées débutent après l’étude du dossier par la CDAPH via la MDPH.

- Une réunion « première rencontre1 » est ordonnée en présence de la famille, de la

chef de service éducatif et du directeur. Les parents sont alors éclairés sur leurs

interrogations (les procédures d’admission, les délais d’intégration, leurs attentes

du service, etc.). Un dossier administratif à remplir lui est remis pour officialiser le

placement de leur enfant sur liste d’attente.

1 Pp. 47.

- Une réunion d’admission est organisée lorsqu’une place se libère. Le directeur, le

médecin coordinateur pédopsychiatre, l’enfant et sa famille y participent. Un point

global est fait sur l’enfant. Le médecin peut proposer des bilans complémentaires

favorisant l’élaboration d’un Projet Individualisé Educatif Thérapeutique et

Pédagogique Spécialisé (PIETPS) plus performant. Un Document Individuel de

Prise en Charge (DIPC) est présenté et complété avec la famille, qui doit alors

signer et retourner ce document au SESSAD.

- Dans les trois mois suivants la réunion d’admission, la famille est invitée à

participer à la réunion d’élaboration du PIEPTS. Y participent systématiquement la

chef de service, les psychologues ainsi que l’orthophoniste pour les enfants

« dys ». D’autres professionnels ayant fait passer des bilans à l’enfant peuvent

également y assister. Les conclusions des bilans et observations sont rédigées par

chaque professionnel sur un document mentionnant les points forts et les

difficultés de l’enfant. La famille est consultée pour toute décision.

- La réunion de service a lieu une fois par an et a pour objet de faire le point avec la

famille sur la prise en charge de leur enfant en dehors de son lieu d’intégration

scolaire. Le directeur et tous les professionnels du service accompagnants l’enfant

sont présents et les praticiens exerçants en libéral y sont invités. Les modifications

sont rédigées et inclus dans le Dossier Individuel de Prise en Charge (DIPC). Une

réunion de service peut être demandée à tout moment par la famille pour modifier

le PIETPS de l’enfant.

- Les réunions spécifiques pour déficients visuels et moteurs ont lieu une fois par

mois et développent une approche plus technique du handicap. Les médecins,

rééducateurs et spécialistes du service ou libéraux sont présents.

- La réunion de projet individuel d’intégration est organisée à chaque début d’année

scolaire dans l’établissement scolaire accueillant le jeune. Elle regroupe l’équipe

éducative et la famille. Ce projet est soumis aux Commission de circonscription du

Premier et du Second Degré (CCPE et CCSD) et ne peut être modifié qu’après une

réévaluation collective.

- La réunion de synthèse permet d’évaluer et d’actualiser ce projet d’intégration.

Une fois par an, tous les intervenants se concertent sur l’évolution de l’enfant dans

son établissement scolaire. Un écrit est élaboré et conservé.

- La réunion de bilan prè-projet fait appel au prochain enseignant d’accueil ainsi

qu’à l’équipe éducative, au référent du SESSAD et à la famille. Elle permet de poser

les bases du projet d’intégration de l’année à venir. L’éducateur référent élabore un

document écrit mentionnant les besoins de l’enfant et les demandes de

l’établissement scolaire d’accueil qui devront être prises en considération.

Lors des stages d’observation, deux réunions d’élaboration du PIETPS ont pu être observé.

L’intégration de la famille au processus communicationnel a pu être analysée.

Réunion d’élaboration du PIETPS 1 (annexe 10)

Les échanges à portée psychologique positive (solidarité, manifestation

d’un accord, détente) :

L’ambiance est extrêmement conviviale et détendue. L’accueil des parents est

rassurant : les intervenants sont souriants et adopte un comportement d’écoute. Les parents et

l’enfant prennent part à la conversation. Après le bilan proposé par l’éducatrice, ils sont

incités par le directeur à s’exprimer : « Non mais dites nous comme ça nous on trouve des

solutions. »

L’enfant est associé aux échanges par le directeur : « et toi comment tu te sens à

l’école ? » ; « est-ce que tu as pu l’expliquer à la maîtresse ça ? ».

Les échanges à portée psychologique négative (désaccords, gênes et

tension, attaques) :

Ils sont absents de la réunion : aucun désaccord n’est relevé. Les échanges se veulent

constructifs.

Echanges centrés sur la production d’une tâche et la résolution d’un

problème :

Ils sont majoritaires au cours de la réunion : l’objectif est de proposer des solutions pour

chaque problème ou difficulté rencontré par les parents et l’enfant. Un schéma itératif peut

être repéré :

1. Un professionnel prend la parole et expose ses observations.

2. Le directeur ou le professionnel se tourne vers la famille et l’enfant et les incite

à s’exprimer sur les éléments énoncés.

3. La famille développe ses observations, expose des anecdotes, et soulève ses

difficultés et attentes.

4. Les professionnels résument les ajustements déjà mis en œuvre ou envisagés

pour répondre à ces difficultés et proposent de nouvelles pistes.

5. Les parents s’expriment sur ces propositions.

6. Les intervenants concernés par les propositions résument les décisions avant de

passer à une autre résolution.

Le schéma proposé ci-dessus est observable à plusieurs reprises :

Exemple 1 :

1. L’éducatrice expose ses observations sur l’enfant.

2. Le directeur prend la parole et incite la famille à s’exprimer : « Vous en pensez

quoi ? Vous aviez remarqué ça ? ».

3. Les parents répondent aux éléments exposés : « C’est vrai que souvent le soir

les devoirs ça prend du temps. C’est un peu décourageant des fois… ».

4. L’éducatrice répond en exposant les ajustements qu’elle a mis en place pour

accompagner l’enfant : « ben quand j’ai vu son instit on a discuté de tout

ça… ». Elle propose un soutien scolaire à domicile.

5. Les parents acquiescent cette proposition et en détaillent la nécessité.

6. La psychologue à orientation cognitive donne son accord, suivie du directeur.

L’acceptation des autres intervenants est repérable par des onomatopées ou un

signe de tête : « Hum, hum… ».

Exemple 2 :

1. La psychologue à orientations cognitives expose son bilan sur l’enfant.

2. Elle s’adresse directement à l’enfant : « C’est quoi qui est le plus difficile pour

toi ? »

3. L’enfant prend la parole facilement bien qu’avec timidité : « Des fois y’a des

questions que je comprends pas… ». Les parents réaffirment en exposant une

anecdote précise servant d’illustration.

4. La psychologue reprend la parole et explique d’où vient cette difficulté. Le

directeur, ancien instituteur spécialisé, donne des conseils pratiques aux

parents.

5. Les parents reformulent ces conseils et exposent brièvement la manière dont ils

tenteront de les mettre en œuvre.

6. La psychologue à orientation cognitive donne son accord, suivie du directeur.

L’acceptation des autres intervenants est repérable par des onomatopées ou un

signe de tête : « Hum, hum… ».

Réunion d’élaboration du PIETPS 2 (annexe 11)

Les échanges à portée psychologique positive (solidarité, manifestation

d’un accord, détente) :

Ils sont assez peu présents au cours des échanges. Les professionnels adoptent une

attitude et un ton accueillant et convivial. La mère laisse entrevoir de brefs sourires mais son

attitude témoigne d’un besoin d’accompagnement dans une situation délicate. Les touches

d’humour sont absentes.

Les échanges à portée psychologique négative (désaccords, gênes et

tension, attaques) :

Ils sont uniquement repérables chez la mère : la tension est exprimée dans ses propos,

le ton et l’attitude adoptée (se ronge les ongles ; la voie tremblante, etc.). Elle manifeste à

plusieurs reprises ses difficultés : « Là moi je sais plus quoi faire. » ; « C’est sûr que là moi je

sais plus après. »

Echanges centrés sur la production d’une tâche et la résolution d’un

problème :

Ils sont majoritaires. Le schéma itératif similaire à celui de la première réunion PIETPS est

repéré :

1. Le médecin rééducateur et la psychomotricienne exposent à l’équipe les

difficultés relevées au cours des bilans de l’enfant.

2. L’éducatrice expose dans un second temps les difficultés plus quotidienne

qu’elle a pu observer. La mère réagit mais ne donne pas son opinion : épuisée

par la situation, elle demande ouvertement de l’aide.

3. Pour inciter la mère à s’exprimer, le psychologue lui pose des questions pour

obtenir des précisions.

4. Les ajustements mis en œuvre à l’école sont détaillés par l’éducatrice et expose

les problèmes qui se posent.

5. La mère réagit immédiatement pour confirmer ces dires.

6. Le psychologue affirme la nécessité d’un accompagnement psychologique

pour l’enfant. Les professionnels et la mère acquiescent avant de soulever

d’autres difficultés.

3. Les communications entre les professionnels du service.

A. Les communications latérales.

Les échanges entre éducateurs spécialisés.

En dehors des réunions, aucun dispositif formel n’est mis en œuvre par le service : les

éducateurs partagent leurs réflexions professionnelles oralement lorsque l’occasion se

présente.

Les échanges entre rééducateurs.

En dehors des réunions, les échanges entre les rééducateurs sont essentiellement

téléphoniques et oraux. Leur fréquence varie en fonction des nécessités.

Les échanges entre médicaux.

Les deux médecins du service se rencontrent très régulièrement. Elles ont optées pour

une répartition des enfants en fonction de leur spécialité respective (annexe 19, lignes 64-67).

Exerçant de manière complémentaire, elles restent en contact essentiellement par le téléphone

et par des prises de rendez-vous.

Elles partagent un cahier de coordination sur lequel elles notent entre autre les

informations de la réunion de coordination devant être transmises à l’autre médecin en cas

d’absence (annexe 19, lignes 76-77).

Les échanges avec les psychologues se font essentiellement de manière informelle mais

restent réguliers.

Les échanges entre enseignants spécialisés.

Les deux enseignants du service interviennent tout deux de manière extrêmement

différente : l’enseignant pour déficients visuels intervient pour les apports matériels adaptés ;

l’enseignante déficient moteur est pédagogue itinérante, Tout deux n’entretiennent par

conséquent pas d’échanges réguliers (annexe 18, lignes 501-509).

B. Les communications obliques.

Les échanges entre le directeur et les professionnels du service.

Au quotidien, le directeur entretien des contacts informels très fréquents avec la

secrétaire de direction (annexe 14, lignes 8 à 12). L’agencement des lieux semblent faciliter

ces échanges : le bureau est situé à proximité du secrétariat.

Les deux psychologues, les médecins et la chef de service éducatif participent aux

« réunion cadres » mises en œuvre pour faciliter les échanges autour de leurs préoccupations

communes (annexe 14, lignes 13 à 16).

Le psychologue clinicien est responsable de la démarche qualité en étroite collaboration

avec la direction du service.

Le directeur a pris le parti de se tenir disponible en diffusant aux éducateurs son numéro

de téléphone portable (annexe 14, ligne 58). Les échanges peuvent également être informels :

les éducateurs profitent de la disponibilité du directeur et de leur présence sur l’antenne

principale pour aller échanger avec lui dans son bureau (annexe 14, lignes 56-57 ; annexe 17,

lignes 384-385).

Il a recourt à la chef de service pour se tenir informé de l’activité des éducateurs

(annexe 14, ligne 52-53) : une régulation entre le directeur et la chef de service est mise en

place hebdomadairement (annexe 14, lignes 53-54).

Le directeur lui propose un retour informel mais systématique après les réunions de

synthèses.

Les échanges entre la chef de service et les professionnels du service.

Elle est en lien avec l’ensemble des professionnels du service (annexe 15, lignes 15-16).

Elle utilise des notes écrites qu’elle dépose directement sur le bureau de la personne

concernée ou dans sa boîte aux lettres (annexe 15, lignes 83 à 87).

Interlocuteur privilégié des éducateurs, ces derniers l’appellent ou se présentent dans

son bureau lorsqu’ils l’estiment nécessaire. Elle fait ensuite remonter l’information vers la

direction ou vers les médecins (annexe 15, lignes 68 à 73). La fréquence des appels

directement sur sa ligne est extrêmement irrégulière. (annexe 16, lignes 68 à 70).

L’institutrice entre fréquemment en contact avec la chef de service éducatif : en tant que

nouvelle arrivante, elle éprouve le besoin de mieux comprendre l’organisation interne du

SESSAD (annexe 18, lignes 456-459).

Les échanges entre l’éducateur référent et les professionnels du service

Il fait le lien entre les différents « secteurs » (annexe 17, ligne 53) que sont la famille,

les médicaux, les rééducateurs et l’école Il bénéficie d’une grande marge de liberté dans ses

pratiques communicationnelles (annexe 16, lignes 356-361) : il peut déclencher une réunion

avec ou sans la famille s’il l’estime nécessaire (annexe 16, lignes 18-21). Il est en lien avec

l’intégralité des professionnels du service susceptible de l’aider dans la prise en charge

(annexe 18, lignes 350-363). C’est par conséquent en fonction du handicap de l’enfant que

s’élaborent les schémas communicationnels des éducateurs : les rencontres peuvent rester

informelles bien que régulières ou donner lieu à l’établissement de temps d’échanges

formalisés et réguliers s’ajoutant aux dispositifs déjà déployés par le service tel que les

réunions point (annexe 16, lignes 131-136 ; annexe 17, lignes 251-253).

Ils réalisent de nombreuses notes placées dans les dossiers : après un entretien ou un

coup de téléphone important avec les parents par exemple, ou encore après le constat d’un

progrès ou d’une difficulté (annexe 16, lignes 224-225). La trace écrite permet la conservation

et le retour sur ces données, mais l’équipe en est tenue informée oralement (annexe 16, ligne

250).

Il constitue une personne ressource importante pour les professionnels du service

(annexe 18, lignes 97-98). Les informations pratiques qu’ils détiennent sont transmises aux

professionnels concernés par téléphone (annexe 18, lignes 247-251 ; 373-378). Les rencontres

programmées ont lieu à l’initiative de l’éducateur ou de l’enseignante lorsqu’ils l’estiment

nécessaire (annexe 18, lignes 252-257 ; 262-265 ; 380-383).

Ils échangent régulièrement avec le psychologue clinicien : ce dernier a un rôle d’écoute

et de conseils auprès des professionnels du service (annexe 16, lignes 110-113). Les

communications sont majoritairement orales : informelles lorsque l’occasion se présente ou

sur rendez-vous (annexe 16, lignes 113-119).

Le fonctionnement des échanges avec l’ensemble des rééducateurs est sensiblement le

même : l’éducateur peut, en dehors des réunions, faire appels à eux (annexe 16, lignes 125-

129).

Les échanges entre le médecin coordinateur et les professionnels du service

Les spécialistes du service lui communiquent l’ensemble de leurs écrits.

De par son statut de médecin pédopsychiatre, elle est souvent amenée à rencontrer le

psychologue clinicien pour aborder des questions relatives aux répercussions psychologiques

du handicap sur les enfants, les familles, mais également sur les professionnels. Ces échanges

se font oralement de manière informelle ou par la prise d’un rendez-vous (annexe 19, lignes

31-36).

4. Les communications avec les intervenants externes au

service

Les professionnels du service sont en interactions permanentes avec des spécialistes et

intervenant extérieurs. Les familles, l’éducation nationale, les réseaux de soins, les structures

et associations de loisirs ainsi que les instances départementales sont ici considérés comme

des partenaires inclus dans le schéma communicationnel du service.

1. Avec les familles.

L’éducateur référent est l’interlocuteur privilégié des familles : la communication est

essentiellement orale et s’effectue lors des interventions des éducateurs au domicile. Les

échanges sont plus ou moins fréquents selon le handicap et les difficultés de l’enfant : il

intervient comme « médiateur » (annexe 17, lignes 103). Les parents leurs suggèrent des idées

de loisirs pour les enfants (annexe 15, lignes 250-255).

Les échanges entre la chef de service éducatif et les familles se font principalement

lors des réunions se déroulant dans les écoles (annexe 15, ligne 156) et lors des réunions de

préparation des sorties et séjours (annexe 15, lignes 159-160). Le directeur entretient les

échanges au cours des réunions ouverte aux parents.

L’institutrice fait également le lien entre l’école, le service et les parents. Après les

discussions avec l’équipe du SESSAD et l’enseignant de l’enfant, elle rapporte oralement, lors

de ses interventions à domicile, les principaux éléments à la famille (annexe 18, lignes 108-

111).

Enfin, le médecin coordinateur peut être amené à contacter les familles afin de mettre

en œuvre un « relais » efficace en cas d’arrivée dans le service. Les rendez-vous en face à face

sont privilégiés (annexe 19, lignes 382-385).

2. Avec l’éducation nationale.

Les réunions de PPS réalisées à la rentrée permettent aux éducateurs et aux enseignants

de fixer des axes de travail commun (annexe 17, lignes 128-129). Dans le courant de l’année,

l’éducateur et l’enseignant interagissent oralement pour réajuster leur prise en charge (annexe

17, ligne 83). Aucune règle n’est imposée ce qui conduit à une disparité des dispositifs mis en

œuvre : cahier de liaison, passation de mots écrits dans les casiers, rencontres lors des repas et

des récréations, demande de réunions avec l’équipe enseignante, etc. (annexe 17, lignes 177-

179 ; 119-122 ; annexe 16, lignes 93-95 ; 200 à 203).

Les contacts avec les AVS sont qualifiés de difficiles : des stratégies « à l’arrach »

telles que le téléphone ou les notes écrites sont mises en œuvre pour palier l’absence régulière

des éducateurs à l’école (annexe 17, ligne 154-158).

L’enseignante spécialisée du service entre en contact avec les enseignants des enfants

qu’elle suit pour les conseiller et orienter son accompagnement pédagogique. Les contacts

sont oraux, téléphoniques et écrits (annexe 18, lignes 60-67 ; 75-80).

Le médecin coordinateur du SESSAD entre en contact avec les médecins scolaires. A

chaque rentrée scolaire, les médecins de l’éducation nationale, les enseignants et la famille se

rassemblent pour élaborer un Projet d’Accueil Individualisé. Il peut demander des

aménagements à tout moment s’il l’estime nécessaire. Il est chargé de transmettre aux

médecins scolaires l’ensemble des documents et certificats médicaux (annexe 19, lignes 273-

277).

3. Avec les médecins et rééducateurs libéraux.

Le médecin coordinateur est chargé de contacter les médecins et rééducateurs

accompagnant les enfants. Il recueille l’ensemble des bilans et des comptes-rendus réalisés et

suit l’action des libéraux (annexe 19, lignes 43-47 ; 93-98). Les principaux outils utilisés sont

le téléphone et le courrier.

Les libéraux sont invités à certaines réunions du SESSAD. Cependant, l’éloignement

géographique et leur manque de disponibilité ne facilite pas leur participation à ces temps

d’échange. Dans ce cas de figure, les libéraux transmettent aux rééducateurs du service un

écrit que ces derniers exposeront à leurs confrères.

Les éducateurs peuvent interagir directement avec les rééducateurs libéraux en cas de

nécessité. Le téléphone est l’outil principal dans ce cas de figure (annexe 17, lignes 315-316).

La régularité des échanges avec les libéraux dépend de la situation de l’élève et de la volonté

des éducateurs à privilégier les discussions.

L’institutrice joint les orthophonistes libéraux si elle le juge nécessaire (annexe 18,

lignes 311-314).

4. Pour les loisirs et les sorties.

La chef de service éducatif et les éducateurs sont au cœur des échanges avec les

structures d’accueil et les associations de loisirs. Le SESSAD est parfois contacté pour

participer à des événements.

Les éducateurs se chargent eux-mêmes, avec l’aide de la chef de service, de contacter

les organisateurs ou responsables des lieux d’accueil pour les mini-séjours et les sorties

(annexe 15, lignes 182-184). L’outil majoritairement utilisé est le téléphone. Si les lieux

d’activités sont peu éloignés, une rencontre préalable peut être organisée (annexe 16, lignes

338-344). La chef de service doit transmettre à la DDASS les informations administratives

(annexe 15, lignes 184-188).

Les éducateurs peuvent également être amené à contacter les instances de loisirs dans

le cadre des séjours ou sorties organisées par l’école pour alléger le travail des enseignants

(annexe 17, lignes 67-69 ; 76).

5. Avec les autres établissements spécialisés et pour l’orientation des élèves.

En fonction des attentes de la famille, la chef de service et l’éducateur peuvent prendre

rendez-vous dans les CIO pour les familles. Dans le cas d’une réorientation de l’enfant, des

établissements spécialisés ou scolaires peuvent être visités par les familles et l’enfant avec

l’éducateur référent. Les ergothérapeutes du service peuvent intervenir pour déterminer si les

aménagements sont satisfaisants pour accueillir le jeune (annexe 15, lignes 389-394).

Le médecin coordinateur se charge de la mise en place d’un relais avec l’ancienne

équipe accompagnant l’élève. Les divers écrits réalisés peuvent lui être communiqué,

complétés par un rendez-vous (annexe 19, lignes 385-390).

De la même manière, les établissements accueillant les jeunes après leur passage au

SESSAD peuvent joindre le médecin coordinateur afin d’obtenir des informations

supplémentaires sur l’enfant ou la transmission des bilans réalisés (médecin, lignes 354-358).

6. Avec les instances départementales.

Le directeur et la chef de service sont chargés des échanges avec la MDPH et les

maîtres référents du département. Il siège à la CDA. Le téléphone reste le canal de

communication principal avec les maîtres référents (annexe 14, lignes 579-584). Il délègue

parfois ces échanges à la chef de service (annexe 14, lignes 595-597).

Partie 2 : Le fonctionnement de la communication à l’IME

1. Les outils de communication développés par le service :

L’archivage des dossiers et le secrétariat :

Le secrétariat est situé dans une petite pièce directement en face de l’entrée du

bâtiment principal (annexe 6). Un espace plus ouvert et similaire a celui observé au SESSAD

doit être prochainement investi. Les professionnels n’empruntent pas nécessairement cette

entrée et ne passent donc pas systématiquement par le secrétariat.

Deux secrétaires à mi-temps gèrent la répartition des appels dans le service et

l’archivage des dossiers des enfants. L’accès aux informations médicales est restreinte aux

médicaux et rééducateurs : les dossiers médicaux sont placés à l’infirmerie. Les informations

accessibles à tous les professionnels sont situées au secrétariat.

Les éducateurs sont amenés à rédiger tout au long de l’année de nombreux écrits sur

les groupes et les enfants. Ces différents écrits sont exposés dans le projet de service. Ceux

concernant les groupes et ceux afférant aux projets individuels des enfants peuvent être

différenciés. Ensuite placés dans les dossiers, ces documents peuvent être consultés à tout

moment par tous les professionnels du service.

Les projets d’unité et d’activités sont réalisés chaque début d’année par les éducateurs

référents responsables. Ils synthétisent les objectifs à atteindre et les moyens mis en œuvre

pour y parvenir. Ces projets sont ensuite communiqués aux familles pour les informer des

activités de leur enfant.

Les bilans d’unités et d’activités composés par les éducateurs référents et les

rééducateurs en fin d’année scolaire. Ces documents répertorient, pour toutes les activités, les

projets et les rééducations mises en œuvre, le projet visé, le projet programme, le projet

réalisé, ainsi qu’une analyse des éventuels écarts. Le but est de permettre aux éducateurs et

paramédicaux d’indiquer leurs recommandations pour l’année scolaire à venir.

Les synthèses, ou projet individualisés, est un regroupement de l’ensemble des

informations éducatives et médicales sur l’enfant. Après la réunion de synthèse réunissant tout

les intervenants agissant autour de l’enfant, l’éducateur référent rédige une synthèse globale à

partir des informations communiquées en réunion et de l’ensemble des bilans réalisés au cours

de l’année (annexe 24, lignes 84-86). Ce document résumant le projet individualisé du jeune

est ensuite placé dans son dossier.

Les dossiers des enfants comportent tous les mêmes éléments. Le dossier administratif

correspond aux informations sur le jeune et à son été civil. Y sont également placés le dossier

concernant la vie sociale de l’enfant, les autorisations diverses, les courriers des parents, les

synthèses de l’enfant. Les dossiers des internes sont situés en bas de l’armoire et ceux des

semi-internes en haut. Aucun codage des informations n’est repérable. Il semble que le

contenu précis des dossiers est mal connu des personnels. Un projet d’informatisation de

l’archivage est en cours.

Elles sont chargées également de taper les bilans et synthèses des enfants ainsi que les

fiches horaires des éducateurs établies par la chef de service, les plannings, etc.

Les autres outils

Le téléphone est un outil de communication interne majeur : toutes les salles de classes

ainsi que les rééducateurs ont un téléphone sans fil sur lequel le secrétariat peut renvoyer un

appel entrant à tout moment. L’ensemble des professionnels du service l’utilisent pour des

échanges souvent courts au quotidien.

Afin de palier aux difficultés de communication liées à l’éloignement des locaux et au

grand nombre d’intervenants, le service a développé un système de communication écrite par

l’utilisation de tableaux effaçables situés dans des zones de passage (annexe 20, lignes 364 à

368 ; 373 à 381 ; 385 à 393; annexe 21, lignes 350-352) :

- Le tableau principal situé en bas de l’escalier donnant accès au réfectoire

(annexe ?).

- Le tableau situé dans le bâtiment des salles de classe.

- Le tableau de l’IMPro.

- Le tableau des rééducateurs.

Les secrétaires et la chef de service y notent les « informations générales » pour gérer

l’organisation quotidienne (annexe 20, lignes 385). Les éléments notés s’adressent également

aux personnels techniques. Chaque lieu disposant d’un tableau, les informations sont triées

avant d’être notées et sont ciblées en direction des groupes concernés. La chef de service se

charge de la transmission des éléments sur les différents groupes de l’IME.

Les informations et décisions principales prises par les intervenants lors des temps de

réunion sont notées dans des cahiers placés dans le bureau de la chef de service. Un cahier est

attribué à chaque groupe et regroupe les informations de toutes les réunions y compris les

réflexions entamées lors des réunions cliniques. Les professionnels peuvent consulter ces

cahiers dans le cas où ils seraient absents.

Les affichages peu nombreux se répartissent dans le bâtiment principal :

- Dans le couloir d’accès à la salle de réunion, les affichages obligatoires sont

regroupés et peu visibles. Les circulaires des syndicats, les tarifs de la mutuelle

obligatoire, les appels à candidature et les informations sur les formations sont

disposées côte à côte ce qui rend peu compréhensible l’ensemble des documents.

- Sur chacune des portes des salles de réunions, un planning regroupant les

horaires des réunions est affiché. La salle de réunion 2 dispose d’un grand panneau

d’affichage sur lequel se trouve l’ensemble des dates des synthèses à venir, les

modifications éventuelles des dates de réunion, ainsi que les plannings de la semaine

pour chaque groupe et les numéros de téléphones portables importants.

2. Les réunions entre professionnels du service :

Le service dispose d’une batterie de réunions :

- Toutes les quinzaines, la réunion institutionnelle est animée par la directrice et

regroupe tous les professionnels intervenants auprès des enfants. Les informations

relatives aux activités du service sont exposées et des thèmes et réflexion sont

débattus.

- Au même rythme, la réunion d’équipe est animée par la chef de service. Elle

regroupe tous les éducateurs et vise à traiter les grands problèmes organisationnels

ainsi que la mise en place des activités.

- La réunion des cadres s’organise selon les problématiques à traiter. La

directrice anime la rencontre. Les cadres du service y sont présents, mais des

personnalités extérieures peuvent y être conviées si leur présence est jugée favorable à

la thématique traitée. Le médecin psychiatre et la psychologue apportent un éclairage

technique sur des problématiques multiples (budget, contraintes légales, contexte

environnemental, choix associatifs, etc.). Les demandes d’admission sont également

instruites lors de ce rassemblement. Une partie des informations et décisions peuvent

être ensuite transmises au reste de l’équipe, mais certaines resteront confidentielles.

- Les réunions d’unités regroupent les professionnels intervenants auprès des

jeunes d’une même unité et la psychologue. Hebdomadaire, cette réunion animée par

la chef de service a pour vocation de débattre des éventuels problèmes présents au

sein de l’unité. C’est lors de ces temps que les projets pédagogiques et éducatifs du

groupe sont revus et adaptés. Des modifications mineures concernant le projet

personnalisé d’un jeune peuvent être décidées.

- Les réunions cliniques regroupent une fois par semaine les professionnels

intervenant sur les différents groupes de l’IMP et sont animées par la psychologue. Des

questions sur des thématiques ou des situations, sur le comportement d’enfants ou

leurs difficultés sont explorés sous l’angle clinique.

- Les réunions de synthèse organisées tous les lundis ont pour vocation de suivre

les projets individualisés des jeunes. L’animation revient à la directrice. Tous les

professionnels éducatifs et les paramédicaux agissant au plus près de l’enfant y sont

présents, ainsi que le médecin psychiatre, la chef de service, l’éducateur référent et

l’infirmière. Le projet antérieur et la situation actuelle de l’élève sont rappelés par le

référent. Suite aux informations et réflexions menées pendant la réunion, le projet est

établit. Une synthèse est réalisée par l’éducateur référent.

- Chaque mois, une étude de cas est programmée. Le médecin psychiatre et la

directrice co-animent les réflexions. Seule la chef de service, l’éducateur référent, la

psychologue et deux autres professionnels très impliqués dans l’accompagnement de

l’enfant peuvent y participer. Un écrit est élaboré pour être communiqué aux

professionnels n’ayant pas assistés à la rencontre.

- La réunion corporelle (annexe 20, lignes 757-761) est réservée aux

professionnels intervenant sur le plan corporel : psychomotricienne, kinésithérapeute,

professeur de sport, éducateur sportif et infirmière. La psychomotricienne coordonne

la réunion. Il s’agit d’accorder ou de corriger l’intervention proposée à un enfant. Un

bilan est communiqué au reste des intervenants lors des réunions de synthèse.

- La réunion pédagogique institutionnelle regroupe l’ensemble du personnel de

l’établissement, y compris les veilleurs de nuit, éducateurs techniques, éducateurs

sportifs, etc. ainsi que tout les professionnels en relation avec l’accompagnement des

jeunes. Le directeur de l’ADAPEI est aussi présent afin de resituer le fonctionnement

institutionnel dans une dimension plus générale et associative. Une synthèse des

différents bilans d’unités et des activités est réalisée. Un bilan de l’année écoulée est

présenté et les orientations futures sont expliquées.

- Enfin, la régulation est un temps proposé à l’ensemble du personnel pour

s’exprimer sur son expérience professionnelle dans le but de privilégier une prise de

distance avec les situations et gérer les affects. Ces temps sont animés par un

psychologue clinicien externe à la structure. Les échanges restent confidentiels et les

thèmes abordés sont choisis par le groupe.

Durant notre stage d’observation, nous avons pu assister à une réunion de groupe et à

une réunion de réflexion clinique avec la psychologue. Nous avons pu cerner avec plus de

précisions l’organisation générale des échanges.

Réunion d’unité de l’IME Les Oliviers (annexe 12)

Les échanges à portée psychologique positive (solidarité, manifestation d’un

accord, détente) :

Ils sont assez peu nombreux. Quelques sourires sont échangés lorsque les intervenants

caricaturent certaines situations. Les petites blagues semblent favoriser une distanciation des

professionnels face à une pression quotidienne intense visible dans leurs propos. Les

manifestations de détente et de convivialité surviennent essentiellement après la résolution

d’un problème :

- « Te voilà rassurer maintenant ? (rire).

- Oui, tout à fait ! (rire). »

Au fil des échanges, la chef de service régule les propositions émises et rappelle ce qui

est réalisable ou non. A partir de ces éléments, les intervenants ajustent leurs propositions

jusqu’à ce que l’accord leur soit donné par cette dernière :

- « Là je suis complètement d’accord avec toi.

- Bon ben on fait ça alors ?

- Oui, oui. Aucun souci. »

Des interventions solidaires peuvent être constatées : une éducatrice éprouve des

difficultés avec un enfant. Elle expose le souci et explique qu’il faudrait qu’il puisse choisir

librement ses ateliers, mais que cela est impossible parce qu’il est intégré dans un collectif. La

solidarité entre les intervenants est visible : le souci est écouté avec grande attention par tous

les professionnels. Chacun adopte une attitude compréhensive et tente de lui venir en aide :

Chef de service :

- « Je sais, c’est ça la difficulté sur les groupes.

Educateur 1 :

- Attend… peut être que (…) si tu lui dis ça ça marchera parce que comme ça tu

décides pas pour lui.

Educateur 2 :

- Ah ouais c’est vrai ça peut marcher peut être ça ! Ben j’vais voir et j’te dirai. »

Les échanges à portée psychologique négative (désaccords, gênes et tension,

attaques) :

Les difficultés organisationnelles relatées sont une source de désaccords entre les

professionnels. Les échanges avec les parents posent problème : certaines familles tentent

d’imposer leurs directives à l’équipe éducative. Les éducateurs exposent le problème en

question. Ils prennent la parole les uns après les autres et viennent soutenir les propos de leurs

confrères. Deux éducateurs sont particulièrement mécontents de cette situation. La chef de

service n’intervient plus et reste spectatrice de leur colère. Le professeur de sport s’ajoute à

l’interaction et exprime clairement son mécontentement : « Ouais mais moi j’suis pas tout à

fait d’accord là ! ». Les uns après les autres, les éducateurs affirme leur désaccord : « Ouais

mais là non ! ».

La chef de service semble partager ce désaccord mais tente de limiter les conflits en

rappelant les causes principales de tels situations : « Les parents se rendent pas toujours

compte que c’est les médicaux pour ça et que les éducs peuvent pas dire pour ça… ». Les

propos permettent de faire retomber l’énervement des professionnels qui relativisent dans un

second temps leurs propos : « C’est vrai que pour eux aussi c’est délicat… ».

Echanges centrés sur la production d’une tâche et la résolution d’un problème :

A partir des observations, un schéma itératif peut être repérer :

1. L1 (éducateur ou animateur) évoque un cas, un souci, une difficulté.

2. Les éducateurs prennent la parole tour à tour pour demander des éclaircissements

ou proposer une solution.

3. L1 reprend la parole suite aux propositions qui lui sont faites.

4. Les échanges deviennent trop longs et désordonnés.

5. La chef de service interrompt le débat et résume la solution retenue.

Ils sont majoritaires au cours de la réunion. Pour chaque résolution, un éducateur

commence par exposer au reste du groupe un constat particulier qu’il a pu repérer. Après un

temps d’écoute, les autres éducateurs prennent la parole à tour de rôle pour réaffirmer

l’élément soulevé et y apporter un complément. Notons ici que les éducateurs présents à la

réunion interviennent ensemble sur un même groupe. Ils profitent de cette réunion pour

partager leurs observations.

Le premier éducateur reprend la parole dans un second temps et expose non plus ses

observations, mais ses interrogations quant à la manière de résoudre le problème en question.

Après ce second temps d’écoute, les éducateurs reprennent à tour de rôle la parole et tentent

de répondre aux interrogations soulevées. Plusieurs propositions sont alors retenues.

Enfin, dans un dernier temps, la chef de service intervient pour interrompre le débat :

elle participe à la gestion du temps. Pour arrêter les échanges, elle reformule brièvement la

difficulté et la solution définitive, choisie parmi les diverses propositions des éducateurs :

- « C’est vrai que là y’a un souci pour l’autonomie. Faut le travailler. On va

tenter l’intégration en internat. »

Enfin, l’ensemble de l’équipe approuve : « on essaye et on en reparlera » ; « C’est le

mieux pour l’instant ».

Dans un second temps de la réunion, l’animateur d’art plastique et le professeur de sport

prennent davantage la parole. Le premier commence par résumer très rapidement ses objectifs

de travail : « Ben c’est passer du collectif à l’individuel et là qu’ils soient capables de dire

« ouais toi casses-toi, lâches moi quoi ». » Il expose ses observations pour chaque enfant : on

passe à la résolution des cas individuels. Les autres intervenants l’écoute. Ils prennent ensuite

la parole, mais les échanges sont totalement désordonnés. La longueur du débat est

interrompue par la chef de service : « Du par défaut, y’en a (…). On fait ce qu’on peut. (…).

Essaye et tu vois si ça va mieux comme ça. » Comme pour le premier cas exposé, l’équipe

approuve avant de passer à la suite des échanges : « C’est le principe de réalité. » ; « On va

essayer comme ça. » ; « On a pas trop le choix de toute façon ».

Le professeur de sport commence à aborder le cas d’un enfant en ponctuant ses

observations par des anecdotes. Le problème est résumé avant de laisser intervenir les autres :

« Ben son groupe il a sport donc lui aussi il y va mais il a pas envie ».

Rapidement, une éducatrice demande des précisions : « Mais il aime pas quoi… la

piscine ou alors c’est parce que c’est trop dur la nage comme ils lui apprennent ? »

L’éducatrice répond : « Il aime la piscine mais il est pas dans l’apprentissage professionnel

de la nage. Apprendre oui, mais il lui faut un truc plus ludique quoi. » Les autres

professionnels, jusqu’ici à l’écoute, prennent la parole. On peut remarquer que les échanges,

sous leur désordre apparent, s’organisent autour des propos d’un membre de l’équipe qui émet

une proposition. Les uns après les autres, ils donnent leur avis à l’émetteur dans l’optique de

le conseiller. Le débat commençant à s’éterniser, la chef de service reprend la parole pour

clôturer les échanges et résumer la solution : « Ben tu lui dis ça comme ça tu décides pas pour

lui. »

Réunion de réflexion clinique

Les échanges à portée psychologique positive (solidarité, manifestation d’un

accord, détente) :

Ils sont très nombreux pendant la réunion. Surtout exprimés par des gestes et des

attitudes, la manifestation des accords ponctue les prises de parole. A chaque évocation d’une

expérimentation sur le terrain par un éducateur, les autres membres de l’équipe éducative

acquiescent par un geste, un sourire, ou l’interpellent brièvement sans interrompre son

propos : « C’est vrai… ».

A la fin de la résolution d’un problème, ces échanges complices viennent conclurent la

difficile étape de la réflexion collective : « On est d’accord avec nos contradictions quoi !

(Rire). »

Les échanges à portée psychologique négative (désaccords, gênes et tension,

attaques) :

Ils sont absents au cours de l’interaction. L’expression d’un désaccord a cependant pu

être repérée mais il est immédiatement suivi de la manifestation d’un accord :

Educateur 1 : -« Alors moi j’suis pas d’accord pour que (…) »

Educateur 2 : - « C’est sûr que c’est pas top faut voir. »

Echanges centrés sur la production d’une tâche et la résolution d’un problème :

Cette réunion ayant pour objectif de proposer des solutions efficaces grâce aux

éclairages apportés par la psychologue, les échanges s’organisent essentiellement en vue de

résoudre un problème ou une difficulté.

Pour les différents problèmes évoqués, un schéma itératif peut être repéré :

1. Rappel des informations sur l’enfant par les éducateurs.

2. Reformulation par les éducateurs des interrogations professionnelles.

3. Eclaircissements de la psychologue.

4. Reformulation de la solution par les éducateurs.

5. Réflexion sur la mise en œuvre pratique de la solution.

La résolution commence par une mise à plat par les éducateurs des informations dont ils

disposent. La psychologue note alors une série d’informations dans le cahier, mais

n’intervient pas :

L1 :

- A l’accueil il tenait pas en place.

L2 :

- La mère m’a dit (…).

L3

- Attends moi j’ai vu dans son dossier (…).

L2 :

- C’est vrai j’en avais entendu parler de ça !

L1 :

- Moi j’savais pas ! Mais la mère elle m’a expliqué (…).

L3

- En tout cas le souci c’est qu’avec moi il veut pas (…).

Dans un second temps, les éducateurs interrogent la psychologue pour obtenir des

éclaircissements :

L2 :

- Mais quels objectifs avec (…) ?

Psychologue :

- Ben lui il veut surtout pas une prise en charge individuelle (…).

L1 :

- Et comment on fait alors ?

Psychologue :

- Voyez avec un homme vraiment ! Là faut qu’il se rapproche un peu des

hommes sur le plan relationnel. »

Enfin, les éducateurs tentent de s’organiser pour mettre en œuvre la solution proposée

par la psychologue :

L3 :

- Ben pendant ce temps moi j’peux rester seule.

L1 :

- Je sais pas faut voir.

L2 :

- Alors on peut l’amener au FAM…

3. Les communications entre les professionnels du service.

A. Les communications latérales.

Les échanges entre éducateurs spécialisés.

Les éducateurs d’un même groupe entretiennent des échanges quotidiens très fréquents.

Majoritairement oraux et informels, ces interactions se déroulent sur des temps précis :

récréation, temps de travail personnel, autour de la machine à café le matin, etc. (annexe 24,

lignes 371-374).

En revanche, les différentes unités sont cloisonnées et perçoivent peu d’informations

des autres unités. Même au sein de l’unité autisme les groupes sont très compartimentés

(annexe 24, lignes 115-120).

Les interactions entre les éducateurs des différentes unités se développent lors du

passage d’un enfant vers un autre groupe : les éducateurs des deux groupes organisent leurs

rencontres et s’accordent sur la mise en œuvre d’un dispositif d’intégration progressive dans

le nouveau groupe (annexe 24, lignes 132-136).

La transmission des informations entre les éducateurs de l’équipe de nuit et de l’équipe

de jour se fait essentiellement oralement de manière informelle durant le temps où les deux

équipes sont présentes (annexe 24, lignes 475-477). Les éducateurs ont instauré eux-mêmes

quelques dispositifs de communications (annexe 24, lignes 501-502 ; 317-320) :

- Le tableau de l’internat est utilisé pour certaines informations pratiques ou

organisationnelles.

- Un cahier est placé dans le tiroir de la salle à manger afin d’y noter des

éléments plus confidentiels.

- Un calendrier dans la salle de bain permet de noter les informations intimes.

Les échanges entre rééducateurs

Les propos recueillis et les observations réalisées ne révèlent pas de dispositif favorisant

ces interactions. Les difficultés du service à remplacer son médecin psychiatre ont conduit à

une modification du schéma communicationnel interne ne permettant plus de développer ces

agencements. Les remplacements récents des paramédicaux ont provoqué une rupture dans les

habitudes de travail menant à l’isolement des spécialistes.

Les échanges entre médicaux (entre psychologues)

Les échanges entre l’infirmière et les psychologues sont facilités par l’agencement des

locaux (annexe 23, lignes 400-408) : les bureaux des psychologues et l’infirmerie sont situés

dans le même bâtiment et au même étage (annexe 6).

Le service ne dispose plus actuellement de médecin coordinateur ce qui perturbe le

schéma communicationnel : les rééducateurs n’ont plus de cadre à qui se référer. De plus, son

absence et les remplacements de plusieurs paramédicaux ont mené à l’abandon progressif des

dispositifs d’échanges avec les médicaux (annexe 22, lignes 343-459). Par conséquent, la

psychomotricienne comble ce déficit en personnel médical par les informations transmises par

le médecin de rééducation fonctionnelle (annexe 22, lignes 336-343).

B. Les communications obliques.

Les échanges entre le directeur et les professionnels du service.

La directrice est majoritairement en lien avec la chef de service éducatif et les

secrétaires. Elle se tient informée de l’avancée de l’action de l’équipe pluridisciplinaire

essentiellement via la chef de service (annexe 20, lignes 425-433). L’arrivée d’une personne

intermédiaire entre la direction et les intervenants a mené à la mise en œuvre de deux grands

schémas de communication ascendante :

- L’équipe éducative transmet les éléments à la chef de service qui effectue un

tri parmi les informations en vue de les transmettre à la directrice. Ce schéma

est le plus récurrent. La proximité des bureaux de la directrice et de la chef de

service simplifie les échanges oraux (annexe 20, lignes 438 ; 454-457).

- La chef de service, anticipant une prise de décision lors d’une réunion par

exemple, fait appel à la directrice pour qu’elle assiste aux échanges avec

l’équipe éducative pour simplifier les prises de décisions (annexe 20, lignes

504-510).

La directrice semble se tenir disponible pour tout dialogue avec son équipe (annexe 20,

lignes 559-569). Des échanges informels succincts mais fréquents entre la directrice et les

éducateurs ont été observés sur le terrain.

La circulation des informations entre la direction et les paramédicaux s’effectue

habituellement via le médecin psychiatre du service (annexe 20, lignes 575-579). Le médecin

de rééducation fonctionnel et les paramédicaux échangent directement avec la directrice pour

prendre les décisions (annexe 20, lignes 604-608 ; 657-661).

Les échanges entre la chef de service et les professionnels du service.

Elle est la personne ressource pour les éducateurs du service. En dehors des réunions,

les éducateurs s’adressent à elle en priorité de manière informelle pour obtenir des réponses

(annexe 24, lignes 186-194 ; annexe 21, lignes 375-383).

L’infirmière affirme se référer à la chef de service éducatif pour régler des problèmes

organisationnels, puisque l’absence du médecin psychiatre l’oblige à prendre des décisions

importantes sans avoir au préalable l’avis du médecin coordinateur (annexe 23, lignes 313-

316).

Les échanges entre l’éducateur référent et les professionnels du service

Les nombreux écrits restent un outil majeur pour favoriser la préservation et la

circulation des informations entre les professionnels au sein de l’IME. Le parti pris éducatif

dans la gestion du service conduit à des dysfonctionnements dans la communication (annexe

22, lignes 532-543) : le pôle thérapeutique n’est pas pleinement intégré au schéma de

transmission d’information. Le non-remplacement du médecin psychiatre actuellement réduit

encore davantage l’attention portée au pôle des rééducateurs. Certes, les réunions permettent

la passation de données majeures, mais les discussions plus approfondies semblent dépendre

de la bonne volonté des éducateurs (annexe 22, lignes 511-515).

Les échanges entre les paramédicaux, médicaux et les professionnels du service

Les rééducateurs du service assistent aux réunions de synthèses des enfants. En dehors

de ces temps formels, les observations réalisées occasionnellement par les rééducateurs sur les

groupes permettent des échanges oraux informels (annexe 20, lignes 702-709) dans les

couloirs, entre deux portes, durant les pauses ou les récréations, etc. (annexe 24, lignes 99-

103). L’écrit peut servir de base à l’établissement des échanges : la psychomotricienne établit

un projet pour chaque groupe suivi en psychomotricité. Les réflexions se font de manière

informelle (annexe 22, lignes 57-62 ; lignes 237-242). Pour les enfants suivis

individuellement, elle choisie de présenter oralement ses bilans lors des réunions d’unité. En

effet, le service n’invite pas les rééducateurs lors des réunions d’équipe (annexe 22, lignes

91-101). En cas d’absence lors de la réunion de synthèse de l’enfant, elle consulte les cahiers

(annexe 22, lignes 226-228).

L’infirmière entretien des contacts plus réguliers avec les éducateurs responsables de

l’internat. Elle utilise les repas pour mettre en œuvre des temps de communication informelle

pour transmettre des éléments aux éducateurs (annexe 23, lignes 550-552 ; 596-599 ; 706-

711 ; 718-722).

Elle intervient également lors des réunions de synthèses (infirmière 23, lignes 52-62). A

la demande de l’équipe éducative, elle peut intervenir lors des réunions de groupes afin

d’apporter des précisions et de proposer des éclairages sur la prise en charge (annexe 23,

lignes 133-141).

Ce sont majoritairement les éducateurs qui viennent vers elle pour obtenir des

informations (annexe 23, lignes 351-353). Les échanges oraux informels se mettent en œuvre

avec facilité (annexe 23, lignes 369-371 ; 384-385). L’infirmière n’a pas de retour régulier de

la part des animateurs et éducateurs du service sur les axes de travail développés. Pour s’en

tenir informée, elle choisie de circuler régulièrement dans les salles pour mener des

observations (annexe 23, lignes 550-554).

Les échanges avec les rééducateurs sont rendus plus difficiles par l’éloignement de leur

lieu de consultation. Les rencontres sont majoritairement informelles (annexe 23, lignes 400-

408).

Les propos recueillis permettent de mettre en lumière l’importance de la volonté des

acteurs dans la création des interactions entre professionnels : bien que les échanges soient

majoritairement informels, les intervenants se tiennent disponibles pour répondre aux

interrogations de leurs confrères (annexe 21, lignes 141-144 ; 164-167).

D’une manière générale, la circulation des informations depuis le pôle médical et le pôle

des rééducateurs vers le pôle éducatif semble relativement fluide et cohérent : les éducateurs

émettent des demandes auprès des médicaux et paramédicaux que ces-derniers satisfont

notamment en assistant aux réunions ou en dialoguant pour favoriser la compréhension des

situations. En revanche, il semble plus délicat pour les médicaux et rééducateurs d’obtenir des

informations de la part de leurs confrères et de l’équipe éducative (annexe 23, lignes 448-

450 ; 454-458). Seules les interactions informelles semblent permettre la transmission

régulière. La complexité des plannings des différents intervenants est mentionnée comme un

élément compliquant encore davantage les échanges (annexe 23, lignes 491-492).

4. Les communications avec les intervenants externes au service

Avec les familles.

Préalablement à l’admission, la directrice est l’interlocutrice privilégiée pour les

familles : les centres de jour informent les familles d’une éventuelle orientation à l’IME, et les

parents contactent directement la direction de l’établissement (annexe 20, lignes 250-256). A

partir des éléments définis dans la synthèse, l’éducateur référent rédige le contrat de séjour du

jeune précisant toutes les modalités relatives à la prise en charge. L’écrit est transmis à la

famille qui doit le signer pour donner son accord. La psychologue rencontre les parents avant

l’admission de l’enfant.

Les éducateurs référents sont chargés de la transmission des informations aux familles

par le biais du carnet de liaison (annexe 24, lignes 26-33). Les externes récupèrent ce carnet

tous les soirs, et les internes chaque vendredi. Les rencontres sont rares : elles se font

essentiellement au moment du retour de synthèse. Si la situation l’exige, les éducateurs

peuvent téléphoner directement aux familles (annexe 22, lignes 314-322).

Les rééducateurs et médicaux échangent avec les parents essentiellement de manière

informelle : chacun met en œuvre un protocole de communication différent. Le téléphone

(annexe 22, lignes 101-103) et le carnet de liaison permettent d’informer les familles sur le

suivi de l’enfant et de proposer un rendez-vous (annexe 22, lignes 260-268). Les fêtes de Noël

et de fin d’année permettent d’établir des échanges en face à face dans un cadre convivial

(annexe 22, lignes 250-252).

L’infirmière se charge de contacter les familles par téléphone pour se tenir informée

des consultations et les conseiller (annexe 23, lignes 15-17).

Avec l’éducation nationale

Les échanges entre le service et l’éducation nationale ne sont pas encore effectifs et

restent le fait de la directrice. En principe, depuis le 2 avril 2009, un conventionnement doit

être passé entre l’IME et l’éducation nationale. Un PPS doit être réalisé pour chaque enfant

scolarisé en interne. Les difficultés d’application de ces décrets par les établissements

d’éducation spécialisée et les écoles constituent un frein à leur mise en œuvre réelle.

L’application des directives nécessiterait un réajustement à l’échelle départementale et

l’implication de nombreux acteurs. Par conséquent, la fracture entre l’IME et l’éducation

ordinaire perdure et les échanges sont quasi-inexistants (annexe 20, lignes 158-173).

Le service ouvre cependant ses portes aux maitres référents du département : ces

derniers doivent réaliser, en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire, les PPS des enfants.

Les projets serviraient ainsi de support écrits favorisant les échanges entre l’IME et la MDPH

(annexe 20, lignes 188-194). Les dossiers des enfants peuvent contenir des informations

provenant des enseignants de l’éducation nationale ayant accueillis l’enfant dans une

précédente scolarisation en milieu ordinaire (annexe 21, lignes 569-570).

Avec les réseaux de soins.

Certains éducateurs sont formés à la démarche Snoezelen et à l’accompagnement en

bassin thérapeutique ce qui leur permet d’intervenir directement auprès des enfants sans avoir

recours à des intervenants extérieurs et limite les échanges avec les professionnels de soins

extérieurs. Cependant, des rencontres avec des professionnels d’autres établissements

spécialisés du département sont occasionnellement mis en œuvre par le service pour favoriser

les réflexions sur les pratiques professionnelles (annexe 20, lignes 748-752).

Les rééducateurs peuvent être amenés occasionnellement à contacter par téléphone des

libéraux ou des services de soins prenant en charge l’enfant (annexe 22, lignes 109-112). Les

spécialistes du service dispose d’une grande liberté dans l’établissement ou non de contacts :

ils mettent en œuvre leur propre dispositif en fonction des nécessités qu’ils évaluent (annexe

22, lignes 127-140 ; 147-150).

Le médecin coordinateur est chargé habituellement de contacter les médecins et

hôpitaux ayant prodigués des soins aux enfants. En son absence, l’infirmière téléphone aux

services de soins et libéraux (annexe 23, lignes 248-251 ; 255-259). Les observations des

médecins sont généralement transmises à l’IME par écrit. Dans le cas où cette passation n’a

pas eu lieu, les familles sont contactées directement par l’infirmière pour fournir ces écrits

(annexe 23, lignes 276-279 ; 283-285).

Pour les loisirs et les sorties.

Le service a établi de nombreux partenariats avec des centres d’activités culturelles et

sportives. Ponctuels ou prolongés, ces partenariats contribuent à l’épanouissement des jeunes

et à leur intégration en milieu ordinaire. Des associations ou des organisateurs d’événements

peuvent contacter directement l’établissement pour suggérer la participation des enfants

(annexe 20, lignes 910-914 ; 933-939 ; 984-990). Le service échange avec des infrastructures

situées dans son environnement immédiat (cinéma, centre équestre, etc.) ou parfois éloignées

(piscine, ludothèque, etc.). Les éducateurs émettent des propositions d’activités et mettent en

œuvre les échanges par téléphone et rendez-vous avec les acteurs concernés (annexe 24,

lignes 310-316).

Afin d’instaurer une circulation des informations entre les éducateurs du service et les

professionnels extérieurs intervenant autour du corps (équitation, expression corporelle, etc.)

la psychomotricienne organise régulièrement des rencontres programmées lors des temps de

repas. Les éducateurs du service, le professeur de sport, l’infirmière, la psychologue et les

éducateurs sportifs externes à l’IME, y sont conviés pour favoriser une réflexion plurielle

(annexe 22, lignes 173-184). Les écrits réalisés par la psychomotricienne servent de support

pour entamer la discussion (annexe 22, lignes 188-207).

Avec les autres établissements spécialisés et pour l’orientation des élèves.

Les échanges avec les autres établissements spécialisés du département sont mis en

œuvre pour l’orientation des enfants et favoriser une mise en relais efficace. L’éducateur

référent joint par téléphone l’établissement d’accueil de l’enfant afin de préparer son

intégration future à l’IME. Dans un second temps, l’enfant visite le service accompagné de son

éducateur ce qui constituent une première étape de transmission des informations : l’éducateur

de l’IME peut observer l’enfant et obtenir un éclairage sur le travail déjà réalisé avec l’enfant

(annexe 20, lignes 215-219).

Les établissements ayant accueillis l’enfant précédemment doivent remettre à l’IME le

dossier complet du jeune. Le transfert pouvant tarder, les éducateurs des différents services

échangent de manière informelle. Les rééducateurs sont libres d’échanger ou non avec les

paramédicaux ayant accompagné l’enfant (annexe 22, lignes 71-76).

L’association dont dépend le service dispose d’un ensemble d’établissements pour

adultes handicapés. Les échanges sont plus fréquents qu’ils ne l’ont été et son majoritairement

le fait des éducateurs techniques (annexe 20, lignes 776-797). Pour les jeunes les plus

compétents, une orientation dans ce type de service pourra être envisagée (annexe 21, lignes

454-459). Les éducateurs techniques émettent des propositions directement à la chef de

service éducatif qui en réfère à la directrice. L’éducateur technique se charge de contacter les

partenaires ou prestataires (annexe 21, lignes 398-401).

Avec les instances départementales.

Les rapports à destination de la MDPH permettent de renouveler les notifications

relatives à l’orientation en IME ou de demander une réorientation vers le secteur adulte ou vers

une structure plus adaptée pour l’enfant. Plusieurs rapports peuvent être différenciés :

a. Le rapport éducatif fait par l’éducateur référent, reprend les principaux

éléments de la synthèse.

b. Le rapport psychologique est établi par la psychologue clinicienne.

c. Le rapport médical relève du médecin psychiatre.

d. Le rapport social est transmis par l’assistante sociale.

L’objectif de cette passation est double : les éducateurs fournissent leurs observations

à la MDPH mais également leurs interrogations quant à l’orientation décidée (annexe 24, lignes

616-619).

Dans le cas d’un changement d’orientation, la MDPH peut joindre l’infirmière pour

demander des éléments complémentaires (annexe 23, lignes 646-653) mais ce cas de figure

est rare.

Partie 3 : Approche comparative

1. Les outils pratiques de communication

Le secrétariat et l’archivage des dossiers :

Les deux services s’attachent à mettre en œuvre un archivage conséquent. Cependant,

l’archivage informatisé déployé par le SESSAD favorise la rapidité de recherche des

informations. La place du secrétariat dans les locaux est comparable : le bureau des directeurs

des établissements est situé immédiatement à côté de sorte à faciliter les échanges. Un tri est

réalisé entre les informations médicales et les données accessibles à tous. Le codage des

informations est davantage détaillé par le SESSAD et les intervenants semblent connaître avec

plus de précision le contenu des dossiers.

Les deux services centralisent l’ensemble des appels entrant sur le secrétariat.

La multiplication des conventions passées par le SESSAD avec des professionnels

extérieurs conduit le secrétariat à créer davantage de courriers et à en classer les réponses.

Les autres outils :

Le téléphone est un outil indispensable :

- Le SESSAD l’utilise pour palier aux déplacements fréquents des professionnels. Les

intervenants disposent d’un téléphone portable permettant de contacter l’ensemble

des professionnels lorsqu’ils l’estiment nécessaire en dehors des réunions.

- L’IME l’emploie pour faciliter les échanges entre les professionnels répartis dans

un vaste espace et une multitude de bâtiments. Chaque intervenant dispose d’un

téléphone sans fil lui permettant de contacter à tout moment ses confrères.

Les formes de communications écrites entre les professionnels sont très présentes dans les

deux cas mais présentent des différences :

- Les boîtes aux lettres mises en œuvre par le SESSAD permettent de cibler avec

précisions l’intervenant à contacter. Les informations concernent davantage les

prises en charge.

- Les tableaux effaçables sont à la vue de tous, ce qui ne favorise pas la transmission

de nombreux éléments. Les informations sont générales et facilite l’organisation

pratique.

Le fonctionnement des services peut expliquer ces disparités :

- L’absence des professionnels sur le SESSAD nécessite la mise en œuvre d’un

dispositif astucieux, les échanges courts et informels étant possibles lors des temps

préalables aux réunions.

- Tous les professionnels sont régulièrement présents sur l’IME : les professionnels

se déplacent plus facilement d’un bâtiment à l’autre pour les échanges relativement

courts.

Les deux modèles utilisent également les écrits pour synthétiser les décisions prises en

réunion :

- Un écrit est réalisé par la secrétaire du SESSAD après les réunions de coordination

et peut être consulté par les absents. Pour les réunions en comité plus restreint

telles que les réunions points, les intervenants prennent des notes pour laisser une

trace des échanges.

- Les cahiers de groupe développés à l’IME permettent de conserver une trace des

décisions prises ainsi que d’informer les éventuels absents.

2. Les réunions

Les nombreuses réunions sont communes aux deux services. Des temps d’échanges

regroupant l’ensemble des intervenants sont observables et sont destinés à une passation entre

les différents pôles ainsi qu’à une résolution des problèmes pratiques :

- La réunion de coordination pour le SESSAD.

- La réunion institutionnelle pour l’IME.

Les temps d’échanges entre un nombre restreint de professionnels destinés à réfléchir

à une difficulté particulière rencontrée sont également comparables :

- Les réunions points pour le SESSAD.

- Les réunions cliniques pour l’IME.

Il convient cependant de signaler que leur régularité est différente : le SESSAD met en œuvre

ces réunions en cas de nécessité uniquement ; l’IME les déploie hebdomadairement pour

chaque groupe de l’IMP.

Cependant, les échanges avec les familles sont davantage formalisés par le SESSAD :

des réunions précises sont destinées à favoriser les échanges entre l’équipe et les parents. En

dehors de ces temps, les échanges s’effectuent en cas de nécessité.

Les intervenants de l’IME entrent en communication avec les familles tout au long de

l’année en dehors de tout temps de réunion, déployé si un problème particulier doit être traité.

L’accompagnement plus individualisé proposé par le SESSAD nécessite des temps

d’échanges entre les intervenants agissant auprès d’un enfant. Les réunions retour de

consultation permettent une transmission entre les différents pôles de professionnels.

Les dispositifs présents à l’IME présentent une organisation différente : les échanges se

focalisent sur un groupe d’enfant et les rééducateurs n’y assistent pas systématiquement. Les

échanges ont lieu essentiellement entre l’équipe éducative et la chef de service.

3. Les communications entre les professionnels des services

a. Les communications latérales

Le SESSAD ne met pas en œuvre de dispositif formel favorisant les échanges entre

éducateurs tandis que les réunions d’unités de l’IME permettent une circulation des

informations entre les éducateurs d’un même groupe.

Les échanges informels restent dominants pour les deux services : les temps de

rencontres à l’improviste permettent des interactions. Les temps de récréation à l’IME et la

présence des intervenants dans les locaux permettent des échanges plus réguliers. Les

éducateurs du SESSAD déclenchent ces interactions lorsque l’occasion se présente ou par

téléphone en cas de nécessité.

Les échanges entre les rééducateurs du SESSAD semblent plus fréquents qu’à l’IME : les

temps de réunion rassemblant des rééducateurs sont déployés par le SESSAD tandis que l’IME

n’intègre pas ou peu les paramédicaux aux échanges formels. Les recrutements récents

effectués à l’IME implique une équipe de paramédicaux moins soudés car ne se connaissant

pas ou peu. Les rééducateurs du SESSAD exercent ensemble depuis davantage de temps ce qui

facilite les échanges informels.

Le pôle médical est extrêmement réduit à l’IME. Les médicaux échangent de manière

informelle sur les deux services.

b. Les communications obliques

Les directeurs des services sont majoritairement en contact avec les secrétaires et les

chefs de service. Ils se tiennent informés de l’avancée de l’action des éducateurs

essentiellement via leur chef de service.

Tout deux se tiennent disponibles pour tout échange informel avec les éducateurs et

paramédicaux : les interactions informelles sont nombreuses. Cependant, les réunions cadres

permettent au directeur du SESSAD d’échanger régulièrement avec les médicaux, tandis que

l’IME, ne parvenant pas à remplacer son médecin psychiatre, ne dispose plus d’un personnel

médical compétent pour favoriser ces interactions.

Les chefs de service éducatif représentent des personnes ressources pour l’équipe

pluridisciplinaire. Cependant, la chef de service du SESSAD est davantage en lien avec les

médicaux et rééducateurs du service, tandis que celle de l’IME concentrent ses échanges sur

les intervenants éducatifs (éducateurs, animateurs, AMP, etc.). Toutes deux ont pour mission

de favoriser une communication ascendante. Le SESSAD formalise ces échanges entre la

direction et la chef de service grâce à la « régulation », ce qui garantie une régularité dans la

transmission. A l’IME, les informations circulent en fonction des nécessités, uniquement de

manière informelle.

Les éducateurs référents des deux services sont en lien avec les différents pôles de

professionnels internes : ils disposent d’une grande marge de liberté dans la mise en œuvre ou

non de ces échanges et leurs modalités pratiques. Les échanges avec les rééducateurs et

médicaux sont facilités sur le SESSAD entre autre grâce à un accompagnement plus

individualisé et un fonctionnement plus ouvert.

D’une manière générale, l’absence de médecin coordinateur à l’IME perturbe et

complique le fonctionnement des échanges : le pole des éducateurs et celui des rééducateurs

sont cloisonnés. Les rééducateurs parviennent à transmettre de l’information aux personnels

éducatif mais éprouve des difficultés à en recevoir pour orienter leur action. La transmission

dépend de la volonté des éducateurs. En revanche, le SESSAD parvient à performer les

échanges entre les différents pôles : le médecin coordinateur constitue une personne clé à

laquelle les médicaux et rééducateurs peuvent transmettre des informations. En dehors des

réunions, les échanges entre éducateurs et rééducateurs sont essentiellement informels mais

très fréquents. Les boites aux lettres sont un outil efficace pour permettre une transmission en

direction d’une personne précise, tandis que les tableaux de l’IME ne favorisent pas les

échanges personnalisés.

4. Les échanges avec les intervenants externes au service

L’éducateur référent reste l’interlocuteur privilégié pour les parents. Les modalités de

communication sont très différentes dans les deux services :

- Les interactions orales sont privilégiées par le SESSAD : les éducateurs

interviennent directement au domicile des enfants, ce qui facilite des échanges

réguliers et très fréquents avec l’ensemble des membres de la famille.

- L’écrit est dominant à l’IME : le cahier de liaison est l’outil principal employé pour

tenir la famille informée de l’accompagnement de l’enfant. Les échanges

téléphoniques peuvent être mis en œuvre en cas de nécessité. Les interactions

orales sont quasi-inexistantes.

Autre différence majeure entre les deux services : les familles entrent régulièrement en

contact avec de nombreux professionnels du SESSAD. La chef de service éducatif rencontre les

parents dans les écoles, lors des réunions de préparation pour les séjours, etc. Les instituteurs

spécialisés établissent un lien supplémentaire entre l’école et la famille. Le directeur les

rencontre également lors des réunions ouvertes aux familles, généralement une à deux fois par

an.

Pour l’IME, les rééducateurs peuvent contacter les familles, mais aucun dispositif

formel n’est mis en œuvre pour favoriser ces échanges. Les éducateurs et rééducateurs sont

les principaux liens avec la famille. Chaque spécialiste met en œuvre son propre protocole de

transmission et les rencontres sont très rares.

Les échanges avec l’éducation nationale sont quasi-inexistants à l’IME. En revanche, le

SESSAD place au cœur de ses préoccupations la passation des informations et la collaboration

avec les professionnels de l’éducation nationale. Les éducateurs sont les acteurs principaux

mettant en œuvre ces interactions en fonction de leur propre volonté : chacun déploie un

fonctionnement différent en fonction des possibilités et des enseignants des enfants. Les AVS

sont inclus dans le schéma communicationnel. Le médecin coordinateur, la chef de service, le

psychologue clinicien ainsi que les instituteurs spécialisés développent également des

échanges avec une multitude d’acteurs : médecins scolaire, conseiller d’orientation

psychologue, maitres référents, etc. Bien qu’informels, ces échanges sont réguliers et viennent

s’ajouter aux nombreux écrits communiqués au service.

Le SESSAD formalise les échanges avec les libéraux : invitation aux temps de réunion,

demande de transmission de bilans, d’écrits et d’observation diverses, courriers des

secrétaires, etc. Les rééducateurs joignent par téléphone les libéraux lorsqu’ils l’estiment

nécessaire. Dans l’ensemble, la dynamique instaurée par le service incite à l’instauration

d’une passation régulière.

L’IME a un fonctionnement plus fermé. Les rééducateurs sont libres de mettre en

œuvre des échanges avec des libéraux lorsqu’ils le juge nécessaire. Les rencontres sont moins

fréquentes. Les enfants sont davantage suivis en interne. L’infirmière se charge de réclamer

les bilans aux services de soins : l’écrit tient une place majeure dans la transmission des

données médicales.

L’IME déploie davantage d’échanges et de partenariats avec les structures de loisirs du

département que le SESSAD. Les objectifs des services expliquent cette disparité :

- Le SESSAD place au cœur de ses préoccupations la scolarisation des enfants. Les

activités extrascolaires sont majoritairement animées par les éducateurs du service.

Les mini-séjours mènent à des échanges ponctuels.

- L’IME revendique l’exaltation des possibilités et la socialisation des enfants. Les

interactions régulières avec les partenaires de loisirs sont indispensables pour

mettre en œuvre les axes de travail établis.

Le fonctionnement des échanges est cependant comparable : dans les deux services,

les éducateurs se chargent d’émettre les propositions et de contacter les partenaires. Le travail

sur le corps et la motricité concernant davantage les jeunes pris en charge à l’IME, la

psychomotricienne tient une place particulière : elle fait le lien entre le service et un grand

nombre d’intervenants extérieurs. Ces rencontres informelles apparaissent nécessaires pour le

respect des axes de travail énoncés par le service.

Les deux services entrent en contact avec les établissements spécialisés ou scolaires du

département essentiellement pour garantir un accompagnement dans l’orientation des jeunes.

La chef de service éducatif et les éducateurs référents du SESSAD se chargent d’établir les

échanges à la demande de la famille ; et le médecin coordinateur a une mission de relais

incontournable après l’intégration ou le départ d’un enfant.

Les éducateurs de l’IME procèdent à l’accueil des jeunes dans le service et échangent

avec l’ancienne équipe d’éducateur. Les éducateurs techniques établissent des contacts

réguliers avec les autres établissements de l’ADAPEI 04 pour que les jeunes de l’IMPro réalisent

des stages.

Les échanges avec la MDPH sont essentiellement le fait des directeurs des deux

services. L’entretien réalisé auprès d’un maître référent du département permet de mettre en

lumière des différences entre les deux services étudiés. Les écrits et le téléphone restent des

outils majeurs de communication avec les maitres référents. Ces derniers sont en lien avec

l’ensemble des services de soins de leur circonscription ainsi qu’avec les enseignants et

établissements scolaires accueillant les enfants (annexe 25, lignes 39-46). L’itinérance rend le

téléphone indispensable à la mise en œuvre de ces liens. Il est également chargé d’informer

les parents sur leurs droits et les droits d’élève de leur enfant (annexe 25, lignes 80-83).

Les échanges entre les maitres référents, les enseignants et les familles s’établissent

essentiellement en cas de difficultés repérées (annexe 25, lignes 108-114).

Le maitre référent est au cœur des relations entre l’éducation nationale, les services de

soins, la MDPH et les familles (annexe 25, lignes 220 à 235). En revanche, les relations avec

les IME sont quasi-inexistantes : les maitres référents ne connaissent pas les cas des enfants

non scolarisés en milieu ordinaire (annexe 25, lignes 266-286).

D’une manière générale, les relations avec l’APAJH sont plus faciles à mettre en œuvre

qu’avec l’ADAPEI. Le fonctionnement institutionnel et associatif étant différent, on peut

supposer que les directeurs des services de soins ne sont pas soumis aux mêmes directives

(annexe 25, lignes 300-314). L’entrée dans les IME et le suivi des dossiers des enfants par les

maitres référents est rendu difficile voire impossible à cause du nombre important de dossiers.

La réalisation de cette directive est pour le moment impossible (annexe 25, lignes 623-629).

La facilité des contacts et la passation des informations depuis les intervenants des

services de soins vers les maitres référents est liée aux relations entre les acteurs sur le

terrain : le maitre référent interrogé éprouve moins de difficultés à obtenir des informations

sur l’IME APAJH que sur l’IME ADAPEI étant donné qu’elle connait les enseignantes (annexe 25,

426-430).

Les contacts avec les médecins et psychologues scolaires s’établissent essentiellement

par téléphone (annexe 25, lignes 479-487).

Les écrits restent un outil majeur pour favoriser les liens entre les maitres référents et

les services de soins : les bilans réalisés par le SESSAD et l’IME sont exploités comme source

d’informations pour la réalisation des PPS (annexe 25, lignes 578-591). En revanche, les

passations sont rendues obligatoires depuis la MDPH vers les services de soins, tandis que les

services de soins ne communiquent pas les écrits, mais uniquement leur contenu à l’oral.

Les libéraux peuvent contacter par téléphone les maitres référents. Cela dépend

uniquement de leur volonté de leur implication auprès des enfants (annexe 25, lignes 835-

847).

La géographie du département et son étendue territoriale ne permet pas de proposer

des prises en charge adaptées à l’ensemble des enfants : les zones isolées sont oubliées, et les

seules informations circulent généralement des enseignants et AVS vers le maitre référent

concerné (annexe 25, lignes 854-863).

Conclusion

L’enquête réalisée s’interrogeait sur le fonctionnement de la communication entre les

intervenants accompagnant l’enfant handicapé dans deux types de service aux objectifs

différents mais soumis à des exigences communes. La passation des informations entre les

différents professionnels reste un enjeu majeur pour les deux services. La diversification des

outils de recueil des données apparaissait essentielle pour répondre à ces interrogations.

Le fonctionnement des SESSAD semble mieux correspondre aux nouvelles exigences,

ce qui favorise une fluidité dans la circulation des informations. Ce modèle « ouvert » inclu

l’intégralité des acteurs dans le schéma communicationnel, tandis que l’IME semble soumis à

des directives encore irréalisables. Le SESSAD quant à lui a développé un accompagnement

« sur-mesure » grâce aux conventions passées avec de nombreux libéraux. Il parvient à

intégrer pleinement les professionnels de l’éducation nationale à son schéma

communicationnel, tandis que l’IME développe une scolarisation en interne cloisonnée et les

échanges avec les maitres référents du département sont inexistants. Les échanges entre les

différents pôles de professionnels du SESSAD sont fréquents. Un cloisonnement plus important

entre ces pôles est constaté à L’IME.

Malgré les nombreuses disparités organisationnelles, les deux services étudiés

présentent des similitudes dans le fonctionnement de la communication entre les

professionnels. En effet, bien que leurs objectifs divergent, tout deux exploitent les ressources

présentent dans leur environnement (infrastructures municipales, écoles, centres et

associations de loisirs, services de soins, etc.). Un dispositif interne de communication est

établi et développé : les réunions rythment la semaine et l’archivage des écrits est pensé afin

de garantir un suivi dans les interventions. Il convient également de souligner que les

échanges informels dominent dans les deux services : les rencontres imprévues et

l’exploitation de temps précis favorise les discussions en dehors des temps formels. Les

éducateurs référents de chaque service sont au cœur des relations avec les familles. Les

acteurs disposent d’une marge de liberté important dans la mise en œuvre ou non de ces

échanges, ainsi que dans leurs modalités.

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Résumé :

Les lois successives de 2002 et du 11 février 2005 pour la scolarisation des enfants

handicapés ont contribué à l’évolution des pratiques professionnelles dans le secteur de

l’éducation spécialisée. La pluridisciplinarité est placée au cœur des préoccupations de sorte à

garantir un accompagnement personnalisé adapté. Les SESSAD et IME sont soumis à des

évolutions et exigences similaires. Théorie des systèmes et sociologie des organisations ont

favorisé une approche macrosociologique des phénomènes observés.

Le sujet proposé s’attache à interroger le fonctionnement de la communication dans un

SESSAD et un IME situé dans les Alpes de Hautes Provence. Une approche comparative a

permis de questionner les analogies et distinctions entre ces deux modèles d’organisation.

Répondant à des fonctionnements différents, les deux services développent des modèles de

communication apparemment hétérogènes, mais présentant des similitudes témoignant d’une

évolution générale des pratiques professionnelles.